`insigne de l`ENSOA - Fédération Nationale des Troupes de marine

Transcription

`insigne de l`ENSOA - Fédération Nationale des Troupes de marine
L’Ancre d’Or sur les insignes
de l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA)
De très nombreux insignes de promotion de l’ENSOA portent une Ancre d’Or. Ceci signifie que le
parrain choisi par les élèves sous-officiers de ces promotions a accompli la totalité, ou une partie,
de ses services dans les Troupes Coloniales (TC, jusqu’à 1958) ou les Troupes de Marine (TdM).
Pour ceux qui ont accompli la totalité, ou presque, de leur carrière dans les TC ou les TDM,
l’insigne comporte de manière quasi systématique une Ancre d’Or. Cependant, quelques rares
insignes ne l'ont pas faite figurer, ils seront malgré tout présentés ici.
Pour ceux qui n’ont fait qu’une partie de leur carrière au sein des Troupes Coloniales, ne seront
présentés que les insignes qui portent l’Ancre d’Or. Dans la plupart des cas il s’agit de sousofficiers venus d’une autre arme et affectés temporairement dans une unité colo. Le cas était très
fréquent en Indochine.
S’ils sont évoqués dans le présent inventaire, ce n’est pas pour « ratisser large pour la Colo »,
mais plutôt par souci d’exhaustivité.
• D’une part parce que les insignes de ces promotions portent l’Ancre, généralement par la
représentation de l’insigne de l’unité dans laquelle ces parrains ont servi.
• D’autre part, si les parrains en question avaient une indéniable valeur militaire personnelle,
celle-ci a pu se révéler pleinement grâce à la qualité des troupes placées sous leurs ordres.
•
Pour être tout-à-fait clair et pour répondre par avance aux questions des puristes, si un parrain non
colo a été affecté temporairement dans une unité colo et qu’il n’y a pas d’ancre sur l’insigne de la
promotion, celui-ci ne sera pas présenté ici.
Le but de cet article est donc :
• de répertorier les parrains des TC ou des TdM, ou y ayant servi même temporairement ;
• de présenter l’insigne de ces promotions ;
• d’expliciter les raisons du choix des élèves sous-officiers ;
• le cas échéant, de présenter le ou les insignes colos qui ont inspiré les concepteurs.
Depuis la 1ère, chacune promotion sortie de l’ENSOA porte un nom de baptême. C’est le plus
souvent le nom d’un parrain et plus rarement celui d’un événement.
Mais, si elles ont bien un nom de baptême, les 87 premières promotions n’ont pas eu d’insigne
particulier. Bien que cet article soit consacré aux insignes, les noms des parrains colos des 87
premières promotions ainsi que leurs états de services figureront cependant en annexe afin que
leur mémoire puisse malgré tout continuer à être honorée.
Mais pour commencer quelques généralités s’imposent.
L’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active :
Héritière de l’Ecole des Cadres créée en 1944, elle devient l’Ecole des Sous-officiers de SaintMaixent en 1948, puis l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active en septembre 1963.
Les traditions :
La vie d’une promotion est rythmée par différentes cérémonies : remise de l’arme, remise des
képis, présentation au Drapeau et baptême de la promotion qui comporte la remise des galons.
Le baptême de le promotion invite les jeunes générations à puiser dans la vie de leur parrain les
références pour s’intégrer dans la communauté militaire et les valeurs qui leur permettront de
prendre conscience que l’engagement pris implique la notion de sacrifice au service de la France
et, le cas échéant, comme pour beaucoup de parrains choisis, en faisant don de sa vie.
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L’insigne de l’ENSOA :
Cet insigne est porté par les élèves sous-officiers
jusqu’au jour de leur baptême.
Depuis 1963, l’Ecole a eu deux insignes. Tous deux sont
constitués d’un écu en forme de bouclier portant, sur
fond bleu clair (couleur des écoles), une main armée
d’un glaive dont la symbolique est attachée à la
formation des sous-officiers. Le chevron qui la surmonte
évoque le galon de sergent, premier grade du sousofficier.
Sur le modèle le plus ancien (de 1963 à 1990), les
bordures sont chargées de l’appellation de l’Ecole tandis
que sur le modèle actuel figure sa devise « S’élever par
l’effort » (hérité de l’Ecole Militaire de Strasbourg) et
son sigle « ENSOA ».
Les insignes des promotions :
Les faces avant de tous les insignes ont des éléments communs :
• tous comportent la main armée d’un glaive qui caractérise l’ENSOA. Celle-ci est parfois
appelée « dextrochère », y compris dans les descriptions héraldique élaborée par le
Service Historique, mais ceci n’est pas exact car, en langage héraldique, c’est un bras droit
armé ou non, mais en aucun cas une main.
• la quasi-totalité reprend l’écu en forme de bouclier de l’insigne de l’Ecole
• certains ont, en tout ou partie, un fond de couleur bleu clair, couleur des écoles de cadres
ou un fond qui rappelle l’arme d’appartenance. Pour les Troupes Coloniales ou de Marine,
c’est la couleur bleu marine
• le grade et le nom du parrain sont systématiquement indiqués.
• la ou les décorations obtenues par le parrain apparaissent sous forme de l’insigne de la
Légion d’Honneur (l’étoile et plus rarement le ruban matérialisé par une bande rouge) ou
le ruban de la Médaille Militaire (plus occasionnellement de l’insigne).
• des palmes et étoiles caractérisent le nombre et le niveau des citations obtenues
D’autres éléments, bien que fréquents, ne sont pas systématiques :
• un attribut caractéristique marque l’arme d’appartenance du parrain : pour les Troupes
Coloniales ou de Marine c’est une ancre d’or à moins que celle-ci ne figure sur la
représentation de l’insigne d’une unité dans laquelle a servi le parrain.
• La silhouette d’une carte peut rappeler le théâtre d’opérations du parrain.
Les dos de la plupart des insignes comportent les indications suivantes :
• le numéro de la promotion
• le numéro d’homologation (G ….)
• dans un cartouche, le numéro d’identification de la personne à qui il a été remis
• le nom du fabricant
• sur quelques insignes on peut trouver les dates de séjour à l’école ou une devise
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Exemple de l’insigne de la 179e promotion – Sergent-chef Dambarrères :
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Procédure d’homologation :
Comme tous les autres insignes de l’armée de terre, ceux des promotions de l’ENSOA doivent être
homologués par le Service Historique de la défense / Section de la Symbolique Militaire / Armée
de terre et services Communs.
Le dossier envoyé par l’ENSOA, sans être formaté, prend souvent la forme d’un bordereau
d’envoi semblable à celui présenté ci-dessous :
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Outre la photo, ou le dessin du projet d’insigne, on trouve une fiche descriptive de celui-ci,
semblable au modèle suivant :
Il faut prendre avec humour que l’étoile de « chérifienne » soit devenue « shérifienne ». C’est sans
doute un lapsus calami, mais il révèle que la culture américaine envahit tout !!
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Enfin, au plan méthodologique, il paraît nécessaire de présenter le canevas de chaque fiche ciaprès et de donner quelques précisions sur les différentes rubriques de celle-ci.
Chaque fiche comporte :
 le numéro d’ordre de la promotion, le grade et le nom du parrain ainsi que la période de
présence à l’ENSOA.
 les états de service du parrain. Ceux-ci sont généralement extraits de la Revue de
l’association « Le Chevron » qui gère le Musée du Sous-Officier » à Saint-Maixentl’Ecole ou sur la fiche « Pro Patria » de chaque parrain, fiche mise en ligne sur le site
internet de l’ENSOA.
 les décorations du parrain, limitées aux principales, tirées de la même source. Pour la
Légion d'honneur et la Médaille militaire, chaque fois que cela a été possible, il a été
précisé si elle avait été obtenue du vivant du parrain (pour faits de guerre exceptionnels ou
à titre « normal ») ou à titre posthume. S’agissant de la Croix de guerre ou de la Valeur
militaire, par souci de simplification, il est mentionné « avec palme » pour une citation à
l’ordre de l’Armée et « citation » pour tous les autres ordres.
 L’insigne de la promotion (avers et revers) figure au centre de la fiche. Le cas échéant, il
est accompagné à gauche et à droite du ou des insignes colos qui apparaissent sur l’insigne
de la promotion.
Les photos sont soit des scans d’insignes faits par l’auteur à partir d’insignes réels soit des
extraits pris sur Internet à diverses sources.
 La description héraldique est « au mot près » celle qui figure sur la Décision
d’homologation édité par le Service Historique de l’Armée de Terre (SHAT) puis le
Service Historique de la Défense (SHD). A de très rares occasions, lorsque cette définition
comportera des approximations ou erreurs héraldiques manifestes, elles seront
accompagnées [d’un commentaire entre crochet et en italiques].
 Une description réduite et symbolique vise à décrire l’insigne à l’aide de mots du langage courant et,
surtout, à expliquer les raisons de la présence de tous les éléments qui le constituent.
Afin de ne pas alourdir le texte par de très nombreuses répétitions, la
description et l’explication du symbolisme des éléments récurrents (main armée
du glaive, nom du parrain, etc.) ne seront pas reprises systématiquement.
L’explication se limitera aux éléments spécifiques à chacun d’eux.
Chaque fois que cela est possible et pour éviter toute subjectivité, cette description s’appuie
sur des écrits tels que la fiche descriptive du dossier d’homologation quand elle existe, ou
des articles de revues spécialisées. En l’absence de ces documents, les explications données
s’appuient sur des suppositions jugées les plus probables.
 Le numéro d’homologation de l’insigne ainsi que la référence de la décision
 Le nom du fabricant
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89e promotion – Sergent-chef BEAUDONNET
du 08.12.78 au 03.08.79
Etats de services du parrain :
Jean Beaudonnet s'engage en 1944 au titre de l'École de la garde républicaine mobile, d'où il sort sousofficier. Il participe aux combats de la libération de Lyon, Metz et Strasbourg. Volontaire, il est affecté au
6e RIC à Haïphong en novembre 1945. Le 2 décembre 1945, lors d'un combat particulièrement meurtrier
près de Nha-Trang, il est grièvement blessé. Le 18 janvier 1946, il tombe dans une embuscade au cours de
laquelle il est sérieusement blessé. Sa promotion au grade de sergent-chef vient récompenser sa valeur.
Rapatrié en France, il prend en charge l'instruction des jeunes recrues. Il repart en Indochine en 1950 où il
sert au sein du RICM. Rapidement, il devient une figure légendaire. Il est volontaire pour toutes les
opérations. Le 8 octobre 1950, lors d'un engagement aux abords du village de La-Giang, il est tué d'une
rafale de fusil-mitrailleur.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Description héraldique :
Ecu moderne allongé d’azur fileté d’or chargé en chef d’une étoile chérifienne de sinople sur champ de
gueules, en pointe d’une ancre de la Coloniale d’or à un dragon ailé du même entrelaçant la stangue, en
flanc dextre de la pointe d’un dextrochère d’argent armé du même. Inscription en capitales d’or disposée en
pal en flanc senestre du chef « BEAUDONNET ».
Description réduite et symbolique :
Sur un écu français moderne en long, un dragon ailé entrelacé avec une ancre de la Coloniale rappelle les
séjours en Indochine du parrain. Une étoile chérifienne verte sur fond rouge en chef est l’attribut du RICM,
tandis que la main armée du glaive et la couleur bleu azur représentent l’ENSOA.
Homologation : G 2687 le 23.03.1979 par DM non numérotée/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : LR Paris
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Cet insigne a été conçu par le Capitaine Pellégrini qui commandait la 2e Compagnie du 3e
Bataillon de l’EMIA.
Il propose deux modèles originaux :
Un modèle numéroté 002 dont la main tenant le glaive est dorée
Un modèle en vermeil qui comporte deux poinçons sur l’avers, à la naissance du bras droit de
l’ancre.
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92e promotion – Adjudant MAROT
du 06.09.79 au 23.05.80
Etats de services du parrain :
Clément Marot s'engage au début de 1944 au sein du 2e Régiment de Gardes Mobiles où ses
qualités lui valent une rapide nomination au grade de sergent. Il participe aux campagnes d'Italie et
de France. Il reçoit le grade de sergent-chef le 1er juin 1945. Après un séjour à Dakar, il change
d'arme et rejoint le 24e RIC. A la fin de 1951, il rejoint le bataillon français de l'ONU en Corée. De
retour en France, il est nommé adjudant le 7 janvier 1954. Après un séjour comme instructeur à
Brazzaville, il rejoint le 6e RPIMa en Afrique du Nord en 1958. Le 6 janvier 1959, au cours d’un
accrochage avec un commando rebelle de la Willaya 4, il tombe mortellement blessé en voulant porter
secours à son commandant de compagnie, le Capitaine Graziani.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Croix de la valeur militaire avec palme
Korean Presidential Unit Citation
Description héraldique :
Ecu allongé d’azur fileté d’or à la pointe d’or en forme d’ancre de marine, au chef d’argent portant les
capitales « Adjudant MAROT » de sable. Chargé de l’insigne de brevet des parachutistes empiétant une
main armée d’un glaive le tout d’argent. [Il est à noter que cette description « officielle » n’est pas
conforme à la réalité : le mot « Adjudant » ne figure pas, « MAROT » n’est pas de sable mais d’or et le
parachute est blanc et or].
Description réduite et symbolique :
Rectangle émaillé bleu ciel, à grosses bordures d’or, dont la base est formée par les pattes d’une ancre de la
Coloniale d’or. L’ancre et le brevet parachutiste, très stylisé à une coupole et deux ailes, rappellent les
parachutistes coloniaux dans les rangs desquels l’Adjudant Marot est tombé. Le fond bleu ciel du rectangle
évoque l’azur, domaine des paras.
Homologation : G 2748 le 19.09.79 par DM non numérotée/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse
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99e promotion – Adjudant Ratmucho DUC
du 01.09.81 au 05.03.82
Etats de services du parrain :
Ratmucho Duc est appelé sous les drapeaux en 1938. Participant à la campagne de France de 1939-1940,
démobilisé, puis désigné pour aller travailler en Allemagne (STO), il s'évade en passant par l'Espagne où il
est emprisonné. En novembre 1943, il rejoint le Régiment de Marche du Tchad à Casablanca. Il débarque
en Normandie le 31 juillet 1944 puis participe aux campagnes de France et d'Allemagne. Sergent puis
sergent-chef, Duc s'illustre à plusieurs reprises. Démobilisé en 1945, il rengage au 5e BCCP et part pour
l'Indochine en octobre 1947. Nommé adjudant en 1948. Muté au 7e BCCP, il devient chef de la section
indochinoise et c'est à la tête de ses hommes qu'il tombe mortellement blessé le 19 septembre 1950.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (6 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Description héraldique :
Ecu en forme d’Indochine de gueules brochant un brevet de parachutiste d’argent chargé en chef des
capitales « Adjudant DUC d’argent, en pointe d’une ancre de marine d’or brochée d’une main d’argent
armée d’un glaive du même.
Description réduite et symbolique :
Une carte d’Indochine rouge rappelle le théâtre d’opération et l’origine des hommes de la section, à la tête
desquels il est tombé. Cette carte est rouge, couleur du ruban de la Légion d’honneur et elle masque un
brevet parachutiste qui évoque les Bataillons Coloniaux de Commandos Parachutistes où il servit.
Homologation : G 2960 le 24.09.1981 par DM non numérotée/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse Paris
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102e promotion – Sergent de CHAUMONT GUITRY
du 06.04.82 au 17.12.82
Etats de services du parrain :
Après s'être échappé de la France occupée, Guy de Chaumont Guitry rejoint le 1er Régiment de
Cuirassiers en Afrique du Nord. Au sein de cette unité, il participe aux campagnes d'Alsace et
d'Allemagne. Avec son char, il rentre le premier dans Stuttgart. En janvier 1947, il part pour
l'Indochine où il est nommé maréchal des logis. Affecté au Régiment de marche de spahis
d'Extrême-Orient, il est chef d'un scout-car. A sa demande, il est muté en décembre 1947 dans
l’Infanterie Coloniale, au 1er Bataillon de Marche d'Extrême-Orient composé de cambodgiens. Le
6 novembre 1948, il est grièvement blessé au cours de l'attaque du village de Caucong en
Cochinchine. Il meurt des suites de ses blessures le 21 novembre.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre des TOE
Description héraldique :
Ecu allongé de sable à la filière d’or formé en pointe d’une ancre de marine du même qu’empiète un dragon
d’or crachant une flamme de gueules. Brochant le tout en abîme, une main armée d’un glaive d’argent. Sur
le flanc sénestre de sinople, capitales d’or disposées en pal « CHAUMONT GUITRY ».
Description réduite et symbolique :
Sur un fond noir, un dragon qui crache une flamme rouge et dont les griffes enserrent une ancre de marine
de bronze rappelle l’Indochine et l’origine cambodgienne des personnels de son bataillon. Selon la fiche
descriptive du dossier d’homologation,la bande verte évoque l’appartenance de ce sous-officier à l’Arme
Blindée et Cavalerie.
Homologation : G 3015 le 10.05.1952 par DM n° 003820/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse
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105e promotion – Sergent-chef MOREL
du 01.01.83 au 23.09.83
Etats de services du parrain :
Gilbert Morel s'engage le 24 mars 1949 et part en Indochine avec le 1er bataillon colonial de
commandos parachutistes. Le caporal-chef Morel participe à la bataille de la Rivière Noire. Après
un séjour à Vannes, il retourne en Indochine en juillet 1953 où il participe à l'organisation du camp
retranché de Diên Bien Phu. Au cours de cette période il est nommé sergent. Il fait partie ensuite
de renforts destinés au 2e Régiment de Parachutistes Coloniaux à Constantine. Dans les rangs de
cette unité, il participe à l'opération de Suez puis en mai 1957 à la bataille d'Alger. Enfin, il rejoint
les djebels. Il est de toutes les actions de son Régiment. Sergent-chef en 1958, il tombe
mortellement blessé aux combats de Tchaïf en voulant protéger le corps de son chef de section tué
dès le début du combat.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (4 citations)
Croix de la Valeur Militaire (1 citations)
Description héraldique :
Parachute d’argent chargé en pointe d’un dextrochère armé d’un glaive du même, brochant en chef deux
ailes stylisées d’azur foncé et d’azur clair, en pointe d’une ancre de marine d’or. Le tout brochant cinq
najas d’or posés en pal. En pointe sur une banderole de gueules, les capitales d’or « S/C MOREL ».
Description réduite et symbolique :
Le parachute est sur des ailes égyptiennes semblables à celles de l’insigne du 2e RPC pour caractériser
l’appartenance du parrain aux Troupes Aéroportées et pour rappeler la filiation du 2e RPC aux unités SAS
qui firent leurs premières armes en Egypte . Le naja à sept têtes est celui de l’insigne du 1er BCCP. Le naja
est pour les khmers le symbole de l’arc-en-ciel, pont magique ouvrant l’accès au séjour des dieux. Les ailes
égyptiennes rappellent.
Homologation : G 3079 le 28.03.1983 par DM non numérotée /DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse
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108e promotion – Sergent-chef KORDEK
du 05.10.83 au 30.06.84
Etats de services du parrain :
Tadek Kordek s'engage en 1949 dans les parachutistes coloniaux et s'embarque pour l'Indochine.
De juillet 1950 à juillet 1952, il sert une pièce de mortier de 60 mm au sein du 7e BCP. Il quitte ce
théâtre d’opérations avec le grade de caporal-chef. Un an plus tard, nommé sergent, il retourne en
Indochine pour deux nouvelles années. Il participe au premier saut sur Diên Bien Phu. Fin 1955, il
est affecté en Algérie au 20e GAP. En avril 1956, il est muté au 3e RPC, où il est bientôt promu
sergent-chef. Le 27 juillet 1958, le sergent-chef Kordek trouve la mort en montant à l'assaut d'un
piton rocheux tenu par des rebelles. Il laisse à ceux qui l'ont connu, le souvenir d'un sous-officier
exceptionnel.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Croix de la Valeur Militaire (5 citations)
Insigne de bras
de la 10e DP
Description héraldique :
Parachute d’argent à l’ancre de marine d’or chargé d’une aigle essorant de sable empiétant une devise de
gueules aux capitales « S/C KORDEK » d’or. L’aigle est brochée d’une main d’argent armée d’un glaive
haut du même.
Description réduite et symbolique :
L’ancre est celle des Troupes Coloniales, le parachute celui des Troupes Aéroportées. L’aigle noir
représente la 10e Division Parachutiste à laquelle appartenait le 3e RPC en Algérie.
Homologation : G 3140 le 06.12.1983 par DM n° 009234/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse
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110e promotion – Adjudant-chef Quentin
du 01.04.84 au 30.12.84
Etats de services du parrain :
C'est en 1935 que Georges Quentin s'engage au titre du 5e RTS au Maroc puis en Tunisie. Cinq
ans après, il est nommé sergent. Sergent-chef lors de la déclaration de guerre, il est grièvement
blessé le 24 mai à l'occasion de la défense d'Aubigny. Déclaré décédé, il rejoint la zone libre après
bien des péripéties. En septembre 1941, il est affecté au RTS du Dahomey-Togo. Nommé adjudant
le 1er mars 1943, il part au Maroc puis participe à la campagne d'Italie. Il débarque le 17 août 1944
à Saint-Tropez et participe à la campagne de France. Nommé adjudant-chef en 1945, il est affecté
à Djibouti en 1946 et participe à l'opération de pacification de Madagascar. A l'issue de deux
années passées en France, il part pour l'Indochine en janvier 1951 et rejoint le 2e Régiment Mixte
du Cambodge où il prend le commandement du poste de Phum-Takeo. Le 12 octobre 1951, son
poste est attaqué par 700 rebelles. Il tombe mortellement blessé mais son exemple et son énergie
galvanisent ses hommes qui repoussent l'ennemi.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citation)
Croix de guerre des TOE (1 citation)
5e RTS
Description héraldique :
Bouclier d’azur chargé, en chef d’une tête de lionne d’argent brochant une ancre de marine d’or, en pointe
dextrochère armé d’un glaive d’argent en relief brochant une étoile chérifienne de gueules, en flanc dextre
d’inscription « A/C » en bande et « QUENTIN » en pal d’argent.
Description réduite et symbolique :
Le fond de couleur bleue clair symbolise l’ENSOA, la lionne est celle qui figure sur l’insigne du 5e RTS où
il s’est engagé tandis que l’étoile chérifienne caractérise le Maroc où il servit.
Homologation : G 3180 le 10.05.1984 par DM n° 003721/DEF/EMAT/SH/SYMB.
Fabrication : Fraisse
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111e promotion – Adjudant-chef Durbet
du 03.09.84 au 30.04.85
Etats de services du parrain :
Résistant dès l'âge de 16 ans, Raymond Durbet rejoint l'armée secrète de Basse-Maurienne. Le 1er
janvier 1945, les bataillons sont regroupés pour former le 13e BCA. Après une formation à Fréjus,
il part en juin 1946 en Indochine où il fera merveille. Nommé sergent le 1er janvier 1949 et après
un court séjour en France, il retrouve l'Indochine. Ses actions lui valent d'être nommé sergent-chef
en mai 1953. Il fera un troisième séjour en Indochine. En 1957, affecté au 23e RIC en Algérie, il
est nommé adjudant-chef le 1er juillet 1958 pour prendre le commandement d'une compagnie de
harkis où il montre ses qualités de chef de guerre. En août 1959, il est grièvement blessé et isolé,
mais ses hommes réussissent à le récupérer. L'adjudant-chef Durbet échappe aux balles ennemies.
La maladie finit par l'emporter le 22 mars 1984.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations
Description héraldique :
Croix de Lorraine d’azur foncé chargée d’un dextrochère armé d’argent brochant une croix d’Agadès de
bronze. Enroulant la croix de Lorraine, dragon du même. Soutenant le tout, ancre de marine de bronze.
Inscription en capitales de gueules, sur le jas de l’ancre « DURBET ».
Description réduite et symbolique :
Le dragon symbolise l’Indochine, la croix d’Agadès l’Algérie. La croix de Lorraine marque son passage
par les FFI des maquis de Maurienne, tandis que l’ancre caractérise son appartenance aux Troupes
Coloniales.
Homologation : G 3213 le 03.12.1984 par DM non numérotée /DEF/EMAT/SH /SYMB
Fabrication : Fraisse
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117e promotion – Adjudant-chef Klonowski
du 03.09.84 au 30.04.85
Etats de services du parrain :
Félix Klonowski rejoint les rangs du 1er Régiment de Marche du Tchad en 1949. Après six mois
de formation, il part en Extrême-Orient. Nommé sergent le 1er janvier 1952, il est affecté au
28ème Bataillon de Marche de Tirailleurs Sénégalais. Son courage, son calme et sa détermination
lui permettent d'être le chef d'une section au commando 27. Là, ses actions lui vaudront la
médaille militaire et la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures avec quatre citations.
En 1955, après un court séjour en France, il débarque en Afrique du Nord et participe à la
pacification du secteur de Philippeville. Toujours à la tête de ses commandos, le sergent-chef
Klonowski et ses hommes sont redoutés des rebelles. En 1962, à la fin de la guerre d'Algérie, il est
adjudant-chef et chevalier de la Légion d'honneur depuis deux ans. Il a également la croix de la
Valeur militaire. Commence alors sa carrière du temps de paix. Il continue pourtant les combats au
Tchad en 1970, où ses actions lui valent de nouvelles citations. En juillet 1972, il quitte le service
actif. Il décède subitement le 13 mai 1984.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations
Description héraldique :
Bouclier targui d’azur à la filière d’or, chargé d’un dragon indochinois de gueule posé en fasce,
accompagné en pointe d’un dextrochère armé d’argent, adextré de l’inscription d’or en capitales
descendantes « A/C KLONOWSKI ».
Description réduite et symbolique :
Le bouclier de nomade que l’on trouve dans le Sahara et le Tibesti symbolise les campagnes du parrain en
Algérie et au Tchad tandis que le dragon représente sa participation à la guerre d’Indochine.
Homologation : G 3343 le 10.03.1986 par DM n° 2064/DEF/EMAT/SH /SYMB
Fabrication : Fraisse
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120e promotion – Sergent-chef Pibouleau
du 07.10.86 au 03.04.87
Etats de services du parrain :
Paul Pibouleau s'engage en 1947 dans les parachutistes et rejoint l'Indochine en 1948. Au sein du
5e Bataillon de Parachutistes Coloniaux, il participe à toutes les actions. Affecté au Tonkin en
1951, il sert au 8e Bataillon de Parachutistes Coloniaux où il s'illustre à de nombreuses reprises.
Nommé sergent en 1953 il est cité pour son action. Blessé le 1er avril 1954, il participe à la défense
du PC du camp retranché de Diên Bien Phu. Il y est mortellement blessé. Médaillé militaire à titre
exceptionnel, le sergent-chef Pibouleau est fait chevalier de la Légion d'honneur.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Description héraldique :
Bouclier tranché de jaune et d'azur foncé à un liseré de sinople, le tout bordé d'argent, chargé en pointe
dextre d'une croix de Légion d'Honneur au naturel. En chef, brochant sur le tout, insigne du 8' BPC
d'argent, Mouvant de la pointe sénestre, main armée d'argent accompagnée des capitales disposées en pal
« S/C PIBOULEAU » d'or.
Description réduite et symbolique :
Sur un écu en forme de bouclier aux couleurs de la Médaille Militaire (jaune et vert) et des Troupes
coloniales (bleu marine) figure, en relief, un dragon armé (parfois appelé « le lapin à Gilles ») qui est celui
de l’insigne du 8e Bataillon de Parachutistes Coloniaux au sein duquel où il fut tué.
Homologation : G 3388 le 03.11.86 par DM n° 8708/DEF/EMAT/SH/S
Fabrication : Balme Saumur
17
121e promotion – Sergent-chef Perret
du 01.11.86 au 24.04.87
Etats de services du parrain :
Daniel Perret s'engage en 1937 au 23e RIC et participe à la campagne de France. Il est blessé lors
des combats de Rastatt. Il rejoint ensuite l'Indochine pour un séjour de deux ans. En 1950, le
caporal-chef Perret débarque pour la seconde fois en Extrême-Orient où il est nommé sergent.
Chef de groupe au 8e Bataillon de Chasseurs Laotiens, ses actions font de lui un exemple. Après
un an à Coëtquidan comme instructeur commando, il part au Laos où il sert comme chef de
section. Sergent-chef en 1953, il se spécialise dans la recherche du renseignement en profondeur.
Il décède en décembre 1954 à la suite d'un accident.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (4 citations)
3e Bataillon d’Infanterie
Lao
Description héraldique :
Ecu stylisé d’azur foncé, chargé d’un éléphant bicéphale aux parements de gueules, broché en cœur d’une
main armé d’un glaive d’argent, broché en chef d’un soleil surbroché d’un trident de gueules au parasol
blanc [d’argent] et à l’inscription « S/C PERRET » et soutenu en pointe par les bras d’une ancre de marine
d’or.
Description réduite et symbolique :
La silhouette générale de l’insigne reprend celle du 3e Bataillon d’Infanterie Lao avec le trident de couleur
sanguine, typique de l’armement traditionnel local, une roue solaire et le parasol au centre du trident. Le
soleil, les éléphants et le parasol symbolisent le Royaume du Laos également appelé « Royaume des Mille
Éléphants et du Parasol blanc ». Par ailleurs, le trident et la roue solaire sont les symboles de l’Armée
Nationale Lao. Le parasol qui est ici d’argent (mais sur certains insignes, il peut être doré) représente la
capitale Luang Prabang où le 3e BIL tenait garnison. Il est à noter que l’éléphant est toujours tricéphale
mais que la troisième tête, celle de face, est masquée par la lame du glaive
Homologation : G 3396 le 27.11.1986 par DM n° 9263/DEF/EMAT/SH/S
Fabrication : Balme Saumur
18
123e promotion – Adjudant-chef Renzi
du 06.04.87 au 31.10.87
Etats de services du parrain :
José Renzi s'engage en 1950 au titre du Régiment de Marche du Tchad. Affecté au Tonkin avec le
grade de caporal-chef, il commande une section au 55e bataillon vietnamien. Il est déjà médaillé
militaire lorsqu'il reçoit son galon de sergent. Grièvement blessé le 16 mai 1953, il obtient une
citation. A partir de 1955, il sert en Afrique du Nord dans diverses unités. En I960, il prend le
commandement du commando Capdeville. Avec ce groupe, il réalise de magnifiques actions.
L'adjudant-chef Renzi rentre en France en 1962 et débute une carrière plus calme. Président des
sous-officiers au 6e RPIMa, il fait l'unanimité dans la manière de résoudre les problèmes. A 38
ans, volontaire pour le Tchad, il prend le commandement de la section d'intervention de Largeau.
Plusieurs fois blessé lors d'affrontements au corps à corps, il est à nouveau cité. Il quitte le service
actif en 1973. Le 17 septembre 1977, il trouve la mort accidentellement au Gabon.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Croix de la valeur militaire (3 citations)
Régiment de Marche du
Tchad
Description héraldique :
Bouclier de gueules à la bordure d’or chargé en chef d’un dextrochère armé d’un glaive d’argent et
mouvant de la pointe, ancre de marine d’or à la tige en forme de croix de Lorraine brochée d’une tête
arrachée de dromadaire contournée d’argent. En flanc dextre, inscription en capitales d’or : A/C RENZI.
Description réduite et symbolique :
La couleur rouge du fond est celle de la Légion d’Honneur. L’ancre d’or en creux et la tête de dromadaire
coupée symbolisent le Régiment de Marche du Tchad et les unités sahariennes où le parrain a servi (Garde
Nationale et Nomade du Tchad), tandis que la croix de Lorraine rappelle que le RMT est issu du Régiment
de Tirailleurs Sénégalais du Tchad qui fit partie des Forces Françaises Libres.
Homologation : G 3435 le 15.05.1987 par DM n° 4291/DEF/EMAT/SH/S
Fabrication : Balme Saumur
19
126e promotion – Adjudant Baudouin
du 03.11.87 au 09.05.88
Etats de services du parrain :
L'adjudant Pierre Baudouin, magnifique de courage et d'abnégation, trouve la mort à la tête de ses
hommes le 12 août 1957. Il s'engage à 16 ans et participe à la libération de la France au sein du 1er
RCP. En 1948, le caporal-chef Baudouin est volontaire pour l'Extrême-Orient au titre du 5e BCCP.
Blessé le 24 février 1950, il obtient sa première citation et son galon de sergent. Après un court
séjour en métropole, il est de retour en Indochine où, parachuté sur les arrières vietminh, il
s'illustre par sa volonté et son courage. En moins d'un an, il reçoit cinq citations et la médaille
militaire. En 1955, le sergent-chef Baudouin, est affecté au 2e RPC en Algérie. En 1956, il
participe à l'opération de Suez où son action lui vaut une nouvelle citation et son galon d'adjudant.
Sa carrière s'achève tragiquement dans les gorges de Palestro.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (6 citations)
Croix de la valeur militaire (1 citation)
Description héraldique :
Ecu de fantaisie de gueules chargé en chef de trois éléphants d’argent coiffés de gueules. Brochant l’écu,
ancre d’or chargée d’un parachute de candide surchargé d’une main coupée d’argent au glaive en pal du
même, le tout adextré du nom de capitales d’or disposées en pal « ADJ BAUDOIN ».
Description réduite et symbolique :
Le fond rouge de l’insigne est à la couleur de la Légion d’Honneur. Le trio d’éléphants représente le Laos
dont il est un des symboles majeurs et marque les campagnes du parrain dans ce pays au sein du 5e
Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes et du Groupement de Commandos Mixte Aéroporté
(GCMA). Le parachute marque son appartenance aux Troupes Aéroportées tant en Indochine qu’en Algérie
où servit au 2e Régiment de Parachutistes Coloniaux. C’est au sein de ce Régiment qu’il participa à
l’opération à Suez et, de retour en AFN, qu’il fut tué.
Homologation : G 3471 le 17.11.1987 par DM n° 9645/DEF/EMAT/SH/S
Fabrication : Balme Saumur
20
129e promotion – Sergent-chef Baliste
du 03.05.88 au 22.07.88
Etats de services du parrain :
Après avoir participé à la libération de son pays au sein du 159e RI, René Baliste se rengage au
titre du 3e BCCP en Indochine. Sergent, il est affecté au groupe commando n° 2 du Capitaine
Bigeard où il fait rapidement l'admiration de tous. En 1949 son groupe tombe dans une
embuscade. Sa rapidité d'action lui permet de ramener tous ses hommes en infligeant de lourdes
pertes à l'ennemi. Après un séjour de deux ans en France, il repart pour l'Indochine avec le 6e BPC
où il se distingue. Le 20 juin 1953, il est nommé sergent-chef. A Diên Bien Phu, il trouve une mort
glorieuse sur " Eliane " le 10 avril 1954.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de Guerre 39-45 (1 citation)
Croix de guerre des TOE (3 palmes et 3 étoiles)
Description héraldique :
Bouclier de sable à un dragon contourné d’or lampassé de gueules adextré d’un cartouche d’or au nom en
capitales du même disposées en pal « S/C BALISTE », surmonté d’un parachute de candide aux suspentes
d’or, adextré [ sénestré ] d’une main coupée au glaive d’argent posé en pal, le tout soutenu par les bras
d’une ancre d’or brochant le bouclier.
Description réduite et symbolique : Sur fond noir, couleur du deuil et des commandos, le dragon
symbolise l’Indochine où le parrain fit l’essentiel de sa carrière et où il fut tué (sur « Eliane à Diên Biên
Phu). La langue du dragon est rouge, la couleur de la Légion d’Honneur. Enfin le parachute représente les
Troupes Aéroportées où il servi au 3e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes et au 6e Bataillons
de Parachutistes Coloniaux.
Homologation : G 3506 le 06.04.1988 par DM n° 3445/DEF/EMAT/SH/S
Fabrication : Fraisse Paris
21
132e promotion – Sergent-chef Richert
du 01.01.89 au 07.08.89
Etats de services du parrain :
En 1939, René Richert sert dans la marine. Il est à bord du " Strasbourg " lorsque ce dernier survit
à la tragédie de Mers el-Kébir. Il rejoint bientôt les FFL à Londres et s'enrôle dans les SAS. Le 9
juin 1944, il saute sur Saint-Marcel en Bretagne et se couvre de gloire lors des différents combats
de la Libération. Il participe ensuite à la bataille des Ardennes, puis à la campagne de Hollande.
Nommé sergent, il part pour Saigon. A son retour, il effectue un séjour de deux ans à Dakar puis
rejoint 1’Algérie. Après avoir quitté le service actif, le sergent-chef Richert décède en 1985.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Croix de guerre 39-45 ( 2 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations)
Brevet para des SAS
Insigne de béret des SAS
Description héraldique :
Vol d’azur (ailes égyptiennes), broché en cœur d’un vol de gueules, chargé d’un dextrochère d’argent armé
d’un glaive du même mouvant d’une banderole de gueules à l’inscription « S/C RICHERT », soutenue par
les bras d’une nacre d’or.
Description réduite et symbolique :
La symbolique de cet insigne s’articule autour de la carrière du parrain. Les ailes, reprises de l’insigne du
brevet des Parachutistes français brevetés en Grande-Bretagne, ainsi que les ailes de l’insigne de béret des
SAS rappellent son appartenance au 2e RCP de 1943 à 1945, pour l’entraînement en Angleterre et les
opérations sur le sol français, puis au 1er BPC, unité héritière des SAS, en Indochine. L’ancre de marine
indique qu’il a combattu au sein du 4e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en Indochine et au
5e Bataillon Colonial Parachutiste en Algérie
Homologation : G 3588 le 21.02.1989 par DM n° 01795/DEF/EMAT/SYMB/DE/S
Fabrication : Fraisse
22
134e promotion – Adjudant-chef Aimé
du 02.05.89 au 21.07.89
Etats de services du parrain :
Marcel Aimé, sportif de haut niveau, gagne rapidement les rangs de la Résistance. Il s'engage en
septembre 1944 et participe aux campagnes d'Alsace et d'Allemagne. Il est blessé près de
Munchouse et à Ellingen. Nommé sergent, il embarque pour l'Indochine avec le RICM. A son
retour, il est nommé sergent-chef le 12 mai 1949. L'année suivante, il entame un second séjour qui
lui vaut l'estime de tous. Il fait encore deux séjours en Extrême-Orient, puis sert successivement au
Maroc, au Sénégal, à Madagascar et en Guinée. Il est promu adjudant-chef en 1956. Il quitte le
service actif en 1965 et décède en 1986.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Description héraldique :
Bouclier d’azur chargé en chef de l’inscription en capitales d’or disposées en pal « A/C AIME », adextré
d’une demi-pagode de gueules et sénestré d’une main coupée armée d’un glaive d’argent mouvant du chef.
En pointe, ancre d’or à la tige brochée d’une étoile chérifienne de sinople et de gueules.
Description réduite et symbolique :
La pagode symbolise l’Indochine où le parrain effectua quatre séjours. L’étoile chérifienne représente le
Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc au sein duquel il servit six fois.
Homologation : G 3630 le 04.07.1989 par DM n° 06711/DEF/EMAT/SYMB/DE/S
Fabrication : Balme Saumur
23
137e promotion – Sergent-chef Bonnard
du 03.04.90 au 05.11.90
Etats de services du parrain :
Marcel Bonnard s’engage en 1944 et rejoint les troupes d'occupation en Allemagne. Démobilisé, il
se rengage en 1946 pour l’Indochine. Affecté au 6e Bataillon d'Infanterie Coloniale comme
caporal, il s'y distingue rapidement. Le 1er juillet 1948, il est nommé sergent. En 1950, il est à
nouveau en Indochine où ses actions et ses qualités de meneur d'hommes sont redoutées des
vietminhs. Le sergent-chef Bonnard revient en Indochine une troisième fois en 1953 pour servir au
3e Régiment de Tirailleurs Marocains. Le 22 juillet 1954, lors d'un assaut particulièrement violent,
il tombe mortellement touché.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (6 citations)
Description héraldique :
Bouclier de gueules à une ancre d’or chargée d’une tête de paysan nord-vietnamien du même. En chef,
étoile chérifienne de sinople adextrée d’une main coupée armée d’un glaive d’argent, adextrée du nom en
capitale d’or disposées en pal « S/C BONNARD ».
Description réduite et symbolique :
Sur fond rouge, couleur de la Légion d’Honneur, la tête de paysan indochinois rappelle que le parrain a
combattu sur ce théâtre d’opérations et qu’il y a été tué. L’ancre d’or évoque son affectation au 6e RIC,
tandis que l’étoile chérifienne rappelle qu’il a servi au 3e Régiment de Tirailleurs Marocains
Homologation : G 3678 le 12.03.1990 par DM n° 2524/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Fraisse Paris
24
138e promotion – Adjudant-chef Raynal
du 03.04.90 au 05.11.90
Etats de services du parrain :
A 17 ans, René Raynal s'engage le 2 septembre 1944 au 24e RIC. Démobilisé, il rengage aussitôt
au 3e RIC. Volontaire pour servir dans les troupes aéroportées, il est affecté en janvier 1947 au 1er
Bataillon Parachutistes de Choc à Tarbes. En juillet, il part pour son premier séjour en ExtrêmeOrient avec le 2e BCCP. Il y participe à une suite ininterrompue d'opérations au cours desquelles il
se fait remarquer par sa combativité. A son retour en métropole, il est sergent. En 1951, il retrouve
l'Indochine au sein du 8e BPC et rejoint ensuite la France. Après un premier séjour en Algérie, il
part comme instructeur au Cambodge. De mars 1959 à mars I960, l'adjudant Raynal retrouve
l'Algérie au sein du 11e Choc. Le 1er octobre 196l, il est nommé adjudant-chef. Chef de section, il
sert successivement à Mont-Louis, puis en Côte-d'Ivoire dans le cadre de l'assistance technique et
au 10e Régiment du génie en Allemagne. Il quitte le service actif en 1967. La maladie l'emporte en
1989.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations)
Description héraldique :
Bouclier d’azur parti de gueules, à la bordure d’argent, chargé en chef d’un parachute du même, surchargé
d’une tête de panthère de sable, adextré du blason du Roussillon et sénestré d’une ancre d’azur, tous deux
mouvant du flanc. Le parachute surmontant une banderole de candide à l’inscription « ADC RAYNAL » en
capitales d’argent et en pointe dragon armé du même. En flanc dextre du chef, chargeant l’écu main coupée
armée d’un glaive d’argent.
Description réduite et symbolique :
Les deux couleurs symbolisent les Troupes Coloniales et de Marine pour le bleu, la Légion d’Honneur pour
le rouge. Le parachute évoque les affectations dans des unités TAP, la tête de panthère fait référence au 11e
Choc où il a servi en Algérie, tandis que la chimère représente le 8e Bataillon de Parachutistes Coloniaux.
Le blason catalan symbolise tout à la fois la région dont il est originaire, le 24e RIC où il s’engagea
initialement en 1944 et le 24e RIMa où il servit à son retour d’Algérie
Homologation : G 3706 le 30.07.1990 par DM n°7737/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
25
141e promotion – Adjudant-chef Lamonica
du 06.11.90 au 06.05.91
Etats de services du parrain :
Engagé le 15 janvier 1943, il embarque pour l'Afrique et rejoint Oran. Puis, il participe à la
campagne de France. Nommé brigadier-chef en 1945, il est de retour en Algérie en 1946 après
avoir reçu son galon de maréchal des logis. Rengagé, il est nommé maréchal des logis-chef et part
en Extrême-Orient. Affecté au 1er Régiment de chasseurs, ses qualités d'ardeur sont remarquées.
De retour en Indochine en 1952, au sein du 1er bataillon Muong, il participe à de nombreux
combats au cours desquels il est grièvement blessé. L'adjudant Lamonica rejoint Saigon en août
1954. Il est affecté au 73e Bataillon Vietnamien en 1955. En Algérie, il est nommé adjudant-chef
en 1958, et se fait remarquer à de nombreuses reprises. Le 24 juin I960, au sein du 3e Régiment de
Tirailleurs Algériens, il est mortellement blessé au cours d'une opération dans le djebel Babor.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citation)
Croix de guerre des TOE (8 citations)
Croix de la valeur militaire avec palme
Description héraldique :
Bouclier de gueules à la bordure d’argent, chargé de l’insigne du 3e RTA surmontant une main armée d’un
glaive d’argent, posée en pal, adextrée de l’insigne du 1er Bataillon Muong, sénestrée du nom en capitales
d’argent disposées en pal « ADC LAMONICA »
Description réduite et symbolique :
Le fond rouge symbolise la Légion d’Honneur. Deux insignes caractérisent les unités où servit le parrain,
celui du 1er Bataillon Muong au sein duquel il combattit en Indochine et celui du 3e Régiment de Tirailleurs
Marocains où il était en Algérie lorsqu’il fut tué.
Homologation : G 3747 le 22.11.1990 par DM n° 11191/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Fraisse Paris
26
143e promotion – Sergent Pollot
du 02.04.91 au 04.11.91
Etats de services du parrain :
Guy Pollot a quinze ans quand il entre dans la Résistance où il seconde son père en tant qu'agent
de liaison FFI. Dès la Libération de Nancy, il s'engage au titre du 23e RIC et participe à la
campagne de France. Blessé par un éclat d'obus lors de la prise d'une ferme en Alsace, il participe
ensuite à la campagne d'Allemagne où il est très souvent remarqué. Il rejoint l'Extrême-Orient où
le 28 décembre 1946, il se distingue en particulier en ramenant des blessés sous un feu meurtrier.
Il est nommé caporal-chef le 1er janvier 1947. En juillet 1948, nommé sergent, il sert au 15e
Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Oran. Le 4 janvier 1950, en Extrême-Orient, il sert au 5e
Bataillon de Chasseurs Laotiens. Le 19 mars 1950, il est tué à la tête de ses hommes dans une
embuscade près de Ban Na Thong.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de guerre 39-45 (1 citation)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Description héraldique :
Ancre des troupes de marine d’or à une carte d’Indochine de sinople chargée du nom « Sgt POLLOT » en
capitales d’or sénestrée d’une croix de Lorraine de candide, chargée d’une tête de lion d’or brochée d’une
main coupée armée d’un glaive d’argent.
Description réduite et symbolique :
Les éléments composant l’insigne symbolisent la vie du parrain : la croix de Lorraine figure son
appartenance aux Forces Françaises de l’Intérieur, la tête de loin rugissant est celle du 23e RIC où il
s’engagea à la Libération, et la carte d’Indochine caractérise le théâtre d’opérations où il fut tué.
Homologation : G 3793 le 10.06.1991 par DM n° 4788/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
27
144e promotion – Adjudant Lacoste
du 06.05.91 au 28.07.91
Etats de services du parrain :
Engagé en 1944, il participe à la campagne de France puis rejoint l'Indochine où son courage lui
vaut de nombreuses récompenses. Nommé sergent en 1948, sergent-chef en 1953, il effectue trois
séjours en Extrême-Orient où il fait preuve de grandes qualités. Affecté en Algérie au sein du 2e
RIC, il est nommé adjudant le 1er juillet 1958. Le 13 août suivant, il est grièvement blessé au cours
d'un accrochage avec les rebelles. Il décède des suites de ses blessures.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (pour services de guerre exceptionnels)
Médaille Militaire (pour services de guerre exceptionnels)
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (6 citations)
Croix de la valeur militaire avec palme (à titre posthume)
Description héraldique :
Bouclier de sable au chef sommé d’une bordure d’argent, broché d’une ancre d’or chargée du centre de
l’insigne du 2e RIMa accompagné d’une main coupée armée d'un glaive d'argent et du nom en capitales
d’or en pal « ADJ LACOSTE », le tout surmonté de la croix de chevalier de la Légion d'Honneur et de
l’insigne de la 19e DI.
Description réduite et symbolique :
Le fond noir est à la couleur du deuil, l’ébauche de l’insigne du 2e RIMa, limitée à l’ancre et à la l’écusson
de col noir à 2 chevrons timbré du chiffre « 2 », symbolise le Régiment au sein duquel le parrain fut tué,
Régiment qui appartenait à la 19e Division d’Infanterie dont l’insigne est représenté également.
Homologation : G 3791 le 18.04.1991 par DM n° 3590/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Fraisse Paris
28
149e promotion – Adjudant-chef Pégué
du 04.05.92 au 03.08.92
Etats de services du parrain :
Après avoir effectué son service militaire en 1933, Jean Pégué s'engage en 1937 au titre du 1er
RIC. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate, il se trouve avec son Régiment dans le secteur
de Montmédy à la défense de la ligne Maginot. Le 5 juin 1939, lors d'un combat de rue, il parvient
avec son canon de 25 à mettre hors de combat plusieurs blindés ennemis, avant de succomber sous
le nombre. Fait prisonnier, il ne tarde pas à s'évader pour rejoindre Dakar le 6 mai 1941. Le
sergent-chef Pégué rejoint le Service Spécial à Alger le 30 novembre 1943. Nommé adjudant en
1946, il sert en Afrique équatoriale française. Il rejoint la métropole en 1950 pour servir au 8e BIC
à Cherbourg. Promu adjudant-chef, il se porte volontaire pour l'Extrême-Orient. A partir du 6
novembre 1951, il est chef de section d'un point d'appui au Tonkin. Grièvement blessé, il est
rapatrié en métropole. De retour en Indochine en 1953, il rejoint le 24e RTS. Il tombe
mortellement blessé le 29 août 1953 lors de l'attaque d'un village fortifié de la région de Tuy-Lai.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
1er RIC
24e RTS
Description héraldique :
Bouclier d’azur au soleil d’or rayonnant du 15e RTS bordé à sénestre du ruban de la Médaille Militaire,
broché d’une ancre d’or stylisée chargée d’une partie des insignes du e RTS et du 1er RIC accompagnés
d’une croix de chevalier de la Légion d'Honneur, du nom en capitales en pal d’or « ADC PEGUE » adextré
d’une main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
Les trois insignes illustrent les étapes marquantes du parrain : le 1er RIC où il s’est engagé, le 15e RTS où il
passa deux ans en 41-43 et le 24e RTS où il servait en Indochine quand il fut tué.
Homologation : G 3943 le 16.06.1992 par DM n° 5521/DEF/EMAT/SH/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
29
152e promotion – Adjudant Chipotel
du 04.01.93 au 30.07.93
Etats de services du parrain :
Né en Guadeloupe, Marius Chipotel se découvre l'âme militaire lors de son service. Caporal-chef,
il débarque à Saigon en juin 1948, puis il est nommé sergent le mois suivant. Son action le fait
rapidement remarquer. Nommé sergent-chef en 1952, il entame son deuxième séjour. Chef de
section au 3e Bataillon de Parachutistes Coloniaux, il montre à de nombreuses reprises l'esprit d'un
chef valeureux et respectueux de la vie de ses subordonnés. De retour en métropole, il est nommé
adjudant puis part en Algérie. Le 27 novembre 1956, sa section du 8e Régiment de Parachutistes
Coloniaux se heurte à une bande rebelle très fortement supérieure en nombre, à la tête de ses
hommes il est grièvement blessé et décède le lendemain.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (2 palmes et 2 étoiles de bronze)
Croix de la valeur militaire avec palme
Description héraldique :
Bouclier de turquin à un brevet parachutiste mouvant d’une porte mauresque surmontant une ancre d’or
câblée du même, le tout broché d’une main armée d'un glaive d'argent et cantonnée d’un dragon contourné
d’or, du nom « ADJ CHIPOTEL » en capitales du même, d’un ruban de Médaille Militaire et d’une croix
de chevalier de la Légion d'Honneur.
Description réduite et symbolique :
Le dragon symbolise l’Indochine où le parrain a effectué deux séjours tandis que la porte mauresque
évoque l’Algérie où il a été tué. L’ancre, le fond bleu et le brevet indiquent son appartenance aux
Parachutistes Coloniaux.
Homologation : G 4006 le 16.02.1993 par DM n° 1531/DEF/EMAT/SHAT/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
30
155e promotion – Sergent-chef Gomis
du 01.09.93 au 28.02.94
Né en 1925 à Saint-Louis-du-Sénégal, Jean-Pierre Gomis s’engage en 1943 au Maroc où l'armée
française s'organise. Affecté au 21e RIC en mars 1945, il franchit le Rhin et participe à la conquête
du sol allemand. Le 16 décembre 1945, il part avec son unité au Tonkin où sa conduite est
exemplaire. En 1948, il retourne en Indochine avec le 3e BCCP où il se fait remarquer par ses
chefs. Il est nommé caporal-chef en 1950. Parachuté avec son unité sur la " RC4 ", son bataillon se
trouve submergé par l'ennemi. Prisonnier, il s'évade et se présente quatre jours plus tard devant les
lignes françaises. Muté au 4e BCCP à Dakar, il suit une formation d'élèves sous-officiers. Le 1er
mai 1955, promu sergent, il rejoint l'Algérie. Nommé sergent-chef en 1958, il rejoint le 1er RPIMa.
Adjoint de section, il sillonne les contrées algériennes. Le 18 février 1959, lors d'une opération
dans la région de Montenotte, sa section doit bloquer une bande rebelle. Entraînant ses hommes à
l'assaut, il est grièvement blessé, il décède quelques instants plus tard.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (4 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations dont 1 à titre posthume)
9e DIC
Description héraldique :
Bouclier de turquin aux bordures d’argent cloutées du même chargé d’une porte mauresque de sinople
ouverte sur des dunes d’or sous un ciel d’azur, d’une carte d’Indochine de gueules chargée du nom en
capitales d’or « SCH GOMIS », d’une demi-coupole de parachute de candide aux suspentes du premier
métal mouvant d’une demi-croix de Lorraine tréflée de candide surmontant le diamant et les bras d’une
ancre d’or brochés d’une main coupée armée d'un glaive d'argent en pal.
Description réduite et symbolique :
La croix de Lorraine tréflée rappelle l’insigne de la 9e DIC où le parrain a servi de 1944 à 1947 et la
coupole de parachute son appartenance aux parachutistes coloniaux à partir de 1948. Les deux théâtres
d’opérations où il a combattu sont évoqués, l’Indochine sous forme d’une carte rouge et l’Algérie où il fut
tué par une porte mauresque ouvrant sur un paysage typique du sud algérien.
Homologation : G 4095 le 03.11.1993 par DM n° 10350/DEF/EMAT/SHAT/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
31
156e promotion – Adjudant Allouche
du 02.11.93 au 30.04.94
Etats de services du parrain :
Le 5 mai 1967, Jean-Louis Allouche effectue son service au 3e RIMa à Vannes. Sergent, il
s'engage et rejoint Fort-Lamy en 1970 pour participer à la formation de la jeune armée tchadienne.
Le 1er janvier 1971, il est nommé sergent-chef. A son retour en métropole, muté au 1er RIMa à
Granville, il est le seul sergent-chef tenant le poste de chef de section au sein de son Régiment.
Nommé adjudant le 1er avril 1975, il part avec le 3e RIMa pour le Tchad. Le 19 mai 1978, en
progressant vers la ville d’Ati, sa section est prise à parti par un violent tir ennemi. Il s'écroule,
l'artère fémorale tranchée mais il continue à donner des ordres, à placer ses hommes et fait
déclencher des tirs qui infligent de lourdes pertes à l'ennemi. Il transmet le commandement de sa
section à son adjoint, il décède dans l'hélicoptère qui l'évacue.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire avec palme
3e RIMa
Description héraldique :
Bouclier d’azur chargé de l’insigne du 3e Régiment d’Infanterie de Marine cantonné du nom « ADJ
ALLOUCHE » en capitales d’argent, d’une carte du Tchad de gueules au nom « Tacaud » en capitales en
pal d’argent, de la Médaille Militaire et d’une main coupée armée d'un glaive d'argent en pal.
Description réduite et symbolique :
Portant le nom de l’opération, « Tacaud », une carte du Tchad rouge, couleur du sang versé, indique le
théâtre où est tombé ce sous-officier et un insigne du 3e RIMa marque le Régiment avec lequel il y a été
engagé.
Homologation : G 4107 le 28.12.1993 par DM n° 12189/DEF/EMAT/SHAT/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
32
157e promotion – Sergent Jaeger
du 06.04.94 au 03.10.94
Etats de services du parrain :
Né à Strasbourg, Rodolphe Jaeger s'engage en 1938 au RICM. Volontaire pour servir au Liban, il
rejoint le bataillon de marche d'infanterie coloniale du Levant. Après la défaite de 1940. il rejoint
les Anglais en Palestine. Affecté au bataillon d'infanterie de marine, il participe au sein de la 7e
DB britannique à la campagne de Libye. Au cours des combats, il abat un avion italien et devient
pour ce fait le vingt et unième Compagnon de la Libération. Le général de Gaulle en personne le
décore le 27 mai 1941. Il rejoint ensuite la 1ère Compagnie de Chars des FFL. Nommé caporal, il
participe aux combats de Syrie puis à la bataille d'El Alamein et de Médénine. Il rejoint ensuite le
501e RCC de la 2e DB du général Leclerc. Nommé caporal-chef le 1er avril 1944, sergent le 1er
juillet 1944, il débarque en France le 3 août 1944. Il participe aux combats de libération de Paris et
de Lorraine. Le 13 septembre, lors d'une reconnaissance près de Dombrot-le-Sec, il est victime
d'un tir d'artillerie. Grièvement blessé il succombe en fin de journée.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (3 palmes et 1 étoile d’argent)
2e DB
Description héraldique :
Bouclier d’argent clouté du même aux couleurs de la 2e DB chargées de la croix de Compagnon de la
Libération accompagnée d’une main coupée armée d'un glaive d'argent en pal et du nom en capitales d’or
« SGT JAEGER ».
Description réduite et symbolique :
Le fond de l’insigne, bleu foncé et vague d’or, symbolise la 2e Division Blindé au sein de laquelle servit le
parrain. La croix de la Libération est la décoration qui lui fut remise par le Général de Gaulle.
Homologation : G 4159 le 11.04.1994 par DM n° 4088/DEF/EMAT/SHAT/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
33
159e promotion – Sergent-chef Creste
du 06.04.94 au 30.03.95
Etats de services du parrain :
En mai 1944, Clovis Creste rejoint la résistance puis s'engage au 4e Régiment de Tirailleurs
Tunisiens. Nommé caporal en février 1945, il participe aux campagnes de France et d'Allemagne.
Volontaire pour l'Extrême-Orient, il est affecté au 6e RIC et participe aux opérations de
pacification où il se fait remarquer à maintes reprises. Après un bref séjour en métropole, il
retourne en Indochine au 3e Bataillon de Marche d'Extrême-Orient où il est nommé caporal-chef
le 1er juillet 1948 puis sergent le 1er janvier 1950. Brillant chef de commando et entraîneur
d'hommes infatigable, il obtient d'excellents résultats. Il quitte l'Extrême-Orient pour l'Afrique
Occidentale Française, affecté à l'instruction du 1er RTS. Le 1er juillet 1954, il est promu sergentchef. Après un bref séjour en France, il sert au Maroc puis participe au débarquement de Suez.
Mis à la disposition des affaires algériennes en novembre 1957, il rejoint la SAS de Taceta
Zougarra. Le 26 octobre 1958, il s'écroule criblé de balles au cours d'un engagement contre une
bande rebelle.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (6 citations)
Croix de la valeur militaire (3 citations)
Insigne des
Sections
Administratives
Spécialisées
Description héraldique :
Bouclier d’azur aux extrémités d’argent à un pal de gueules chargé du nom « SCH CRESTE » en capitales
d’or accompagné d’un dragon contourné du premier métal surmontant l’insigne du Service des Affaires
Algériennes soutenu par le bras d’une ancre d’or brochant l’écu et d’une main coupée armée d'un glaive
d'argent en pal d’argent.
Description réduite et symbolique :
La bande rouge symbolise la Légion d’Honneur, le dragon représente l’Indochine où combattit le parrain.
L’insigne des sections administratives spécialisées (SAS) caractérise sa dernière affectation, en Algérie
au sein de ce Service. Ce dernier est l’héritier des traditions des Affaires Indigènes du Maroc et des
Services Spéciaux du Levant et son insigne représente la Koumia du Maroc, le Khendjar syrien et la
cordelière des Affaires sahariennes.
Homologation : G 4203 le 12.09.1994 par DM n° 9781/DEF/EMAT/SHAT/DE/T
Fabrication : Balme Saumur
34
164e promotion – Sergent Bernez-Cambot
du 01.03.96 au 25.07.96
Etats de services du parrain :
Né à Pau, François Bernez-Cambot s'engage en 1920 au 4e Régiment d'Infanterie Coloniale avant
de rejoindre le Levant. Au sein du 14e Régiment de Tirailleurs Sénégalais, son aptitude au
commandement lui permet d'être nommé sergent le 1er mai 1924. Cette même année, il part au
Maroc et participe à la guerre du Rif. Affecté à la 8e compagnie du 1er RTS, il prend le
commandement d'un poste isolé au sommet du djebel el Bibane. Le 12 avril 1925, à l'approche
d'une importante harka rifaine, les défenses sont renforcées. Le 16, le poste est encerclé. Le
sergent Bernez-Cambot va alors être l'acteur d'une des plus belles pages de l'histoire des sousofficiers. Le 3 mai, il fait savoir à son capitaine qu'il est blessé mais que le moral est excellent. Le
13, alors que le siège dure depuis 27 jours, le général Colombat parvient à forcer le passage et à
ravitailler le poste. Blessé de deux balles, le sergent refuse d'être évacué tout comme ses hommes.
Le 25 mai, le poste est de nouveau encerclé. Les jours suivants, les défenseurs de Bibane font de
nombreuses victimes parmi les rifains. Le 5 juin, au 51e jour de siège, les assauts sont de plus en
plus nombreux. A 14 h 00, Bernez-Cambot rend compte par message " poste fichu, adieu ". Ce
n'est pourtant qu'à 16 h 00 que cesseront les bruits du combat. En septembre suivant, les tirailleurs
reprennent le poste, les corps des défenseurs héroïques sont toujours à la même place.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Croix de guerre des TOE (2 palmes)
Description héraldique :
Bouclier de turquin à la bordure cloutée d’argent au pal de gueules broché de l’étoile de chevalier de la
Légion d'Honneur accompagné du nom « SGT BERNEZ-CAMBOT » en capitales d’or en pal, d’une étoile
chérifienne et d’une demi-ancre d’or encablée du même, le tout adextré d’une main coupée armée d'un
glaive d'argent en pal mouvant de l’écu.
Description réduite et symbolique :
Le seul symbole typique de cet insigne est une étoile chérifienne marquant le fait que c’est au Maroc au
cours de la guerre du Rif que le parrain tomba avec héroïsme dans la défense du poste au sommet du djebel
el-Bibane.
Homologation : G 4395 le 17.06.1996 par DM n° 7430/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
35
166e promotion – Adjudant Cheyrou-Lagrèze
du 03.09.96 au 27.03.97
Etats de services du parrain :
En 1942, Paul Cheyrou-Lagrèze rejoint la Résistance. Il sert ensuite les armées françaises lors de
la Libération. En 1946, il part en Indochine où son courage et son abnégation contre le viêtminh
sont particulièrement remarqués. Nommé sergent le 1er juillet 1946, il est affecté au RICM et
prend la tête d'un groupe de supplétifs vietnamiens. Il participe à la pacification du delta du Fleuve
Rouge. Cette région est favorable aux actions terroristes. Le Sergent Cheyrou-Lagrèze prend part à
la mise en place d'une flottille de jonques. En juillet 1948, il est promu sergent-chef. Le 20 juillet
suivant, son bateau " Le Squale " est rejeté en pleine mer par un typhon. En juillet 1951, au sein du
RICM, il monte à l'assaut d'un village fortifié. Le 10 janvier 1952, au cours d'une mission de
reconnaissance, il assure seul la couverture de son commando. Resté seul, il est fait prisonnier et
conduit dans des conditions éprouvantes vers le camp de Kiem-Tom où il est torturé. Il parvient à
s'évader. Repris, il est mis aux fers et décède d'épuisement le 1er octobre 1952.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Description héraldique :
Bouclier de turquin ferré et clouté d’argent. En ointe, chargé d’une jonque de sinople équipée d’or (jaune
paille) sur une onde du premier métal accompagnée d’une main coupée armée d'un glaive d'argent en pal,
du symbole de l’Indochine, de l’insigne du Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc et d’un pal de
gueules chargé du nom en capitales d’or « ADJ CHEYROU-LAGREZE ».
Description réduite et symbolique :
La bande rouge représente la Légion d'Honneur, le dragon symbolise l’Indochine et la jonque est du modèle
de celle sur laquelle le parrain combattit, « Le Squale ». Ce type très particulier d’opération, pratiquée par
le RICM et quelques autres unités « fluviales » est décrit dans une pièce figurant au dossier d’homologation
qui est reproduite ci-dessous.
Homologation : G 4426 le 21.01.1997 par DM n° 900/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Il est à noter que cette décision annule et remplace la décision enregistrée en date du 27.11.1996
Fabrication : Balme Saumur
36
37
169e promotion –Sergent-chef Voronine
du 12.10.97 au 11.12.97
Etats de services du parrain :
En octobre 1965, Dimitri Voronine s'engage au titre du 1er Régiment de Parachutistes d'Infanterie
de Marine. Sa vivacité va rapidement le faire remarquer et il franchira avec facilité les différents
grades. Le 1er septembre 1966, sergent, il se révèle un excellent chef de groupe. En juillet 1969, il
débarque à Fort-Lamy au Tchad. Sous-officier adjoint dans une section de parachutistes, il étonne
et reçoit l'adhésion de ses hommes. Le 1er janvier 1970, il est promu sergent-chef. Sa compagnie
est chargée de patrouiller au nord de Faya-Largeau. Le 11 octobre au matin, il est en tête de la
colonne avec le 1er commando. Soudain, c'est l'embuscade. Pris sous un déluge de feu, les
parachutistes quittent leur véhicule. Immédiatement, le sergent-chef Voronine tente de se dégager
et lance un assaut. Il tombe mortellement blessé d'une balle en plein cœur.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire avec palme
Description héraldique :
Bouclier d’azur à l’orle de gueules chargé du contour du Tchad d’or ouvert sur une palmeraie surmontant le
nom « BEDO » du premier métal, accompagné d’un pal aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire et
du nom « SCH VORONINE » en capitales d’or en pal. Brochant le tout en chef dextre insigne de la 6e
Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine, surmontant une main coupée armée d'un glaive d'argent en
pal bordant le bouclier en pointe.
Description réduite et symbolique :
L’insigne de la 6e Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine et le fond bleu marquent l’unité et l’arme
auxquelles appartenait le parrain. La carte du Tchad frappée d’une palmeraie évoque les combats de Bedo
où il s’est illustré et durant lesquels il a trouvé la mort.
Homologation : G 4490 le 18.11.1997 par DM n° 12933/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
38
171e promotion – Adjudant-chef Quantin
du 03.03.98 au 24.09.98
Etats de services du parrain :
Engagé dans les troupes coloniales, René Quantin sert en Afrique Equatoriale Française quand la
guerre éclate. En octobre 1940, volontaire, il est affecté au 1er Bataillon de Marche de l'Afrique
française libre. En janvier suivant, il quitte Bangui et sert en Cyrénaïque. A la frontière syrienne,
le sergent-chef Quantin fait l'admiration de ses hommes. Il participe ensuite aux combats de
Tripolitaine, puis rejoint le Régiment de Marche du Tchad, unité de la 2e division blindée. Après
un séjour en Angleterre, il débarque sur les plages normandes le 1er août 1944. Lors d'une
opération pour s'emparer du pont de la Saunerie à Ponthouin-sur-L'Orne, un obus vient frapper son
half-track. Il est mortellement blessé, c'était le 10 août 1944.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Régiment de
Marche du Tchad
2e DB
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe bordée d’argent cloutée du même chargé d’ue partie du contour de la France
adextrée de flots du premier métal mouvant du ruban en pal de la Légion d'Honneur et de l’ordre de la
Libération chargé du nom en capitales d’or « ADC QUANTIN », le tout broché de l’insigne du Régiment
de marche du Tchad accompagné d’une crois de Lorraine de sable bordée d’or, d’une étoile de chevalier de
la Légion d'Honneur et d’une main coupée armée d’un glaive en pal d’argent mouvant du bouclier.
Description réduite et symbolique :
Le contour de la France et les flots qui le bordent sont empruntés à l’insigne de la 2e DB où servait le
parrain. La croix de Lorraine et le ruban aux couleurs de la croix de la Libération évoquent sa participation
à la Libération et la décoration qui lui a été conférée pour son engagement aux côtés du général de Gaulle.
L’insigne du Régiment Marche du Tchad rappelle l’unité à laquelle il appartenait à partir de septembre
1944.
Homologation : G 4516 le 09.04.1998 par DM n° 4346/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
39
172e promotion – Sergent-chef Pajot
du 03.05.98 au 25.06.98
Etats de services du parrain :
Eurasien, Louis Pajot est né en 1929 en Indochine. Il participe à la défense de l'École des enfants
de troupe de Dalat, lorsque celle-ci est attaquée par les Japonais en mars 1945. Surpris par
l'ennemi en voulant dissimuler le drapeau français, il doit supporter des flèches de bambou
plantées dans les mollets lors de la marche vers un camp de prisonniers. Libéré, il s'engage dans
les commandos parachutistes et participe aux opérations de pacification du Tonkin en janvier
1947. Ses qualités foncières le font nommer sergent. Ses actions contre un ennemi redoutable sont
particulièrement éloquentes. Galvanisés par l'exemple de leur chef, qui, bien que blessé, poursuit
le combat, ses hommes font preuve d'une grande détermination et d'efficacité. En juin 1957, Louis
Pajot débarque en Algérie avec le 9e RIMa. Reconnu pour ses grandes qualités, il est nommé
sergent-chef. Le 29 mai 1959, au- cours d'une mission de reconnaissance en Grande Kabylie, sa
section tombe dans une embuscade. Bien que blessé, il poursuit la lutte et encourage ses hommes.
Il tente un ultime assaut mais tombe mortellement blessé, frappé d'une balle en pleine tête.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Croix de la valeur militaire avec palme (à titre posthume)
9e RIMa
Description héraldique :
Bouclier de sable à la bordure en pointe d’argent cloutée du même chargé d’une carte d’Indochine du
premier métal à trois fasces de gueules surmontée d’un insigne du 9e Régiment d’Infanterie de Marine
adextré d’une main coupée armée d'un glaive d'argent en pal sénestré d’un pal de gueules chargé du nom en
capitales d’or « SCH PAJOT » mouvant d’une étoile de chevalier de la Légion d'Honneur.
Description réduite et symbolique :
La carte d’Indochine rappelle les campagnes du parrain sur ce théâtre d’opérations, couleurs or et rouge
font référence aux couleurs du royaume vietnamien dont la mère du parrain fut l’une des princesses.
L’insigne du 9e RIMa rappelle le dernier Régiment dans lequel il servit en Algérie.
Homologation : G 4529 le 14.05.1998 par DM n° 5513DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Arthus-Bertrand
40
173e promotion – Sergent-chef Pasquier
du 01.09.98 au 26.03.99
Etats de services du parrain :
A dix huit ans, André Pasquier s'engage pour rejoindre l'Extrême-Orient. Affecté au 57e RI, il
reçoit sa formation initiale. Nommé caporal en 1946, il sert au 1er RCP en Indochine en 1947. En
1949, il intègre le stage des sous-officiers d'active à Saint-Maixent où il est nommé sergent. En
1952, il retrouve l'Indochine au sein du 2e Régiment de Marche du Cambodge. Les faits d'armes
du commando Pasquier excèdent les vietminhs. Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1952, au cours
d’une embuscade, il lance un assaut. Les rebelles s'enfuient et au prix d'une longue marche
harassante, il ramène ses blessés au PC du Régiment. Sergent-chef en 1953, il est affecté au 9e
Régiment de Chasseurs Cambodgiens. Dans la nuit du 30 au 31 décembre 1953, une compagnie
vietminh se rue sur le poste. Blessé trois fois, il organise la défense. Face à la détermination des
défenseurs, les viêts renoncent à la lutte. Le 15 mai 1954, dans un village de la Plaine des Joncs,
un piège abandonné explose. Grièvement blessé, son état s'aggrave, il décédera le 19 mai 1954.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (3 citations)
2e Régiment
de Marche
du Cambodge
Ecole des Cadres de
Saint-Maixent
Description héraldique :
Ecu français du premier métal broché d’un flambeau de pal d’azur aux flamme de gueules chargé d’une
main coupée armée d'un glaive d'argent en pal surmonté d’un chevron du même, le tout accompagné du
nom en capitales d’or en pal « SCH PASQUIER » sur champ de gueules surmontant une étoile de chevalier
de la Légion d'Honneur et d’un pal d’or broché de l’insigne du Régiment Mixte du Cambodge.
Description réduite et symbolique :
Le Sergent-chef Pasquier étant sorti en 1949 de l’Ecole des cadres de Saint-Maixent, l’insigne de la
promotion qui porte son nom a repris la forme générale de l’insigne qu’il avait porté à savoir un écu portant
un flambeau. Bien qu’appartenant à l’Infanterie Métropolitaine, il avait servi au 2e Régiment de Marche du
Cambodge dont l’insigne a été repris à l’identique.
Homologation : G 4557 le 01.12.1998 par DM n° 13180/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Arthus-Bertrand
41
174e promotion – Sergent-chef Jestin
du 01.09.98 au 21.10.98
Etats de services du parrain :
En 1940, l'armée allemande déferle sur le sol français. Jean Jestin embarque le 19 juin pour
rejoindre l'Angleterre au sein des Forces Françaises Libres. Sergent, il rejoint le Cameroun au 5e
Bataillon de Marche de la 1ère Division Française Libre. En mars 1942, le bataillon traverse
l'Afrique pour rejoindre le Caire. En novembre 1942, il reçoit son baptême du feu à El-Alamein. A
peine remis d'une grave blessure, il reprend le combat et participe à la bataille de Tunisie. En avril
1944, il rejoint l'Italie au Corps Expéditionnaire Français du général Juin. Nommé sergent-chef, il
est blessé mais refuse son évacuation et entraîne ses hommes au combat. Le 16 août 1944, il
débarque en Provence et participe aux combats du Mont-Redon. Le 20 août 1944, en tête des
combats de la Crau, blessé à l'épaule, il tente de rejoindre seul un poste de secours. Atteint par une
rafale de mitrailleuse, il est découvert par son capitaine grièvement blessé à la poitrine. Il décède
le 21 août à l’âge de 24 ans.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération (à titre posthume)
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Bataillon de Marche
N° 5 des FFL
Description héraldique :
Bouclier d’azur à l’orle de gueules à la pointe ferrée et cloutée d’argent broché du ruban de l’Ordre de la
Libération adextré d’une partie de l’insigne du 5e Bataillon de Marche de la 1ère DFL surmontant une étoile
de chevalier de la Légion d'Honneur, sénestré du nom en capitales d’or en pal « SCH JESTIN », le tout
adextré d’une main coupée armée d’un glaive en pal d’argent.
Description réduite et symbolique :
L’appartenance du Sergent-chef Jestin à la 1ère DFL est rappelée par la tête d’éléphant sur croix de Lorraine
extraite de l’insigne du 5e Bataillon de Marche de la 1ère DFL
Homologation : G 4547 le 01.09.1998 par DM n° 9525/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
42
176e promotion – Adjudant Paulot
du 03.11.98 au 28.05.99
Etats de services du parrain :
Pierre Paulot s'engage en 1945 au 3e RIC où il gagne l'estime de ses chefs. Le 1er février 1947, il
est promu sergent et rejoint le Prytanée Militaire de La Flèche. L'année suivante, il est affecté au
2e BCCP. Fin 1947, il rejoint l'Indochine. Son audace dans la Plaine des Joncs force l'admiration.
En juin 1950, nommé sergent, il est volontaire pour le Bataillon Français de Corée. Du 7 au 9
octobre 1952, les assauts des nord-coréens se brisent sur les défenses qu’il a organisées. Ses
actions d'éclat lui valent d'être promu sergent-chef en 1953. De retour en Indochine au 8e BPC, il
fait partie du détachement qui prépare la défense de Diên Bien Phu. Début avril 1954, les divisions
du général Giap assiègent le camp retranché. Le 6 mai 1954, c'est la chute du camp. Comme ses
compagnons d’armes, il a lutté jusqu'au bout mais il est fait prisonnier. Pendant la longue marche
qui le conduit vers le camp de Than-Hoa, il tente de s'évader à deux reprises. Le sergent-chef
Paulot ne résiste pas au régime qui lui est dès lors imposé. Il décède d'épuisement en juillet 1954.
Il venait d'être promu adjudant.
Décorations :
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Drapeau de la
Corée du Sud
2e DI US
Description héraldique :
Bouclier de sable à la pointe bordée et cloutée d’argent chargé en cœur d’une partie de l’insigne de la 2e
Division d’Infanterie US accompagnée d’une main coupée armée d'un glaive en pal d'argent et d’une carte
d’Indochine de gueules tranchée d’azur chargée en pointe du nom en capitales d’or « ADJ PAULOT »,
l’ensemble surmontant une chimère armée d’un glaive du premier métal, le tout mouvant du bouclier.
Description réduite et symbolique :
Le fond noir, symbole de deuil rappelle à la fois les campagnes, la captivité et la mort du parrain dans les
camps du vietminh. En outre la 4e Compagnie du 8e Bataillon de Parachutistes Coloniaux, dont il
commandait la section d’assaut, était appelée « la compagnie noire du 8 ». Le bataillon est représenté par
son dragon brandissant un poignard. La participation du parrain à la campagne de Corée est mentionnée par
l’insigne de la 2e Division d’Infanterie américaine, une étoile contenant le profil d’un indien cheyenne, que
les combattants de Bataillon français de l’ONU portaient sur la manche et par la carte d’Indochine est aux
couleurs du yin et yang du drapeau coréen dont la courbure est inversée.
Homologation : G 4561 le 13.01.1998 par DM n° 533/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Arthus-Bertrand
43
178e promotion – Sergent-chef Petit-Mâle
du 03.05.99 au 30.06.99
Etats de services du parrain :
En 1940, l'armée allemande déferle sur le France. Refusant la défaite, Joannès Petit-Mâle s'engage
au 49e RI et participe à des actions de sabotage dans le sud-ouest. Avec la 1ère Armée, il se lance
dans l'épopée qui le conduit en Allemagne. Caporal, il s'engage au 21e RIC puis gagne l'Indochine.
En mars 1948, au cours d'une patrouille, il tombe dans une embuscade. Grâce à son action, il
permet à ses camarades de se dégager. Dans la nuit du 31 mars 1949, près du village d'An Ha
Minh, sa patrouille tombe dans une embuscade. Miraculeusement épargné, il assiste ses
compagnons dans leurs derniers instants. Le 29 novembre 1950, il rejoint le bataillon de Corée.
Au cours de combats furieux, l'ennemi est repoussé au corps à corps. Grièvement blessé, le sergent
Petit-Mâle est évacué sur l'ordre de son commandant de compagnie. Guéri, le sergent-chef PetitMâle s'élance à l'assaut d'une position retranchée sur le Mont Crèvecœur le 29 septembre 1951 où
parvient à anéantir l'adversaire. Mais un orage d'obus s'abat sur la position, il a les jambes
arrachées et ne survit pas à ses blessures.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citation)
Croix de guerre des TOE (7 citations)
Bataillon Français
de l’ONU
Description héraldique :
Bouclier de sable à la pointe bordée d’argent cloutée du même chargé de l’insigne du Bataillon de Corée
soutenu en flanc senestre d’un pal aux couleurs de la Médaille Militaire, accompagné du grade et du nom
en capitales d’or en pal « SCH PETIT-MALE », d’une étoile de chevalier de la Légion d'Honneur et d’une
main coupée armée d'un glaive en pal d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne du Bataillon Français de l’ONU rappelle que le parrain servit dans cette unité en Corée de
novembre 1950 à octobre 1951. La couleur noire du fond fait référence à la couleur du béret porté par ce
Bataillon.
Homologation : G 4595 le 02.04.1999 par DM n° 4869/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
44
179e promotion – Sergent-chef Dambarrères
du 04.05.99 au 25.11.99
Etats de services du parrain :
Engagé à 17 ans au 131e Régiment d'Infanterie, Daniel Dambarrères participe à la libération de
Royan et de La Rochelle. Il est nommé caporal au feu. La campagne de France terminée, il rejoint
le 28e Bataillon de Tirailleurs Sénégalais en Indochine. Nommé sergent en mars 1950, il est
grièvement blessé au cours d'une embuscade. Après quelques mois de convalescence, il repart
pour l'Indochine. En avril 1953, il encadre un maquis à la frontière chinoise. Il concentre ses
actions sur les arrières du Vietminh du général Giap engagés à Diên Bien Phu. Les 26 et 27 juillet
1954, blessé à deux reprises, il organise l'évacuation de ses partisans. Après six années en
Extrême-Orient, il rentre en France. En 1956, il rejoint le 15e RTS en Algérie. Le 27 juin 1956,
bien que blessé, il repousse une offensive des rebelles. Le 11 mai 1957, sa section tombe dans une
embuscade. Grièvement blessé, il organise la contre-attaque. Quelques instants plus tard, il décède
de ses blessures.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (4 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations)
15e RTS
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire chargé du grade et du nom « SCH
DAMBARRERES » en capitales d’or en pal parti de turquin à la pointe bordée d’argent cloutée du même
broché en cœur de l’insigne du 15e Régiment de Tirailleurs Sénégalais sénestré en chef d’une étoille de
chevalier de la Légion d'Honneur surmonté d’une main coupée armée d'un glaive en pal d'argent mouvant
du bouclier.
Description réduite et symbolique :
Le seul élément spécifique de cet insigne est, en son centre, la présence de l’insigne du 15e Régiment de
Tirailleurs Sénégalais au sein duquel il combattit et fut tué en Algérie.
Homologation : G 4608 le 17.05.1999 par DM n° 6813/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Balme Saumur
45
183e promotion – Adjudant Bernard
du 06.06.99 au 02.12.99
Etats de services du parrain :
En 1935, âgé de 21 ans, Daniel Bernard s'engage au 21e RIC au Maroc. Sergent en 1939, il est envoyé en
renfort au Levant en Syrie. Il rentre en France non occupée en 1940 avant d'embarquer pour l'Indochine en
avril 1941. Le 9 mars 1945, il assure la défense du village de Lang-Son (Tonkin). Prisonnier des Japonais,
il est envoyé au camp de Hoa-Binh. Libéré en septembre 1945, il ne pèse que 35 kg et a subi d'atroces
tortures. Rapatrié sanitaire, il est nommé sergent-chef puis sergent-major en 1948. Il repart pour l'Indochine
au bataillon colonial de Saigon Cholon où il combat activement le Vietminh. En 1953, au cours de son
troisième séjour au Tonkin, il tombe dans une embuscade sur le canal Nin Giang. Grâce à son courage et
son dynamisme, il réussit à contenir l'ennemi. En 1955, il est affecté au 2e RIC en Algérie. Le 5 avril 1956,
sa section, prise sous le feu ennemi, se bat sans faiblir pendant deux heures. Frappé d'une balle en pleine
poitrine, il décède quelques instants plus tard.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre des TOE
Croix de la valeur militaire
9e RIC
2e RIMa
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs de ruban de la médaille coloniale à la pointe bordée d’argent cloutée du même
chargé en cœur du symbole du Tonkin accompagné de l’insigne du 2e Régiment d’Infanterie Coloniale,
d’un pal de gueules chargé du nom en capitales d’or « ADJ BERNARD » surmontant une étoile de
chevalier de la Légion d'Honneur d’une main coupée armée d'un glaive en pal d'argent, le tout mouvant du
bouclier.
Symbolique :
L’insigne du 2e RIC est celui du Régiment où le
parrain servait quand il fut tué.
Le monument du centre est la Pagode Môt Côt ou
Pagodon au pilier unique à Hanoï. Située au
jardin botanique, érigée au 9ème siècle, elle a la
forme d'un lotus dont le pilier est la tige.
Emblématique de Hanoï et de tout le Tonkin, elle
figure sur l’insigne du 9e RIC.
Homologation : G 4636 le 28.09.1999 par DM n° 12341/DEF/EMAT/SHAT/DT/2
Fabrication : Arthus-Bertrand
46
184e promotion – Sergent Nguyen Van Quy
du 02.11.99 au 25.05.00
Etats de services du parrain :
Agé de 13 ans en 1949, Nguyen Van Quy rejoint l'École des Enfants de Troupe au cap SaintJacques en Cochinchine où il reçoit une instruction militaire. Il désire appliquer la devise de
l’Ecole « S’instruire pour servir ». Il est nommé sergent en 1955. A 18 ans, il quitte son pays natal
et choisit le service de la France et rejoint l'Algérie. En 1956, il fait partie du commando Dam San
du 22e RIC. Il entraîne ses hommes avec audace et les stimule par son sang-froid et son courage.
Le 29 avril 1958, à la tête d'une demi-section dans la région de Souk Ahras, il tombe dans une
embuscade. Sous un feu violent, il organise la résistance. Mais alors qu'il donne ses ordres, il est
atteint par une rafale de mitrailleuse. Il décède quelques instants plus tard dans les bras d’un de ses
camarades de promotion de l’EETI envoyé par son capitaine pour le soutenir.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de la valeur militaire (1 palme)
Ecole des Enfants de
Troupe Indochinois
Commando
Dan-Sam
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe bordée d’argent cloutée du même chargé d’un pal aux couleurs du ruben de la
Médaille Militaire sénestré du grade et du nom en capitales d’or en pal « SGT NGUYEN VAN QUY »,
broché en chef d’une tête de tigre du premier métal accompagnée d’une main coupée armée d'un glaive en
pal d'argent mouvant du bouclier et surmontant l’insigne de l’Ecole des Enfants de Troupe Indochinois.
Description réduite et symbolique :
L’insigne de l’Ecole des Enfants de Troupe Indochinois (EETI) rappelle l’origine du parrain tandis que la
tête de tigre, tirée de l’insigne du Commando Dam San rappelle la dernière unité à laquelle il appartenait
lorsqu’il fut tué.
Homologation : G 4642 le 25.11.1999 par DM N° 14872/DEF/EMAT/SHAT/DIR
Fabrication : Pichard Balme Saumur
47
187e promotion – Adjudant-chef Mazana
du 02.05.00 au 30.11.00
Etats de services du parrain :
Rappelé en 1939 lors de la déclaration de guerre, André Mazana est affecté à la 42e Demi-brigade
de Mitrailleurs Indigènes Coloniaux à Souge. La France occupée, il choisit l'exil le 1er juillet 1940
et rejoint l'Angleterre pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. En août 1940, il rejoint
l'Afrique où il est affecté au 2e RIC. Il est de toutes les campagnes des FFL (Syrie, Egypte, ElAlamein, Tobrouk, Tunisie). Sergent le 1er février 1941, sergent-chef le 1er juillet 1941, Adjudant
le 1er avril 1943, il participe à toutes les patrouilles. Blessé le 8 mai 1943 dans le djebel Garcie, il
poursuit sa mission avec calme et énergie. Le 20 avril 1944, il débarque à Naples avec la 1ère
Division Française Libre et participe aux combats dans le secteur du Mont Cassin. Nommé
adjudant-chef à titre exceptionnel le 15 juin 1944, il débarque le 17 août avec son unité à Fréjus. Il
réalise enfin son vœu le plus cher : participer à la libération de la France. Le matin du 22 août à
Lavalette près de Toulon, il mène ses hommes au combat. Tenant un point clé du terrain, il est
mortellement blessé par une rafale de mitraillette.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (3 citations)
Description héraldique :
Bouclier de gueules bordé d’argent à senestre d’un pal aux couleurs de l’Ordre des Compagnons de la
Libération broché en cœur du grade et du nom en capitales du premier métal « ADC MAZANA » placé en
pal accompagné d’une main coupée armée d'un glaive en pal d'argent mouvant du bouclier, en pointe
dextre insigne de la 1ère DFL brochant, le tout soutenu d’une demie ancre d’or.
Description réduite et symbolique :
Le seul élément original est l’insigne de la 1ère DFL qui rappelle l’engagement dans les Forces Françaises
Libres dans lesquelles le parrain a fait toute sa carrière depuis son engagement pour, selon son expression,
« la guerre sainte pour la Libération de la France » jusqu’à sa blessure mortelle à Lavalette-du-Var près de
Toulon le 22 août 1944
Homologation : G 4673 le 19.05.2000 par DM N° 6613/DEF/EMAT/SHAT/DT2
Fabrication : Arthus-Bertrand
48
188e promotion – Sergent-chef Arzel
du 01.05.00 au 26.07.00
Etats de services du parrain :
Agé de 21 ans, François Arzel, refuse l'occupation allemande et embarque le 17 juin 1940 à
destination de l'Angleterre où il s'engage dans les Forces françaises libres. Au mois d'août 1940, il
rejoint l'Afrique. Promu sergent, il est affecté au 5e bataillon de marche au Cameroun. En mars
1942, le bataillon s'élance à travers l'Afrique pour rejoindre le Levant. Blessé à El-Alamein, il
refuse l'évacuation et participe à la campagne de Tunisie. En avril 1944, il rejoint le Corps
Expéditionnaire du général Juin, engagé dans la bataille du Garigliano. Sous un déluge de feux, le
13 juin 1944, le sergent Arzel est blessé au combat du Monte Fiascone. Le 16 août 1944, c'est le
débarquement de Provence, la bataille de Toulon et du Mont Redon. Le sergent Arzel montre une
fois de plus son courage et son sens avisé du terrain. L'épopée du 5e bataillon de marche se
poursuit dans la vallée du Rhône puis vers l'Alsace. Promu sergent-chef le 1er octobre 1944, il
mène des actions que le froid et la neige rendent difficiles. Le 19 novembre, la section Arzel
pénètre dans le dispositif allemand. Alors qu'il regroupe ses hommes, le sergent-chef Arzel est
foudroyé par un tir d'armes automatiques. Il décède peu après.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération (à titre posthume)
Croix de guerre 39-45 (3 citations)
Bataillon de Marche
N° 5 des FFL
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs du ruban de l’Ordre des Compagnons de la Libération bordé d’argent à la pointe
cloutée du même chargé des cartes de la France, de l’Italie et de l’Afrique du Nord en filigranes d’or, en
pointe dextre une croix de Lorraine de gueules à la filière d’or chargée du grade et du nom en caap du
premier métal « SCH ARZEL » en pal, en chef dextre main coupée armée d'un glaive en pal d'argent
mouvant du bouclier, à sénestre rencontre d’éléphant de sable et d’or brochant, en pointe étoile de chevalier
de la Légion d'Honneur.
Description réduite et symbolique :
La carte en fond évoque les théâtres où combattit le parrain, depuis la Cyrénaïque jusque dans les Vosges
où il fut tué, en passant par l’Afrique du Nord, l’Italie, le débarquement de Provence et la remontée du
Rhône. La tête d’éléphant, extraite de l’insigne du Bataillon de Marche n° 5 de la 1ère DFL rappelle qu’il y
avait été affecte en 1941 au Cameroun et y a fait toutes ses campagnes.
Homologation : G 4677 le 02.06.2000 par DM N° 7297/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Arthus-Bertrand
49
191e promotion – Sergent-chef Copan
du 02.10.00 au 14.12.00
Etats de services du parrain :
AIbert Copan est né le 31.01.1930 à Lyon. En 1944, devant la menace ennemie, il modifie son extrait d'acte
de naissance pour s'engager dans la Légion Etrangère. Il rengage au 1er RIC et rejoint Saigon en août 1949.
Il est nommé caporal en mai 1950, caporal-chef en 1951. En 1952, il rejoint le 1er Régiment de Corée où il
s'illustre par son sang froid. Nommé sergent en juillet 1953, il rejoint en 1954, les commandos du NordVietnam. Les missions s'enchaînent. Porté disparu, il est fait prisonnier du Vietminh ; un mois plus tard il
s'évade. Dans un état critique, le sergent Copan est rapatrié. En mars 1955, il rejoint la 1ère Brigade de
Parachutistes Coloniaux au Maroc où il est nommé sergent-chef en 1957 puis le 117e RI en Algérie. Chef
de section, il participe à toutes les opérations de son Régiment. A Haouch el Anseur, il capture deux
rebelles et blesse un troisième. Le 26 mars 1958 à Oued Foutnass, il tue un chef rebelle. Le 22 janvier
1959, il permet l'arrestation d'une quinzaine de rebelles. Le 28 avril 1961, près de Romili, il se lance à
l'assaut de rebelles. Trois sont abattus. Atteint de plusieurs balles, le sergent-chef Copan s'écroule et décède
le lendemain. Il avait 31 ans.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (2 citations)
Croix de la Valeur Militaire (2 citations dont 1 à titre posthume)
72e Bataillon
Colonial du Génie
Description héraldique :
Bouclier de sable à la ponte d’argent cloutée du même, chargé d’un ruban de gueules en pal à une étoile de
chevalier de la Légion d'Honneur soutenue en cœur, et à une porte mauresque d’or ouverte sur le champ
brochée en pointe senestre d’un symbole du Nord-Vietnam du même. Le tout accompagné à dextre d’un pal
d’azur chargé du grade et du nom en capitales du premier métal « SCH COPAN » et à senestre d’une main
coupée armée d'un glaive en pal d'argent mouvant du bouclier, en pointe dextre insigne du 117ème Régiment
d’Infanterie brochant une ancre d’or.
Description réduite et symbolique :
Selon la fiche qui accompagne la demande d’homologation, le fond de couleur noir évoque l’Indochine
tandis que la tête d’Indochinois est tirée de l’insigne de la région Nord du Vietnam. La porte mauresque
rappelle l’Algérie théâtre d’opération où le parrain fut tué.
Il est à noter que sur aucun insigne de l’armée vietnamienne on ne retrouve la tête de paysan tonkinois
figurant sur l’insigne de la promotion. Seul l’insigne du 72eBCG en comporte une d’un modèle approchant.
Homologation : G 4692 le 10.10.2000 par DM N° 12057/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Pichard Balme Saumur
50
192e promotion – Sergent Carré
du 02.10.00 au 23.05.01
Etats de services du parrain :
Armand Carré est né le 04.01.1928 en région parisienne. En août 1944, il choisit de s'engager et
participe aux durs combats de Normandie, d'Alsace puis à la campagne d'Allemagne. Dès la fin de
la guerre, il rejoint l'Indochine où il est affecté à la 353e Cie du Train. 1ère classe en 1947, il
participe aux convois de ravitaillement avec le GT 518 et subit les embuscades de la rébellion
vietminh. Après un court séjour en métropole, il rengage en mai 1949 au 1er BCCP. Caporal puis
caporal-chef, il repart pour l'Indochine en novembre 1949 où il sera nommé sergent en octobre
1950. Au Tonkin, en 1951, il est blessé par balles lors de l'attaque du village d'An-Lao. Il est
affecté au 5e BCCP en 1952. A la fin de son congé en métropole en 1952, il repart en octobre pour
l'Indochine et rejoint le 8e BPC pour participer aux opérations « Hirondelle », « Dong Phu », «
Castor », « Brochet ». Fin mars 1954, à Diên Biên Phu, à la tête de sa section, il monte à l'assaut
de Dominique 2. Blessé, il poursuit sa mission. Il sera tué en réorganisant sa position. Ses hommes
lui rendent les honneurs et l'enterrent sur Eliane 10.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de guerre des TOE (4 citations)
8e Bataillon de
Parachutistes de
Choc
Description héraldique :
Ecu de fantaisie à une carte d’Indochine de sable chargée en chef dextre du module de la Médaille Militaire
accompagné du grade et du nom en capitales du premier métal « SGT CARRE », sénestré d’un pal aux
couleurs de la croix de guerre des TOE, le tout broché à senestre d’une main coupée armée d'un glaive
d'argent, en pointe d’une ancre d’or au diamant chargé du chiffre « 8 », et au bras soutenant un dragon du
second métal.
Description réduite et symbolique :
La carte d’Indochine évoque les trois campagnes sur ce théâtre du parrain et le fond noir indique sa mort au
combat. Le « 8 » sur le diamant de l‘ancre ainsi que la chimère représentent le 8e Bataillon de Parachutistes
de Choc, son dernier Régiment. Le module de la Médaille Militaire est approximativement placé sur Diên
Biên Phu où il s’illustra au point d’y trouver la mort au combat.
Homologation : G 4697 le 27.12.2000 par DM N° 15331/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Pichard – Balme Saumur
51
197e promotion – Sergent-chef Guillaud
du 05.06.01 au 20.09.01
Etats de services du parrain :
Noël Guillaud est né le 26.10.1917 à Biol (38). En octobre 1938, il est appelé à servir au 74e
Bataillon Alpin de Forteresse. En avril 1940, en réponse au blocus allié en mer de Norvège, les
allemands lancent une offensive sur les ports norvégiens. Français et britanniques décident d'y
envoyer un corps expéditionnaire. Le 6e BCA est désigné pour participer à cette opération et
débarque à Namsos le 19.04.1940. Malgré les succès franco-britanniques, l'EM interallié rapatrie
le corps expéditionnaire ; le chasseur Guillaud est démobilisé en Angleterre en juin 1940. Refusant
la défaite, il s'engage dans les FFL en juillet 1940. Le 2 octobre, il débarque au Congo. Caporal, il
rejoint le RTS du Tchad. Il participe à tous les combats du RMT (Tibesti, Fezzan, Tripolitaine et
Tunisie). Au sein de la Force Leclerc, il est nommé sergent le 01.03.1943 puis sergent-chef en
décembre. Le 1er août 1944, il débarque en France en Normandie. A la fin de l'été 1944 à Paris, il
fait preuve d'une audace en montant en tête à l'assaut de la caserne de la Tour Maubourg. Le 23
septembre 1944, le sergent-chef Guillaud est fauché par une rafale d'arme automatique dans la
forêt de Mondon (Lorraine). Mortellement blessé, il réussit à désigner l'objectif ennemi à son
groupe, avant de s'éteindre quelques instants plus tard.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de guerre 39-45 (1 palme)
Régiment de
Marche du Tchad
Description héraldique :
Bouclier de sable à une carte de Norvège d’azur taillée d’or, soulignée d’argent accompagnée à dextre du
nom « NORVEGE » en capitales du même en orle et du module de la Médaille Militaire en chef dextre, à
senestre du grade et du nom « SCH GUILLAUD » et d’un pal aux couleurs de la Croix de guerre 19391945 à une palme d’or (bronze), broché en pointe de l’écusson du Régiment de Marche du Tchad. En
pointe dextre main coupée armée d'un glaive d'argent brochant.
Description réduite et symbolique :
La carte de Norvège aux couleurs de tradition des chasseurs alpins évoque la campagne en 1940 du parrain.
L’insigne du RMT symbolise la seconde partie de sa carrière puisque, après avoir servi au Régiment de
Tirailleurs Sénégalais du Tchad, c’est avec la RMT qu’il fit la Campagne de France au cours de laquelle il
fut tué.
Homologation : G 4719 le 04.07.2001 par DM N° /DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Arthus-Bertrand
52
198e promotion – Sergent-chef Aymé
du 04.09.01 au 18.04.02
Etats de services du parrain :
Fernand Aymé est né le 15 mai 1922 à Marseille. Après ses études, il entre à la Compagnie de l'Afrique
occidentale française comme commis et rejoint Freetown (Sierra Leone). En juin 1940, suite à
l'effondrement du front de France, l'appel du général de Gaulle le décide à prendre part au combat. Il
s'engage dans les FFL le 12.08.1940. Affecté au 1er RTC, il passe avec son unité en Egypte, Palestine et
Syrie où il est toujours volontaire pour les missions délicates. Nommé 1ère classe, caporal puis caporal-chef,
il participe aux opérations de Gondar en Abyssinie en juillet 1941 puis dans les montagnes du Liban au
printemps 1942. Le BM4 de la 2e BFL où il sert pénètre en Tunisie le 2 mai. Au sein de son unité, il se bat
vaillamment. Remarqué pour ses qualités, il est nommé sergent le 01.01.1944. Sous les ordres du général
Juin, il débarque à Naples en mai 1944. Avec la 2e DIM et la 3e DIA, la 1ère DFL percent la ligne de
défense au sud du Mont Cassin. il participe aux combats victorieux jusqu'à Rome. En août 1944, il
débarque en Provence pour faire la jonction à Autun le 11 septembre avec les troupes de Normandie. Le
01.01.1945, il arrive à Sélestat et reçoit ses galons de sergent-chef. Le 24.01.1945, pendant une violente
contre-attaque allemande, il est mortellement atteint par un éclat d'obus, alors qu'il porte assistance à l'un de
ses hommes.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Compagnon de la Libération (à titre posthume)
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de guerre 39-45
Corps Expéditionnaire
Français en Italie
Description héraldique :
Bouclier d’azur à une étoile de chevalier de la Légion d'honneur adextrée du grade et du nom en capitales
d’or en fasces « SCH AYME » et senestre de la Médaille des Compagnons de la Libération au ruban
naissant. Au chef chargé de l’écusson d’or, d’azur, de candide et de gueules du Corps Expéditionnaire
Français en Italie broché à dextre d’une main coupée armée d'un glaive en pal d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne du Corps Expéditionnaire Français en Italie, dans sa version peinte, marque la participation du
parrain aux durs combats dans ce pays en 1944 où son action inlassable lui valut d’être fait Compagnon de
la Libération
Homologation : G 4721 le 17.08.2001 par DM N° 10.494/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Pichard – Balme Saumur
53
200e promotion – Adjudant Cartier
du 02.10.01 au 23.05.02
Etats de services du parrain :
Bruno Cartier est né le 31 janvier 1965 à Luxeuil-les-Bains (71). Il s'engage en 1983 au 8e RPIMa à
Castres. Breveté parachutiste, il s'envole le 21.08.1984 à destination du Tchad où il participe à l'opération «
Silure ». Il rejoint Douala (Cameroun) puis embarque pour Bangui en RCA et rentre en métropole fin
novembre 1984. Sa valeur lui vaut d'être nommé caporal le 01.01.1985 puis caporal-chef dix mois plus
tard. Son goût du commandement lui vaut d'être désigné pour suivre le stage des sous-officiers du
recrutement semi-direct à l'ENSOA. Du 04.04 au 30.09.1986, il intègre la 119" promotion « sergent-chef
Taxi ». Nommé sergent, il rejoint le 8e RPIMa pour participer à l'opération « Epervier » (Tchad). De juin
1989 à juin 1991, il séjourne aux Antilles puis rejoint le 8e RPIMa. En juillet 1991, il est nommé sergentchef. Le 22.05.1992, désigné pour servir au Cambodge au titre de l'ONU, il fait preuve de calme et de sang
froid. De janvier à avril 1994, il sert en Côte d'Ivoire puis en 1995 en RCA. Le 01.10.1995, il est nommé
adjudant. Désigné pour servir en ex-Yougoslavie, chef de section, il rejoint Sarajevo où l'insécurité qui y
règne ne facilite pas les déplacements. Le VAB de l'adjudant fait une chute brutale. Grièvement blessé, il
décède peu après.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire (1 citation à titre posthume)
Division
Multinationale
Sud-Est
8e Régiment de
Parachutistes
d’Infanterie
de Marine
Description héraldique :
Bouclier d’azur vêtu en chef dextre d’un ruban aux couleurs de la Médaille Militaire chargé du grade et du
nom en capitales de sable « ADJ CARTIER » broché à senestre d’ne salamandre de sable languée de
gueules. En cœur, écusson aux armes du 8e RPIMa. En pointe, quatre monts de sinople soulignés d’argent
et à une construction du même, adextrés d’une main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
La salamandre indique que le parrain servait en Bosnie – Herzégovine au sein de la division du même nom.
De la même manière, les reliefs représentés symbolise le Mont Igman avec son antenne de télévision
dominant Sarajevo où il trouva la mort. L’insigne du 8e RPIMa représente le Régiment où il servait.
Homologation : G 4727 le 06.11.2011 par DM N° 13.522/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM
Fabrication : Arthus-Bertrand
54
203e promotion – Sergent-chef Large
du 02.05.02 au 26.07.02
Etats de services du parrain :
Christian Large est né le 07 juillet 1944 à Issac (24). A 19 ans, il devance l'appel pour rejoindre le 1er
RPIMa à Bayonne. Volontaire pour servir outre-mer, il est affecté au 7e RPIMa à Dakar. Sérieux,
discipliné, il suit le peloton d'élèves gradés. Nommé caporal le 01.04.1964, il rengage pour deux ans. En
juin 1966, il est affecté au 3e RPIMa comme chef d'équipe. A la fin de son contrat en mars 1967, il rengage
au 1er RPIMa. Nommé sergent le 1er octobre de la même année, il dévoile ses qualités de chef. En 1969, il
obtient le brevet de moniteur parachutiste et le 01.01.1970, il est nommé sergent-chef. La situation se
dégradant au Tchad, il est volontaire, rejoint le Groupement n° 1 de l'armée tchadienne à Bokoro. Sousofficier adjoint de la section commando, il se révèle particulièrement efficace. Toujours en tête de ses
hommes, il se distingue sur le marché de Damranga en décembre 1970 où il décèle la présence de rebelles
et permet leur interception. Un mois plus tard, il déjoue une embuscade et lui inflige des pertes sérieuses.
En mars 1971, sa section est à Ouled Bili où elle doit assurer la protection d'un chantier ; il donne toute la
mesure de ses qualités humaines au cours de cette mission. Le 23 mars soir, une bande rebelle attaque la
section. Le combat est mené au corps à corps. Il se dépense sans compter. Au cours de cet engagement, il
est grièvement blessé par arme blanche. Les rebelles se replient. Il décède dans la nuit de la suite de ses
blessures.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire (2 citations dont 1 à titre posthume)
7e Régiment de
Parachutistes
d’Infanterie de
Marine
1er Régiment de
Parachutistes
d’Infanterie de
Marine
Description héraldique :
Bouclier d’or (sable) d’un écusson aux armes du 1er RPIMa senestré d’un pal aux couleurs de la Médaille
Militaire chargé du grade et du nom « SCH LARGE » en capitales de sable, accompagné en chef de
l’inscription « OUED BELI » en capitales du même, en pointe du nom « TCHAD » en lettres arabes. A
dextre brochant et mouvant de l’écu main coupée armée d'un glaive d'argent. En pointe brochant, vol
d’argent aux lettres « SAS », chargé d’une ancre d’or encablée.
Description réduite et symbolique :
Le fond du bouclier est de couleur sable pour marquer le décès du parrain dans le désert, précisément dans
l’Oued Beli. L’inscription « Tchad » en arabe rappelle le fait qu’il servait en AMT et commandait une
section de tchadiens. L’insigne du 1er RPIMa est celui de son Régiment d’appartenance et l’aile sous
l’ancre représente le 7e RPIMa de Dakar où il a également servi.
Homologation : G 4752 le 22.05.2002 par DM N° 5.805/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
55
208e promotion – Adjudant-chef Orione
du 03.02.03 au 26.09.03
Etats de services du parrain :
Marcel Orione est né le 29.11.1930 à Vercelli (Italie). Poussé par l'aventure, il s'engage en 1948 au 6e RTS
à Casablanca (Maroc). Caporal le 01.01.1950, il rejoint en tant que caporal-chef la 10e compagnie à Safi.
Très bien noté, il est promu sergent en novembre 1950. Volontaire pour l'EO, il rejoint en avril 1951 le 2e
Bataillon du 24e RMTS dans le delta tonkinois. Remarqué pour ses qualités d'homme de terrain, il déjoue
une embuscade et met l'ennemi en fuite. Dans la forêt de Ngoc Nhi, il disperse un élément vietminh qui
tentait de l'encercler. Après son congé de fin de campagne, il rejoint le 1er Bataillon du 6e RTS en novembre
1953. Exemplaire par son comportement, il est nommé sergent-chef deux ans plus tard. En avril 1956, il
rejoint la 3e Compagnie Mixte Portée de Nioro (Soudan oriental). Nommé adjudant en 1958, il est affecté
en février 1959 au 75e RIMa à Philippeville (Algérie). Le 23.05.1959 dans le secteur de Collo, il permet la
capture d'un élément adverse. Devenu chef de poste d'Affensou, il est blessé alors qu'il faisait prisonnier un
rebelle. De juillet 1961 à fin 1962, il est affecté au GITDM à Fréjus en qualité d'instructeur où il est nommé
adjudant-chef le 01.04.1962. En février 1963, il rejoint le GS n° 20 de l'Ennedi (Tchad). De 1965 à 1968,
affecté aux Ecoles de Coëtquidan, il occupe plusieurs fonctions de responsabilités. En 1968, désigné pour
servir dans l'AMT au Tchad, il participe avec son peloton méhariste à toutes les opérations de maintien de
l'ordre. Le 14.03.1969, le poste de Haraz-Djombo est attaqué par des rebelles. Montant à l'assaut à la tête de
ses hommes, il trouve une mort glorieuse dans l'accomplissement de sa mission.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (1 citation)
Croix de la valeur militaire (1 palme à titre posthume et une étoile d’argent obtenue en Algérie)
Chevalier de l’Ordre National du Tchad (à titre posthume)
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe et au chef orlés d’argent et cloutés du même, à une carte du Tchad aux couleurs
de la Valeur militaire surchargée d’une palme d’or (bronze), brochant en pointe d’une croix d’Agadès d’or
et soutenant le nom « TCHAD » en capitales d’or. Le tout accompagné à dextre d’unpal aux couleurs de la
Médaille Militaire chargé du grade et du nom « ADC ORIONE », et à senestre d’une main coupée armée
d'un glaive d'argent mouvant du bouclier.
Description réduite et symbolique :
La carte, faisant apparaitre le ruban de la Croix de la valeur militaire, et la mention « TCHAD » (posée sur
la frontière libyenne) symbolisent le théâtre où fut tué le parrain. La Croix d’Agadès rappelle la section
méhariste de la Garde Nationale Tchadienne à laquelle il appartenait.
Homologation : G 4798 le 20.02.2003 par DM N° 2.500/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM/INS
Fabrication : LMP
56
213e promotion – Adjudant-chef Grossir
du 02.06.03 au 30.01.04
Etats de services du parrain :
Roger Grossir est né le 25mai 1904 à Sainte-Savine (10). Pupille de la nation, il est appelé sous les
drapeaux en 1924 au 70e RI à Kehl t (Allemagne). Fin 1925, il est libéré de ses obligations militaires. Entre
1930 et 1936, il effectue deux périodes d'instruction militaire au cours desquelles il est promu sergent puis
sergent-chef. Il est rappelé en août 1939 au CM n° 83 à Auxerre pour l'instruction des jeunes recrues.
Nommé adjudant en octobre 1939, il est affecté au 204e RI. Il est engagé immédiatement dans les combats
de Saulnes (Lorraine). Son unité cède sous l'avance allemande. Il est fait prisonnier près de Toul puis
transféré au Stalag 12 B à Trêves d'où il parvient à s'évader. En 1942, il décide de rejoindre les FFL en
AFN en passant par l'Espagne. Arrêté par les carabiniers, il est détenu dans les camps espagnols. La Croix
Rouge négocie la libération des volontaires désirant rallier l'Armée d'Afrique. En août 1943, il rejoint le
RMT au Maroc, d’où il embarque pour l'Angleterre. Le 01.08.1944, il débarque en Normandie et prend part
aux opérations de la libération. Le 12.09.1944, dans les combats de Dompaire, sa section est stoppée par un
violent tir ennemi. Au risque sa vie, il sauve un de ses hommes. Le 22.11.1944, procédant au nettoyage
d'un pont à l'entrée de Saverne, il est grièvement blessé par balle. Il est évacué sur l'hôpital de Dijon puis au
Val de Grâce. Il est nommé adjudant-chef à titre exceptionnel en janvier 1945. En 1948, il est
définitivement réformé. Il fonde l'amicale des anciens du RMT. En 1996, il est admis comme pensionnaire
à l'Institut National des Invalides où il intègre la Garde d'Honneur à l'Etendard. Il s'éteint le 10.11.2001.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire (à titre exceptionnel)
Commandeur de l’Ordre National du Mérite
Croix de guerre 39-45 (1 palme)
Médaille de la Résistance
2e Division
Blindée
Régiment de Marche du
Tchad
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe orlée d’argent et cloutée du même, chargé d’une carte de France d’or à une
croix de Lorraine surmontant un dôme des Invalides d’argent broché d’un écusson aux armes du Régiment
de Marche du Tchad. Chargé à dextre d’un pal aux couleurs de la Médaille Militaire, chargé en capitales de
sable du grade et du nom « ADC GROSSIR », à senestre brochant, une main coupée armée d'un glaive
d’argent mouvant de l’écu.
Description réduite et symbolique :
La croix de Lorraine brochant sur une carte de France indique que ce sous-officier servit au sein de la à 2e
Division Blindée. L’insigne du RMT revêt un double symbole : celui du Régiment dans lequel fit toute la
campagne de France en 1944 de la Normandie à Saverne où il fut très grièvement blessé, mais aussi le fait
qu’il ait fondé et présidé l’amicale des anciens de ce Régiment. Quant à la coupole du dôme des Invalides,
elle symbolise son admission en 1996 à l’Institut National des Invalides dont il fit partie de la Garde
d’Honneur à l’Etendard, porteur de la seule et sobre inscription « Tous les champs de bataille ».
Homologation : G 4814 le 20.06.2003 par DM N° 8.239/DEF/EMAT/SHAT/DSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
57
222e promotion – Adjudant-chef Bertoli
du 05.05.04 au 23.12.04
Etats de services du parrain :
Jean Bertoli est né le 31 mai 1917 à Cavaillon (84). A vingt ans, il s'engage au 24ème RTS à Perpignan.
Affecté au CMTC de Fréjus, il est désigné pour servir au Tchad. Le 26.08.1940, suite à l'appel du général
de Gaulle, il rallie les FFL avec le RTS « Tchad ». De janvier à mars 1941, il participe aux opérations de
Koufra où il se distingue par son calme et son courage. En mars 1942, caporal, il participe avec la 1ère
Compagnie de Découverte et de Combat aux raids sur les postes italiens. A l'attaque du Fort d'EI-Gatroum,
il fait prisonnier le commandant du poste italien. Pour cette action, il est promu sergent et proposé pour la
Croix de la Libération. De novembre 1942 à janvier 1943, au sein de la colonne Leclerc, il participe à la
conquête du Fezzan et de la Tripolitaine. En 1943, il est affecté au 1er bataillon du RMT de la 2ème DB. En
août 1944, il débarque en Normandie. Blessé, il rejoint son Régiment dans les Vosges et participe à la
campagne d'Alsace. Lors de la campagne d'Allemagne, il prend part à la chute du Nid d'Aigle de Hitler à
Berchtesgaden. Sergent-chef à la fin de la guerre, il rengage au titre du RMT. En 1948, il rejoint la 1ère 1/2
BCCP. Jusqu'en 1951, il sert à Brazzaville (AEF). De 1952 à 1954, affecté en Indochine au 3ème BPC, il est
de tous les combats du Commando 9. En 1954-1955, au sein du 8ème BPC, il participe aux opérations en
Algérie notamment dans les Aurès. Adjudant-chef, il prend une retraite bien méritée et reste très actif dans
le monde associatif. Il décède le 31.10.1998.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 palmes et 1 étoile de
vermeil)
Croix de guerre des TOE (1 citations)
RTS Tchad
Commando 9
RMT
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs du ruban de l’Ordre de la Libération à la pointe orlée d’argent et cloutée du même,
orlé en chef du grade et du nom « ADC BERTOLI » en capitales d’or, chargé à senestre d »une tête
arrachée et contournée d’or de méhari brochant une silhouette d’ancre de marine à la tige formant croix de
Lorraine et à dextre d’un écusson aux armes du Commando 9. Broché en pointe dextre une étoile de
chevalier de la Légion d’honneur et à senestre d’une main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne comporte la représentation de deux insignes d’unités auxquelles a appartenu ce sous-officier.
Celui très stylisé du Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad où il rallia la France Libre et se couvrit
de gloire dans la campagne d’Afrique, mais aussi du Régiment de Marche du Tchad dans lequel il
combattit de la Normandie à Berchtesgaden. Le second est celui Commando 9 qu’il commanda en
Indochine, plus précisément au Nord Tonkin.
Homologation : G 4860 le 14.06.2004 par DM N° 7.347/DEF/EMAT/SHAT/DTSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
58
225e promotion – Adjudant Diémé
du 01.09.04 au 22.02.05
Etats de services du parrain :
Bourama Diémé est né en 1919 à Marsassoum (Sénégal). Appelé en 1939 au 7ème RTS, il transforme son
ordre d'appel en engagement au 16ème RTS à Cahors. Dès septembre, il participe à la prise du village
allemand de Schweix. En avril 1940, son Régiment combat en Lorraine puis le mois suivant sur la Somme
où il participe à de violentes contre-attaques. Fait prisonnier, il réussit à s'évader en mars 1942. Début
1943, il est affecté au 16ème RTS au Maroc. En septembre 1944, il débarque à Toulon et participe à la
Libération de la France. Nommé caporal en 1946, il retrouve le Sénégal jusqu'en 1948. Caporal-chef, il
intègre le 29ème BMTS formé en renfort pour l’Indochine. De 1949 à 1951, au Tonkin, il prend part à tous
les combats de son unité. Blessé par une mine, il refuse d'être évacué. En poste à Cho-Wang, il effectue
patrouilles et coups de main. En 1950, il est promu sergent pour faits de guerre. De 1953 à 1955, il effectue
un second séjour au Tonkin au sein du BM 2/ACF. Il se distingue aux combats de Phong-Doanh. En juillet
1954, il est promu au grade de sergent-chef. De 1956 à 1959, il combat avec le 23ème RIC en Algérie. En
1956, il participe à l'expédition d'Egypte. En 1957, aux abords de l'Oued Cheurfa, il détruit un camp
ennemi. Il est promu adjudant en 1958. En 1960, à l'indépendance du Sénégal, il rejoint l'armée sénégalaise
et sert au bataillon de l'ONU au Congo belge. En 1976, il prend sa retraite à Saint-Louis du Sénégal et
rejoint la France en 1989. En 1996, Monsieur Mitterrand, Président de la République, lui annonce
personnellement qu'il vient d'obtenir la nationalité française. Il s'éteint à l'âge de 80 ans.
Décorations :
Commandeur de la Légion d’Honneur
Croix de guerre des TOE (3 palmes et 2 citations)
Médaille Militaire
Croix de la valeur militaire (1 citation)
29e Bataillon de
Marche de
Tirailleurs
Sénégalais
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe orlée d’argent et cloutée du même, à une carte d’Afrique marron clair (sable),
aux contours du Sénégal soulignés d’argent et chargée de deux triangles d’argent. Accompagnée en chef
d’un écusson aux armes du 29e BMTS, et à senestre d’un pal aux couleurs de la Médaille Militaire chargé
de grade et du nom « ADJ DIEME ». Le tout broché en pointe dextre, d’une étoile de chevalier de la
Légion d’honneur et à senestre d’une main coupée armée d'un glaive d’argent.
Description réduite et symbolique :
La carte d’Afrique représente à la fois le continent d’origine du parrain (et particulièrement le pays où il est
né, le Sénégal) ainsi que les théâtres où il a combattu, l’Algérie (bizarrement placée sr la carte !) et le
Maroc. Le théâtre indochinois est symbolisé par l’insigne du 29e BMTS qui cumule les représentations de
l’Indochine par la pagode et des combattants africains par la présence du lion dont la force et la bravoure en
font le « roi des animaux ».
Homologation : G 4871 le 10.11.2004 par DM N° 12.683/DEF/EMAT/SHAT/DTSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
59
229e promotion – Adjudant Pihouée
du 01.03.05 au 28.10.2005
Etats de services du parrain :
Jacques Pihouée est né le 03 juin 1928 à Paris. Engagé volontaire à 17 ans, il est affecté au 49ème RI
(Allemagne). Volontaire pour servir en Indochine, il embarque à Marseille le 11.01.1947. Dès son arrivée à
Saigon, il sert au sein du 1er Bataillon de Marche de son Régiment. Il combat dans les secteurs de Kuang
Tri (Centre Annam). Il sert ensuite au 23ème RIC. En avril 1948, au cours d'une opération, il se distingue par
son courage et son sang froid. Promu caporal-chef en juin1949, il gagne ses galons de sergent en octobre.
Peu après, il s'illustre à nouveau en entraînant victorieusement son groupe à l'assaut d'un élément viet
installé en embuscade. A peine rentré en métropole en 1950, il se porte volontaire pour le bataillon français
de l'ONU en Corée. Le 29.11.1950, il débarque à Fusan. Son bataillon est aussitôt intégré au 23ème Rgt de la
2ème Division d'Infanterie américaine. Dès janvier 1951, il arrête la progression des chinois à Wonju. Le 1er
février, installé en pointe du dispositif au cours de la bataille des Twin-Tunnels, sa compagnie mène des
combats acharnés par - 30°. Le sergent Pihouée est très gravement blessé par balles à la tête. En raison de la
gravité de ses blessures, il rejoint l'Institution Nationale des Invalides alors qu'il n'a pas encore 24 ans. Il y
exercera la fonction de porte-étendard pendant 20 années. A ce titre, il est promu à titre honoraire au grade
de sergent-chef en 1982 puis à celui d'adjudant en 1986. N'ayant jamais oublié la guerre de Corée, il
participe régulièrement à des cérémonies du souvenir avec l'ambassade de Corée du Sud et, en 1995, il
retourne dans ce pays sur invitation du Président de la république coréenne. Il s'éteint le 13.08.2003.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Commandeur de l'Ordre National du Mérite
Croix de guerre des TOE (1 palme et 2 étoiles de
bronze)
Bataillon Français
de l’ONU
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée d'argent et cloutée du même, chargé d’un écusson aux armes du Bataillon
de Corée, surmontant un dôme des Invalides d’or et d’argent. Chargé à dextre d’un pal aux couleurs de la
Médaille Militaire, chargé en capitales de sable du grade et du nom « ADJ PIHOUEE » et broché en pointe
du dragon contourné de l’Indochine. A senestre brochant, main coupée armée d'un glaive d'argent mouvant
de l’écu, surmontée en chef du « crachat » de la Légion d'Honneur.
Description réduite et symbolique :
Un dragon représente l’Indochine où ce sous-officier combattit tandis que l’insigne du Bataillon Français
de l’Onu indique qu’il participa aux opérations en Corée durant lesquelles il fut très grièvement blessé à la
tête. La coupole du dôme des Invalides symbolise son admission à l’âge de 24 ans à l’Institut National des
Invalides dont il fut porte-étendard pendant plus de vingt ans.
Homologation : G 4893 le 05.04.2005 par DM N° 1.532/DEF/EMAT/SHAT/DTSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
60
231e promotion – Adjudant-chef Simon
du 02.05.05 au 16.12.05
Etats de services du parrain :
Henri-Georges Simon est né le 24 juin 1931 à Besançon (Doubs). En 1950, il se porte volontaire pour
effectuer son service à la 1ère 1/2 BCCP de Vannes-Meucon. Deux ans après, il est nommé caporal. Il se
rengage en 1952 et intègre l'Ecole Préparatoire de la Gendarmerie de Chaumont. A l'été 1953, il part pour
l'Indochine et rejoint le 5ème escadron de la 3ème Légion de la Garde Républicaine de Marche au Tonkin où
il prend part à plusieurs combats jusqu'en 1955. De retour en France en 1955, il est affecté à la 4ème Cie du
Régiment d'Infanterie de la Garde Républicaine de Paris. En 1956, il part pour l'Algérie au 5ème escadron de
la 10e Légion ter de Gendarmerie mobile à Batna. Il s'illustre à nouveau dans les Aurès. Il quitte la
gendarmerie et rengage au 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux du colonel Bigeard à Sidi-Ferruch. En
1958, il est promu sergent et rejoint la 5ème Compagnie Parachutiste musulmane, avec laquelle il combat
d'Oran à Alger. En juillet 1961, sa compagnie participe à l'opération « Charrue », en Tunisie pour dégager
la base française de Bizerte. En octobre, il est promu sergent-chef. En 1962, il est désigné pour servir au
titre de la mission militaire française auprès du gouvernement royal du Laos. Dans la Plaine des Jarres, il
participe à l'instruction des troupes laotiennes pour lutter contre la guérilla communiste du Pathet-Lao. En
1964, il est promu adjudant et rentre en France en 1965où il retrouve le 3ème RPIMa. En 1967, il est promu
adjudant-chef. Il quitte officiellement l'armée en 1968 pour un service de coopération spécial au Gabon qui
s'achèvera en 1986. L'adjudant-chef Simon s'éteint le jour de la Saint-Michel, le 29 septembre 2003.
Décorations :
Commandeur de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (1 citations)
Croix de la valeur militaire (2 palmes et 5
citations)
3e Légion de la
Garde Républicaine
de Marche
3e Régiment de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée d'argent et cloutée du même, à une carte de l'Algérie aux couleurs du ruban
de la croix de la Valeur militaire chargé de cinq étoiles d'or (bronze) et de deux palmes du même adextrée
d'un pal de gueules chargé du grade et du nom en capitales de sable «ADC SIMON», et accompagné d'un
heaume d'argent et d'un écusson aux armes du 3e RPIMa. En pointe, mouvant du bouclier main coupée et
armée l'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
La carte d’Algérie rappelle le théâtre où le parrain fit l’objet de 7 citations. Deux éléments symbolisent sa
carrière, le heaume de la Gendarmerie où il la débuta sa carrière d’active après son service militaire et
servit en Indochine, et l’insigne du 3e Régiment de Parachutistes Coloniaux où il fit campagne en Algérie et
qu’il retrouva plus tard devenu 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine à Carcassonne.
Homologation : G 4899 le 26.05.2005 par DM N° 4.793/DEF/EMAT/SHAT/DTSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
61
234e promotion – Adjudant-chef Garcia
du 05.09.05 au 28.04.06
Etats de services du parrain :
Alphonse Garcia est né le 26 mai 1924 à Brienne-le-Château (Aube). En 1943, il décide de rejoindre
l'Angleterre via l'Espagne pour échapper au STO. Engagé volontaire pour la durée de la guerre au 4ème
Bataillon d’Infanterie de l’Air, il suit l'entraînement des Commandos en Ecosse. Avec le 4ème SAS, il est
parachuté à Saint-Marcel en Bretagne le 9 juin 4, il y sera blessé lors des combats. En août, il participe à la
mission « Spencer » afin de bloquer la retraite des allemands. Fin décembre, les SAS font face à la contreoffensive ennemie dans les Ardennes belges. Dans un village tenu par les allemands, il échappe par miracle
à la mort et réussit à ramener d'importants renseignements. En avril 1945, lors de l'opération « Amherst »,
son stick saute sur le nord de la Hollande où il mène des actions de sabotage. Il est promu sergent le
01.06.45. En 1946, il part pour l'Indochine avec le 1er Bataillon de Parachutistes de Choc-SAS, il est promu
sergent-chef. Il combat au Laos, au Tonkin et en Cochinchine. En 1948, son bataillon devient le 1er BCCP.
De 1949 à 1952, il effectue un séjour au 4e BCCP stationné à Dakar. De 1953 à 1955, il sert à la 1ère 1/2
Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes à Meucon puis à Bayonne. De 1956 à 1958, pour la
seconde fois, il sert au 4ème BCCP. En 1959, il rejoint l'Algérie au 2ème RPIMa basé à Koléa. Il prend part
aux opérations « Etincelle », « Jumelles », « Cigale » et « Ariège ». En septembre 1961, l'adjudant-chef
Garcia prend sa retraite. Il n'en reste pas moins actif dans les associations patriotiques et contribue à la mise
en place de l'Union Nationale des Parachutistes de l'Aube. Il s'éteint le 29.03.1986.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 palmes et 3 citations)
Croix de guerre des TOE (1 citation)
Croix de la valeur militaire (1 citation)
4e Bataillon Colonial
de Commandos
Parachutistes
1èreDemi-Brigade de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier de gueules (amarante) à la pointe orlée d'argent et cloutée du même, à un dragon d'azur brochant
un parachute d'argent chargé d'un masque votif africain de sable, accompagné à dextre d'un écusson d'or à
une croix de Lorraine d'azur, à senestre d'un pal aux couleurs de la médaille militaire chargé du grade et du
nom en capitales de sable « ADC GARCIA. ». En pointe dextre, une étoile de la Légion d'honneur brochant
le bouclier, en chef senestre, mouvant du bouclier, main coupée et armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
De nombreux éléments rappellent la carrière SAS et TAP du parrain : le fond de l’écu de couleur amarante
des SAS, le petit écu à Croix de Lorraine bleue sur fond jaune qui ornait le brevet parachutiste des FFL, le
dragon ailé armé d’un poignard dit aussi « lapin à Gilles » porté sur la manche de la 1ère Demi-Brigade de
Parachutistes Coloniaux héritière du 2e RCP des SAS, et enfin le parachute à 7 suspentes et le masque
africain que l’on retrouve sur l’insigne du 4e BCCP basé à Dakar où il servit à deux reprises.
Homologation : G 4910 le 17.10.2005 par DM N° 10.637/DEF/EMAT/SHAT/DTSM/HOM/INS
Fabrication : Arthus-Bertrand
62
235e promotion – Sergent Bellon
du 02.11.2005 au 30.06.06
Etats de services du parrain :
Louis Bellon est né le 27.04.1927 à Sfax (Tunisie). En avril 1943, alors qu'il n'a que 16 ans, il décide de
s'engager pour la durée de la guerre dans les FFL. En octobre, il rejoint l'Angleterre où il sera breveté
parachutiste au SAS du 3ème Bataillon d’Infanterie de l’Air. Le 05.08.44, il est parachuté dans la région de
Plougastel-Daoulas ; c'est l'opération « Derry » : le but étant de harceler les garnisons allemandes. Le stick
de Bellon est chargé de prendre Plougastel. Dans l'assaut de la Kommandantur, Bellon est blessé, ce qui ne
l'empêchera pas de figurer parmi les libérateurs de Landernau. Avant sa complète guérison, il rejoint son
unité en Angleterre. Le 27 août, il est parachuté dans le Doubs en vue de préparer le terrain pour la
Première Armée Française qui progresse en direction de Belfort. En décembre, étant au repos en
Champagne, un accident d'auto le contraint au repos forcé jusqu'à la fin de la guerre. En 1946, il retourne à
la vie civile. En 1949, il est promu au grade de sergent de réserve. Il reprend ses études à la Faculté de
Droit de Paris. A sa sortie en juillet 1955, il occupe la fonction d'administrateur dans l'atlas marocain puis
celle de directeur de cabinet du préfet de Tizi-Ouzou (Algérie). En 1956, c'est l'opération « Mousquetaire »
pour conquérir le canal de Suez. Il se porte volontaire et rejoint le 2ème RPC. L'opération a pour but de faire
plier l'Egypte qui apporte son soutien au FLN algérien. Fin octobre 1956, le sergent Bellon rejoint son
Régiment dans l'Ile de Chypre. Enfin, le 5 novembre, les premiers Nord-Atlas commencent leur largage sur
l'Egypte. La compagnie de Bellon est prise à partie par des tirs d'armes automatiques. Il est tué après avoir
atteint le sol.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 palme)
Croix de guerre des TOE (1palme)
2e Régiment de
Parachutistes Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1939-1945 taillé aux couleurs du ruban de la Médaille
Miliaire chargé en cœur des armes du 2 RPIMa surmontées d'une palme d'or et accompagnées à dextre du
grade et du nom en capitales de sable «SERGENT BELLON» en pal. Le tout broché en chef dextre de la
Légion d'honneur et en pointe senestre d'une main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
Le seul élément spécifique est l’insigne de 2e Régiment de Parachutistes Coloniaux au sein duquel a servi le
parrain lors de l’Opération « Mousquetaire », en Egypte pour la conquête du canal de Suez, où il fut tué.
Il est curieux de constater que le poignard de l’insigne est en relief, ce qui correspond à l’insigne du 2e
RPIMa. Or, l’opération à Suez se situe en 1956, date à laquelle le Régiment est encore le 2e RPC dont le
poignard de l’insigne est « à plat » avec la poignée de couleur orange, comme sur le modèle présenté.
Homologation : G 4921 le 08.12.2005 par DM N° 12.820/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
63
238e promotion – Adjudant Giraldo
du 06.11.06 au 28.06.07
Etats de services du parrain :
Gérard Giraldo est né le 29 mai 1964 à Grenoble. En 1982, à 18 ans il s'engage au 3ème RPIMa de
Carcassonne. De septembre 1983 à janvier 1984, il sert au Liban dans le cadre de la Force Multinationale
de Sécurité. En dépit de l'attentat du 23.10.83 contre le « Drakkar », son Régiment poursuit sa mission
d'interposition. En avril 1984, il rejoint le Tchad où il participe à l'opération « Manta ». Il mène des
patrouilles profondes visant à traquer les éléments incontrôlés et à pacifier la zone. En 1985, il effectue un
premier séjour à Bangui (RCA). En 1986, il rejoint la 119ème promotion de l'ENSOA où il est promu
sergent. En 1987, muté en Nouvelle-Calédonie, son régiment contribue à restaurer la paix par le dialogue
avec les tribus canaques. De 1990 à 1992, il est en séjour à Djibouti au 5ème RIAOM où il sert de base
arrière à l'opération « Daguet ». De mai à juin 1991, il prend part à l'opération « Godoria » dont le but est
de désarmer, contrôler et fournir l'aide humanitaire aux réfugiés éthiopiens. En 1992, Gérard Giraldo est
promu sergent-chef. En janvier 1993, il rejoint le 6ème RPIMa à Mont-de-Marsan. En juin, il part en mission
de courte durée à Mayotte. En 1994, au Tchad, c'est l'opération « Epervier ». De septembre 1995 à février
1996, il sert en ex-Yougoslavie. En octobre 1996, promu adjudant, il retrouve la RCA. La capitale, Bangui,
est en proie à des mutineries et des pillages. L'opération « Almandin II » est déclenchée ; elle vise à
restaurer la stabilité du pays. Le 04.01.1997, alors qu'il participe avec le capitaine Devos à une mission de
conciliation, il tombe dans une embuscade où il est mortellement blessé.
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la Valeur Militaire (1 palme à titre posthume)
Eléments
Français
d’Assistance
Opérationnelle
(en RCA)
6e RPIMa
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée d'argent et cloutée du même, à une carte de la république Centrafricaine
aux couleurs du ruban de la valeur miliaire chargée en cœur d'une palme d'or (bronze), adextrée d'un pal
aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire chargé du grade et du nom «ADJ GIRALDO» en capitales
de sable. Accompagnée en chef d'une, rencontre d'éléphant d'argent brochant et en pointe d'un écusson aux
armes du 6e RPIMa. Brochant, en pointe senestre, main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
Cet insigne comporte trois éléments spécifiques. En haut une tête d’éléphant qui figure sur l’insigne des
Eléments Français d’Assistance Opérationnelle (EFAO) stationnés en République Centrafricaine, et, au
centre la carte de la RCA. Ces deux éléments symbolisent le pays où était engagé ce sous-officier et où il
fut tué. En bas, l’insigne du 6e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine évoque la formation où il
servait depuis 1993, Régiment qui avait fourni le Détachement d’Instruction Opérationnelle en novembre
1996.
Homologation : G 4948 le 27.04.2006 par DM N° 5.183/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
64
242e promotion – Adjudant-chef Hoang Chung Dzim
du 04.09.06 au 26.04.207
Etats de services du parrain :
Hoang Chung (nom de guerre Dzim) est né en 1925 à Muhong Khuông (Haut Tonkin). L'occupation
japonaise de l'Indochine donne à l'adolescent l'occasion de faire ses premières armes. Après le coup de
force de mars 1945, il apporte son aide aux français qui cherchent refuge en Chine. Arrêté et torturé par les
japonais, il parvient à s'évader. Après la capitulation japonaise, il poursuit la lutte contre les nationalistes
vietnamiens soutenus par les chinois. Découvrant les méfaits du communisme, il va dès 1945 s'opposer au
Viêtminh. Lors du retour des français, il contribue en 1947, à la reprise de Lao-Kai. Il suit un stage
d'opérateur radio et rejoint le poste d'Hoang Su Phi. Sous la pression du Viêtminh, les français abandonnent
en 1950 leurs postes de la haute région. Il reçoit alors une formation parachutiste. Le 10.02.51, il est largué
sur Pha Long pour servir de radio. Mais en 1952, après de durs combats, le maquis est anéanti par les
chinois et les viets. Il parvient à s'échapper et après un détour par la Chine, reprend contact avec les français
à Phong Tho. Affecté au GCMA, unité spéciale de contre-guérilla, il apporte son soutien au maquis. De
1952 à 1955, il connaît un avancement rapide, passant en trois ans de simple engagé au grade d'adjudant.
Durant l'été 1953, il est de tous les combats qui marquent l'extension du maquis Cardamone. Le drame de
Diên-Biên-Phu en 1954 annonce la fin des maquis au nord Vietnam. Dzim se réfugie au Laos où il continue
ses combats contre les communistes. En 1958, il est naturalisé français. En 1963, il débarque en France
avec sa famille. Il est affecté au Centre d’Entraînement Parachutiste de Cercottes. Le 01.01.65, il est
nommé adjudant-chef. Prenant sa retraite en 1975, il poursuit ses activités au service de la communauté
nung. Il s'éteint le 08.03.2003.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (3 palmes et 2 étoiles
de vermeil)
11e Choc
Groupement de
Commandos Mixtes
Aéroportés
Description héraldique :
Bouclier de sable à la pointe orlée d’argent et cloutée du même, chargé d’une carte d’Indochine aux
couleurs du ruban de la croix de guerre des T.O.E. surchargée d’une rencontre de panthère noire
accompagnée en chef de deux étoiles d’or (bronze) et en pointe d’un écusson aux armes des G.C.M.A. du
Tonkin. Le tout surmonté en chef de trois palmes d’or, et senestré d’un pal aux couleurs du ruban de la
Médaille Militaire chargé du grade et du nom « ADC HOANG CHUNG DZIM » en capitales de sable. En
pointe dextre étoile d’officier de la Légion d’Honneur brochant et mouvant du bouclier. En pointe senestre,
main coupée armée d’un glaive d’argent.
Description réduite et symbolique :
Sur fond noir, couleur du costume traditionnel Nung, ethnie d’origine du parrain, apparait une carte
d’Indochine aux couleurs de la croix de guerre des TOE. En haut, la tête de la panthère Baghera symbole
du 11e Choc et, en bas, l’insigne des Groupements de Commandos Mixtes Aéroportés. Deux étoiles de
vermeil sont situées sur la carte à l’emplacement des deux maquis des GCMA « Chocolat » et
« Cardamone ».
Homologation : G 4968 le 05.10.2006 par DM N° /DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
65
243e promotion – Adjudant-chef Cosset
du 06.11.06 au 28.06.07
Etats de services du parrain :
Né en 1924 à Cayenne, Pierre Cosset est appelé en août 1945 au BIC de Guyane. Un an plus tard, il
s'engage Groupe Antilles. Rengagé pour quatre ans au titre du CEFEO il débarque à Saigon en 1948. Il va
sillonner l'Indochine au gré des opérations. Il est nommé caporal le 01.10.49. Fin décembre, alors que les
viets menacent le poste de Sam Neua, il est parachuté en renfort de la garnison avec le 5e BCCP. Deux
mois plus tard, il participe à l'opération aéroportée sur le poste de Nghia-Do qui est encerclé. Parachuté au
milieu des viets, les paras des 5e et 3e BCCP parviennent à dégager le poste. Le 22.07.50, il est nommé
caporal-chef. En fin de séjour, il retrouve la métropole. En 1951, rengagé pour trois ans, il retourne en
Indochine au sein du 3ème BPC ; il est de tous les combats avec son bataillon. En 1953, chef de section au
5ème Bataillon de Parachutistes Vietnamien ( « Bawoan »), lors de l'opération « Brochet », il est blessé au
pied par un piège. En fin de séjour, il rejoint Diên Biên Phû où il prend part à toutes les opérations.
Violemment attaqué par un ennemi très supérieur en nombre, les parachutistes font face et lui infligent des
pertes sérieuses. Le sergent Cosset regagne en 1954 la métropole. Affecté peu après au 2ème RPC, il
rejoint l'Algérie. C'est la crise de Suez. Parachuté sur Port Fouad le 05.11.56, il parvient à regrouper son
peloton et cause de lourdes pertes à l'ennemi. Rentré en Algérie en décembre 1956, il y servira jusqu'en
avril 1958. De novembre 1958 à juillet 1966, il sert au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Haute-Volta puis de
nouveau en Algérie. Promu au grade de sergent-chef en 1959 et adjudant en 1963. En 1966, il rejoint
l'Allemagne au 32e Régiment d’Artillerie Lourde Divisionnaire. Le 01.01.73, il est promu au grade
d'adjudant-chef et prend une retraite bien méritée en 1979. Il s'éteint le 26.04.2000.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (4 citations)
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Aile armée
du poignard
(insigne de béret
commun à tous les
TAP en Indochine)
5e Bataillon
de Parachutistes
Vietnamiens
Description héraldique :
Bouclier de gueules à la pointe orlée d'argent et cloutée du même, chargé d'une demie porte mauresque
d'argent ouverte sur un champ d'azur, senestré d'un pal aux couleurs du ruban de la croix de guerre des
T.O.E. surchargé de quatre étoiles (deux d'argent, deux d'or (bronze)) accompagnées d'un écusson aux
armes des troupes aéroportées et d'un autre aux armes du 5e Bataillon de Parachutistes Vietnamiens. Le tout
adextré d'un pal aux couleurs du ruban de la médaille militaire chargé du grade et du nom en capitales de
sable «ADC COSSET» en pointe dextre, crachat de la Médaille Militaire brochant et en pointe senestre,
main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’aile armée d’un poignard traduit l’appartenance du parrain aux parachutistes, l’insigne du 5e Bataillon de
Parachutiste Vietnamien est l’une des unités où il servit en Indochine, tandis que la porte mauresque
symbolise sa participation aux opérations en Algérie.
Homologation : G 4970 le 07.12 par DM N° 12.864/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
66
247e promotion – Adjudant-chef Allenbach
du 07.05.07 au 21.12.07
Etats de services du parrain :
René Allenbach est né le 13.03.1926 à Audincourt (90). A peine âgé de 18 ans lorsque les alliés débarquent
en Provence en août 1944, il n'hésite pas à s'engager au 4ème RTS. Au sein de ce Régiment qui devient 21e
RIC, il participe à l'offensive contre la poche de Colmar. Le 08.02.45 devant Bantzenheim, il est blessé au
cours d'un violent accrochage. Quelques semaines plus tard, il prend part à l'épopée de l'armée de Lattre, du
Rhin au Danube. La guerre terminée, son Régiment est désigné pour servir en EO. Son unité débarque à
Saigon le 05.12.45 et participe aux opérations de pacification autour de la capitale du sud Vietnam. De
janvier 1946 à mars 1947, il sera de tous les combats, « Ben Co », « Vi Loai », etc. Le 01.07.47, il est
promu au grade de sergent. Son séjour en moyenne région se termine en avril 1948 au cours duquel ses
actes de bravoure et ses actions d'éclat lui valent deux citations. De retour en France, il est affecté au CATC
pour participer à l'instruction des jeunes recrues. De 1949 à 1952, il effectue un séjour à Madagascar au
sein du 1er BTS. Le 01.01.51, il est nommé sergent-chef. A la fin de son séjour, il rejoint le Maroc avec le
5ème RTS. En 1953, il sert dans une unité méhariste entre le Tchad et le Niger. Il sera nommé au grade
d'adjudant le 01.07.55. Après les sables du désert, il sert au 21ème RIC en RFA. En juillet 1958, il est promu
au grade d'adjudant-chef et se porte volontaire pour servir au Tchad dans une unité méhariste déployée au
centre du pays. En 1961, il regagne la France et devient instructeur au 4ème RIMa. En août 1962, il quitte le
service actif. Il s'éteint le 18.04.1996 à Toulon.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire (en 1949 comme sergent pour services de guerre exceptionnels)
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
21e Régiment
d’Infanterie
de Marine
Description héraldique :
Bouclier de gueules taillé d'azur à une barre aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire. Chargé en
abyme d’un écusson au armes du 21eme Régiment d’Infanterie Coloniale, accompagné à dextre du grade et
du nom en capitales d'or posées en pal « ADC ALLENBACH », en chef d'une étoile de chevalier de la
Légion d'honneur et à senestre de quatre étoiles (1 d'or, 1 d'argent, et deux de bronze) posées en pal. En
pointe senestre, brochant, main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
Le seul élément spécifique est l’insigne du 21e RIC, régiment au sein duquel le parrain effectua toutes les
campagnes de France et d’Allemagne (44-45) et son premier séjour en Indochine (45-48), puis une
affectation en Allemagne (56-58).
Homologation : G 4980 le 03.05.2007 par DM N° 5.976/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
67
250e promotion – Adjudant-chef Martenot
du 06.11.07 au 27.06.08
Etats de services du parrain :
Maurice Martenot est né le 01.09.1920 à Bertrichamps (54). En septembre 1938, il s'engage au 3ème
Régiment de Tirailleurs Marocains. Le 02.09.39, alors qu'il combat dans le nord de la France, il est fait
prisonnier à Landrecies. Il restera en captivité en Allemagne jusqu’au 22.02.44. Rapatrié sanitaire, il se
lance dans une nouvelle aventure avec les FFI. Début septembre 1944, il participe au combat de la
Résistance. Recherchant l'action, le 24.11.44 il s'engage au titre du RICM qui se prépare pour embarquer
vers l'EO. Il débarque à Saigon le 04.11.45. Il est nommé sergent le 01.07.46, affecté au 2ème Escadron
colonial du Tonkin. Il participe à tous les combats de son unité « Haiphong », « Kien-An », « Hai-Duong »
où il évacue plusieurs blessés. Affecté au 3ème escadron du RICM, il est nommé au grade de sergent-chef en
juillet 1947. Le 15.10, lors de l'opération « Léa », il se fait remarquer en menant son peloton à la riposte,
obligeant les rebelles à prendre la fuite. En octobre 1948, il est nommé adjudant. En octobre 1949, il
rengage au titre de la 1ère 1/2 BCCP puis affecté au 2ème BPC, il rejoint l'EO. Son unité participe à la bataille
de Ninh-Binh. En février 1952, lors de l'opération « Arc en Ciel », Hoa-Binh est évacué, il protège son
unité lors de l'embarquement en infligeant de lourdes pertes à l'adversaire. Le 01.10.52, il est nommé
adjudant-chef. De retour en métropole le 11.02.53, il est affecté à la 1ère 1/2 BCCP. Le 15.06, il tombe en
longue maladie suite à sa captivité et son séjour en Indochine. Le 01.02.60, il fait valoir ses droits à pension
de retraite. L'adjudant-chef Maurice Martenot s'éteint le 31.08.2002 à l'âge de 82 ans.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
1ère Demi-Brigade de
Parachutistes Coloniaux
Régiment d’Infanterie
Coloniale du Maroc
Description héraldique :
Bouclier aux couleurs du ruban de la Médaille militaire flanqué d'un pal dextre de gueules chargé
du grade et du nom « ADC MARTENOT» en capitales de sable. Broché d'une carte d'Indochine de sable
chargée en chef d'un dragon contourné et armé d'un poignard le tout d'argent, en abymes de quatre étoiles:
une d'or et trois d'argent disposées en bande, et en pointe d'un écusson aux armes du RICM.. En chef
senestre, mouvant de l’écu main coupée armée d'un glaive d'argent. Brochant la pointe dextre, une étoile
de chevalier de la Légion d'honneur.
Description réduite et symbolique :
Deux éléments spécifiques figurent sur cet insigne pour caractériser ses séjours en Indochine : l’insigne du
RICM pour le premier de 1945 à 1948 et le dragon ailé des TAP pour son second de 1949 à 1952 au 2e
Bataillon de Parachutistes Coloniaux.
Homologation : G 5004 le 13.11.2007 par DM N° 15.398/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
68
251e promotion – Sergent-chef Pariolleau
du 05.11.07 au 07.02.08
Etats de services du parrain :
Elie Pariolleau est né le 09 juin 1922 à Fouras (17). En 1939, il assiste, furieux et impuissant, à l'occupation
du pays. Dès 1941, il parvient à rallier la zone libre, s'engage à Agen et s'embarque pour l'Algérie.
Incorporé au 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens, il prend part en 1942 à l'occupation de la Tripolitaine
avec les FFL. II obtient sa première citation lors des violents combats du Djebel Bettiour. Promu caporal, il
rejoint le RMT en 1943 et participe au débarquement de Provence à Saint-Tropez, en novembre 1944 à la
campagne de France dans les rangs du 6ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Le 24.11 devant Mulhouse,
son chef de section blessé, il prend le commandement et rejoint les lignes amies avec les blessés et le
matériel. Promu sergent, sa bravoure au feu et ses initiatives sont récompensées par deux citations. En août
1945, il est affecté au 23ème RIC. Volontaire, il s'embarque pour l’Indochine. Tout juste débarqué, il
participe aux opérations de dégagement de Saigon et à l'ouverture de la Route Coloniale n° 1. En 1946, il
sert au Centre Annam puis au Laos. Le 20.12.46, au cours de l'opération de Tu-Thien, surpris par des viets,
il abat leur chef. Le 06.01.47, son groupe tombe dans une embuscade près de Ban Na Then. II parvient à
évacuer les morts et les blessés tout en infligeant de lourdes pertes à l'ennemi. Le 24.03.47, en voulant
protéger ses hommes, il est grièvement blessé par un engin piégé. Evacué, il est amputé de l'avant-bras
droit. Promu sergent-chef le 01.04.47, il est rapatrié vers la France avant de quitter le service actif le
21.08.48. II compense son handicap par une énergie exceptionnelle au service de ses camarades. Honorant
sa devise « Je ne suis pas un ancien combattant, je suis un combattant » il poursuivra son idéal de
dévouement. Il s'éteint le 09.03.1991 à Bordeaux.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (4 citations)
Croix de guerre des TOE (1 citations)
1er Bataillon de
Chasseurs Laotiens
Description héraldique :
Bouclier de sable flanqué d'un pal dextre de gueules chargé du grade et du nom « SCH PARIOLLEAU » en
lettres capitales d'or. Chargé en chef d'un écusson aux armes du 1er Bataillon Laotien accompagné à dextre
de cinq étoiles placées en pal (trois d'or, une d'argent, une de bronze). A senestre, d'une porte mauresque de
sinople soulignée d'or ouverte sur un champ de dunes d'or et un ciel d'azur, brochée à dextre par une croix
de Lorraine de gueules. En pointe brochant la croix, main coupée armée d'un glaive le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Trois éléments illustrent le parcours du parrain. La croix de Lorraine et la porte mauresque ouvrant sur un
paysage de dunes rappellent son appartenance aux Forces Françaises Libres et son action aux combats du
Djebel Bettiour qui lui valut sa première citation. L’insigne du 1er Bataillon Laotien évoque ses campagnes
en Indochine où il fût blessé et amputé du bras droit.
Homologation : G 5005 le 27.11.2007 par DM N° 16.105/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
69
253e promotion – Sergent-chef Chatel
du 03.03.08 au 31.10.08
Etats de services du parrain :
Pierre Chatel est né le 21.10.1927 à Foulcrey (57). Il à peine 17 ans quand il s'engage le 25.01.44 au sein de
la 1ère DFL. Affecté au BM 5, il se distingue par son courage et son allant au cœur des combats du terrible
hiver de la reconquête. Il est blessé à la main lors de l'attaque d'Illwald le 23.01.45. Démobilisé le 17.10.45,
il se retire dans son village natal mais, par besoin d'action et d'aventure, il rengage le 01.09.47 au titre du
5ème Bataillon Parachutiste d’Infanterie Coloniale. Promu caporal-chef en avril 1948 puis sergent en juillet,
il rejoint le CEFEO et embarque pour l'Indochine. Affecté au 5ème BCCP, il parcourt la Cochinchine,
l'Annam et le Tonkin avant de rentrer en Métropole en février 1951. Sept mois plus tard, il rejoint le
GCMA en Indochine qui constitue la branche action des services spéciaux. Largués sur les arrières du
Viêtminh, les soldats en noir ont pour mission de soutenir les maquis autochtones. C'est pour lui le début
d'une formidable épopée pour mener la guérilla aux côtés des partisans. Isolé en pays Thaï, le maquis «
Colibri » attaque les éléments viêtminhs les obligeant à se replier. Exceptionnel chef de guérilla, Chatel est
promu sergent-chef en juillet 1953. Les combattants Thaï et Méo du maquis « Colibri » subissent une
massive et violente offensive du Viêtminh. Malgré une résistance acharnée, le maquis « Colibri » est
submergé et finit par succomber. Le 01.12.53, le sergent-chef Chatel et le sergent Schneider sont faits
prisonniers. Traduits devant un tribunal du peuple et condamnés à morts, ils sont pendus. Leurs corps ne
seront jamais retrouvés.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre
posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 étoile)
Croix de guerre des TOE (2 palmes et 1 étoile)
3e Bataillon Thaï
Groupement Mixte
des Commandos
Aéroportés
Description héraldique :
Bouclier de sable à la point orlée et cloutée d'argent, flanqué d'un pal dextre de gueules chargé du grade et
du nom « SCH CHATEL » en lettres capitales d'or. Chargé en chef d'un écusson aux armes du pays Thaï
accompagné à senestre brochant le bouclier d’une main coupée armée d’un glaive le tout d'argent. Chargé
en cœur de deux étoiles placées en fasce (une d'argent, une de bronze) et de deux palmes d'or (de bronze)
accompagnées à senestre d'un écusson aux armes de la lère DFL mouvant de l'écu. En pointe, brochant
écusson aux armes du GCMA.
Description réduite et symbolique :
L‘insigne de la 1ère DFL montre que le parrain en fit partie avant de combattre en Indochine. Sa dernière
affectation fut la branche action des services spéciaux, ce qu’indiquent le fond noir, couleur des
commandos, ainsi que l’insigne du Groupement des Commandos Mixtes Aéroportés. Par ailleurs, pour
montrer son attachement au peuple thaï, le blason de la province Thaï est représenté. Il est très semblable
au motif figurant sur l’insigne du 3e Bataillon Thaï.
Homologation : G 5010 le 17.03.2008 par DM N° 3.800/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
70
257e promotion – Adjudant Marchand
du 03.11.08 au 25.06.09
Etats de services du parrain :
Pierre Marchand est né le 27 septembre 1924 à Brest. Il entre en résistance dans la région de Bressuire (79)
et sert dans les F.F.L. jusqu'à la Libération. Le 26 août 1944, dans une embuscade sur la route de
Parthenay, grâce à son audace, neuf soldats allemands sont tués et un camion détruit. Attiré par le métier
des armes, il s'engage au 114e R.I. de Saint-Maixent-l'École (79). Le 1er avril 1945, il est fait prisonnier
dans la région de Courçon d'Aunis mais, le 28 avril, il parvient à s'évader. Nommé caporal le 14 mai 1945,
il sert au sein de la 9e DIC puis, le 28 novembre 1946, il rejoint la 13e Compagnie d’Ouvriers du Matériel à
Haiphong où il sert jusqu'à son retour en France, le 23 janvier 1948. Rengagé le 18 janvier 1949 au titre du
1er BCCP puis nommé sergent le 16 octobre 1949, il rejoint l'Indochine le 8 décembre 1949. Il se distingue
le 26 juillet 1950 à Hung Loi (sud Anam) puis le 8 mars 1951 à Hatien. Le 11 octobre 1951, lors de
l'attaque d’An Ky, pris dans une embuscade, il se lance à l'assaut et organise le repli de son unité. Il se
distingue le 10 décembre 1951, pris sous le feu ennemi où il réussit à dégager son groupe et se lance à
l'assaut infligeant de lourdes pertes aux viets. Nommé sergent, de 1952 à 1954, il sert au BCCP. De 1954 à
1956, il rejoint le GCCP à Madagascar. En 1957, il sert au DITC de Fréjus puis est promu adjudant au
BPC de Bayonne. Le 1er juin 1958 en Algérie avec le 8e RPC, il participe à tous les combats du Régiment.
Le 9 janvier 1959, dans le Djebel El Hafsi dans un furieux combat où il entraîne ses hommes, soudain, il
s'écroule grièvement blessé à la tête et décède de ses blessures.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citation)
1ère Demi-Brigade de
Parachutistes Coloniaux
Croix de guerre des TOE (1 palme et 2 étoiles)
Croix de la Valeur Militaire (1 palme à titre
posthume)
8e Régiment de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier d'azur, à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé d'une carte d'Indochine aux couleurs du ruban
de la Médaille Militaire accompagnée à dextre de deux palmes d'or (bronze), à senestre de trois étoiles de
bronze chargé en pointe d'un «lapin à Gilles» d'argent. A dextre, pal de gueules chargé du grade et du nom
« ADJ MARCHAND». En pointe senestre, brochant, une main coupée, armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne comporte une carte d’Indochine qui rappelle la principale campagne durant laquelle le
parrain s’est particulièrement illustré, recevant la médaille militaire en 1952. Il comporte la
chimère des bataillons de parachutistes coloniaux. Sa présence n’est explicitée par aucun écrit.
Une double explication est envisageable, celle de l’insigne en tissu commun à tous les bataillons
de parachutistes coloniaux ou celle de l’insigne du 8e RPC au sein duquel servait le parrain quand
il fut tué en Algérie.
Homologation : G 5041 le 31.10.2008 par DM N° 14.757/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
71
259e promotion – Major Le Pigeon
du 05.01.2009 au 27.03.2009
Etats de services du parrain :
Bernard Le Pigeon est né le 15 septembre 1931 à Cherbourg. Sa soif d'aventure le conduit à s'engager le 18
janvier 1950 au 7e BCCP. Volontaire pour l'Extrême-Orient en août 1950, il rejoint le 7e BCCP à Hanoï. Il
est plongé dans l'action au Tonkin et se révèle comme un excellent tireur au FM. Il s'illustre à maintes
reprises. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1951, il repousse les viets dans l'attaque du poste de Yen Cuha. Le 13
janvier 1952, la rapidité et la précision de son tir permettent le dégagement de son groupe de combat.
Blessé le 27 mars 1952, il quitte l'Indochine avec le grade de caporal. Promu caporal-chef puis sergent en
1953, il effectue un deuxième séjour en Indochine d'avril 1954 à août 1955. En 1956, il rejoint le 3e RPC en
AFN. Chef de groupe courageux, lors d'une attaque dans la région de Nemencha, il entraîne ses hommes à
l'assaut, infligeant des pertes sévères aux rebelles. Le 16 avril 1957, dans une embuscade, il capture un
officier rebelle porteur de documents. Promu sergent-chef le 1er avril 1958, il est sérieusement blessé en
conduisant une contre-attaque dans la région de Palestro. Promu adjudant le 1er juillet 1960, il est affecté au
1er RPIMa puis effectue un troisième séjour en Algérie. De 1961 à 1963, il effectue un séjour au Cameroun
où il est nommé adjudant-chef le 1er octobre 1963. Après deux ans et demi à la 251eCCR à Trêves (FFA), il
est successivement muté au GM 43 et à l'EIPMF à Caen. Promu major le 1er janvier 1977, il quitte le
service actif le 16 septembre 1977. Il s'éteint le 12 février 1991.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur (chevalier à titre exceptionnel en 1957 comme Sergent-chef)
Médaille Militaire (comme caporal en Indochine pour services exceptionnels de guerre)
Commandeur de l’Ordre National du Mérite
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Croix de la valeur militaire (2 palmes et 3 étoiles de bronze)
3e Régiment de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier taillé de gueules (amarante) et de sable, à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé en cœur d'un
écusson aux armes du 3e Régiment de Parachutistes Coloniaux accompagné d'une étoile de la Légion
d'honneur, de six étoiles posées en pal (1 d'argent, 5 de bronze) ; de deux palmes d'or ; et du grade et du
nom en capitales d'or posées en pal « MAJ LE PIGEON » En pointe dextre, brochant, une main coupée
armée d'un glaive le tout d'argent ; En pointe senestre, ruban aux couleurs de la Médaille Militaire posé en
barre.
Description réduite et symbolique :
Outre les couleurs, amarante des parachutistes et noir des commandos, le seul élément particulier est
l’insigne du 3e RPC. Le parrain y servit pendant toute la guerre d’Algérie.
Homologation : G 5039 le 14.10.2008 par DM N° 13.743/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
72
260e promotion – Adjudant Cassiède
du 02.03.09 au 30.10.09
Etats de services du parrain :
Lionel Cassiède est né le 16 février 1927 à Vigneux-sur-Seine (91). Sa fibre patriotique le pousse à
rejoindre la France Libre. Il échoue dans sa tentative et est arrêté par la Gestapo en avril 1944. A peine âgé
de 17 ans, il est alors interné mais s'évade le 24 juillet. Le 16 septembre 1944, il s'engage au 8ème Bataillon
de Chasseurs à Pied et participe à la libération de Metz puis aux opérations en Allemagne. Il rengage en
juin 1948 à la 1re DBCCP. Débarqué à Saigon en février 1949, il est engagé dans de nombreuses opérations
avec sang-froid et mépris du danger. De retour en France, son désir d'action l'entraîne à nouveau en juillet
1953 en Extrême-Orient au sein du 1er BPC. Aussitôt débarqué à Haiphong, il enchaîne les opérations dans
le nord du pays et participe en novembre 1953 à la prise de Diên Bien Phu lors de l'opération aéroportée
«Castor». Trois mois plus tard, dans la nuit du 2 au 3 mai 1954, il est parachuté avec la 2e compagnie du 1er
BPC à Diên Bien Phu sur le point d'appui «Eliane 2». Dans la nuit du 6 au 7 mai, alors que l'issue tragique
de la bataille ne fait plus aucun doute, il va, à la tête de sa section et malgré un tir d'artillerie écrasant,
résister et repousser pendant plusieurs heures les furieux assauts de l'ennemi très supérieur en nombre.
Blessé et fait prisonnier, il est déporté et rejoint à marche forcée les camps de rééducation du Vietminh.
Après presque 4 mois d'une éprouvante captivité, il est libéré le 31 août 1954 et regagne la France exténué.
Après une courte période de convalescence, son insatiable soif d'action et sa fougue le conduisent en
Algérie en juin 1956. Il participe alors au sein du 8e puis du 3e RPC aux opérations de pacification. Nommé
adjudant en octobre 1958, il est affecté en 1960 au 2e RPIMa et effectue un dernier séjour en Algérie. Il
quitte le service actif le 10 février 1962. Il s'éteint le 24 décembre 1979 à Bordeaux.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citations)
Croix de guerre des TOE (2 palmes et 2 étoiles de bronze)
Croix de la valeur militaire (1 citation)
1ère Demi-Brigade de
Parachutistes Coloniaux
1er Bataillon de
Parachutistes Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier d'azur à une terrasse de dunes au naturel, à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé d'une carte
d'Indochine d'or ouverte sur le champ, chargée en chef d'un point d'or surmontant le nom « DIEN BIEN
PHU » en lettres capitales, d'or aussi, disposé en trois fasces, en chef brochant d'un écusson aux armes du
1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux, en pointe chimère armée et contournée d'azur. Le tout
accompagné à dextre d'un pal aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire chargé du grade et du nom en
capitales de sable « ADJ CASSIEDE » et à senestre de quatre étoiles de bronze et de deux palmes
disposées en fasces.. En chef senestre, brochant, une main coupée armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
La carte d’Indochine représente les campagnes sur ce théâtre. Le nom « Dien Bien Phu » se trouve situé
géographiquement sur la carte et la flèche rouge de l’insigne du 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux
est pointée sur ce nom pour indiqué que le parrain y a été largué. La chimère symbolise toutes les unités de
parachutistes où il a servi. Les dunes de sable indiquent qu’il a participé aux opérations en Afrique du
Nord.
Homologation : G 5050 le 23.03.2009 par DM N° 4.032/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
73
261e promotion – Adjudant-chef Trescases
du 04.05.2009 au 18.12.09
Etats de services du parrain :
e
Jean Trescases est né le 5 avril 1916 à Amélie-les-Bains (66). Il s'engage à 18 ans. Affecté au 17 RTS le 4
e
août 1934, il débarque à Beyrouth (Liban). Nommé caporal en 1936, il rejoint le 42 Bataillon de
Mitrailleurs Malgaches à Pamiers en juillet 1937. Caporal-chef le 1er août 1937 puis sergent fin 1938, il sert
à Port Bouet (Côte d'Ivoire). Il est nommé sergent-chef le 1er juin 1941. De retour en France en 1942, il
profite d'une permission pour rejoindre la France Libre. Le 10 janvier 1943, il arrive en Angleterre pour
s'engager à l'Ecole des Cadets. Promu adjudant, son expérience est un atout dans la formation des aspirants.
Le 15 avril 1945, il retrouve le sol français. Adjudant-chef le 1er février 1946, volontaire pour l'Indochine, il
rejoint Saigon le 12 février 1946 pour servir au 22e RIC. Audacieux, il s'illustre à plusieurs reprises dans la
région de Dat Do infligeant des pertes sévères à une patrouille vietminh. Il sera sérieusement blessé le 20
avril 1947. Début 1948, chef du poste isolé de Gay-Gao, infatigable, il obtient de nombreux succès. Le 1er
mars 1948, il organise une traque et capture de nombreux rebelles. En juillet 1948, il retrouve la France.
Volontaire pour un deuxième séjour en Extrême-Orient, il rejoint le 22e RIC, puis le 30e BMTS avec lequel
il effectue de nombreuses missions de combat. Le 21 novembre 1951, il conduit une embuscade dans le
village de Bang-Son ; soudain, il s'écroule mortellement blessé. Son capitaine dira « il était un des plus
beaux combattants d'Indochine ».
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire (pour services de guerre exceptionnels)
Croix de guerre 39-45 (1 citations)
Croix de guerre des TOE (2 palmes et 5 citations)
30e Bataillon de
Marche de Tirailleurs
Sénégalais
22e Régiment
d’Infanterie Coloniale
Description héraldique :
Bouclier d’azur, à la pointe orlée et cloutée d’argent, chargé en cœur : d’une carte d’Indochine aux couleurs
de la croix de guerre des TOE brochée en pointe d’une tête de tirailleur sénégalais ; d’un écusson aux armes
du 22e Régiment d’Infanterie Coloniale ; le tout accompagné à dextre d’un pal aux couleurs de la Médaille
Militaire chargé du grade et du nom « ADC TRESCASES » en capitales de sable ; à sénestre de deux
palmes d’or surmontant une étoile d’or (vermeil), deux d’argent et trois de bronze, le tout disposé en pal.
En chef senestre brochant : étoile de chevalier de la Légion d’honneur, en pointe une main coupée armée
d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne du 22e RIC caractérise l’unité où le parrain a servi le plus longtemps en s’y illustrant à maintes
reprises, tandis que la tête de tirailleurs portant la chéchia est extraite de l’insigne du 29e Bataillon de
Marche de Tirailleurs Sénégalais où il servit également et au sein duquel il fut tué en Indochine.
Homologation : G 5055 le 19.05.2009 par DM N° 6.930/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
74
262e promotion – Adjudant-chef Ducret
du 04.05.09 au 24.07.09
Etats de services du parrain :
Claude Ducret est né le 19 juin 1923 à Paris (75). En février 1943, refusant l'occupation allemande, il
s'engage dans l'armée de l'air et réussit à rejoindre Casablanca pour servir au 13e RTS. En 1944, après le
débarquement de Provence, il participe aux combats de Libération et à la campagne d'Allemagne.
Volontaire pour l'Indochine, il participe avec son régiment aux opérations sur les rives du Mékong et dans
la région de Dalat. A la fin de son séjour en avril 1948, il rejoint le 13e RTS à Constantine en Algérie puis
le 3e Bataillon de Zouaves à Oran. Rengagé au titre du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens., il rejoint
l'Indochine le 15 novembre 1952. Chef de poste de Tram-Khé, sous le feu ennemi, il n'hésite pas à aider ses
éléments à se dégager. Le 10 juin 1953 à Phung-Xa, il neutralise l'ennemi par le feu permettant le succès de
l'opération. Le 10 septembre 1954, il rejoint la métropole pour servir à la Direction de la Sécurité Militaire
à Rastatt (Allemagne) puis au 3e Bataillon du Génie en Algérie où il est de tous les combats de son unité.
1963, c'est le retour en France. Adjudant-chef, il est affecté à l'Etat-major du Matériel du Génie à
Versailles. Le 1er janvier 1968, il quitte le service actif. Il décède le 30 janvier 1986.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 citations)
Croix de guerre des TOE (2 citations)
13e Régiment de
Tirailleurs
Sénégalais
Description héraldique :
Bouclier tranché de gueules et de sable, à la pointe orlée et cloutée d’argent, chargé en cœur : d’une roue
dentée d’or ouverte sur une cuirasse et pot-en-tête du génie chargée du chiffre « 22 » de candide ;
accompagnée à dextre du grade et du nom » ADC DUCRET » en fasce ; en senestre d’un écusson aux
armes du 13e Régiment de Tirailleurs Sénégalais ; en pointe un vol d’or. En pointe dextre brochant crachat
de la Médaille Militaire, à senestre brochant aussi une main coupée armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Outre les couleurs et les attributs du Génie qui symbolise l’Arme dans laquelle effectua la fin de sa carrière,
et un vol qui rappelle son engagement initial dans l’Armée de l’Air, figure l’insigne du 13e Régiment de
Tirailleurs Sénégalais, son premier Régiment, avec lequel il fit le débarquement meurtrier de l’Ile d’Elbe.
Homologation : G 5064 le 29.05.2009 par DM N° 7.427/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
75
264e promotion – Adjudant Vergne
du 02.11.2009 au 24.06.2010
Etats de services du parrain :
Maurice Vergne est né le 30 septembre 1923 à Bassignac (15). Trop jeune en 1939 pour s'enrôler contre les
nazis, il s'engage en 1942 au titre du Régiment d’Artillerie Coloniale du Maroc à Brive. En novembre 1942,
alors que la France de Vichy est démilitarisée, il est placé en congé d'armistice. En août 1944, après le
débarquement de Normandie, il reprend du service au Régiment de Marche de Corrège Limousin. Caporal,
il participe aux combats de la Libération. En janvier 1945, il rejoint le 9e Régiment de .Zouaves où il est
nommé sergent. La guerre terminée, il reste stationné en Allemagne. Volontaire pour l'Extrême-Orient, il
intègre le C.E.F.E.O. et rejoint l'Indochine pour servir aux forces du Laos en février 1946. En octobre
1947.il est affecté au 2e Bataillon Thaï avec lequel il est de tous les combats. Le 28 février 1948 à Bao Ha,
il exécute un raid sur les lignes viets.et le 19 mars, s'élance à l'assaut d'une position viet et bouscule
l'ennemi de l'autre côté du Fleuve Rouge. Promu sergent-chef en juillet 1948, il regagne la France au 24e
RIC en mars 1949. Adjudant en 1950, il repart pour l'Indochine pour servir au 6e Bataillon Vietnamien. Le
20 juillet 1952 à Don Luong, son groupement est attaqué. Resté seul avec son capitaine, assailli de tous
côtés, il oppose une résistance farouche dans ce combat inégal dans lequel il est mortellement atteint d'une
rafale d'arme automatique. L'adjudant Vergne repose au cimetière de Phu-Ly (Nord-Vietnam).
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur (à titre posthume)
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de guerre des TOE (1 palme et 2 citations)
Description héraldique :
Bouclier d'azur, à la pointe orlée et cloutée d'argent, flanqué à dextre d'un pal aux couleurs du ruban de la
Légion d'honneur chargé du grade et du nom en capitales d'or «ADJ VERGNE», à senestre d'un pal aux
couleurs du ruban de la Médaille Militaire ; en cœur carte d'Indochine de sable chargée d'une palme d'or et
de deux étoiles d'argent et brochée en pointe d'un écusson aux armes du 2eme Bataillon Thaï. En chef
l'inscription « C.E.F.E.O » en lettres capitales d'or. En flanc senestre du chef, brochant, main coupée, armée
d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Outre la carte d’Indochine sur fond noir en signe de deuil, l’insigne du 2e Bataillon Thaï où il fut affecté en
1947 rappelle que c’est en Indochine que l’Adjudant Vergne s’illustra et fut tué.
Homologation : G 5098 le 18.12.2009 par DM N° 16.921/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
76
265e promotion – Adjudant Le Tiec
du 09.11.09 au 12.02.10
Etats de services du parrain :
e
Pierre Le Tiec est né le 4 juillet 1917 à Langoat (22). Appelé sous les drapeaux en octobre 1938, il sert au 4
e
Régiment de Zouaves à Tunis puis au 8 Régiment Tirailleurs Tunisiens A la déclaration de guerre, il est
engagé dans les combats de la campagne de France. Fait prisonnier le 22 juin 1940, il est interné en
Allemagne jusqu'en mai 1945. A sa libération, il s'engage à la 401e puis à la 421e Compagnie de garde de
prisonniers allemands. Volontaire pour l'Extrême-Orient, il est affecté au 22e RIC en février 1946. Son
quotidien est fait de coups de main, d'embuscades et de patrouilles. Il s'illustre en octobre 1946 en tuant
trois viets dont un commandant d'unité puis, en avril 1947, il se porte au secours d'un groupe durement
éprouvé. Nommé sergent en avril 1948, il rejoint la métropole en novembre 1949. En mai 1950, il rejoint
l'Indochine et sert à nouveau au 22e RIC à Thu Duc où il traque et inflige de lourdes pertes aux viets. Sa
tête sera mise à prix. En février 1951, en poursuivant l'ennemi, il est grièvement blessé et ne se fait évacuer
que lorsque l'objectif est atteint. Sergent-chef le 1er avril 1951, il fait de sa section de vietnamiens une unité
d'élite. Le 15 juillet 1952 au village de Bien Hoa, il est grièvement blessé aux jambes. Gardant son sang
froid, il lance ses hommes à l'assaut. Amputé de la jambe droite, il est rapatrié sanitaire le 27 septembre
1952. Nommé adjudant le 1er février 1953 puis réformé, il quitte le service actif le 3 juillet 1954. Il s'éteint
le 4 janvier 2003.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur (chevalier à titre exceptionnel comme Sergent-chef en 1952)
Médaille Militaire (à titre exceptionnel comme Sergent en 1948)
Croix de guerre 39-45 (1 citations)
Croix de guerre des TOE (5 palmes, 2 étoiles de vermeil, 1 étoile d’argent et 4 étoiles de bronze)
22e Régiment
d’Infanterie
Coloniale
Description héraldique :
Bouclier d’azur, à la pointe orlée et cloutée d’argent, chargé en cœur de cinq palmes d’or, de six étoiles
d’or (4 de vermeil, 2 de bronze) et une d’argent flanqué en pal dextre d’un ruban aux couleurs de la Légion
d’honneur chargé du grade et nom « ADC LE TIEC » en capitales d’or. Vêtu au quart à senestre du ruban
de la médaille des blessés chargé d’une étoile de gueules. En ponte, flots de candide soulignés d’or chargés
de l’inscription « RIC » en capitales d’or soutenant une jonque de sable soulignée d’or aussi.. En chef
dextre brochant, dragon indochinois d’or ; en flanc senestre brochant main coupée armée d'un glaive en pal
d'argent , en pointe écusson d’azur à deux chevrons d’or au chiffre « 22 » d’or aussi.
Description réduite et symbolique :
Le dragon de Cochinchine symbolise le théâtre des campagnes du parrain tandis que les flots, la jonque et
l’écusson sont des éléments constitutifs de l’insigne du 22e RIC où il servit en Indochine.
Homologation : G 5095 le 18.12.2009 par DM N° 16.923/DEF/SGA/DMPA/SHD/DT/TSM/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
77
267e et 270e promotions – Sergent-chef Flament
267e
270e
du 01.03.10 au 29.10.10
du 12.07.10 au 29.10.10
Etats de services du parrain :
est né le 7 octobre 1929 à Bordeaux. Il fait de courtes études avant d'intégrer les Beaux-arts.
A 18 ans, il s'engage pour trois ans au 6e BCCP pour servir en Indochine. Il débarque à Tourane dans
l'Annam en juin 1949. Nommé caporal le 1er janvier 1951, il rejoint la 11e Compagnie du 6e BCCP. Il
rentre en France à l'été 1951. En avril 1952, toujours attiré par l'Asie et l'action, il se rengage à la 1re
DBCCP. Détaché au Groupement de Commandos Mixtes Aéroportés, il se distingue le 30 décembre 1952
lors d'une opération où il est grièvement blessé à la cuisse. En août 1954, il est affecté au Service Presse
Information. Passionné par le dessin, il profite des moments de repos et d'attente pour réaliser des dessins
humoristiques sur la vie des forces françaises en Indochine et les publie dès 1952 dans la revue militaire «
Caravelle ». La guerre d'Indochine terminée, il rentre à Bordeaux mais écourte son congé pour rejoindre
l'Algérie. Affecté à la 10e Division Parachutiste, il débarque à Alger le 24 juillet 1956. Désigné comme
photographe, il se découvre une nouvelle passion et réalise son premier reportage lors de la campagne de
Suez en 1956. A son retour, il est affecté en juillet 1957 au 3e RPC du Colonel Bigeard. Il devient alors le
photographe de « Bruno » et des parachutistes. Il est de toutes les opérations et de tous les combats, saute à
deux reprises sur le Sahara, crapahutant avec les sections de tête et les commandos de chasse. Armé de son
appareil photo et au mépris du danger, il se distingue comme reporter photographe pour son sens aigu de la
mission et son comportement exemplaire au combat. En avril 1961, il quitte le service actif, mais après dix
ans d'interruption, il est rengagé en 1971 comme réalisateur à la 1re Compagnie Autonome Interarmées du
Cinéma qui devient l'Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées. Il y réalise près de
50 films. Arrivé en fin de contrat le 9 avril 1974, il prend alors sa retraite. Il décède le 17 novembre 1991.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de la valeur militaire (4 citations)
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Marc Flament
6e Bataillon de
Parachutistes Coloniaux
3e Régiment de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent sommé d'une silhouette de pagode du même. En chef,
écusson aux armes du brevet de photographe surmonté du grade et du nom « SCH FLAMENT » en
capitales d'or, soutenu d'un écusson aux armes des 6e BPC et 3e RPC (ancre de marine de gueules à la tige
entrelacée du chiffre 6 d'azur, le tout brochant un parachute de candide aux suspentes d'or et d'un demi vol
du même à dextre), posé sur une terrasse ouverte sur un paysage d'oasis (dunes de sable d'or et palmiers au
naturel), le tout flanqué en pal senestre d'un ruban aux couleurs de la Médaille Militaire broché d'une main
coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
Sur cet insigne apparaissent des éléments marquant les théâtres d’opérations : le toit d’une pagode
symbolisant l’Indochine et un paysage d’oasis caractérisant l’Algérie. Sous le nom du parrain apparait un
élément du brevet de photographe militaire, représentant un œil et un objectif pour marquer son
rôle de reporter militaire et sa seconde carrière civile au profit de l’ECPA. L’insigne comporte le
« 6 » enlacé autour d’une ancre rouge de l’insigne du 6e RPC et l’aile verticale celui du 3e RPC.
Homologation : G 5126 le 18.03.2010 par DM N° 3.471/DEF/SGA/DMPA/SHD/SST/GZS/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
78
269e promotion – Adjudant-chef Estan
du 02.05.10 au 23.07.10
Etats de services du parrain :
Robert Estan est né le 30 octobre 1919 à Coux (07). En mars 1940, il s'engage au 9e Régiment de Spahis
Algériens et se bat dans le Loiret. Fait prisonnier, il ne sera libéré que le 22 juillet 1945. Nommé sergentchef le 1er juin 1946, il se porte volontaire pour l'Extrême-Orient et débarque à Haiphong le 10 février 1946
au sein du 21e RIC. Le 2 février 1947, il se distingue à Luc Then en contraignant un élément vietminh à se
replier. En décembre, devant Long-Mo, grâce à son audace, il permet de faire passer son groupement dans
un terrain tenu par l'ennemi. Le 15 novembre 1948 entre Lang-Son et Lang-Nac, il réussit à désorganiser
les défenses rebelles et permet la progression des unités amies. De retour en France en juillet 1949, il sert
au 152e Régiment d'Infanterie. Nommé adjudant en janvier 1950, il se porte volontaire pour un deuxième
séjour en Indochine et rejoint le Tonkin au sein du 2e Bataillon Muong. Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1952
à Xuan Nguyen, pris sous un feu violent, il participe à l'anéantissement d'un fort élément viet. En 1953, il
est affecté à la compagnie de commandement du bataillon. Le 16 janvier 1954, à Hai Yen, il organise la
riposte pour protéger le PC et mettre en fuite les rebelles. Adjudant-chef le 1er juillet 1954, il rentre en
métropole le mois suivant pour être muté au 3e bataillon du 60e RI en janvier 1955 à Grombalia (Tunisie).
Le 5 janvier 1957, affecté à la 12e compagnie du 60e Régiment d'Infanterie, il parvient à ravitailler une
compagnie durement accrochée dans le Djebel Es Sif. Début 1962, son bataillon dissous, il est affecté à la
406e CQG à Strasbourg. Il prend sa retraite en décembre 1964 et s'éteint en 1987.
Décorations :
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (5 citations)
Croix de la valeur militaire (1 citation)
21e Régiment
d’Infanterie
de Marine
Description héraldique :
Bouclier à la pointe orlée et cloutée d'argent, taillé d'azur à un écusson aux armes du 21e RIC et de gueules
à un croissant d'or soutenant une casbah de candide accompagnée à senestre d'un palmier d'or et en chef du
chiffre 9 du même. Brochant la partition, fil barbelé du second métal. Le tout flanqué en pal dextre d'un
ruban aux couleurs de la médaille militaire chargé du grade et du nom « ADC ESTAN » en capitales
d'argent. En chef senestre brochant l'écu, étoile de chevalier de la Légion d'honneur. En flanc dextre
brochant, main coupée armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne présente dans sa partie inférieure les couleurs et les éléments de l’insigne du 9e Régiment de
Spahis Algérien rappelant les premières campagnes du parrain. L’insigne est traversé par des barbelés qui
marquent ses cinq années de prisonnier en Allemagne. Dans la partie supérieure, l’insigne arbore l’insigne
du 21e Régiment d’Infanterie Coloniale sur un fond de couleur bleu marine qui symbolise la principale
campagne pendant laquelle il s’est particulièrement illustré au sein des Troupes de Marine.
Homologation : G 5080 le 06.05.2010 par DM N° 5.867/DEF/SGA/DMPA/SHD/ SST/GZS/BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
79
271e et 274e promotions – Adjudant Orsini
271e
274e
du 01.09.10 au 29.04.11
du 10.01.11 au 29.04.11
Etats de services du parrain :
Orsini est né le 23 mars 1937 à Tientsin (Chine). Le 23 mars 1955, il décide de s'engager pour 5 ans
au titre de l'école des sous-officiers de Strasbourg. Après 4 mois de formation, il est affecté au Groupe
d’Instruction et de Transit Colonial en Métropole à Fréjus. Il est nommé sergent 23 mars 1956 et sert au
Bataillon Autonome du Soudan-Est en mai 1958. Il débarque à Alger en février 1961 et sert au 73e RIMa.
Agissant dans une zone de passage rebelle, il déploie une activité inlassable au cours de nombreuses sorties
de nuit. Il rejoint la 13e compagnie du 4e RIMa à Marseille en septembre de la même année. Il démontre
pendant 18 mois ses qualités de meneur d’hommes et de pédagogue. Affecté au Tchad en février 1964, il se
fait remarquer pour son engagement et son dévouement au sein du Groupe Saharien n° 20 du Tibesti puis
au sein du 6e RIAOM à Bouar, en RCA. Après avoir séjourné près de deux ans et demi en Afrique Centrale,
il rentre en Métropole et est affecté au 21e RIMa de Sissonne. Puis il est désigné pour servir au Bureau
d'Aide Militaire à Fort Lamy au Tchad en mai 1969. Dès son arrivée, il prend le commandement de la
section de gardes nomades d'Oum Hadjer et se dépense sans compter, insufflant sa foi et son idéal à ses
subordonnés, pour pacifier une région troublée et redonner confiance aux populations. Au cours de sorties
incessantes, il inflige de lourdes pertes aux hors-la-loi et récupère de nombreuses armes. Le 15 mars 1970,
à la tête de sa section, au cours d'un accrochage avec un adversaire six fois plus nombreux, il donne un
exemple d'abnégation et d'héroïsme au combat. Soudain, il s'effondre, grièvement blessé. Evacué par ses
hommes, l'adjudant Orsini décède des suites de ses blessures à l'issue des combats.
Marc
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire (1 palme à titre posthume et une étoile de bronze obtenue en Algérie)
Méhariste des Troupes
Coloniales
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent, à une carte d'or du Tchad ouverte sur le champ brochée
de l'écusson aux armes des méharistes des troupes de marine ; surmontée d'un écusson aux armes de
l'amicale des anciens enfants de troupes ; adextrée d'un pal aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire
chargé du grade et du nom en capitales de sable « ADJ ORSINI ». En pointe senestre, brochant, main
coupée armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’insigne présente en relief sur un fond de couleur bleu des troupes de marine, l’insigne de méhariste des
troupes de marine. La carte du Tchad rappelle les principales campagnes de l’adjudant ORSINI et son
engagement au combat jusqu’au sacrifice suprême. Dans la partie supérieure, l’insigne arbore l’insigne des
anciens enfants de troupes qui symbolise son entrée en lycée militaire dès l’âge de 11 ans.
Homologation : G 5154 le 15.07.2010 par DM N° 8.802/DEF/SGA/DMPA/SHD/DSD/SST//BNT
Fabrication : Arthus-Bertrand
80
275e promotion – Adjudant-chef Morizur
du 01.03.11 au 28.10.11
Etats de services du parrain :
Ambroise Morizur est né le 6 Juillet 1924 à Saint-Pol de Léon (29). Il n'a que 15 ans lorsque la tourmente
emporte la France. Trop jeune pour se battre, il assiste furieux à l'occupation du pays. A 19 ans, il s'évade
de France pour rejoindre l'Angleterre où il s'engage dans les FAFL. Parachutiste en 1943, il rejoint le 2e
Régiment de Chasseurs Parachutistes à Camberley (Angleterre). Le 7 juin 1944, il est parachuté à SaintMarcel (Bretagne) où il va, en sabotant les voies ferrées, retarder l'avance des renforts allemands. Puis, il
rejoint les maquis de Saint-Marcel pour les aider dans leurs missions. Alors qu'il cherche à saboter une voie
ferrée, le groupe Morizur est fait prisonnier. Transféré en Allemagne en mars 1945, il parvient à s'évader en
compagnie d'un anglais et d'un canadien et rejoint l'armée américaine. En septembre 1945, rejoignant le 2e
RCP sa volonté de servir le pousse à se porter volontaire pour l'Indochine, avec lequel, il participe aux
opérations de «Thu-Dau-Mot et Hanoï». Poursuivant les viets, il participe à de nombreux sauts
opérationnels. Le 1er janvier 1947, promu sergent, sa bravoure au feu, son sens des initiatives, font de lui un
sous-officier exemplaire. Après deux séjours en Indochine, il continue à servir en Afrique Equatoriale
Française puis en Afrique du Nord. Nommé adjudant-chef en 1960, il quitte le service actif en 1966. Il
s'éteint le 2 février 2004.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Croix de guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (3 citations)
Médaille de la Résistance
Description héraldique :
Bouclier à la pointe orlée et cloutée d'argent, taillé d'azur et de sable chargé en cœur d'une étoile de
chevalier de la Légion d’Honneur accompagnée en pointe d’un dragon d'Annam d'or. Le tout flanqué en pal
senestre d'un ruban de gueules chargé du grade et du nom « ADC MORIZUR » en capitales d'or. En chef
brochant brevet parachutiste des Forces Françaises libres. En flanc dextre brochant, main coupée armée
d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Le bouclier est taillé aux couleurs bleue des Troupes Coloniales et noire des commandos. Le brevet
parachutiste des FFL rappelle son appartenance au 2e Régiment de Chasseurs Parachutistes et ses actions de
sabotage en France au sein de ce régiment tandis que le dragon évoque ses combats en Indochine.
Homologation : G 5242 le 12.04.2011 par DM N° 5.738/DEF/SGA/DMPA/SHD/ DSD/SST//BNT
Fabrication : Ségalen
81
280e promotion – Sergent Nessus
du 07.11.11 au 09.03.12
Etats de services du parrain :
Bernard Nessus est né le 4 juillet 1944 à Foug (54). Elevé dans un milieu modeste, c'est un jeune homme
dynamique et sportif qui est appelé pour le service militaire. Volontaire, il sert au 8e RPIMa de Castres où il
s'engage le 16 janvier 1966. Promu caporal, il est muté le 24 juillet 1969 au 3e RPIMa de Carcassonne. Le
17 novembre 1969, volontaire pour l'Afrique, il rejoint la CPIMa au Tchad. Caporal-chef, il est affecté au
1er commando où il montre ses qualités de combattant et de meneur d'hommes. Sergent le 1er avril 1970, il
fait preuve de bravoure lors de l'opération «Éphémère» dans la région de Borkou Ennedi Tibesti. En
octobre 1970, la situation se dégrade dans la région de Faya-Largeau. Les rebelles toubous investissent les
palmeraies. C'est dans ce cadre que les « Eléphants noirs » de la CPIMa se regroupent afin de reconnaître
les palmeraies de Kirdimi et Bedo où se trouvent les rebelles. Le 11 octobre 1970, l'ordre est donné de
rejoindre Bedo. Vers 14 heures, c'est le départ pour Kirdimi. En tête de colonne, se trouve le véhicule du
sergent Nessus et de son commando mais vers 16 h 30, c'est l'embuscade. Le feu nourri touche de
nombreux soldats. Alors que le sergent Nessus réussit à donner des ordres à ses hommes, soudain il
s'écroule, atteint de deux balles dans la tête. Les 2e et 4e commandos parviennent à s'emparer des positions
rebelles. Cette embuscade aura coûté la vie à douze « Eléphants noirs ».
Décorations :
Médaille Militaire (à titre posthume)
Croix de la valeur militaire (1 palme à titre posthume et 1 étoile de bronze)
Croix du Mérite Tchadien
6e Compagnie
Parachutiste
d’Infanterie de Marine
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent ; chargé d'une carte du Tchad aux couleurs du ruban de
la croix de la valeur militaire surchargée d'une palme et d'une étoile d'or (bronze) ; brochée en pointe d'un
écusson aux armes de la Compagnie parachutiste autonome des troupes de marine. Le tout flanqué en pal à
dextre d'un ruban aux couleurs de la Médaille Militaire chargé du grade et du nom « SGT NESSUS» en
capitales de sable. En pointe dextre brochant, main coupée armée d'un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Sur un fond de carte du Tchad apparait le ruban de la Croix de la Valeur Militaire, ainsi qu’une palme et
une étoile de bronze, surmontant la reproduction de l’insigne de la 6e Compagnie de Parachutistes
d’Infanterie de Marine dite « les éléphants noirs » au sein de laquelle servait le Sergent Nessus lorsqu’il fut
tué.
Homologation : G 5319 le 27.09.2011 par DM N° 13.603/DEF/SGA/DMPA/SHD/DSD/SST//BNT
Fabrication : Ségalen
82
281e promotion – Adjudant-chef Leccia
du 09.01.12 au 27.04.12
Etats de services du parrain :
Dominique Leccia est né le 7 décembre 1922 à Ajaccio (Corse). Il rejoint la Résistance en 1942 puis les
F.F.I. en 1943. Le 19 septembre 1943, il s'engage au Bataillon de Choc. La Corse libérée, c'est le
débarquement de Provence. D'août 1944 à janvier 1945, il s'illustre lors de la prise de Toulon, puis aux
combats de Belfort. Avec son bataillon, il libère Colmar le 3 février 1945 et franchit le Rhin le 2 avril 1945.
Volontaire pour l'Extrême-Orient, il embarque le 2 février 1946. Dès le 4 avril 1946, il participe à des
coups de mains et des embuscades. Promu sergent en juillet 1946, il est parachuté sur Nam Dinh en janvier
1947 et tombe en plein dispositif viet. Après une journée de combat, il réussit à rejoindre les lignes amies.
Rapatrié en juin 1948, il repart pour l'Indochine en 1952 où il rejoint les commandos paras du centre
Vietnam. Blessé par des éclats de mortier, sa blessure l'éloigne des T.A.P. Son séjour en Extrême-Orient se
termine en mai 1954. En novembre de la même année, l’Algérie se soulève. Promu adjudant, il est affecté
au 4e RIC dans le Constantinois où il traque avec succès les rebelles. Le 19 juillet 1958, ayant localisé un
P.C., il l'investit, met hors de combat ses occupants et récupère armement et documents. Promu adjudantchef, il quitte l'Algérie en 1959. De 1959 à 1961, il effectue un dernier séjour à Djibouti. Puis il quitte le
service actif en 1963 et reste très lié à l'institution militaire. Il s'éteint le 12 novembre 2003 à Ollioules (83).
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur (chevalier en 1959 pour faits exceptionnels de guerre)
Médaille Militaire
Croix de guerre des TOE (1 palme et 2 citations)
Croix de guerre 39-45 (1 palme et 3 citations)
Croix de la valeur militaire (2 citations)
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent ; chargé en cœur de l’écusson aux armes du 1er bataillon
de choc, accompagné en chef de l’écusson aux armes des Forces Françaises de l'Intérieur surchargé d'une
carte de candide de la Corse et d'une tête de maure de sable au bandeau d'argent et en pointe du singe
Hanuman d’or. Le tout flanqué en pal à senestre d'un ruban aux couleurs de la Légion d'honneur chargé du
grade et du nom « ADC LECCIA» et en pal à senestre d'un ruban aux couleurs de la Médaille militaire
broché en pointe de montagnes stylisées de sinople bordées d'or. En pointe senestre brochant, main coupée
armée d’un glaive, le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Cet insigne est très riche en symboles matérialisées de haut en bas par l’insigne des Forces Française de
l’Intérieur sur le broche la carte de Corse et la tête de Maure pour marquer son appartenance à un réseau de
Résistance sur cette île, la carte de France tricolore pour son engagement et son action au sein du 2e
Bataillon de Choc, la silhouette d’Hanuman, singe mythique dieu de la guerre khmer pour sa période
d’instructeur de l’armée royale du Cambodge, et un paysage de montagnes représente les Vosges où il a été
blessé.
Homologation : G 5325 le 19.12.2011 par DM N° 17.769/DEF/SGA/DMPA/SHD/DSD/SST//BNT
Fabrication : Ségalen
83
283e promotion – Sergent-chef Wegschneider
du 02.04.12 au 30.11.12
Etats de services du parrain :
Raymond Wegscheider est né le 20 juin 1927 à Sainte-Marie-aux-Mines (68). Réquisitionné en 1944 pour
le STO, il est dirigé sur la Pologne et participe à la retraite des allemands. Il réussit à s'évader et sera
reconnu comme « Malgré Nous ». Appelé au service en septembre 1947, il se porte volontaire pour l'AOF
où il est affecté au 7e RTS à Dakar. En mai 1950 à son retour d'AOF, promu sergent, il rejoint le 110e RIC à
Constance (Allemagne). Volontaire pour le Bataillon Français de l'ONU en Corée, il rejoint la 2e
compagnie sur le fameux 38e parallèle le 4 juillet 1951. Montrant le plus bel exemple de courage et de
mépris du danger lors des combats de Sataeri, il sera blessé et refusera l'évacuation. Le 13 octobre 1951,
lors de la bataille de «Crève-Cœur», il entraîne son groupe dans un assaut contre les Nord-Coréens. Blessé
par balle dans la cuisse, il poursuit le combat. Arrivé sur l'objectif, il reçoit une autre balle qui lui brise la
colonne vertébrale après lui avoir perforé un poumon. Il est opéré plusieurs fois mais reste paraplégique. Il
est nommé sergent-chef le 30 novembre 1951. Il est soigné pendant deux ans à l'hôpital du Val-de-Grâce
puis dans une clinique de New-York avec l'aide financière de la 2e Division d’Infanterie américaine. A son
retour en France, il poursuit sa vie dans un fauteuil roulant, toujours optimiste et rayonnant de gaieté. Il
s'éteint en 1995 à Blou (49) à l'âge de 68 ans.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur (en 1988, chevalier en 1957)
Croix de guerre des TOE (2 palmes)
Médaille Militaire
« Silver Star » américaine
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent ; flanqué en pal à dextre d'un ruban aux couleurs de la
Médaille militaire chargé du grade et du nom en lettres capitales de sable « SCH WEGSCHEIDER» et en
pal à senestre d'un ruban aux couleurs de la Croix de guerre des T.O.E broché de deux palmes d'or (bronze)
Le tout broché en chef du crachat de la médaille commémorative de la guerre de Corée et en pointe de
l'étoile de la Légion d'Honneur. En pointe senestre brochant, main coupée armée d'un glaive, le tout
d'argent.
Description réduite et symbolique :
L’élément original de cet insigne est la reproduction de la partie métallique de la médaille commémorative française des opérations de l'ONU en Corée. Celle-ci a été dessinée par Robert Louis et gravée
par Maurice Delannoy. Sur un fond rayonnant (symbolisant la Corée), une partie centrale représente les
armes de la Corée placées à l’intérieur d’une forme circulaire à huit lobes (symbolisant la liberté et le
souvenir des disparus), entourée de deux rameaux d’olivier (emblème de l’ONU) et surmontée d’une torche
dont l’extrémité de la flamme dépasse le haut de l’insigne et se rattache à la bélière en forme de toiture
d’un pagodon. (Source : France Phaléristique sur Internet)
Homologation : G 5338 le 17.02.2012 par DM N° 2.626/DEF/SGA/DMPA/SHD/ DSD/SST//BNT
Fabrication : Jean-Yves Ségalen
84
293e promotion – Adjudant-chef Cretin
du 01.10.13 au 29.05.14
Etats de services du parrain :
Jean Cretin est né le 25 novembre 1928 à Volgelsheim en Alsace. Il a 12 ans en 1940 quand il entre dans la
Résistance aux côtés de ses parents. À peine âgé de 18 ans en 1946, il s’engage au Régiment Colonial de
Chasseurs de Chars. En février 1948, il a 20 ans quand il arrive en Indochine et participe à ses premiers combats
au sein du Groupe d’escadrons de Marche du RICM pour la pacification du Delta tonkinois. Il est blessé trois
fois par mines lors de raids sur Dong Lam au Tonkin. À Noël 1949, au cours de l’opération Tu Ky, son groupe
est pris à partie par une résistance rebelle. Son chef de section tombe, comme caporal il prend le commandement
de la section. Entraînant tous ses hommes derrière lui, il s’empare du point d’appui rebelle. De retour en France
en juillet 1950, il est affecté au RMT où il est nommé sergent le 1er avril 1951. Il rejoint Haiphong le 18 février
1952, au sein du 32e BMTS. À Phuc-Loc, son poste est violemment attaqué par les rebelles qu’il met en déroute.
En 1953 il est chef de la 1ère section du commando 43. Dans le delta tonkinois, il monte des embuscades et
exécute des coups de main en territoire ennemi, infligeant de lourdes pertes au Viêtminh. À Thai Binh, il sauve
la vie d’un sous-officier sérieusement blessé. Lui-même sera blessé trois fois dans ces combats d’une rare
intensité. Pour ces faits héroïques, il sera décoré de la Médaille militaire en juin 1954 et obtiendra la Croix de
guerre des TOE avec 1 palme et 5 étoiles. Le 6 juin 1956, il part pour l’Algérie avec le RICM avant d’être muté
pour une mission de longue durée au Sénégal. Au début de 1957, les Sahraouis prennent les arme. Il rejoint la
Mauritanie au sein de l’opération franco-espagnole Ecouvillon. Encore une fois, il se distingue au combat le 22
février 1958 en allant chercher un blessé gravement atteint sous le feu des rebelles. Il rentre en métropole fin
1959, mais repart quatre mois plus tard pour participer à la guerre d’Algérie en qualité de chef de harka du 23e
RIMa. Il rejoint la France le 7 août 1962 et quitte le service actif six mois plus tard. Il s’engage alors avec le
même enthousiasme au service de ses concitoyens, en devenant maire du village de Beure durant 24 ans. Il
s’éteint chez lui le 3 juillet 2010.
Décorations :
Commandeur de la Légion d’Honneur (août 2002)
Médaille Militaire (en juin 1954 comme sergent
Croix de guerre des TOE (1 palme et 5 étoiles)
Croix de la valeur militaire (2 citations)
Médaille des Blessés (7 étoiles)
Commandos du
Nord Vietnam
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé de deux profils d'or d'un Indochinois et d'un tirailleur
sénégalais coiffé d'une chéchia de gueules; flanqués en pal à dextre d'un ruban aux couleurs de la Médaille Militaire
chargé du grade et du nom «ADC CRETIN» en capitales d'or; accompagnés en chef senestre d'un écusson aux armes
des commandos du Nord Vietnam; en pointe dextre d'une ancre de marine mouvante de l'écu. Sur-le-tout brochant
ruban et crachat du grade de commandeur dans l'ordre de le Légion d'honneur.
Description réduite et symbolique :
L’insigne des Commandos Nord Vietnam rappelle les deux séjours du parrain en Indochine au cours desquels il fut 5
fois cité et 7 fois blessé. Quant à la présence d’une tête d’Indochinois et d’une tête de sénégalais, la description
officielle de l’insigne fournie par l’ENSOA l’explique par la volonté « d’honorer ses compagnons de misère » (sic).
Homologation : G 5420 le 12.09.2013 par DM N° 10.026/DEF/SGA/DMPA/SHD/CHA/DSD/DST
Fabrication : LMP 86
85
294e promotion – Adjudant-chef Fleuriot
du 02.12.13 au 03.04.14
Etats de services du parrain :
Maurice Fleuriot est né le 26 avril 1926, à Vaas dans la Sarthe. Il s’engage le 11 octobre 1944 au bataillon des
FFI de la Sarthe. Puis il se porte volontaire pour l’Indochine. Il embarque pour Saigon le 21 Janvier 1946 et
obtient une citation avec le 23e RIC. Au terme de son premier contrat, il rejoint la métropole en février 1948.
Attiré par les valeurs du métier militaire, il se rengage en décembre 1948 au 6e Bataillon de Commandos
Coloniaux Parachutistes stationné à Quimper. Il repart pour son deuxième séjour en Indochine en mai 1949. Il
est au commando n°2 du sous-lieutenant Le Boudec. Caporal-chef, il se distingue plus particulièrement à PhoTrach en centre Annam puis à Mao Khé au Tonkin, où, le 30 mars1951, le bataillon résiste pendant toute une
nuit aux attaques de quatre Régiments viets. Blessé durant les deux combats, il est deux fois cité à l’ordre de
l’armée et il reçoit la Médaille militaire des mains du général de Lattre. Nommé sergent le 1er juillet 1951, alors
que le 6e regagne la métropole, il reste en Indochine et rejoint successivement la Compagnie Indochinoise
Parachutiste du 1er BPC puis la 3e Compagnie Indochinoise Parachutiste du 3e BPC au sein desquelles il se fait
toujours remarquer par son exceptionnel courage. Au terme d’un deuxième séjour très éprouvant de trois ans, il
rentre en métropole le 19 juin 1952. Après un séjour au 4e BPC à Dakar, il est affecté à la 3e Cie du 8e RPC en
Algérie. Nommé sergent-chef, il est engagé sur tous les théâtres. Promu adjudant le 6 mars 1961, il quitte
l’Algérie avec son Régiment en juillet 1961. Il sert ensuite successivement à la Mission militaire française au
Laos, à l’École d’Enseignement Technique de l’Armée de Terre d’Issoire à l’encadrement des élèves, au 65e
RIMa au Tchad, puis au Prytanée Militaire de la Flèche, de 1972 à 1977, comme chef de section élève. Il est fait
Chevalier de la Légion d’honneur, le 11 novembre 1973. En août 1977, il effectue son dernier séjour outre mer à
l’École Militaire Préparatoire de la Réunion puis revient en métropole en 1979 pour une affectation au 2e RIMa,
avec lequel il participe à l’opération Barracuda à Bangui en 1980. En avril 1981 il fait valoir ses droits à la
retraite. Le 22 novembre 2006, il s’éteint parmi les siens, dans son village natal dans la Sarthe.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire
Officier de l'Ordre National du Mérite
Croix de guerre des TOE (3 palmes et 1 étoile de bronze)
Croix de la valeur militaire (1 palme et 2 étoiles de bronze)
Forces Françaises
de l’Intérieure
8e Régiment de
Parachutistes
Coloniaux
Description héraldique :
Bouclier de sable à la pointe orlée et cloutée l'argent, chargée d'une carte d'Indochine aux couleurs du ruban de
la Médaille Militaire flanquée en pal à senestre d'un ruban et d'une rosette aux couleurs de la Légion d'honneur ;
accompagnée à dextre du grade et du nom « ADC FLEURIOT» en capitales d'or posées en pal; en chef d'un
écusson aux couleurs des Forces françaises de l’Intérieur ; à senestre d'un parachutiste d'argent, et en pointe d'un
« lapin à Gilles » d'argent aussi. En pointe brochant, à senestre étoile d'officier de la Légion d'honneur ; et à
dextre une main coupée armée d'un glaive le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Hormis le parachutiste sous voile, les trois campagnes du parrain sont évoquées : la participation aux combats de
la Résistance par l’insigne des FFI, l’Indochine par une carte aux couleurs de la Médaille militaire et l’Algérie
par la chimère du 8e Régiment de Parachutistes Coloniaux.
Homologation : G 5418 le 29.07.2013 par DM N° 8.655/DEF/SGA/DMPA/SHD/DSD/DST
Fabrication : LMP 86
86
295e promotion – Adjudant Barret
du 06.01.14 au 24.04.14
Etats de services du parrain :
William Barret est né le 25 avril 1923 à Montargis dans le Loiret. Il a 17 ans en 1940 lorsqu’il rejoint l’Armée
d’Armistice au Maroc et s’engage au 6e Régiment de Tirailleurs. En novembre 1942, les américains débarquent
à Casablanca et la 9e Division d’Infanterie Coloniale monte en puissance au côté de la force alliée américaine.
Pendant ce temps, il est au peloton et il nommé sergent, le 1er juin 1943. Il est affecté comme chef de groupe
mortier à la section d’appui de la 2e Cie. La 9e DIC quitte le Maroc pour l’Algérie en août 1943 et en avril 1944,
le 6e RTS, qui appartient à la 1re armée française, commandée par le général de Lattre de Tassigny, quitte Alger
en direction de la Corse en base avancée d’un futur débarquement. L’objectif immédiat n’est pas encore la
France mais l’île d’Elbe. Le débarquement a lieu le 18 juin 1944 sous une pluie d’obus face à 3 000 allemands.
C’est le baptême du feu pour le sergent Barret. L’île est conquise le 2 juillet, constituant ainsi la première
victoire de la 9e DIC. La division rejoint la Corse en attendant l’ordre d’opération pour la mère patrie.Le D-Day
pour le débarquement de Provence est fixé au 18 août 1944. Le 6e RTS débarque sans difficulté au sud-ouest de
Saint-Raphaël, sur la plage de la Nartelle. Les combats s’engagent violemment pour la prise de Toulon, centre
de la résistance allemande sur la côte méditerranéenne. Le sergent Barret, à la tête de son groupe mortier fait
preuve d’un sang-froid exemplaire. Il est blessé par un éclat d’obus à l’épaule gauche. Rapidement soigné, il
refuse l’évacuation et reste au commandement de son groupe. Après l’action pour la libération de Toulon, le 6e
RTS continue son action de la Provence jusqu’à l’Alsace. C’est le « blanchiment » de la division, le 6e RTS
devient le 6e Régiment d’Infanterie Coloniale. Le sergent Barret est nommé sergent-chef à titre exceptionnel
pour faits de guerre le 16 décembre à Muespach au sud de Mulhouse. L’offensive victorieuse continue par la
conquête de Mulhouse, puis Strasbourg et l’Allemagne. Le 27 octobre1945, il embarque pour l’Indochine où il
débarque à Nha-Thang. Il est nommé adjudant le 1er janvier 1946. En juin 1946, il est subitement atteint d’une
inquiétante maladie. Rapatrié sanitaire en urgence par avion vers la France, il s’éteint le 25 juillet 1946 d’un
cancer généralisé. Il reçoit la Médaille militaire le 14 juillet 1946 à 23 ans.
Décorations :
Médaille Militaire
Croix de guerre 39-45 (1 palme et 3 citations)
6e Régiment de
Tirailleurs Sénégalais
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé d'une ancre des troupes coloniales de gueules
surmontée d'un écusson aux armes du 6e Régiment de tirailleurs sénégalais flanqués en pal à dextre du grade et
du nom «ADJ BARRET» en lettres capitales d'or. En pointe dextre, du crachat de la Médaille Militaire. Broché
en pointe senestre d'une main coupée armée d'un glaive le tout d'argent.
Description réduite et symbolique :
Cet insigne est très dépouillé puisque, comme éléments spécifiques, il ne comporte qu’une ancre de marine
rouge, comme en portaient les tirailleurs sur les revers de veste, et l’insigne du 6e RTS, Régiment au sein
duquel le parrain fit toute la campagne de France et d’Allemagne.
Homologation : G 5433 le 2811.2013 par DM N° 12.656/DEF/SGA/DMPA/SHD/CHA/DSD/DST
Fabrication : GLF Thaon-les-Vosges
87
296e promotion – Adjudant-chef Landler
du 03.03.14 au 31.10.14
Etats de services du parrain :
Né le 21 mars 1927 à Libourne, Alphonse LANDLER s’engage le 7 février 1947 au 5e Bataillon Parachutistes
d’Infanterie Coloniale de Tarbes. Il est envoyé en Indochine au 2e Bataillon de Parachutistes Coloniaux. 21 mois
et 6 opérations aéroportées marqueront son premier passage en Indochine. Il rejoint la France fin 1949 mais
retourne en Indochine six mois plus tard. Il est affecté au bataillon de commandement de la 1ère Demi-Brigade
Coloniale de Commandos Parachutistes (1re DBCCP) puis à la Base Aéroportée Sud. Durant cette période, il
participe à sept opérations aéroportées et se distingue à plusieurs reprises au combat. Il se porte volontaire en
octobre 1952 pour rejoindre le 8e Groupement de Parachutistes Coloniaux. Le 20 novembre 1953, l’opération «
Castor » est déclenchée. La 16e compagnie du 8e GPC saute sur Diên Biên Phù. Le caporal-chef Landler
effectue des raids dans la profondeur jusqu’au Laos et participe à toutes les contre-attaques visant à dégager les
points d’appui menacés. En un mois, sa compagnie perdra les trois quarts de ses effectifs. Il reçoit ses galons de
sergent dans le camp retranché le 1er janvier 1954. Il quittera la cuvette fin mars et s’envolera pour la France le
4 avril 1954. Durant ces 4 années de guerre, il aura effectué 7 opérations aéroportées avec le 8e PC. Le 3
novembre 1955, il rejoint le 2e Régiment de Parachutistes Coloniaux en Algérie. En octobre 1956, sergent-chef,
il est parachuté le 5 novembre 1956 sur Port-Saïd. Sous le feu nourri de la résistance égyptienne, il contribue au
succès rapide de cette opération aéroportée. En janvier 1957, son Régiment est l’un des premiers à être engagé
dans la bataille d’Alger puis il reprend le chemin du djebel. Le 24 février 1958, lors des combats de Mzerena,
face à une forte bande rebelle en possession d’armes automatiques, il tombe blessé par balle. Il sera évacué au
Val-de-Grâce par voie aérienne. Rétabli, il retourne en Algérie au 2e RPIMa jusqu’en septembre 1960. Après un
séjour au Sénégal au 7e RPIMa, il est affecté à l’École Nationale des Sous-officiers d’Active en tant
qu’instructeur combat et encadre les élèves de la première promotion. Il quittera le service actif en novembre
1965.
Décorations :
Officier de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire en 1956 pour faits de guerre
Croix de guerre des TOE (1 palme et 2 citations)
Croix de la valeur militaire (1 palme et 1 citation)
2e Bataillon de
Parachutistes Coloniaux
8e Groupement de
Parachutistes de Choc
Description héraldique :
Bouclier d'azur à la pointe orlée et cloutée d'argent, chargé en cœur d'une carte d'Indochine de gueules, du
crachat de la Légion d'honneur brochée de l'écusson aux armes du 8e bataillon de parachutistes coloniaux et
timbrée en chef senestre d'une voile de parachute de candide chargée de l'inscription: « DIEN BIEN PHU »
flanquée en pal à dextre du ruban de la Médaille Militaire chargé du grade et du nom en lettres capitales de sable
« ADC LANDLER ». Chargé en pointe d'une dune et d'un palmier au naturel surmontés de l'écusson du 2 me
Régiment de parachutistes coloniaux. En pointe senestre brochant main coupée armée d'un glaive d'argent.
Description réduite et symbolique :
La coupole de parachute symbolise la carrière TAP du parrain, les deux insignes sont ceux des unités où il
a servi, l’Indochine rouge, couleur de la Légion d’honneur et le paysage de dune et le palmier caractérisent
les deux théâtres d’opérations où il s’est illustré.
Homologation : G 5443 le 17.03.2014 par DM N° 2.733/DEF/SGA/DMPA/SHD/CHA/DSD/DST
Fabrication : J.Y. SEGALEN
88
299e promotion – Adjudant-chef Leroy
du 03.03.14 au 31.10.14
Etats de services du parrain :
Emile LEROY est né le 5 juillet 1923 à Le Cateau, dans le département du Nord. Dès 1940, il entre dans la
Résistance à l’âge de 17 ans. Arrêté, il est condamné à mort puis gracié au regard de son âge. Il s’engage le
23 décembre 1941 au 1er Régiment d’Infanterie lequel, au complet, passe dans la clandestinité et sert ainsi
les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) pendant trois ans. Il participe aux combats de la Libération. En
août 1945, c’est au tour de l’Indochine de s’embraser. Toujours avide d’aventure, le sergent-chef LEROY
se porte volontaire pour rejoindre le 23e Régiment d’Infanterie Coloniale qui a pour mission de pacifier le
delta Tonkinois. Il est affecté à la 1ère compagnie, il y combat sans relâcche avec sang-froid et autorité. En
janvier 1947, à Yen Lap, il est blessé au cours d’un assaut, mais poursuit son attaque sans faillir refusant de
se faire évacuer. De retour en métropole, il est à nouveau volontaire pour l’Indochine. Sergent-chef, il est
affecté au 29e BMTS qui a pour mission de pacifier et de contrôler la province de Vinh Yen. Le 18 mars
1950, lors d’une reconnaissance en profondeur de la région de Yen Ha, il est grièvement blessé par une
mine et doit être évacué vers la métropole. De retour en France, il sera désigné pour un séjour colonial au
Maroc, puis pour deux séjours en Algérie avec le 2e RIC. Le 7 août 1956, à la tête de sa section, il débusque
une katiba de 120 hors-la-loi, provoquant une débandade générale. Deux mois plus tard, il se distingue une
nouvelle fois au combat en s’élançant à la tête de ses hommes à la poursuite d’un élément rebelle. Après un
dernier séjour au Congo au sein du 9e BIMa il quitte le service actif. Il s’éteint le 17 juin 2010.
Décorations :
Commandeur de la Légion d’Honneur
Médaille Militaire en 1956 pour faits de guerre
Croix de Guerre 39-45 (2 citations)
Croix de guerre des TOE (6 citations)
Croix de la valeur militaire (1 palme et 1 citation)
2e Régiment d’Infanterie
Coloniale
29e Bataillon de Marche
de Tirailleurs Sénégalais
Description héraldique :
Bouclier d’azur à la pointe orlée et cloutée d’argent, chargé en cœur d’une croix de Lorraine d’or brochant
un « V » de la victoire d’argent accompagnés en chef d’une porte de pagode d’argent, de gueules et d’or
brochant en pointe d’une cravate complète de commandeur de la Légion d’honneur au ruban chargé du
grade et du nom en lettres capitales d’or « ADJUDANT-CHEF LEROY ». En pointe dextre, main coupée
armée d’un glaive le tout d’argent. En pointe senestre, écusson aux armes du 2ème Régiment d’Infanterie
Coloniale.
Description réduite et symbolique :
La pagode, partie de l’insigne du 29e BMTS rappelle les deux séjours en Indochine du parrain. La croix de
Lorraine évoque son parcourt dans la Résistance tandis que l’insigne du 2e RIC rappelle à la fois son
appartenance aux Troupes de Marine et la guerre d’Algérie durant laquelle il combattit au sein de ce
régiment.
Homologation : G 5460 le par DM N° 507728/DEF/SGA/SHD/DSD/DST
Fabrication : LMP 86
89
Annexe 1 : Evocation des parrains colos dont les promotions n’ont pas réalisé d’insigne
2e promotion – Sergent-chef Sentenac
Etats de services du parrain :
du 03.01.64 au 30.06.64
Sous-officier du 3e Régiment de parachutistes coloniaux, évadé de Diên Bien Phu, il est blessé
sept fois et tué au combat le 21 novembre 1957 à Timimoun en Algérie.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec sept citations, valeur militaire avec six citations, médaille militaire,
chevalier de la Légion d'honneur.
6e promotion – Adjudant-chef Vourc’h
Etats de services du parrain :
du 03.09.64 au 28.02.65
Figure du Régiment de marche du Tchad, l'adjudant Vourc'h s'empare du village de Dampierre en
vallée de Chevreuse, lors des combats qui déboucheront sur la libération de Paris en août 1944.
Touché d'une balle en pleine poitrine, il continue à désigner les objectifs qui doivent être battus
par le feu de ses mitrailleuses. Quelques instants plus tard, un éclat d'obus lui brise un bras, une
jambe et lui lacère le flanc. Il s'était engagé en 1939 et avait déjà montré beaucoup de courage et
de pugnacité lors des combats sur l'Aisne où il fut blessé. Gagnant l'Angleterre puis Brazzaville, il
sert bientôt sous les ordres du général Leclerc au sein du Régiment de marche du Tchad.
Gravissant rapidement les échelons de la hiérarchie, le sergent-chef Vourc'h débarque en France et
marche sur Paris. La mitraille l'empêchera de voir la capitale, et il décédera une semaine plus tard
dans un hôpital du Mans.
Décorations :
Military Medal, croix de guerre 39-45 avec palme, médaille militaire, compagnon de la libération,
chevalier de la Légion d'honneur.
10e promotion – Maréchal-des-Logis-Chef Lévy-Finger
Etats de services du parrain :
du 02.05.65 au 31.10.65
Né le 4 octobre 1921 à Paris, Henri Lévy-Finger s'enrôle dès 1940 dans les FFL. Il sert dans
l'artillerie de marine, où, nommé maréchal des logis, il est affecté au Gabon. A partir de 1942, il
participera à l'épopée de la 2e DB. Maréchal des logis-chef, il est à la pointe du dispositif. Sa
batterie est prise sous un violent tir d'artillerie. Il est alors fauché par un éclat d'obus.
Décorations :
Croix de guerre 39-45 avec palme, Compagnon de la Libération, chevalier de la Légion d'honneur
16e promotion – Adjudant Baucher
Etats de services du parrain :
du 03.05.66 au 31.10.66
Engagé volontaire en 1945, Alfred Baucher est incorporé au 10e Régiment d'artillerie coloniale.
Nommé brigadier en octobre, il part servir en Extrême-Orient en 1946. Maréchal des logis dès la
même année, il est chargé de commander un poste isolé, et fait preuve de grandes qualités qui lui
valent deux citations. Les rebelles tentent de réduire son influence sur la population en attaquant
son poste les 28 et 30 avril 1947. Une nouvelle citation récompense sa bravoure et sa ténacité.
Nommé adjudant en 1950, il est à nouveau cité pour avoir anéanti un groupe rebelle. A 26 ans, il
tombe devant le poste de My Lac Thanh qu'il a jadis brillamment défendu.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec six citations, médaille militaire.
90
20e promotion – Adjudant-chef Mazana
Etats de services du parrain :
du 06.01.67 au 30.06.67
Rappelé en 1939 lors de la déclaration de guerre, Marius Mazana est affecté sur sa demande à la
42e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux. Après Dunkerque, il s'engage dans les
FFL. Nommé sergent-chef en juillet 1941, il participe aux campagnes de Palestine et d'Egypte et
se distingue aux combats d'El Alamein. Nommé adjudant en 1943, il est blessé lors de la
campagne de Tunisie et cité à l'ordre de la brigade. Il est nommé au grade d'adjudant-chef à titre
exceptionnel le 1er juillet 1944. Peu après le débarquement de Provence il est fauché par une rafale
de mitraillette.
Décorations :
Médaille du Levant, croix de guerre 39-45 avec trois citations, médaille militaire, compagnon de
la libération, chevalier de la Légion d'honneur.
27e promotion – Adjudant-chef Vandenberghe
Etats de services du parrain :
du 04.03.68 au 26.08.68
En juillet 1944, âgé de 17 ans, Roger Vandenberghe rejoint la Résistance. Il s'engage ensuite et
participe à la bataille d'Autun, puis à la campagne des Vosges où il reçoit sa première citation.
Nommé caporal-chef le 23 octobre 1947, il part au Tonkin où sa section tombe en embuscade. Sa
vivacité et son courage lui valent alors sa troisième citation. Il est nommé sergent le 1er avril 1948
et une section de partisans lui est confiée. Dans le seul mois d'août 1948, il fait de nombreux
prisonniers. Ce sous-officier légendaire est redouté de ses adversaires. Le 6 janvier 1952, au cours
de l'attaque de son poste, il tombe mortellement blessé.
Décorations :
Chevalier de la Légion d'honneur, médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec une citation,
croix de guerre TOE avec quatorze citations.
31e promotion – Sergent-chef Puel
du 06.11.68 au 28.04.69
Etats de services du parrain :
En 1944, à 18 ans, Edmond Puel s'engage pour la durée de la guerre. Il participe aux campagnes
d'Alsace et d'Allemagne. Eclaireur de pointe d'une patrouille, son action lui vaut une première
citation. Nommé caporal-chef, il part au Tonkin. Lorsqu'il rentre en France, il porte la médaille
militaire, la croix de guerre TOE avec cinq citations. De retour en Indochine en 1951, il demande à
servir au fameux commando Vandenberghe. Le commandement viêtminh veut se débarrasser du
commando 24. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 1952, une puissante attaque est déclenchée. Plusieurs
fois blessé, il finira par succomber.
Décorations :
Croix de guerre 39-45 avec une citation, croix de guerre TOE avec huit citations, médaille
militaire, chevalier de la Légion d'honneur.
44e promotion – Sergent-chef Blain
Etats de services du parrain :
du 05.01.71 au 24.06.71
Engagé en 1945, Jean Blain se porte volontaire pour servir dans les troupes aéroportées. Nommé
sergent, il effectue un premier séjour en Indochine de 1947 à 1949, qui lui vaudra une citation à
l'ordre de la division. En 1952, il effectue un second séjour pour être affecté au 6e BCP où il
commande une section formée de nungs. Quatre citations et la médaille militaire viennent
récompenser ses exploits. Le 16 mars 1954, il est parachuté sur Diên Bien Phu. Le 28 mars, sa
section est prise sous un déluge d'obus de 105. Le sergent-chef Blain est mortellement blessé.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec palme et cinq citations, médaille militaire, chevalier de la Légion
d'honneur.
91
45e promotion – Sergent-chef Jumel
Etats de services du parrain :
du 02.03.71 au 24.08.71
A ‘écoute l'appel du général de Gaulle, Robert Jumel rejoint l'Angleterre. Affecté au Régiment de
tirailleurs sénégalais du Tchad, il participe à la marche qui le mènera de Fort-Lamy à
Tunis. Une citation récompensera sa bravoure. Le 1er avril 1944, il est nommé sergent. Le 5 août
1944, au sein du Régiment de Marche du Tchad, il débarque en France et participe à la bataille de
Normandie où il reçoit une nouvelle citation. Sergent-chef nommé à titre exceptionnel le 15
octobre 1944, il se voit décerner une nouvelle citation. Au pied des Vosges, près de Baccarat, la
section du sergent-chef Jumel est prise à partie par un groupe ennemi. Jumel sera un des premiers
tués.
Décorations :
Croix de guerre 39-45 avec trois citations, médaille militaire, compagnon de la libération,
chevalier de la Légion d'honneur
46e promotion – Sergent-chef Cortadellas
Etats de services du parrain :
du 04.04.71 au 26.10.71
Engagé en 1964 dans les parachutistes d'infanterie de marine, Bertrand Cortadellas suit une
formation de sous-officier à l'École nationale des sous-officiers d'active. Affecté au Tchad en
1969, il forme un peloton de goumiers. En octobre 1970, il se distingue en réduisant une arme
automatique rebelle. Le 22 janvier 1971, le sergent-chef Cortadelas est parachuté avec le 3e
commando du 6e RIAOM à Moyounga. Aussitôt au sol, un feu violent les empêche d'avancer.
Voulant réagir immédiatement, Cortadellas, énergique, tombe frappé d'une balle en pleine tête ; II
décédera de ses blessures le lendemain.
Cette promotion est la première à porter le nom d'un sous-officier formé à l'ENSOA de
Saint-Maixent.
Décorations :
Valeur militaire avec palme, médaille militaire.
57e promotion – Adjudant-chef Nallet
Etats de services du parrain :
du 02.03.73 au 24.08.73
Jean Nallet participe à de nombreuses opérations durant la Deuxième Guerre mondiale : Ile d'Elbe,
Corse, France et Allemagne. Il sert au 23e Régiment d'infanterie coloniale puis au bataillon de
marche de tirailleurs sénégalais. Il trouve la mort le 4 novembre 1953 à la tête de son commando.
Décorations :
Croix de guerre 39-45, croix de guerre TOE, médaille militaire, chevalier de la Légion d'honneur.
62e promotion – Sergent-chef Mouello
Etats de services du parrain :
du 06.02.74 au 29.07.74
65e et 66e promotions – Sergent-chef Arsicaud
Etats de services du parrain :
du 04.09.74 au 27.02.75
Engagé volontaire le 20 septembre 1944 pour la durée de la guerre, Emile Mouello sert au 10e
bataillon de rangers, puis part pour l'Extrême-Orient avec le 22e Régiment d'infanterie coloniale.
Caporal puis caporal-chef, il est cité. Sergent, le 1er juillet 1948, il reçoit deux citations. De retour
à Saigon en 1950 au sein du 22e RIC, il est cité par deux fois pour ses actions à la tête de ses
hommes. Le 29 décembre 1951, lors d'une opération contre des rebelles, il traverse le Donnai avec
son sampan. Pris sous le feu de l'ennemi, le bateau se renverse. Le sergent-chef Mouello n'est
retrouvé que 48 heures plus tard.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec cinq citations, médaille militaire.
Engagé le 24 octobre 1945, Camille Arsicaud sert au 2e RIC avant de partir en Algérie le 23 avril
1947 puis en Extrême-Orient en février 1948 au 3e bataillon thaï. Caporal puis caporal-chef, il est
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cité pour ses actions. Il set en métropole pendant 2 ans au 3e RIC puis retrouve le 3e bataillon thaï
le 25 juillet 1952 avec le grade de sergent. En décembre 1953, à la tête de 150 hommes, il se replie
vers Muong Tong. Bientôt, suivi par plus de 600 hommes, il cherche à rejoindre Pou-Koï. Le 15
décembre, il atteint Muong Cha où il reçoit l'ordre de rejoindre le Laos. Refusant d'être évacué, il
poursuit sa route, harcelé par les rebelles. Il est nommé sergent-chef en avril 1954, à Diên Bien
Phû. Il décède le 22 août 1954 au camp 78.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec trois citations, médaille militaire.
80e promotion – Adjudant Delaveau
Etats de services du parrain :
du 09.12.76 au 29.07.77
87e promotion – Sergent-chef Dubois
Etats de services du parrain :
du 08.06.78 au 22.02.79
René Delaveau s'engage en 1954 au titre du 1er bataillon de parachutistes coloniaux et sert en
Indochine. En Algérie, il participe au débarquement en Egypte où il se révèle un entraîneur
d'hommes. Il servira ensuite au 1er RPIMa, dans une unité saharienne au Niger et au CEC de Givet
où son travail lui vaut un témoignage de satisfaction en 1968. Le 11 juin 1972, il est mortellement
blessé au Tchad.
Décorations :
Croix de guerre TOE avec une citation, valeur militaire avec deux palmes et cinq citations,
médaille militaire, chevalier de la Légion d'honneur.
Engagé au titre des troupes coloniales en 1944, Yvon Dubois participe aux campagnes d'Alsace, et
d'Allemagne. Volontaire pour l'Indochine, il y débarque en novembre 1945. Nommé caporal-chef,
il sert à Madagascar de 1947 à 1951. De retour en Indochine, il débarque à Saigon en 1953 et
participe à l'opération " Hirondelle " sur Lang-Son. Le 21 novembre 1953 il est parachuté à Diên
Bien Phu. Il est nommé sergent-chef six mois plus tard, le 1er mai 1954. Il est fait prisonnier en
mai 1954 à la tête de sa section. A sa libération, il rejoint le 6e BPC en Algérie. Lors d'une
importante action de nettoyage, il s'élance à la poursuite de rebelles. Fauché par une rafale d'arme
automatique, il tombe mortellement blessé.
Décorations :
Croix du combattant volontaire 39-45, croix de guerre TOE, valeur militaire, médaille militaire,
chevalier de la Légion d'honneur.
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Annexe 2 : Répertoire simplifié et illustré des termes d’héraldique utilisés
Chacun des insignes présentés comporte une description héraldique extraite de son dossier d’homologation
détenu par le Service Historique de la Défense / Section de la Symbolique Militaire. Cette description
comporte des termes qui ne sont plus connus aujourd’hui
Il n’est pas question de refaire ici un dictionnaire d’héraldique. Il en existe d’excellents, ce travail serait
donc inutile et fastidieux. Cependant, pour un meilleur décryptage des descriptions, un répertoire simplifié
des termes rencontrés figure dans cette annexe. Il ne cherche pas l’exhaustivité et ne doit être considéré que
comme fournissant quelques « clés de compréhension » de mots très spécialisés et devenus inconnus pour
« l’honnête homme » du 21e siècle.
Mais avant toute chose, il faut rappeler une notion essentielle :
Pour regarder un écu, il ne faut pas se positionner comme un observateur extérieur mais comme le
porteur de celui-ci.
Donc, quand on regarde un insigne de face
- la partie droite de l'écu se nomme le flan senestre
- la partie gauche le flan dextre.
Les partitions de l’écu :
coupé
parti
pal
palé
tranché
taillé
bande
bandé
barre
barré
écartelé
écart en sautoir
croix
sautoir
pairle
gironné
Les métaux :
 Or
 Argent
= doré (l’or est parfois dénommé « premier métal »)
= argenté ou blanc
Les couleurs :
 Gueules
 Azur
 Sable
 Sinople
 Pourpre
= rouge
= bleu (turquin = bleu foncé)
= noir
= vert
= violet
Le blanc n’est pas expressément cité en héraldique car il est décrit comme « argent ». Cependant
dans le cas des insignes, on précise « d’émail blanc » ou « de candide ».
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Les parties :
Les différentes parties de l’écu, donc de l’insigne, sont les suivantes :
le chef
sénestre
dextre
milieu, centre, abîme ou cœur
la pointe
Petit glossaire simplifié :
Abîme ou Cœur : Nom du centre de l'écu.
Adextré : Ce terme s'emploie des figures qui en ont une ou plusieurs autres à leur côté dextre.
Ailes : Les ailes d'oiseau portent le nom de vol et demi-vol
Brochant : se dit d’un objet posé sur un autre.
Brochée : se dit d’un objet en supportant un autre.
Chargé : Se dit d'une pièce sur laquelle sont posés un ou plusieurs autres objets.
Cyclamor : voir Orle.
Dextre : Terme pour indiquer le côté droit, qui, pour celui qui regarde les armoiries, se trouve à la
gauche du spectateur.
Écussons : Petits écus, souvent employés comme meubles dans les armoiries.
Essorant : Se dit des oiseaux qui prennent leur vol. Dans cette attitude leurs ailes ouvertes sont
abaissées.
Fasce (En) : Se dit d'une pièce longue posée horizontalement.
Flancs : Ce sont les bords de l'écu, à dextre et à senestre.
Listel : Ruban sur lequel on inscrit le cri, la légende ou la devise.
Mouvant : se dit d’une pièce qui sort du cadre de l’écu.
Orle : Bordure intérieure dans un écu, dont on ne touche pas les bords. Quelquefois l'orle est
arrondi, en forme d'un grand annelet et prend alors le nom d'orle rond ou cyclamor.
Pal : Pièce héraldique consistant en l'espace compris entre deux lignes perpendiculaires.
Pointe (En) : Se dit d'un objet posé en bas de l'écu ou de plusieurs objets qui y sont rangés sur la
même ligne.
Posé : Se dit de la place que les figures occupent dans l'écu.
Sautoir (En) : Se dit d’objets rangés dans la direction qui est propre au sautoir.
Senestre : Terme pour indiquer le côté gauche qui, pour ce qui regarde les armoiries, se trouve à
la droite du spectateur.
Sommé : Se dit d’une pièce qui en supporte quelque autre.
Surtout, Sur le tout, Sur le tout du tout : Le surtout est un écusson posé sur le point
d’intersection d’un écu écartelé. On le dit posé sur le tout. Sur le tout du tout indique que cet
écusson est chargé lui-même d’un écusson plus petit.
Vol : Deux ailes d'oiseau réunies dont les bouts se dirigent, vers le chef de l'écu, ce qui est sa
position ordinaire, s'appellent un vol ; lorsque ces bouts sont tournés vers la pointe, le vol est
abaissé. Une seule aile s'appelle demi-vol.
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