CigaleMag n°12
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CigaleMag n°12
sommaire PARIS PLAISIR PARIS ENQUÊTE 12 DOSSIER SPÉCIAL ALSACE À PARIS acher Paris à la carte Bons plans gourmands 8 18 Les pieds à Paris, le cœur au pays RETOUR AUX SOURCES Rendez-vous place du Palais Royal La boulangerie Maeder Secrets de vignes, leçon n°12 ART ET CULTURE Bons plans théâtre ! D CITY ZEN Qui Gong au Luxembourg 22 SPORT 24 SECRETS DE NATURE 28 LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT 30 L'INVITÉ DE TONY GOMEZ 32 SECRETS DE TENDANCE 35 36 37 44 Edito CITY GUIDE hiffm © N. Sc 4 Rendez-vous page 20 ! Le billet écolo d'Antoine Waechter Le conseil de la Fondation Brigitte Bardot Le bouquet d'Effleurescences Restos -30 : spécialités régionales Incruste lors d'un déjeuner avec Vincent Perez Christophe Willem Sergio déshabille Mister Pape IN AND OUT par Tony Gomez NOUVELLES TECHNOLOGIES par Fabrice Collaro À CONTRE-TENDANCE La maison du kilt CIRCULEZ ! Le XVe se dévoile PARIS-AILLEURS Le Gers : circuits et festivités ESCAPADE CIGALE ET MOI 47 SECRETS DE CUISINE 49 HISTOIRE DE PAIN 50 SECRETS DE CHEFS La recette de Cuisine.TV L'histoire fait un four La recette d'Éric Kayser : le Kougloff es milliers de Bretons, Corses ou encore Alsaciens sont installés à Paris. Beaucoup ne rêvent que d’une chose : repartir au pays. L’été est l’occasion pour eux de retrouver leurs racines et de côtoyer les nombreux touristes venus découvrir leurs si belles régions qu’elles soient du côté de Vannes, d’Ajaccio ou de Strasbourg. Au pays de la choucroute, un grand événement se prépare. Le 3 juin, Strasbourg ne sera plus qu’à 2h20 de la capitale, grâce au TGV Est si longtemps attendu. Pour célébrer ce rapprochement de nombreuses festivités sont prévues à Paris. Notre magazine s’associe à la liesse. Ce mois-ci les Alsaciens, qu’ils soient boulangers ou vignerons, occupent une grande place dans nos pages. Toujours à l’affût de nouvelles idées, Cigale lance une nouvelle rubrique qui devrait intéresser un grand nombre de ses lecteurs. Tout le monde n’a pas la chance de posséder un jardin, nous proposons donc de vous initier à réaliser de jolis bouquets avec les fleurs du moment. Enfin, si vous n’avez pas encore d’idées pour vos prochaines vacances, pourquoi ne pas vous rendre dans le Gers, département enclavé et souvent méconnu. La patrie de D’Artagnan invite pourtant au farniente. Pour vous mettre l’eau à la bouche, sachez que le poulet fermier, le foie gras ou les confits de canard, dont les Gersois s’honorent, affolent les papilles et flattent les palais. Tout cela arrosé des vins de SaintMont qui gagnent à être connus. Une étape à ne pas manquer. Françoise Lemoine [email protected] Vous voulez nous faire part de vos bons plans, vos coups de cœur, vous voulez voir apparaître une nouvelle rubrique, nous envoyer votre témoignage pour illustrer un dossier ? Écrivez-nous à : [email protected] Direction, administration, rédaction : 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43 – Directrice de la Rédaction : Françoise Lemoine : [email protected] – Rédacteur en chef : Christian Rol : [email protected] – Directrice artistique : Sighild Blanc : [email protected] - Service photo : Nicolas Schiffmacher : [email protected], Axelle Tourmetz – Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Dousson, Fabrice Collaro, Arsène Corvec, Éric Fosse, Tony Gomez, Anne Loustau, Annabelle Milot, Jean-Guy Muriel, Sabine Corvec, Sergio – Service publicité : Agence Quirinus, Pierre-Yves Gobert : 01 46 10 44 46 – Directeur de la publication : Jildas Mahé : [email protected]. Cigale est édité par la société Taliesin 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43. SARL au capital de 10 000 €. Imprimé en France. En couverture : photo : Nicolas Schiffmacher PARIS PLAISIR LA BILLETTERIE DE est un service de vente, de réservation et de suivi personnalisé pour l’ensemble des spectacles programmés à l’Olympia. Vous aussi, adoptez la sérénité ! S B O N S P LA N Paris 0 LA VIE DE QUARTIER VIRTUELLE La dernière trouvaille de l’industrie bobo consiste en un site, www.peuplade.fr, où l’on ira pour rencontrer nos voisins de palier, découvrir les activités inconnues du bas de l’immeuble, les initiatives, les bonnes adresses, les biens et les services utiles. Quand internent redécouvre le fil à couper le beurre ! UNE BALADE À LA RAME Si vous savez nager et habitez Paris, la base de loisirs de la Villette propose 45 minutes d’avirons sans bourse déliée. Sur réservation uniquement. 41 bis, quai de la Loire- XIXe Tél. : 01 42 40 29 90 Paris À LA CARTE INITIATION AU GOLF Au moins trois golfs de la région parisienne proposent trois heures d’initiations gratuites. À condition de s’inscrire directement à ces clubs. Vilennes-sur-Seine (78) - 01 39 08 18 18 Saint-Quentin en Yvelines (78) - 01 30 50 86 40 Guerville (78) - 01 30 92 45 45 KIOSQUES ET MUSIQUE De mai à septembre, plus de 200 concerts gratuits animeront de nouveau les kiosques des jardins parisiens. Jazz, musique classique, fanfares et chorales redonnent à ces édifices surannés une charmante et belle jeunesse. On consultera le programme sur : www.jardins.paris.fr GRAND CHELEM DE BEACH VOLLEY SUR LE CHAMP DE MARS Du 18 au 24 juin, Paris accueillera l’étape française du SWATCHFIVBWorld Tour. Plus de 40 nations seront représentées à Paris pour ce tournoi « Grand Chelem ». Durant 7 jours, aux pieds de la Tour Eiffel, sur le Champ de Mars, le public pourra venir assister gratuitement aux quelque 200 matches que vont se disputer les meilleurs joueurs de la planète. Le public, de 7 à 77 ans pourra suivre l’intégralité de la compétition sur le Central (6500 places) ou autour des 6 terrains annexes. Tout au long de la semaine du tournoi, la Fédération Française de Volleyball organisera des animations en direction des jeunes. Les enfants pourront venir s’initier gratuitement au Beach Volley et affronter les Joueurs Pro du Tournoi. 3 terrains installés sur le site de la compétition leur seront ainsi consacrés. À prévoir : casquette, lunettes, crème solaire, eau minérale… www.henkel-grandchelem.com 4 CIGALE MAI-JUIN 2007 se dé te nd re 13 Le Guide du pique-nique à Paris Comme tant d’autres activités innocentes longtemps snobées par les arbitres des élégances parisiennes, le pique-nique est aujourd’hui furieusement tendance alors que déjà le brunch s’enfonce dans les méandres has been. Un guide fort opportun nous édifie sur les lieux et places où il convient de planter sa glacière (ou son panier en osier) pour manger et boire tiède dans des positions inconfortables. • Friends & Family Éditions Christine Bonneton www.editions-bonneton.com se cu lti ve r 57 Le Barbier de Séville en plein air Le prix ne s’apparente pas exactement à un « bon plan » mais que dire du lieu, les jardins du Sénat, où se déroulera la représentation du célèbre opéra ? Du 13 au 16 juin, à l’initiative des organisateurs d’« Opéras en Plein Air », l’auguste façade du Palais de Marie de Médicis sera en effet le théâtre de ce barbier de Séville aéré et lyrique. • Jardins du Sénat 15, rue de Vaugirard - VIe dé co re r 30 www.olympiahall.com Réservations : 0892 68 33 68 (0,34 /mn) 28, boulevard des Capucines - Paris 9e se cu lti ve r 75 Maîtriser les règles de l’art de vivre, devenir l’hôte ou l’invité parfait, ateliers de maquillage et de parfums, tous ces codes élémentaires de la « french étiquette », sont enseignés dans des ateliers à Paris. Ainsi à La belle École, vous pourrez assister à des rencontres deux fois par mois de 10h à 12h, les vendredis, samedi et lundi. Les messieurs pourront également s’initier à la galanterie en participant a des réunions spécialement conçues pour eux. • La Belle École 7, rue Scheffer - XVIe Tél : 01 47 04 50 20 - www.labelleecole.fr • Cometoparis 17, rue des Martyrs - IXe Tél 01 48 74 05 10 - www.cometoparis.com se di st ra ire 0 Ras le bol de votre vieille lampe de chevet, ou plutôt de son abatjour rabat-joie ? Le magasin Abajour, fondé par François, propose des ornements de toutes tailles produits à partir de papiers recyclés pour des créations uniques. • 125, rue Cambronne - XVe - Tél : 01 42 73 08 86 Du luxe plein les yeux Top départ le 28 mai, place Vendôme, pour le 8e Rallye des Princesses qui réunit des femmes amateurs de belles et anciennes voitures. La preuve que l’automobile n’est pas seulement réservée aux hommes. Jusqu’à l’arrivée à Cannes, le ler juin, plus de quarante-cinq équipages vont sillonner les routes pittoresques de France à bord d’une voiture de collection, d’avantguerre à 1976. Dimanche 27, veille du départ, chacun présentera son véhicule place Vendôme, pour effectuer les traditionnelles vérifications administratives et techniques. Le public pourra ainsi admirer entre 10h et 18h, une Alfa Roméo Zagatto de 1929, une sublime Ferrari 250GT California de 1957, ou encore de très belles Porsches Speedster A de 1956. • Place Vendôme - Ier s' éc la te r Abajour redonne du lustre Un cours de savoir-vivre 30 Paris-Bruxelles-Paris avec ThalysNight Le tarif ThalysNight s’adresse à tous les noctambules du samedi soir pour aller faire la fête à Bruxelles jusqu’au bout de la nuit et rentrer par le premier Thalys du dimanche matin. Temps de trajet : 1h25. Jour de mise en ligne des billets : chaque mardi pour le samedi suivant. • www.thalys.com s' éc la te r 5 Festival de Jazz au Parc floral Comme chaque année, vous pourrez passer un aprèsmidi ensoleillé, allongé sur l’herbe à proximité du château de Vincennes, au son de musiques de jazz, dans le cadre champêtre du Parc floral. Pendant toute la durée du festival de jazz qui se déroulera du 9 juin au 29 juillet, les visiteurs seront accueillis dès 13h, par une fanfare, ou “brass band”, qui accompagnera les promeneurs en musique des allées du parc, à la scène de concerts. Toujours dans l’idée de déplacer la musique vers le public, un piano, placé en pleine nature, sera à potée de mains des amateurs. Tous les week-ends, de nombreux concerts gratuits et en plein air sont prévus. 9 et 10 juin : le “big band mania”, 16 et 17 juin : swing manouche. • Parc floral de Paris Esplanade du château de Vincennes bois de Vincennes route de la Pyramide - XIIe - www.parisjazzfestival2007.fr Ouverture du parc, 9h30-20h Festivités permanentes pendant toute la durée du festival Concerts, 15h-18h ; fin des festivités, 19h Plein tarif, 5 € ; tarif réduit (7 à 25 ans), 2,50 € Gratuit pour les moins de 7 ans se cu lti ve r 0 Photos équitables Le nouveau Malongo Café Parisien présentera les photos d’Erick Bonnier « Au cœur du commerce équitable ». En 20 tirages, ce photo-journaliste raconte la fabuleuse histoire de ce défi économique et nous fait découvrir la vie des petits producteurs de café au cœur du Mexique, berceau du commerce équitable. Une partie des photographies sera également exposée dans plusieurs Malongo Cafés, à Marseille, Montpellier, Toulouse et Lyon. • Malongo Café 68, rue du commerce - XVe www.malongo.fr CIGALE MAI-JUIN 2007 5 PARIS PLAISIR PARIS PLAISIR S B O N S P LA N Paris 0 EXHIBITION D’ARTS MARTIAUX La mairie du XIVe organise le 2 juin, à partir de 19h, une grande soirée dédiée aux arts martiaux à l’institut du judo, Porte de Châtillon. Au programme : démonstrations de champions sous l’égide du champion du monde de judo Jean-luc Rougé. Institut du Judo 21, avenue de la Porte de Châtillon - XIVe MIGNONNE… Pour le centième anniversaire du Concours de roses nouvelles de Bagatelle, une exposition en partenariat de la Manufacture de Sèvres, raconte la rose comme source d’inspiration. Jusqu’au 24 juin. Parc de Bagatelle RENCONTRES AMOUREUSES EN TANDEM Deux dimanches par mois jusqu’à fin août, le site internet Match.com, en partenariat avec Roue Libre, offre à tous les célibataires une balade de rêve en tandem pour revisiter la capitale. Autour d’un parcours dans le Paris romantique (Palais royal, Île St Louis, St Germain des Prés, Canal St Martin…) les célibataires pourront faire connaissance en passant un moment privilégié lors d’un parcours bucolique en tandem de 2 heures. L’occasion de faire des rencontres et de tester vos affinités. L’accès est gratuit et uniquement sur réservation. Pour réserver et connaître les horaires des rotations ainsi que les modalités, connectez-vous sur : www.match.com et cliquez sur la bannière “Duo romantique en tandem”. COURS DE CUISINE Le chef Ilan Waich et une diététicienne distilleront le 20 juin à 19h30, à la Belle École, conseils, astuces et « tours de main », pour apprendre à bien manger, tout en se faisant plaisir. Une cuisine moderne et originale sera concoctée avec des produits bon marché de la Marque Repère. S’inscrire à partir du 28 mai sur le site www.marquerepere. com. Dans la limite des places disponibles. La belle École - 111, avenue Daumesnil - XIIe 6 CIGALE MAI-JUIN 2007 se cu lti ve r 16,90 Boutiques insolites Bons plans Coiffeur ouvert les soirs de pleine lune, maître barbier à l’ancienne, timbres personnalisés… un inventaire à la Prévert est rassemblé dans ce guide consacré aux boutiques insolites de Paris. Classé par arrondissement, il est facile à feuilleter. Idéal également pour trouver un cadeau original. • Boutiques insolites à Paris de Jeanne Valère, éditions Jonglez s' éc la te r 15 Paroles et musiques L’association « Pivoine et écrivants chanteurs » lance un atelier d’écriture pour ceux des plumitifs en herbe qui voudraient s’essayer au conte et au fantastique. Un autre atelier s’ouvre à la « musique pour les nuls » et initie à l’harmonie. Les activités ont lieu le samedi matin et l’adhésion coûte 15 €. Participation selon possibilités. • 5, place Marcel Paul - XIVe - M° Pernety - Tél. écriture : 01 43 22 30 84 Musique : 06 21 31 51 33 - www.ecrivantschanteurs.com se dé te nd re 0 Le pied, la boutique NA Le pied, la boutique NA des Ternes. L’artiste Chloé Rémiat, a transformé le magasin de chaussures pour enfants en galerie d’art. Du 8 au 20 juin, on pourra y voir des frimousses en papier mâché, barbouillées de chocolat ou de confitures aux myrtilles. La gourmandise n’est plus un vilain défaut quand elle invite les enfants à savourer l’art sans modération, à goûter avec les yeux, à apprécier la pâte d’une artiste qui construit ses créations comme des pièces montées. Un petit livret, « Ah, les Gourmands disent ! », est proposé à chaque enfant. Il y découvrira des jeux pour se sensibiliser aux œuvres de Chloé Rémiat et repartira des rêves plein la tête. L’artiste sera présente à la boutique le samedi 9 juin de 16h à 19h. Un goûter est prévu pour les enfants. Par ailleurs, la galerie ludique « Les petits pois sont rouges » propose sur internet des œuvres d’art oniriques, féeriques, enfantines, poétiques où vous puiserez toutes vos idées de cadeaux d’anniversaire, de naissance, commanderez des œuvres sur mesure et célébrerez tous les événements importants de votre vie de famille ! (www. lespetitspoissontrouges.com). • Na ! 67, avenue des Ternes Faites-nous part de vos bons plans, adresses, coups de cœur… écrivez-nous à [email protected] GOURMANDS à lir e 22 Le Pudlo Nouveau est arrivé Le guide 2007 concocté par le chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski vient de sortir. Restaurants de prestige, hôtels de charme, bistrots, meilleurs artisans et produits du terroir sont recensés dans ce livre. L’occasion pour le journaliste et son équipe de nous entraîner au cœur d’un palpitant et savoureux périple, celui de la France Gourmande. Cette année pas moins de onze talents font la vedette du guide, parmi eux un grand nombre de Bretons et d’Alsaciens. Ainsi Isabelle et Luc Mobihan au SaintPlacide à Saint-Malo (35) ont été nommés « révélation de l’année », Olivier Bellin « Les Glaziks » à Plomodiern (29), « Jeune chef de l’année », comme à Bitche, Lutz Janischc pour « Le Strasbourg ». Concernant « Le chef de l’année », Hélène Darroze est une nouvelle fois plébiscitée. • Pudlo France 2007 (Ed. Michel Lafon) à bo ire 2,5 15 79 Le rosé Oucitan Un DVD en chocolat Staraya Films lance un DVD qui dévoile les secrets de fabrication des chocolats et la manière de les déguster. Depuis la Maison du Chocolat, le saint des saints, divers alchimistes nous édifient sur les étapes et les métiers de la divine friandise. • Tél : 01 43 22 91 15 Culture et gastronomie à Strasbourg À l’occasion du lancement du TGV – Est, Strasbourg propose des week-ends intéressants pour découvrir la capitale alsacienne. Du 10 juin au 31 décembre 2007, différentes formules sont proposées : culture et gastronomie à partir de 79 € par personne, Famille et Juniors à partir de 82 € par personne, Vélo et découverte à partir de 103 € par personne ou encore golf et nature à partir de 155 € par personne. Ces tarifs comprennent notamment deux nuits, petits-déjeuners inclus et d’autres prestations. • Renseignements : 0 810 10 20 30 www.ot-strasbourg.com à ap pr en dr e Les amateurs de vin rosé voient depuis peu une nouvelle étiquette arroser tapas, grillades et légumes farcis. Les connaisseurs louent sa robe soutenue, ses notes terreuses et acidulées qui évoqueraient garrigues et framboise. • En vente dans les magasins Leclerc à vo ir à vi vr e 59 Cours d'œnologie pour briller en soirée Apprécier un bon verre de vin dans les règles de l’art, connaître les bonnes associations mets/alcools, L’École du vin propose des cours d’œnologie les mercredis de 20h à 22h30, le samedi de 10 à 12h30 ou de 14h30 à 17h. Les stages peuvent également avoir lieu toute une journée. • École du vin de Paris 25, rue de la Félicité - XVIIe Tél : 01 43 41 33 94 • Le Vin Le Club 91, rue du Faubourg-Saint-Honoré - XVIIIe Tél : 01 76 69 18 70 - www.levinleclub.com • Union des œnologues de France 21-23, rue Croulebarbe - XIIIe Tél : 01 58 52 20 20 • L’école des Femmes du Vin (Véronique Dhuit) 100, rue de Charonne - XIe Tél : 01 43 72 47 22 CIGALE MAI-JUIN 2007 7 PARIS ENQUÊTE PARIS ENQUÊTE pieds à Paris, le cœur au pays par Françoise Lemoine TAGNE E R B , E C A S L A , E S COR © N. Schiffmacher Comme chacun sait, on compte peu de Parisiens de souche à la capitale. Beaucoup sont venus de Brest, d’Ajaccio ou encore de Strasbourg, pour rejoindre les bords de la Seine. Un melting pot qui fait la richesse de Paris, mais les Corses, les Alsaciens et les Bretons restent attachés à leurs origines. La plupart ne rêvent que d’une chose : retourner au pays. E n tête des communautés régionales : les Bretons. Estimés à un million, ils font de Paris le sixième département breton. Quand les premiers sont arrivés au XVIIIe siècle, peu parlaient le français. Même pour réclamer du pain et du vin, ils utilisaient les mots de chez eux : « bara » et « gwin », d’où le terme « baragouiner ». Ils ont fait de Montparnasse, gare d’arrivée de l’apparition du chemin de fer, leur QG historique. C’est dans ce quartier où ils ont posé leurs valises que l’on retrouve un grand nombre de crêperies aux noms évocateurs, 8 CIGALE MAI-JUIN 2007 comme « La bolée de Fouesnant », « Les Cormorans ». Selon une étude réalisée en 2005 par l’association Paris Breton »(1), 900 000 personnes ayant un lien avec la Bretagne vivent en Île de France. 70 000 d’entre elles ont élu domicile à Paris, dont 4,5 % dans le XVe arrondissement et près de 4 % dans le XIVe. Vient ensuite l’agglomération de Versailles. C’est là que passaient les trains qui déposaient la main-d’œuvre bretonne au début du siècle. « C’est l’espoir d’une vie meilleure qui a poussé les Bretons à venir s’installer à Paris, explique Philippe Chaim, responsable de l’association ParisBreton. Après la deuxième guerre mondiale, les familles ont ensuite poussé les enfants à faire leurs études à Paris ». En tête, les Bretons Fini le complexe de Bécassine, qui a longtemps marqué et culpabilisé les Bretons. De grands exemples de réussite ont contribué à la disparition de ce cliché. Ainsi, Patrick Le Lay, PDG de TF1, Vincent Bolloré, François Pinault, Yves-Thibault de Silguy, ancien commissaire européen… pour ne citer que quelques-uns, mais aussi combien d’anonymes. (600 membres)(4), regrette pour sa part, la désaffection du militantisme : « Le mouvement existe toujours, la preuve une activité bretonne est proposée chaque soir à Paris, mais l’individualisme ambiant fait qu’on s’implique moins. Malgré tout, on arrive à faire bouger les choses. » Même écho chez Sylvie Minard, responsable de la mission bretonne, (six cents adhérents) et professeur de danse bretonne. : « J’ai toujours eu envie de faire partager ma culture et de créer du lien », déclare cette militante pure et dure, qui reçoit entre cinquante et soixante personnes à ses cours. Le 13 mai, les Bretons ont célébré la Saint-Yves, à la mairie du XIVe, cœur de leur QG. L’occasion d’écouter de la musique celtique, de danser la gavotte et d’apprécier la gastronomie locale. Tous espèrent qu’elle détrônera la Saint-Patrick, fête mythique des Irlandais, qui a fait déplacer près de 20 000 personnes, à Bercy… L'Alsace en force Côté Alsaciens, bien que ceux-ci soient nombreux, les associations ne se bousculent pas. Leur présence à Paris est liée au refus de l’annexion de leur région à l’Allemagne, en © N. Schiffmacher Les Des liens charnels unissent toujours les Bretons à leur terre patrie. Le TGV avec des départs toutes les heures les rapproche de leur famille. En deux heures ils sont soit à Rennes, soit à Nantes. Idéal pour rejoindre leur résidence secondaire. Selon l’enquête, deux tiers des Bretons se rendent au moins une fois tous les trois mois en Bretagne et 56 % envisagent d’y retourner définitivement. Entre 1999 et 2004, le flux de migration estimé à 30 000 personnes est devenu, selon l’Insee, beaucoup plus modeste. Dans le domaine culturel, 44 % déclarent participer à des manifestations bretonnes, dont la Mission bretonne(2). Une centaine d’associations sont recensées en Ile-de-France : « Elles sont composées de deux membres à six cents membres, ironise Philippe Chaim, responsable de Paris Breton, la dernière née. Cela va de l’organisation d’un banquet chaque année, à de nombreux festnoz ». En fait, une trentaine seulement propose des activités en lien avec le patrimoine culturel breton : danse, musique, apprentissage de la langue (plus de 15 000 personnes parlent le breton). « Le sentiment d’appartenance est très fort, poursuit le responsable de Paris Breton. On se rend dans ces associations pour partager une culture auprès de gens avec lesquels on se sent en harmonie ». L’Association des Cadres Bretons(3), tournée vers le développement économique de la Bretagne, organise quant à elle, des groupes de réflexion destinés aux chefs d’entreprise. « C’est la seule organisation à diffuser des informations récurrentes sur l’économie des départements bretons », se félicite sa présidente Maryvonne Henri, qui refuse de donner le nombre de ses adhérents. Jean Simon Mahé, président de la Fédération des Bretons de Paris CIGALE MAI-JUIN 2007 9 FOCUS PARIS ENQUÊTE nouvelle ligne de TGV qui, le 3 juin va relier Paris à Strasbourg en 2 heures : « Cette facilité d’accès va nous remettre sur les rails économiques et faciliter nos échanges culturels. ». Pour les Corses, le grand écart n’est pas pour demain… Ils sont huit cent mille à avoir déserté leur si belle île pour venir s’installer à Paris : « Le monde associatif n’existe plus, déplore Sibin Ittori, directeur de La Maison de la Corse(6). En dehors des grands événements, nous ne nous rassemblons pas ». Malgré tout, il se réjouit, d’avoir réuni à la Maison de la Corse, en janvier dernier, huit cents personnes pour le bicentenaire de la mort du Conseiller général Pasquale Paoli « Cela prouve que lorsque les médias donnent une autre image de la Corse, les gens sont intéressés ». En revanche, il fera l’impasse sur le centenaire de la naissance de Tino Rossi : « il ne fait plus recette », se désole Sibin Ittori. 1 - Paris Breton. Maison de la Bretagne 203, bd Saint Germain 75007 Paris. Tél 01 53 44 56 92 [email protected] 2 - Mission bretonne 52, rue Delambre 75014 Paris. Tél : 01 47 57 24 84 3 - Association des cadres bretons à la maison de la Bretagne. Tél : 01 69 01 50 83 E-mail : [email protected] 4 - Fédération des Bretons de Paris à la Maison de la Bretagne Tél : 01 53 63 11 50 © N. Schiffmacher 5 - Maison de l’Alsace 39, av des Champs-Elysées 75008 Paris. Tél 01 53 83 10 00 10 CIGALE MAI-JUIN 2007 6 - Maison de la Corse 13, rue Voltaire 92300 Gennevilliers. Tél : 01 47 57 24 84 www.maisondelacorse.org © N. Schiffmacher De l'île de beauté à l'Île de France © N. Schiffmacher 1870 : « Des aubergistes alsaciens sont montés alors à Paris pour créer des brasseries, explique Bernard Kuentz, directeur de La Maison de l’Alsace(5). Au départ il s’agissait d’établissements populaires, maintenant ils sont devenus plus luxueux ». Le Wepler, Lipp, Flo, Bofinger, pour n’en citer que quelques-uns… À cette époque, les Prussiens et Allemands n’étant pas très bien vus, beaucoup ont préféré franciser leurs noms. C’est comme cela que Floederer est devenu Flo et Lippmann, Lipp. L’Association des Alsaciens de Paris créée en 1871, jouait à ce moment-là, un rôle social auprès des exilés, aujourd’hui seules trois associations subsistent : l’Association des Alsaciens et lorrains de Rueil Malmaison (92), le cercle des juristes alsaciens qui regroupe cinq cents avocats, magistrats et juristes. Par ailleurs, des cours de langue, suivis par une quinzaine de personnes sont donnés à la Maison de l’Alsace : « Le bilinguisme se perd un peu, mais reste bien ancré en Alsace, témoigne Bernard Kuentz, qui se félicite de la Zoom sur la vraie Corse par Françoise Lemoine ROBIN RENUCCI Robin Renucci, comédien et metteur en scène atypique, se partage entre Paris et l’île de Beauté, sa terre d’origine. C onnu pour avoir joué notamment dans Escalier C de JeanCharles Tachella, mais aussi Les enfants du siècle de Diane Kurys et Fort Saganne d’Alain Corneau, le beau ténébreux, sort, fin mai, son premier long-métrage : Sempre viva, qui signifie en français « Toujours vivant ». Un film à ne pas manquer, original, drôle et digne des commedia del arte. Ce regard sans complaisance sur la Corse et ses villageois est à la fois tendre et plein de dérision, mais jamais méchant. Seul un enfant du pays pouvait se permettre une telle satire. Robin Renucci a remué ciel et terre pour imposer son projet. Les producteurs le découragent. Robin Renucci persiste et signe : « Pour eux j’étais un Ovni, s’offusque le comédien hostile au star system. Pourquoi faudrait-il toujours tourner des sujets consensuels ? Je préfère au contraire rompre avec la monotonie ambiante ». Il décide donc de faire participer la communauté villageoise d’Olmi-Capella, à quelques virages d’île Rousse. « Sans faire du militantisme, je voulais construire une aventure humaine avec la population, déclare le comédien. On y voit donc PARIS ENQUÊTE le cafetier du coin, la mémé à côté de chez moi. » Car, ce village, il le connaît bien. C’est dans ce parc régional de la région du Giunssani qu’il a passé toute son enfance, mais c’est aussi là que son association ARIA, (Association des Rencontres Internationales Artistiques) monte des spectacles en juillet et août, depuis dix ans. Des comédiens amateurs viennent du monde entier pour y participer. Ces rencontres remportent un vif succès. Cette expérience est l’occasion de faire vivre et de donner une âme à une région en voie de désertification, « mais aussi de prouver, que contrairement au cliché, la Corse peut être un pays très accueillant », rectifie Robin Renucci. Robin Renucci a toujours été très attaché à son pays. Bien que maintenant exilé à un millier de kilomètres de là, il reste sensible à ses odeurs, ses couleurs, ses lumières et avant tout à sa culture. Pour toutes ces raisons, il n’a pas hésité à revenir pendant sept ans au pays, pour assurer la scolarité de ses quatre enfants : « Je préférais qu’ils suivent, en primaire, un enseignement bilingue dans l’école de mon village, afin qu’ils reçoivent une éducation avec des valeurs qui me sont chères », précise le comédien. Pour autant, il ne veut surtout pas passer pour un indépendantiste. Il refuse tout communautarisme et repli sur soi : « Je veux tout simplement vivre en harmonie avec moi-même et qu’on reconnaisse ma singularité ». Conseiller municipal d’Olmi Capella, il se rend au moins une fois par mois en Corse. À moins d’être retenu par son travail. Robin Renucci tourne actuellement Les femmes de l’ombre et à la rentrée il reprendra la pièce de Florian Zeller, Si tu mourais, qu’il a interprétée pendant des mois aux côtés de Catherine Frot. Un peu plus tard, il rejouera également Le pianiste, créé à la Pépinière Opéra. Du travail sur la planche… CIGALE MAI-JUIN 2007 11 02%6)%7 $!'2¡0(/4/3 Le génie alsacien '2/50%./6%-"2% E Quant aux enfants, ils ne seront pas en reste, pris en main pour des initiations et l’intéressante thématique autour de la nourriture au Moyen Âge. Mais au centre de cette manifestation sympathique, il y a l’Alsace elle-même, son génie et ses trésors, et en particulier sa capitale Strasbourg, déclinée au-delà des clichés habituels et fière de s’inscrire dans le Patrimoine Mondial de l’Humanité, concentration rare du Moyen Âge, de la Renaissance et des Lumières. On y découvrira, grâce aux exposants cette « petite France », quartier pittoresque, fief jadis des tanneurs, pêcheurs et meuniers. ERDESMUSÏES ETITSDÏJEUNERS ENENTRÏEAU PLATS UFLE UREDESMUSÏESSA ULTES "ASEDETARIFAD %#/,-!2 ° 0! 2) 3 &2 0,!#%$5 0! ,! )3 2/ 9! , AIAU $UJEUDIM DIM ANCH EJ UIN AVERNE AVECLA.ATURE VRE ESBIENFAITSDUNHA AFORÐT6OSGIENNE JEU E AVECPETITSDÏ LAT SUNEBOISSONPARP ELÏTOILES IFADULTESENHÙT 26!4)/.3 Alsacez-vous à Paris ! 0!.4/.% )$%.4)4 .oDOSSIER% $ATE .o 6ALIDATION$!$# 6ALIDATION#LIENT !##/2 Dans le port de Strasbourg par Arsène Corvec PLACE DU PALAIS Plus méconnu des Français de ce côtéci de la Seine, la vocation largement fluviale, et donc touristique, de Strasbourg, port d’attache de Croisieurope ses 25 bateaux de croisière et ses 900 ROYAL © CRTA / Zvardon Grand Village Alsacien du 31 mai au 3 juin - rendez-vous place du Palais Royal à partir de 10h30. M° Palais Royal Informations : 03 89 24 73 50 Du 31 mai au 3 juin, la place du Palais Royal abritera le Grand © Estelle TSCHAN 7!.!$//&2 .%&2 Village Alsacien et ses richesses culturelles, touristiques et gastronomiques. Un avant-goût de vacances dans cette région à la croisée de chemins. S averne, Strasbourg, Colmar et Mulhouse seront pour quatre jours au cœur de Paris et des Parisiens invités à découvrir les saveurs extraites des terroirs lointains et pourtant si proches. Dix chefs réputés (Alexis Albrecht, Georges Fleg, Anne Ernenwein, Hubert Maetz, Henri Gagneux, Jean-luc Dumoulin, Enest Shaetzel, Christophe Cavelier, Isabelle Sipp, Philippe Clauss) poseront leurs marmites pour des démonstrations à l’ombre de la Comédie Française où l’on goûtera ces escalopes de foie gras aux asperges d’Alsace, ou ce succulent pigeon- 12 CIGALE MAI-JUIN 2007 neau en croûte feuilleté, parmi tant d’autres mets. Et que dire des dégustations de vins de terroir à l’initiative des Vignerons Indépendants d’Alsace, avec, en particulier, le dimanche 3 juin, entre 11h00 et 15h00, le pique-nique géant puisé dans un panier gourmand mis à disposition des artisans culinaires et arrosé (gratuitement) par les vignerons. Artistes et folklore Des nourritures terrestres à celles spirituelles il n’est point de frontière en cette belle place du Palais Royal qui verra les évolutions des troupes de danseurs, de comédiens tous accompagnés par des musiciens aux sonorités traditionnelles ou jazzy. Notons la présence attendue de Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel (le jeudi), de Patrick Chevalier et la « Compagnie de l’Ange d’Or, précurseurs du renouveau du théâtre indépendant strasbourgeois qui joueront des extraits de la pièce de Steinbeck « Des souris et des hommes ». D’autres artistes, d’autres genres, d’autres horizons et des danses traditionnelles animées par le groupe folklorique de Rhinau perpétueront, en costume, la tradition. © Estelle TSCHAN %3!6%2.% employés. Nous passerons par Colmar, capitale du vin d’Alsace et son Musée Unterlinden, la Montagne des Singes et la volerie des Aigles. Mulhouse, berceau des Lumières et des Encyclopédies aura pour principale ambassade la Cité de l’Automobile et la Cité du Train, le plus grand musée du monde fort de 400 automobiles rutilantes (dont une centaine de Bugatti, de Rolls et de porsche) à faire pâlir tous les salons de l’automobile des cent prochaines années. Enfin, au milieu d’une avalanche de curiosités, tous registres confondus, des artisans aux mains d’or nous édifieront au savoir-faire local, à la (re)découverte des objets d’art édités ou réédités, aux arts de la table et de la bouche made in Alsace. Plus que jamais le Palais Royal méritera son nom. © CRTA / Meyer R © Cité de l'automobile - Collection Schlumpf SPÉCIAL ALSACE À PARIS SPÉCIAL ALSACE À PARIS CIGALE MAI-JUIN 2007 13 SPÉCIAL ALSACE À PARIS -"2%$!'2¡ '2/50%./6% 0(/4/302% 6)%7 SPÉCIAL ALSACE À PARIS Ì#OLMAR OUVERTE SÏES OINEVISITERDESMU LOCALES largement les limites du XVIIe arrondissement. D’autant qu’il est l’un des rares artisans à organiser des dégustations gratuites et à proposer chaque jour des viennoiseries, des pains spéciaux – gratuitement également – en guise d’échantillons de son savoir-faire. « Quand nous sortons un nouveau pain nous en distribuons 2 500 gratuitement ; quand il fait froid dehors nous offrons du chocolat chaud et lorsque nous avons refait le magasin nous avons offert du champagne à tous les clients. » Avec un passage en moyenne de 1 500 clients par jour, on appréciera le geste… UNERS LE AVECPETITSDÏJE ÏEAU 5NTERLINDENENTR ONNELSPLATS ÏESSAUFLE OURDEFERMETUREDESMUS IFADULTES MAIÌOCTOBRE"ASEDETAR ³3%26!4)/.3 $%#/,-!2 $%4/52)3-% /5 /4#/,-!2&2 ° 0! 2)3 /,-!2&2 0,!#%$5 0! ,! )3 2/ 9! , MAIAU $UJEUDI DIMAN CHE JUIN 3AVERNE NUITSÌ URE ZVOUSAVECLA.AT AITSDUNHAVRE WEEKENDLESBIENF OSGIENNE COEURDELAFORÐT6 PETITSDÏJEU BREDOUBLE AVEC ISSONPARPLAT RONOMIQUESUNEBO ENHÙTELÏTOILES "ASEDETARIFADULTES -!4)/.32³3%26!4)/.3 $%3!6%2.% $%4/52)3-% 7!.!$//&2 0!.4/.% )$%.4)4 &2 .oDOSSIER% $ATE .o 6ALIDATION$!$# 6ALIDATION#LIENT !##/2 L'Alsace en héritage par Arsène Corvec RAOUL MAEDER © N. Schiffmacher Raoul Maeder aime l’ordre et la rigueur, deux vertus qui faillirent bien l’orienter définitivement vers une carrière militaire ébauchée dans les Chasseurs Alpins. H élas pour la Grande Muette, ce grand bavard nourrissait une passion pour la pâtisserie transmise par son père à qui il rachètera bien plus tard la boutique du boulevard Berthier. « À partir du moment où j’ai mis le nez dans la pâtisserie je n’en suis plus sorti, en m’ouvrant à toutes les options annexes. En particulier en partant à la Maison du Chocolat en apprentissage, puis en faisant l’ouverture de l’Hôtel de Vigny comme pâtissier. Plus tard j’ai rejoint mon père pour apprendre la boulangerie ici même ». 14 CIGALE MAI-JUIN 2007 L'excellence de père en fils Un concours Charles Proust (il arrive dans les dix premiers) et un brevet de maîtrise plus tard, le fils de l’ancien élève de Gaston Lenôtre est aujourd’hui à la tête d’une des boulangeries Maeder que compte Paris. « J’ai racheté l’affaire en 2002, l’année où mon père a gagné le prix de la meilleure baguette de Paris. Il est bien évident qu’une telle distinction n’est pas sans effets positifs et j’en ai largement profité ainsi que mon équipe de 25 employés qui, cette année encore s’est sentie motivée puisque nous avons fait cinquième au concours ». Une maind’œuvre dont cet Alsacien fier de ses racines se plaît à vanter le caractère cosmopolite puisqu’il compte neuf « nationalités » différentes au sein de son équipe. « Je suis très bien entouré et mes employés ne me déçoivent jamais. Au contraire ! ». Dynamisme et prodigalité Le dynamisme de Raoul Maeder, et la grande variété de ses produits (avec une large présence de l’Alsace) ont fondé sa réputation qui dépasse Renommée internationale D’autres distinctions (notamment un long article dans le Daily Telegraph britannique en 2002) valent à Raoul Maeder de voir affluer chez lui des professionnels étrangers (japonais, australiens, américains, coréens) qui viennent davantage en pèlerinage qu’en stage. « La presse étrangère est beaucoup plus généreuse avec les artisans français que la presse hexagonale qui n’a pas conscience de la richesse qualitative qu’ils représentent. À part Cigale bien sûr. C’est grâce à cette presse et à Internet que nous trouvons des échos à l’étranger ». D’ailleurs, investisseurs et hommes d’affaires lui proposent régulièrement des perspectives faramineuses du côté de Dubaï, Moscou ou Mexico. « À trente-cinq ans, j’ai encore le temps d’être ambitieux » ajoute-t-il. Un état d’esprit aussi frais que ses produits qui, des fruits au beurre en passant par la farine et l’huile d’olive sont 100 % naturels. 158, bld Berthier - XVIIe © N. Schiffmacher L'Alsace au cœur L’Alsace qui est au cœur – et au ventre – de cette maison est particulièrement célébrée. Saint Nicolas et Pâques voient une avalanche de Kougloffs et autres recettes transmises de père en fils et d’oncles en cousins puisque les cousins installés rue de Lourmel et boulevard Lefèvre obéissent aux mêmes lois de l’hérédité. Mais l’autre caractéristique de Raoul Maeder est d’avoir été le fournisseur officiel de l’Élysée. Peu d’anecdotes à ce sujet. Seulement un constat en forme de bilan politique : « On peut dire ce qu’on veut de monsieur Chirac, mais une chose est sûre : il aime le pain bien cuit ». © N. Schiffmacher 2)3-%3!6%2.% 777/43!6%2.% CIGALE MAI-JUIN 2007 15 SPÉCIAL ALSACE À PARIS 0(/4/302% -"2%$!'2¡ '2/50%./6% 6)%7 SPÉCIAL ALSACE À PARIS Ì#OLMAR OUVERTE SÏES OINEVISITERDESMU LOCALES s’accompagnera parfaitement d’un bretzel. Dans les deux cas, privilégiez celui qui offrira la meilleure fraîcheur d’attaque. Goûtez par exemple celui de Léon Heintzman à Ammerschwihr : c’est juste en face des « Armes de France », restaurant anciennement étoilé qui s’est métamorphosé en bistrot d’élite. Ensuite, tâtez donc du pinot blanc ou du sylvaner. Ces deux vins permettent de passer un bon moment au comptoir d’une winstub, en attendant mieux. Pourtant ne les méprisez pas : quand vous aurez mis le nez dans le sylvaner d’André Ostertag à Epfig, vous comprendrez que le talent du vigneron fait souvent la différence, et à un prix à peine plus élevé que celui des rieslings soit disant « grand cru » qui inondent les hypermarchés. UNERS LE AVECPETITSDÏJE ÏEAU 5NTERLINDENENTR ONNELSPLATS ÏESSAUFLE OURDEFERMETUREDESMUS IFADULTES MAIÌOCTOBRE"ASEDETAR ³3%26!4)/.3 $%#/,-!2 $%4/52)3-% /5 /4#/,-!2&2 ° 0! 2)3 /,-!2&2 0,!#%$5 0! ,! )3 2/ 9! , MAIAU $UJEUDI DIMAN CHE JUIN 3AVERNE NUITSÌ URE ZVOUSAVECLA.AT AITSDUNHAVRE WEEKENDLESBIENF OSGIENNE COEURDELAFORÐT6 PETITSDÏJEU BREDOUBLE AVEC ISSONPARPLAT RONOMIQUESUNEBO ENHÙTELÏTOILES "ASEDETARIFADULTES -!4)/.32³3%26!4)/.3 $%3!6%2.% $%4/52)3-% 7!.!$//&2 0!.4/.% )$%.4)4 &2 .oDOSSIER% $ATE .o 6ALIDATION$!$# 6ALIDATION#LIENT !##/2 Un beau jardin… par Jean-Guy Muriel S, LEÇON N°12 E SECRETS DE VIGN « Le beau jardin ! » Louis XIV a toujours raison. Quand le soleil d’un matin d’octobre dissipe le brouillard, l’Alsace s’offre à vos yeux comme un papier Zuber, richement illustrée des couleurs de la vigne en automne. © Hunawihr L e Roi-Soleil eut cette révélation du haut du Col de Saverne, mais l’autoroute d’aujourd’hui se prête mal à la contemplation. Choisissez plutôt les remparts cyclopéens du Haut-Koenigsbourg, la forteresse chère à l’empereur Guillaume II, le vaincu de 1918 : la vue plongeante vous emportera. C’est pareillement qu’il faut aborder les vins de la « province heureuse », par le haut, par les meilleurs. faciles à lire : ils portent des noms de cépage. À Sydney comme à Buenos Aires, l’acheteur sait, du moins le croit-il, ce qu’il peut s’attendre à boire. John ou Carmen auront tout le temps de vérifier ensuite qu’un Riesling de Wettolsheim n’a pas grand goût à voir avec son cousin espagnol ou chilien. C’est ainsi que le terroir s’apprend : San Antonio y aurait vu le triomphe des « langues vivantes ». Une renommée mondiale Le secret des étiquettes Ils ont conquis le monde, car les palais débutants aiment les vins blancs. Sous Victoria, les ladies oubliaient dans le gin incolore les absences impériales de leurs maris. Aujourd’hui, les bourgeoises londoniennes préfèrent le blanc sec : il saoule moins et leur rafraîchit l’haleine. Et puis les rieslings et autres gewurtztraminers ont gardé de leurs origines germaniques des étiquettes 16 CIGALE MAI-JUIN 2007 À partir de Colmar, la vraie capitale viticole de l’Alsace, prenez la route des vins, vers le sud ou le nord, peu importe ! Arrêtez-vous régulièrement chez les meilleurs, dégustez, et vous découvrirez bien vite que l’Alsace est un continent : le même cépage, d’une colline à l’autre, d’un versant à son opposé, donnera des vins fort différents, plus fruités ou davantage minéraux. Pour s’y re- trouver, les Alsaciens ont décerné des appellations « grand cru » accolées à un nom de lieu, Sporen à Riquewhir, Muenchberg à Epfig. Un conseil simple comme l’ami Fritz : si vous n’êtes pas à la fois alsacien et géologue, vous n’avez aucune chance. Accrochez-vous à ce que vous savez lire et pouvez décoder : les noms de cépage qui sont sur l’étiquette. Je sais que c’est dur pour un Français de reconnaître son ignorance en matière de vin, mais vous avez un avantage sur le béotien de Sydney dont nous parlions plus haut : vous êtes sur place ! Lequel boire quand ? Commençons donc par le début : le muscat est idéal pour l’apéritif. Celui d’Alsace est de la variété dite ottonel, il sera plus floral ou plus sec selon les endroits. Plus sec, vous pourrez le boire en grignotant quelque charcuterie ; plus charmeur, il © Koelhy 2)3-%3!6%2.% 777/43!6%2.% Toqués du « tokay » Passons à l’autre pinot, le gris, que les Alsaciens ont baptisé « tokay » pendant des décennies, jusqu’à ce que la Hongrie déstalinisée retrouve le goût du monopole. Ce pinot gris séduit par sa complexité, et se prête fort bien aux fameuses « vendanges tardives » et autres « sélection de grains nobles ». Eh oui, notre brouillard du matin dissimulait les progrès du botrytis, petit champignon qui, le soleil réapparu, va chercher son eau à travers la peau fragile des raisins tardifs. L’eau partie, ne reste que le sucre ou presque. La complexité des tokays tardifs les protège un peu contre cette tendance à la « confiture » qui menace les gewurstraminers du même style : trop souvent, l’alcool et le sucre masquent la médiocrité. Huit euros pour une bouteille de vendanges tardives au supermarché, c’est impossible ou médiocre. La féminité d'un gewurstraminer Venons en donc au gewurstraminer, le plus flatteur, le plus parfumé des vins d’Alsace. Allez le goûter chez Madame Faller et ses filles à Kaysersberg : Goethe, qui fut étudiant à Strasbourg (mais en théologie…) aurait écrit que Colette et ses filles ont exprimé toutes les « affinités électives » qui naissent naturellement entre les femmes et le gewurstraminer. Le riesling, meilleur ami de la choucroute Le riesling est plus viril, souvent plus minéral comme celui de Binner. Mais le plus ancien cépage d’Alsace sait aussi donner des vins presque liquoreux, comme les Allemands notamment le démontrent depuis des siècles. On en trouve aussi d’extraordinairement parfumés, comme chez Schoffit, tout au sud, du côté de Thann. Le riesling, c’est aussi et avant tout le grand serviteur de la choucroute, plat national s’il en est. Pour la manger, préférez le minéral, équilibré, long en bouche. Monsieur Kreydenweiss le réussit à la perfection. Quand vous aurez dégusté ces vins d’auteurs, vous pourrez comparer avec d’autres… Il est en d’excellents, qu’il faut rencontrer en escadronnant avec des copains au long de la route des vins, moments de rare bonheur, comme des rêves pleins de maisons à colombage, de paysages fastueux et de confitures gourmandes. Dimanche 3 juin de 11h à 15 h, les vignerons alsaciens vous accueillent pour un pique-nique géant place du Palais Royal. Venez en famille ! CIGALE MAI-JUIN 2007 17 ART ET CULTURE LA BILLETTERIE DE est un service de vente, de réservation et de suivi personnalisé pour l’ensemble des spectacles programmés à l’Olympia. Vous aussi, adoptez la sérénité ! À lire Girls !Girls ! Girls ! www.olympiahall.com Réservations : 0892 68 33 68 (0,34 /mn) OURS D'ELVIS L Éditions du Rocher - Prix : 19,90 € LE ROMAN DES AM e trentième anniversaire de la disparition d’Elvis Presley draine dans son sillage commercial le pire et le meilleur de ce que le King eut pu déplorer de son vivant. Heureusement, Patrick Mahé, ancien pilier de Paris-Match et elvissologue patenté, a su préserver son intégrité de fan en retraçant, à travers « Le Roman des amours d’Elvis », la chronique romantique du plus glamour des rockers. Blondes, brunes ou rousses, elles furent toutes (ou presque) les maîtresses énamourées de l’enfant pauvre de Tupelo dont on apprend que lui-même aurait rêvé de rencontrer Brigitte Bardot. Ursula Andress, Nathalie Wood, Ann-Margret, Nancy Sinatra et, bien sûr, la sublime Priscilla (la seule à l’avoir jamais épousé) traversent cette saga généreuse en références rock et en filles sur fond de Cadillac roses et de Juke Box rutilants. Les fans s’amuseront du fantasque de l’auteur qui imagine un « bœuf » entre les Beatles et Elvis lors d’une rencontre à Los Angeles (la rencontre eut effectivement lieu dans les sixties mais il n’y eut jamais, contrairement à ce qu’a dit Lennon, de jam session entre le roi et ses disciples anglais) alors que le grand public découvrira une autre facette de ce héros des temps modernes. Quant aux puristes - dont nous sommes - ils réécouteront en boucle les premiers singles estampillés « Sun » quand le génial Hillbilly Cat, adolescent efflanqué et inconnu, n’était pas encore le « roi du rock’n’roll » qui convertirait bientôt la planète entière. That’s All Right…. Bienvenue en terre de légendes À lire 28, boulevard des Capucines - Paris 9e À voir Deux pièces de Herman van Veen Trahison et espionnage MATA HARI M argaretha Geertruida Zelle, alias Mata Hari, était-elle coupable de trahison au détriment de la France ainsi que ses juges l’estimèrent en la condamnant à mort en octobre 1917 ? Ou bien cette belle espionne fut-elle la victime de sa réputation sulfureuse et ses mœurs dissolues ? Ce dernier postulat est celui retenu dans ce spectacle musical signé Van Veen, adapté et joué par Gaëtane Bouchez. Celle-ci campe merveilleusement le personnage d’Anna, l’amie de Mata Hari qui implore les juges d’entendre son témoignage. Un beau monologue en guise de plaidoirie, de la danse et de la musique servent une démonstration magistrale d’intelligence, de féminité et de talent qu’on pourrait aussi bien appliquer à l’affaire Dreyfus, ou, pourquoi pas, aux turpitudes de la femme Deviers-Jonquourt… Théâtre du Renard BON PLAN CIGALE BON PLAN CIGALE BON PLAN CIGALE BON PLAN 12, rue du Renard - IVe - M° Hôtel de Ville 5 invitations valables pour 2 personnes les 27, 28, 29 mai, Du 22 mai au 2 juin - Location : 01 42 64 30 53 1er et 2 juin 2007 à 21h00. Réservations obligatoires au 01 42 64 30 53. [email protected] IE LÉGENDES D'OVAL Van Veen himself A ttention les légendes sont trompeuses. Ceux qui les écoutent ne savent pas souvent les entendre car ceux qui les racontent cherchent les initiés qui savent lire entre les lignes. Avec son rose fuscia, la jaquette « Légendes d’Ovalie » est trompeuse. Trompeuse comme une tenue « fashion » du Stade Français qui cache une charge colossale et entraînante. La charge que co-signent Jean Lapoujade et Benoît Campistrous est digne des anciennes veillées de solstice au cours desquelles les nouvelles générations apprenaient leur destin en se reconnaissant dans l’histoire de leurs anciens. Ici, en guise de druides, les auteurs campent 4 compères amoureux du rugby authentique (loyal et désintéressé) échoués en Irlande pour pêcher le saumon sauvage et qui échangent pendant 4 jours et 4 nuits les anecdotes échangées de génération en génération depuis 1921 et les confidences glanés auprès des plus grands joueurs. Envahis par les vapeurs de bière Stout et de whiskey version tourbe et rassérénés par les secrets des recettes du Béarn, nous nous régalons de chacune des 200 pages, dont une préface hilaro-touchante de Thomas Castaignède, et nous apprenons à mieux cerner ce sport dont la motivation historique était la générosité de l’Homme pour son club et pour son sport. Un livre d’un autre siècle… d’une autre classe ! 18 CIGALE MAI-JUIN 2007 D CHAPEAU ’aucuns diront que Van Veen travaille du chapeau… et ils n’auront pas complètement tort tant le récital déjanté du génial hollandais déroute les esprits français si cartésiens et si peu rompus au surréalisme batave. Peut-on résumer un tel festival de mots et de musique (la guitariste Edith Leerkes est de la partie) ? Disons simplement que l’unique personnage de la pièce (Herman van Veen lui-même) trouve un chapeau qui devient vite une métaphore sur l’identité, et en particulier sur celle du propriétaire du couvre-chef en question. Un prétexte facile pour l’acteur de décliner autant de personnages et de personnalités que son talent lui autorise comme des poupées russes sorties de son cerveau fécond. Éditions La Table Ronde - 13 € Salle Gaveau, 45, rue de la Boétie - VIIIe M° Mirosmenil - 22 et 23 juin à 20h30 Location : 01 49 53 05 07 BON PLAN CIGALE BON PLAN CIGALE BON PLAN CIGALE BON PLAN 15 invitations valables pour 2 personnes par soir, valables les 22 et 23 juin 2007 à 20h30. Réservations obligatoires au 01 42 64 30 53. CIGALE MAI-JUIN 2007 19 ART ET CULTURE LA BILLETTERIE DE est un service de vente, de réservation et de suivi personnalisé pour l’ensemble des spectacles programmés à l’Olympia. Vous aussi, adoptez la sérénité ! Un hymne éternel À voir et écouter 28, boulevard des Capucines - Paris 9e T rois femmes et l'amour MobileTAG À voir POKER É Ceci est un Tag spécial POKER Un Tag est une cellule interactive qui vous donne directement accès à un bon plan Cigale sur votre téléphone portable. Il vous suffit de scanner ce Tag en prenant une photo à partir de votre téléphone. Envie d'aller voir POKER... Taguez ! Scannez ce Tag à partir de votre téléphone portable : 1. Vous avez un Nokia N70 black ou gris, lancez l’application Flashcode et scannez le MobileTag. Le bon plan apparaît immédiatement à l'écran. 2. Sinon : • Envoyez par SMS le mot CIGALE au 06 61 71 49 61 (coût d'un SMS) • Recevez et téléchargez le logiciel MobileTag • Scannez le MobileTag. Le bon plan apparaît immédiatement à l'écran. 20 CIGALE MAI-JUIN 2007 crit par Jean Cassiés et mis en scène par Sonia Vollereaux. Avec Thérèse Liotard, Sophie Barjac et Gwenola de Luze. « POKER » est la rencontre de ces trois femmes, réunies dans une même souffrance : celle d’épouses délaissées, qui ont raté le train de l'amour. Agathe, bourgeoise névrosée, amoureuse passionnée et frustrée qui fait une fixation sur sa fille. Béatrice, secrétaire ambitieuse et cynique pour qui la relation amoureuse et le mariage sont des vertus sociales. Caroline enfin, au passé imprécis, aux rêves de midinette pulvérisés, qui se réfugie dans un pragmatisme forcené. Au poker menteur, elles n’ont pas leur égale. La tequila coule à flot. Les fantasmes se révèlent. Les peurs resurgissent et font voler en éclats tous les tabous. À la manière d’une catharsis, Agathe, Béatrice et Caroline, vont exorciser leurs démons, prendre conscience de leur dépendance à l’homme, s’en affranchir, balayer leur passé et se jeter dans la vie comme on se jette à l’eau. À voir © DR es privilégiés qui profiteront de Paris cet été doivent d’ores et déjà réserver une soirée durant la deuxième quinzaine de juillet. En effet, à partir du 17 juillet Piaf revient sur la scène qui l’a consacrée, l’Olympia. La comédie musicale mise en scène par jacques Darcy évoquera par une suite de scènes les étapes de la vie de la môme née dans la rue et magnifiée par la rue. Les répétitions ont débuté, et la voix de Marie Orlandi (dans le rôle de Piaf) nous renvoie aux paroles jamais démenties de Cocteau « Piaf est une étoile qui se dévore dans la solitude nocturne du ciel de France. C’est elle que contemplent les couples enlacés qui savent encore aimer. Je n’ai jamais connu d’être moins économe de son âme. Elle ne la dépensait pas, elle la prodiguait. » Car, et c’est là le privilège de la comédie musicale, tous les titres du répertoire chantés par Marie Orlandi (Molière de la révélation 1997) sont motivés par l’exigence absolue de respecter l’interprétation originale. Soutenue par 40 artistes sur scène, un orchestre live, 200 costumes de création, et 30 tableaux originaux utilisant des technologies de pointe, « Piaf Je t’aime » sera la comédie musicale de l’été et l’Olympia un écrin sur mesure. © DR Piaf je t’aime À partir du 17 juillet à l’Olympia. Location à l’Olympia (0 892 68 33 68) et sur www.olympiahall.com Réservations : 0892 68 33 68 (0,34 /mn) PIAF JE T'AIME © DR L www.olympiahall.com Dalida, une vie… …offerte à Paris EXPO P Du mardi au samedi à 20h. Prix des places : 26 € tarif plein. La Comédie de Paris 42, rue Pierre Fontaine- IXe Métro Blanche Réservations : 01 42 81 00 11 aris devait plus qu’une messe à Dalida vue sa contribution au rayonnement de notre capitale dans le monde entier tout au long de sa carrière. « Dalida, une vie » est un hommage éclatant et élégant à la femme intelligente et brillante que fut Dalida. Une artiste unique au parcours exceptionnel qui sut devenir une magnifique Miss Égypte et se transformer, à Paris, en Dalida, sirène blonde gansée de strass, et reine incontestée des shows et du disco. De la fraîcheur de Bambino à l’envoûtant duo Paroles, paroles avec Alain Delon, du petit bikini aux interprétations des plus grands poètes, Dalida, tragédienne naturelle de la scène, aura enregistré plus de 2 000 chansons, collectionné les disques d’or, de platines et de diamants, osé tous les styles musicaux, et même lancé des modes vestimentaires. D’ailleurs l’exposition présente de nombreuses robes « strass » qu'elle portait sur scène, des longs fourreaux de Loris Azzaro qui mettaient en valeur sa plastique parfaite sans oublier la mythique robe de velours rouge créée par Jean Dessès de son tout premier Bobino. À l’occasion de cette exposition, la Ville de Paris offre également au regard du public images et documents souvent inédits : archives INA qui disent l’étonnante modernité de la chanteuse, extraits de ses films où sa présence (notamment dans Le Sixième Jour de Youssef Chahine) crève l’écran. Hôtel de Ville - Ier - Salle Saint-Jean - du 11 mai au 8 septembre Entrée libre et gratuite tous les jours sauf dimanche et fêtes : 10h / 19h - (fermeture des portes à 18h15) Renseignement sur www.paris.fr CIGALE MAI-JUIN 2007 21 Restez zen au Luxembourg par Christian Rol QUI GONG © N. Schiffmacher Depuis quelques années, le jardin du Luxembourg semble être devenu l’annexe de Central Park ou d’un campus chinois. De curieuses chorégraphies matinales prennent place dans les allées et garantissent à ses pratiquants les quolibets des touristes en goguette. I l faut dire que ces hommes et femmes perchés sur une jambe en train de prendre leur envol pour une destination inconnue peuvent désorienter. Laurent Pincemin conduit sous la statue d’Anne de Bretagne ce ballet immobile qui attire chaque jeudi matin une douzaine de fidèles. « Le Qui Gong est un travail intérieur, prévient-il, le développement du souffle énergétique à travers les étirements musculaires. Cela créeun rééquilibrage du squelette qui est la base de toute bonne santé. Le corps humain est un instrument 22 CIGALE MAI-JUIN 2007 de musique qu’il faut accorder si l’on veut en tirer l’harmonie recherchée. » Cette « verticalité intérieure » apparue il y a cinq mille ans aux antipodes est effectivement le postulat de la médecine chinoise. « J’appartiens à la première génération d’occidentaux à avoir été initié dans la Tradition sacrée. J’ai reçu cet enseignement en Chine et dans un temple du nord de l’Inde. Ce qui me vaut le statut de « moine hors du temple ». À 44 ans, le personnage dégage un sentiment d’équilibre et de sérénité assez rares à Paris où le stress et l’agressivité sont plus largement développés. Cet ariégeois d’origine n’est pas un nouveau converti puisque cette « révélation » remonte à son enfance quand, après avoir découvert les mouvements d’un moine shaolin dans un magazine, il décidait de renouer avec une « mémoire » que le style de vie occidental détourne allègrement. « Les élèves qui viennent dans mon groupe sont là pour retrouver une bonne santé car le Qui Gong c’est avant tout une santé préventive. Nous agissons sur l’organisme, sur le mental, contre l’oxydation des tissus sans la moindre tension musculaire. J’ai beaucoup d’élèves qui sont arrivés à moi complètement dépressifs qui s’en sont sorti. » Laurent a l’honnêteté d’ajouter que certains n’ont pas trouvé dans son enseignement la solution. Devant un tel ballet et de telles assertions, d’aucuns hésiteront entre l’incrédulité et le trouble. Pour une minorité, celle qui croit aux vertus de la médecine chinoise (qui commence à peine à convaincre certains praticiens de la Santé hexagonale), ces exercices, s’ils ne font pas nécessairement du bien, ne font sûrement pas de mal. Les trois phases qui ponctuent l’heure et demie apparaissent aux yeux du béotien comme une farandole relaxante en phase avec l’été précoce qui embrase la végétation du jardin parisien odorant. « Les meilleures défenses du corps sont la respiration et le rééquilibrage du corps. L’Occidental, à partir du XXe siècle mécanique, a été complètement coupé de sa relation avec la Nature. C’est à la fois absurde et la cause de pathologies inconnues jusqu’alors. Être enraciné, cela veut dire être en phase avec les saisons, avec la flore et la faune », insiste fort justement Laurent. Ses élèves, sur le point d’aborder le troisième âge, ou déjà dedans, arborent l’expression ravie des mystiques sortant des eaux du Gange. À ceci près que ceux-ci sont habillés et bénéficient d’un pouvoir d’achat conséquent qui exclut, visiblement, les classes plus laborieuses qui n’ont pas la chance de vivre dans le Quartier latin. D’ailleurs, Laurent balaie pudiquement les considérations financières en respectant son éthique qui lui interdit d’affirmer un quelconque prosélytisme. Ainsi, pour ceux qui seraient tentés de rejoindre son enseignement, nulle adresse et pas le moindre numéro de téléphone. Il vous reste à parcourir le Luxembourg – les jeudis matins – en quête de sa sagesse enfouie. © N. Schiffmacher SPORT © N. Schiffmacher SPORT CIGALE MAI-JUIN 2007 23 SECRETS DE NATURE Le HTER E WAEC IN O T N 'A D O L O C É LE BILLET UX AVEC A IM N A S E L Z E G É PROT BARDOT E T IT IG R B N IO T A LA FOND SECRETS DE NATURE Voyagez avec votre compagnon moineau à Paris Tout le monde connaît le moineau, cette boule de plumes effrontée © N. Schiffmacher notre univers que nous ne lui prêtons aucune attention. L inné l'a affublé du qualificatif de "domestique", tant il est associé aux hommes, qu'il accompagne dans les villes et dans les villages. Or, voici que depuis une vingtaine d'années, son cousin des champs, dénommé "friquet", voit ses populations décliner. Et, à bien y regarder, notre moineau des villes se fait rare, lui aussi, dans de nombreuses localités de France. Les ornithologues ont estimé ses effectifs nationaux à environ 20 millions de couples à la fin des années 1990. Le moineau domestique, dont le poids n'est que le 1/2 000e du nôtre, est moins nombreux que nous d'un tiers. Paris est l'une des villes de France où l'espèce est encore bien représentée. Ce n'est pas le seul animal libre qui se porte mieux dans la capitale 24 CIGALE MAI-JUIN 2007 © Axel/Voltaire dans les halls de gare pour pain. Il fait tellement partie de Que nous partions en train ou en avion, sachons que la présence de notre plus que dans les campagnes voisines. Par exemple, le faucon crécerelle, principal prédateur du moineau, y est fréquent, alors qu'il a pratiquement disparu des grandes plaines céréalières environnantes. Mais, ses effectifs respectent le rapport pyramidal du prédateur à la proie : notre rapace le plus commun ne compte que 70 000 à 100 000 couples sur l'ensemble du pays, à comparer aux 60 millions de Français sur le même territoire. Lorsqu'il est question de disparition d'espèces végétales ou animales, les regards se tournent vers les Orang-outan de Bornéo, la forêt amazonienne ou les ours blancs de la banquise. Il n'est pas nécessaire d'aller si loin pour mesurer la perte de biodiversité et la fragilité du monde vivant qui nous entoure. Avez-vous essayé de compter les papillons, les libellules ou les oiseaux qui peuplent les grandes cultures de la Beauce ou de la Brie ? Dans cet environnement, Paris apparaît comme une oasis. Ils vivent à côté de nous, ostensiblement comme le moineau ou discrètement comme la fouine. Nous les croyons innombrables au point de les penser invulnérables. Ce n'est pas le cas : la vie est partout fragile et l'enjeu de sa conservation se situe aussi dans la ville. Le jour qui pointe est acclamé par le chant flûté d'un merle et par le pépiement de quelques moineaux bavards. Très vite, la rumeur croissante de la ville rend cette présence imperceptible au passant. Sauf ces quelques oiseaux qui vont mendier dans les halls de gare… 28, rue Vineuse - 75116 Paris 01 45 05 14 60 www.fondationbrigittebardot.fr Dans les autres transports BUS : Seuls les animaux maintenus dans un panier sont acceptés, et gratuitement. MÉTRO : Seuls les animaux maintenus dans un panier y ont accès, gratuitement. Les autres sont interdits. Toutefois, les agents de la RATP restent relativement tolérants si votre chien est tenu en laisse et muselé. RER ET TRAIN DE BANLIEUE : Accès gratuit pour les animaux de petite taille maintenus dans un panier. Pour les autres, ils doivent être tenus en laisse et muselés et leurs maîtres ont à s’acquitter d’un billet demi-tarif. qui pénètre jusque y chercher des miettes de Reconnue d'utilité publique par décret en date du 21 février 1992. fidèle compagnon (chat ou chien) exige précautions et formalités à remplir. S ’il est légitime de chouchouter son compagnon à quatre pattes, il n’en reste pas moins vrai que ce sont les hommes qui édictent les lois. Le tatouage que l’on est en droit de vous demander d’exhiber – celui de votre animal, pas le vôtre – doit être parfaitement lisible (une puce électronique ou une médaille contenant adresse et téléphone ne seront pas superflus). Pour les voyages en train grandes lignes, n’oubliez pas que votre animal est considéré comme un voyageur payant. Son transport vous coûtera 50 % du montant de votre billet s’il pèse plus de 6 kilos. Et un prix forfaitaire de 5,10€ par trajet s’il pèse moins de 6 kilos et tient dans un panier adapté. Les choses sont plus sérieuses si vous souhaitez traverser une frontière. Les vaccins doivent être actualisés 30 jours avant le départ, le carnet de vaccination et de tatouage présents dans la valise. Certains pays imposent une quarantaine et un certificat de bonne santé établi par le vétérinaire (se renseigner auprès des ambassades). Dans tous les cas de figure – et en particulier en avion où votre animal risque d’être relégué en soute (se renseigner auprès de la compagnie aérienne) penser à emporter ses médicaments (s’il suit un traitement) et de l’eau. Bonnes vacances… VOITURE : Si votre animal est malade en voiture, vous pouvez lui donner, une heure avant le départ, un anti-nauséeux. En cas de long trajet, il est conseillé de faire une pause toutes les deux heures. Laissez votre chien se dégourdir les pattes et donnez-lui à boire régulièrement. Votre chien doit impérativement rester sur la banquette arrière afin d’éviter tout accident. Ne le laissez pas mettre la tête à la fenêtre sous peine de provoquer une irritation des yeux et des oreilles. Il existe des harnais de sécurité à accrocher à la ceinture de sécurité qui seront bientôt obligatoires. S’il fait chaud, mouillez la tête et le corps de votre compagnon. Faites voyager votre chat dans un panier, ne le laissez pas en liberté dans la voiture. Ne laissez jamais un animal enfermé dans la voiture, même avec une fenêtre ouverte. Au soleil, il peut mourir en moins d’une heure. Vous seriez alors poursuivi en justice (article R 653-1 du Code Pénal). En cas de nécessité absolue, choisissez un endroit ombragé (n’oubliez pas que le soleil tourne), entrouvrez les vitres, mettez à sa disposition une gamelle d’eau et venez voir régulièrement votre compagnon. TAXI : Le chauffeur est le seul maître à bord. La plupart refusent l’accès aux animaux même maintenus dans un panier. CIGALE MAI-JUIN 2007 25 SECRETS DE NATURE SECRETS DE NATURE Spécialités régionales La pivoine RESTOS -30 Par Serge Grellier - fleuriste PAYS BASQUE Auberge Etchegorry NCES Symbole de confiance et de complicité URESCE E L F F 'E ' D S R U E L F LES Opulente et tranquille, la pivoine dégage une sensation de sérénité absolue. L'origine de son nom vient du grec « paionios » qui signifie « salutaire ». Plantes bulbeuses originaires de diverses régions de l’Europe à l’Extrême-Orient, mais également de l’Amérique du Nord, les pivoines (genre Paeonia) sont connues à travers une trentaine d’espèces de plantes vivaces ou arbustives. Les feuilles, joliment dessinées, sont vert tendre ou foncé, quelquefois argentées. Les fleurs, parfois parfumées, dressées et solitaires, en forme de coupe ou de boule, sont d’un charme irrésistible. Offrez des pivoines et vous assurez l'être chéri de votre soutien et de la sincérité de votre attachement. BON PLAN CIGALE BON PLAN CIGALE Le magazine Cigale et Effleurescences ont le plaisir de vous offrir -10 % sur tous les bouquets présentés sur le site www.effleurescences.fr. Introduisez tout simplement le code avantage « cigale2007 » en première étape du processus de commande. (Offre non cumulable, hors vases, livres, livraison.) 26 CIGALE MAI-JUIN 2007 La pivoine Écrin de pivoines à réaliser soi-même >>> Végétaux et accessoires : 5 pivoines de couleurs blanche et rose • 2 têtes d’hortensia blanc • Feuilles d’aspidistra, d’aphelandra et begonia rex • Typha et flexigrass • Fibre de coco blanchie • Rotin blanc • 1 pain de mousse hydrophile • 2 tuteurs de plantes • Colle froide pour végétaux • 1 contenant en terre cuite >> Étapes de réalisation : > Tremper le pain de mousse dans de l’eau, le couper en 2. Placer une moitié au fond du contenant en l’ajustant bien à la forme de ce dernier ; positionner l’autre moitié pardessus en la faisant dépasser d’une hauteur équivalente à la moitié du contenant. Piquer en profondeur les coins des deux morceaux de mousse entre eux grâce aux tuteurs pour bien stabiliser l’ensemble. > Recouvrir la partie du pain de mousse apparente en l’entourant de 2 feuilles d’aspidistra se chevauchant l’une l’autre. > Rajouter par-dessus, en alternance et de façon irrégulière, les feuilles d’aphélandra, quelques morceaux de fibre de coco en collage à froid. Cintrer l’ensemble avec le flexigrass et le typha, piqués dans la mousse. > Positionner enfin les pivoines, les têtes d’hortensia et les feuilles de begonia rex en alternant les masses de fleurs ainsi que les couleurs. La belle auberge Etchegorry borde le square Le Gall, tranquille et arboré. La façade rouge et fleurie s’orne encore de l’enseigne « Cabaret de Madame Grégoire » fréquenté par Victor Hugo, Chateaubriand et Béranger. Ici, le Pays Basque est célébré du sol au plafond, et de l’assiette jusque dans les verres. Les chipirons à l’encre et les péquillos farcis à la morue, les paupiettes de canard avec foie gras passent d’un salon à un autre (il y en a trois) dans une atmosphère intemporelle et néanmoins charmante. Pas plus le surgelé que le réchauffé n’a dans ces murs illustres droit de cité. Du frais, que du frais et encore du frais ! Des foies gras (marinés au jurançon) en provenance directe de l’arrière-pays et un boudin maison accompagné de pommes caramélisées confèrent à cette adresse des lettres de noblesse insoupçonnées. L’une des meilleures tables du XIIIe arrondissement ! Menu Gochoki : 27 € - 41, rue Croulebarbe - XIIIe - 01 44 08 83 51 - M° Gobelins, Corvisart. BRETAGNE Breizh Café Ouvert depuis le 23 mars, le bouche-à-oreille fonctionne bien pour le Breizh Café. Après Tokyo, Yokohama et Cancale, Bertrand Larcher a décidé de s’installer près du musée Picasso. Ici, les amateurs de galette en redemandent, ce qui n’est pas si fréquent à Paris. Dans un décor couleur miel agrémenté de tableaux humoristiques représentant des jeunes filles modernes en coiffe, on apprécie la galette complète (œuf, jambon, fromage) pour 6,80 €. Classique mais succulente. Parole de bretonne. À moins de risquer la Terre Neuve avec de la brandade de morue, de l’andouille et de la salade (10,50 €). Tous les produits sont bio et d’une extrême fraîcheur. Côté boisson un bon point pour le lait ribot, souvenir d’enfance, qui peut s’accompagner tout simplement d’une galette sèche au beurre salé de Bordier… D’autres préféreront six huîtres de Cancale (14€) ou une planchette de cochon (10,50 €). Tout cela arrosé d’un des vingt cidres proposés (3 € la bolée). Breizh Cafe, 109 rue Vieille du Temple Paris - IIIe Service de 12h à 23h. Fermé le lundi soir et le mardi. Tél : 01 42 72 13 77 CORSE L’Alivi Murs en pierre, poutres apparentes, sol en carrelage gris de grand-mère, au mur des affiches rappelant la Corse, à l’extérieur une terrasse bordée d’oliviers, polyphonies, l’Alivi, rustique et accueillant, est la copie conforme des restaurants de l’île de Beauté. Alain Cacciari, installé dans le quartier du Marais depuis onze ans, propose une cuisine traditionnelle, avec des produits de saison, d’une extrême fraîcheur. Ne pas manquer la copieuse assiette de charcuterie (15 €), en provenance directe d’Alesani, village du patron. À moins de préférer une création maison la mousse de coppa aux poireaux (9 €) assortie d’une salade, plus léger, original et délicieux ou encore le carpaccio de dorade marinée au citron vert (9,50 €). Excellentes entrées pour mettre en appétit et découvrir le cochon de lait à la marjolaine (21 €). Si vous avez encore faim, essayer le fiadone au citron (9 €), un gâteau de fromage de chèvre au citron. Tout cela arrosé de savoureux vins de Sartène (26 €), ou de tout autre vin de l'île. L’Alivi, 27 rue du Roi de Sicile - IVe - Tél : 01 48 87 90 20 Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 19h à 23h - Le wek-end de 12h à 23h30 CIGALE MAI-JUIN 2007 27 AVEC… R E N U E J É D N 'U D INCRUSTE LORS Vincent Perez Photos : Nicolas Schiffmacher C’est à l’occasion de la sortie de la bande dessinée La Forêt dont il est l’auteur, que j’ai eu le privilège de déjeuner en tête à tête avec ce comédien aux multiples facettes : rencontre sous le charme avec Vincent Perez. son actu Actu BD La Forêt Sortie chez Castermann. Scénario de Vincent Perez, illustrations de Tiburce Oger. Actu télé Paris Section criminelle 2 épisodes diffusés tous les jeudis soirs à 20h50 du mois de mai au mois de juin 2007. Actu ciné Code Apocalypse Sortie en fin d’année en Russie. 28 CIGALE MAI-JUIN 2007 Vincent Perez, bonjour, vous êtes le scénariste d’une bande dessinée : La Forêt. À qui est-elle destinée ? Elle est destinée à un public de 10 à 77 ans, à tous ceux qui aiment les légendes, les contes, la magie, et qui aiment les créatures étranges et curieuses qui font partie de notre imaginaire, de nos peurs. Pour les filles, c’est un parcours initiatique à la découverte du désir, ce désir qui est représenté en métaphore par des créatures que l’héroïne croise dans la forêt. Et elle est surtout destinée à tous ceux qui voudront bien la lire ! L’histoire se passe en Bretagne, avez-vous une affection particulière pour cette région ? Oui, j’y suis allé pour la première fois lorsque j’avais dix ans, et j’ai eu un véritable coup de foudre, j’étais vraiment aspiré par la force mystérieuse de la Bretagne. Plus tard, j’y suis allé régulièrement, comme attiré par cette force qui s’est réellement révélée en Cornouaille ou dans la Forêt de Broceliande. On y trouve des endroits magiques. Tiburce Oger a signé les illustrations de la BD. Pourtant, on dit que vous avez un joli coup de crayon, alors pourquoi ne pas avoir tenté, en plus d’écrire le scénario, de faire les dessins ? Parce qu’il fallait un vrai professionnel, quelqu’un qui puisse assurer ce travail dantesque très impressionnant. Il y a du Gustave Deret dans les dessins de Tiburce… Non, soyons sérieux, avec mon niveau je ne peux pas me revendiquer comme étant un dessinateur ! LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT © D. Desrue LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT du film e l’équipe Cadeau dd’ange » pour « Peau iversaire. son ann Vous vouliez faire une BD, Tiburce Oger vous y a aidé. Tiburce Oger rêve de faire du cinéma, allez-vous à votre tour l’y aider ? Évidemment, je lui donnerai des conseils autant que je peux, mais passer de la BD au cinéma, c’est un pas de géant qui n’est pas forcément évident à franchir. C’est un travail de longue haleine dans un milieu différent. Être dessinateur est un métier d’indépendant, au cinéma on est, par la force des choses, obligé de travailler avec une équipe. Les héros de votre BD vont ont-ils été inspirés par des personnes existantes ? Oui, pour le personnage du moine ludique, innocent et coquin, nous nous sommes inspirés de Jamel Debouze, pour Merlin de Jean Rochefort. La princesse Titiana est directement inspirée de mes filles, elle a le tombé des cheveux de mes filles avec ses longues boucles noires, elle a aussi leur regard. Pour le diable, Tiburce a pris un peu de moi, paraît-il… Les dents de lait de ses filles. Vous avouez avoir des difficultés à vous exprimer, dans la BD on peut noter cette phrase : « ce ne sont pas ceux qui savent le mieux parler, qui ont les meilleures choses à dire. » C’est du vécu ? Il y a effectivement des gens qui se servent extrêmement bien de la langue française, et qui finalement lorsque l’on écoute bien le fond ce qu’ils disent est assez vide. Pour moi ça vient aussi du fait que mon père est allemand, ma mère espagnole, et j’ai parlé très longtemps avec un accent suisse très prononcé qui me complexait… cela dit, j’ai l’impression de sortir un peu de cette période d’inhibition, j’essaye de m’ouvrir plus aux autres, peut-être que d’écrire « la Forêt » m’y a aidé… Vous êtes né à Lausanne en 1964. Qu’y a t-il de plus suisse en vous ? Une idée de respecter l’autre, ne pas déranger est quelque chose qui m’a beaucoup limité dans ma vie. Aujourd’hui finalement j’ai presque envie de déranger, je n’y arrive pas beaucoup mais lorsque je vois mes enfants déranger autrui, je prends un malin plaisir à laisser faire, je me dis qu’ils prennent leur espace et c’est tant mieux ! Ca vous dirait qu’on se partage une tablette de chocolat suisse tous… tous les deux… Oui, vous en avez ? Euh ?... Non… Mais ne bougez pas, je vais en trouver une, je reviens !.. Préférences B Ton restaurant : Guy Savoie, La Fontaine Gaillon (le restaurant de Gérard Depardieu) B Ton théâtre : L’atelier B Ton musée : Le musée d’Orsay B Ton sculpteur : Ousman Sow B Ton vin : Le cheval Blanc « Je garde toujours les bouchons des très bons vins. » B Tes peintres : Balthus, Picasso Les grands-parents de Vincent Signes particuliers Ne peut pas se passer de la cuisine italienne et japonnaise o Va manger dans un restaurant secret à Paris (?) « la meilleure table de Paris » o Sculpte la terre cuite o Aurait aimé travailler avec Charlie Chaplin « le génie absolu », et Kubrick o Va jouer dans Rapsodie le rôle de Rakmaninoff dans une production américanorusse o A acheté les droits du livre Touch of death de Charles Wilson o Sait dire des gros mots en Russe CIGALE MAI-JUIN 2007 29 L'INVITÉ DE TONY GOMEZ premier album, Christophe SON INVENTAIRE Tony Gomez : Christophe, pour ton premier album de jolies fées se sont posées sur son berceau et on te sent très à l’aise avec leurs chansons ! Christophe Willem : C’était un vrai plaisir de travailler avec Zazie et Valérie Lemercier, mais également Natacha Lejeune qui a écrit les paroles de « Chambre avec vue ». C’était une vraie chance, au-delà d’avoir remporté la Nouvelle Star, que tous ces gens-là acceptent de travailler avec moi. C’était un rêve de gamin : je ne pensais même pas les rencontrer et encore moins travailler avec eux ! Oui, on sent beaucoup de complicité entre toi et les artistes présents sur cet album. Comment s’est faite la rencontre avec Zazie ? Je disais partout que je voulais la rencontrer et Olivier Schultès qui fait les arrangements musicaux sur 30 CIGALE MAI-JUIN 2007 dresse déjà l’inventaire. En 13 chansons dont un duo avec Valérie Lemercier et la complicité de Zazie, il s’impose et en impose tout en prose, flirtant avec le baroque, le rêve et la réalité… © DR Willem Christophe Willem la Nouvelle Star, m’a appelé une semaine après la fin de l’émission en me disant qu’il fallait que je le rejoigne tout de suite dans un restaurant où il dînait avec quelqu’un que je serais content de rencontrer… J’ai vraiment vécu un moment magique ! C’est la toute première personne que je rencontrais sur l’album et je l’ai vue telle que je l’imaginais. Ce qui m’épate avec elle, c’est qu’avec tout le succès qu’elle a, avec la longévité de ce qu’elle fait, elle garde une ligne de conduite aussi bien musicale et humaine, elle dégage un truc vraiment beau… Zazie t’a offert de très beaux textes et Valérie Lemercier t’a fait un cadeau supplémentaire en chantant avec toi… Elle a écrit le texte de « Pourquoi tu t’en vas » et quand elle me l’a apporté, je le trouvais sublime. Elle me dit : chance que l’on a d’être là ! Quoi qu’il en soit, je prends du plaisir en chantant, alors si en plus je donne du plaisir c’est top ! Tu seras bientôt sur scène ? À partir du 21 novembre au Bataclan… mais c’est complet ! J’ai ensuite une tournée dans toute la France avec 40 dates et un retour à Paris à l’Olympia le 14 février actu CD Inventaire Sorti le 16 avril 2007, n°1 des ventes en France. © DR À l’heure de son « Ce serait marrant que tu trouves quelqu’un pour la faire en duo ». Au bout de deux secondes, c’était une évidence pour tout le monde, il fallait qu’on le fasse ensemble. C’est parti comme ça ! On l’a enregistré tous les deux en studio, on a installé deux micros face à face et on se répondait, c’est vraiment un super souvenir. En plus, sachant que c’était elle qui avait écrit le texte, c’était évident qu’il fallait que ce soit elle qui véhicule cette émotion et toute cette ironie. C’est rare de trouver des gens qui ont autant d’humour et de classe. Cet album te ressemble, avec un univers musical presque inclassable et porteur d’une certaine douceur de vivre, presque bucolique… C’est vrai que je suis assez nostalgique, un peu mélancolique parfois mais jamais dans la tristesse. J’aime les choses positives, je crois aux dons chez tout le monde, même avec mes pires ennemis je ne sais pas être rancunier ! On n’est pas là pour condamner. J’aime véhiculer de la musique positive et qui permet d’avancer, surtout pas de stagner ou de reculer… Pour donner un sens à sa vie, il suffit d’ouvrir les yeux et de voir la 2008. J’ai fait mon premier show case à Deuil-la-Barre car je voulais que la naissance de tout ce qui m’arrive parte d’où je viens, c’était important pour moi. En banlieue, dans un bled paumé que personne ne connaît, tu avais les médias, ma famille, les personnes avec qui je travaille… J’ai un souvenir énorme de cette soirée, c’était lunaire ! «J'aime véhiculer de la musique positive, qui permet d'avancer. » CIGALE MAI 2007 31 Sergio est reçu par Pape, Maître tailleur depuis 1975, dans 1 le salon particulier 2 de sa boutique située au 4, avenue Rapp, dans le VIIe Leçon de style, de savoir-vivre et de s'habiller… Cintrés. © N. Schiffmacher arrondissement. 1. Costume grande mesure en construction. 2. Étoffe sur la table de coupe. 32 CIGALE MAI-JUIN 2007 Sergio : Mister pape, vous êtes « Maître Tailleur », et avant d’entrer dans le décortiquage des règles de l’élégance je vous propose de nous préciser comment on devient « Maître Tailleur »… Pape : C’est avant tout avoir le privilège d’entrer dans ce métier très tôt (13 ans) et d’avoir la chance de maîtriser rapidement tout le B-A-BA du traditionnel à la main. Ensuite on se lance dans la création pour devenir modéliste : (gradation, moulage, patronage) et savoir dessiner des costumes destinés aux hommes, aux femmes et aux enfants. On poursuit dans le stylisme et une fois qu’on possède des diplômes supérieurs de couture on peut avoir la prétention de dire qu’on est Maître Tailleur. Parlons un peu des différentes coupes pour les costumes d’hommes. Il peut être avec un bouton, deux boutons, trois boutons, croisé. Et même croisé à plusieurs boutons… C’est vrai, il peut même être croisé avec deux boutons boutonnants, croisé trois boutons boutonnant, voire croisé avec deux boutons avec le bouton de rappel. Évidemment ça fait coquet mais historiquement le type de costume et le nombre de boutons correspondaient à une façon de vivre et à des moments précis du calendrier. Par exemple, si le costume « deux boutons » est celui le plus généralisé dans « Maître », ou plutôt « Mister Pape », vous pouvez nous rappeler vos premières armes ? 3. Croquis de Mister Pape et choix d'étoffes d'un client. Détails : boutonnière ouverte (4), milanaise (5), montage d'une épaule (6). 7. Le bracelet porte-épingles personnel de Mister Pape. 3 4 5 © N. Schiffmacher Costume 3 boutons cachemire Prince de Galles noir & blanc dilaté, chemise de popeline rose dragé ouverte, poignées mousquetaires sans boutons de manchettes, mocassins Gucci vernis bleus. Sergio © N. Schiffmacher Costume bleu marine à rayures tennis craie espacées, chemise bleue à rayures double retors, cravate bleu encre en soie tissée, chaussures Derby noires glacées. © N. Schiffmacher Mister Pape © N. Schiffmacher Caractéristiques du costume Pape ? Je suis Africain. Pape, c’est avant tout une connaissance du style africain développée au contact de l’élégance française, du chic italien et du classicisme anglais. Quand on mélange tout ça, avec des coupes à l’aise et près du corps vous avez le style « Pape ». Arriver à ce résultat en mélangeant tous ces genres relève quelquepart de la magie. Une veste « un bouton », chic et sexy pour le soir ? Un costume « un bouton » lui, est considéré comme un costume « habillé » et, de couleur noire ou anthracite, il peut même remplacer un smoking pendant les soirées. © N. Schiffmacher Mister Pape la vie de tous les jours, en hiver il est recommandé de porter du « trois boutons ». 6 © N. Schiffmacher E ILL B A H S DÉ Je les ai affûtées à l’âge de 7 ans au Sénégal dans l’arrière-boutique d’un beau-frère où mon père commandait mes costumes. Ce fut une révélation et j’ai conservé depuis ma petite enfance l’amour des vêtements et des hommes élégants. À 14 ans j’ai compris que je pouvais gagner ma vie dans le métier de la couture et un an plus tard je suis devenu mon propre patron. À 17 ans j’ai quitté le Sénégal et suis entré à l’Académie Internationale de Coupe de Paris chez Vauclair Darroux avec l’objectif d’y peaufiner mes connaissances. Après avoir dirigé des bureaux d’étude, j’ai ouvert ma première boutique à 22 ans rue de Téhéran dans un show room de 100 m2 destinés aux hommes. Et aux femmes qui cherchaient des coupes dynamiques, voire masculines. Les robes ce n’est pas mon feeling. Mon feeling c’est de transformer la femme en modèle d’homme à responsabilité… qui cherche à commander… © N. Schiffmacher Sergio SECRETS DE TENDANCE © N. Schiffmacher SECRETS DE TENDANCE 7 Et en blanc ? Star ! À tomber par terre ! On peut s’habiller au quotidien avec un costume « trois boutons ». Doit-on boutonner les deux boutons du haut ou celui du milieu seulement ? Historiquement, on ne boutonne pas les trois boutons du costume. Ensuite, il faut s’adapter à l’environnement. Si vous restez debout, vous pouvez boutonner les deux boutons du haut. Quand vous avez les mains dans les poches, ne boutonnez que celui du milieu afin que le costume ne baille pas. Quand vous êtes assis, de préférence, il faut, pour que votre costume conserve toute sa stature, boutonner celui qui est tout à fait vers le haut. Pour mieux placer la cravate ! Personnellement j’ai des boutonnières ouvertes sur mes costumes à l’image des gentlemen et des dandys qui en profitaient pour y glisser un mouchoir afin de ne pas faire des gestes exagérés à table. Vous êtes d’accord avec ma version ? Vous avez le droit d’être contre… …Non, non, Maestro. Cette pratique constitue un héritage des employés de CIGALE MAI 2007 33 SECRETS DE TENDANCE Et l’ouverture de la boutonnière sur le revers, est-ce un gadget ? C’est indispensable. C’est prévu depuis toujours. Avant que l’évolution y place des fleurs ou des rosettes, cette ouverture était destinée à accueillir un bouton et permettait, en l’absence d’un manteau, pendant les vagues de froid, de boutonner le haut de sa veste. Ça s’appelle toujours une « milanaise » ? La « milanaise » est un revers réservé aux gentlemen raffinés attachés au travail artisanal. En général c’est un revers de boutonnière roulé dont le nœud n’est pas croisé mais renversé car ce revers ne se boutonne plus. © N. Schiffmacher Moi je ne porte ni boutons de manchettes ni cravates, vous me pardonnez ? Vous vous êtes l’élégance personnifiée. Car vous mariez le goût, l’originalité et la provocation. Vous faites vivre votre costume tout en participant à l’évolution de la mode. © N. Schiffmacher Mais moi, je ne le fais que pour l’esthétique… Aujourd’hui ce n’est qu’esthétique car le mode de vie a évolué, mais avouez que c’est un must d’élégance de libérer les boutonnières de votre costume et donc de le mettre à l’aise avec votre chemise par-dessus. On peut donc ne fermer que deux des quatre boutons aux manches en fonction de ses goûts et des tendances. tant sous un costume anthracite une chemise « flashy » dans les tons rose avec une cravate (forcément unie). Le gris anthracite permet de changer de look en changeant juste de chemise. D’un Conseil d’Administration à une réception, un beau costume devient un passe-partout magnifique. Les « minets », la Nouvelle Vague… …la vague « yéyé » et les « pat' d'éph » ! Existe t-il une personnalité que vous aimeriez habiller ? Oui, Eddy Murphy… dont la dégaine me séduit ! Tendance cool. La poche ticket porte bien son nom. On y met un ticket ou son portable ? Comme pour les boutonnières ouvertes, la poche ticket correspondait à une époque où on était obligé de garder son costume. On y plaçait ses tickets, sa monnaie… 34 CIGALE MAI-JUIN 2007 Votre période préférée ? Les années 60. Des vêtements ajustés, impeccables et élégants… …une belle formalité ! …les poches cavalières, les pantalons tubes ! Et le gilet ? Pour l'hiver, droit, croisé, cintré… Un dîner à la maison porté sans veste ; un grand moment ! Très croisé sur le corps, ça donne de l'assurance, ça rend fort… Mister Pape, vous qui êtes un black dandy, ma dernière question très fashion : votre voiture préférée ? L'Austin Healey 3000. © N. Schiffmacher Quelle est votre recommandation pour une soirée de fin d’après-midi ou un dîner en ville. Un costume plutôt sombre ? Certes, en fonction des circonstances, rien n’empêche d’être tendance en por- Quelles sont les différences entre prêt-àporter, demi-mesure et mesure ? Moi je fais du prêt-à-porter adapté aux morphologies, et je le propose en un, deux, trois boutons et même en croisé, avec une fente ou deux au dos. Le demimesure c’est un montage moitié main, moitié machine après un choix de tissu et trois essayages successifs. La grande mesure, c’est un vêtement réalisé entièrement à la main et c’est surtout chic. À l’œil nu on découvre l’épaule qui vit, la manche qui vit, la poitrine qui vit. C’est moulé sur vous, comme une deuxième peau qui vit sur vous. Un vêtement réalisé à la grande mesure, ça se voit tout de suite, sophistiqué et subtile ! Pape, maître-tailleur 4, avenue Rapp - VIIe Tél : 01 47 53 04 05 Coups de cœur © D.R. banque, des avocats ou des brokers qui se devaient de rester bien habillés en toutes circonstances. Ecrivant avec des plumes toute la journée, ils ouvraient leurs boutonnières pour épargner à leurs manches de costumes d'être au contact de l'encre. Pour aller dans votre sens, il est vrai aussi que les boutonnières ouvertes permettaient d’accéder à son mouchoir sans avoir à se retourner pour le tirer de sa poche arrière. Nouvelles technologies SECRETS DE TENDANCE In and out par Tony Gomez par Fabrice Collaro spécialiste TF1 des nouvelles technologies http://blog-collaro-tf1.lci.fr Tongs futées pour l'été ! Personnellement, je n'en mets pas, mais vous êtes nombreux à raffoler des tongs pendant l'été ! Alors voici quelques produits amusants de la marque Reef qui feront de votre paire un modèle original que les autres n'auront pas ! La tong porte-monnaie Ce modèle pour femme comprend en effet une cachette incorporée à la semelle, pour y cacher ses clefs ou sa carte bancaire. Semelle en EVA, coussin d'air sous le talon, et dessus en nubuck synthétique. Tong Stash : 55 € La tong ouvre-bouteille Ce modèle est bien sûr pour hommes… et cette fois sous la semelle, c'est un décapsuleur qui est discrètement intégré ! Semelle en EVA, coussin d'air sous le talon. Tong Fanning : 55 € La tong gourde Une gourde en polyuréthane est intégrée dans la semelle, et il y a même une clef pour l'ouvrir ou la fermer. Modèle pour homme, semelle en EVA avec voûte plantaire, et dessus en nubuck synthétique résistant à l'eau. Tong Dram : 55 € La Tong pour golfeur Le dessus de ce modèle pour homme est en cuir, la semelle est recouverte d'une couche de green, on peut aussi y ranger un tee et un marque balle, et pour finir il y a une balle de golf en relief sous le talon ! Tong Mulligan : 47 € Si avec tout ça cet été vous ne vous levez pas du bon pied… IN Dites-le avec des fleurs… Mais pas n’importe lesquelles ! Oubliez les compositions hasardeuses enserrées dans de la cellophane et précipitez-vous sur les nano-bouquets sexy et branchés des enseignes « Happy » ! Des petits prix et des fleurs fraîches pour tous les moments happy de l’existence. La dernière boutique « Happy » vient d’ouvrir ses portes au plein cœur de la gare de l’Est, autres points de vente à découvrir sur www.happy.fr. Coupez les cheveux en quatre ? Vous n’y pensez pas ! La tendance du moment est aux extensions et dans ce domaine mieux vaut confier votre tête à un professionnel. Direction l’Atelier de Jean-Luc où ce créateur de cheveux – comme il se définit luimême – saura mettre son savoir-faire au service de votre look en utilisant des mèches de cheveux naturels qui, fixées sur votre chevelure, créeront des effets de longueur, de volumes ou de couleurs ! L’atelier de Jean-Luc - 64 bis rue Dulong, Paris 17. Sur rendez-vous 01 44 40 26 34. www.atelier-extension.com Tous au Cirque… du soleil ! Le génial Franco Dragone propose au parisien à partir du 10 mai de découvrir « Alegria », une fantasmagorie dont il a le secret et qui a déjà enchanté plus de huit millions de spectateurs à travers le monde… Des acrobaties saisissantes, des décors majestueux, une musique toujours aussi envoûtante et des costumes extravagants : le cirque du soleil collectionne les superlatifs et nous entraîne dans un monde fantastique et magique. En voir en famille, absolument. Du 10 mai au 15 juillet Paris/Saint-Denis. www.cirquedusoleil.com Les produits light OUT Avec ou sans aspartame, les produits light allègent surtout… notre portemonnaie ! À l’approche de l’été, les médias s’en donnent à cœur joie pour vous culpabiliser sur vos rondeurs au lieu de pointer du doigt la mal-bouffe. Manger équilibré, voilà la priorité et les mentions légales présentes depuis peu sur les publicités alimentaires ne sauraient être la panacée. Des fruits et des légumes de saison, et redécouvrir le plaisir de cuisiner, voilà ce qui vous fera passer un bel été, bien plus que tous les produits allégés ! FOCUS ESCAPADE © N. Schiffmacher © N. Schiffmacher À CONTRE-TENDANCE maison du kilt La ES HABILLE LES CELT Au yeux des femmes, Richard Duclos déshabille les hommes. Aux nôtres il les habille de beaux tartans en provenance d’Ecosse, la patrie du kilt et berceau de la celtitude. L e regard clair et le cheveu blond signent l’appartenance de Richard Duclos à la grande patrie celte qui s’étend depuis l’Europe – dont la Bretagne – jusqu’à l’Australie en passant par l’Amérique. Mais la caractéristique intéressante de ce Breton à la tête d’une entreprise de BTP est bel et bien sa volonté et l’originalité de sa démarche : avoir créé de toutes pièces un kilt breton et le commercialiser à l’ombre de la Tour Montparnasse. « Au cours d’un premier voyage en Écosse il y a une dizaine d’années j’ai tenu absolument à m’acheter un kilt. Ce que j’ai fait. J’ai arpenté les Highlands dans cette tenue et quand je suis revenu en France, je me suis dit que je devais adapter ce tartan (tissus écossais) à la culture bretonne ; car, même si le kilt ne s’ancre pas historiquement en Bretagne, il est pour moi un prolongement naturel de ce néo-celtisme né dans les années 60. Cela dit, je ne me cache pas le côté artificiel, voire 36 CIGALE MAI-JUIN 2007 même le « révisionnisme » de la démarche ; mais pas plus qu’en Irlande où le kilt est arrivé via les immigrants partis pour l’Amérique et revenus au pays. » La belle honnêteté de Richard coupe l’herbe sous les pieds des pinailleurs qui voudraient le taxer d’opportunisme (bien que son kilt soit très prisé parmi la diaspora bretonne dans le monde et en Bretagne, il ne cache pas que le Bâtiment est une valeur plus sûre). « Ma démarche est égoïste mais elle est aussi désintéressée. Le kilt que j’ai dessiné est ma contribution à la culture bretonne, c’est-à-dire mes racines. Et il me survivra. » Ce succès commercial repose également sur l’indéniable qualité du produit qui convertirait n’importe quel Auvergnat (Celte également) au port de ce tissu capiteux en provenance du nord de l’Écosse où se concentrent les grossistes en tissus. Bien sûr la Celte attitude a un prix (c’est du surmesure) et ne se résume pas au seul Le XV sedévoile e © N. Schiffmacher © N. Schiffmacher par Christian Rol par Christian Rol kilt quand les accessoires s’imposent à la tradition. Le petit poignard porté dans la chaussette, le « sporan », la bourse à porter sur le devant, le gilet, la veste, les chaussettes, les grosses chaussures et quelques autres détails font grimper l’addition au-delà des 1000 Euros. Mais c’est le prix de l’exclusivité car tout est dessiné, « bretonnisé », « customisé » dans le goût le plus sûr. La clientèle est composée à 70 % de Bretons (y compris ceux vivant à l’étranger) et s’élargit aux autres Français qui se reconnaissent des origines celtes. Pour les jeunes femmes, de ravissants minis kilts dévoileront également les vertus de cette culture qu’il ne faudrait surtout pas confondre avec un quelconque folklore. En prime, la passion communicative de Richard. Réputé sans grâce ni attrait, le vaste XVe n’en recèle pas moins quelques îlots de charme où le printemps s’invite pour des déjeuners de soleil. 12, rue du Maine - XIVe Tél : 01 40 47 74 05 www.tartanbreton.com M° Edgar Quinet, Montparnasse. CIGALE MAI-JUIN 2007 37 ESCAPADE ESCAPADE 38 CIGALE MAI 2007 Georges-Brassens Voilà le nouveau « poumon » du XVe, 7,7 hectares de verdure entre les rues des Morillons, Dantzig et Brancion. Des bassins, un mur d’escalade, un théâtre pour enfants et des pelouses constituent le « charme » très artificiel des abattoirs reconvertis et de l’ancienne halle aux chevaux dont il reste des têtes sculptées ici ou là. De solides taureaux taillés dans la masse gardent le portique que nous franchirons pour parcourir le jardin botanique ponctué de plantes odorantes (et parfois non). 80 espèces – dont le pipi de chat – se succèdent dans un mélange olfactif aussi exotique que bref. Mais ne faisons pas la fine bouche devant ce parc presque bucolique qui succède aux macabres activités qui perdurèrent jusqu’en 1979. Monsieur Nénesse, encore lui, se souvient de ces abattoirs de Vaugirard inaugurés en 1894. « Tout ce qui allait à quatre pattes finissait ici dans des souffrances abominables. Je me souviens des cris des animaux et des mauvais traitements des équarrisseurs. On aurait bien eu besoin de Brigitte Bardot par ici… ». Le quartier longtemps sinistré par de telles activités est aujourd’hui une valeur immobilière fort prisée. Notons enfin le fameux marché aux livres anciens qui se tient en lieu et place de l’ancienne boucherie à ciel ouvert où l’écrivain Pierre Chalmin (voir Focus) vient en voisin s’approvisionner dès son réveil (vers midi) en attendant d’alimenter de ses propres œuvres le marché en question. Tous les bibliophiles un peu sérieux se réunissent ici pour chiner dans de fatras d’intelligence et d’érudition. M° Porte de Vanves 12H10 Au Café Walczak L’ancien café « Aux sportifs » est une curiosité à divers titres. D’abord, il convient de frapper à la porte comme si d’une mystérieuse confrérie vous deviez être le membre. Ensuite, le décor inchangé depuis les années 50 : une cabine téléphonique tient debout comme les hommes de sa génération, alors qu’un immense bar en étain témoigne de temps arrosés. Un poêlon évoque les rigueurs des hivers d’antan et nous convie à une plus grande convivialité. La boxe est ici célébrée à grand renfort d’affiches jaunies qui invoquent le passé de feu le patriarche des lieux, entraîneur du mythique Marcel Cerdan. Georgette, sa veuve, épaulée par une ribambelle de fils et neveux, s’active en cuisine pour des mets français qui vont de l’entrecôte pommes sautées au Bourguignon bien solide. Les fromages sont de saison, la charcuterie à volonté ainsi que le vin et les alcools blancs que les plus fidèles (dont Pierre © N. Schiffmacher 10H00 Le parc Chalmin) peuvent aller siroter dans la petite arrière-cour. L’établissement, encore confidentiel il y a peu, est hélas en train de devenir l’un de ces « lieux cultes » dont raffolent les tribus bobos éprises « d’authenticité ». Dépêchezvous d’y aller avant que Walczak ne devienne la cantine des chanteurs sans voix, des auteurs bien bas et des critiques amères. 75, rue Brancion - 01 48 28 61 00 M° Porte de Vanves, Plaisance. 14H00 Musée Bourdelle © N. Schiffmacher © N. Schiffmacher © N. Schiffmacher À quelques enjambées du parc Georges Brassens, la rue Santos-Dumont où vécut le troubadour sétois, est une belle enclave de campagne au cœur de la ville. Pas un seul immeuble mais une succession de maisons se penche sur la ruelle ombragée encombrée de lierre sauvage et de chats de gouttière placides. Sans doute des arrières arrières petits chatons de ceux, nombreux, qui trouvaient refuge au n°42, domicile de Brassens. Un vieux monsieur qui passait par-là, se réclame d’un ancien voisinage avec l’auteur de « La mauvaise réputation » pour nous confier des souvenirs à mi-chemin entre l’imagination et la réalité. « J’ai bien connu Brassens quand il s’est installé là en 1968, nous confie « Monsieur Nénesse », Titi perclus de nostalgie. C’était le plus charmant des hommes, toujours entouré de copains célèbres et d’anonymes qui venaient chez lui en Roll’s ou en 2CV. Il y avait des jolies femmes aussi et des jeunes hippies, notamment Maxime Le Forestier qui n’était pas encore connu à l’époque. Ici, c’était la cambrousse, sans bagnoles ni télé ; et les soirs de printemps, quand on ouvrait les fenêtres, on pouvait même entendre l’ami Georges plaquer ses arpèges et rigoler avec ses amis ». Autre temps, autres mœurs… M° Convention © N. Schiffmacher sur la Villa Santos-Dumont © N. Schiffmacher 09H15 L’ombre de Brassens plane Une bonne marche digestive vous mènera par-delà l’interminable rue Vaugirard jusqu'aux confins des XVe et XIVe arrondissements. La rue Antoine-Bourdelle recouvre le musée du même nom et son jardin décoré d’acacias et de bronzes. À visiter pour le calme et, surtout, l’atelier très bien achalandé en chef-d'œuvre. D’ailleurs, l’atelier est en soi un témoignage intéressant de l’environnement dans lequel vécut l’auteur des bas-reliefs du Théâtre des Champs-Élysées et de l’Héraclès archer. 18, rue Antoine-Bourdelle - XVe M° Falguière - De 10h à 18h. CIGALE MAI-JUIN 2007 39 ESCAPADE de Monsieur Avisse © N. Schiffmacher 40 CIGALE MAI-JUIN 2007 À l’angle de ces deux rues fort commerçantes, les fines gueules ne boudent pas les métiers de bouche en abondance. Au 101 de la rue Lecourbe, les joviales moustaches du seigneur des lieux (immortalisées dans tous les bons guides) veillent sur deux cents produits et plus. Lui, avoue avoir appris l’histoire de France et sa géographie grâce aux fromages très sévèrement sélectionnés. « Les fermiers de toute la France nous soumettent leurs produits et nous choisissons les meilleurs. D’où la fidélité de nos clients – notamment quelques vedettes du show bizness comme Didier Barbellivien ». À quelques mètres de là, « Crystal Primeurs » exhibe les plus beaux fruits et salades en provenance de Rungis alors que la cave à vins de Guy Jeunemaître (au 108) propose de marier blancs, rouges et grands crus aux saveurs de la poissonnerie Etéloise. Les amateurs de volaille de qualité pourront toujours se rendre dans la boucherie Cambronne (au 90) dédiée au canard à l’orange. © N. Schiffmacher 15H30 Pour la bonne bouche © N. Schiffmacher S’il n’était Monsieur Avisse, la rue de Cambronne serait presque ordinaire. Seulement voilà, en franchissant le seuil de sa minuscule boutique encadrée de cartes postales à 1 €, un horizon insoupçonnable s’ouvre à nos yeux ébahis. Le personnage, truculent et pittoresque, est à la tête d’une petite fortune patrimoniale, et dépositaire d’un cursus original. Il y a quarante ans, cet ancien boulanger-pâtissier passionné par son métier a bifurqué radicalement à la suite d’un pépin de santé en direction de la carte postale. « J’ai arrêté de travailler pendant un an et comme j’avais déjà l’âme collectionneuse j’ai mis à profit mon temps libre. Ensuite, j’ai mis dix ans à apprendre le métier et aujourd’hui je suis une référence dans le monde entier. Surtout auprès des Américains qui sont les plus grands collectionneurs de vieilles cartes postales ». Les plus rares, et donc les plus chères, se situent aux alentours des 600 € et à la charnière des deux derniers siècles ; mais l’ama- © N. Schiffmacher © N. Schiffmacher Le square Gerbert est un îlot de tranquillité à quelques pas du carrefour Convention (pour ses cinémas et non pas pour l’après-midi d’une faune omniprésente). La charmante église Saint-Lambert qui monopolise ce recoin provincial irrigue une sérénité fort rare dans les environs. Cette petite église de campagne, la première du village Vaugirard, a vu les noces de l’heureux Fragonard (il avait alors trentesept ans) avec Marie-Anne Gérard (17 ans) que les chroniqueurs décrivent aussi belle que les modèles du peintre (plantureuses et guère farouches). Les mêmes sources nous invitent à imaginer les bacchanales champêtres qui suivirent ce mariage fort amoureux. teur sans grands moyens sera également comblé par le nombre astronomique de témoignages iconographiques plus ou moins récents de nos provinces. L’auteur de ces lignes peut donc se féliciter, moyennant 13 €, de posséder désormais une vue fort rare d’un village agrippé au Nord Cotentin immortalisé au début du siècle. Cette véritable pépite augure des gisements couvrant la France entière dans ses profondeurs les plus reculées, anciennes colonies comprises. « Les petits villages français sont les plus prisés par les collectionneurs et la Guyane est également une valeur sûre car il n’existe que peu de cartes ». Le métier en soi est également un art, avec ses règles non écrites, ses codes, ses non dits, ses fortunes discrètes et ses récriminations ; la principale étant l’inexistence de musée de la carte postale en France quand les USA en possèdent trois. « Ignorer cette iconographie, c’est ignorer notre patrimoine », déplore notre interlocuteur qui se console de ce peu d’intérêt de nos compatriotes pour le passé proche en joignant l’utile à l’agréable, les voyages à l’autre bout du monde (où il part chercher ses trésors de papier), son commerce avec des Russes pas toujours orthodoxes et sa maison de Normandie. Fouillez de fond en comble vos propres greniers ; peut-être êtes-vous potentiellement riche… 92, rue de Cambronne - M° Cambronne © N. Schiffmacher 16H00 Les cartes postales © N. Schiffmacher 15H05 Les noces de Fragonard © N. Schiffmacher ESCAPADE 17H35 Union bouliste du XV e Le petit square Blomet prend des airs méridionaux malgré les accents parigots de ses plus sûrs piliers. Ici, à l’écart des regards et de la rumeur citadine, on pratique la pétanque entre vieux de la vieille, entre deux rafraîchissements sous la tonnelle de la buvette, entre deux joutes. Ici, des retraités, des préretraités et des futurs retraités (vive les RTT et la Fonction Publique !) poussent le cochonnet avec des airs de stratèges napoléoniens au cœur de cet îlot tranquille où il fait bon se reposer sous les tilleuls, à quelques foulées de l’infernale rue de Vaugirard. 43, rue de Blomet - M° Volontaires CIGALE MAI-JUIN 2007 41 FOCUS ESCAPADE 18H00 Christine Capdevielle, Après une demidouzaine de livres costumière consacrés à Marcel La rue de l’Amiral Roussin compte un beau vaisseau avec la boutique-atelier de Christine Capdevielle, dessinatrice, couturière et créatrice issue des Arts décoratifs. « J’ai fait du stylisme, mais pas seulement, et ensuite, à l’issue de mes études, j’ai travaillé dans une maison de chapeaux, puis trois ans dans le prêt-à-porter où j’étais modéliste. Et, finalement, je me suis mise à mon compte. » De costumes chatoyants en accessoires originaux, le monde de l’événementiel et des marques (sodas, bières, alcools, cigarettes, téléphonie) fait appel en permanence à cette jeune femme talentueuse qui a créé sa propre « niche » aidée en cela par trois collaborateurs ; quand elle ne sous-traite pas sous la surcharge de travail car le théâtre n’est pas en reste. « Pour pouvoir durer dans ce milieu, il faut être très réactif, faire preuve d’imagination et de rigueur, et tenir des délais excessivement brefs. Il m’arrive de concevoir des séries de mille pièces qui excluent les semaines de trente-cinq heures. » Des robes de fées, des strass modernes et les siècles entrelacés illuminent ce lieu où domine l’ouverture d’esprit. « Quant au XVe, celui des alentours, je le trouve très agréable, ramassé autour d’une vie de quartier encore chaleureuse, surtout peuplée de vielles gens charmantes ». 87, rue de l’Amiral Roussin Tél/fax : 01 44 73 46 03 - [email protected] M° Cambronne et à son nombril, Aymé, à Napoléon célinien en publiant ces jours-ci Perdu © N. Schiffmacher en mer. Nous l’avons retrouvé aux confins du XVe arrondissement où © N. Schiffmacher il survit… P ierre Chalmin a l’œil bleu, le teint rose et le verbe bariolé. Tout ceci a forgé un écrivain haut en couleur dont on ne sait jamais s’il a mis de l’eau dans son vin rouge, ou bien le contraire. Au « Café Walczak » où l’attend une manière de rond de serviette, cet éternel gamin souffle quarante bougies à peine en se félicitant d’avoir accès à la salle VIP (Very © N. Schiffmacher à Suffren © N. Schiffmacher poursuit son destin Le XVe cossu se partage quelques rues avec le VIIe richissime où les avenues sont profondes et calmes comme des allées de cimetière. En glissant sur le boulevard Garibaldi, on croise la magnifique boulangerie « Au Moulin de la Vierge » (au n°55), la devanture noire et or incrustée de fresques champêtres. Le marbre blanc, les plafonds peuplés d’autres représentations et les pains lourds se fondent au carrefour de deux silences où quelques heureux propriétaires profitent des plus beaux immeubles de Paris. Sur l’avenue de Suffren, un trottoir à l’ombre du XVe et l’autre au soleil du VIIe, le regard et l’ouïe se reposent enfin et profitent des façades moulées en forme de corne d’abondance et des tourelles chapeautées d’ardoises. Sans cris ni boutiques, ce désert prospère signe un épilogue saisissant à un arrondissement qui ne l’est pas moins. CeU qu'il aime à Paris On y rencontre exclusivement des Parisiens U On y trouve du tabac et de l’alcool à toute heure de la nuit U On aime en partir CeV qu'i l N' aime PAS à Paris Les voitures V Les vélos V Les voisins de sexe masculin Voyage au bout du XV e par Christian Rol PIERRE CHALMIN Important Poivrot) que son assiduité lui autorise. « C’est le XVe qui m’a choisi plutôt que le contraire et le seul mérite que j’accorde à ce triste privilège c’est d’habiter à quelques mètres de Chez Walczac et du marché aux livres où j’aime flâner et dégoter quelques raretés. Mais, pour tout dire, ce quartier n’est pas très littéraire. Moi, je dois faire deux kilomètres avant de trouver une librairie et plus de 500 pour trouver une femme puisque ma plus récente compagne est native de Lyon ». De ces deux hobbies – les femmes et la littérature – Chalmin a accommodé un assortiment de nouvelles où son esprit facétieux prend, entre autres, pour cible tel éditeur parisien très « dilettante » qui sélectionne les manuscrits qu’on lui adresse selon un critère très particulier : si la qualité du papier permet de faire des cocot- © Erst © N. Schiffmacher Pierre Chalmin 19H25 De Garibaldi 42 CIGALE MAI-JUIN 2007 ESCAPADE tes, alors le manuscrit reçu fera un bon livre… Mais tentons de revenir au XVe. « Une de mes tantes possède une maison dans la rue Santos-Dumont que j’échangerais bien contre mes vingt-trois mètres carrés. Peutêtre, dans de telles conditions serais-je enclin à louer cet arrondissement où même Édouard Balladur – notre bon maire – ne songe pas à vivre puisqu’il habite Passy. » Rien n’y fait, l’auteur de « Perdu en mer » n’en dira pas plus de ce quartier qu’il juge être « le plus con de Paris ». D’ailleurs, plutôt que d’adopter un profil bas, cet exégète de Léautaud préfère adopter un petit chat qu’il attend avec impatience « Pourvu qu’il se plaise dans le XVe » nous confie-t-il inquiet. Dernier ouvrage paru : « Perdu en mer » - Éditions Lorisse CIGALE MAI-JUIN 2007 43 PARIS-AILLEURS « Gascogne bossue » qui permet un regard sur de larges horizons. La capitale, Mirande, allie histoire et paysage et mérite qu’on s’attarde à la bastide fondée en 1281. Ensuite, partir du château de Beaulieu, et rejoindre l’ancien village fortifié au nom charmant de Montesquiou. Là vous flânerez dans les ruelles avant de rallier Bassoues. À la terrasse d’un café sous les arches des maisons à colombages, vous admirerez le donjon de l’ancien château de l’archevêché d’Auch, qui règne en maître sur le village depuis le XIVe siècle. Ne pas manquer, non plus, la magnifique halle édifiée au XVIe siècle et la Basilique St Fris du XVe. Promenade également dans les rues de Cauteret pour admirer l’architecture typique des bastides, maisons à colombages et murs en torchis. À l’extrême sud-ouest, la vallée de l’Adour est un riche terroir agricole et de magnifiques bastides médiévales sont également à visiter comme à Riscle, Plaisance, D'Artagnan à la pointe de l'été De par Françoise Lemoine LE GERS © Lamarque Le Gers, département enclavé entre les Pyrénées, la Haute Masseube, Samatant, Lombez ou encore Marciac, célèbre pour son festival de jazz. À l’ouest dans le bas-Armagnac, les collines s’estompent progressivement avant de se confondre avec la plaine landaise toute proche. C’est la terre d’élection de la vigne et des eaux-de-vie d’Armagnac, orgueil justifié du département tout entier. Région boisée, elle est également connue pour ses sources thermales comme Barbotan-les-Thermes. Plus à l’est après Condom, nous découvrons un pays plus calcaire. Ce qui fait la qualité de cette région, c’est aussi la gastronomie et ses vins et spiritueux. La réputation de l’Armagnac n’est plus à faire. En revanche, les vins de Saint-Mont, produits par six cents vignerons gagnent à être connus. Ne pas partir non plus sans avoir goûter à l’incontournable poulet fermier du Gers et bien sûr aux délicieux foies gras et confits de canard, qui affolent les papilles. © Pieters PARIS-AILLEURS Garonne, le Lot et Garonne et les Landes, reste trop méconnu. Pourtant c’est l’un des plus beaux de France. Ici tout invite au farniente sous des chênes centenaires. D’impeccables vignes flanquées à flanc de coteaux encadrent des routes en lacets et des champs de blés s’étirent au fond de vallons baignés de soleil. Les camaïeux de jaunes et de verts ravissent les yeux. e Gers est le berceau de la Gascogne, un pays marqué par l’histoire et qui en porte encore les traces. C’est là que les Cadets de Gascogne ont conquis leurs lettres de noblesse, immortalisées par Alexandre Dumas. Leur vaillance et leur courage ont fait le tour du monde. Charles de Batz, dit d’Artagnan, leur apportera la gloire éternelle. À Lupiac, son village natal perché sur une colline à 243 44 CIGALE MAI-JUIN 2007 mètres d’altitude, un musée retrace le parcours du héros légendaire. Sur les chemins de Compostelle Le Gers c’est aussi une terre chargée d’émotion mystique, celle du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Depuis le IXe siècle et la découverte du tombeau de SaintJacques le Majeur à Compostelle, cette région est le lieu de passage obligé de milliers de pèlerins. Chapelles, abbayes et multiples vestiges en témoignent. Ainsi, la Collégiale de la Romieu et la cathédrale Sainte Marie à Auch, monuments inscrits au patrimoine de l’humanité. D'Armagnac à Condom Le Gers surprend par sa diversité. Au Sud, adossé au plateau pré-pyrénéen du Lannemezan, l’Astarac et le Saves offrent l’image d’une © Alldritt L CIGALE MAI-JUIN 2007 45 PARIS-AILLEURS SECRETS DE CUISINE La recette de Festivités dans le Gers Rendez-vous • Jazz, salsa, country, musiques et culture gasconnes, le département propose de nombreux festivals. Ainsi, l’emblématique festival de jazz à Marciac qui accueille chaque année des musiciens mondialement connus, comme Keith Brown, qui sera présent le 16 juin. Place : 24€. Programme détaillé pour la saison du 30 juillet au 15 août 2007 au 892 690 277. Site : www.jazzinmarciac.com. Veau poivrade à l'italienne POUR 4 PERSONNES PRÉPARATION : 10 MN CUISSON : 17 MN • Proche de l’Espagne, le Gers a aussi une tradition taurine forte. Du 26 au 28 mai : corridas et musiques de rues à VicFezensac. Tél : 05 62 06 56 55. Site : www.clubtaurinvicois.com >>> • Du 11 au 15 juillet, à Mirande : Festival de country music. À cette occasion un rassemblement de 30 montgolfières est prévu, ainsi que 250 voitures américaines et 200 motos. Renseignements : Festival de Country Music Mirande. Tél : 05 62 66 59 56. Site : www.country-musique.com > Tourner les artichauts poivrade, les couper en 4 et les plonger dans © Carossio • 4 escalopes de veau très fine • 1 sachet de parmesan râpé • 1 aubergine • 1 boule de mozzarella • 25 cl de vin blanc • 1 échalote ciselée • 4 artichauts poivrade • 1 citron • 5 cl d'huile d'olive • 1 c.c. de fleur de sel Avion : Paris-Toulouse (moins d’une heure). Tél : 05 61 42 44 00 - site : www.toulouse.aeroport.fr ou Paris-Pau. Train : Paris-Auch. Site : www.sncf.com Voiture : Autoroutes A 62 (Agen). À 64 (Tarbes et Lannemezan) ou RN 124 (Toulouse-Dax). Se loger © CDT © CDT Au cœur du vignoble des Côtes de Saint Mont, Annie et Xavier vous accueillent dans une belle demeure gersoise du XIXe siècle, avec piscine (74 € nuit et petit déjeuner pour deux personnes). À moins de ne préférer le gîte du « Petit Moulia » au pays Val d’Adour, prévu pour 4 personnes (500 € la semaine en moyenne saison). Réservation auprès de Loisirs Accueil Gers qui vous feront également d’autres propositions, comme par exemple sillonner le Gers en roulotte pendant une semaine (520 € pour 2 à 4 personnes) ou pour vos enfants un stage d’astronomie (428 € par semaine) ou de théâtre (365 €). 46 CIGALE MAI-JUIN 2007 Loisirs Accueil Gers : Chemin Caillaouère - BP 178 32003 Auch Cedex. Tél : 05 62 61 79 00. [email protected] et poivrer. Carine Teyssandier en 3 dates 9 septembre 2000 : Première diffusion de l’émission « côté cuisine » sur France3 Bourgogne Franche-Comté. 15 Août 2001 : Je quitte Lyon. Premier appartement à Paris. 14 avril 2001: Lancement de Cuisine.tv > Placer une rondelle d'aubergine et une rondelle de mozzarella sur chaque escalope. Les rouler sur elles-mêmes et les mettre en cuisson 7 minutes à la vapeur avec le vin blanc et l'échalote émincée. > Les rouleaux de veau sont émincés et disposés dans l'assiette avec les poivrades, verser un filet d'huile d'olive et de la fleur de sel. en 3 lieux Marché de la création, quai de Saône à Lyon. Mosquée de Paris pour les massages et son fabuleux thé à la menthe. L’Arpège, le restaurant d’Alain Passard où je rêve d’aller. en 3 produits Amandes et noisettes enrobées de Valrhona (Equinoxe). La pâte à tartiner en tube de Sébastien Gaudard, Délicabar au Bon Marché. Chocolat noir 75% de la maison Bonnat à Voiron (Isère) – origine Cote d’Ivoire. © Axel/Voltaire Paris- Auch : 750 km > Saler, poivrer les escalopes de veau, parsemer de parmesan, saler © Cuisine TV Carnet de route une eau frémissante citronnée pendant 10 minutes. CIGALE MAI-JUIN 2007 47 OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER ABONNEMENT MAI 2006 MARS 2006 LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN HISTOIRE DU PAIN OCTOBRE/NOVEMBRE 2006 LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN S’ÉCHAPPER EN FAMILLE L’INVITÉ DE TONY GOMEZ FRANÇOIS-XAVIER DEMAISON LE PUY DU FOU Annabelle Milot chez ART ET CULTURE Bons plans théâtre FLORENCE FORESTI PARIS GALÈRE Circulation et pétitions SANTÉ BIEN-ÊTRE Le pain, indispensable à notre équilibre à Belleville Promenade en Flandre côté peinture ESCAPADE À VOLONTÉ Bastille ANNABELLE MILOT DANS L’INTIMITÉ DE ANNABELLE MILOT CHEZ OCTOBRE/NOVEMBRE 2006 MARS 2006 PARIS AILLEURS BONS PLANS ESCAPADE !LEXANDRA,AMY Clovis Cornillac LE PARIS SECRET DE CIGALE N°1 Quand le chocolat tient Salon PARIS PLAISIR PARIS NOCTURNE le regard Américains PARIS NOCTURNE Rencontre avec François Marcantoni PARIS PLAISIR BAINS DE MINUIT PARIS GALÈRE des HISTOIRE DU PAIN Le pain au Moyen Âge OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER Hélène de CIGALE N°6 SECRETS DE TENDANCE L’hiver en noir Couv CigaleMaman 6.indd indd 2 Pub Bonne 1 Fougerolles OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER 18/10/06 17:40:42 20/06/06 10:56:35 LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER FÉVRIER 2007 !NTOINEDE#AUNES OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER &/"-4"$& TVS BMTBDF[WPVTDPN secrets de cuisine L’hymne au pain de Jean-patrick CapdevieLLe -ARIA +FVHSBUVJUTBOTPCMJHBUJPOEBDIBUWBMBCMFEVNBSTBVKVJO 1PVSQBSUJDJQFSJMTVöUEFTFDPOOFDUFSTVSMFTJUFXXXBMTBDF[WPVTDPNFUEFSFNQMJSMF GPSNVMBJSFEFQBSUJDJQBUJPO®HBHOFSTÏKPVSTXFFLFOEOVJUFODIBNCSFEPVCMF QPVSEBOTEFTIÙUFMTFO"MTBDFFOQFOTJPODPNQMÒUF3ÒHMFNFOUDPNQMFUTVSTJNQMF EFNBOEFBVQSÒTEFMB4$1$BSMJOJ.POUFM4JNFPOFIVJTTJFSTEFKVTUJDFBTTPDJÏTSVF 4BJOUF.BSTFJMMFEÏQPTJUBJSFTEVQSÏTFOUSÒHMFNFOU -EDEIROS DE 1BSJTf"MTBDFIFO5(7 ËQBSUJSEVKVJO OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER MAI-JUIN 2007 N°12 l’invitée de tony gomez Elisa Tovati annabelle milot LE MAGAZINE à l’avant-première du film Jean de la fontaine, le défi DE L’ART DE VIVRE avec ANNABELLE MILOT : UNE JOURNÉE SHOPPING AVEC ANNABELLE MILOT S’INCRUSTE AU 10 FESTIVAL DE COMÉDIE DE L’ALPE D’HUEZ PRÉSIDÉ PAR 5 rue du Moulin - 08000 CHARLEVILLE-MEZIERES - Tél : 03 24 32 21 48 E-mail : [email protected] L’IVRESSE DU POUVOIR 8&&,&/%4 SPORT LA SÉRÉNITÉ DU MAÎTRE SHAOLIN v votez pour la planète en consommant © DR Marais e CIGALE N°9 "RUNO3OLO ("(/&; SECRETS DE VIGNES ESCAPADE dans le SECRETS DE CUISINE le billet écolo d’antoine waechter Où passer week-end de mai ? vos L’orgasme au chocolat ANNABELLE MILOT S’INCRUSTE DANS LA PROMO DE spécial week-end Cercle du Jeu La Saint-Valentin pour tous l’art du gout résistance dans le '2/50%./6%-"2%$!'2¡0(/4/302%6)%7 Ardennes de France histoire fait un four font de la dizaines bons plans d’invitations Entrez MARS 2007 L’Île Saint-Louis Des de et PARIS-NOCTURNE PARIS ENQUÊTE CIGALE N°10 ESCAPADE HISTOIRE DE PAIN le magazine de l’art de vivre au parisien OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANG ER UN TRAMWAY NOMMÉ PLAISIR L’INVITÉ DE TONY GOMEZ Le temps des jacqueries n°11 petits théâtres SPÉCIAL ART & CULTURE S’ÉCHAPPER À PARIS SECRETS DE TENDANCES Noël en vitrine LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN avril 2007 Les Anne en minéral KARL ZÉRO N°10 PARIS ENQUÊTE 03 24 56 06 08 www.ardennes.com PARIS ENQUÊTE MARS 2007 offert par votre artisan boulanger N°9 avril 2007 LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN FÉVRIER 2007 cigale n°11 DÉCEMBRE 2006 OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER OFFERT PAR VOTRE ARTISAN BOULANGER 7/03/06 22:42:40 3ARA&ORESTIER AU PARISIEN L' par Arsène Corvec offert par votre artisan boulanger '2/50%./6%-"2%$!'2¡0(/4/302%6)%7 SPÉCIAL ALSACE &/"-4"$& N 302%6)%7 MAI-JUIN 2007 UJSEVKVJO ° 0!2)3 0,!#%$5 0!,!)3 2/9!, 2ENDEZVOUSAVECLA.ATURE $UJEUDIMAIAU DIMANCHEJUIN JOURSNUITSENCHAMBREDOUBLE AVECPETITSDÏJEU NERSBUFFETDÔNERSGASTRONOMIQUESUNEBOISSONPARPLAT CIGALE N°12 LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE AU PARISIEN Découvrez le Gers, patrie de d’Artagnan SAUFLE "ASEDETARIFADULTES +FVHSBUVJUTBOTPCMJHBUJPOEBDIBUW 1PVSQBSUJDJQFSJMTVöUEFTFDPOOFDUFS BMBCMFEVNBSTBVKVJO GPSNVMBJSFEFQBSUJDJQBUJPO®HBHOFSTVSMFTJUFXXXBMTBDF[WPVTDPNFUEF QPVSEBOTEFTIÙUFMTFO"MTBDFFOQFTÏKPVSTXFFLFOEOVJUFODIBNCSFNQMJSMF EFNBOEFBVQSÒTEFMB4$1$BSMJOJ.POUOTJPODPNQMÒUF3ÒHMFNFOUDPNQMFUTVSFEPVCMF 4BJOUF.BSTFJMMFEÏQPTJUBJSFTEFM4JNFPOFIVJTTJFSTEFKVTUJDFBTTPDJÏ STJNQMF TSVF VQSÏTFOUSÒHMFNFOU 1BSJTf"MTBDFIFO 5(7 ËQBS PARIS-AILLEURS JOURSNUITSENCHAMBREDOUBLE AVECPETITSDÏJEUNERS RÏEAU $ÏCOUVREZLETEMPSDUNWEEKENDLESBIENFAITSDUNHAVRE DECALMEETDEVERDUREAUCOEURDELAFORÐT6OSGIENNE TVS BMTBDF[WP VTDP $ÏCOUVRIRLESRICHESSESDUPATRIMOINEVISITERDESMUSÏES '2/50%./6%-"2 %$!'2¡0(/4/ ("(/ &; 8&& ,&/ %4 SECRETS DE NATUR ULTESENHÙTELÏTOILES 7!.!$//&2 E Les conseils de la Fondation Brigitte Bardot ANNABELLE MILO T : INCRUSTE LORS D’UN DÉJEUNER AVEC 6INCENT0EREZ OFFERT PAR VOTRE ou la fontaine, a été au centre de la vie paysanne ; avant que ARTISAN BOULAN GER chez vous pour 15 15 par an !* * pour 10 numéros, soit uniquement les frais d'affranchissement Nom : ....................................................................................... Prénom : ............................................................................................... Adresse : ..................................................................................................................................................................................................... Code postal : ...................................................................... Ville : ....................................................................................................... Tél : ........................................................................................... Mail : ....................................................................................................... Signature : Oui, je m'abonne à Cigale pour Jusqu’au début du XXe siècle, le four à pain, comme le lavoir ■ 6 mois (5 numéros, soit 7,5 ) ■ 1 an (10 numéros, soit 15 ) Merci d'envoyer le coupon rempli accompagné de votre chèque, libellé à l'ordre de Cigale, à l'adresse suivante : Cigale Magazine - 36, rue Scheffer - 75116 Paris Informatique et libertés : le droit d'accès et de rectification des données concernant les abonnés peut s'exercer auprès du Service abonnements. le monde moderne ne vienne condamner ces petits édifices représentatifs de l’architecture traditionnelle régionale. S ’il est une singularité que Paris ne peut revendiquer, c’est de compter intra-muros ces fours à pain dont nos campagnes peuvent encore témoigner. Quelques hameaux – plus rarement de grosses bourgades – et d’anciennes communes lovées autour d’une gentilhommière ont conservé ces vestiges séculaires d’un savoir-faire et d’une vie traditionnelle totalement atomisés par les bouleversements du début du XXe siècle et le « progrès » si chèrement imposé. Apprendre l'histoire à travers le four à pain À l’heure du tourisme « culturel », et des subventions tous azimuts, certains ont pris l’heureuse initia- tive de procéder à la restauration de ces maisons de poupées où l’on cuisait, depuis le Moyen-Âge, le pain qui nourrirait les terroirs de nos ancêtres. L’initiative est d’autant plus salutaire qu’elle autorise les historiens amateurs à discerner les diverses techniques utilisées au cours des siècles et à appréhender le mode de vie des communautés intéressées. Du four banal des temps féodaux au four communal, et parfois privé dans les fermes isolées ou les châteaux, ces modestes maillons du patrimoine présentent divers intérêts et, notamment, pour certains propriétaires particulièrement assidus, de cuire leur propre pain et de renouer avec les gestes d’antan et de « faire au four » selon l'expression consacrée ; quand, jusqu’au tournant du deuxième millénaire, les familles se pressaient autour du pétrin et du four pour y cuire un gros pain odorant à la croûte onctueuse. Une nouvelle approche de la fabrication Bien sûr, ce mimétisme est affaire de citadins pétris « d’authenticité » estivale plutôt que de ruraux épris de formica. La fabrication du pain domestique – très en vogue chez nos amis bobos, mais selon des procédures radicalement différentes – a cessé avec l’abandon des champs de céréales cultivés en famille. Le pain, fruit de la Terre et du labeur des hommes, n’a jamais été une partie de plaisir… sauf au moment de sa dégustation. CIGALE MAI-JUIN 2007 49 SECRETS DE CHEF SPÉCIAL ALSACE À PARIS Chaque mois, un artisan boulanger-pâtissier vous propose ses recettes gourmandes. recette d' Eric Kayser © DR La Le Kougloff Autour des pains, par Éric Kayser, Éditions Flammarion, 23 . Viens de paraître. POUR 12 PETITS KOUGLOFFS OU 4 GRANDS À PRÉPARER LA VEILLE >>> 500 g de farine type 45 • 10 g de sel • 100 g de sucre • 25 g de levure fraîche • 100 g de lait • 5 œufs • 200 g de beurre • 100 g d’amandes entières • 300 g de raisins secs • 50 g de rhum • 50 g de kirsch • Sucre glace pour le décor > Faire macérer pendant environ 4 heures les raisins secs avec le rhum et le kirsch. > Égoutter les raisins. > Couper le beurre en petits dés. > Dans un bol, délayer la levure fraîche avec le lait. > Dans un saladier, mélanger tous les ingrédients sauf le beurre et les raisins. > Déposer le mélange sur un plan de travail et malaxer pendant 10 à 12 minutes. > Ajouter le beurre et pétrir avec les mains jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène. > Ajouter les raisins secs et mélanger. > Laisser une nuit au réfrigérateur. > Peser les kougloffs suivant la taille des moules : - 350 g pour les grands. > Faire des boules. > Graisser les moules avec du beurre fondu. > Disposer les amandes au fond des moules et déposer la pâte. > Laisser lever pendant 3 heures, en ayant pris soin de les recouvrir avec un linge humide, à 25°C environ. 50 CIGALE MAI-JUIN 2007 © Fred - 100 g pour les petits ; > Cuire à 180°C pendant 15 minutes les petits kougloffs et 25 minutes les grands kougloffs. > Démouler à la sortie du four et laisser refroidir. > Saupoudrer de sucre glace.