ROME SAINT

Transcription

ROME SAINT
ROME
SAINT-PIERRE
s
les clef
La présence sous la basilique du tombeau que la tradition du 3ème siècle donnait
comme celui de l’apôtre Pierre, explique la vénération portée à cette église.
Hier comme aujourd’hui, elle constitue le plus important sanctuaire du monde catholique et l’étape primordiale du pèlerinage à Rome.
LA BASILIQUE
SYMBOLE DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE
La basilique est étroitement associée à l’image de l’Eglise Catholique. C’est pourquoi l’ Eglise Catholique alors en lutte contre la Réforme, décide, au 16ème siècle, d’en faire la plus
vaste et la plus riche église au monde, symbolisant ainsi sa puissance.
Encore de nos jours, Saint-Pierre est considéré comme le centre du monde catholique, et
c’est de sa loggia que le Pape, à Noël et à Pâques donne sa bénédiction solennelle “Urbi et
Orbi” - sur la ville et sur le monde -.
LA BASILIQUE CONSTANTINIENNE
L’édifice que l’on peut voir aujourd’hui n’est pas la première basilique SaintPierre. Celle-ci, construite par la volonté de l’empereur Constantin aux environs des années 320, était une immense salle à 5 nefs, précédée d’un
atrium, selon l’habitude de l’époque.
Malgré les soins attentifs dont elle fut l’objet, sa solidité donnait de telles inquiétudes au 15ème siècle, qu’on songea à la reconstruire; mais les
obstacles étaient nombreux pour passer à la réalisation d’un tel projet.
LA NOUVELLE BASILIQUE
C’est l’impétueux pape Jules II qui ordonnera la construction de la nouvelle basilique.
Plus d’un siècle, cinq papes et de nombreux architectes furent nécessaires pour la mener
à bien. La première pierre avait été posée en 1506 par Jules II ; la consécration eût lieu en
1626, et encore l’intérieur n’était-il pas terminé !
UNE CONSTRUCTION MOUVEMENTEE
Au cours de toutes ces années, le projet initial conçu par Bramante comme un sanctuaire
subit, au gré des papes et de leurs architectes, de notables modifications
LE PROJET DE BRAMANTE
Bramante prévoyait un édifice en croix grecque - à 2 branches égales - surmonté d’une
coupole aplatie semblable à celle du Panthéon. Mais il travailla surtout à la démolition de
l’ancienne basilique, ce qui lui valut le surnom de “Maestro ruinante”.
LE PROJET DE MICHEL-ANGE
Il conserva la croix grecque de Bramante, mais transforma la coupole en lui donnant plus
de hauteur.A sa mort, en 1564, Giacomo Della Porta l’achèvera en lui donnant encore plus
d’élan vertical.
Le pr ojet de Michel-Ange
LE PLAN DE MADERNO
Carlo Maderno, en 1606, est chargé d’allonger la nef, et la croix grecque devient croix latine, répondant ainsi aux préoccupations de la Contre-Réforme : Saint-Pierre devient une
immense église capable d’accueillir d’amples cérémonies et une foule importante.
Maderno construisit également la façade avec son porche.
SAINT-PIERRE EN CHIFFRES
La place :
340 m de long, 240 m de large entre les
deux bras de la colonnade.
Les 284 colonnes et les 88 piliers qui la
composent ont 18,6 m de hauteur; 140
statues de 3 m la couronnent.
La basilique
- La nef principale (y compris le porche)
mesure 211 m de long et les bras de la
croix 150m de large.
- La façade de 115m de large et 45m de
haut est surmontée de statues d’environ 5,7Om.
- L’intérieur est peuplé de quelque 450
statues, 500 colonnes, 50 autels et peut
contenir 60 000 personnes…
- Le baldaquin en bronze du Bernin
avec ses 29 m (un immeuble de 10
étages) semble bien plus petit sous les
131m de la coupole.
LE RÔLE DU BERNIN
A compter de 1629, Le Bernin concevra la décoration intérieure, donnant ainsi son
unité à l’édifice et le transformant en un somptueux monument baroque ; bronze,
marbre, pierre, stuc acquièrent souplesse et mouvement. Puis il réalisera l’escalier
devant la façade et la colonnade qui enserre la place Saint-Pierre comme, aurait-il
dit, “les bras du Christ enserre les fidèles”. Tous ces éléments concourent à créer
une mise en scène propre à susciter une grande émotion mystique chez le pèlerin
découvrant la basilique.
LES APPORTS RÉCENTS
L’enrichissement de cette décoration ne s’arrêtera pas là ; de grands artistes sculpteront par la suite des monuments funéraires. Le tombeau de Jean XXIII et la porte
en bronze, dite de la Mort, datant de 1964, sont les deux créations les plus récentes.
L’ABSIDE
La chaire de saint Pierre qui orne le fond de l’abside est signée
du Bernin. La colombe et les rayons de lumière symbolisent le
rayonnement de l’Eglise sur le monde.
A droite, le tombeau monumental de Paul III et à gauche celui
d’Urbain VIII, sculpté par Le Bernin.
LE BALDAQUIN
Cette œuvre en bronze du Bernin, dont les colonnes torses, typiques de l’art baroque, devaient amener regard et esprit vers Dieu, est elévée au-dessus
du maître-autel où seul le Pape officie. Devant, la
“confession” permet de voir le reliquaire de saint
Pierre.
LA COUPOLE
Les quatre énormes piliers qui la soutiennent sont conçus comme des reliquaires, avec les statues respectives de
sainte Véronique (1), sainte Hélène
(2), saint Longin (3) et saint André (4).
L’intérieur de la coupole est entièrement recouvert de mosaîques.
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LA STATUE DE SAINT PIERRE
Généralement attribuée à Arnolfo di
Cambio, artiste du 12e s. (paternité
contestée !), cette statue en bronze
est très vénérée comme le montre
l’usure des pieds.
LA NEF CENTRALE
Au centre, des étoiles incrustées
dans le pavement permettent de
comparer les longueurs des plus
vastes églises du monde.
A
B
C
LE PORCHE
C’est de sa loggia centrale que le Pape s’adresse aux fidèles pour les grandes
cérémonies. Cinq portes donnent accès à l’intérieur dont :
- la porte des Morts (A), réalisée par G. Manzù en 1964
- la porte aux bas-reliefs de bronze sculptés par A. Filarete au 15ème siècle (B).
- la porte Sainte (C), murée de l’intérieur, ouverte pour les années saintes qui
ont lieu tous les 25 ans (la dernière a eu lieu en 2000).
Texte, conception et réalisation : Michèle GOZARD - Edition 2001
LA “PIETÀ”
C’est la plus belle des statues de la basilique. Michel-Ange, alors agé à peine de 25
ans, la réalisa sur commande en 1499
pour orner la chapelle des rois de France
de l’ancienne basilique. En 1972, un déséquilibré l’ayant mutilée à coups de marteau, on la plaça après restauration derrière une vitre.
Elle représente le moment où la Vierge
prend dans ses bras le corps du Christ
que l’on vient de descendre de la croix. La
douceur des expressions, le rendu des détails anatomiques, la maîtrise des plis de la
robe, font de ce groupe un véritable chefd’œuvre.