Cisame - DRJSCS Languedoc-Roussillon-Midi
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Cisame - DRJSCS Languedoc-Roussillon-Midi
Cisame Études Diagnostics Évaluations Formations CORRESPONDANT-E-S POUR CETTE ÉTUDE Élaboration d’un schéma régional de l’offre de formation linguistique à destination des populations immigrées en Languedoc-Roussillon Rapport final DRJSCS Djamila ANOUNE Chargée de mission 04.67.10.14.54 [email protected] Coopérative CISAME Mathieu DAUPLEIX Sociologue consultant 06.24.59.29.62 [email protected] Février 2013 Étude commanditée par la Direction Régionale Jeunesse Sports et Cohésion Sociale (DRJSCS) de Languedoc-Roussillon La DRJSCS Languedoc-Roussillon a été mandatée par le Préfet de région pour élaborer et piloter le PRIPI (programme régional d’intégration des populations immigrées ) 2010-2012. Au titre des actions structurantes, l’apprentissage linguistique en direction d’un public « migrant » a été défini par l’ensemble des acteurs comme une priorité majeure. Pour ce faire, la coopérative CISAME a mené des investigations dans 3 directions : • Entretiens exploratoires auprès d’une trentaine d’acteurs clés du champ de la formation linguistique • Retours d’expériences d’autres régions ayant mobilisé des moyens particuliers sur ce thème • Repérage des organismes* délivrant des prestations et recueil d’informations au travers d’un questionnaire détaillé Préambule L’enjeu consistait à dresser un état des lieux de l’existant, à répertorier les offres, à identifier les principales problématiques soulevées et à proposer des pistes de progrès. Ce travail devait permettre à la DRJSCS Languedoc-Roussillon et à ses partenaires institutionnels (DDCS-PP, DIRECCTE, Pôle Emploi, Préfecture, OFII) de formaliser un schéma régional pour la formation linguistique des personnes immigrées. La forte mobilisation de la DRJSCS durant la phase de diagnostic et le bon accueil réservé par les partenaires et les centres ressources à cette démarche ont permis d’aboutir à des préconisations dont la plupart sont d’ores-et-déjà impulsées. *Organismes de Formation (OF) et Ateliers de savoirs Socio-Linguistiques (ASL) SOMMAIRE Afin de mieux rendre compte de la réalité de l’offre linguistique au niveau régional et départemental nous avons fait le choix de distinguer deux profils d’organismes à partir de différents indicateurs (finalité des actions portées ; budget moyen ; part des salariés vs bénévoles ; échelle d’intervention). 1] Contexte régional et commande _______________p 3 Dans ce rapport, nous désignons par « OF » les organismes qui se distinguent par : le portage d’actions majoritairement à visée professionnelle ou diplômante ; un budget annuel moyen supérieur à 40 000 € ; des équipes composées majoritairement de salariés et des interventions à l’échelle départementale voire régionale. 3.1] Principales tendances au niveau régional__ p 10 à 18 Nous appelons « ASL » les organismes qui se distinguent à l’inverse par : le portage d’actions majoritairement à visée socialisante; un budget annuel moyen inférieur à 40 000 € ; des équipes composées majoritairement de bénévoles et intervenant à l’échelle d’un quartier. 4] Zooms complémentaires_________________p 30 à 38 2] Synthèse des résultats et préconisations______p 4 à 9 3.2] Portraits départementaux_______________p 19 à 29 Annexes______________________________p 39 à 50 2 1 CONTEXTE RÉGIONAL ET COMMANDE EN RÉSUMÉ LA RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON EST PARTICULIÈREMENT TOUCHÉE PAR LA PRÉCARITÉ > La question posée par la DRJSCS Les indicateurs de précarité placent Languedoc-Roussillon parmi les régions les plus exposées • 1ère région en terme de taux de pauvreté* et d’intensité de la pauvreté** • 2ème région de France (après Nord-Pas-de-Calais) concernant le taux de bénéficiaires du RSA (sources Insee, CAF, MSA 2010) • Avant dernière région de France (avant NPC) concernant le taux d’emploi des 15 à 64 ans (Insee, recensement 2009) • Parmi les 4 régions de France où le salaire net annuel moyen est le plus faible (Insee, DADS 2009) Face à ce contexte, l’organisation des acteurs (institutionnels et opérateurs) est-elle à la hauteur des enjeux ? *Taux de pauvreté : proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (964 €/mois en 2012) *Intensité de la pauvreté : proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est très éloigné du seuil de pauvreté. LES PERSONNES IMMIGRÉES (non européennes) Y SONT PARTICULIÈREMENT VULNÉRABLES > L’enquête réalisée par CISAME • 30 entretiens auprès d’acteurs clés du champ de la formation linguistique et de l’intégration des populations immigrées. • 5 retours d’expériences auprès de régions présentant un profil similaire : Alsace ; Aquitaine ; Auvergne ; Centre ; Rhône-Alpes. • Constitution d’une base de données des acteurs de la formation linguistique pour migrants en Languedoc-Roussillon (offres d’alpha- La région Languedoc-Roussillon est la 10ème région de France en terme de population totale mais se place en 4ème position en terme d’effectifs de populations immigrées extra européennes (après l’IDF, Rhône-Alpes et PACA). Parmi cette population : > 19% (soit 22 000 personnes) n’ont jamais été scolarisées et sont donc potentiellement analphabètes. • • Les femmes sont plus touchées (21%) que les hommes (17%) La population non immigrée est peu concernée par ce phénomène (< 1%) > 34% des actifs déclarent être au chômage*. • Le chômage du « public PRIPI » concerne 40 000 personnes en Languedoc-Roussillon (2006) • Les femmes sont plus touchées (43%) que les hommes (27%) • La population non immigrée est moins concernée par ce phénomène (H:12% vs F:16% soit 14% en moyenne) *Définition des chômeurs au sens du recensement Personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part les personnes (âgées de 15 ans ou plus) qui ne se sont déclarées spontanément ni en emploi, ni en chômage, mais qui ont néanmoins déclaré rechercher un emploi. bétisation, de français langue étrangère – FLE et de français langue d’intégration – FLI). L’APPRENTISSAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE CONSTITUE UN ENJEU DE COHÉSION SOCIALE ET D’INTÉGRATION Face à ce contexte, la formation linguistique des migrants constitue un enjeu prioritaire en Languedoc-Roussillon. La maîtrise de la langue française est une condition de l’intégration sociale et économique pour un public surexposé au chômage et à l’absence de scolarité dans le pays d’origine. L’enjeu de l’apprentissage de la langue française pour les personnes immigrées a été réaffirmé par la mise en place du référentiel « français langue d’intégration (FLI) » en janvier 2012. Cf. ZOOM page 36 L’accès à la nationalité française dans le cadre de la naturalisation est désormais conditionné par la présentation d’une attestation sanctionnant le niveau de maitrise du français (équivalent au niveau « B1 oral » du CECR*, niveau qualifié de « seuil »). Cf. ZOOM page 37 Les populations immigrées ont des problématiques singulières qui ne peuvent pas toujours être prises en charge par les dispositifs d’acquisition des savoirs de base (type « compétences clés ») *CECR : Cadre européen commun de référence pour les langues • Réalisation d’une enquête par questionnaire (taux de retours de 81%) qui a permis de recenser en Languedoc-Roussillon : 141 actions de formation linguistique pour migrants 6000 apprenants 226 salarié-e-s et 215 bénévoles. 3 VERS UN SCHÉMA RÉGIONAL pour la formation linguistique des migrants 2 EN RÉSUMÉ Synthèse des problématiques repérées et des préconisations formulées Problématique n°1 : des offres qui ne semblent pas toutes à la hauteur des nouveaux enjeux de l’intégration La notion de schéma régional est particulièrement pertinente dans le cadre de Languedoc-Roussillon, au regard des constats repérés dans le champ de la formation linguistique. Préconisation n°1 : constitution d’un groupe régional d’observation et d’analyse des besoins hors Cai (GROAB) Quatre domaines méritent plus particulièrement des ajustements : • La coopération entre institutions pour une meilleure régulation du secteur (enjeu de « gouvernance institutionnelle ») • L’évolution de l’offre de services aux prescripteurs, opérateurs et aux publics (enjeu « d’adaptation de la ressource ») • L’actualisation régulière de l’analyse des besoins et des réponses apportées (enjeu « d’animation de la thématique ») • L’accompagnement d’une démarche de progrès auprès des professionnels (enjeu de « qualification des acteurs ») Problématique n°2 : un déficit en terme d’évaluation des besoins de l’apprenant et d’orientation vers la bonne ressource Préconisation n°2 : réactiver les plateformes départementales de positionnement (accueil, évaluation, orientation) Problématique n°3 : des ASL en tension sur plusieurs plans Préconisation n°3 : établir un plan de soutien pour les ASL Problématique n°4 : une pluralité de financeurs sans stratégie commune Préconisation n°4 : organiser le partenariat financier et assurer le lobbying Problématique n°5 : une offre incomplète des Centres Ressources Illettrisme (CRI) Préconisation n°5 : renouveler l’offre de services aux opérateurs 4 Problématique n°1 : des offres qui ne semblent pas toutes à la hauteur des nouveaux enjeux de l’intégration Au regard de l’évolution des enjeux et du contexte en Languedoc-Roussillon, les 141 actions de formation linguistique repérées au travers de l’enquête ne paraissent pas suffisantes qualitativement et quantitativement pour couvrir l’intégralité des besoins des apprenants. Préconisation n°1 : constitution d’un groupe régional d’observation et d’analyse des besoins hors Cai (GROAB) La problématique repérée suppose d’affiner régulièrement l’analyse des besoins des apprenants pour réaliser les ajustements adéquats. Seules 29% des offres ont une visée diplômante >> Or, un diplôme de langue est exigé par la Préfecture dans le cadre de la demande de naturalisation, correspondant au niveau « B1 oral » du CECR (niveau qualifié de « seuil » : début d’autonomie ; capacité à exprimer son opinion) >> Recueillir, mutualiser et interpréter les données de terrain >> Constituer un « baromètre » annuel des besoins (publics cibles, maillage territorial, secteurs d’activité…) >> En Languedoc-Roussillon, à peine 10% des offres d’apprentissage du français permettent à l’apprenant d’atteindre ce niveau « B1 oral ». De fait, le parcours linguistique d’un primoarrivant ayant un niveau inférieur (DILF, DELF A1 ou DELF A2) peut s’avérer difficile en l’état. Seules 24% des offres ont une visée professionnelle >> Or, l’analyse des données de l’INSEE nous montre que les personnes immigrées dans leur ensemble sont surexposées au chômage. Parmi elles, celles ne maîtrisant pas la langue française peuvent potentiellement éprouver des difficultés supplémentaires. >> Par ailleurs, les offres proposées sont peu diversifiées : les métiers de l’aide à domicile et de la propreté sont surreprésentés, ce qui ne permet pas toujours d’envisager des possibilités de mobilité professionnelle pour les personnes immigrées.. Les jeunes et les salarié-e-s sont rarement cités comme publics cibles des actions >> Or, ils ne sont pas non plus prioritaires pour l’offre de l’OFII hors CAI. En l’absence de données mutualisées entre partenaires institutionnels, nous ne pouvons pas savoir si l’offre régionale est adaptée au flux de jeunes immigrés et de salarié-e-s immigré-e-s en demande de solution. 39% des actions ont des apprenants sur liste d’attente >> L’offre serait ainsi insuffisante quantitativement au regard des besoins. Cette donnée doit toutefois être analysée avec prudence puisqu’une même personne peut être comptabilisée « en attente » sur plusieurs dispositifs (double compte) ou à l’inverse, toutes les personnes en demande de formation linguistique ne s’inscrivent pas sur ce type de liste. Objectifs du groupe (rencontre semestrielle) >> Co-élaborer des pistes de solutions cohérentes pour l’année suivante et en conformité avec l’évolution de la règlementation Membres du groupe >> DRJSCS/DDCS : fourniture de données concernant les publics accueillis par les ASL et les personnes sur liste d’attente (âge, lieu de résidence, niveau linguistique, projet…) >> OFII : fourniture de données concernant les publics accueillis hors CAI (postulants nationalité, DE, femmes, suite CAI…) et les personnes sur liste d’attente (NB : début 2013, l’OFII et Pôle Emploi dénombrent un millier de demandeurs d’emplois sur liste d’attente hors CAI- pour les départements de l’Hérault et du Gard). >> Préfecture : évolution de la part des candidats à la naturalisation déboutés pour défaut d’assimilation linguistique ; typologie de ces publics. >> Pôle emploi : repérage des carences d’offres de formation linguistique spécifiques (français sur objectifs spécifiques – FOS et français langue professionnelle - FLP), par secteurs professionnels. >> Personnes qualifiées (selon les besoins conjoncturels) : Mission Locale (évaluation du niveau de besoins des jeunes accueillis) ; OPCA ; EI-Group ; centres-ressources…. 5 Problématique n°2 : un déficit en terme d’évaluation des besoins de l’apprenant et d’orientation vers la bonne ressource Les ¾ des offres proposées par les OF supposent une orientation préalable par un « prescripteur » (assistantes sociales du CG ; conseiller-e-s Mission Locale/Pôle Emploi ; agents de la Préfecture…). Dans ce contexte, la pertinence et la fluidité des parcours linguistiques proposés aux apprenants sont conditionnées par la qualité de l’évaluation initiale de leurs besoins. Préconisation n°2 : réactiver les plateformes départementales de positionnement (accueil, évaluation, orientation) Face à cette problématique, il semble déterminant de renforcer la qualité de l’évaluation des besoins et des orientations. Pour ce faire, la structuration de plateformes départementales de positionnement apparait prioritaire (à noter que cette solution est plébiscitée par les ¾ des répondants au questionnaire). LES PLATEFORMES EN QUELQUES MOTS : >> Valeur-ajoutée pour les publics : prise en charge rapide et efficace Or, des problèmes récurrents sont déplorés par les acteurs de terrain : >> Valeur-ajoutée pour les « prescripteurs » : permet de se faire accompagner/guider par une structure compétente >> Mauvaise évaluation du niveau de langue de l’apprenant (71% des répondants) ou du projet de l’apprenant (50%) >> Valeur-ajoutée pour les financeurs : neutralité (pas d’auto-prescription) ; qualité des orientations (fluidité des parcours) ; meilleure connaissance des flux et des besoins (ce guichet unique étant le passage obligatoire avant une entrée en formation). >> Flou existant chez les prescripteurs entre illettrisme, alphabétisation et FLE (63%) >> Difficulté à construire des parcours cohérents (absence de données de parcours, déficit d’offres de proximité, engorgement des dispositifs…). >> Méconnaissance des finalités des dispositifs (ASL, OFII HCAI…). Un guichet unique pour les prescripteurs et les apprenants Une mission d’évaluation des compétences linguistiques et d’orientation >> Permet d’analyser la demande de la personne par rapport à son projet et de fixer avec elle un objectif de formation individualisé. Les ASL sont composés à 41% de « primo-arrivants » (durée de séjour < 5 ans) >> Permet de positionner la personne sur la ressource la plus adaptée à son niveau/projet en évitant les mauvaises orientations (source de découragement de l’apprenant et d’engorgement des dispositifs) >> Cette tendance peut interroger puisque le public primo-arrivant constitue un des publics cibles de l’OFII dans le cadre du hors CAI. Comment expliquer cet apparent « report » des apprenants et/ou des prescripteurs sur les structures de proximité ? Une fiche de liaison permet de tenir le « prescripteur » informé des résultats du RDV Une mission de suivi et de bilan >> Réalisation d’un point d’étape avec l’apprenant puis d’un bilan en fin de formation. NB : ce type de prestation (proche de l’ancien BPEL de l’Acsé) peut être évalué à 3h/apprenant : RDV initial (1h) + RDV de suivi (1h) + RDV de bilan (1h) 6 Problématique n°3 : des ASL en tension sur plusieurs plans Les « ateliers de savoir socio-linguistiques » (ASL) proposent des actions de proximité avec des moyens limités. Cette situation peu impacter la qualité du service rendu aux usagers. Des faiblesses en terme de financements* >> Le budget moyen d’un ASL en Languedoc-Roussillon est de 26 000 €/an contre 146 000 €/an pour un OF. *Cf. ZOOM page 32 pour plus de détails. Par une réévaluation des fonds attribués dans le cadre du BOP 104 (Cf. ZOOM page 32 pour plus de détails) Par l’aide au montage de projets dans le cadre du Fonds de Développement de la Vie Association (FDVA) >> 74% des intervenants en ASL sont bénévoles (contre 22% pour les OF) >> Ce fonds géré en région par les DRJSCS permet de monter des actions de formation spécifiques ou techniques pour bénévoles >> 23% des salarié-e-s des ASL ont un diplôme supérieur en FLE (50% de ceux des OF) et 10% des bénévoles. >> Financement (forfait de 700 €/jour) de sessions de formation de 12 à 25 bénévoles sur 5 journées maximum NB : la qualification du personnel constitue un des freins majeurs soulevés par les ASL dans l’enquête. >> Possibilité d’organiser 1 journée supplémentaire d’échange d’expériences Des faiblesses en terme de ressources humaines et de conditions de travail >> 44% des salarié-e-s des ASL sont en CDI (59% de ceux des OF). Préconisation n°3 : établir un plan de soutien pour les ASL Des faiblesses en terme de pratiques professionnelles >> Les ASL travaillent moins souvent en réseau (43%) que les OF (68%) >> Les ASL utilisent rarement (22%) des fiches de liaison pour renseigner le parcours des apprenants (contre 68% pour les OF). Par la mise en place d’une expérimentation régionale conduisant à une « labellisation » des organismes >> Partage d’outils, définition d’un référentiel partagé, élaboration d’une offre de services dédiée. S’inspirer des initiatives locales sur ce sujet (Nîmes, Montpellier, Perpignan). >> Les ASL réalisent rarement (15%) un suivi des apprenants après leur sortie du dispositif (contre 64% des OF). 7 Problématique n°4 : une pluralité de financeurs sans stratégie commune La question du financement de la formation linguistique des migrants renvoie aux questions de stratégie institutionnelle. Dans les faits, les financeurs apparaissent cloisonnés et sans véritable ligne directrice commune, ce qui ne permet pas un développement cohérent de l’offre. Préconisation n°4 : organiser le partenariat financier et assurer le lobbying État (Direccte, DRJSCS, OFII) ; CAF/MSA ; Collectivités territoriales (Conseil régional, Conseils généraux, grandes agglomérations) >> Mutualisation des données financières pour éviter les redondances Les Conseils généraux sont investis, mais à des niveaux divers et sans réelle lisibilité >> Possibilité d’engager une démarche qualité commune (habilitation des OF/ASL) >> Ensemble, ils fournissent 36% de la masse financière consacrée à la formation linguistique des migrants en Languedoc-Roussillon* >> L’investissement moyen des Conseils généraux varie selon le département : très important dans le Gard (247 €/apprenant en moyenne) et l’Hérault (175€/apprenant), il est plus faible dans l’Aude (96€/ apprenant) et les Pyrénées-Orientales (9€/ apprenant). >> Possibilité d’engager des études ou appels à projets commun >> Concernant le soutien aux ASL Les CAF/MSA représentent une part non négligeable (~ 10%). Le Conseil régional apparait peu impliqué par rapport à d’autres régions de même catégorie. Contractualisation avec les Conseils généraux >> Inviter les Conseils généraux à inscrire la formation linguistique des bénéficiaires du RSA comme un enjeu dans leur planification pluriannuelle (PDI/PTI) La DRJSCS et les DDCS sont relativement peu mobilisées et le BOP 104 apparait peu mobilisé sur cette thématique comparativement à d’autres régions (cf. zoom page 31). Les communes et intercommunalités cofinancent essentiellement les actions de proximité (ASL) dans le cadre de la politique de la ville. Redéfinir les priorités du BOP 104 >> Concernant le volet « apprentissage du français » >> Mise à part dans le Gard, aucun Conseil général ne porte de stratégie claire et affichée sur la formation linguistique des migrants (pas de référence à cette question dans le PDI/PTI, pas de ligne budgétaire claire). *Les tendances fournies proviennent de l’analyse de 46 budgets d’organismes et ne prétendent pas à l’exhaustivité. Mettre en place un comité des financeurs (réunion annuelle) >> Les associer au financement des centres ressources (comme dans le Gard) Contractualisation avec le Conseil régional >> Inviter la Région Languedoc-Roussillon à inscrire la formation linguistique des migrants comme un enjeu dans le prochain contrat de projets État-Région (CPER 2014-2020) >> Anticiper le probable transfert de compétences dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation. 8 Problématique n°5 : une offre incomplète des Centres Ressources Illettrisme (CRI) Préconisation n°5 : renouveler l’offre de services aux opérateurs A. Dans leur format actuel, tous les centres ressources* ne sont pas en capacité d’offrir une offre de services sur le volet alphabétisation et français langue d’intégration. >> Convergence des objectifs (acquisition des savoirs de base pour tous) et des moyens (efficience) *Mis à part dans le Gard où le Conseil général cofinance ce volet Les opérateurs (OF et ASL) sollicitent pourtant les CRI pour de la ressource technique sur ces sujets. >> 2/3 des OF et 39% des ASL déclarent utiliser régulièrement les services du CRI de leur département. >> Légitimation du positionnement des CRI sur l’ensemble des besoins en savoirs de base (du niveau A1.1 aux situations d’illettrisme), permettant un meilleur repérage par les institutions et les publics. B. >> De gagner en efficience pour les financeurs : une seule structure à financer sachant que les frontières entre dispositifs, prescripteurs et publics ne sont pas si étanches qu’il n’y parait. >> Gain de visibilité et de lisibilité pour tous (ASL, OF, collectivités, prescripteurs, apprenants…) >> Fonction d’accueil, d’évaluation, et d’orientation de tous les publics (cf. préconisation n°2) Les retours d’expériences montrent que la prise en compte par les CRI des thèmes Alpha-FLE-FLI permet : >> De gagner en visibilité/lisibilité pour les opérateurs et les prescripteurs : un lieu unique « pôle de compétences pour les savoirs de base » est mieux repéré. L’optimisation de l’offre des CRI passera nécessairement par : >> Une homogénéisation de leurs pratiques pour que le service délivré soit de même qualité sur tous les territoires (principe d’égalité) >> Une dynamique de travail en réseau plus affirmée qu’à l’heure actuelle. Accompagner la transformation des CRI en CRI-FLI >> Reconnaissance du travail réalisé par les CRI dans le champ de l’apprentissage de la langue française >> Près du tiers des organismes estiment que l’offre du CRI de leur département est insuffisante (particulièrement dans l’Hérault) Élaborer une convention cadre DRJSCS/DIRECCTE concernant l’offre des CRI C. Ajuster le financement des CRI-FLI aux réalités territoriales >> Moduler l’enveloppe financière selon des indicateurs précis et opposables : nombre d’opérateurs, flux de primo-arrivants, flux d’apprenants… D. Financer une mission de coordination régionale des CRI-FLI >> Garant de la qualité du service rendu par les centres ressources et du respect des objectifs de départ. >> Développement de postures, référentiels et outils communs ; appui à la structuration des ASL (réseau régional, labélisation, transfert d’expériences de Nîmes et Montpellier…) >> Veille et observation de l’évolution du contexte local (remontée semestrielle d’informations consolidées vers le GROAB) >> Lobbying auprès des collectivités (inscription du FLI dans le PDI/PTI) et des OPCA (repérage des besoins en FOS) 9 3 Résultats de l’enquête par questionnaire Cette partie restitue les résultats du questionnaire en ligne1 concernant l’offre de formation linguistique en direction des populations immigrées2 résidant en Languedoc-Roussillon. cible3. 84 réponses ont été enregistrées, soit un taux de retours de 81% par rapport à la population 10 réponses n’ont pas pu être exploitées totalement (formulaire insuffisamment rempli, action démarrée en 2012…). Les 74 répondants restant représentent ensemble 141 actions de formation linguistique et 6012 apprenants en parcours en 2011. L’analyse des résultats permet de dresser un portrait de la réalité régionale à plusieurs niveaux : • Typologie des offres de formation (finalités, publics visés, modalités de prescription, organisation des apprentissages…) • Typologie des publics accueillis (part des femmes, des jeunes, des demandeurs d’emploi…) • Ressources humaines et financières des organismes • Freins rencontrés et pistes de progrès proposées L’analyse distingue systématiquement deux « sous-populations » : les organismes de formation (OF) plutôt orientés vers la réalisation de prestations dans le cadre de marchés publics (29% d’entre eux étaient sur le marché OFII CAI/HCAI en 2011) ; et les ateliers de savoirs socio-linguistiques (ASL*), plutôt orientés vers des offres de proximité (échelle quartier). EN RÉSUMÉ Taux de retours de 81% 74 répondants soit : • 28 OF • 46 ASL 141 actions repérées soit : • 226 salariés • 215 bénévoles • 6012 apprenants *Les ASL peuvent prendre des dénominations très variées : "cours d’alphabétisation" ; "ateliers de FLE" ; "ateliers linguistiques et de culture française" … 1) Questionnaire en ligne Le questionnaire a été élaboré par la coopérative Cisame et la DRJSCS Languedoc-Roussillon puis enrichi par différents partenaires (OFII, Direccte, centres ressources…). 2) Champ de l’enquête Par « offre de formation linguistique en direction des populations immigrées », nous entendons principalement les offres concernant le public non francophone n’ayant jamais été scolarisé dans leur pays d’origine (public analphabète = offres d’alphabétisation) ou ayant été scolarisé dans une autre langue que le français (public relevant des dispositifs de français langue étrangère - FLE). Par ailleurs, les offres visées s’adressent principalement aux personnes dont le niveau de langue est inférieur ou égal au niveau « B1 oral » du CECR (niveau requis depuis le 1er janvier 2012 dans le cadre des demandes de naturalisation). Les dispositifs de lutte contre l’illettrisme et d’accès aux savoirs de base (tels que « Compétences clés ») ne sont donc pas explicitement visés. 3) Taux de retour La base comptait initialement 181 entrées (compilation des listing DRJSCS/DDCS et centres ressources illettrisme – CRI). Le travail de relance téléphonique effectué par la DRJSCS et la coopérative Cisame auprès de chaque organisme a permis de repérer 77 acteurs « hors cible », pour diverses raisons : offre Alpha/FLE interrompue ; absence d’apprenants sur l’année 2011 ; structures ayant déposé le bilan… Le taux de retour, faible au départ, a été sensiblement amélioré par les relances complémentaires effectuées par les centres ressources illettrisme et par la DRJSCS : nous tenons à les remercier particulièrement. 10 3.1 Données régionales Typologie des organismes de formation linguistique pour migrants en Languedoc-Roussillon Typologie des offres de formation proposées aux apprenants Typologie des publics accueillis Ressources humaines des organismes Ressources financières des organismes Freins rencontrés Pistes de progrès proposées 11 Typologie des organismes de formation linguistique pour migrants en Languedoc-Roussillon >> Les organismes interrogés ont accueillis au total 6012 apprenants sur l’année 2011, répartis sur 141 actions en Languedoc-Roussillon. Ils sont pour la très grande majorité implantés en région depuis plus de 5 ans. Principaux indicateurs (effectifs) OF ASL >> 701 personnes ont été inscrites sur liste d’attente en 2011. L’engorgement des dispositifs concerne à part égale les OF et les ASL (39% d’entre eux se déclarent dans ce cas). Nombre de répondants au questionnaire 28 46 Nombre d’actions de formation linguistique proposées 77 64 Cet indicateur doit toutefois être pris avec précaution pour deux raisons : Nombre d’apprenants (exercice 2011) 3702 2310 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 399 302 % OF % ASL • Les personnes sans solution de formation linguistique peuvent être inscrites sur liste d’attente dans plusieurs organismes (doublons) • A l’inverse, toutes les personnes sans solution ne s’inscrivent pas sur liste d’attente. >> Les OF proposent une palette plus large d’actions de formation linguistique que les ASL (2,75 actions en moyenne vs 1,4) : 57% des OF ont plus d’une action de formation linguistique contre 22% des ASL Principaux indicateurs (pourcentages) >> Plus du tiers des OF ont obtenu le label FLI (+ 3 procédures en cours). Organismes ayant plus de 1 action de formation linguistique 57% 22% Organismes ayant l’agrément ou le label FLI 36% 0% * Les OF déclarent plus souvent travailler en réseau avec d’autres organismes (68% contre 43% pour les ASL). On peut y voir pour partie l’effet des stratégies de cotraitance dans le cadre des marchés publics (type OFII CAI/HCAI). Organismes détenant d’autres labels (champ linguistique) 18% 2% Organismes déclarant des apprenants sur liste d’attente 39% 39% • 68% des OF déclarent utiliser des outils de suivi du parcours de l’apprenant (type fiches de liaison) contre 22% des ASL. Organismes ayant d’autres activités que la formation linguistique 96% 94% • 61% des OF déclarent réaliser un suivi de l'apprenant après sa sortie du dispositif contre 15% des ASL. Organismes ayant plus de 5 ans d’existence 92% 93% Organismes déclarant travailler « en réseau » avec d’autres organismes 68% 43% Organismes utilisant une fiche de liaison contenant des informations sur le parcours de l’apprenant 68% 22% Organismes réalisant un suivi de l’apprenant après la sortie du dispositif 61% 15% Organismes utilisant régulièrement les services du centre ressources illettrisme (CRI) de leur département 64% 39% >> Les deux types d’organismes se distinguent également en terme de pratiques : • >> 2/3 des OF déclarent utiliser régulièrement les services du Centre ressources illettrisme (CRI) de leur département contre 39% des ASL >> 11 communes de plus de 10 000 habitants en Languedoc-Roussillon ne bénéficient d’aucune offre de formation linguistique pour migrants sur leur territoire. *La procédure d’agrément FLI pour les associations n’est pas entrée en vigueur au moment de l’enquête 12 Typologie des offres de formation proposées aux apprenants >> Les modalités d’accès aux offres de formation linguistique en LanguedocRoussillon sont très hétérogènes. Si les apprenants peuvent quasi librement (sans prescription) accéder aux offres des ASL, l’accès aux offres des OF est plus encadré puisque une orientation préalable est obligatoire dans les ¾ des cas. >> Lorsque une orientation préalable est requise pour l’entrée en formation, les principaux prescripteurs sont : • • • • Travailleurs sociaux des Conseils généraux (cités par 64% des répondants) Conseiller-e-s Pôle Emploi (62%) Conseiller-e-s Missions Locales (41%) Référents territoriaux OFII (33%) >> Les actions peuvent être classées selon leurs finalités principales : • • Actions à visée socialisante (57% des cas) : principalement portées par les ASL, elles permettent aux apprenants de gagner en autonomie sociale (usage des espaces collectifs, compréhension des principes/valeurs françaises ; connaissance des temps forts/évènements sociétaux). Elles se fondent sur des objectifs fonctionnels et transversaux (se présenter en tant que parent d’élève ; renseigner des documents spécifiques…). Actions à visée diplômante (29% des cas) : elles permettent à l’apprenant de valider un diplôme attestant de son niveau en langue française (les actions financées par l’OFII dans le cadre du CAI ou hors CAI visent particulièrement cet objectif). A noter que depuis le 1er janvier 2012 la demande de naturalisation ne peut aboutir si la personne étrangère ne peut justifier d’un niveau au moins égal au niveau « B1 oral » du CECR. Or, seules 11% des actions recensées en Languedoc-Roussillon permettent d’accompagner l’apprenant jusqu’à ce niveau. • Actions à visée professionnelle (24% des cas) : elles permettent aux personnes d’apprendre un français pragmatique orienté vers la recherche d’un emploi, le maintien dans l’emploi ou l’évolution de carrière dans un secteur spécifique. Le FOS (français sur objectifs spécifiques) et le FLP (français langue professionnelle) entrent dans cette catégorie. Parmi les 43 actions de ce type recensées en région, la plupart se concentre sur les secteurs des services à la personne et de la propreté. Quelques actions existent également dans les secteurs de l’agriculture, de la vente et de la logistique. >> Les rythmes des enseignements sont répartis de manière assez équilibrée au niveau des OF (environ 1/3 intensif, 1/3 semiintensif et 1/3 extensif). Par contre, près des ¾ de l’offre des ASL se réalise sur le mode extensif (< 10h/semaine). Or, la plupart des observateurs s’accordent à penser qu’une autonomie communicative en français peut être atteinte en un minimum de 600h pour les profils FLE. Ainsi, l’intensité des apprentissages proposés dans les ASL ne permet pas toujours d’atteindre ces objectifs dans des délais raisonnables (ce qui explique en partie l’allongement de la durée des parcours dans ce type de structure). >> L’essentiel des cours de langue est proposé en journée. Près d’un quart de l’offre est tout de même accessible pendant des horaires « atypiques » (soir, WE), ce qui permet notamment d’accueillir des personnes en en situation d’emploi. Principaux indicateurs % OF % ASL Orientation préalable obligatoire 77% 10% Actions à visée socialisante 23% 100% Actions à visée diplômante 36% 21% Actions mobilité (permis de conduire) 1% 0% Actions à visée professionnelle 35% 11% Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) 26% 16% Actions dans le cadre du marché OFII (CAI/HCAI) 30% 0% Enseignements intensifs (20h à 30h/semaine) 28% 5% Enseignements semi-intensifs (10h à 20h/semaine) 36% 24% Enseignements extensifs (5h à 10h/semaine) 36% 71% Cours en journée 72% 82% Cours en soirée 21% 16% Cours le samedi 7% 2% Typologie des actions de formation linguistique proposées en Languedoc-Roussillon Actions à visée professionnelle Actions à visée diplômante Actions à visée socialisante 24% 29% 57% 13 Typologie des publics accueillis >> Alors que les ASL déclarent accepter indifféremment les profils FLE et analphabètes, 1/3 des offres des OF ne sont pas accessibles aux personnes en situation d’analphabétisme. Cela concerne principalement les actions à visée professionnelle pour qui un niveau minimum de maîtrise de la langue française est exigé. >> La typologie des apprenants est également différente selon le type d’organisme. Principaux indicateurs % OF % ASL Offre réservée à certains publics « prioritaires » 90% 58% Offre accessible aux profils « analphabètes » 77% 100% • Les femmes sont surreprésentées dans tous les types d’offres, et particulièrement du côté des ASL (88% de femmes contre 69% dans les OF). Offre accessible aux profils « FLE » 100% 100% • A l’inverse, les jeunes de moins de 26 ans représentent moins de 20% des effectifs. Part des femmes parmi les apprenants 69% 88% • Les demandeurs d’emploi constituent 2/3 des apprenants intégrés dans les OF contre 38% de ceux présents dans les ASL Part des jeunes (- 26 ans) 19% 18% • Le tiers des apprenants accueillis par les OF sont des primo-arrivants (durée séjour < 5 ans) contre 41% de ceux qui intègrent un ASL. Cette donnée laisse penser que certains apprenant quittant le dispositif OFII CAI intègrent directement un ASL au lieu d’être positionnés sur une offre de l’OFII dans le cadre du dispositif hors CAI. Part des bénéficiaires du RSA* 42% 36% Part des demandeurs d’emploi 64% 38% Part des primo-arrivants (< 5 ans) 62% 41% Part du public immigré (durée séjour > 10 ans) 36% 47% • Le public des ASL est plus fréquemment constitué de personnes (femmes principalement) dont la durée de séjour est supérieure à 10 ans (47% contre 37% pour les OF). • Plus du tiers des apprenants seraient bénéficiaires du RSA. *Cette donnée doit tout de même être interprétée avec prudence puisque 2/3 des répondants ne peuvent pas renseigner la part des bénéficiaires du RSA, alors que cette donnée est primordiale pour justifier des subventions accordées par les Conseils généraux. >> Nous avons vu qu’une part non négligeable des offres supposait une orientation préalable par un tiers (cf. page 5). Dans les faits, les actions sont doublement sélectives puisqu’à cette condition se surajoute parfois la notion de « public prioritaire ». • • 90% des OF déclarent que leurs offres sont réservées à certains publics : les 3 premiers publics cibles sont les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA et les primoarrivants. Les jeunes et les salarié-e-s sont très rarement les publics cibles de ces actions. Les « publics cibles » tels que définis par l’OFII dans le cadre des actions hors CAI expliquent en partie cette tendance. 58% des ASL déclarent que leurs offres sont réservées à certains publics : les 3 premiers publics cibles sont les habitants du quartier, les femmes et les primo-arrivants. Ici encore les salarié-e-s et les jeunes sont les moins souvent cités. LE PUBLIC CIBLE DE L’OFII (HORS CAI) • Postulants à la nationalité française • Personnes rencontrant des difficultés d’accès ou de retour à l’emploi du fait d’une maîtrise insuffisante de la langue ; Signataires du CAI à qui une formation linguistique n’a pu être proposée dans le cadre du CAI du fait d’un niveau initial supérieur à celui prévu par la réglementation ou désirant poursuivre leur apprentissage du français entrepris dans le cadre du CAI ; Femmes rencontrant des difficultés dans leur vie quotidienne du fait d’un manque d’autonomie linguistique. • • Les personnes âgées de plus de 26 ans constituent le public-cible de cette catégorie « hors CAI ». 14 Ressources humaines des organismes >> Ensemble, les 141 actions analysées rassemblent 226 salarié-e-s et 215 bénévoles. Les OF concentrent 73% des salarié-e-s exerçant dans le champ de la formation linguistique des personnes immigrées. Les ASL regroupent quant à eux 78% des bénévoles investis dans ce type d’actions en Languedoc-Roussillon. >> Les ressources humaines constituent la variable qui distingue le plus les OF des ASL : les OF sont composés de salarié-e-s à 78% (les bénévoles occupent ¼ des effectifs) et les tendances sont quasiment inversées pour les ASL (26% de salarié-e-s et 74% de bénévoles). >> Les conditions d’emploi apparaissent moins précaires dans les OF : 59% des contrats sont des CDI contre 44% des contrats dans les ASL. >> Le niveau de formation est également différent selon le type d’organisme : dans les OF, près de la moitié des salarié-e-s affecté-e-s aux missions de formation linguistique des migrants ont au moins un niveau licence FLE (contre 23% des salarié-e-s des ASL). Dans les deux types de structures, les bénévoles ont rarement un diplôme d’études supérieures dans le domaine du FLE (< 10% des bénévoles). >> Une soixantaine de salarié-e-s ont suivi une formation dans le cadre du FLI contre une vingtaine de bénévoles*. *La part des bénévoles formés au FLI est particulièrement élevée dans les OF. Cette situation atypique résulte du volontarisme d’un OF ayant inscrit 12 de ses bénévoles à la formation. > Principaux indicateurs (effectifs) OF ASL Nombre total de salariés (exercice 2011) 166 60 Nombre total de bénévoles (exercice 2011) 47 168 TOTAL 213 228 % OF % ASL Part des salariés parmi les effectifs (exercice 2011) 78% 26% Part des bénévoles parmi les effectifs (exercice 2011) 22% 74% Part des salariés en CDD 41% 56% Part des salariés en CDI 59% 44% Part des salarié-e-s disposant d’un diplôme ≥ Bac+ 3 mention FLE 49% 23% Part des bénévoles disposant d’un diplôme ≥ Bac+ 3 mention FLE 10% 9% Part des salarié-e-s disposant d’une qualification FLI 31% 20% Part des bénévoles disposant d’une qualification FLI 40% < 1% > Principaux indicateurs (pourcentages) Ainsi, les ASL fonctionnent avec moins de salarié-e-s que les OF et leurs salarié-e-s ont moins souvent une qualification en adéquation avec les missions qu’ils exercent. 15 Ressources financières des organismes L’analyse des budgets des organismes nous montre avant tout que l’activité « formation linguistique » ne constitue pas leur cœur de métier. Elle ne représente que 31% des recettes des structures de proximité portant un ASL et 15% des recettes des organismes de formation. Les budgets moyens varient considérablement selon le type de structures : 146 000 € en moyenne pour les OF contre 26 000 € pour les ASL Cette différence traduit l’impact de la masse salariale des OF (11 salarié-e-s en moyenne contre 2 dans les ASL) et d’effectifs d’apprenants pris en charge annuellement (130 en moyenne dans les OF contre 50 dans les ASL). Parmi la quinzaine de financeurs positionnés sur les actions de formation linguistique pour migrant-e-s, les deux principaux (en masse) sont l’OFII et les Conseils généraux. Ici encore des variations sont enregistrées selon le type de structure : • Plus de la moitié (55%) des OF bénéficient d’une subvention d’un Conseil général contre les trois quarts (77%) des ASL. • La DRJSCS et les DDCS(PP) contribuent au financement des 2/3 des ASL mais sur des montants relativement faibles. • Les communes et intercommunalités représentent près du quart (22%) du budget des ASL. • Le Conseil régional apparait très faiblement impliqué. • Les CAF/MSA représente la majeure partie des « autres financeurs » PRINCIPAUX FINANCEURS DES OF EN LANGUEDOC-ROUSSILLON PRINCIPAUX FINANCEURS DES ASL EN LANGUEDOC-ROUSSILLON Base : 20 répondants / 2 935 000 € de budget total Base : 26 répondants / 680 000 € de budget total Autres 12% OFII 0% Autres 16% Conseils Généraux 23% Conseil Régional 7% OFII 38% Pôle Emploi 7% Direccte 9% Pôle Emploi 0% Communes / Interco 1% DRJSCS/DDCS(PP) 10% Conseils Généraux 40% DIRECCTE 11% Communes / Interco 22% Conseil Régional 1% DRJSCS/DDCS(PP) 3% Conseils Généraux Conseil Régional Communes / Interco Direccte Pôle Emploi DRJSCS/DDCS(PP) OFII Autres Conseils Généraux Conseil Régional Communes / Interco DIRECCTE Pôle Emploi DRJSCS/DDCS(PP) OFII Autres 16 Freins rencontrés Au même titre que dans d’autres domaines, la perception des freins varie selon le type d’organisme. Les principaux freins déclarés par les OF • La faible qualité de l’évaluation initiale du niveau de l’apprenant et de son projet par le prescripteur, ce qui entraine des orientations inadaptées. • Les problèmes de financement (manque de moyens, délais de notification trop longs ou calendrier des subventions inadapté) • La difficulté à construire des parcours fluides et cohérents (absence d’informations sur le parcours antérieur des apprenants, parcours morcelés, déficit d’offres de proximité, engorgement des dispositifs) Dans une moindre mesure, les problématiques propres aux apprenants sont pointées (disponibilité horaire, assiduité, variété des profils et niveaux) ainsi que la complexité du champ de la formation linguistique pour migrants. Par contre, le recrutement de personnels qualifiés ou la formation des personnels en place ne semblent pas poser problème. Les principaux freins déclarés par les ASL • • Les problématiques propres aux apprenants (disponibilité horaire, assiduité, variété des profils et niveaux) Les problèmes de financement (manque de moyens, délais de notification trop longs ou calendrier des subventions inadapté) • La méconnaissance de l’offre des prestataires OFII (hors CAI). • Les ressources humaines (trouver du personnel ou des bénévoles qualifiés ; former des formateurs…) Comparativement aux OF, les ASL semblent donc éprouver plus de difficultés en terme d’ingénierie pédagogique (hétérogénéité des groupes, qualification de personnels). La question des parcours est moins au centre des préoccupations, ce qui peut s’expliquer par la représentation que les formateurs se font du projet de la personne (se socialiser avant de s’insérer professionnellement ou de valider un diplôme) et la durée (parfois très longue) de présence des apprenants dans ces dispositifs. A noter que les OF et ASL font très peu état des problématiques suivantes : • Concurrence entre organismes • Modalités de passage des examens • Suivi des apprenants Principaux freins % OF % ASL « La mauvaise évaluation du niveau de langue de l’apprenant orienté vers ma structure » 71% 39% « Le flou qu’il existe chez les prescripteurs entre Illettrisme et Alphabétisation/FLE » 63% 19% « La mauvaise évaluation du projet de l’apprenant orienté vers ma structure » 50% 42% « Le manque de financements publics » 50% 55% « La gestion du flux d’apprenants en demande de solutions » 33% 9% « L’offre insuffisante du centre ressources illettrisme (CRI) du département » 29% 24% « L’engorgement de notre dispositif (file d’attente) » 25% 9% « Le faible nombre d’organismes susceptibles de prendre en charge les apprenants » 17% 23% « Notre méconnaissance de l’offre de l’OFII » 13% 53% « Notre méconnaissance des autres offres de proximité » 13% 9% « L’assiduité/régularité des apprenants » 13% 36% « L’hétérogénéité des groupes d’apprenants » 8% 39% « L’accès à l’information sur le FLE/FLI » 4% 6% « Le manque d’offres de formation pour le personnel » 4% 15% 17 Pistes de progrès proposées par les répondants >> Des besoins prononcés concernant l’évaluation des profils linguistiques et la cartographie des offres de formation • 70% des répondants estiment qu’il est nécessaire de mettre en place des plateformes départementales pour l’accueil, l’évaluation et l’orientation des publics. • 91% des répondants éprouvent le besoin de se référer à un répertoire régional des acteurs de la formation linguistique pour migrants AXES DE PROGRÈS PROPOSITIONS FORMULÉES PAR LES OF PROPOSITIONS FORMULÉES PAR LES ASL • Création d’un répertoire unique à diffuser aux publics mais aussi aux professionnels (conseillers Pôle Emploi et conseillers d’insertion en tête) • Communication spécifique sur les ASL de Languedoc-Roussillon : objet, lieux, finalités… • • • • Labélisation de plateformes locales pour l’évaluation/orientation des publics Mise en place d’une fiche de prescription unique Mis en place d’un livret d’orientation partagé Sensibilisation des prescripteurs (différences illettrisme/Alpha/FLE/FLI) • Modalités de prescription/orientation Former les prescripteurs (Pôle Emploi, Mission Locale…) à la différence entre illettrisme, Alpha et FLE Insister sur le projet professionnel des personnes analphabètes avant de les orienter « par réflexe » vers un ASL Organisation du parcours de l’apprenant • • • Donner les moyens de réfléchir à une formation dite « ouverte » (cf. FOAD) Offrir des possibilités de mutualisation d’expériences entre OF Miser sur les formations qualifiantes • • Généraliser l’expérience des « points d’appui égalité » (PAE) mis en place dans les Pyrénées-Orientales Transmettre à tous les organismes les contacts pertinents sur ce sujet Information des publics Lutte contre les stéréotypes et prévention des discriminations • • Mettre en place des « clubs départementaux » des formateurs Alpha/FLE pour développer une compétence collective et l'échange de pratiques Formation spécifique des intervenants (bénévoles ou salariés) • Financer la formation FLI de tous les bénévoles Ressource/appui aux organismes de formation ou associations de quartier • Étoffer l’offre des centres ressources illettrisme sur les questions de FLE Mise en réseau des acteurs de la formation linguistique pour migrants Développement de la connaissance des politiques publiques d’intégration Autres axes de progrès • • • • • Besoin d’établir des passerelles entre l’offre de socialisation des ASL et une entrée en formation diplômante ou qualifiante Nécessité d’élaborer une fiche navette commune aux différents acteurs • • Former les intervenants Mieux valoriser les compétences des personnes immigrées • • Création de réseaux ASL départementaux avec formations communes Rencontres régulières (type « analyse de pratiques ») entre acteurs de tous horizons : Alpha, FLE, FLI, illettrisme • • • Rendre accessibles les formations à distance pour les formateurs Arrêter de réserver la formation FLI aux master FLE et aux salariés permanents Principe de gratuité pour la formation FLI • Créer un groupement d’employeur (GE) pour mutualiser des emplois de formateurs entre associations Mettre en place une newsletter spécifique sur ce sujet Inviter systématiquement les organismes de formation linguistique aux réunions sur ce sujet Travailler un label régional spécifique aux organismes de formation linguistique des migrants sur le modèle de « Certif-LR » • Créer un « numéro vert » permettant d’identifier rapidement des solutions pour des personnes en demande de formation linguistique 18 3.2 Portraits départementaux (activité 2011) Département de l’Aude (11) Département du Gard (30) Département de l’Hérault (34) Département de la Lozère (48) Département des Pyrénées-Orientales (66) 19 Département de l’AUDE (11) Le départemental de l’Aude concentre 9% de la population régionale d’origine immigrée hors UE (soit 10 920 personnes*) et accueille annuellement environ 12% des primo-arrivants signataires du CAI en Languedoc-Roussillon** (soit 330 personnes en moyenne). *Insee – RGP – 2006 **OFII - 2010 Ce département regroupe comparativement à la région*** : • 12% des répondants au questionnaire • 11% des OF et 13% des ASL • 18% des offres de formation linguistique pour migrants • 11% des salarié-e-s et 8% des bénévoles • 12% des apprenants en parcours en 2011 ***Enquête DRJSCS/Cisame ORGANISMES PONDANTS Par ailleurs, il se caractérise par : • Un taux élevé de personnes sur liste d’attente (4,65/offre en moyenne) • Une contribution du Conseil général en deçà de la moyenne (96 €/apprenant vs 155 € en moyenne régionale) • 2/3 des organismes satisfaits de l’offre du CRI • • • • Centre social AVEC* CIAS Agglomération de Carcassonne* (Centre social de Grasailles, Centre social du Viguier, Centre Social Max Savy, Centre social de Trèbes) Centre de formation professionnelle du Midi CIDFF* • • • • • • Couleurs citoyennes * Educ Plus* Fédération Audoise des Oeuvres Laïques GRETA Carcassonne et Hautes vallées de l’Aude IRFA Sud Secours Populaire* Principaux indicateurs pour le département de l’Aude Nombre de répondants au questionnaire 10 Nombre d’organismes de formation 4 Nombre d’ASL 6 Nombre total d’actions de formation linguistique pour migrants 26 Nombre de communes de + 10 000 habitants non couvertes 0 Organismes ayant l’agrément ou le label FLI ( / en cours) 1/1 Nombre total de salarié-e-s déclarés sur la formation linguistique 24 Nombre total de bénévoles déclarés sur la formation linguistique 18 Nombre d’apprenants dans les organismes repérés (2011) 698 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 121 Part des offres nécessitant une orientation préalable 54% Part des offres réservées à certains publics « prioritaires » 80% Actions à visée socialisante 16 Actions à visée diplômante 9 Actions mobilité (permis de conduire) - Actions à visée professionnelle 3 Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) 3 Part des organismes bénéficiant d’une subvention du Conseil général Montant total du financement du Conseil général Part des organismes satisfaits de l’offre Alpha/FLE du centre ressources (CRI) départemental 33% 67 124 € 63% * = assimilé ASL 20 Cartographie de l’offre par département AUDE (11) 30 offres de formation linguistique à destination des profils alpha/FLE ont été repérées au travers de l’enquête : 18 offres ont une visée socialisante 9 offres ont une visée diplômante 3 offres ont une visée professionnalisante 1 Castelnaudary 1 Alzonne • La répartition des offres diffère sensiblement de la moyenne régionale : 8 Carcassonne 5 2 Trèbes 1 60% des offres ont une visée socialisante (contre 55% en moyenne au niveau régional) 5 1 Lézignan Corbières 3 1 Narbonne 1 30% des offres ont une visée diplômante (contre 25%) Limoux 10% des offres ont une visée professionnalisante (contre 20%). La faiblesse des offres à visée professionnalisante caractérise ce département. 1 • Toutes les communes de plus de 10 000 habitants détiennent au moins une offre de formation linguistique adaptée au public migrant. Quillan Légende Nombre d’actions à visée socialisante Nombre d’actions à visée diplômante Nombre d’actions à visée professionnelle Base : répondants à l’enquête par questionnaire (DRJSCS Languedoc-Roussillon) Traitement, Cisame coop, 2012 X Commune de plus de 10 000 habitants non couverte par l’offre des répondants 21 Département du GARD (30) Principaux indicateurs pour le département du Gard Le départemental du Gard concentre 29% de la population régionale d’origine immigrée hors UE (soit 35 000 personnes*) et accueille annuellement environ 30% des primo-arrivants signataires du CAI en Languedoc-Roussillon** (soit 840 personnes en moyenne). *Insee – RGP – 2006 **OFII - 2010 Ce département regroupe comparativement à la région*** : • 32% des répondants au questionnaire • 18% des OF et 41% des ASL • 31% des offres de formation linguistique • 14% des salariés et 22% des bénévoles • 24% des apprenants en parcours en 2011 ORGANISMES REPONDANTS Par ailleurs, il se caractérise par : • Un taux relativement faible de personnes sur liste d’attente (2,9/offre en moyenne) • Une contribution élevée du Conseil général (247€/apprenant en moyenne) et 2/3 des organismes soutenus. • 65% des organismes satisfaits de l’offre du CRI (particulièrement les ASL) AMAOS* AMS Grand Sud APTI* Association Espace Relais Educatif (AERE) * Ateliers collectifs de la Cèze et de l'Auzonnet * Centre social calade * Centre Social La Croisée * Centre Social Odyssée * CIDFF * CFPPA du Gard CRIF* FLE Connexion* Fondespierre GRETA des vallées cévenoles * = assimilé ASL • • • • • • • • • • • • • 27 Nombre d’organismes de formation 8 Nombre d’ASL 19 Nombre total d’actions de formation linguistique pour migrants 44 Nombre de communes de + 10 000 habitants non couvertes 2 Organismes ayant l’agrément ou le label FLI ( / en cours) ***Enquête DRJSCS/Cisame • • • • • • • • • • • • • • Nombre de répondants au questionnaire GRETA Nîmes Camargue IRFA Sud La Clède (AGFAS / SAJE) * Le Journal de Valdegour * Mairie d'Aramon * Mille Couleurs * Mosaïque en Cèze* Quartier libre * Relais du Cœur * Rencontre Internationale Rencontres Initiatives Vauverdoises Espace Social (RIVES) * Secours Catholique * UCDR * 4/0 Nombre total de salarié-e-s déclarés sur la formation linguistique 42 Nombre total de bénévoles déclarés sur la formation linguistique 47 Nombre d’apprenants dans les organismes repérés (2011) 1 443 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 129 Part des offres nécessitant une orientation préalable 38% Part des offres réservées à certains publics « prioritaires » 73% Actions à visée socialisante 23 Actions à visée diplômante 14 Actions mobilité (permis de conduire) 1 Actions à visée professionnelle 8 Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) 17 Part des organismes bénéficiant d’une subvention du Conseil général Montant total du financement du Conseil général Part des organismes satisfaits de l’offre Alpha/FLE du centre ressources (CRI) départemental 64% 356 276 € 65% 22 Cartographie de l’offre par département GARD (30) 45 offres de formation linguistique à destination des profils alpha/FLE ont été repérées au travers de l’enquête : 1 Bessèges 24 offres ont une visée socialisante 1 13 offres ont une visée diplômante 2 8 offres ont une visée professionnalisante • 1 Bagnols sur Cèze Alès La répartition des offres est cohérente avec la moyenne régionale : Villeneuve-lès-Avignon 53% des offres ont une visée socialisante (contre 55% en moyenne au niveau régional) 1 Aramon 29% des offres ont une visée diplômante (contre 25%) 15 18% des offres ont une visée professionnalisante (contre 20%). Deux communes de plus de 10 000 habitants n’ont pas d’offre de formation linguistique adaptée au public migrant. 1 4 3 1 1 Redessan Beaucaire X Saint Gilles Légende Nombre d’actions à visée socialisante 11 Nîmes Sommières • X 1 1 1 Vauvert Nombre d’actions à visée diplômante Nombre d’actions à visée professionnelle X Commune de plus de 10 000 habitants non couverte par l’offre des répondants Base : répondants à l’enquête par questionnaire (DRJSCS Languedoc-Roussillon) Traitement, Cisame coop, 2012 23 Département de l’HERAULT (34) Principaux indicateurs pour le département de l’Hérault Le départemental de l’Hérault concentre 47% de la population régionale d’origine immigrée hors UE (soit 55 500 personnes*) et accueille annuellement environ 47% des primo-arrivants signataires du CAI en Languedoc-Roussillon** (soit 1300 personnes en moyenne). *Insee – RGP – 2006 **OFII – 2010 Ce département regroupe comparativement à la région*** : • 39% des répondants au questionnaire • 54% des OF et 30% des ASL • 35% des offres de formation linguistique pour migrants • 46% des salarié-e-s et 59% des bénévoles • 48% des apprenants en parcours en 2011 ***Enquête DRJSCS/Cisame ORGANISMES REPONDANTS Par ailleurs, il se caractérise par : • Le taux le plus élevé de personnes sur liste d’attente (8,4/offre en moyenne) • Une contribution du Conseil général élevée (176 €/apprenant en moyenne). • 29% des organismes satisfaits de l’offre du CRI • • • • • • • • • • • • • • ACLE* ARDI* ASTM AVEC* AMS Grand Sud CFP Sète Centre Régional de Formation Professionnelle 34 CONCERTHAU* Convergence 34* Croix Rouge Française * DEFI* Doc'Langues* Fondespierre GFEN* * = assimilé ASL • • • • • • • • • • • • • • GRETA Ouest Groupe EI IEF IFAD Ganges INFORIM Léo Lagrange INFREP IRFA Sud (Siège social) Jasmin d'Orient * NOUAS Passerelles Montpellier RAIPONCE* Secours Populaire Français * Solidarité DOM-TOM * TIN HINAN * Nombre de répondants au questionnaire 28 Nombre d’organismes de formation 14 Nombre d’ASL 14 Nombre total d’actions de formation linguistique pour migrants 49 Nombre de communes de + 10 000 habitants non couvertes 5 Organismes ayant l’agrément ou le label FLI ( / en cours) 4/5 Nombre total de salariés déclarés sur la formation linguistique 140 Nombre total de bénévoles déclarés sur la formation linguistique 127 Nombre d’apprenants dans les organismes repérés (2011) 2 873 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 413 Part des offres nécessitant une orientation préalable 51% Part des offres réservées à certains publics « prioritaires » 74% Actions à visée socialisante 28 Actions à visée diplômante 11 Actions mobilité (permis de conduire) - Actions à visée professionnelle 13 Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) 9 Part des organismes bénéficiant d’une subvention du Conseil général Montant total du financement du Conseil général Part des organismes satisfaits de l’offre Alpha/FLE du centre ressources (CRI) départemental 30% 505 233 € 29% 24 Cartographie de l’offre par département HERAULT (34) 49 offres de formation linguistique à destination des profils alpha/FLE ont été repérées au travers de l’enquête : 27 offres ont une visée socialisante 10 offres ont une visée diplômante 2 12 offres ont une visée professionnalisante • 1 Castelnau le Lez Lodève X 19 1 La répartition des offres est sensiblement différente de celle observable au niveau régional : Clermont l'Hérault 1 55% des offres ont une visée socialisante (identique à la moyenne) 1 1 Cournonterral 2 1 4 2 3 Lunel Montpellier Mauguio X X Lattes 20% des offres ont une visée diplômante (contre 25% au niveau régional) 25% des offres ont une visée professionnalisante (contre 20%). • Cinq communes de plus de 10 000 habitants n’ont pas d’offre de formation linguistique adaptée au public migrant. Frontignan 1 2 X 3 Mèze Servian 2 X Sète 1 Béziers 1 Agde Légende Nombre d’actions à visée socialisante Nombre d’actions à visée diplômante Nombre d’actions à visée professionnelle Base : répondants à l’enquête par questionnaire (DRJSCS Languedoc-Roussillon) Traitement, Cisame coop, 2012 X Commune de plus de 10 000 habitants non couverte par l’offre des répondants 25 Département de la LOZERE (48) Principaux indicateurs pour le département de la Lozère Le départemental de la Lozère concentre 0,8% de la population régionale d’origine immigrée hors UE (soit 1050 personnes*) et accueille annuellement environ 1% des primo-arrivants signataires du CAI en Languedoc-Roussillon** (soit 30 personnes en moyenne). *Insee – RGP – 2006 **OFII – 2010 Ce département regroupe comparativement à la région*** : • 7% des répondants au questionnaire • 4% des OF et 9% des ASL • 4% des offres de formation linguistique pour migrants • 1% des salarié-e-s • 1% des apprenants en parcours en 2011 ***Enquête DRJSCS/Cisame ORGANISMES REPONDANTS A noter qu’aucun organisme ne se déclare satisfait de l’offre du centre ressource. Ceci peut en partie s’expliquer par le fait que la Lozère dispose plus d’une « fonction ressource » que d’un CRI proprement dit, le faible flux d’apprenants ne justifiant pas ce type d’organisation. Nombre de répondants au questionnaire 5 Nombre d’organismes de formation 1 Nombre d’ASL 4 Nombre total d’actions de formation linguistique pour migrants 6 Nombre de communes de + 10 000 habitants non couvertes 0 Organismes ayant l’agrément ou le label FLI ( / en cours) Nombre total de salariés déclarés sur la formation linguistique 1/0 4 Nombre total de bénévoles déclarés sur la formation linguistique NC Nombre d’apprenants dans les organismes repérés (2011) 109 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 3 Part des offres nécessitant une orientation préalable 17% Part des offres réservées à certains publics « prioritaires » 33% Actions à visée socialisante 5 Actions à visée diplômante 1 Actions mobilité (permis de conduire) - Actions à visée professionnelle 1 Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) - • CIDFF * • Foyer rural de Florac * • GRETA • La Maison de l'enfant * Part des organismes bénéficiant d’une subvention du Conseil général 20% • Secours catholique * Montant total du financement du Conseil général 840 € Part des organismes satisfaits de l’offre Alpha/FLE du centre ressources (CRI) départemental 0% * = assimilé ASL 26 Cartographie de l’offre par département LOZERE (48) 6 offres de formation linguistique à destination des profils alpha/FLE ont été repérées au travers de l’enquête : 5 offres ont une visée socialisante 1 offre a une visée diplômante Aucune offre à visée professionnalisante • Ce département se caractérise donc par une offre très typée « ASL ». 4 1 Mende 1 Florac Légende Nombre d’actions à visée socialisante Nombre d’actions à visée diplômante Nombre d’actions à visée professionnelle Base : répondants à l’enquête par questionnaire (DRJSCS Languedoc-Roussillon) Traitement, Cisame coop, 2012 X Commune de plus de 10 000 habitants non couverte par l’offre des répondants 27 Département des PYRÉNÉES-ORIENTALES (66) Principaux indicateurs pour le département des Pyrénées-Orientales Le départemental de l’Hérault concentre 14% de la population régionale d’origine immigrée hors UE (soit 16 500 personnes*) et accueille annuellement environ 10% des primo-arrivants signataires du CAI en Languedoc-Roussillon** (soit 280 personnes en moyenne). *Insee – RGP – 2006 **OFII – 2010 Ce département regroupe comparativement à la région*** : • 8% des répondants au questionnaire • 11% des OF et 7% des ASL • 11% des offres de formation linguistique pour migrants • 2% des salarié-e-s et 11% des bénévoles • 15% des apprenants en parcours en 2011 Nombre de répondants au questionnaire 7 Nombre d’organismes de formation 4 Nombre d’ASL 3 Nombre total d’actions de formation linguistique pour migrants 16 Nombre de communes de + 10 000 habitants non couvertes 4 Organismes ayant l’agrément ou le label FLI 0/1 Nombre total de salariés déclarés sur la formation linguistique 5 Nombre total de bénévoles déclarés sur la formation linguistique 23 Nombre d’apprenants dans les organismes repérés (2011) 889 Nombre d’apprenants déclarés sur liste d’attente (2011) 35 ***Enquête DRJSCS/Cisame ORGANISMES REPONDANTS Par ailleurs, il se caractérise par : • Un taux relativement faible de personnes sur liste d’attente (2,2/offre en moyenne) • Une contribution du Conseil général très faible (9,22€/apprenant en moyenne pour l’année 2011) • 50% des organismes satisfaits de l’offre du CRI (uniquement les OF) • • • • • • • AEFTI LR CRAF-ADPEP Croix Rouge * ICREC IRFA Sud MOSAIQUE * Secours populaire * Part des offres nécessitant une orientation préalable 47% Part des offres réservées à certains publics « prioritaires » 93% Actions à visée socialisante 8 Actions à visée diplômante 6 Actions mobilité (permis de conduire) - Actions à visée professionnelle 9 Actions dans le cadre du RSA (convention Conseil général) 1 Part des organismes bénéficiant d’une subvention du Conseil général Montant total du financement du Conseil général Part des organismes satisfaits de l’offre Alpha/FLE du centre ressources (CRI) départemental 33% 8 200 € 50% * = assimilé ASL 28 Cartographie de l’offre par département PYRÉNÉES ORIENTALES (66) 19 offres de formation linguistique à destination des profils alpha/FLE ont été repérées au travers de l’enquête : 8 offres ont une visée socialisante 1 5 offres ont une visée diplômante Rivesaltes 6 offres ont une visée professionnalisante • La répartition des offres est sensiblement différente de celle observable au niveau régional : 42% des offres ont une visée socialisante (contre 55% en moyenne au niveau régional) Saint-Estève X 2 1 1 St Felliu 6 Perpignan Toulouges 2 2 1 1 1 Cabestany Canet-en-Roussillon Pollestres Prades 1 1 1 Saint-Cyprien Argelès-sur-Mer 26% des offres ont une visée diplômante (identique à la moyenne régionale) X Alenya X X 32% des offres ont une visée professionnalisante (contre 20%). • Quatre communes de plus de 10 000 habitants n’ont pas d’offre de formation linguistique adaptée au public migrant. Légende Nombre d’actions à visée socialisante Nombre d’actions à visée diplômante Nombre d’actions à visée professionnelle Base : répondants à l’enquête par questionnaire (DRJSCS Languedoc-Roussillon) Traitement, Cisame coop, 2012 X Commune de plus de 10 000 habitants non couverte par l’offre des répondants 29 4 ZOOM complémentaires Dans cette partie, des focus sont réalisés sur des éléments d’actualité ou de contexte, afin que le lecteur puisse mieux repérer les enjeux liés au schéma régional. ZOOM sur la répartition des fonds issus du « BOP 104 » dans le cadre du PRIPI Languedoc-Roussillon (2011) ZOOM sur le soutien aux ASL en Languedoc-Roussillon (2011) ZOOM sur l’opération « ouvrir l’école aux parents pour réussir l’intégration » (OEPRI) ZOOM sur le marché OFII (CAI et hors CAI) ZOOM sur les nouvelles offres OFII CAI/HCAI en 2013 ZOOM sur le « Français Langue d’Intégration » (FLI) ZOOM sur les nouvelles conditions d’accès à la nationalité française depuis le 18 Octobre 2012 ZOOM sur la plateforme « apprendre le français en Auvergne » 30 ZOOM sur la répartition des fonds issus du « BOP 104 » dans le cadre du PRIPI Languedoc-Roussillon (2011) La DRJSCS Languedoc-Roussillon a été mandatée par le Préfet de région pour élaborer et piloter le PRIPI (programme régional d’intégration des populations immigrées) 2010-2012. Au titre des actions structurantes, l’apprentissage linguistique en direction d’un public « migrant » a été défini par l’ensemble des acteurs comme une priorité majeure. Pour autant, cet engagement semble peu se matérialiser sur le plan financier si l’on considère la répartition thématique du BOP104*. En effet, « l’apprentissage de la langue française » n’apparait pas budgétairement comme une thématique prioritaire en Languedoc-Roussillon (92 500 € soit 15% du BOP 104). Cette situation interroge au regard de la tendance nationale puisque l’apprentissage de la langue française concentre en moyenne 39% du BOP 104. Les régions présentant un niveau de BOP 104 relativement similaire à LanguedocRoussillon (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Lorraine, Centre…) ont toutes un budget supérieur sur cette thématique (Aquitaine réservant 43% du BOP 104 aux actions de formation linguistique des personnes immigrées). A l’inverse, Languedoc-Roussillon affiche comparativement aux autres régions une surmobilisation sur la thématique de la citoyenneté/accès aux droits. _________________________________________________________________________ *BOP : un budget opérationnel de programme (BOP) est la déclinaison d’un programme national sur un périmètre défini, géographique ou fonctionnel. Le « BOP 104 » constitue la déclinaison régionale du programme national 104 (« intégration et accès à la nationalité française ») : il est géré par la DRJSCS dans le cadre du PRIPI. Bilan thématique de l’engagement des crédits du programme 104 au sein des PRIPI en 2011 LanguedocRoussillon Moyenne nationale Apprentissage de la langue 15% 39% Citoyenneté/Accès aux droits 20% 6% Intégration professionnelle et diversité 15% 8% Intégration des femmes immigrées 13% 7% Accompagnement parents immigrés (école) 10% 12% Accompagnement des immigrés âgés 12% 7% Mémoire et histoire de l'immigration 3% 1% Ingénierie et ressources 6% 6% Santé/Accès aux soins 0% 3% Accompagnement vers le logement 4% 1% 627 749 € 17 080 155 €* Thématique TOTAL BOP 104 (€) *Ensemble des BOP 104 Montants consacrés à la thématique linguistique Montant total du BOP 104 Montant réservé à la formation linguistique Part réservée à la formation linguistique Languedoc-Roussillon 627 749 € 92 500 € 14,74% Aquitaine 585 393 € 251 200 € 42,91% Midi-Pyrénées 549 177 € 131 863 € 24,01% Lorraine 497 904 € 197 420 € 39,65% Centre 487 798 € 212 759 € 43,62% Régions témoins Part de la thématique « apprentissage de la langue » dans le BOP 104 Languedoc-Roussillon Moyenne nationale 15% 39% 61% Source : bilan d’engagement des fonds au cours de l’année 2011 au sein de chaque PRIPI, in « investir dans les associations pour réussir l’intégration », avis du HCI, annexe 1 , page 68, février 2012, traitement Cisame 85% 31 ZOOM sur le soutien aux ASL en Languedoc-Roussillon (2011) La sous dotation du BOP 104 concernant la thématique linguistique a un effet direct sur le financement des ASL En effet, si l’on compare le financement public des ASL entre les régions de notre panel (même calibre), la région LanguedocRoussillon apparait une nouvelle fois en déficit, à tous les niveaux : 1. En terme d’effectifs : seuls 5 ASL sont cofinancés dans le cadre du BOP 104 en Languedoc-Roussillon contre 27 en moyenne dans les autres régions de même calibre. 2. En terme de BOP 104 : 30 300 € sont prélevés sur le BOP 104 en Languedoc-Roussillon pour les ASL contre 192 747 € en moyenne dans les autres régions. 3. En terme de co-financements : en conséquence des deux points précédents, l’effet de levier du BOP 104 est bien plus important pour les autres régions (289 925 € levés en moyenne pour les ASL) qu’en Languedoc-Roussillon (30 712 €). 4. En terme de subvention globale (BOP 104 + cofinancements) : les ASL subventionnés en Languedoc-Roussillon le sont à hauteur de 12 202 € en moyenne contre 17 674 € en moyenne dans les autres régions. Financement des ASL en 2011 RÉGIONS NOMBRES DE PROJETS SOUTENUS FINANCEMENT BOP 104 Montant moyen BOP 104 par ASL CO-FINANCEMENTS TOTAL Financement moyen par ASL Alsace 32 385 930 € 12 060 € 307 043 € 692 973 € 21 655 € Centre 33 210 459 € 6378 € 370 382 € 580 841 € 17 601 € Lorraine 32 150 943 € 4717 € 335 820 € 486 763 € 15 211 € Aquitaine 18 129 000 € 7167 € 203 134 € 332 134 € 18 452 € Midi-Pyrénées 20 87 405 € 4370 € 233 246 € 320 651 € 16 033 € Moyenne 5 Régions 27 192 747 € 7139 € 289 925 € 482 672 € 17 674 € ≠ ≠ ≠ ≠ ≠ ≠ 5 30 300 € 6060 € 30 712 € 61 012 € 12 202 € Languedoc-Roussillon Source : DAIC / Exploitation : Cisame 32 ZOOM sur l’opération « ouvrir l’école aux parents pour réussir l’intégration » (OEPRI) source : Ministère et DRJSCS LR PUBLIC ET OBJECTIFS L'opération « Ouvrir l'École aux parents pour réussir l'intégration » soutient des actions destinées à des parents d'élèves, immigrés ou étrangers hors Union européenne. Dans ce cadre, l'opération propose aux parents volontaires des formations visant trois objectifs simultanés : - l'acquisition de la langue française (alphabétisation, apprentissage ou perfectionnement) ; - la présentation des principes, des valeurs et des usages de la société française ; - une meilleure connaissance de l'institution scolaire, des droits et des devoirs des élèves et de leurs parents, ainsi que des modalités d'exercice de la parentalité pour donner aux parents les moyens d'aider leurs enfants au cours de leur scolarité. Les objectifs de l'opération « Ouvrir l'École aux parents pour réussir l'intégration » ainsi que ses modalités de mise en œuvre complètent utilement l'offre existante en matière de soutien à la parentalité. Pour autant, les parents ne peuvent bénéficier à la fois de cette opération et des prestations prescrites dans le cadre du contrat d'accueil et d'intégration (CAI), devenu obligatoire depuis la loi du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration. ORGANISATION DES FORMATIONS Les formations se déroulent dans les écoles, les collèges et les lycées, pendant la semaine, à des horaires permettant d'accueillir le plus grand nombre de parents. Ces formations sont gratuites. Elles sont organisées sur la base d'un enseignement d'une durée de 120 heures pour l'année scolaire considérée et pour chacun des groupes constitués. À cet égard, il est recommandé de veiller à ce que la durée ne soit pas inférieure à 60 heures par groupe afin de garantir le niveau de réussite de ces formations. Pour permettre au plus grand nombre de bénéficier de ces formations, les parents ayant participé à une formation pendant l'année scolaire précédente peuvent se réinscrire une à deux fois (consécutivement ou non), sans que la durée totale n'excède trois ans. Un engagement d'assiduité sera demandé aux parents inscrits. À l'issue de la formation, une attestation certifiant leur participation aux cours ainsi que leurs compétences en langue française sera remise aux parents bénéficiaires. Les enseignements sont dispensés en priorité par des enseignants, notamment ceux qui exercent en classes d'initiation (Clin) ou en classes d'accueil (Cla) pour les élèves non francophones. Des personnels d'associations agréées par le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ou des organismes prestataires de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) puevtn assurer ces formations. Ces enseignements peuvent également être assurés par des personnes ayant un master français langue d'intégration (Fli), ou ayant suivi une formation qualifiante en Fli, ou bien détenant un diplôme ou une qualification de français langue étrangère (Fle) ou de français langue seconde (FLS). En Languedoc-Roussillon, le programme "Ouvrir l'école aux parents pour réussir l'intégration" est mis en œuvre dans 4 départements. Cette opération est financée par les crédits du programme 104 « Intégration et accès à la nationalité française ». La gestion des crédits dédiés au financement de cette opération est déconcentrée depuis le 1er janvier 2011. Le pilotage de cette opération est confié aux rectorats et, dans le contexte de la mise en œuvre des programmes régionaux d'intégration des populations immigrées (Pripi), aux directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). En 2012, 33 établissements ou réseaux mettent en œuvre ce programme en Languedoc-Roussillon, avec un volume de 5 260 heures de formations pour un budget global de 210 400 € répartis comme suit : • Aude : 14 400 € (soit 360 heures) • Gard : 84 800 € (soit 2120 heures) • Hérault : 96 800 € (soit 2400 heures) • Pyrénées-Orientales : 14 400 € (soit 360 heures) L'opération « Ouvrir l'École aux parents pour réussir l'intégration » est inscrite dans le projet d'école ou d'établissement. 33 ZOOM sur le marché OFII (CAI et hors CAI) Les publics bénéficiaires des prestations de l’OFII sont répartis en deux grandes catégories : 1. 2. Public « CAI » Public « hors CAI » 1. PUBLIC CAI Le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA - article L311-9) dispose que l’étranger admis pour la première fois au séjour en France ou qui entre régulièrement en France entre l’âge de seize ans et l’âge de dix-huit ans, et qui souhaite s’y maintenir durablement, prépare son intégration républicaine dans la société française. Pour cela, il conclut avec l’Etat un Contrat d’accueil et d’intégration (CAI) qui est établi et présenté par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et signé par le Préfet territorialement compétent pour délivrer le titre de séjour. Tout signataire du CAI s’engage à suivre un apprentissage du français lorsque le besoin en est établi. La réglementation actuellement en vigueur dispose que le niveau de connaissance de la langue exigé pour les signataires du CAI est celui attesté par le Diplôme initial de langue français (DILF), en l’occurrence le niveau A1.1 du Cadre européen commun de référence (CECR). du Conseil de l’Europe. Les personnes révélant au moment de la signature de leur CAI un niveau de connaissance du français inférieur à ce niveau A1.1 sont soumises à une obligation d’apprentissage du français. Elles accèdent au dispositif dès l’âge de 16 ans. >> Source, OFII, 2012 2. PUBLIC « HORS CAI » En dehors des signataires du CAI, un certain nombre de places est programmé semestriellement par l’OFII pour d’autres publics, dits publics « hors CAI ». En voici les cibles principales : Les postulants à la nationalité française Le décret n° 2011-1265 du 11 octobre 2011, entré en vigueur le 1er janvier 2012, dispose que le niveau exigé pour l’accès à la nationalité française est dorénavant celui défini par le niveau B1, rubriques "écouter”, "prendre part à une conversation” et "s'exprimer oralement en continu” du CECR. Il dispose également que le niveau du postulant n’est plus évalué au cours d'un entretien individuel par un agent de préfecture : il appartient désormais à l'étranger d’en justifier la maîtrise par la production d'un diplôme ou d'une attestation délivrée par un organisme reconnu par l'Etat ou par un prestataire agréé. Ces publics accèdent au dispositif dès l’âge de 18 ans. Les 3 autres publics « hors CAI » Les autres catégories de bénéficiaires « hors CAI » éligibles au dispositif sont : • les personnes rencontrant des difficultés d’accès ou de retour à l’emploi du fait d’une maîtrise insuffisante de la langue ; • les signataires du CAI à qui une formation linguistique n’a pu être proposée dans le cadre du CAI du fait d’un niveau initial supérieur à celui prévu par la réglementation ou désirant poursuivre leur apprentissage du français entrepris dans le cadre du CAI ; • les femmes rencontrant des difficultés dans leur vie quotidienne du fait d’un manque d’autonomie linguistique. Ces personnes doivent être titulaires d’un titre de séjour démontrant qu’elles résident légalement et durablement en France. Les ressortissants de l’Union Européenne doivent être titulaires de la carte de séjour portant la mention « CE-séjour permanent ». Les personnes âgées de plus de 26 ans constituent le public-cible de cette catégorie « hors CAI ». Cependant, les personnes âgées de 16 à 25 ans ayant réalisé un premier parcours dans le cadre du CAI (obligatoire dès l’âge de 16 ans) et souhaitant poursuivre leur apprentissage « hors CAI » peuvent y accéder. La direction territoriale de l’OFII compétente sur le territoire peut également autoriser au cas par cas l’accès de certains jeunes âgés de 18 à 25 ans non signataires du CAI au dispositif, notamment au regard du contexte emploi/formation local 34 ZOOM sur les nouvelles offres OFII CAI/HCAI en 2013 L’OFII a lancé en 2012 un nouveau marché national pour sélectionner un prestataire dans le cadre de la formation linguistique CAI et hors CAI (marché OFII n° 13 FL). * * * Le GIP Formavie (réseau des GRETA) a été retenu fin 2012 en LanguedocRoussillon pour assurer l’ensemble des prestations CAI/HCAI. Il regroupe 19 prestataires cotraitants, répartis sur l’ensemble du territoire. * * * 41 sites sont potentiellement mobilisables sur le territoire régional pour assurer les prestations CAI/HCAI. Plus des 2/3 sont des sites de formation permanents. Le tiers restant sera activé en fonction des besoins repérés. * * * * * Flux départementaux d’apprenants dans le cadre du CAI et hors CAI % Hors CAI % TOTAL % Aude 99 11% 68 12% 167 12% Gard 231 26% 162 29% 393 27% Hérault 401 46% 244 43% 645 45% Lozère 7 1% 0 0% 7 0% Pyrénées-Orientales 134 15% 93 16% 227 16% Languedoc-Roussillon 872 100% 567 100% 1439 100% 60% 40% * * CAI * * * * * * * * * * * 100% Source : données OFII (2011), exploitation Cisame (2012) * *Sites permanents Source : GIP Formavie, 2012 35 ZOOM sur le « Français Langue d’Intégration » (FLI) L’enseignement de la langue française aux migrants constitue une priorité de la politique d’intégration. Le concept « Français langue d’intégration » vise à proposer un apprentissage en langue française des adultes immigrés dont le français n’est pas la langue maternelle, non couverte par les dispositifs de formation académique. Il vise un usage quotidien de la langue française et l’apprentissage des outils d’une bonne insertion dans la société française (y compris la connaissance des usages, des principes et des valeurs de notre société). Le français langue d’intégration correspond à un usage acquis par immersion. Il privilégie la forme orale et la lecture, mais peut concerner l’écriture. UNE CONTROVERSE QUI PERSISTE La création du label qualité « Français langue d’intégration » a pour objet, sur cette base, à mieux encadrer l’enseignement du français aux migrants. Il est important de noter qu’au moment où ce rapport est rédigé, des débats ont toujours lieu sur la pertinence de ce label et de la philosophie qui le sous-tend. Ce label est délivré par l’Etat aux organismes de formation. Il sera attribué pour une période de trois ans sur avis d’une commission comprenant les ministères concernés, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, le Haut conseil à l’intégration et des experts linguistes, didacticiens et qualiticiens. Voici les arguments portés par certaines structures de proximité (et notamment des centres sociaux) concernant le FLI : • Un dispositif FLI composé d'un référentiel et d'une procédure d'agrément qui, par son cadre normatif, administratif… menacerait l'élan bénévole et les structures associatives de proximité. • Un dispositif FLI qui constituerait une « injonction à s’intégrer » ; là où plusieurs associations défendent que l'intégration est un cheminement et l'affaire de tous (migrants et société d'accueil). • Un dispositif FLI qui tendrait à uniformiser les espaces de formation et les pratiques pédagogiques au détriment de la diversité des offres et des organisations. • Un dispositif FLI contesté car il se fonderait avant tout sur des choix politiques et non sur un intérêt didactique. La délivrance du label intervient à l’issue d’un audit portant sur : • l’organisation et la gestion de l’organisme de formation, • les modalités d’accueil des publics, • les objectifs et les contenus des formations, • les compétences des formateurs, • la capacité à évaluer les niveaux acquis à l’issue des formations. • Peuvent concourir au label les associations, les sociétés de formation et les collectivités. Un dispositif d’agrément particulier qualifie les associations ne comprenant que des bénévoles. La labellisation comprend deux niveaux distincts : • la reconnaissance de la qualité de la formation ; • le droit à certifier des niveaux de langue acceptés par l’administration. Le label FLI est fondé sur un référentiel publié au Bulletin officiel du ministère de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration. Plusieurs universités (Nanterre, Nancy, Cergy Pontoise, Strasbourg) ont introduit un cursus de recherche et d’enseignement autour de ce nouveau concept, afin de qualifier des formateurs dans la discipline du FLI. 36 ZOOM sur les nouvelles conditions d’accès à la nationalité française depuis le 18 Octobre 2012 LES PRINCIPALES INNOVATIONS DE CETTE CIRCULAIRE SE CONCENTRENT AUTOUR DES ÉLÉMENTS SUIVANTS : > L’appréciation de l’insertion professionnelle Le 18 octobre 2012, le Ministre de l’intérieur a publié une circulaire dont le but est d’assouplir certains critères examinés en vue de l’obtention de la nationalité française Cette circulaire concerne la procédure d’acquisition de la nationalité française par décret, initiée par des personnes qui peuvent justifier de cinq années de présence régulière sur le territoire français. Le Ministère de l’Intérieur a considéré que l’examen des critères de naturalisation tel qu’effectué par les Préfectures ne répondait plus à la situation réelle des personnes et que ces critères ont été volontairement durcis au point de remettre en cause les conditions de la naturalisation de personnes méritantes. Il a en effet été noté au sein du Ministère un nombre décroissant des naturalisations durant ces deux dernières années. La circulaire du 18 octobre, valant instruction pour les Préfectures, les invite donc à assouplir leurs critères d’examen d’accès à la nationalité française afin que l’accès à la nationalité française redevienne « un processus juste dès lors que la personne manifeste la volonté affirmée d’être Français ». La circulaire du 18 octobre met en avant une approche globale du parcours professionnel du demandeur. En effet, jusqu’alors, lorsque la personne souhaitant l’acquisition de la nationalité française était sans emploi, ou titulaire d’un emploi intérimaire ou encore d’un CDD, le Préfet rejetait systématiquement sa demande, considérant que le défaut d’insertion professionnelle ne permettait pas de justifier d’une intégration à la société française. Or, le texte du Ministère de l’Intérieur vient préciser que si l’insertion professionnelle reste une condition essentielle de l’assimilation, il convient de prendre en compte le contexte de crise économique et sociale. La circulaire préconise donc une appréciation globale de la carrière professionnelle du postulant et non juste de sa situation précise au seul moment de la demande de naturalisation. Il va même jusqu’à préciser que la nature du contrat de travail (CDD, intérim) ne doit pas constituer un obstacle en soi, dès lors que l’activité réalisée permet de disposer de ressources suffisantes et stables. Le fait de détenir un contrat à durée indéterminée n’est donc plus une des conditions impératives pour accéder à la nationalité française. Le défaut d’intégration sera en revanche caractérisé en cas de recours récurrent aux systèmes d’assistance ou de longues ou fréquentes périodes d’inactivité, notamment au regard de la durée de présence en France. > Le cas des étudiants étrangers Jusqu’alors, il était extrêmement difficile, voire impossible, pour une personne titulaire d’une carte de séjour étudiant depuis cinq ans, d’obtenir la nationalité française car il lui était objecté qu’il ne disposait pas des ressources suffisantes caractérisant son assimilation à la société française. Le Ministère l’a bien noté puisqu’il indique que « la nature du titre de séjour étudiant conduit automatiquement à une décision défavorable ». La circulaire tire les conséquences de ce constat et affirme que ce titre de séjour ne doit plus être un obstacle systématique. Toutefois, le Ministre de l’Intérieur précise tout de même que l’étranger étudiant devra justifier à l’instar des autres catégories d’étrangers, d’une insertion professionnelle avérée, ce qui reste peu aisé lorsque l’on effectue des études. > La présomption d’assimilation des - de 25 ans Dans la circulaire du 18 octobre, le Ministère de l’Intérieur préconise un examen attentif des demandes provenant de personnes âgées de moins de 25 ans résidant en France depuis au moins 10 années et ayant suivi des études continues pendant au moins 5 années. Cette disposition concerne des personnes arrivées enfant en France, et ayant suivi une scolarité régulière sur le territoire, mais n’étant pas encore titulaire d’un emploi stable. Il s’agit souvent d’aînés d’une famille dont les petits frères et sœurs, nés en France, sont français. Le texte prévoit à l’égard de cette catégorie de personnes une présomption d’assimilation en raison de la durée de leur résidence et de leur scolarisation en France, ainsi que de leur démarche d’acquisition de la nationalité française. Il est toutefois précisé que de « graves écarts de conduite » pourront conduire à une décision défavorable motivée. > La suppression des refus motivés par une présence antérieure irrégulière sur le territoire français Le principe de base reste le même : pour accéder à la nationalité française, il faut justifier, au minimum, de titres de séjour durant les cinq dernières années précédant la demande. Toutefois, dans la pratique si, avant ces cinq années, le postulant avait résidé en France sans titre de séjour, un refus de naturalisation lui était systématiquement opposé. La circulaire du 18 octobre revient sur cette pratique et affirme que : « les périodes passées en séjour irrégulier ne doivent désormais plus figurer au nombre des critères conduisant à refuser systématiquement la naturalisation ». > La mise à l’écart du questionnaire à choix multiples relatif à la connaissance de l’histoire, de la culture et de la société française et de l’adhésion aux principes et valeurs essentiels de la République française Ce questionnaire devait être posé au postulant lors de l’entretien individuel avec l’agent préfectoral. La circulaire précise en effet que cette évaluation n’a pas pour but de vérifier que la personne possède un savoir approfondi ou encyclopédique, mais de s’assurer qu’il maîtrise les références de base qui fondent l’exercice de la citoyenneté. Le fondement reste le même : le postulant ne doit ignorer ni l’héritage commun, ni les institutions de la Nation, ni les valeurs du peuple français. Le Ministère de l’Intérieur indique clairement qu’il ne doit pas s’agir d’une série de questions brutes, pour lesquelles une réponse fausse pourrait entrainer un refus sec, mais des « questions qui devront s’intégrer dans le cours naturel de la conversation, afin d’éviter que ses interventions ne prennent le caractère artificiel d’un questionnaire ». Le demandeur ne doit pas « craindre d’être jugé sur un niveau de culture ».La circulaire précise bien qu’ « en aucun cas la décision de rejet ou d’ajournement de peut être motivée par le constat qu’il n’aura pas été répondu de façon exacte à une ou à plusieurs des questions ». La circulaire insiste donc sur le fait qu’il doit s’agir d’un échange entre le postulant et l’agent et l’appréciation de ce dernier doit rester globale. Cet échange doit aussi permettre à l’agent d’évaluer l’adhésion aux valeurs de la République du demandeur ; la signature de la Charte des Droits et des devoirs étant toujours d’actualité. Le critère de la bonne maitrise de la langue française reste essentiel. L’exigence d’une attestation délivrée par un organisme spécialisé est maintenue (sauf pour les personnes âgées de plus de 65 ans). Le Ministère de l’Intérieur annonce une deuxième circulaire, publiée au début de l’année 2013, laquelle devrait aussi faciliter l’acquisition de la nationalité française. 37 ZOOM sur la plateforme ALF La plateforme régionale d’orientation « Apprendre Le Français en Auvergne » (ALF) vise à faciliter l’accès à l’apprentissage pour les personnes de nationalité étrangère. Elle réalise pour ce faire quatre missions : Mission 1 : Informer • Recenser l’existant régional en matière d’offres liées à l’apprentissage du français. • Répondre à toute demande d’information concernant l’état de l’offre de formation linguistique correspondant au public visé. Numéro unique : 04 73 35 25 26 Mission 2 : Analyser chaque demande-orienter-suivre • Centraliser les demandes, Identifier avec la personne ses besoins, ses souhaits et ses possibilités. • Proposer une orientation adaptée en privilégiant les dispositifs règlementaires (financement OFII, financement Pôle Emploi, …) • Suivre l’avancée des parcours d’apprentissage du français Mission 3 : Coordonner Faciliter le travail en réseau des acteurs institutionnels, de la formation, du monde associatif Mission 4 : Observer Organiser une observation et une analyse de l’adéquation entre la demande et l’offre 38 Annexe : questionnaire d’enquête et personnes interrogées 5 Questionnaire d’enquête Le questionnaire d’enquête est présenté dans les pages qui suivent. Il a été élaboré par la coopérative Cisame et la DRJSCS Languedoc-Roussillon puis enrichi par différents partenaires (OFII, Direccte, centres ressources…). Le choix a été fait de proposer un questionnaire détaillé afin de collecter des données fines et inédites sur plusieurs thématiqiues : • Typologie des offres de formation (finalités, publics visés, modalités de prescription, organisation des apprentissages…) • Typologie des publics accueillis (part des femmes, des jeunes, des demandeurs d’emploi…) • Ressources humaines et financières des organismes • Freins rencontrés et pistes de progrès proposées Personnes interrogées Une trentaine de personnes a été interrogée afin de collecter des éléments de contexte, de recenser les freins rencontrés et les attentes pour la suite de la démarche. 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Liste des personnes interrogées Nom Organisme 11 GRAND Pascal FIT Formation Auvergne 12 HAMOU Fatima DRJSCS Centre 13 ILLES Françoise Conseil général Pyrénées Orientales Nom 14 JEAN Jean-Michel Organisme Conseil général Aude 1 ANOUNE Djamila DRJSCS Languedoc-Roussillon JOSSELIN Djamila Isabelle 115 ANOUNE Conseil Languedoc-Roussillon général Hérault DRJSCS 2 BAUDRY Dominique Conseil général Pyrénées Orientales KOUFEIDJI Koladé 216 BAUDRY Dominique Conseil général général Hérault Conseil Pyrénées Orientales 3 BENYOUCEF Bassou Asmoune (CRI 34) LAGNEAU Véronique 317 BENYOUCEF Bassou DRJSCS Auvergne Asmoune (CRI 34) 4 CANDIDE Christine DAIC LAMBERTChristine Pascal 418 CANDIDE EI Group DAIC 5 CHAIB Haciba DRJSCS Auvergne 19 LE BOZEC Claude 5 CHAIB Haciba DDCS Gard DRJSCS Auvergne 6 DELECROIX Marie-Reine UT-Direccte Gard 20 MARTIN-HERNANDEZ Brigitte 6 DELECROIX Marie-Reine DIRECCTE Languedoc-Roussillon UT-Direccte Gard 7 EYRAUD Daniel Conseil général Gard 21 MIFSUD Elisabeth 7 EYRAUD Daniel UT-Direccte Gard Conseil général Gard 8 FAGES Claude Cddp (CRI 66) 22 NIZARD Caroline 8 FAGES Claude OFII Cddp (CRI 66) 23 PAIN Sophie 9 FILLY Anne Pôle emploi Cibc Lozère (CRI 48) 24 PIGUILLEM Christine 10 FOUGNET Jean-François DRJSCS Rhônes-Alpes DRJSCS Rhônes-Alpes 25 PORET Béatrice 11 GRAND Pascal DRJSCS Aquitaine FIT Formation Auvergne 26 RALEMA Jean-Christophe 12 HAMOU Fatima Coordonateur CRIA Centre DRJSCS Centre Crepa Faol (CRI 11) Conseil général Pyrénées Orientales DRJSCS Alsace 9 FILLY Anne Cibc Lozère (CRI 48) 10 FOUGNET Jean-François DRJSCS Rhônes-Alpes 11 GRAND Pascal FIT Formation Auvergne 12 HAMOU Fatima DRJSCS Centre 13 ILLES Françoise Conseil général Pyrénées Orientales 27 RAVON Corine 13 ILLES Françoise 28 SCHNEIDER Michèle 14 JEAN Jean-Michel Conseil général Aude 14 JEAN Jean-Michel 29 SOLINSKI Sandra Conseil général Aude Ceregard (CRI 30) 15 JOSSELIN Isabelle Conseil général Hérault 15 JOSSELIN Isabelle Conseil général Hérault 16 KOUFEIDJI Koladé Conseil général Hérault 16 KOUFEIDJI Koladé Conseil général Hérault 17 LAGNEAU Véronique DRJSCS Auvergne 17 LAGNEAU Véronique DRJSCS Auvergne 50 La DRJSCS Languedoc-Roussillon a été mandatée par le Préfet de région pour élaborer et piloter le PRIPI (programme régional d’intégration des populations immigrées ) 2010-2012. Au titre des actions structurantes, l’apprentissage linguistique en direction d’un public « migrant » a été défini par l’ensemble des acteurs comme une priorité majeure. L’enjeu consistait à dresser un état des lieux de l’existant, à répertorier les offres, à identifier les principales problématiques soulevées et à proposer des pistes de progrès. Ce travail devait permettre à la DRJSCS Languedoc-Roussillon et à ses partenaires institutionnels (DDCS-PP, DIRECCTE, Pôle Emploi, Préfecture, OFII) de formaliser un schéma régional pour la formation linguistique des personnes immigrées. Pour ce faire, la coopérative CISAME a mené des investigations dans 3 directions : • Entretiens exploratoires auprès d’une trentaine d’acteurs clés du champ de la formation linguistique • Retours d’expériences d’autres régions ayant mobilisé des moyens particuliers sur ce thème • Repérage des organismes* délivrant des prestations et recueil d’informations au travers d’un questionnaire détaillé La forte mobilisation de la DRJSCS durant la phase de diagnostic et le bon accueil réservé par les partenaires et les centres ressources à cette démarche ont permis d’aboutir à des préconisations dont la plupart sont d’ores-et-déjà impulsées. CISAME coop - février 2013 Mathieu DAUPLEIX & Bertrand JANNEL