les dechets du secteur imprimerie

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les dechets du secteur imprimerie
LES DECHETS DU SECTEUR IMPRIMERIE
Le secteur de l’imprimerie peut se scinder en 3 grands types d’activités :
• L’impression Offset
• L’impression Digitale
• La sérigraphie
De nombreux déchets sont communs à toutes ces activités.
Ci-après sont inventoriés les déchets les plus souvent rencontrés, et sont proposés différentes
pistes d’actions de traitement potentiels, notamment au travers de filières de valorisation
alternatives et financièrement intéressantes. Dans le cadre des obligations environnementales
des entreprises, dont fait partie l’évacuation légale des déchets, Febelgra propose le service
‘Enlèvement des déchets’, en collaboration avec un partenaire spécialisé et ce, à des conditions
préférentielles.
1.
Déchets non dangereux, déchets industriels banals (DIB)
Le Papier
Le papier est un élément incontournable de l’imprimerie, il représente une source de déchets
non-dangereux mais d’un poids et d’un volume considérable. Des entreprises pionnières dans le
secteur papetier réalisent de vraies performances environnementales en matière de production
et de recyclage. Cela rejaillit sur tout le secteur, l’un des plus performants en matière de gestion
de l’environnement
Filières
• Négocier avec les collecteurs et autres opérateurs qui valorisent les déchets de papier. Ces
derniers sont soumis cependant à d’importantes fluctuations
• Donner vos vieux papiers aux écoles, grandes consommatrices de papier « à dessins »
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Bonne pratiques
• Agir sur la quantité du papier :
- N’imprimer que ce qui est nécessaire ;
- Penser à la largeur de lèse, la qualité, le format du papier et des substrats ;
- Acheter groupé.
• Agir sur la qualité du papier :
- Réfléchir aux alternatives lors des achats (Recyclé, recyclé bio, FSC, PEFC, chlore-
free) ;
- Promouvoir l’utilisation de ces papiers auprès de vos clients.
• Agir sur la technologie :
- Privilégier les nouvelles technologies qui permettent de créer moins de rebus lors de
la production et de la finition de l’imprimé ;
- Investir dans un compacteur.
• Agir en interne :
- Imprimer en recto/verso et plusieurs pages par feuille ;
- Utiliser du papier recyclé non blanchi ;
- Accorder des codes d’accès aux imprimantes ;
- Mettre les déchets de papier à l’abri des intempéries et fermer les containers afin
qu’ils ne perdent pas de leur valeur marchande ;
- Utiliser les chutes de papier pour réaliser les bons de livraison, brouillons, tests ;
- Densifier, via presse ou balloteuse, les déchets de papier en cas de gros volumes.
Les chutes de PVC (impression digitale)
Si ces déchets ne sont pas recyclés ni valorisés, ils représentent un gaspillage de ressources naturelles et entraîne une augmentation du volume des déchets et donc un surcoût pour leur enlèvement et leur traitement.
Filières
• Certains fabricants ou distributeurs de produits en PVC proposent une mise à disposition de
containers et l’enlèvement de ceux-ci de manière gratuite (www.pvcinfo.be)
Bonne pratiques
• Diminuer les chutes de production en optimisant les découpes
• Commander les panneaux à format ou en grande quantité
• Veiller au choix des qualités de panneaux pour la meilleure application. Des alternatives existent (panneaux cartonnés pour l’intérieur, Forex allégé…)
Les chutes de vinyles et de lamina (impression digitale)
Les activités de lettrage consomment beaucoup de vinyle autocollant. Lorsque le plotter de découpe a fini le traçage du lettrage, il est nécessaire d’écheniller la zone découpée. Il en résulte
souvent plus de rebus que de matière utile à la réalisation du travail. Le déchet produit par cette
action est difficilement valorisable. La quasi-totalité des impressions digitales ont besoin d’un
lamina de protection, il en existe autant qu’il y a d’applications (brillant, satiné, mat, anti-scratch,
anti-graffiti, anti-UV, colles permanentes ou non…).
Cette activité produit beaucoup de déchets qui sont également difficilement valorisables.
Les déchets métalliques
Filières
• Valoriser auprès d’un collecteur de métaux.
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Bonne pratiques
• Optimiser la surface de découpe afin d’engendrer le moins possible de déchets
• Optimiser la largeur de lèse lors des commandes
• Recouper les rouleaux aux dimensions du lettrage afin de pouvoir réutiliser les chutes
• Réaliser des tests de pression avant de lancer une importante production
• Investir dans un compacteur.
Bonnes pratiques
• Trier les différents déchets métalliques (ferreux, alu...) pour une meilleure valorisation.
Les déchets de plastiques et films d’emballages
Les matières plastiques ont envahi nos containers, difficile de leur échapper. Elles proviennent des
emballages, des protections ainsi que des cales liés aux matières premières. Ils sont bien souvent
assimilés à des déchets industriels banals ou encore déchets d’emballage industriel. Alors que
ces matières représentent environ 7 % de la masse totale des déchets, ils ne sont qu’insuffisamment triés. La plupart du temps, ils sont incinérés avec les ordures ménagères alors qu’il existe
pourtant des filières de valorisation.
Filières
• Certains collecteurs, et selon la négociation, collectent gratuitement ou paient les déchets
de plastiques souples et plastiques rigides (PE, PP, PC, PS, PVC, ABS…) s’ils sont en quantité
suffisante et correctement triés. Ces déchets de plastiques sont collectés à des fins de recyclage
et de réutilisation dans la fabrication d’autres produits. A noter que le film étirable est le plus
valorisable.
Bonnes pratiques
• Négocier avec les fournisseurs afin de limiter le suremballage ;
• Privilégier les contenants en métal, verre et autres matières réutilisables ;
• Privilégier les grands contenants, qui assurent gains financiers et écologiques ;
• Privilégier les plastiques recyclés ;
• S’affilier à Val-I-Pac, organisme agréé qui prend en charge l’obligation de reprise et d’information relative aux déchets d’emballages industriels et qui incite les entreprises au tri sélectif
par le biais de deux incitants financiers : le forfait recyclage et le forfait conteneur.
2.
Déchets dangereux
Les déchets dangereux sont des déchets qui représentent un danger spécifique pour l’homme ou
l’environnement. Ceux-ci sont identifiés et listés dans le catalogue des déchets. Les entreprises ont
des obligations par rapport à la gestion de ces déchets dangereux :
Les Encres
Les composés organiques volatils (COV), et notamment les solvants, constituent un des éléments
principaux de la pollution atmosphérique dans l’industrie graphique. Ils sont employés pour leur
capacité d’évaporation après impression et sont utilisés pour le nettoyage, le mélange et l’application de colorant... Ces COV contenus dans les encres ne sont pas seulement un problème
environnemental, mais aussi un problème de santé et de sécurité pour les travailleurs. Grâce aux
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• Faire appel à un collecteur agréé par la Région wallonne ;
• Comptabiliser dans un registre les indications de quantité, nature et caractéristiques des dé
chets produits, ainsi que le processus générateur des déchets, le lieu de dépôt de ceux-ci et la
date à laquelle les déchets ont été cédés au collecteur agréé ;
• Faire une déclaration annuelle via un formulaire, à l’Office Wallon des Déchets.
innovations du secteur, les encres de base (cyan, magenta, jaune et noir) ne contiennent presque
plus de métaux lourds, seules les encres avec un rendu spécial en contiennent parfois encore et
dégagent encore des COV.
Bonnes pratiques
• Privilégier les nouvelles technologies dont l’impact environnemental est moindre et diminuer les
quantités de produits dangereux nécessaires à l’entretien et au fonctionnement.
Les dernières innovations du marché se situent au développement d’encres pour l’imprimerie
Offset :
• Privilégier les huiles à base végétale. Renouvelables, ces huiles adhèrent moins au support, ce
qui rend le désencrage du papier lors de son recyclage plus aisé ;
• Utiliser le moins possible d’isopropanol dans les eaux de gâchage ;
• Privilégier les machines sans processus de tirage chimique (Computer To Plate) ;
• Privilégier des processus Offset ultra moderne, qui limitent la gâche de mise en route et de
réglage.
D’autres innovations sont apparues dernièrement dans l’univers de l’impression digitale :
• Privilégier les encres à base de latex ou aqueuse. A qualité égale, cette technologie en plein
essor bannit les solvants des centres d’impression ;
• Privilégier les encres UV sans dégagement de COV.
Les Toners
En Belgique, 8 millions de cartouches ont été commercialisées en 2011, environ 80 % ont fini en
DIB. Le reconditionnement et la recharge des cartouches est encore loin d’être une réalité omniprésente en Belgique. De nombreuses entreprises ont vu le jour en matière de recyclage de cartouches
d’imprimantes. Elles reconditionnent et rechargent les cartouches usagées avec une double garantie : une gestion efficace des déchets et une garantie sur le produit.
Bonnes pratiques
• Eviter toute impression inutile ;
• Négocier la reprise de vos cartouches de toner avec votre fournisseur habituel ;
• Acheter des compatibles Premium (20 % à 40 % de réduction de coût) ;
• Privilégier les entreprises locales ;
• Préférer l’impression en qualité brouillon, recto-verso, 2 pages par feuilles lorsque le
document s’y prête (50 % de toner économisé) ;
• Réduire à 10 pt la taille de la police des dossiers volumineux.
En imprimerie, l’utilisation de chiffons est un acte de tous les instants.
Un chiffon imbibé de solvant, d’huile, de graisse, d’encre… devient un déchet dangereux.
Dès lors, la surconsommation de chiffons jetables représente un coût financier et un coût de gestion non-négligeable.
Bonnes pratiques
• Préférer les chiffons réutilisables (des sociétés proposent ce service, ils amènent, reprennent,
lavent et échangent les textiles à une fréquence convenue). Différentes qualités de chiffons sont
disponibles ;
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Les chiffons souillés
• Investir dans des lavettes en micro fibre, elles sont lavables en machine, réutilisables durant de
nombreux mois et leur texture fine est adaptée aux travaux de nettoyage les plus délicats ;
• Remplacer les dégraissants classiques par des dégraissants biodégradables qui ne transforme
ront pas ces chiffons en déchets dangereux.
Les solvants, acétone, dégraissants, thinner, white spirit...
Les solvants sont un groupe de produits chimiques considérés comme produits dangereux. Ils sont
inflammables, dégagent des vapeurs nocives et odorantes et représentent un danger pour l’environnement et la santé humaine.
Bonnes pratiques
• Lire attentivement l’étiquette et respecter les conseils d’utilisation ;
• Eviter autant que possible l’utilisation de solvants organiques et de produits qui en contiennent
(détachant, correcteur liquide, colle, marqueur...) ;
• Utiliser de l’eau, du savon, une pierre ponce ou du savon d’atelier pour se laver les mains
après utilisation ;
• Privilégier l’utilisation de produits les moins volatils, notamment pour le nettoyage du matériel,
et surtout bannir les solvants organiques chlorés qui sont beaucoup plus toxiques ;
• Utiliser du « nettoie-tout » en grand contenant ou du produit de nettoyage pour vitre, sans
pictogramme de dangerosité. Ils s’avèrent bien souvent aussi efficaces ;
• Utiliser des produits plus respectueux de l’environnement (dégraissants émulsionnables, bio
dégradable, 100% végétal à haut pouvoir dégraissant, totalement nettoyable à l’eau, sans
composés organiques volatils et sans odeurs) ;
• Veiller à ne jamais jeter les solvants usagés, dans les égouts ni sur les sols ni dans la poubelle
tout venant. Dans certaines conditions de température, mélangés à d’autres matières (comme le
papier), ils peuvent entrainer des début d’incendies.
Les colles, les cartouches de silicones
Bonnes pratiques
• Privilégier les opérations de montage qui peuvent être réalisées mécaniquement
(agrafes, clous, vis, etc.) ;
• Privilégier les colles et silicones sans solvants ou dont la composition en substances toxiques est
moins nocive (sans pictogramme de dangerosité) ;
• Utiliser des poches souples de silicone -leur contenance est plus grande et leur prix moindreafin de diminuer le volume de déchets dangereux ;
• Vérifier les dates de péremption de ces produits afin de ne pas en gaspiller.
Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)
Bonnes pratiques
• Confier vos appareils à un centre de réutilisation (www.res-sources.be). Ils sont démontés,
dépollués et éventuellement reconditionnés. Les pièces sont recyclées, réutilisées ou valorisées
séparément.
• Remettre les appareils usagés à l’achat d’appareils similaires (www.recupel.be).
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Les appareils électriques et électroniques usagés gardent une certaine valeur. Ils contiennent un
grand nombre de matériaux récupérables, mais qui sont également polluants. Il convient donc de
s’en défaire de manière écologiquement responsable.
Les piles, les accus, les batteries
Ils ont un aspect bien inoffensif, et pourtant ils contiennent des métaux lourds comme le mercure,
le nickel ou le cadmium qui constituent un véritable danger pour l’environnement et la santé.
Bebat (www.bebat.be) collecte les piles et lampes de poche usagées, via les supermarchés, bijoutiers, pharmaciens mais aussi les écoles, les institutions privées et publiques ainsi que les parcs
à conteneurs.
Recybat se charge, quant à lui, des batteries et accumulateurs automobiles (www.recybat.be).
Bonnes pratiques
• Privilégier le matériel sur secteur autant que faire se peut ;
• Privilégier les piles rechargeables, qui ont jusqu’à 32 fois moins d’impact sur l’environnement
que les piles jetables ;
• Privilégier le leasing de matériel ;
• Déposer vos piles, batteries et accumulateurs dans des points de collectes.
Adresses et liens utiles
Pour tout renseignement
www.ucm.be/Environnement
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La Fédération Belge des Industries Graphiques (FEBELGRA)
www.febelgra.be
Association des Fabricants de Pâtes, Papier et Carton de Belgique–COBELPA
www.cobelpa.be
Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement
www.febem-fege.be
Label FSC
www.fsc.be
Label PEFC
www.pefc.be
Liste des collecteurs agréés Région Wallonne
environnement.wallonie.be
ASBL de collecte et de traitement d’appareils électriques et électroniques
www.recupel.be
Déchets d’emballage industriels
www.valipac.be
Entreprises d’économie sociale (récupération, réutilisation, valorisation)
www.res-sources.be