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ROND POING Journal des enseignants/es du Cégep de Sherbrooke Volume 8, numéro 9 Le vendredi 16 mars 1984 La FNEEQ, l'ANEQ et la FEC protestent contre l'utilisation de la force policière et réclament du ministre Bérubé une réponse à leur demande. Montréal, le 12 mars 1984 - Selon les responsables des trois organismes représentant les enseignantes, enseignants et les étudiantes, étudiants du Québec, la brève et pacifique manifestation qui a eu lieu le 12 mars à l'hôtel Regence Hyatt ne méritait en aucune façon l'appel aux forces policières. Le but de cette manifestation était de réitérer la demande faite la semaine dernière par les trois organismes suite à l'annonce de l'adoption du règlement Ils réclament du ministre, à cette occasion, tout des études collégiales. comme aujourd'hui, de surseoir à l'application du règlement et d'ouvrir un débat sur l'ensemSOMMAIRE ble des réformes en cours au collégial. Rien, ni personne, n'empêchait le ministre le 12 mars de donner sa conférence de presse comme prévu et d'apporter une réponse à la demande des trois organismes. Il a préféré faire appel aux forces policières et se retirer. Cela augure bien mal pour celui dont l'objectif avoué est de créer un consensus dans le monde de l'éducation. Source: Fédération nationale des enseignantes du Québec (CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (CEQ), Association nationale des étudiants du Québec. 1 Règlement des études collégiales Notes et contre-notes Session de préparation à la retraite 2 COMMUNIQUE DE PRESSE REGLEMENT DES ETUDES COLLEGIALES La FNEEQ, la FEC et l'ANEQ demandent au nouveau ministre de l'Education de surseoir à l'application du règlement des études collégiales adopté par le Conseil des ministres le 29 février dernier. Montréal, le 6 mars 1984 - C'est sans tambour, ni trompette, que fut adopté, mercredi dernier, par le Conseil des ministres, le règlement des études collégiales. C'est en effet par hasard que nos organisations ont été informées vendredi dernier de cette décision et nous avons dû faire des pieds et des mains pour en avoir la confirmation officieuse qui n'est venue que lundi de cette semaine. Même les bureaux du Conseil exécutif refusaient ce même jour, de confirmer la nouvelle. Voilà un comportement qui, concernant ce dossier, ne nous étonne plus. De toute sa longue histoire (le projet était en chantier depuis le printemps 1980),le règlement a fait l'objet de cachoteries inadmissibles et ce n'est qu'après de multiples pressions de la part des groupes intéressés qu'il a pu être discuté rapidement en commission parlementaire en décembre dernier. L'audition de ces groupes a d'ailleurs obligé le ministre Laurin à d'importants amendements mais le règlement, tel qu'il a été adopté la semaine dernière est loin d'être satisfaisant. Certaines de ses dispositions constituent pour nous, étudiantes et étudiants, enseignantes et enseignants, des problèmes majeurs. Ainsi, alors que le ministre a décidé de n'offrir qu'à la clientèle adulte le certificat d'études collégiales, le règlement permet à toutes les clientèles d'opter pour l'attestation d'études collégiales. Or, il s'agit là d'un programme mineur d'une durée minimum d'une session (le diplôme d'études collégiales exige 2 à 3 ans d'études) qui sert principalement à la formation sur mesure commandée par l'entreprise. Il s'agit généralement d'une formation adaptée étroitement à un poste de travail. C'est ce programme qui sera offert aux jeunes sortant du secondaire. Comme déqualification des études collégiales, on ne fait pas mieux. Par ailleurs et malgré les nombreuses représentations des étudiantes et étudiants et des enseignantes et enseignants à ce sujet, le ministre n'a pas changé d'un iota tout le chapitre du règlement concernant l'administration des programmes. Or, c'est là qu'on voit s'instaurer une rigidité bureaucratique faite de normes et de contrôles qui transformeront l'enseignante et l'enseignant en simples porte-parole du ministère et des collèges. 3. Ils devront rendre des comptes précis sur les contenus enseignés, les méthodes pédagogiques utilisées, leur médiagraphie et leurs méthodes d'évaluation. Le tout devra être conforme aux normes imposées soit par le ministère, soit par le collège. Il va sans dire qu'aussi bien enseignantes et enseignants et qu'étudiantes et étudiants, nous ne pouvons accepter que la formation collégiale soit ainsi encarcanée. Notons, et c'est majeur, que le fait que ces dispositions soient réglementaires renforce considérablement la portée de leur contenu. Il en va de même pour toutes une série de dispositions dont le caractère réglementaire menace sérieusement le champ du négociable. Pour toutes ces raisons, que nous avons à de multiples reprises expliquées, nous dénonçons le règlement des études collégiales nouvellement adopté et demandons au nouveau ministre de l'éducation de surseoir à son application et de réouvrir le débat sur ce dossier. Tout comme il a promis de faire pour le projet de loi 40. Dans sa recherche d'un nouveau consensus dans le milieu de l'éducation, le ministre ne peut négliger la communauté collégiale. Guy Bellefeuille, prés. FEC, Rose Pellerin, prés. FNEEQ, Patrice Legendre, sec. gén. ANEQ. INVITATION: PRIERE - JEUNE - DEBATS Le 24 mars 1984, 4e anniversaire de l'assassinat de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador. Pour commémorer l'événement, le Comité estrien pour l'Amérique centrale organise, à l'Eglise St-Jean Baptiste, une journée de prière, de jeflne et de débats, de 9 h 00 à 21 h 00. Pour plus d'informations, contactez Lorraine Jobin, poste 172. 4. NOTES ET CONTRE-NOTES Lévesque et ses tune-up boys Lévesque a procédé, en catastrophe, à un remaniement ministériel, espérant secrètement amortir sa chute libre (31% seulement des Québécois/e/s voteraient, demain matin, pour le PQ!). L'avance libérale apparaît dorénavant insurmontable, surtout qu'elle joue contre un parti qui n'a pu être autre chose qu'un gouvernement de crise, et qui n'a su que gérer des coupures, imposer des restrictions, censurer, accentuer les contrôles inutiles et ajouter au poids déjà lourd des citoyens/ennes. Bérubé est ainsi permuté à l'Education, un ministère aux abois, tellement que, les principaux intervenants en éducation, jadis à couteaux tirés, s'entendent maintenant, comme larrons en foire, sur les effets néfastes des coupures budgétaires de Laurin l'entêté, dont la nomination aux Affaires sociales ne présage rien de bon. Ce remaniement n'est qu'un tape-à-l'oeil mais il indique que Lévesque a dû sacrifier à certains haruspices de son parti qui lui ont mal pardonné son renérendum et qu'ils et elles lui retournent sur la gueule. Si Lévesque avait vraiment à coeur les intérêts du Québec, il irait aux urnes bientôt et laisserait la démocratie réclamer ta part de vérité. Hier comme aujourd'hui, les nationalistes n'ont jamais favorisé le progrès social du Québec. L'adieu aux armes péquiste est urgent: ils et elles ont remonté l'histoire à rebours et culbuté, avec arrogance et démagogie, les meilleures réformes des meilleures années de la démocratie libérale. Assez, en tout cas, pour que Bourassa s'en inquiétât. Le départ de Pierre Elliott-Trudeau A sa façon, incisive, élégante, inattendue, rapide et un peu cynique, Pierre Elliott-Trudeau a tiré sa révérence. On peut y voir là l'effet S. de la querelle linguistique manitobaine, ou encore, seize ans de pouvoir qui usent son homme et qui ont, probablement, effrité ses rêves, ses désirs et émoussé jusqu'à sa réalité. Ce fut, sans pérorer un des grands premiers ministres du Canada. Sa maxime, la raison avant la passion, l'a toujours inspiré, de ses écrits de jeunesse à son action militante de maturité, jusques et surtout, dans son combat, d'une cohérence exemplaire, contre le nationalisme québécois, à qui il a toujours reproché son conservatisme social et sa tendance innée au tribalisme. Sur ce plan, il fut l'homme de la réussite: il a concentré davantage de pouvoir politique au sein de l'Etat fédéral et se serait apprêté à augmenter aussi les pouvoirs économiques d'Ottawa. Il a, en parallèle, renforcé, malgré l'impression contraire qui se dégagerait des récentes luttes linguistiques, dont le Canada sortira vainqueur dans un avenir rapproché, l'autonomie culturelle des minorités canadiennes. Il fut ainsi fidèle à ses pensées intimes: le problème politique canadien est celui de la bourgeoisie canadienne et les solutions seront les siennes. Pour cet homme enraciné si profondément dans la logique du capitalisme -mais quand même prodigue et grand réformateur social, selon la magnificience dont seuls les grands humanistes libéraux sont capables- ainsi que dans l'histoire, la petite-bourgeoisie québécoise qui l'eût fait trembler n'existait pas encore. Il laisse le parti comme on le lui a remis et un Lévesque en désarroi, décrépit et assiégé. Nous disputera-t-on notre admiration pour cet homme? Nous aimions cet homme et nous lui reconnaissons l'intelligence d'avoir compris que sa force politique reposait sur la faiblesse de ses adversaires, surtout ceux et celles de "gauche", qui ont toujours préféré les marécages nationalistes et qui ont oublié qu'un/e nationaliste ne peut être socialiste. Trudeau n'aura rencontré jamais que des fétus de paille et pourquoi aurait-il encouragé une opposition sociale et politique, alors qu'il se suffisait à lui-même, avec, comme adjuvant, parfois, l'errance dr& latique d'un Joe Clark folklorique, qui aura continuellement trébuché, en enfilade, sur ses valises? L'homme nous manquera, quand nous assisterons au spectacle désolant d'un Mulroney, le failli de l'Iron ONE, accompagné de ses Progressistesconservateurs (sic) à qui, récemment encore, les péquistes désiraient s'allier pour annihiler Trudeau. Souhaitons-lui de réussir sa prochaine mission de paix, peu importe les sentiers que ses pieds fouleront. 6. Donatien Corriveau Corriveau, l'ancien président de la CSN, a indiqué son intention de briguer les suffrages pour le parti libéral lors de la prochaine élection provinciale. Un peu gêné, comme s'il y avait matière, Corriveau n'a pu que reprocher au PQ d'avoir renié sa signature. Si la justification est mince (car on devrait nettoyer toutes les écuries d'Augias), le geste a de la grandeur, malgré les dénégations et les ébrouements des pissevinaigre nationalistes. Mais il soulève cependant quelques questions. Ou bien Corriveau était péquiste et a compris, en retard, que les syndicats n'étaient pas sur les chemins de la liberté, et il a fait amende honorable. Corriveau s'est alors, pourrait-on dire, converti. Il s'agit ici d'une conscience malheureuse, qui se réjouit enfin et qui, bientôt, va rire et s'ébaudir dans le clair matin d'un printemps tardif. Après tout, il peut arriver qu'un quidam, tout président soit-il, s'égare sur les chemins secondaires de l'Histoire et se ravise, et que la joie remplisse son coeur. Le bonhomme pourrait, par son allure générale, favoriser cette impression. Ou bien Corriveau a toujours été libéral et là, la sauce se gâte. Il n'a donc pu faire prévaloir, l'hiver dernier, disons, pour circonscrire la période, le bon sens et la raison. C'était donc la même conscience malheureuse, qui est restée malheureuse, et qui, pour échapper à l'Histoire et à toute cette histoire, a da démissionner. Corriveau aurait donc été batllonné. Par qui? Nous n'en sommes pas les responsables, puisque nous-mêmes avons été belloné/e/s par les "apparatchiks" syndicaux. Les "apparatchiks" alors? La base péquiste correspondrait davantage à l'appareil syndical? Se peut-il qu'il y ait plusieursCorriveaux dans les syndicats, malgré les enfirouapé/e/s qui susurrent et chuchotent la théorie du moins pire des deux, c'est-à-dire le PQ? La situation est troublante. Voyez. Se pet-il, hier encore que Larose s'imaginât que Francine Lalonde était libérale? Alors, je suis Brigitte Bardot entourée de ses bébés phoques! Daniel Berthold. 7. Rond Poing, journal officiel du Syndicat des enseignants/es du Cégep de Sherbrooke, paraît à toutes les deux semaines, le vendredi. La date de tombée est le lundi précédant la parution. Responsable: Daniel Berthold Secrétariat: Marthe Brousseau Imprimé aux Presses étudiantes du Cégep de Sherbrooke. Les textes doivent être envoyés au local du Syndicat, 2.-54-180. Toute reproduction autorisée en mentionnant la source. Dépôt légal, Bibliothèque nationale du Québec. Session de préparation à la retraite La CEQ, en collaboration avec l'AREQ (Association des retraitées et des retraités de l'enseignement du Québec) organise une session régionale de préparation à la retraite avec le support de ses sections affiliées. Cette session, qui aura lieu les 31 MARS et ler AVRIL prochains Castel de l'Estrie à Granby, s'adresse principalement aux personnes prendront leur retraite ou une pré-retraite en juillet 1984, ainsi leur conjointe ou conjoint. Cependant, toute personne intéressée à former pour déjà commencer à préparer sa retraite pourra s'inscrire reste des places disponibles. au qui qu'à s'ins'il La session comporte deux volets: 1. réflexion: le passage du travail à la retraite et ses implications; 2. information: régimes de retraite, d'assurance, questions financières, juridiques. La CEQ assume certains frais de participation à cette session. Les personnes intéressées sont priées de communiquer avec le syndicat local avant le 21 MARS prochain. Pierre Lefaivre, délégué syndical. 8. Ecoles du Québec Libre Ecole obligatoire Matières des études Modo do leo Aduttère Sesotogle Gymnastique Prostitution »WU DIVOiCele »muon» Concubenage Drogue Rapines Vandalisme Vol Grèves Vtol Subversion Seeeev•e dévolutions Demi-nudisme Vers le nurgeme Esclavage Illespisteme Suicides Communisme Mentisme Ecoles sans religion Mou hors d'ici cane de conceetrale , et de ciernie" Vers demain pèlerin, oct-nov-déc'83