Généraliser le Real Time dans les médias offline.abw
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Généraliser le Real Time dans les médias offline.abw
PARTENAIRES MEDIAS DIGITAUX GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL PROGRAMME En l’l’an 2000, 2000, le digital était perçu comme un complément des médias offline.... offline.... Quatorze ans plus tard, tard, il s’ s’agit d’ d’intégrer les média offline -et au premier chef la télévisiontélévision- au sein des plateformes de ges on publicitaires digitales. digitales. > Comment créer un média planning omnimédia et définir un faisceau de médias concentré sur une cible donnée ? > Comment op miser le repor ng, ng, les informa ons rela ves à l’l’audience des média offline avec la même précision que sur les média online ? > Comment “RTBiser” RTBiser” la télévision, télévision, l’affichage et la radio ? > Comment acheter les invendus TV par des systèmes d’ d’enchères (Ad Exchanges vidéo) vidéo) > Comment renégocier avec les régies télévisées et faire pression sur les prix ? Intervenants : AUDIENCE SQUARE, Alexis Marcombe, CEO CITROËN, Philippe Boutron, Responsable Médias France LA PLACE MEDIA, Fabien Magalon, Managing Director MICHELIN, Gaëlle Van Hieu, Directrice Media Global TF1, Philippe Boscher, Head of Marke&ng, Revenue Management and Business Development Animatrice : EBG, Fanny Raimbault 1/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL Dans quelle mesure est-il possible de décliner le Real Time Bidding sur les médias tradi-onnels ? PHILIPPE BOSCHER, TF1 Je ne pense pas que l'univers du programma&que puisse se décliner de manière homothé&que sur les médias tradi&onnels. En effet, la télévision se heurte à deux principaux obstacles pour la transposi&on du RTB : - une limite légale : la conven&on qui lie TF1 au Conseil supérieur de l’Audiovisuel empêche la chaîne de différencier son flux de diffusion. Ainsi, et contrairement à France Télévisions, il nous est par exemple impossible d’effectuer des décrochages régionaux. - une limite technique : concernant le service catch-up TV, il est très difficile de travailler avec l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet : le parc de boxes est trop hétérogène pour pouvoir connecter partout notre serveur de publicités. ALEXIS MARCOMBE, AUDIENCE SQUARE Concernant la presse écrite, on constate que la diffusion papier connaît une chute très importante, alors que les contenus digitaux explosent. Ce contexte simplifie la donne, car le levier principal de diffusion de la presse sera le digital. Ainsi, l’applica&on du RTB est rendue plus facile... FABIEN MAGALON, LA PLACE MEDIA Il convient tout de même de noter qu’une large part du monde de la presse écrite n’est pas encore digitalisée. Evidemment, sur le média papier -comme à la radio d’ailleurs- il est impossible d’appliquer l’ensemble des caractéris&ques du programma&que telles qu’on les connaît. En revanche, il est fortement recommandé de s’inspirer du digital afin d’être plus performant. Je pense par exemple à l’améliora&on du circuit de commercialisa&on (les coûts indirects de mise en avant d’une annonce sur un support). Au final, s’il est impossible d’appliquer strictement le RTB aux médias tradi-onnels, il convient de reprendre un certain nombre de "bonnes idées" issues de l’univers du programma-que. 2/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL Du côté des annonceurs, avez-vous une connaissance de l’inventaire disponible sur l’ensemble des médias ? GAËLLE VAN HIEU, MICHELIN Le RTB ne représente que 30% de nos achats display. Sur ce point, le con&nent européen est parvenu à raCraper progressivement le retard qu’il accusait sur les Etats-Unis. Le travail qui consiste à suivre en temps réel les inventaires doit être laissé aux agences. Pour autant, nous accordons une grande aCen&on à l’évolu&on d’un coût d’acquisi&on ou de contact. PHILIPPE BOUTRON, CITROËN Chez les annonceurs, il convient évidemment d’avoir une certaine exper&se pour adopter une stratégie marke&ng per&nente. Toutefois, les experts présents dans les agences ont le mérite d’avoir une connaissance globale des marchés. En cela, il n’est pas nécessaire de créer, au sein même de l’entreprise, des ou&ls fondamentaux comme des Ad Exchanges ou des DSP. Les agences, en étant confrontées à des univers très différents, peuvent nous faire bénéficier de leur propre exper-se. Notre objec&f est bien entendu de transmeCre le bon message à la bonne cible au bon moment, avec le coût le plus bas. De ce point de vue, l’applica&on du RTB aux médias digitaux a cons&tué un complément aux stratégies publicitaires plus classiques. Mais si la personne ciblée reçoit un message par e-mail de la part d’un annonceur qu’elle ne connaît pas, rien ne va se passer... Il convient donc de trouver un équilibre structurant entre les médias puissants et la volonté de faire évoluer l’image de marque. Sans la notoriété de la marque et des produits, rien ne sera possible. Jusqu’à preuve du contraire, ce sont encore les médias classiques -et non le Web- qui permeAent de nourrir véritablement une image de marque. C’est par les médias tradi&onnels -sponsoring TV, publicité dans la presse papier- que l’on fait « bouger les choses ». 3/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL PHILIPPE BOSCHER, TF1 Il s’agit en effet d’aCeindre « le meilleur des deux mondes » : le parfait compromis entre la puissance du mass media et la richesse du digital en terme de ciblage. Pour cela, je suis convaincu que le second écran peut représenter une solu-on. La télévision peut être enrichie par ce second écran en rendant, par exemple, les publicités «shazamables», ou en travaillant sur la gamifica&on (exemple du jeu Cinquième Coach - The Voice). De même, le service catch-up TV sur desktop représente également un levier d’enrichissement très intéressant. Actuellement, les publicités qui défilent en pre-roll sont individualisées et basées sur le ciblage comportemental. La finesse du ciblage que permet le digital se trouve ainsi liée à un programme fort. Un annonceur comme Citroën a-t-il eu recours à l’IPTV ? PHILIPPE BOUTRON, CITROËN Nous avons même été l’un des premiers annonceurs à lancer sur les boxes Orange, dès 2006, une publicité interac&ve. Lors de la diffusion du spot, les téléspectateurs pouvaient réagir avec leur télécommande afin de s’inscrire pour essayer le véhicule. C’est le contenu de nos messages publicitaires qui doit guider nos réflexions : où est-il plus per&nent de le diffuser ? Ainsi, nous avons récemment fait notre entrée dans les salles de cinéma. Nous sommes également l’un des plus grands annonceurs présents sur la Webradio, afin d’aCeindre les auditeurs qui consomment désormais les programmes uniquement sur le digital. Une part de la popula&on évolue, dans ses usages, plus rapidement que la moyenne... Il s’agit de ne pas l’exclure de notre communica&on. De plus, la radio sur Internet présente l’avantage de nous permeCre de dissocier l’offre commerciale de la men&on légale. 4/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL ALEXIS MARCOMBE, AUDIENCE SQUARE Il ne faut pas opposer les médias offline aux médias online... Il s’agit en revanche de comprendre comment chacun de ces supports peuvent contribuer aux ventes d’un annonceur. La clef du succès est de savoir &rer par& de chaque levier. Le Real Time s’inscrit dans une démarche complémentaire à celle des médias classiques. Quel est l’impact des campagnes mass media sur le trafic digital ? GAËLLE VAN HIEU, MICHELIN Les études que nous avons menées ont permis de démontrer que les campagnes sur les médias de puissance ont un impact évident sur les volumes de requêtes réalisées en Search. Nous avons même pu prouver aux directeurs marke&ng qu’un euro supplémentaire invesen télévision générait davantage de requêtes qu’un euro inves- sur le levier Search. Le RTB cons&tue aujourd’hui un complément, notamment sur les campagnes de conversion. En cela, nous éprouvons malheureusement certaines difficultés à trouver un inventaire Premium sur les places de marché, afin de nourrir notre image et notre notoriété... ALEXIS MARCOMBE, AUDIENCE SQUARE Sur les Ad Exchanges aujourd’hui, 99,9% des inventaires Internet et Mobile sont disponibles. L’infime par&e qui n’est pas présente ne doit pas permeCre d’affirmer que le Premium est absent des places de marché ! Encore faut-il avoir la transparence nécessaire pour que l’annonceur sache à quel moment il est possible d’acheter ces espaces Premium. PHILIPPE BOUTRON, CITROËN Nous n’avons pas pour ambi&on, à une échéance proche, de faire du marke&ng « 100% digital ». Le digital ne représente globalement que 15 à 20% de nos dépenses médias. Nous sommes arrivés à un point équilibre : faire un effort plus important sur les supports numériques ne serait pas forcément u&le. 5/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL La maîtrise des coûts est un objec&f permanent pour un groupe industriel comme le nôtre. Il est nécessaire que pour chaque média nous trouvions la meilleure op&misa&on, et Internet ne déroge évidemment pas à ceCe règle. Paradoxalement, le digital au sens large propose trop de KPIs... Il faut faire aAen-on à ne pas être « dupé » par la mul-tude d’indicateurs que fournit le digital. QUESTION DE LA SALLE : La limite du RTB, c’est qu’il n’y a pas forcément assez de monde pour faire tourner les enchères... Comment parvenez-vous à compenser le manque d’acteurs pour les faire monter ? ALEXIS MARCOMBE, AUDIENCE SQUARE En moyenne, pour une impression mise aux enchères, 10 000 personnes sont interrogées et nous recevons autant de réponses (posi&ves ou néga&ves). Avec le système de mul&-bid, un même trading desk peut poser, pour un seul annonceur, jusqu’à sept bids. La liquidité sur le marché est donc bien réelle. A l’origine, les systèmes RTB ont été inventés pour moné&ser les invendus. Pe&t à pe&t, le modèle s’est développé et l’on observe très clairement que de plus en plus de demandes concernent les emplacements Premium. QUESTION DE LA SALLE : Va-t-on assister au cours des prochaines années à une fragmenta-on ou bien à une concentra-on des trading desks ? FABIEN MAGALON, LA PLACE MEDIA Le marché français avait la par&cularité d’avoir un nombre de trading desks indépendants historiquement très important. Cela peut s’expliquer par le dynamisme des entrepreneurs dans notre pays. Cependant, au cours des deux dernières années, nous avons assisté à un net mouvement de concentra-on de ces différents acteurs. Par exemple, Ma&ro a été récemment racheté par Mille Mercis, Makazi/Gamned a été acquis par LeadMedia... 6/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL QUESTION DE LA SALLE : Peut-on envisager que l’achat d’espaces sur les médias tradi-onnels se fasse davantage selon un système d’enchères ? PHILIPPE BOSCHER, TF1 Le système d’enchères existe déjà en télévision (notamment pour la régie du groupe France Télévisions). Assurément, les modes de vente qui apparaissent avec succès dans le monde du digital doivent représenter une véritable source d’inspira-on pour les régies plurimédias. Il ne faut pas que l’essor du programma&que se fasse dans un contexte où le brand safety n’a plus la moindre importance... Or, aujourd’hui, il est tout à fait courant de trouver la publicité d’une marque premium sur un site peu reluisant... Les dégâts sur une marque peuvent alors être très importants si tout cela n’est pas contrôlé. PHILIPPE BOUTRON, CITROËN Sur ce point, il revient à l’annonceur de briefer correctement son agence et de contrôler ses ac&ons. Un cahier des charges réactualisé en permanence doit définir très clairement quels sont les « territoires interdits ». REMARQUE DE LA SALLE - Agnès Laval, Directrice Orange Adver&sing France Nous avons testé il y a quelques années le principe de la télévision interac&ve sur IPTV, notamment avec la chaîne Orange Sport. Aujourd’hui, c’est le second écran qui représente la meilleure solu&on en terme d’ergonomie. Le sujet de l’interven&on au sein de la box est fort complexe, car les parcs d’appareils sont aujourd’hui trop hétérogènes. Il est impossible de forcer les clients à ramener en agence leur box d’ancienne généra&on. La ques&on du déploiement spécifique pour la publicité n’est donc pas prioritaire, car très coûteuse, pour un opérateur. De plus, une recommanda&on de la CNIL affirme que l’IP cons&tue une donnée personnelle. 7/8 GÉNÉRALISER LE REAL TIME DANS LES MÉDIAS OFFLINE ET INTÉGRER LES MÉDIAS TRADITIONNELS DANS LE MÉDIA PLANNING DIGITAL Comment abordez-vous la ques-on de la mesure d’audience unifiée ? GAËLLE VAN HIEU, MICHELIN Du point de vue des annonceurs, la valeur ajoutée reste marginale. Les agences sont aujourd’hui équipées de media planning cross-media qui permeCent aux annonceurs d’apprécier la puissance de leurs disposi&fs. De fait, la mesure d’audience unifiée ne cons&tue pour l’heure pas un besoin prioritaire. PHILIPPE BOUTRON, CITROËN Aujourd’hui, les coûts d’accès aux études sont déjà très importants... Il me semble plus intéressant de consacrer l’argent et l’énergie à l’améliora&on de notre message publicitaire, plutôt que de chercher encore d’autres types de mesure. CONCLUSION DES INTERVENANTS Fabien Magalon, La Place Media : L’u&lisa&on du programma&que sur l’Internet fixe en France a représenté de nombreux bénéfices. Dans ce contexte, les annonceurs et les éditeurs ont la volonté d’appliquer certaines « bonnes receCes » sur les médias tradi&onnels. Pour autant, il apparaît impossible d’effectuer une véritable transposi&on vers ces supports pour des raisons techniques et légales. Alexis Marcombe, Audience Square : Je pense, à l’inverse, que les modèles peuvent être dupliqués vers les médias tradi&onnels plus rapidement qu’on ne pourrait le penser... Le RTB ne révolu&onne rien, il contribue simplement à faire évoluer le marché de la publicité. Philippe Boutron, Citroën : Toutes les ac&ons d’achat d’espaces doivent se faire dans la transparence et la confiance pour que les direc&ons générales nous laissent « jouer » avec les budgets. Gaëlle Van Hieu, Michelin : Le RTB génère de plus en plus de données et a donc un impact significa&f pour les annonceurs en terme de ressources. Philippe Boscher, TF1 : Il faut tenter de s’approcher du « meilleur des deux mondes » : bénéficier de la puissance du mass media, tout en s’inspirant des nouveautés du digital (modes de vente, second écran...) 8/8