Les jardins suspendus – un aperçu C`est quoi un jardin suspendu

Les jardins suspendus – un aperçu C’est quoi un jardin suspendu ? Cette forme de jardin terrassé était déjà répandue dans l’Antiquité. Les jardins suspendus de Babylone étaient un des exemples les plus connus (voir l’image 1). Dans la Valle Bavona – vallée latérale de la Maggia au nord-­‐ouest de Locarno – on trouve également le type du jardin suspendu (giardini pensili en italien) suivant les modèles mythiques susmentionnés. Ces massifs géants sont même l’emblème de ce paysage. À côté du terrassement traditionnel (voir l’image 2), les blocs de rochers dans cette vallée ont été entassés d’humus afin de pouvoir bénéficier de cette nouvelle surface cultivable en tant que pré ou petit champ. Des murs à sec corrigeaient le dénivellement naturel du rocher et stabilisaient ces espaces verts – apparemment suspendus. Des escaliers en pierre et d’autres systèmes de montée permettaient aux paysans d’y accéder (voir l’image 3). Ce qui est typique pour ce genre de giardino pensile, c’est la double fonction du rocher : d’un côté, on jardine la surface en haut, de l’autre côté, les habitants de cette vallée se servaient des ouvertures naturelles au-­‐dessous du bloc en tant que caves, étables ou abris (en tessinois spelonche et splüi). Pour agrandir l’espace des caves, les rochers ont été sapés par un dur travail. Histoire Les jardins suspendus de Babylone sont évoqués dans maintes sources depuis l’époque de 400 à 350 a. J.-­‐C. Ces terrassements impressionnèrent tellement les contemporains qu’on les comptait de juste titre parmi les Sept merveilles du monde antique. Mais – par contre – en 100 a. J.-­‐C., ces jardins devaient être déjà détruits puisque les habitants avaient abandonné la ville de Babylone. La situation des jardins suspendus en Valle Bavona est donnée ‘par nature’. Lors de plusieurs éboulements au long du XVIième siècle, la plupart de la civilisation de cette époque-­‐là avait été détruite, surtout dans la région de Fontana. Les habitants étaient obligés de reconstruire leurs habitations. À cause des blocs massifs éparpillés sur le sol de la vallée, le terrain cultivable s’est réduit de manière excessive. La population a fait de nécessité leur vertu en cultivant leurs prés et leurs jardins sur les rochers de gneiss. Ce travail pénible sur des massifs difficilement accessibles avait un avantage indiscutable : sur ce jardin perché, les légumes (surtout les pommes de terre), le blé tout comme l’herbe étaient à l’abri du bétail affamé. D’ailleurs, ces plantations étaient épargnées des inondations régulières du fleuve Bavona. En tout, environ 70 jardins suspendus – de différentes dimensions – ont vu le jour dans cette vallée. Travail de projet du lycée « Kantonsschule Zürcher Unterland » Dans le cadre d’une semaine de projet en juin 2012, des lycéens de la Kantonsschule Zürcher Unterland de Bülach ont restauré un giardino pensile en plantant des herbes aromatiques. Pour d’ultérieures informations sur notre projet ainsi qu’un film documentaire, consultez le site Internet de la Fondazione Valle Bavona (www.bavona.ch). Images (Image 1: Ainsi on s’imaginait les jardins perchés de Babylone au 18ième siècle. Source: Prideaux, Humphrey, Alt-­‐ und Neues Testament in eine Connexion mit der Jüden und benachbarten Völcker Historie gebracht : vom Verfall der Reiche Israel und Juda an, biss auf Christi Himmelfahrt; übersetzet durch August Titteln, 2. Auflage, Dresden, 1726.) (Image 2; Jardins terrassés typiques près de Mondada. Source: Fondazione Valle Bavona) (Image 3; Giardino pensile dans la vallée. Source: Fondazione Valle Bavona.)