2 1. - Collectif 302

Transcription

2 1. - Collectif 302
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Note d’intention
Le titre «Je vous souhaite d’être follement aimé (e//s)» est emprunté à la
dernière phrase du recueil d’André Breton, L’amour fou.
Longtemps - toujours encore, cette phrase a résonné en moi comme un
souffle de vie révolté et plein d’espérance. Une volonté de partager le beau
et le rire électrique de la vie dans sa quête de l’instant et de l’inassouvi. Ici, il
dicte une ligne de conduite résolument joyeuse et optimiste à un propos qui
retient une part de gravité et de douleur : le phénomène amoureux, dans
son évolution contemporaine. Il est comme un cri qui s’érige en résistance
contre le mal d’amour qui nous meurtrit aujourd’hui.
Nés au milieu des années 80, notre génération a assisté à la naissance
d’Internet et des bouleversements multimédias qui s’en sont suivis. La profusion d’images, d’outils de rencontres mis à disposition par l’intermédiaire
des réseaux sociaux notamment, a apporté une offre étourdissante au regard de celles des générations aînées. Ainsi, notre rapport au phénomène
amoureux s’en est trouvé considérablement modifié. Et pour autant, il reste
le sentiment le plus universel qui soit et par là-même, le plus essentiel aussi.
Qu’est ce que signifie l’amour de 20 à 30 ans aujourd’hui ? Comment se vitil, comment se traverse t-il dans le corps et le langage ?
Portrait d’une génération, «Je vous souhaite d’être follement aimé (e//s)»
rassemble 8 comédiens, hommes et femmes confondus, témoins de cet
âge et de cette quête d’amour. 8 individus qui ne font pas la paire et qui se
meuvent en personnages indéfinis, porteurs d’une parole toute aussi intime
qu’impersonnelle. Une parole qui touche directement à l’humain. Qui relève
de la confidence et qui ressemblerait à la parole de chacun.
« On devient fou quand on
est malheureux d’amour.
Moi je voulais juste être folle
d’amour. Folle d’amour pour
lui et avec lui. J’ai été folle et
seule. »
« Et que c’est bon d’aimer
même quand on souffre. Et
que c’est bon de se réveiller
même quand le ciel est bas
et que les murs demeurent
étroits. Et que c’est bon
d’aimer même quand on
souffre. »
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La dramaturgie du spectacle se construit à partir de leur seule présence
au plateau. Ce que raconte leur être-là. A travers une variation de prises
de parole –frontale, dialoguée, chorique- c’est le témoignage d’un vécu et
d’une expérience intuitive, phénoménale et sexuelle du phénomène amoureux qui s’offre en partage. Grisante et parfois douloureuse ; illuminée et
souvent raisonnable. Rêveuse et finalement réelle. Leur pleine présence
composera l’élément essentiel de la scénographie, comme une radicalité
de l’être sur le plateau.
Pour cela, j’ai souhaité privilégier une forme directe et épurée où les comédiens joueraient avec leur vraie sincérité, épousant une parole qui soit
la leur. Le travail que je mène avec eux est un travail d’exploration et de
recherche, comme ce fut le cas sur mon précédent spectacle « On va pas
jouer Médée » (Création au théâtre de Verre en avril 2014. En résidence au
CENTQUATRE en janvier 2015). Ils sont à la fois la scénographie du spectacle, les communiquants d’un propos qui est aussi bien le leur que celui
du public.
« - Parce que si nous n’étions
pas fous, le monde serait
un asile où seuls les égarés
déroberaient leur instinct
pour être sages et mourir
dans la quiétude d’un silence
inassouvi.
- Nous ne sommes pas
psychotiques, malades,
internés…
- Ni internables. Nous
sommes juste fous d’y croire.
- Mais nous avons juste envie
d’y croire. »
Ils joueront à huit sur le plateau en continu, à la fois témoins et acteurs des
scènes dialoguées à plusieurs voix ou à deux voix, des monologues et des
interventions chantées qui découperont la dramaturgie du spectacle en tableaux successifs. Seuls deux micros fils composent leurs accessoires de
jeux, outils d’amplification ou de confidences chuchotées.
Depuis le début de ma réflexion, j’ai souhaité que la musique y joue un rôle
important car elle est pour moi inextricablement liée à la relation amoureuse. Les moments de chanson surviennent comme le témoignage d’une
pratique individuelle et collective qu’est celle du karaoké. Ils manifestent
pour moi le besoin irrésistible et très accessible de se mettre en scène le
temps d’une chanson, en se réappropriant les paroles et l’émotion d’un
autre pour exprimer par soi-même ce qui reste intérieur, bridé parfois par
l’inhibition du quotidien.
L’intention d’ensemble du spectacle est de rassembler autour d’un propos
commun et profondément sensible la communauté d’hommes qui relient
les comédiens et leur public. Transformer la douleur de l’expérience amoureuse en un partage euphorique qui restitue la joie et le courage d’aimer.
« En fait, la vraie révolution
du Net c’est la révolution du
sexe. »
Sophie Bricaire
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Résumé
Ils sont huit comédiens. Quatre femmes. Quatre hommes. Huit individus
entre vingt et trente ans, amants de l’an 2015. Ils partagent la jeunesse, la
décennie grisante à travers laquelle ils explorent tout de l’amour, ou croient
tout explorer. Ils sont ceux qui ont vécu le 11 septembre 2001 alors qu’ils
n’étaient que des mômes, ceux qui ont perdu leurs copains le 13 novembre
dernier. Alors ils s’approchent, tels des guerriers blessés, pour affirmer ce
qu’ils ont à dire : le combat brûlant et fou d’aimer.
Et ils jouent. Car il faut jouer. Jouer au jeu irrationnel de l’amour pour ne
jamais risquer d’y renoncer. Jouer la joie et le courage d’aimer pour ne pas
oublier de les vivre.
Certains ont dit la première fois « je t’aime » en composant les touches d’un
clavier électronique. D’autres l’ont répété par skype ou figuré sur snapchat.
Les téléphones vibrent un match. Il prend le micro et chante. Elle lit des romans d’amour en écoutant des disques pour rêver sa vie, y croire toujours.
Il confesse qu’il était parmi les derniers de sa bande à coucher. Elle pensait
que c’était comme dans les films ; non pas ceux qu’on voit au cinéma, mais
ceux qu’on regarde en cachette parce qu’ils ne sont pas faits pour les filles.
Son dernier texto s’inscrit sur l’écran. Elle le pensait plus grand d’après sa
photo. Il lui murmure pour toujours. Elle lui avoue sa faute et promet que
ça ne se reproduira plus. Il part, il la quitte. Elle palpe le ventre rond. Il lui
demande de le croire. Elle a peur de souffrir. Il lui dit qu’ils sont bien comme
ça. Elle s’assoit, gênée, devant l’inconnu à qui elle a pourtant déjà tout livré
par chat. Il like sa photo de profil. Elle lui écrit qu’elle se ferait bien prendre
par derrière ce soir. Il manifeste pour que le mariage reste une institution
hétérosexuelle. Elle demande à son amie pourquoi elle a honte quand ça
lui fait mal ainsi. Il lui promet qu’il est safe et que c’est tellement mieux sans.
Elle le regarde. Il ose. Elle danse seule. Il prend le micro. Elle chante sa
chanson de l’amour. Il rit le bonheur étincelant de celui qui se sait aimer.
Elle part, elle le quitte. Ils nous souhaitent d’être follement aimés.
Témoins directs de la décennie 20-30 ans au cours de laquelle le sentiment
amoureux s’explore intensément, les huit comédiens incarnent les voix à
la fois intimes et universelles de cette quête obstinée de l’amour. A travers
des tableaux successifs (monologues/scènes d’ensemble ou dialoguées),
entrecoupés par des moments de chanson au micro, ces huit individus se
meuvent en personnages indéfinis, porteurs d’une parole qui touche directement à l’humain ; à son vécu intuitif, émotif et sexuel, du sentiment amoureux: grisant et parfois douloureux, illuminé et souvent raisonnable, rêveur
et finalement réel. Le spectacle s’écrit comme un écho profond, sincère de
notre parole à nous. Les jeunes hommes et les jeunes femmes que nous
sommes aujourd’hui, complexes et fragiles dans nos humeurs amoureuses.
« Avec Tinder, il y a moins de
solitude au monde. Moins de
frustration aussi. C’est même
peut-être la seule solution
qui existe aujourd’hui pour
éradiquer la prostitution de la
planète. »
« Et pourtant, il y a des
hommes parmi les hommes
qui ne veulent pas que
certains hommes vivent. »
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Distribution
Sophie BRICAIRE – Metteur en Scène
Diplômée d’un master en philosophie contemporaine à la Sorbonne et à
Sciences Po Paris, Sophie Bricaire se forme au théâtre auprès de Francine
Walter, Daniel Berlioux et Delphine Eliet. Elle collabore avec Camille Louis
sur une adaptation d’Igitur de Mallarmé au Studio Théâtre de Vitry et à la
Ferme du Bonheur à Nanterre. Sur scène, elle joue sous la direction de
Camille Louis, Clémence Hérout, Tonia Galievsky, Francine Walter-Laudenbach, Alexandre Blazy et au cinéma dans plusieurs court-métrages réalisés
par Antonin Fourlon.
En 2006, elle assiste Fred Wiseman à la Comédie française sur Oh, les
beaux jours de Samuel Beckett. Au CENTQUATRE, elle accompagne les
artistes dans la production et la diffusion de leurs projets de 2008 à 2012.
En 2012, elle rencontre Jérôme Deschamps avec qui elle travaille en tant
qu’administratrice et collaboratrice sur son opéra Mârouf, savetier du Caire
à l’Opéra comique. Elle publie avec lui Foie de morue et café au lait aux
éditions Plon. Depuis 2015, elle entame une collaboration avec le Festival
d’Automne à Paris aux côtés du directeur de production.
En octobre 2013, elle co-fonde le collectif 302 et signe sa première mise
en scène « On va pas jouer Médée », présentée dans le cadre du Festival
Résonnances, au Théâtre de Verre en avril 2014 et au CENTQUATRE en
janvier 2015. Elle écrit et met en scène une nouvelle création autour du
phénomène amoureux : Je vous souhaite d’être follement aimé (e//s), présentée dans le cadre du Festival Mises en Capsules, de Fragment#15 au
Théâtre Paris-Villette et pour une série de dates au Théâtre de Belleville en
mai 2016.
Benoit BERTRAN DE BALANDA - Comédien
Au cours de sa formation avec Francine Walter, il joue au Théâtre La
Bruyère et au Festival de Bourg-la-Reine : Les Cancans de Goldoni, Les
Trois Sœurs de Tchekhov et le Misanthrope de Molière en 2012. En 2009,
il joue sous la direction d’Olivier Lejeune dans Presse Pipole, et de François
Ha Van dans Les Héros sont Fatigués, puis dans Roméo et Juliette au Lucernaire en 2012. Il incarne Arlequin dans L’Ile Des Esclaves de Marivaux
mis en scène par Thomas Vignolles Ha Van en 2010. Au cinéma, Benoit
tourne dans Le Capital (Costa Gavras), Intouchables (Nakache/Tolédano),
Le Premier Homme (Gianni Amelio). D’autres parts, Benoit réalise des films
de communication.
En octobre 2013, il co-fonde le collecftif 302 et interprète Jason dans « On
va pas jouer Médée », présentée dans le cadre du Festival Résonnances,
au Théâtre de Verre en avril 2014 et au CENTQUATRE en janvier 2015.
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Aurore FRÉMONT – Comédienne
Aurore Frémont suit des cours d’Art dramatique au Théâtre de Saint-Malo.
Elle poursuit sa formation, parallèlement à ses des études universitaires
d’Histoire et de Sciences politiques, au théâtre au Lucernaire et assiste à
la mise en scène Marie Frémont, qui monte le Songe d’une Nuit d’été au
Jeune Théâtre National. L’année d’après, elle intègre l’École Internationale
de Théâtre Jacques Lecoq et suit des ateliers avec – entre autres – Pierre
Byland et Peter Brook. En novembre 2013, elle tourne sous la direction de
Vincent Tulli.
Elle interprète la Nourrice, l’Institutrice et l’Épicière dans « On va pas jouer
Médée », présentée dans le cadre du Festival Résonnances, au Théâtre de
Verre en avril 2014 et au CENTQUATRE en janvier 2015.
Marie GRIMALDI – Comédienne
Formée au stand up à la Compagnie du Café Théâtre à Nantes et à l’I.E.P
de Paris, Marie Grimaldi étudie également étudie la méthode Buto adaptée
à la tragédie au sein de Sarah Lawrence College (New York). A Paris, elle
travaille avec Francine Walter, Jean-Laurent Cochet puis Delphine Eliet à
l’École du Jeu et incarne sur scène Oscar et la dame Rose, Phèdre, Antigone et L’Architecte et l’Empereur d’Assyrie de F.Arrabal. En 2013, elle étudie la production théâtrale à l’ESACT (Conservatoire de Liège) ; elle assiste
la réécriture et la production de Don Quichotte par la Compagnie NUT’S. En
octobre 2013, elle co-fonde le collecftif 302 et interprète Médée dans « On
va pas jouer Médée », présentée dans le cadre du Festival Résonnances,
au Théâtre de Verre en avril 2014 et au CENTQUATRE en janvier 2015.
Roman KANÉ – Comédien
Formé auprès de Francine Walter, Daniel Berlioux (conservatoire municipal
du 7e), Delphine Eliet (École du Jeu) et Stéphanie Farison (conservatoire
municipal du 5e), Roman joue au théâtre sous la direction de Francine Walter, Camille Dagen, Stéphane Meldegg, Pauline Lefebvre-Haudepin. Au cinéma, il participe au long-métrage de Marc Fitoussi, La Ritournelle (2013) et
joue dans de nombreux court-métrages pour des jeunes réalisateurs de la
Fémis. A la télivision il est dirigé par Jean-Marc Vervoort, Simon Bouisson,
Pierre Stine, Benoît Forgeard, Stéphane Kappès et Bruno Garcia.
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Ludovic THIEVON – Comédien
Après avoir débuté sur scène il y a 12 ans à travers l’improvisation théâtrale,
Ludovic poursuit sa formation au Conservatoire d’art dramatique du 11ème
arrondissement, et lors de plusieurs stages de clown, mime, chant et écriture. Comédien polyvalent et polymorphe, Ludovic développe et participe
depuis à de nombreux projets artistiques. Au théâtre, on le retrouve notamment dans «Les Justes» et «Dédale et Icare», tous deux mis en scène par
Pauline Caupenne, «Le Roi Nu», mis en scène par Alexandre Blazy, et plus
récemment «Je vous souhaite d’être follement aimé», mis en scène par
Sophie Bricaire. Ludovic a écrit et interprète par ailleurs un seul-en-scène
intitulé «(Dé)Générations», projet original sur la forme puisqu’il mêle différentes approches et techniques artistiques. Toujours actif sur la scène d’improvisation théâtrale (participant et étant le co-metteur en scène de 3 des
rares spectacles d’improvisation professionnels), Ludovic s’est également
tourné vers le cinéma. Après une douzaine de courts-métrage, il a tenu en
2013 un des rôles principaux du long-métrage «Cache-Cache», réalisé par
Guillaume Chemouilli. Ludovic est enfin auteur et interprète de chroniques
pour la radio.
Hélisenne LESTRINGANT – Comédienne
En parallèle de son cursus d’allemand et d’études théâtrales au Lycée
Henri IV, à l’École Normale Supérieure de Lyon et à la Freie Universität de
Berlin, elle multiplie les aventures théâtrales. A la Volksbühne de Berlin,
elle est dramaturge pour le groupe de jeunes P14 sur un spectacle adapté
de l’Attrape-Cœur de Salinger, puis assistante de René Pollesch pour son
spectacle Splendeurs et Misères des Courtisanes. Elle a également participé à plusieurs projets de l’Ecole Ernst Busch. De retour à Paris, elle a
crée avec Alexis Anne-Braun et Juliette Riedler le collectif de performances
7x7 à Paris qui organise une représentation chaque mois. Elle participe
activement à des cours de théâtre et à des projets de pièces depuis deux
ans aux Conservatoires du Ve arrt et du VIIIe arrt de Paris avant de devenir
comédienne professionnelle.
Julien SAADA – Comédien
Après une formation au conservatoire national supérieur d’art dramatique, il
joue au théâtre sous la direction de Thomas Quillardet, Alain Gautré, Laëtitia
Guedon, Claude Montagné et Sylvie Peyronnet, Flavià Lorenzi ainsi qu’Anthony Magnier. Il a collaboré également à de nombreuses reprises avec
Sophie Lecarpentier qui a également mis en scène sa première pièce «du
bouc à l’espace vide» une conference sur le théâtre. Actuellement, sous la
direction de Sophie Bricaire il participe à la création de Je vous souhaite
d’être follement aimé (e//s).
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Jordane SOUDRE – Comédienne
Formée au Sudden Théâtre puis au Conservatoire municipal du 12e arr.,
Jordane interprète Andromaque au Théâtre du Marais en 2009 sous la direction de Joseph Morana, ainsi qu’Elmire dans le Tartuffe de Molière. Elle
a le rôle principal du court-métrage de Caroline Leroy Elle court (Femis) en
2011. Elle participe au spectacle de François Clavier, Mordre l’Horizon de
Philippe Crubézy au MPAA à Saint-Germain et interprète Adine dans La
Dispute de Marivaux, mis en scène par Béata Nilsky en 2011 au Théâtre
de Neuilly. Jérôme Deschamps la met en scène dans le spectacle Tableau
Western pour la Soirée des Césars au Théâtre du Châtelet en 2011. En
2012, elle écrit et met en scène le spectacle Que Fœtus? Au Théâtre du
Rond-Point et au MPAA à Saint-Germain (Paris). Elle interprète l’Amie de
Créuse et l’Amie de Jason dans « On va pas jouer Médée », présentée
dans le cadre du Festival Résonnances, au Théâtre de Verre en avril 2014
et au CENTQUATRE en janvier 2015.
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Notes de production
Production Collectif 302
Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS et d’ARCADI ILE-DE-FRANCE
Mai et juin 2015 au Ciné 13 Théâtre
Création au Festival Mises en Capsules
6 et 7 novembre 2015 au Théâtre Paris-Villette
Festival Fragment 2015 (Co-organisé par le Théâtre de la Loge, Mains
d’Oeuvres, le Centquatre, le T2G, le JTN, le Théâtre Paris-Villette)
Du 4 au 15 mai 2016 au Théâtre de Belleville
Contact
Sophie Bricaire
[email protected]
www.collectif302.com
+33 6 08 92 71 31
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