Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes
Transcription
Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - Notice explicative de la carte au 1/200 000 et de ses annexes W. BEROLO et J.P. LABORDE Equipe "Gestion et Valorisation de l’Environnement" de l’UMR 6012 "ESPACE" du CNRS 98, Boulevard Edouard Herriot - BP 3209 - 06204 NICE Cedex 3 Tél. 04 93 37 53 80 - Fax. 04 93 37 54 30 - Email : [email protected] ; [email protected] Janvier 2003 L’essentiel de cette étude a été réalisé dans le cadre d’un travail de recherche [1] mené au sein de l’équipe "Gestion et Valorisation de l’Environnement" de l’UMR "ESPACE" du CNRS. Les données pluviométriques ont été gracieusement mises à disposition par Météo-France, vivement remercié. Grâce au financement du Conseil Général des Alpes-Maritimes, ce travail a pu être approfondi et bénéficier d’une large diffusion. ===================================================================================== Introduction Le terme "précipitations extrêmes" caractérise des événements pluviométriques de forte intensité se produisant sur un pas de temps court, et de faible occurrence à la fois dans le temps et dans l’espace. Ces événements exceptionnels sont généralement à l’origine de catastrophes naturelles telles que les crues, inondations et mouvements de terrain, dont l’impact sur les zones urbanisées s’avère souvent non négligeable tant sur le plan économique qu’humain. Le département des Alpes-Maritimes, au relief montagneux (de 0 à plus de 3000m) et situé sous climat méditerranéen, se trouve particulièrement exposé à ces risques. Dans le cadre de leur prévention et notamment de l’élaboration des Plans de Prévention des Risques naturels (PPR), le fait de pouvoir disposer à un pas de temps journalier, sur l’ensemble du département et au niveau de chaque commune, d’une information quantitative sur ces événements pluviométriques présente un intérêt évident. Trois types de paramètres caractérisant les précipitations journalières extrêmes sont estimés puis cartographiés sur l’ensemble du département : - les précipitations journalières décennales, - les précipitations journalières centennales, - le gradex (ou paramètre d’échelle) des précipitations journalières pour la saison à plus fort risque. La méthodologie suivie pour l’élaboration de ces trois cartes pluviométriques est exposée dans la présente notice explicative : présentation des différentes données utilisées, analyse statistique des précipitations journalières extrêmes aux points observés, et cartographie des paramètres pluviométriques. ===================================================================================== 1. LES DIFFERENTES UTILISEES 1.1. L’origine pluviométriques des DONNEES données Les données pluviométriques sont issues de la Banque Pluvio gérée par Météo-France et disponibles via le logiciel Colchique. Elles correspondent aux maxima quotidiens mensuels enregistrés (de 6h à 6h en Temps Universel) sur 68 stations pluviométriques pour les années d’observation disponibles entre 1930 et 2000. Les stations sélectionnées sont celles disposant de longues séries d’observation, soit 52 stations dans les Alpes-Maritimes et 16 en limite extérieure du département dans la partie française (11 dans les Alpesde-Haute-Provence et 5 dans le Var). La répartition des postes de mesure dans les AlpesMaritimes n’étant pas homogène, les données situées hors des limites du département permettent de compenser la faible densité de postes dans le moyen et le haut pays, au moins dans la partie ouest. Elles permettent également d’augmenter la proportion de postes d’altitude (26,5% ≥ 1000m et 7,4% ≥ 1500m) sur un domaine d’étude à caractère montagneux. Ce gain d’information est nécessaire pour une meilleure estimation des paramètres pluviométriques hors des points de mesure. Le nombre d’années d’observation est variable selon les stations de mesure et s’échelonne de 23 à 67 pour la saison de septembre à décembre, et de 21 à 64 pour la saison de janvier à août (l’intérêt du découpage de l’année en deux saisons pluviométriques est abordé au paragraphe 2). Seuls cinq postes de mesure ont été Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 1 - Les différentes données utilisées avec les moyens de calcul disponibles. Ce MNT constitue le support topographique de la carte cidessous (figure 1). observés moins de 30 ans. La carte présentée en figure 1 indique la position des 68 stations pluviométriques Météo-France, leur altitude et le nombre d’années d’observation prises en compte pour chacune des saisons. 1.3. Les informations l’hydrographie et administratives 1.2. Le Modèle Numérique de Terrain Le Modèle Numérique de Terrain (MNT) utilisé pour la construction des cartes pluviométriques est issu du logiciel Nova Totius Terrarum de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), qui exploite la base de données diffusée par l’US Geological Survey. Il est extrait à la maille de 1kmx1km et géoréférencé selon la projection Lambert Zone II étendue. La taille de la maille est au regard de la taille du domaine d’étude suffisamment fine pour estimer puis cartographier de façon fiable les paramètres pluviométriques en tout point du département. Elle est d’autre part suffisamment grande pour être compatible 920 930 940 950 960 970 Le tracé du réseau hydrographique (cours d’eau principaux et secondaires) ainsi que les limites administratives des 163 communes du département, représentés à titre indicatif sur les cartes pluviométriques, ont pour source la base de données cartographique de l’IGN (Institut Géographique National) mise à disposition dans le cadre d’un protocole d’accord avec le CRIGE (Centre Régional de l’Information GEographique) de Provence-Alpes-Côte d’Azur. 980 990 1000 1010 1020 1030 LA CONDAMINE-CHATELARD 1325 40-41 1950 1950 JAUSIERS 1510 39-40 1155 32-33 BARCELONNETTE 1940 Projection Lambert Zone II Etendue (km) 1450 1940 Station Météo-France UVERNET-FOURS 1660 34-33 ST-DALMAS-LE-SELVAGE 1500 59-61 ST-ETIENNE-DE-TINEE 2 1140 33-33 ALLOS 1930 38-38 SIGALE 620 37-40 Altitude (m) Nb Obs Janv-Août - Nb Obs Sept-Déc 1930 Position du poste pluviométrique ST-ETIENNE-DE-TINEE 1 ISOLA 1610 41-43 870 50-57 ENTRAUNES 1250 58-65 1920 1920 BEUIL 1465 45-54 Alpes-de-Haute-Provence PEONE 1659 42-45 1910 785 64-66 GUILLAUMES ST-MARTIN-VESUBIE 1000 49-50 ST-SAUVEUR -SUR-TINEE 494 52-58 1000 55-59 VALDEBLORE LAMBRUISSE 1123 33-34 1900 1890 relatives à aux unités CLANS 331 48-51 PUGET-THENIERS 420 42-49 BARREME 720 30-33 ST-ANDRE-LES-ALPES 890 34-34 ENTREVAUX 475 32-32 DEMANDOLX 925 38-38 1880 1870 CASTELLANE 735 32-33 TRIGANCE 770 28-30 CHATEAUVIEUX 990 36-38 COMPS-SUR-ARTUBY 885 36-33 1860 CALLAS 301 28-27 1850 LANTOSQUE 550 31-31 VILLARS-SUR-VAR 420 34-33 SIGALE 620 37-40 TENDE 1 795 46-48 UTELLE 279 39-41 1910 TENDE 2 650 44-49 MOULINET 780 43-45 1900 LUCERAM 1420 39-41 SOSPEL 349 44-51 LEVENS 565 51-51 1890 L'ESCARENE 380 51-60 ST-AUBAN LA ROQUETTE PEILLON -SUR-VAR 1050 62-67 145 49-50 PEILLE 260 26-25 CONTES 1000 32-31 188 34-33 16 41-44 COLOMARS COURSEGOULES MENTON 334 35-36 1000 58-63 CARROS NICE 3 LA TURBIE 63 31-32 184 47-50486 32-33 NICE 7 LA COLLE-SUR-LOUP 238 48-49 44 46-46 VENCE EZE ST-VALLIER LE BAR -DE-THIEY NICE 5 420 33-34 321 47-49 -SUR-LOUP 715 45-47 197 47-49 330 31-34 138 60-59 MONS ST-JEAN-CAP-FERRAT 815 37-36 NICE 1 VALBONNE GRASSE 4 55-55 190 22-24 318 21-24 ANTIBES 3 10 43-41 ANTIBES 5 30 35-35 ANTIBES 4 74 61-65 13 37-37 ANTIBES 2 CANNES 3 51-52 ITALIE 1880 3000 2800 2600 2400 2000 1800 1600 1200 1000 Mer Méditerranée 800 Var 600 940 200 0m 950 960 970 980 1850 400 Limite des Alpes-Maritimes 930 1860 1400 THEOULE-SUR-MER 15 22-23 1840 920 1870 2200 990 1000 1010 1020 1030 Figure 1 : Position des 68 stations pluviométriques (altitude et nombre d’observations par saison) d’après le Modèle Numérique de Terrain de maille 1kmx1km Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 2 - 1840 L’objectif de l’analyse statistique est de déterminer selon une méthode stable et fiable les valeurs des paramètres caractéristiques des précipitations journalières extrêmes (gradex, pluie journalière décennale, pluie journalière centennale) aux 68 points de mesure observés (stations pluviométriques). Pour assurer une plus grande robustesse à ces estimations, l’analyse doit si possible être précédée d’une critique des données disponibles. 2.1. Critique des données pluviométriques Les méthodes classiques de détection des anomalies ponctuelles ou systématiques dans les séries de données (notamment l’analyse du cumul des résidus de régression entre une variable de référence réputée fiable et la variable à tester) ne peuvent être ici appliquées en raison du caractère extrême des variables pluviométriques (maxima quotidiens mensuels). Néanmoins, l’ajustement graphique des pluies journalières maximales annuelles à une loi de distribution statistique, la loi de Gumbel ou loi des événements extrêmes, peut permettre au moins visuellement de préjuger de la fiabilité des données, les fortes valeurs erronées introduisant un biais non négligeable dans l’estimation des paramètres. La fonction de répartition de la loi de Gumbel s’exprime par : −u Proba (X ≤ x) = F(x) = e−e avec u = x − x0 (variable réduite de Gumbel) g où F(x) est la probabilité qu’un événement quelconque X soit inférieur ou égal à un événement particulier x (fréquence au non-dépassement). Les deux paramètres à ajuster sont le mode x0 ou valeur la plus probable, et le gradex g ou gradient de l’exponentielle. Ils sont définis en fonction de la moyenne x et de l’écart-type σ x de la série observée tels que : x0 = x - 0,577 g et g = 0,78 σ x (ajustement par la méthode des moments). Dans l’exemple d’ajustement graphique de la station de Nice 1 (Aéroport) donné en figure 2, les points expérimentaux se situent dans un intervalle de confiance à 80% autour de la droite théorique, montrant qu’il n’existe vraisemblablement pas de valeur de pluie erronée au sein de l’échantillon. Quelques ajustements peuvent présenter un dernier point expérimental (valeur la plus forte) s’écartant sensiblement de la droite théorique. Ces valeurs "horsains" ne sont pas erronées. En effet, elles sont confirmées par les mesures sur des postes voisins. Par ailleurs, et comme cela sera montré au paragraphe 2.3., il est normal de rencontrer, en quelques stations, des pluies de très faible fréquence. Les données pluviométriques utilisées sont par conséquent globalement fiables et sans erreur majeure. Station de NICE 1 (Aéroport) - Alt. 4m mode=62mm gradex=24mm taille=55 Points expérimentaux Droite théorique Intervalle de Confiance à 80% 250 200 150 100 50 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Figure 2 : Exemple d’ajustement des pluies journalières maximales annuelles à une loi de Gumbel 2.2. Définition d’une saison à plus fort risque Dans les Alpes-Maritimes la pluviométrie change de nature suivant la saison : elle se caractérise par des événements issus essentiellement en hiver et au printemps de phénomènes frontaux, en été de phénomènes liés à la convection thermique, et en automne de phénomènes conjugués à des systèmes régénératifs quasi stationnaires [2]. Le graphique de la figure 3 montre que le nombre de précipitations journalières maximales annuelles (PJMA), observées sur l’ensemble des 68 stations pluviométriques entre 1930 et 2000, varie de façon significative en fonction du mois d’occurrence. Deux saisons pluviométriques se différencient : une saison à plus fort risque s’étendant de septembre à décembre, et une saison à plus faible risque de janvier à août. Une approche statistique basée sur un découpage de l’année en deux saisons semble donc plus cohérente et plus fiable qu’une simple analyse basée sur les maxima annuels, la première méthode étant plus pertinente pour l’estimation des événements rares [3]. Nombre de PJMA 2. ANALYSE STATISTIQUE DES PRECIPITATIONS JOURNALIERES EXTREMES AUX POINTS OBSERVES Pluies Journ. Max. Annuelles (mm) Analyse statistique des précipitations journalières extrêmes aux points observés 600 500 400 300 200 100 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois Figure 3 : Répartition du total des PJMA observées sur les 68 stations pluviométriques selon leur mois d’occurrence 2.3. Estimation des paramètres pluviométriques par ajustement statistique des précipitations journalières saisonnières A partir des séries de maxima mensuels disponibles, on peut pour chaque station ajuster les pluies de chaque saison à une loi de Gumbel. Les événements de la saison à plus fort risque d’une part, et ceux de la saison à plus faible risque d’autre part, constituent ainsi deux populations statistiques distinctes et indépendantes, caractérisées par leurs propres paramètres x0SD , gSD , x0JA et gJA. Les lois saisonnières sont alors définies telles que : Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 3 - Analyse statistique des précipitations journalières extrêmes aux points observés −u Proba (XSD ≤ x) = FSD(x) = e−e avec u = x− x0SD gSD pour la saison de septembre à décembre −u Proba (XJA ≤ x) = FJA(x) = e−e avec u = x − x0JA gJA pour la saison de janvier à août Pluies Journalières (mm) La probabilité sur l’année de fréquence au nondépassement de x est en conséquence la combinaison de FSD et de FJA. En d’autres termes, la loi annuelle est égale au produit des deux lois saisonnières : FAn (x) = FSD(x) x FJA(x). Le graphique théorique de la figure 4 montre que la loi annuelle est asymptote à la loi de la saison à fort risque et asymptote à la loi de la saison à faible risque : gradex ou gradient de l’exponentielle plus fort vers les fortes valeurs et plus faible vers les faibles valeurs. 250 200 150 Loi Saison à fort risque Loi Saison à faible risque Loi Annuelle = Produit des saisons 100 50 0 Variable réduite de Gumbel (ou fréquence ou période de retour) Figure 4 : Graphique théorique de la loi annuelle égale au produit des lois saisonnières L’échantillon des pluies saisonnières à retenir peut être envisagé selon deux possibilités en sélectionnant : - soit la pluie journalière maximale de la saison, - soit toutes les pluies journalières maximales mensuelles de la saison. Dans la première démarche, seules les saisons ne comportant aucune lacune sont retenues (autant de maxima mensuels que de mois dans la saison). En fonction des stations pluviométriques et de la saison considérée, le nombre de saisons complètes qui varie de 21 à 67 (se référer au paragraphe 1 et à la figure 1) constitue une taille d’échantillon acceptable pour estimer les trois paramètres à cartographier. Ne retenir que le maximum saisonnier permet d’assurer avec quasi certitude l’indépendance des événements. La seconde démarche donne la possibilité d’augmenter 10000 Lo i Annue lle s e lo n P J M a xS a is : S a is o ns S e pt à Dé c e t J a nv à Ao ût Lo i Annue lle s e lo n P J M a xS a is : S a is o ns S e pt à No v e t Dé c à Ao ût Lo i Annue lle s e lo n P J M a xM e ns : S a is o ns S e pt à Dé c e t J a nv à Ao ût Lo i Annue lle s e lo n P J M a xM e ns : S a is o ns S e pt à No v e t Dé c à Ao ût Inte rva lle de C o nfia nc e à 70% Inte rva lle de C o nfia nc e à 90% 1000 Nombre d'événements considérablement la taille des échantillons qui peuvent être multipliés par 4 ou 8 selon la saison (fort risque ou faible risque). Elle est par conséquent susceptible d’apporter une meilleure robustesse aux lois saisonnières. Tous les maxima mensuels (y compris ceux dont la saison comprend des lacunes) sont retenus dans ce cas puisque tous les événements des mois d’une saison sont "mélangés". En effet une pluie, qu’elle soit indifféremment de septembre ou d’octobre, est un événement aléatoire parmi d’autres dans la série. Afin d’apprécier la stabilité statistique des deux démarches présentées, on peut raisonner en stationsannées et supposer que les 2720 pluies journalières maximales annuelles observées sur l’ensemble des 68 stations pluviométriques sont spatialement indépendantes (les pluies extrêmes étant généralement d’extension spatiale limitée). L’analyse de la distribution du nombre moyen de ces événements est alors effectuée en fonction de leur période de retour théorique estimée selon les différents modèles statistiques (nombre moyen des événements calculé selon une loi de Poisson ou loi des événements rares pour les fréquences supérieures à 0,95 et selon une loi de Gauss ou loi normale pour les fréquences inférieures). Cette analyse peut par ailleurs être élargie en émettant l’hypothèse d’un découpage saisonnier de l’année basé sur une saison à fort risque de plus courte durée (septembre à novembre), hypothèse envisageable à partir de l’examen de la figure 3 (page 3). Selon le graphique de la figure 5, les lois annuelles calculées à partir des maxima mensuels sous-estiment la fréquence au dépassement des pluies journalières les plus fortes, les courbes se situant au-delà de la limite supérieure des intervalles de confiance (redondance possible des événements dans les échantillons). La loi annuelle issue des maxima saisonniers de septembre à novembre et décembre à août présente une stabilité relative (tendance à sortir des intervalles de confiance à 70 et 90% pour les fréquences les plus rares). En définitive, la loi annuelle définie selon les pluies journalières maximales saisonnières avec un fort risque de septembre à décembre constitue le modèle statistique le plus stable et le plus fiable pour estimer les paramètres à cartographier. 100 10 1 1 10 100 1000 10000 100000 Période de retour (années) Figure 5 : Distribution du nombre de PJMA en fonction de la période de retour calculée selon 4 modèles statistiques Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 4 - Cartographie des paramètres pluviométriques 150 100 50 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Ajustement à une loi de Gumbel des Pluies Journ. Max. de la Saison à plus faible risque Station de VILLARS-SUR-VAR - Alt. 420m 250 mode=54mm gradex=26mm taille=34 200 Points expérimentaux Droite théorique I.C. à 80% 150 100 50 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Ajustement à une Loi Annuelle (= Produit des saisons) des Pluies Journ. Max. Annuelles Station de VILLARS-SUR-VAR - Alt. 420m 250 Pluie journ. dé ce nnale = 143mm Pluie journ. ce nte nnale = 214mm 200 150 100 50 Points expérimentaux Droite théorique 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel L’élaboration des cartes pluviométriques est réalisée dans le but d’obtenir une estimation des différents paramètres pluviométriques entre les points de mesure c’est-à-dire de façon continue dans l’espace, mais également pour mieux comprendre la variation de ces paramètres dans l’espace. La densité des pluviomètres n’étant jamais suffisante pour refléter la variabilité des précipitations à une échelle spatiale fine, de nombreux travaux [4] [5] montrent que la prise en compte de facteurs morphométriques à partir de modèles de régression linéaire multiple peut expliquer une part de la distribution des hauteurs de pluie dans l’espace. Pluies Journ. Max. Saisonnières (mm) Points expérimentaux Droite théorique I.C. à 80% 3. CARTOGRAPHIE DES PARAMETRES PLUVIOMETRIQUES Pluies Journ. Max. Saisonnières (mm) 200 Villars-sur-Var environ équivalente à la pluie centennale à St-Etienne-de-Tinée 1 (143 et 149mm). Ajustement à une loi de Gumbel des Pluies Journ. Max. de la Saison à plus fort risque Station de ST-ETIENNE-DE-TINEE 1 (Auron) - Alt. 1610m 250 mode=54mm gradex=21mm taille=43 200 Points expérimentaux Droite théorique I.C. à 80% 150 100 50 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Ajustement à une loi de Gumbel des Pluies Journ. Max. de la Saison à plus faible risque Station de ST-ETIENNE-DE-TINEE 1 (Auron) - Alt. 1610m 250 mode=48mm gradex=10mm taille=41 200 Points expérimentaux Droite théorique I.C. à 80% 150 100 Pluies Journ. Max. Annuelles (mm) Ajustement à une loi de Gumbel des Pluies Journ. Max. de la Saison à plus fort risque Station de VILLARS-SUR-VAR - Alt. 420m 250 mode=60mm gradex=32mm taille=33 Pluies Journ. Max. Annuelles (mm) Pluies Journ. Max. Saisonnières (mm) Pluies Journ. Max. Saisonnières (mm) L’estimation des précipitations journalières décennales et centennales est obtenue, à l’aide du solveur d’Excel, par résolution de l’équation implicite : F = 0,9 ou 0,99 = FSD x FJA. Rappelons qu’une pluie de fréquence décennale ou de période de retour de 10 ans a une chance sur 10 d’être dépassée chaque année. Elle peut ainsi se produire plusieurs fois dans un intervalle de temps inférieur à sa période de retour (de même une pluie centennale a une chance sur 100 …). A titre d’exemple, sont présentés sur les graphiques de la figure 6 les ajustements de deux stations pluviométriques dont l’altitude, le site (fond de vallée ou haut de versant) et la position géographique diffèrent : les gradex saisonniers de la station de Villars-sur-Var sont assez forts avec un faible écart entre les deux saisons (32 et 26mm), ceux de StEtienne-de-Tinée 1 (Auron) sont plus faibles, le gradex de la saison à fort risque étant double de celui de la saison à faible risque (21 et 10mm). Il en résulte selon la loi annuelle une estimation de la pluie décennale à 50 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Ajustement à une Loi Annuelle (= Produit des saisons) des Pluies Journ. Max. Annuelles Station de S T -ET IEN N E-DE-T IN EE 1 (A uro n) - Alt. 1610m 250 Pluie journ. dé ce nnale = 101mm Pluie journ. ce nte nnale = 149mm 200 150 100 50 Points expérimentaux Droite théorique 0 -2 -1 0 1 2 3 4 5 Variable réduite de Gumbel Figure 6 : Exemples d’ajustement aux lois saisonnières et à la loi annuelle des stations de Villars-sur-Var et de St-Etienne-de-Tinée 1 (Auron) Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 5 - Cartographie des paramètres pluviométriques 3.1. Mise en évidence des pluviométrie-morphométrie régression linéaire multiple relations par Dans les Alpes-Maritimes, différents types de processus climatologiques peuvent être à l’origine des précipitations extrêmes, ces processus se conjuguant parfois : processus frontaux, "goutte froide" d’altitude, convection thermique, systèmes régénératifs en "V" quasi stationnaires. Quel que soit le ou les processus à l’origine, l’instabilité des masses d’air est systématiquement accentuée par effet orographique du fait de la présence de reliefs montagneux importants, illustrés sur la carte du relief au paragraphe 1. Cette instabilité est par ailleurs toujours liée à l’advection d’air chaud et humide qui se recharge constamment en vapeur d’eau au dessus de la Méditerranée. Différentes régressions linéaires multiples sont donc effectuées entre les paramètres pluviométriques estimés aux points de mesure et des paramètres explicatifs simples représentatifs du site et de la situation des stations pluviométriques. Les résultats les plus significatifs sont, pour les trois paramètres pluviométriques étudiés P10ans, P100ans et gSD, fonction des deux variables explicatives suivantes : l’altitude "lissée" Zlis5 du poste pluviométrique et sa distance à la mer DistMer. Effectivement, l’effet orographique provoqué sur une masse d’air étant lié aux lignes générales du relief, l’altitude lissée permet de ne prendre en compte que la topographie qui influe réellement sur le déplacement des masses d’air en lissant les aspects du relief qui ne modifient en rien leur trajectoire. Le paramètre Zlis5 est défini d’après le MNT (de maille 1kmx1km) comme étant l’altitude moyenne de la maille au centre et des 24 mailles juxtaposées, soit la moyenne d’une maille carrée de 5km de côté. L’altitude des postes en fond de vallée est ainsi modifiée en fonction de la largeur de la vallée et de son encaissement par rapport aux crêtes environnantes. Les paramètres pluviométriques estimés par les modèles de régression linéaire multiple sont donc tels que : P10ans = a Zlis5 + b DistMer + c + ε (idem pour P100ans et gSD) où a, b et c sont les coefficients de régression, et ε la hauteur de pluie non expliquée par le modèle, appelée "résidu de régression". Les résultats, récapitulés dans le tableau 1, montrent que les variables Zlis5 et DistMer expliquent environ les deux tiers de la variance des pluies journalières décennales et centennales, plus de la moitié de la variance du gradex de la saison à plus fort risque. Ils mettent en évidence l’existence d’un gradient altimétrique des pluies (pluie décennale augmentant avec l’altitude de 4,3mm/100m) et d’un gradient fonction de la distance à la mer (pluie décennale diminuant de 1,3mm quand la distance à la mer augmente de 1km). Les modèles de régression permettent par conséquent de donner une estimation des trois paramètres pluviométriques à chaque nœud de la grille du MNT, la part de variance non expliquée par les modèles restant à analyser. Tableau 1 : Résultats des régressions linéaires multiples P10ans P100ans a = gradient altimétrique (mm/100m) b = gradient fonction distance à la mer (mm/1km) c = terme constant (mm) Coefficient de corrélation multiple Pourcentage de variance expliquée (%) 4,3 -1,3 122 0,81 66 6,6 -2,1 181 0,80 64 gSD 1,1 -0,4 26 0,75 57 3.2. Structure spatiale des résidus de régression et interpolation par krigeage L’analyse de la structure spatiale des résidus de régression est effectuée à l’aide d’un variogramme (outil géostatistique). Si les champs spatiaux des résidus ont une structure modélisable par un variogramme théorique, il est possible d’en déterminer les paramètres et de les interpoler par krigeage aux nœuds de la grille du MNT. Le principe du krigeage est d’évaluer en tout point de la grille la valeur de la variable à partir de la pondération des valeurs mesurées autour de ce point [6]. Le variogramme expérimental mesure l’évolution de la variance des résidus en fonction de la distance moyenne séparant les postes pluviométriques à l’intérieur d’une classe (ici 11 classes - les 11 points expérimentaux du variogramme - définies selon un pas de distance séparant les couples de postes de 5km). L’interprétation du variogramme expérimental s’effectue en étudiant son comportement à l’origine et à l’infini : les variogrammes expérimentaux des trois variables étudiées s’ajustent à un modèle théorique γˆ (h) de type sphérique, soit caractérisé par une allure linéaire à l’origine et un palier atteint pour une distance h égale à la portée, tel que : 3 ⎞ ⎛ γˆ (h) = Palier ⎜ 3 h − 1 h 3 ⎟ si h < Portée 2 2 Portée Portée ⎠ ⎝ γˆ (h) = Palier si h > Portée Les variogrammes des résidus de régression des pluies journalières décennales, centennales et du gradex sont présentés en figure 7 (ci-après). Les valeurs théoriques des paliers diffèrent en fonction de la variable étudiée et les portées sont sensiblement constantes à environ 15km. Cette distance relativement faible peut s’expliquer au moins en partie par l’extension spatiale limitée des événements pluviométriques extrêmes. L’interpolation par krigeage des résidus aux nœuds de la grille du MNT est ainsi effectuée selon ces deux paramètres : la portée est la distance maximale d’interpolation, le palier est la valeur maximale de la variance atteinte avec la portée. Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 6 - Cartographie des paramètres pluviométriques Variogramme des résidus de régression des P 10ans Gamma(h) (mm²) (modèle sphérique avec palier à 170 mm² et portée de 15 km) 250 200 150 100 Exp. Sphér. 50 0 0 10 20 30 40 50 60 Distance h (km) Variogramme des résidus de régression des P 100ans Gamma(h) (mm²) (modèle sphérique avec palier à 480 mm² et portée de 15 km) 600 500 400 300 200 100 0 Exp. Sphér. 0 10 20 30 40 50 60 Distance h (km) Variogramme des résidus de régression des gradex Gamma(h) (mm²) (modèle sphérique avec palier à 19mm² et portée de 15 km) 25 20 15 10 altimétrique des pluies, les courbes isohyètes suivant les lignes générales du relief : valeurs plus faibles dans les vallées (Var, Tinée, Vésubie, Roya), plus fortes sur les reliefs (massifs du Cheiron, du Mercantour). Elles traduisent également l’influence de la distance à la mer : à altitude égale, valeurs plus fortes sur les premiers reliefs (massif du Cheiron, reliefs de Peille et Lucéram), plus faibles sur les reliefs du nord-ouest qui apparaissent en position d’abri relatif. La combinaison de ces deux principaux facteurs engendre une variabilité spatiale importante des hauteurs de pluie et du gradex (allant du simple au double) : d’environ 90 à 180mm pour les pluies décennales, 130 à 260mm pour les pluies centennales, 16 à 38mm pour le gradex de la saison de septembre à décembre (variation d’un gradex modéré à un gradex fort). Une valeur forte du gradex signifie que les pluies extrêmes varient très fortement d’une fréquence à l’autre. La zone côtière présente une certaine homogénéité à l’exception du secteur d’Antibes. Cette exception ne s’explique pas par le relief mais par l’observation de phénomènes forts et répétés. En l’état actuel de l’analyse, il est impossible de déterminer si les valeurs fortes cartographiées sont le reflet d’un risque aggravé sur Antibes ou d’une apparition aléatoire de plusieurs phénomènes cependant rares. Exp. Sphér. 5 0 125 0 10 20 30 40 50 60 Distance h (km) 94 101 Projection Lambert Zone II Etendue 132 122 Figure 7 : Variogrammes des résidus de régression des trois paramètres pluviométriques 115 117 102 133 136 140 110 132 116 Quelle que soit la variable pluviométrique étudiée, le pourcentage de variance résiduelle est non négligeable, laissant supposer qu’une part de l’influence de la topographie n’est pas expliquée par les modèles de régression. Très probablement la variabilité spatiale des hauteurs de pluies journalières extrêmes s’exprime de façon plus complexe et plus fine, en étant plus étroitement liée aux effets de site (exposition du versant par exemple). 3.3. Etablissement pluviométriques des cartes 124 102 124 129 124 117 127 120 136 128 117 123 103 133 106 119 118 116 89 136 132 136 111 116 121 0 Le calcul de chaque paramètre pluviométrique (P10ans, P100ans et gSD) aux nœuds de la grille du MNT est obtenu par addition de sa valeur estimée par le modèle de régression linéaire multiple et de la valeur du résidu interpolé. Il semble important de souligner d’une part que les valeurs cartographiées représentent bien des estimations et non des valeurs réellement observées, d’autre part que ces valeurs n’ont qu’une continuité apparente dans l’espace puisqu’elles ne sont pas associées dans le temps (les pluies de même fréquence ne se produisent pas en même temps en tout point de l’espace). Les cartes des précipitations journalières décennales, centennales et du gradex des précipitations journalières de la saison à plus fort risque (figures 8 à 10) traduisent clairement l’existence du gradient 145 135 118 113 112 107 144 123 139 172 130 149 143 5 10 15 km 230 220 210 200 190 180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 mm Figure 8 : Précipitations journalières décennales Les valeurs rencontrées sur les Alpes-Maritimes sont plus fortes que la moyenne sur le territoire national, mais elles n’atteignent cependant pas les extrêmes observés dans les Cévennes. Dans le nord-est de la France les pluies journalières décennales sont de l’ordre de 40 à 90mm et les gradex saisonniers liés à un fort risque varient de 10 à 15mm [4]. Dans les Cévennes, les gradex journaliers de la saison à plus fort risque atteignent des valeurs de 60mm (Mont Aigoual, Barre des Cévennes) [7]. Les précipitations journalières décennales et centennales calculées pour cette même saison sont respectivement de l’ordre de 250 et 370mm (après correction de Weiss, les valeurs étant données pour des pas de temps de 24h - et non en journalier). Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 7 - Conclusion 183 26 134 149 18 21 Projection Lambert Zone II Etendue 200 185 Projection Lambert Zone II Etendue 30 28 171175 157 207 197 198 158 209 24 25 26 32 178 145 185 193 213 195 175 181 170 211 152 190 205 182 205 154176179 180 124 210 201 204165 169 179 32 0 5 10 15 km 270 260 250 240 230 220 210 200 190 180 170 160 150 140 130 120 mm 33 33 24 30 23 24 32 29 30 31 28 31 21 25 27 28 15 25 22 17 27 27 25 22 23 35 27 28 193 169 163 146 27 20 205 180 168 194 28 29 30 27 183 189 228 214 248 22 33 30 30 24 24 26 0 5 10 15 km 22 40 38 36 34 32 30 28 26 24 22 20 18 16 14 mm Figure 9 : Précipitations journalières centennales Figure 10 : Gradex des précipitations journalières de la saison à plus fort risque (septembre à décembre) ===================================================================================== Conclusion La description et l’analyse des différentes étapes nécessaires à la construction des trois cartes pluviométriques permettent de démontrer que ces dernières apportent une évaluation satisfaisante du risque pluviométrique journalier sur les Alpes-Maritimes. A partir des hauteurs de pluies journalières observées entre 1930 et 2000 sur 68 stations pluviométriques situées sur le domaine d’étude et dans sa partie limitrophe, on obtient une estimation fiable de la pluie journalière décennale et de la pluie centennale en tout point géographique. Les deux points essentiels de l’analyse résident dans la définition d’une saison à plus fort risque et dans une interpolation spatiale de la pluie s’appuyant essentiellement sur des éléments d’ordre physique (liés à la morphométrie). Les cartes pluviométriques soulignent l’influence des reliefs à proximité de la mer (combinaison d’un gradient altimétrique des pluies et d’un gradient lié à la distance à la mer) et la forte variabilité spatiale des hauteurs de pluie qui en découle. La saison à plus fort risque qui s’étend de septembre à décembre est caractérisée par des valeurs de gradex pouvant être relativement fortes, induisant des hauteurs de pluies journalières décennales et centennales importantes. Les observations pluviométriques relevées à des pas de temps plus fins montrent que ces hauteurs de pluies extrêmes, enregistrées en 1 jour, ne tombent souvent qu’en quelques heures. Ces événements intenses se produisent dans un contexte topographique de fortes pentes et sur des bassins versants à réponse rapide. ===================================================================================== UTILISATION PRATIQUE DE CE DOCUMENT Ce document est établi en fonction des données disponibles en 2000. Il est possible que des mesures ultérieures modifient les estimations. Cependant celles-ci sont basées sur des séries suffisamment longues pour qu’elles soient assez stables. Pour connaître les pluies journalières décennales P10ans ou centennales P100ans on procédera à une simple lecture des cartes. Pour estimer la pluie journalière de période de retour T quelconque telle que 10 ans<T<100 ans, on utilisera les lectures de P10ans et P100ans avec la relation : P(T) = P10ans + P100ans − P10ans (Ln(T) − 2,3) . 2,3 ===================================================================================== Références bibliographiques [1] BEROLO W., 1999 : Les précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes : analyse statistique et cartographie automatique des paramètres. Mémoire de Maîtrise de Géographie Physique, Université de Nice-Sophia Antipolis, 156 p. [2] CEMAGREF, 1994 : Les événements hydropluviométriques intenses récemment observés sur le Sud-Est de la France. Actes de la journée scientifique du 2 juin 1994. Aix-en-Provence, non paginé. [3] BONTRON G., MENEZ G., DUBAND D., GAUTIER J.N., 1999 : Application de la méthode du gradex à des grands bassins versants : cas de la Loire au Bec d’Allier. La Houille Blanche, Société Hydrotechnique de France, n° 6, pp. 29-36. [4] LABORDE J.P., 1984 : Analyse des données et cartographie automatique en hydrologie : éléments d’hydrologie Lorraine. Thèse de Doctorat d’Etat, INPL, Nancy, 484 p. [5] KIEFFER WEISSE A., 1998 : Etude des précipitations exceptionnelles de pas de temps court en relief accidenté (Alpes françaises) - Méthode de cartographie des précipitations extrêmes. Thèse de Doctorat, LTHE - INPG, Grenoble, 314 p. [6] OBLED C., 1987 : Introduction au krigeage à l’usage des hydrologues. Actes des 2èmes journées hydrologiques de l'ORSTOM. ORSTOM, Colloques et séminaires, Montpellier, pp. 174-222. [7] BOIS P., OBLED C., DE SAINTIGNON M.F., MAILLOUX H., 1995 : Atlas expérimental des risques de pluies intenses pour la région Cévennes-Vivarais. Pôle Grenoblois d’Etudes et de Recherche pour la Prévention des Risques Naturels, Grenoble, 22 cartes et une notice. Statistiques des précipitations journalières extrêmes sur les Alpes-Maritimes - 8 -