Cancer du sein et produits laitiers

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Cancer du sein et produits laitiers
Le cancer du sein et les produits laitiers
Le Professeur Jane Plant, CBE, auteur du livre "Votre vie dans vos mains" (Your
life in your hands), a contracté un cancer du sein il y a 13 ans. Elle avait alors 42
ans ; elle était déjà connue comme géochimiste (elle est maintenant Directrice
de la Recherche à la Société Britannique d’Etudes Géologiques), et menait,
pensait-elle, une vie saine. Il n’existait aucun antécédent de cancer du sein dans
sa famille. Elle découvrit que "seuls 10% des cancers du sein apparaissent
dans des contextes héréditaires, et que la maladie ne se déclenche pas
toujours, même chez les personnes qui portent les gènes mutants ".
Perturbée et paniquée par le jargon, elle s’appuya sur sa formation scientifique
pour essayer de comprendre comment la maladie était apparue chez elle, et
comment se soigner.
Elle adopta le "régime de Bristol", subit une mastectomie, suivit un traitement de
radiothérapie, subit une irradiation des ovaires pour déclencher la ménopause et
éliminer les oestrogènes, elle posa beaucoup de question et fit de nombreuses
recherches. Sans résultats.
À la cinquième résurgence du cancer, qui avait atteint les glandes lymphatiques,
on lui administra des séances de chimiothérapie en lui annonçant qu’elle n’avait
plus que trois mois à vivre. Elle avait une tumeur dans le cou de la taille d’un
oeuf de poule.
Au cours d’une discussion avec son mari, également scientifique, sur les raisons
de la fréquence des cancers du sein en occident (une femme sur 10, 1 sur 14 en
Irlande, alors qu’en Chine seule une femme sur 10 000), ils en vinrent à une
conclusion simple : les chinois ne mangent pas de produits laitiers.
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Jane Plant élimina alors tous les produits laitiers, y compris de chèvre et de
brebis, de son alimentation. La tumeur avait disparu six semaines plus
tard.
Lorsque je l’ai rencontrée, j’ai vu une femme pleine de jeunesse d’une
cinquantaine d’années, qui buvait du thé à la menthe pour accompagner un
sandwich au thon - sans beurre ni mayonnaise. Elle a conservé son régime sans
produits laitiers et est complètement guérie du cancer.
L’abandon des produits laitiers constituait seulement une partie du régime qu’elle
suivait pendant sa maladie. Elle prenait également de l’acide folique et du
zinc, buvait de l’eau filtrée, et ne consommait jamais de produits qui
avaient été enveloppés dans du plastique (les phtalates, composés
chimiques carcinogènes, sont libérés des films plastiques mous dans la
nourriture qu’ils touchent). En dépit de tous ses efforts, ce n’est qu’après
avoir abandonné les produits laitiers que son cancer disparut. Soixante-trois
femmes qui avaient un cancer du sein sont venues la voir, et elles ont toutes
guéri après avoir éliminé les produits laitiers.
Alors comment les produits laitiers, tant aimés et adulés par les britanniques,
sans parler des américains dont le régime en contient 40%, peuvent-ils avoir des
effets si néfastes ? - Le lait est un aliment parfait pour le bébé mammifère. Il ne
peut pas manger la nourriture des adultes et il dépend entièrement du lait pour
le développement et la différenciation des cellules de son corps. Mais le lait
contient un élément chimique puissant - le facteur de croissance insuline ou
IGF-1 - qu’on trouve naturellement chez les filles pubères car il favorise le
développement des seins. Mais cette substance chimique, conçue pour stimuler
la croissance, peut envoyer les mauvaises informations aux cellules des seins
adultes ".
Jane Plant cite des travaux de recherche réalisés au Canada et aux USA en 1998
: les femmes non ménopausées avec les plus fortes concentrations de IGF-1
dans le sang encourent un risque beaucoup plus élevé de contracter un cancer
du sein (tout comme les hommes pour le cancer de la prostate). Le médicament
Tamoxifen, qu’on donne aux femmes atteintes d’un cancer du sein, agit, semblet-il, en réduisant le taux de IGF-1 dans le sang.
" Plus de 70% de la population mondiale ne digère pas le sucre du lait, le
lactose, ajoute-t-elle. L’intolérance au lactose pourrait être le signal d’alarme de
la nature : peut-être la nature essaie-t-elle de nous dire que cet aliment n’est pas
fait pour nous. " L’homogénéisation apparemment permet seulement aux
éléments chimiques cancérigènes de passer plus vite dans le sang.
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J. Plant a étudié le problème : "Les études épidémiologiques ont montré une
corrélation positive entre la consommation de produits laitiers et le cancer du
sein depuis une vingtaine d’années. Les chercheurs ont trouvé une augmentation
du risque de cancer du sein chez les femmes qui consomment du lait (surtout le
lait entier) et/ou du fromage. En 1977, une étude scientifique sur l’incidence des
cancers du sein au Japon a trouvé "une augmentation significative à la fois de la
consommation de produits laitiers et des cancers du sein dans les
agglomérations urbaines ". D’autres études suggèrent que les "oestrogènes
libres", qu’on trouve dans le lait pasteurisé et dans le lait écrémé, peuvent
favoriser l’expression de IGF-1 qui à son tour favorise à long terme le
développement de tumeurs. Elle cite aussi les dioxines et d’autres éléments
chimiques très toxiques, certains cancérigènes, souvent solubles dans
les graisses, qu’on trouve " en concentration particulièrement élevée "
dans le lait.
En ce qui concerne l’argument qui prétend que nous avons besoin des produits
laitiers parce qu’ils contiennent du calcium, Jane Plant cite les travaux de l’OMS
qui ont démontré qu’il n’y a pas plus de cas d’ostéoporose dans les pays
qui consomment peu de calcium via les produits laitiers : "Les études
scientifiques ont montré que seulement 18 à 36 % du calcium contenu dans le
lait est assimilé par le corps".
Maintenant que la démonstration est faite, que devons-nous manger à la place ?
Plant recommande le lait de soja (Note de LS : attention au soya ; il est pas
recommandable s’il n’est pas fermenté.), les infusions, le humous, le tofu, les
noix et les graines, les poissons sauvages, les oeufs biologiques, et les viandes
maigres (mais pas la viande hachée qui vient souvent des vaches laitières), et
beaucoup de fruits et légumes biologiques (en salades, jus ou à la vapeur).
Mais comment "madame tout le monde" peut trouver le temps et l’énergie
nécessaire pour acheter et préparer une telle nourriture ? Ce à quoi Jane Plant
répond "Votre priorité doit être la bonne nourriture. Donnez la priorité aux
aliments biologiques. Votre santé est plus importante qu’une nouvelle voiture. En
tout cas, ce n’est pas si cher, car je n’achète jamais de conserves ni de plats
cuisinés, qui sont très chers."
Son mari et leurs deux enfants n’ont eu aucun problème à s’adapter à son
régime. Et elle arrive à le suivre même dans ses fréquents déplacements
professionnels. Elle donne beaucoup de tuyaux dans son livre pour les voyages
(lait de soja en poudre, des sachets de tisanes, des comprimés d’algues pour
l’iode, etc.).
Elle va commencer un nouveau livre, un guide pour femmes actives qui veulent
rester en bonne santé. Elle conseille de s’examiner soigneusement et
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fréquemment les seins, et de travailler avec son docteur "comme partenaire, et
non comme victime".
Elle n’est pas une fan de la philosophie de Louise Hay Vous pouvez guérir votre
vie. "Je crois aux pensées positives, mais je suis aussi une scientifique, et je
cherche des explications rationnelles. J’ai des amies qui souffrent de maladies
comme la sclérose en plaques et qui ont lu les livres de Hay, mais elles se
sentent coupables car elles n’arrivent pas à adapter leur attitude mentale ; ou, si
elles se sont adaptées, et si la maladie ne régresse pas, elles angoissent."
Jane Plant, qui est partisane de l’acuponcture, a des opinions variées sur les
médecines alternatives. Elle se méfie de l’aromathérapie, a trouvé que la
visualisation ne marche pas, mais a puisé beaucoup de réconfort dans la thérapie
cognitive et dans l’hypnothérapie, qui l’ont aidé à réduire le stress et l’angoisse
causés par le cancer.
Dans l’ensemble, cependant, c’est sa recherche professionnelle de géochimiste
sur les liens entre la maladie et les oligoéléments (comme le sélénium) dans
l’environnement en Chine et en Corée qui l’ont menée à penser au rôle des
produits laitiers dans son cancer. Elle trouve que la profession médicale est
particulièrement bornée en ce qui concerne l’influence des facteurs
environnementaux, comme la pollution et l’industrialisation, sur la maladie : " Je
pense que la santé publique a fait beaucoup pour éradiquer les
maladies infectieuses, mais regarder de près l’environnement et la
nutrition pourrait faire de même pour les maladies dégénératives. "
Jane Plant a écrit son livre "Votre Vie entre Vos Mains" pour sa fille Emma, qui a
maintenant 25 ans. L’adolescence d’Emma fut hantée par la peur de voir sa mère
mourir. " Le titre original du livre était Ce que ma fille doit savoir, se souvient
Plant. Les 63 femmes qui ont suivi mon régime et ont guéri de leur cancer m’ont
encouragé à publier le livre. Je n’étais pas très chaude au début : je savais que
j’allais me faire tirer dessus, parce qu’en science il faut souvent nager à contrecourant.
Mais moralement, je savais que j’avais fait le travail et je possédais les
informations, et je devais les partager avec les autres. Les hommes et les
femmes ont le droit de savoir ce que je sais : à eux d’en tirer leurs
propres conclusions.
" Votre Vie entre Vos Mains ", par Jane Plant est publié par Virgin.
Leslie Dungan, Dublin
Pour en savoir plus
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Voir aussi le site de la fondation BCUP (Breast Cancer Understanding &
Prevention), fondée par Jane Plant, CBE, pour promouvoir une plus large
compréhension des causes du cancer du sein. BCUP est une organisation sans
but lucratif et reconnue d’utilité publique en Grande Bretagne.
Le Professeur Jane Plant est l’une des scientifiques les plus distinguées du
Royaume Uni. Elle a obtenu de nombreuses récompenses scientifiques, et l’an
dernier s’est vue attribuer la plus haute distinction britannique pour la science, le
Prix Lord Kilgerran.
Résumé :
En 1987, le professeur Jane Plant découvre qu'elle est atteinte d'un cancer du sein; elle
a 42 ans, une famille, une brillante carrière. Traitements et interventions chirurgicales se
succèdent mais le cancer récidive; les médecins lui donnent alors trois mois à vivre.
Jane Plant refuse le verdict; elle met ses propres méthodes scientifiques de géochimiste
au service d'une enquête minutieuse. Elle n'aura de cesse de comprendre et d'analyser
la maladie pour mieux la combattre. Ce livre est le fruit de son expérience et celui de
son succès contre la maladie. Les observations de Jane Plant, ses nombreuses
recherches, sa connaissance des autres cultures grâce à des voyages aux quatre coins
du monde, lui ont permis d'identifier les facteurs responsables du développement de son
cancer. Elle nous les livre dans cet ouvrage, ainsi qu'un programme alimentaire
impliquant certains changements dans les habitudes occidentales.
A propos de l'auteur :
Jane Plant, qui compte parmi les plus éminents scientifiques britanniques, occupe un
poste clé au sein du British Geological Survey. Elle vit à Nottingham avec son mari et
ses deux enfants.
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