L`affaire du « Chinois - Syndicat de la magistrature

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L`affaire du « Chinois - Syndicat de la magistrature
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L’affaire du « Chinois »
UNE
POLÉMIQUE POLICE/JUSTICE
lundi 22 octobre 2001
Après le quadruple meurtre tragique survenu à Athis Mons le 6 octobre dernier et l’interpellation de l’auteur présumé de ce crime,
Jean-Claude Bonnal, certains syndicats de policiers et de commissaires (Synergie, SCHFPN, SGP-FO) ainsi que le ministre de
l’intérieur ont fermement condamné l’attitude de la justice qui avait remis en liberté ce criminel présumé après un braquage
intervenu en novembre 1998.
Le syndicat de la magistrature s’insurge contre la récupération de cet événement par ces syndicats de policiers et de commissaires
qui n’ont pas hésité à utiliser ce drame dans l’unique dessein de mettre en cause la loi sur la présomption d’innocence alors que
celle ci n’était pas entrée en vigueur lors de la libération de Jean-Claude Bonnal. Il dénonce l’attitude de ces représentants des
forces de l’ordre qui oeuvrent dans le seul objectif de voir supprimer des dispositions qui garantissent les libertés individuelles,
garanties nécessaires dans toute société démocratique.
Il souligne également la légèreté des propos tenus par le ministre de l’Intérieur qui, collant aux aspirations corporatistes de la
plupart des syndicats de policiers, remet en cause une décision judiciaire dans un seul but électoraliste et de manière totalement
démagogique.
Le syndicat de la magistrature constate que ces propos sont totalement irresponsables alors que ces crimes relèvent du grand
banditisme et non d’un accroissement de l’insécurité ainsi que l’ont laissé entendre certaines déclarations. Il rappelle que la seule
manière de lutter efficacement contre ce type de crime est mettre la justice en mesure de résoudre des affaires complexes en lui
conférant davantage de moyens d’investigation ce qui passe notamment par le renforcement de la police judiciaire et par la
réduction des délais de traitement.

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