Fiche de synthèse de la lecture analytique de Le Mariage de Figaro
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Fiche de synthèse de la lecture analytique de Le Mariage de Figaro
Fiche de synthèse de la lecture analytique de Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, 1778 INTRODUCTION -Beaumarchais, de son véritable nom Pierre-Augustin Caron (1732-1799) est un écrivain, musicien, Présentation de l’auteur et de son homme d’affaires et poète français considéré comme l’une des figures emblématiques du siècle des Lumières. C’est en 1778 que parut l’une de ses comédies Le Mariage de Figaro dont la première œuvre représentation officielle n’eut lieu qu’en 1784 après plusieurs années de censure. Ce chef d’œuvre du théâtre français considéré par sa dénonciation archaïque de la noblesse comme l’un des signes avant coureur de la Révolution Française. Elle est ainsi une véritable pièce des lumières : fine et construite avec de véritables personnages complexes et subtils. -Il s’agit de la scène d’exposition, sous forme d’un dialogue, se déroule dans une chambre à demi Présentation et démeublé où se trouve un fauteuil de malade. Cette chambre devrait être celle de Suzanne, première situation du passage à étudier camariste de la Comtesse, et de Figaro, valet du Comte Almaviva, lorsqu’ils seront mariés normalement le jour même. Mais cette chambre se situe entre celles du Comte et de la Comtesse, ce qui ne plaît pas à Suzanne, dans cette scène elle explique pourquoi à Figaro. (LECTURE DU PASSAGE) Problématique En quoi cette scène d’exposition invite-t-elle à voir ou à lire la suite de la pièce ? Annonce du plan Il en va d’étudier premièrement une scène d’exposition classique puis le couple des deux serviteurs, futurs époux. AXE 1 : Une scène d’exposition classique ID1 : Présentation du cadre spatio-temporel ID2 : Présentation de l’intrigue ID3 : Présentation des personnages principaux ID4 : Exposition de la tonalité : le comique AXE 2 : Le couple de serviteurs : les deux futurs epoux ID1 : Discours amoureux et complice ID2 : Figaro, un valet de comédie ID3 : Suzanne, vive et lucide CONCLUSION Bilan : réponse à la Par la présence de tous ces éléments d’une scène d’exposition classique, le lecteur/spectateur n’est pas perdu et est très bien informé. Le dialogue drôle, vif et problématique émouvant des deux serviteurs voulant se marier mais victimes du Comte, plus puissant, cette scène d’ouverture suscite le lecteur/spectateur à voir ou à lire la pièce avec intérêt. Ouverture : comparaison avec un autre passage, image… Le film « Beaumarchais l’insolent » d’Edouard Molinaro (1996) dénonce également l’archaïsme de la noblesse. PLAN DETAILLE Axe 1 : une scène d’exposition classique ID1 : Présentation du cadre spatio-temporel • Respect de la règle des 3unités car la pièce commence le matin « le matin des noces » l.6 • Décors assez dépouillée «chambre à demi démeublée » didascalies et classique « fauteuil de malade » didascalies, qui est un accessoire classique au théâtre. ID2 : Présentation de l’intrigue • Clairement présente : elle porte sur le mariage - le titre Le Mariage de Figaro -dans le texte : « ce joli bouquet »l.5 ; « le matin des noces »l.6 ; « la dot »l.45 préparatifs du mariage avec l’aménagement de la chambre « Figaro avec une toise » didascalies • Mais le Comte Almaviva, supérieur des futurs époux, a jeté ses vues sur Suzanne : « Apprend qu’il la destine à obtenir de moi secrètement […], qu’un ancien droit du seigneur »l.51 à 54 Ainsi le mariage aura-t-il lieu ? ID3 : Présentation des personnages principaux • Suzanne : première camaritse de la Comtesse « elle sonneras de son coté, zeste en deux pas tu es chez elle »l25.26 Fiancée de Figaro : « c’est de ta fiancée » l.59 Et courtisée pas le Comte Almaviva : « seul à seule, qu’un ancien droit du seigneur »l.54 • Figaro : valet de chambre du Comte Almaviva « En trois sauts me voilà rendu »l.28 Fiancé de Suzanne : «le matin des noces »l. Présentation des autres personnages principaux absents dans cette scène : • La Comtesse qui est une femme délaissée et trompée par son mari « Las de courtiser les beautés des environ […], mais non pas chez sa femme, c’est sur la tienne » l.35 à 37 Et est la maitresse de Suzanne « madame » l.79 • Le Comte Almaviva est le maitre de Figaro et courtise Suzanne. Il est au centre de la discussion entre Figaro et Suzanne. • Bazile est l’agent de Suzanne « honnête agent de ses plaisirs, et mon noble maître à chanter »l.40 et est du même parti que le Comte Ainsi l’on distingue deux clans : -Le Comte et Bazile qui représentent la puissance la supériorité -Figaro, Suzanne et la Comtesse, plus simples moins puissants. ID4 : Exposition de la tonalité : le comique • Comique de geste : Suzanne fait la coquette « attache à sa tête devant une glace, le petit bouquet de fleurs d’oranges »didascalies Figaro qui bouge dans toute la pièce pour mesurer le plancher, court après Suzanne « court après elle » didascalies • Comique de langage : -Onomatopées : « zeste »l.26 « crac »l.28 -Ironie : « Ô mon mignon »l.42 par Figaro en parlant de Bazile -Effet d’échos : Les « zeste » « crac » « tinter » de Figaro repris pas Suzanne Axe 2 : le couple des deux serviteurs : les futurs époux ID1 : Discours amoureux et complice • Ils se tutoient « tu es chez elle »l.26 mais se courtisent aussi « mon ami »l.35 « œil amoureux d’un époux »l.7 • Termes affectueux « ma charmante »l.4 « belle fille »l.6 ou encore « ma petite Suzanne »l.9 par Figaro • Complice car Suzanne avoue à son fiancé qu’elle est courtisée par le Comte Almaviva et ils arrivent à plaisanter sur ce sujet grave « Que les gens d’esprits sont bêtes »l.48 « tu ris, friponne ! »l.66 ID2 : Figaro, un valet de comédie • Son humeur est indéfectible car même si son mariage est compromis à cause de son maître il reste drôle et de bonne humer « tu ris, friponne ! Ah ! »l.66 «mystérieusement. Quand je pourrai te le prouvai du soir jusqu’au matin » l.92.93 • Naïf car il n’a pas compris les intentions de son maitre ID3 : Suzanne, vive et lucide • Elle mène la scène : « il faudrait m’écouter »l.33 « Tu croyais, bon garçon ! que cette dot […] »l.45.46 Répétition du verbe vouloir « je n’en veux point »l15 « je ne veux pas dire »l.19 « Mais c’est qu’on ne veut pas le croire »l.50 • Elle emploie l’humour et l’ironie : elle reprend le « zeste », « crac »de Figaro lorsqu’elle lui que le Comte la courtise. « Zeste, en deux pas il est à ma porte, et crac, en trois sauts… »l.30.31