Mariage de Figaro
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Mariage de Figaro
La folle journée ou le mariage de Figaro de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais Mise en scène : François Ha Van Scénographie : Sarah Heitz-Ménard et François Ha Van Lumières : David Chesneau et François Ha Van Costumes : Tifenn Deschamps Musique : Nicolas Teuscher Musiciens : Nicolas Teuscher (Basse) Anna Startseva (Violon) Julie Quesnay (Accordéon) Construction des décors : Pascal Monneau et Moustafa Oushrir avec Guillaume Tagnati, Le Comte Almaviva Julie Quesnay, La Comtesse Rafael Reves, Figaro Nathalie Yanoz, Suzanne Anne Trémolières, Marceline Laurent Suire, Antonio Céline Jorrion, Fanchette Matila Malliarakis, Chérubin Sylvain Savard, Bartholo Jean-Baptiste Guinchard, Basile, Brid’Oison Ce spectacle a été créé le 17 octobre 2006 lors d’une résidence de la compagnie Le Vélo Volé à ATHENA, Complexe Culturel de la Ferté-Bernard. Cie Le Vélo Volé - 40 rue Coriolis - 75012 Paris - Tel / Fax : 01 46 28 27 70 – Portable : 06 14 41 55 72 – mail : [email protected] « …La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol, amoureux d'une jeune fille qu'il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu'elle doit épouser et la femme du seigneur, réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang, sa fortune et sa prodigalité, rendent tout-puissant pour l'accomplir. Voilà tout, rien de plus. La pièce est sous vos yeux… » Beaumarchais Préface de La folle journée ou le mariage de Figaro. Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Droit du seigneur : droit que s’arrogeaient les seigneurs d’obtenir les faveurs des nouvelles mariées avant leur époux, le soir des noces. Vassal,e,aux n. (lat. vassus, serviteur) : Personne liée à un suzerain par l’obligation de foi et hommage, et qui lui doit des services personnels. Mathurin « […] Mais, palsembleu, vous m'avouerez aussi Que quand chez moi mon valet se marie, C'est pour lui seul, non pour ma seigneurie; Qu'à sa moitié je ne prétends en rien; Et que chacun doit jouir de son bien. Le Baillif Si les petits à leurs femmes se tiennent, Compère, aux grands les nôtres appartiennent. Que ton esprit est bas, lourd et brutal! Tu n'as pas lu le code féodal. Mathurin Féodal! qu'est-ce? Le Baillif Il tient son origine Du mot fides de la langue latine […]Fides veut dire foi. Conviens-tu pas Que tu dois foi, que tu dois plein hommage A monseigneur le marquis du Carrage? Que tu lui dois dîmes, champart, argent? Que tu lui dois... Mathurin Baillif outrecuidant, Oui, je dois tout; j'en enrage dans l'âme: Mais, palsandié, je ne dois point ma femme, Maudit baillif! Le Baillif Va, nous savons la loi; Nous aurons bien ta femme ici sans toi. » VOLTAIRE Le droit du seigneur (1762), acte I, sc.1. -4- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Mise en scène François Ha Van : « Ces cinq dernières années Le Vélo Volé a exploré deux comédies, Le jeu de l’amour et du hasard et Tartuffe, une comédie dramatique, Roméo et Juliette, un vaudeville, Autour de Feydeau, avant d’explorer la tragédie avec Andromaque en 2006. A ce moment de mon parcours, mon coup de cœur pour Le Mariage de Figaro est évident. Cette pièce allie la beauté d’une langue, la vivacité des intrigues et des rebondissements, le comique des situations farcesques, ainsi que le plaisir de l’alliance de la musique et du texte. De plus, c’est avec joie que je reviens à mes premières amours : la comédie ! Dans le rythme effréné de cette folle journée que nous condensons en deux heures de spectacle, les jeux de cachecache derrière les fauteuils ou les portes, derrière les fausses confidences, les faux billets, les faux rendez-vous sont autant de matières fécondes pour mes idées de mise en scène, ainsi que pour mon plaisir d’entendre rire un théâtre entier. En effet, susciter les réactions d’un public est une des maximes de notre compagnie. Faire le pari de provoquer les rires et la jubilation avec un texte dense au travers de toute l’épaisseur des personnages est une manière de concerner le spectateur et de rendre l’intégralité de l’oeuvre accessible. A l’esprit festif de la pièce se joint un travail musical auquel je m’attelle avec des musiciens professionnels, alliant une adaptation de la musique de Mozart à une création surprenante qui rassemble une violoniste, une accordéoniste et un bassiste. La dimension politique du théâtre que je défends fait partie intégrante de l’œuvre de Beaumarchais avec une exposition sans précédent de la guerre des classes et de la guerre des sexes avec dans le même temps l’âpreté et la jouissance de ce conflit. Ainsi, dans le contexte actuel, il est intéressant d’aborder des thèmes comme celui des inégalités de classe sociales et les tensions qu’elles continuent d’attiser. Enfin, je ne saurais cacher dans ma mise en scène mon infinie tendresse pour les personnages féminins, pour leur vivacité d esprit, à la limite de l’insolence, ou encore pour Figaro car bien qu’il puisse être comparé aux valets de la comédie italienne, ou à Scapin, il montre dans certaines scènes par son regard philosophe ou révolté une dimension étrangère aux valets « classiques » des comédies. A travers ce texte, ses enjeux, ses finesses et son humour, je pense pouvoir entrer dans les « missions pédagogiques » que j’ai l’habitude de réaliser en réveillant concrètement la réflexion et la sensibilité des jeunes, et ce notamment à l’occasion des rencontres organisées dans les lycées. Ce projet est donc pour moi éminemment exaltant, tant du point de vue de la réflexion que de la créativité. Ceux qui connaissent notre travail se doutent que, bien que respectant à la lettre le texte de Beaumarchais, c’est une vision contemporaine que nous donnerons de cette folle journée. » « Les vices, les abus, voilà ce qui ne change point, mais se déguise en mille formes sous le masque des moeurs dominantes; leur arracher ce masque et les montrer à découvert, telle est la noble tâche de l'homme qui se voue au théâtre. » Beaumarchais - Préface de La folle journée ou Le mariage de Figaro -5- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Scénographie du Mariage de Figaro 1- L’espace scénique A partir d’un texte aussi riche tant par la variété de ton, des formes empruntées (comédie d’intrigue, de situation, de mœurs, satire) que par l’apparente complexité des intrigues, les multiples discussions que nécessitait la mise en forme d’un tel ensemble dépassaient souvent le cadre d’une réflexion concentrée sur l’espace. La pièce étant structurée de manière classique, nous proposant, acte après acte, de découvrir les secrets et de dénouer les intrigues, la première image qui est apparue à la scénographe Sarah Heitz-Ménard est celle d’une succession de portes qui s’ouvrent sur la complexité des personnages jusqu’à leur mise à nu. L’espace contenu entre chaque double porte représenterait alors l’univers d’un personnage et permettrait d’envisager l’esthétique d’un territoire propre à chacun. Afin de dynamiser le plateau assez dépouillé - comme souvent au Vélo Volé -, une fausse perspective en accentue la profondeur grâce aux énormes portes dont la taille diminue au fur et à mesure que la pièce progresse. Elles sont en revanche toutes d’un même ton neutre afin que la couleur des scènes émane des personnages. De l’humain avant tout. Le fauteuil de malade, que Beaumarchais souhaitait comme un clin d’œil au Malade imaginaire, devient ici fauteuil de barbier. Le clin d’œil est toujours présent, toujours littéraire, mais plus proche du spectateur, plus rattaché à Beaumarchais, plus utile à Figaro que l’on voit ainsi plus au service du Comte. Le dialogue entre ces deux protagonistes à l’acte III sc.3 où chacun essaie, l’air de rien, de soutirer des informations à l’autre devient instant de coiffure-rasage, prétexte à une causerie l’air de rien. Lors du procès de Figaro (Acte III, sc.15) l’accusation et la défense sont face public, s’adressent ainsi au Grand Juge dans leur dos, en hauteur, comme s’ils lui faisaient face. L’heure est grave, la musique pesante. La lumière se fait alors sur les spectateurs. Et par ce simple fait, le public ainsi inclus dans l’intrigue devient l’assistance et la scène s’étend alors à tout un théâtre devenu salle d’audience. Sarah Heitz-Ménard et François Ha Van ont dans un second temps décliné les diverses potentialités qu’offraient les portes et le lieu qu’elles délimitent en conjuguant espace et intimité. Un petit univers secret est construit dans la chambre de la comtesse, Nous avons exploité cette idée d’espace intime avec la chambre cédée par le Comte à Figaro qui devient au fur et à mesure de l’intrigue, un endroit vaste : le jardin. Dans le même temps, et sans que ce soit antinomique, ce premier espace que personne n’a jamais réellement habité, dépourvu de toute histoire - et qui s’apparente davantage à une remise ou un réduit – va s’accroître progressivement jusqu’à nous dévoiler la conscience des personnages. Sans antinomie, les dix-neuf pieds sur vingt-six s’agrandissent pour prendre la mesure d’un cerveau. Au faîte de cette évolution, la scène entière est l’intériorité de Figaro -6- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van 2- La mise à nu Dans cette folle journée, le spectateur assiste au mouvement continuel de l’intrigue qui présente sans cesse de nouveaux obstacles comme autant de portes qu’il faut franchir pour trouver à chaque fois une nouvelle solution, une nouvelle salle. De même, s’opère un mouvement continuel de l’esprit, du décor, des états de conscience. La lumière d’un matin radieux où tout est possible connaît donc également une avancée graduelle, et ce, jusqu’à l’obscurité. Au fil des dialogues, le tableau se noircit pour chacun des personnages. Mais le plus altéré par la tournure des événements, celui qui présente la face la plus sombre, est sans conteste Figaro. Dès qu’il croit apprendre qu’il est trompé, l’image du matin lumineux – voire la pièce dans sa totalité - connaît son parfait négatif. L’instant de son monologue cristallise une série de changements radicaux qui ont lieu sous nos yeux : changement de lumière nous l’avons vu, changement de registre, il n’est tout à coup plus question de comique. Changement de style puisque se tait la forme dialoguée, vive, brillante, semblable à la joute. Changement de lieu : alors que les quatre premiers actes se déroulent à l’intérieur du château, le dernier acte est en extérieur. L’extérieur était déjà perçu comme le lieu du départ (départ pour la chasse du Comte vu de la fenêtre ou sa fuite vers d’autres femmes, départ de Chérubin pour l’armée ou sa fuite par la fenêtre). Le départ sera ici sans nul doute plus symbolique pour Figaro. Changement de rythme et d’objectif enfin pour ce dernier. Alors qu’il a passé les quatre cinquièmes de la pièce à courir pour que son mariage ait lieu, le voilà qui se pose pour surprendre l’infidélité de sa promise. Même la pièce et son mouvement jusque là ininterrompu n’avance plus, connaît un arrêt magistral d’une longueur inusitée. Dans le monologue, les promesses d’avenir du matin laissent place, dans la bouche de Figaro, à un retour sur sa vie pour dresser un bilan empreint de noirceur. C’est au passé qu’il parle de gaieté, seuls sont vivaces les souvenirs de douleur. Figaro se met à nu, se sent dépossédé, se définit comme « perdu dans la foule obscure », évoque la prison, envisage la mort, ne distingue plus d’issue. Il met en bière sa vie, met en scène sa mort. L’évocation de son passé a des airs d’oraison funèbre, mais personne ne vient la lui prononcer. Il est seul. Comme au début de sa vie, comme devant l’abyme qu’il entrevoit pour unique échappatoire. Seul. Même ce « dieu bienfaisant » a déserté les lieux. Plateau nu, plateau vide, plateau noir. Table rase. Dans cette nuit « noire en diable » où s’opèrent les changements, l’espace scénique connaît aussi son bouleversement L’endroit du lit que le Comte donne à Figaro, où à la première scène ce dernier s’allonge après l’avoir mesuré, devient à cet instant un lit de mort dans lequel il s’allonge quelques secondes. Les souvenirs d’une vie, rangés dans une valise que Figaro n’a ouvert qu’à la première scène, volent en éclat. Et les feuilles mortes du parc nocturne ne sont que les feuilles des écrits de Figaro, ceux que les censeurs ont interdits, ceux-là même qui, encore, vont être piétinés. L’extérieur nuit pour dénouement. L’extérieur qui révèle l’intériorité. La nuit qui met au jour le vrai visage de chacun. -7- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Création des costumes Comme pour sa précédente production, Andromaque, François Ha Van a confié la création des costumes à Tifenn Deschamps : « Si avec François nous avons la même ambition pour le spectacle, l’objet de création est différent et cet objectif s’applique, consciemment ou non, dès l’instant de la lecture. Nos discussions sont donc capitales pour échanger impressions, envies, nécessités pour ce qui concerne les personnages, les ambiances, les couleurs. Assez vite notre volonté s’est portée sur des costumes qui n’indiqueraient pas une époque avec précision mais qui comporteraient une touche contemporaine. L’idée directrice de cette création était la différenciation radicale entre le couple Comte-Comtesse et ceux qui sont à leur service car la distribution était elle-même ainsi divisée. L’inspiration pour marquer cet état de service, ou de servitude, était pour François le bleu de travail. Je lui ai soumis des croquis, des photos, des tissus ; et plus qu’une étoffe, comme c’était le cas dans sa vision du Tartuffe, c’est une dominante couleur, le bleu qui s’est avéré concluante dans notre processus. Après avoir décliné les nuances, les matières, écarté les propositions les plus fantaisistes (des dessous bleus pour la Comtesse car eux aussi sont au service du Comte…), c’est au couple Comte-Comtesse que je me suis intéressée. Après l’option « jet set rayures » qui n’était pas une très bonne piste, nous avons finalement préféré une certaine simplicité -dans les tons de blancavec un soupçon d’inspiration japonisante dans la coupe et le tissu pour la chemise du Comte et le haut de la comtesse qui peut rappeler un kimono. Le style ultra-élégance sans ostentation qui veut créer la tendance mais déjà un peu ringard. Ah, aussi, le mariage ! Surtout du rouge, uni ou en imprimé, pour mariés et convives, histoire de contraster, au milieu… » Musique du spectacle François Ha Van imaginait une musique originale inspirée ponctuellement de l’Opéra de Mozart : Les noces de Figaro. Ce fut la tâche de Nicolas Teuscher, compositeur de l’intégralité des musiques des spectacles du Vélo Volé : « Le choix d’un violon s’est imposé de lui-même par sa couleur prégnante et sa position privilégiée dans la musique classique et dans l’oeuvre de Mozart en particulier. La basse électrique et l’accordéon apportent leur contemporanéité et participent ainsi au souhait toujours renouvelé du metteur en scène d’accentuer l’ensemble du travail autour d’une interprétation actuelle des textes de siècles passés. Au cours du spectacle, on peut donc entendre trois morceaux extraits de l’opéra Les noces de Figaro adaptés pour deux voire trois instruments, ainsi que des compositions originales. La musique conserve une part d’improvisation « calculée » avec l’ambition d’accompagner le jeu des comédiens et de donner ainsi davantage de souffle au spectacle vivant ». -8- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van La Compagnie La Compagnie Le Vélo Volé est née en 1993 avec le spectacle Merci Monsieur Courteline produit dans un café-théâtre de Paris et joué pendant deux ans pour plus de 200 représentations. Si le registre dramatique des pièces portées à la scène et les aspirations de la compagnie ont évolué, sa vitalité reste intacte. A François Ha Van, metteur en scène et directeur artistique de la compagnie, se sont peu à peu joints de nombreux artistes, comédiens, scénographes, musiciens ; et à ce jour 15 spectacles ont été montés, les derniers étant Scènes de chasse en Bavière de Martin Sperr, Le Tartuffe de Molière, Roméo et Juliette de Shakespeare, Roberto Zucco et Quai Ouest de BernardMarie Koltès, Autour de Feydeau, et Andromaque de Racine. Ce que défend la compagnie, ce pourquoi son énergie reste vivace, c’est en quelques mots : susciter la réaction des publics, concerner le spectateur, rendre la pièce accessible plutôt par un éclairage inattendu qu’en simplifiant le propos, l’inscrire dans une émotion et une réflexion de notre temps, créer un rapport privilégié entre le spectateur de 2007, celui qui joue (l’acteur, l’actant), et celui qui est joué (l’ayant été écrit) : les personnages de Shakespeare à ceux de Carole Fréchette. Il ne s’agit pas seulement de représenter la pièce, mais bien de la faire vivre. Et du plaisir. Beaucoup. De cette exigence naissent des lignes directrices, des axes récurrents dans notre processus créatif : un dialogue constant entre les différents corps de métier qu’engage une telle création, une scénographie qui recherche l’élément itératif qui rende au mieux compte de notre lecture de la pièce. Trois exemples. Pour Roberto Zucco : le métal (rails SNCF qui deviennent table, cannette de bière sans étiquette…) et la grille, élément graphique que l’on retrouve dans les détails les plus incongrus (bas résille, casque de hockey, gaufre…). Pour Le Tartuffe : une toile immaculée ; elle recouvre tout le plateau, couvre le sein que l’on ne saurait voir, sert de cachette, de porte d’entrée, d’immense baluchon tiré par une famille expropriée et qui renferme tout le reste du décor. Pour Les quatre morts de Marie : l’eau (celle qui lave, celle qui isole, celle qui tue). Un autre leitmotiv de la compagnie, témoin lui aussi de la volonté de montrer un art vivant et incarné, est d’apporter sur la scène une création musicale originale pour chaque spectacle, avec son ou ses interprète(s) sur le plateau. Une résidence renouvelée depuis cinq ans à la Ferté-Bernard témoigne de l’intérêt et de la confiance qu’un complexe culturel, qu’une ville, qu’une région même (La FertéBernard/La Flèche, Redon/Chauny/Bouguenais/Fougères, Versailles/Fontenay-le-Fleury/ Epernon) peuvent accorder à un homme, à un groupe d’artistes qui donne vie à une œuvre, à tout un art, tant sur la scène à l’heure de la représentation que lors de rencontres avec les publics (cf. « Interventions scolaires – Rencontres avec le public » en fin de dossier ). Le Vélo Volé étudie actuellement d’autres propositions de résidence. La compagnie produit en 2007 Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette au Théâtre de l’Opprimé à Paris pour une durée de trois semaines. -9- Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van L’équipe Mise en scène FRANÇOIS HA VAN Après avoir été instituteur pendant une dizaine d‘années, il décide de se consacrer au théâtre et entreprend une formation de comédien au Cours Simon où il reçoit le 1er Prix d’interprétation en 1989. Il joue par la suite pour le cinéma, la télévision et le théâtre, entre autres sous la direction de Jean-Louis Hourdin pour Casimir et Caroline de Odon Von Horvath. Il crée parallèlement sa compagnie Le Vélo Volé en 1993 et à ce jour quinze spectacles ont été montés. Parmi eux : Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Scènes de chasse en Bavière de Martin Sperr, Le Tartuffe de Molière, Roméo et Juliette de Shakespeare, Roberto Zucco (aidé à la création par la Drac Ilede-France) et Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, Andromaque de Racine, Les quatre morts de Marie de Carole Fréchette, sans oublier Le mariage de Figaro. Il se consacre aussi à la formation des comédiens dans son Atelier de Formation du Vélo Volé qui, chaque année depuis 1998, permet à certains de ses élèves d’accéder aux conservatoires nationaux et autres écoles de théâtre prestigieuses en France, en Suisse et en Belgique. Il est également chargé de cours à l’université Paris III – La Sorbonne Nouvelle. Scénographie SARAH HEITZ-MENARD Diplômée de l'École Nationale de Théâtre du Canada à Montréal d’où elle est originaire, elle a plusieurs années d'expérience dans le milieu théâtral québécois, de même que dans l’opéra (Opéra de Montréal), le cinéma et la télévision. Elle se spécialise dans la conception des décors, costumes et accessoires, ainsi que dans l’assistance à la mise en scène. Aujourd’hui installée à Paris, elle a déjà travaillé sur plusieurs productions, dont Osée Joséphine (une création mise en scène par François Ha Van présentée au Petit Hébertot). Elle a aussi eu l’occasion de faire un stage à la mise en scène à l’Opéra de Paris pour la production Salome de Strauss. Costumes TIFENN DESCHAMPS Après un B.T.S. Art, Textile et Impression, elle obtient le Diplôme des Métiers d’Art de Costumière. Habilleuse pour les défilés prêt-à-porter et haute couture à Paris, elle est aussi créatrice d’accessoires pour DMC (création et réalisation de prototypes). Au théâtre, elle réalise et crée pour le Richard III de la Cie Spalla en 2004, La Machine infernale (Cie Accords X en 2006), Blé et fer (Soif compagnie en 2007) ainsi qu’à l’Opéra de Lyon. Le mariage de Figaro est sa seconde collaboration avec François Ha Van après Andromaque en 2005. Musique NICOLAS TEUSCHER Saxophoniste, bassiste et compositeur pour le jazz, le théâtre et la chanson, il est formé au saxophone au conservatoire du Xème arrondissement de Paris puis auprès de Steve Lacy en cours particuliers. Depuis 1998, il compose et joue (toujours en live) toutes les musiques du Vélo Volé et écrit, au gré des créations de François Ha Van, pour divers instruments tels que : saxophone, contrebasse, batterie, clarinette, voix, percussions, violoncelle, xylophone, basse, violon ou accordéon ! Fidèle de la première heure, il appose sa signature à l’ensemble des spectacles du Vélo Volé. Il est en outre à l’origine du répertoire du trio de jazz Sthita (contrebasse, batterie, saxophone soprano) ; avec lequel il enregistre l’album Suspendu (Viral Productions). Il est aussi l’auteur des textes et des musiques du groupe Hirondel. Au sein de diverses formations, il participe à de nombreux concerts. Avec Sthita : Université de Cambridge (Angleterre), Festival Jazz d’Issy-les-Moulineaux, Jazz Cartoon, Babalù, Zanzibar, Six-Huit, La Balle au Bond, Bistrot Blanc (Paris), Bouquin Affamé (Clichy), Cuizines (Chelles). Avec Urban Sax : Corée, Suisse, Belgique, Allemagne, Turquie. Avec Corymbe : Macadam Jazz Festival de Périgueux, Café Montmartre, Petit Journal Montparnasse (Paris)… - 10 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Les comédiens GUILLAUME TAGNATI [Le Comte Almaviva] Formé à l'Ecole du Cirque des Campelières puis au conservatoire du 13ème arrondissement de Paris avec Christine Gagnieux et Gloria Paris, il travaille sous la direction de Raphaël Sikorski (Le Mandat), Serge Lipszyc (L’illusion Comique), Frédérique Lazarini (Colomba) et François Ha Van avec qui il joue des classiques (Roméo et Juliette, Andromaque, Autour de Feydeau…) et des textes contemporains (Quai Ouest de B-M Koltès, Les quatre morts de Marie de Carole Fréchette).Son attrait pour l’art du mime le conduit à faire ses classes avec Ella Jaroszewicz chez qui il se perfectionne aussi dans la danse classique et contemporaine. Il est également conteur dans la compagnie Sans Edulcorant, et monte des pièces courtes de Courteline au sein de la compagnie du Pans d’Arts Théâtre. JULIE QUESNAY [La Comtesse] Formée au Studio Création et Formation, dirigé par Philippe Brigaud, elle travaille depuis avec des metteurs en scène tels que Emmanuel Demarcy Mota (Don Juan’s en 1997) ou Aurélien Recoing (Femmes de Troie de Sénèque puis TDM 3 de Gabily en 1999 et 2000). Elle continue sa formation lors de stages avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil ou auprès de Robin Renucci où elle travaillera avec Serge Lipszyc (sur Henri VI de Shakespeare) et avec Marianne Groves. Elle joue régulièrement dans les mises en scène de Didier Weill (Le Tunnel d’Ernesto Sabato en 2001 puis 2003, Le Tartuffe en 2002…) et est dirigée par Yannis Kokkos pour Les Troyens de Berlioz en 2003 au Théâtre du Châtelet à Paris. Le Mariage de Figaro est sa seconde collaboration avec François Ha van après son interprétation d’Andromaque en 2005. RAFAEL REVES [Figaro] Sitôt après sa formation au C.N.R. de Clermont-Fd, il joue pour la Scène Nationale de cette ville Les Soliloques d’un Chœur de Jean-Pierre Siméon mis en scène par Jean-Philippe Vidal puis il s’installe à Paris où il rencontre François Ha Van pour Roberto Zucco Depuis, leur entente se concrétise dans une dizaine de spectacles. Parmi eux, Rafaël a interprété Mercutio dans Roméo et Juliette de Shakespeare, Charles dans Quai Ouest de B.-M.Koltès, ou Pyrrhus dans Andromaque de Racine. Il retourne régulièrement à Clermont-Ferrand pour travailler entre autres avec Dominique Touzé pour Roméo et Juliette (dans Mercutio), avec Isabelle Krauss dans Parasites de Marius von Mayenburg ou avec Rachel Dufour dans Ahora y siempre ! Mémoires de l’exil espagnol. Au Théâtre des Quartiers d’Ivry, il joue Witold sous la direction d’Adel Hakim dans Les Principes de la foi de l’auteur chilien Benjamin Galemiri. NATHALIE YANOZ [Suzanne] Formée aux cours Véra Gregh-Tania Balachova et au conservatoire du 5ème arrondissement de Paris, elle a notamment joué sous la direction de Jacques Dacqmine (Mais ne te promène donc pas toute nue), Pierre Mondy (Oscar), François Ha Van (Scènes de chasse en Bavière, Le Tartuffe, Roberto Zucco), Jean-François Calas (Dracula Waltz, La maison Dieu), Yves Le Guillochet (Les aventures de Pinocchio). Par ailleurs elle a travaillé à deux reprises avec la Cie de l’Arcade dans des mise en scènes d’Agnès Renaud (Instants de femmes) et de Vincent Dussart (La dispute / Hors chenil). Bernard Souvira l’a dirigé dans la mise en espace de sa pièce Politique de l’intime. Depuis 2001 elle fait partie de la Cie La Transplanisphère au côté du metteur en scène Bruno Freyssinet (Les 24 heures du monde, Les cauchemars de L., Quand la main lâche). ANNE TREMOLIERES [Marceline] Formée aux Cours Charles Dullin, elle débute sa carrière en interprétant Béatrice dans Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni, puis La Princesse et Ursule dans Peines d'amour perdues et Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare avec La Compagnie du Matamore, dirigée par Serge Lipszyck. Elle sera ensuite La plus grande journaliste du monde dans Kâo, création collective, et jouera dans Tiens bon la rampe, spectacle jeune public, avec le Théâtre du Sable dirigé par Etienne Guichard. Elle avait été Madame Pernelle dans Le Tartuffe de Molière sous la direction de François Ha Van avant de retrouver Le Vélo Volé avec Beaumarchais. - 11 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van LAURENT SUIRE [Antonio] Formé au cours Paulette Frantz et Alain Janey, il a, dès ses débuts, conjugué théâtre et petit écran. Parmi ses nombreux téléfilms, citons Le Temps d’un éclair réalisé par Marco Pauly (1997), Sang d’encre de Didier Le Pécheur (2000) ou encore Tout pour être heureux de Jean-Denis Robert (2003). Sur grand écran il a joué dans Code inconnu (1999) et Caché (2005) de Michael Haneke. Côté planches, après une dizaine de pièces représentées sur les scènes parisiennes, il est choisi, en 2001, pour « Paroles d’acteurs » et joue Tchekhov dans le Festival In d’Avignon sous la direction de Niels Arestrup. En 2003, dans le cadre des 6 èmes Rencontres Internationales de Théâtre en Corse (direction Robin Renucci), il est Matamore dans L’Illusion comique de Corneille, mis en scène par Serge Lipszyc, repris à Paris au Théâtre Au Fil de l’Eau. CELINE JORRION [Fanchette] Après l'école Charles Dullin à Paris (intervenants : Anouch Paré, Nadine Darmon, Bernard Pigot), elle rejoint l'atelier de formation de la compagnie Le Vélo Volé. Elle a travaillé avec Eloi Recoing (Penthésilée de Heinrich Von Kleist), Pierre Terzian (Liliom de Ferenc Molnar), Armelle Lalo (Près du bord, création contemporaine) et François Ha Van avec qui, après Le Mariage de Figaro, elle poursuivra sa collaboration en interprétant Marie dans Les Quatre Morts de Marie de Carole Fréchette en 2007 au Théâtre de l’Opprimé à Paris. MATILA MALLIARAKIS [Chérubin] A peine sorti de l'atelier de formation du Vélo Volé lors de la création du Mariage de Figaro, il a déjà beaucoup tourné pour le cinéma et la télévision. On a pu le voir dans La vie sera belle (réalisé par E. Baily), Camping Paradis (réalisé par D. Albert), Ne quittez pas (réalisé par A. Tihov et M. Malliarakis), Un prof en cuisine (réalisé par C. Leherissay) et La main noire (réalisé par E. Cherriere). Au théâtre on le retrouve dans Ne quittez pas et Les fourberies de Scapin mis en scène par A.. Tihov et M. Malliarakis. SYLVAIN SAVARD [Bartholo] Comédien, chanteur et directeur de la Cie BAFDUSKA Théâtre, il a joué dans une trentaine de pièces aussi bien classiques que contemporaines (Il Campiello de Carlo Goldoni - m. en s. de Laurent Serrano, Peines d'amour perdues et Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare -m. en s. de Serge Lipszyc, Caresses de Sergi Belbel - m. en s. de Pascale Daniel-Lacombe, Tu m'aimestu? Scènes de couple au Québec, collage de textes - m. en s. de Benoit Gautier...). Il a aussi participé à plusieurs créations originales : Peau d’âMe de et m. en s. de Benoit Gautier, Tapatoudi de et m. en s. d'Anouch Paré, Passons la monnaie de la chorégraphe Myriam Herve Gil, Ascension et déclin d'une Européenne de et m. en s. Christophe Guichet...). Avec François Ha Van il a joué dans Le Tartuffe, Roméo et Juliette, Quai Ouest et Andromaque. JEAN-BAPTISTE GUINCHARD [Basile / Brid’Oison] Formé à l’école Jacques Lecoq, il joue notamment dans La nuit des rois de William Shakespeare au festival d’Avignon et au théâtre du Lucernaire, Dédale et Icare de Dario Fo dans des collèges et lycées ainsi qu’au Festival d’Aurillac, et incarne le rôle d’Œdipe dans La machine infernale de Jean Cocteau. Son expérience comprend également des créations plus contemporaines telles que Piri les passagers au Théâtre 14 ou encore Massajine mis en scène par Jacques Zabor. Après l’atelier de formation du Vélo volé, il intègre la compagnie et joue Pylade dans Andromaque de Racine avant d’incarner deux personnages dans Le mariage de Figaro. Au cinéma, il tourne dans de nombreux courts-métrages ainsi que dans Le lait du père, long métrage réalisé par Raoul SANGLA. - 12 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Rencontres avec le public ∙ Interventions scolaires La compagnie théâtrale Le Vélo Volé s’est fixé comme but de monter des pièces et de communiquer au public le plaisir d’aller au théâtre et de (re)découvrir œuvres et auteurs. Dans cette logique de « transmission » et de partage, il est apparu évident aux membres de la compagnie que les spectacles devaient toucher un maximum de spectateurs et donc aussi un public jeune; les scolaires. Notre idée est que chaque représentation peut être abordée par n’importe quel public si celle-ci est accompagnée d’un dialogue. En ce sens, nous envisageons un certain nombre de démarches avec les scolaires, car nous sommes convaincus que le goût du théâtre, cela s’apprend. Le metteur en scène de la compagnie le Vélo Volé, François Ha Van, est l’animateur de ces échanges privilégiés avec les scolaires; il a été instituteur, il dirige actuellement un atelier de formation professionnel d’art dramatique, de même qu’un cours universitaire (Paris III Sorbonne Nouvelle). La pédagogie est donc un de ses principaux domaines de compétence. Durant les rencontres, il se fait, avec son équipe, le médiateur d’une oeuvre en expliquant simplement et directement ses axes de mise en scène, sans oublier de faire participer activement les élèves notamment par le questionnement et par le passage au plateau des plus téméraires. Les rencontres se révèlent alors toujours surprenantes pour les différents partis présents, comme en témoignent les articles de presse, les réactions enthousiastes des élèves qui se prennent facilement au jeu, ou encore les témoignages que nous font régulièrement parvenir ces derniers ou leurs professeurs, ravis d’avoir pu faire apprécier à la jeune génération une certaine idée du théâtre. Dans cette optique, nous offrons différentes propositions de rencontres, à la fois en amont et en aval de la représentation, à préciser avec les professeurs. Entre autres : - L’intervention dans les classes avant les représentations, afin de présenter notre travail, d’expliquer comment s‘élabore le spectacle, de débattre du choix de la pièce, des comédiens, de ce métier… - Lors de cette première rencontre, le texte est également abordé de manière vivante et ludique avec les élèves, avec des improvisations, des exercices…mais aussi des mises en scène d’extraits pour ceux qui souhaitent se laisser diriger. L’intérêt étant de les rendre actifs, de solliciter leur imagination et, par ce biais, leur faire comprendre combien le théâtre est un art vivant et un moyen d’expression puissant - Proposer aux élèves de situer la pièce dans un contexte, en faisant des recherches qui pourront leur permettre d’élargir la problématique - Proposer aux élèves d’assister aux répétitions et susciter leur intervention sous forme de travail avec les comédiens ou en les faisant jouer sur le plateau des extraits de scènes appris au préalable - Enfin, après la représentation ou un jour plus tard, débat avec les élèves. Bien sûr, nous sommes prêts à réfléchir et imaginer avec vous d’autres types d’interventions et à nous déplacer, chaque proposition pouvant se décliner au cas par cas. - 13 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Articles de presse Le Maine Libre Ouest France - 14 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van La Nouvelle République - 15 - Le Mariage de Figaro - Mise en scène : François Ha Van Ouest France - 16 -