l`agriculture et l`economie alimentaire en pologne
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L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE Ministere De L’agriculture et Du Developpement Rural L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE VARSOVIE 2012 TABLE DES MATIERES Introduction du Ministre de l’Agriculture et du Développement rural...................................... 3 INFORMATIONS GENERALES SUR LA POLOGNE...................................................4 Structure géographique du commerce de produits agroalimentaires......................................... 44 Structure de produits du commerce extérieur.......... 45 Le commerce extérieur de produits agroalimentaires sélectionnés............................. 46 AGRICULTURE.................................................7 LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE... 48 Caractéristiques générales......................................... 7 Ressources en terre agricole et la structure de son exploitation...................................................... 7 Facteurs influant sur la production et la situation économique de l’agriculture en 2011......... 10 Approvisionnement de l’agriculture en moyens de production................................................11 Valeur de la production agricole et la relation entre les prix............................................................. 12 L’agriculture dans les régions.............................. 15 Production végétale, marchés et industries de transformation................................ 16 Programme de soutien à la production de plantes à haute teneur en protéines ................... 18 Production végétale intégrée.................................... 20 Le marché de la production des semences............. 21 • Le marché et la transformation des céréales......... 22 • Le marché et la transformation du sucre................ 24 • Le marché et la transformation de fruits et légumes................................................................. 24 • Le marché du tabac................................................ 27 • Le marché du houblon............................................ 27 • Le marché du lin et du chanvre.............................. 28 • Le marché des fourrages séchés........................... 28 Production animale; marchés et transformation de la viande.................................. 28 • Le marché de la viande de porc............................. 28 • Le marché de la viande bovine............................... 29 • Le marché de la volaille et des œufs...................... 30 • Le marché du lait.................................................... 31 • Le marché du miel.................................................. 33 Les biocarburants.................................34 Découvrez les Bons Aliments...........38 Soutien National........................................................ 48 Les paiements directs............................................... 48 Programme de développement rural pour la période 2007 – 2013............................................. 49 LA PECHE.......................................................53 La pêche en mer Baltique et en haute mer.............. 53 L’infrastructure de la pêche maritime et de la pêche continentale................................................ 54 Le marché du poisson ............................................. 54 LA POLITIQUE DE SOUTIEN DU SECTEUR DE LA PECHE.......................................................... 56 Programme opérationnel sectoriel «Pêche et transformation des poissons 2004-2006»........... 56 Programme opérationnel «Développement durable de la pêche et zones côtières de pêche de 2007 à 2013 »...................................... 58 REGIONS RURALES......................................59 L’infrastructure des zones rurales............................. 59 L’entreprenariat dans les zones rurales.................... 62 Les femmes des zones rurales................................. 64 LES INSTITUTIONS AGRICOLES.................65 Agence du Marché Agricole..................................... 65 Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture.................................. 76 Agence de la Propriété Agricole............................... 78 Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole (KRUS)........................................... 81 Services de recherche et de développement........... 83 Les conseils agricoles.............................................. 86 Les écoles agricoles................................................. 87 Produits polonais régionaux et traditionnels .....................................39 STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE EN MILIEU RURAL POUR LES ANNEES 2012 - 2020......................................87 L’agriculture écologique en Pologne.................................................41 DEBAT SUR LA FORME DE LA PAC APRES 2013....................................................90 Le commerce extérieur........................42 ADRESSES DES INSTITUTIONS LIEES A L’AGRICULTURE ........................................91 Informations générales sur l’échange commercial de produits agroalimentaires................ 42 MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE Ouvrage collectif édité par Teresa Jabłońska - Urbaniak VARSOVIE 2012 Mesdames et Messieurs! C’est devenu une tradition pour nous de publier chaque automne un nouveau numéro de „L’agriculture et l’économie alimentaire en Pologne”. Les données actuelles que contient cet ouvrage concernent l’agriculture polonaise, la pêche, la transformation et les régions rurales. Cette année sera certainement très importante, car beaucoup de décisions concernant des changements au sein de la Politique Agricole Commune après 2013 seront prises. La Pologne continue à soutenir l’idée de sa simplification ainsi que de l’uniformisation des conditions de support des agriculteurs dans l’Union Européenne. Ces décisions vont influencer les possibilités de développement de l’agriculture de l’Union, ainsi que sa capacité à demeurer concurrentielle sur le marché global. Malgré les conditions inégales, les agriculteurs et transformateurs polonais utilisent déjà très bien tous les fonds qui sont mis à leur disposition. Grâce à cela, un processus de modernisation des exploitations agricoles et des usines de transformation est en cours. Nous réalisons constamment de très bons résultats dans le commerce international de produits agroalimentaires grâce aux matières premières de qualité, aux installations modernes et aux recettes testées. Ce groupe de produits nous apporte un solde positif dans les échanges, qui en 2011 s’élevait à 2,6 milliards d’euros. En termes de valeur quantitative, nos exportations s’approchent du quart de notre production agricole. Cela signifie qu’il est extrêmement important pour le développement de notre agriculture d’effectuer une recherche constante de nouveaux marchés et de diversifier les destinations d’exportations. La création d’une nouvelle institution de contrôle devrait permettre de préserver la qualité des produits alimentaires et d’augmenter la confiance que les clients accordent à nos produits. Pour s’assurer de la sécurité des produits alimentaires, ainsi que d’une utilisation rationnelle et efficace des services de contrôle, le Ministère de l’Agriculture prévoit de mettre en place un service unique – l’Inspection de la Sécurité alimentaire et vétérinaire. Elle serait le fruit du regroupement de l’Inspection Vétérinaire, du Contrôle de qualité des produits alimentaires agricoles, l’Inspection nationale de la santé des végétaux et des semences et Inspection nationale sanitaire dans le domaine de la supervision des conditions sanitaires des aliments. Comme le prouvent les différentes analyses et l’expérience acquise par d’autres pays, le système de contrôle optimal est celui où les contrôles de la chaîne alimentaire « des champs jusqu’à la table » est exercé par une seule unité d’organisation. Je suis persuadé que ces changements seront bénéfiques aussi bien pour les consommateurs que pour les transformateurs des aliments. D’ailleurs, des changements il y en aura encore plus. Nous sommes en train d’introduire l’impôt sur le revenu dans le domaine de l’agriculture, ainsi que des changements dans la loi sur l’assurance des cultures et du bétail, ainsi que des changements des principes de la loi sur la création du Fonds de garantie des avantages reçus pour les produits vendus. Certains changements sont aussi nécessaires dans le domaine des coopératives agricoles et rurales, qui sont en passe de devenir un segment de plus en plus important du secteur agricole. Les coopératives agricoles et rurales, qui sont en passe de devenir une partie de plus en plus importante du secteur agricole, exigent également d’effectuer quelques changements. Nous allons essayer de sensibiliser les agriculteurs à l’esprit de coopérative et préparer les modifications nécessaires dans la loi, ainsi que dans les programmes des écoles agricoles. Voici donc ce qui nous attend dans le futur proche. En attendant, je vous invite à lire notre ouvrage et à prendre connaissance des nouvelles données concernant l’agriculture, la pêche, les régions rurales et l’économie alimentaire. Stanisław Kalemba Ministre de l’Agriculture et du Développement rural L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 3 INFORMATIONS GENERALES SUR LA POLOGNE INFORMATIONS GENERALES SUR LA POLOGNE La Pologne est un pays d’Europe centrale dont la superficie est de 312 700 km² (elle est 6ème dans l’Union Européenne des 27, et 68ème dans le monde). Sa population est de 38,2 millions de personnes (6ème dans l’Union Européenne des 27 et 34ème dans le monde). La Pologne est membre de l’Union Européenne depuis le 1er mai 2004. Elle est 6ème parmi les 27 pays quant à sa population, 1ère quant au nombre de la population agricole et 2ème (juste après la Roumanie) quant au nombre de ses exploitations agricoles. Le nombre de citoyens qui travaillent dans le domaine de l’agriculture, la chasse, la sylviculture et la pêche (14,5%) dépasse de 250% le pourcentage de citoyens qui travaillent dans ce domaine dans les autres pays de l’Union Européenne des 27 (5,6%). La Pologne occupe 7,2% du territoire de l’Union Européenne et elle est située à la frontière de 7 pays, dont 4 font partie de l’Union Européenne (l’Allemagne, la République Tchèque, la Slovaquie et la Lituanie) et 3 ne font pas partie de la communauté (la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine). Le pays se caractérise par une grande diversité d’environnements naturels. Une attention particulière est accordée aux parcs nationaux (qui occupent plus de 314 500 hectares), aux 1463 réserves naturelles (d’une superficie de plus de 164 000 hectares), aux parcs naturels (couvrant près de 2 607 000 hectares) et aux 36 300 monuments naturels. La part des terres forestières dans la superficie totale du pays est supérieure à 30%. Il existe de nombreuses espèces d’animaux protégés, dont les plus importants sont: les bisons, les chèvres de montagne, les ours, les castors, les lynx et les loups. Plus de 75% du pays se trouve en dessous de 200 m d’altitude, et seulement 3,1% au-dessus de 500 m. Le climat en Pologne se caractérise par de grandes variations dans la durée des saisons. Au cours des trois dernières années, la température moyenne de l’air a varié entre 8,60°C et 9,40°C, et la quantité des précipitations est de l’ordre de 609 mm à 717 mm. Les précipitations sont la principale source d’eau. Elles se caractérisent par de grandes fluctuations au cours des années, des mois et en fonction des régions. En conséquence, certaines régions sont particulièrement prônes à la sécheresse et aux inondations de petite et de grande envergure. En 2011, selon les données du 31 décembre, les mesuFig. Températures moyennes mensuelles en Pologne pendant res de température et des précipitations ont été effectuées les années 2005-2010. (en oC). Source: GUS – « Rocznik sta- dans 268 stations et postes de mesure de précipitations, et 990 postes ont effectué exclusivement des mesures de tystyczny rolnictwa », Varsovie 2011 précipitations. La température maximale absolue en 2011 a été enregistré en juillet à la station climatique de Grabik et s’élevait à 38,2 º C. La température la plus basse a été enregistrée par la station climatique de Białowieża et s’élevait à - 31,4 °C. La plus grande amplitude des températures Fig. La moyenne mensuelle des précipitations pendant les années 2005-2010 (en millimètres). Source: « GUS – Rocznik statystyczny rolnictwa », Varsovie 2011. 4 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE INFORMATIONS GENERALES SUR LA POLOGNE extrêmes en Pologne en 2011 était de 69,6 ºC. Les précipitations journalières maximales en 2010 ont été enregistrées par la station pluviométrique de Szczyrk et s’élevait à 213 mm. La Pologne est un des pays où les ressources en eau sont assez restreintes. Le ruissellement annuel moyen des eaux de surface, y compris les affluents venant de l’étranger se sont élevés à 62,3 km³ du pays dans les années 1980 - 2010 et à 54,4 km³ venant uniquement du pays. Ceci donne un montant annuel d’environ 1, 6 I dam³ par habitant, tandis que dans les pays européens, ces ressources sont estimées à 4,6 dam³ par habitant. Les ressources en eau en Pologne sont caractérisées par une grande variabilité saisonnière et une répartition inégale par rapport au territoire. Les réservoirs ont peu de moyens et ne peuvent retenir que 6% de l’écoulement annuel des eaux du pays, ce qui ne fournit pas une protection suffisante contre les excès ou les déficits en eau périodiques. Le pays est divisé en 16 voïvodies, 314 districts (appelés powiat), 65 villes ayant le rang de powiat et 2 479 communes (appelées gmina). Les communes sont divisées en plus de 40 300 unités auxiliaires. La plus grande en termes de superficie (35,6 mille km2) et de population (5,2 millions) est la voïvodie de Mazovie. La plus petite en termes de superficie est la province de Opole (9,4 mille km2) et la province la moins peuplée est celle de Lubusz (1,0 million). La plus grande commune est Pisz (634 km2) et la plus petite Górowo Iłowieckie (3 km2). En termes de population, Varsovie est la plus grande commune (1,7 million d’habitants). C’est aussi une des villes de la voïvodie de Mazovie qui a des droits de powiat. La commune la plus petite est celle de Pomorskie Krynica Morska (1400 habitants) qui se trouve dans la 123 Warmińsko-Mazurskie 16 voïvodie de Poméranie. 116 Zachodnio19 La population en Pologne en 2011 s’élevait à pomorskie 114 Podlaskie 38,2 millions de personnes, dont 23,3 millions dans 18 Kujawsko118 Pomorskie les villes et 9,4 millions de personnes à la campagne. 14 144 Par rapport à l’an 2000, la population a diminué de 19 Mazowieckie près de 54 000 personnes, mais cette baisse ne con314 cerne que villes (d’environ 407 000 personnes). Dans Wielkopolskie Lubuskie 37 226 83 les zones rurales, la croissance démographique de 31 12 Łódzkie cette période a été de 352 milliers de personnes. Par 177 rapport à 2010, il y a eu une diminution du nombre de Lubelskie 21 213 Dolnośląskie naissances vivantes (de 417 à 413 milliers) et le taux 20 169 de fécondité a diminué également (de 1,398 à 1,382). 26 Świętokrzyskie Opolskie Le taux de naissances vivantes pour 1000 habitants 102 Śląskie 71 13 167 a diminué (de 0,2) par rapport à l’année précédente 11 17 et était de 10,8 contre 9,6 en 2005 et 9,9 en 2000). Podkarpackie 160 Małopolskie Le nombre de décès a diminué d’environ 17 mille par 21 181 rapport à l’année 2010, ainsi que le pourcentage de 19 décès pour 1000 habitants (de 10,0 à 9,8). Les prévisions démographiques établies par le 2478 - nombre de municipalités GUS (le Bureau central des statistiques en Pologne) supposent une diminution systématique du nombre de 16 - nombre de provinces la population polonaise d’ici l’an 2035 (d’environ 2,3 millions). Dans les zones rurales, on prévoit un solFig. Subdivisions territoriales en Pologne. de migratoire interne positif, mais en baisse ce qui ne compensera pas la perte de la population rurale qui est estimée à 0,5%, provenant de la baisse de la natalité. Un autre facteur qui entravera l’exode de la population des villes sera principalement la création de nouveaux emplois dans les zones urbaines ainsi que le déménagement permanent vers les villes de personnes qui y vivent déjà temporairement. En 2011, l’économie polonaise a connu une croissance beaucoup plus rapide par rapport à 2010, ainsi que généralement beaucoup plus rapide que prévu. Craignant des effets à long terme de la crise mondiale, dans le budget adopté pour 2011 la croissance PIB polonais a été estimée à 3,5%, alors qu’elle était de 4,0% (en 2009 - 1,6%). En termes de croissance du PIB, nous sommes en quatrième position parmi les pays de l’Union Européenne, derrière la Suède et les pays baltes, qui tentent de se rapprocher de la croissance de la période antérieure à la crise économique en 2009-2010. En conséquence, en 2011 la Pologne était nettement en avance sur les pays de l’Union Européenne quant au taux de croissance économique moyen (1,6%). Le principal moteur de la croissance de notre économie au début de 2011 était la demande intérieure, et dans la seconde moitié de 2011 aussi la demande d’investissement. Les résultats du commerce extérieur ont aussi eu un effet positif sur la croissance économique du pays. La croissance de la consommation privée a légèrement diminué par rapport à 2010 (de 0,1 points). Le taux de croissance de la consommation intérieure a été ralenti par de fortes pressions inflationnistes et par une demande de prêts bancaires limitée par les ménages, ce qui était le résultat de crédits à la consommation trop chers et difficiles à obtenir. En conséquence, la dette des ménages sous forme de prêts a diminué par rapport à l’année précédente (elle a baissé en termes réels de 6,3%). Le taux d’emploi moyen dans le secteur des entreprises a augmenté en 2011 de 3,2%. Malgré cela, le taux de chômage enregistré L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 5 INFORMATIONS GENERALES SUR LA POLOGNE a augmenté de 12,4% à la fin de l’année 2010 à 12,5% en décembre 2011. Le salaire moyen réel dans le secteur des entreprises a aussi augmenté (en augmentation de 0,9% par rapport à l’année 2010), et le pouvoir d’achat des pensions de retraite et des pensions d’invalidité a augmenté respectivement de 0,4% et 0,2%. Après un recul de deux ans, l’activité d’investissement des entités économiques a augmenté de façon significative en 2011, ce qui fut possible entre autres grâce à la très bonne situation financière des entreprises. Elles ont généré un bénéfice net dépassant de plus de 11% celui qui a été effectué en 2010. Cette tendance pourrait s’affaiblir en 2012 en raison des conditions défavorables de l’économie mondiale et de l’affaiblissement de la demande intérieure. La rupture en 2011 d’une longue tendance d’affaissement croissant des finances publiques fut un véritable succès. Le déficit des administrations publiques et locales fut diminué par rapport au PIB (en passant de 7,9% en 2010 à 5,6% en 2011). Cependant, il n’a pas été possible d’améliorer la proportion de la dette publique par rapport au PIB (54,9% en 2010 et 56,6% en 2011). Cette très légère augmentation de la dette ainsi que la perspective de sa réduction ont contribué à maintenir la solvabilité de la Pologne inchangée, ce qui fut le cas de très peu de pays. Tout au long de l’année 2011, la Pologne a maintenu une cadence élevée de son commerce extérieur. Les exportations réalisées en euro ont augmenté de 12,8% par rapport à 2010, alors que les importations ont augmenté de 12,1%. Le déficit commercial s’est élevé à 14,7 milliards d’euros, avec un excédent dans le commerce des produits agroalimentaires de 2,6 milliards d’euros. La production agricole brute a progressé de 1,1% en 2011, dont 3,8% provenaient de la production agricole végétale en raison de bonnes récoltes des cultures (sauf pour les céréales, le colza et la navette). La production animale a diminué de 2,1% par rapport à l’année précédente, principalement à cause d’une baisse significative du nombre de porcs (diminution de 11,7% par rapport à 2010) et une légère diminution du cheptel bovin (diminution de 1,1 %). Le commerce extérieur dans le domaine de l’agroalimentaire a une fois de plus apporté un excédant en 2011, de 2,6 milliards d’euros. Il est intéressant de noter qu’à partir du moment de l’adhésion il y a eu une croissance de l’importance du commerce extérieur dans le domaine des produits agroalimentaires dans la balance commerciale et dans les paiements polonais. L’excédent obtenu par le biais du commerce extérieur de nourriture a participé à la réduction du déficit dans l’ensemble du commerce extérieur polonais. La part des exportations des produits agroalimentaires dans les exportations totales en 2011 était de 11,1% par rapport à 11,2% l’année précédente, et les importations de 8,3% par rapport à 8,1% en 2010. En 2011, pour la deuxième fois on a noté une augmentation plus forte des prix des produits agricoles vendus par les agriculteurs que des prix des biens et services achetés par les agriculteurs. L’indice des prix de « l’effet ciseaux » était de 107,3% par rapport à 110,2% pendant l’année précédente, 96,1% en 2009 et 90,1% en 2008. Les prix de la plupart des produits sur le marché agricole étaient bien plus élevés qu’en 2010. La dynamique de croissance des prix des produits vendus par les fermes était de 118,8%, et le taux de croissance des prix des biens et services achetés par les agriculteurs était de 110,7%. Le prix de la plupart des produits d’origine végétale et animale était plus élevé que l’an dernier. Une augmentation significative des prix des biens et services achetés par les agriculteurs pour la consommation et l’investissement signifie que «l’effet ciseaux» est moins favorable en 2011 que l’année précédente. 6 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE AGRICULTURE Caractéristiques générales L’agriculture polonaise se caractérise par un grand morcellement des exploitations - la superficie agricole moyenne d’une exploitation augmente progressivement et en 2011 elle avait atteint les 8,7 hectares de terres agricoles (contre 8,6 hectares en 2010). Plus de la moitié des fermes produisent exclusivement ou principalement pour leurs propres besoins, afin de réduire les dépenses pour la nourriture et les frais de la vie de famille. Ces exploitations d’une superficie relativement petite utilisent des méthodes de production traditionnelles, en limitant l’usage des engrais minéraux et des pesticides chimiques ainsi qu’en évitant d’utiliser des fourrages industriels pour nourrir le bétail, en particulier les bovins. Malgré cela et malgré une majorité de sols arables d’une utilité agricole moyenne, la Pologne reste un producteur important de produits agricoles, horticoles et d’origine animale en Europe et dans le monde. La Pologne occupe également une place importante dans la production de baies (fraises, fram- Production de Part du marché Position boises et groseilles) et de légumes (comme l’oignon, produits agricoles dans le dans le en UE en UE le chou et le chou-fleur). Le sol, le climat et les tradi- choisis monde monde tions régionales déterminent la spécialisation de la - blé 1,4 6,9 15 4 production. seigle 20,4 41,0 3 1 Les régions qui se situent au centre, à l’est et 2,9 18,4 7 1 au nord de la Pologne, se spécialisent dans la cul- - pommes de terres ture de pommes de terre et de seigle, et contien- - betterave sucrière 4,8 11,0 6 3 nent un grand nombre de pâturages. Les planta- - colza 4,0 11,6 6 3 tions d’arbres fruitiers et de baies sont situées dans - pommes 3,7 9,9 3 4 la voïvodie de Mazovie (région de Grójec), dans la 1,3 7,9 16 5 voïvodie de Lublin, à Sandomierz, ainsi que dans la - viande 2,1 8,2 10 4 voïvodie de Grande-Pologne et dans la voïvodie de - lait de vache Łódź. Les cultures qui nécessitent des sols plus fer- Cheptel: tiles et qui ont certaines exigences climatiques se - bovin 0,4 6,3 45 7 concentrent dans les régions du sud-est et de l’o- porcin 1,5 11,2 10 3 uest du pays ainsi que dans la région de Żuławy, et dans les voïvodies de Grande-Pologne et de War- Tab. La part du marché et la position de l’agriculture polonaise dans l’Union Européenne des 27 (en %). Source: « Rocznik statystyczny mie. Les cultures céréalières intensives qui domirolnictwa GUS 2011 », Données provenant de 2009. nent dans ces régions sont principalement le blé, la betterave sucrière et le colza. Les plus grands élevages de bovins se trouvent dans les voïvodies de Podlachie, Mazovie, Warmie-Mazurie et de la Grande-Pologne, et les élevages de porcs se situent dans les voïvodies de Cujavie-Poméranie et de la Grande-Pologne. L’élevage de moutons atteint des dimensions considérables uniquement dans les zones montagneuses (voïvodie de la Petite-Pologne). Ressources en terre agricole et structure de son exploitation La superficie de la Pologne est de 31,3 millions d’hectares. La superficie des terres agricoles est de 15,4 millions de hectares, et représente 49,4% de la superficie générale du pays (d’après les données obtenues en juin). L’année 2011 n’a pas apporté de changements importants dans la superficie totale, ou dans la structure des terres agricoles appartenant aux exploitations. Dans le secteur privé en 2011, on comptait 14,9 millions d’hectares, soit 97,1% des terres agricoles. 13,9 millions d’hectares, soit environ 90,0% des terres agricoles dans le pays appartenait aux exploitations privées d’une superficie de plus de 1 hectare. Le secteur public disposait du reste de la surface des terres agricoles. En 2011 la superficie des terres arables étant en bon état était de 14,8 millions d’hectares, ce qui représente 95,7% de la superficie totale des terres arables. Par rapport à 2010, la superficie des terres agricoles maintenues en bon état a augmenté de 177 000 hectares. La structure globale des terres agricoles est maintenue en de bonnes conditions agricoles et environnementales satisfaisantes (14,8 millions d’hectares = 100%). Les terres destinées à l’ensemencement représentent 68,5% de la surface des terres agricoles, les vergers d’une superficie totale de 390,0 milliers d’hectares représentent 2,5%), les prés permanents d’une superficie totale de 2,5 millions d’hectares représentent 16,8%, et les pâturages permanents d’une superficie de 0,7 millions d’hectares représentent 4,5%. La qualité des terres en Pologne est faible, inférieure à la moyenne de l’Union Européenne. Une part importante des sols est acide et pauvre en diversité bactérienne, ce qui réduit l’utilité des terres agricoles. La part des sols légers, caractérisées en Pologne par une teneur élevée en sable, représente le double de la moyenne de l’Union Européenne (en Pologne elle représente 60,8% contre 31,8% dans l’Union Européenne). L’indicateur d’évaluation du sol qui correspond au nombre d’hectares de conversion par rapport à la quantité physique des terres agricoles est de 0,82 en Pologne. Les conditions du sol et les conditions L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 7 AGRICULTURE 50,4% 49,6% 8 2,1% 2,9% météorologiques étant défavorables, la Pologne doit faire face à une plus faible productivité des terres par rapport à la moyenne de l’Union Européenne. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, la quantité de terres mises en jachère pour les terres arables a été réduite. En 2009, elle s’élevait à environ 498 000 hectares et était plus 20,6% de 3 fois inférieure à celle de 2004. Pendant cette période les exploitations ont limité les terres en jachère de plus de 35% 250%. La superficie des terres mises de côté pour les terres agricoles arables en 2011 s’élevait à 468 milliers d’hectares, dont 409 milliers d’hectares appartenaient aux exploitations privées. La tendance à réduire la surface des terres 29,8% en friche est associée à l’utilisation des paiements directs à l’hectare utilisé pour l’agriculture, ainsi qu’à cause de l’aug1,2 8,4% % mentation des prix des terres agricoles. Le recensement agricole réalisé en 2010 a confirmé les tendances observées dans l’agriculture polonaise ces dernières années, et surtout depuis l’adhésion à l’Union Européenne. Par rapport aux résultats du recensement agricole de 2002 les principaux changements concernent: • la réduction du nombre d’exploitations accompagnée siTerres agricoles multanément d’une augmentation de leur surface, •des changements importants dans la structure des exploitations agricoles, y compris une diminution de près de Forêts et les terres Terres Prés 25% du nombre des plus petites exploitations (d’une suforestières arables perficie de 0 à 5 hectares) et une diminution de 17% du Autres terres nombre d’exploitations de 5-20 hectares et le maintien Vergers Pâturages du nombre des exploitations dans le secteur de 20 à 50 hectares. Ces changements ont été accompagnés par Autres terres agricoles une importante augmentation de 34% des plus grandes exploitations de 50 hectares ou plus. Ces changements se produisent si lentement que le pourcentage des exploFig. La structure de l’utilisation des terres en 2011 (représentée itations disposant d’une superficie de 15 hectares ou plus en % par rapport au total. Source: « Rocznik statystyczny roln’est que de 9%, tandis que le pourcentage de exploitanictwa GUS », Varsovie 2011. tions disposant d’une superficie de 0 à 5 hectares demeure élevé, à près de 70%, • une prolifération lente, mais visible des exploitations multifonctions, surtout dans le groupe des petites exploitations, qui exercent des activités non agricoles et en conséquence abandonnent en partie ou complètement le domaine de l’agriculture, • une diminution de la superficie totale des terres à usage agricole (environ 1,1 millions d’hectares, soit 5,5%) par rapport à 2002 en raison de la répartition des terres agricoles pour des usages non agricoles tels que les infrastructures, tout en réduisant la superficie des terres agricoles (de 16,9 à 15,5 millions d’hectares), • légère diminution des terres ensemencées (diminution de 0,2 million d’hectares par rapport à 2002) avec des changements simultanés dans la structure des cultures - diminution de la surface des grains (12%), des pommes de terre (de 51,8%) et de la betterave à sucre (environ 32 %), avec une augmentation simultanée du colza (environ 115%) et des fourrages (60%), • une augmentation de la population totale des bovins, tout en réduisant nombre d’exploitations % le troupeau de vaches. Cette tendance est associée à un intérêt accru pour la production de bovins destinés à l’abattage après l’adhésion de 40 la Pologne à l’Union Européenne, ainsi qu’à une augmentation de la 2002 2011 rentabilité de cette production. La réduction du nombre de vaches est une conséquence des quotas laitiers instaurés après l’adhésion et des 30 exigences de qualité élevées pour le lait de vache, • l’amélioration des moyens de production dont sont équipées les exploitations agricoles ce qui confirme la modernisation de l’agriculture après l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne (influence in20 déniable des instruments de la politique agricole commune). La nature évolutive des processus qui se déroulent dans l’agriculture est confirmée par les données pour l’année 2011 par rapport à celles de 2010, sans pour autant apporter des changements importants dans 10 la structure des exploitations agricoles en fonction de la région ou elles se trouvent et de la surface qu’elles utilisent. Les modifications sont mineures et ne dépassent pas les 0,5%. Les exploitations individuelles d’une superficie de plus de 1 hectare de terres agricoles occupa0 ient 13,7 millions d’hectares. Les exploitations agricoles appartenant au 5-10 10-15 >15 ha 1-2 2-5 groupe des exploitations de 2 à 5 hectares de superficie des terres araFig. La structure des exploitations individuelles bles étaient en majorité (34,1%). La part d’exploitations d’une superficie d’une superficie de plus de 1 hectare en fonction plus importante c’est à dire de 10 à 15 hectares et de 15 hectares étades groupes de superficie des terres agricoles (%). L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE de la surface des terres % it respectivement de 9,6% et de 11,9%. Par rapport à 2002, la superficie des exploitations agricoles a diminué de 1,4 millions d’hectares, soit 40 de 8,1%. La plus forte baisse du nombre des exploitations par rapport à 2002 2011 2002 est survenue dans le groupe des exploitations d’une superficie allant jusqu’à 1 hectare et de 1 à 5 hectares, où le nombre d’exploitations a diminué respectivement de 26,8% et de 24,8%. La part de exploita- 30 tions dont la superficie est la moins importante dans la superficie totale des exploitations agricoles a diminué - dans le groupe des exploitations d’une superficie allant jusqu’à 1 hectare la diminution fut de 33,3% en 2002 à 31,4% en 2010, et dans le groupe de 1 à 5 hectares de 39,1% 20 à 37, 9%. En comparant les données de l’année 2009 à celles de 2010, nous observons une baisse du nombre d’exploitations dont la taille varie de 1 à 10 hectares (baisse d’environ 43 700) et une augmentation 10 du nombre d’exploitations d’une superficie de plus de 10 hectares (environ 2 200.). La taille moyenne des exploitations individuelles a augmenté de 0,2 hectare en 2009, cette hausse étant due à l’augmentation de la surface des exploitations de plus de 15 hectares (augmentation de 0 0,8 hectares). Les exploitations d’une superficie de plus de 15 hectaha 5-10 10-15 >15 La moyenne 1-2 2-5 totale res représentent 48,4% de la structure globale des terres agricoles utilisées par des exploitations individuelles (soit une augmentation de 1,4% Fig. La superficie agricole moyenne d’une explopar rapport à 2008). La superficie moyenne des terres agricoles pour 1 itation entre 2002 et 2011 (en hectares). Source: exploitation privée était de 8,3 hectares en 2011 alors qu’en 2008 elle « Rolnictwo w 2011 », GUS, Varsovie. ne dépassait pas les 8 hectares. de la surface des terres % Depuis son adhésion à l’Union Européenne, une demande crois- 40 sante pour l’achat des terres agricoles a eu lieu, ce qui a entraîné une augmentation de ses prix. L’augmentation du nombre des opérations 2002 2011 ayant lieu sur marché des terres agricoles se caractérise par des variations régionales importantes, qui dépendent principalement de l’offre, 30 des différentes structures agraires, du pouvoir économique des exploitations, ainsi que de diverses raisons poussant à l’achat de terres. Les chiffres d’affaires les plus petits se font dans les régions du sud et du centre de la Pologne, où la structure des exploitations est le plus frag- 20 mentée et dominée par le transfert de terres aux enfants devenus autonomes. Le prix moyen des terres agricoles en 2011 s’élevait à 20 004 PLN 10 / ha, ce qui donne une augmentation de 11% par rapport aux prix de la terre en 2010. La consolidation de l’amélioration de la rentabilité de la production agricole a entraîné une hausse des prix. La plus forte augmentation des prix en pourcentage a été enregistrée en 2007 (33%), 0 alors qu’en 2008 et 2009, l’augmentation était de 28% et de 19%. Com5-10 10-15 >15 ha 1-2 2-5 me les années précédentes, une variation importante eu lieu en fonction de l’emplacement des terres, de la classe d’évaluation foncière et Tab. Pourcentage de la superficie des terres agricode la qualité des terres permettant ou non de les utiliser pour des cultu- les dans les exploitations agricoles individuelles en 2002 et 2011. Source: « Rolnictwo w 2011 », GUS, res spécifiques. L’agence des biens agricoles a vendu environ 30% de plus de terres Varsovie. que l’année précédente. Ce fut le meilleur résultat depuis 30 ans. Les acheteurs de 125 milliers d’hectares de terres étaient principalement des agriculteurs. Les prix d’achat des produits agricoles qui ont été avantageux pour les agriculteurs depuis 2 ans, des prêts préférentiels avec des taux d’intérêt bonifiés et la possibilité de vendre le terrain en tranches, qu’offrait l’agence des biens agricoles a eu un impact significatif sur l’accroissement de la demande. Voïvodie Polska Dolnośląskie Kujawsko-pomorskie Lubelskie Mazowiecki Opolskie Podkarpackie Podlaskie Śląskie Świętokrzyskie Wielkopolskie Zachodniopomorskie En général Bonne (cl.I,II,IIIa) Moyenne (cl.IIIb, IV) 20 004 20 055 28 226 14 491 22 168 21 068 11 019 21 544 22 864 11 063 30 580 15 162 23 911 24 683 33 633 19 477 29 903 29 235 12 974 25 897 28 878 14 925 38 900 17 251 20 808 20 641 229 863 14 629 22 969 20 472 10 910 23 520 23 240 10 938 32 922 15 587 Faible (cl.V, VI) 16 401 15 683 222 377 10 485 17 756 16 248 8 880 18 006 16 999 7 641 23 885 12 576 Tab. Les prix de vente des terres agricoles en 2011 dans le commerce privé dans certaines voïvodies (PLN / hectare). Source: GUS. « Rocznik statystyczny rolnictwa 2011 », Varsovie 2011. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 9 AGRICULTURE Prix pour un hectare dt Nature du sol Terres arables bonnes (blé, betteraves) moyennes (seigle, pommes de terre) faibles (sablonneuses) Les prés de bonne qualité de faible qualité année en PLN seigle bétail d’abattage 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010 4786 8244 18037 6712 11001 18841 4920 8603 18841 2725 5843 14800 4883 6144 14612 2753 4003 11291 115,3 237,8 371,3 161,7 317,3 387,8 118,5 248,1 387,8 65,6 168,5 304,7 117,6 177,2 300,8 66,3 115,5 232,4 13,3 21,1 47,1 18,6 28,1 49,2 13,7 22,0 49,2 7,6 14,9 38,6 13,6 15,7 38,2 7,6 10,2 29,5 Tab. Le prix moyen des terres arables et des prés sur le marché privé. Source: GUS, « Rocznik statystyczny rolnictwa 2011 », Varsovie 2011. mille. PLN Facteurs influant sur la production et la situation économique de l’agriculture en 2011 20 2011 2010 2009 2007 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 2008 2005 2006 2003 2004 2001 2002 1999 2000 1997 1998 1995 10 1996 En 2011, la situation dans le secteur agricole a été marquée principalement par les éléments suivants: une augmentation des prix des céréales, qui a débuté à la fin de la première moitié de l’année 2010 et s’est poursuivie en principe jusqu’à la 10 fin de la saison 2010/2011. Les baisses saisonnières qui se sont produites dans la seconde moitié de 2011, n’ont pas eu d’influence sur la réduction du niveau très élevé des prix des céréales. En 2011, pour du blé on payait en moyenne 81,99 PLN / dt (soit une augmentation de 37% par rapport à 2010), pour le seigle 74,24 PLN / dt (une augmentation d’environ 2 76% par rapport à 2010). semblables ont Des hausses de prix été enregistrées sur les marchés publics (augmentation du prix du blé de 47% et au0 gmentation du prix du seigle de 62% par rapport à l’année précédente), 2002 2004 2005 2007 2009 2010 2011 les prix des porcs, en comptant une augmentation par rapport à l’année Fig. Les prix de vente des terres agricoles précédente de l’approvisionnement national en porcs vivants, ont monde l’Agence des biens agricoles en PLN / hectare pour la période 2002 -2011. Source: ANR tré une tendance à la hausse. le prix moyen de l’achat de 1 kg de porc vivant tournait En 2011 autour de 4,52 PLN chez les mille. PLN acheteurs officiels et 4,63 PLN sur les marchés pu20 blics (soit une augmentation respective de plus de 16% et environ 21% par rapport à 2010). Néanmoins, la relation du prix des bovins et du seigle tournait en dessous du seuil de rentabilité, ce qui a provoqué le renforcement d’une tendance déjà à la baisse du stock de porcs, l’augmentation des prix moyens officiels et des prix du marché public des bovins 10 et jeunes bovins destinés à l’abattage, par rapport à l’année précédente (respectivement de 15% et 14%), malgré l’augmentation de l’offre intérieure de la volaille vivante en 2011, le prix moyen de la volaille destinée à l’abattage a augmenté de plus de 18% et a at2 teint le niveau de 4,08 PLN / kg, en comparaison avec l’année 2010 le prix du lait était également plus élevé 0 (augmentation de 14%). Après une baisse dramatique de la situation économique de l’agriculture en 2008, une amélioraFig. Les prix de vente des terres agricoles de l’Agence des biens tion progressive de la rentabilité de la production a agricoles en PLN / hectare pour la période 1992-2011. Source: GUS. été observée dans les années suivantes. En 2011, la « Rocznik statystyczny rolnictwa 2011 », Varsovie 2011. AGRICULTURE forte croissance des prix des produits agricoles vendus par les exploitations agricoles (18,8%) et une croissance significativement plus élevé des prix des biens achetés par les agriculteurs pour la production et l’investissement (10,7%), ont permis à l’indice des prix de passer à 107,3% contre 110,2% en 2010. La situation financière des agriculteurs en 2011, s’est quelque peu détériorée, même si elle est restée généralement favorable (comme en 2010). Approvisionnement de l’agriculture en moyens de production 2010/11 2009/10 2008/09 2007/08 2005/06 L’utilisation d’engrais est essentielle pour maintenir le potentiel de production adéquat du sol et afin de fournir rendements agricoles en grande quantité et de bonne qualité. D’autre part, les engrais minéraux sont un élément important de la structure des coûts des cultures agricoles, ce qui limite considérablement le niveau de leur utilisation. Après plus d’un an de baisse concernant les prix des engrais minéraux, à partir du mois de septembre 2010, les prix de ces moyens de production ont commencé à augmenter à nouveau d’une manière de plus en plus dynamique. L’augmentation des prix des engrais en 2011 était en moyenne de 19,6%, par rapport à une baisse de 10,6% en 2010. L’augmentation des prix des engrais est principalement due à une demande accrue du marché intérieur provoquée par une amélioration de la rentabilité de la production de céréales et d’oléagineux, ainsi que par une augmentation dynamique des prix des matières premières pour la production d’engrais minéraux et de l’énergie. Malgré l’augmentation des prix des engrais minéraux, ils ont baissé par rapport aux prix des céréales et autres produits agricoles. En 2011, pour l’achat de 1 kg d’engrais NPK il fallait dépenser l’équivalent de 4,7 kg de blé, 5,2 kg de seigle, et 10,8 kg de pommes de terre. Cependant en 2010 les taux de conversion étaient respectivement de 5,7 kg de blé, 8,3 kg de seigle, et 9,4 kg de pommes de terre. Les relations entre les prix des engrais calciques et les prix des produits agricoles se sont également améliorées. En 2011 pour l’achat de 1 kg de CaO il fallait dépenser l’équivalent de 1,7 kg de blé, 1,8 kg de seigle, et 3,8 kg de pommes de terre. En 2010 ces taux étaient respectivement de 2,2 kg de kg de blé, de 3,2 kg de seigle et de 3,7 kg de pommes de terre. L’utilisation d’engrais minéraux (NPK) pour les cultures de 2011 s’élève à 1 954 400 tonnes, et a augmenté de 9,9% par rapport à l’année précédente. Il y a aussi eu une augmentation de la consommation d’engrais dans tous les groupes d’engrais: l’azote (N) de 6,2%, le phosphore (P2O5) de 15,7%, et le potassium (K2O) de 14,5%. L’amélioration de la relation des prix des engrais minéraux utilisés pour la production de céréales et d’autres produits, ainsi qu’une augmentation du niveau des paiements directs ont contribué à l’augmentation de l’utilisation unitaire des engrais minéraux, ce qui en 2011 a donné une moyenne de 126.4 kg de NPK/ha et était de 10,2% supérieure à la moyenne de l’année précédente. Le rapport des éléments N:P:K dans une dose d’engrais pendant l’année économique 2010/11 est reste plus ou moins le même que l’année dernière, c’est-à-dire selon la proportion 1,0:0,4:0,4. Les grandes variations entre les voïvodies dans le domaine de la fertilisation restent les mêmes - de 232,4 kg de NPK / hectare dans la voïvodie d’Opole à 67,7 kg de NPK / ha dans la voïvodie des Basses-Carpates. Tout comme l’année dernière dans 12 voïvodies le niveau de fertilisation était supérieur à 100 kg de NPK / hectare. Pendant l’année économique 2010/2011 les niveaux de consommation d’engrais NPK ont dépassé plus de 3 fois le niveau de l’utilisation des engrais de calcium CaO. Engrais minéraux NPK 123,3 132,6 117,9 114,7 126,4 L’utilisation des engrais au calcium pour les culdont: azote N 62,5 70,7 68,0 66,3 70,6 tures en 2011 n’était que de 568 300 tonnes de CaO, 27,7 28,8 23,3 22,8 26,4 phosphore P2O5 soit une baisse de 23,1 milliers par rapport à l’année précédente, ce qui donne 36,8 kg pour 1 hectare de ter33,1 33,3 26,6 25,6 29,4 potassium K 2O res agricoles et représente une baisse de 5,2% par rapEngrais calciques CaO 54,8 38,5 32,9 38,1 36,8 port à l’année précédente. La variation du chaulage des sols entre les voïvodies variait de 104,8 kg / ha dans les bonnes cultures de la voïvodie d’Opole à 4,5 kg / ha Tab. L’utilisation d’engrais minéraux et de chaux (en kg pour 1 hectare de terres agricoles). Source: « Rynek środków produkcji dans la voïvodie de Sainte-Croix. Dans les pays de l’Union Européenne, la reprise IERiGZ 2012 ». économique sur les marchés agricoles fondamentaux pendant la saison 2010/11 a entraîné une augmentation de la demande pour les engrais minéraux. L’utilisation d’engrais minéraux a augmenté de près de 11% par rap2009/10 2010/11 port à la saison 2009/2010. L’utilisation d’engrais dans UE-27 14,7 16,2 les pays de l’Union Européenne des 15 a augmenté de 13%, tandis que dans l’Union Européenne des 12 elle UE-15 11,0 12,4 n’a augmenté que de 4%. La fertilisation accrue dans UE-12 3,7 3,8 les pays de l’Union Européenne en 2010/11 est prinPOLOGNE 1,8 2,0 cipalement attribuable à la hausse de la fertilisation effectuée à l’aide de phosphore et de potassium. Pendant la saison de 2010/11 l’utilisation des engrais de potas- Tab. L’utilisation d’engrais minéraux dans l’Union Européenne sium a augmenté de plus de 20% et les engrais de pho- (millions de tonnes d’engrais NPK). L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 11 AGRICULTURE sphore ont augmenté de 12%. L’augmentation de l’utilisation de ces groupes d’engrais minéraux ces dernières années est le résultat d’une augmentation de la fertilisation après une forte baisse pendant la saison 2008/09. Cependant, l’utilisation d’engrais azotés pendant la saison 2010/11 a augmenté de près de 8%. Le niveau moyen de la fertilisation pendant la saison 2009/10 dans les pays de l’Union Européenne des 27 a augmenté de 9% (87 kg de NPK / ha), alors que dans les pays de l’Union Européenne des 15 le niveau de fertilisation a augmenté de 13% (95 kg de NPK / ha), et dans les pays l’Union Européenne des 12 il a augmenté de 1% (73 kg de NPK / ha). La plus forte consommation spécifique d’engrais minéraux existe depuis de nombreuses années dans les pays du Benelux, ou elle est supérieure à 170 kg de composant pur pour 1 hectare de terre arable. Valeur de la production agricole et la relation entre les prix En 2011, la production agricole brute en prix courants a atteint 99,7 milliards de PLN, y compris la production végétale (55,8 milliards de PLN) et la production animale (près de 44 milliards de PLN). La dynamique de la production mondiale, exprimée en prix constants, a augmenté de 1,1% par rapport à 2010, y compris dans les exploitations agricoles ou elle a augmenté de 2,7%. En 2011, il y a eu une augmentation de 3,8% de la production agricole (en prix constants) par rapport à 2010, avec une baisse simultanée de la production animale (de 2,1%). La réduction de la production de animale découle principalement de la forte baisse de du nombre du bétail, en particulier des porcs. La production agricole des marchandises à prix constants a augmenté par rapport à l’année précédente de 2,2%, tandis que la croissance dans les exploitations privées a été de 5,2%. L’augmentation de la production végétale par rapport à l’année précédente était de 4,7% et de 0,3% pour la production animale Depuis l’année 2000 (à l’exception de 2007), on observe une augmentation progressive de la part du marché occupée par la production de marchandi2009 2010 2011 ses par rapport à la production globale. En 2011 on a Production globale 102,4 97,9 101,1 pu aussi observer une légère augmentation de la part du marché occupée par la production agricole de mar- dont les exploitations individuelles 102,3 98,6 102,7 chandise et de la production des exploitations individuProduction des marchandises 103,1 99,5 102,2 elles dans la production globale (de 0,2 p.p. et de 1,0 - dont les exploitations individuelles 109,0 100,2 105,2 p.p. respectivement). La production commerciale en 2011 reTab. La croissance de la production agricole en 2009 et 2011 (prix présentait 70,5% de la production mondiale, tandis que constants). Source – « Rolnictwo 2011 », GUS 2011. la part de la production végétale dans la structure de la production agricole a augmenté de 1,8 point, et la part de la production animale a diminué (ceci est le résultat d’une diminution de la production de lait de vache, d’œufs et de porcins). De grandes variations dans la dynamique de la production végétale et animale pendant les différentes années sont principalement dues à des conditions météorologiques variables qui influencent le niveau des rendements et, par conséquent, la réduction des ressources alimentaires et l’augmentation de leurs prix, ce qui a un effet négatif sur le niveau de la production animale. 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Production globale totale 107,5 95,7 98,8 105,9 103,2 102,4 97,3 101,1 - végétale 116,7 88,1 94,8 108,9 108,3 103,0 90,6 103,8 - animale 97,3 105,2 102,6 102,9 97,1 101,6 105,0 97,9 Production commerciale totale 103,3 95,4 104,2 101,5 106,2 103,9 98,4 102,2 - végétale 112,2 87,0 103,7 99,3 111,3 107,9 89,0 104,7 - animale 97,5 102,1 104,6 103,1 102,4 100,6 106,1 100,3 Part de la production commerciale dans la production globale 66,3 67,7 70,5 64,4 67,7 71,2 70,3 70,5 Tab. La dynamique de la production agricole mondiale et commerciale à prix constants (année précédente = 100). Source: « GUS - Rolnictwo w 20101 r. ». 12 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE 2000 % 30 2007 2009 2010 2011 20 10 2000 r. 2010 r. 53,2 % 46,8 % Autre production animale Œufs de poule Lait de vache Bétail d’abattage Autre production végétale Fruits Légumes Production industrielle Pommes de terre Céréales 0 2011 r. 53,2 % 55,9 % 46,8 % Production végétale globale 44,1 % Production animale globale Fig. La structure de la production agricole globale dans les années 2000, 2007 et 2009 - 2011 (en pourcentages). Source: « Rolnictwo w 2011 r. », GUS, Varsovie 2011. 2000 % 40 2009 2010 2011 30 20 10 Autre production animale Œufs de poule Lait de vache Bétail d’abattage Autre production végétale Fruits Légumes Production industrielle Pommes de terre Céréales 0 Fig. Structure de la production agricole en 2000, 2007 et 2009-2011 (en % - en prix courants). Source: GUS – « Rolnictwo w 2011 ». L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 13 AGRICULTURE 2004 Total Dont les tarifs officiels 122,5 114,4 Production végétale 124,0 Production animale 121,1 En 2011, la situation de l’agriculture a été influencée par une baisse des rendements des céréales, l’approfondissement de la baisse du nombre de porcins et par la réduction de la croissance de la production de la volaille. Les volumes de production et les tendances sur les marchés mondiaux ont influencés les prix intérieurs des produits agricoles à un niveau élevé. Les récoltes céréalières dans le monde et en Pologne étaient inférieures à celles de l’année précédente (en Pologne on a noté une baisse de 1,7%, soit 26,8 millions de tonnes). Les conditions défavorables pendant les récoltes ont provoqué une baisse dans la qualité du grain par rapport à l’année 2010. La pénurie de céréales provenant de la production nationale a provoqué une très importante augmentation des prix des céréales tout au long de l’année 2011. Augmentation du prix du porc joint à des prix de céréales et des fourrages très élevés n’a pas amélioré la situation sur le marché du porc. Alors qu’une la forte progression s’effectuait dans l’offre de viande de volaille, le prix de la volaille elle-même est resté plus élevé à l’année 2010. On a également constaté une augmentation significative des prix des bovins d’abattage et du lait. La dynamique de croissance des prix des produits agricoles vendus par les agriculteurs a compensé - jusqu’à un certain point - la hausse des prix de vente au détail des moyens de production agricole qui ont dépassé le niveau atteint en 2010, et a de nouveau contribué à l’amélioration des condi2005 2009 2010 2011 2011/2005 tions agricoles de la production agricole. 97,3 97,2 107,0 115,9 140,6 Après deux ans d’un système de tarifica97,1 96,2 105,2 119,5 133,7 tion défavorable pour les agriculteurs (2008 et 2009) en 2011 - comme en 2010 - il y a eu une croissan93,9 90,1 119,2 117,8 164,3 ce plus forte des prix des produits agricoles vendus par les agriculteurs (118.8%) que les biens et services 99,4 103,4 98,7 114,2 126,8 achetés par eux (109,7%). L’effet ciseaux s’est élevé à 108,3 contre 110,1 en 2010 et 96,0 en 2009. Tab. Les indices des prix de la production commerciale agricole (année précédente = 100). Source: « GUS Rolnictwo 2011 ». Les prix des produits agricoles vendus au total 2000 2004 2005 2007 2008 2009 2010 2011 114,7 111,4 97,9 114,5 101,2 97,9 112,1 118,8 - végétaux 107,4 93,1 94,8 125,1 94,8 88,7 129,2 124,5 - animaux 118,8 122,3 99,7 106,4 104,9 103,7 102,0 115,3 Prix des biens et services achetés 111,4 108,6 102,0 106,3 111,2 102,0 101,8 109,7 Indice de la relation des prix („effet ciseaux”) des produits vendus par rapport aux prix des biens et services achetés 103,0 102,6 96,0 107,7 91,0 96,0 110,1 108,3 Tab. Relations des prix agricoles et des prix des biens et services achetés par les exploitations agricoles. Source: « Rolnictwo w 2011 r. » GUS. 14 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE L’AGRICULTURE DANS LES REGIONS Utilisation des engrais en termes de Rendecomposant pur ments des pommes de Minéraux ou Calcique en terre chimiques milliers de dt/ha en milliers tonnes de tonnes Pologne 34,3 232 1954,4 568,3 Basse-Silésie 45,6 261 152,0 52,0 CujaviePoméranie 37,8 235 177,9 63,7 58,6 Lublin 31,1 238 167,6 Lubusz 28,0 222 57,1 15,7 Łódź 31,9 261 134,8 28,9 Petite-Pologne 34,9 205 49,1 8,6 Mazovie 26,9 210 206,4 49,2 53,3 Opole 56,0 310 119,2 Basses-Carpates 31,9 198 41,0 6,9 Podlachie 26,3 202 100,9 15,4 Poméranie 35,1 249 103,0 36,3 Silésie 38,1 226 53,1 13,1 Sainte-Croix 26,7 201 47,9 2,2 WarmieMazurie 35,5 211 126,6 38,2 Grande-Pologne 34,9 254 308,0 73,0 PoméranieOccidentale 35,3 254 109,8 51,2 Pommes de terre Betteraves sucrières Colza et navette Pologne Basse-Silésie Céréales Tab.Les rendements de céréales et de pommes de terre dans le contexte des engrais minéraux et organiques en 2011. Źródło: Rolnictwo w 2011r. GUS. Total La qualité des terres agricoles, la taille des exploitations, le type de propriété des terres, les conditions climatiques, les traditions et les débouchés pour les produits agricoles, qui dépendent de la localisation des points de vente (localisation des usines de transformation, les agglomérations urbaines, les frontières de l’État) rendent la production agricole variée selon le territoire. L’utilisation des moyens industriels de production est aussi très diversifiée, et elle détermine l’intensité de la production agricole. L’utilisation des moyens de industrielle production industriels sont aussi diversifiés est aussi le moyen de production, détermine l’intensité de la production agricole. Les rendements les plus élevés sont obtenus dans les régions de l’ouest et du nord de la Pologne dans le cadre d’exploitations relativement grandes grâce à une fertilisation intensive et à la protection des plantes. Dans les régions de l’est et du sud de la Pologne les récoltes sont plus faibles à cause du morcellement de l’agriculture, d’un taux de fertilisation inférieur et d’une production qui sert dans la majorité des exploitations agricoles à nourrir les membres des familles des agriculteurs qui y habitent. Les résultats de production pour l’année 2011 indiquent une grande diversité de la structure territoriale de la récolte. Les voïvodies qui ont une grande part dans le territoire ensemencée de la Pologne sont : la Grande-Pologne (13,9%), la Mazovie (11,2%) et la voïvodie de Lublin (10,0%). Ces voïvodies ont depuis de nombreuses années la plus grande part de la superficie nationale totale d’ensemencement des céréales. Le plus petit pourcentage de la superficie ensemencée a été observé dans la voïvodie de Lubusz (3,0%), dans la Petite-Pologne (2,9%) et dans la voïvodie des BassesCarpates (2,8%). La concentration de l’élevage des animaux est aussi régionalement diversifiée. Traditionnellement, la plus grande part dans du cheptel du pays le nombre de bovins revient aux de Mazovie voïvodie (17,6%), de Podlachie (16,2%) et de la Grande-Pologne (14,9%). Dans ces régions on observe également le plus grand nombre de vaches, la part de ces voïvodies dans la population nationale totale des vaches étant de 20,1%, 17,4% et 11,3% respectivement. Il y a eu une réduction importante de la proportion du troupeau de vaches de base (de 5,9 pp) par rapport au PSR en 2011 (y compris la part des vaches laitières qui a diminué de 7,9 pp). Au même moment, la part des autres groupes d’animaux dans la structure a augmenté, en particulier dans le cas de jeunes bovins âgés de moins de deux ans. La structure du troupeau de bovins en 2011 indique une réduction de la population de vaches laitières, qui était en grande partie due à des quotas laitiers et des exigences de qualité pointues. Le nombre d’exploitations utilisant des vaches laitières a diminué de plus de 2 fois par rapport à l’année 2002. Le porc est le plus nombreux dans les voïvodies de Grande-Pologne, de Cujavie-Poméranie et de Mazovie. L’état de la population de porcs observé en 2011, montre que, dans la période écoulée depuis 2002, il y a eu une réduction importante de la densité de peuplement (d’environ 3 millions). Au cours des 9 dernières années, de nombreux agriculteurs ont arrêté la production de viande de porc en raison des fluctuations importantes de la rentabilité. En 2011, 301 000 entités s’occupaient de l’élevage de porcs contre 761 000 en 2002. Rendements des céréales dt/ha 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 6,8 5,8 5,9 9,2 15,1 CujaviePoméranie 8,5 7,8 4,9 18,5 12,7 Lublin 10,0 10,9 9,1 15,3 4,8 Lubusz 3,1 3,0 2,1 1,0 4,7 Łódź 7,1 7,9 11,4 3,5 2,1 Petite-Pologne 3,1 2,9 8,1 0,5 0,5 Mazovie 11,2 11,6 13,2 6,2 6,3 Opole 4,4 3,9 2,3 7,4 10,5 Basses-Carpates 3,1 2,8 8,0 1,8 2,0 Podlachie 5,7 6,3 4,4 0,4 0,8 Poméranie 5,4 5,4 5,9 5,0 7,2 Silésie 2,6 2,8 3,2 1,1 1,9 Sainte-Croix 3,1 3,2 5,3 2,2 0,6 WarmieMazurie 6,2 5,9 2,5 1,4 7,2 Grande-Pologne 13,9 13,9 10,3 20,9 15,4 PoméranieOccidentale 5,6 5,9 3,4 5,8 8,4 Tab. Superficie ensemencée en 2011 dans la répartition régionale - en pourcentages. Source: « Rolnictwo w 2011r. », GUS. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 15 AGRICULTURE La mesure de l’intensité du bétail, y compris les vaches et les cochons s’effectue par le biais de la proportion du bétail pour 100 hectares de terres agricoles. Cheptel 2008 sztuk 100 2009 2010 2011 80 60 40 20 113,6 116,7 PoméranieOccidentale GrandePologne WarmieMazurie Sainte-Croix Silésie Poméranie Podlachie BassesCarpates Opole 116,4 114,4 Podlachie 130,9 115,3 Mazovie PetitePologne Łódź Lubusz Lublin CujaviePoméranie 173,5 158,6 165,0 147,2 Opole Porcins Basse-Silésie Pologne 0 258,2 232,3 268,2 223,5 sztuk 100 80 60 40 20 PoméranieOccidentale GrandePologne WarmieMazurie Sainte-Croix Silésie Poméranie BassesCarpates Mazovie PetitePologne Łódź Lubusz Lublin CujaviePoméranie Basse-Silésie Pologne 0 Fig. Le nombre de bovins, de vaches et de porcs par 100 hectares de terres agricoles selon la voïvodie pour les années 2008 -2011 (en unités). Source: « Rolnictwo w 2011 r. GUS » et « Wyniki spisu rolnego 2010 ». *- Comptes effectués: cheptel bovin à partir de juin, porcins à partir de mars. PRODUCTION VEGETALE, MARCHES ET INDUSTRIES DE TRANSFORMATION La superficie totale ensemencée pour les cultures en 2011 s’élève à 10,6 millions d’hectares et elle dépasse la superficie ensemencée l’an dernier de 148 300 hectares (c’est-à-dire de 1,4%). Par rapport à l’année précédente la superficie céréalière totale d’ensemencement a augmenté de 2,2% (elle a atteint 7,8 millions d’hectares), y compris les céréales avec un mélange de maïs qui ont augmenté de 7,4 millions d’hectares, soit de 2,6%. On a observé une augmentation de la superficie des semences de blé (de 26,2%), de l’orge (de 8,7%), du seigle (de 2,1%) et des mélanges de céréales de printemps (de 12,4%). Par rapport à l’année 2010 la superficie des semences du triticale a diminué de 17,2%, et la superficie des semences d’autres céréales a aussi diminué. La superficie des semences de pommes de terre a légèrement diminué (de 1,4%). La superficie des semences de betteraves a diminué de 1,4%, le colza et la navette de 12,3%, les légumineuses à grains comestibles de 14,4% et les fourrages légumineux de 22%. 16 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE 2009 10,1% 71,0% 73,9% 1,6% 0,2% % 7,0 1,7% 4,4% 73,9% 0,2% 1,3% 2,5% % 7,0 % % % 8 ,0 6,6 4,7% 0,4% 2011 1,3% 2,8% 1,8% 3,5% 2,0% 3,8% % 8 ,0 % 8,5 5% 3, % 2,7 2010 % 9,1 2,0% 3,7% 73,2% 8,3 2008 2,0% 3,8% 2000 0,4% % 7,8 3,7% 73,8% Céréales en général Légumineuses Pommes de terre Betteraves sucrières Colza et navette Fourrage Autres Légumes de plein champ 1,9% 0,4% Fig. La structure de l’ensemencement des différentes cultures en 2000, 2009, 2010 et 2011 (en %). Source: GUS, « Rolnictwo w 2011 ». La part de la superficie ensemencée totale des céréales dans la superficie ensemencée totale en 2011 s’élevait à 73,8% et a augmenté de 0,6% par rapport à l’année dernière. Les résultats du recensement agricole effectué en 2010 montrent que, par rapport à 2002 on a considérablement réduit la superficie ensemencée des: • céréales (y compris le maïs-grain), de 647 000 hectares, soit de 7,8%. Les céréales ont en même temps effectués une baisse de 4,6 points de pourcentage par rapport à leur part dans la superficie totale ensemencée. La superficie consacrée au blé a diminué dans cette période de 497 000 hectares, soit de 31,9%, • pommes de terre (baisse de 416 000 hectares, c’est-à-dire de 51,8%) et baisse de la participation dans la superficie totale ensemencée de 3,8 p.p. La superficie des semences suivantes a augmenté: • plantes industrielles (augmentation de 41 500 hectares et augmentation de la superficie ensemencée de 4,1 p.p.), • plantes de fourrages y compris le maïs (augmentation de 338 000 hectares, c’est-à-dire de 60,1 % - hausse de 3,3 o.o.), • autres cultures (augmentation de 115 000 hectares, c’est-à-dire de 37,9%). En comparaison avec les résultats du recensement agricole de 2002, le recensement agricole réalisé en 2010 a également montré une réduction significative de la superficie des semences de blé ne subissant pas de dormance - baisse d’environ 193 milliers d’hectares (donc de 42,6%), de la betterave sucrière - de 97 milliers d’hectares (soit de 31,9%), et des légumes de plein champs - baisse de 32 milliers d’hectares (donc de 18,6%). La superficie des semences du triticale a augmenté au total de 386 milliers d’hectares (soit de 40,9%), le maïs pour l’ensilage a augmenté de 191 milliers d’hectares (soit de 97,3%), les betteraves à sucre ont augmenté de 507 milliers d’hectares (soit de 115,5%) et les cultures fourragères ont augmenté de 338 000 hectares (soit de 60,1%). Les données du GUS indiquent que, par rapport à l’année 2010, en 2011 il y a eu une augmentation de 100 000 hectares (soit de 2,2%) des superficies cultivées en céréales intensives (blé, orge, triticale), ainsi qu’une augmentation de 90,0 milliers d’ hectares (soit de 3,3%) d’une vaste zone de culture de céréales (blé, avoine et mélanges de céréales). En 2011, le nombre d’exploitations d’une superficie de plus de 1 hectare qui s’occupaient de la culture de plantes agricoles et horticoles était de 1 308 000, soit 83,7% du nombre total des exploitations (ce qui correspondait à 1 546 000, soit 79%, en 2002). L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 17 AGRICULTURE L’augmentation de la valeur de la production agricole en 2011 a été causée par une augmentation de la récoltes des pommes de terre (de 11,3%), de la betterave à sucre (de 17,1%), des légumes de plein champs (de 14,7%), des arbres fruitiers (de 30,1%) et des baies (de 0,9%). La récolte céréalière totale s’élève à 34,1 dt / ha et elle est inférieure à celle de 2010 de 3,7%. Cette baisse a touché à la fois le rendement des céréales de printemps et d’hiver. Le rendement moyen du colza et de la navette était également inférieur à celui de l’année précédente (de 5,1%). Les récoltes qui ont augmenté par rapport à la récolte de l’année précédente sont les pommes de terre - environ 19 dt / ha, soit de 9,0% et la betterave à sucre - de 91 dt / ha, soit de 18,8%. Les conditions météorologiques particulièrement favorables pour les légumes de plein champ ont contribué à une augmentation significative des récoltes - de 14,7%. Malgré les conditions très diverses au sein du pays vis-à-vis de la culture des arbres fruitiers, la production totale de fruits des arbres était élevée – la récolte était de 2 884 milliers de tonnes, ce qui représente une augmentation de 30% par rapport à l’année 2010. Culture Total des céréales A B C Total du blé A B C Seigle A B C Total de l’orge A B C Avoine A B C Total du triticale A B C Pommes de terre A B C Colza et navette A B C Betteraves sucrières A B C 2001-2005 2009 2010 2011 6:3 5:4 6:5 8396,7 31,9 26 758,3 8 583,0 34,8 29827,0 7638 35,6 27228 7803 34,3 26767 101,9 108,5 111,5 89,0 102,3 91,3 102,2 96,3 98,3 2375,6 38,0 9 022,0 2346,0 41,7 9790,0 2142 43,9 9408 2259 41,3 9339 98,8 109,7 108,5 91,3 105,3 96,1 105,5 94,1 99,3 1601,0 24,4 3 910,0 1396,5 26,6 3713,0 1063 26,8 2852 1085 24,0 2601 87,2 109,0 95,0 76,2 100,8 76,8 102,1 89,6 91,2 1053,0 31,7 3 337,0 1157,0 34,4 3984,0 974 34,9 3397 1018 32,7 3326 109,9 108,5 119,4 84,2 101,5 85,3 104,5 93,7 97,9 544,4 24,7 1 346,0 525,0 26,9 1,415,0 577 26,3 1516 546 25,3 1382 96,5 108,9 105,1 109,9 97,8 107,1 94,6 96,2 91,1 1 004,4 32,2 3 237,0 1 465,0 35,7 5 234,0 1330 34,4 4576 1269 33,4 4235 145,9 110,9 161,7 90,8 96,4 87,4 95,4 97,1 92,6 813,0 180,0 14 600,0 508,0 191,0 9 703,0 388 211 8188 393 232 9111 62,5 106,1 66,5 X 92,9 X 101,2 101,4 111,3 479,4 24,6 1 178,0 810,0 30,8 2 497,0 946 23,6 2229 830 22,4 1862 169,1 125,2 211,9 116,8 76,6 89,3 87,7 94,9 83,5 298,0 411 12 236,0 200.0 543 10 849,0 206 483 9973 204 22,2 11674 67,1 132,1 88,7 103,2 89,0 91,9 98,6 118,6 117,1 A – superficie en milliers d’hectares, B – production à partir d’1 hectare en dt, C – récolte en milliers de tonnes Tab. Superficie, production et rendement des cultures principales. Source: GUS: « Rolnictwo w 2011 r. ». PROGRAMME DE SOUTIEN A LA PRODUCTION DE PLANTES A HAUTE TENEUR EN PROTEINES L’initiative visant à soutenir la culture de plantes protéagineuses est basée sur des analyses et sur la nécessité de changer la structure des cultures agricoles ainsi que les objectifs actuels et futurs de la politique agricole commune de l’Union européenne. L’un de ces objectifs est d’aider à appliquer et utiliser les moyens de production de manière efficace, assurant la production d’un produit opti- 18 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE mal en termes de qualité, et en réduisant autant que possible la contamination de l’environnement. La réalisation de cet objectif est possible, entre autres, grâce à la diversification des cultures qui permettent de produire de manière autonome tous les composants utilisés dans l’élevage des animaux. Actuellement, la Pologne et l’Union européenne dans son ensemble sont dépendantes de l’importation d’un composant de base de l’alimentation – c’est-à-dire le tourteau de soja. La Pologne seule importe chaque année environ 2 millions de tonnes de tourteau de soja qui est extraite des graines de plantes d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Le remplacement de cette plante par des plantes indigènes permettra non seulement la diversification des cultures susmentionnée, mais augmentera aussi l’impact de l’utilisation durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Pour répondre à ces attentes, le ministère de l’Agriculture a pris des mesures pour accroître l’utilisation des matières protéagineuses. Ces activités peuvent être divisées en deux grands domaines: Le soutien spécifique, résultant du paiement de surface pour les légumineuses et les légumineuses à graines, destinées directement aux agriculteurs, et L’augmentation de l’utilisation des matières premières protéagineuses locales dans la production de fourrages, en tenant compte de l’aspect économique, nutritionnel et pro-environnemental. Un soutien spécifique a été mis en œuvre en 2010 et sera effectué jusqu’à la fin de l’année 2013, conformément à l’art. 68 du règlement (CE) n ° 73/2009. Ce soutien s’adresse aux agriculteurs qui s’occupent de la culture des légumineuses et des légumineuses à graines dans le cadre de leur culture principale ainsi que cultivent des mélanges de légumineuses partout en Pologne. Le soutien ne couvre pas toutefois les mélanges de légumineuses et de légumineuses à graines avec des céréales. La seule exception à cette règle est la culture de la vesce commune, pour laquelle il est possible d’utiliser des plantes d’appui. Le programme couvre les espèces végétales suivantes : les fèves, les féveroles, le pois chiche, le haricot commun, le haricot d’Espagne, le pois fourrager, les pois mangetout, les lentilles, le soja, le lupin blanc, le lupin bleu, le lupin jaune, les pois, la serradelle cultivée, la vesce commune, le trèfle rouge, le trèfle blanc, le trèfle hybride, le trèfle perse, le trèfle incarnat, le lotier corniculé, le sainfoin, la minette, la luzerne et la luzerne de semence. En 2012, l’ensemble des fonds disponibles pour la réalisation de paiement de zone spéciale a été augmentée de 10,8 à 30 millions d’euros. Selon l’Agence de la Restructuration et de la Modernisation de l’Agriculture la superficie des terres pour lesquelles des demandes de soutien ont été déposées est 208 168,06 hectares, tandis que le taux de paiement pour 1 hectare est de 591,41 PLN. Une autre forme de soutien est le supplément aux semences dites certifiées ou de la catégorie « élite » effectué à partir des fonds disponibles, en vertu de la règle de minimis. Selon la décision du Conseil des Ministres du 13 mars 2007 on a rajouté sur la liste des espèces végétales dont les semences permettent d’obtenir une dotation d’un montant de 160 PLN par hectare pour cause d’utilisation pendant le semis ou la plantation de semences dites certifié ou de la catégorie « élite » (J. O. de 2007 paiement no 46, point. 300) les plantes légumineuses suivantes : le lupin, le pois fourrager, la féverole et la vesce. Des paiements supplémentaires peuvent également être obtenus pour la culture de certaines plantes protéagineuses et de légumineuses qui font partie de la liste des plantes incluses dans les groupe de culture principale et pour lesquelles il est possible de recevoir un paiement supplémentaire national (UPO). Cette catégorie comprend des cultures telles que les plantes protéagineuses - fèves, féveroles, lupins et pois carre, mais aussi les légumineuses - lentilles, vesce commune et de pois chiches, ainsi que les légumineuses fourragères communes. En 2012, la réserve de fonds pour ce type de soutien est de 690 millions d’euros. Il est également prévu de maintenir une forme de soutien en 2013, et le niveau maximal prévu pour cette initiative sera de 570 millions d’euros. Cette nouvelle version du soutien sera appelée paiement intermédiaire du soutien interne et s’effectuera sur la base des paiements UPO déjà existants. Dans le cadre du deuxième domaine, on met en œuvre depuis l’année 2011 un programme pluriannuel scientifique sur le thème de l’«Amélioration des sources intérieures de protéines végétales, de leur production, de leur commercialisation et de leur l’utilisation dans l’alimentation animale ». Selon les principes adoptés par le programme, celui-ci vise à contribuer à l’intérêt croissant et l’utilisation de variétés nationales de légumineuses dans la production de fourrages. La mise en œuvre du programme est coordonnée par l’Institut des Cultures, de la Fertilisation et de la Pédologie - Institut National de Recherche à Puławy. Les coordinateurs de ce programme sont les institutions scientifiques nationales. Le programme est basé sur les priorités suivantes: 1. Augmenter la stabilité et la qualité des récoltes de légumineuse riches en protéines, 2. Nouvelles tendances dans l’agrotechnique des légumineuses et les moyens d’accroître la rentabilité de la culture, 3. Sources nationales de protéines végétales dans l’alimentation des animaux monogastriques, 4. L es conditions économiques pour le développement de la production, de l’infrastructure de marché et du système des échanges, ainsi que la rentabilité de l’utilisation des légumineuses pour la production de fourrages en Pologne, 5. La production de fourrages de haute qualité à partir de pâturages permanents. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 19 AGRICULTURE PRODUCTION VEGETALE INTEGREE La production intégrée (PI) est un système de gestion dans lequel le producteur cultive des plantes en utilisant le progrès technique durable et la protection biologique dans ses cultures et pour la fertilisation des plantes, en accordant une attention particulière à la protection de l’environnement et la santé humaine. La production intégrée des cultures permet d’obtenir des récoltes de la plus haute valeur biologique et nutritive, et sans danger pour la santé humaine. En Pologne, la production intégrée est régie par les dispositions de la Loi sur la protection des végétaux du 18 décembre 2003 (J. O. de 2008 n ° 133, point. 849, avec modifications ultérieures) et par la règlementation du ministre de l’Agriculture et du Développement rural du 26 juillet 2004 relative à la production intégrée (J. O. de 2004, n ° 178 point. 1834, avec modifications ultérieures). La surveillance et la certification de l’IP ont été confiées à l’Inspection nationale de la protection des végétaux et des semences. Le 14 juin 2007, par une décision du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, la production intégrée (au sens de l’article. 5, paragraphe. 1 de la Loi sur la protection des plantes) a été reconnue comme un système national de la qualité des aliments. Les producteurs agricoles qui souhaitent obtenir le certificat officiel IP doivent en informer l’inspecteur régional de la protection des végétaux et des semences. Grâce à cette première demande, le producteur reçoit un numéro individuel et est inscrit dans les registres. Cela oblige le fabricant à effectuer une production agricole basée sur la méthodologie approuvée par l’Inspecteur en chef de la protection des plantes et des semences, qui sont disponibles sur le site Internet de l’Inspection générale à l’adresse: http://www.piorin.gov.pl/. Toutes les activités menées dans les cultures d’IP doivent être inscrites et enregistrées dans le Cahier de production intégrée, dont le modèle est défini dans le Règlement sur la production intégrée. Avant la fin de la production, le producteur présente une demande de certificat au bureau de l’inspection approprie par rapport à la localisation géographique de l’exploitation. Les producteurs reçoivent un certificat seulement s’il font partie des producteurs : chez qui on a effectué des inspections qui n’ont montré aucune anomalie ; qui ont déposé une demande de certificat remplie correctement ; qui ont terminé leur formation en IP ; qui ont exécuté la production et la protection des plantes par des méthodes spécifiques approuvées par l’inspecteur en chef et qui ont documenté les activités liées à la production intégrée de façon appropriée et qui ont complété le Cahier de production intégrée au fur et à mesure du travail. Les fabricants qui ont satisfait aux conditions ci-dessus, ont le droit d’utiliser le certificat et e marquer leurs produits de la marque déposée (logo) de la production intégrée. L’adhésion au système IP permet aux fabricants de se faire rembourser une partie des coûts grâce au soutien financier dans le cadre du Programme de développement rural 2007-2013. Les producteurs qui ont obtenu un certificat de production intégrée, et qui participent à l’action «Contribution des agriculteurs aux systèmes de qualité des aliments», peuvent pendant une période de cinq ans demander le remboursement d’un maximum de 2750 PLN par an, encourus afin d’obtenir un certificat de production intégrée et des certificats qui y sont liés (qui certifient que les niveaux acceptes de résidus de pesticides, de métaux lourds, des nitrates et d’autres éléments chimiques ainsi que de substances nocives n’a pas été dépassé pendant la production des plantes et des produits végétaux). Le remboursement des frais concerne aussi les actions dont la mise en œuvre est nécessaire à cause des méthodes de production intégrées et qui sont liées à l’échantillonnage du sol et des feuilles, l’analyse de la teneur en éléments nutritifs et à la détermination des besoins des plantes en engrais. En outre, les fabricants peuvent demander un remboursement des cotisations encourues pour le compte d’un groupe de producteurs, ainsi qu’un remboursement des couts d’achat de publications traitant de la réalisation des cultures selon les principes de la production intégrée et des couts d’achat des pièges à phéromones et des pièges à colle. L’action «Information et publicité» garantit un appui aux groupes de producteurs qui mettent en œuvre des projets dans le domaine de l’information et la promotion des produits fabriqués dans les systèmes de qualité des aliments. Le soutien consiste à rembourser 70% des coûts éligibles réellement encourus à cause des activités de promotion approuvées. Le système de qualité des aliments de la Production Intégrée est compatible avec les principes de la gestion de la protection intégrée des plantes, qui (en conformité avec les dispositions de la directive 20 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE du Parlement européen et du Conseil européen 2009/128/CE du 21 octobre 2009 établissant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation durable des pesticides (JOCE UE L 309 du 24.11.2009, p 71)) s’appliqueront à partir de 2014. Conformément à l’article. 14 de cette directive, les États membres de l’Union européenne sont tenus de mettre en œuvre l’obligation de respecter les principes de protection intégrée des plantes par les utilisateurs professionnels des pesticides. La protection intégrée est à la fois définie comme «l’examen minutieux de toutes les méthodes disponibles de protection des plantes, puis la prise de mesures appropriées ayant pour but de freiner la croissance de la population d’organismes nuisibles et de maintenir l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et d’autres formes d’intervention à un niveau justifié économiquement et écologiquement, ainsi que la réduction ou la diminution maximale des risques découlant de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement.” La mise en œuvre des principes de la protection intégrée des plantes et de la production intégrée permet une augmentation de la production d’aliments de haute qualité tout en protégeant les ressources naturelles en conformité avec les exigences du développement durable de l’agriculture et des zones rurales. La protection intégrée des plantes peut réduire l’utilisation de pesticides chimiques au strict minimum et ainsi réduire la pression sur l’environnement et protéger la biodiversité dans le milieu agricole, tout en permettant de produire une nourriture de haute qualité, sans danger pour le consommateur. La mise en œuvre de l’IP assure ainsi l’obligation d’une introduction complète dans la production agricole des principes généraux de la protection intégrée des plantes, et assure la conformité avec les exigences du système de l’éco conditionnalité (appelé aussi cross-compliance) dans le cadre des paiements directs concernant la protection des plantes et la sécurité alimentaire. L’Inspection d’État de la santé des plantes et des semences a terminé en 2011 sa huitième année de supervision du système de Production Intégrée. Des demandes d’adhésion à l’IP ont été reçues de la part de 2 274 producteurs agricoles et elles concernaient 2 956 cultures, ce qui signifie que certains fabricants ont déclaré qu’ils cultiveront plus d’une espèce de plante. La superficie cultivée signalée au système de l’IP, au jour du 31 décembre 2011, s’élève à 17 985 hectares (dont 93,9% sont des cultures horticoles). En 2011, l’Inspection a émis 1 482 certificats de contrôle dont 1 182 pour les fabricants de pommes (79,8% des certificats délivrés). En 2011, il y a eu par conséquent une augmentation de 38,7% du nombre de certificats délivrés par rapport à l’année précédente. Le total de certificats émis pour les fruits est de 1 387 (93,6%), et pour les légumes il y en a eu 82 (5,5%). L’année 2011 a également été une année record en termes de superficies couvertes par la certification de la Production Intégrée et la quantité des produits agricoles pour lesquels des certificats ont été délivrés. 2004 Le nombre certificats IP délivrés 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 811 1 557 1 891 1 915 1 174 838 1 068 1 482 Superficie certifiée (en ha) 6 452 9 286 10 924 10 602 7 480 5 642 7 589 10 752 Production certifiée (en t) 155 204 175 520 229 697 190 728 203 449 153 215 198 115 317 632 Tab. La production intégrée entre 2004 et 2011. Le marché de la production des semences En 2011 la production de semences agricoles a augmenté, malgré des conditions météorologiques défavorables. Selon l’Inspection Nationale de la Santé des Plantes et des Semences (Państwowa Inspekcja Ochrony Roślin i Nasiennictwa - PIORIN) la zone de production de semences certifiées a augmenté de 12,1% par rapport à 2010, c’est-à-dire de 92,5 milliers d’hectares à 103,7 milliers d’hectares. Les cultures céréalières représentaient près de 72 milliers d’hectares, dont la plus grande part était constituée de plantations de semences de blé d’hiver (soit environ 25 milliers d’hectares). La superficie des semences de toutes les espèces de céréales a augmenté d’une moyenne de 24,2%, mais c’est la superficie des semences de blé de printemps qui a augmenté le plus – elle est passée de 4,3 milliers d’hectares à 7 mille hectares, ce qui représente une augmentation de 62,6%. En 2011, on a observé une augmentation de 3% de la superficie des plantations de pommes de terre, mais on ne peut pas encore parler d’un changement significatif dans les tendances de production. Depuis plusieurs années, la superficie de production de semences est stable et représente environ 5 mille hectares. Les cultures de semences de légumineuses en 2011 occupaient 7,7 milliers d’hectares. Après trois années d’augmentations de la superficie de production de semences a diminué de 19%. Il n’y avait pas de changements majeurs dans la structure de culture, elle est dominée par trois espèces : les lupins à feuilles étroites, les pois et les lupins jaunes, dont les plantations de semences représentent plus de L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 21 AGRICULTURE 90% de la superficie de cultures des semences de légumineuses. En 2011 les cultures de chacune de ces espèces ont diminué et les cultures de féverole ont augmenté de 5%. La production des légumineuses à graines était de 1,3 mille hectares et a diminué de 13%. Parmi les semences de légumineuses, le trèfle rouge dont les cultures représentent 95% de la superficie totale des légumineuses à graines détermine la taille de la production de culture des graines. La surface de production de semences de l’herbe est relativement stable et occupe 11,6 milliers d’hectares. La culture est dominée par deux espèces: le ray-grass anglais (37,6%) et la fétuque rouge (20,6%).Les semences telles que, ray-grass d’Italie, ray-grass de Westerwald, fléole des prés et le pâturin des prés ont des parts significatives dans les semis. Dans le Registre National des variétés de plantes agricoles se trouvent 1 243 variétés. Le nombre de variétés de céréales et d’oléagineux a augmenté. Le nombre de variétés de légumineuses a diminué de 6,3% et de pommes de terre de 6,5 %. En 2011 la part des variétés étrangères dans le registre national a dépassé 50%. Les variétés étrangères qui occupent la plus grande part dans le registre sont les suivantes: le colza d’hiver (90%), le colza de printemps (82%), le maïs (75,3%) et la betterave sucrière (69,7%),espèces dominées par les hybrides. Dans le registre de variétés de céréales, de pommes de terre, de légumineuses, de betteraves fourragères et de variétés d’herbe sont prédominantes variétés la culture nationale. Dans un même temps l’importance des variétés du Catalogue Commun des variétés, non enregistrées en Pologne augmente. En 2011, leur part dans les surfaces de la production de semences de céréales était de 24%. La saison 2010/11 a été marquée par une reprise nette sur le marché des semences. Les ventes de semences certifiées des espèces agricoles ont augmenté en moyenne de 7%. Les ventes de semences de presque toutes les principales espèces ont augmenté à l’exception de la betterave fourragère. Les ventes de céréales de base étaient de 150 mille tonnes et ont augmenté par rapport à la saison 2009/2010 de plus de 9%. Cependant, les ventes de pomme de terre de semences certifiées s’élève à 57 mille tonnes et ont augmenté de plus de 10% par rapport à la dernière saison. La part qui représente les graines certifiées reste faible dans les cultures. La part la plus élevée a été enregistrée dans les semis de blé de printemps (15,4%) et de l’orge d’hiver (19,8%). La part des pommes de terre de semences certifiées en 2011 n’était que de 4,9%. Le marché et la transformation des céréales 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2,7 Stock de départ 3,5 4,6 3,8 Superficie 8,5 8,4 7,7 7,3 Rendements 3,50 3,6 3,46 3,38 24,8 Production 29,7 27,0 26,6 Import 2,0 2,2 1,6 2,0 Stock en général 35,3 33,9 32,0 29,6 Consommation intérieure 28,0 28,1 27,4 26,8 Dont: - la consommation - l’utilisation industrielle - pâturage 5,2 2,9 16,3 5,1 2,9 17,2 5,1 3,0 16,4 5,1 2,8 16,1 Export 2,7 2,0 1,9 1,3 Stock final 4,6 3,8 2,7 1,5 Bilan total des céréales entre 2004/2005 et 2010/2011 (en mln de tonnes). Source: IERGiŻ – « Rynek zbóż 2012 ». 22 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE La production céréalière est l’une des principales branches de l’agriculture polonaise. En termes de superficie cultivée, elle occupe la deuxième place dans l’Union européenne, en termes de récoltes, elle occupe la troisième place après la France et l’Allemagne. La production céréalière est populaire grâce à la technologie relativement simple de culture, d’un stockage et d’un écoulement facile, mais surtout des possibilités d’utiliser les graines comme fourrage. La situation de l’offre et de la demande sur le marché des céréales est importante pour l’industrie alimentaire. Le secteur des céréales détermine en grande partie les conditions économiques de la production dans d’autres marchés, notamment le marché des porcs et des volailles. La production nationale de céréales est dominée par le blé et le seigle. Les mélanges de céréales et de triticales qui représentent une part importante dans les semis et récoltes ne cessent de croître. La quantité de céréales récoltées varie d’une année à l’autre. Ces variations proviennent de changement de rendement et à moindre échelle de modification de la superficie et de la structure des cultures. Dans la saison 2011/2012 un total de 26,8 millions de tonnes de céréales a été récolté, soit 1,7% de moins que l’an dernier et 1,5% de moins que la moyenne des années 2005-2010. En raison des prix élevés des céréales, pendant la saison 2011/2012 la consommation céréalière nationale a été estimée à 26,8 millions de tonnes. Le principal poste de dépenses a été la consommation de céréales à des fins fourragères, qui s’élevait à 16,1 millions de tonnes. La de- AGRICULTURE mande nationale de céréales pendant de nombreuses années varie de 26 à 28 millions de tonnes. Les principaux facteurs qui provoquent des changements dans le niveau de la consommation nationale de céréales au long des différentes années sont les fluctuations cycliques du nombre de porcs et la croissante de production de volaille. La consommation de céréales, qui encore récemment était stable au cours des dernières années, montre une légère tendance à la baisse. La consommation industrielle de céréales augmente systématiquement bien que sa part dans la consommation globale reste faible. La consommation de graines pour les semis reste à un niveau stable. Les fourrages sont la position la plus importante dans la structure de consommation nationale. En moyenne par an entre 16 et 18 millions de céréales sont destinés aux fourrages. Ces dernières années, une nette tendance à la baisse de la consommation de blé et de seigle pour le fourrage a été enregistrée au bénéfice du maïs et du triticale. Depuis 2005, l’utilisation de céréales pour la consommation a continué de diminuer, en raison, entre autre, d’un changement des habitudes alimentaires et d’une baisse de la population. Depuis plusieurs années, on remarque une augmentation progressive de la transformation des céréales pour les brasseries et distilleries. Compte tenu de l’évolution du marché des biocarburants, on peut prévoir une tendance à la hausse dans l’utilisation des céréales dans l’industrie, ainsi qu’une augmentation de l’utilisation des biocarburants dans la consommation nationale. Selon les premières estimations de l’Office central de statistique en juin 2012, la superficie ensemencée de céréales avec des céréales mélangées en Pologne en 2012 est d’environ 7,2 millions d’hectares. Les stocks céréaliers nationaux au début de la saison 2012/2013 s’élevaient approximativement à 3,9 millions de tonnes, contre 4,5 millions de tonnes la saison précédente. Il est prévu que dans les conditions météorologiques normales, la récolte de céréales en 2012 s’élèvera de 22,8 à 23.5 millions de tonnes, soit 6% à 3% de moins que la récolte de l’année dernière. La demande intérieure de céréales au cours de la saison 2012/2013 pourrait atteindre 26,8 millions de tonnes. Le chiffre d’affaires du commerce extérieur polonais est déterminé, tout d’abord, par la taille des récoltes nationales, mais aussi par les prix sur les marchés des autres pays, par les taux de change et par les coûts de transport. Les céréales polonaises se caractérisent par une bonne qualité, par une grande utilité technologique en ce qui concerne la mouture et la cuisson. Elles répondent aux exigences relatives à la sécurité sanitaire, et grâce à cela elles sont recherchées par les clients étrangers. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 23 AGRICULTURE La transformation des céréales Depuis plusieurs années, la transformation des céréales stagnent. La raison principale est la forte augmentation du prix des céréales. La production de farine de blé en 2011 a été inférieure de 1,8% par rapport à l’année précédente, néanmoins la production de farine de seigle s’est maintenue au même niveau que l’année précédente. La production de pâtes a augmenté de 1,8% et la production de pâtisseries de 2,8%. Au cours de l’année 2011 les aliments préparés ont poursuivi une croissance rapide (soit une augmentation de 15% par rapport à l’année 2010). La production de gruaux a diminué (en baisse de 0,7%), mais la production de flocons a augmenté de 12%. Il y avait également une augmentation de 4% de la production de pain frais dans les grandes et moyennes entreprises industrielles. En 2011, il y a eu une augmentation de l’activité d’investissement des entreprises de transformation primaire et secondaire de céréales. La plus forte augmentation d’investissement a eu lieu dans la production de fourrages et de mouture des grains. Le marché et la transformation du sucre La Pologne est le troisième plus grand producteur de sucre dans l’Union européenne, après la France et l’Allemagne. La récolte de betteraves sucrières en 2011 s’élevait à environ 11,6 millions de tonnes, c’est-à-dire 16,5% de plus que l’année précédente. La raison principale de cette récolte importante est le rendement exceptionnel qui s’est élevé à 611 dt / ha. La contractassions (comme l’année précédente) concernait une superficie de 190 000 hectares. Le nombre d’agriculteurs en 2011 s’élevait à 36 000 personnes et était de 2,3 mille de moins que l’an dernier. En conséquence, la taille moyenne des plantations a augmenté d’environ 5% et de 5,3 hectares. Malgré ces progrès, la base de matières premières de l’industrie sucrière en Pologne est encore très fragmentée par rapport à ses principaux concurrents de l’Union Européenne. La structure la plus fragmentée dans la plupart des plantations appartient à la Compagnie sucrière nationale (moyenne de 4,9 hectares). Le rendement de sucre à partir de la matière première nationale a battu un record, il s’élevait à 16,21% contre 14,29% l’année précédente. Selon les OSC, le prix moyen d’achat des betteraves sucrières en 2011 s’est chiffré à 144 PLN / t, et était plus élevé que l’année précédente de 26,5%. La transformation du sucre Ces dernières années, l’industrie sucrière polonaise a obtenu d’excellents résultats financiers. Ceci est le résultat de la hausse des prix en Pologne, dans le monde et de restructurations. Ces dernières années, il y a eu d’importantes avancées technologiques dans l’industrie sucrière, ce qui montre l’importance de l’investissement, qui dans les années 2007 - 2011 s’est élève à 1,4 milliards PLN. L’industrie sucrière polonaise offre une large gamme de produits de haute qualité qui sont appréciés par les consommateurs du marché européen et mondial. Sur le marché du sucre en Pologne 5 producteurs sont présents à partir de l’année contingentaire 2010/2011 : Krajowa Spółka Cukrowa SA, Pfeifer & Langen Poland SA, Pfeifer & Langen Glinojeck SA, Südzucker Poland Sp.zoo et Nordzucker Poland SA. Pendant la saison sucrière 2011/2012, il y avait 18 usines à sucre, avec une augmentation significative de la capacité de production de l’usine et de la productivité du travail. Le raffinage du sucre brut est un nouveau phénomène dans l’industrie du sucre. La production totale de sucre s’élevait à 1.869 milliers de tonnes. L’impact positif de la restructuration et de la modernisation du secteur a joué un rôle important dans la croissance de la production de sucre. Il se développe un processus de regroupement de la culture de la betterave à sucre dans les grandes exploitations. Les producteurs de sucre ont acheté aux agriculteurs et transforme 11,6 millions de tonnes de sucre. La durée moyenne d’une saison était de 107 jours. La coopération entre les producteurs de betteraves et de sucre était et est toujours régit par des contrats. En 2011, le prix moyen d’achat de la betterave sucrière augmenté de 26,5%, ce qui a eu un impact important sur l’amélioration de la rentabilité de la culture. La consommation de sucre en Pologne ces dernières années était stable et en 2011, elle était d’environ 1,5 millions de tonnes, mais sa structure change de manière significative. La consommation de sucre dans les ménages (environ 14,1 kg / personne) diminue d’une manière systématique, par contre la consommation et l’exportation de produits alimentaires contenant du sucre augmentent. La production excédentaire de sucre est exportée vers des pays tiers et utilisée pour des usages non alimentaires. Le marché et la transformation des fruits et des légumes En 2011, la récolte de fruits en Pologne était de 24% plus élevée que l’année précédente, c’est-à-dire de 7,6% supérieure à la moyenne pour la période 2001-2009 (voir tableau ci-dessous) et s’élevait à 3,4 mil- 24 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE lions de tonnes. La récolte de pommes s’élevait à 2,49 millions de tonnes contre 1,88 millions de tonnes au cours de l’année précédente (soit une augmentation de près de 32,4%). La récolte de cerises a également augmenté de 19% atteignant 175 mille tonnes ainsi que la récolte de fraises en augmentation de 8% atteignant 166 mille tonnes. La récolte de framboises, en augmentation, a atteint un niveau exceptionnel de 118 000 tonnes. La chute la plus importante a touché la récolte de cassis qui a été de 125 milliers de tonnes - soit 15% en moins par rapport à 2010. Le prix moyen d’achat des pommes de table au cours de la saison 2011/12 était inférieur 30% au prix d’achat appliqué au cours de la saison précédente et s’élevait à 1,30 PLN par kg. Les prix des pommes achetées pour l’industrie de transformation ont été maintenus à un niveau élevé, semblable à celui de l’année précédente et s’élevaient à un prix moyen de 0,63 PLN / kg. Le prix d’achat des griottes était de 2,65 PLN par kg soit 5% de baisse par rapport à l’année précédente ou le prix était de 2,8 PLN par kg. De même, dans le cas des prix des griottes pour la production de jus, le prix d’achat était inférieur de 10% à celui de l’année précédente et s’élevait à 1,90 PLN / kg. Les prix d’achat des framboises pour la congélation ont sensiblement baisse au prix de 2,3 PLN / kg (près de 40% par rapport aux prix de l’année précédente), ce qui a été causé par l’augmentation de la récolte nationale et de la demande réduite sur les marchés étrangers. La hausse des prix a été observée dans le cas des fraises destinées à la congélation. Les prix de ces fruits ont atteint le niveau de 4 PLN / kg, soit une augmentation de 40% par rapport aux prix de l’année précédente. On prévoit que la récolte 2012 de fruits en Pologne sera légèrement inférieure par rapport à la récolte fertile de l’année précédente et s’élèvera à environ 3,37 millions de tonnes. 2011 Moyenne en 2001-2009 2010 2011 20121 Total des récoltes de fruits 2795,9 2743,5 3414,6 3370 122% 124% Récoltes des arbres fruitiers 2366,4 2220 2887 2895 122% 130% dont: les pommes 2001-2009 = 100 2010=100 1999,3 1877,9 2493,1 2550 125% 133% les poires 62,4 46,5 62,8 60 101% 135% les prunes 90,9 83,8 91,8 80 101% 110% les griottes 155,5 147,2 175 155 113% 119% les cerises 35,6 40,1 38 30 107% 95% Récoltes de fruits à partir d’arbustes fruitiers et de plantations de baies 429,4 523,5 527,6 475 123% 101% dont: fraises 158,1 153,4 166,2 130 105% 108% framboises 53,6 92,9 118 110 220% 127% groseilles 162,1 196,7 169,6 165 105% 86% groseille à maquereau 15,6 14,2 14,6 14 94% 103% 5,36 9,2 8,6 9 160% 93% myrtille américaine La production de fruits en Pologne (en milliers de tonnes). Source: « Analizy rynkowe IERiGŻ ». Dans le cas des arbres fruitiers, la récolte de pommes sera plus élevée, par contre la récolte de griottes, de poires, de prunes, de cerises, de pêches et d’abricots va chuter. La récolte des fraises et des framboises va chuter également. Les conditions climatiques qui se sont produites avant et pendant la période de végétation n’aura pas d’impact significatif sur le niveau de la récolte. Le gel a touché surtout les jeunes plantations de fraises dans la partie sud-ouest et centrale du pays. Légumes La production de légumes en 2011 a augmenté de 14,7% par rapport à l’année précédente soit 4,8 millions de tonnes. La récolte de choux a augmenté de 25% par rapport à l’année précédente, passant de 0,99 millions de tonnes à 1,23 millions de tonnes. Une augmentation significative de la production a également été observée concernant les tomates, soit de 225 000 tonnes en 2010 à 273000 tonnes en 2011 (+ 21%). Dans le cas de l’oignon et du concombre la croissance de la production a été de 17% en 2010, a atteint respectivement 667 000 tonnes pour les oignons et 297 000 tonnes pour les concombres. Les récoltes de légumes sous serres ont augmenté d’environ 12% soit 772 000 tonnes. La production de champignons a été supérieure à celle de l’année 2010 de 13% et a atteint 260 000 tonnes. Il est à noter que l’augmentation des récoltes de légumes enregistrée en 2011 par rapport à 2010 est principalement due à une baisse significative de la production de l’année précédente en raison de conditions météorologiques défavorables, avec des inondations des cultures, ce qui a également causé la baisse de la qualité des légumes. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 25 AGRICULTURE En 2011, les prix d’achat de presque toutes les espèces de légumes étaient inférieurs à ceux de 2010. La plus forte diminution des prix a concerné le chou, qui a été acheté à des prix inférieurs à 80% que l’année précédente (0,30 PLN / kg). En outre, la chute radicale des prix a touché les oignons, qui ont été acheté environ 50% de moins qu’en 2010, soit 0,60 PLN / kg. Les prix sensiblement plus bas ont concerné les tomates, les betteraves, le céleri, les carottes, les concombres et les poivrons rouges. Seuls les prix des champignons ont été légèrement à la hausse de 6%. De fortes baisses également ont eu lieu dans le cas des légumes de serres. Le prix des tomates de serre en moyenne était de 2,88 PLN / kg, soit environ 30% inférieur à celui de 2010. De même, dans le cas des concombres de serres les prix moyens ont baissé de 10% soit 2,61 PLN / kg. En 2012, la superficie des cultures de la plupart des légumes a diminué. On prévoit que la production de légumes peut descendre à 4,56 millions de tonnes (soit 5%). La plus forte baisse des récoltes concernera les oignons et le chou, respectivement jusqu’à 0,6 millions de tonnes et 1,1 million de tonnes. On estime que la production des autres espèces de légumes y compris les légumes de serres atteindra un niveau semblable à l’année dernière. Les récoltes de champignons resteront sur le même niveau. La baisse des prix des légumes de serres a été la conséquence d’une grave crise au printemps de 2011, suite à la publication de l’information que la cause présumée des épidémies d’intoxication alimentaire en Allemagne, provoquées par une souche dangereuse de bactéries EHEC qui se trouvait dans des légumes frais. En plus la diminution de la demande et la baisse des prix importantes ont été causées par l’interdiction d’importation de légumes décidée en 2011par la Fédération de Russie. Moyenne en 2001-2009 2010 2011 20122 2011 2001-2009 = 100 Total des récoltes de légumes 5338,74 4877,9 5575,1 5325 104% 114% Récoltes des légumes de plein champ 4655,42 4188,8 4803,3 4555 103% 115% dont: choux 1313,00 985,7 1231,2 1100 94% 125% 212,44 214,4 236,6 235 111% 110% 682,63 578 677 600 99% 117% carottes 867,44 764,6 887,4 880 102% 116% betteraves rouge 356,97 289,9 369,6 360 104% 127% concombres 277,30 252,6 296,7 280 107% 117% tomates 246,74 225,3 272,7 260 111% 121% 112% chou-fleur Niveau de sécurité Récoltes des légumes de serre 683,32 689,1 771,8 770 113% dont: tomates 382,79 384,1 439,6 435 115% 114% 203,27 185 214,2 215 105% 116% concombres La production de légumes en Pologne (en milliers de tonnes). Source: « Analizy rynkowe IERiGŻ ». 26 2010=100 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE Transformation des fruits et légumes La situation financière de l’industrie des fruits et légumes est restée bonne en 2011, bien que les résultats financiers s’étaient légèrement détériorés par rapport aux années 2009-2010. Les frais financiers ont été plus élevés que l’an dernier (3,6%), et ont été un fardeau plus important pour les entreprises. La viabilité financière des entreprises est stable depuis de nombreuses années et reste à un niveau sûr. L’industrie est bénéficiaire dans tous les secteurs d’activité et augmente son activité d’investissements. L’organisation du marché des fruits et légumes en Pologne La condition fondamentale de soutien du secteur horticole avec des fonds publics de l’Union Européenne et de la Pologne est le rassemblement des producteurs en groupes et en organisations. L’objectif de ces groupes et de ces organisations de producteurs est la concentration de l’offre et la vente des produits par leurs membres, la planification de la production et son adaptation aux besoins du marché, à la fois en termes de quantité et de qualité, ainsi que la réduction des coûts de production, la stabilité des prix et la promotion des méthodes et des technologies de la culture et la gestion des eaux usées ainsi que des déchets afin de respecter l’environnement. Pour ces activités les groupes et les organisations peuvent recevoir différents types de soutien financier. Les groupes et organisations se mettent en place principalement dans les régions spécialisées dans la production horticole, c’est à dire en Mazovie (surtout les pommes, champignons, légumes), en CujaviePoméranie (tomates), en Grande-Pologne (légumes, champignons) et à Lublin (fruits rouges, pommes). La valeur des produits mis sur le marché par ces groupes et ces organisations représente actuellement environ 15% de la production nationale horticole. Le niveau moyen de l’organisation du marché horticole dans l’Union européenne est d’environ 35%. En Pologne, en juillet 2012, 239 groupes et 68 organisations de fruits et légumes ont été enregistrés. Le marché du tabac La Pologne occupe le troisième rang dans l’Union européenne en termes de la production de tabac, qui en 2011 s’élevait à 30,1 mille tonnes. Le rendement moyen a été de 2,0 t par hectare de tabac brut. Le tabac est cultivé par 12 300 agriculteurs sur une superficie d’environ 14 900 hectares. C’est l’un des meilleurs secteurs de la production agricole organisés en Pologne, plus de 90% des planteurs de tabac sont réunis dans les groupes de producteurs. Le volume national de la production de tabac est transformé en Pologne par un réseau bien organisé de première transformation. Le tabac polonais qui répond aux plus hauts standards de qualité, est principalement utilisé pour la production de cigarettes, types American blend, dont plus de la moitié est exportée. Le marché du houblon La Pologne est le quatrième producteur de houblon en Europe après l’Allemagne, la République tchèque et la Slovénie. La superficie de la culture du houblon en 2011 était de 1 650 hectares, dont 72% représente par la variété amère et 28% par la variété aromatique. En 2011, 689 agriculteurs cultivent le houblon. La production de cônes de houblon a augmenté de 25% et s’élève à 2,4 milliers de tonnes. Ce qui correspond à la production d’acides-alpha à la hauteur de 194 tonnes. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 27 AGRICULTURE La Pologne a l’une des lignes de production les plus modernes pour l’extraction des acides alphas des cônes de houblon. Pour la fabrication de la bière sont utilisés des acides-alpha qui sont stockes sous formes d’extraits de houblon et de granulés. Dans l’industrie brassicole sont particulièrement prisés variétés polonaise de houblon aromatique. Le houblon cultivé en Pologne se caractérise par une excellente qualité et une saveur unique. Le marché du lin et du chanvre La superficie des cultures de plantes à fibres en Pologne en 2011 était d’environ 400 acres de lin et environ 240 hectares de chanvre. Ils sont utilisés pour produire une large gamme de vêtements classiques et des produits textiles (y compris les cordes écologiques ), sont également utilisés dans l’industrie de la construction pour la production de panneaux et matériaux d’isolation thermique dans l’industrie chimique, cellulose et papiers, alimentaire, cosmétique et pharmaceutique. Elabores par des scientifiques polonais les variétés de lin transgénique contiennent des composants ayant des propriétés antiseptiques utilisées largement en médecine et pour le traitement des plaies. Le marché des fourrages séchés La superficie de plantes fourragères prévues pour le fourrage sèches pour la saison 2011/2012 s’élevait à 1,3 mille hectares: dont 1,0 mille hectares consacrés aux pâturages permanents, et de 0,3 mille hectares pour la production d’herbe et de légumineuses sur les terres arables. Pendant l’exercice 2011/2012 les entreprises de transformation agréées en Pologne, ont produit au total 8,9 mille tonnes de fourrage sec. Le fourrage séché est un composant de fourrage qui contient des fibres brutes améliorant le transit intestinal (péristaltisme) chez le bétail. MARCHÉS ET TRANSFORMATION DE LA VIANDE La Pologne est un important producteur de la viande dans l’Union européenne. En 2011, la Pologne a occupé la quatrième place dans la production de porcs et de volailles, et la septième place dans la production bovine. La Pologne montre une balance nettement positive du commerce international de la viande. En 2011 cette balance est au niveau de 530 mille tonnes, et donc par rapport à 2010 a augmenté de 23 000 tonnes, Balance soit environ 4,5%. production export* import* commerciale En 2011 la consommation totale de viande s’élevait à 74,4 kg par habitant. La plus grande part corPorc 1 881 503 668 -165 respond à la viande de porc (42,4 kg / personne.), suBœuf 385 329 22 307 ivie par la viande de volaille (25,6 kg / personne.), et Volaille 1 426 481 93 388 la plus faible part (2,3kg par personne) par la viande TOTAL 3 692 1 313 783 530 bœuf. *export et import en équivalent de viande. Par rapport à 2010, seule la consommation de viande de volaille a augmenté de 0,8 kg / personTab. Production et la commercialisation sur les marchés internatio- ne. Les autres catégories de viande ont enregistré une naux de la viande en 2011 (en milliers de tonnes). Source: « Rynek légère baisse: la consommation de viande de porc a mięsa. Stan i perspektywy, maj 2012 r. », IERiGŻ. été réduite de 0,2 kg / personne, alors que la consommation de viande de bœuf de 0,1 kg / personne. Le marché de la viande de porc Au cours de l’exercice 2011/12 comme en 2010/11 l’élevage de porcs n’était pas rentable en raison des prix élevés des céréales et des fourrages industriels. A la fin de mars 2012, selon le Bureau central de statistique le nombre de porcs recenses était de 11 478,0 milliers d’unités, représentant une baisse de 12,4% par rapport à la même période l’année passée. Une diminution dans toutes les catégories troupeaux de porcs a été enregistrée comme suit: les cochons de lait de 16,6%, les porcelets de17,9%, les porcs d’engraissement de 5,7%, et l’élevage de porcs de 4,7% dont 4,7 % d’élevage de truies. Par rapport au mois de mars 2011, la structure de la population de porcs a changé comme suit: • Une diminution des cochons de lait et des porcelets. •U ne augmentation des porcs pesant 50 kg et plus prévus pour l’abattage et des porcs pesant 50 kg et plus prévus pour l’élevage, y compris les truies. Suite au changement de la population de porcs il y a eu aussi une fluctuation dans la production de viande de porc. En 2011, la production était de 1 881 milliers de tonnes et était plus élevée que l’an- 28 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE née précédente de 18 mille tonnes (1%) par rapport à une croissance de 8,5% (de 146 000. tonnes) en 2010/2009. Les prévisions de l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation montre qu’au premier semestre 2012, la production de viande de porc peut atteindre un niveau de 9% inférieur à celui du premier semestre 2011.Tout au long de l’année 2012, elle pourrait atteindre 1 680 milliers de tonnes et être inférieure de 201 000 tonnes (10,7%) de moins par rapport à 2011. Selon le Bureau central de la statistique en 2011, le prix d’achat des porcs en Pologne s’est élevé à 4,52 PLN par kg de poids vif et a augmenté de 0,63 PLN par kg (16,2%) ce qui est plus élevé par rapport aux prix de 2010(3,89 PLN par kg). Ce n’était pas un prix record, mais proche du prix cité en 2009 (4,56 PLN / kg). L’évolution des prix au cours de l’année est un signe distinctif par rapport aux années précédentes. En règle générale, les prix sont les plus élevés dans la période d’été et les plus bas au premier et au quatrième trimestre. En 2011, les prix sont arrivés au niveau le plus élevé au quatrième trimestre et la hausse par rapport à la même période de 2010 s’élevait à 37 %. La forte augmentation des prix en 2011 était due à la baisse de la production porcine au second semestre et à la hausse des prix sur le marché européen. Cela n’a pas pour autant empêché une forte augmentation du prix des céréales et du fourrage. La tendance à la hausse des prix du porc s’est maintenue au cours du premier semestre 2012. Selon le Bureau central de la statistique en mai 2012, le prix moyen d’achat des porcs s’élevait à 5,36 PLN par kg et donc de 0,95 PLN par kg (21,5%) plus élevé par rapport aux prix du mois de mai 2011. Le marché de la viande de bœuf En Pologne, on remarque une stagnation de la production de viande de bœuf en raison d’une faible consommation de viande bovine liée au faible pouvoir d’achat de la population. Cela se répercute sur la population des bœufs. En décembre 2011, le cheptel de bovins comptait 5 499,6 milliers de pièces, soit une baisse 1,1% au cours de l’année. La diminution du cheptel de bovins résultait d’une diminution de la population des veaux (1,8%) et d’un groupe de bovins âgés de 2 ans et plus, y compris les vaches respectivement de 2,2% et de 2,6%. Dans la structure du cheptel des bovins par rapport à décembre 2010, la part du groupe de jeunes bovins âgés de 1 à 2 ans a augmenté, et la part des veaux et les bovins adultes âgés de 2 ans et plus y compris les vaches a diminué. En décembre 2011 dans la structure du cheptel des bovins, la part de chaque groupe par rapport à l’âge est comme suit: • Les veaux de moins d 1 an représentent 24,8% • Les jeunes bovins d’élevage et d’abattage de 1a 2 ans représentent 22,8%; • Les bovins adultes d’élevage et d’abattage de 2 ans et plus représentent 52,4% y compris: • 46,7% de vaches. Les résultats d’une enquête de décembre montrent une diminution annuelle du nombre de bovins en raison d’une baisse du nombre de vaches et de veaux. La diminution du nombre de veaux de moins d’un an est principalement attribuable à la baisse de la population des vaches y compris les vaches laitières en diminution constante depuis 2008. On a constaté que la population des jeunes bovins âgés de 1 à 2 ans a augmenté de 2,4% par rapport à l’année précédente. Cet intérêt constant de l’agriculteur pour la production de bovins vient du niveau des prix élevés aussi bien à l’achat que sur les marchés et cela malgré le prix élevé des fourrages. La hausse de la population de vaches allaitantes témoigne du renforcement de la tendance de l’exploitation agricole vers la production de bovins. En décembre 2011, le nombre de troupeaux de vaches allaitantes a augmenté chaque année de 14%. Dans le même temps, malgré la persistance des prix d’achat du lait à la hausse par rapport à l’année 2010, on a enregistré une baisse du nombre annuel de vaches laitières (3,3%), et des variations saisonnières, à partir de juin 2011, soit une baisse de 1, 1%. En 2011, le nombre d’abattage industriel de bovins adultes s’élevait à 1,28 millions d’unités et a été de 2,5% inférieur à celui de 2010.La structure de l’abattage est comme suit: les jeunes taureaux 49,4%, les vaches 35,8% et les génisses 14,8%. En 2011, les prix d’achat des bovins étaient à des niveaux record. Le prix moyen selon les données de l’Office central de la statistique en 2011, a atteint un niveau de 5,58 PLN par kg de poids vif et était de 22,4% supérieur à celui des deux années précédentes, et 38% de plus qu’en 2008. La tendance à la hausse des prix d’achats se maintient en 2012, en mai 2012, le prix d’achat des bovins était de 6,31 PLN par kg de poids vif et était de 8,8% plus élevé qu’en mai 2011. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 29 AGRICULTURE Transformation de la viande En 2011 la situation dans l’industrie de transformation de la viande était positive. Cela était dû à une augmentation significative de la production de produits transformés, qui, avec une légère baisse de l’abattage a contribué à l’augmentation de la valeur de production de ce secteur. La hausse des prix des matières premières, soit trois fois plus élevée que les prix de vente a entraîné une baisse des bénéfices et de la rentabilité par rapport à la très favorable année 2010, mais les bénéfices ont été si élevés qu’il y a eu une amélioration de la situation économique et financières des sociétés. En 2011 d’une manière particulièrement favorable la situation dans la production de produits à base de viande, en particulier en conserve, a progressé. La production de produits de transformation de viande ne ressent pas les effets des restrictions sur les matières premières qui sont compensées par la transformation de la viande de porc importée et l’utilisation plus importante de la viande de volaille dans la production de saucisses et de conserves. Une réduction supplémentaire de matières premières pourrait entraîner dans les mois à venir un ralentissement des tendances à la hausse dans la production de produits transformes de la viande. Le marché de la volaille et des œufs Plus de 93% de la structure de la production nationale de viande de volaille est la viande de poulets de chair et de dindes. Moins de 3% provient des palmipèdes. La production de la viande de volaille augmente d’une année à l’autre de quelques pour cent, et la consommation est à un niveau supérieur à 25 kg par personne. En 2011, l’augmentation de la production de viande de volaille a été plus lente par rapport aux années précédentes. Selon le Bureau central de la statistique, en 2011, la production de viande de volaille a atteint 1.426 mille tonnes, soit une augmentation de 4% par rapport à 2010, et son taux de croissance était deux fois et demie plus faible. Le facteur majeur du développement de la production continuait à être les exportations, dont la part dans la production nationale de viande de volaille a représenté 34%. Les importations de volaille qui en 2011 ont été de 8 % supérieures à l’année précédente, ont attenue les effets du ralentissement de la croissance de la viande de volaille. La croissance des exportations était également plus faible. Le volume des exportations de la viande et des produits de la volaille a augmenté en 2011 de 5,5%, passant de 456 mille tonnes à 481 mille tonnes, contre environ 34% de croissance en 2010. Le ralentissement du développement du marché de la volaille en 2011 a été la conséquence des prix élevés des matières premières agricoles, les céréales et le fourrage, qui représentent environ 70% du coût total de la production de volaille et se traduisent directement sur les prix de la viande et des produits de la volaille. En 2012, on prévoit une augmentation de la production de viande de volaille jusqu’à 1510 milliers de tonnes, soit environ 6%. En 2011, les prix d’achat des poulets de chair et des dindes ont présente une forte tendance à la hausse et en décembre ont été de 19% supérieur à ceux de la même période de 2010, avec d’importantes fluctuations mensuelles. En 2011, les prix d’achat des volailles d’abattage étaient plus élevés que ceux enregistrés en 2008-2010. Au premier trimestre de 2012, la tendance à la hausse des prix d’achat des poulets à chair se s’est maintenue, alors que pour les dindes un léger déclin a été noté. En juin 2012, le prix d’achat des poulets a atteint un niveau de 4,05 PLN par kg, alors que pour les dindes il était de 5,31 PLN par kg. Ce qui représentait respectivement 0,64 PLN par kg soit 18,7% et 0,85 PLN par kg soit 18,9% de hausse élevé par rapport à juin 2010. 30 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE La production des d’œufs La Pologne a une part de 8% de la production totale de l’Union Européenne (comme le Royaume Uni) et parmi les Etats membres, est le sixième producteur terme de capacité, après la France (14%), l’Espagne (11%), l’Allemagne (11%) et l’Italie (11%). Ces dernières années, la production d’œufs de poule était de plus de 10 milliards de pièces par rapport au besoin du marché national qui était de 70%. Plus de 30% de la production nationale a été exportée. L’augmentation de la production d’œufs de poule enregistrée en 2010, a été ralentie en 2011. En 2011 par rapport à 2010, il y a eu une baisse de près de 7% de la production d’œufs de poules soit un niveau de 10,37 milliards d’unités. La croissance de la production a été négative pour la première fois depuis de nombreuses années. La production nationale d’œufs de consommation (alimentaire) était de 9,42 milliards d’unités en 2011, ce qui représentait 91% de la production globale d’œufs de poule. En 2011, le nombre d’œufs à couver de poules pondeuses soumis à incubation a diminué de 13,2% par rapport à 2010, et les éclosions des poussins pour la production intensive des œufs de consommation ont diminué de 18,1%. La baisse de l’offre d’œufs sur le marché national a été due à la diminution de la production causée par la nécessité d’adapter les fermes aux exigences de bien être des poules pondeuses. En 2011, l’importation des œufs de consommation a subi une augmentation de plus de 18% et les exportations de 10% par rapport à l’année précédente. Concernant la consommation nationale il y a eu 13% en moins d’œufs de consommation par rapport à 2010. L’exportation reste le principal facteur stimulant la croissance de la production. Ce qui démontre un haut niveau d’autosuffisance dans la production, qui en 2011 atteignait plus de 135%. Ce qui signifie que la part des exportations dans la production d’œufs est de plus de 35%. En 2011, avant l’interdiction des cages conventionnelles pour les poules pondeuses, les prix des œufs alimentaires sur le marché de l’Union Européenne ont été soumis à des fluctuations importantes. Au second semestre 2010 et au début de 2011, le prix des œufs a diminué en raison de l’offre excédentaire due aux bons résultats de la production de 2010. Au premier semestre de 2011, le prix moyen de vente des œufs de consommation (Classes des poids, L et M) dans l’Union Européenne s’élevait à 104,1 euros par 100 kg et était d’environ 18% inférieur à celui de la même période de l’année 2010.A partir du seconde semestre de l’année 2011 on a constaté une augmentation des prix des œufs sur le marché de l’Union Européenne, y compris en Pologne. Au premier semestre de l’année 2011, les prix moyens des œufs sur le marché national étaient inférieurs au niveau des prix de 2010, mais dans l’ensemble en 2011, ils sont restes au-dessus des prix de 2010. L’augmentation rapide des prix des œufs de consommation ainsi que des prix d’achat des œufs est survenue au second semestre 2011.Dans la structure quantitative des ventes d’œufs ont dominé les œufs de la classe M (51,8%),suivis par la classe L(37,1%),la classe S(6,5%) et la classe XL(4,6%). Le prix moyen des œufs de classe L et M en Pologne en 2011 a fluctué et s’est élevé à 27,6 PLN par 100 pièces. Par rapport à 2010 le prix a baissé de 6,8% et de 10,5% par rapport à l’année 2009, quand il a atteint le plus haut niveau de 30,8 PLN par 100 pièces. En 2011, les prix d’achat des œufs pour la transformation en Pologne ont eu une tendance à la hausse en décembre, dépassant un niveau de 4000 PLN par tonne. La tendance à la hausse s’est poursuivie au premier trimestre de l’année 2012. Dans la seconde moitié du mois de mars 2012 le prix des œufs alimentaires pour la transformation a atteint un prix record de 7.080 PLN par tonne, et la hausse des prix a été freinée au cours des semaines suivantes. Transformation de la viande de volaille En 2011 les résultats financiers dans ce secteur de se sont détériorés par rapport à la période antérieure .Le secteur dans son ensemble a généré un profit, mais les marges bénéficiaires sont plus faibles qu’en 2010. Néanmoins, dans le secteur le niveau moyen d’investissement évalué en volume d’investissement par rapport à l’amortissement s’est amélioré. La détérioration des résultats a été causée par plusieurs facteurs, mais principalement par le coût élevé de l’achat des matières premières à l’abattoir qui n’ont pas été compensés par une hausse des prix dans le réseau des détails et chez les consommateurs. Le marché du lait La production de lait en Pologne est l’un des secteurs les plus importants de la production agricole. Selon le Bureau central de la statistique en 2011, la valeur de la production de lait était de 12,2 milliards PLN et représentaient plus de 17% de la valeur marchande globale de la production agricole. La production totale de lait en Pologne en 2011, a augmenté de 1,1% et s’élevait à 12,4 millions de tonnes, malgré la tendance à une baisse continue de la population de vaches laitières. |La réduction de la population de 3,3% à 2,4 millions de vaches laitières selon le nombre recense en décembre 2011, a été compensée par une productivité accrue de près de 4% jusqu’à 4 855 kg. La réduction des troupeaux de vaches laitières est la conséquence de la diminution du nombre de producteurs de lait en Pologne. Tandis que le nombre de vaches L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 31 AGRICULTURE laitières concernées par l’évaluation de valeur utilitaire augmente, à la fin de l’année 2011, près de 26% des troupeaux de vaches laitières ont été couverts par cette évaluation et la production laitière moyenne des vaches évaluées a atteint 7 135 kg de lait. En raison des processus de restructuration en cours sur le plan de la production et sur le plan de la transformation du lait chaque année le nombre de producteurs de lait et les organismes d’achat du lait diminuent. Au cours des années 2004 à 2012 le nombre de fournisseurs en gros a diminué de 56% et s’élevé à 156 mille, et le nombre de fournisseurs directs a diminué de 82%, pour arriver à 13 000. En même temps le nombre d’organismes qui achetaient du lait a diminué de 15%, c’est-à-dire de 356 à 301 unités. La concentration progressive et la spécialisation de la production a un impact sur l’augmentation annuelle de la production de lait, grâce à cela le quota national de vente en gros est presque entièrement utilisé. Au cours de l’année contingentaire 2011/2012 environ 9,54 milliards kg (calculée en référence à la graisse du lait), ont été achetés et le degré d’utilisation des quotas individuels pour les livraisons de gros s’élevaient à environ 98,5%. Sur une base annuelle, en 2011, a été acheté presque 9,3 milliards de kg, soit 3,4% de plus qu’en 2010. Au premier semestre 2012, les laiteries ont acheté près de 5 millions de tonnes de lait, soit 9,5% de plus que durant la même période de l’année 2011.L’augmentation de l’offre du lait s’est traduite par une augmentation de la production de la majorité des produits laitiers. A cette époque a été produit 85 mille tonnes de beurre, soit 25% de plus que l’année précédente. La production de lait écrémé en poudre s’élève à 53 milliers de tonnes, soit 16% de plus que l’année précédente, et la production de fromage a augmenté de 9% et s’élevait à 364 milliers de tonnes. L’organisation du marché du lait et des produits laitiers s’opère dans le cadre de la politique agricole commune de l’Union européenne. Cette organisation est basée sur les quotas de production laitière et la capacité d’effectuer des interventions spécifiques visant à stabiliser les prix. Le but du quota laitier est de réduire le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du lait et des produits laitiers, et ainsi assurer la rentabilité de la production laitière. Dans le cadre du système des quotas laitiers, chaque état membre dispose d’un quota laitier national précisant la quantité maximale de lait qui peut être mis sur le marché dans l’année contingentaire, c’est à dire pendant la période du 1 avril au 31 mars de l’année suivante. Le quota laitier national se divise en quota national de vente en gros qui correspond aux livraisons du lait par agriculteur aux laiteries et le quota national de vente directe, dans le cadre duquel les agriculteurs vendent directement le lait et les produits laitiers sur le marché des consommateurs. Le dépassement du quota national de ventes en gros ou de ventes directes déclenche une obligation de payer une pénalité laitière au budget de l’Union Européenne. Le règlement actuel prévoit la continuation du système de quota laitier jusqu’au 31 mars 2015.Afin d’adapter le marché laitier à un bon fonctionnement après l’abolition des quotas laitiers, les quotas laitiers nationaux augmentent tous les ans de 1% à partir de l’année contingentaire 2009/2010 et cela durant les 5 années suivantes. Cette augmentation est en totalité alloue au quota national de ventes en gros. Dans l’année contingentaire actuelle 2012/2013, le quota national laitier est de 9.96 milliards de kg, dont le quota national laitier de ventes en gros est de 9.80 milliards de kg et le quota de ventes directes est de 155.5 millions de kg. La gamme des interventions sur le marché qui peuvent être appliquées sur le marché du lait et produits laitiers, provient directement du règlement de l’Union européenne, dont une partie de procédures à un caractère obligatoire et une autre partie à un caractère facultatif. Les procédures à caractère obligatoires sont les suivantes : l’achat d’intervention du beurre et du lait écrémé en poudre (du 1er mars au to 31 août), les subventions au stockage privé du beurre (du 1er mars au 15 août) et les subventions à la consommation de lait et produits laitiers dans les établissements scolaires. La décision de mettre en place des instruments facultatifs d’intervention, tels que des octrois de subventions pour le lait écrémé transformé en caséine et en caséinates, les subventions pour le lait écrémé 32 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE AGRICULTURE pour la production de fourrages et l’octroi de remboursements à l’exportation des produits laitiers est décidé par la Commission européenne et dépend de la situation sur le marché du lait. La procédure « Subventions pour la consommation de lait et produits laitiers dans les établissements scolaires.” L’Agence du Marché Agricole met en œuvre depuis huit ans le programme „Verre de lait”. L’objectif de ce programme est de donner aux enfants et aux adolescents des habitudes alimentaires saines par la promotion de la consommation de lait et de produits laitiers. Le programme est financé par trois sources: • des fonds provenant du budget de l’Union Européenne dans le cadre du financement de livraison de lait et de produits laitiers pour tous les types d’établissements d’enseignement agrées, • le budget de l’Etat, qui finance la livraison du lait et des produits laitiers dans les écoles primaires, de sorte que le lait sans additifs d’arômes supplémentaires est mis à la disposition gratuitement pour les enfants dans ces écoles, • des fonds pour la promotion du lait qui finance la livraison de lait et de produits laitiers aux écoles maternelles et dans les collèges. Au cours de l’année scolaire 2011/2012, 2,43 millions d’enfants et d’élevés qui fréquentaient 14,3 milliers d’établissements scolaires ont bénéficié de ce programme. Pendant cette période, l’Agence du marché agricole a dépensé à cet effet plus de 130 millions PLN (venant des fonds de l’Union Européenne et Nationaux), et 1,22 millions de PLN du Fonds de Promotion du Lait. Depuis l’adhésion à la communauté européenne jusqu’ au 25 juillet 2012, dans le cadre du programme „Verre de lait” les fonds qui ont été versés pour 334 000 tonnes de lait et produits laitiers, c’est-à-dire 1,3 milliard de verres de lait, venaient du cofinancement par le budget de l’Union Européenne s’élevant à 236 millions de PLN, par le budget national s’élevant à 561 millions de PLN et par le Fonds pour la promotion du Lait à hauteur de 24 millions de PLN. Informations plus détaillées dans le chapitre: Agence du Marché Agricole Transformation du lait Une augmentation significative des coûts, surtout de la matière première a provoqué une détérioration de la situation financière des entreprises de transformation du lait bien qu’une hausse importante des prix de vente de transformation du lait est survenue en 2011. Malgré l’augmentation de la valeur des ventes dans les laiteries de 13,7% par rapport à 2010, le bénéfice brut a diminué de 7,3% (passant de 630 millions PLN en 2010 à 583 millions en 2011). Bien que la situation financière soit détériorée, la part des entreprises rentables a augmenté par rapport au nombre total d’entreprises dans la transformation du lait (de 80,5% en 2010 à 81,6% en 2011). La détérioration de la situation financière des sociétés a entraîné une réduction de l’investissement de 22 % dans tout le secteur. Le marché du miel Selon les données du Bureau central de la statistique en Pologne la production de miel en 2011 s’élevait à environ 23 000 tonnes, soit une production supérieure à la moyenne (16 200. tonnes) pour les 10 dernières années. Plus de 17% du miel produit en Pologne a été acheté par les organismes d’achats. La part restante du miel produit a été vendue en vente directe, où les apiculteurs perçoivent le prix le plus élevé. Depuis plusieurs années, comme dans les autres pays de l’Union Européenne, la Pologne a enregistré un excédent des importations de miel par rapport aux exportations. En 2011, la Pologne a importé 13 600 milliers de tonnes de miel, soit 17,2% en plus par rapport à l’année précédente, principalement en provenance d’Ukraine et de la Chine. Dans la même période, la Pologne a exporté 4,2 milliers de tonnes, soit 55,6% de plus qu’en 2010. Près de 100% des exportations du miel étaient destinées aux marchés de l’Union Européenne. Ainsi, le déficit du commerce extérieur a atteint 9,4 milliers de tonnes et a été de 5,6% supérieur à celui de l’année précédente. Dans le ministère on élabore les programmes nationaux de soutien pour l’ apiculture (financés à 50% par le budget national et par l’Union Européenne ), conformément à la règlementation (CE) n ° 1234/2007 du 22 octobre 2007 régissant l’organisation commune des marchés dans le secteur agricole et les dispositions spécifiques concernant certains produits agricoles («règlement sur l’organisation commune du marché”) (JOCE UE l 299 du 16.11.2007, p.1, avec modifications) et le règlement (CE) n ° 917/2004 du 29 avril 2004 relatif aux règles spécifiques(...). Le premier programme a été réalisé pour la période 2004/05-2006/07, soit un budget de 11,7 millions d’euros. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 33 LES BIOCARBURANTS Le deuxième programme a été réalisé pour la période 2007/08-2009/10, soit un budget de 13,3 millions d’euros. Le troisième programme en cours de réalisation pour les années 2010/11 et 2012/13 soit un budget de 15,1 millions d’euros. Au cours des trois années du programme dans les années 2007/08 à 2009/10, les apiculteurs qui ont participé dans le programme possèdent au total plus d’un million de colonies d’abeilles sur 1,1 million enregistrés par les vétérinaires du district. Plus de 90% des fonds disponibles dans le budget du programme ont été utilisés. De ce montant, environ 90% ont été consacrés au remboursement des médicaments contre le Varroa et au remboursement d’achat d’abeilles. Dans les années 2010/11 à 2012/13, selon les conditions d’application pour le remboursement des frais encourus dans la mise en œuvre du soutien du marché des produits de l’apiculture, publiées par l’Agence du marché agricole, les coûts nets de remboursement seront les suivants(hors TVA): • formations, stages et conférences apicoles (remboursement à 100%); • l’achat de traitements contre le Varroa (remboursement à 100%); • l’achat de remorques pour le transport de ruches (remboursement jusqu’à 60% du prix unitaire); • analyses des propriétés physico-chimiques et analyses du pollen (remboursement à 100%); • l’achat de reines d’une valeur utilitaire reconnue et de paquets d’abeilles avec des boutures de ses mères (remboursement à 70% sur le prix unitaire); • l’achat de matériel apicole neuf (remboursement à 60% du prix unitaire); • l’achat de matériel de laboratoire (remboursement jusqu’à 60% du prix unitaire l’unité). L’apiculteur qui est propriétaire d’une ferme indépendante ou dépendante dont la dimension économique est équivalente ou supérieure à 4 UDE (Unité européenne de dimension économique), ne peut bénéficier de l’aide pour l’achat de matériel apicole. LES BIOCARBURANTS Les composants fondamentaux utilisés dans les combustibles liquides et les biocarburants liquides sont le bioéthanol et les esters d’huile de colza. À l’heure actuelle, la mise en œuvre de l’Objectif Indicatif National (en polonais NCW - Narodowy Cel Wskaźnikowy) on utilise des quantités croissantes de bio composants manufacturés à partir de produits du marché interne. Ce marché se développe progressivement, même si son développement ne se fera pas au rythme prévu par le milieu des producteurs agricoles et des fabricants de biocomposants. Le développement de ce marché est répertorié en tant que l’un des piliers de la politique climatique de l’Union Européenne. En vertu de la directive 2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil européen du 23 avril 2009 (concernant la promotion de l’énergie à partir de sources renouvelables et modifiant et abrogeant les directives 2001/77/CE et 2003/30/CE) la Pologne et les États membres ont été obligés d’introduire jusqu’en 2020 des règlements qui feront en sorte que 10% de l’énergie utilisée dans les transports proviennent de sources renouvelables. La mise en œuvre de cette politique dépend du Ministre de l’Economie, mais pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de coopérer et de collaborer de manière étroite avec l’industrie de l’agriculture. L’agriculture possède une large base de matières premières pour la production de biocomposants et de biocarburants. En Pologne, le marché des biocarburants et des biocomposants est régi par les dispositions de la loi du 25 août 2006 sur les biocomposants et les biocarburants liquides. En vertu de cette loi, on a créé le « Programme Pluriannuel de Promotion des Biocarburants ou Autres Carburants Renouvelables pour 2008-2014 », qui a été adopté par le Conseil des Ministres le 24 juillet 2007. Dans le cadre du programme on utilisera un certain nombre de mécanismes visant à soutenir le développement du marché des biocarburants. Le Ministère de l’Agriculture, sur la base des analyses effectuées périodiquement, porte un regard critique sur le développement actuel du marché des biocarburants et des biocomposants. Cette évaluation négative est due à la non-réalisation des objectifs économiques et sociaux du projet. Par conséquent, grâce à l’initiative du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le Conseil des Ministres a effectué une évaluation exhaustive des mécanismes de mise en œuvre du « Programme Pluriannuel de Promotion des Biocarburants ou Autres Carburants Renouvelables pour 2008-2014 », en s’appuyant sur les documents disponibles décrivant la situation sur le marché. Le résultat de l’évaluation est la décision du Conseil des ministres de demander aux ministres de procéder à une analyse et une révision des lois applicables. Les changements seront mis en œuvre grâce à la modification de la législation régissant ou affectant le marché des biocarburants liquides et bio. Les règlements actuels obligent les fabricants de biocarburants à utiliser une quantité précise de biocomposants (résultant de l’Objectif Indicatif National) dans les carburants liquides et biocarburants liquides, qui en 2010 était de 5,75%, en 2011 de 6,20% et en 2012 de 6,65%. Ce taux augmente de façon linéaire, de sorte qu’en 2020 il soit de 10%. La demande quantitative pour les biocomposants est le résultat de la taille de l’Objectif Indicatif National établi pour chaque année, ainsi que de la quantité de carburant utilisé dans les transports. 34 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES BIOCARBURANTS Pendant les années 2008-2011 l’Objectif. Indicatif National était réalisé au niveau requis, comme le montre le tableau. Utilisation des carburants et des biocomposants dans les années 2008-2010 Année Esters Niveau NCW réalisé en % Niveau NCW exigé en % 185,6 473,4 3,62 3,45 232,2 632,5 4,61 4,60 886,1 5,91 5,75 Essence ON Bioéthanol 2008 4 110 10 066 2009 4 125 10 387 2010 3 885 10 903 238,0 Tab. Quantités de carburants liquides et de biocomposants mis sur le marché sur le territoire de la République de Pologne dans les années 2008 - 2010. Source: « Skorygowane Zbiorcze Raporty Kwartalne Prezesa URE oraz obliczenia własne MRiRW » (en supposant que la densité: de l’essence – 748 kg/m³; du bioéthanol – 791 kg/m³; de l’ON – 833/m³; des esters – 880 kg/m³). Les données ci-dessus montrent une augmentation de la consommation de diesel, et donc des esters, et elles indiquent en même temps une réduction de la quantité d’essence commercialisée accompagnée d’une consommation stable de bioéthanol. En supposant qu’en 2011, 100% des biocomposants proviendrait de la production domestique, il faudrait destiner à leur production les quantités suivantes : pour la production du bioéthanol - environ 799 000 tonnes de céréales, et pour la production d’esters - environ 2 380 000 tonnes de colza. En prenant en compte la production nationale de céréales estimée à 27,2 millions de tonnes et la consommation intérieure à des fins fourragères et vivrières, le fait de couvrir la demande intérieure pour les matières premières utilisées pour la production de bioéthanol ne serait pas un problème. Dans le cas des cultures du colza, dont la production est estimée à environ 1,9 millions de tonnes, et la demande en colza pour des fins alimentaires (environ 1 million de tonnes), l’utilisation de cette matière première pour les biocarburants nécessiterait de l’importer ou de couvrir la demande pour les esters grâce à d’autres sources que l’offre intérieure. Le développement à long terme des récoltes de colza, devra s’effectuer principalement par une augmentation de la productivité des cultures. Selon les experts, faire augmenter la superficie des cultures de colza de 1 à 1 200 000 d’hectares sera difficile à réaliser en raison des conditions agro-climatiques du pays. Les données disponibles montrent que le montant total de la production nationale de bioéthanol par rapport à la quantité de biocomposants placée sur le marché au cours des 3 dernières années, représentait une moyenne de 58%, alors que dans le cas des esters cette part était d’environ 45%. Biogaz agricole La production agricole peut être une source importante de matières premières pour la production d’énergie renouvelable. Gardant à l’esprit l’objectif principal de l’agriculture, qui est d’assurer les besoins alimentaires, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dévoue une attention particulière l’utilisation à des fins énergétiques en premier lieu: • les sous-produits et résidus provenant de l’agriculture; • les sous-produits et résidus de l’industrie agroalimentaire; • fumier liquide et solide; • les cultures énergétiques. La façon la plus efficace d’utiliser ces substrats est de les soumettre à un processus de méthanisation dans des installations méthanisation agricoles. L’énergie à partir de biogaz agricoles peut apporter de nombreux avantages, y compris pour les zones rurales, comme par exemple: • l’amélioration de la sécurité énergétique, • l’obtention d’une partie importante de la demande en gaz et en électricité dans de nombreuses usines locales produisant du biogaz, • la mise en œuvre des obligations internationales, exprimées dans les objectifs environnementaux et climatiques adoptés, sur la base de matières premières disponibles localement, • la production de grandes quantités d’énergie provenant des matières premières et qui n’entrent pas en concurrence avec les marchés alimentaires, comme : les sous-produits agricoles, le fumier liquide et solide, et les résidus de l’industrie alimentaire qui ne nécessitent pas de traitement thermique ou gestion des déchets, • une augmentation des revenus agricoles due à l’utilisation de produits qui, auparavant, n’avaient pas la plupart des caractéristiques d’un produit, ainsi que la vente de l’excédent de l’énergie, • l’acquisition de substances de postfermentation respectueuses de l’environnement, et qui peuvent L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 35 LES BIOCARBURANTS être destinées pour un usage agricole, • l’utilisation en énergie des résidus et des déchets organiques qui, soumis à des processus de décomposition non contrôlés, émettent des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Selon les recherches de l’Institut de Technologie et des Sciences (ITP), le potentiel d’énergie biogaz disponible réellement et contenu dans les sous-produits de l’agriculture et les résidus de l’industrie agroalimentaire, équivaut sur une année à: • à partir des sous-produits de la production agricole - environ 1 540 millions de m3; • à partir des sous-produits de la transformation des aliments - environ 100 millions de m3. Les prairies permanentes (en polonais : TUZ - trwałe użytki zielone) peuvent également être une source importante de matières premières pour la production de biogaz. L’Institut de Technologie et des Sciences estime que l’on peut récolter pour des fins énergétiques au moins 2 300 000 de tonnes d’herbe par an. Il est possible d’obtenir cette quantité d’herbe en présumant qu’aucun engrais ne sera utilisé pour les cultures et que le sol sera naturellement fertile ; on présuppose aussi que la biomasse obtenue à des fins énergétiques est utilisée sans nuire à la production des fourrages. Les ressources énergétiques contenues dans l’herbe des prairies permanentes et la possibilité de produire du biogaz à partir de ces sources sont donc considérables (d’environ 1,1 à 1,7 milliard de m3). Les déjections d’animaux sont une matière première importante pour la production de biogaz. On estime que dans les exploitations polonaises on produit annuellement 35 à 38 millions de m3 de lisier, à partir duquel au moins 20% peuvent être utilisés pour produire du biogaz. Le fumier est également un substrat précieux. Le potentiel énergétique de l’agriculture domestique est grand, et finalement, après l’ajout de la production de cultures spécifiques sans nuire à la production alimentaire, on peut obtenir des matières premières (substrats) nécessaires pour produire environ 5 à 6 milliards de m3 de biogaz par an, d’une pureté comparable au gaz naturel haut en méthane. Reconnaissant le potentiel de l’agriculture nationale, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a élaboré les « Objectifs du programme de développement des installations de biogaz agricole en Pologne », qui forment une base pour la préparation par le Ministère de l’Economie de la « Stratégie de développement des installations de biogaz en Pologne pour les années 2010-2020 ». Ce document a été adopté par le Conseil des Ministres le 13 juillet 2010. Il est prévu qu’à la suite de la mise en œuvre de cette « Stratégie », un intérêt croissant pour les investissements dans les installations agricoles de biogaz aura lieu pendant les prochaines années. Parmi les mécanismes prévus dans le document, on prévoit d’éliminer les obstacles législatifs afin de faciliter le processus d’investissement, ainsi que de mener des activités d’information et de promotion. Même avant l’adoption de la stratégie par le gouvernement, on a déjà entrepris et achevé des travaux de modification de la loi sur l’énergie. En conséquence des modifications apportées, on a introduit un soutien spécial pour le biogaz agricole sous la forme d’un certificat d’origine pour le biogaz agricole purifié et dont la qualité est celle du gaz naturel, et qui est introduit dans le réseau de distribution. On a également définit les conditions de rattachement des installations de biogaz agricole au réseau énergétique, et les fabricants de biogaz agricoles ont été délivrés de la nécessité de disposer d’une licence pour produire de l’électricité à partir de biogaz - à sa place on a introduit la nécessité de l’enregistrement des producteurs de biogaz agricole dans un registre officiel. Dans le cadre des simplifications suivantes, liées à la mise en œuvre du processus d’investissement, les installations de biogaz agricole dont la puissance va jusqu’à 500 kW ont été exclues du groupe de projets qui peuvent potentiellement avoir un impact significatif sur l’environnement, ce qui dispense de tels projets de l’obligation d’effectuer une étude d’impact sur l’environnement. Cette exemption est incluse dans le décret du Conseil des ministres du 9 novembre 2010 sur les projets susceptibles d’avoir des effets notables sur l’environnement. On a également introduit des simplifications pour faciliter l’utilisation de produits obtenus à partir de la production de biogaz agricole en tant qu’engrais. Pour les substances produites lors de la décomposition anaérobie du fumier, du purin, du lisier, et des déchets végétaux provenant de l’agriculture et de l’industrie de la transformation agroalimentaire, on a introduit des simplifications qui consistent à permettre l’utilisation de ces substances en tant qu’engrais sur les mêmes principes qui s’appliquent aux engrais naturels (sans avoir à remplir toutes les formalités supplémentaires). Cette solution a été mise en œuvre par le décret du Ministère de l’Environnement du 5 avril 2011 sur le processus de récupération du R10. Des propositions visant à faciliter davantage les nouveaux investissements et impliquant la construction d’installations de biogaz agricole ont été incluses dans le projet de loi sur les sources d’énergie renouvelables. Le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural accorde une attention particulière au développement des installations de biogaz agricoles en tant que petites sources d’énergie renouvelables éparpillées. Par conséquent, dans les mesures qu’il prend, le ministre met l’accent sur la nécessité d’inclure un soutien particulier pour les petites installations agricoles d’une puissance inférieure à 500 kW. La taille de l’installation détermine non seulement le coût, mais aussi la demande en matières premières. 36 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES BIOCARBURANTS L’ensilage représente 100 % du substrat L’ensilage représente 70% du substrat, le lisier représente les 30% restant du substrat La puissance installée [kWe] Demande en biogaz [m³] ton Ha ton Ha ton Nombre d’animaux 1000 3 650 000 21 000 440 14 700 308 40 556 1 763 500 1 825 000 10 500 220 7 350 154 20 278 882 300 1 095 000 6 300 132 4 410 92 12 167 529 200 730 000 4 200 88 2 940 62 8 111 353 100 365 000 2 100 44 1 470 30 4 056 176 50 182 500 1 050 22 735 15 2 028 88 30 110 606 636 13 445 9 1 229 53 20 73 000 420 8 294 6 811 35 10 36 500 210 4 147 3 406 18 5 18 250 105 2 74 1 203 9 Demande en ensilage Demande en ensilage Demande en lisier Tab. La demande en substrats pour les installations de biogaz agricole en fonction du rapport de substrats d’ensilage par rapport aux substrats de lisier (la demande en surface de cultures et le nombre de grands animaux). Source: « Obliczenia MRiRW na podstawie danych eksploatacyjnych » (L.Ciurzyński) et IBMER. Ce tableau fournit des informations sur la demande de l’ensilage et la superficie nécessaire à sa production, ainsi que sur la demande de fumier et le nombre d’animaux nécessaires à sa production. Le fonctionnement d’une installation de biogaz dans le modèle de substrat 70-30 (70% d’ensilage, 30% de lisier) d’une puissance de 100 kW nécessite environ 31 hectares de terres agricoles pour la production de l’ensilage seul (abstraction faite de la nécessité de couvrir aussi la demande pour la production des fourrages - 176 unités de gros bétail produisant des déjections possibles à utiliser dans l’installation). Cette quantité de substrat représente la seule façon de s’assurer que la production est suffisante par rapport à la puissance, c’est-à-dire au niveau de 365 mille m3 de biogaz agricole. Dans ses activités d’information adressées aux investisseurs potentiels, le ministère attache une importance particulière à designer les avantages de l’utilisation de la biomasse agricole en raison de sa composition, sans danger pour l’environnement, la santé et la vie des êtres humains et des animaux, ainsi que les solutions des pays développés en termes de quantité et de technologie d’obtention de biogaz agricole. Le ministère cherche aussi à souligner les avantages suivants : le renforcement de la compétitivité des exploitations agricoles et de leurs revenus découlant des économies effectuées par rapport aux coûts de gestion des déchets ou du stockage du substrat, l’acquisition de certificats d’origine transférables et la vente des excédents d’électricité au réseau électrique. En même temps, le ministère informe les personnes intéressées que chaque décision d’investissement devrait être précédée d’une analyse détaillée de la disponibilité de la matière première qui permettra la préservation de l’effet écologique et économique sur le cycle de production de biogaz, entre autres grâce à l’évaluation des distances, sur lesquelles le substrat et les résidus de la fermentation seront transportés. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 37 PROGRAMME « DECOUVREZ LES BONS ALIMENTS » PROGRAMME « DECOUVREZ LES BONS ALIMENTS » Le programme « Découvrez les Bons Aliments » est une initiative qui permet, depuis 2004, au ministre de l’Agriculture et du Développement rural de promouvoir les produits agroalimentaires de haute qualité. Le programme a également pour but d’inciter les fabricants présents sur le marché de l’Union Européenne à augmenter la qualité de leurs produits et, en conséquence, à développer la diversité des aliments en Pologne ainsi que sur le territoire de l’Union Européenne. L’attribution du label « Découvrez les Bons Aliments » à un produit signifie également la promotion de celui-ci ainsi que de son fabricant, aussi bien en Pologne qu’à l’étranger, en consolidant le prestige des entreprises et la réputation des produits. Le programme « Découvrez les Bons Aliments » constitue également une aide pour le consommateur lors du choix des produits alimentaires. L’attribution du label « Découvrez les Bons Aliments » par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à un produit représente une distinction aussi bien pour le produit que pour son fabricant, et confirme ainsi le caractère stable de la très bonne qualité de la marchandise. Le programme « Découvrez les Bons Aliments » est ouvert à tous les producteurs œuvrant dans le domaine de l’agroalimentaire, sans tenir compte du volume de leur activité ni du type de leur propriété. L’une des conditions de la participation à ce programme est de mener son activité économique sur le territoire de l’Union Européenne. Le fabricant intéressé par l’attribution du label « Découvrez les Bons Aliments » à son produit peut, à tout moment, faire sa demande au ministre de l’Agriculture et du Développement rural afin d’engager la procédure qui a pour but d’obtenir le label « Découvrez les Bons Aliments ». Il n’y a pas de limite au nombre de produits qu’un fabricant peut inscrire au programme. Le label « Découvrez les Bons Aliments » est attribué uniquement aux produits qui remplissent les critères du programme « Découvrez les Bons Aliments » et qui obtiennent l’accord du Conseil Scientifique pour la certification de la qualité des produits alimentaires, désigné par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Le Conseil Scientifique se compose d’experts spécialisés dans le domaine de la production des aliments, de l’alimentation, de la médicine, des cultures végétales, de l’élevage des animaux, ainsi qu’en droit et en économie. Le label « Découvrez les Bons Aliments » est attribué aux groupes de produits suivants: 1. viandes et produits à base de viandes ; 2. laits et produits laitiers ; 3. poissons, fruits de mer et produits transformés ; 4. œufs et produits à base d’œufs ; 5. miels ; 6. graisses comestibles ; 7. céréales, légumineuses, légumes-racine et produits transformés ; 8. fruits, légumes, champignons et produits transformés ; 9. produits de pâtisserie et de biscuiterie ; 10. herbes et épices ; 11. aliments pour usages nutritionnels particuliers ; 12. produits mixtes et transformés à la base de produits cités ci-dessus ; 13. eaux minérales et boissons non alcoolisées ; 14. boissons alcoolisées ; 15. autres. 38 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE PROGRAMME « DECOUVREZ LES BONS ALIMENTS » Afin de maintenir de façon constante le niveau élevé de la qualité des produits agroalimentaires possédants le label « Découvrez les Bons Aliments », le ministre de l’Agriculture et du Développement rural décerne ce label pour une période de 3 ans. Le programme « Découvrez les Bons Aliments » représente aussi une action promotionnelle, organisée par le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Elle contribue à la popularisation du savoir sur les règles de participation au programme et sur les produits qui ont obtenu le label « Découvrez les Bons Aliments ». Les différentes opérations de promotion visent aussi à informer les consommateurs sur les conditions d’obtention des matières premières, les technologies de production, les systèmes de contrôle de la qualité et de la conformité des aliments, ainsi que sur les règles concernant l’étiquetage adéquat des produits. Dans le cadre des opérations de promotion du programme « Découvrez les Bons Aliments », le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural participe de manière active à de nombreuses expositions, salons et autres événements organisés dans le monde entier. Les actions promotionnelles du programme « Découvrez les Bons Aliments » comprennent aussi les formes suivantes de promotion visant à accroître la reconnaissance du label et la popularisation des produits qui le portent : promotions dans les chaines de magasins, publicités dans les journaux et dans les magazines, programmes diffusés à la télévision et à la radio, événements collectifs en plein air. Le site internet du Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (cliquez sur l’onglet « Découvrez les Bons Aliments ») contient les formulaires permettant de soumettre un produit agroalimentaire au programme, ainsi que la liste des documents nécessaires pour son évaluation. Pour plus d’informations, veuillez contacter le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural à l’adresse suivante: Ministerstwo Rolnictwa i Rozwoju Wsi Program POZNAJ DOBRĄ ŻYWNOŚĆ ul. Wspólna 30 00-930 Warszawa tel.: 22 623 16 30; 22 623 18 10, fax: 22 623 16 08 e-mail: [email protected] Internet: www.minrol.gov.pl Produits polonais régionaux et traditionnels En 2004, lors de l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, de nombreux agriculteurs polonais craignaient la concurrence des pays développés avec les méthodes intensives de culture et de l’élevage. Très rapidement, il s’est avéré que ce qui a créé des craintes et des complexes est devenu un atout. Le morcèlement des exploitations et le bas niveau d’utilisation des produits chimiques de l’agriculture implique une prédisposition à une production de produits écologiques, naturels et de grande qualité, si recherché par les consommateurs européens. Grâce aux connaissances spécifiques et au savoir-faire transmis de père en fils chez les agriculteurs, les exploitants s’initient dans leur famille aux méthodes naturelles et écologiques. Les matières premières ainsi produites sont ensuite transformées avec les méthodes traditionnelles et uniques pour devenir des produits finis de la plus grande qualité qui font la fierté et constitue une carte de visite de toute la région d’où ils viennent. Dans le but d’identifier ces produits, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a établi une liste des produits traditionnels. La liste a été créée en 2004 et est la source formidable reflétant le savoir-faire des produits traditionnels polonais. Sur la liste sont inscrits des produits dont la qualité ou la particularité exceptionnelle vient de l’application des méthodes traditionnelles de la production, de l’héritage culturel de la région d’origine ou de l’identité de la communauté locale. L’inscription de plus de 1000 produits actuellement sur la liste témoigne de son importance et de sa popularité. Produits protégés dans l’Union Européenne Les agriculteurs polonais essaient de bien profiter de la chance de la politique de produits alimentaire de qualité réalisé par l’Union Européenne. Le nombre continuellement croissant des produits demandant l’enregistrement comme produits régionaux ou spécialité traditionnelle en témoigne. Le secteur des produits alimentaires régionaux et traditionnels est en pleine expansion et un nombre de plus en plus important d’exploitants veulent produire les denrées de haute qualité. En pensant à eux, des mesures spéciales de soutien ont été préparées dans le Programme de Développement de Zones Rurales au cours des années 2007-2013. Cet intérêt vient aussi du fait que la production, la protection et la promotion des produits L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 39 PROGRAMME « DECOUVREZ LES BONS ALIMENTS » de grande qualité jouent un rôle important dans l’Union Européenne. Les buts principaux de la politique de qualité des produits alimentaires de l’Union Européenne sont : la promotion de la production agroalimentaire diversifiée, la protection du nom des produits contre l’abus et la contrefaçon et l’aide aux consommateurs dans la compréhension du caractère exceptionnel des produits enregistrés. Ce sont bien ces produits qui introduisent nos saveurs traditionnelles et la haute qualité dans le patrimoine gastronomique européen. Actuellement dans le système européen des appellations d’origine contrôlée, l`indication géographique protégée, spécialités traditionnelles garanties, 36 noms de produits polonaises ont été enregistrés, dont : 9 comme Appellation d’Origine Contrôlée, 18 comme Indication Géographique Protégée, et 9 comme Spécialité Traditionnelle Garantie. Produits régionaux et traditionnels enregistrés en tant que: L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOP, en polonais ChNP - Chroniona Nazwa Pochodzenia) - la qualité des produits ou ses caractéristiques sont liées principalement ou exclusivement avec l’environnement géographique spécifique et ses propres facteurs naturels ou humains comme le climat, la qualité de sols et le savoir-faire local. Par rapport aux exigences relatives à la production, transformation ou préparation, le produit qui postule pour cette appellation doit avoir un lien très fort avec la région. Tout le processus de fabrication doit se situer dans une zone géographique déterminée, y compris l’origine de la matière première. Les produits polonais enregistrés par la Commission Européenne comme d’appellation d’origine contrôlée sont les suivants: fromage « bryndza podhalańska », fromage « oscypek », fromage « redykołka », griotte « wiśnia nadwiślańska », miel de miellat des Basse Carpates « podkarpacki miod spadziowy », carpe de Zator « karp zatorski », haricots blancs de la vallée de Dunajec « fasola Piękny Jaś z Doliny Dunajca », haricots du village de Wrzawa dans les Basses Carpates « fasola wrzawska », miel de la région de Sejny et Łoździeje « miód z Sejneńszczyzny i Łoździejszczyzny ». L’indication géographique protégée (IGP, en polonais ChOG - Chronione Oznaczenie Geograficzne) signifie le nom de produit dont la qualité, la renommée ou autres caractéristiques sont le résultat de l’origine géographique précise. Au moins une étape de la production se situe dans la région qui en donne le nom. Les produits polonais enregistrés par la Commission Européenne comme d’indication géographique protégée sont les suivants: miel de bruyère des forêts de la Basse Silésie « miód wrzosowy z Borów Dolnośląskich », croissant de Saint Martin « rogal świętomarciński », fromage frit de Grande-Pologne « wielkopolski ser smażony », galettes (appelées aussi « oublies ») « andruty kaliskie », fraise de Cachoubie « truskawka kaszubska – kaszebsko malena », haricots de Korczyn « fasola korczyńska », miel de Kurpie « miód kurpiowski », saucisse de Liszki « kiełbasa lisiecka », prunaux de Sechna « suska sechlońska », bagel de Cracovie « obwarzanek krakowski », pomme de Lack «jabłka lackie », prune de Szydłów « śliwka szydłowska », pain de Prądnik « chleb prądnicki », miel de Drahim « miód drahimski », pomme de Grójec « jabłka grójeckie », gâteau en forme de cercle de Silésie « kołocz śląski – kołacz śląski », fromage de Korycin « ser koryciński swojski », viande d’agneau de la région de Podhale « jagnięcina podhalańska ». La spécialité traditionnelle garantie (STG, en polonais GTS - Gwarantowana Tradycyjna Specjalność) signifie un produit agricole traditionnel ou un produit alimentaire considéré par la Communauté Européenne par rapport à ses caractéristiques spécifiques qui font la différence avec les autres produits appartenant à la même catégorie. Les caractéristiques différentielles peuvent être les suivantes : la saveur, le parfum ou les matières premières spécifiques utilisées lors de la production. Pour inscrire le produit agricole ou le produit alimentaire dans le registre, il faut que le produit soit conçu avec des ingrédients traditionnels, et sa composition ou sa méthode de production doit être traditionnelle. Les produits polonais inscrits par la Commission Européenne en tant que spécialité traditionnelle garantie sont les suivants : les hydromels « staropolskie miody pitne », l’huile de cameline « olej rydzowy », le plat régional « pierekaczewnik », la saucisse au genévrier « kiełbasa jałowcowa », la saucisse du chasseur « kiełbasa myśliwska », le saucisson sec de type gendarme « kabanosy ». Les avantages d’utilisation d’AOP (« ChNP »), IGP (« ChOG »), STG (« GTS ») L’enregistrement du nom de produit comme Appellation d’Origine Contrôlée, Indication Géographique Protégée ou Spécialité Traditionnelle Garantie interdit dans tous les pays de l’Union Européenne l’utilisation illégale du nom enregistré. Le droit d’utiliser le logo et le nom enregistré appartient exclusivement aux producteurs d’origine de la région enregistrée, qui assurent la production conformément à la spécification, dans le territoire déterminé. L’obtention des signes protège les producteurs contre une utilisation frauduleuse du nom du produit et permet de souligner son caractère unique, tout en donnant aux consommateurs une information fiable sur l’origine des produits, leurs caractéristiques et méthodes traditionnelle de production. 40 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE L’AGRICULTURE ECOLOGIQUE EN POLOGNE Contrôle et certification Un élément très important dans les systèmes AOP, IGP et STG est la garantie de la haute qualité des produits qui est confirmée par les contrôles. Les contrôles de tous les processus de fabrication, transformation et préparation des produits enregistrés comme AOP, IGP, STG est effectué à la demande des producteurs, par l’Inspecteur Régional de la Qualité des produits Agroalimentaire ou par l’unité de certification agréée. Les producteurs choisissent l’organisme de contrôle et supporte leurs couts. Les champs d’application et la fréquence des contrôles dépendent de la spécificité du processus de production d’un produit donné. Les producteurs qui produisent leurs produits conformément à la spécification enregistrée reçoivent un certificat de qualité. Celui-ci est la confirmation pour les consommateurs de recevoir des produit de haute qualité garantie. L’AGRICULTURE ECOLOGIQUE EN POLOGNE L’agriculture écologique est une des branches de l’agriculture qui se développe le plus rapidement dans le monde et tout particulièrement en Union Européenne. Vers la fin des années 90 en Pologne, un intérêt croissant se manifeste pour cette branche de l’agriculture. Au début, l’agriculture écologique se développe comme un mouvement social. Ensuite le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a commencé les travaux de préparation des actes législatifs pour régulariser ce secteur de l’agriculture. En 2004, après l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, le cadre juridique fut remplacé par la législation européenne. Un soutien financier pour les frais de contrôle et ensuite une aide en forme de dotation pour les superficies de culture écologique fut introduit pour les exploitations agricoles. Dans les dernières années, le développement de l’agriculture écologique se caractérise par une croissance du nombre des exploitations écologiques, des superficies ainsi qu’une augmentation du marché. Un peu d’histoire Après la seconde guerre mondiale, a eu lieu une croissance rapide de la production alimentaire liée à une diminution de la gamme des produits et à un affaiblissement de leur saveur naturelle. On commence à utiliser beaucoup de substances pour améliorer les paramètres technologiques de la production et à augmenter la durée de la conservation des aliments. En réaction à ces changements dans les différents pays, les systèmes de production des aliments écologiques se référant à l’idée de l’agriculture biodynamique du début du XX siècle ont pris plus d’importance. Les producteurs de ce type d’aliments ont mis l’accent sur les méthodes naturelles favorables à l’environnement afin de ne pas utiliser des agents chimiques, des produits synthétiques de protection des cultures et des antibiotiques. Ils l’ont appelé agriculture écologique bien que dans différents pays on utilise le terme d’agriculture biologique ou organique. Un peu de statistiques Selon les données statistiques pour l’année 2009, la superficie moyenne de l’exploitation écologique en Europe est de 8,6 millions hectares ce qui constitue 4,7 % de la superficie agricole totale. L’Autriche possède la plus grande superficie de culture écologique avec ses 18,5 %, puis viennent l’Italie avec ses 8,7 % et l’Espagne avec ses 5,3 %. En Pologne en 2009 l’agriculture écologique constituait 2,4 % de la superficie agricole globale, ce qui donnait à la Pologne la 9eme place en Europe. A la fin de 2011 en Pologne la superficie des cultures écologiques a dépassé 605 000 hectares ce qui constitue environ 4 % de la superficie agricole globale. Dix unités de certification agrées avaient sous leur contrôle 23 500 exploitations. En même temps 270 usines de transformation des alimentions écologiques étaient en activité. Le montant de la production annuelle des aliments écologiques en Pologne a dépassé 100 millions d’euro. Contrôle et certification Mis en place en Pologne, le système de contrôle et certification dans l’agriculture écologique donne aux consommateurs une certitude que des produits écologiques sont élaborés conformément aux exigences spécifiées dans les règlements relatifs à l’agriculture écologique. Ce système permet un suivi de chaque produit à toutes les étapes de production, de préparation et de distribution, à partir de la production primaire des produits écologiques, en passant par le stockage, la transformation, L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 41 L’AGRICULTURE ECOLOGIQUE EN POLOGNE / LE COMMERCE EXTERIEUR le transport, la vente et la livraison finale au client. Dans le système de production avec les méthodes écologique, l’élément le plus important est de garantir que tous les produits portant le label ont été produits conformément à la réglementation en vigueur. Dans le but de garantir la conformité, un système de contrôle et de certification a été mis en place. Chacun des fabricants est soumis à un contrôle dans le cadre de ce système. Le système se compose des organismes suivants : 1) Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural donne son autorisation aux unités de certification accréditée pour l’agriculture écologique conformément avec la norme PN-EN45011 pour contrôler, délivrer ou retirer les certificats de la conformité de la production avec les méthodes écologiques; 2) L’Inspection de la Qualité des Produits Agroalimentaires qui exerce une surveillance des unités de certification pour l’agriculture écologique. Afin d’exercer une surveillance efficace des unités de certification et du marché de l’agriculture écologique l’Inspection Vétérinaire, l’Inspection Nationale de Protection des Plantes et Semences, et l’Inspection du Commerce sont tenues de coopérer avec l’Inspection de la Qualité Commercial des Produits Agroalimentaires; 3) Le Centre Polonais d’Accréditation (en polonais PCA - Polskie Centrum Akredytacji), organisme délivrant des accréditations et responsable des accréditations des unités de certification de l’agriculture écologique. 4) L es unités de certification ayant l’autorisation du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural pour contrôler, délivrer et retirer les certificats de la conformité. Au 31 décembre 2010 il y a 10 unités autorisées de contrôler et certifier. Toutes les unités ont obtenu des certificats d’accréditation délivrés par le Centre Polonais d’Accréditation. La liste mise à jour des unités de certification avec le contenu des mandats est disponible sur la page Internet du ministère de l’Agriculture et du Développement rural : www.minrol.gov.pl. Comment reconnaitre des produits écologiques ? Les désignations « écologique », « produit écologique » ou « produit issu de l’agriculture écologique » signifient que le produit portant le label a été produit conformément aux méthodes écologiques par le fabricant, soumis au système de contrôle et en possession du certificat délivré par l’unité de certification agréée. Les produits et les denrées alimentaires produites pendant la période de conversion ne sont pas considérés comme des produits écologiques et ne peuvent pas porter le logo européen. A partir du 1er juillet 2010 le nouveau logo de l’agriculture écologique est obligatoire. Il doit se trouver sur l’emballage de tous les produits écologiques qui ont été fabriqués par les producteurs du pays membre de l’union Européenne, conformément aux exigences du contrôle de la production écologique UE. L’utilisation de ce logo est obligatoire depuis le 1er juillet 2012. LE COMMERCE EXTERIEUR Informations générales sur l’échange commercial de produits agroalimentaires Suite à la crise économique de 2011, la croissance de la balance du commerce extérieur Polonais évaluée en Euro a diminué par rapport à l’année 2010. Par contre, le montant de la balance commerciale extérieure évaluée en PLN a augmenté. Les revenus de l’exportation s’élèvent à 135,8 milliards d’euros et les montants de l’importation s’élèvent à 150,5 milliards d’euros. Par rapport à l’année 2010, l’exportation va augmenter de 12,8% et l’importation de 12,1%. Le déficit commercial est de 14,7 milliards d’euros par rapport à 13,8 milliards d’euros en 2010. La situation économique difficile dans le monde a provoqué une baisse de la progression des échanges commerciaux des produits agroalimentaires en 2011. Les parts d’exportation des produits agroalimentaires dans l’exportation Polonaise totale ont légèrement diminué par rapport à l’année précédente et s’élevaient à 11,1% par rapport à 11,2% en 2010. La part de l’importation de produits agroalimentaires dans l’importation totale est re- 42 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LE COMMERCE EXTERIEUR stée sans changement par rapport à l’année précédente et s’élève à 8,2%. Les produits agroalimentaires jouent toujours un rôle très important dans la balance commerciale et dans la balance des paiements. Le facteur le plus important influençant le volume d’échange commercial de produits agroalimentaire en 2011 ont été : la hausse du prix des produits agricoles, ce qui a augmenté le montant global malgré une diminution des volumes sur une partie des marchés, les relations défavorables entre l’offre et la demande sur le marché intérieur, la dépréciation du PLN par rapport à l’euro. Par rapport à l’année 2010, le montant d’exportation de produits agroalimentaires en 2011 a augmenté de 11,8% et s’élevait à 15,10 milliards d’euros. L’importation a augmenté de 14,3% et s’élevait à 12,48 milliards d’euros. Le surplus commercial a augmenté et est passe de 2,59 milliards d’euros en 2010 à 2,61 milliards d’euros en 2011. L’amélioration des résultats est due au ralentissement de la dynamique d’importation au second semestre 2011. L’échange commercial a une influence positive sur la conjoncture dans beaucoup de secteurs de l’agriculture et l’industrie agroalimentaire. On estime qu’environ 27% de la production de l’industrie alimentaire est partie à l’exportation. De plus, dans les conditions de demande intérieure qui diminue, l’exportation devient un canal de distribution important des produits. La grande progression des échanges commerciaux avec l’étranger dans ces dernières années vient avant tout de la diminution des obstacles administratifs et douaniers et d’une ouverture des marches de l’Est (en 2008). L’année 2011 a apporté la diversification du marché de l’offre et de la demande. Les pays émergeants et les marches des pays de l’Est (les pays CIS) ont pris de l’importance dans l’exportation. On rencontre le même phénomène dans l’importation. Le rôle des pays développés diminue (à l’exception des pays de l’Union Européenne) et le rôle des pays émergeants augmente. Les recherches sont dirigées vers de nouveaux marchés avec une plus grande capacité d’expansion alors qu’à l’importation, la recherche se concentre sur les pays moins chers. Les conditions de prix dans le commerce étranger en 2011 ont été légèrement inférieures par rapport à l’année précédente. L’augmentation d’échange est survenue dans les conditions d’affaiblissement du taux de change moyen annuel du Zloty par rapport à l’euro (de 3,1%) et la légère Exportations Importations Balance mln EUR augmentation par rapport au dollar (de 1,7%). Il faut quand même souligner que suite à la dépréciation du PLN au second trime- 15 stre de 2010, la monnaie polonaise a perdu 12% de sa valeur par rapport aux dollars et à l’euro entre décembre 2010 et décembre 2011. Pendant le premier semestre, avant la dépréciation du PLN, l’importation a augmenté rapidement et il y a par conséquent eu 10 une réduction du surplus de la balance commerciale. Néanmoins, dans le second trimestre, la progression des exportations a faiblement diminué mais la hausse des importations a diminué de moitié, par conséquent la balance commerciale du commer5 ce des produits agroalimentaires s’est améliorée en 2011. A part le taux de change, l’augmentation des prix de transaction a influencé la situation du commerce extérieur. Grâce à cela, malgré la diminution de volume sur de nombreux marchés, la valeur des échanges, particulièrement pour les exportations, augmente. 0 Contrairement à l’année précédente, il n’y a pas eu de ralentis2004 2006 2009 2010 2011 sement des échanges au quatrième trimestre 2011 pour les ventes de produits saisonniers. Une diminution des échanges a uniFig. Résultats des échanges commerciaux des proquement eu lieu en décembre 2011. La part des exportations de duits agroalimentaires avec l’étranger (en millions produits agroalimentaires dans l’exportation globale exprimée en d’euros). Source: « Handel zagraniczny artykułami rolEuro a légèrement diminuée (de 0,1%), l’importation n’a pas channo-spożywczymi », IERiGZ-PIB. gé et s’élevait à 8,2%. Le secteur agroalimentaire joue un rôle important dans la balance commerciale du pays. Le surplus a sensiblement diminué le déficit général du commerce extérieur et est un facteur important de stabilisation du marché intérieur. Pendant la période de stagnation de la demande intérieure, l’exportation de produits agroalimentaires constitue une source importante de revenus dans l’industrie agroalimentaire car une partie importante de la production nationale est vendue à l’étranger. Cela stimule la conjoncture dans beaucoup de secteurs d’agriculture et d’industrie alimentaire. Pendant les années 2008-2010, environ un quart de la production a été dirigée vers l’exportation par rapport à 13,7% avant l’adhésion à l’Union Européenne. 2004 2005 2006 2008 2009 2010 2011 - les exportations totales 8,8 10,0 9,8 9,8 10,2 11,2 11,1 - les importations totales 6,2 6,8 6,4 7,1 7,3 8,1 8,1 Participation des produits agroalimentaire dans Tab. Participation des produits agroalimentaires dans les échanges commerciaux globaux avec l’étranger en Pologne (en %). Source: « Handel zagraniczny artykułami rolno-spożywczymi », IERiGZ. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 43 LE COMMERCE EXTERIEUR Structure géographique du commerce de produits agroalimentaires UE-27 CIS 8% 19 ,4% 0, 0,2% 1,1 % 9% Import 2, 6,9% Export 0,2% En 2011, les échanges commerciaux extérieurs de produits agroalimentaires ont augmentés avec tous les groupes de pays, particulièrement avec les pays émergeants, pays des Balkans, CIS et dans une moindre mesure avec les pays de l’Union Européenne. Le processus de diversification du marché de l’offre et la demande a progressé grâce à la situation économique mondiale. Suite à une demande déclinante du marché intérieur, les entrepreneurs exportateurs sont partis à la recherche de nouveaux marches ou ils consolident leurs positions sur les marches des pays émergeants moins touches par la crise. A l’importation, il y a une diminution des achats dans les pays développés (à l’exception des pays de l’Union Européenne) et une augmentation de l’achat des pays émergeants. On recherche les marches fournisseurs à moindre couts. En 2011, le montant des exportations des pays de l’Union Européenne des 27 s’élevait à 11,8 milliards d’euros, c’est-à-dire 10% de plus qu’en 2010. Les parts de l’Union Européenne dans les exportations polonaises de produits agroalimentaires ont diminué de 1,3 pp. Les exportations ont augmentées dans la plupart des pays membres, à l’exception de l’Espagne ou les exportations ont diminué de 4%. Le montant d’exportation vers l’Allemagne, depuis des années le plus grand marche pour les produits agroalimentaires polonais, s’élevait à 3,43 milliards d’euros, c’est-à-dire 11,4% de plus qu’en 2010. Apres une augmentation relativement importante des échanges en 2010, la hausse a diminuée de 60%. Malgré tout, le montant des exportations a augmenté et s’élevait à 1,53 milliards d’euros (hausse de 11,0% par rapport à l’année 2010). La hausse des montants vient d’une demande croissante de produits polonais sur le marché Russe. La progression grandissante des échanges avec la Biélorussie s’est maintenue, le volume et les parts de marche (251,2 millions d’euros et 1,7%) mettent ce pays au même niveau que l’Espagne, l’Autriche ou la Suisse. % 10,1 78,0% % 0, 3 2 , 5% 4,2% 69,5% 4,0% EFTA Autres pays développés Pays des Balkans Pays émergeants Autres Fig. Structure géographique des exportations et importations de produits agroalimentaires en 2011. Source: « Handel zagraniczny artykułami rolno-spożywczymi », IERiGZ. En 2011, une progression rapide de l’importation des pays de l’Union Européenne des 27 s’est maintenue. Le montant des importations a augmenté de 16% et a atteint le niveau de 8,68 milliards d’euros. La plus grande hausse des importations dans ce groupe de pays vient d’Estonie (de 46,2%), de Lituanie (de 35,5%) et de Belgique (de 32,8%). Cette progression rapide des importations a aussi été influencée par l’augmentation des partenaires important telle que la Grande Bretagne (24,4%), l’Allemagne (22,2%), la République Tchèque (18%) ou la France (18,5%). Le montant d’importation des pays émergeants a augmenté de 12,1%, c’est-à-dire de 2,42 milliards d’euros. L’importation des pays développés a diminué d’environ 10 % (9,6% EFTA, 11% pour les autres pays développés). L’importation des pays CIS augmente fortement, le montant de marchandises importées s’élevant à 498,1 milliards d’euros (une hausse de 67,2% par rapport à l’année 2010). Les importations de l’Ukraine ont augmentées de 60%, de Biélorussie de 69% et de Russie de 38,5%. Les importations des pays des Balkans restent marginales dans l’approvisionnement du marché polonais, malgré une augmentation de 16,4%. 44 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LE COMMERCE EXTERIEUR Structure des produits du commerce extérieur en produits agroalimentaires % ,7 9,0% 0,6 3,7 % % 2,2% 5,7% 2, 9 6,4% % 13 ,2 % X 2, 4% % 1, 2 , 5% 0% % % 2,3% 10,5% 6% 5,7 % 8,1 9,0% 4, 3 3, 9, 0 3,3% 8% 7% 3, % 20 3, 3,6% 9,0% % 7,4 % ,8 10 8 ,6 7,1% Import 4,0 % Export 1, 2,0 2 % % 1,2% Le commerce des produits agroalimentaires est dominé en terme quantitatif par les produits d’industrie alimentaires, dont la part dans les recettes tirées de l’exportation de produits alimentaires polonais s’élève à 85%. La part des produits transformés dans les importations de produits agroalimentaires est encore élevée, mais par rapport à 2010 elle a augmenté légèrement (à 69,8% contre 69,3% l’année précédente). Le ralentissement de la demande dans les pays développés a conduit à la stagnation et finalement à la réduction du volume des exportations. L’augmentation des prix de transaction a compensé ce facteur, et, par conséquent, en 2011, il y a eu une augmentation de la valeur des exportations. La situation du marché dans le pays et les conditions de prix défavorables en 2011 ont entravé l’exportation de produits végétaux dans le premier semestre de l’année. Pendant le second semestre de 2011, la croissance des exportations de produits d’origine végétale a augmenté de manière significative, et un facteur de soutien supplémentaire à l’exportation a été la dépréciation du PLN par rapport à l’euro. Contrairement à la situation dans les marchés développés de produits d’origine animale - le volume des transactions a diminué durant toute l’année, mais dans ce cas, ce facteur a compensé l’augmentation des prix de transaction. La valeur des exportations des produits transformés en 2011 a augmenté de 16% à 12,86 milliards d’euros. Les importations ont augmentées dans une moindre mesure de 17,5% à 8,71 milliards d’euros. L’excédent des échanges de produits transformés a augmenté à 4,12 milliards d’euros (3,68 milliards l’année précédente). Les exportations de produits agricoles ont augmenté légèrement (à 2,08 milliards d’euros par rapport à 2,00 milliards de dollars en 2010), ce qui, compte tenu de la forte croissance des importations (14,8%) a augmenté le déficit du commerce dans l’agriculture (de 1,08 milliards d’euros à 1,47 milliards d’euros en 2011). La détérioration des résultats du commerce extérieur pour les produits agricoles a été compensée par l’amélioration des résultats dans les produits transformés. La Pologne, depuis des années, importe les produits agricoles qui ne sont pas produis sur son territoire (agrumes, fruits tropicaux) et les matières premières une fois transformées sont souvent exportées (café, thé, cacao). Dans la structure par produits des exportations de produits agro – alimentaires, il n’y a pas eu de changements majeurs par rapport à l’année précédente. La part des produits d’origine animale a augmenté de 0,7 pp (en hausse de 40,8%). La part des produits végétaux a diminué de 0,4 pp (jusqu’à 53,4%). La part des produits oléagineux et des légumes et légumes transformés a diminué avant tout, et la part du café, du thé et du cacao a augmenté. Dans le groupe des produits d’origine animale, la part du bétail d’abattage a diminué, et la part de viande et des produits à base de viande, et - dans une moindre mesure - les produits laitiers, a augmenté. La croissance des importations de produits d’origine animale a presque diminué de moitié en 2011 mais les importations de produits végétaux ont fortement augmenté. Parmi les produits végétaux, la plus grande croissance des importations a concerné le sucre (environ 96,7%), les oléagineux (environ 73,2%), les céréales (65,2%), et des pommes de terre et produits dérivés (46,5%) et de la margarine (pour 35,6%). Animaux vivants Produits oléagineux et produits transformés Cacao, café, thé Viandes et produits transformés Fruits et produits transformés Tabac et cigarettes Produits laitiers Légumes et produits transformés Boissons alcoolisées Poissons et produits transformés Champignons et produits transformés Boissons sans alcool Autres produits d’origine animale Pommes de terre et produits transformés Autres produits d’origine végétale Céréales et produits transformés Sucre et produits transformés Fig. Structure par produits des exportations et importations de produits agroalimentaires en 2011. Source: « Handel zagraniczny artykułami rolno-spożywczymi », IERiGZ. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 45 LE COMMERCE EXTERIEUR Le commerce extérieur de produits agroalimentaires sélectionnés Céréales Les céréales polonaises sont d’une bonne qualité, d’une grande utilité en termes de technologie et pour la mouture et cuisson, ainsi que pour répondre aux exigences de sécurité pour la santé, très recherchées par les clients étrangers. Le blé est encore principalement envoyé vers les pays d’Afrique (Algérie, Tunisie et Maroc), mais ces dernières années, aussi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne. Le seigle est exporté vers les pays de l’Union Européenne, notamment l’Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et le maïs principalement vers l’Allemagne, le Danemark et la Lituanie. L’Allemagne et la Tunisie ont été les clients principaux pour l’orge polonaise ces dernières années. Les exportations de produits céréaliers hautement transformés ont subis une forte augmentation. Les produits naturels et sains, appréciés par les consommateurs ainsi que pour le goût et la diététique, sont compétitifs sur le marché international. Les plus grands acheteurs de pains sont l’Allemagne, la République Tchèque et la Hongrie, et pour les flocons de céréales et céréales préparées- la Russie, l’Allemagne, la France et la Turquie. Les pâtes sont vendues principalement au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis. Dans le même temps, les produits de la transformation primaire sont exportés. Les États-Unis ont toujours été le destinataire principal de gluten de blé. Le gluten est également vendu à la Thaïlande et au Mexique, et seulement en petites quantités vers l’Union Européenne. L’importance de l’Allemagne et du Royaume-Uni, en tant que grand consommateur de farine de blé, de seigle et de blé, augmente. Les gruaux et semoules sont principalement vendus en Biélorussie et en Allemagne. Pendant les dix mois de la saison 2011/2012, le pays a exporté 1,4 millions de tonnes de céréales (dont 660 000 tonne de blé, 420 000 tonnes de maïs, 118 000 tonnes d’orge, 87 000 tonnes de seigle), soit environ 5% de moins que durant la même période de la saison 2010/2011. Les grains de céréales ont été vendus principalement en Allemagne (1 027 000 tonnes), au Pays-Bas (127 000 tonnes), en Irlande (79 000 tonnes) et en Arabie saoudite (55 000 Tonnes). Pendant l’année 2011/2012, les stocks de céréales étaient moins importants que l’année d’avant et les prix plus élevés des céréales chez nos voisins du sud ont contribué à maintenir un niveau élevé des importations. Pendant les dix mois de la saison 2011/2012 (c‘est-à-dire de juillet 2011 à avril 2012) les importations de céréales étaient supérieur de 36% à celui de l’année précédente et s’élevaient à 1,3 million de tonnes (y compris le blé qui comptait pour 57%, le maïs de 24%, et l’orge 13%). Viande de porc Selon les données de « IERiGEZ », les exportations de bétail, de viande de porc et de produits dérivés étaient de 520,2 mille tonnes du poids du produit et a augmenté de 1% par rapport à 2010, et les revenus provenant de cette source ont augmenté de 20% (au 1013,3 millions d’euros). Le déficit commercial pour le marché du porc en 2011 s’élève à - 321,7 millions d’euros et était inférieur d’environ 1% par rapport à 2010. Les exportations de la viande de porc s’élevait à 309,8 millions de tonnes et le poids du produit a augmenté de 49,2 milliers de tonnes par rapport à l’année précédente. En 2011, il y a eu une plus forte augmentation des exportations de porc (43,8 mille tonnes) vers les pays tiers. Les exportations ont également augmenté dans l’Union Européenne-27 (de 5,4 mille tonnes), en République tchèque, Italie et Lettonie. Cela a compensé la baisse des exportations, entre autres vers l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Hongrie. L’exportation de porcs était de 109,7 milliers de pièces et était inférieur d’environ 60% que l’année précédente. Les importations de produits de porc ont augmenté de 605 300 tonnes en 2010 à 675 500 tonnes en 2011. Les dépenses liées à ces achats étaient de 14% plus élevé que l’an dernier. L’importation de porc est restée élevé en 2011, avec une tendance à la hausse en Pologne. La Pologne a importé 2,7 millions d’unités, et depuis 2008, les importations ont augmenté de près de 2,5 fois. Les importations de porcs en provenance du Danemark et de l’Allemagne ont augmenté, mais diminué des Pays-Bas. Ces trois pays contribuent à 88% des importations de porcs en Pologne. Le déficit commercial des échanges de viande de porc a été de 526,3 millions d’euros et a diminué de 15,8 millions d’euros par rapport à 2010, mais les échanges avec l’Union Européenne-15 ont augmenté de 114 millions d’euros (à € 977,7 millions). Depuis 2008, le déficit du commerce extérieur de porc avec l’Union Européenne-15 a augmenté d’environ 20% et a été compensé en partie par l’augmentation des exportations vers les pays tiers. Viande bovine En 2011, les exportations de bovins d’élevage, viandes et produits dérivés s’élevaient à 313 600 tonnes et avait diminué de 3% par rapport à l’année précédente. En raison des prix très élevés de la viande bovine, le montant des exportations a augmenté de 909,9 millions d’euros en 2010 à 981 millions d’euros en 2011. Il y a eu une baisse de 24% des exportations de bœuf vers l’Union Européenne-27, y compris ses principaux clients - l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne. Les exportations de bœuf vers les pays tiers ont augmenté de près de deux fois, y compris vers la Turquie, ce qui 46 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LE COMMERCE EXTERIEUR est le résultat des préférences douanières accordées et des possibilités de marché plus importantes. La Turquie est devenue l’un des principaux marchés pour les exportations. En raison de la baisse des achats, les importations des produits dérivés de viande de bœuf ont diminué de 3%, tandis que la valeur des importations a augmenté de 67,3 millions d’euros en 2010 à 72,9 millions d’euros en 2011. La Pologne a importé principalement de la viande bovine en Irlande, en République Tchèque, en Grande-Bretagne et en Allemagne. en 2011, les bovins ont été principalement importés d’Allemagne, de Slovaquie et de République Tchèque. Les prix à l’importation de la viande de bœuf ont augmenté de 15%, mais les prix dans l’exportation de viande de bœuf étaient également très élevés. Par conséquent, l’excédent du commerce extérieur pour les bovins, la viande et les produits dérivés a augmenté d’environ 70 millions d’euros (à 98,1 millions d’euros). La volaille Tout au long de 2011, les exportations polonaises de viande de volaille se sont élevées à 481,5 milliers de tonnes et était supérieur de 5% par rapport à 2010. Les prix à l’exportation de volaille ont augmenté de 15%, par conséquent, les revenus provenant de l’exportation de produits de volaille en 2011 sont en hausse de près de 22%. Suite aux achats plus important de volailles vivantes, l’importation des produits de volaille a augmenté de près de 9% (à 93,4 milliers de tonnes), et le montant des importations a été supérieur de 13% par rapport à 2010. L’excédent commercial de la volaille était 165,8 millions d’euros plus élevé que l’an dernier. Les exportations de viande de volaille en 2011 étaient supérieures à celles de 2010 de 20,6 milliers de tonnes. Les prix de viande de la volaille en Pologne étaient encore nettement inférieur (de 50,4 euro/100 kg) que la moyenne dans l’Union Européenne-27, ce qui a eu un effet positif sur la croissance des exportations. La valeur des exportations vers l’Union Européenne-27 a augmenté de 24% par rapport à 2010, en raison d’une augmentation significative des prix sur ces marchés. Les ventes de viande de volaille au Royaume-Uni, au Pays-Bas, en France et en Espagne ont été supérieures à celles de l’année précédente. Les exportations vers la République Tchèque et l’Allemagne sont restées au même niveau mais la vente en termes de quantité a diminué de plus de 5% vers les pays tiers. Cette baisse a été compensée par la hausse des prix sur ces marchés de 6%, de sorte que, en termes de valeur des ventes, 2011 est resté au même niveau qu’en 2010. Les exportations de volailles vivantes ont diminué de 2,8 millions d’unités par rapport à l’année précédente. Cette baisse concernait principalement l’Union Européenne-27, dont une chute significative a été enregistrée dans l’Union Européenne-15. Les exportations de volailles vivantes vers les CIS ont augmenté de 400 mille pièces). En conséquence, la part des exportations de volailles vivantes vers l’Union Européenne-15 a diminué, passant de 39% en 2010 à 28% en 2011, par contre la part des exportations vers les pays CIS a augmenté de 50 à 55% en 2011. Les prix élevés de la viande de volaille et l’affaiblissement du PLN face à l’euro n’étaient pas propices à la croissance des importations en 2011. En conséquence, les importations de viande de volaille ont diminué en 2011 de 2,1 milliers de tonnes et s’élevaient à 31,1 milliers de tonnes. Comme les années précédentes, la viande de volaille a été importée en Pologne pour être transformée. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 47 LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE SOUTIEN NATIONAL L’aide nationale est actuellement assurée par ARMA (« ARiMR ») sous les formes suivantes : bonification des intérêts pour divers types de prêts, garantie sur le remboursement préférentiels, prêts d’investissement et assurance catastrophe, garantie de remboursement des prêts aux étudiants, le financement des coûts encourus par les producteurs agricoles pour disposer des animaux morts, les coûts de financement liés à la préparation de la demande d’enregistrement des noms et des indications géographiques de produits agricoles primaires. Depuis le début de son activité, l’ARMA a versé dans le cadre de ce soutien le montant de 18,5 milliards de PLN, dont 833,9 millions de PLN en 2011. PAIEMENTS DIRECTS La Pologne, comme la plupart des nouveaux États membres de l’Union Européenne, utilise le système de paiement unique SAPS (de l’anglais Single Area Payment Scheme) en vertu duquel elle verse des paiement uniques, ainsi que des paiements directs nationaux complémentaires (de l’anglais Complementary National Direct Payment - CNDP), qui sont mises en œuvre sous la forme de paiement de base complémentaire, de paiement non lié de houblon, de paiement lié et non lié à la production de fécules de pommes de terres, et au paiement non lié du tabac et de l’élevage d’animaux. En outre, les agriculteurs polonais peuvent compter sur les autres paiements, tels que: paiement pour le sucre, le paiement pour les tomates, le paiement pour les fruits rouges, et depuis 2010, il a aussi un soutien spécifique sous la forme de paiements aux vaches, moutons et les paiements spéciaux à légumineuses à grains et légumineuses. Le niveau des paiements versés augmente d’année en année, conformément à un calendrier négocié pour arriver au niveau de paiements dans l’Union Européenne-15 au 30 avril 2004 (le principe de la mise en place progressive), jusqu’à ce qu’il atteigne une valeur de 100% (en 2013). Le niveau maximum de soutien des fonds nationaux et européens pour chaque année est présenté dans le graphique. Niveau total du soutien direct dans les années 2004-2013 % 100 80 30 60 40 20 0 30 25 2004 30 30 30 30 35 40 2005 2006 2007 Niveau des paiements européens 30 20 10 0 30 50 2008 60 2009 70 2010 80 2011 90 2012 90 2013 Niveau de financement du budget national Source: Opracowano w MRiRW. Il convient de noter que les paiements complémentaires du budget national sont chaque année réalisés à hauteur du montant maximum autorisé par le droit communautaire. En 2011 également, cette approche a été poursuivie et un soutien au titre des paiements directs s’élevait à 100% du niveau total du soutien spécifié pour la Pologne (80% du budget de l’Union Européenne + 20% de paiements complémentaires nationaux). Il est prévu de maintenir cette approche. Toutefois, en raison de l’augmentation progressive de la part du budget de l’Union Européenne (en conformité avec le principe susmentionné de phasing-in) en 2012, la hauteur maximale d’un complément national peut atteindre 10% de l’enveloppe du paiement intégral (jusqu’en 2010, ce soutien était de 30%). Depuis le début de l’adhésion à l’Union européenne, les agriculteurs polonais ont reçu de l’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture, un total d’environ 77 milliards de PLN (en date du 30.06.2012), à la fois financé par le budget de l’Union Européenne, ainsi que par des paiements complémentaires à partir du budget national, y compris plus de 14,12 milliards de PLN en 2011. Les informations sur les montants des fonds versés aux agriculteurs dans le cadre du soutien direct dans les années 2004 - 2011 sont montrées dans le tableau ci-dessous. 48 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE Le montant de soutien direct réalisé par l’ARMA dans les années 2004-2011 décomposés en fonds européens et nationaux mln PLN 15 000 14 122 12 147 12 580 12 500 10 000 7500 6343 8201 8281 8588 2006 2007 2008 6691 5000 2500 0 2004 2005 Européen 2009 2010 2011 Nationaux Source: Opracowano w MRiRW na podstawie danych ARiMR. Il convient également de souligner que, du fait que les paiements directs viennent pour la plupart du budget de l’Union Européenne, ils ont été initialement fixés en euros ou dans la monnaie de la Communauté Européenne. Le taux de conversion des paiements PLN est basé sur le taux de change publié dans le Journal Officiel de l’Union Européenne. La date valeur du taux de change est le dernier taux fixé par la Banque Centrale Européenne avant le 1er octobre de l’année pour laquelle l’aide a été accordée. PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DES ZONES RURALES 20072013 (en polonais : « PROW » 2007-2013) Le programme de développement des zones rurales 2007-2013 (« PROW » 2007-2013) est un document qui définit la portée et la forme de soutien aux zones rurales en Pologne pour la période de programmation 2007-2013. Une grande partie des activités menées dans le programme s’inscrivent dans la continuité des instruments mis en œuvre en 2004-2006 dans le cadre du plan de développement des zones rurales pour la période 2004-2006, qui réalise en Pologne les activités accompagnant la Politique Agricole Commune et le Programme Opérationnel Sectoriel, la «Restructuration et modernisation du secteur alimentaire et du développement des zones rurales, 2004 - 2006», poursuivant les objectifs de la Politique de Cohésion de l’Union Européenne. Le programme de développement des zones rurales 2007-2013 (« PROW » 2007-2013) a été approuvé pour sa mise en œuvre le 7 septembre 2007, par décision de la Commission des Communautés Européennes numéro CCI2007PL06RPO001. Le PROW 2007-2013, comme les programmes mis en œuvre précédemment, est à la fois financé par le budget de l’Union Européenne (Fonds Européen Agricole pour le Développement des Zones Rurales – FEADZR, « EFRROW » en polonais) et les fonds publics nationaux. Le montant total du financement public dans le cadre du programme s’élève à plus de 17,4 milliards d’euros. L’allocation des fonds du budget de l’Union Européenne s’élève à plus de 13,4 milliards d’euros. En fait, le montant à répartir des fonds publics est de 14,4 milliards d’euros, car près de 3 milliards d’euros viennent de l’engagement de 2004-2006 pris dans le cadre du plan de développement rural pour la période 2004-2006. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 49 LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE 8, 29 92 % 3, 4,0% Paiement des fonds publics versés aux bénéficiaires des actions mises en œuvre dans le cadre du programme PROW 2007-2013 – au 2 novembre 2012. % 1,9 6% 1,5 6% , 16 7,9 4% 65 % 15,0 7 6% 12,5 % % 91 1% 5,4 18,71 % 3, Services de bases Prise en charge de l’agriculture dans les régions montagneuses et dans d’autres domaines privilégiés Renouvellement et développement des villages Soutien aux exploitations à faible potentiel économique Autres Augmentation de la valeur ajoutée Diversification vers des activités non agricoles Modernisation des exploitations agricoles Reboisement Système de préretraite Programme agro-environnemental Aide à l’installation des agriculteurs Source: Opracowano w Departamencie Rozwoju Obszarów Wiejskich MRiRW na podstawie sprawozdań miesięcznych ARiMR. Nombre de demandes déposées Formation professionnelle pour les personnes employées dans l’agriculture et la sylviculture Nombre de décisions acceptées / contrats signes Paiements réalisés en millions/ milliards de Zloty 46,02 mlns 390 85 Facilites d’installation pour les jeunes agriculteurs 29 240 23 459 1,57 mld Préretraites 28 537 19 942 6,56 mld Accès au service de conseils pour les agriculteurs et propriétaires forestiers 49 310 40 091 66,5 mlns Modernisation des exploitations agricoles 79 015 56 014 5,93 mld Augmentation de la valeur ajoutée de base pour les produits agricoles et forestiers 2 844 1 454 1,54 mld 604 467 461,70 mlns Reconstitution du potentiel de production agricole endommagé par des catastrophes naturelles et l’introduction de mesures de prévention appropriées 4 653 2 895 168,93 mlns Participation des agriculteurs au système de qualité alimentaire 24 031 19 722 13,75 mlns 56 15 2,58 mlns - - 2,13 mld 895 857 318,35 mlns 4 456 073 4 214 412 7,37 mld Amélioration et développement des infrastructures liées au développement et à l’adaptation de l’agriculture et de la sylviculture 1/ Les activités d’information et de promotion Soutien aux exploitations à faible potentiel économique – engagements de 2004-2006 Groupements de producteurs agricoles Prise en charge de l’agriculture dans les régions montagneuses et dans d’autres domaines privilégiés (Campagne 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012) Programme agro-environnemental 598 773 468 946 4,95 mld Reboisement et le boisement des terres agricoles autres que les terres agricoles 17 755 10 988 613,62 mlns Reconstitution du potentiel de production sylvicole endommagé par des catastrophes naturelles et introduction d’instruments de prévention appropriés 392 281 157,19 mlns Diversification vers des activités non agricoles 28 999 13 206 770,54 mlns Création et développement de micro-entreprises 31 252 9 368 694 mlns Services essentiels pour l’économie et la population rurale 4 316 3 156 3,27 mld Renouvellement et développement des villages 7 700 5 705 1,54 mld La mise en œuvre de la stratégie de développement local 39 417 16 654 608,21 mlns 363 254 4,01 mlns 1 018 997 229,56 mlns 1 840 1 653 366,58 mlns 5 407 473 4 910 621 39,39 mld La mise en œuvre de projets de coopération Fonctionnement du groupe d’action locale Aide technique Total Tableau des traitements de demandes de subvention dans le cadre du programme PROW 2007-2013. Source: Agencja Restrukturyzacji i Modernizacji Rolnictwa (données du 02.11.2012). 50 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE Selon les données du 2 novembre 2012, des paiements d’un montant de 39,39 de milliards de PLN ont été versés à partir du début du programme, dont environ 29,82 milliards de PLN proviennent du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (« EFRROW » en polonais), soit 54,56% de l’allocation du FEADER (EFRROW) prévus pour la mise en œuvre du PROW 2007-2013. La plupart des paiements ont été alloués dans le cadre du «soutien à l’agriculture dans les régions montagneuses et les autres zones défavorisées (ONW en polonais) „ (environ 18,71% de tous les paiements effectués), les « Retraite anticipée » (environ 16,65% de tous les paiements effectués), « la modernisation des exploitations agricoles „(environ 15,07% de tous les paiements effectués) et «le programme agro-environnemental” (environ 12,58% de tous les paiements effectués). Evaluation du PROW 2007-2013 Conformément au règlement du Conseil Européen (CE) n ° 1698/2005, tous les États membres de l’Union Européenne en 2010, ont effectué une évaluation à mi-parcours des programmes de développement rural pour la période de 2007 à 2013. La Commission européenne a spécifié ses directives dans le document de suivi et d’évaluation commun (Guidelines on the mid-term evaluation of the rural development progammes). L’étude résume le déroulement de l’application du PROW 2007-2013 et présente les résultats de la mise en œuvre des actions individuelles, ainsi que le programme dans son ensemble et la contribution du programme à la mise en œuvre des priorités définies au niveau européen et national. L’étude contribue également d’une manière significative pour entamer les discussions sur l’avenir des politiques communautaires. L’évaluation à mi-parcours se composait de quatre modules thématiques. Module A – Revérification de la pertinence de la stratégie du Programme, • Analyse de la situation du secteur, du choix des objectifs, des axes prioritaires et des mesures • La cohérence externe - dans le cadre de l’intervention publique dans le secteur fait suite à l’approbation du Programme; • La cohérence interne - dans le cadre de la répartition de l’allocation pour chaque opération et leur contribution prévue à la réalisation des objectifs du programme; Module B – L’évaluation des progrès de la mise en œuvre des différentes mesures du programme et le programme dans son ensemble, ainsi que la pertinence et l’efficacité des objectifs du programme, • A nalyse des hypothèses du programme, donne les conditions d’octroi des aides dans le cadre des diverses activités du programme dans le contexte des objectifs de ces activités, en fonction de leurs pertinences (entre autres, comment définir le bénéficiaire / le groupe cible, la portée ou les modalités de critères d’aide à l’admission, comment sélectionner les opérations, les hypothèses budgétaires, le montant des aides, le budget global des actions, les principes de répartition des ressources entre les régions; • A nalyse institutionnelle de la pertinence et de l’efficacité des solutions institutionnelles, organisationnelles et procédurales; • Analyse des contrats et des dépenses des fonds, compte tenu des différences régionales; • A nalyse des mesures du programme en termes de types et d’objectifs des opérations en cours, des caractéristiques des bénéficiaires et de la distribution territoriale. Module C - Évaluation de l’efficacité du programme, • Evaluation de la conformité des effets des mesures par rapport aux objectifs fixés • Analyse de l’efficience et de l’efficacité des opérations; • Analyse des indices des produits et des résultats dans le cadre des dispositions du programme. Module D - Évaluation de l’impact socio-économique prévu, de l’influence sur les priorités communautaires, et de la durabilité attendue. • Analyse du niveau de réalisation des valeurs finales des indicateurs d’impact; • Degré de contribution du programme à la réalisation des priorités communautaires dans le cadre de la stratégie renouvelée de Lisbonne pour la croissance et l’emploi par rapport à la création de possibilités d’emplois et à l’amélioration des conditions de la croissance; • Degré de contribution du programme à la réalisation des objectifs de la politique de cohésion économique et sociale par rapport à la réduction des disparités entre les citoyens de l’Union Européenne et de réduction des déséquilibres territoriaux. La personne qui a réalisé les analyses (l’évaluateur) a répondu dans un rapport final à 101 questions d’évaluation, à analyser en détail les données de surveillance, les lois et les directives, les documents du programme, les données du programme, mais aussi les données provenant des enquêtes auprès des bénéficiaires de la PROW (plus de 4100 entrevues), les employés des institutions de gestion et mise en œuvre du programme (plus de 1100 interviews) ainsi que les conseillers agricoles et les conseillers en agroenvironnement (plus de 1000 interviews). L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 51 LA POLITIQUE D’AIDE A L’AGRICULTURE Résumé des résultats des évaluations L’évaluation à mi-parcours a confirmé que la stratégie choisie est toujours d’actualité, même dans la situation socio - économique polonaise qui a changé. Le programme est mis en œuvre à l’horizontale, ce qui simplifie le système institutionnel et juridique. Cela est bénéfique du point de vue de la gestion. Dans le même temps, on a prévu des mécanismes qui garantissent l’adaptation du programme aux besoins et à la spécificité de chaque région. Il a été constaté que le programme PROW montre une cohésion interne et externe dans le cadre d’une relation avec la politique de cohésion. Le programme PROW mis en œuvre en Pologne comprend un total de 23 mesures, l’évaluateur recommande dans le futur une réduction potentiel de leur nombre, mais l’analyse du programme qui fonctionne actuellement n’a pas montré d’une manière décisive qu’il y ait besoin d’en éliminer. L’évaluateur a examiné le système de mise en œuvre du programme. Il a déclaré que le programme est adéquat aux besoins, mais plutôt complexe, et n’a pas formulé de recommandations en vue de sa modification. Il a attiré l’attention sur la longue durée du processus d’accréditation qui entraîne un retard important dans le lancement du programme. Il a également indiqué que l’établissement du calendrier permettra aux bénéficiaires de préparer à l’avance des formulaires de demande, d’éviter le cumul des travaux dans les entités qui s’occupent de mettre en œuvre le programme ce qui en effet devrait résulter en un gain de temps pour l’analyse des formulaires. L’évaluateur a considéré le réseau national des zones rurales comme un instrument précieux pour la promotion du développement des zones rurales et des échanges d’expériences, il a également recommandé l’amélioration du mode de son fonctionnement. L’évaluateur a remarqué, en analysant l’impact socio-économique espéré et son influence sur les priorités communautaires, que les fonds PROW prévus pour les instruments ayant un impact direct pour l’amélioration des compétences du secteur agricole et forestier en Pologne, s’élève à plus de 20% du montant global du programme et que le soutien accordé permet d’augmenter la compétitivité. Le programme PROW, qui est construit sur des nouvelles priorités stratégiques de la Communauté Européenne, crée une vision à long terme pour le développement durable par rapport au développement du pays, tout en préservant la diversité du paysage, de la nature, l’utilisation judicieuse et la gestion des ressources naturelles et de l’environnement. Une simulation des modèles des priorités du PROW (la compétitivité du secteur agricole et forestier, l’amélioration de l’environnement, l’amélioration de la qualité de vie dans les zones rurales) indique que l’aide financière de la PROW à un moindre degré contribue à la réalisation de la troisième priorité, c’est- à -dire à l’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales. L’évaluateur conclut que cela reflète d’une meilleure répartition effective des fonds entre les mesures pour la réalisation des deux premiers objectifs (l’amélioration de la compétitivité de l’agriculture et de la sylviculture, l’amélioration de l’environnement naturel) que pour le troisième objectif. Cette méthode d’allocation semble être justifiée compte tenu que le programme PROW par son contenu est essentiellement un programme sectoriel axé sur le développement de l’agriculture, et l’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales est également soutenue par d’autres programmes européens structurels. 52 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA PECHE LA PECHE Les eaux marines intérieures de la Pologne occupent 2005 km ² et la mer territoriale km ². La zone côtière de la mer Baltique couvre 36 communes dans 18 districts dans trois régions: la Poméranie, la Poméranie de l’Ouest et la Warmie-Mazurie. La mer Baltique est dessalée, où la salinité moyenne diminue à mesure que l’on s’éloigne des détroits danois. Les zones marines polonaises sont considérées comme riches en ressources halieutiques. La pêche polonaise maritime est généralement divisée en deux secteurs élémentaires: la pêche Baltique (la plus grande partie de la flotte y est engagée), et la pêche hauturière. Parmi les cinq espèces principales de la Baltique (morue, hareng, sprat, plie, saumon), celle particulièrement importante pour les pêcheurs polonais est la pêche à la morue. La pêche en mer Baltique et en haute mer La pêche polonaise est soumise aux règles en vigueur dans l’Union Européenne, il y a des quotas qui sont fixés chaque année par le Conseil de l’Union européenne. En ce qui concerne les possibilités de pêche dans la mer Baltique dans le secteur offshore en 2012,sont régies par le règlement du conseil (UE) n ° 1256/2011 du 30 novembre 2011 sur la fixation des possibilités de pêche pour 2012 pour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux communautaires de la mer Baltique et modifiant le règlement (UE) n ° 1124/2010. Les possibilités de pêche en secteur de haute mer pour 2012 sont règlementées par la législation suivante : • La directive du Conseil de l’Union Européenne n°44/2012 du 17 janvier 2012, fixant les possibilités de pêche pour 2012 pour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux communautaires et, pour les navires communautaires, dans certaines eaux non communautaires, qui sont l’objet de négociations ou d’accords internationaux. • La directive du Conseil de l’Union Européenne n°43/2012 du 17 janvier 2012, fixant les possibilités de pêche pour 2012 pour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux communautaires et, pour les navires communautaires, dans certaines eaux non communautaires, qui ne sont pas l’objet de négociations ou d’accords internationaux. • La directive du Conseil de l’Union Européenne n°1255/2010 du 13 décembre 2010, fixant pour les années 2011 et 2012, les possibilités de pêche pour les navires de la Communauté concernant certains stocks d’eau profonde. La pêche des poissons dans la mer Baltique en 2011, comme en 2010, a fluctué autour de 110 mille tonnes. La rentabilité de la pêche en mer Baltique s’est considérablement améliorée, surtout en ce qui concerne les poissons pélagiques (sprat et le hareng). Toutefois, la pêche globale en 2011 en haute mer s’est élevée à 69,1 milliers de tonnes, avec la majorité de ce montant qui venait de la zone maritime de l’Afrique occidentale. Pour 2012, les possibilités de pêche pour certaines espèces de poissons se trouvant dans la mer Baltique ont été réduites. Les avis scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) en 2012 ont indiqué que l’état des stocks de poissons pélagiques s’est aggravé, par conséquent, le montant total de sprat et de hareng du bassin central a été réduit en 2012. Respectivement, par rapport à 2011, le quota de sprat a été réduit de 22%, le stock central de hareng central de 27%. Le quota de pêche de saumon a été également réduit de 51%. Cependant, ce qui reflète l’amélioration des stocks halieutiques de la Baltique a été en 2012, l’augmentation du quota de pêche du cabillaud dans la Baltique orientale de 15% par rapport à 2011 et de 13% dans la mer Baltique occidentale. Le quota de pêche de hareng a augmenté de 32 % dans la mer Baltique occidentale. Cependant, les principales zones de pêche de navires de haute mer en 2012 sont les zones gérées par la Commission des pêches de l’Atlantique (CPANE) et la zone de la mer du Nord, les eaux norvégiennes et eaux relevant de la juridiction de la République islamique de Mauritanie et la République de Namibie. Dans le cas du renouvellement du protocole à l’accord de pêche avec le Royaume du Maroc, la flotte polonaise mènera également des activités de pêche dans les eaux ce pays. Les principales espèces pêchées par les navires polonais de haute mer sont la morue, le lieu noir, le sébaste, le flétan, le maquereau, le chinchard et la sardinelle Atlantique. En 2012, la plupart des quotas alloués à la Pologne ont été utilisés par l’Organisation des producteurs de l’Atlantique Nord, soit par la pêche, soit par l’échange des quotas principalement avec l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Lettonie, l’Estonie et l’Espagne. Quelques échanges ont fait l’objet de négociations complexes menées par l’administration, en collaboration avec le secteur. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 53 LA PECHE L’infrastructure de la pêche maritime En Pologne il y a 64 ports où le poisson est débarqué venant de la pêche en baltique, dont 11 ports désignés officiellement pour le déchargement de la morue dont la quantité dépasse 750 kg de poids vif (Władysławowo, Hel, Jastarnia, Leba, Ustka, Darłowo, Kolobrzeg, Dziwnów, Gdańsk - Pleniewo front de mer, Mrzeżyno et Swinoujscie). Les inspections régionales de la pêche maritime de Gdynia, Slupsk et Szczecin, qui comprennent 14 inspections locales, sont responsables du contrôle de la pêche maritime. Infrastructure de la pêche continentale La loi du 18 avril 1985 régie l’activité de la pêche continentale (J. O. de 2009 n ° 189, pos. 1471, avec modifications ultérieures). Les dispositions venant des droits de l’eau, des droits civils, de la protection de l’environnement, de la protection de la nature, de la protection de la santé des animaux et de la lutte contre les maladies infectieuses ont eu un grand impact sur la pisciculture continentale. La superficie des plans d’eau en Pologne est d’environ 580 milliers d’hectares, dont 280 mille hectares sont des lacs, 140 000 hectares des rivières, 55 000 hectares des réservoirs de rétention d’eau, 65 à 70000 hectares des étangs et 40 000 hectares d’autres plans d’eau. Sur une superficie totale des étangs en Pologne estimées à près de 70 mille hectares, sont exploités 50 mille hectares, soit 70%. Environ 600 entreprises spécialisées s’occupent de l’élevage professionnel de poissons et mettent sur le marché des produits de qualité issus de l’aquaculture. Ce total d’entreprises est composé d’environ 400 fermes spécialisées dans l’élevage de la carpe, utilisant des étangs dont la superficie totale dépasse 50 hectares et environ 200 fermes spécialisées dans l’élevage de truites avec une technologie avancée. La production de poissons est également effectuée dans environ 10 mille fermes qui pratiquent l’aquaculture comme l’une des activités agricoles complémentaires. La plupart des fermes d’élevage de poissons élèvent plus d’une espèce de poisson ce qui a pour but la diversification des revenus de ses activités. A part les carpes et les truites, les espèces suivantes sont aussi conservées comme suit: la tanche, la carpe argentée et la carpe à grosse tête, la carpe, l’esturgeon, le poisson-chat, la perche, la truite, l’omble de fontaine, le touladi et la truite, le saumon de l’Atlantique. Une partie des fermes se spécialisent dans la production de matériel de stockage et de semis. A part les étangs, les autres plans d’eau peuvent être et sont utilisés pour la pêche. La plupart de ces plans d’eau est considérée comme de l’eau publique continentale en surface et ils se divisent en zones de pêche. Ainsi, les zones de pêche sont établies dans les lacs, les rivières et les réservoirs. La Pologne a un total d’environ 2 370 zones de pêche, qui sont utilisées par environ 800 entités. Certaines entités spécialisées autorisées à pêcher utilisent plusieurs zones de pêche. Dans ces zones on pêche plus que 30 espèces de poissons, principalement des brèmes, des gardons, des brochets, des corégones, des perches, des tanches, des carassins, des sandres et des anguilles. L’obtention de zones de pêche se fait le biais d’un appel d’offres. L’accès à l’appel d’offre est autorisé pour toutes les entités ayant une autorisation de pécher, comme les individus, les sociétés à responsabilité limitée, les associations les organisations sociales dotées de la personnalité juridique. Le marché du poisson L’offre des poissons, des produits transformés et des fruits de mer sur le marché national s’élevait en 2011 à 462,4 milliers de tonnes, soit de 7,2% inférieure à l’année précédente. Il s’agit principalement de la réduction des importations de 2,5%, tandis que les exportations ont augmenté de 4,1%. La pêche nationale a augmenté en cette même période de 5,3% en raison d’une augmentation de la participation des flottes en haute mer et l’amélioration de la situation de la pêche continentale. Les déchargements de poissons pêchés dans la mer Baltique sont restes au même niveau que l’année précédente. L’augmentation du prix du poisson dans le monde a eu un impact décisif sur le marché du poisson en 2011. Par conséquent, la demande nationale a été restreinte et la hausse des coûts de production a conduit à une détérioration de la situation financière et économique de la transformation du poisson. La pêche dans la mer Baltique en 2011 est restée au niveau de l’année précédente et s’est élevée à 110,8 milliers de tonnes. La réduction de la pêche de sprat, de morue, de plie, et de saumon, a été entièrement compensée par la pêche record des harengs. Le niveau d’utilisation des quotas disponibles pour la Pologne a augmenté par rapport à l’année précédente de 16 points soit jusqu’à 76%, mais elle est principalement due à une réduction des limites. L’utilisation des quotas pour les espèces spécifiques de poissons a été variable, dont 100 % d’utilisation pour les harengs et à peine 40 % pour les saumons. En 2011 la rentabilité de la pêche en baltique s’est nettement améliorée surtout dans le cas des sprats et des harengs dont l’augmentation des prix en première vente dans les ports a dépassé 4 0 %. Par rapport à l’année précédente la pêche des poissons et des fruits de mer en haute mer a net- 54 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA PECHE tement augmenté de 14% soit jusqu’ à 69 milliers de 2009 2010 2011a 2012 P tonnes, avec un changement important dans la structure des espèces et des lieux de pêche. Après une baLa pêche maritime 212,1 170,8 179,9 163,0 isse de plus de 15% de la pêche et de la production dont: dans la mer Baltique 131,4 110,1 110,8 100,0 en 2010, en 2011, l’offre de poisson d’eau douce a augmenté de 5,4% soit jusqu’à 45,0 milliers de tonnes. pêche en haute mer 80,7 60,7 69,1 63,0 Une fois de plus, la production de poissons en aquaculLa pêche d’eau douce et 50,5 42,7 45,0 47,4 ture a diminué, alors que l’augmentation de la pêche de l’aquaculture truites n’a pas réussi à compenser la production limitée Total national de la pêche 262,6 213,5 224,9 207,0 de carpes. Une forte augmentation a été enregistrée Import 731,6 778,3 758,5 755,0 concernant s la pêche professionnelle dans les lacs et la pêche à la ligne de loisir. Export 493,9 492,1 512,5 530,0 La consommation de poissons de produits transL’offre de la consommation de formes et de fruits de mer en 2011 s’est élevée à 12.01 499,5 498,5 462,4 428,4 poisson sur le marché intérieur kg par habitant (en équivalent de poids vif) et était de 8,0% inférieure à l’année précédente. La deman- a données non définitives, b dans l’offre de poisson sur de de poissons d’eau douce et de fruits de mer a dimi- le marché on ne tient pas compte d’une partie des ponué de 15 % alors que la consommation de poissons issons de la pêche en haute mer, qui ont été transforde mer n’a diminué que de 5%. En conséquence, un més en farine de poisson et ne sont pas destinés à changement important dans la structure de la consommation a été observé à la fois pour les produits et pour la consommation (800 tonnes en 2009, 1 200 tonnes les espèces. La part du poisson d’eau douce a diminué en 2010 et 8,8 mille tonnes en 2011); P = prévisions de 2,2 points jusqu’à 23,8%, avec une augmentation importance des poissons de mer de 1,7 points jusqu’à Tab. Bilans ryb i owoców morza w Polsce (tys. ton masy żywej ryb. 74,2%. Les poissons les plus consommés en Pologne Source: Données du MIR-PIB et les estimations de l’IERiGŻ-PIB à en 2011 ont été les Colins d’Alaska. Leur consomma- partir des données de l’IRŚ. tion a augmenté par rapport à l’année précédente parmi le nombre d’espèces limites. La consommation des harengs, produit leader de l’année précédente a été restreint à 25 %. Une diminution de la consommation de poissons, de produits de transformation et de fruits de mer a été enregistrée dans tous les types de foyers. Les changements dans le commerce extérieur du secteur de la pêche en 2011 étaient multidirectionnels. L’augmentation de la pêche en haute mer qui a résulté de la hausse des exportations et de l’exportation exceptionnelle de produits des harengs transformés, a eu une influence sur la hausse du volume d’exportations de 4,1 % soit jusqu‘à 512,5 milliers de tonnes (poids vif), tandis que la baisse de la demande nationale a entraîné une réduction du volume des importations (de 2,5% soit jusqu’à 758,5 milliers de tonnes). Les prix des poissons qui se maintiennent à des niveaux très élevés sur les marches mondiaux ont provoqué l’augmentation de la dynamique des exportations en termes de valeur quantitative de 3 points par rapport à la hausse de son volume. Les dépenses pour l’achat de poisson pour l’importation n’ont pas changées par rapport à l’année précédente. La valeur du commerce a atteint dans l’exportation ainsi que dans l’importation le niveau de 1,1 milliard d’euros avec une amélioration nette de la balance commerciale qui était défavorable. La Pologne reste un importateur net important de poissons, de produits transformes et de fruits de mer. La Pologne est également un important exportateur de saumons et de harengs transformes. En 2011, la production de poissons, de produits transformes et de fruits de mer, dans les grandes usines de transformation du poisson, s’élevait à 312,5 milliers de tonnes, soit 2,8% de moins que l’année précédente. Après une augmentation du volume de transformation de 7,4% au premier semestre, au second semestre de la même suite à une détérioration de la conjoncture, la production a diminué de 11,2%. La diminution de la demande nationale n’a pas été équilibrée par la hausse des ventes à l’exportation. En comparaison avec l’année précédente la production de produits hautement transformes, en majorité les conserves et les préserves, a augmenté exclusivement, ce qui a entraîné une augmentation de la part de ce type de produit dans la structure de transformation de 6,1 p.p. soit 57,4%. La production de poisson salé et fumé a été la plus limitée en 2011. La baisse de la demande nationale, avec des hausses brusques des coûts de production et la faible augmentation des prix de vente ont entraîné une détérioration significative de la situation financière et économique du secteur de la transformation du poisson. Bien qu’une augmentation de 18 % des recettes (jusqu’à 6,6 milliards PLN), le résultat net du secteur a chuté de 30% soit jusqu’à 103 millions de PLN. La principale source de revenus était la vente de produits à l’exportation, dont la part dans la composition des revenus en 2011 s’est élevée à 64% soit 5 points de pourcentage de plus que l’année précédente. Plus de 26% des entreprises n’ont pas génère de profit, et leurs revenus ont représenté 22% des ventes du secteur, contre respectivement 16 et 12% l’année précédente. Au cours des deux dernières années, les dépenses en investissements dans l’industrie de transformation du poisson augmentent. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 55 LA PECHE En 2011, les poissons, les produits transformés et les fruits de mer se trouvaient parmi les groupes alimentaires dont les prix ont augmenté le plus rapidement. Les prix au détail ont augmenté en moyenne par rapport à l’année précédente de 6,2%, surtout les poissons fumés d’eau douce et les poissons salés (environ 10%) et dans une moindre mesure les fruits de mer et les conserves de 2,4%. L’augmentation significative du prix de la viande a provoqué une légère détérioration du rapport des prix entre ces sources de protéines animales, au détriment des poissons. LA POLITIQUE DE SOUTIEN DU SECTEUR DE LA PÊCHE Le secteur polonais de la pêche a bénéficié du soutien financier dans le cadre du programme opérationnel sectoriel clôture le 30 juin 2009 appelé «Pêche et transformation des poissons 20042006 « et le programme opérationnel « Développement durable du secteur de la pêche et des zones côtières de pêche en 2007-2013 „(Programme opérationnel POISSON 2007-2013), qui a été adopté par la commission européenne en octobre 2008. L’Agence pour la restructuration et la modernisation de l’agriculture à finance ces deux programmes. Struktura (%) 2010 2011 Wskaźnik 2011/2010 12 284 8 384 23 944 13 812 71 976 73 213 78 242 30 960 4,8 3,3 8,1 6,1 26,4 18,0 24,1 9,2 3,9 2,7 7,7 4,4 23,0 23,4 25,0 9,9 80,3 79,7 92,0 70,5 84,9 126,2 100,8 104,0 312 815 100,0 100,0 97,2 2010 2011 Les poissons congelés Les filets frais Les filets congelés Le poisson salé Le poisson fumé Les conserves et préserves Les marinades Autres produitsb 15 304 10 516 26 031 19 579 84 819 58 034 77 630 29 767 Produkcja ogółem 321 680 a produits de consommation, b produits de restauration et d’épicerie fine, salades, salades à base de poivrons rouges, les pâtes et les pâtés de poissons. Tab. La taille et la structure de la production de la transformation du poisson par des groupes de produits dans les usines de transformation qui emploient 50 personnes ou plus (en tonnes)a . Source: « Obliczenia MIR na podstawie materiałów GUS o produkcji podmiotów gospodarczych, w których liczba pracujących wynosiła 50 i więcej osób. » Programme opérationnel sectoriel «Pêche et transformation des poissons 2004-2006» L’adhésion de la Pologne à l’Union européenne a permis la poursuite du processus de modernisation du secteur de transformation du poisson avec l’aide du programme sectoriel opérationnel «Pêche et transformation des poissons 2004-2006». Dans ce programme, dans le cadre de la mesure 3.4: „Transformation et marche du poisson” quatre opérations ont été décrites comme suit: 3.4.1. L’augmentation de la capacité de production (construction d’usines de transformation ou d’investissements dans les usines déjà existantes). 3.4.2. La modernisation des usines de transformation existantes, sans augmentation de la capacité de production. 3.4.3. La construction de bâtiments pour la vente en gros de produits halieutiques. 3.4.4. La modernisation des bâtiments pour la vente en gros de produits halieutiques. L’aide financière pour la réalisation des projets dans le domaine de la transformation du poisson et du commerce des produits de la pêche a été accordé au postulant une somme pouvant aller jusqu’à 40% des coûts admissibles du projet. Dans le cas de projets concernant les dispositifs ou technologies qui réduisent les impacts négatifs sur l’environnement, le soutien financier pourrait atteindre jusqu’à 70% des coûts admissibles du projet. Depuis le début du fonctionnement du programme POS (Programme Sectoriel Opérationnel), les entreprises engagées dans la transformation du poisson et de ventes en gros de poissons et des produits halieutiques appartenant au groupe des participants du marché halieutique, ont exploité plus efficacement les fonds de l’Union Européenne. Tout au long de l’existence du programme, les entreprises du secteur halieutique polonais ont soumis 304 demandes de financement pour un montant total de 386 millions de PLN. Après la vérification des demandes déposées, 233 contrats ont été signé pour un montant total de financement de 247 millions de PLN. En conséquence, l’ARMA (l’Agence de Restructuration et de Modernisation de l’Agriculture) 56 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA PECHE a versé aux bénéficiaires plus de 234 000 000 PLN pour les projets réalisés. La limite financière de ce programme a été utilisée à 93%. La plupart des projets, au nombre de 75 et pour un montant total de subventions totalisant 97,7 millions de PLN, ont été réalisés dans la région de Poméranie, avec une participation propre de bénéficiaires s’élevant à 139,4 millions de PLN. La région de Poméranie Occidentale se trouve en seconde place en termes de nombre de projets réalisés, avec 58 projets pour un montant total de 71,9 millions de PLN, avec la participation des fonds propres du bénéficiaire pour un montant de 106,9 millions de PLN. Le plus grand projet a été réalisé en Poméranie Occidentale. Le projet réalisé par les bénéficiaires de Koszalin a consisté en l’achat de bâtiments et de leur adaptation pour la transformation du poisson. Le coût total de ce projet s’est élevé à 57 millions d’euros PLN, dont un montant subventionné à hauteur de 22,8 millions de PLN. Les projets d’investissement réalisés étaient très divers, allant de l’achat de transports externes et internes, pour l’achat de lignes technologiques complètes: une ligne de production de conserve, les installations de séchage et fumage du poisson, une ligne d’emballage des produits halieutiques, d’une installation pour la congélation et la décongélation du poisson, d’un ensemble technologique pour la gestion des déchets industriels et aussi pour la production de produits halieutiques destinés à la consommation humaine directe. Dans le cadre d’achat et de montage d’équipements supplémentaires, les entrepreneurs ont acheté entre autres des balances électroniques, du matériel de nettoyage à haute pression, des installations hydrauliques, pour le gaz et le chauffage. Des investissements importants ont également concerné les efforts pour améliorer l’impact des usines sur l’environnement naturel. Ces projets ont bénéficié de fonds supplémentaires - le bénéficiaire recevant un remboursement de 70% au lieu des 40% standards des coûts admissibles. Exemples d’investissements les plus répandues: Parmi les projets achevés,136 projets concernaient les achats de machines et d’équipements de matériel moderne (machines de conditionnement, chariots élévateurs, machines pour l’éviscération des volailles, lignes de production…..), 57 projets concernaient l’achat des moyens de transport (interne et externe), 38 projets concernaient des travaux de construction (rénovation des bâtiments, construction d’entrepôts, d’installations sanitaires, et construction d’entrepôts frigorifiques), 25 projets ont contribué à la protection de l’environnement et à la réduction de l’impact négatif sur l’environnement (réduction de consommation d’énergie et des combustibles, réduction de la consommation de CO2, la construction d’usines de traitement des eaux usées, l’installation de systèmes solaires). En effet les capacités de production ont augmenté dans 48 entreprises, et dans 73 usines l’infrastructure a été modernisée sans augmenter la capacité de production. Ont été créés 5 nouveaux Gross de poissons et 19 ont été modernisés. Les estimations de l’Institut de pêche en mer montrent que la taille de la production finale dans la transformation du poisson a augmenté de 301,9 milliers de tonnes en 2004 soit à 380 milliers de tonnes en 2009. La valeur de la production finale en 2004 s’élevait à 2,850 milliards de PLN, et en 2009 a atteint 4,374 milliards de PLN. A la fin de l’année 2009 dans le registre de l’inspection générale des vétérinaires (GVI) se trouvaient 248 usines de transformation autorisées à faire du commerce des produits halieutiques dans l’Union Européenne. En outre, le nombre d’établissements autorisés à vendre directement aux marchés locaux dans le pays a augmenté. Dans le registre de l’inspection générale des vétérinaires à la fin de 2009, se trouvait 211 établissements alors qu’en 2006, il n’y avait que 56 établissements. La continuation de cette tendance à la modernisation et à l’amélioration de la chaîne de production est réalisée dans le cadre de la mesure 2.5 „Investissements dans la transformation et la commercialisation» du programme opérationnel «Développement durable de la pêche et des zones côtières de pêche de 2007 à 2013». L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 57 LA PECHE Programme opérationnel «Développement durable de la pêche et zones côtières de pêche de 2007 à 2013 » À l’heure actuelle, le soutien pour le secteur est poursuivi dans le PO (programme opérationnel) «Développement durable de la pêche et des zones côtières de pêche de 2007 à 2013”, dans l’axe prioritaire numéro 2, comme mesure 2.5 „Investissements dans la transformation et la commercialisation”. Dans la nouvelle perspective financière pour cette mesure est alloué 438 millions de PLN. Au moins 50% de ce montant a été alloué pour les micro entreprises et les petites entreprises. Pour ces entités le taux de subvention pour les investissements réalisés a augmenté à 60% au lieu de 40% alloue dans le Programme Opérationnel Sectoriel. La continuation de la modernisation du secteur de la transformation dans le cadre du Programme Opérationnel s’effectue par la réalisation des objectifs suivants: augmentation du potentiel de l’industrie de transformation et commercialisation des produits halieutiques, diminution de l’impact négatif sur l’environnement par les établissements de transformation et commercialisation des produits halieutiques, amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits halieutiques transformés et commercialisés, le maintien ou l’augmentation du niveau de l’emploi dans l’industrie de transformation et commercialisation des produits halieutiques. Les projets réalisés le plus fréquemment dans le cadre de cette mesure: •C onstruction de nouveaux bâtiments ou la rénovation des anciens bâtiments directement liés aux processus de transformation des produits de la pêche ou de la commercialisation de ces produits. •L ’achat ou le remplacement d’équipements directement liés à la transformation ou la commercialisation de ces produits. •L ’achat de moyen de transport soit externe (camions frigorifiques), soit interne (chariots élévateurs). •L a construction ou la rénovation des locaux sociaux pour les employés. Exemples de projets d’investissement réalisés: • l’équipement de fumoir, l’équipement des chaînes de production des salades de poisson, • l’agrandissement des entrepôts pour stocker le poisson, • la construction d’entrepôts frigorifiques, • l’achat de lignes technologiques, • l’équipement d’un tunnel de congélation, • la construction d’une station de préépuration. Dans le cadre de cette mesure, on soutient également la commercialisation des produits halieutiques afin de fournir sur le marché des produits de haute qualité et de garantir la sécurité des produits. A cet effet, l’ARMA accorde une aide pour la construction, la modernisation et les investissements d’’équipement pour les grossistes qui distribuent les produits halieutiques. Dans le cadre de la mesure 2, 5 362 demandes de financement d’un montant de 993 millions de PLN, ont été déposées, ce qui représente 238% de la limite prévue pour la mesure 2,5.Du fait du très grand intérêt pour cette mesure, les inscriptions ont été clôturées. À la fin de juillet 2011, 216 contrats ont été signés pour un montant d’environ 338 millions de PLN. Lors d’une vérification, 141 demandes pour un montant de 589 millions de PLN, ont reçu un avis négatif et ont été rejetées. Grâce aux progrès technologiques de ces dernières années, l’évolution des attentes des consommateurs et le processus de l’adaptation aux normes de l’Union Européenne, l’industrie polonaise de transformation du poisson devient un secteur moderne et compétitif de l’industrie alimentaire. Les fonds de l’Union Européenne sont les moteurs principaux de la modernisation et de l’innovation de ce secteur de l’industrie qui a pu être réalisé dans un délai aussi court. Axe prioritaire numéro 4: Le complément des mesures sectorielles ci-dessus est l’axe prioritaire numéro 4, qui contribue à l’activation de la population de zones dépendantes de la pêche, par adhésion des partenaires sociaux et économiques d’une zone spécifique à la planification et la mise en œuvre des initiatives locales. L’axe de priorité numéro 4 doit conduire non seulement à améliorer les conditions de vie dans les secteurs dépendants de la pêche, qui sera réalisé grâce à la mise en œuvre de projets dans le cadre du développement local des zones de pêche (LSDFA). Le deuxième objectif tout aussi important de cet axe est de développer des initiatives et l’esprit d’entreprise dans les communautés locales. L’axe de priorité numéro 4 dynamise la population dans les zones dépendantes de la pêche pour une di- 58 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LA PECHE / REGIONS RURALES versité d’initiatives visant à surmonter les obstacles locaux, encourager la coopération dans des projets communs. Les groupes locaux de pêcheurs (LGR) qui réunissent des représentants de l’ensemble du secteur de la pêche, les représentants des localités publiques (municipalités et autres entités publiques) et les représentants du secteur social (associations opérant dans des zones dépendantes de la pêche) permettent de réaliser cet objectif. L’axe prioritaire numéro 4 se caractérise par un aspect innovateur et un aspect spécifique par rapport aux autres axes. Dans le cadre de l’axe priorité numéro 4 peut être réalisées diverses opérations, qui font partie d’un LSROR. L’objectif de cet axe est d’empêcher la diminution de l’importance du secteur de la pêche, de la reconstruction des zones touchées par l’évolution du secteur, afin d’améliorer la qualité de vie dans les communautés de pêche et la diversification de l’emploi. Comme vous pouvez le constater les objectifs de cet axe prioritaire sont définis de manière très large, de sorte que le cadre de LSDFA assurera le financement d’une série d’opérations qui permettront d’améliorer le niveau de vie de la population vivant dans les zones LSDFA. Des exemples de la plupart des investissements réalisés: Les opérations suivantes sont les plus populaires: • Construction et équipement de restaurant de poissons, • Construction et équipement des locaux destinés à l’agrotourisme, • Achat de moyens de transport spécialisés pour le transport de poissons vivants et de produits surgelés, • Adaptation des entrepôts des pécheurs pour un local commercial ou de service, • Achat de véhicules frigorifiques pour les ventes de poissons et produits de la pêche, • Création d’un magasin de produits locaux, • Restauration des monuments historiques, • Revitalisation des terrains, • Développement de fermes agrotouristiques et de pensionnats, • Achat de véhicules frigorifiques pour les ventes directes, • Développement des restaurants, • Modernisation des lieux de baignades, • Suppression des obstacles pour les personnes handicapés. Le catalogue des personnes qui pourraient bénéficier des fonds de l’axe numéro 4 du Programme Opérationnel RYBY 2007-2013 est très large. Les bénéficiaires sont des personnes physiques et des institutions juridiques, scientifiques ou culturelles, des organisations non gouvernementales impliquées dans le développement de la région, ainsi que les municipalités et les powiat. Les habitants de la zone couverte par le LSDFA, ainsi que les personnes hors de la zone qui voulaient investir ou démarrer une activité économique ont déposé des demandes de subventions pour la réalisation de leurs projets. Une place particulière parmi les bénéficiaires est occupée par les représentants du secteur de la pêche dans le sens large du terme, c’est-à-dire les éleveurs, les producteurs, les armateurs, les pécheurs de la pêche continentale et leurs employés. Les bénéficiaires importants de l’axe numéro 4 PORYBY 2007-2013 sont également les prestataires de service pour les activités de pêche, tels que les services de dépannage des équipements de la pêche. REGIONS RURALES L’infrastructure des zones rurales L’état du développement de l’infrastructure technique dans les zones rurales est l’un des obstacles les plus sérieux contre le développement des zones rurales, affectant à la fois la qualité de vie, ainsi que les opportunités d’investissement dans ces régions. Les problèmes spécifiques incluent le manque d’équipement approprié dans le système d’assainissement collectif et les usines de traitement des eaux usées, les infrastructures énergétiques en mauvais état et l’insuffisance de l’infrastructure de connexion au réseau Internet. Les zones rurales sont très diversifiées en termes d’infrastructures techniques. Les meilleures infrastructures (les plus développées) se trouvent dans les zones rurales adjacentes aux zones urbaines. Le déséquilibre dans le développement des infrastructures d’eau et d’assainissement entre les zones rurales et urbaines, résulte notamment de la dispersion de l’habitat rural, de la distribution des aires protégées, et de la structure de la propriété foncière. A cause de tous ces facteurs, les investissements dans le domaine des infrastructures d’eau et d’assainissement sont bien plus couteux dans les zones rurales que dans les zones urbaines. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 59 REGIONS RURALES À la fin de 2011, il y avait en Pologne: • 227 057,06 km de réseau d’approvisionnement en eau, dont 4 836,56 km on été construits en 2011, • 67 971,67 km de réseau d’assainissement d’eau, dont 8 299,11 km on été construits en 2011. Le réseau d’approvisionnement en eau le plus long se trouve dans la voïvodie de la Mazovie (33 418,89 km), tandis que le plus court se trouve dans la voïvodie de Lubusz (4 958,55 km). Le système d’épuration le plus long se trouve dans la voïvodie des Basses-Carpates (11 589,71 km), tandis que celui de la voïvodie de Podlachie est long de seulement 1 365,73 km. Réseau d’approvisionnement en eau N° Voïvodie Zbiorcza sieć kanalizacyjna Construction en 2011 Etat général le 31.12.2011 Construction en 2011 r. Etat général le 31.12.2011 km km km km POLOGNE 4 836,56 227 057,06 8 299,11 67 971,67 1 Basse-Silésie 308,32 11 309,24 517,95 4 675,52 2 Cujavie-Poméranie 275,83 19 883,80 301,42 3 983,44 3 Lublin 477,35 17 583,87 378,61 2 594,81 4 Lubusz 176,68 4 958,55 205,45 1 556,85 5 Łódź 136,13 18 249,02 175,24 2 096,96 6 Petite-Pologne 388,20 14 378,59 659,71 6 671,71 7 Mazovie 761,96 33 418,89 640,49 4 986,51 8 Opole 44,63 6 167,53 364,30 2 042,09 9 Basses-Carpates 186,56 11 838,59 1 318,97 11 589,71 10 Podlachie 223,86 10 920,44 190,37 1 365,73 11 Poméranie 250,27 10 523,28 679,77 5 222,75 12 Silésie 160,15 10 222,00 439,58 3 839,80 13 Sainte-Croix 210,17 11 209,18 767,56 2 913,03 14 Warmie-Mazurie 453,83 13 036,57 459,19 3 475,73 15 Grande-Pologne 352,25 25 371,25 638,59 6 271,08 16 Poméranie-Occidentale 430,37 7 986,26 561,91 4 685,95 Tab.Longueur du réseau d’approvisionnement en eau et des systèmes d’épuration, répartis par région – données mises à jour le 31 décembre 2011. Source: « Opracowanie własne na podstawie sprawozdanie z realizacji inwestycji z zakresu wodociągów i sanitacji wsi w roku 2011 r. », RRW-2. Compte tenu de la diversité des surfaces des régions en Pologne, ainsi que des conditions environnementales régionales, la longueur des réseaux d’approvisionnement en eau ou des systèmes d’épuration n’indique pas clairement la mesure dans laquelle l’infrastructure existante répond aux besoins de la population dans les zones rurales. Une image plus complète de la situation peut être certainement obtenue en utilisant des indicateurs (sous forme de paliers) du pourcentage de la couverture des d’approvisionnement en eau ou des systèmes d’épuration dans les zones rurales. À la fin de 2011, le niveau de couverture du des réseaux d’approvisionnement en eau, calculé comme le rapport entre le nombre de connexions d’alimentation en eau pour le nombre de ménages, exprimé en pourcentages a été de 74,8%, tandis que le degré de canalisation, exprimé comme le rapport du nombre de branchements aux systèmes d’épuration au nombre de ménages a été de 25,1%. Le tableau indique les taux de couverture des services d’assainissement de l’eau, répartis par région. 60 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE REGIONS RURALES N° Voïvodie Réseaux d’approvisionnement en eau Nombre Nombre de brande ménages Pourcentage chements d’aselon le GUS* d’alimentation limentation en en eau eau Systèmes d’épuration Nombre de branchements aux systèmes d’épuration Pourcentage de canalisation unités unités % unités % POLOGNE 4 372 577 3 269 154 74,8 1 098 264 25,1 1 Basse-Silésie 262 846 187 786 71,4 71 753 27,3 2 Cujavie-Poméranie 229 743 174 026 75,7 52 145 22,7 3 Lublin 370 162 266 368 72,0 47 533 12,8 4 Lubusz 109 799 75 617 68,9 21 897 19,9 5 Łódź 294 744 267 525 90,8 47 364 16,1 6 Petite-Pologne 438 690 285 205 65,0 112 904 25,7 7 Mazovie 574 100 454 278 79,1 111 350 19,4 8 Opole 159 774 116 467 72,9 42 072 26,3 9 Basses-Carpates 330 928 213 104 64,4 155 939 47,1 10 Podlachie 149 646 111 738 74,7 23 842 15,9 11 Poméranie 197 858 148 105 74,9 76 283 38,6 12 Silésie 320 627 243 507 75,9 82 813 25,8 13 Sainte-Croix 213 637 172 198 80,6 43 273 20,3 14 Warmie-Mazurie 172 156 108 975 63,3 34 673 20,1 15 Grande-Pologne 388 386 344 039 88,6 124 734 32,1 16 Poméranie-Occidentale 159 481 100 216 62,8 49 689 31,2 *Ménages selon la publication du GUS « Rocznik Demograficzny 2007 r. » (tab. 46. « Gospodarstwa domowe według liczby osób oraz województw w 2002 r. – wieś »). Tab. Les taux de couverture des services d’assainissement d’eau en milieu rural, repartis par région – données mises à jour fin 2011. Source: « Opracowanie własne na podstawie sprawozdania z realizacji inwestycji z zakresu wodociągów i sanitacji wsi w roku 2011 r. » RRW-2. Les données ci-dessus montrent que seulement dans trois voïvodies (celles de Łódź, de la Sainte-Croix, et de la Grande-Pologne) le taux de couverture des réseaux d’approvisionnement en eau est supérieur à 80%. La couverture des réseaux d’approvisionnement en eau est la plus faible dans les voïvodies de la Warmie-Mazurie et de la Pomeranie Occidentale, où le pourcentage de couverture ne dépassé que très légèrement les 60%. Bien pire est la situation en matière d’accès à aux systèmes d’épuration. Le taux le plus élevé de l’assainissement en milieu rural est obtenu par les voïvodies des Basses-Carpates (il n’est que de 47%), tandis que le taux d’assainissement dans cinq voïvodies ne dépasse pas les 20%, et dans la province de Lublin il s’élevé seulement à 12,8%. Il est à noter que le faible niveau de disponibilité des installations municipales dans les zones rurales dépend de plusieurs facteurs. Chaque région polonaise doit être considérée individuellement, en adaptant les projets de réseaux d’approvisionnement en eau et de systèmes d’épuration aux conditions régionales. Le choix du système d’épuration des eaux adapté nécessite une étude très minutieuse, qui doit prendre en compte le caractère des bâtiments, le degré de dispersion de l’habitat rural, la forme du terrain, les conditions hydrogéologiques, les relations hydrologiques, etc. Les données présentées ci-dessus montrent une nette disparité entre l’état de l’accès aux réseaux d’approvisionnement en eau collectifs et l’état de l’accès aux systèmes d’épuration collectifs. Cet état est le résultat, entre autres, du fait que le développement de l’approvisionnement en eau est beaucoup plus important dans la hiérarchie des besoins de la population rurale. En outre, les investissements dans le domaine des eaux usées et des stations d’épuration exigent plus de fonds et sont considérés par une partie de la communauté locale, comme une charge financière supplémentaire (plutôt qu’un élément de la progression du niveau de vie et de la réduction de la dégradation de l’environnement). L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 61 REGIONS RURALES L’entreprenariat dans les zones rurales L’une des conditions pour le développement des zones rurales est la nécessité de diversifier leur structure économique à travers le développement de toutes les formes d’entreprenariat menant à la création de nouveaux emplois et au développement de sources de revenus. Il existe différents types d’activité économique dans les zones rurales. La plus courante et la plus caractéristique est, bien sûr, l’agriculture. Cependant, les activités économiques non agricoles dans les zones rurales ont tendance à se développer de façon constante depuis plusieurs années. On observe également le phénomène de raréfaction des ressources humaines dans le domaine de l’entreprenariat et la nécessité d’aller chercher des ressources dans des couches plus profondes, c’est-à-dire le développement de la petite transformation et des services en utilisant le potentiel des exploitations agricoles. Par rapport à 2003, le nombre d’entreprises dans les zones rurales (sans compter les personnes possédant des exploitations agricoles individuelles) a augmenté à la fin de 2011 à 18,21%. Selon les données du GUS (le Bureau central des statistiques en Pologne) en 2011 en Pologne 3,8 millions d’entités commerciales étaient enregistrées dans le Système d’Identification du Répertoire des Entreprises (appelé en Pologne Krajowy Rejestr Urzędowy Podmiotów Gospodarki Narodowej ou par sa forme raccourcie : REGON), dont plus d’un million (environ 26%) des entreprises étaient enregistrées dans des zones rurales. POLOGNE Zones urbaines Zones rurales Année Total 2003 3 581 593 2008 3 757 093 2011 3 869 897 Dynamique 108,05 2003 2 732 248 2008 2 828 613 2011 2 865 849 Dynamique 104,89 2003 849 345 2008 928 480 2011 1 004 048 Dynamique 118,21 Tab. Podmioty gospodarki narodowej zarejestrowane w bazie REGON. Źródło: opracowanie własne na podstawie publikacji GUS „Charakterystyka obszarów wiejskich w 2008 r.” oraz danych uzyskanych z Bazy Danych Lokalnych GUS Près de 97% des entités commerciales engagées dans des activités économiques dans les zones rurales en 2011 appartenaient au secteur privé. Les 3% restants étaient des entités du secteur public. Dans la structure du secteur privé, selon les formes juridiques des zones rurales, le pourcentage le plus élevé en 2011 était représenté par les personnes exerçant une activité économique (83,94%). Suivent ensuite les sociétés (4,38%) et les associations et les organisations sociales (3,63%). Selon le critère du nombre de salariés, une grande majorité des entités commerciales dans les zones rurales étaient représenté par des personnes physiques employant jusqu’à 9 personnes (environ 95%). En 2011, plus de 102 mille nouvelles entités commerciales des zones rurales ont été enregistrées dans le Système d’Identification du Répertoire des Entreprises, ce qui représentait 29,0% de toutes les nouvelles entités inscrites en Pologne. Il est à noter également qu’en 2011, dans les zones rurales le Système d’Identification du Répertoire des Entreprises a enregistré plus d’unités qu’il n’en a radié (environ 903 unités). Au niveau du bilan national ce résultat est négatif. Dans la structure des entreprises dans les zones rurales dominent les entités impliquées dans les activités de services. À la fin de 2011, dans les zones rurales, ce type d’activité était exercé par 676 500 entités économiques, qui représentaient 65,1% de toutes les unités en Pologne. La fabrication et la construction sont les activités suivantes en termes de nombre d’entreprises, où la part des entreprises inscrites dans les sections comprises dans ce secteur s’est élevée à 28,16%. Néanmoins, seulement 6,74% de l’ensemble des entités dans les zones rurales travaillent dans l’agriculture, la chasse, la sylviculture et la pêche. 62 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE REGIONS RURALES Dont: Total l’industrie l’agriculture, la chasse la sylviculture et la pêche et la construction services POLOGNE 3 869 897 93 167 836 434 2 940 055 Zones urbaines 2 865 849 25 513 553 712 2 286 394 1 004 048 67 654 282 722 653 661 100% 6,74 28,16 65,10 Zones rurales Tab. Entités de l’économie nationale enregistrées dans le Système d’Identification du Répertoire des Entreprises par type d’activité. Source: opracowanie własne na podstawie publikacji GUS „Charakterystyka obszarów wiejskich w 2008 r.” oraz danych uzyskanych z Bazy Danych Lokalnych GUS. En 2011, en raison de la nature des activités réalisées dans les zones rurales la plus grande part des entités travaillait dans les domaines suivants: le commerce, la réparation de véhicules automobiles, le transport et la gestion d’entrepôt ainsi que l’industrie et la construction. Dans le domaine de la politique de développement rural on prend de nombreuses mesures visant à développer l’esprit d’entreprise, entre autres dans le domaine des compétences, de la facilitation de l’accès au marché du travail et de la possibilité d’un soutien financier. Dans le cadre du Programme de développement rural pour les années 2007 -2013 (Program Rozwoju Obszarów Wiejskich na lata 2007-2013 - PDR 2007-2013), trois actions sont axées sur le développement de l’esprit d’entreprise: l’ajout de valeur à la production agricole et forestière, la diversification vers des activités non agricoles, et la création et le développement des micro-entreprises. Le montant total des fonds alloués pour soutenir l’entreprenariat dans le cadre de ce programme est de plus de 2,46 milliards d’euros. Parmi les différents types d’activités non agricoles menées par les résidents des régions rurales se trouvent les services touristiques. Le développement du tourisme rural, y compris l’agro-tourisme, est une tendance très importante pour les transformations socio-économiques des zones rurales. Le tourisme rural affecte l’augmentation globale de la demande dans les destinations touristiques, maintient le folklore, et force à investir. C’est une forme d’activité qui contribue au développement de l’entreprenariat, à la compétitivité et à la reprise économique dans les zones rurales, ce qui à son tour a un impact positif sur l’amélioration de la qualité de vie des habitants. Ceci permet aussi de stimuler l’activité des communautés et d’encourager la coopération, en utilisant les valeurs associées à la spécifique sociale, culturelle et naturelle des zones rurales. Depuis 1990, l’agrotourisme se développe dynamiquement en Pologne – c’est une forme de détente qui a lieu dans les zones rurales, basée sur une série d’activités d’hébergement et de loisirs associés aux exploitations agricoles. On estime que les services agrotouristiques sont fournis dans plus de 10 mille endroits, ce qui représente 98 100 couchages. La plupart des gîtes agrotouristiques se trouvent dans des lieux intéressants du point de vue touristique. Grâce à leur riche patrimoine culturel et naturel, les voïvodies les plus visitées par les touristes sont les régions de la Petite-Pologne et des Basses-Carpates, où s’effectue respectivement 20% et 10% de l’hébergement touristique en milieu rural. Parmi les destinations prisées se trouvent aussi la voïvodie de Warmie-Mazurie (avec la région des Grands Lacs de Mazurie) et la voïvodie de Podlachie (avec sa forêt de Białowieża). Les exploitations agrotouristiques polonaises proposent principalement (dans 70-80% des cas) des chambres, et plus rarement des appartements indépendants, des maisons, ou des tentes dans des terrains de camping. En moyenne, un gite agrotouristique dispose de 5 chambres avec 10 lits (5 chambres doubles). Cependant, l’offre des gites agrotouristiques comprend assez souvent différents des services supplémentaires, ainsi que des activités culturelles et récréatives telles que l’équitation, la pêche, la récolte de produits sauvages, des ateliers de l’artisanat et des ateliers culinaires, des offres éducatives, des visites des attractions locales ou encore la participation à divers événements locaux. Pour obtenir plus d’informations au sujet de la large gamme de l’offre agrotouristique, il est recommandé de visiter les sites Internet des associations agrotouristiques et des centres du conseil agricole. Ce type de vacances est également promu pendant de nombreux événements locaux et régionaux tels que les foires et les festivals. Le plus grand événement de ce genre est la Foire internationale de tourisme rural et d’agrotourisme AGROTRAVEL, qui se déroule chaque année au mois d’avril dans la ville de Kielce. Le tourisme rural offre un choix de plus en plus large, adapté aux besoins d’un large public. Ceci est facilité par le développement des produits de marque du tourisme rural (soutenu par un certain nombre d’institutions et de gouvernements régionaux) et le développement de produits traditionnels et régionaux. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 63 REGIONS RURALES Les femmes des zones rurales 7,5 millions de femmes habitent à la campagne en Pologne (dans les villes il y en a 12,2 millions), dont 4,4 millions sont en âge de travailler. Les femmes des zones rurales représentent 50,2% de la population totale, même s’il y a un léger excès du nombre d’homme sur le nombre de femmes dans la tranche d’âge jusqu’à 55 ans, tandis qu’au-dessus de cette limite il y a un nombre considérable de femmes en plus par rapport aux hommes. Selon le GUS (le Bureau central des statistiques en Pologne) à la fin de juin 2010, le taux de féminisation de la Pologne s’élevait à 111 dans les villes, et 101 à la campagne. Les recherches montrent que les femmes actives sur le marché du travail constituent 56,5% de toutes les femmes vivant dans les zones rurales. Les femmes exercent souvent une profession agricole, et sont généralement les partenaires des hommes quand il s’agit du travail à la ferme ou dans la conduite d’une activité économique en dehors du domaine de l’agriculture. Les femmes restent celles qui s’occupent de la maison et de l’éducation des enfants. Les statistiques montrent, cependant, qu’une ferme sur cinq en Pologne est dirigée par une femme. Le rôle des femmes dans l’agriculture est dû à la fonction spécifique que remplit la famille agricole (qui est à la fois une communauté de consommation et une équipe de production) et à la relation spéciale entre les ménages et les exploitations agricoles. Le trait caractéristique des femmes dans l’agriculture est la variété de rôles à la fois familiaux et professionnels qu’elles remplissent, et parmi ces derniers, se trouve souvent le mélange du travail agricole avec des professions supplémentaires ou la conduite des activités ou entreprises non agricoles, ainsi que le travail effectue pour leur environnement. Pour que les femmes continuent à travailler dans le domaine de l’agriculture, il est important de créer un système de sécurité sociale adapte aux agriculteurs. La Pologne a mis en place un système de sécurité sociale pour les agriculteurs, dans lequel le conjoint de l’agriculteur est défini de la même manière (en tant qu’agriculteur), à moins que le conjoint ne travaille pas dans une exploitation ou dans un ménage familial directement lié à l’exploitation agricole. Cette approche permet d’obtenir une protection adéquate en cas d’incapacité de travail due à une maladie ou à l’âge avance des femmes qui travaillent exclusivement à domicile, mais dont le travail reste associé à une exploitation agricole. Depuis les années 1990, il y a eu une augmentation de la participation des femmes dans la vie publique. La participation des femmes dans les conseils des communes rurales a augmenté de 9,2% en 1990 à 25,4% en 2010. (Pendant cette même période, le nombre de femmes dans les conseils municipaux a augmenté de 16,5% à 26,6%). On observe aussi une tendance à la participation active des femmes au niveau des villages. Environ 30% des maires sont des femmes. Les femmes des zones rurales en Pologne sont activement impliquées dans la transformation de leur environnement. Les activités civiques et sociales des femmes sont très différentes. Il s’agit parfois d’une adhésion formelle dans diverses organisations, ainsi que parfois d’une activité informelle. L’organisation qui regroupe le plus de femmes dans les zones rurales est le Cercle des ménagères rurales (Koło Gospodyń Wiejskich), mais un nombre croissant de femmes sont aussi actives dans les communautés locales, les associations, les fondations et dans le gouvernement agricultural local. La variété des rôles remplis par les femmes des zones rurales, leur donne des capacités spéciales à contribuer de manière significative au progrès et à l’innovation, et à accroître la qualité de vie dans les zones rurales. Les femmes des zones rurales se montrent beaucoup plus intéressées par un niveau d’éducation plus élevé, elles travaillent avec dévouement pour l’environnement local, et les difficultés sur le marché du travail local les motivent bien plus souvent que les hommes à chercher un emploi en dehors de l’agriculture ou à démarrer leur propre entreprise. Ces caractéristiques prédisposent les femmes à assumer le rôle d’un catalyseur de changements socio-culturels et économiques dans les zones rurales. Les exemples d’activités menées par les femmes sont nombreux et variés: activités artisanales, le tourisme agricultural, la transformation et la vente de produits agricoles. Un tel travail est particulièrement attrayant pour les femmes, car il leur permet d’associer les responsabilités professionnelles avec le travail qu’elles effectuent à la maison et l’éducation de leurs enfants. L’association du travail dans l’agriculture avec des activités professionnelles en dehors du domaine de l’agriculture permet de continuer à faire vivre des exploitations agricoles moins rentables et d’éviter le dépeuplement de certaines régions, et donc leur dégradation économique et sociale. 64 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES LES INSTITUTIONS AGRICOLES AGENCE DU MARCHE AGRICOLE L’Agence du Marche Agricole soutient depuis plus de 22 ans le secteur de l’agroalimentaire. Depuis l’adhésion de la Pologne, en tant qu’organisme payeur agréé, l’agence poursuit une politique d’intervention sur les marchés agricoles, gère les mécanismes de la Politique Agricole Commune (PAC) en conformité avec les principes déterminés dans la législation communautaire et nationale. Les sources de financement des mécanismes sont le Fonds Européen Agricole de Garantie (FEAGA) et le budget national. L’agence administre aussi les fonds de promotion des produits agro - alimentaires. L’agence réalise les objectifs en vertu de la loi du 11 mars 2004 concernant l’agence du marché agricole et l’organisation de certains marchés agricoles (Journal Officiel de 2012, pos. 633) et en vertu du statut de l’agence du marché agricole, attribue par la directive du ministère de l’Agriculture et du développement rural du 7 Février 2008 (Journal Officiel, n ° 30, article. 181, avec modifications ultérieures). Selon les dispositions du droit polonais, l’agence est devenue à partir du 1 janvier 2012 l’agence exécutive (la loi du 27 août 2009 des finances publiques, Journal Officiel de 2009, numéro 157, pos. 1240, avec modifications ultérieures1. Les activités de l’agence sont au service des agriculteurs, des sociétés de transformation, des exportateurs, et dans une plus large mesure, au service des consommateurs, contribuant à la stabilité du marché agroalimentaires et de l’augmentation de la compétitivité des produits agro-alimentaires. Ces dernières années, le rôle des mécanismes pro-sociaux réalisé par l’agence a augmenté, mécanismes qui soutiennent la consommation et la formation des modèles de consommation correcte et la promotion des aliments (y compris les produits régionaux, traditionnels, écologiques et garantis par des systèmes de qualité). Le soutien au secteur de l’agro-alimentaire donné par l’agence depuis l’accession de la Pologne à l’Union Européenne jusqu’à la fin du mois de juin 2012 s’élevait à près de 12,2 milliards de PLN. De ce montant, 10,2 milliards de PLN ont été dépensés pour la mise en œuvre de la PAC et pour des mécanismes nationaux administrés par l’agence alors que 1,8 milliards de PLN de produits alimentaires finis ont été fournis pour l’aide alimentaire et 158,9 millions de PLN ont été dépensés des fonds de promotion des produits agro-alimentaires. En 2011, le soutien au secteur agro-alimentaire accorde par l’agence était d’un montant de 1,2 milliards de PLN. Le soutien financier destiné aux bénéficiaires n’est pas le seul effet des tâches effectuées par l’agence. A part des actions de paiements aux bénéficiaires, l’Agence s’occupe également d’un certain nombre de mécanismes non financiers: les quotas laitiers, les échanges commerciaux extérieurs, les mécanismes de surveillance, contrôle du processus de production et de transformation pour les marchés suivants: le vin, le sucre, le lait, les produits laitiers, le tabac, les fruits et légumes et les énergies renouvelables. Au 30 juin 2012, 598 000 bénéficiaires au total ont été enregistrés au Registre Central des entrepreneurs géré par l’Agence. Soutien à la consommation Les activités de l’Agence ont augmenté de façon constante concernant des mesures pro-sociales pour soutenir la consommation de lait et de produits laitiers ainsi que la formation d’un bon modèle de consommation chez les enfants et les adolescents. Depuis l’année scolaire 2007/2008, la Pologne occupe la première place parmi les pays de l’Union Européenne en termes de quantité de lait et de produits laitiers consommés dans les établissements scolaires dans le cadre du programme « Verre de lait ». L’Agence occupe la première place dans l’utilisation des fonds communautaires alloués à ce programme. 1 Loi du 27 août 2009, des finances publiques, Journal Officiel de 2009, numéro 157, pos. 1240, avec modifications ultérieures. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 65 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Augmentation de plus de 300% 14,2 14,6 14,5 16 14,4 14 2,5 12,0 Augmentation de près de 400% 12 2 10 2,40 2,42 2,16 5,5 4,4 1 2,44 8 6,0 2,39 1,5 6 2004/2005 0,78 0 0,77 4 0,5 0,63 Le nombre des élèves (en millions) 3 2005/2006 2006/2007 2 2007/2008 Les élèves 2008/2009 2009/2010 2010/2011 0 2011/2012 Le nombre des établissements d’enseignements (en milliers) Les établissements d’enseignement, les enfants et les élèves dans le programme « Verre de lait » Les établissements d’enseignement Source: données de l’ARR. Au cours de l’année scolaire 2010/2011 en Pologne, environ 2,4 millions d’enfants et d’élèves (39% de tous les bénéficiaires) ont bénéficié du programme « Verre de lait », soit 3,8 fois plus qu’au cours de l’année scolaire 2004/2005, l’année de démarrage du programme. Dans le programme, les élèves des écoles primaires sont majoritaires, avec 1,7 millions d’élèves au cours de l’année scolaire 2010/2011 (77% de tous les enfants bénéficiaires des écoles primaires en Pologne). Les enfants et les élèves, bénéficiaires du programme « Verre de lait » de l’année scolaire 2010/2011 ont fréquenté plus de 14 500 établissements d’enseignement (soit 3,3 fois plus que le nombre d’établissements scolaire de l’année 2004/2005). Au cours de l’année scolaire 2011/2012, 2440000 enfants et élèves ont bénéficié de ce programme. Ils ont fréquenté 14,4 milliers d’établissements d’enseignement (dont 65% étaient des écoles primaires). Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne jusqu’à la fin juin 2012, les enfants et les élèves ont consommé dans le cadre du programme « Verre de lait » 312 milliers de tonnes de lait et de produits laitiers (soit 1,2 milliards de tasses de lait), et l’Agence a payé 775 millions de PLN pour sa mise en œuvre. 528 millions de PLN provenaient de subventions nationales, 222 millions de PLN de subventions provenaient de l’Union Européenne et 25 millions de PLN provenaient du Fonds pour la promotion du lait). Les élèves et les écoles dans le programme « Fruits à l’école »* 12 000 Augmentation de 281% Augmentation de 200% 800 000 200 000 Źródło: dane ARR. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 10 000 891 670 858 992 792 121 6 000 4 000 2 000 1er semestre de 2ème semestre de 1er semestre de 2ème semestre de 1er semestre de 2ème semestre de 2009/2010 2009/2010 2010/2011 20010/2011 2011/2012 2011/2012 Les élèves 66 8 632 9 733 8 000 766 978 2 557 571 119 400 000 0 8 176 9 237 5 648 600 000 297 546 Le nombre des élèves 1 000 000 Les écoles primaires 0 Les nombre des écoles primaires 1 200 000 LES INSTITUTIONS AGRICOLES D’année en année, le nombre d’enfants et des écoles primaires participant au programme «Fruits à l’école» augmente. Depuis le début du programme dans l’année scolaire 2009/2010, le nombre d’enfants bénéficiant de ce programme a été multiplié par 3 fois et le nombre d’écoles a été multiplié par presque 4 fois. L’objectif du programme est le changement à long terme des habitudes alimentaires chez les enfants par l’augmentation de la proportion de fruits et légumes consommés dans leur alimentation quotidienne, ainsi que de promouvoir une alimentation saine grâce à des mesures d’accompagnement à caractère éducatif réalisé dans les établissements d’enseignement primaires. Le programme vise également à contrer les tendances négatives à l’obésité et les maladies apparentées chez les enfants dans l’Union Européenne. * Sur la base des accords signés par les établissements scolaires avec les fournisseurs agréés de fruits et légumes dans les écoles primaires. Dans le cas des données sur les écoles, à partir du premier semestre de l’année scolaire 2010/2011, dans chaque semestre ont été inclues également les écoles primaires qui obtiennent les fruits et légumes de manière indépendante pour les distribuer aux enfants. Au second semestre de l’année scolaire 2011/2012, des contrats ont été signés entre 102 fournisseurs agréés et 9700 écoles primaires (environ 5% de plus que dans le premier semestre), et 6 des écoles agréées ont acheté des fruits et légumes indépendamment pour les distribuer aux enfants. Le programme a bénéficié à 891 700 enfants (soit 4% de plus que dans le premier semestre), ce qui a représenté 72,2% du groupe ciblé des élèves participant au programme. Le plus grand nombre des élèves ayant bénéficié du programme viennent des régions suivantes : la Mazovie (116,8 milliers d’enfants), la Silésie (102,7 milliers d’enfants) et la Grande-Pologne (86,1 milliers d’enfants). Le budget du programme pour les années scolaires 2009/2010-2012/2013 pour la Pologne était de 12,3 millions d’euros pour chaque année scolaire. Le programme est financé à 75% par l’Union Européenne (soit 9,2 millions d’euros), et à 25% par le budget national (3,1 millions d’euros). La Pologne occupe la quatrième place en termes de montants alloués par les fonds budgétaires de l’Union Européenne pour le programme de l’année scolaire 2012/2013, après l’Italie, l’Allemagne et la Roumanie. Depuis le lancement du programme à la fin juin 2012, l’Agence a payé pour la mise en œuvre de ce programme 93300000 de PLN. En trois ans de gestion du programme par l’Agence, celle-ci a distribué gratuitement aux enfants des écoles primaires plus de 100 millions de portions de fruits et légumes. Aide alimentaire Le montant des fonds et la valeur des produits alimentaires provenant des stocks d’intervention accordés par la Commission européenne pour la mise en œuvre du programme d’aide alimentaire en Pologne Millions de PLN 450 400 Total de près de 2,2 milliards de PLN 350 300 V-XII 2004 2005 2006 2007 332 189 171 0 170 50 111 100 156 150 300 347 200 412 250 2008 2009 2010 2011 2012 Source: données de l’ARR. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, l’Agence participe chaque année à des actions pro-sociales visant à améliorer les conditions d’existence des populations les plus pauvres de l’Union Européenne en leur fournissant des aliments prêts à être consommés. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 67 LES INSTITUTIONS AGRICOLES La Commission européenne a accordé à la Pologne un total de 2,19 milliards de PLN pour la mise en œuvre au cours des années 2004-2012 de neuf programmes d’aide dans le programme de « distribution des surplus alimentaires à la population la plus pauvre de l’Union européenne ». Dans l’aide sont également inclus plus de 1,3 millions de tonnes de produits alimentaires provenant des stocks d’intervention de l’Union Européenne (riz, céréales non décortiquées, beurre, sucre, lait écrémé en poudre). Chaque année, l’aide alimentaire dans le cadre du mécanisme de répartition géré par l’Agence a été distribuée à près de 4 millions de personnes démunies. Depuis l’adhésion, 258 millions de litres de lait et 474 milliers de tonnes d’autres produits alimentaires ont été distribués aux personnes démunies, y compris 30 articles alimentaires tels que : pâtes, farine de blé, gruau d’orge, riz blanc, sucre blanc, fromage à affiner, fromage fondu, lait UHT, flocons de maïs, céréales, confiture, plats cuisinés. Quatre organisations caritatives (Fédération des banques alimentaires polonaises, Caritas Pologne, le Comité polonais de la protection sociale, la Croix-Rouge polonaise) prennent part à la distribution de produits alimentaires, et environ 8 à 10 mille organisations locales de l’Agence, après l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne jusqu’à la fin juin 2012, ont dépensé 753 millions de PLN pour l’achat de produits alimentaires, pour couvrir les frais de transport et les coûts administratifs. Appui à la promotion de l’alimentation La participation de l’Agence augmente dans les activités relatives à la promotion des produits agroalimentaires et des informations sur ces produits. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne jusqu’ à la fin juin 2012, l’Agence a participé à la mise en œuvre de 19 campagnes sectorielles dans le cadre du mécanisme de la PAC (« Soutien aux mesures de promotion et d’information sur le marché de certains produits agricoles»). Dans les années 2004-2011, l’Agence a réalisé 9 campagnes de promotion et d’information, tel que: «Carotte» (la promotion de jus de carotte sur les marchés bulgare et roumain), «Protection de l’originalité » (concerne le système communautaire des labels pour les produits régionaux et traditionnels), « Surgelés pleins de nature »(promotion des fruits et légumes surgelés), « Agriculture écologique » (pour l’agriculture écologique et ses produits),« Vie sucrée avec du miel »(la promotion du miel et des produits apicoles), « Je parie sur le lait et les produits laitiers » (promotion du lait et ses produits sur le marché polonais), « Table pleine de saveurs » (promotion de la viande polonaise et des produits dérivés sur les marchés des États-Unis et de Corée du Sud), « Viande et ses produits - tradition et saveur » (promotion de la viande polonaise et des produits dérivés sur le marché ukrainien, japonais et chinois), et «5 fruits et légumes par jour » (la promotion d’une alimentation saine et équilibrée, avec une consommation quotidienne de fruits et légumes et jus de fruits, destinée aux femmes et aux enfants d’âge scolaire). En 2012, l’Agence du marché agricole réalise 10 programmes de promotion et d’information. Il s’agit de: • « Campagne d’information sur la viande de porc fraîche, réfrigérée ou surgelée, produite en accord avec le programme national de qualité Pork Quality System (PQS) » – sur le marché polonais, budget de 3,7 mln d’euros); • « La Table Européenne – tradition, modernité, qualité » (réalisée sur les marchés de la Russie, l’Ukraine, la Chine, le Singapour et la Thaïlande ; budget de 3,1 mln d’euros). Cette campagne prévoit la promotion de la viande polonaise, réfrigérée ou surgelée, et d’autres produits à base de viande, y compris de viande de bœuf, de veau et de porc. • « Tradition, qualité et goût européen » (réalisée sur les marchés de la Corée du Sud, des États-Unis et du Vietnam ; budget de 3,5 mln d’euros). Cette campagne prévoit la promotion de viande polonaise de bœuf et de porc, fraîche, réfrigérée ou surgelée et des produits à base de viande; • « Apprends à aimer l’huile de colza » (réalisée sur les marchés de la Pologne et de la Lituanie ; budget de 1,6 mln d’euros), • « 5 portions de légumes, fruits ou jus » (réalisée sur les marchés de la Pologne et de la Roumanie ; budget de 3,8 mln d’euros). Cette campagne est la continuation de la campagne « Légumes et fruits 5 fois par jour » ; • « Nouvelle qualité dans l’industrie avicole » (concernant la viande de volaille produite dans le cadre du système QAFP et destinée aux marchés de la Pologne et de l’Allemagne ; budget de 4 mln d’euros) ; • « Pâtes Européennes » (réalisée sur le marché ukrainien ; budget de 3 mln d’euros) • « Des pommes tous les jours » (réalisée sur le marché de la Russie et de l’Ukraine ; budget de 4 mln d’euros) ; • « Je suis dingue du lait », (réalisée sur le marché polonais, budget de 2,4 mln d’euros); • « QMP – le veau toujours bon » (réalisée sur le marché polonais, budget de 1,6 mln d’euros). Le soutien financier octroyé aux organisations sectorielles depuis adhésion jusqu’à la fin juin 2012 s’élevait à 88,4 millions de PLN, dont 53 millions de PLN provenaient du budget de l’Union Européenne et 35,4 millions de PLN provenaient du budget national. L’Agence effectue des activités de promotion et d’information dans le cadre du PROW 2007-2013, qui vise à soutenir des groupes de producteurs dans le secteur de l’information et de la promotion pour les produits élaborés dans le cadre du système de la qualité alimentaire, de l’intérêt croissant des con- 68 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES sommateurs par la qualité des aliments, de leurs caractéristiques spécifiques et de leurs propriétés, ainsi que d’un haut niveau de bien-être animal, etc. Pour ce soutien peuvent postuler les groupes de producteurs associés aux systèmes de qualité suivants: le système intra-communautaire de certification des produits régionaux et traditionnels (y compris les systèmes d’appelation d’origine controlée, des indications géographiques protégées et les systèmes garantis de spécialités traditionnelles), l’agriculture écologique, la production intégrée et le système qualité et tradition. Depuis septembre 2009, il est possible de déposer les formulaires de demande au Bureau de l’Agence du Marché Agricole pour l’aide à des fins promotionnelles et d’information sur la qualité des produits agricoles, pour lesquelles un montant de 10 millions d’euros est prévu. L’Agence du Marché Agricole est responsable de la réception, du traitement des projets, de la signature des contrats et de la gestion des activités (tel que l’élaboration des brochures et du matériel promotionnel). Par contre, le versement des fonds est effectué par l’ARiMR (l’Agence de Restructuration et de Modernisation de l’Agriculture). La mise en œuvre de ces mesures ne peut pas dépasser 2 ans. Depuis le lancement du mécanisme jusqu’au 30 juin 2012, 13 accords ont été conclus pour un montant de 2,8 millions de PLN et 8 contrats ont été soldé pour un montant de 1,2 millions de PLN. Le 14 mai 2012, le ministère de l’Economie a conclu un accord avec l’Agence du Marché Agricole pour la préparation et la mise en œuvre du projet intitulé Le Programme Sectoriel de la Promotion des Spécialités Alimentaires Polonaise, qui rentre dans le cadre du projet «Promotion de l’Economie polonaise sur les marchés internationaux» dans le cadre de la sous-mesure 6.5.1. Programme opérationnel de l’économie innovante. L’objectif de l’ARR (l’Agence) sera de créer de nouvelles marques fortes qui seront reconnues dans le monde et associées à la Pologne, en offrant aux entrepreneurs polonais des opportunités pour la promotion en générale et systématique de leurs produits à l’étranger. La mise en œuvre du programme sectoriel mené par l’Agence ARR est prévue pour la période 2012-2015. Le programme s’étendra sur les marchés ciblés suivants: la Russie, l’Allemagne, la Chine, la France, l’Ukraine et les Émirats Arabes Unis. Les activités de promotion comprises dans le projet sont prévues pour les entrepreneurs qui mènent une activité dans le secteur de la transformation (viande, lait, fruits et légumes, café et thé), et dans le secteur de la production (fromage, jus de fruits et légumes, produits céréaliers, pain, pâtisserie et gâteaux, des pâtes, du cacao, du chocolat et de la confiserie, spiritueux, cidre et autres vins de fruits, de la bière et d’autres boissons fermentées non-distillées). Conformément à l’article 11 Alinéa 3a de la Loi sur l’Agence du marché agricole et l’organisation de certains marchés agricoles, l’Agence (ARR) a également pour prérogative la promotion des produits agricoles et agro-alimentaire, et en particulier des produits de l’agriculture écologique, des produits régionaux et traditionnels et d’autres produits fabriqués au titre de programmes de qualité des aliments tels que: • Mener des activités de formation sur les principes de la nutrition, visant à promouvoir la consommation de certains produits alimentaires, • Publier des brochures et des publications promouvant des produits régionaux et traditionnels polonais, et une cuisine polonaise, • Organiser des réunions de groupe avec les producteurs de produits alimentaires de haute qualité accompagnée d’une présentation et d’une dégustation. FONDS DE PROMOTION DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES L’Agence du Marché Agricole gère 9 fonds de promotion pour les produits agroalimentaires suivants: le lait, la viande de porc, de bœuf, de cheval et de mouton, les grains de céréales et les produits céréaliers transformés, les fruits et légumes, la volaille et le poisson. Les fonds de promotion ont été créés dans le but de soutenir la commercialisation des produits agricoles, la croissance de la consommation et la promotion des produits agricoles et alimentaires. Ces objectifs sont atteints notamment par le biais du financement de campagnes d’information et de promotion, par la promotion de la consommation de certains produits, l’éducation de groupes cibles (principalement les jeunes et les enfants), par des études scientifiques et études de marché ainsi que par la réalisation d’activités de développement pour améliorer la qualité des produits alimentaires, par le financement de formations pour les producteurs et les transformateurs, et finalement par le soutien accordé aux organisations sectorielles nationales. Les comptes bancaires appartenant aux organismes de fonds sont approvisionnés par des contributions calculée, collectées et versées par les entrepreneurs opérant dans leur secteur d’activité. De 2009 à juin 2012, un total d’environ 112 800 000 PLN a été recueilli sur les comptes de fonds des organismes. Pour le financement des objectifs, un montant de 83,5 millions de PLN des fonds a été depensé. Les moyens financiers des organismes sont gérés par des commissions de gestion créées pour chaque fonds, et le rôle de l’Agence (ARR) est de garantir le traitement administratif des fonds. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 69 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Soutien à la production et transformation agricole Dans le cadre de la réalisation du paiement complémentaire (pour les producteurs de tabac brut et les producteurs de pommes de terre féculières) depuis du 1er mai 2004 à la fin juin 2012, l’Agence du Marché Agricole a dépensé à titre de paiement lié et non lie avec la production, 2,4 milliards de PLN dont 2 milliards de PLN (soit 89%) qui ont été versés aux producteurs de tabac brut et 241,8 millions de PLN (soit 11%) pour les producteurs agricoles de fécule de pomme de terre. Sur le marché du tabac, au titre des paiements non lies à la production pour l’année 2011, l’Agence (ARR) a soutenu financièrement 13 400 producteurs agricoles. Les paiements liés à la production du marché de fécule de pomme de terre en 2012 ont été réalisés suite à 3900 décisions accordées, et les paiements non liés à la production à 4100 décisions accordées. Les fonds versés par l’l’Agence pour les paiements supplémentaires pendant la période 2005 - juin 2012 Milliers de PLN 600 000 500 000 36 201 Total de près de 2,2 milliards de PLN 400 000 18 557 300 000 200 000 0 27 679 25 617 35 896 471 300 293 217 100 000 26 237 299 659 326 220 215 319 201 262 145 269 31 995 39 645 300 2005 2006 2007 Les producteurs de tabac brut 2008 2009 2010 2011 I-VI 2012 Les producteurs de pommes de terre féculières Source: données de l’ARR. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, l’Agence (ARR) a acheté dans le cadre de l’intervention 2 136 600 tonnes de céréales (dans les années 2004-2006 et 2009-2010), 213 000 tonnes de sucre (dans les années 2005-2006), 20 500 tonnes de lait en poudre (en 2009) et 6500 tonnes de beurre (dans les années 2005-2006 et en 2009). Le total des dépenses engagées par l’Agence pour l’achat, le stockage et le transport de ce qui précède s’est élevé à plus de 1,9 milliards de PLN. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, le mécanisme de «Subvention au stockage privé de viande de porc » a été lancé 2 fois par la Commission Européenne, et l’Agence (ARR) a versé à ce titre au total 24,2 millions de PLN, dont: • En 2007, en raison d’une détérioration significative des conditions économiques d’élevage de porc dans l’Union Européenne, l’Agence a comptabilisé 58 contrats et a payé aux éleveurs 9.200.000 PLN pour 5900 milliers de tonnes de viande de porc stockée; • En 2011, en raison de la situation difficile dans le secteur porcin de l’Union Européenne causée par la hausse des prix des fourrages, la crise de la dioxine en Allemagne et une forte baisse des prix de la viande dans de nombreux États membres de l’Union Européenne, l’Agence a comptabilisé 92 contrats de stockage de 9000 tonnes d’assortiments divers de viande de porc pour un montant proche de 15 millions PLN. Depuis 2007, l’Agence (ARR), dans le cadre du mécanisme de «Subventions aux semences » a indemnisé les agriculteurs pour une partie du coût de l’achat de matériel de semences de catégorie élitaire ou qualifiée des espèces végétales suivantes: blé, seigle, orge, triticale, avoine, lupin, pois, féverole, vesce commune et pommes de terre de semence. Les subventions sont essentiellement des aides de minimis dans le secteur agricole. Le nombre de demandes présentées par les agriculteurs a montré une tendance à la hausse en 2010 il y en avait 30% de plus qu’en 2009, et en 2011 il y en avait 4,5% de plus par rapport à l’année 2010. En 2012, les producteurs agricoles ont soumis à l’Agence 1,3% de demandes en plus qu’en 2011. L’aide financière ciblée de l’Agence (les subventions aux semences) est en augmentation constante - en 2007, elle s’élevait à 19,4 millions de PLN, tandis qu’en 2011 plus de 91,4 millions de PLN 70 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES Milliers d’hectares Le montant des dépenses de l’Agence et la surface par rapport à laquelle on a accordé des subventions aux semences 900 Millions de PLN 100 91,4 800 90 77,1 700 66,8 80 70 60,3 600 60 500 19,4 200 50 812 680 531 300 594 400 40 30 300 20 100 0 10 2007 2008 2009 2010 La superficie couverte par les subventions 0 2011 Le montant des subventions Source: données de l’ARR. ont été versés aux agriculteurs. Depuis le lancement du mécanisme de subventions pour les semences jusqu’au 30 juin 2012, les producteurs de céréales, de pommes de terre et des légumineuses ont déposé 303 000 demandes de subventions à l’Agence. Au total, durant cette période, l’Agence a versé aux agriculteurs 348,3 millions de PLN. L’Agence soutient le marché des produits apicoles par le biais de remboursement des frais encourus pour la mise en œuvre des Programmes Nationaux de Soutien à l’Apiculture en Pologne par des entités agréées (associations, sociétés, coopératives apicoles). De 2005 jusqu’en fin juin 2012, l’Agence a versé 105,4 millions de PLN dans le cadre de la réalisation du mécanisme de soutien du marché des produits apicoles, destinés principalement pour l’achat de médicaments contre le Varroa et pour l’achat d’abeilles. 50% des dépenses ont été financées par le budget national et les 50% restant ont été financées par le budget de l’Union Européenne. Les activités menées par l’Agence dans le secteur de l’apiculture contribuent à l’amélioration des conditions de production, de la qualité et de la commercialisation des produits apicoles, et donc par conséquent, le développement de l’industrie apicole. Les dépenses pour le soutien de l’apiculture en 2005-2012 30 000 25 000 Total de 105 millions de PLN 272 232 20 000 335 210 178 199 300 217 240 2008 Les dépenses 2009 2010 18 270 2007 16 392 2006 16 570 2005 14 880 0 3 388 10 000 15 760 180 13 598 15 000 5 000 360 120 Le nombre de contrats Milliers de PLN 60 2011 0 Les contrats réglés Source: données de l’ARR. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 71 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Nombre de fournisseurs de lait (à la fin de l’année contingent) et la taille moyenne de l’approvisionnement en lait en Pologne tys. 300 70 61 311,1 284,5 255,9 250 49 51 60 55 50 206,6 36 200 150 100 27 191,8 177,7 167,7 40 155,7 2004/2005 30 20 76,0 36,5 29,7 24,4 18,8 16,8 15,0 13,5 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009 2009/2010 20102011 2011/2012 50 0 43 31 Le nombre de grossistes Le nombre de fournisseurs directs Tonnes/fournisseur Le nombre de fournisseurs (en milliers) 350 10 0 La quantité moyenne de l’approvisionnement en lait en Pologne (tonnes par fournisseur) Source: données de l’ARR. L’Agence gère le système des quotas laitiers, dans le cadre duquel elle prend en charge 155 700 grossistes 13 500 fournisseurs direct du lait. Elle publie également chaque année environ 200 mille décisions administratives. L’Agence s’occupe des activités concernant: la section nationale de la réserve nationale de quotas, de la gestion des transferts et de la conversion de quotas individuels, de la réduction ou de la suppression des quotas individuels, du contrôle de la quantité de lait ou produits laitiers mis sur le marché et du degré de l’utilisation des quotas nationaux, du suivi du nombre de producteurs de lait dans le pays, du contrôle de la teneur en matière grasse du lait, du contrôle de la quantité de lait commercialisée dans une année donnée et de l’enregistrement des racheteurs de lait. Pendant les huit années de fonctionnement du mécanisme des quotas pour la production du lait en Pologne, le quota national alloué à la Pologne a augmenté de 10% (de 8,96 milliards de kg en 2004/2005 à 9,86 milliards de kg en 2011/2012), tandis que le nombre de fournisseurs et de grossistes de lait a diminué de 50%, et le nombre des fournisseurs directs a diminué de plus de 80%. Cela s’est traduit par une augmentation de 2,5 fois du quota individuel par producteur de lait (de 24 mille kg à 60 000 kg), ce qui prouve la concentration progressive de la production laitière. En 2012/2013, le quota national alloué à la Pologne (supérieur de 1% par rapport à l’année contingentaire 2011/2012) est de 9,96 milliards kg – c’est la sixième plus grande quantité de production laitière dans l’Union Européenne. De 2007 à 2009, l’Agence a versé 154,1 millions de PLN d’indemnité pour le renoncement aux quotas laitiers, destinés à changer de domaine pour 21 500 producteurs de lait de subsistance. À la suite de la réforme du marché du sucre, dans le cadre de la restructuration de l’industrie sucrière en 2009 l’Agence a effectué un paiement total de l’aide de restructuration pour les producteurs de sucre, d’un montant de 1,29 milliards de PLN (les producteurs de sucre ont transmis 10% du soutien financier reçu au 26 600 de planteurs et ainsi qu’aux 94 prestataires de services). Dans le domaine de la diversification de l’industrie sucrière, l’Agence verse depuis 2010 une aide dans le cadre du Programme National de Restructuration – PNR (en polonais : KPR - Krajowy Program Restrukturyzacji). Le montant de l’aide accordée à la Pologne pour la diversification est de 34,4 millions d’euros et elle concerne deux lignes d’action : 23,7 millions d’euros sont destinés pour l’action de « Modernisation des exploitations agricoles » (en faveur de l’achat de machines agricoles et de nouveaux équipements pour la production agricole afin de modifier le profil de l’activité agricole vers un profil diffèrent de la culture de la betterave à sucre) et 10,7 millions d’euros pour la «Augmentation de la valeur ajoutée de la production agricole et forestière de base» (afin de soutenir les investissements ciblés sur la transformation de produits agricoles à des fins énergétiques). 72 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES « Modernisation des exploitations agricoles » 40% des coûts admissibles de l’achat de nouvelles machines et de l’équipement pour la production agricole peuvent être rembourses. Le montant maximal de l’aide par exploitation et par demandeur est de 50 milliers de PLN. Depuis 2010 jusqu’à la fin du mois de juin 2012, dans le cadre de cette action l’Agence a versé 89,3 millions de PLN d’aide aux 2 879 demandeurs (dans la première moitié de l’année 2012, 803 agriculteurs ont reçu 21,6 millions de PLN). «Augmentation de la valeur ajoutée de la production agricole et forestière de base» Cette action est destinée aux micro, petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux entreprises de moins de 750 salariés ou dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 200 millions d’euros, et qui effectueront des investissements dans les municipalités affectées par la restructuration. Dans le cadre de cette action jusqu’à la fin du mois de juin 2012, on a versé une aide d’un montant de 22,3 millions de PLN aux 16 demandeurs qui ont réalisé des investissements concernant l’achat de machines et d’équipements pour la production de briquettes et de granulé de bois. Dans la première moitié de l’année 2012 (jusqu’à la fin du mois de juin) une aide financière d’un montant de 10,7 millions de PLN a été versée à quatre entrepreneurs. Pendant la période de janvier 2010 à juin 2012 à partir des fonds du Programme National de Restructuration, l’Agence a versé un total de 111,6 millions de PLN aux 2895 bénéficiaires pour la mise en œuvre de la « Modernisation des exploitations agricoles » et de l’«Augmentation de la valeur ajoutée de la production agricole et forestière de base». Dans le cadre du mécanisme de «Suivi de la production et des commissions sur le marché du sucre” on calcule et on collecte annuellement les frais de production pour l’année. En 2011, les frais d’un montant de 68,2 millions de PLN ont été recueillis des producteurs de sucre et d’isoglucose pour l’année contingentaire 2010/2011. En 2012, la quantité de frais perçus pour l’année contingentaire 2011/2012 s’élève à 75,4 millions de PLN. Dans la période de mai 2004 à juin 2012 l’Agence a réalisé des paiements dans le cadre des quotas de production des pommes de terre féculières (des primes à la production), qui s’élèvent à un total de 76,3 millions de PLN et ont été versés pour plus de 860 mille tonnes de fécule de pomme de terre produite. En 2011, L’Agence a émis 613 décisions d’octroi de bonus de production, et 465 décisions dans la première moitié de l’année 2012. Dans le cadre de l’aide à la transformation du lin et du chanvre en fibre, l’Agence depuis l’adhésion jusqu’à la fin de juin 2012, a versé 2,8 millions de PLN pour 6800 tonnes de lin et de chanvre. Dans le domaine de la quantité maximale garantie de fourrage produit allouée à la Pologne, qui est de 13 538 tonnes et à l’égard de laquelle une aide peut être accordée, l’Agence depuis l’adhésion jusqu’à la fin du mois de juin 2012, a versé 5,7 millions de PLN. Chaque année huit sociétés de transformations approuvées par l’Agence peuvent recevoir ce genre d’aide. De 2004 à 2006, l’Agence a donné des subventions au marché du lait pour : l’achat de beurre par les institutions et les organisations à but non lucratif - 1,1 million de PLN, la transformation du beurre, du beurre concentré et de la crème - 0,4 millions de PLN, le stockage privé de fromage - 0,2 millions de PLN et le stockage privé de beurre - 92 000 PLN. En raison de la faible demande à l’exportation et d’une grande surproduction, les entrepreneurs polonais en 2012 ont utilisé l’aide au stockage privé du beurre. Pendant les sept mois de l’année 2012, l’Agence a reçu 34 demandes pour le stockage privé de 772 tonnes de beurre. A partir du 1er janvier jusqu’au 29 juillet 2012, on a effectué des demandes de stockage pour près de 123 000 tonnes de beurre dans l’Union Européenne, soit environ 34% de plus que pour une période comparable en 2011. Le beurre a été stocké dans les entrepôts aux Pays-Bas, en Allemagne, en Irlande, en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, au Danemark, en Suède, en Espagne, en Pologne, en Autriche, en Roumanie et en Lituanie. Dans la période de mai 2004 à juillet 2012, l’Agence a délivré 1,6 mille certificats pour 36,6 milliers de tonnes de beurre et 96 certificats pour 2,7 mille tonnes de lait écrémé en poudre, destinés à être utilisés dans le cadre des mécanismes de la PAC (aides au stockage privé et des rachats d’intervention) dans d’autres États membres de l’Union Européenne. Sur le marché du vin, selon les données du 30 juin 2012 (soit l’année 2011/2012), le registre détenu par le président de l’Agence comportait 26 fabricants ou commerçants qui ne sont pas des fabricants, produisant du vin (destiné à être commercialisé) à partir de raisins récoltés de vignobles situés sur le territoire polonais. Ces entités ont mis sur le marché pendant les années 2010/2011 248hl de vin à partir de raisins provenant de vignobles situés sur le territoire polonais. Les vignobles qui sont inscrits dans le registre du président de l’Agence occupaient en 2011/2012 une superficie de 58,6 hectares. La superficie des vignobles, dont sont issus les 683,93 quintaux de raisin, était de 20,98 hecta- L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 73 LES INSTITUTIONS AGRICOLES res. La production de vin à partir de raisins récoltés pendant 2011/2012 s’élève à 428,47 hl. En outre, jusqu’au 30 juin 2012, on a pris 13 décisions sur l’inscription dans le registre des producteurs et des négociants de vin, qui produisent le vin à partir de raisins récoltés dans les vignobles situés sur le territoire polonais pendant l’année 2012/2013. Les opérations d’urgence et de secours L’instabilité des marchés agricoles et les crises récurrentes causées par des anomalies climatiques, les maladies des animaux, les infections des produits, etc. exigent une action rapide pour aider les producteurs touchés par les pertes. L’Agence dispose d’une expérience considérable dans la gestion de ce genre d’actions. Les activités de l’Agence en cas d’urgence et de crise Milliers de PLN Soutien pour le secteur des fruits et légumes (E. coli) – 179,4 millions de PLN 200 000 180 000 160 000 140 000 120 000 100 000 Les mesures exceptionnelles de soutien du marché de la volaille (grippe aviaire) - 15,8 millions de PLN Les subventions aux semences (sécheresse) – 11 millions de PLN 80 000 60 000 Mesures spéciales de soutien du marché laitier - 83 millions de PLN Les subventions aux semences (sécheresse) – 44 000 PLN Les subventions aux semences (inondations) 583 000 PLN Dopłata do materiału siewnego (susza) 44 tys. zł 40 000 20 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 Source: données de l’Agence. Types de soutien offerts par l’Agence aux producteurs agricoles en cas d’urgence et de crise: •E n 2011, à la suite de la crise sur le marché des fruits et des légumes, causée par la bactérie Escherichia coli (EHEC), qui a contribué à réduire la consommation de fruits et légumes frais dans l’Union Européenne, l’Agence a versé 179,4 millions PLN à plus de 4 700 producteurs de légumes. Le soutien était destiné à près de 2,1 mille hectares de légumes, en particulier pour concombres et les tomates •L es subventions pour les dommages aux graines dans les exploitations agricoles à la suite d’inondations, de glissements de terrain et des ouragans en 2010 – jusqu’à la fin de l’année 2011, 583 000 PLN ont été versés; •E n 2010, dans le cadre de mesures spécifiques pour soutenir le marché laitier, accordées à la Pologne par la Commission européenne, l’Agence a versé 83 millions de PLN à plus de 91 600 producteurs de lait nationaux, qui, en raison de la crise financière et économique ont subi des pertes importantes et ne disposaient plus de liquidité; •L es subventions pour les semences pour les agriculteurs touchés par la sécheresse en 2006 et 2008 - l’Agence a versé 12,4 millions de PLN de 2007 à 2009; •P our les producteurs de volaille et d’œufs on a versé 15,8 millions de PLN, compensant les pertes dues à la grippe aviaire en 2006-2007. Activités dans le domaine des sources d’énergie renouvelables Dans le cadre de la surveillance du marché des biocomposants et des biocarburants liquides, le 30 juin 2012 dans le registre tenu à jour par l’Agence il y avait 36 producteurs qui s’occupent de la production, du stockage et de la commercialisation de biocomposants (leur production en 2011 était effectuée par 15 entités, qui ont généré un total de 578 millions de litres de biocomposants). Le registre des agriculteurs qui produisent des biocarburants liquides pour leur propre usage comportait 17 personnes à la fin du mois de juin 2012 (en 2011 – le registre comportait huit agriculteurs, qui ont produit un total de 25 400 litres d’esters méthyliques). 74 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES L’Agence surveille aussi la production de biogaz agricoles. Le 30 juin 2012, le registre comptait 24 installations de biogaz d’une capacité totale de 25,2 MW d’énergie électrique et 25,7 MW de chaleur. En 2011, dans le processus de la méthanisation, 16 installations de biogaz ont produit au total 36,6 millions de m3 de biogaz agricole, qui a permis de produire 73,4 GWh d’énergie électrique et 88,8 GWh de chaleur. L’Agence contrôle également l’utilisation de cultures énergétiques. Le 30 juin 2012, le registre comptait 206 entités de rachats et 266 entités de transformation. Les agriculteurs qui ont commencé de cultiver des cultures énergétiques pérennes (le saule, le peuplier, le miscanthus et le Sida hermaphrodita) en 2008 et en 2009, pouvaient faire une demande de remboursement d’une partie des coûts encourus. L’Agence a versé 8,9 millions de PLN à 106 bénéficiaires pour mettre en place 1900 hectares de cultures permanentes de plantes énergétiques. L’administration du commerce extérieur L’Agence soutient l’exportation des produits agricoles et alimentaires vers les pays tiers. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne jusqu’au 30 juin 2012, l’Agence a émis un total de 47 600 licences pour l’exportation / l’importation de produits agroalimentaires, y compris 36 400 licences d’exportation. Parmi les certificats d’exportation, on a délivré 28 800 permis avec remboursement, dont la majorité pour le marché de la viande rouge (15,1 mille) et pour le marché des fruits et légumes frais (5300). A partir de l’année 2009 les remboursements sur ce marché ont été supprimés). Depuis l’adhésion, L’Agence a versé aux exportateurs qui exportent des marchandises vers des pays tiers près de 2,1 milliards de PLN de remboursement, y compris en majeure partie pour le marché du sucre (1,2 milliard PLN), pour le marché des viandes rouges (351 800 000 PLN) et pour les produits laitiers (334 200 000 PLN). Les informations obtenues par l’Agence sur la possibilité de développement de la coopération commerciale et de l’investissement avec des entités d’autres pays, y compris les informations concernant les conditions préférentielles d’exportations, sont continuellement transférées aux entrepreneurs polonais par le biais du site internet de l’Agence : www.arr.gov.pl (onglet « Informations concernant le soutien du commerce extérieur ») et distribuées aux associations, clubs et groupes de producteurs et de transformateurs par e-mail ([email protected]). Fonction d’information L’Agence du Marché Agricole recueille, analyse, traite et fournit les données de marché pour les produits agroalimentaires. Elle exécute aussi des actions d’information afin de permettre un large accès à l’information sur les mécanismes administrés par l’Agence et les conditions de participation à ces mécanismes, ainsi que la situation sur le marché de l’agroalimentaire. Ces actions servent à préparer les bénéficiaires de la meilleure manière possible à l’utilisation des fonds communautaires et nationaux. Parmi les informations diffusées, un rôle important est joué par les publications (brochures et le Bulletin de l’Agence), ainsi que par les rapports habituels du marché et par les analyses descriptives comportant des prévisions et présentant la situation, la demande et les prix sur le marché agricole (mis à la disposition d’un large public sur le site Web de l’Agence du Marché Agricole : arr.gov.pl dans l’onglet « Analyses et prévisions du marché»). Coopération avec les pays étrangers Les activités de l’Agence du marché agricole dans le cadre de la coopération internationale, qui ont pour but d’apporter un appui technique aux institutions du secteur agricole, se concentrent sur trois principaux domaines d’activité: la participation au processus de simplification de la PAC, la réalisation de projets de programmes d’aides pour les pays tiers, ainsi que le soutien aux entrepreneurs locaux dans le développement des échanges de biens avec l’étranger. Dans le cadre de la coopération avec les agences de paiements de l’Union Européenne et de la Commission européenne, l’Agence participe activement à la préparation de propositions de simplification des règlements d’application de la législation communautaire, et elle les présente aux réunions de groupes de travail de la Commission européenne et aux conférences des directeurs des organismes payeurs de l’Union Européenne. Les activités de l’Agence liées à l’apport de soutien aux programmes d’aide à partir des fonds communautaires pour les pays extérieurs à l’Union Européenne, se concentrent principalement sur la fourniture d’expertise pour les institutions du secteur agricole dans les pays tels que la Croatie, la Serbie, la Moldavie et l’Ukraine. L’Agence participe à de nombreuses conférences et réunions consacrées à l’élargissement de la coopération internationale, et au développement du commerce des produits agroalimentaires. En 20102011 elle a participé aux activités de préparations liées à la prise en charge par la Pologne de la présidence du Conseil de l’Union Européenne. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 75 LES INSTITUTIONS AGRICOLES L’AGENCE POUR LA RESTRUCTURATION ET LA MODERNISATION DE L’AGRICULTURE L’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture (en polonais : ARiMR - Agencja Restrukturyzacji i Modernizacji Rolnictwa) prend en charge depuis 1994 les activités qui ont pour but le développement de l’agriculture et des zones rurales. Dans la première période de fonctionnement, l’Agence a fourni un soutien essentiellement par le biais des ressources nationales, sous la forme de bonifications d’intérêts pour les prêts pour les investissements et les prêts de fonds de roulement. Après l’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne, l’ampleur de l’aide a augmenté, suivi d’une augmentation du nombre d’instruments de soutien disponibles. La tâche principale de l’Agence est devenu le versement des paiements directs et des fonds des programmes de l’Union Européenne destinés pour le développement de la campagne polonaise. En décembre 2008, l’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture a terminé la réalisation du « Programme du Développement des Zones Rurales 2004-2006 » (en polonais : PROW 2004-2006), en utilisant le total des fonds alloués à la Pologne. En juin 2009, le dernier paiement dans le cadre des programmes opérationnels sectoriels «Restructuration et modernisation du secteur alimentaire et du développement rural 2004-2006» et «La pêche et la transformation de poissons 2004-2006» ont été effectués. Actuellement, l’Agence est une instance de mise en œuvre et un organisme payeur pour les instruments d’aide financés par des fonds de l’Union Européenne pour la période 2007-2013: • FEADER - Fonds européen agricole pour le développement rural (en polonais : EFRROW - Europejski Fundusz Rolny na rzecz Rozwoju Obszarów Wiejskich), fournit des fonds pour toutes les activités liées au développement rural au titre du « Programme du Developpement des Zones Rurales 2007-2013 »; • FEAGA - Fonds européen agricole de garantie (en polonais : EFRG - Europejski Fundusz Rolniczy Gwarancji), dans le cadre duquel se poursuit la mise en œuvre des instruments de l’aide du 1er pilier de la PAC (les paiements directs, l’organisation commune du marché des fruits et légumes, l’organisation commune du marche du poisson); • FEP - Fonds européen pour la pêche (en polonais : EFR - Europejski Fundusz Rybacki) qui finance les activités au titre du programme du «Développement durable du secteur de la pêche et des zones côtières de pêche 2007-2013». De plus, l’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture remplit les fonctions suivantes: • Elle effectue la mise en œuvre des instruments de l’aide nationale depuis 2007, en accord avec les nouvelles lignes directrices communautaires concernant les aides d’État dans le secteur agricole et forestier (en particulier, les subventions pour les prêts à taux préférentiels: d’investissement et en cas de catastrophe); • Elle tient un registre des animaux marqués (système IRZ); • Elle maintient et met à jour le système d’identification des parcelles agricoles (LPIS). Les principaux bénéficiaires de l’Agence sont les agriculteurs, les entrepreneurs du secteur agroalimentaire, les habitants des zones rurales, les groupes de producteurs agricoles, et les représentants du secteur de la pêche. Les projets cofinancés par l’Agence sont utiles pour les représentants de classes sociales différentes, et leurs effets peuvent être observés et mesurés à la fois par l’ampleur de l’économie locale que par l’ampleur de l’économie nationale. Depuis le début de son activité jusqu’au 30 juin 2012, l’Agence à versé aux bénéficiaires des programmes d’aide à l’agriculture et au développement rural un montant de 159 milliards PLN, dont 92% pendant la période d’affiliation de la Pologne à l’Union Européenne, y compris: • Systèmes de soutien directs - 77,0 milliard PLN (depuis 2004), • Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013 - 35,8 milliard PLN (depuis 2007), • Aide nationale 18,5 milliard PLN (depuis 1994), • Programme du Développement des Zones Rurales 2004-2006 - 10,9 milliard PLN (de 2004 à 2008), • Programme opérationnel sectoriel «Restructuration… 2004-2006» - 6,6 milliard PLN (de 2004 à 2009), 25,7 16,7 18,3 18,6 2008 2009 20,5 17,0 14,2 11,3 3,9 2004 2005 2006 Aide nationale 2007 Fonds national 2010 2011 2012 à 30.06 Fonds de l’Union Européenne Fig. Versements annuels par l’Agence dans le cadre de programmes financés par l’Union Européenne et les aides nationales dans les années 2004-2012, selon les données du 30.06.2012 (en milliards de PLN). 76 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES • Programme SAPARD - Special Accession Programme for Agriculture and Rural Development - 4,5 milliard PLN (de 2002 à 2006), • Organisation commune de marché des fruits et légumes (en polonais: WOROiW - Wspólnej Organizacji Rynków Owoców i Warzyw) 3,1 milliard PLN (depuis 2004), • Programme opérationnel «Développement durable de la pêche et zones côtières de pêche de 2007 à 2013 »- 1,6 milliard PLN (depuis 2007), • Programme opérationnel sectoriel « La pêche… 2004-2006 » - 1,0 milliard PLN (de 2004 à 2009), • Politique de la Pêche Commune - 1,5 million PLN (depuis 2004). La progression des paiements effectués par l’Agence aux bénéficiaires est en croissance constante, et en 2011 elle a atteint un niveau record de 25,7 milliards de PLN (Figure n°1). Systèmes de soutien directs L’instrument le plus important de la PAC de l’Union Européenne, mis en œuvre par l’Agence sont les paiements à titre des systèmes de soutien direct, qui ont inclus environ 1,4 millions d’agriculteurs. Dans le cadre de la dernière campagne (en 2011) l’Agence a versé aux bénéficiaires 14,1 milliards PLN. La structure des versements effectués à titre des systèmes de soutien direct à partir du début de l’opération en Pologne est présentée sur le dessin n°2. 25 311,7 UPO - Paiement supplémentaire de base 43 643,7 JPO 3 891,5 UPO – Paiements pour les animaux 19,9 UPO le houblon 3 343,3 Paiements pour le sucre 274,8 Paiement intermédiaire pour les fruits rouges 232,8 Paiements pour les vaches 30,2 Paiements pour l’énergie 88,2 Paiements pour les plantes légumineuses et papilionacées 12,1 Paiements pour les ovins 106,8 Paiement séparé pour les fruits et légumes Fig. La structure des paiements au titre des systèmes de soutien direct dans les campagnes de 2004 à 2011, en millions de PLN, selon les données du 30.06.2012. Les paiements d’énergie comprennent les paiements concernant les plantations de saule et de rose sans épines utilisés à des fins énergétiques. Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013 L’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture, en tant que agence de paiements, verse les paiements pour toutes les activités du Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013. Jusqu’au 30 juin 2012 plus de 1 million de bénéficiaires ont reçu 35,8 milliards PLN (figure 3), dont 10,2 milliards PLN pour des engagements des années précédentes. Cela signifie que parmi tous les pays de l’Union Européenne, la Pologne a utilisé le plus de fonds de l’Union Européenne (paiements intermédiaire et acomptes) le cadre du Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013. Seulement en 2011, l’Agence a versé aux bénéficiaires du Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013 une somme record de 10 milliards PLN. Les paiements seront effectués jusqu’en 2015. Soutien technique 0,3 1% Axe 1 17,1 48% Axe 4 LEADER 0,7 2% Axe 3 5,4 15% Axe 2 12,3 34% Fig. Le montant des paiements effectués par l’Agence dans le cadre du Programme du Développement des Zones Rurales 2007-2013, divisé selon les axes, exprimé en milliards de PLN et en %, données actualisées le 30 juin 2012. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 77 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Programme opérationnel «Développement durable de la pêche et zones côtières de pêche de 2007 à 2013 » Dans le cadre du programme opérationnel «Développement durable de la pêche et zones côtières de pêche de 2007 à 2013 » un soutien spécial est prévu pour les activités liées au projet d’atteindre un équilibre durable entre les ressources halieutiques et la capacité de pêche de la flotte polonaise, ainsi que de la création d’un secteur moderne et concurrentiel de la pêche en Pologne. Jusqu’au 30 juin 2012, l’Agence a versé 1,6 milliards PLN aux représentants du secteur de la pêche. Soutien national L’aide nationale est actuellement assurée par l’Agence sous la forme de bonifications d’intérêts de divers types de prêts, de garanties de remboursement des prêts d’investissement préférentiels et en cas de catastrophe, de garanties de remboursement des prêts étudiants, le financement des coûts encourus par les producteurs agricoles pour la gestion des déchets des animaux morts, le financement des coûts encourus pour la préparation de la demande d’enregistrement des indications géographiques et des appellations de produits agricoles primaires. Depuis le début de son existence, l’Agence a versé en vertu de cette forme de soutien un montant de 18,5 milliards PLN, dont 833,9 millions PLN en 2011. Le système d’identification et d’enregistrement des animaux L’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture est également l’organisme responsable de la conduite de l’identification et de l’enregistrement des animaux en Pologne. Elle vise à assurer la sécurité alimentaire en conformité avec les exigences de l’Union Européenne, et donc à obtenir un accès complet au marché des produits d’origine animale des autres États membres de l’Union Européenne. L’Agence tient un registre des animaux marqués, c’est-à-dire le bétail, les moutons, les chèvres et les porcs dans un système informatique. La base de données de ce système recueille des informations sur les détenteurs d’animaux (registre des producteurs), les animaux et le lieu où ils se trouvent (registre de la localisation des troupeaux) et les mouvements d’animaux (registre des rapports d’événement concernant les animaux). Sur la base des informations fournies par les agriculteurs l’Agence met à jour le registre des animaux, en tenant compte des changements qui sont survenus dans des troupeaux de bovins, porcins, ovins ou de caprins. Actuellement, le registre contient des informations sur 18,9 millions d’animaux . Plus de détails sur toutes les formes d’aide, à la fois sur les programmes de l’Union Européenne et sur les ressources nationales peuvent être trouvées sur le site web de l’Agence pour la Restructuration et la Modernisation de l’Agriculture: www.arimr.gov.pl. et en utilisant le service d’assistance téléphonique gratuit: 0 800 380 084 - disponible sept jours sur sept, de. 7,00 à 21,00. Les employés des branches régionales de l’Agence et des bureaux de district peuvent également fournir des informations sur le soutien offert par l’Agence. L’AGENCE DE LA PROPRIETE AGRICOLE L’Agence de la Propriété Agricole est un organisme représentant le Trésor Public en ce qui concerne la propriété de l’État dans l’agriculture. Jusqu’à la mi-juillet 2003, l’Agence fonctionnait sous le nom de l’Agence de la Propriété Agricole du Trésor de l’État (créée en octobre 1991). L’immobilier acquis par l’Agence (qui faisait principalement partie des propriétés des exploitations agricole de l’Etat qui ont été liquidées et du Fonds Foncier National) constitue la Propriété Agricole du Trésor de l’Etat (en polonais : ZWRSP - Zasób Własności Rolnej Skarbu Państwa). L’Agence est une institution autonome, qui ne reçoit pas d’aide financière pour son maintien et son fonctionnement. Les coûts d’acquisition de ressources pour la propriété du Trésor de l’Etat, de leur restructuration, de la préparation pour la distribution (par exemple, l’arpentage, l’établissement du cadastre et l’annonce d’appels d’offre), la protection des monuments historiques, l’entretien des actifs non productifs (par exemple une grande partie des appartements), etc, ainsi que sa maintenance sont pleinement finances par l’Agence à partir des revenus générés par les activités statutaires. En outre, depuis 2005, l’Agence verse au budget de l’Etat le montant résultant de la différence entre le montant reçu pour la gestion annuelle des ressources de la Propriété Agricole du Trésor de l’Etat et les fonds consacrés à la mise en œuvre des obligations légales. De 2005 jusqu’en juillet 2012, le paiement de l’Agence à cet égard au budget de l’Etat s’élevait à plus de 7,9 milliards PLN. En outre, l’Agence a été obligée d’allouer les revenus provenant de la vente des biens pour le Fonds Foncier National, qui permet de verser des compensations à la population de la région de Bug pour leur avoir fait quitter des propriétés à l’extérieur des frontières actuelles de la République. De 2006 jusqu’à fin juillet 2012, l’A- 78 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES gence a versé au Fonds une compensation de plus de 2,9 milliards PLN. Au total, de 2005 jusqu’à fin juillet 2012, les paiements au budget de l’Etat et les compensations pour le Fonds ont totalisé 10,8 milliards PLN. En exécutant les dispositions légales et réglementaires découlant des autres règlementations, l’Agence effectue les tâches suivantes: • la création et l’amélioration de la structure des exploitations familiales; • la création de conditions propices à l’utilisation rationnelle du potentiel productif de la Propriété Agricole du Trésor; • la restructuration et la privatisation des biens utilisés par le Trésor de l’Etat à des fins agricoles; • la gestion de l’immobilier et d’autres actifs du Trésor de l’État utilisés à des fins agricoles; • l’administration des ressources de la propriété du Trésor de l’Etat destinées à des fins agricoles; • la garantie de la sécurité des biens du Trésor de l’État; • l’initiation de travaux d’ameublement sur les terres agricoles appartenant au Trésor de l’Etat et le soutien à l’organisation d’exploitations privées sur les terres du Trésor de l’Etat. L’Agence a repris 4,7 millions d’hectares de terres. L’Agence a également acquis des biens (dont la plupart appartenait préalablement aux exploitations de l’Etat) d’une valeur comptable de 8,6 milliards PLN et les engagements antérieurs envers environ 30 mille entités totalisant près de 2 milliards PLN. Ces engagements ont été intégralement réglés à partir des revenus de la privatisation. Les données de fin juin 2012, montrent que le stock de terres de la Propriété Agricole du Trésor de l’Etat (WRSP) comporte environ 1,9 millions d’hectares de terres. La structure matérielle des actifs acquis de l’Agence comporte: 336 800 logements avec des infrastructures connexes (chauffage, hydrophore, stations d’épuration, etc.), des bâtiments appartenant à l’industrie de l’agriculture et de la transformation, des bâtiments utilises dans le commerce et les services, y compris: 858 distilleries, établissements vinicoles et brasseries, 269 usines de transformation de la viande et des abattoirs, 898 séchoirs à grains , 717 mélangeuse de fourrages, 31 moulins et greniers, 75 réfrigérateurs, et 415 magasins, 147 hôtels, auberges, restaurants et bars, 672 bâtiments utilises pour des activités sportives, sociales, et culturelles. Les principaux axes de la disposition de la propriété du Trésor de l’Etat, acquis pour la Propriété Agricole du Trésor de l’Etat sont la vente et la location de l’immobilier. Ces axes sont réalisés principalement sous la forme d’appels d’offres ouverts ou restreints. Du début de l’activité de l’institution jusqu’à la fin du mois de juin 2012, on a effectué plus d’un million de ventes aux enchères pour la vente de terrains. Pendant cette période, l’Agence a vendu 2,25 millions d’hectares, principalement dans les voïvodies de Warmie-Mazurie, de la Pomeranie de l’Ouest, de la Poméranie, de la Basse-Silésie et de Lubusz, ce qui résulte de la disposition de l’immobilier de la Propriété Agricole du Trésor de l’Etat (WRSP). Il convient de souligner que dans la vente de terres agricoles détenues par l’Agence, après l’adhésion polonaise à l’Union Européenne en 2004, il y a eu une augmentation rapide des prix (voir la figure 1). L’augmentation maximale a été enregistrée en 2007 (de 33%). En 2007-2009, le taux de croissance du prix des terres agricoles a chuté. En 2010 les prix se sont stabilisés, et en 2011 une augmentation de 12,3% par rapport à l’année précédente fut observée. Prix des terrains de l’Agence pour 1 hectare (en PLN) 20 000 17 165 18 000 16 000 14 932 14 000 17 983 15 281 12 540 12 000 9773 10 000 7374 8 000 5607 3554 3414 3438 2003 3048 2002 2444 3763 2001 1100 1874 1996 500 1419 1995 2 000 1370 1994 4 000 3684 2000 6 000 4682 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 1999 1998 1ère moitié de l’année 2012 Source: données de l’ANR. 1997 1993 1992 0 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 79 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Indépendamment du chiffre d’affaires, l’Agence avant la fin de 2011, a disposé de manière permanente de 583 000 d’hectares, dont: 152 600 hectares transférés aux forêts nationales, 52 900 hectares cédés aux unités de l’administration locale, environ 85 800 hectares cédés aux entités religieuses de différentes confessions, 184 600 hectares cédés aux conseils régionaux des eaux (terres occupées par des lacs), près de 23 800 hectares cédés aux entreprises. D’autres entités autorisées, et sous d’autres formes (conversion du droit d’usufruit perpétuel en droit d’appropriation, l’intégration et l’échange des terres, l’élimination de la copropriété, etc.) ont reçu un total de 83 000 hectares. Une autre forme de répartition des biens immobiliers est le contrat de location. Actuellement 1,4 millions d’hectares sont en location, ce qui représente 75% de la superficie des ressources. La majorité de la superficie louée est située dans les succursales de l’Agence à: Wroclaw, Szczecin, Poznań et Olsztyn. Cependant, dans le processus de distribution des terres, l’importance de la location diminue régulièrement. Ceci est confirmé par le fait que l’année dernière on a loué seulement 11 milliers d’hectares, et à la fin du mois de mai 2012 ce nombre s’élevait seulement à 4 407 hectares. Dans la plupart des contrats de location les loyers sont exprimés en termes de decitonnes (dt) de blé par hectare. Dans le premier trimestre de 2012, le loyer a atteint une valeur de 10,0 dt / ha pour les nouveaux contrats. En 2011, les loyers moyens s’élevaient à 8,5 dt pour 1 hectare, ce qui représentait un niveau légèrement supérieur à celui de 2010, où ils s’élevaient à 7,7 pour 1 dt ha, mais beaucoup plus élevé que dans les années 2007, 2008 et 2009, quand les loyers s’élevaient respectivement à 6,7 dt / ha, 6,9 dt / ha et 5,8 dt / ha. A titre de comparaison, le loyer obtenu à partir des mêmes contrats en 2006 s’élevait à 4,0 dt / ha, et dans les années 2005 et 2004 - respectivement à 3,8 dt / ha et 3,5 dt / ha. Toutefois, le loyer moyen pour l’ensemble des contrats en cours reste faible, c’est-à-dire autour de 3,0 dt / ha (voir figure 2). Le loyer moyen des terres agricoles pour les contrats conclus par l’Agence depuis 1992 jusqu’au 1er trimestre de 2012, dt pour 1 ha 12 10 10 7,7 8 6,7 8,5 6,9 5,8 2 2,3 1,6 1,8 2,1 3,5 3,8 2005 1,8 2002 1,8 2001 2 1998 2,3 1997 2,4 1996 2,4 2 1995 4 2004 6 4 2,4 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2003 2000 I półr. 2012 Źródło: dane ANR 1999 1994 1993 1992 0 L’Agence de la Propriété Agricole, en plus de terres agricoles possède dans son offre autour de 100 mille hectares de terrain non-agricoles. Ce sont des parcelles destinées par les études de zonage pour l’industrie, le commerce et les services, le logement, les sports et les loisirs. Ces propriétés sont caractérisées par leur emplacement attrayant, par leur statut juridique réglementé et par les procédures claires menant à son acquisition. Certaines d’entre elles sont actuellement utilisées pour des travaux agricoles, et nécessitent un changement dans les plans de zonage. En 2011, l’Agence a vendu plus de 1,2 mille d’hectares de ces terres, pour un total de 245,5 millions PLN. L’Agence supervise les activités de 46 entreprises de cultures des plantes et d’élevage des animaux d’une importance particulière pour l’économie nationale. Ces entreprises s’occupent de l’élevage créateur et conservateur et collectent un matériau génétique précieux à partir des plantes et des animaux, déterminant pour le progrès biologique. Ces sociétés jouent un rôle très important dans la culture de plantes, car elles possèdent 51,9% des actions dans le domaine des variétés de plantes agricoles et 60,5% des actions dans le domaine des variétés de légumes issus de l’élevage domestique, et inscrits au registre des variétés. Cependant, les entreprises d’élevage des animaux s’occupent princi- 80 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES palement de l’élevage de bovins, et dans une moindre mesure, des porcs et des moutons. Les écuries et les troupeaux d’étalons, en dehors de leur occupation principale, qui est l’élevage de chevaux, s’occupent également de l’élevage de bétail et de la production du lait. Grâce à ceci, elles assurent leur sécurité économique et possèdent les ressources financières nécessaires pour la gestion de l’élevage. Les sociétés de l’Agence disposent d’un matériau génétique sous la forme des races animales domestiques adaptées aux conditions du sol et au climat. L’Agence, comme ce fut déjà mentionné, est une institution exécutrice. Son objectif principal est la privatisation des biens de l’Etat dans l’agriculture, ainsi que la gestion rationnelle des propriétés confiées jusqu’à ce que le processus de privatisations soit terminé. Bien que l’agence ait déjà définitivement dispose de plus de 60% de la superficie des propriétés du Trésor de l’Etat, elle reste toujours un outil important dans le soutien de la politique agricole, par exemple dans le développement du système agricole, et la mise en œuvre d’importants objectifs publics. Il convient de noter que, compte tenu de la diminution de la superficie de l’espace disponible, l’importance de «l’offre de terre » diminue en faveur des buts varies pour le «soutien financier» de ces objectifs (ce qui, à son tour, force l’Agence à intensifier la vente des terres). FONDS D’ASSURANCE SOCIALE DANS LE SECTEUR AGRICOLE (KRUS) Le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole (Kasa Rolniczego Ubezpieczenia Społecznego - KRUS) est une institution de sécurité sociale qui mets en place un système de sécurité sociale pour les agriculteurs, qui est séparé du système universel de sécurité sociale. La base légale du fonctionnement du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole est la loi du 20 décembre 1990 relative à l’assurance sociale pour les agriculteurs (J. O. de 2008, N° 50, article 291, avec modifications ultérieures). Le président du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole est une autorité gouvernementale centrale subordonnée au ministre responsable du développement rural. Les tâches du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole comprennent: • support pour les agriculteurs et ceux qui travaillent avec eux dans l’activité agricole (conjoint et les membres de la famille) en ce qui concerne leur inclusion dans le contrat d’assurance et le versement de cotisations pour cette assurance, • l’octroi et le versement des prestations en espèces par l’assurance, • un certificat médical pour établir les droits de l’assuré aux prestations en fonction de l’incapacité totale à travailler dans une ferme ou une évaluation de l’état de santé, • c onduite d’activités visant à la prévention des accidents du travail et des maladies ainsi que la promotion de la santé, • c onduite de la rééducation pour les personnes ayant droit aux prestations de Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole, et montrant une incapacité totale à travailler dans une ferme, mais dont l’état peut s’améliorer suite à un traitement et un processus de rééducation ; ceci concerne aussi les personnes qui risquent de se retrouver dans l’incapacité totale de travailler dans une ferme. À la fin de 2011, autour de 1,52 million de personnes participaient au programme de l’assurance sociale des agriculteurs, et environ 1,33 million de personnes recevaient des prestations de pension de la part de l’assurance. En outre, le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole remplit d’autres tâches, commandées progressivement par l’Etat sur la base d’un règlement distinct. Ces tâches comprennent, entre autres: • le traitement des assurances maladie pour les personnes couvertes par l’assurance sociale des agriculteurs, ce qui signifie notamment l’enregistrement, le calcul, la collecte et le transfert vers la Caisse nationale de santé des cotisations d’assurances maladies des agriculteurs et de leurs familles (aussi bien celles payées individuellement par l’assuré, que celles qui sont financées par le budget de l’Etat) et les retraités et des pensionnes agricoles. • Le paiement de prestations civiles en espèces disponibles pour les bénéficiaires agricoles, c’est-àdire entre autres : les allocations aux anciens combattants, les montants forfaitaires pour l’énergie, les prestations en espèces pour les anciens soldats de service militaire de remplacement, les personnes déportées, les victimes civiles aveugles de la guerre, les prestations compensatoires. Depuis 2004, le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole participe à la mise en œuvre des tâches liées à la coordination des systèmes de sécurité sociale dans les États membres de l’Union européenne (EEE et Suisse), découlant des dispositions des règlements 883/2004 et 987/2009 du Parlement européen et du Conseil (CEE). Le système de sécurité sociale des agriculteurs est financé à partir de trois fonds de l’Etat: le Fonds de Pensions d’Invalidité et des Retraites, le Fonds pour la Prévention et la Rééducation, et le Fonds d’Administration, ainsi que le Fonds des Cotisations (non inclus dans le budget). Le Fonds de Pension d’Invalidité et des Retraites est destiné à financer les pensions et les cotisations d’assurance santé pour les agriculteurs. Le Fonds de pension est compose de cotisations des agriculteurs pour la pension d’assurance et des allocations budgétaires. En 2012, l’allocation s’élèvera à environ 15,24 milliards de PLN, ce qui couvrira entre autres les cotisations pour l’assurance maladie des agriculteurs, c’est-à-dire environ 1,78 milliards de PLN. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 81 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Le Fonds pour la Prévention et la Rééducation est destiné à financer les activités de prévention des accidents et de rééducation médicale entreprises par le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole. Ce fonds est créé à partir d’un extrait de cotisations financières du fonds et de subventions. En 2012, la subvention s’élèvera à environ 1,04 millions de PLN. Le Fonds des Cotisations est un fonds non budgétaire ciblé, ayant une personnalité juridique. Ce fonds finance les prestations des assurances d’accident, de maladie et de maternité. Le fonds est autofinancé, ce qui signifie que les prestations financées par ce fonds et qui concernent les risques d’accident associé au travail dans le domaine de l’agriculture, les prestations de maladie et de maternité sont entièrement couvertes par les agriculteurs assurés. Le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole réalise l’assurance sociale pour les agriculteurs dans la structure organisationnelle dans laquelle ils opèrent: le siège, les bureaux régionaux qui englobent dans leur portée chacun des établissements des voïvodies, ou les unités locales qui englobent dans leur portée l’étendue du territoire de plusieurs municipalités. Au total, le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole compte environ 270 unités à travers le pays. Le Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole est membre des plus grandes associations internationales d’institutions de sécurité sociale dans le monde, entre autres : depuis 1992 le Fonds est membre de l’ISSA (International Social Security Association, c’est-à-dire une association internationale, qui réunit des institutions de sécurité sociale de plus de 130 pays) et de l’IAAMRH (International Association of Rural Health and Medicine), qui s’occupe de la médecine rurale. Présence du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole sur le forum international ISSA Du 28 avril au 1er mai 2013, le Fonds d’assurance dans le secteur agricole sera le co-organisateur du 37eme Colloque International de la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’Agriculture qui sera consacré à la «Prévention des risques professionnels dans l’agriculture”. Le Fonds d’assurance dans le secteur agricole prépare de cet événement prestigieux, qui se déroulera à Erding, en Allemagne, avec l’aide de l’institution allemande d’assurance sociale des agriculteurs - Spitzenverband der Landwirtschaftlichen Sozialversicherung (LSV-SpV). Le Colloque est ouvert à toutes les institutions et les individus qui souhaitent participer aux exposés, même pour ceux qui ne font pas partie des membres de l’ISSA et qui souhaitent participer aux débats concernant: •M aladies musculo-squelettiques qui surviennent chez les personnes travaillant dans le domaine de l’agriculture, de la sylviculture et de l’horticulture. • Risques liés à l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture. • L’éducation et la formation sur la sécurité et la santé dans l’agriculture. • Santé et sécurité dans les fermes / entreprises de bioénergie. Une traduction simultanée est prévue pour les débats dans les langues suivantes: allemand, anglais, français, espagnol et polonais. Il convient de rappeler que l’Association internationale ISSA comporte actuellement 335 membres représentant les institutions et les organismes de sécurité sociale de plus de 157 pays du monde. La section de la Prévention dans l’Agriculture est représentée par des experts qui s’occupent plus particulièrement des conditions de sécurité et de santé dans l’agriculture, de la protection sociale et de l’état de la santé de la population agricole, et de la prévention des accidents dans l’agriculture. Parmi les pays européens qui font partie des membres de la Section se trouvent les institutions agricoles de sécurité sociale d’Allemagne, d’Autriche, de France, de Finlande, d’Espagne, et du Portugal. Le Conseil consultatif joue un rôle stratégique dans la planification et la mise en œuvre des mesures réglementaires de la section. En ce moment le Conseil consultatif se compose de représentants des pays suivants : la Suède, le Royaume-Uni, la Tunisie, la Suisse, la Turquie et la Pologne. Le Fonds d’assurance dans le secteur agricole fait partie de l’ISSA depuis 1991. Le président du Fonds d’assurance dans le secteur agricole exerce la fonction de Président de la Section pour la Prévention dans l’agriculture depuis 2008. La décision de l’assemblée générale de la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’agriculture de charger le Fonds d’une fonction aussi prestigieuse est un témoignage de la reconnaissance qu’elle accorde aux normes de ses activités, à ses réussites dans le domaine de l’amélioration des conditions de travail dans l’agriculture individuelle et pour la santé de la population rurale, pour l’impact efficace du Fonds dans le domaine de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des moyens techniques de production et des services pour l’agriculture. Le statut de la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’agriculture stipule que le pays dont est issu le Président de la Section doit aussi gérer le travail du Secrétariat de la Section. Par conséquent, lors de la cadence exercée par le Président du Fonds, les questions organisationnelles et techniques telles que l’organisation de réunions, la coordination des activités de la Section sont gérés par les employés du bureau du Fonds qui se trouve à Varsovie. L’exercice des fonctions au sein de l’ISSA et la gestion du Secrétariat de la Section pour la Prévention dans l’agriculture exige de participer aux réunions internationales, ainsi que de lancer des programme d’activités pout cet organisme international. L’élimination des causes d’accidents et leur prévention dans les exploitations agricoles, la réduction des conséquences de tels événements, l’éducation des enfants, l’éducation des enfants et des 82 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES adolescents d’âge scolaire dans le domaine de l’agriculture, en particulier la formation des agriculteurs sur les principes de protection de la santé et de la vie dans une exploitation agricole - tout ceci fait partie des missions statutaires du Fonds d’assurance dans le secteur agricole. Le Fonds a présenté ses activités dans ce domaine à plusieurs reprises, et celles-ci sont toujours traitées avec respect par les instances internationales, y compris par la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’Agriculture. En 2009, du 9 au 11 septembre, la Section a organisé le 36ème Colloque International de la Section sur le thème de «La sécurité et la santé dans l’agriculture». Le Colloque a été consacré à l’échange d’expériences sur le développement des conditions de travail sûres et sur l’amélioration de l’état de santé de la population agricole. Un grand nombre d’invités prit part au Colloque – étaient présents entre autres : le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le Secrétaire général de l’ISSA Hans Horst Konkolewsky, les Vice-présidents de la Section de l’Agriculture - Paivi Huotari et Henry Jouve, le Comité du Conseil Consultatif de la Section pour la Prévention dans l’Agriculture, et le Présidium du Conseil de l’Assurance Sociale des Agriculteurs. Un article, inclus dans la revue trimestrielle «Les assurances dans l’agriculture. Matériaux et études » (n° 36/2010) publiée par le Fonds d’assurance dans le secteur agricole, décrit les sujets et discours qui ont été présenté lors du cet évènement. Au cours du débat, le côté polonais a souligné que, bien que dans de nombreux pays européens depuis de nombreuses années on utilise pour le bien des citoyens des solutions législatives, afin d’améliorer la sécurité et l’hygiène de travail dans l’agriculture, ce qui est en outre recommandé à tous les États membres de la Commission européenne, il serait difficile de transférer ces solutions en Pologne. On a souligné aussi que ces actions sont déterminées en fait par l’absence d’une réglementation adéquate dans le domaine de l’agriculture et des zones rurales, par la structure territoriale des exploitations familiales agricoles, et leur situation financière. En septembre 2011, à Istanbul, en Turquie, a eu lieu le XIXème Congrès Mondial sur la Sécurité et l’Hygiène du Travail, organisé par l’ISSA, l’ILO et le Ministère Turc du Travail. Au cours de cet événement international, la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’Agriculture a eu l’occasion de diriger un des colloques Congrès sur le thème « La sécurité du travail dans l’agriculture». Le colloque a attiré beaucoup d’intérêt, nous avons accueilli près de 100 personnes du monde entier - des membres du Congrès. La volonté des représentants des institutions agricoles locales turques à rejoindre la section est une preuve tangible de l’intérêt accordé à ce sujet. Cette adhésion s’est effectivement produite en février à Paris, lors d’une réunion du Conseil de la Section. Pendant cette réunion on a approuvé l’adhésion à la Section de l’institution UTEM (IATC - International Agricultural Training Center, c’est-à-dire le Centre International de Formation Agricole) à Ankara. Le Président du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole, en remplissant la fonction de président des structures de l’ISSA, a la capacité de promouvoir des solutions internationales pour la sécurité des employés dans le travail agricole. Cependant, la présentation du système de sécurité sociale pour les agriculteurs en Pologne sur le forum international est pour le Fonds l’une des missions les plus importantes au cours de sa présidence de la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’Agriculture. Sans aucun doute, le 37eme Colloque international préparé par la Section, sous la direction du président Artur Brzóska, qui remplit aussi la fonction de Président de la Section de l’ISSA pour la Prévention dans l’Agriculture, sera une bonne occasion de présenter la mission et la stratégie du Fonds d’assurance sociale dans le secteur agricole dans le domaine de la prévention. SERVICES DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT En Pologne, la recherche agricole au sens large est effectuée par: - 2 instituts de recherche, supervisés par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural: • Institut de la Biotechnologie de l’Industrie Agroalimentaire à Varsovie, • Institut de l’Economie Agricole et Alimentaire - Institut National de Recherche à Varsovie, • Institut de la Culture et de l’Acclimatation des Plantes - Institut National de Recherche à Radzików, • Institut de la Protection des Plantes - Institut National de Recherche à Poznań, • Institut des Cultures Horticoles à Skierniewice, • Institut de la Pêche Continentale de Stanisław Sakowicz à Olsztyn, • Institut de la Technologie et de la Nature à Falenty, • Institut des Cultures, de la Fertilisation et de la Pédologie - Institut National de Recherche à Puławy, • Institut des Fibres Naturelles et des Plantes Médicinales à Poznań, • Institut de la Zootechnie - Institut National de Recherche à Cracovie, • Institut de la Pêche Maritime - Institut National de Recherche à Gdynia, • Institut National Vétérinaire - Institut National de Recherche à Puławy. - 47 facultés dans 9 universités supervisées par le Ministère de la Science et de l’Enseignement Supérieur, - 9 instituts de l’Académie polonaise des sciences, - et les instituts de recherche supervisés par le ministre de l’Environnement, le ministre de l’Economie et le ministre de la Santé. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 83 LES INSTITUTIONS AGRICOLES L’évaluation du niveau de la recherche scientifique et le financement Ministère de la Science et de l’Enseignement Supérieur Les centres de recherche et de développement pour le domaine de l’agriculture, des marchés agricoles, de la pêche et du développement rural Fig. La structure des relations organisationnelles et de la supervision professionnelle des activités des organes statutaires des établissements de recherche et de développement dans le domaine de l’agriculture, des marchés agricoles, de la pêche, du développement rural et du financement statutaire. La supervision Ministère de l’Agriculture et du Développement rural Ministère de la Science et de l’Enseignement Supérieur L’Académie polonaise des sciences Autres ministères Ministère de l’Economie, Ministère de la Santé, Ministère de l’Environnement Les instituts du Ministère mènent des recherches de haut niveau académique et leurs résultats soutiennent efficacement la prise de décision dans le domaine de la politique agricole menée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. De plus, 7 d’entre eux ont reçu le statut prestigieux d’ ‚Institut national de la recherche, et 9 d’entre eux réalisent des programmes à long terme pour le Ministère de l’Agriculture. Le financement Les principales sources de financement des activités scientifiques de la recherche et du développement dans le domaine de l’agriculture comprennent les fonds obtenus : •d es subventions budgétaires du Ministère de la Science et de l’Enseignement Supérieur; • le budget du Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (pour les tâches dans le cadre de programmes pluriannuels et du progrès de la recherche biologique dans le domaine de l’écologie); •d es subventions reçues grâce à la participation des unités nationales et internationales dans des programmes de coopération scientifique et technique; •g râce aux services et aux travaux de recherche et de mise en œuvre réalisés pour diverses entreprises, •g râce au financement provenant d’autres sources, telles que les activités de popularisation, les services consultatifs, les intérêts sur le capital, la location et le bail de biens superflus, etc. Programmes à long terme Les instituts de recherche supervisés par le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural réalisent en ce moment neuf programmes pluriannuels pour la mise en œuvre des tâches dans le domaine de la fonction publique, et qui sont particulièrement important du point de vue de la politique publique. Ce sont entre autres : le suivi des évolutions et des transformations en cours dans le secteur agroalimentaire et les zones rurales, ainsi que l’identification des normes de qualité nécessaires à la détermination des critères de la sécurité de la production pour les consommateurs dans le domaine de l’agriculture et de la transformation alimentaire. En outre, un autre programme à long terme se trouve dans la phase initiale sa préparation. Potentiel intellectuel Le potentiel scientifique, qui soutient le secteur agricole au sens large (l’agriculture, la pêche, les marchés agricoles, la transformation, la qualité de vie de la population et le développement rural) est de plus de 7 000 employés, qui possèdent des titres et des diplômes universitaires divers. 84 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES Les chercheurs réalisent leur mission en effectuant des activités de recherche, d’innovation, de mise en œuvre et d’information. Ils participent de manière active à la transformation du système et à la modernisation de l’agriculture nationale, c’est-à-dire à l’amélioration de l’efficacité, de la compétitivité et de la qualité des produits alimentaires. Leur travail est bénéfique à la fois pour la politique agricole de l’État, pour la politique agricole commune et pour la politique commune de la pêche de l’Union européenne. Les instituts de re- Instituts de recher- Instituts de recherche cherche du MRiRW che de PAN des autres ministères Ecoles supérieures Total Nombre total de chercheurs y compris 3 895 558 1 108 10 211 15 772 Titre: de professeur ou de professeur agrégé 161 142 46 903 1 252 Titre obtenu: Doctorat et habilitation 144 99 32 824 1 099 Titre obtenu: Doctorat 612 283 196 3 573 4 664 Tab. Nombre d’employés dans la communauté scientifique de la recherche et du développement dans le domaine des sciences agricoles La coopération internationale Afin d’assurer et de renforcer la coopération avec ses partenaires de l’Union européenne on a créé les Centres d’Excellence et des Centres de Compétence suivants dans les instituts de recherche du Ministère de l’Agriculture et du Développement rural: • le « Crop Improvement Centre for Sustainable Agriculture » [CICSA] dans l’Institut de la Culture et de l’Acclimatation des Plantes – Institut National de Recherche; • le « Centre of Excellence in Marine Fisheries Sciences » [POLMARF] dans l’Institut de la Pêche Maritime - Institut National de Recherche; • le « Research Centre of Excellence in Sustainable Pomology » [PomoCentre] dans l’Institut des Cultures Horticoles; • w Instytucie Uprawy Nawożenia i Gleboznawstwa - Institut National de Recherche – Protection of Land and Water Quality and Sustainable Development of Rural Areas [PROLAND]; • le « Renewable Energy Centre of Excellence and Competence in Poland » [RECEPOL] et le « Transfer of knowledge in agricultural engineering » [TRAGEN] dans l’Institut des Cultures, de la Fertilisation et de la Pédologie; • le « Medical plants in nutrition and medicine – a step towards integration engineering with european standards » [MEDNAM] dans l’Institut des Fibres Naturelles et des Plantes Médicinales. En outre, le Centre des Technologies Avancées a été créé dans l’Institut des Cultures Horticoles à Skierniewice ; sa mission est d’améliorer le transfert des résultats de la recherche vers la pratique. Les employés des centres de recherche et de développement ont également débuté une coopération internationale active dans le cadre du 7ème Programme Cadre de l’Union Européenne, ainsi que dans le cadre de l’ERA - NET et EUROAGRI. Ils effectuent par exemple des travaux de coordination des tâches du Groupe de travail du programme de recherche intitulé «L’agriculture durable dans la région de la mer Baltique » qui se déroule au sein du Comité Permanent pour la Recherche agricole de la Commission européenne. Les recherches se poursuivent dans l’Institut Virtuel pour une Agriculture Durable (Wirtualny Instytut Zrównoważonego Rolnictwa - WIRZ), qui est un programme électronique de recherche et d’information, accessible au public, dont la base de données est constamment mise à jour et qui fonctionne en temps réel. Les événements Ces dernières années, grâce à l’initiative du ministre de l’Agriculture et du Développement rural on a organisé deux Congrès des Sciences Agricoles, au cours desquels on a défini des solutions pour intégrer pleinement la politique scientifique avec politique de la science agricole de l’Etat. Les propositions concernaient non seulement les besoins actuels économiques ou sociaux, mais elles ont aussi désigné les zones de recherche les plus importantes pour la science dans le domaine de l’agriculture à court et moyen terme. La question de la coordination de la communauté scientifique chargée de la recherche et du développement travaillant dans le domaine de l’agriculture et des sciences apparentées est très importante pour l’avenir et le développement économique et social des zones rurales - ce sujet est entouré d’une attention particulière par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 85 LES INSTITUTIONS AGRICOLES Une coordination bien effectuée devrait assurer une meilleure utilisation du potentiel intellectuel, ainsi que la mise en œuvre d’une recherche complète et utile et l’utilisation rationnelle des ressources disponibles dans le budget de l’État et consacrées à l’éducation. Les conclusions des deux Congrès suggèrent que des recherches devraient être effectuées, dans le but de rechercher le meilleur moyen de développement de l’agriculture polonaise, en tenant compte des conditions régionales, de la gestion rationnelle de l’eau, du sol et de l’air, de la recherche de variétés de plantes, y compris des plantes hautes en protéines et résistantes à la sécheresse et aux organismes nuisibles. La recherche dans le domaine de l’élevage doit utiliser les dernières tendances et les accomplissements du monde entier en prenant en compte les recherches génétiques et leur impact potentiel sur l’environnement et la sécurité alimentaire. Parmi les questions importantes qui ont été examinées pendant les Congrès se trouvaient les questions sur l’état et le degré de développement de l’infrastructure technique dans les exploitations et dans les zones rurales, ainsi que la garantie d’un accès le plus favorable possible aux sources d’énergie (notamment aux énergies renouvelables) pour l’agriculture et pour la transformation. On a souligné la nécessité de la mise en œuvre de grands projets de recherche interdisciplinaires dans le cadre des exigences de la pratique, en particulier compte tenu de: • l’augmentation de l’efficacité économique de l’agriculture et de la transformation en insistant sur le rôle particulier de qualité des produits alimentaires, • les principes du développement durable de l’agriculture, de l’industrie de la transformation de l’agroalimentaire, de la pêche et des zones rurales, • l’innovation des produits et des nouvelles technologies pour améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire, • les objectifs stratégiques nationaux, en collaboration avec la Politique agricole commune, la politique commune de la pêche et les programmes cadre de l’Union européenne. Le 21 septembre 2011, au cours de la présidence polonaise au Conseil de l’Union Européenne, une conférence internationale sur le thème „Matière organique du sol - ancienne vérité et nouveaux défis” fut organisée à Bruxelles par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et par la Direction de la Recherche et de l’Innovation de la Commission européenne. Les hypothèses de fond et le programme de la conférence ont été préparés par l’Institut des Cultures, de la Fertilisation et de la Pédologie - Institut National de Recherche à Puławy. La conférence a réuni plus de 150 participants venus de la plupart des pays de l’Union européenne, représentant les plus importantes institutions scientifiques et administratives. La conférence a été une bonne occasion de faire le point et d’évaluer les effets des mesures agro-environnementales existantes visant à la préservation et à la restauration des stocks de matière organique du sol, et en même temps, elle a donné un signal clair pour les décideurs politiques quant à la nécessité de développer de nouveaux instruments plus efficaces, basés sur les connaissances actuelles et les pratiques agronomiques. Tous les documents liés à la conférence sont disponibles sur le site internet : www. soilconference.eu. En outre, toujours en septembre 2011, une conférence internationale sur le thème de « L’alimentation et la nutrition au XXIème siècle » a été organisée sous les auspices du ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Elle a réuni plus de 400 participants venus de toute l’Europe et ses résultats ont amélioré l’image des sciences agricoles et de la nourriture polonaise à une échelle internationale. LES CONSEILS AGRICOLES Les services de conseils agricoles en Pologne ont une longue tradition. Les principales institutions qui fournissent des services de conseil agricole en Pologne sont des centres de conseil agricole, qui se trouvent dans chaque voïvodie, sur la base de la loi sur les unités de service de conseil agricole. Les centres de conseil agricole possèdent une personnalité juridique, et depuis le 1er août 2009, ils sont soumis aux assemblées locales des voïvodies. Chacun des 16 centres de conseil agricole à une structure organisationnelle similaire, déterminée par le ministre de l’Agriculture et du développement rural par un règlement spécial. Les principales tâches des centres de conseil agricole sont: informer et aider les agriculteurs afin qu’ils répondent aux exigences de gestion en termes imposes par l’Union Européenne ; promouvoir le développement rural durable ; promouvoir l’entreprenariat et les activités de la population rurale ; promouvoir le développement du tourisme rural et de l’agro-tourisme, et ainsi de suite. Les centres de conseil agricole utilisent dans leur travail professionnel différentes formes d’enseignement - ils organisent des formations, des cours, des conférences, des séminaires, des foires, des expositions et des concours. Ils publient également des magazines (qui apparaissent généralement tous les mois) et des brochures, et s’occupent de leurs propres sites Web. Le Centre de Conseil Agricole (Centrum Doradztwa Rolniczego - CDR) est une institution centrale qui soutient le travail des centres de conseil agricole régionaux. Le Centre de Conseil Agricole qui est subordonne au Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, possède trois bureaux (dans les villes de Poznań, Kraków et Radom). Le Centre de Conseil Agricole est une unité responsable principalement pour la formation professionnelle des conseillers agricoles, qui est aussi chargée de dresser la liste des experts la nature, ainsi que d’actualiser la liste des conseillers agricoles, qui sont autorisés à donner des conseils sur l’agriculture, la sylviculture et les programmes environnementaux. Les tâches du Centre de Conseil Agricole consistent également à contrôler les organes consultatifs 86 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES privés, agréés par le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, qui ensemble avec les centres de conseil agricoles et les chambres agricoles ont le pouvoir d’informer et de conseiller dans le cadre de l’action «Utilisation des services de conseil par les agriculteurs et les propriétaires de forêts » qui fait partie du Programme du Développement rural pour les années 2007 - 2013. Grâce aux fonds dont dispose cette action, les agriculteurs peuvent recevoir des subventions afin de financer l’utilisation des services consultatifs pour un montant de 80% du coût du service (y compris notamment les couts de l’évaluation de l’adaptation de l’exploitation aux exigences de la réglementation de conditionnalité (appelées aussi « cross-compliance »). À l’heure actuelle, la liste des services de conseil accrédités comporte 157 entités qui ont le pouvoir de donner des conseils sur l’agriculture, et 271 entités ayant le pouvoir de donner des conseils sur la sylviculture. Des informations détaillées sur les adresses et les coordonnées des ressources et du personnel qualifié pour conseiller, ainsi que de tous les organismes consultatifs - à la fois privé et public - sont disponibles sur le site du Ministère de l’Agriculture à l’adresse: www.bip.minrol.gov.pl dans l’onglet: Registres, Archives, Listes. LES ECOLES AGRICOLES Les écoles agricoles publiques sont gérées par les unités agricoles locales (principalement au niveau du powiat), ainsi que par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural dirige actuellement 45 écoles agricoles, qui instruisent 12 000 étudiants et emploient environ 1 430 enseignants. Ces établissements font suivre aux étudiants une formation pratique grâce à des ateliers d’exercices pratiques au sein des écoles, des fermes agricoles appartenant aux écoles ainsi que des exploitations appartenant à des agriculteurs individuels, des services de conseil agricole, des usines de transformation des aliments, des restaurants et des hôtels, des instituts de recherche agricole. Les écoles du Ministère préparent les étudiants à travailler dans 27 professions différentes dans des domaines tels que la production agricole, l’horticulture, la technique agricole, la transformation agroalimentaire, l’agro-industrie, l’aménagement paysager, le tourisme en milieu rural, les services alimentaires, la pêche continentale, la science vétérinaire, l’ingénierie de l’environnement et la bonification des terres. La plupart des étudiants sont formés dans les métiers suivants: les techniques agricoles - 2921 élèves et étudiants, les techniques de la mécanisation de l’agriculture - 1802, les techniques de la nutrition et des ménages - 1708, les techniques de l’agro-industrie - 1465. À partir du 1er septembre 2012, le recrutement pour les écoles agricoles se déroule selon la nouvelle classification des professions, selon laquelle les écoles agricoles peuvent préparer les étudiants à travailler dans 25 professions. Le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural est à la tête des écoles agricoles ce qui lui permet d’avoir une influence directe sur la qualité et l’efficacité de l’enseignement agricole, et donc la création de la politique des ressources humaines pour le secteur agroalimentaire. Les écoles agricoles doivent transmettre aux étudiants diplômés les connaissances et les compétences nécessaires pour leur permettre de travailler dans le domaine des services alimentaires, pour pouvoir faire concurrence dans les conditions actuelles de l’économie du marché libre, ainsi qu’à se préparer à une amélioration sans relâche de leurs compétences professionnelles. Par conséquent, le Ministère de l’agriculture et du développement rural prend des mesures pour les écoles agricoles qui lui sont subordonnées deviennent des centres d’éducation modernes - des centres de formation agricole, avec de bons aménagements didactiques, et un corps enseignant bien préparé. Ces écoles doivent : former leurs étudiants à des professions diverses en fonction des besoins du secteur agroalimentaire, avoir un large impact sur l’environnement en organisant diverses formes d’éducation destinés aux jeunes et aux adultes des zones rurales, ainsi que travailler avec les différents acteurs qui œuvrent dans les domaines de l’éducation agricole, de l’agriculture et des campagnes. Afin de réaliser pleinement ces objectifs, le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural prend des mesures en ce qui concerne: la modification de la direction et du contenu de l’éducation afin de s’adapter à l’évolution des conditions de production et de la vie à la campagne, la promotion de l’enseignement modulaire, la préparation et le perfectionnement des enseignants en service et qui enseignent des disciplines professionnelles (le rôle principal est joué ici par un établissement de perfectionnement pour les enseignants subordonné au Ministère de l’Agriculture et du Développement rural - c’est à dire le Centre National de l’Enseignement Agricole à Brwinów), et s’assure que les écoles agricoles sont équipées d’une base appropriée pour la formation pratique des étudiants. STRATEGIE DURABLE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL, DE L’AGRICULTURE ET DE LA PECHE POUR LES ANNEES 2012-2020 Les zones rurales sont un endroit pour vivre, travailler et se détendre. Elles remplissent également des fonctions associées à la fois à la production (agricole et non agricole) ainsi qu’à la protection de l’environnement et la mise à disposition des biens publics. Dans ces secteurs se trouve une grande majorité des formes de la protection de la nature, d’où le sens du développement rural est crucial pour la préservation et la protection de l’environnement naturel du pays, d’autant plus que la sylviculture, l’agriculture et la pêche sont les principales activités qui répondent aux objectifs liés à la protection des ressources naturelles. Ces dix dernières années, les zones rurales, l’agriculture et la pêche ont subi des changements, qui ont souvent un caractère plus dynamique et plus intense que ceux qui se déroulent dans les vilL’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 87 LES INSTITUTIONS AGRICOLES les, comme en témoignent les statistiques et les résultats de recherche. Les recherches sur le thème « Polska wieś i rolnictwo2 (c’est-à-dire « La campagne polonaise et l’agriculture »), effectuées de manière cyclique et commanditées par le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, montrent que il y a de moins en moins de personnes qui estiment que les zones rurales ne subissent aucun changement, et en même temps il y a une nette augmentation de personnes persuadées que la campagne polonaise est en plein développement. Une proportion croissante de la population rurale est satisfaite du fait de vivre à la campagne, et non pas dans une ville et ne se déciderait pas à déménager dans une ville, même si elle en avait la possibilité (selon les données de 2011, neuf sur dix des habitants des zones rurales sont satisfaits du fait qu’ils vivent à la campagne, et non pas dans une ville, et seulement 17% des résidents ruraux sont prêts à aller vivre en ville). Cependant, malgré les effets positifs de ces changements, on observe encore de grandes disparités dans la qualité de vie (accès aux infrastructures et aux services publics et leur qualité, la disponibilité des transports et de l’énergie) entre les zones rurales et urbaines, et les différences internes dans ce domaine dans les zones rurales. L’analyse des changements en cours et une discussion sur l’avenir des politiques européennes après 2013 figuraient parmi les raisons de l’élaboration d’un document stratégique global, qui désignerait des directions souhaitables du développement rural, de l’agriculture et de la pêche en Pologne. La décision de créer un tel document qui engloberait la perspective globale jusqu’en 2020 a été adoptée par le Conseil des Ministres le 27 novembre 2009. On a alors adopté le «Plan de l’arrangement de la stratégie de développement”, où l’on suppose la création de neuf stratégies de développement intégrées, qui mettraient en œuvre une stratégie de développement du pays à moyen et à long terme. L’une d’elles est la stratégie pour le développement durable, l’agriculture et la pêche en milieu rural pour les années 2012-2020 (Strategia zrównoważonego rozwoju wsi, rolnictwa i rybactwa na lata 2012-2020 - SZRWRiR). Le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural a été nomme Coordinateur de cette stratégie, et près de 40 experts indépendants des universités agricoles et des centres de recherche publics ont participé à son développement. La création de cette stratégie a pris près de deux ans, et le processus de son élaboration a été très ouvert. Son projet a été soumis deux fois à de vastes consultations publiques, et il a également fait l’objet de consultations interministérielles. Il a aussi été présenté lors de divers forums polonais, entre autres: Komitet Koordynacyjny do spraw Polityki Rozwoju, Sejmowej, Senackiej Komisji Rolnictwa i Rozwoju Wsi, Zespół ds. obszarów wiejskich, wsi i rolnictwa Komisji Wspólnej Rządu i Samorządu Terytorialnego, Zespół ds. krajowych dokumentów strategicznych przy Konwencie Marszałków RP. Dans la stratégie SZRWRiR on a utilisé un modèle durable et multifonctionnel de développement rural, de développement de l’agriculture et de la pêche. Les mesures à prendre jusqu’en 2020 ont été conçues autour de cinq questions clés, notamment le capital humain, la qualité de la vie, la sécurité, la compétitivité et l’environnement. Ces activités ont été définies sur la base de l’analyse des forces et des faiblesses, ainsi que des opportunités et des menaces concernant les zones rurales, l’agriculture et la pêche. On a aussi pris en compte les tendances de développement fixées jusqu’en 2020 pour l’ensemble du pays et de l’Union européenne. L’objectif principal de la stratégie SZRWRiR est d’améliorer la qualité de vie dans les zones rurales ainsi qu’une utilisation efficace de leurs ressources et de leur potentiel, comme l’agriculture et la pêche, pour le développement durable du pays. En outre, on a identifié cinq objectifs spécifiques qui concernent les directives générales pour la politique économique des États membres et de l’Union européenne. Ces lignes directrices intégrées concernant la stratégie „Europe 2020” (le lien est indiqué sur la figure) sont: Objectif 1. L ’augmentation de la qualité du capital humain, social, et de l’emploi et de l’entreprenariat dans les zones rurales; Objectif 2. L ’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales et l’amélioration leur disponibilité spatiale; Objectif 3. La sécurité alimentaire; Objectif 4. L’augmentation de la productivité et de la compétitivité du secteur agroalimentaire; Objectif 5. L a protection de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques dans les zones rurales. Les objectifs quantitatifs de la stratégie SZRWRiR sont compatibles avec les objectifs de la stratégie « UE 2020 » (figure 2) et sont lies avec les objectifs du « Programme de réforme national » pour 2012/2013. Des priorités ont été assignées aux objectifs spécifiques, et on a assigné aux priorités ellesmêmes des tendances de développement des interventions (figure 3) qui répondent aux nouveaux défis de la civilisation, tels que le vieillissement de la population, le changement climatique, le changement générationnel, le développement des technologies de l’information, la mobilité professionnelle et territoriale et l’influence de la situation démographique sur la sécurité alimentaire mondiale. Cependant, l’agriculture et la pêche sont présentées comme une partie intégrante de la politique du développement rural et du secteur de l’agroalimentaire, et seulement dans des cas particuliers ces questions sont présentées d’une manière mutuellement exclusive (par exemple, dans le cas des mesures environnementales spécifiques à l’agriculture ou à la pêche). Le Conseil des Ministres a adopté la «Stratégie pour le développement durable, l’agriculture rurale et la pêche, pour les années 2012-2020”le 25 avril 2012 Ce document est un point de départ pour 2 L’enquête menée en interrogeant individuellement les habitants des zones rurales sur un échantillon d’au moins 1000 personnes. 88 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE LES INSTITUTIONS AGRICOLES Les objectifs de la stratégie SZRWRiR: Directives choisies faisant partie de la stratégie « UE 2020 » Objectif spécifique 1. L’augmentation de la qualité du capital humain, social, et de l’emploi et de l’entreprenariat dans les zones rurales Directive 9. L’amélioration de la performance de l’éducation et de la formation à tous les niveaux et l’augmentation du nombre de personnes recevant un enseignement supérieur Objectif spécifique 2. L’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales et l’amélioration leur disponibilité spatiale Directive 7. L’augmentation de la participation au marché du travail et la réduction du chômage structurel Directive 10. Favoriser l’inclusion sociale et lutter contre la pauvreté Objectif spécifique 3. La sécurité alimentaire Objectif spécifique 4. L’augmentation de la productivité et de la compétitivité du secteur agroalimentaire Objectif spécifique 5. La protection de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques dans les zones rurales Directive 8. Création d’une main-d’œuvre qualifiée répondant aux besoins du marché du travail; promotion de la qualité du travail et de l’apprentissage continu pendant toute la vie Directive 6. L’amélioration de l’environnement des entreprises et des consommateurs et la modernisation de la base industrielle Directive 4. L’optimisation du soutien à la recherche, au développement et à l’innovation, le renforcement du triangle de la connaissance et libération du potentiel de l’économie numérique Directive 5. Une utilisation plus efficace des ressources et la réduction des émissions de gaz à effet de serre Fig. Objectifs de la stratégie SZRWRiR lies aux directives de la stratégie „Europe 2020”. Source: « Strategia zrównoważonego rozwoju wsi, rolnictwa i rybactwa na lata 2012-2020 », p. 19. la programmation des fonds européens pour la période 2014-2020 en Pologne. Le budget de la stratégie SZRWRiR sera financé de près de 48% des fonds de l’Union Européenne, et par conséquent: la disponibilité et l’affectation des fonds de la politique de cohésion, de la politique agricole commune et de la politique commune de la pêche pèsera lourdement sur le niveau de réalisation des objectifs de cette stratégie. Objectifs quantitatifs de la stratégie SZRWRiR: Les objectifs quantitatifs de la stratégie « Europe 2020 »: • la réduction de la proportion de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté relative dans les zones rurales à 18% (pourcentage actuel - 26%) • l’ augmentation de l’emploi des personnes âgées de 15 ans et plus • réduction du nombre de personnes exposées au risque de pauvreté de 20 millions • augmentation du taux d’emploi de 75% pour les personnes de 20 à 64 ans • l’augmentation du pourcentage des enfants des régions rurales âgés de 3 à 5 ans qui se trouvent dans des établissements d’enseignement préscolaire à 65% (pourcentage actuel - 43%) • la diminution des différences entre les résultats pendant l’examen final au niveau des écoles primaires (de 0,866 à 0,95) (z 0,866 do 0,95) • réduction du nombre de jeunes en décrochage scolaire à 10% • augmentation d’au moins 40% du nombre de personnes de la jeune génération qui possèdent un diplôme de l’enseignement supérieur • la conservation d’au moins 14 millions d’hectares de terres agricoles maintenue en bonnes pratiques agricoles [ha] • la réduction de la proportion des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture en Pologne de 11,75% à 10% (exprimée en équivalent de CO2 des émissions totales de GES) • les objectifs „20/20/20” dans le domaine du climat et de l’énergie • 7% des dépenses internes du total des dépenses destinées aux activités de recherche et développement en Pologne seront dépenses pour les activités de recherche et développement dans le domaine de l’agriculture (soit une augmentation de 6,29%) • 3% du PIB de l’Union Européenne destine aux investissements dans la recherche et le développement Fig. Relation entre les indicateurs sélectionnés des objectifs de la stratégie SZRWRiR avec les objectifs de la stratégie « UE 2020 ». Source: « Strategia zrównoważonego rozwoju wsi, rolnictwa i rybactwa na lata 2012-2020 », p. 57. L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 89 DEBAT SUR LA FORME DE LA PAC APRES 2013 DEBAT SUR LA FORME DE LA PAC APRES 2013 La forme de la politique agricole commune après 2013 dépend de deux processus parallèles qui se déroulent dans le sein du forum de l’Union Européenne - les négociations sur le cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2014-2020 et l’élaboration de nouveaux règlements dans les différents domaines de la PAC. Les négociations sur le cadre financier pluriannuel ont pris de l’ampleur au moment de la présentation du budget par la Commission européenne au mois de juin 2011. Puis, en octobre 2011, le commissaire européen de l’agriculture et du développement rural, Dacian Ciolos, a présenté un ensemble de propositions législatives pour la nouvelle PAC. Depuis lors, un travail intensif est effectué au sein du Conseil de l’Union Européenne et du Parlement européen (PE) - les deux institutions doivent rendre leurs décisions à temps, afin que la nouvelle politique agricole commune entre en vigueur le 1er janvier 2014. Le cadre budgétaire Dans sa communication concernant le Cadre Financier Pluriannuel, le Budget pour l’«Europe 2020» (KOM (2012) 500), la Commission a proposé non seulement des plafonds de dépenses pour toutes les politiques de l’Union Européenne, mais elle a aussi identifié dans ce document un certain nombre d’éléments importants qui constituent la base de l’évolution future de la politique pour ce qui est de la politique agricole commune, et entre autres: - la convergence progressive des paiements directs entre les États membres (augmentation des paiements directs dans les pays qui reçoivent moins de 90% de la moyenne de l’Union Européenne d’environ un tiers de la différence entre le taux actuel et le niveau de 90% de la moyenne), - Allocation de 30% des paiements directs pour les mesures environnementales (ce qu’on appelle «l’écologisation»), • la transmission des paiements directs aux agriculteurs actifs, • la réduction de soutien pour les plus grandes exploitations, • la mise en place d’un système simplifié de paiements directs pour les petites exploitations, • la répartition des fonds pour soutenir le développement rural (deuxième pilier de la PAC) fondée sur des critères objectifs, • r éunir le deuxième pilier et les fonds structurels dans un cadre stratégique commun et dans un contrat de partenariat entre la Commission Européenne et les États membres, • l’introduction de la flexibilité pour les États membres dans le domaine de transfert des fonds entre les piliers de la PAC, •m ise en place d’une réserve d’urgence pour le secteur agricole en dehors du Cadre Financier Pluriannuel. Les travaux du Conseil de l’Union Européenne pour l’Agriculture et la Pêche Le 12 octobre 2012, la Commission européenne a présenté un ensemble de sept projets pour les nouveaux règlements de la PAC, dont les quatre principaux concernent les paiements directs, l’organisation commune des marchés agricoles, le développement rural ainsi que le financement, le contrôle et le suivi de la PAC (appelé aussi règlement horizontal). La présidence polonaise a commencé des travaux intensifs sur ces propositions. Les groupes de travail ont achevé une première analyse des propositions techniques. Sur le plan politique, au cours de trois réunions consécutives des ministres de l’agriculture de l’Union Européenne en octobre, novembre et décembre 2011, on a examiné tour à tour: les réformes, les changements qui concernent les paiements directs et les propositions pour le développement des zones rurales. Étant donné que le traité de Lisbonne a renforcé le rôle des décisions du Parlement européen concernant la PAC, la présidence polonaise a proposé une série de débats sur les propositions de la Commission en forme d’un échange de points de vue ouvert avec les représentants du Parlement européen et de la Commission, avec la participation des organisations sociales et des institutions de recherche. Cette initiative a été approuvé par le forum européen - le Traité n’impose pas nécessairement une coopération entre les trois institutions à ce stade précoce. La présidence danoise poursuivra donc l’analyse des propositions législatives de la Commission européenne au niveau technique et politique. Les Danois ont consacré les premières discussions des ministres lors de la réunion du Conseil européen aux organisations communes des marchés (janvier 2012) et à la simplification de la PAC (mars 2012). Les réunions suivantes étaient liées au système de paiement direct, par exemple: le soutien aux jeunes agriculteurs et les petites fermes, le paiement pour les zones présentant des contraintes naturelles, la limitation du soutien aux grandes exploitations, la redistribution des paiements au sein des États membres, la définition d’un agriculteur actif. La présidence danoise a également préparé des textes de projets révisés, afin de donner une direction aux négociations suivantes. 90 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE ADRESSES DES INSTITUTIONS LIEES A L’AGRICULTURE La position de la Pologne par rapport aux propositions de la Commission La position du Gouvernement de la République de Pologne envers de législation de la Commission européenne du projet a été adoptée par le Comité européen le 2 avril 2012. Il a été souligné que la Pologne s’attend à une réforme fondamentale de la PAC et à la mise en place de solutions qui favoriseront le développement de l’agriculture européenne et des zones rurales. Le gouvernement polonais a estimé qu’un grand nombre des propositions de la Commission Européenne ne répond pas aux attentes et nécessite des changements. Il s’agit d’éléments tels que : l’alignement des taux des paiements directs, et leur affectation en conformité avec les buts et objectifs de cet instrument, la simplification du système des paiements directs, ainsi que des actions telles que déterminer dès que possible la répartition du second pilier de la PAC pour les États membres, élever les prix de référence et maintenir les quotas pour le sucre et le lait. Propositions danoises de modifications Lorsqu’il s’agit de questions techniques, de nombreuses propositions de la présidence danoise répondent aux attentes des Polonais, mais tant que les négociations sont ouvertes, ces écrits ne peuvent pas être considérés comme définitifs. Le Ministère de l’Agriculture a accepté les changements effectués dans la définition de l’agriculteur actif, ainsi que les règles plus souples du système fondé sur les droits (la période de référence, la façon de déterminer la valeur des droits) et certains changements dans le système de paiement pour les petites exploitations. Le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural a également estimé que les propositions pour le verdoiement des paiements directs (c’est-à-dire les conditions concernant l’écologie que les agriculteurs doivent remplir pour recevoir des paiements) vont dans une bonne direction – elles rendent cet instrument plus flexible et permettent de réduire le fardeau administratif lié à sa mise en œuvre. Pour ce qui est de l’organisation commune de marché, la Pologne peut accepter les propositions relatives à la dérogation de la reconnaissance obligatoire des organisations interprofessionnelles (afin qu’elle devienne optionnelle), la restauration des dossiers relatifs à la classification des carcasses, et certains éléments du soutien à l’apiculture ainsi que les changements dans le domaine du commerce. Les dispositions plus souples pour la programmation, l’extension du champ des bénéficiaires des actions ayants pour but l’amélioration de la compétitivité des exploitations agricoles et la restauration de certaines activités opérant actuellement méritent une évaluation positive dans le cadre du développement rural. La poursuite des travaux Parallèlement aux discussions au sein du Conseil, le Parlement européen travaille également sur les propositions de réforme des règlements de la PAC. L’objectif de ces deux institutions est de préparer des positions qui représenteront pour elles un mandat dans les négociations entre institutions. En juillet 2012 les positions (rapports) du PE étaient encore au stade du développement - les rapporteurs ont soumis les projets de rapports, et les députés ont proposé des modifications. La date d’adoption des différents projets concernant les règlementations de la PAC dépend du stade de la discussion sur le cadre financier pluriannuel. Si un accord sur le cadre financier pluriannuel sera atteint plus rapidement, la Commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen acceptera les rapports en novembre ou décembre 2012. Ceci permettra le lancement des négociations entre le Conseil et le Parlement européen. Seulement après avoir atteint compromis entre le compromis entre le Conseil et le Parlement européen, la Commission européenne sera en mesure de préparer les modalités d’application nécessaires. ADRESSES DES INSTITUTIONS LIEES A L’AGRICULTURE MINISTERSTWO ROLNICTWA I ROZWOJU WSI (MRiRW) 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel/fax + 48 22 623 10 00; + 48 22 623 27 50 http://www.minrol.gov.pl e-mail: [email protected] AGENCJA RYNKU ROLNEGO (ARR) Biuro Informacji i Promocji 00-400 Warszawa, ul. Nowy Świat 6/12 tel./fax + 48 22 661 72 72; + 48 22 628 93 53 http://www.arr.gov.pl e-mail: [email protected] L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE 91 ADRESSES DES INSTITUTIONS LIEES A L’AGRICULTURE AGENCJA RESTRUKTURYZACJI I MODERNIZACJI ROLNICTWA (ARiMR) 00-175 Warszawa, Al. Jana Pawła II 70 tel./fax + 48 22 318 53 30; + 48 22 318 42 20 http://www.arimr.gov.pl e-mail:[email protected] AGENCJA NIERUCHOMOŚCI ROLNYCH (ANR) 00-215 Warszawa, ul. Dolańskiego 2 tel./fax + 48 22 635 80 09; + 48 22 635 00 60 http://www.anr.gov.pl e-mail: [email protected] FUNDACJA PROGRAMÓW POMOCY DLA ROLNICTWA (FAPA) 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax + 48 22 623 16 03; + 48 22 623 19 09 http://www.fapa.com.pl e-mail: [email protected] KASA ROLNICZEGO UBEZPIECZENIA SPOŁECZNEGO (KRUS) 00-608 Warszawa, Al. Niepodległości 190 tel./fax + 48 22 592 65 90; + 48 22 825 95 97 http://www.krus.gov.pl e-mail: [email protected] GŁÓWNY INSPEKTORAT JAKOŚCI HANDLOWEJ ARTYKUŁÓW ROLNO-SPOŻYWCZYCH (GIJHARS) 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax + 48 22 623 29 00; + 48 22 623 29 98 http://www.ijhar-s.gov.pl e-mail: [email protected] INSPEKCJA WETERYNARYJNA - GŁÓWNY INSPEKTORAT WETERYNARII (GIW) 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax + 48 22 623 20 88; +48 22 623 14 08 http://www.wetgiw.gov.pl e-mail: [email protected] PAŃSTWOWA INSPEKCJA OCHRONY ROŚLIN I NASIENNICTWA(PIORIN) 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax + 48 22 623 23 02; + 48 22 623 23 04 http://www.piorin.gov.pl e-mail: [email protected] CENTRUM DORADZTWA ROLNICZEGO W BRWINOWIE 05-840 Brwinów, ul. Pszczelińska 99 tel./fax + 48 22 729 66 34 (38); + 48 22 729 72 91 http://www.cdr.gov.pl e-mail:: [email protected] KRAJOWA RADA IZB ROLNICZYCH 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax + 48 22 623 21 65; + 48 22 623 11 55 http://www.krir.republika.pl e-mail [email protected] KRAJOWY ZWIĄZEK ROLNIKÓW, KÓŁEK I ORGANIZACJI ROLNICZYCH (KZRKiOR) 00-582 Warszawa, Al. Szucha 16/42 tel./fax + 48 22 827 75 55; + 48 22 827 30 01 http://www.kolkarolnicze.pl e-mail: [email protected] 92 L’AGRICULTURE ET L’ECONOMIE ALIMENTAIRE EN POLOGNE MINISTERSTWO ROLNICTWA I ROZWOJU WSI 00-930 Warszawa, ul. Wspólna 30 tel./fax. + 48 22 623 10 00, + 48 22 623 27 50 email: [email protected] www.minrol.gov.pl ISBN 978-83-933546-6-5