EAUP AYS DE R IOM
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EAUP AYS DE R IOM
EAU PAYS DE RIOM Les cours d’eau du Pays de Riom. Le Pays de Riom est drainé par de petits cours d’eau qui, en raison du relief, s’écoulent d’ouest en est. Les plus importants dévalent du plateau des Dômes, les plus modestes prennent leur origine au pied de ce relief. Enfin quelques cours d’eau trouvent leur origine à l’extrémité des coulées de Volvic. Cette multitude de cours d’eau est aménagée en un système hydrographique complexe. Les nombreux moulins produisaient de la farine, de l’huile de noix et alimentaient une fabrique de canalisation en pierre, des filatures de chanvre, des carderies, des tanneries… itinéraire Riom Château de Saint-Genès-l’Enfant Faubourg de Mozac Avenue du Commandant-Madeline Avenue du Champ-d’Ojardias Rue de l’Hôtel-de-Ville Avenue Jean-Moulin Rond point D 227 Chapelle des eaux, étang, pisciculture Saint-Hippolyte D.15 (direction Volvic) Gorges d’Enval : l’Ambène Enval : Avenue de la Libération D138 Rond point Direction Clermont Rond point Direction Volvic D 986 Route d’Enval D 405 Route de Marsat Mairie annexe de Malauzat répartiteur de Saint-Genès-l’Enfant Direction Marsat D 83 Marsat : (parking de la Mairie) Grande-fontaine, abreuvoir, lavoir Cloître de prieuré Rue des Cascades (ruisseau de La Palle) Rue Jean-Baptiste-Métayer Route de Riom Route de Marsat Allée des Peupliers Rue Saint-Martin Mozac : (parking près de l’église) Ancienne abbatiale, cour du cloître Moulin « Cheminat » L’Ambène Rue Saint-Martin (Direction Cimetière) Rue de la Font-Vachette Cabane des Aigueurs Faire demi-tour et prendre à gauche la Rue SaintMartin Puis à droite la Rue Louis-Dalmas Aqueduc-pont du domaine du Peyroux Place Camille-Rigal : fontaine Rond point Rue Jean-Moulin Rue Louis-Aragon Aqueduc dit des Bourgeois de Riom Rue Jean-Jaurès (direction Riom) Rond point Rue de l’Hôtel-de-Ville Avenue Champ-d’Ojardias Avenue du Commandant-Madeline Riom (stationnement place de la Fédération) Fontaine Ballainvilliers ; château d’eau ; fontaine du Crapaud ; fontaine dite d’Adam et Ève ; fontaine des Lions; fontaine de la Porte de Layat ; fontaine Desaix ; fontaine Desaix. Premier arrêt : les gorges d’Enval. L’Ambène. Elle prend sa source à environ 900 m d’altitude, à l’ouest de Charbonnières-les-Varennes, dans les contreforts de la chaîne des Puys et reçoit l’eau des ruisseaux de Saint-Martin (en amont de Riom) du Ponturin (au nord-est de Riom). Elle se jette dans le Bédat au nord du village d’Entraigues. L’Ambène irrigue Mozac mais une faible déclivité et un débit fluctuant ont découragé la construction de moulins sur son cours. A Riom, renforcé par de petits affluents, elle fait l’objet dès le Moyen Age d’aménagements destinés au fonctionnement des tanneries : son cours est alors canalisé pour actionner les foulons (marteaux qui broyaient l’écorce de chêne). En 1866, une crue fait déborder la rivière et son affluent, le Sardon, qui dévastent les récoltes, inondant le quartier des tanneurs et démolissant un mur de l’Hôpital. Mont-Oriol, roman de Guy de Maupassant (1850-1893), écrit en 1885 et 1886, relate le site d’Enval. « [Les curistes] venaient là une cinquantaine, attirés surtout par la beauté du pays, par le charme de ce petit village noyé sous des arbres énormes dont les troncs tordus semblaient aussi gros que les maisons, et par la réputation des gorges, de ce bout de vallon étrange, ouvert sur la grande plaine d’Auvergne, et finissant brusquement au pied de la haute montagne, de la montagne hérissée d’anciens cratères, finissant dans une crevasse sauvage et superbe, où coule un ruisseau qui cascade sur les pierres géantes et forme un petit lac devant chacune. Tous les environs étaient pittoresques, remplis de sites grandioses ou de paysages d’une gracieuse intimité. Toutes les promenades les plus proches possédaient un remarquable cachet d’originalité propre à frapper l’esprit des artistes et des touristes ». Deuxième arrêt : le répartiteur de Saint-Genès-l’Enfant (mairie annexe de Malauzat). Dès le XIIIe siècle, l’eau de Saint-Genès-l’Enfant est canalisée jusqu’à Riom afin d’alimenter la ville en eau potable. Le répartiteur de Saint-Genès-l’Enfant contraint l’eau à s’écouler, à gauche vers Riom, et à droite vers Marsat. Troisième arrêt : pisciculture de Saint-Genès-l’Enfant. Chapelle des Eaux. Petite chapelle construite en 1654. L’eau des sources de Saint-Genès jaillit toute l’année à une température de 9°. Son débit est constant. Étang et pisciculture sont aménagés dès le début du XIXe siècle dans l’enclos du château de Saint-Genès (XVIIe siècle). Quatrième arrêt : Marsat. La Grande-Fontaine, 1547. Elle abrite une source qui alimentait sans doute les fossés du château au Moyen Age. Aujourd’hui, la source alimente une fontaine, un abreuvoir et un lavoir. La fontaine est formée d’une niche à arc en plein cintre qu’encadrent des pilastres. Sur l’entablement est installé un calvaire : un Christ en croix entre la Vierge et Marie-Madeleine.Au fond de la niche, une Vierge à l’Enfant endommagée. Cloître de l’ancien prieuré. Petit bassin circulaire à l’intersection des allées. Rue des Cascades. L’eau du ruisseau de la Palle alimentait un moulin devenu une résidence. Les fontaines publiques. Leur installation date de la fin du XIXe siècle (1889). Cinquième arrêt : Mozac. Les deux principaux ruisseaux sont le ruisseau des Moulins-Blancs qui prend sa source à la pisciculture de Saint-Genès-l’Enfant et l’Ambène. Mozac a vu se développer un monastère affilié à Cluny (1095). Les moines maîtrisaient l’eau pour l’exploitation de leurs terres (vergers, vignes, potagers) et le fonctionnement des moulins, ainsi que pour l’alimentation de leur vivier (réserve de poissons). Le bourg à vocation agricole, s’est développé au nord de l’abbaye. Les historiens locaux comptent avant la Révolution plus de 17 moulins sur la commune, la plupart transformés en habitations. Chapiteaux de l’église en rapport avec l’eau : Tobie chevauchant un poisson (d’après le Livre de Tobie) ; Jonas (illustration de deux scènes du Livre de Jonas : Jonas avalé par le monstre marin en ressort devant la cité de Ninive). Cour du cloître de l’abbaye Saint-Pierre : puits. Bac en pierre, côté nord de l’église. Proviendrait d’un ancien établissement de bains de Riom. Inscription : « Joseph Fournier, docteur en chirurgie, fondateur des premiers bains publics de Riom en 1803 ». Moulin dit « Moulin Cheminat ». Il est situé en limite du domaine de l’abbaye et du vieux bourg. L’Ambène est un ruisseau dont le débit varie en fonction des saisons. Les moines avaient élaboré un système de gestion des eaux. Le mur de clôture est percé de deux ouvertures derrière lesquelles se trouve une vanne mise en place sur le bief qui traverse le domaine. Lorsque le niveau d’eau de l’Ambène était insuffisant, on ouvrait la vanne pour faire monter les eaux du bief. L’eau passait par le canal qui longe le mur jusqu’à la roue et le tropplein s’écoulait en cascade dans le lit naturel de l’Ambène. Lorsqu’il y avait suffisamment d’eau dans l’Ambène, on fermait alors les deux vannes. Ce moulin farinier, possédait une roue à aubes qui tournait par la chute et le poids de l’eau. La canalisation haute des eaux s’effectue au moyen d’une gouttière de pierres. Sixième arrêt : la Font-Vachette. La cabane des Aigueurs. Elle tient son nom du mot patois aigue, dérivé du latin aqua, signifiant « eau ». Construite au XIXe siècle pour abriter les aigueurs, ou irrigateurs des prairies, et recevoir leurs outils. Organisée à l’origine par les moines de Mozac, l’irrigation des prairies de Saint-Martin est réglementée par les premières municipalités (1791). Les aigueurs, d’abord volontaires, seront ensuite gardes-champêtres-irrigateurs rétribués par la commune. Ils furent jusqu’à sept, répartissant l’eau entre l’industrie (moulins) et l’agriculture. Ils irriguaient les prairies du 25 mars au 8 septembre. La cabane est construite en pierre volcanique (Volvic/basalte) que recouvre un enduit. La toiture à deux versants est formée de chutes de lave issue d’une entreprise voisine de lave émaillée. La pièce unique, au sol en terre battue est voûtée. Autres éléments remarquables à observer au cours du trajet. L’ancienne filature de chanvre de Mozac, rue de la Font-Vachette. La Limagne produisait un chanvre réputé. Installée en 1842 sur la commune de Mozac, la filature de Saint Martin devint l’une des plus importantes de France. L’usine, alimentée par un cours d’eau au débit régulier, expérimente un système de filage mouillé permettant la fabrication d’une toile plus unie et de meilleure qualité. Sa production était d’une tonne de fil par jour. La filature possédait un rouissoir (destiné au rouissage du chanvre), constitué de six bassins circulaires en pierre de Volvic aux diamètres décroissants, disposés en marches d’escalier et se déversant les uns dans les autres. Fermée en 1870 après un incendie (1846). Elle est emplacée en 1882 par la première usine d’émaillage sur lave. Aqueduc du château du Peyroux, rue Louis-Dalmas. Datant du XVIIIe siècle, il servait à l’irrigation des terres du château. L’arche, à arc segmentaire, est appareillée en pierre de Volvic. Elle est surmontée d’un muret en moellons. Les pierres de taille présentent des marques de tâcherons. Rue Jean-Jaurès. Mur de clôture du château du Peyroux. Petite croix disposée sur un édicule en pierre de Volvic surmontant le mur de clôture. L’édicule, qui comporte une petite porte métallique, pourrait correspondre à une ventilation ou « chasse d’air » de l’aqueduc qui passe en-dessous. Septième arrêt : l’aqueduc des Bourgeois. Aqueduc dit des « Bourgeois de Riom ». Il date du XVIIIe siècle. Il est construit en pierre de Volvic. Le dallage de couverture est à tenons et mortaises (qui évoque un travail de menuiserie). Un regard protégé par une petite construction, situé sur la berge gauche, en permettait la surveillance et l’entretien. Huitième arrêt : Riom. L’alimentation en eau potable. L’un des problèmes majeurs de la Ville de Riom était celui de l’alimentation en eau de la cité. L’installation et l’entretien des canalisations représentaient d’innombrables contraintes pour l’urbaniste qui devait prendre en compte les données topographiques, les alignements des rues par rapport aux conduites ou égouts, la priorité d’établir des fontaines aux carrefours... Les fontainiers entretenaient les fontaines, les regards et les conduites, afin que soit assurée une distribution continuelle et abondante de l’eau. Les travaux à la conduite des fontaines de Riom. En 1755, les consuls remarquent que les conduites en terre cuite ne duraient guère plus de trente à quarante ans et nécessitaient très régulièrement des réparations et ils suggèrent de mettre à la place des tuyaux en fonte, comme l’avait fait Clermont. Mais ils décidèrent de les remplacer progressivement par des conduites en pierre de Volvic. Les différentes fontaines publiques. Depuis le XVIIe siècle, le nombre de fontaines s’était accru et, au début du XIXe siècle, elles étaient au nombre de vingt-deux. La plupart étaient de simples points d’eau, mais certaines, par leur composition et leur décor, retiennent l’attention. Plusieurs de ces fontaines ont aujourd’hui disparu, comme l’importante fontaine des Lignes. Principales fontaines : Fontaine Ballainvilliers, 1764 (parvis de l’église Saint-Amable) ; château d’eau, 1830 (place de la Fédération) ; fontaine du Crapaud, vers 1820 (Porte de Mozac) ; fontaine dite d’Adam et Ève, XVIIe siècle (rue Sirmond) ; fontaine des Lions, XVIIe et XVIIIe siècles (rue de l’Horloge) ; fontaine de la Porte de Layat, 1782 ; fontaine Desaix, 1806 (Pré-Madame) ; fontaine Desaix, 1803 (place Jean-Baptiste-Laurent). Circuit proposé par le service Animation du patrimoine du Pays d’art et d’Histoire de Riom. 04 73 38 99 94 [email protected] www.riom-communaute.fr rubrique culture Culture