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Jeudi 21 Novembre 2013
FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA DANSE CONTEMPORAINE
Des conceptions chorégraphiques aux formes esthétiques de
haute facture
Des conceptions chorégraphiques mettant en valeur dans une forme esthétique de haute facture, la femme,
l'état d'esprit dans ses facettes les plus sournoises et la liberté, ont été présentées mardi au théâtre MahieddineBachtarzi dans le cadre du cinquième Festival culturel international de danse contemporaine, inauguré le 15
novembre dernier.
Lamia Safieddine du Liban, dansant en solo sur sa propre chorégraphie, a été époustouflante de beauté et de
grâce dans Lilith (consacrée par la légende et la tradition ésotérique, première femme de l'humanité), un
hommage à la femme et à son engagement pour son affirmation dans un monde où son partenaire, l'homme
essaye d'imposer sa suprématie. S'attaquant à nombre d'idées reçues qui, selon l'artiste, «réduisent l'image de
la femme orientale et maghrébine à la sensualité de Shahrazade ou à la danseuse du ventre», mamia
Safieddine a retracé par la grâce du geste et l'élégance du mouvement, la genèse de la femme, depuis Lilith»,
Dans une oeuvre d'inspiration mélancolique, où l'amour tient une large part, les atmosphères feutrées aux
couleurs vives et la musique évoquant l'évènement et le tourment, ont contribué à mettre en valeur le combat de
la femme à travers le temps et répandre le parfum exotique du Maghreb et de l'Orient. Succédant au Liban,
l'Espagne, à travers cinq ballerines formant la troupe Dantzaz Kampainia, a présenté Le caméléon, une danse autour de cinq chaises- qui a passé en revue les sautes d'humeur et les brusques changements des dispositions
de l'esprit humain, devant l'adversité et les différentes situations de vie.
D'une souplesse physique peu comparable, les ballerines espagnoles ont brillé d'agilité, consommant la quasitotalité du temps de leur prestation dans le mouvement et la grâce avec une utilisation intelligente des chaises
qui ont servi de socles à tous les supports et favorisé la posture assise. Dans l'élancement du corps et l'inertie
du mouvement, la compagnie Profil, (Algérie) a présenté Chemins de femmes de Faïza Mammeri, une
chorégraphie interprétée par quatre ballerines et autant de danseurs dans laquelle la femme est valorisée à
travers sa pudeur et sa détermination cachées sous le voile traditionnel et ancestral (le haïk). Les artistes ont
été d'une technique et d'une synchronisation appréciables, enchaînant les scènes où la femme était au centre
de toutes les épreuves, franchissant de nouveaux caps dans sa quête d'affirmation comme entité à part entière
aux côtés de son partenaire l'homme.
Le public, nombreux, réagissant à chaque figure esthétique a pris du plaisir à suivre la femme dans ses
différents chemins, souvent sinueux et semés d'embuches, racontant son pays à travers son cheminement
personnel dans le temps. La compagnie Ver Te Dance de Tchéquie, a présenté, à l'issue de ce cinquième soir,
un duo qui a dansé autour du thème de la vie et de la liberté, dans un spectacle prodigieux préconisant comme
meilleure des libertés, dans la grâce et la beauté du geste, le retour aux origines et à l'état naturel.
Simulant une averse en faisant couler véritablement de l'eau sur la scène, les deux artistes ont suggéré le
redéploiement de la nature qui se refait dans l'ensemble de ses caractères constructifs, dans des mouvements
amples et ouverts qui sollicitent le détachement du corps et qui évoquent ainsi l'essence même de la liberté.
Le cinquième Festival culturel international de danse contemporaine, prévu jusqu'au 22 novembre et dont la
Chine est l'invité d'honneur, poursuit la compétition au TNA, et accueillera pour son sixième soir la France, la
Grèce, le Cameroun et l'Algérie.

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