Magazine Trajectoire - Maroc - Printemps 2015
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Magazine Trajectoire - Maroc - Printemps 2015
UN PAYs Un COUP DE COEUR Le BOBO MAROC part au Et embarque toute la famille. « Youpiii ! » s’écrieraient certains, sauf qu'avec un frère archi-gay, une belle-mère et une nièce prépubère, difficile de répondre aux désirs de tous. Mais comme s’avouer vaincu serait la pire des choses, le bobo va se plier en quatre pour satisfaire tout le monde. Entre les souks de les bains berbères, et ses perles culturelles et les moniteurs de surf sexy, son plan est bien échafaudé... Marrakech, Essaouira Reportage et photos Andrea Machalova La b Ni u lui a tion heur croi et d ville Ber lain, quit Atta mill tail pou et p ce q mas 158 cains ont le secret. A l’approche de la nuit, il est bon de déambuler dans les jardins fleuris de la propriété, en se laissant aller à la découverte de mille senteurs exotiques. La nièce au surf Alors qu’on peut se perdre à chameau dans son Altlas désertique, le Maroc est également une destination qui attire les amateurs de surf. Et qui dit surf dit jeunes branchés aux pecs impeccables, cheveux longs et pommettes tannées par le soleil. En somme, le coin idéal pour faire le bonheur de sa nièce! Sans sourciller, celle-ci pose ses valises, ses nombreux maillots de bain et ses crèmes solaires au Paradis Plage Surf Yoga & Spa, un resort quatre étoiles situé près d’Agadir et dédié aux plaisirs de la glisse et à la détente. Tous les matins, on s’y initie au surf et, au crépuscule, une prof de yoga apprend aux hôtes à se vider la tête et à raffermir des muscles jusqu’ici insoupçonnés. La nuit tombée, après avoir dégusté un délicieux tajine de poulet aux citrons confits sous une tente nomade installée au bord de la plage, on se réunit au Surf House pour boire un cocktail et discuter autour d’un feu de camp face à la mer. Et si la nièce souhaite prolonger les festivités, un service de navette assure la liaison avec Agadir, réputée pour ses boîtes de nuit, comme le Papagayo ou le So. Le frère à Essaouira Tout comme notre bobo, son frère chéri est amateur d’art, d’architecture et de bonne chère. Délaissé mais gardant son honneur et la tête haute, il met donc le cap sur Essaouira, cette petite ville de pêcheurs où le cri des mouettes annonce allègrement le retour des embarcations. Ceinte de remparts, la Medina, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, est un bijou architectural au charme fou. Dessinée au XVIIIe siècle par l’architecte français Théodore Cornut, elle est surnommée la «petite Saint-Malo». Ses ruelles, ancien repaire de hippies, abritent de nombreuses galeries d’artistes, des ateliers d’artisans et des boutiques de créateurs, tels Koulchi ou Le Coin de saveurs, où le frère, grand gourmand dans l’âme, craque pour l’amlou, sorte de Nutella local à l’huile d’argan. Après avoir rechargé ses batteries au luxueux riad L’heure Bleue et s’être rafraîchi dans sa piscine installée sur le toit, il partira à la découverte du premier Centre d’art contemporain d’Ifitry, à 50 km au nord d’Essaouira, avant de visiter la coopérative féminine de production d’huile d’argan sur la route de Marrakech. La belle-mère aux bains Ni une ni deux, avant qu’elle ait le temps de comprendre ce qui lui arrive, la belle-mère est ainsi embarquée dans un taxi, direction le sud et les paysages arides du centre du pays. Après trois heures de route à sillonner au milieu de vastes oliveraies, où elle croit apercevoir des chèvres sur les arbres, c’est une oasis de paix et de tranquillité qui s’offre devant ses yeux. A deux pas de la ville de Taroudant, dans un petit village, se trouvent les Bains Berbères, une maison d’hôtes tenue par le Français Olivier Villain, qui n’a de vilain que le nom. Pour le reste, celui qui a tout quitté pour le soleil marocain n’est que sourire et bonne humeur. Attablé sur sa terrasse à l’ombre des oliviers, il conte avec plaisir mille et une aventures, sirotant un thé à la menthe ou un cocktail fait maison, dont la recette demeure secrète. Quoi de mieux pour calmer la belle-mère dans tous ses états qu’un soin détente et purifiant, assuré par une équipe spécialement formée? Mais ce qui fera définitivement oublier toute rancœur passée, c’est le massage des pieds berbère à l’huile d’argan, dont seuls les Maro- Le bobo se détend Quant à notre bobo, une fois délesté de ses bagages les plus lourds, aka sa famille, il pousse la porte massive de la Villa des Orangers à Marrakech, bien décidé à ne pas bouger d’un pouce avant que son teint n’ait atteint la nuance souhaitée. Et on le comprend quand on découvre les deux piscines que renferme ce palais centenaire. Une fois le bronzage à point, il se rendra au Spa Nuxe pour un soin du visage «nirvanesque» aux fleurs et aux plantes précieuses, avant de s’adonner aux délices culinaires du chef Jean-Claude Olry. S’il complète ce programme avec un rapide tour dans les souks à la recherche d’épices rares, un passage par l’animée place Jemaa el-Fna, où il enchaînera les selfies, et une balade dans le jardin Majorelle pour admirer ce bleu outremer qui inspira Yves Saint Laurent, notre bobo difficile sera plus que satisfait. Mission accomplie ! Comment y aller Vol direct de trois heures au départ de Genève avec Swiss. Plus d’idées de vacances sur destinations.ch, spécialiste des voyages au Maroc. 159