L`indice de développement humain du Rapport 2013

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L`indice de développement humain du Rapport 2013
Embargo strict jusqu'au 14 mars 2013, 12h00 HAE (New York), 16h00 TMG (Londres)
L’indice de développement humain du
Rapport 2013 indique des hausses majeures
depuis 2000 dans la plupart des pays du Sud
Des indices supplémentaires mis à jour dans le Rapport sur
le développement humain 2013 mesurent l'égalité des sexes,
l'extrême pauvreté et les inégalités d'IDH
Mexico City, le 14 mars 2013—La Norvège, l'Australie et les États-Unis sont à la
tête du classement des 187 pays et territoires du dernier Indice de Développement
Humain (IDH), tandis que la République démocratique du Congo, déchirée par les
conflits, et le Niger, touché par la sécheresse, obtiennent les scores les plus faibles en
termes d’accomplissements nationaux dans les domaines de la santé, de l'éducation et
du revenu, publiés aujourd'hui dans le Rapport sur le développement humain 2013 du
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Cependant, le présent Rapport nous
montre que le Niger et la République
démocratique du Congo, malgré les défis
de développement constants auxquels ils
sont confrontés, figurent parmi les pays
qui ont fait le plus de progrès en termes
d'amélioration de l'IDH depuis 2000. Les
nouveaux chiffres de l'IDH montrent une
amélioration constante du développement
humain dans la plupart des pays.
D’après le Rapport 2013, « Au cours des
dernières décennies, de nombreux pays à
travers le monde ont convergé vers des
niveaux de développement plus élevés,
comme le montre l'indice de
développement humain (IDH) ». « Tous les groupes et régions ont connu des
améliorations significatives dans tous les composants de l'IDH, avec des progrès plus
rapides dans les pays à IDH faible et moyen. Dans ce contexte, le monde devient peu
à peu moins inégalitaire. »
Quatorze pays ont enregistré des gains impressionnants de l'IDH de plus de 2 pour
cent par an depuis 2000. Par ordre d'amélioration, il s'agit des pays suivants :
Afghanistan, Sierra Leone, Éthiopie, Rwanda, Angola, Timor-Leste, Myanmar,
Tanzanie, Libéria, Burundi, Mali, Mozambique, République démocratique du Congo
et Niger. La plupart d'entre eux sont des pays africains à IDH faible, dont beaucoup
sortent de longues périodes de conflit armé. Toutefois, les données montrent qu'ils
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ont tous fait d'importants progrès récents en termes de présence à l'école, de durée de vie et de croissance du
revenu par habitant.
La plupart des pays à l'IDH plus élevé ont également enregistré des hausses régulières de l'IDH depuis 2000,
bien qu'à des niveaux moins importants d'amélioration absolue de l'IDH par rapport aux pays à faible IDH
ayant le plus progressé.
Hong Kong, la Latvie, la République de Corée, Singapour et la Lituanie ont bénéficié de la plus grande
amélioration de l'IDH en 12 ans dans le quartile de développement humain très élevé des pays classés dans
l'IDH ; l’Algérie, le Kazakhstan, l’Iran, le Venezuela et Cuba sont les cinq premiers pays dont l’IDH s'est le
plus amélioré parmi les pays à développement humain élevé ; et Timor-Leste, le Cambodge, le Ghana, la
République démocratique populaire Lao et la Mongolie sont les premiers du classement de l'IDH dans le
groupe du développement humain moyen.
La tendance globale mondiale est celle d’une amélioration continue du développement humain. En effet,
aucun pays parmi ceux dont les données complètes sont disponibles n'a aujourd'hui un IDH inférieur à celui
qu'il avait en 2000.
Quand l'IDH est ajusté pour cause d'inégalités internes en termes de santé, d'éducation et de revenu,
certaines des nations les plus riches chutent dramatiquement dans les classements : les États-Unis chutent de
la 3ème place à la 16ème place quand l'IDH est ajusté en fonction des inégalités, et la République de Corée
descend de la 12ème place à la 28ème. La Suède, par contre, passe de la 7ème place à la 4ème place quand
les inégalités sont prises en comptes dans l'IDH.
« Les moyennes nationales cachent de grandes différences d'expérience humaine et de grandes disparités
demeurent au sein des pays du Nord comme du Sud », remarque le rapport, citant le cas des États-Unis, dont
l'IDH général est de 0,94, mais dont la moyenne n'est que de 0,75 pour les résidents d'origine latinoaméricaine et de 0,70 pour les Afro-américains.
« Des différences ethniques similaires en termes de réalisation de l'IDH dans les pays à l'IDH très élevé
peuvent être constatées parmi les populations Roms de l'Europe du Sud », ajoute le Rapport.
La nouvelle classification de l'IDH introduit le concept d'égalité statistique pour la première fois depuis que
l'IDH a été introduit dans le Rapport sur le développement humain en 1990, pour les pays dont la valeur de
l'IDH est identique jusqu'à au moins trois chiffres après la virgule. Par exemple, l'Irlande et la Suède, dont la
valeur de l'IDH est de 0,916 pour les deux, sont toutes deux classées septièmes dans le nouvel HDI, bien que
les valeurs de l'HDI de ces deux pays divergent quand celui-ci est calculé en indiquant quatre chiffres ou
plus après la virgule.
« Après consultation auprès de nombreux grands experts de la mesure du développement, nous en avons
conclu que toute différence allant au-delà d'un millième de pourcentage est statistiquement insignifiante » a
déclaré Khalid Malik, Directeur du Bureau du Rapport sur le développement humain du PNUD. « Quand les
valeurs de l'IDH de deux pays sont si proches, il est plus correct et plus juste qu'ils partagent la même place
au classement ».
Le Rapport sur le développement humain 2013 –L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde
diversifié– sera lancé à Mexico City aujourd'hui par l'Administrateur du PNUD, Helen Clark, et le Président
mexicain Enrique Peña Nieto. Ce Rapport analyse plus de 40 pays en développement qui ont enregistré de
rapides gains en termes de développement humain au cours de ces dernières années par le biais d'un
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investissement continu dans l'éducation, la santé et d’autres services sociaux, et d'un engagement stratégique
au sein de l'économie mondiale.
L'Annexe statistique du Rapport 2013 comporte également des indices expérimentaux, l'indice de pauvreté
multidimensionnelle (IPM) et l'indice des inégalités de genre (IIG).
L'IIG a été conçu pour mesurer les inégalités de genre telles que révélées par les données nationales sur la
santé reproductive, l'autonomisation des femmes et la participation au marché du travail. Les Pays-Bas, la
Suède et le Danemark sont en haut de la liste de l'IIG, avec le moins d'inégalités de genre. Les régions où
l'inégalité de genre est la plus importante selon l'IIG sont l'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud et les États
arabes.
L'indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) examine des facteurs au niveau des ménages. Tous ces
facteurs réunis donnent une image plus complète de la pauvreté que la simple mesure du revenu. L'IPM n'est
pas destiné à être utilisé pour des classements nationaux en raison des importantes différences entre les pays
concernant la disponibilité des données des enquêtes réalisées auprès des ménages.
Dans les 104 pays couverts par l’IPM, on estime à environ 1,56 milliard les personnes vivant dans une
pauvreté multidimensionnelle. Les pays dont le pourcentage « IPM pauvre » est le plus élevé se trouvent
tous en Afrique : Éthiopie (87 %), Libéria (84 %), Mozambique (79 %) et Sierra Leone (77 %). Pourtant, le
nombre absolu le plus élevé de personnes vivant au-delà du seuil de pauvreté multidimensionnelle se trouve
en Asie du Sud, avec 612 millions rien qu'en Inde.
L'Annexe statistique présente également des données spécifiquement pertinentes au Rapport 2013, dont les
liens commerciaux en expansion entre pays en développement, les tendances de l'immigration, la connexion
croissante à Internet au niveau mondial et la satisfaction du public envers les services offerts par le
gouvernement, ainsi que la qualité de vie individuelle dans différents pays.
Le Rapport passe également en revue des tendances de développement régionales clés, telles qu'indiquées
par l'IDH et autres données :
•
États arabes : La valeur moyenne de l'IDH de cette région est de 0,652, ce qui la classe quatrième sur
six régions de pays en développement analysées dans le Rapport, le Yémen obtenant la croissance la
plus rapide de l'IDH depuis 2000 (1,66 %). Cette région a le ratio emploi/population le plus bas
(52,6 %), ce qui est bien inférieur à la moyenne mondiale de 65,8 %.
•
L'Asie de l'Est et le Pacifique : La valeur moyenne de l'IDH de cette région est de 0,683. Elle a
enregistré une croissance annuelle de la valeur de l'IDH entre 2000 et 2012 de 1,31 %. Timor-Leste est
en tête avec 2,71 %, suivi de Myanmar avec 2,23 %. La région Asie de l'Est-Pacifique a le ratio
emploi/population le plus élevé (74,5 %) des pays en développement.
•
Europe de l'est et Asie centrale : Son IDH, dont la valeur moyenne est de 0,771, est le plus élevé des
six régions de pays en développement. La pauvreté multidimensionnelle est minimale, mais le ratio
emploi/population est le deuxième plus bas (58,4 %) des six régions.
•
Amérique latine et Caraïbes : La valeur moyenne de 0,741 de l'IDH est la seconde valeur la plus
élevée parmi les six régions, qui n'est dépassée que par la moyenne de l'Europe de l'Est et de l'Asie
centrale. La pauvreté multidimensionnelle est relativement faible et la satisfaction de vivre globale, telle
que mesurée par le sondage mondial Gallup, est de 6,5 sur une échelle de 0 à 10, ce qui est le plus élevé
de n'importe quelle région.
•
Asie du Sud : La valeur moyenne de 0,558 de l'IDH pour cette région est la seconde valeur la plus basse
dans le monde. Entre 2000 et 2012, la valeur de l'IDH de cette région a enregistré une croissance
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annuelle de 1,43 %, la plus importante de toutes les régions. L'Afghanistan a bénéficié de la croissance
la plus rapide (3,9 %), suivi du Pakistan (1,7 %) et de l'Inde (1,5 %).
•
Afrique subsaharienne : La valeur moyenne de l'IDH de 0,475 est la plus basse de toutes les régions,
mais le rythme d'amélioration augmente. Entre 2000 et 2012, la valeur de l'IDH de cette région a
enregistré une croissance annuelle de 1,34 pour cent, ce qui la place en seconde position juste derrière
l'Asie du Sud, le Sierra Leone (3,4 %) et l'Éthiopie (3,1 %) obtenant la croissance la plus rapide de
l'IDH.
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À PROPOS DE L'IDH : L'indice de développement humain (IDH) a été introduit dans le premier Rapport
sur le développement humain en 1990 comme mesure composite du développement pour relativiser les
évaluations purement économiques du progrès de chaque nation. Dans le Rapport 2013, l'IDH classe
187 pays et territoires. Le manque de données a exclu huit pays des estimations de l'IDH : les îles Marshall,
Monaco, Nauru, la République populaire démocratique de Corée, Saint-Marin, la Somalie, le Soudan du
Sud et Tuvalu. Les valeurs et les classements de l'IDH, tels que présentés dans le Tableau 1 de l'Annexe
statistique du Rapport, sont calculés en utilisant les dernières données comparables au niveau international
pour la santé, l'éducation et le revenu. Les valeurs et les classements précédents de l'IDH sont recalculés de
manière rétroactive en utilisant les mêmes ensembles de données mis à jour et les méthodologies actuelles,
comme présenté dans le Tableau 2 de l'Annexe statistique. Les classements et les valeurs de l'IDH du
Rapport sur le développement humain 2013 ne peuvent donc pas être comparés directement aux
classements et aux valeurs de l'IDH publiés dans des rapports sur le développement humain précédents.
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À PROPOS DE CE RAPPORT : Le Rapport sur le développement humain est une publication du
Programme des Nations Unies pour le Développement indépendante sur le plan éditorial. Pour le
téléchargement gratuit du Rapport sur le développement humain 2013 en dix langues et des documents de
référence supplémentaires sur ses indices et ses implications spécifiques à chaque région, veuillez vous
rendre sur le site : http://hdr.undp.org/fr/.
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