erea - Ville de Cadaujac
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2.5.4. Prise en compte du Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Gironde Plus largement, on rappellera que le fait d'être référencé comme commune à risques par le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Gironde (D.D.R.M.), impose à Cadaujac la mise en œuvre d'un certain nombre de dispositions propres à gérer le risque. Conduit sous l’autorité du Préfet, le D.D.R.M. regroupe toutes les informations sur les risques naturels et technologiques, et dicte succinctement la conduite à tenir en cas de survenance d’un événement dommageable ; ces éléments sont repris à travers un Document Communal Synthétique (D.C.S.) qui informe la commune des risques auxquels elle est soumise. À partir du D.C.S., chaque maire est tenu de réaliser un Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs (D.I.C.Ri.M.), à travers lequel sont formalisées, à l’échelon local, l’organisation des secours et la mise en œuvre des premières mesures d’urgence. La refonte du D.I.C.Ri.M. de CADAUJAC a été portée à la connaissance du public, via notamment le site Internet municipal. La version définitive a été présentée en séance du Conseil Municipal du 21 décembre 2005 puis mise en ligne courant janvier 2006. Le décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005, pris en application de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 sur la Modernisation de la Sécurité Civile stipule que les communes, sur le territoire desquelles a été approuvé un Plan de Prévention des Risques naturels, doivent, dans un délai de deux ans à compter de cette date, élaborer un Plan Communal de Sauvegarde (P.C.S.). Il fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles pour mettre en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien à la population au regard des risques connus sur le territoire jusqu’au retour à la normale. Il établit un recensement et une analyse des risques à l’échelle de la commune. L’analyse des risques porte sur l’ensemble des risques connus auxquels la commune est exposée. Elle s’appuie notamment sur les informations recueillies lors de l’élaboration du Dossier Départemental sur les Risques Majeurs établi par le préfet du département, les plans de prévention des risques naturels prévisibles ou les plans particuliers d’intervention approuvés par le préfet, concernant le territoire de la commune. Le P.C.S. intègre et complète les documents d’information élaborés au titre des actions de prévention. Il complète les plans ORSEC de protection générale des populations. Enfin, le législateur a particulièrement insisté sur le rôle fédérateur que devra tenir le P.C.S. en plaçant le citoyen au cœur du dispositif, avec la faculté offerte aux collectivités territoriales de créer des Réserves Communales de Sécurité Civile, dont les modalités de fonctionnement seront définies par le P.C.S.. Par déclaration officielle en assemblée le 23 février 2006, Monsieur le Maire de CADAUJAC a décidé de prescrire l’élaboration de ce document dans la continuité du D.I.C.Ri.M. révisé. Ce même jour, le Conseil Municipal a délibéré sur la création d’une Réserve Communale de Sécurité Civile (R.C.S.C.). Le P.C.S. et le Règlement de la Réserve ont été arrêtés par Monsieur le Maire le 6 juillet 2007. 2.5.5. Le risque “retrait-gonflement” des sols La commune de Cadaujac apparaît également dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs, dans la rubrique "retraits - gonflements" de sols. Désigné aussi sous le vocable de "mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation" ou "risque de subsidence", le retrait-gonflement des sols qualifie la propriété de ces sols à changer de volume en fonction de leur capacité d’absorption. Les sols les plus sensibles à ce risque sont principalement d’assise argileuse. Ils se comportent comme "une éponge" en se gonflant (augmentant leur volume) lorsqu’ils s’humidifient et au contraire, en se tassant (rétractation) en période de sécheresse. Ce retrait-gonflement successif de matériaux erea – page 57 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation argileux, accentué par la présence d’arbres à proximité dont les racines précipitent le processus, engendre des dommages importants sur les constructions qui peuvent compromettre la solidité de l’ouvrage : fissures des murs et cloisons, affaissements de dallage, rupture de canalisations enterrées... Des dispositions sont préconisées pour les constructions neuves en zone exposée : - Fondations et sous-sols : dimensionner leur nature et leur profondeur par une étude géotechnique. - Structure du bâti : adapter sa conception pour résister aux efforts induits par la déformation du sol (semelles continues armées, chaînages horizontaux et verticaux, joints plancher sur vide sanitaire, dallage armé aux semelles...). - Végétation : prévoir une distance de plantation de 6 à 10 m des murs (en particulier pour les saules, peupliers et chênes). Carte présentant les aléas liés au risque de “retait-gonflement” des sols Plus de 66 % du territoire de la commune est classé en zone d’aléa moyen et 31 % en zone d’aléa faible. Il convient donc de prendre en compte ce risque qui a fait l'objet de sept arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle sur la commune (1989, 1990, 1992, 1993, 2002 et 2003, 2005). Le développement du bourg est concerné par la zone d'aléa moyen et plusieurs secteurs d'extension sont directement touchés : Delubes, Courraud et Bourg-Sud. Ces secteurs justifient que les constructions et installations de toute nature, permanente ou non soient soumises aux prescriptions constructives particulières (fondations notamment) décrites ci-dessus. erea – page 58 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Toutefois, le secteur de Pavin apparaît plus particulièrement sensible à la présence d'argile en soussol. Le phénomène de retrait-gonflement y est aggravé par des problèmes d'infiltration des eaux météoriques qui peuvent provoquer des désordres lors des épisodes pluvieux les plus importants. Afin de tenir compte de ces contraintes particulières et de ne pas aggraver les risques, la commune a décidé de créer un secteur spécifique (UCa) sur le plan de zonage couvrant le périmètre sensible à l'intérieur duquel toute nouvelle construction et extension est soumise à la consultation des services compétents et pourra n'être accordée que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales en application de l'article R 111-15 du Code de l'Urbanisme. Notons que les possibilités de constructions nouvelles y sont très limitées. 2.5.5. Arrêtés de Catastrophe Naturelle Par ailleurs, la liste des Arrêtés de Catastrophe Naturelle sur les 25 dernières années dans la commune identifie 16 évènements, dont plusieurs simultanés. DEBUT LE FIN LE ARRETE DU SUR LE JO DU Tempête 06/11/1982 10/11/1982 30/11/1982 02/12/1982 Inondations et coulées de boue 08/12/1982 31/12/1982 11/01/1983 13/01/1983 Inondations et coulées de boue 29/06/1988 30/06/1988 19/10/1988 03/11/1988 Mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse 01/06/1989 31/12/1989 31/08/1990 16/09/1990 Mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse 01/01/1990 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 Inondations et coulées de boue 11/02/1990 15/02/1990 14/05/1990 24/05/1990 Mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse 01/01/1992 30/09/1993 03/05/1995 07/05/1995 Inondations et coulées de boue 20/06/1993 21/06/1993 26/10/1993 03/12/1993 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/10/1993 31/12/1998 16/04/1999 02/05/1999 Inondations, coulées de boue, glissements et chocs mécaniques liés à l'action des vagues 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/01/2002 31/12/2002 30/04/2003 22/05/2003 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/07/2003 30/09/2003 11/01/2005 01/02/2005 TYPE DE CATASTROPHE Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/07/2003 30/09/2003 11/01/2005 01/02/2005 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/2008 Mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 Inondations et coulées de boue 18/05/2008 18/05/2008 11/09/2008 16/09/2008 Source : www.prim.net - mise à jour : 26/09/2008 erea – page 59 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 2.5.6. Le risque industriel : les installations classées (risques technologiques, sites et sols pollués, stockage des déchets) Le risque industriel majeur peut se définir par tout événement accidentel, susceptible de se produire sur un site industriel, entraînant des conséquences graves sur le personnel du site, ses installations, 24 les populations avoisinantes et les écosystèmes . Il n’existe pas sur la commune de sites relevant de la réglementation des risques technologiques majeurs. Sur le territoire de Cadaujac, les services de la D.R.I.R.E, mentionnent l'implantation de trois établissements visés par la législation des installations classées pour la protection de l'environnement soumis au régime de l'autorisation. Ces installations sont les suivantes : ! LARRE CHRISTIAN : 50, impasse Valentin - 33410 - CADAUJAC Activité principale: K 52 - Dépôts de ferraille Autorisé par arrêté préfectoral du 04-04-1963 au nom de Yvette BERNARD Et récépissé de déclaration n° 16387 du 19-06-2007 (changement d'exploitant) ! LAYERE SAS : 2919 route de Saint Médard - B.P.31- 33410 - CADAUJAC 25 Activité principale: K 35 - Regroupement, reconditionnement de déchets Etablissement spécialisé dans le tri et transit de déchets de chantiers Autorisé par arrêté préfectoral n° 15333 du 16-11-2005 (AP de régularisation administrative) Déclaration de changement d'exploitant au nom d'ONYX Aquitaine le 01-12-2006 ! LIDL : Zone Industrielle Lamourou - Chemin des Marguerites - 33410 CADAUJAC 26 Activité principale : L1 - Entreposage manutention, commerce Autorisé par arrêté préfectoral n° 15284 du 15-08-2002 Cadaujac abrite également cinq anciennes carrières exploitées par les sociétés suivantes : ! LACOSTE : 36, rue du Moulin de Conhil - 33450 - Izon Site : LACOSTE "Gravey" - 33140 - Cadaujac 2 Carrière d'une superficie totale de 53 600 m autorisée du 28-12-1978 au 01-03-1983 ! BIANCHIN ADOLPHE : Courréjean - 33140 – Villenave-d'Ornon (4 sites) : Site : "La Pontrique" - 33140 - Cadaujac 2 Carrière d'une superficie totale de 75 000 m autorisée du 18-04-1974 au 01-03-1979 24 Les risques industriels peuvent se caractériser par : - L'incendie. - L'explosion. - Les effets induits par la dispersion de substances toxiques. - La pollution des écosystèmes. Une réglementation stricte et des contrôles réguliers sont appliqués sur les établissements pouvant présenter de tels risques. Il est distingué : - Les installations classées soumises à déclaration. - Les installations classées soumises à autorisation. Par ailleurs, le risque technologique généré par les établissements classés (risques technologiques, sites et sols pollués, stockage des déchets) a pour conséquence la définition de zones de restriction à l'urbanisation qui doivent impérativement être prises en compte dans les documents d'urbanisme. Les scénarios contenus dans l'étude de danger remise à l'Administration par l'industriel permettent de déterminer autour de chaque activité ou stockage dangereux deux zones de dangers : - La zone Z1 : zone dans laquelle un accident aurait des conséquences mortelles pour au moins 1 % des personnes présentes sur le site. - La zone Z2 : zone d'apparition d'effets irréversibles pour la santé ou de blessures sérieuses. L'étude de dangers doit être mise à jour tous les cinq ans et peut induire des modifications sur les périmètres Z1 et Z.2. L'instauration de ces zones a valeur de servitudes d'utilité publique et fait l'objet d'un arrêté préfectoral distinct de l'arrêté d'autorisation d'exploiter. 25 Le comblement du site par des déchets et résidus divers de nature non définie a été constaté, Ces activités ayant pu être à l'origine de pollution potentielle du sol et du sous-sol, l'arrêté préfectoral du 02-05-2006 prescrit un diagnostic initial, une évaluation simplifiée des risques et une surveillance des eaux souterraines. 26 Titre VI de l'AP du 05-08-2002 : article 27 - Implantation - Eloignement L'autorisation d'exploiter est subordonnée à l'éloignement des murs extérieurs de l'entrepôt pour les distances prescrites à cet article soit des distances maximales de : 84 mètres pour Z1 (effets létaux) et 54 mètres pour Z2 (effets significatifs) La zone Z 2 dépasse au Nord-Est des limites de propriété de l'établissement. erea – page 60 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Site: "La Pontrique" - 33140 - Cadaujac 2 Carrière d'une superficie totale de 41 000 m autorisée du 10-10-1974 au 01-10-1979 Site: "Calot" - 33140 - Cadaujac 2 Carrière d'une superficie totale de 60 000 m autorisée du 13-09-1973 au 01-09-1983 Site: "Moulinasse" - 33140 - Cadaujac 2 Carrière d'une superficie totale de 10 000 m autorisée du 13-09-1974 au 01-09-1984 Par ailleurs, la commune est concernée par le décret du 17 juillet 1970 instituant une zone spéciale de recherches et d'exploitation de carrières de sables et graviers d'alluvions, d'une superficie de 242 kilomètres carrés environ, intéressant dans le département de la Gironde, tout ou partie du territoire d'un certain nombre de communes dont celle de Cadaujac. !!! erea – page 61 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 3. LA DEMOGRAPHIE 3.1. Le contexte démographique Le canton de La Brède, dont fait partie Cadaujac, accueillait près de 28 000 habitants en 1990. En 1999, cet ensemble de 13 communes regroupe 30 890 habitants et a donc connu une nette progression intercensitaire (+ 11 %). Le canton est marqué par un fort déséquilibre entre les trois principales communes (Léognan, Cadaujac, La Brède) qui accueillent 50 % de la population de la zone et les dix petites communes rurales qui accueillent moins de 2 500 habitants chacune (Saint-Médard-d'Eyrans, Beautiran, Martillac, Saucats, Saint-Selve, Castres-sur-Gironde, Cabanac-et-Villagrains, Saint-Morillon, Ayguemorte-les-Graves, Isle-Saint-Georges). En termes de densité de population, les chiffres apparaissent légèrement supérieurs à la moyenne 2 2 départementale qui est de 120 hab/km . En effet, on recense 147 habitants au km sur le périmètre cantonal. 2 Ainsi, avec 288 habitants au km , Cadaujac représente la deuxième commune la plus densément 2 peuplée après Beautiran qui affiche une densité de 321 hab/km . Répartition de la population cantonnale en 1999 5% 4% 3% 2% 26% 5% 5% 5% 7% 7% Léognan St Médard d'Eyrans Saucats Cabanac-et-Villagrains Isle-Saint-Georges 14% 7% 10% Cadaujac Beautiran St Selve St-Morillon La Brède Martillac Castres-Gironde Ayguemorte-les-Graves Source : INSEE – RGP 99 Avec 4 750 habitants recensés en 2008, loin derrière Léognan, Cadaujac se place néanmoins en deuxième position en accueillant 14 % de la population cantonale. Deuxième ville en termes de démographie et de densité Cadaujac est ainsi la seconde ville du canton. 3.2. Principales évolutions démographiques 3.2.1. Les évolutions de population 3.2.1.1. Le canton de La Brède Dans la mouvance de l'agglomération bordelaise, le canton a bénéficié d'une dynamique très favorable, puisque ses communes ont gagné plus de 7 800 habitants entre 1982 et 1999 (évolution erea – page 62 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation de + 34 %). Cette évolution n’a cependant pas été constante. Ainsi, sur la période 1982-1990, la population cantonale s’est accrue de 21 %, alors qu’entre 1990 et 1999 cette progression n’atteignait que 11 %. Selon les données du PLH de la Communauté de Communes de Montesquieu (en cours d’élaboration), le rythme d’accroissement démographique du canton est aujourd’hui plus important que celui observé sur les périodes précédentes. En effet, la Communauté de Communes gagne 703 habitants par an entre 1999 et fin 2004, contre seulement 345 entre 1990 et 2004 et 582 entre 1982 et 1990. Dans le détail, selon les données de 1999, les situations restent toutefois dissemblables : - Les communes de Saint-Selve et Saucats ont connu les plus fortes progressions cantonales en valeur relative entre 1982 et 1999 avec des taux de 69 % et 58 %. Toutefois, ces communes restent faiblement peuplées et ne jouent donc qu’un rôle peu important sur l’évolution démographique du canton. - À l'inverse, la forte augmentation de la population de Cadaujac (1 580 nouveaux habitants entre 1982 et 1999) a fortement contribué à l’accroissement de la population cantonale. - Les 20 dernières années sont marquées par la forte progression de la population des communes de La Brède et de Saint-Médard-d'Eyrans (près ou plus de 800 nouveaux habitants chacune entre 1982 et 1999). Communes Nombre d'habitants Évolution 1982 1990 1999 82/90 en % 90/99 en % 82/99 en % 82/99 en VA Léognan Cadaujac La Brède Saint-Médard-d'Eyrans Beautiran Martillac Saucats Saint-Selve Catres-Gironde Cabanac-et-Villagrains Saint-Morillon Ayguemorte-les-Graves Isle-Saint-Georges 7 727 2 824 2 282 1 490 1 418 1 306 1 054 967 1 211 930 722 601 509 7 992 4 141 2 853 2 034 1 803 1 653 1 512 1 324 1 349 1 105 845 696 541 8 267 4 404 3 129 2 277 2 039 2 017 1 663 1 638 1 512 1 436 1 082 904 522 3% 47% 25% 37% 27% 27% 43% 37% 11% 19% 17% 16% 6% 3% 6% 10% 12% 13% 22% 10% 24% 12% 30% 28% 30% -4% 7% 56% 37% 53% 44% 54% 58% 69% 25% 54% 50% 50% 3% 540 1580 847 787 621 711 609 671 301 506 360 303 13 Total 23041 27848 30890 21% 11% 34% 7849 Source : INSEE-RGP 99 Avec 56 % d’augmentation entre 1982 et 1999, soit le gain en chiffres absolus le plus important (+ 1 580 habitants), la commune de Cadaujac n'a cessé d'accroître son poids démographique au sein du canton et réduit progressivement son écart avec Léognan. 3.2.1.2. Le cas de Cadaujac Cadaujac n'a pas échappé au processus classique d'évolution de la plupart des communes périurbaines. Au cours des 40 dernières années, elle est ainsi passée du statut de commune à dominante rurale relativement isolée et faiblement peuplée (autour de 2 500 habitants) à celui de véritable commune urbaine à proximité de l'agglomération bordelaise. erea – page 63 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : RGP 1999 Différentes phases d’évolution peuvent être distinguées : - De 1962 à 1982, au cours de ces 20 ans, l'évolution relativement limitée suit une courbe constante. Toutefois, la population de la commune augmente de moitié sur cette période, passant de 1 863 habitants en 1962 à 2 824 en 1982. L'influence de l'agglomération bordelaise commence à donc à se faire sentir et entraîne une hausse progressive de la population. - La mutation intervient brutalement sur 8 ans, entre 1982 et 1990. Au cours de cette période, la population communale croît de 47 %, correspondant à l'arrivée de 1 317 nouveaux habitants et affichant ainsi la plus forte progression démographique du canton. - Depuis 1990, on assiste toutefois à un net ralentissement de cette croissance, qui ne progresse plus que modérément (263 nouveaux arrivants sur 9 ans, entre 1990 et 1999, soit une augmentation de l'ordre de 6 %). Toutefois, toujours selon les données du PLH, la commune de Cadaujac a gagné 77 habitants par an entre 1999 et fin 2004, alors qu’elle n’en a gagné que 35 par an entre 1990 et 1999. Il s'agit donc d'une réelle reprise démographique qui s'est appuyée sur plusieurs opérations urbaines récentes. Après Léognan et Cabanac-et-Villagrains, Cadaujac est, avec près de 4 850 habitants, la troisième ville la plus attractive de la Communauté de Communes sur cette dernière période (en valeurs absolues). Au total, avec une croissance très importante et continue de sa population, la commune de Cadaujac conforte au cours de la dernière décennie sa position au sein du canton de La Brède. 3.2.1.3. Prospective démographique à l'horizon de 2020 Dans le cadre de la révision du Schéma Directeur de l'aire métropolitaine bordelaise, l'Agence d'Urbanisme Bordeaux Aquitaine a étudié l'évolution de la population au cours des dernières années et a proposé des projections à l'horizon 2020, pour différents secteurs du Schéma Directeur. Pour chacun des secteurs deux hypothèses de prospective démographique sont analysées (hypothèses haute et basse). Cadaujac fait partie du secteur des Graves et des Landes où l'on recense moins d'une vingtaine de communes regroupant 64 276 habitants en 1999, soit 8 % de la population de l'aire du Schéma Directeur. erea – page 64 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Les hypothèses démographiques retenues proposent donc une estimation basse de l'ordre de 85 000 habitants et une estimation haute de l'ordre de 87 000 habitants en 2020 pour le secteur de l'Entre-Deux-Mers, soit une évolution comprise entre 20 000 et 22 000 habitants selon l'hypothèse retenue. Il s'agit donc d'une évolution somme toute relativement soutenue, car elle correspond à une fourchette d'accroissement comprise entre 31 % et 34 % en 20 ans. Appliqués à la commune de Cadaujac, ces pourcentages d'accroissement donnent une population "objectif" à l'horizon 2020 comprise entre 5 770 et 5 910 habitants. 3.2.1.4. Les mécanismes d'évolution Les gains importants de population enregistrés dans le canton sont le fait de mécanismes divers. En raison de sa position en périphérie urbaine, le secteur a principalement assis son expansion sur un solde migratoire fort. En effet, sur les 15 878 nouveaux habitants recensés sur le canton entre 1975 et 2004, seuls 17 % d’entre eux sont nés sur la commune, les autres provenant de l’augmentation du solde migratoire (+ 13 000 habitants). À l'image des mécanismes d’évolution relevés à l’échelle cantonale, l'augmentation de population constatée entre 1982 et 1990 sur la commune de Cadaujac s’explique principalement par un solde migratoire positif. En effet, sur cette période, 1 194 personnes se sont installées sur la commune. Ce phénomène est renforcé par le solde naturel qui est, lui aussi, positif. Toutefois, cette tendance semble avoir évolué lors de la dernière période. Ainsi, le processus d’accroissement de la population communale entre 1990 et 2004 s’explique uniquement par un solde migratoire positif. En effet, parmi les 651 habitants que Cadaujac a gagnés entre 1990 et 2004, 686 proviennent du solde migratoire, le solde naturel devenant négatif sur cette période. Source : INSEE-RGP, données PLH Cependant, l’analyse du nombre de naissances par année entre 2001 et 2006 montre que le niveau des naissances reste stable, autour de 40 naissances par an en moyenne, chiffre équivalant à ce qui était constaté entre 1990 et 1999. Il est donc difficile d'en conclure la commune de connaît une réelle évolution en ce qui concerne son dynamisme démographique naturel. erea – page 65 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : Mairie Cadaujac Ces facteurs démographiques témoignent d'une tendance nouvelle au vieillissement sur place de la population, significative de la plupart des communes périurbaines de première couronne. Ce phénomène devrait perdurer, même s’il est encore actuellement compensé par l'arrivée de nouvelles familles sur la commune et pourrait, à terme, engendrer de nouvelles demandes de services liés au renforcement de la part du troisième âge. 3.2.2. Structure par âge de la population 27 3.2.2.1. Cadrage Globalement, le canton de La Brède abrite une population relativement jeune, assez caractéristique de ce type de zone proche d'une agglomération. Plus du quart de la population a moins de 20 ans (soit plus de 8 000 personnes en 1999). Bien que relativement homogène, la structure par classes d'âge reflète assez bien les évolutions démographiques récentes. On peut, à ce propos, isoler trois groupes significatifs : - Des communes jeunes : on retrouvera ici Cabanac-et-Villagrains (avec 60 % de moins de 39 ans), Saint-Selve (59 %), Martillac (58 %) et Beautiran (57 %). Ces communes possèdent à la fois une forte part de jeunes (plus de la moitié de leur population) et une proportion de plus de 60 ans modérée. - Des communes intermédiaires caractérisées par une part de moins de 39 ans qui oscille autour de 50 % et une part de plus de 60 ans comprise entre 12 et 18 %. C’est notamment le cas des communes de La Brède, Saint-Médard-d'Eyrans, Saint-Morillon, Ayguemorte-lesGraves et Saucats. Ces communes présentent ainsi un profil de communes relativement jeunes. - Trois communes vieillissantes : les communes de Isle-Saint-Georges (21 % de plus de 60 ans), Castres-sur-Gironde, Cadaujac et Léognan (19 %) présentent une structure où la population âgée de plus de 60 ans est la plus élevée. Toutefois, cette situation est compensée par une proportion de moins de 39 ans qui restent importants et représentent plus de la moitié de la population. 27 Les données suivantes sont issues du Recensement Général de la Population de 1999. erea – page 66 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : INSEE- RGP 99 3.2.2.2. Le cas de Cadaujac La population de Cadaujac apparaît progressivement dominée par la classe d'âge des 40-59 ans qui représente 30 % des habitants sur la commune. L’observation de la répartition de la population par classe d’âge distingue cependant deux périodes dissemblables : - Entre 1975 et 1990 : la commune apparaît particulièrement jeune, avec un taux de moins de 20 ans, remarquablement stable, autour du tiers de la population et voit sa part de population âgée (plus de 60 ans) qui tend à diminuer légèrement (de 20 % en 1975 à 17 % en 1990). En 1990, les moins de 40 ans représentent 60 % de la population communale. - Depuis 1999 : la tendance s’inverse au profit des 40 à 59 ans qui représentent près du tiers de la population contre à peine le quart auparavant. Les jeunes ménages installés pendant la période de forte croissance ne sont pas toujours renouvelés et l'on assiste à un vieillissement, très relatif cependant, de la population. Les statistiques montrent en effet que la part de moins de 20 ans subit une évolution inverse à celle des "adultes vieux" passant du tiers de la population communale à un peu plus du quart. De même, les plus de 60 ans retrouvent leur part de 1975 (19 %). Source : RGP 1999 erea – page 67 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Après avoir abrité une forte proportion de jeunes sur son territoire jusqu’au recensement de 1990, la commune de Cadaujac, connaît aujourd’hui une tendance au vieillissement, qui apparaît cependant encore assez peu marquée. Si la part des jeunes reste importante sur la commune, on peut cependant voir apparaître les signes d'une décélération évidente du dynamisme démographique qui pourrait déboucher, à moyen terme, sur une réelle perte de substance si les projets de développement communal ne favorisaient pas un certain renouvellement de la population de Cadaujac. 3.2.3. Taille des ménages Source : INSEE - RGP 1999, données PLH La taille des ménages connaît à Cadaujac une diminution constante depuis 30 ans qui tend toutefois à se stabiliser, passant de 3,2 personnes par ménage en 1975, à 3 en 1982 et 1990 et à 2,8 en 1999 et 2004. Ce phénomène, tout à fait classique, résulte essentiellement du desserrement de la population et de l’augmentation du nombre de familles monoparentales. Toutefois, le nombre de personnes par foyer reste relativement élevé sur la commune. Ainsi, alors que les tendances départementales, régionales et nationales tournent autour de 2,3 personnes par foyer en moyenne en 1999, Cadaujac affiche un nombre moyen sensiblement plus élevé (2,8). Ces résultats témoignent de la présence encore importante de couples avec enfants sur la commune. Cadaujac Gironde Aquitaine France 1982 3 2,7 2,7 2,7 1990 3 2,5 2,5 2,6 1999 2,8 2,3 2,3 2,4 3.2.4. Conclusion Globalement, la commune de Cadaujac bénéficie d'une situation démographique plutôt favorable qui lui permet d'asseoir sa position dans le canton de La Brède. Mais elle manifeste également de quelques difficultés assez classiques des communes périurbaines, marquées par un vieillissement progressif de sa population. !!! erea – page 68 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 4. LES ACTIVITES ECONOMIQUES 4.1. La population active 4.1.1. Données de cadrage L'ensemble des communes du canton accueille une population active d'environ 15 000 personnes en 1999, soit une progression de près de 14 % entre les deux derniers recensements. La répartition géographique de cette population est, bien sûr, conforme au poids démographique des communes : - On constate une forte concentration des actifs dans les communes les plus peuplées, regroupant, en effet, 50 % du total des actifs. Le principal foyer est constitué par la commune de Léognan qui regroupe 25 % des actifs du canton. Cadaujac, avec 2 141 actifs recensés, abrite 14 % des actifs du secteur et place la commune en deuxième position après Léognan. - Parmi les petites communes rurales, seules Martillac, Saint-Médard-d'Eyrans et Beautiran hébergent une population active significative (7 % du total de la zone chacune). Répartition des actifs du canton en 1999 5% 4% 3% 2% 25% 5% 5% 6% 7% 14% 7% Léognan St Médard d'Eyrans Saucats Cabanac-et-Villagrains Isle-Saint-Georges 7% Cadaujac Beautiran St Selve St-Morillon 10% La Brède Martillac Catres-Gironde Ayguemorte-les-Graves Source : RGP 1999 28 Les taux d'activité relevés apparaissent sensiblement supérieurs aux moyennes départementales et régionales dont les taux d’activité atteignent 44 %. Toutefois, les écarts constatés entre communes soulignent certaines disparités : - Un premier groupe de communes (Ayguemortes-les-Graves, Léognan, Cadaujac et Martillac) se situe sensiblement en dessous de la moyenne, avec un taux variant entre 47,6 % et 48,9 %. Toutefois, il est difficile d'offrir une explication globale à ce niveau inférieur, les communes concernées possédant des structures démographiques très différentes. Le taux d'activité à Cadaujac, après avoir connu une stagnation autour de 46 % entre 1982 et 1990, connaît au dernier recensement une forte augmentation (+2 points) et se situe à 48,6 %. Il dépasse sensiblement le taux moyen de 45,8 % observé en Gironde. - Un groupe proche de la moyenne (La Brède, Isle-Saint-Georges, Saint-Médard-d'Eyrans, Saint-Morillon et Castres-sur-Gironde), le taux variant entre 49,1 % et 49,6 %. Ici aussi, aucune explication probante liée à la démographie ne peut être avancée. 28 Le taux d'activité est la part des personnes actives dans la population totale. On entend par population active toutes les personnes de plus de 15 ans ayant un emploi ou déclarées chômeurs. erea – page 69 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Le dernier groupe (Beautiran, Cabanac-et-Villagrains, Saucats et Saint-Selve) est assez sensiblement au-dessus de la moyenne (taux allant de 49,8 % à 50,3 %). Avec 2 141 actifs en 1999, Cadaujac présente une physionomie assez favorable. Elle accueille 14 % de la population active de l'aire d'étude et se situe derrière Léognan en deuxième position des communes de la communauté de communes. 4.1.2. Le cas de Cadaujac L'évolution croissante de la population active au cours des 20 dernières années (+ 63 % entre 1982 et 1999) est, en toute logique, étroitement corrélée avec l'augmentation de la population communale qui est passée de 2 824 habitants en 1982 à 4 404 habitants en 1999 et avec l'accroissement remarquable de la part des femmes au sein de la population active de la commune de Cadaujac (+ 102 % depuis 1975). Le graphique ci-après permet de poursuivre l'analyse sur la période récente en étudiant la répartition des actifs en 1999 selon la catégorie socioprofessionnelle. Répartition des actifs selon la CSP en 1999 1% 34% 12% 8% 24% 21% Agriculteurs, exploitants Cadres, professions intellectuelles supérieures Employés Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Professions intermédiaires Ouvriers Source : RGP 1999 Celle-ci révèle : - Une part importante d’ouvriers (34 %), d'employés (21 %) et d'actifs exerçant dans le domaine des professions intermédiaires (24 %). Ces trois catégories socio-professionnelles représentent près de 80 % des actifs. - Une part des artisans, commerçants et chefs d'entreprise occupant une position intermédiaire en représentant 12 % des actifs cadaujacais. - Les cadres et les agriculteurs sont les actifs les moins bien représentés sur la commune. La part des agriculteurs est d’ailleurs quasiment inexistante. Cette répartition témoigne de l’essor progressif des fonctions tertiaires au détriment des fonctions primaires et secondaires. Cette répartition des catégories socio-professionnelles de la commune correspond globalement aux structures du bassin de référence, marqué par la prédominance des classes moyennes. erea – page 70 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 4.2. Les déplacements de travail L’analyse des déplacements de travail, tant des résidents de la commune que de ceux, extérieurs, qui viennent y travailler, est un aspect important de la compréhension de la place de Cadaujac au sein de la périphérie bordelaise. 4.2.1. Les actifs résident à Cadaujac et leurs lieux de travail En 1999, sur les 2 141 actifs recensés, 1 926 actifs avaient un emploi. Parmi eux, 272 actifs, soit 14 % de la population active ayant un emploi, résidaient et travaillaient à Cadaujac. Leur nombre est en augmentation constante entre 1975 et 1990 avant de chuter fortement lors du dernier recensement. Parallèlement, la part des actifs travaillant à l'extérieur de Cadaujac est en constante augmentation depuis 1975, passant ainsi de 67 % des actifs ayant un emploi en 1975 à 86 % en 1999 (avec 1 654 actifs recensés). Les données concernant les "navettes domicile-travail" des actifs demeurant à Cadaujac établies par l’INSEE révèlent que les 1 654 actifs de la commune travaillant en dehors de la commune se dirigent principalement vers Bordeaux (28 %) et les communes du quadrant Sud-Ouest de l'agglomération (Villenave-d'Ornon, Bègles, Pessac, Talence et Mérignac), géographiquement proches de Cadaujac. La qualité des infrastructures routières entre Cadaujac et ces communes facilite très nettement les liaisons domicile - travail. Destinations extérieures des actifs de Cadaujac 1%1% 2% 2% 3% 4% 6% 33% 6% 7% 8% 17% BREDE (LA ) CESTAS MERIGNAC BEGLES BORDEAUX 10% SAINT-MEDARD-D'EYRANS LEOGNAN TALENCE VILLENAVE-D'ORNON MARTILLAC GRADIGNAN PESSAC Autres Source : INSEE-RGP 99 4.2.2. L'origine des actifs extérieurs travaillant sur la commune de Cadaujac Les données INSEE issues du dernier Recensement Général de la Population ont montré que 666 actifs travaillant à Cadaujac résident sur une autre commune : erea – page 71 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Origine des actifs extérieurs 1%1% 1%1%2% 2% 29% 3% 3% 3% 3% 3% 5% 5% 14% 11% LORMONT PORTETS BREDE (LA ) MARTILLAC PESSAC BORDEAUX 5% 7% SAUCATS BEAUTIRAN MERIGNAC TALENCE SAINT-MEDARD-D'EYRANS VILLENAVE-D'ORNON CESTAS SAINT-SELVE GRADIGNAN LEOGNAN BEGLES Autres Source : INSEE-RGP 99 Ces résultats témoignent d’une relative attractivité économique de Cadaujac et de ses zones d’activité. Toutefois, ce phénomène reste limité sur le plan géographique. En effet, les communes les plus fortement polarisées par l'emploi de Cadaujac, sont majoritairement situées à proximité et les flux sont faibles, puisque, hormis Villenave-d’Ornon (94 personnes) et Bordeaux (72), ils sont inférieurs à 50 personnes. 4.2.3. Conclusions Si la commune de Cadaujac présente les caractéristiques d'un pôle d'emploi local attirant quelques actifs résidant en périphérie, elle apparaît surtout comme un réservoir de main d'œuvre pour Bordeaux et les communes de la CUB proches. Mais, au total, c'est près de 2 600 personnes qui entrent et sortent quotidiennement de Cadaujac pour se rendre à leur travail. Les flux engendrés ne sont donc pas négligeables et viennent s’agréger au système complexe des déplacements quotidiens en périphérie bordelaise qui connaît des difficultés croissantes d’écoulement. Même si la gestion de ces trafics renvoie au niveau plus global du Schéma Directeur de l'aire métropolitaine bordelaise, la réflexion du PLU dans ses choix de zones d’habitat et de zones d’activité doit contribuer à ne pas aggraver la situation. 4.3. L'organisation générale de l'emploi à Cadaujac En 1999, les entreprises de Cadaujac proposaient 1 005 emplois. La commune bénéficie depuis 1982 d'une augmentation du nombre d’emplois proposés sur son territoire. Le nombre d’emplois est ainsi passé de 828 emplois en 1982 à 1 100 en 2008 (estimation). Cette augmentation de plus de 33 % en 25 ans témoigne du dynamisme communal. erea – page 72 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : INSEE – RGP 99, Répertoire des Métiers, Annuaire des entreprises Toutefois, l'analyse détaillée de cette évolution met en évidence une nette progression entre 1982 et 1990 (+ 27 %) et une légère diminution du nombre d'emplois offerts à Cadaujac lors de la dernière période intercensitaire (- 4 %). Cette évolution défavorable récente de l’emploi, même minime, tend à affaiblir le poids économique de la commune dans le canton, au contraire de Léognan qui bénéficie d’une croissance des emplois. En l’absence de données récentes concernant le nombre d’emplois, une estimation des emplois présents sur Cadaujac a été réalisée à partir des données des Assedic, du Répertoire des Métiers, de l’Annuaire des Entreprises et des chiffres de la mairie. En 2008, le nombre d’emplois présents sur la commune peut être estimé entre 1 100 et 1 150. La perte d’emplois constatée entre 1990 et 1999 ne semble donc pas durer dans le temps puisque, selon les estimations réalisées, le nombre d’emplois a augmenté entre 1999 et 2008. Avec un peu plus de 1 000 emplois proposés sur place, Cadaujac représente un pôle d’activité significatif à l’échelle de la Communauté de communes qui, après un léger "passage à vide" au début du siècle, a su étoffer son parc d'entreprises. Avec Léognan et Martillac, la commune compte parmi les principaux foyers d'emplois du canton. 4.4. L'activité et les entreprises 4.4.1. Les secteurs d'activité sur la commune de Cadaujac 29 Une première approche du tissu économique de la commune consiste à analyser la répartition de la population ayant un emploi par secteur d'activité. La répartition des 1 005 actifs employés sur la commune de Cadaujac en 1999 se caractérise par une forte prédominance du secteur tertiaire qui accueille les trois quarts des emplois offerts (766 emplois recensés en 1999) et notamment des activités commerciales (plus de 230 personnes en 1999). Cette proportion témoigne d’un réel dynamisme dans ce domaine. Le secteur secondaire, regroupant l’industrie et la construction, emploie 20 % de la population active ayant un emploi dont 12 % dans le secteur industriel (117 personnes en 1999) et 9 % dans celui de la construction (82 emplois proposés en 1999). La part de la population employée dans le secteur primaire (agriculture, sylviculture et pisciculture) arrive en dernière position avec seulement 4 % des actifs de la commune. Cette situation témoigne 29 Cette analyse s'appuie sur les données du Recensement Général de la Population de 1999, en l'absence de données globalisées plus récentes. Quoi qu'il en soit, on peut considérer que les ordres de grandeur restent les mêmes. erea – page 73 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation d’une diminution tout à fait classique des effectifs agricoles, même si l’agriculture (viticulture) est encore fortement génératrice de richesse sur la commune. Répartion des actifs par secteur d'activité en 1999 4% 12% 8% 76% Agriculture Industrie Construction Tertiaire Source : INSEE – RGP99 4.4.2. Les entreprises 4.4.2.1. Données de cadrage 30 Selon le fichier SIRENE , Cadaujac accueillait, en 2002, 306 établissements (entreprises et services publics) sur son territoire. Selon l’Annuaire des Entreprises de la Chambre des Commerces et Industries et du Répertoire des Métiers de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, la commune accueille, en 2008, 248 établissements hors services publics. Les estimations réalisées pour l’année 2008 ne permettant pas l’analyse du tissu d’entreprises, cette dernière sera réalisée à partir des données issues du fichier SIRENE 2002, qui reste pertinent pour les comparaisons en données relatives. Le tissu d’entreprises de la commune se compose essentiellement de petites structures. En effet, plus de la moitié des établissements de la commune n'a aucun salarié et 35 % emploient moins de 10 personnes. Seuls 7 % des établissements recensés sur Cadaujac en 1999 emploient 10 personnes ou plus. Répartition des établissements en fonction du nombre de salariés 6% 1% 35% Aucun salarié de 10 à 49 salariés de 100 salariés et plus 0% 4% 54% de 1 à 9 salariés de 50 à 99 salariés effectifs non communiqués Source : INSEE - SIRENE 2002 30 Le fichier SIRENE (système national d'identification des entreprises) est un répertoire national des entreprises et de leurs établissements, créé pour généraliser l'utilisation d'un identifiant unique dans toutes les relations entre l'administration et les entreprises. L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) gère ce répertoire. erea – page 74 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Par ailleurs, l'analyse par secteur d'activité des 300 établissements en activité recensés en 2002 sur la commune reflète assez fidèlement la structuration de l'ensemble du tissu économique du secteur, avec une forte prédominance du secteur tertiaire et notamment des services marchands. Répartition des établissements par activités économiques en 1999 8% 1% 14% 10% 10% 2% 15% 11% 5% 2% Agriculture, Chasse, Pêche, sylviculture Construction Hôtels et restaurants Services financiers et immobiliers Education Services collectifs 22% Industrie Commerces Transports et communications Administration Santé et action sociale Source : INSEE - SIRENE 2002 Le graphique révèle l'importance du secteur commercial (66 établissements). Les secteurs de l’agriculture, de l'industrie, de la construction comptent entre 30 et 40 établissements chacun. Enfin, les secteurs de l'administration et de l'éducation affichent un nombre relativement faible d’établissements (8 au total). Les salariés de Cadaujac se répartissent essentiellement entre de petites, voire très petites, entreprises du secteur tertiaire et quelques entreprises de la même taille dans le secteur secondaire. 4.4.2.2. Les établissements de plus de 10 salariés 21 établissements de plus de 10 salariés ont été recensés sur la commune de Cadaujac en 2008. Ces établissements jouent un rôle certain dans le tissu économique communal, puisqu'ils représentent plus de 60 % des emplois offerts sur la commune. Le tableau suivant recense les principaux employeurs de la commune. Il s'agit essentiellement d'entreprises privées, se répartissant comme suit : - Une exploitation viticole, le Château Bouscaut, regroupant 16 salariés. - Une entreprise industrielle (fabrication d’appareils d’éclairage électrique), accueillant 23 salariés. - Trois entreprises de la construction qui accueillent 44 salariés au total. - 16 entreprises tertiaires. Ces établissements se répartissent entre le secteur privé qui compte 14 établissements (LIDL, commerces, services aux entreprises, …) et le secteur public (employés municipaux, santé et action sociale, …). Le premier employeur sur la commune est la "base" des supermarché LIDL qui emploie, à elle seule, 192 salariés. Il convient de préciser que ces emplois sont largement dévolus aux services administratifs du groupe qui a, en effet, localisé sa Direction Régionale sur la commune de Cadaujac. erea – page 75 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Nom de l'entreprise Nombre de salariés Secteur d'activité LIDL 192 Supermarchés COMMUNE DE CADAUJAC 62 Administration publique IRP MILLEFLEURS (ASS READAPTATION ET INTEGRATION) 50 Santé et action sociale MICHAEL PAETZOLD 47 Conception-fabrication et services dans le traitement du vin, de l'eau, de l'air JARDILAND (JARDINERIE DES GRAVES) 42 Jardinerie MAISON DE RETRAITE LE LAC DE CALOT 36 Établissement pour personnes âgées ONYX AQUITAINE (VEOLIA) 34 Collecte et valorisation des déchets IMMONEON 25 Location de tous biens immobiliers, acquisition, construction, administration et gestion de tous biens immobiliers ALIZAIR FRANCE 24 Fret, transport routier de marchandises, messagerie PLEXI NEON 23 Fabrication d'appareils d'éclairage CASTET FRERES 21 Menuiserie, serrurerie CLASS Réseau Agricole SAS 20 Commerce de gros de matériel agricole OMEGA BATIMENT SARL 19 Gros oeuvre et entreprise générale du bâtiment INTERMACHE (NYACHA) 16 Supermarchés SOCIETE DU CHATEAU BOUSCAUT 16 Viticulture HYMSO 16 Vente et réparation de grues hydrauliques, négoce de véhicules, utilitaires et location de matériels GAMF SNC 15 Menuiserie charpente OREXAD 12 Commerce de gros de fournitures et équipements industriels divers ALTRAD ARNHOLDT 10 Location avec montage d'échafaudage LIR 10 Commerce de gros de boissons LA FERME EXOTIQUE donnée non connue Total 690 Parc animalier Source : annuaire des entreprises de la Chambre des Commerces et Industries et du répertoire des métiers de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat 2008 4.4.2.3. Les activités commerciales, de services et artisanales En 2008, on relevait 72 activités commerciales, de services et artisanales implantées sur la commune de Cadaujac. a) La répartition des activités La répartition par secteur d’activité est la suivante : erea – page 76 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Secteur d’activité Nombre de structures Pourcentage Alimentaire Équipement de la personne Équipement de la maison Fleurs Hygiène et santé Services aux particuliers Automobile Café-restaurants Total 11 2 3 3 8 13 27 5 72 15% 3% 4% 4% 11% 18% 38% 7% 100% Le secteur d’activité le plus représenté sur la commune correspond aux activités liées à l’automobile avec 27 structures. D'une manière générale, la commune est relativement bien équipée puisqu’elle dispose d’une réelle diversité de commerces et services. Les secteurs d’activité répondant aux besoins quotidiens de la population locale sont donc très dominants. La présence d’une moyenne surface alimentaire, qui peut jouer le rôle de locomotive, est à souligner. b) Les commerces Le secteur commercial apparaît particulièrement diversifié et touche tant le domaine alimentaire, que l’équipement de la personne, de la maison… Deux types de commerces se détachent : le commerce en équipements automobiles et le commerce alimentaire. Toutefois, les commerces de détails de fleurs restent relativement importants, notamment grâce à la présence sur la commune de quelques gros établissements comme Jardiland qui emploie 42 salariés. c) Les services marchands Ces activités sont la plupart du temps exercées dans des petites entreprises. Seuls quelques établissements possèdent un nombre de salariés conséquent : - L’institut de rééducation psychothérapique d’enfants handicapés installé dans le château Mille-Fleurs (50 salariés). - La maison de retraite du Lac de Calot (36 salariés). Les établissements privés à vocation médicale et sociale prédominent donc dans cette catégorie. À l’inverse, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration est faiblement développé : 5 établissements seulement sont recensés. Ces établissements sont essentiellement regroupés le long de la RD 1113, au niveau du Bouscaut. Afin d'assurer la pérennité de ces établissements, leur mise en valeur ainsi que l'amélioration de leurs conditions de sécurité et de confort le long de cette voie très circulée seraient à prévoir. d) Les services non marchands Les services administratifs communaux et l’enseignement regroupent les structures engendrant le plus d’emplois dans les secteurs non marchands. En effet, la commune en février 2008 emploie 62 personnes (tous types de contrats confondus) et le collège de Saige, 50 personnes. e) Les activités artisanales Le tissu artisanal communal apparaît largement diversifié et se compose 70 établissements dont plus de la moitié relève du secteur de la construction. erea – page 77 d’environ PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Le deuxième secteur le plus représenté sur la commune correspond aux métiers de l’automobile (9 % des établissements). Répartition de l'artisanat par secteur d'activité Type Nombre d'établissement Métiers de la construction 35 Métiers de l'automobile 6 Autres métiers 28 Total 69 Source: Répertoire des Métiers 2008 (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) f) En conclusion Cadaujac possède l’ensemble des commerces et services habituellement présents sur une commune de cette taille, avec une bonne diversité. La majorité d’entre eux représentent des petites structures n’employant pas ou très peu de salariés. Le groupe LIDL, avec ses services administratifs, les services marchands et non, et plus précisément les centres d'accueil pour enfants handicapés ou pour personnes âgées, représentent les plus gros employeurs locaux. Par contre, les commerces du centre-ville de Cadaujac ressentent une certaine concurrence de la part des supermarchés voisins (INTERMARCHÉ sur Cadaujac et LIDL sur Martillac) et de la zone commerciale Rives d'Arcins à Bègles. 4.4.3. La localisation des entreprises sur Cadaujac Au-delà d'une approche purement économique, il importe également, afin de bien satisfaire à la logique de réflexion d'un Plan Local d’Urbanisme, d'analyser les choix de localisation des différents établissements en fonction de leurs propres besoins. 4.4.3.1. Les secteurs commerciaux et de services sur la commune Cadaujac présente un modèle de développement urbain relativement classique. Les services et commerces de proximité sont essentiellement implantés dans le centre bourg. Ils permettent aux habitants du bourg et de sa périphérie immédiate de répondre sur place à l'ensemble de leurs besoins. Cette configuration rend la perception du centre bourg relativement évidente. Le deuxième pôle est Le Bouscaut, de part et d’autre de la RD 1113, sensiblement moins développé et privilégiant notamment le secteur de la restauration. D’autre part, on soulignera l’importance du développement linéaire peu maîtrisé des autres types de commerces et services le long de la RD 1113, principalement situés au Sud de la commune, mélangés aux autres activités (secteur du Fayet et de la Plaine de Moscou) et cherchant à bénéficier de "l’effet de vitrine". La maîtrise de l’organisation de l’urbanisation commerciale et des activités de part et d’autre de la RD 1113 qui fait l’objet d'une forte pression de la demande, est ainsi un enjeu important pour la commune en termes de requalification des abords de la voie, dans le respect de l’article L 111-1-4 du Code de l’Urbanisme. Le réaménagement des zones en friches subsistant entre les activités existantes, ainsi que l’amélioration de la sécurité des déplacements, de l’accessibilité et de l’image communale le long d’une des grands axes de pénétration dans l’agglomération bordelaise, devront être pris en considération. Se pose notamment la question du devenir du secteur de la Châtaigneraie "coincé" erea – page 78 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation entre la RD 1113 et l’autoroute au Sud-Ouest de la commune, où se posent plus particulièrement les problématiques d’aménagement d’entrée de ville et de sécurité. On notera, enfin, le "pôle social" composé de l’institut de rééducation psychothérapique du château Mille-Fleurs et de la maison de retraite du Lac de Calot. 4.4.3.2. Les zones d'activités a) Approche générale Les zones d'activités sont essentiellement concentrées sur la partie Sud-Ouest du territoire, non loin de la RD 1113. Trois zones industrielles sont recensées sur Cadaujac : - La zone industrielle de Laroche-Fayet. - La zone industrielle de Lamourou. - La zone industrielle de La Gravette, plus isolée, au Nord-Ouest de la commune. Un quatrième site, que l'on ne peut qualifier réellement de zone d’activité, est recensé au Sud de la commune, en bordure Est de la voie ferrée. Ce site abrite la société VÉOLIA. Ces zones regroupent différents types d'activités : activités industrielles, magasins, pépinières, … Elles bénéficient d'une très bonne desserte liée à la présence de la route nationale et de l'échangeur autoroutier ainsi que de la proximité de la zone d’activité de Martillac (à la frontière Sud-Ouest de la commune) qui a connu un essor très rapide. Leur implantation en contact direct avec les nuisances des grands axes ne concurrence pas le développement de l'urbanisation. Ceci étant, la municipalité souhaite désormais limiter la superficie de ces zones d'activités industrielles car dans le cadre du transfert de la compétence économique à la Communauté de Communes et la mise en place de la Taxe Professionnelle Unique, elle se montre favorable à une meilleure répartition sur les autres communes. Par conséquent, elle a donc décidé de ne plus s’investir dans le développement de ses zones économiques et l’avenir du secteur de la Châtaigneraie, évoqué plus haut, est donc mis sous condition que la Communauté de Communes s’investisse pour son aménagement. Quelles que soient les décisions ultérieures, les choix de localisation des différentes activités influent fortement sur l’organisation et le fonctionnement du territoire communal. Leur prise en compte dans les réflexions concernant l’occupation du sol et les grandes voies de desserte s’avère essentielle. b) Description des zones d’activités ZA LA GRAVETTE Entreprises Tous pneus occasion CARS JARRAUD SOMIVUL PLEXI NEON VISUAL AUDIO ROC DCOR RB AUTOMOBILES CARROSSERIE CALVENTE AUTO 33 GOUBERT BATIR IMMO AUTO CITY AUTO CITY Pitou (pneumatiques CHARRIAUD J-Pierre) CRAZY DIRT erea – page 79 Adresse Avenue de Toulouse Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette Chemin de la Gravette PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation ZA LAROCHE Entreprises JARDILAND ZYKE piscines ANDRES Victor services INOX FLEURIE TOP FERMETURE 33 DOS SANTOS plâtrier ST MEDARD D’EYRANS Entreprise STEMON TSB/TDF Tecnhi Spec Bât/Isolation de France GAMF charpente OMEGA Diffusion Bâtiment CASTET Frères CSM sablage décapage ABT Assistance Basse Tension MONTRICHARD Philippe télésurveillance ADM UNOPIU EPINOUX Lionel Maintenance Chauffage Sté Cadaujacaise de Construction Entreprise DUFRESNE Villenave Service Décapage CSM Caudaujac Sablage Métallisé REG LOPEZ Philippe réparation ponts mécaniques CMS Concept Métallerie Serrurerie Flash Artifices Transports RODRIGUEZ Location TLR Sté FOREAU et PATARIN Miroiterie des Graves PVC ALU José MACUA Carrosserie BLANCAN DUPUY Denis électricité générale PAUQUET Pascal élagage CG BAT maître d’œuvre bâtiment ABT Aquitaine Bâtiment Terrassement Adresse Avenue de Toulouse Avenue de Toulouse Allée du Muguet Allée du Muguet Allée du Muguet Allée du Muguet Allée du Muguet Allée du Muguet Allée du Muguet Allée Lilas Allée Lilas Rue Touleyre Rue Touleyre Rue Touleyre Rue Touleyre Rue Touleyre Rue Touleyre Allée Castaing Allée Castaing Allée Castaing Allée Castaing Allée Castaing Allée Castaing Allée Laroche Allée Laroche Allée Laroche Allée Laroche Allée Laroche Chemin de la Morelle ZA DU PAYET Entreprises Sud ouest Goudronnage ALIZAIR France Transport Atelier Stéphane Vernissage Bois et Fer SIMO FUNERAIRE REGIS Location EMAC électricité automobile Adresse Courdouney Courdouney Courdouney Courdouney Courdouney Courdouney ZA LAMOUROU Entreprises Point P BETON Les Serres de Montesquieu (FLORIS/ INTERNATIONAL/ RENAUD DISTRIBUTION) LIDL (Entrepôt) SARL SVLM (Mohr) 9 TELECOM CENTRAL PARTS BOUYGUES TELECOM IMO GROUP Monique DESTRAC AUTO CHIC CONTROLE TECHNIQUE CADAUJACAIS erea – page 80 BIANCHINI Adresse Chemin des Marguerites Chemin des Marguerites Chemin des Marguerites Allée des Violettes Allée des Violettes Allée des Violettes Allée des Violettes Allée des Violettes Allée des Violettes Allée des Violettes PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation COMMUNE DE CADAUJAC Localisation des zones d’activité PLU de Cadaujac janvier 2008 Voie ferrée A62 RD 1113 La Gravette La Roche - Fayet Site Véolia Lamourou 4.5. L'activité agricole à Cadaujac Cette analyse développe les éléments essentiels de l'agriculture à partir du Recensement Général de l'Agriculture de l’année 2000 (RGA 2000). 4.5.1. Présentation générale Avec une Superficie Agricole Utilisée de 465 hectares, la surface mise en valeur par l’agriculture sur la commune représente un peu moins du tiers du territoire communal. 23 exploitations sont recensées sur la commune. Parmi elles, 9 sont des exploitations professionnelles et 14 sont considérées comme une activité secondaire par le RGA 2000. Par ailleurs, en 2000, les 9 exploitations professionnelles disposaient de plus de 30 ha de superficie agricole. Si, aujourd'hui, l'activité agricole n'est plus l'activité dominante de la commune et connaît, comme ailleurs, des difficultés (notamment pour l'élevage dans la basse vallée de la Garonne), les exploitations viticoles n'en apparaissent pas moins comme les représentantes d'une économie moderne et florissante qui tend même à se développer. 4.5.2. L'évolution de l'activité agricole au cours des dernières décennies Comme partout, l'activité agricole a subi de profondes mutations sur la commune au cours des 20 dernières années. Le tableau suivant s'appuie sur les trois derniers Recensements Agricoles de 1979, 1988 et 2000. SAU des exploitants (en ha) Nombre d'exploitations Chefs d'exploitation à temps complet 1979 660 60 22 1988 612 36 15 2000 529 23 9 Source : RGA 2000 Le tableau ci-dessus montre que, alors que la SAU ne diminuait que de 20 %, dans le même temps on assistait à la disparition de plus de la moitié des exploitations sur la commune ainsi que l'importante diminution du nombre de chefs d'exploitations à temps complet. Ce phénomène de "déprise", au demeurant classique, s'accompagne en contrepartie d'une forte concentration de l'activité. Ainsi, la superficie moyenne des exploitations passe en 20 ans de 11 ha à 23 ha. Cette évolution s’explique largement par un regroupement des surfaces agricoles au profit des plus grandes exploitations. Ainsi, les exploitations de plus de 30 ha ont vu leur superficie moyenne croître entre 1979 et 1988 de 44 à 53 hectares. 4.5.3. Occupation agricole du sol Cette analyse, basée sur les chiffres du RGA 2000, les seuls disponibles, ne rend pas directement compte de l'occupation du sol sur la commune de Cadaujac, mais des terres mises en valeur par les exploitations qui ont leur siège sur la commune, et ce, quel que soit la localisation de ces terres dans la commune, mais également à l'extérieur. Les 521 hectares de Superficie Agricole Utilisée des exploitations qui ont leur siège à Cadaujac font la part belle aux prairies (en herbe ou fauchées), principalement humides et/ou inondables, qui occupent plus de 320 hectares dans la basse vallée de la Garonne, soit 62 % de la SAU des exploitations communales. Les terres labourables occupent, quant à elles, le quart de la SAU des exploitations communales (132 ha), également dans la basse vallée de la Garonne. Les cultures sont peu variées sur la erea – page 82 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation commune et consistent principalement dans la culture céréalière (maïs uniquement), dans la culture légumes (légumes frais et pommes de terre) et dans la viticulture. Soulignons que la superficie de la maïsiculture a diminué depuis lors. Enfin, les vignes, figurant en quasi-totalité en AOC Graves de Pessac-Léognan, occupent environ 12 % de la SAU (62 ha), principalement à l'Ouest de l'autoroute A 62. Il est important de constater qu'en un peu moins d'une décennie, la taille du vignoble communal a presque doublée : la superficie réellement plantée en vignes sur la commune est de 110 hectares en 2007 qui sont répartis 31 entre 16 exploitations différentes . Répartition de la Superficie Agricole Utilisée sur la commune de Cadaujac 12% 2% 25% 61% terres labourables Superficies toujours en herbe vignes autres Source : RGA 2000 Entre 1979 et 2000, le nombre d’hectares consacrés aux terres labourables et aux superficies fourragères a régulièrement (divisé par 1,5). Celui consacré à la viticulture a, quant à lui, augmenté entre 1979 et 1988 (+ 17 ha) pour ensuite diminuer assez sensiblement entre 1988 et 2000 et atteindre un niveau inférieur à 1979 (61 ha en 2000). 4.5.4. L'activité agricole 4.5.4.1. La viticulture a) L'activité 32 Bien que n'occupant que 12 % de la SAU des exploitations communales (110 hectares) , la viticulture est, de loin, l'activité agricole la plus riche et la plus pérenne de la commune, d'autant plus que celle-ci figure en quasi-totalité dans l'appellation prestigieuse des Graves de Pessac-Léognan et a connu un fort développement ces dernières années. Les 16 exploitations viticoles recensées sur la commune, sont principalement localisées à l'Ouest de l'A 62. Cette activité est largement dominée par une exploitation de 43 hectares de vignes en production, entièrement en AOC, le Château Bouscaut qui représente 70 % de la superficie totale du vignoble des exploitations viticoles ayant leur siège sur la commune. Seules deux autres exploitations, le Château Bardins avec plus de 9 ha et le Château Baulos avec plus de 5 ha, disposent d'une superficie significative. 31 D'après les données issues du Casier Viticole Informatisé des Douanes – source INAO –. On rappellera qu'en 1868, 273 hectares sont plantés en vigne sur la commune. Les producteurs sont : pour les Graves : Truchon, Pontrique, Lamotte, Fourgeau, Bardins, Valleroux, Cadaujac (Saige), Gourdin, Gourdin, Plombart, et pour les vins du Palus : Malleret, Laisné, Droit, Le Plan, Galibert, Rivière, Laroussie, Lagavatchosse, Callot, Ferbos. On remarque que le Palus est plus important que les Graves, mais à cette époque ce sont encore les bords de Garonne qui sont les plus peuplés. 32 erea – page 83 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Les autres exploitations disposent toutes de superficies inférieures à 2 ha et jouent un rôle très marginal dans la production viticole. La production annuelle totale avoisine les 3 100 hectolitres, dont 83 % de vins rouges en AOC Graves de Pessac-Léognan : - 71 % sont produits par le Château Bouscaut. - 17,5 % sont produits par le Château Bardins. - Les 5 autres exploitations produisent 11,5 %. b) La localisation du vignoble et les zones d'Appellation d'Origine Contrôlée * Le vignoble À une exception près, tout le vignoble de Cadaujac se concentre dans l'angle Nord-Ouest de la commune, à l'Ouest de l'autoroute A 62, mettant en valeur la haute terrasse de la Garonne qui est, sans conteste, le meilleur terroir de la commune. L'organisation des plantations apparaît très cohérente, en trois grands secteurs homogènes : - Au Nord : l'ensemble développé aux lieux-dits "Pont de Langon" et "Lagravette". Ce secteur est en extension au détriment de la zone boisée de "Babey". - Au Sud, la zone la plus importante, autour du Château Bouscaut et aux lieux-dits "Le Valoux" et "Pigeonnier". - Entre la RD 1113 et l'autoroute : aux lieux-dits "Bardins" et "Lamothe". À ces ensembles, on ajoutera deux sites de moindre importance : - Delubes, en limite de zone inondable et de l'urbanisation, entre l'autoroute et la voie ferrée. - Tout Vent, en bordure Ouest de l'autoroute : un vignoble en cours de constitution (Château 33 d’Eck) . Bien entendu, tout ce vignoble est implanté en zones AOC. * Les zones d'Appellation d'Origine Contrôlée Les zones d'Appellation d'Origine Contrôlée définies par l'Institut National des Appellations d'Origine (INAO) sont beaucoup plus vastes que le vignoble Leur délimitation apparaît ancienne car une bonne part d'entre elles est occupée par l'urbanisation ou sont totalement impropres à la culture. Ceci est particulièrement vrai pour les zones au Sud du ruisseau de la Péguillère et à l'Ouest de la voie ferrée : - Ici, elles sont occupées soit par l'habitat diffus plus ou moins dense (Matasset, Pré Marchand, Laroche et Pourrit), soit par des activités économiques (Fayet, Lamourou) ou encore des services et équipements (l'Institut de Rééducation Psychothérapique Mille-Fleurs à Plombart, parc du château de Saige). - D'autre part, d'autres secteurs s'avèrent impropres à la culture : le secteur de Bois de Paté et Paté occupé en grande partie par des gravières remblayées. Enfin, certains terroirs apparaissent d'une qualité relative et ne semblent présenter qu'un intérêt limité pour la viticulture : les secteurs en bordure de la zone inondable, notamment dans le Sud, de La Pontrique à Meney. 33 Pour cette raison, son vignoble n'est pas considéré en production dans la déclaration de récolte 2001/2002. erea – page 84 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation COMMUNE DE CADAUJAC Zones AOC et vignoble PLU de Cadaujac janvier 2008 AOC Pessac-Léognan, Graves et Bordeaux Zones plantées en vignes Siège d’exploitation Château Bardins Château Bouscaut Château d’Ecques * Les secteurs "sanctuarisés" du Schéma Directeur de l'aire métropolitaine bordelaise 34 Une étude concernant les terroirs agricoles à protéger a été réalisée par l’APIETA dans le cadre du Schéma Directeur de l'aire métropolitaine bordelaise afin de disposer d'une vision actualisée des enjeux de protection qu'à l'évidence les zones AOC ne peuvent plus offrir. Les résultats de cette étude ont fourni une cartographie précise des territoires (plantés ou non) qui représentent un enjeu réel pour la viticulture, selon des critères historiques et de qualité des sols. Ces territoires identifiés comme espaces naturels majeurs font l'objet d'une protection absolue au Schéma Directeur et d'une inconstructibilité totale (en dehors des constructions directement liées à l'activité viticole). Ils sont également protégés contre toute exploitation de ressources naturelles (carrières, gravières, tourbières). Sur la base de la cartographie à l'échelle du 1/100 000, réalisée pour le Schéma Directeur, une étude au 1/25 000 s'emploie à préciser les contours des secteurs "sanctuarisés" qui doivent bénéficier de la protection absolue. Sur la commune, ils se concentrent presque entièrement au Nord, englobant les trois grandes zones de vignoble actuelles. Quelques sites plus restreints ont également été retenus : - À Tout Vent, sur vignoble en cours de constitution (Château d’Eck). - À Plombart sur une partie des emprises de l'Institut de Rééducation Psychothérapique MilleFleurs. - Quelques parcelles limitées à La Pontrique et à Meney où la qualité du terroir apparaît bonne. Il reste toutefois que cette carte est à une échelle encore trop importante pour pouvoir juger de l'opportunité parcellaire d'un classement urbain ou agricole en particulier sur les secteurs de marge. Un travail de détail sera entrepris avec le Syndicat Viticole et la Chambre d'Agriculture pour arrêter les limites précises du zonage protégeant ces secteurs tout en tenant compte de la réalité de l'occupation du sol. Cela est particulièrement vrai pour le secteur de Plombart où une partie du site est identifiée comme "urbanisée dans l’aire AOC". En contrepartie, conformément au Schéma Directeur, les usages urbains ont été pris en compte en fonction de l'urbanisation existante ou des expansions urbaines nécessaires dans certains secteurs classés AOC mais non identifiés comme espaces naturels majeurs. 4.5.4.2. L'élevage Bénéficiant des prairies de la basse vallée de la Garonne, l’élevage représentait, il y a 20 ans, une activité agricole non négligeable sur la commune. Depuis lors, cette spéculation a connu un déclin constant qui la met aujourd'hui dans une situation plutôt précaire. En effet, mis à part le développement de l'élevage de chevaux (+465 % en 20 ans), plus lié à l'économie du loisir qu'à l'activité agricole considérée classiquement, aucune exploitation pratiquant ce type d’activité n’est en croissance sur la commune en 2000. Cheptels 1979 Bovins Dont total des vaches Vaches laitières Vaches nourrices Volailles Équidés Porcs à l'engraissement Brebis mères 622 167 95 72 1 603 23 15 211 1988 411 174 71 103 746 24 9 35 2000 365 186 43 143 350 107 ? 85 Source : RGA 2000 34 Bureau d’études dépendant de la Chambre d’Agriculture de la Gironde. erea – page 86 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Accompagnant la baisse du cheptel bovin, on retrouve l'évolution classique de sa structure hors des zones de production laitière et fromagère favorisant les vaches nourrices au détriment des vaches laitières aujourd'hui très minoritaires (12 %). On relèvera également la très forte baisse du nombre de volailles qui ne représentent plus aujourd'hui q'une production marginale. Il en va de même pour des productions secondaires comme les ovins et les porcins. Au-delà des questions légitimes sur l'avenir de cette activité, on ne manquera pas de rappeler l'impact qu'a déjà sa forte diminution sur la préservation des paysages de bocage de la basse vallée de la Garonne. 4.5.4.3. Les cultures Même si la superficie des terres labourables mises en valeurs par les exploitations ayant leur siège sur la commune, a nettement diminuée, on constate une restructuration progressive d'une partie de la plaine inondable de la Garonne en vue de créer de vastes unités culturales de plusieurs hectares adaptées aux conditions modernes d'exploitation. Cette restructuration se fait au détriment du bocage, entraînant la disparition de nombreuses haies. Les productions sont essentiellement le maïs et les protéagineux. 4.5.5. Description des exploitations 4.5.5.1. La taille des exploitations Total des exploitations Exploitations de 30 ha et plus 1979 60 9 1988 36 8 2000 23 9 SAU moyenne des exploitations SAU moyenne des exploitations de 30 ha et plus 11 ha 44 ha 17 ha 53 ha 23 ha 50 ha Source : RGA 2000 Le nombre total d'exploitations est en diminution régulière depuis 1979 au contraire de leur superficie moyenne qui ne cesse de croître. Toutefois, cela ne suffit pas à enrayer la baisse que connaît la surface agricole utilisée sur la commune depuis une vingtaine d'années (660 ha en 1979 contre 521 en 2000). Aujourd'hui on atteint à une très forte concentration puisque les 9 exploitations de plus de 30 ha (soit moins du tiers du total) occupent 450 ha, représentant 85 % de la SAU des exploitations ayant leur siège sur la commune. La superficie moyenne de ces grandes exploitations tend à augmenter (de 11 ha en 1979 à 23 ha en 2000). De plus leur nombre est stable depuis 20 ans, alors que l'effectif total des exploitations n'a cessé de diminuer. Ainsi, alors qu'en 1979 elles ne représentaient que 15 % du total des exploitations et 60 % de la SAU, elles atteignent en 2000 40 % des exploitations et 85 % de la SAU. Les 12 exploitations restantes, de moins de 30 ha, ne parviennent donc à représenter qu'à peine 15 % de la SAU communale. Cette répartition affirme ainsi la forte tendance au développement de grandes exploitations d’agriculture intensive sur la commune au détriment des petites et moyennes exploitations. erea – page 87 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Il faut souligner l'homogénéité des structures d'exploitation et des unités en blocs compacts souvent de grandes tailles, notamment dans la zone viticole au Nord-Ouest et en bordure de Garonne pour les terres labourables. 4.5.5.2. L'âge des chefs d'exploitations Au cours de 20 dernières années, le bouleversement des structures agricoles sur la commune s'est accompagné d'un rajeunissement assez sensible des chefs d'exploitations, ce qui peut être clairement interprété comme un signe positif pour l'avenir. Quoi qu'il en soit, des problèmes de succession se posent toujours et la diminution du nombre d'exploitation devrait se poursuivre. Moins de 40 ans 40 à moins de 55 ans 55 ans et plus Total Source : INSEE - Fichier SIRENE 2002 1979 1988 2000 6 20 34 60 7 15 14 36 4 10 9 23 En effet, la part des exploitants âgés de moins de 40 ans passe de 10 % à 20 % des effectifs bien qu’elle n’ait gagné qu’une seule personne supplémentaire. La proportion des plus de 55 ans tend, quant à elle, à diminuer (57 % des exploitants en 1979 contre 37 % en 2000). L’évolution la plus sensible est donc celle de la part des exploitants âgés de 40 à 54 ans qui, en 20 ans, passe d'un tiers de la population à près de la moitié. 4.5.6. Devenir de l'agriculture sur Cadaujac Le secteur viticole du quart Nord-Ouest de la commune est en cours d'expansion, avec le défrichement récent d'un vaste ensemble boisé au lieu-dit "Pigeonnier". Ce développement, s'il ne doit pas être remis en cause doit être respectueux de l'environnement et des paysages. La question se pose donc des boisements qu'il apparaît utile de conserver au sein de ce terroir, au-delà des parcs des châteaux. Pour ce qui est de la vallée de la Garonne, on a déjà souligné la fragilité du bocage (prairies humides et quadrillage de haies) avec la raréfaction de l'élevage, mais aussi avec l'extension constatée ces dernières années des unités de terres labourables, condition sine qua non pour une maïsiculture moderne. Ici aussi, il apparaît souhaitable que ces évolutions ne se fassent pas au détriment de la conservation d'espaces paysagers de qualité. Rappelons, à ce propos, qu'afin de trouver les outils adaptés la commune entend engager avec le Conseil Général une réflexion sur le devenir des espaces agricoles périurbains au titre de la Loi sur le Développement des Territoires Ruraux du 23 février 2005, portant plus particulièrement sur la vallée de la Garonne. 4.5.7. Conclusion En 20 ans, le nombre d’exploitations agricoles est passé de 60 à 23 pour une surface agricole utilisée qui a diminué de 660 à 529 hectares. Cette évolution témoigne d’une spécialisation et d’une professionnalisation de l’activité agricole sur la commune. En effet, l’augmentation de la part des exploitations de plus de 30 hectares au sein de la SAU révèle leur suprématie croissante au détriment des plus petites qui tendent à disparaître. La part de la viticulture est non négligeable et porteuse d'avenir, on recense, en effet, 16 exploitations viticoles sur le territoire communal. Toutefois, à la différence des communes voisines, celle-ci n'occupe qu'une part marginale du territoire communal qui, seule, possède les aptitudes nécessaires. Ainsi même si son extension a été importante en valeurs relatives ces dernières années et reste encore possible, elle ne peut toucher qu'une superficie limitée. !!! erea – page 88 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5. L'HABITAT ET LE LOGEMENT 5.1. Organisation spatiale L'organisation spatiale de l'urbanisation communale est, bien entendu, le reflet de son histoire. Celleci peut donc être analysée comme la supposition de plusieurs couches plus ou moins concentriques de bâti qui peuvent s'interpénétrer et se recouvrir partiellement. Bien évidemment, on s'intéressera plus particulièrement à la structure urbaine de la zone bâtie ellemême, en raison de la concentration du bâti et de sa complexité. Par ailleurs, si l'expansion de cette zone bâtie peut être appréhendée ici comme un phénomène continu, plus ou moins fort selon les périodes, l'analyse des formes urbaines de la commune montre qu'il faut considérer deux grandes phases : - Une phase "historique", allant jusqu'à la première moitié du XXème siècle, qui a mis en place un bâti traditionnel urbain ou rural. - Une phase contemporaine dont on peut juger les effets sur les 40 dernières années et qui a créé un tissu urbain aux caractéristiques souvent très différentes du premier. 5.1.1. La trame originelle : deux quartiers et des implantations rurales lâches 5.1.1.1. Une bipolarité historique L'organisation du tissu urbain de Cadaujac repose sur une particularité : sa bipolarité historique autour du bourg de Cadaujac au contact du bocage inondable (mais également le long de la voie romaine de Burdigala à Aginum), d'une part, et autour du hameau de Bouscaut implanté le long de l'axe de communication historique traversant la commune, la RD 1113, mais qui pèse toutefois d'un poids moindre. Cette particularité explique la diffusion relativement ancienne du bâti d'habitat selon un axe Est-Ouest tendant à joindre les deux pôles et négligeant assez largement l'axe de communication principal NordSud qui a été occupé plus récemment par un bâti d'activité. Ce phénomène de diffusion, qui ne marquera réellement le territoire communal que dans la première ème partie du XX siècle, trouve ses racines dans l'évolution des grandes infrastructures de déplacement traversant la commune : - L'affirmation de ce qui deviendra la RD 1113, au détriment de la voie romaine (RD 108), au cours des trois derniers siècles, renforce sensiblement le poids du Bouscaut. - Mais le facteur réellement déclenchant sera la construction, entre 1854 et 1856, de la voie ferrée Bordeaux-Sète et de l'ouverture d'une gare à Cadaujac. C'est à cette époque que l'avenue du Général De Gaulle commence à acquérir le rôle structurant qui est le sien aujourd'hui. Il faut, en effet, attendre 1932 pour voir se construire le premier lotissement sur près de 18 ha en bordure Est de la voie ferrée, non loin de la gare. Il s'agit du lotissement des Pins dont l'emprise est déjà largement supérieure à celle des deux pôles historiques. Il se caractérise par son ambiance "balnéaire", tant par la qualité du bâti que par sa faible densité sous un couvert boisé. erea – page 89 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5.1.1.2. Des implantations rurales lâches En ce qui concerne le bâti rural, hormis deux hameaux au Sud de la commune, Meyney et Paté, il se caractérise par sa dispersion, même si celle-ci est, somme toute, relativement limitée. Tout l'Est de la commune, occupé par le bocage inondable, est ainsi presque exempt de toute construction en dehors du bourrelet alluvial (Marteau, Sorbé, Le Moustey, Guyot, la Jujeotte, Rivière, Esquillot, le Domaine des Places, le Domaine du Droit). À l'Ouest, ce bâti n'est guère plus dense représenté par de grosses fermes ou des "châteaux" dans le secteur viticole. 5.1.2. Le développement contemporain Ce développement, dont l'importance va être considérable au cours des 40 dernières années, est marqué par une caractéristique dominante : la dispersion. Son analyse spatiale et morphologique montre que les superficies urbanisées dans la période sont à la fois très largement supérieures à ce qui avait été occupé jusqu'alors, mais qu'en même temps, cette nouvelle urbanisation privilégie très largement une forme stéréotypée, celle du lotissement. Tout en reliant les deux pôles initiaux, cette urbanisation tend à occuper progressivement une large bande centrale non soumise aux contraintes de la zone inondable et à la protection du terroir viticole. Enfin, ce développement a permis de consacrer le bourg comme le seul pôle communal, puisque les principaux équipements y ont été implantés au cours de cette période. 5.1.2.1. La première grande étape du développement urbain : les années 60/70 Au cours de cette première étape, l'urbanisation tend à relier le bourg au Bouscaut, effaçant progressivement l'organisation bipolaire initiale. Son développement devra tenir compte d'un nouvel évènement majeur dans l'organisation du territoire communal : en 1970, l'autoroute A 62 traverse la commune, modifiant définitivement son visage. D'importants lotissements sont édifiés de part et d'autre de l'avenue du Général De Gaulle qui devient réellement un axe structurant de la zone agglomérée. Principalement implantés au Sud de la voie, ils poursuivent l'urbanisation amorcée par le lotissement des Pins. D'autre part, une urbanisation plus diffuse, le long des voies existantes se développe le long et de la RD 1113 et à l'Ouest de celle-ci, au cœur de la zone viticole, à Pavin. 5.1.2.2. La deuxième étape du développement urbain : les années 70/90 Il s'agit de la plus importante phase d'extension de l'urbanisation sur la commune. Si l'urbanisation se poursuit entre le bourg et le Bouscaut, sa plus forte extension se fait entre l'avenue de Saint-Médardd'Eyrans et la limite de la zone inondable. Ainsi, au début des années 1980, les lotissements "La Clairière à Julia" et "La Péguillère" apparaissent comme des opérations particulièrement importantes. Si la majorité des opérations est organisée sous forme de lotissements, cette période voit aussi apparaître de nouvelles formes de bâti, avec la construction des premiers immeubles collectifs (logements sociaux, à proximité du centre bourg). Enfin, globalement, l’architecture présente beaucoup moins d’intérêt. Le développement diffus se poursuit également au Sud-Ouest de la RD 1113, tandis que s'édifie de part et d'autre de la voie, dans le même secteur, un bâti linéaire d'activités. erea – page 90 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation COMMUNE DE CADAUJAC Morphologie urbaine PLU de Cadaujac janvier 2008 Noyaux urbains initiaux Bâti rural et viticole ancien Première génération de lotissements Deuxième génération de lotissements Troisième génération de lotissements Habitat diffus contemporain Zones d'activités Principaux équipements de service Principal espace vert et de loisirs La Garonne Voie ferrée A62 RD 1113 5.1.2.3. Les évolutions récentes Les constructions récentes ont essentiellement permis de densifier les zones déjà urbanisées, notamment au Sud du bourg. La seconde opération de logements collectifs sociaux sur la partie Ouest du bourg date de 1999. La rareté foncière, à laquelle est confrontée la commune (zones inondables, espaces viticoles, espaces soumis aux nuisances liées aux infrastructures, …), limite désormais les possibilités d'extension de l'urbanisation. 5.1.3. Conclusion L'analyse, ci-dessus, montre que l'évolution moderne de l'urbanisation, où domine largement l'habitat, s'est appuyée sur un éventail de solutions urbanistiques relativement resserré, marqué par l'hégémonie de la maison individuelle, isolée ou en lotissement. Même si d'autres formes existent : logement collectif ou individuel groupé, ils sont fortement minoritaires. De plus, les opérations (lotissements essentiellement) sont réparties autour du centre bourg sans logique réellement apparente, si ce n'est celle des opportunités foncières et ne permettent pas de dégager une vision globale de l'organisation spatiale. De nombreuses interruptions du bâti, par des friches, vignes, bois ou prés, attestent de cette évolution au coup par coup. Hormis la place du centre bourg et le Parc du Château, le territoire communal accueille peu d'espaces publics significatifs pouvant souligner l'identité des différents "quartiers". Une réflexion pourraient être engagée sur ces éléments importants de l'organisation urbaine : - D'une part, on peut remarquer des espaces de qualité à conforter : ce sont le Parc du château, les espaces boisés privés des châteaux viticoles et les alignements d'arbres en bordure de voies (par exemple le long de la RD 1113). - D'autre part, il existe des espaces certainement à valoriser comme les entrées de ville et le Sud de la RD 1113, la place de l'église, les abords de l'Eau Blanche, mais aussi les voies d'accès aux ports communaux. 5.2. Caractères du bâti Le bâti communal se signale par sa très grande diversité et, assez fréquemment, sa grande qualité. On l'abordera ainsi, du vernaculaire au monument historique, en passant par le classique et la modernité. 5.2.1. Le bâti traditionnel On distinguera : - La maison traditionnelle. - Les châteaux. - Les bâtiments agricoles. 5.2.1.1. La maison traditionnelle Elle se présente généralement en pierres (de taille ou moellons) sur RDC ou R+1, la toiture dans le sens de la longueur, réalisée en tuiles "canal" ou tuiles de Marseille, avec une pente oscillant autour de 33 %. erea – page 92 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation On relève, également, une variante plus récente avec façade sur le pignon et pente de toiture légèrement plus forte 40 %. Les ouvertures sont rectangulaires, plus hautes que larges. Plus rare, pour marquer une entrée, le plein-cintre ou l'arc surbaissé est utilisé. La modénature se concentre souvent dans la corniche de toiture, en moulures plus ou moins sophistiquées, dans les encadrements de fenêtres ou les angles de murs en pierres appareillées. 5.2.1.2. Les châteaux On voit apparaître l'ardoise sur des bâtiments plus nobles comme les châteaux ou les maisons bourgeoises avec toiture à 4 pentes, avec ou sans mansardes. Les hauteurs d'étage augmentent significativement ainsi que le gabarit global. Les détails architecturaux y tiennent une plus grande place : tours rondes ou carrées, toitures très pointues, douves, colonnes, pinacles etc... Certains de ces châteaux sont classés Monuments Historiques, comme le Château de Malleret à 35 Quinsac maintenant propriété privée, le Château de Saige (façades et toitures) et la Maison dite "Droit" (façades et toitures du logis des dépendances). D'autres édifices intéressants doivent être évoqués, comme le Château d'Eck du XVIème, le château de la Grâce édifié au XVIIème et le Château Bouscaut, aussi appelée Haut Truchon, dont le domaine date du XVIIIème siècle. 5.2.1.3. Les bâtiments agricoles Une architecture particulière a été utilisée, soit pour les logements liés à l'activité agricole des grandes propriétés (avec mélange de pierres et de briques, des avants toits en bois, …), soit pour les bâtiments agricoles ou artisanaux qui peuvent être totalement en bois ou en bois avec soubassement en maçonnerie pour le RDC, avec aussi des mélanges de briques en terre cuite et de pierres apparentes dans des proportions très variables allant de l'alternance des lits constructifs à quelques traces dans les encadrements d'ouvertures. Ces bâtiments sont le plus souvent couverts en tuiles de terre cuite, dites de "Marseille". On ajoutera également quelques petits édifices intéressants comme le Moulin Noir où coule l'Eau Blanche après être passée par le Pont de Langon. 5.2.2. Le bâti contemporain Il présente également une certaine diversité, mais c'est incontestablement l'image du pavillon individuel qui prédomine. 5.2.2.1. La maison individuelle Elle possède une grande homogénéité d'aspect et se caractérise par le pavillon classique couvert en tuiles romanes, la pente de toit est d'environ 30 % et les murs sont le plus souvent enduits "ton pierre", mais quelques utilisations de teintes pastel plus diversifiées peuvent être relevées. Peu d'exemples d'architecture contemporaine existent sur la commune (aucune construction individuelle avec toiture terrasse n'est visible). 5.2.2.2. Les immeubles collectifs Ils sont, en général, de facture très classique, avec une toiture apparente en tuiles et sont de taille modeste (R+2), ce qui leur permet de s'intégrer plutôt bien dans le contexte largement pavillonnaire de la commune. Ils présentent le plus souvent une bonne qualité architecturale. 35 Ce châteaux est l'œuvre de l'architecte Victor LOUIS, architecte du Grand Théâtre de Bordeaux. erea – page 93 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5.2.3. Conclusion Malgré l'existence de bâtiments anciens ou modernes, d'une grande qualité architecturale et qui marquent heureusement l'identité de la commune, l'image qui prédomine toutefois est celle d'un tissu pavillonnaire relativement indifférencié, classique d'une commune périurbaine au développement rapide. 5.3. Le parc de logements 5.3.1. Données de cadrage 5.3.1.1. La distribution du parc Avant de procéder à une description précise de la situation de la commune, il convient de dresser un portrait général de la situation du logement dans le canton. Les communes du canton regroupent près de 13 500 logements en 2006. Le parc de logements du secteur a ainsi enregistré une augmentation de 55 % en 25 ans et de 23 % depuis 1999 dont la moitié est regroupée sur les communes de Léognan, Cadaujac et La Brède. Source : INSEE-RGP 99- SITADEL Toutefois, comme on pouvait s'y attendre, au même titre que pour la population, des disparités fortes peuvent être relevées : - Léognan se détache nettement, en accueillant plus du quart du parc de logements cantonal (plus de 3 600 logements en 2006). - Les trois principales communes urbaines, Léognan, Cadaujac et La Brède regroupent à elles seules la moitié du parc de logements du secteur. - Les 10 autres communes comptent toutes moins de 1 000 logements en 2006. Avec 1 769 logements en 2006, Cadaujac accueille 13 % du parc de logement cantonal et représente la deuxième concentration urbaine du secteur. erea – page 94 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5.3.1.2. L'âge du parc de logements Une analyse générale de l’âge du parc permet d'apprécier les mécanismes généraux de l'urbanisation à long terme dans la zone d'étude. Source : INSEE – RGP 99, SITADEL On soulignera plus particulièrement : - La jeunesse de ce parc, puisque plus des trois quarts (78 %) des logements ont été construits depuis la seconde guerre mondiale et plus d’un quart au cours des 15 dernières années. - Toutefois, l'analyse de l'organisation spatiale met en lumière une stratification géographique assez complexe, où le phénomène classique de développement en couronnes, d'autant jeunes qu'elles sont éloignées du centre, ne joue que très imparfaitement ici. Ainsi, les communes les plus proches de l'agglomération disposent toujours du parc le plus jeune : Léognan (86 % de logements construits après 1949) et Cadaujac (78 %). La diffusion du développement urbain récent s'appuie en fait sur deux phénomènes opposés : d'une part, la facilité d'accès, offerte ici principalement par l'autoroute A 62 (Ayguemorte-les-Graves, Saint-Médard-d'Eyrans, La Brède, Martillac, SaintSelve, pour qui le parc récent représente de 74 à 80 %) et d'autre part les contraintes d'inconstructibilité liées à la zone inondable de la Garonne (Isle-Saint-Georges, Castres-surGironde et Beautiran, où le parc ancien représente de 62 à 33 % du parc). - Au-delà de cette stratification en valeurs relatives, ce sont les communes de Léognan, Cadaujac et La Brède qui, en valeurs absolues, continuent dans la période la plus récente à accueillir le plus grand nombre de logements (plus de 350 construits entre 1990 et 2006 par commune). Cette répartition des logements suivant la période de construction témoigne d'une évolution de la périurbanisation certainement plus marquée qu'ailleurs par les spécificités du territoire local. Même si les communes de première couronne tendent, proportionnellement, à réduire leur rythme de progression, les communes plus éloignées ne se développent pas toutes au même rythme en raison des facilités de desserte pour certaines et des contraintes qui pèsent sur d'autres. erea – page 95 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5.3.2. Les caractéristiques du parc de logements de Cadaujac 5.3.2.1. L'âge du parc de logements Sur la commune de Cadaujac, le nombre de logements a connu une augmentation de 26 % entre 1990 et 2006 ce qui témoigne d’une assez forte demande sur la commune liée à la forte hausse démographique observée entre ces deux dates. Cette croissance du parc immobilier communal correspond à 366 logements supplémentaires. Source : RGP, SITADEL Sur les 1 769 logements recensés en 2006 à Cadaujac, 1 387 ont été construits après la seconde guerre mondiale, soit 78 % du parc, ce qui confirme, si besoin en était, le caractère récent de son urbanisation. Toutefois, au cours du demi-siècle écoulé, le rythme de constitution du parc n'a pas été homogène : - Au cours du premier quart de siècle, entre 1949 et 1975, la montée en puissance s'est faite de manière relativement lente : c'est 20 % du parc qui s'édifie en un quart de siècle. - Les années 1975 à 1981 manifestent un très net ralentissement du rythme de la construction : moins de 200 logements réalisés, soit 11 % du parc actuel en 6 ans. - On note une pointe entre 1982 et 1989, avec près de 26 % du parc construit au cours de ces 7 ans. - Les 15 dernières années manifestent un ralentissement progressif du rythme de réalisation, puisque 12 % du parc a vu le jour entre 1990 et 1999 et seulement 6 % entre 2000 et 2006. Source : INSEE – RGP99, SITADEL erea – page 96 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5.3.2.2. La structure du parc Les graphiques ci-dessous témoignent de la forte proportion de logements individuels sur la commune. Cette caractéristique a su se maintenir au fil des années. Toutefois, depuis 1999, l’habitat collectif tend à se développer : la part des immeubles collectifs passe de seulement 1 % en 1999 à 3 % en 2006. Source : INSEE – RGP 99, SITADEL Cadaujac présente les traits typiques des communes périurbaines. Les différentes vagues d'urbanisation ont mis en place un tissu pavillonnaire organisé le plus généralement en vastes lotissements laissant peu de place aux logements collectifs, (97 % de maisons individuelles en 2006). Par ailleurs, les graphiques ci-dessous confirment à Cadaujac un autre trait typique des communes périurbaines : 95 % des logements sont des résidences principales, les 5 % restant se répartissant entre les résidences secondaires et les logements vacants. Source : INSEE – RGP 99 Le très faible pourcentage de logements vacants (4 %), nettement inférieur à la moyenne départementale de la vacance (6,5 % pour le département de la Gironde en 1999), s'explique, bien sûr, par la jeunesse du parc de logements. Toutefois, le nombre de logements vacants augmentent légèrement, en valeur relative, sur la période intercensitaire : la vacance passe de 50 logements en 1990 à 57 en 1999. De plus, 76 logements sont estimés inconfortable en 2004, soit 4 % du parc total de la commune (données PLH), chiffre que l'on peut considérer comme limité. La répartition par type de logement fait apparaître que 97 % des résidences principales sont des maisons individuelles. La répartition entre l'individuel et le collectif reste stable entre 1990 erea – page 97 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation et 1999. Cependant, cette forte proportion de grands logements de type pavillonnaire répond à un seul type de demande et soulève le problème de réussir à assurer une véritable mixité sociale. 5.3.2.3. Le statut d'occupation L’observation des différents statuts d’occupation des résidences principales sur Cadaujac montre que celle-ci se situe toujours dans la "norme" des communes périurbaines. En effet, la proportion des "propriétaires occupants" concerne, en 1999, 76 % des logements. En corollaire, la part des locataires n'est pas négligeable, avec 20 % des résidents en 1999, mais ne semble avoir que très faiblement progressé depuis, puisqu'il est passé à 21 % en 2005, (données PLH). Mais, elle n'en témoigne pas moins d'un certain déficit en logements locatifs sur la commune pouvant entraîner des difficultés d'accueil des jeunes, des personnes âgées et des personnes à faibles revenus. La part des logés gratuitement reste, quant à elle, très faible sur la commune (4 % des logements sont attribués gratuitement). Source : INSEE – RGP 99 Cette tendance semble se maintenir au fil des années même si la part des propriétaires a connu une régression de 1 point entre les deux derniers recensements. La proportion de locataires est, quant à elle, en augmentation de 2 points alors que celle des logés gratuitement a perdu 1 point. 5.3.2.4. Le statut d'occupation par taille La commune de Cadaujac offre un panel de logements faiblement diversifié. Sur le plan quantitatif, les grands logements prédominent : jusqu’à 80 % du total des résidences principales sont des T4 et plus, caractéristiques du "produit pavillonnaire" classique. La part des petits logements (T1 et T2) reste donc particulièrement faible alors même que la tendance à la baisse de la taille moyenne des ménages tend à renforcer le besoin en petits logements. Les propriétaires disposent en moyenne de logements plus grands que les locataires. Les logements H.L.M. sont en majorité des T3, T4 et T5. Toutefois, les dernières opérations réalisées depuis 1999 tendent à accorder une plus grande place aux petits logements. erea – page 98 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Répartition des logements de Cadaujac suivant leur taille 0%4% 16% 38% 42% T1 T2 T3 T4 T5 ou plus Source : INSEE – RGP 99 5.3.2.5. Confort des résidences principales La quasi-totalité des résidences principales dispose des éléments de confort : 98 % d’entre elles sont équipées de WC intérieurs et 99 % équipés de bains ou de douche. Globalement, la commune bénéficie d'une offre de logement satisfaisante. Toutefois, la prédominance du bâti pavillonnaire, fort consommateur d'espace, réduit les possibilités d'accueil ou de maintien de d'une population plus diversifiée (jeunes, familles jeunes, personnes âgées). 5.3.3. Le logement locatif social à Cadaujac Le parc des logements sociaux n’a cessé de progresser en 20 ans sur la commune, toutefois, cette croissance est à relativiser, le point de départ étant, à Cadaujac, particulièrement bas. Un réel déficit de ce type de logements existe d’ailleurs encore sur la commune au regard des exigences légales (voir ci-après en 5.4.5.5.). 5.3.3.1. L’offre de logements sociaux er Le parc locatif social compte 84 logements au 1 janvier 2007, soit 5 % du parc des résidences principales d'après le "Calcul du prélèvement en application de l'article 55 de la loi SRU". Cette offre apparaît sensiblement inférieure aux mesures imposées par l’article 55 de ladite loi S.R.U. imposant aux communes de 3 500 habitants et plus, situées dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants, comme c'est le cas pour Cadaujac, d'accueillir un minimum de 20 % de logements 36 sociaux sur leur territoire . Le nombre de logements sociaux manquants a été estimé par la Préfecture à 261 en 2007. Malgré les opérations récentes, ce chiffre n'a pas évolué au cours des dernières années, en raison du nombre des autres types d'habitations qui ont été construites dans le même temps. Des mesures visant à réduire ce déficit seront donc à envisager. 36 Les mesures édictées dans la loi SRU et dans les lois qui ont suivi jusqu'à la loi Engagement National pour le Logement visent à renforcer la solidarité entre les communes en matière d’habitat. Dans ce but, le Code de l'Urbanisme stipule que les communes de plus de 1 500 habitants en Ile-de-France et 3 500 dans les autres régions situées dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants ayant moins de 20 % de logements sociaux devront s’engager dans un plan de rattrapage maximum er pour atteindre ce seuil en 20 ans et ce à compter du 1 janvier 2002. Ces communes s’acquittent d’une participation financière par logement "manquant" et par an (prélèvement porté à 20 % du potentiel fiscal par habitant dans les communes dont le potentiel fiscal dépasse 765 ! par an). La loi permet cependant que cette participation soit reversée à une structure communautaire dans le cas où un PLH aurait été approuvé. L’objectif est ici d’inciter les communes à mieux gérer la programmation et la répartition des logements sociaux sur l’ensemble du périmètre communautaire. erea – page 99 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation COMMUNE DE CADAUJAC Les logements sociaux PLU de Cadaujac janvier 2008 Les logements sociaux existants Opérations programmées pour 2009 Voie ferrée A62 DOMOFRANCE Marticheau (42 logements sociaux) Les projets de logements privilégiant la mixité sociale DOMOFRANCE Résidences des Prairies (45 logements sociaux) RD 1113 Marticheau Delubes Bourg Sud Bouscaut RD 1113 DOMOFRANCE Résidences Au Brion (39 logements sociaux) Le Clos de Garonne (106 logements dont 20 sociaux) Courraud (projet non défini, 25% de logements sociaux demandé) Bouche Poquet a) L'organisation de l'offre Le parc social de Cadaujac est géré par la SA HLM Domofrance. Il est composé de : - 45 logements dans la résidence des Prairies. - 39 logements dans la résidence Au Brion. On notera que la mairie met également à disposition de ménages défavorisés quelques logements qu'elle gère directement. Ces logements apparaissent très concentrés dans le bourg. L’état des constructions est d’un bon niveau, compte tenu de leur date récente de construction. L’essentiel du parc est constitué de maisons individuelles, les logements collectifs étant moins nombreux. b) L’âge du parc Plus de la moitié (54 %) des logements sociaux ont été construits en 1983. Il s’agit de la résidence des Prairies. Cette résidence constitue la première opération sociale réalisée sur la commune et date du début des années 1980. Elle est essentiellement composée de logements individuels (4 logements en collectif et 41 pavillons). La dernière opération réalisée est celle dite "Au Brion" au cours des années 1990 (une première tranche en 1991 et l'achèvement de l'opération en 1999). À la différence de la précédente, cette opération offre uniquement des logements pavillonnaires. Cette offre individuelle témoigne de nouveaux besoins et de la volonté de proposer une offre de qualité qui s’insère parfaitement dans le tissu urbain existant. c) La taille des logements L’offre de logement social apparaît relativement diversifiée sur Cadaujac puisque presque toutes les tailles de logement sont représentées (du T2 au T6). Toutefois, un déséquilibre très net existe entre la véritable carence en petits et très grands logements (T1-T2 et T5 et plus) et l’offre abondante de tailles intermédiaires T3 et T4. Type 2/3 Type 3 Résidence Au Brion Résidence Les Prairies Total 11 11 Type 3/4 2 Type 4 Type 4/5 19 Type 5 6 19 6 17 2 1 21 6 36 2 7 Type 6 1 1 Ce manque de petits et grands logements pose de véritables difficultés pour l’accueil des personnes seules (jeunes célibataires et personnes âgées) et des grandes familles. Un rééquilibrage de l’offre de logement social semble donc à envisager sur Cadaujac. c) La vacance Le taux de vacance dans ce type de logement est nul, ce qui signifie qu'aucun logement social ne reste vide plus de 10 jours, minimum nécessaire pour remise en état du logement. L’absence de vacance révèle une forte pression de la demande pour ce type de logements sur la commune, aujourd'hui. 5.3.3.2. La politique sociale de l'habitat à Cadaujac a) Les projets futurs de logements sociaux Le déficit de 261 logements est conséquent et suppose que des réflexions soient engagées : erea – page 101 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Pour définir le type de logements adaptés aux besoins actuels. - Afin de prévoir des terrains susceptibles d’accueillir ces nouvelles opérations. - Pour prévoir des mesures de réhabilitation et d’entretien des logements existants. - Pour estimer les possibilités de financement de ces opérations. La réflexion engagée au sein du Projet d'Aménagement et de Développement Durable du PLU est, sur ce thème, déterminante. La réduction du déficit communal en termes de logements sociaux suppose de dégager de nouveaux terrains à bâtir. D'ores et déjà, la municipalité a engagé une réflexion sur des projets de logements à mixité sociale sur plusieurs secteurs de la commune : - Le Clos de Garonne composé de 106 logements dont 20 sociaux. - L’opération Domofrance - Marticheau composée de 42 logements sociaux. - L’opération Courraud, projet sur lequel 25 % de logements sociaux ont été demandés par la municipalité, mais où le nombre de logements programmés n’est pas encore défini. On peut toutefois estimer ce chiffre autour de 40 à 45 logements. Ces opérations sont programmées pour l’année 2009, soit un total à court terme d'environ 80 nouveaux logements sociaux. Pour la suite, les choix de la municipalité concernant les futures zones à urbaniser visent à amplifier ces actions. Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable et les Orientations d'Aménagement ont défini pour chacune de ces zones un pourcentage minimum de logements sociaux à respecter en leur sein, modulé selon la localisation de ces zones et leur environnement. Au total, pour le moyen terme, l'aménagement de ces zones produira de l'ordre de 110 logements sociaux. Secteur 1AUa 1AUb 1AUc Site Capacité d'accueil moyenne Pourcentage de logements locatifs sociaux Part des logements locatifs sociaux LE BOURG SUD 150 30% 45 COURRAUD 130 25% pour mémoire MARTICHEAU 60 40% 24 DELUBES 70 30% 21 BOUCHE 12 25% 3 POQUET 70 25% 18 492 111 À cela s'ajoutent deux dispositions complémentaires : - La définition d'emplacements réservés pour réaliser des programmes de logement dans le respect de la mixité sociale, en application de l’article L. 123-2-b du Code de l’Urbanisme sur deux terrains d'une superficie urbanisable totale de 1 hectare, appartenant au Centre communal d’action sociale de Martillac, rue des Marguerites, au Sud de la commune. Ici, près de 50 logements peuvent être réalisés. - L'obligation pour toute opération d'ensemble (lotissements à usage d'habitation, constructions à usage d'habitat collectif et opérations groupées d'habitations) à maîtrise d'ouvrage publique ou privée de plus de 10 logements de comporter au minimum soit erea – page 102 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 20 % de logements locatifs sociaux, soit 20 % de SHON réservée à des logements locatifs sociaux. Au total, les différentes opérations quantifiables permettent d'espérer pour les 10 prochaines années la réalisation de près de 250 logements locatifs sociaux. À cela s'ajouteront ceux qui verront le jour dans des opérations au cœur des zones urbaines et qu'il n'est pas possible d'appréhender à ce jour. En tout état de cause, ces dispositions permettront de combler en partie le déficit constaté aujourd'hui. c) Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté de Communes de Montesquieu La loi permet que la participation financière par logement "manquant" soit reversée à une structure communautaire dans le cas où un PLH aurait été approuvé. L’objectif est ici d’inciter les communes à mieux gérer la programmation et la répartition des logements sociaux sur l’ensemble du périmètre communautaire. Ainsi, la Communauté de Communes de Montesquieu a mis à l’étude en 2005 un PLH sur son territoire. Les études sont en cours et le document devrait être approuvé courant 2009. Les conclusions du diagnostic du PLH : Le diagnostic de PLH met en évidence une tension du marché qui s’accentue : - Des communes qui n’évoluent pas au même rythme en fonction de leur proximité de l’agglomération bordelaise. - Après une forte progression dans le milieu des années 1990, la construction est restée stable jusqu’en 2004, avant de repartir ces dernières années. Cette reprise de la construction concerne plus particulièrement les communes de Léognan, Cadaujac, Cabanac-et-Villagrains et Saint-Selve. - Une production neuve essentiellement constituée de pavillons en lotissements et d’HLM individuelles. - Des logements majoritairement de taille moyenne et de grande taille, inadaptés à la taille des ménages (sous-occupation ou sur-occupation, nécessité d’aménager…) et un manque de petits logements à prix accessibles qui conduisent à un report des accédants vers des zones plus lointaines. - Un parc de logements sociaux principalement localisé sur les communes de Léognan et de La Brède qui connaît peu de rotation. - Pas de mécanismes de régulation en raison du caractère périurbain. Les orientations générales Face à ces constats, les enjeux de la mise en œuvre du PLH sur le territoire de la Communauté de Communes peuvent s’exprimer ainsi : - Favoriser les besoins locaux : logements de petite taille (jeunes, personnes âgées), le logement des actifs habitant à l’extérieur mais employés par les entreprises locales, des ménages accédants à revenus modestes et moyens, des personnes en difficulté dans le canton. - Diversifier les projets locaux recensés pour la construction neuve à 5 ans par les communes afin de couvrir une grande partie des besoins. - Susciter une qualité durable des logements et des formes urbaines dans une région très marquée par le logement individuel standardisé. erea – page 103 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Améliorer l’habitat existant, particulièrement pour les communes confrontées à d’importantes contraintes d’urbanisation (inondabilité, protection des zones naturelles ou viticoles) ou propices à un renforcement des fonctions du centre. - Mettre en place des dynamiques locales entre acteurs pour compenser la situation du canton, situé à l’écart des lieux de décision et de gestion en matière d’habitat. Le PLH met en avant un besoin de l’ordre de 350 logements par an sur la Communauté de Communes. Les projets connus à ce jour aboutissent à près de 1 373 logements en 5 ans, soit 275 par an, ce qui ne laisse qu’un écart de 75 par an à combler. Cette production potentielle se décompose de la manière suivante : - Un besoin de 97 logements sociaux par dont 79 dont déjà envisagés dans les projets connus à ce jour. - Augmenter le taux de rotation du parc conventionné pour atteindre 7 % (taux de 4 % actuellement) en proposant une accession sociale à prix modérés. - Diversifier l’offre de logements en proposant davantage de locatif privé. L’application sur le territoire de Cadaujac Dans l'état actuel de sa rédaction, les orientations pour Cadaujac, en dehors de la prise en compte des opérations programmées, n'apparaissent pas clairement. d) L’accueil des gens du voyage La Gironde est une terre d’accueil traditionnelle de ces populations estimées à 13 000 personnes (flux 1991). Sur le canton de La Brède auquel appartient la commune de Cadaujac, on recense un nombre important de gens du voyage (environ 200 personnes en permanence auxquelles il faut ajouter des populations itinérantes en stationnement sauvage). Le Schéma Départemental d'Accueil des Gens du Voyage, validé récemment, prévoit la création de deux aires de passage équipées sur le "Sud Agglomération", secteur géographique auquel appartient Cadaujac. 5.3.4. Conclusions L’offre de logements à Cadaujac se définit de manière aujourd’hui tout à fait classique, essentiellement sous la forme de lotissements permettant à la municipalité de mieux gérer le développement de l’urbanisation et d’éviter le mitage des espaces naturels. Toutefois, la récente inflation du marché foncier et de l’immobilier, ajoutée à la forte demande sur les communes de la proche périphérie bordelaise, telle que Cadaujac, rendent l’accession à la propriété de plus en plus difficile pour les populations jeunes ou à revenus moyens. Ce phénomène crée donc progressivement une sélection des nouveaux propriétaires qui risque, à terme, d’entraîner un vieillissement de la population communale si une politique active de diversification de l'offre, notamment vers le locatif social, plus accessible, n'est pas entreprise. !!! erea – page 104 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 6. DYNAMIQUE DE LA CONSTRUCTION 6.1. Rappel méthodologique Afin de pouvoir mettre en perspective les hypothèses de développement communal qui sous-tendent l'économie générale du PLU et d'asseoir les orientations municipales dans ce domaine, il importe de connaître aussi précisément que possible les évolutions récentes en matière de construction sur la commune. Elles doivent permettre de vérifier, au-delà de toute décision volontariste de la municipalité (en termes de croissance ou de limitation de la construction) le réalisme des superficies urbanisables qui seront retenues dans les documents graphiques. L'analyse s'appuie d'une part sur les statistiques de la Direction Régionale de l'Équipement, mais également, pour avoir une vision plus précise des évolutions récentes, notamment pour ce qui est des localisations sur le territoire communal, sur l'examen des permis de construire sur les 10 dernières années, de 1997 et 2006. 6.2. Approche globale par types de construction 6.2.1. Les types de logements réalisés Les statistiques de la construction permettent d'obtenir une vue de la construction de logements sur la commune depuis 10 ans. TYPES DE LOGEMENTS 1997/2006 Individuel pur 152 Individuel groupé 46 Collectif 42 Total 240 Source : fichier SITADEL - DRE Aquitaine Au total, sur la période, 240 logements ont été édifiés, soit une moyenne de 24 par an. Cette dynamique de la construction a été principalement portée par des opérateurs individuels qui représentent plus des deux tiers des constructions ainsi réalisées (63 %). Les opérations groupées n'occupent qu'un peu plus de 19 % des constructions réalisées au cours de la période. Concernant les formes du bâti, l'habitation individuelle (pure ou groupée) est, bien sûr, hégémonique avec 83 % des réalisations. La réalisation de logements collectifs reste faible sur les 10 années étudiées (17,5 % des constructions). Une analyse attentive du rythme de la construction montre des évolutions plutôt heurtées, subissant de profondes variations au cours de la période 1997 / 2006 : - La construction individuelle pure constitue un fond relativement stable, fluctuant, au cours des années, entre 10 et 26 réalisations annuelles. - 1999 peut être considéré comme une année de pointe (40 réalisations), les chiffres enregistrés étant imputables à des opérations groupées ou non. - L’année 2003 propose également un profil exceptionnel, situation privilégiée par la réalisation de logements collectifs (42 réalisations). - Toutefois, l’année 2006 n’enregistre que 7 réalisations seulement contre 25 en 2005. erea – page 105 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : fichier SITADEL - DRE Aquitaine À l'exception de l’année 1999, qui représente une année tout à fait exceptionnelle, marquée par la construction de lotissements qui expliquent largement le pic enregistré et l’année 2004 qui profite de la réalisation de logements collectifs, la construction s'appuie sur la réalisation individuelle diffuse (24 constructions en individuel pur pour l'année 1997 par exemple). 6.2.2. Les locaux autres qu'habitation L'analyse porte également sur les 10 dernières années. Seule l’année 2005 n’a pu être prise en compte dans l’analyse pour cause d’absence de données. Concernant la construction de locaux autres qu'habitation, on constate que les surfaces construites 2 varient assez fortement d'une année sur l'autre, entre 300 m construits en 1998, année la plus 2 creuse, et 20 100 m édifiés en 1997. L’année 1997 constitue un pic de la construction des surfaces construites, mais les années suivantes, 2 1998 à 2001, présentent une évolution moyenne des superficies (entre 298 et 1 849 m construits par 2 an). Ces superficies progressent au cours de l’année 2002, avec 10 343 m construits, mais régressent ensuite. Source : fichier SITADEL - DRE Aquitaine erea – page 106 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation L'affectation des surfaces construites par secteur révèle la part dominante des surfaces construites dans le secteur secondaire. Toutefois, à l'exception de 1997 et 2002 où les locaux industriels 2 2 suscitent des opérations importantes de près de 19 000 m et 9 322 m , la superficie du secteur 2 oscille autour de 500 m par an. Elle témoigne de la part occupée par les secteurs liés à la construction et à l'industrie dans l'activité locale. Les secteurs primaire et tertiaire restent moins bien représentés : - Toutefois, les constructions du secteur tertiaire peuvent présenter ponctuellement des 2 2 2 superficies importantes (1 849 m en 2000, 1 021 m en 2002 et 1 906 m en 2006) à l'occasion de quelques opérations. - Les locaux agricoles ne suscitent d'opérations importantes qu'en 1997 et 2001 avec 2 respectivement 534 et 634 m . 6.3. Analyse des permis de construire "habitation" délivrés au cours des 10 dernières années Cette analyse, qui s'appuie sur les données communales, a pour principal but d'analyser la localisation des constructions nouvelles à usage d'habitation sur la commune. Soulignons que les chiffres qui suivent ne doivent pas être comparés aux données SITADEL, car il ne comptabilisent pas le nombre de logement produits, mais uniquement les constructions (qui peuvent donc accueillir 37 plusieurs logements) . Globalement, l’observation de l’évolution du nombre de permis de construire enregistrés depuis 1997 révèle un rythme de construction de 179 autorisations délivrées, soit une moyenne de près de 16 réalisations par an. D'autre part, on relève une variabilité assez forte entre le début et la fin de la période considérée. Ainsi, plus de 20 permis sont délivrés en 1997, 1998 et 2003 alors que les autres années en comptent entre 10 et 18. L'année 2000 enregistre le plus faible taux, avec 8 permis délivrés. Source : Mairie de Cadaujac 37 De plus certaines différences enregistrées entre les statistiques communales et les données SITADEL proviennent du mode de recueil de l'information qui peuvent occasionner des décalages. erea – page 107 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation janvier 2008 Permis de construire 2007 Permis de construire 2006 Permis de construire 2005 Permis de construire 2004 Permis de construire 2003 Permis de construire 2002 Permis de construire 2001 Permis de construire 2000 Permis de construire 1999 Permis de construire 1998 Permis de construire 1997 PLU de Cadaujac Les permis de construire COMMUNE DE CADAUJAC L'analyse de la localisation de ces permis de construire montre une assez large diffusion au sein des espaces constructibles de la commune au cours de ces 10 ans. Quoi qu'il en soit, une approche plus détaillée permet de mettre en évidence trois grands secteurs d'accueil de l'habitat neuf et deux ensembles de moindre importance. NOMBRE DE PERMIS SECTEUR % Bourg / Courraud / Dussole 53 42,4% Bouscaut / Pavin 29 23,2% Broustey / La Roche 29 23,2% Valentin 8 6,4% Poquet / rue des Marguerite 6 4,8% 125 100,0% TOTAL En tout état de cause, avec plus de 40 % des permis dans la décennie, le bourg et les quartiers qui l'entourent ont été privilégiés, et ce d'autant plus que un bon nombre de ces permis concernent des opérations collectives. Le rôle du bourg a donc été incontestablement renforcé pendant la période. Deux autres secteurs apparaissent également attractifs, mais à un degré sensiblement moindre que le premier. Il s'agit de deux ensembles de quartiers riverains de la RD 1113 : l'autre quartier historique de la commune : Le Bouscaut, d'une part, qui s'affirme également, et un tissu plus diffus et moins structuré au Broustey et à La Roche. Les autres implantations apparaissent plus excentrées et de moindre importance. 6.4. Analyse des lotissements 6.4.1. Analyse des évolutions Les données concernant les lotissements réalisés sur la commune sont issues des fichiers municipaux. Outre 1998, ces éléments révèlent une période creuse de trois ans dans l'édification de lotissements entre 2003 et 2005 qui contraste avec le nombre important de permis de construire délivrés en 1998 et 2003 où la construction a privilégié d'autres modes de réalisation (individuel pur ou collectif). Hormis les années creuses, le nombre de lotissements est stable autour de 1 ou 2 lotissements par an. Toutefois, l’année 2006, avec 4 réalisations de lotissements, semble marquer un redémarrage à la suite des trois années précédentes où aucun lotissement n’a été autorisé. Il s'agit pour la plupart de petites opérations. 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 0 2 1 1 2 0 0 0 4 Source : Mairie de Cadaujac Toutefois, le nombre de lotissements réalisés par an ne constitue pas une donnée suffisante pour comprendre l’évolution de l’urbanisation communale dans la mesure où il ne renseigne pas sur l’importance de ces opérations. Une analyse de l’évolution du nombre de lots paraît essentielle. erea – page 109 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Source : Mairie de Cadaujac Cette évolution du nombre de lots, si elle suit globalement l’évolution du nombre de lotissements, présente toutefois certaines différences. Ainsi, l’écart entre le nombre de lotissements recensés entre 1999 et 2000 est moins marqué que celui concernant le nombre de lots. De même, l’écart entre 2001 et 2002 paraît sensiblement plus important en termes de lots qu’en termes de nombre d’autorisations de lotir. Si l'on rapproche cette production spécifique de logements de l'ensemble du parc de logements réalisés dans la même période, force est de constater qu'elle est minoritaire : entre 1998 et 2006, elle entre pour 17 % dans la constitution du parc. Toutefois, certaines années, cette part peut s'avérer beaucoup plus importante : c'est le cas en 2001 et 2006 où les lotissements ont concentré la quasitotalité des logements réalisés dans la commune. 6.4.2. Descriptif des lotissements Nombre de lots Date de construction Martin 3 1999 Av du Général De Gaulle Filaretos 1 1999 Rue des Bruyères Lotissement Localisation Labarthe 1 2000 Rue des Roses Ranchère 14 2001 Rue Truchon Lamy 2 2002 Av St Médard d'Eyrans Charpentier 5 2002 Av St Médard d'Eyrans Euroterre 1 2006 Chemin du Château Indivision MIAILHE 4 G.F.A. DE LA SALLE - Miailhe 1 G.F.A. DE LA SALLE - Miailhe 4 Autorisations délivrées en 2006 Rue Truchon Allée des Roses Allée des Roses Source : Mairie de Cadaujac Les dix lotissements réalisés sur Cadaujac depuis 1999 cumulent une offre de 36 habitations en maisons individuelles. Les lotissements réalisés sont donc de petite taille. Neuf petites opérations ont été réalisées au cours des années 1999-2006 et représentent 60 % du parc. Les plus récentes sont celles situées rue Truchon et le long de l’Allée des Roses (2006). erea – page 110 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation L'opération la plus importante est celle de 2001 avec 14 lots rue Truchon. Elle représente près de 40 % de l’offre totale recensée dans ce type d'opération. 6.5. Conclusion Globalement, les autorisations de construire délivrées révèlent un niveau relativement élevé de la demande et témoignent d’une certaine attractivité communale. Par ailleurs, la localisation des différentes autorisations traduit une densification progressive du centre-bourg et du quartier du Bouscaut, les deux quartiers historiques de la commune. Toutefois, la diffusion apparaît assez large au sein de la zone constructible. !!! erea – page 111 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 7. LES EQUIPEMENTS 7.1. Les infrastructures de transports 7.1.1. Les principaux axes routiers 7.1.1.1. Le contexte Si la partie Sud de l’agglomération bordelaise bénéficie d’un réseau routier de qualité, grâce notamment à la présence des autoroutes A 62 vers Toulouse et A 63 vers Bayonne et Arcachon, une partie importante de ce secteur souffre d'un certain enclavement. Cadaujac connaît cependant une position favorable en termes de desserte routière grâce à la RD 1113 qui relie directement la commune au centre de l’agglomération bordelaise, mais également grâce à l'autoroute et à l'échangeur implanté en limite Sud de la commune, aujourd'hui complet. À plus long terme, la commune devrait aussi profiter de l’amélioration globale du réseau routier sur ce secteur. Le Schéma Directeur de l'aire métropolitaine bordelaise prévoit d’ailleurs des actions dans ce sens avec l'étude d’un nouveau franchissement de la Garonne, en limite de Villenave-d'Ornon et Cadaujac, entre la RD 10 de la rive droite et l’autoroute A 62 (avec un nouvel échangeur avec l'A 62), pour désenclaver vers le Nord ce secteur sans passer par l'agglomération, la rocade et le Pont François Mitterrand. 7.1.1.2. Le réseau de voirie sur la commune a) Le réseau primaire *La voirie autoroutière : L'autoroute A 62 Il s'agit de la voie supportant le trafic le plus élevé et relie Bordeaux à Agen et Toulouse. Elle représente une coupure urbaine très forte qui s'est brutalement imposée au tissu ancien communal. L'existence de cinq ponts autoroutiers vient heureusement atténuer cette césure et permet de relier les différents secteurs de la commune. En application de la nouvelle réglementation en vigueur en matière de traitement des nuisances sonores, le classement de l'autoroute en voie de catégorie I impose une zone de bruit de 300 m de part et d'autre de l'axe de la voie. Par ailleurs, cette section d'autoroute doit être aménagée à 3x3 voies à moyen terme. Toutefois, les emprises actuelles permettent, lors de l'opération, d'inclure les équipements nécessaires pour mettre en conformité l’autoroute avec les nouvelles lois concernant le traitement des nuisances sonores (écrans anti-bruit) et l’environnement et notamment avec la loi sur l’eau. Les écrans anti-bruit sont en cours d'édification avant la mise à 3x3 voies. L’enquête publique portant sur l’isolation phonique de cette autoroute s’est déroulée du 14 juin 2004 au 15 juillet 2004, le programme a été reconnu d’utilité publique le 6 juin 2005 par arrêté préfectoral et la première tranche a débuté dans le courant de l’année 2006 et se poursuivra jusqu'en 2009. *La RD 1113 (ancienne RN 113) Cette ancienne route nationale supporte un trafic moindre que l'autoroute, mais malgré son nouveau statut elle est toujours la principale voie de liaison entre les communes du secteur (Langon, Beautiran, Villenave-d'Ornon, Bordeaux, …) et supporte un trafic de transit qui travers la commune. erea – page 112 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation À la différence de l'A 62, cette voie a constitué le principal support du développement originel de la commune et joue encore aujourd'hui un rôle essentiel dans la desserte du territoire. De maîtrise d'ouvrage État jusqu'alors, elle relève du Domaine Public départemental depuis le er 1 janvier 2006. En application de la nouvelle réglementation en vigueur dans le domaine du traitement des nuisances sonores (Loi sur le bruit du 31 décembre 1992, décret du 9 janvier 1995), la RD 1113 est classée en : - Catégorie III hors agglomération, imposant une zone de bruit de 100 m de part et d'autre de l'axe de la voie. - Catégorie IV en agglomération, imposant une zone de bruit de 30 m de part et d'autre de l'axe de la voie. *Le reste de la voirie départementale La commune est drainée par quatre autres routes départementales d'importance moindre. Il s’agit de : - La RD 108, orientée Nord-Sud, est incontestablement la plus importante. Elle est ème classée en voie de 2 catégorie de la limite communale de Villenave-d'Omon à la RD 111 ème et en 4 catégorie de la RD 111 à la limite communale de Saint-Médard-d'Eyrans. Grossièrement parallèle à la RD 1113, elle offre une alternative à cette dernière en reliant les zones urbanisées de l'Est de la commune autour du bourg, à l'agglomération bordelaise et les communes situées immédiatement Nord (Villenave-d'Ornon et Bègles). Liaison intercommunale, elle joue également un rôle d'axe de transit entre les communes du Sud (Saint-Médard-d'Eyrans, Ayguemorte-les-Graves) et l'agglomération. Compte tenu de l'organisation de l'urbanisation, deux sections nettement distinctes peuvent être identifiées : * une section Nord, l'avenue de Courréjean : entre Villenave-d'Ornon et le bourg, classée en deuxième catégorie, elle dispose de caractéristiques excellentes. Mais aux abords du bourg, sa configuration linéaire et son large gabarit en font un axe potentiellement dangereux notamment aux abords du groupe scolaire. Des aménagements visant à réduire les vitesses de circulation sur cet axe sont prévus dans la future Convention d'Aménagement de Bourg. * une section Sud, l'avenue de Saint-Médard-d'Eyrans : cette section, classée en quatrième catégorie, au gabarit moyen, ne présente pas partout des caractéristiques satisfaisantes. Si, jusqu'alors elles pouvait sembler suffisante pour assurer la liaison entre le bourg et les quartiers Sud, avec l'augmentation de trafic liée à l'aménagement de l'échangeur autoroutier, les conditions de sécurité se dégradent et elle n'apparaît plus à même de jouer correctement ce rôle de voie de liaison et de transit. De plus, avec l’ouverture du collège, des mesures de d’aménagement et de sécurité apparaissent d’autant plus nécessaires (éventuels déplacements deux-roues des élèves). - La RD 111, reliant Cadaujac à Léognan selon un axe Est-Ouest, n'a pas le même rôle ème intercommunal. Elle est classée en voie de 2 catégorie de la RD 108 à la RD 1113, en ème ème 3 catégorie de la RD 1113 à la limite communale de Villenave-d'Ornon et en 4 catégorie de la Garonne à la RD 108. Par contre, sa section entre le bourg et la RD 1113, l'avenue du Général De Gaulle, au large gabarit et bien aménagée, est la principale voie de liaison entre les deux bourgs historiques et a fortement orienté l'évolution de l'urbanisation. Cette voie ne demande pas d'aménagements particuliers. erea – page 113 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation RD 1113 e es D harl Av.C A62 le Gaul Voie ferrée Av.Courréjean RD 108 Av. rans d'Ey ard d é St M Hourtin Grima La Garonne Port Halte nautique de l'Esquillot janvier 2008 Pont superieur Rond point Port Passage à niveau Échangeur autoroutier Voie autoroutière Voie primaire Liaison transversale Voie ferrée PLU de Cadaujac Les voies de communication COMMUNE DE CADAUJAC - La RD 111E4, relie Cadaujac à Martillac selon un axe Nord-Sud. Elle est classée en voie de quatrième catégorie. E - La RD 214 9, située entre l’autoroute A 62 et la RD 108, est classée en voie de deuxième 38 catégorie . Il est important de noter que la RD 108, de la limite communale de Villenave-d'Ornon jusqu'à la RD 111 et la RD 111, entre la RD 108 à la RD 1113, sont intégrées à l'itinéraire n° 7 "Bordeaux – Mont-de-Marsan" du Schéma Directeur du Réseau Routier Départemental. On rappellera enfin les prescriptions du Conseil Général en ce qui concerne la politique sécuritaire du Département en matière de réalisation d'accès sur route départementale hors agglomération : - Interdiction d'accès nouveaux sur routes départementales de 1 agglomération. ère - Refus éventuel d'accès nouveaux sur routes départementales de 3 conditions de sécurité et de visibilité l'exigent hors agglomération. et 2 ème ème catégorie hors ème catégorie si les et 4 b) Le réseau secondaire Le réseau de voirie secondaire communal apparaît relativement dense. Mais, formé de la superposition progressive des voies de desserte interne des lotissements moderne sur le réseau de voies rurales originelles, il peut être considéré comme relativement complexe, peu lisible et très imparfaitement hiérarchisé. La largeur de ces voies est très variable et ce ne sont pas les voies inter-quartiers (le plus souvent, les voies rurales originelles ou voies purement privées) qui ont le gabarit le plus large. Toutefois, ce réseau reste fortement contraint par les coupures imposées par l'A 62 et la voie ferrée qui perturbent l'organisation des voies de desserte et créent de nombreuses voies en impasses, entraînant un maillage insuffisant qui ne permet pas de bonnes liaisons inter-quartiers dans le sens Est-Ouest. c) Le traitement des voies Globalement, les voies communales ne bénéficient pas de traitements spécifiques (amélioration des trottoirs, traitement paysager, …). Seule l'avenue du Général de Gaulle a fait l'objet de mesures visant à renforcer son caractère urbain. Le manque d'aménagement des entrées de ville soulève des problèmes à la fois d'esthétisme et de sécurité. Cette question doit être abordée de façon distincte sur la RD 108 et la RD 1113 : - Sur la RD 108, en plus des aménagements prévus à l'entrée Nord du bourg dans la future Convention d'Aménagement de Bourg, un traitement spécifique du carrefour du Bouscaut et de l'avenue de Courréjean apparaît également utile, si l'on veut réduire les vitesses de circulation et améliorer les conditions de sécurité à cette entrée Sud du bourg. - Sur la RD 1113, le principal enjeu est le carrefour avec L'avenue du Général De Gaulle et la requalification des espaces riverains de la voie dans la traversée du Bouscaut. Rappelons également que la RD 1113 est assujettie à l'article L. 111-1-4 du Code de l'Urbanisme sur des sections relativement limitées (au Nord et au Sud de la commune) imposant des règles strictes d'implantations des constructions de part et d'autre de l'axe. 7.1.1.3. Les accidents routiers La Cellule Départementale d'Exploitation et de Sécurité réalise chaque année un recensement exhaustif de l’ensemble des accidents corporels constatés par les services de Police et de Gendarmerie. 38 Notons que, par délibération du 6 octobre 2008 notifiée à la commune de Cadaujac le 28 octobre 2008, la commission permanente du Conseil Général de la Gironde a prononcé : - Le déclassement de la rue du Port de Grima du PR 34+680 à 35+724 de la RD 111 et reclassement en voie communale. E - Le classement de la VC 4 dite "rue des Marguerites" en RD 214 9 (PR1+662 à 2+587). erea – page 115 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 1997 - 2006 Ces données révèlent que 102 accidents ont eu lieu sur Cadaujac entre 1997 et 2006, soit une moyenne de 10 accidents par an. Au cours de ces accidents : - 10 personnes ont été tuées. - 29 gravement blessées. - 119 blessées légèrement. Plus de la moitié des accidents recensés a eu lieu en journée. Toutefois, c’est en fin d’après-midi et en début de soirée que le nombre d’accidents est le plus élevé. Répartition dans le temps Nombre d’accidents Matinée (7h/12h) Après-midi (12h/18h) Soirée (18h/22h) Nuit (22h/7h) 23 30 28 21 Pourcentage 22,5 29,4 27,5 20,6 % % % % Une observation plus détaillée de la localisation de ces accidents indique que 80 % d’entre eux ont eu lieu hors de la zone agglomérée et que l’ensemble des accidents mortels sont localisés en dehors de l'agglomération. D’autre part, si des accidents sont recensés sur l’ensemble des grands axes communaux, certains d’entre eux apparaissent plus sensibles. a) En zone agglomérée - Une forte concentration des accidents peut être localisée sur l'avenue de Courréjean (RD 108), qui relie le centre de Cadaujac aux communes situées plus au Nord : 6 d’accidents relevés dans le bourg mais qui n’ont donné lieu qu’à des blessés légers. - Sur l'avenue du Général de Gaulle (RD 111) assurant une liaison entre les deux centres historiques et avec Léognan, 7 accidents ont été recensés (dangerosité particulière de l'intersection avec la RD 1113). Si la majorité des accidents sont sans gravité, 4 blessés graves ont été comptabilisés. - Enfin, sur la RD 1113, principal axe de liaison avec Bordeaux et entre les communes du secteur, 7 accidents ont été relevés. Cette voie apparaît la plus dangereuse (3 blessés graves et 6 blessés légers). b) En dehors de la zone agglomérée - L'axe, de loin, le plus dangereux de la commune, même s'il dispose d'une place à part en tant que voie de grand transit, est l'autoroute A 62 qui comptabilise 52 accidents en 10 ans qui ont fait 4 morts, 11 blessés graves et 70 légers. On notera que ces accidents sont répartis de manière homogène sur toute la section traversant la commune. - La route départementale 1113 est le second foyer accidentogène de la commune : 17 accidents sont relevés qui ont fait 5 morts, 7 blessés graves et 12 légers. La répartition est également homogène sur toute la section. - Les routes départementales 108 et 111 sont moins génératrices d'accidents : 10 accidents et la majorité d'entre eux ont été sans gravité. Globalement, la commune présente un nombre d’accidents non négligeable ayant eu lieu sur l’ensemble des grands axes communaux depuis 1997. Le traitement de certaines intersections, l'aménagement des entrées de ville ainsi que des mesures visant à réduire la vitesse des véhicules, notamment sur les itinéraires rectilignes, pourraient contribuer à améliorer cette situation. Ainsi, les études actuellement en cours dans le cadre de la Convention d'Aménagement de Bourg, avec le Conseil Général, seront largement orientées vers la résolution des problèmes de sécurité routière sur les différents axes départementaux traversant la commune et plus particulièrement dans le bourg et aux abords des écoles. erea – page 117 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 7.1.2. Les transports collectifs 7.1.2.1. Les transports collectifs routiers La commune de Cadaujac est desservie par les autocars du réseau TRANSGIRONDE, exploités par la CITRAM et les cars ANDRE, qui permettent de rejoindre le réseau de transport urbain de la Communauté Urbaine de Bordeaux, exploité par KÉOLIS. Deux lignes assurent le service : - La ligne 502 : Bordeaux – Langon par la RD 1113. - La ligne 502 : Bordeaux – Saint-Symphorien. La commune dispose de quatre arrêts de bus le long de la RD 1113, mais d'aucune desserte du bourg. De même, la commune bénéficie de six arrêts de la ligne 20 du réseau TBC de la Communauté Urbaine de Bordeaux "Hôtel de Région – Cadaujac Le Bouscaut" actuellement en service. Une proposition de réflexion est faite au sujet de la desserte du territoire communal par les autocars qui, à l’heure actuelle, ne desservent que le Bouscaut. Des possibilités de réservation d’emprises foncières pour le passage des autocars et l’aménagement des pistes cyclables sont envisageables. On soulignera que la Communauté de Communes de Montesquieu a réalisé une étude concernant l'organisation des transports collectifs routiers sur son territoire, en relation avec le Conseil Général, actuelle Autorité Organisatrice, pour apporter des réponses précises concernant la desserte communale, mais aussi la meilleure interface avec le réseau urbain de la de la Communauté Urbaine de Bordeaux. 7.1.2.2. La voie ferrée a) L'offre ferroviaire actuelle La voie ferrée n° 640 000 Bordeaux-Saint-Jean – Sète traverse la partie centrale du territoire communal de Cadaujac, selon un axe Nord-Ouest/Sud-Est. Cadaujac est desservie par un point d'arrêt non gardé. Cette voie double électrifiée accueille un important trafic voyageurs et marchandises. Elle supporte également la circulation des TGV. En termes d'offre, la commune bénéficie d'un bon niveau de desserte, bien adapté aux déplacements quotidiens de travail, offrant chaque jour ouvrable 7 trains dans le sens Bordeaux ! Toulouse et 6 trains dans le sens Toulouse ! Bordeaux. Le tableau ci-dessous indique les horaires pour la période juin à décembre 2003 : Sens Sens Bordeaux ! Toulouse Toulouse ! Bordeaux 6:32 7:11 7:15 7:52 9:32 12:32 14:10 16:46 17:36 18:06 18:21 18:52 19:42 erea – page 118 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation La desserte ferroviaire proposée fait, par ailleurs, le lien direct par l'intermédiaire de la gare Sain-Jean avec la ligne C du réseau de tramway de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Cette voie constitue, par ailleurs, une véritable coupure physique de la commune et n'est franchissable par les véhicules qu'en cinq points (du Nord au Sud : la rue du Moulin Noir, l'avenue du Général de Gaulle, la rue Truchon, le Chemin du Port d'Hourtin, la rue des Marguerites). b) Le projet ferroviaire Bordeaux – Espagne Le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire (CIADT) du 18 décembre 2003 a inscrit le projet ferroviaire Bordeaux – Espagne sur la carte des infrastructures à long terme. Le débat public a eu lieu entre le 30 août et le 29 décembre 2006. Parmi les scénarios proposés, c’est le scénario n° 3 qui a été retenu. Ce scénario consiste à sortir de Bordeaux par le Sud-Est et la ligne actuelle de Toulouse (portée de deux à trois voies) puis à construire une ligne nouvelle à grande vitesse contournant le Parc naturel régional des Landes de Gascogne par l’Est, passant à proximité de Mont-de-Marsan puis de Dax pour ensuite traverser le Pays Basque en arrière de la zone côtière par une ligne mixte. Le scénario 3 prévoit un tronc commun de la nouvelle infrastructure avec la LGV Bordeaux-Toulouse, de Bordeaux jusqu’à la hauteur de Langon ou de Captieux. Ce projet vise notamment à : - Favoriser au maximum le transfert modal du fret international de la route vers le rail. - Améliorer significativement les temps de parcours entre Paris, Bordeaux, le sud de l’Aquitaine et l’Espagne. - Permettre le développement des transports régionaux de voyageurs. Parallèlement à l’augmentation des capacités, le projet doit offrir régularité et vitesse garantie pour le fret, permettre aux TGV de circuler à 220 et 320 km/h, optimiser la desserte TER tout en garantissant la régularité des circulations, notamment aux heures de pointes. Selon Réseau Ferré de France, maître d’ouvrage des "Grands Projets ferroviaires du Sud-Ouest" (GPSO), la mise en service de l’infrastructure est envisageable vers 2020. L'enquête préalable à la Déclaration d'Utilité Publique devrait avoir lieu fin 2011. Aujourd’hui, aucun tracé n’est défini. Mais, compte tenu de la nature très urbaine de la périphérie bordelaise dont fait partie Cadaujac, on peut estimer que sur la commune c'est l'élargissement de la voie ferrée actuelle qui sera retenu. Les futures études auront pour objet de définir après comparaison entre différents itinéraires possibles au sein du fuseau le tracé qui sera soumis à enquête publique. Notons que tant que ces études n’auront pas abouti à la définition de la “bande des 1000 mètres”, aucun élément ne peut être pris en compte par les documents d’urbanisme. Les principaux enjeux liés à l’implantation de la future infrastructure concernent les risques de nuisances vis-à-vis des populations riveraines (en premier lieu le bruit), les effets de coupure (pour le territoire en général, pour les exploitations agricoles et forestières plus particulièrement), l’impact sur les milieux naturels et les paysages. 7.1.3. Les pistes cyclables et les chemins de randonnée Il n'existe actuellement sur la commune aucune piste cyclable en site propre sur la commune, et aucun projet de réalisation n'est actuellement envisagé. Avec l’implantation du nouveau collège sur la commune, la définition d'itinéraires cyclables apparaît nécessaire. Notons que le schéma directeur des itinéraires cyclables de la Communauté de Communes de Montesquieu en cours d’étude traitera cette thématique sous tous ses aspects. En ce qui concerne les chemins de randonnée, la commune est relativement bien équipée. Ces chemins réservés aux piétons, se retrouvent essentiellement à l’Ouest de l’autoroute A62 et traversent le centre ville. erea – page 119 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation COMMUNE DE CADAUJAC Chemins de randonnée PLU de Cadaujac janvier 2008 Départ de la boucle locale des Fritillaires Boucle locale des Fritillaires Circuit départemental du bocage Liaison Lac Bleu-Esquillot 7.2. Les réseaux divers 7.2.1. Le réseau de défense incendie Le Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Gironde a expertisé le réseau de protection incendie sur le territoire communal de Cadaujac. On en trouvera ci-dessous les principaux éléments. 7.2.1.1. Réglementations applicables Les besoins en eau pour la lutte contre l'incendie sont établis par la circulaire du 10 décembre 1951 émanant du Ministère de l'Intérieur qui fixe les règles à adopter par las communes concernant l'aménagement et la création des points d'eau. L'implantation des poteaux d'incendie doit répondre aux exigences de la norme NF.S 62.200. Ces textes précisent entre autres que les poteaux d'incendie ne doivent pas être distants de plus de 200 m du risque et être implantés sur des voies accessibles d'une largeur minimale de trois mètres, bandes réservées au stationnement exclues et offrant une force portante de 130 kilo-newton. En zone à risque courant (habitations), les poteaux et bouches d'incendie auront une interdistance de 3 400 m maximum et seront susceptibles de fournir un débit minimal de 60 m /h à une pression dynamique de 1 bar minimum. En zone à risque particulier (zones industrielles ou artisanales), les poteaux et bouches d'incendie auront une interdistance de 200 m maximum et seront susceptibles de fournir un débit simultané de 3 3 120 m /h (soit 2 hydrants fonctionnant simultanément et débitant chacun 60 m /h) également à une pression dynamique de 1 bar minimum (ces débits pouvant être revus à la hausse au cas par cas). 7.2.1.2. État des lieux des moyens de défense incendie Tous les points d'eau installés sur le territoire communal sont réglementaires dans la mesure où ces hydrants présentent un débit suffisant. Toutefois certains secteurs présentent une défense incendie insuffisante, les hydrants étant en nombre insuffisant ou mal répartis, la défense incendie des secteurs suivants n'est pas correctement réalisée. Il est alors nécessaire de procéder à un renforcement, et/ou, au maillage du réseau de manière à obtenir des caractéristiques hydrauliques suffisantes ou de créer des points d'eau dont la capacité et la conception (aire de manœuvre, prise d'aspiration, etc…) devront être déterminées en accord avec la Direction Départementale des Services d'Incendie et de Secours. Rappelons que le chapitre 2.5.1. "La sécurité incendie" (pages 49 à 52) décrit les insuffisances du réseau. 7.2.2. Le réseau d'assainissement Le Schéma Directeur d'Assainissement permet à Cadaujac de disposer d'un schéma global de gestion des eaux usées sur son territoire. En matière d'assainissement collectif, la commune possède son propre système d'assainissement indépendant. Elle dispose d'une station d’épuration, le long de l'Avenue de Courréjean au Nord du Bourg, de type aération prolongée d'une capacité de 3 000 équivalent-habitants, bénéficiant de 15 postes de refoulement : erea – page 121 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Delubes, - Bardins, - Broustey, - Dussole, - Tout Vent, - Péguillère, - Clos Seurin, - Faugères - Lamourou, - Dorly, - Clairière à Julia, - Chantecric (RD 1113), - Secteur Tout Vent- Prémarchand (Sur la RD 1113 vers Langon), - Chemin du Château (Collège), - Rue du Clauzet (crèche). Les derniers bilans effectués mettent en évidence une charge organique de 68 % et une charge hydraulique de 128 % de la charge nominale. De plus, les installations actuelles sont désormais obsolètes : des travaux de réfection et d’extension de la STEP auront lieu à partir de décembre 2008 et jusqu’en 2009. Afin d’assurer l’assainissement de l’ensemble de ces nouveaux secteurs, la capacité de la station d’épuration de la commune sera portée à 6 500 équivalent-habitants. Notons, par ailleurs que la station a obtenu une autorisation de rejet en Garonne par arrêté préfectoral, en date du 25 octobre 2006, pour une durée de quinze ans. La commune est équipée d’un réseau de collecte qui dessert le centre bourg, les quartiers du Bouscaut et du Broustey. La municipalité a décidé d'étendre les réseaux collectifs existants dans les zones d'habitat dense autour du bourg (lieux-dits Chemin de Pavin, quartier Bouscaut, rue de Faugères, Montuset, ValentinLestage, Broustey-Conilh, Tout Vent, Paté-Meyney). Cette extension de réseau concerne environ 300 logements. De plus, la commune devrait également prendre à sa charge l’assainissement du quartier d’habitat de Vignau de Bas, situé sur la commune de Martillac. 7.2.3. Le réseau d'eau potable La commune de Cadaujac fait partie du Syndicat Intercommunal de Léognan-Cadaujac. Elle a confié la gestion de son eau potable et de ses eaux usées à la société Lyonnaise des Eaux. Celui-ci apparaît correctement dimensionné pour satisfaire aux besoins de la population actuelle et répondre à d'éventuelles extensions à court/moyen terme. Il n'existe pas de ressource utilisée pour l'alimentation humaine sur le territoire communal. 7.2.4. Le réseau électrique La commune est intégrée dans le périmètre du Syndicat Départemental d'Energie Electrique de la Gironde. Les réseaux de distribution sont exploités par Electricité Services Gironde. 7.2.5. Le réseau de gaz Il faut noter la présence de la canalisation de transport de gaz naturel à haute pression DN 400, Toulouse – Bordeaux (et dérivation rive droite). Toute modification envisagée à moins de 100 mètres de cette canalisation devra être signalée au service de Total Infrastructure Réseau France. Les caractéristiques de cette conduite répondent aux conditions de l'arrêté ministériel du 11 Mai 1970 portant sur le règlement de sécurité des ouvrages de transport de gaz combustible par canalisations. À ce réseau de transport de gaz, s’ajoute un réseau de desserte locale permettant d’offrir aux habitants des zones urbanisées l’accès au gaz de ville. Seuls les secteurs les plus isolés ne bénéficient pas de ce raccordement. erea – page 122 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 7.3. Les services publics Les équipements collectifs sont principalement regroupés autour du bourg (Mairie, écoles, église, …). 7.3.1. Les services administratifs et sociaux Les services municipaux de Cadaujac, principalement regroupés dans les locaux de la Mairie, assurent la gestion de l’ensemble du territoire communal. En 2008, les effectifs du personnel municipal (services administratifs et techniques confondus) sont de 62 employés. Plusieurs organismes d’action sociale proposent des aides aux personnes à faibles ressources : - Le centre communal d’action sociale qui emploie 7 personnes et dépend de la Mairie de Cadaujac (localisation à l'intérieur de Mairie). - Le centre médico-social, directement géré par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, propose les services d'une assistante sociale. Les permanences sont tenues en Mairie (tous les mardis de 14h à 16h). - La Permanence Accueil Information Orientation pour les jeunes de 16 à 25 ans se tient en Mairie, chaque vendredi de 9h30 à 12h. 7.3.2. Les bureaux de poste La commune dispose d'un bureau de poste. Situé dans le centre bourg, avenue de Courréjean, cet équipement satisfait les besoins des habitants de l’ensemble du territoire communal. 7.3.3. Les établissements scolaires 7.3.3.1. Les crèches et garderies La commune dispose depuis peu d’une nouvelle crèche de 20 places, extensible à 25, située à proximité du Parc du Château. Cet établissement public géré en régie directe par la commune a ouvert au public le 31 mars 2008. 7.3.3.2. Les établissements scolaires Le groupe scolaire Aliénor d'Aquitaine, sur la place de l'église, est composé d'une école maternelle, et d’une école primaire. À la rentrée 2007-2008, selon les effectifs prévus, le groupe scolaire accueille 168 élèves de maternelle et 256 élèves de primaire. Malgré une stabilité des effectifs constatée depuis 4 à 5 ans, le groupe scolaire est menacé par le vieillissement de la population. La commune bénéficie depuis la rentrée 2006-2007 de la présence d'un collège sur son territoire, les élèves n’étant désormais plus contraints de se rendre sur les communes alentours (Léognan et Villenave-d'Ornon Chambéry et Pont de la Maye) pour poursuivre leur scolarité. Désormais, ce collège permet l’accueil d’élèves provenant des communes voisines de Saint-Médard-d’Eyrans, Ayguemorteles-Graves, Isle-Saint-Georges et Beautiran. Des travaux d’extension du collège durant l’été 2007 ont permis d’augmenter la capacité d’accueil de l’établissement, portant cette dernière de 400 à 600 places. Le lycée de secteur des jeunes cadaujacais est celui de Talence. erea – page 123 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation La Garonne Voie ferrée A62 RD 1113 COMMUNE DE CADAUJAC Les équipements et principaux services PLU de Cadaujac janvier 2008 Services publics Équipement scolaire Lieu de culte Équipement socio-médical Maison de retraite Gare Équipement sportif Cimetière Station d'épuration Des ramassages scolaires sont assurés afin de desservir divers établissements (collèges et lycées). 7.3.3.3. Les centres de formation spécialisée En complément de l'appareil éducatif classique, l'Institut de Rééducation Psychothérapique MilleFleurs accueille soixante-dix d’enfants et adolescents inadaptés (47 en externat et 22 en internat). Ces élèves peuvent y suivre des enseignements adaptés à leurs difficultés. 7.3.4. La maison de retraite La commune possède une structure d’accueil des personnes âgées : le Lac de Calot. Cet établissement privé, situé chemin du Port d'Hourtin, accueille les personnes seules ne souhaitant plus ou ne pouvant plus rester à leur domicile. Cette structure peut héberger 87 pensionnaires (personnes valides, semi-valides, invalides dépendants) pour de courts et moyens séjours. 7.3.5. Culture et loisirs La commune est dotée de divers équipements de loisirs : - Une salle polyvalente (150 places), dans le parc du Château de Saige, possède de multiples potentialités, en accueillant par exemple des manifestations sportives (démonstrations), culturelles (spectacles), touristiques et économiques (foires à thèmes), associatives. - L’Ecole Municipale de Musique, rue de l'Ormeau, propose des cours de chant et d’instruments pour une trentaine d'élèves. - La bibliothèque municipale, localisée dans le parc du Château, offre une grande variété d’ouvrages à l’ensemble de la population. Celle-ci est entièrement gratuite. - Un centre de loisirs, d'une capacité d'accueil de 180 jeunes, fonctionne uniquement durant les vacances scolaires (sauf à Noël). - Pendant l'année scolaire, l'Ecole Multi-sports prend le relais les mercredis, lorsque les enfants n'ont pas classe. - Enfin, Cadaujac accueille une trentaine d’associations culturelles couvrant de nombreux domaines d’activités (Modélisme, photo, sports, patchwork, échecs, danse, chant, musique, sophrologie…) et bénéficiant de locaux au sein du parc du Château. Ce niveau d'offre et d'activités apparaît largement satisfaisant pour une commune de la taille de Cadaujac, située en périphérie d'une grande agglomération. 7.4. Les équipements sportifs Le parc d'équipements sportifs communaux est le suivant : - Le complexe sportif du parc du Château, en cours de réalisation, comprend deux terrains : un terrain d'entraînement et un terrain de compétition, ainsi qu'un Club House. Ce complexe sportif, dont la conception et la réalisation revient à la municipalité, a été attribué au club local de Rugby. On recense aussi 1 terrain de basket-ball au sein du parc. - À proximité du premier, le complexe sportif du Collège, ouvert au public depuis septembre 2006. - Le complexe sportif situé à l'angle de la rue Paul Verlaine et de l'avenue de Saint-Médardd'Eyrans (gymnase, judo, etc…). erea – page 125 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Le stade Henri Pazot, avenue du Général De Gaulle, permettant la pratique du football. - Le tennis club dispose de terrains extérieurs le long de l'avenue du Général de Gaulle. Les équipements sportifs privés : - Le centre sportif René Lairat, rue des Laitières, offre un terrain de compétition au Sud de la commune. Cet équipement est la propriété du CMCAS de Talence. Globalement, ces équipements sportifs, nombreux et variés, donnent satisfaction aux associations utilisatrices et aux écoles. De plus, une prise en compte attentive des besoins ayant fait apparaître la nécessité de renforcer à terme les capacités d'accueil, l'aménagement du complexe sportif du Parc du Château devrait prochainement y répondre. 7.5. Les équipements touristiques 7.5.1. La zone d'activité touristique du port de l'Esquillot La commune bénéficie de la présence d'une zone d'activité touristique en plein développement autour du port de l'Esquillot avec sa halte nautique, la proximité d'un centre équestre et de la Ferme Exotique. Le port de l'Esquillot, halte nautique, est un site d'un attrait touristique certain, inscrit dans les guides touristiques et les revues de navigation spécialisées. Il est situé sur une voie navigable de l'Océan Atlantique à la Mer Méditerranée qui emprunte le canal latéral à la Garonne et le canal du Midi. Régulièrement, voiliers, bateaux de plaisance, bateaux promenades de passagers et barques de pêche y font halte. De nombreuses festivités y sont organisées : fête de l'alose, feux de Garonne, spectacles pyrotechniques, … Depuis les berges de la Garonne et les différents ports de Cadaujac, où, selon la saison, les pêcheurs professionnels vendent leurs prises (lamproies, anguilles, aloses), on peut voir de belles perspectives sur le fleuve, les coteaux de la rive droite (Quinsac, Camblanes), mais aussi l'île verdoyante de Lalande (propriété privée, lieu de séjour d'une colonie de hérons et halte pour de nombreux oiseaux migrateurs) et enfin le mascaret quand la marée s'y prête. Les berges de la Garonne offrent aussi le spectacle des pontons ou "carrelets" (typiques cabanons de pêcheurs sur pilotis) qui déploient audessus de l'eau leurs "ronds", grands filets de pêche. 7.5.2. Le parc du Château de Saige 39 Le parc du château de Saige représente le site touristique et de loisirs le plus stratégique de la commune et la municipalité réfléchit actuellement à la création d'un parc à thème sur les zones humides et le développement des infrastructures sportives. Le parc du Château est situé dans la partie Sud du Bourg. Il occupe une superficie de 14 hectares. Il est délimité au Nord par la rue Saint-Médard-d'Eyrans, au Sud et à l'Est par le chemin du château et à l'Ouest par la rue du Clauzet. Sa position géographique privilégiée au sein de la commune, en fait un lieu de détente majeur pour la commune et certainement très fréquenté par les habitants. Le parc du Château sera une porte ouverte vers la valorisation des 300 ha de zones humides de la basse vallée de la Garonne. Au sein du parc, le complexe sportif occupe 4 ha. Son accès se fait par la rue du Clauzet. Après la création du collège sur 3 ha au Sud du Parc et la création d'une voie d'accès à celui-ci au Sud du Parc, la superficie restante fait l'objet d'un projet d'aménagement. Un parcours vital avec un circuit de randonnée pédestre : deux parcours santé d'une longueur de 5,5 et 6,5 km et un circuit pédestre d'une longueur de 10 km qui emprunterait des chemins à la 39 D’après l’avant-projet d’aménagement du Parc du Château de Saige réalisé l’Environnement erea – page 126 par Conseil, Etude et Protection de PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation découverte de la zone humide. La réalisation de ces parcours permettra au public de faire connaissance avec la zone humide et pourrait être à l'origine d'un futur programme de valorisation des 300 ha. Il convient de rappeler l'importance de la surface occupée par la zone humide dans la commune de Cadaujac (700 ha soit 45 % des terres de la commune). La gestion des zones humides, présentant des avantages récréatifs et s'inscrivant dans une vision environnementaliste de l'écosystème aquatique, est donc appelée à occuper une place importante dans les années à venir. 7.5.3. La valorisation de la zone naturelle des palus On déjà longuement démontré, dans le diagnostic du milieu naturel, que la zone inondable est un espace naturel remarquable du point de vue écologique et paysager. De plus, la proximité de Bordeaux en fait le "poumon vert" de l'agglomération. C'est ainsi, en liaison avec la commune que la Communauté de communes de Montesquieu a décidé de valoriser une partie de cette zone en y développant un projet touristique basé sur une approche environnementale. 7.5.3.1. Le site des palus de Cadaujac Ce terrain, d'une superficie de 45 ha, est le site privilégié du projet de valorisation. Il se situe en majeure partie au Sud de la commune de Cadaujac avec une partie également sur les communes d'Isle-Saint-Georges et de Saint-Médard-d'Eyrans. Il est compris dans le secteur de préemption du Conseil Général de la Gironde (750 ha) dans le cadre d'une opération de sauvegarde des Marais Bocagers de la vallée de la basse Garonne. Le site se trouve dans une unité paysagère intermédiaire entre le bocage et le paysage cultivé. Les prairies ont progressivement laissé la place à l'exploitation des céréales (maïsiculture). Ce territoire a été en partie remembré, cependant, certaines haies ont été conservées. Le paysage de bocage associe prairies, haies et petits boisements. C'est un milieu particulièrement riche grâce à la diversification faunistique (passereaux, rapaces, …) et floristique (renoncules, frênes, aulnes, …). Il est traversé par le ruisseau du Clavet. Classée en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et en zone Natura 2000, cette zone bocagère est un vestige à conserver d'autant plus qu'elle est soumise à de fortes pressions (urbanisation, développement de la culture du maïs, …). Intéressant et fragile, ce site nécessite un plan de sauvegarde et de gestion cohérent et se prête facilement à des aménagements de circuits de promenade et de découverte. 7.5.3.2. Le projet de protection, gestion et sensibilisation Il s'agit de concilier et de développer les trois objectifs du projet, que sont la protection, la gestion et la sensibilisation, à travers la mise en place de trois types d'activités et de structures : - Le site du bocage : sa protection passe par l'entretien et la restitution des haies et des berges, sa gestion pastorale par la diversité biologique du milieu et sa mise en valeur par l'animation afin de sensibiliser le public. - Le centre conservatoire : il s'agit d'un conservatoire génétique des races rustiques régionales menacées telles que la race bovine bordelaise (vache cadaujacaise), la race de chevaux landais et certains ovins et caprins (moutons des Landes de Gascogne, l'oie blanche du Poitou, …). - La ferme découverte doit accueillir et sensibiliser le public au patrimoine vivant régional et au patrimoine paysager, elle a aussi un rôle d'animation et de développement local du tourisme verte et culturel. L'aménagement de sentiers de randonnée permettra la découverte de ces sites mais aussi des ports et lacs de la commune. De plus, la création de fossés favorisera la venue d'oiseaux d'eau et de poissons. erea – page 127 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation En assurant une bonne coordination entre les objectifs variés de ce projet (écologie, paysage, sciences, culture et tourisme), celui-ci devrait connaître un développement efficace et une fréquentation touristique croissante. !!! erea – page 128 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation CHAPITRE II LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE RETENU CHAPITRE II : LES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE 1. LES PRINCIPES GUIDANT L’ETABLISSEMENT DU PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET LES AUTRES PIECES DU DOSSIER L'ensemble des éléments rappelés ci-dessus, tant pour ce qui concerne les grandes orientations de la politique communale, que la prise en compte des servitudes et des contraintes, constitue le cadre qui a nécessairement guidé les choix municipaux retenus dans le Projet d'Aménagement et de Développement Durable. 1.1. Un constat incontournable conditionnant l'ensemble des décisions municipales Rappelons que la commune est confrontée à la raréfaction des disponibilités foncières sur son territoire (1 500 ha) qui apparaît fortement marqué par la présence à l’Est de la zone inondable de la Garonne (sur près d’un tiers de sa superficie) et par un terroir de vignobles AOC "Graves PessacLéognan" qu'il convient de protéger. En tenant compte de ces différentes protections et contraintes qui couvrent le territoire communal, on peut estimer que la superficie potentiellement affectable à l'urbanisation sous toutes ses formes est, au total, de l'ordre de 60 ha. Le principal enjeu pour la commune est clairement de se donner les moyens d'accueillir une population nouvelle de manière maîtrisée afin de ne pas dilapider les derniers espaces constructibles dont elle dispose. Ce PADD est donc l'expression d'une démarche volontariste de la municipalité qui entend poursuivre l'aménagement de la commune sur le chemin de la qualité et du renouveau, en maîtrisant l'accueil de nouvelles populations attirées par un cadre de vie valorisé. 1.2. Axe 1 : Maîtriser le développement urbain 1.2.1. Encadrer l'accueil de nouvelles populations Malgré une légère croissance démographique entre 1990 et 1999, la population de Cadaujac est menacée de vieillissement si aucun renouvellement démographique n’est encouragé. Consciente de ces risques, la municipalité a souhaité mettre en place une politique volontariste pour encourager le renouvellement des générations. Cela passe par des actions encadrant l'accueil de nouvelles populations qui s'appuient sur les hypothèses de croissance esquissées dans le Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise. Ces perspectives permettent d'envisager une population de l'ordre de 6 000 habitants d’ici 2020, soit une augmentation de 1 600 personnes par rapport au dernier recensement de 1999. Ainsi, les futures capacités de traitement de la station d’épuration ont été fixées à ce niveau. Ce scénario table sur l'arrivée d'actifs urbains qui souhaitent bénéficier à la fois d'un cadre de vie préservé et d'un bon niveau de service qu'est à même de proposer le tissu commercial et les équipements communaux. erea – page 130 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Le PLU s'emploie donc à définir des capacités d'accueil sur 15 ans à venir basées sur cette hypothèse. Cela revient à accueillir sur cette période près de 400 familles, sur la base de 3 à 4 personnes par ménage (principalement composée de jeunes ménages), correspondant à un gain de 110 personnes par an. Pour cela, la commune souhaite développer une urbanisation diversifiée, répondant à toutes les demandes des futurs habitants de la commune. Le rythme moyen de constructions neuves pourrait donc se situer autour de 40 constructions neuves par an afin de permettre à l’accueil de cette nouvelle population. L'enjeu est donc de désigner les sites à urbaniser qui ne remettent pas en cause la qualité du cadre de vie. Outre la station d’épuration réaménagée, les équipements publics (notamment scolaires) devraient pouvoir faire face à cette évolution. 1.2.2. Préserver la mixité sociale et conforter l’offre de logement Cadaujac est marquée par une tendance à la spécialisation dans l’accueil résidentiel, comme dans la plupart des communes périurbaines. De ce fait, il convient, d’une part, de veiller à la mixité sociale, c’est-à-dire de permettre l’accueil de toutes les catégories sociales et générationnelles, et, d’autre part, dans le souci d’assurer l’équilibre démographique de la commune et de répondre aux exigences de mixité de la loi SRU, d’accompagner la dynamique du marché, en favorisant plus particulièrement l’implantation de jeunes ménages, couples avec enfants, débutant leur parcours résidentiel. Au vu des prix du foncier aujourd’hui pratiqués, seul l’habitat social sous la forme locative ou d’accession à la propriété se montre à même d’assurer cet accueil. Le quota obligatoire des 20 % de logements sociaux établi par la loi SRU (soit une estimation de 261 logements en 2007) s’applique à la commune de Cadaujac qui dispose de 20 ans, à compter du er 1 janvier 2002, pour atteindre ce seuil. Pour répondre à cet enjeu, la commune fait le choix d'appuyer sa politique de l'habitat sur deux principes fondamentaux : - La diversification de l'offre, par la mixité des formes et des produits : dans les zones urbaines (zones U), en application de la loi Engagement National pour le Logement, toute opération immobilière à maîtrise d'ouvrage publique ou privée de plus de 10 logements devra viser à la mixité en incluant selon les cas des logements locatifs sociaux, intermédiaires, ou en accession aidée. De même, des emplacements réservés pour des opérations sociales pourront être définis. - La gestion économe du foncier : afin de respecter cette obligation réglementaire, le projet municipal vise à une certaine densification en périphérie du centre-bourg grâce aux opérations groupées possibles sur les terrains vierges qui y subsistent. Par ailleurs, les choix de la municipalité concernant les futures zones à urbaniser visent à encadrer les projets dans ce domaine. Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable et les Orientations d'Aménagement ont défini pour chacune de ces zones un pourcentage minimum de logements sociaux à respecter en leur sein, modulé selon la localisation de ces zones et leur environnement. Le tableau présenté au chapitre 5.3.3.5 du diagnostic "La politique sociale de l'habitat à Cadaujac" précisait les dispositions retenues et reprises dans le règlement d'urbanisme et indiquait le nombre de logements sociaux attendus. erea – page 131 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Secteur 1AUa 1AUb 1AUc Site Capacité d'accueil moyenne Pourcentage de logements locatifs sociaux Part des logements locatifs sociaux LE BOURG SUD 150 30% 45 COURRAUD 130 25% pour mémoire MARTICHEAU 60 40% 24 DELUBES 70 30% 21 BOUCHE 12 25% 3 POQUET 70 25% 18 492 111 On rappellera également que la municipalité a opté pour un emplacement réservé pour une opération de mixité sociale, pour deux terrains appartenant au CCASS de Martillac, rue des Marguerittes, au Sud de la commune. Au total, ces secteurs, classés pour la plupart en zone d’urbanisation future, représentent des opportunités foncières susceptibles de combler une partie de son déficit en matière de logements sociaux. 1.2.3. Mieux organiser l’urbanisation tout en revalorisant la forme urbaine du territoire communal Dans l’esprit de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains et de la Loi Urbanisme et Habitat, Cadaujac souhaite orienter son développement vers une urbanisation la moins consommatrice d’espace possible pour préserver au mieux les espaces naturels. Le développement de l’urbanisation, respectant scrupuleusement les contraintes de la zone inondable de la Basse Vallée de la Garonne et les espaces viticoles identifiés au Schéma Directeur de l’aire métropolitaine de Bordeaux, comme espaces naturels majeurs, s’effectuera au sein et en proche périphérie de parties actuellement urbanisées. Tous ces secteurs ont fait l’objet d’une réflexion notamment sur leur articulation avec les quartiers riverains notamment en termes d’organisation de voirie et de maillage avec les voies existantes. En termes de "forme urbaine", si, on l'a vu, la commune souhaite densifier certains secteurs, elle veut toutefois maîtriser la hauteur des constructions qui ne dépasseront pas au maximum 7,20 m à l'égout du toit. Six zones ont été sélectionnées pour accueillir cette urbanisation nouvelle : - À proximité du centre bourg (1) : au lieu-dit "Marticheau". Ce site, de l’ordre de 2,5 ha, présente un fort intérêt pour le développement communal par sa localisation à proximité du bourg et sa situation hors zone inondable. - Entre le bourg et la zone inondable au lieu-dit " Bourg Sud" (2) à l'Ouest. L’intérêt de ces terrains (3,8 ha), du même ordre que pour le précédent, réside dans leur proximité du bourg, permettant de renforcer celui-ci. - Au cœur du tissu bâti : aux lieux-dits " Courraud" (3) et "Delubes" (4). Très bien situés au cœur de la zone bâtie et à proximité de l'avenue du Général De Gaulle, ces sites proposent 6,8 ha. Dans le premier, la conservation des espaces boisés contigus s'emploie à maîtriser l'insertion de cette nouvelle urbanisation, en créant à terme un espace vert au cœur de cet ensemble de quartiers. erea – page 132 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Au Sud du bourg : aux lieux-dits "Bouche" (5) et "Poquet" (6). Éloignés du centre bourg, ces deux secteurs desservis par la RD 108 bénéficient, cependant, d’un accès privilégié à l’échangeur autoroutier. Notons que ces différentes zones ont la capacité à être desservies à court terme par l'assainissement collectif dès lors que les travaux de mise à niveau de la station d'épuration auront été achevés. Seul, le site de "Poquet" échappera dans un premier temps à cette possibilité. D'autre part, les études du SDIS de la Gironde sur la protection incendie de ces différents sites montrent qu'à l'exception de "Marticheau", au Nord du bourg, ils sont tous protégés convenablement (à moins de 40 200 m de un ou plusieurs "hydrants normalisés") . Pour les autres quartiers, des opérations ponctuelles de développement urbain se réaliseront. Pour le lotissement des Pins, la volonté municipale est de maîtriser l’évolution d’une ambiance urbaine de qualité, basée sur une densité relativement faible. Les nouvelles dispositions de la Loi Urbanisme et Habitat concernant l’article 5 s’y s’appliqueront. 1.3. Axe 2 : Renforcer l’attraction du centre bourg en étendant le pôle d’équipements Après une période de forte urbanisation marquée essentiellement par la réalisation de lotissements pavillonnaires d’initiative privée, la collectivité souhaite réorienter sa politique d’urbanisation et rendre sa cohérence au développement global de la commune. Il s’agit de conforter le centre actuel en confirmant son caractère de pôle d’équipements publics : il doit rester le lieu de rencontre et d’identité de la commune. Des aménagements ou la création de nouveaux équipements sont en projet et le PLU donne les moyens à la commune de les mener à bien dans le cadre d'un projet structuré autour d’équipements publics nécessaires à la commune. 40 Voir avis du SDIS dans la pièce 1.2. du dossier de PLU : "examen des observations des Personnes Publiques Associées et des observations de l'enquête publique". erea – page 133 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Les autres d’équipements se localisent sur l’ensemble du territoire communal : - Le projet à moyen/long terme de plaine des sports Chemin des Laitières : zones sportives, culturelles, centres de loisirs, autour d'équipements sportifs existants, sur un site important d’environ 18 ha, inapte à accueillir une urbanisation lourde en raison de la nature 41 des terrains . - L’implantation du futur cimetière à la Pièce de Devant le long de la voie ferrée, sur un hectare, accompagné d'un hectare d’espaces verts. Au final, sans pour autant minimiser le rôle du Bouscaut, le centre bourg doit demeurer la référence privilégiée des habitants de Cadaujac en tant qu’espace de proximité (services publics et marchands), et lieu de rencontre avec les populations partageant ce territoire. 1.4. Axe 3 : Mener une politique de protection et de valorisation du territoire communal L'analyse paysagère du territoire a montré le grand intérêt des paysages de la commune (importance de la zone bocagère humide) et de la qualité des paysages viticoles. La commune a la volonté de conforter et d’amplifier la politique du cadre de vie en protégeant les secteurs naturels et les paysages les plus intéressants, aux portes mêmes de l’agglomération bordelaise. Il s’agit, en effet, de capitaliser les atouts communaux en poursuivant la requalification de la partie urbanisée et en maintenant l’environnement viticole et paysager. 1.4.1. Les mesures de nature à assurer la préservation des paysages La protection et la valorisation des espaces naturels remarquables de la Basse Vallée de la Garonne se feront dans un cadre intercommunal. Il s’agit de : - D'accompagner la poursuite de la politique d’acquisitions des terrains par le Conseil Général dans la ZPENS. - Intégrer la question paysagère dans ses choix de développement, d’aménagement et d’urbanisme. Une Charte Paysagère élaborée par le C.A.U.E de la Gironde sur la demande de La Communauté de Communes de Montesquieu présente un diagnostic du paysage sur l’ensemble du territoire intercommunal et propose un schéma de cohérence paysagère communautaire accompagné d’un programme d’actions bien définies. La commune en a intégré les orientations dans son projet, y compris pour l'aménagement de certaines zones d'urbanisation future sensibles (zones 1AUa de "Marticheau", de "Bourg Sud" et de "Bouche", mitoyennes du bocage). - Réfléchir sur les modes de gestion et d’entretien des zones bocagères : un consensus se dégage au sein de la Communauté de Communes de Montesquieu sur une politique de gestion du bocage afin d’en préserver le caractère. D’autre part, il faut être cohérent avec les prescriptions du P.P.R.i.. Cette politique active se basera sur la protection/restauration et l’ouverture au public du bocage humide de la basse vallée de la Garonne. Une étude a été engagée dans ce sens par la Communauté de Communes. - Valoriser le tourisme et les loisirs dans le cadre de la Communauté de Communes de Montesquieu : ports et bords de Garonne, itinéraires piétonniers de découverte… - Valoriser le parc du Château de Saige et ses espaces verts de manière coordonnée avec le projet de collège. Une première réflexion engagée avec le C.A.U.E de la Gironde sera poursuivie par une étude d'aménagement. 41 Anciennes gravière comblées par du "tout venant" fortement compressible. erea – page 134 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation La maîtrise des paysages aux abords de la RD 1113 et de l’autoroute s’opérera au travers des prescriptions de l'article L 111-1-4 du Code de l'Urbanisme. Compte tenu de la nature des sites et des contraintes, il apparaît inutile à la commune de déroger aux règles de recul imposées. Plus particulièrement au droit de La Châtaigneraie, un écran boisé sur le bord Ouest de la RD 1113 sera protégé par un EBC d'une profondeur moyenne de 70 m. La commune souhaite également renforcer la politique des Espaces Boisés Classés dans le bocage pour définir le maillage structurant à protéger et dans la zone viticole pour veiller à conserver des éléments animant le paysage. 1.4.2. Les mesures de nature à assurer la préservation des espaces ruraux La commune fait sienne l'analyse de la valeur économique et patrimoniale de la viticulture et de ses terroirs réalisée pour le Schéma Directeur de l'aire métropolitaine de Bordeaux. Elle a pris acte des "espaces naturels majeurs" présentant la plus haute valeur patrimoniale au sein de l’aire AOC et qu'il faut préserver au mieux de l’urbanisation. Le PLU en respecte totalement l'esprit, y compris pour certains d'entre eux, enserrant au plus près la zone bâtie, notamment sur les sites de Plombart et du Château de Millefleurs. L'ensemble de ces terrains sont classés en zone A. 1.5. Axe 4 : Encadrer l’implantation des activités économiques Forte d’une superficie totale de terrains d’activités de l’ordre de 160 ha et de la "nouvelle donne" intercommunale, la commune entend maîtriser le développement des activités économiques, aujourd’hui de la compétence de la Communauté de Communes de Montesquieu, surtout si elles sont génératrices d’infrastructures nouvelles à la charge de la collectivité. Quoi qu’il en soit, des opérations montées par des investisseurs privés pourront être envisagées, à condition de ne pas impacter le réseau viaire existant et dans un cadre que la commune entend maîtriser. Quelques mesures de soutien au développement économique, peu nombreuses, ont guidé les choix du PADD : - Pour la zone artisanale et commerciale de La Roche : le remplissage est pratiquement achevé et seule la voirie existante sera progressivement réorganisée et élargie grâce aux emplacements réservés prévus à cet effet. - À Pachau et Gravey : création d’une zone d’accueil d’activités de recyclage et valorisation de matériaux autour de l'entreprise VÉOLIA (centre de transit et de tri de déchets de chantier), qui disposera dorénavant d'un zonage adapté à son activité, incluant le site dégradé de gravières comblées qui pourrait accueillir une installation de concassage de gravas de béton. - Secteur de la Châtaigneraie : la commune n'a pas souhaité se pencher dans l'immédiat sur l’aménagement de cette étroite bande de terrain entre la RD 1113 et l'autoroute. Toutefois, elle en reconnaît la vocation à accueillir des activités. Compte tenu de sa configuration et de sa localisation, l'aménagement de ce site est complexe et revêt un enjeu d'entrée d'agglomération qui dépasse la simple échelle communale. Il nécessite, en effet, la réalisation d'une étude spécifique au titre de l'article L 111-1-4 du Code de l'Urbanisme, à inclure dans le PLU, qui devra tenir compte du fait que la desserte ne pourra se faire qu'à à partir des voies existantes, sans nouvel accès sur la RD 1113. Pour ces raisons, la municipalité a décidé de classer ces terrains en zone 2AUY qui ne pourra être urbanisée qu'à la suite d'une modification ou d'une révision du PLU après réalisation de l'étude d'aménagement prévue par le Code de l'Urbanisme qu'elle s'engage à lancer rapidement dans le cadre de la réflexion élargie de l'aménagement de la RD 1113 et de ses abords. erea – page 135 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 1.6. Axe 5 : Améliorer la qualité des déplacements L’analyse du réseau de voirie desservant le territoire communal a montré un certain nombre de déficiences et celui-ci devra être complété à l'occasion des opérations d'urbanisme afin d'aboutir à une organisation (un "maillage") plus cohérente de ce réseau. La Communauté de Communes de Montesquieu a engagé une étude sur les déplacements urbains et la sécurité routière, en tenant compte de la prévision des 6 000 habitants d’ici 2020. De plus, une Convention d’Aménagement de Bourg (CAB) est mise en œuvre par le Conseil Général en collaboration avec la commune pour le traitement de l'ensemble de la voirie départementale sur son territoire. Le principal objectif de la Communauté de Communes de Montesquieu et de la CAB est d’organiser le er devenir de la RD 1113, de maîtrise d’ouvrage Département depuis le 1 janvier 2006. Il faut définir une requalification des espaces publics dans la traversée de la zone agglomérée, un traitement sécuritaire des intersections et des accès aux activités riveraines et une éventuelle requalification paysagère de ses abords. Ainsi, la communauté de communes sous maîtrise d’œuvre du CAUE a lancé, le 28 avril 2005, les bases d’une réflexion prospective pour donner à la RD 1113 l’aspect "d’un 42 boulevard urbain" . Par ailleurs, la question de la sécurisation des passages à niveau sur la voie ferrée Bordeaux-Sète apparaît primordiale à la suite du récent accident. Le projet, à long terme, de la nouvelle ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse / Bordeaux-Espagne sera probablement l’occasion d’aborder la question. Toutefois, sans attendre, la municipalité entend inscrire un emplacement réservé pour la réalisation d’un pont-rail sur le Chemin Plombart, reliant la RD 108 à la RD 1113. Il convient également de requalifier les entrées de ville : en priorité l’entrée Nord du bourg. Le traitement de l’entrée Sud du bourg ainsi que le recalibrage de la RD 108 (Avenue de Saint-Médardd’Eyrans) jusqu’à l’échangeur routier devront être envisagés. Enfin, l’ouverture du collège a des impacts sur la circulation et la voirie. Des itinéraires cyclables et piétons doivent être poursuivis dans la zone agglomérée. Cependant, pour la municipalité, la principale question est l’accès depuis le Nord au collège. Le réseau actuel de voirie impose la traversée du centre bourg (contraintes fortes, notamment en termes de sécurité routière) : elle sera en partie traitée par les travaux de la Convention d’Aménagement de Bourg et dans le cadre du schéma directeur des itinéraires cyclables de la Communauté de Communes de Montesquieu en cours d’étude. !!! 42 Ce projet intercommunal ne peut s'envisager qu'en posant clairement la problématique du devenir et de l'aménagement de la RD 1113 (en liaison avec le Département) : est-il pertinent à moyen terme de maintenir cette voie dans un état de route de transit et de rase campagne et de laisser se développer une urbanisation desservie par l'arrière ? Le schéma directeur évoque au sujet de cette séquence de la RD 1113 la perspective d'un futur boulevard urbain. Si on raisonne à moyen terme, cette voie va effectivement s'inscrire dans un contexte péri-urbain. Le CAUE, dans la charte de paysage puis dans l'étude L 111-1-4 a prolongé cette idée et esquissé des intentions d'aménagement visant à renforcer le rôle urbain de cet axe et à lui donner plus d'urbanité. Il serait nécessaire de définir dès maintenant, alors que les mutations s'intensifient, comment la RD 1113 peut-elle rester l'axe structurant ? Comment peut-elle présenter une meilleure urbanité (cf : étude CAUE 2005) et comment peut-elle s'articuler avec les évolutions urbaines ? En d'autres termes il s'agit de se doter d'un projet qui se réalise progressivement en assurant un passage d'une route de transit à un boulevard péri-urbain tout en préservant les coupures paysagères transversales. En ce qui concerne Cadaujac, le secteur de Lamourou et Laroche, illustre cette problématique. Il s'est développé sans cohérence d'ensemble. Dans la perspective d'une évolution de la zone 2AUY de La Châtaigneraie en zone 1AUY, un projet d'ensemble sera défini en lien avec la problématique évoquée : - Arrêter des principes de développement du secteur en posant clairement le problème de l'articulation avec la RD 1113 : est-il pertinent de maintenir la RD 1113 en l'état et d'envisager les dessertes par l'arrière ? - Mettre en cohérence les différentes parties urbaines (UY, UC, 2AUY) et requalifier certaines parties. - Définir les futures conditions d'insertion paysagère de la zone 2AUY dans le cadre d'une orientation d'aménagement. erea – page 136 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 2. LA PRISE EN COMPTE DES SERVITUDES ET DES CONTRAINTES GREVANT LE TERRITOIRE COMMUNAL 2.1. Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux L’élaboration du PLU de Cadaujac suit des orientations compatibles (dans le respect de l'article L 1231 du Code de l'Urbanisme) avec les principes et les priorités du SDAGE du Bassin Adour-Garonne élaboré par le comité de bassin et approuvé par arrêté du préfet coordonnateur du Bassin AdourGaronne en date du 6 août 1996. Parmi ces priorités, citons notamment : - La lutte contre la pollution : la maîtrise de l'urbanisation, l'adéquation de l'assainissement collectif à cette urbanisation et l’amélioration du réseau d'assainissement, notamment au niveau des rejets pluviaux, s’inscrivent dans cet objectif. - La sauvegarde de la qualité des aquifères d'eau douce, nécessaires à l'alimentation humaine : la maîtrise de l'urbanisation et l'adéquation de l'assainissement collectif à cette urbanisation permettent de préserver la qualité de la ressource en eau potable. - Le respect des zones vertes qui sont des écosystèmes aquatiques et des zones humides remarquables qui méritent une attention particulière et immédiate à l'échelle du Bassin Adour Garonne (mesures A.3 à A.9 du SDAGE). "Les zones humides de la vallée de la Garonne" sont des zones vertes. La protection en zone naturelle N assure un maintien efficace de ces zones vertes. - Le respect des axes bleus qui sont les axes migrateurs prioritaires pour la mise en œuvre des programmes de restauration des poissons grands migrateurs du Bassin Adour (mesure A.22). "La Garonne" est un axe bleu. Ici aussi, les protections réglementaires mises en place par le PLU sur le fleuve lui-même et ses abords apporte toutes les garanties nécessaires. Le PLU est également compatible avec le SAGE "Nappes Profondes de Gironde" approuvé par arrêté préfectoral du 25 novembre 2003 2.2. La Loi sur le Bruit La loi sur le bruit du 31 décembre 1992 poursuit trois objectifs majeurs : - Instaurer une réglementation pour les activités et objets bruyants qui en sont dépourvus (installations classées). - Renforcer les opérations de protection préventive dans le domaine de l’habitat. - Instaurer un contrôle des grandes sources de bruit et prévoir des sanctions adaptées. Cette loi vise à renforcer la prévention de la nuisance et à contraindre l’occupation des sols quand la nuisance ne peut être évitée. Deux décrets (95-21 et 95-22) du 9 janvier 1995 mettent en application les articles concernant plus particulièrement les infrastructures routières. Dans ce domaine, la commune de Cadaujac est concernée par les arrêtés préfectoraux du 30 mai 1996 et du 30 janvier 2003 relatif au classement des infrastructures de transport terrestre : - L’A 62 est classée en première catégorie, imposant une isolation phonique des habitations sur une bande de 300 m de part et d’autre de l’infrastructure. - La RD 1113 est classée : * en catégorie III hors agglomération, imposant une zone de bruit de 100 m de part et d’autre de l’axe de la voie. erea – page 137 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation * en catégorie IV en agglomération, imposant une zone de bruit de 30 m de part et d’autre de l’axe de la voie. La commune est également concernée par l'arrêté du 6 octobre 1978 relatif à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation contre les bruits de l'espace extérieur, modifié par l'arrêté préfectoral du 23 février 1983, demeurant toujours en vigueur en Gironde en attendant l'arrêté préfectoral d'application des nouvelles dispositions de l'arrêté du 30 mai 1996. Cela concerne la voie ferrée de Bordeaux-Saint-Jean à Sète, classée dans la catégorie I (zone de 300 m) par l'arrêté préfectoral du 23 février 1983. Selon le Décret n° 2006-361 du 24 mars 2006, émanant de la Directive communautaire CE n° 2002/49 du 25 juin 2002, relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement, l’aire urbaine bordelaise a été listée dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants soumises à l’obligation d’élaborer, avant le 30 juin 2007, une cartographie de bruit, et un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement d’ici au 18 juillet 2008. La Communauté de Communes de Montesquieu n’exerçant pas la compétence spécifique dans la lutte contre les nuisances sonores, la commune de Cadaujac assure donc la conduite de ce projet. La cartographie des niveaux de bruit sur la commune a été arrêtée par délibération du Conseil Municipal en date du 30 janvier 2008. Le P.P.B.E. doit être arrêté en mars 2009. Bruit routier moyen sur 24h : Lden Bruit ferroviaire moyen sur 24h : Lden 2.3. Les autres servitudes d'utilité publique Le projet de révision respecte les servitudes figurant en annexe au dossier de PLU. 2.4. Les projets d'intérêt général Il n'existe pas de P.I.G. sur le territoire communal. !!! erea – page 138 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation CHAPITRE III PRESENTATION DU DOSSIER CHAPITRE III - PRESENTATION DU DOSSIER 1. LE CONTENU DU P.L.U. Conformément aux dispositions réglementaires, ce chapitre expose les motifs des limitations administratives à l'utilisation du sol, apportées par le règlement et le zonage. Pour chaque zone du P.L.U, on précisera ci-dessous les motivations principales de sa création et ses caractéristiques essentielles. Seront ensuite détaillés les emplacements réservés et espaces boisés classés à conserver. Au total, 9 zones distinctes ont été définies pour tenir compte de la diversité du territoire et des contraintes réglementaires : 5 zones urbaines : des zones déjà urbanisées où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter - Zone UA + secteurs UAi Zone UB + secteur UBa et UBi. Zone UC + secteurs UCa et UCi Zone UY + secteur UEi Zone UY 2 zones à urbaniser : les zones à caractère naturel de la commune destinées à être ouvertes à l'urbanisation. Les constructions y sont autorisées sous forme d'opérations d'aménagement d'ensemble. L'ouverture de certaines sera différée dans le temps. - Zone 1AU (secteurs 1AUa, 1AUb et 1AUbi et 1AUc) - Zone 2AUy 2 zones naturelles ou agricoles et forestières à valoriser ou protéger - Zone A + secteur Ai - Zone N + secteur Ni erea – page 140 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 1.1. La zone “ UA ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux 1.1.1. Caractère et vocation de la zone Il s'agit d'une zone à caractère central d’habitat dans laquelle les capacités des équipements publics existants ou en cours de réalisation permettent d'admettre immédiatement des constructions. Elle est entièrement desservie par l'assainissement collectif. Cette zone de l'ordre de 45 ha caractérise le centre bourg de Cadaujac et le quartier du Bouscaut, marqué par la présence de services et d'activités commerciales, où les bâtiments sont construits en majeure partie en semi continu ou discontinu. Le périmètre du centre bourg a été élargi par rapport au POS en vigueur pour renforcer à terme son importance en y incorporant des secteurs bâtis périphériques dont le poids serait amené à se renforcer dans les prochaines années. Pour Le Bouscaut, de part et d'autre de la RD 1113, la zone a été dessinée selon un périmètre très proche de celui du POS en vigueur. La vocation de cette zone est de conserver, en la renforçant, l'activité centrale, l'habitat, le logement locatif social et le commerce de proximité, conformément aux objectifs fixés par le PADD. Les constructions futures devront s'harmoniser avec la forme urbaine existante et en préserver l'ordonnancement et le caractère architectural. Le secteur UAi, au Nord du bourg, déjà bâti, correspond à une frange bâtie dans la zone bleue du P.P.R.i dont les dispositions réglementaires lui sont directement applicables. 1.1.2. Principales dispositions du règlement Le règlement de la zone UA est donc organisé dans l'otique d’une zone "généraliste" à vocation principale d’habitat tenant compte de l'importance du tissu bâti ancien. Ainsi sont interdites tous les types de constructions qui ne sont pas compatibles avec cette vocation première d’habitat et les besoins des habitants et qui pourraient occasionner d’éventuelles nuisances de voisinage (les constructions nouvelles destinées à l’industrie, à l’exploitation agricole ou forestière ou à la fonction d’entrepôt). D'autre part, afin de rendre effective une politique de mixité sociale, le règlement impose que toute opération d'ensemble (lotissements à usage d'habitation, constructions à usage d'habitat collectif et opérations groupées d'habitations) à maîtrise d'ouvrage publique ou privée de plus de 10 logements comporte au minimum soit 20 % de logements locatifs sociaux, soit 20 % de SHON réservée à des logements locatifs sociaux. Afin de permettre la diversité de forme relevée dans la zone, le règlement permet tous les types d'implantations pour toute construction nouvelle ou extension, soit en continu (de limite latérale à limite latérale), semi-continu (sur au moins une limite séparative) ou discontinu (sans toucher les limites latérales) avec la façade en retrait de 6 m par rapport à la voie. De même, pour tenir compte de la diversité du bâti, il s'emploie à gérer de manière différenciée la densité en modulant, en fonction de l'implantation des constructions, l'emprise au sol autorisée et le COS. Enfin, la hauteur des constructions ne peut excéder 7,20 mètres à l'égout des toitures. Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 43 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD, afin de maintenir la forme urbaine préexistante. 43 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 141 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques À l'alignement actuel ou projeté des emprises publiques et des voies, en continu, semi continu ou discontinu, avec un recul maximum de 6 mètres par rapport à l’alignement des voies. Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Pour les limites séparatives aboutissant aux voies : - Soit implantation en ordre continu, Soit implantation en ordre semi-continu, Soit implantation en ordre discontinu. Pour les limites en fond de parcelle : implantation des constructions avec un recul minimum de 4 m. Emprise au sol 80 % de la surface du terrain en ordres continu et semicontinu - 60 % de la surface du terrain en ordre discontinu - Pour les constructions principales : 7,20 m à l’égout du toit. - Pour les constructions annexes isolées des constructions principales : 3,50 m au faîtage. Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. - Hauteur des constructions Aspect extérieur Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) - 1.2. La zone “ UB ” : d'aménagement Parcelles construites en continu ou semi-continu : COS limité à 0,80. Parcelles construites en discontinu : COS limité à 0,40. délimitation, principales caractéristiques et enjeux 1.2.1. Caractère et vocation de la zone Il s’agit d’une zone à caractère péricentral d’habitat dans laquelle les capacités des équipements publics existants ou en cours de réalisation permettent d’admettre immédiatement des constructions. Elle est presque entièrement desservie par l'assainissement collectif. Cette zone, relativement importante de 115 ha, caractérise les lotissements pavillonnaires qui forment la plus grande partie du tissu urbain de la commune. Ils se localisent plus particulièrement au Sud du centre-ville et entre la voie ferrée et la RD 1113. Plus précisément, on trouve ce zonage : - Au niveau du centre ville : au lieu-dit "Le Broustey" et plus au Sud au lieu-dit "Trioublat". - Entre la RD 1113 et la voie ferrée : au Sud du lieu-dit "Gravey". - À l’Ouest de la RD 1113 : non loin du lieu-dit "Le Bouscaut-Ouest". Certains ensembles, comme les lotissements de Trioublat et Jauguyre, apparaissent relativement 2 denses, avec des surfaces de parcelle de l'ordre de 700 m . Entre la RD 1113 et la voie ferrée, cette zone présente toutefois une densité moins élevée que dans le centre, les quartiers se sont pour la 2 plupart réalisés à partir des années 1960, avec des surfaces de parcelle entre 800 et 1000 m , ils sont largement arborés, le bâti y est souvent de qualité. Une exception notable est cependant à signaler : le Lotissement des Pins, datant des années 1930 et le plus ancien de la commune. Il présente l'image typique de lotissement de cette période, dominée par l'importance du couvert végétal et des espaces verts (surlageurs de part et d'autre de voies) et 2 des surfaces de parcelles importantes (initialement de l'ordre de 1 200 m ). Toutefois, au fil des erea – page 142 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation années, le quartier a largement perdu ses qualités. La dégradation des espaces publics est lisible et la densification du bâti s’est réalisée le plus souvent par rescindement des parcelles, altérant nettement l’image. il a donc semblé utile de préserver cet intérêt patrimonial et paysager et la qualité et l’organisation du bâti du risque réel de partition de lots relativement vastes, remettant en cause l’organisation de ce secteur. C'est pour cela qu'a été créé un secteur UBa où le règlement permet 2 notamment de fixer une surface minimum aux parcelles (800 m ) en application des dispositions de l'article L. 123-1 du Code de l'Urbanisme, afin de préserver l'urbanisation traditionnelle et l'intérêt paysager du quartier. La zone UB se retrouve également en bordure Ouest de la RD 1113, entre Le Bouscaut et Villenaved'Ornon. Mais, en raison d’un développement nettement moins maîtrisé, l’intérêt visuel est globalement moindre. On notera également le classement en UB des terrains situés rue de Marguerites, au Sud de la commune, grevés par un emplacement réservé et destinés à réaliser des opérations de mixité sociale. Enfin, outre, le secteur UBa, un secteur UBi a été défini, correspondant aux portions des lotissements de "Jauguyre" et "Au Pont Duffour", ainsi qu'une faible emprise sur le quartier de Dorly, couverts par les zones bleues et hachurées rouge du P.P.R.i. dont les dispositions réglementaires lui seront directement applicables. Et pour lesquels des dispositifs spécifiques de protection ont été étudiés. 1.2.2. Principales dispositions du règlement En raison des similitudes de vocations, les interdictions et limitations de construction sont les mêmes qu’en zone UA. Concernant la "forme urbaine", le règlement n'entend pas apporter d'évolutions significatives à l'organisation de ce bâti, qui présente déjà des formes diversifiées. Il prévoit donc de conserver une assez grande liberté de forme, en autorisant les implantations en semi-continu et en discontinu pour ne pas favoriser une trop grande densité. Il impose également un recul par rapport aux voies de 6 mètres (avec des dispositions particulières vis-à-vis de l'autoroute et de la voie ferrée pour limiter les nuisances sonores) et des emprises au sol maximales, ainsi qu'un COS, modulés, ici aussi, en fonction des implantations. Rappelons, par ailleurs, l’application concrète du nouvel article L. 123-1 du Code de l'Urbanisme, tel 2 qu’issu de la Loi Urbanisme et Habitat, qui légitime une superficie minimale de terrain de 800 m sur le lotissement des Pins (secteur UBa). Enfin, la hauteur des constructions principales ne peut excéder 6,50 mètres à l'égout des toitures pour les constructions principales. Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 44 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD. Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques À l'alignement actuel ou projeté des emprises publiques et des voies, en continu, semi continu ou discontinu, avec un recul maximum de 6 mètres par rapport à l’alignement des voies. Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Pour les limites séparatives aboutissant aux voies : - Soit implantation en ordre semi-continu, Soit implantation en ordre discontinu. Pour les limites en fond de parcelle : implantation des constructions avec un recul minimum de 4 m. 44 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 143 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Emprise au sol L’emprise au sol sera fixée à : - 45 % de la surface du terrain en ordres continu et semi-continu. - 25 % en ordre discontinu. - 20 % de la surface du terrain en secteur UBa. Hauteur des constructions - - Pour les constructions principales : 2 niveaux (rez-dechaussée + 1 étage) et 6,50 m, mesurée à l’égout du toit. Pour les constructions annexes isolées : 3,50 m, mesurée au faîtage. Aspect extérieur Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) COS limité à 0,50 en ordres continu et semi-continu, à 0,30 en ordre discontinu et à 0,20 en zone UBa. 1.3. La zone “ UC ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux 1.3.1. Caractère et vocation de la zone Il s’agit d’une zone à vocation principale d’habitat dans laquelle les capacités des équipements publics existants ou en cours de réalisation permettent d’admettre immédiatement des constructions. Elle n'est que partiellement desservie par l'assainissement collectif. Cette zone caractérise les quartiers d'habitat éloignés du centre ville de Cadaujac, mais aussi quelques hameaux au Sud (Poquet et Meyney), qui ont connu également un développement pavillonnaire, selon une trame parfois très lâche et souvent inorganisée, laissant subsister de nombreuses "dents creuses" parfois difficilement raccordable à la voirie. Les bâtiments sont construits presque exclusivement en ordre discontinu sur des parcelles de tailles très variables. Elle constitue la zone urbaine la plus importante en superficie (121 ha) et affecte grossièrement la forme d’un développement linéaire le long d'un certain nombre de voies : - La RD 1113 : aux lieux-dits Le Bouscaut-Ouest, Broustey-Sud, Broustey-Conilh, Fosse de Toulouyre. - L’A 62 aux lieux-dits Faye, Montuset et Courdouney. - La voie ferrée : aux lieux-dits Saint-Hilaire, Meyney-Ouest, Poquet-Est et Poquet-Ouest. En outre, deux secteurs ont été délimités : - Le secteur UCa couvrant le bâti argileux de Pavin, d’une surface de 4,4 ha, où la réalisation d’un réseau d’assainissement pluvial est techniquement difficile. Cette considération conforte d’autant la nécessité de maintenir une superficie suffisante sur un secteur déjà largement bâti et qui ne doit pas se renforcer. D'autre part, toute nouvelle construction et extension est soumise à la consultation des services compétents et pourra n'être accordée que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales en application de l'article R 111-15 du Code de l'Urbanisme. Notons que les possibilités de constructions nouvelles y sont très limitées. - Le secteur UCi, à Poquet, correspondant à la zone bleue du P.P.R.i. dont les dispositions réglementaires lui seront directement applicables. Pour les parcelles qui ne seraient pas encore desservies par le réseau collectif d’assainissement ou qui n’ont pas vocation à le devenir dans le Schéma Général d’Assainissement de la commune, le erea – page 144 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation terrain, par la nature de son sol et de sa surface, devra être équipé d’un système autonome d’assainissement pouvant être par la suite raccordé au réseau collectif selon les indications du Schéma Général d’Assainissement. 1.3.2. Principales dispositions du règlement Troisième zone urbaine "généraliste", le règlement de la zone UC reprend la philosophie de celui des deux précédentes zones, notamment pour les occupations du sol interdites et autorisées. Le recul par rapport aux voies est soumis à un régime plus complexe que dans les zones précédentes, en raison de la mitoyenneté de certaines zones UC avec les grandes infrastructures routières qui traversent la commune (A 62 et RD 1113) et de la voie ferrée : il va de 50 mètres par rapport à l'axe pour l'autoroute à 6 mètres pour la voie ferrée. L'emprise au sol maximale autorisée est de 30 %, complétée par un COS de 0,30, dans la zone UC proprement dite et de 0,15 dans le secteur UCa. Toutes ces dispositions ont pour objet de maintenir la densité du bâti à un niveau modéré, conformément aux orientations du PADD. Des dispositions particulières viennent préciser les conditions de cette maîtrise : - Pour les parcelles pas encore desservies par le réseau collectif d’assainissement, la superficie minimale à prendre en compte pour toute nouvelle construction prise 2 individuellement ne saura être inférieure à 800 m , en raison des contraintes d'assainissement individuel. - Dans le secteur UCa, pour des raisons de maîtrise des écoulements pluviaux, le seuil à prendre en compte pour toute nouvelle construction prise individuellement ne saura être 2 inférieur à 1 500 m . En effet, du fait de la nature argileuse des sols, un certain nombre de constructions ont été sinistrées par des mouvements de terrains consécutifs à la réhydratation des sols. Enfin, comme en UB, la hauteur des constructions ne peut excéder 6,50 mètres à l'égout des toitures. Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 45 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD. Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Les constructions, au nu du mur de façade seront implantées : - Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Soit avec un recul minimum de 50 mètres par à l’axe de l’A 62. Soit avec un recul minimum de 35 mètres par à l’axe de la RD 1113. Soit avec un recul minimum de 20 mètres par à l’axe des routes départementales. Soit avec un recul minimum de 10 mètres par à l’axe des autres voies. 10 mètres de l’alignement des voies ferrées. rapport rapport rapport rapport Pour les limites séparatives aboutissant aux voies : - Soit implantation en ordre semi-continu, Soit implantation en ordre discontinu. Pour les limites en fond de parcelle : implantation des constructions avec un recul minimum de 4 m. 45 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 145 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Emprise au sol L’emprise au sol des constructions ne pourra excéder 30 % de la superficie du terrain. Hauteur des constructions Règle commune à chacune des zones présentées : - - La hauteur des constructions principales à édifier n’excèdera pas 2 niveaux (rez-de-chaussée + 1 étage) et 6,50 mètres, mesurée à l’égout du toit. La hauteur des constructions annexes à édifier n’excèdera pas 3,50 mètres, mesurée au faîtage. Aspect extérieur Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) Le COS sera limité à 0,30 dans la zone UC et 0,15 dans le secteur UCa. 1.4. La zone “ UE ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux La zone UE est une zone "spécialisée" destinée à accueillir les équipements collectifs et d’intérêt collectif. Les futures règles applicables s’exerceront essentiellement sur des terrains dont la collectivité détient déjà la maîtrise foncière (stades, cimetière, collège, terrains de tennis). La zone UE proprement dite recouvre six sites dans la zone agglomérée de Cadaujac : - L'emprise du parc du château de Saige, y compris le collège (14 ha). - Au lieu-dit "la Pièce de Devant", limitrophe de la voie ferrée, destiné au futur cimetière municipal, en même temps affecté d'un emplacement réservé. - À l’Ouest de l’A 62, le long de l'avenue des Laitières, le site le plus vaste (18 ha) destiné au projet à moyen/long terme de plaine des sports, accueillant des installations sportives, culturelles, centres de loisirs, autour d'équipements sportifs existants. Il est également couvert par un emplacement réservé. - Une partie du bois de Balette, elle aussi grevée par un emplacement réservé, destinée à devenir un espace vert. - Les emprises sportives existantes (tennis) le long de l'avenue du Général De Gaulle. En outre, un secteur UEi a été défini en zone inondable sur les emprises de la Maison de Retraite existante et du Cimetière Animalier, avec une application stricte des servitudes stipulées par le règlement de la zone rouge du P.P.R.i.. Les règles relatives à l’emprise au sol, au C.O.S. et aux hauteurs seront assouplies pour tenir compte du critère d’intérêt général. 1.5. La zone “ UY ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux 1.5.1. Caractère et vocation de la zone Il s’agit d’une zone dans laquelle les capacités des équipements publics existants ou en cours de réalisation permettent d’admettre immédiatement des constructions. La vocation de cette zone est l’accueil spécifique d’installations et de bâtiments d’activités liées aux activités artisanales, erea – page 146 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation industrielles et commerciales existantes, ainsi qu’à leurs services annexes, entrepôts et stationnement. Elle concerne les Zones d'Activités Communales, principaux sites d’implantation des entreprises artisanales et industrielles de la commune. Ces zones sont essentiellement concentrées sur la partie Sud-Ouest du territoire, non loin de la RD 1113. Quatre zones industrielles sont recensées sur Cadaujac. Pour la quasi-totalité, elles n'offrent plus que des capacités d'accueil résiduelles : - La zone industrielle du Fayet. - La zone industrielle de Laroche qui doit faire l'objet d'une restructuration de sa voirie grâce à des emplacements réservés à cet effet. - La zone industrielle de Lamourou qui est la seule à proposer des superficies disponibles au Nord de la base logistique LIDL. - La zone industrielle de La Gravette, plus isolée, au Nord-Ouest de la commune. Leur implantation s’est faite au contact direct avec les grands axes : la RD 1113 et l’A 62. 1.5.2. Principales dispositions du règlement Le règlement vise à affirmer la vocation industrielle, artisanale et commerciale des terrains concernés, avec des exigences corrélatives : emprise modérée (la surface maximale d'emprise des constructions par rapport à la superficie du terrain ne peut excéder 70 %), obligation de recul par rapport à l'autoroute de 50 m pour des raisons de sécurité et de qualité paysagère, et de 75 m par rapport à la RD 1113 dans le respect des dispositions de l'article L 111-1-4 du Code de l'Urbanisme. La hauteur maximale des constructions peut aller jusqu'à à 15 mètres, afin de tenir compte des contraintes techniques propres à certains types de bâtiments (entrepôts). Enfin, le règlement s’est notamment employé à prendre en compte les principes directeurs de la Charte Paysagère Intercommunale élaborée par le CAUE de la Gironde dans son article 11. Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 46 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD. Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Les constructions, au nu du mur de façade seront implantées : - Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Emprise au sol - Soit avec un recul minimum de 50 mètres par à l’axe de l’A 62 ; Soit avec un recul minimum de 75 mètres par à l’axe de la RD 1113 ; Soit avec un recul minimum de 30 mètres par à l’axe des routes départementales ; Soit avec un recul minimum de 10 mètres par à l’axe des autres voies ; 10 mètres de l’alignement des voies ferrées. rapport rapport rapport rapport implantation en ordre discontinu. recul minimum égal à la hauteur maximale de la construction mesurée à l’égout du toit (minimum 10 m). Ne peut excéder 70 % de la superficie du terrain. 46 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 147 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Hauteur des constructions - Pour les constructions à usage d’activité industrielle classique : 9 m à l’acrotère (toiture dissimulée). Pour les constructions à usage d’activité d’entreposage moderne automatisé : 15 m. 2 Pour les immeubles à usage d’habitation (250m de SHON maximale) uniquement liés au gardiennage, la hauteur ne pourra pas excéder 4,20 mètres à l’acrotère. Aspect extérieur Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. Les matériaux fabriqués en vue d’être recouverts ne peuvent être laissés apparents. Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) Non réglementé pour les activités. 1.6. La zone “ 1AU ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux 1.6.1. Caractère et vocation de la zone Il s'agit de zones naturelles, peu ou non équipées, d'urbanisation future à vocation principale d’habitat, qui peuvent être urbanisées à l'occasion de la réalisation d'opérations d'aménagement d'ensemble ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone dont les principes sont arrêtés dans le P.A.D.D. et le document d’orientations d’aménagement. L'existence des voies publiques et de réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement au contact des zones autorise une urbanisation immédiate sous forme d'opérations groupées (lotissements) et, de ce fait une meilleure maîtrise de la morphologie du bâti en compatibilité avec les principes arrêtés dans le Projet d'Aménagement et de Développement Durable. Comme les zones UA, UB et UC, les zones 1AU sont des zones "généralistes" à vocation principale d’habitat. On retrouve donc les mêmes interdictions touchant les types de constructions qui ne sont pas compatibles avec cette vocation première d’habitat et les besoins des habitants et qui pourraient occasionner d’éventuelles nuisances de voisinage (les constructions nouvelles destinées à l’industrie, à l’exploitation agricole ou forestière ou à la fonction d’entrepôt). D'autre part, le PADD affirme clairement que ces zones sont le vecteur principal de la politique de mixité sociale sur la commune, le règlement impose donc des obligations en termes de pourcentages 47 de logements locatifs sociaux, s'imposent aux opérateurs . En tenant compte des terrains encore disponibles pour l'urbanisation (hors zone AOC et zone inondable), la volonté municipale a été de localiser les zones 1AU pour permettre un développement harmonieux des zones bâties destiné à maîtriser l'enveloppe urbaine et à conforter le rôle du centre bourg. Ainsi, afin de tenir compte de l'environnement des sites concernés, la zone 1AU se décompose en trois grands types de secteurs : - Le secteur 1AUa couvrant plusieurs sites au contact du centre bourg direct et des zones déjà urbanisées proches du centre. Ici, une densité relativement élevée est autorisée. Deux secteurs 1AUa distincts ont été retenus, à Courraud et au Bourg Sud autour de la zone bâtie centrale de Cadaujac (zone UA) ou au sein du tissu urbain, atteignant un total d’environ 8 ha. Une attention particulière a été accordée à leur articulation avec les quartiers riverains, notamment en termes d'organisation de voirie afin de permettre un bon maillage avec les voies existantes. Le document d’orientations d’aménagement propose un schéma 47 Voir le détail de ces pourcentages propres à chaque site, dans le paragraphe 1.2.2. ci-avant "Préserver la mixité sociale et conforter l’offre de logement". erea – page 148 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation d'aménagement imposant notamment des dispositions visant à maîtriser la qualité des espaces collectifs (EBC à Courraud) et le contact avec les espaces naturels (Bourg Sud). Les opérations visent une certaine densité (COS de 0,50) et devront être réalisée sur une superficie minimale de 1 hectare, d'une hauteur de 7,20 m maximum et devront inclure une superficie minimale d’espaces verts collectifs entre 10 et 20 % de l'emprise totale de l'opération. - Le secteur 1AUb qui concerne également deux sites à proximité du bourg : Marticheau (2,5 ha) et Delube (2,7 ha), très proches dans leur vocation que les secteurs 1AUa, mais pour qui la collectivité a souhaité une densité un peu moindre (COS à 0,35) en raison de leur localisation. Les autres dispositions réglementaires sont similaires. Compte tenu de sa proximité des espaces naturels, Marticheau fait également l'objet de dispositions spécifiques pour les espaces verts "tampons". - Le secteur 1AUc à Bouche et à Poquet Est, à caractère rural et paysager spécifiques, au contact direct de zones naturelles, impliquant ici encore des obligations spécifiques. À Poquet, dans la continuité, le secteur 1AUci correspond à la partie du site couverte par la zone bleue du Plan de Prévention des Risques Inondation (P.P.R.I.) de la Garonne dont les dispositions réglementaires lui sont directement applicables. Ici, la densité est plus faible. Ils totalisant respectivement des superficies de 2,1 ha et 5 ha. 1.6.2. Principales dispositions du règlement Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 48 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD. Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques - - - - 25 mètres pour les constructions à usage d’habitation et 20 mètres pour les autres constructions par rapport à l’axe de la voie pour les routes départementales classées en deuxième catégorie (hors agglomération) ; 15 mètres pour toutes les constructions par rapport à l’axe de la voie pour les routes départementales classées en troisième et quatrième catégorie (hors agglomération) ; 6 mètres par rapport à l’alignement des autres emprises publiques et des voies privées ouvertes à la circulation automobile ; 15 mètres de l’alignement des voies ferrées ; 20 mètres par rapport aux berges des ruisseaux et cours d’eau. Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Pour les limites séparatives aboutissant aux voies : - Un recul minimum de 4 mètres pour une implantation en ordre semi-continu. - Un recul minimum de 4 mètres pour une implantation en ordre discontinu. Emprise au sol L’emprise au sol sera fixée à : - 40 % de la surface du terrain. - 30 % de la surface du terrain en secteur 1AUb. Hauteur des constructions - Pour les constructions principales : 7,20 mètres en secteur 1AUa et 1AUb et 6,50 mètres en secteur 1AUc. Pour les constructions annexes : 4,50 m, mesurée au faîtage et 3,50 m si elles sont implantées en limite séparative. 48 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 149 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Aspect extérieur Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) COS limité à 0,50 en secteur 1AUa, à 0,35 en secteur 1AUb et à 0,20 en secteur 1AUb 1.7. La zone “ 2AUy ” : d'aménagement délimitation, principales caractéristiques et enjeux Il s’agit de zones naturelles, peu ou non équipées, d’urbanisation future, qui peuvent être urbanisées à l’occasion de la réalisation d’opérations d’aménagement ou de construction compatible avec un aménagement cohérent de la zone dont les principes sont arrêtés dans le P.A.D.D. et le document d’orientations d’aménagement. Conformément au Code de l’Urbanisme, les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant en périphérie immédiate n’ayant pas une capacité suffisante, son ouverture à l’urbanisation sera subordonnée à une révision du plan local d’urbanisme. Son urbanisation sera définie précisément à cette occasion et le document d’orientations d’aménagement indiquera alors les principes qui guideront les opérations d’aménagement groupées ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone. Deux secteurs, de part et d'autre de la RD 1113 sont concernés par ce zonage. La première est située entre la RD 1113 et l’A 62 au lieu-dit "La Châtaigneraie", En raison de sa localisation, elle est soumise aux prescriptions de l’article L.111-1-4 du Code de l’Urbanisme et à des contraintes d'accès telles qu’il n’est pas possible, en l’état actuel des choses, de l’ouvrir à une urbanisation immédiate. Mais, d’ores et déjà la commune indique que cette zone sera réservée exclusivement à l’implantation d’activités artisanales, industrielles et commerciales, ainsi qu’à leurs services annexes, entrepôts et stationnement. Elle entre donc dans le champ de compétence de la Communauté de Communes Montesquieu. La collectivité n'a pas souhaité engager l’aménagement de ce secteur dans l'immédiat et elle n’a pas jugé nécessaire de réaliser les études pour lever l’interdiction de bâtir. Quoi qu'il en soit, elle entend les produire dans les meilleurs délais puis faire évoluer le document d’urbanisme par le biais d'une modification ou d'une révision simplifiée en fonction de l’étendue de l’atteinte à l’économie générale du document. La seconde est située à l'Ouest de la RD 1113, au lieu-dit "Pourit". Ici, la raison de ce classement est différente. Si la commune affirme bien une vocation à long terme d'accueil d'activités, elle entend respecter son mode de mise en valeur actuel et pérenne pour plusieurs années encore : l'exploitation viticole. Ici aussi, la mitoyenneté avec la Route Départementale demande que son accessibilité soit 49 examinée dans une réflexion globale sur l'axe . 1.8. La zone “ A ” : délimitation, principales caractéristiques et enjeux d'aménagement 1.8.1. Caractère et vocation de la zone Conformément au Code de l’Urbanisme, la zone A est conçue comme une zone de protection stricte du potentiel agronomique des sols et du potentiel agricole. La protection de ces activités et de la pérennité des exploitations impose que l'on y interdise toutes les occupations et utilisations du sol autres que celles qui leur sont directement liées. 49 Notons que ces terres, aujourd'hui enclavées dans des espaces d'activités industrielles et artisanales, sont classées en zone AOC, mais ne sont pas recensées comme "espaces naturels majeurs" du Schéma Directeur. erea – page 150 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Le règlement de la zone A n'autorise donc que les occupations et utilisations du sol directement liées et nécessaires aux exploitations agricoles. La qualité d’exploitant agricole est définie en fonction de la législation et la réglementation en vigueur au moment de la demande. Elle recouvre principalement les sites identifiés comme "espaces naturels majeurs" par le Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise, c’est-à-dire les secteurs viticoles, qui doivent être impérativement conservés. Principalement implantée au Nord-Ouest de la commune, elle protège le terroir viticole. Au total, la superficie de la zone est de 240 ha, soit le quart du territoire communal. En outre, un secteur Ai a été défini en zone inondable couvrant un "espaces naturels majeurs" identifié dans le secteur de "La Pontrique", avec une application stricte des servitudes stipulées par le règlement de la zone rouge du P.P.R.i.. 1.8.2. Principales dispositions du règlement Le règlement est conçu pour permettre sans entrave les constructions agricoles et prévoit notamment une hauteur de 7 m à l'égout des toitures. Compte tenu de la taille des unités foncières considérées, ni les emprises ni le COS ne sont réglementés. Le tableau ci-après rappelle de manière simplifiée, les principales dispositions arrêtées par le 50 règlement de la zone , dans le respect des orientations du PADD. Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Le recul minimum dépend de la typologie de la voie (A 62, RD 1113, RD ou autres voies). Emprise au sol Non réglementé. Hauteur des constructions - - implantation en ordre discontinu. recul minimum égal à la hauteur maximale de la construction mesurée à l’égout du toit (minimum 4m). 7 m pour les bâtiments agricoles. 6,50 m pour les constructions principales. 3,50 m au faîtage pour les annexes. Aspect extérieur Les constructions doivent présenter un volume, un aspect, des couleurs et des matériaux de nature à ne pas porter atteinte à ceux des constructions avoisinantes. Coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) Non réglementé. 1.9. La zone “ N ” : délimitation, principales caractéristiques et enjeux d'aménagement La zone N rassemble les espaces de richesses naturelles, à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt écologique. Elle regroupe des espaces naturels réclamant une protection, mais susceptibles d'accueillir des équipements (existant ou à créer) qui peuvent s'insérer dans un cadre naturel, ainsi que des constructions nécessaires à l'activité agricole et sylvicole. Les habitations existantes peuvent faire l'objet d'extensions limitées. 50 Afin d'avoir une vision précise de ces règles, il convient de se reporter au Règlement d'Urbanisme (pièce 4.0 du dossier de PLU). erea – page 151 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Elle comprend le lit mineur de la Garonne et l’ensemble des terrains qui font l’objet d’une protection particulière en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt notamment d’un point de vue écologique, et de leur caractère d’espaces naturels (bocage). Le secteur Ni, correspondant à la zone rouge inondable soumise aux prescriptions du règlement du P.P.R.i., représente la quasi-totalité de la superficie de la zone N. La zone N stricto sensu ne couvre en fait, essentiellement, que les emprise de l'autoroute A 62 et de terrains adjacents appartenant à l'État. Outre les contraintes strictes du P.P.R.i., le règlement n'autorise aucune construction à usage d'habitation nouvelle. Il ne permet que l'aménagement et l'extension des habitations existantes (si elles existent à la date d'approbation du PLU), ou le changement d'affectation de constructions pour un usage d'habitation, ainsi que les annexes séparées de la construction principale, à condition que la 2 Surface de plancher Hors Œuvre Brute (SHOB) totale ne dépasse pas 250 m au total. Il autorise essentiellement les constructions, installations et aménagements d’équipement public légers à vocation sportive ou de loisirs. La hauteur de ces constructions ne peut y excéder 4,20 mètres. Sont également admis les bâtiments à usage agricole dont la hauteur ne peut dépasser 7 mètres. Compte tenu de la taille des unités foncières considérées et de la nature des constructions autorisées, ni les emprises ni le COS ne sont réglementés. 1.10. Recommandations architecturales 51 Nota : ces recommandations n’ont pas de portée prescriptive. Leur vocation est informative avec un objectif premier de sensibilisation. Elles pourront toutefois être imposées par l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France dans le Périmètre de Protection des Monuments Historiques. En complément des dispositions réglementaires arrêtées dans les articles 11 "Aspect extérieur" du règlement des différentes zones du PLU, les constructeurs pourront s'inspirer des recommandations ci-après. 1.10.1. Pour les constructions nouvelles 1.10.1.1. Dans les zones UA, UB et UC D'une manière générale, les couvertures seront de forme simple : à deux pans inversés, la couverture sera réalisée en tuiles de terre cuite de type canal ou assimilé (tuiles à emboîtement de forme ronde) d'aspect vieilli. Les ouvrages de récupération des eaux pluviales seront de section simple, demi-rond et de couleur gris-zinc. Les enduits de façade seront teints dans la masse et seront de teinte claire "ton pierre de Gironde". Ils présenteront un aspect lissé ou projeté fin. Les panneaux solaires seront implantés de façon à être peu perçus depuis l'espace public. D'une manière générale, ils devront être placés parallèlement et au niveau de l'égout afin d'éviter la formation de rectangles noirs au milieu des toitures ou bien dans les jardins. Les projets d'écriture architecturale contemporaine ne sont pas soumis aux prescriptions précédemment évoquées en termes de couleurs, de formes et de matériaux. 51 Recommandations issues du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de la Gironde. erea – page 152 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 1.10.1.2. Dans les zones UB et UC Les clôtures seront discrètes : à cet effet, elles seront constituées d'un simple grillage métallique tiré sur poteaux bois. Elles pourront éventuellement être doublées d'une haie composée de différentes essences locales. 1.10.2. Dans le cas de rénovations Les fenêtres seront plus hautes que larges selon un rapport de 1/1,4. Pour les bâtiments anciens, les menuiseries d'origine seront conservées et restaurées. Si un changement s'avère nécessaire, seul un modèle identique au modèle original pourra être envisagé. Les volets d'origine seront conservés et restaurés. Si un changement s'avère nécessaire, seul un modèle identique au modèle original pourra être envisagé. Afin de préserver la qualité des façades commerciales et de limiter l'impact des enseignes, l'installation de caissons lumineux est interdite. Des enseignes sous forme de lettres découpées fixées directement sur la façade sont à encourager. Toute publicité devra être limitée au niveau du rez-dechaussée commercial aucun débord sur les étages supérieurs ne sera admis. Les devantures anciennes en bois, d'intérêt reconnu, doivent être obligatoirement conservées et restaurées. Les stores seront droits et contenus dans la largeur de la haie. La pose de stores à capote ou en corbeille est à proscrire. Les stores seront discrets et d'une couleur unie s'harmonisant avec les façades environnantes. Les climatiseurs ne devront pas être perçus depuis l'espace public. À cet effet, ils pourront être encastrés dans la maçonnerie et habillés de vantelles bois ou métal permettant ainsi leur intégration. 1.11. Les Emplacements Réservés Au total, on relève 24 emplacements réservés, se répartissant comme suit, au bénéfice des différentes collectivités concernées : - À la Commune : 25 emplacements réservés. Ils portent sur 5 grands types d’opérations envisagées : • Élargissement et aménagements de voies : 17 emplacements réservés. • Création de voies nouvelles : 2 emplacements réservés. • Création d’un Pont Rail souterrain : 1 emplacement réservé. • Projets d’équipements publics : 2 emplacements réservés. • Opération de logements locatifs aidés : 2 emplacements réservés. - À l’Etat : un emplacement réservé. Il concerne les emprises nécessaires en vue de la réalisation de 5 protections phoniques le long de l’A 62. 1.12. Les Espaces Boisés Classés 1.12.1. Les principes Le P.L.U. peut classer des espaces boisés à protéger, à conserver, ou même à créer. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisement. Il autorise par contre l’exploitation normale de ces bois. erea – page 153 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Le choix et l'organisation des espaces boisés à protéger retenus dans le présent document obéissent principalement aux motivations suivantes : - La prise en compte des sensibilités écologiques du milieu naturel. - La prise en compte de l’intérêt paysager de certains boisements qui ponctuent le paysage viticole. - La prise en compte des enjeux paysagers et des préconisations du Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise. - En milieu urbain, les E.B.C. se sont employés à protéger les boisements et ripisylves à conserver qui animent le tissu bâti. 1.12.2. Description Ainsi, à l’Ouest en limite Est du château Carbonnieux, quelques hectares représentant les derniers éléments boisés dans un secteur marqué par le développement de la viticulture, seront inscrits en E.B.C., de manière à encadrer la vigne dans un écrin évitant une banalisation certaine du paysage. De même qu’au Sud, le long de la RD 1113 (lieu-dit "Grand Chemin"), la zone naturelle sera doublée 52 d’un E.B.C. en application de la servitude de recul comptée à partir de 75 mètres de son axe . Pour préserver au mieux la végétation, la municipalité a souhaité l’inscription en E.B.C. des boisements les plus remarquables de la basse vallée de la Garonne et les ripisylves situées respectivement au Nord le long du ruisseau de la Blanche et à l’Est le long du ruisseau de la Péguillère. Par ailleurs, une partie du lieu-dit "Bois du Pont" sera inscrite en E.B.C. permettant une protection et 53 une valorisation de ce lieu. Ce lieu sera ouvert au public . Enfin, en limite Sud de la commune, au contact avec Saint-Médard-d'Eyrans, un E.B.C. sera créé sur une trentaine de mètres de profondeur entre l'autoroute et la RD 108 afin de créer un écran vert entre les habitations du secteur et la zone d'activité en cours d'aménagement sur la commune voisine. Par contre, la commune n'a pas reconduit les E.B.C. de "Plombart" et "Château Bouscaut" figurant dans le POS : le premier car il couvrait une partie des bâtiments de l'établissement "Millefleurs" et empêchait toute évolution de celui-ci, le second car il n'est pas apparu utile de conserver une protection sur un parc qui n'était pas appelé à évoluer. 1.12.3. Conclusion SURFACE (en ha) DES ESPACES BOISES CLASSES 35,3 ha La superficie des espaces boisés classés à conserver témoigne de la volonté communale d'inscrire dans les faits la protection de son cadre de vie rural qui est un atout à mettre en avant pour renforcer sa vocation de commune résidentielle aux portes de l’agglomération bordelaise. !!! 52 L'implantation de cet E.B.C. vise à conserver une bande de 10 m non classée à partir de la limite d'emprise de la route départementale en prévision d'éventuels travaux de recalibrage. 53 L'implantation de cet E.B.C. vise également à conserver une bande non classée à partir de la limite d'emprise de la route départementale afin d'implanter une piste cyclable. erea – page 154 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 2. PRISE EN COMPTE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU PAYSAGE Conformément au prescriptions du Code de l'Urbanisme, cette partie évalue les incidences des orientations du Plan Local d'Urbanisme sur son évolution et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. 2.1. Une orientation clairement établie La philosophie du futur PLU de Cadaujac s’inscrit résolument dans la problématique du développement durable qui fonde sa volonté de protéger et valoriser paysages et environnement naturel afin d’en faire réellement une de commune verte ou une ville à la campagne dans l'aire d'attraction de l'agglomération bordelaise. Cela passe en premier lieu par une politique de développement maîtrisé et le maintien de la zone agglomérée de la ville centre à peu près dans ses limites actuelles et en n'autorisant les développements qu'en périphérie immédiate. Mais, plus concrètement, cela s’est traduit par l’adoption d’un vaste éventail de mesures plus ou moins larges, tant dans le règlement que le zonage, pour protéger et valoriser paysages et environnement naturel. 2.2. La question spécifique d’une éventuelle évaluation environnementale conforme au décret n° 2005-608 du 27 mai 2005 2.2.1. Rappel des obligations réglementaires Compte tenu des nouvelles dispositions réglementaires définies par le décret n° 2005-608 du 27 mai 2005 relatif à l'évaluation des incidences des documents d'urbanisme sur l'environnement, il y avait lieu de vérifier que le P.L.U. de Cadaujac n’a pas à répondre à l’obligation d’inclure une évaluation environnementale telle que définie par le décret susvisé. En effet, conformément à l’article R. 121-14 du Code de l’Urbanisme, la présence sur le territoire communal d’une partie du site Natura 2000 “Bocage humide de Cadaujac et de Saint-Médardd’Eyrans”, désigné en Zone Spéciale de Conservation FR 7200688 par l’arrêté du le 21 août 2006, impose de vérifier que les projets permis par le P.L.U. n’auront pas une "incidence notable" sur ce site. La circulaire d'application du 6 mars 2006 précise ainsi que sont concernés : "les plans locaux d’urbanisme qui permettent la réalisation de travaux, ouvrages ou aménagements qui doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences sur un site Natura 2000 (art. L. 414-4 du code de l’environnement). Sont concernés les projets situés soit à l’intérieur du site, soit à l’extérieur du site, mais susceptibles d’avoir des incidences sur celui-ci. Les PLU permettant la réalisation de ces projets sont donc soumis à l’évaluation environnementale". 2.2.2. Rappel des enjeux La problématique Natura 2000 occupe une place de plus en plus importante dans les procédures soumises à l’évaluation environnementale. Le point majeur concernant le P.L.U. de Cadaujac est celui l’évaluation des effets de sa mise en œuvre sur le futur site Natura 2000 "bocage humide de Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans". Plus particulièrement, nous nous intéresserons ici à l!impact de l!ouverture à l!urbanisation de trois sites concernés par le site Natura 2000 ou situés à sa proximité : erea – page 155 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - Le Bourg Sud. - Marticheau. - Bouche Ouest. Tout d’abord, rappelons que l’effet de la mise en œuvre du PLU sur le site Natura 2000 sera globalement positif. En effet, le PLU pérennise la protection dont il bénéficie par le classement des terrains concernés en zone naturelle N et en Espace Boisé Classé. En outre, l’amélioration de l’assainissement et de la lutte contre la pollution assure la pérennité de la qualité du milieu aquatique et des espèces qui y sont inféodées. Pour définir plus précisément les impacts potentiels des trois secteurs évoluant de zone naturelle ou agricole à zone d’urbanisation future et se trouvant à proximité des limites du site Natura 2000, ou en partie dans son périmètre, ils font l’objet d’une présentation ci-après. 2.2.3. Les impacts de la mise en œuvre du PLU sur le site Natura 2000 2.2.3.1. Le Bourg Sud a) Le site * Objectifs / projet Rappelons que le site est concerné par le passage d’un zonage NC à vocation agricole dans le POS à un zonage 1AUa à vocation d’urbanisation future pour l’habitat dans le PLU. * Situation La parcelle à ouvrir à l’urbanisation jouxte la partie Nord-Est du vieux bourg. Elle se trouve enclavée entre les zones bâties au Nord et à l’Ouest et les installations sportives et de loisirs au Sud, dans l’emprise du parc du château de Saige. À l’Est et au Nord-Est débute la zone bocagère dominée par les prairies délimitées par des haies. La ferme de “Clauzet Sud” se trouve à l’Est, en vis-à-vis de la parcelle. Recensements et protections au titre du milieu naturel La zone à ouvrir à l’urbanisation est incluse dans la ZNIEFF de type 2 “Bocage humide de la basse vallée de la Garonne”. Elle était également incluse initialement dans le premier périmètre du site Natura 2000 “Bocage humide de Cadaujac et de Saint-Médard-d’Eyrans”. Cependant, les études naturalistes menées dans le cadre de l’élaboration du DOCOB ont amené à redéfinir la délimitation du site Natura 2000 et la nouvelle limite exclut le secteur du projet. Le milieu naturel du site Le milieu naturel du site a été appréhendé par l’étude des données existantes, complétée par une visite de terrain réalisée en février 2008. La parcelle à ouvrir à l’urbanisation est entièrement couverte par la prairie pâturée (Code Corine Biotopes : 38.11 pâturages continus) qui s’étend sur une grande partie du secteur. Elle présente des conditions mésohygrophiles sur une grande part de sa surface, la partie Ouest montrant plutôt des conditions mésophiles. L’action des animaux 54 limite la diversité floristique. Cette prairie se caractérise par un important tapis graminéen à base de Fromental, de Pâturin annuel et de Pâturin des prés. 54 Le pacage produit une double action sur le sol : tassement et imperméabilité relative à la suite du piétinement du bétail, enrichissement par les déjections. erea – page 156 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation D’autres espèces prairiales sont cependant présentes : Centaurée noire, Trèfle des prés, Plantain lancéolé... Les refus sont formés par le Chardon, et la Ronce. Il faut noter que lors de la visite de terrain, une troupe d’une douzaine de Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) se nourrissait sur la prairie. Ce Héron d’origine indo-africaine, protégé en France, erea – page 157 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation connaît une augmentation de ses effectifs depuis les années 1990. Il est classé “à surveiller” dans le livre rouge des oiseaux menacés et à surveiller en France (Rocamora, Yeatman-Berthelot). On remarque deux petits bosquets de Saules et de Robinier (et un Charme) au milieu de la prairie, à coté d’une ancienne grange. À l’extrémité Est de la parcelle (hors zone 1AUa), une Haie de Frêne borde la voie séparant le site de “Clauzet Sud”. Enfin, à l’extrémité Sud-Est, on relève un beau vieux Chêne pédonculé. b) Impact sur le site Natura 2000 et mesures compensatoires * Impacts directs Le site s’avère relativement intéressant (zone de gagnage du Héron garde-bœufs), mais ne présente d’enjeux écologiques importants. Ceci est confirmé par le GEREA, opérateur scientifique du document d’objectif (DOCOB) du site. Aucun habitat d’intérêt communautaire du site Natura 2000 n’est présent sur la zone à ouvrir à l’urbanisation. En particulier, la prairie pâturée ne peut en aucun cas se voir rattachée aux prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (code Natura 6510). Les conditions du milieu permettent en outre d’affirmer qu’aucune des espèces d’intérêt communautaire recensées dans le site Natura ne fréquente les parcelles à ouvrir à l’urbanisation. * Impacts indirects Les impacts potentiels à envisager sur le site Natura ne pourront être qu’indirects. Ils seraient de deux ordres : - Dégradation d’habitat d’intérêt communautaire, liée à la pollution des eaux. Rappelons que le bocage présente un caractère humide et qu’un certain nombre d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire sont liés à l’eau. - Risque de dérangement d’espèces d’intérêt communautaire. Il faut toutefois relativiser ce risque, puisque qu’il s’agit essentiellement d’insectes, qui ne sont gênés que par la fréquentation directe de leur milieu. Seul le Vison d’Europe se montre plus sensible. Le site se trouve suffisamment éloigné des habitats potentiels de cette espèce pour ne causer aucune gêne (même pendant les travaux d’aménagement). * Mesures de suppression ou de réduction d’impact Le site à ouvrir à l’urbanisation sera raccordé au système d’assainissement collectif de la commune, et un système de collecte et de traitement des eaux de ruissellement sera mis en place. Ainsi, le risque de pollution des eaux de surface, pouvant aboutir jusqu’à la zone bocagère et ses habitats et espèces d’intérêt communautaire sera très fortement réduit. 2.2.3.2. Marticheau a) Le site * Objectifs / projet Rappelons que le site est concerné par le passage d’un zonage NC à vocation agricole dans le POS à un zonage 1AUb à vocation d’urbanisation future pour l’habitat dans le PLU. * Situation Les parcelles à ouvrir à l’urbanisation jouxtent la partie Nord-Ouest du vieux bourg. Elles se trouvent en limite de la zone urbanisée et de la zone agricole marquée par des cultures (maraîchage), des prairies et des boisements. La zone bocagère ne commence véritablement qu’à environ 200 m au Nord-Est du site. erea – page 158 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation * Recensements et protections au titre du milieu naturel La zone à ouvrir à l’urbanisation était jusqu’alors incluse dans la Zone de Préemption des Espaces Naturels Sensibles du département (D7). Rappelons, cependant, qu'après demande de la commune, le périmètre de la ZPENS a été modifié par le Conseil Général pour en exclure les parcelles 55 concernées . En outre, cette zone se trouve à proximité, en particulier son extrémité Nord-Ouest (une trentaine de mètres), de la ZNIEFF de type 2 “Bocage humide de la basse vallée de la Garonne”et du site Natura 2000 “Bocage humide de Cadaujac et de Saint-Médard-d’Eyrans”. * Le milieu naturel du site Le milieu naturel du site a été appréhendé par l’étude des données existantes 56 complétée par une visite de terrain réalisée en février 2008. Le site à ouvrir à l’urbanisation présente deux physionomies : - La moitié Ouest est occupée par des terres labourées faisant partie d’une exploitation maraîchère qui se prolonge au Nord. Deux maisons d’habitation sont implantées dans cette zone. - La moitié Est fait partie d’une prairie pâturée mésophile (Code Corine Biotopes : 38.11 pâturages continus), dont l’exploitation a été abandonnée depuis quelques temps. Elle a débuté ainsi son évolution vers la friche, qui se traduit notamment par l’extension des ronciers. Au centre, un petit bosquet de Robinier s’est développé autour d’une ruine. b) Impact sur le site Natura 2000 et mesures compensatoires * Impacts directs Le site présente un intérêt écologique, globalement très moyen. Le GEREA, opérateur scientifique du document d’objectif (DOCOB) du site, confirme l’absence d’enjeux floristiques et faunistiques particuliers. Aucun habitat d’intérêt communautaire du site Natura 2000 n’est présent sur la zone à ouvrir à l’urbanisation. En particulier, la prairie pâturée ne peut en aucun cas se voir rattachée aux prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (code Natura 6510). Les conditions du milieu permettent en outre d’affirmer qu’aucune des espèces d’intérêt communautaire recensées dans le site Natura ne fréquente les parcelles à ouvrir à l’urbanisation. * Impacts indirects Les impacts potentiels à envisager sur le site Natura ne pourront être qu’indirects. Ils seraient de deux ordres : - Dégradation d’habitat d’intérêt communautaire, liée à la pollution des eaux. Rappelons que le bocage présente un caractère humide et qu’un certain nombre d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire sont liés à l’eau. - Risque de dérangement d’espèces d’intérêt communautaire. Il faut toutefois relativiser ce risque, puisque qu’il s’agit essentiellement d’insectes, qui ne sont gênés que par la fréquentation directe de leur milieu. Seul le Vison d’Europe se montre plus sensible. Le site se trouve suffisamment éloigné de la zone bocagère pour envisager une quelconque gêne pour le Vison d’Europe. Aucun habitat potentiel de cette espèce ne se trouve à proximité 55 Voir en 2.2.5.3. “Les zones de préemption des espaces naturels sensibles”. Plan d’action pour la préservation et la valorisation des zones humides des bords de Garonne - CdC de Montesquieu. EREA, SIMETHIS - 2005. Données naturalistes collectées lors de l’élaboration du DOCOB du site Natura 2000 “Bocage humide de Cadaujac et de SaintMédard-d’Eyrans” – GEREA ; 2008. 56 erea – page 159 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation * Mesures de suppression ou de réduction d’impact Le site à ouvrir à l’urbanisation sera raccordé au système d’assainissement collectif de la commune, et un système de collecte et de traitement des eaux de ruissellement sera mis en place. Ainsi, le risque de pollution des eaux de surface, pouvant aboutir jusqu’à la zone bocagère et ses habitats et espèces d’intérêt communautaire sera très fortement réduit. erea – page 160 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 2.2.3.3. Bouche Ouest a) Le site * Objectifs / projet Rappelons que le site est concerné par le passage d’un zonage NC à vocation agricole dans le POS à un zonage 1AUc à vocation d’urbanisation future pour l’habitat dans le PLU. * Situation Les parcelles à ouvrir à l’urbanisation se trouvent dans la partie Sud de la commune, en bordure de la voie ferrée Bordeaux-Sète. Elles se trouvent dans un secteur de transition entre les zones bâties au Nord (maison de retraite) et surtout à l’Ouest et la zone bocagère à l’Est Les formations naturelles et semi-naturelles du bocage se prolongent jusqu’à la voie ferrée par une bande d’aulnaie (large d’environ 70 m) qui jouxte le site au Sud. * Recensements et protections au titre du milieu naturel La zone à ouvrir à l’urbanisation était jusqu’alors incluse dans la Zone de Préemption des Espaces Naturels Sensibles du département (D7). Rappelons, cependant, qu'après demande de la commune, le périmètre de la ZPENS a été modifié par le Conseil Général pour en exclure les parcelles 57 concernées . 57 Voir en 2.2.5.3. “Les zones de préemption des espaces naturels sensibles”. erea – page 161 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation La partie Est de la zone à ouvrir à l’urbanisation est incluse dans la ZNIEFF de type 2 “Bocage humide de la basse vallée de la Garonne” et dans le périmètre initial du site Natura 2000 “Bocage humide de Cadaujac et de Saint-Médard-d’Eyrans”. Cependant, les études naturalistes menées dans le cadre de l’élaboration du DOCOB ont amené à redéfinir la délimitation du site Natura 2000 et la nouvelle limite exclut le secteur du projet. * Le milieu naturel du site Le milieu naturel du site a été appréhendé par l’étude des données existantes complétée par une visite de terrain réalisée en février 2008. Le site à ouvrir à l’urbanisation présente deux parties : - La partie Est est occupée par un bâti rural, avec une maison d’habitation et ses dépendances. - La partie Ouest est couverte par une prairie pâturée mésophile à mésohygrophile (Code Corine Biotopes : 38.11 pâturages continus). Cette prairie se caractérise par un important tapis graminéen à base de Fromental, de Pâturin annuel et de Pâturin des prés. L’action des animaux limite la diversité floristique, d’autant que la pression de pâture semble importante (herbe très rase). b) Impact sur le site Natura 2000 et mesures compensatoires * Impacts directs Le GEREA, opérateur scientifique du DOCOB, confirme l’absence d’enjeux floristiques et faunistiques particuliers sur le site. Aucun habitat d’intérêt communautaire du site Natura 2000 n’est présent sur la zone à ouvrir à l’urbanisation. En particulier, la prairie pâturée ne peut en aucun cas se voir rattachée aux prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (code Natura 6510). Les conditions du milieu permettent en outre d’affirmer qu’aucune des espèces d’intérêt communautaire recensées dans le site Natura ne fréquente les parcelles à ouvrir à l’urbanisation. * Impacts indirects Les impacts potentiels à envisager sur le site Natura ne pourront être qu’indirects. Ils seraient de deux ordres : - Dégradation d’habitat d’intérêt communautaire, liée à la pollution des eaux. Rappelons que le bocage présente un caractère humide et qu’un certain nombre d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire sont liés à l’eau. - Risque de dérangement d’espèces d’intérêt communautaire. Il faut toutefois relativiser ce risque, puisque qu’il s’agit essentiellement d’insectes, qui ne sont gênés que par la fréquentation directe de leur milieu. Seul le Vison d’Europe se montre plus sensible. La bande d’aulnaie jouxtant le site au Sud constitue en théorie un habitat potentiel pour le Vison d’Europe. Cependant, cette aulnaie se trouve déconnectée des milieux humides de la zone bocagère d’où devrait venir ce mustélidé : un secteur assez large de chênaie sépare ces deux entités (aucun fossé ne la traverse). Rappelons que cet animal ne s’éloigne jamais beaucoup de l’eau. Il est donc très peu probable que le Vison fréquente l’aulnaie au Sud du site et qu’il puisse ainsi subir un quelconque dérangement. Mesures de suppression ou de réduction d’impact Le site à ouvrir à l’urbanisation sera raccordé au système d’assainissement collectif de la commune, et un système de collecte et de traitement des eaux de ruissellement sera mis en place. Ainsi, le risque de pollution des eaux de surface, pouvant aboutir jusqu’à la zone bocagère et ses habitats et espèces d’intérêt communautaire sera très fortement réduit. erea – page 162 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation De plus, une bande tampon d’une quinzaine de mètres de large sera en place à l’extrémité Sud de la zone, pour isoler l’urbanisation de l’aulnaie jouxtant le site. Même si ce boisement n’abrite très vraisemblablement pas le Vison d’Europe, il s’avère relativement intéressant sur un plan plus général. Rappelons, d’autre part, que ce boisement bénéficie d’une protection au titre de Espaces Boisés Classés. 2.3. Les différentes mesures d’ordre général On ne pourra ici que résumer les différentes mesures détaillées tout au long du précédent chapitre. 2.3.1. L'environnement naturel Compte tenu de la sensibilité générale de l'environnement naturel sur la commune et de l'importance stratégique des aménagements qui y sont projetés par la commune, c'est donc sur cette portion du territoire communal qu'ont porté les mesures. 2.3.1.1. Mesures de protection des secteurs naturels sensibles Le P.A.D.D. a défini clairement les principes d’un aménagement du territoire communal respectueux des espaces naturels qui occupent une large part de sa superficie et présentent un intérêt certain. Dans le respect de ces orientations, le zonage a procédé à la délimitation des secteurs naturels les plus sensibles qui bénéficient d'une protection stricte. Rappelons qu'il s'agit des espaces identifiés comme devant être protégé au titre du site d'intérêt communautaire (Natura 2000) "bocage humide de Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans" (zone spéciale de conservation FR 7200688) évoqué ci-dessus. Ici, le PLU stipule que des restrictions très fortes pèseront sur toutes les formes d'aménagement. Deux autres sites comportent des intérêts écologiques soulignés par : - Un recensement en ZNIEFF de type 2, n° 3513 "bocage humide de la basse vallée de la Garonne". - Un classement en ZPENS : "bocage humide de la basse vallée de la Garonne - bocage de Cadaujac". Seuls pourront y être réalisés des chemins piétonniers et des objets mobiliers destinés à l'accueil ou à l'information du public, lorsqu'ils sont nécessaires à la gestion ou à l'ouverture au public de ces espaces ou milieux et des aménagements nécessaires à l'exercice des activités agricoles ne créant pas de Surface Hors Œuvre Brute, ainsi que l'extension encadrée des habitations existantes. Par ailleurs, les mesures de protection ont également porté sur le classement d’une majorité des boisements (bosquets ponctuant le paysage viticole et "respiration verte" du tissu urbain) en zone naturelle N n'autorisant des équipements (existant ou à créer) qui peuvent s'insérer dans un cadre naturel, ainsi que les constructions nécessaires à l'activité agricole et sylvicole. Les boisements les plus dignes d'intérêt dans la basse vallée de la Garonne font, en outre, l'objet d'une protection forte grâce à leur classement en Espace Boisé Classé. Le secteur Ni correspondant à la zone rouge inondable soumise aux prescriptions du règlement du P.P.R.i., se superpose largement aux protections réglementaires précédentes et vient ainsi renforcer la protection de l’ensemble des paysages et des éléments naturels localisés sur la partie Est de la commune. Enfin, même si ce n'est pas sa vocation première, la zone A, qui couvre le Nord-Ouest du territoire communal, contribue à le tenir efficacement à l'abri de toute pression de l'urbanisation. En accompagnement à ces mesures réglementaires, la commune entend également agir pour la gestion et l’entretien des zones bocagères : erea – page 163 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation - D’une part, un consensus se dégage au sein de la Communauté de Communes de Montesquieu sur une politique de gestion du bocage afin d’en préserver le caractère. D’autre part, il faut être cohérent avec les prescriptions du P.P.R.i.. Cette politique active se basera sur la protection/restauration et l’ouverture au public du bocage humide de la basse vallée de la Garonne. Une étude a été engagée dans ce sens par la Communauté de Communes. - Plus largement, afin de trouver les outils adaptés la commune entend engager avec le Conseil Général une réflexion sur le devenir des espaces agricoles périurbains au titre de la Loi sur le Développement des Territoires Ruraux du 23 février 2005, portant plus particulièrement sur la vallée de la Garonne. 2.3.1.2. Une gestion des aménagements urbains respectueuse de l’environnement Rappelons que le développement de l’urbanisation, respectant scrupuleusement les espaces naturels sensibles et la zone inondable de la Basse Vallée de la Garonne ainsi que les espaces viticoles identifiés au Schéma Directeur de l’aire métropolitaine de Bordeaux, comme espaces naturels majeurs, s’effectuera au sein et en proche périphérie de parties actuellement urbanisées. Ainsi, la superficie des extensions de l’urbanisation représente 37,5 ha, soit 2,4 % du territoire communal. D’autre part, les orientations d’aménagement de certaines zones d'urbanisation future sensibles (zones 1AUa de "Marticheau", de "Bourg Sud" et de "Bouche", mitoyennes du bocage) ont intégré des dispositions particulières pour gérer au mieux l’interface avec les espaces naturels (espaces verts tampons et obligations de plantations bocagères, …). Par ailleurs, la maîtrise de la qualité des eaux apparaît un enjeu important au contact des zones humides. C’est la raison pour laquelle, la commune a jugé indispensable de renforcer l’assainissement collectif afin d’accompagner le développement prévu de l’urbanisation. À cet effet, rappelons qu’afin d’assurer l’assainissement de l’ensemble des nouveaux secteurs, la capacité de la station d’épuration de la commune sera portée à 6 500 équivalent-habitants et les travaux de réfection et d’extension de la STEP auront lieu à partir de décembre 2008 et jusqu’en 2009. De plus, un recul minimum de 20 m par rapport aux berges des ruisseaux existants est imposé à toutes les constructions autorisées. Enfin, dans le souci de limiter les gaz à effet de serre, la commune s’est employée : - D’une part à concentrer les zones d’extension de l’urbanisation à proximité du bourg, de ses services et de ses commerces, autorisant les déplacements en modes doux. - D’autre part, la définition d'itinéraires cyclables lui apparaît nécessaire. Le schéma directeur des itinéraires cyclables de la Communauté de Communes de Montesquieu en cours d’étude traitera cette thématique sous tous ses aspects. 2.3.2. Le paysage La protection du paysage s’appuie autant sur quelques-uns des principes généraux qui ont guidé l’organisation du zonage, que sur des dispositions spécifiques. 2.3.2.1. Les principes généraux La volonté municipale est de maintenir "l'enveloppe urbaine" dans la continuité de ses limites actuelles en proscrivant la diffusion anarchique de la construction (le "mitage") évitant ainsi la banalisation des paysages urbains et protégeant, plus largement, les paysages naturels. erea – page 164 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 2.3.2.2. Les dispositions spécifiques a) la Charte de Paysage de la Communauté de communes de Montesquieu La Communauté de Communes de Montesquieu a demandé au C.A.U.E de la Gironde d’élaborer une Charte Paysagère. Cette étude, approuvée le 24 septembre 2004, est l’occasion, pour la commune de Cadaujac, d’intégrer la question paysagère dans ses choix de développement, d’aménagement et d’urbanisme. Cette Charte Paysagère élaborée par la C.A.U.E de la Gironde présente un diagnostic du paysage sur l’ensemble du territoire intercommunal, synthétise les enjeux et les objectifs généraux et propose un schéma de cohérence paysagère communautaire accompagné d’un programme d’actions bien définies. Les principaux objectifs de cette Charte se déclinent selon : - Une maîtrise de l’image et des paysages des secteurs de développement économique stratégiques et du secteur de la RD 1113. - Un maintien de l’image paysagère de qualité du vignoble, en particulier de la relation vigne/forêt confrontée au développement viticole. - Une préservation de l’identité rurale confrontée aux dynamiques péri-urbaines et une maîtrise du paysage de l’urbanisme. - Un maintien du sentiment d’appartenance à une entité territoriale en valorisant les repères paysagers. - Une mise en valeur et une gestion de deux grands paysages : les milieux humides de la vallée de la Garonne et la forêt. b) la valorisation des paysages urbains Des dispositions générales ont été arrêtées pour composer un cadre bâti plus agréable et faire réellement de Cadaujac, une ville verte. On retiendra ainsi, la mise en place dans les zones 1AU de règles en matière d'espaces verts collectifs dans le respect des indications fournies par le Document d’Orientations et d’Aménagement (10 à 20 % de la surface du terrain des opérations réalisées en 1AU sera réservée aux espaces publics intégrant les espaces verts) et de dispositions particulières pour gérer les contacts avec les zones naturelles (zones tampons constitués d'espaces verts et de plantations périphériques obligatoires). Par ailleurs, la protection du Parc du Château de Saige et de ses abords a été notablement renforcée. En effet, rappelons que, compte tenu des espaces urbains, paysagers et des secteurs sensibles existant dans le champ de visibilité de ce monument inscrit, un nouveau plan de protection autour du Château de Saige a été étudié par Service Départemental de l'Architecture et des Paysages, approuvé après enquête publique le 19 décembre 2007. c) la valorisation des paysages ruraux Plus spécifiquement, la protection et la valorisation des espaces naturels remarquables de la Basse Vallée de la Garonne se feront dans un cadre intercommunal, notamment selon le programme d’actions de la Charte Paysagère de la Communauté de communes de Montesquieu. Toutefois, d'ores et déjà, les principaux boisements et les ripisylves des principaux ruisseaux ont été protégés par des Espaces Boisés Classés. L'analyse paysagère faite dans le rapport de présentation a souligné la qualité des espaces ruraux, principalement viticoles. Le PLU a veillé à en préserver les principaux aspects, notamment par la protection stricte du terroir agricole (zone A), par la maîtrise du mitage et par la sauvegarde d'une composante majeure de ces paysages : les bois, notamment dans le bocage pour définir le maillage structurant à protéger et dans la zone viticole pour animer le paysage. Le critère de sélection des bois à protéger est important dans l'organisation du paysage, notamment lorsqu'ils sont situés en position haute. Ils bénéficient d'un classement en Espaces Boisés Classés. erea – page 165 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation d) la valorisation paysagère des abords de la RD 1113 Compte tenu de la nature des sites et des contraintes qui pèsent sur eux, y compris à la Châtaigneraie, il lui semble inutile dans l’immédiat, sous réserve d’une étude d’aménagement répondant aux exigences de l'article L 111-1-4 du Code de l'Urbanisme le long de la RD 1113 de déroger aux règles de recul imposées. !!! erea – page 166 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 3. COMPATIBILITE AVEC LE METROPOLITAINE BORDELAISE SCHEMA DIRECTEUR DE L’AIRE 3.1. Les préconisations du Schéma Directeur Le Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise a été approuvé par délibération du Syndicat Intercommunal en date du 26 septembre 2001. Parmi les diverses orientations d'aménagement affichées par le Schéma Directeur, on retiendra ce qui concerne plus directement Cadaujac (classé secteur "Sud", sous-secteur 2B) : - Le renforcement des structures urbaines existantes et principalement des centres bourgs. - La préservation des grands paysages et des espaces naturels. Il y aura lieu d’éviter également une extension de l’urbanisation le long des axes majeurs de circulation, ou, plus largement, l’éparpillement de l’urbanisation, en relation avec une politique économique d’équipement. On examinera ensuite comment s'appliquent ces grandes dispositions sur le territoire communal. 3.1.1. Le renforcement des structures urbaines existantes Le Schéma Directeur prévoit l’aménagement et le renforcement des centres bourgs notamment par la mixité fonctionnelle. Cette orientation doit être réalisée tant au niveau du recentrage des territoires communaux qu’au niveau de l’adaptation des centres bourgs au développement urbain actuel (accueil, offre commerciale de proximité, équipement...). Ce choix stratégique permet d’éviter un développement extensif et non maîtrisé de l’urbanisation qui risquerait progressivement de menacer la cohérence ou la préservation de certains espaces naturels. Il poursuit l’un des grands enjeux du Schéma Directeur en évitant la consommation systématique des hameaux périphériques. Les PLU définiront ainsi les affectations précises, et les règles de construction qui s’y appliquent. 3.1.2. La Protection et la mise en valeur des grands paysages et des espaces naturels Les grands paysages sont de diverse nature. Dans le secteur des Graves, c’est le terroir viticole bordelais qui dessine la campagne. C’est autour du concept de "campagne résidentielle maîtrisée" que le Schéma Directeur formule des orientations selon la valeur reconnue à ces espaces grâce à une étude qualitative sur le terroir viticole. L’impact économique et spatial de la viticulture a conduit le Schéma Directeur à préciser les territoires qui constituent un réel enjeu et qu’il convient de protéger de toute urbanisation. Le Schéma Directeur prévoit notamment : - Le renforcement des centralités par les choix des espaces constructibles. - La création d’une trame verte composée des espaces ouverts qui ont vocation à structurer l’espace de vie. En plus des espaces verts comme les vignobles ou les bois, la continuité de la trame verte se traduira par l’aménagement d’espaces publics de proximité. - La protection des espaces boisés de qualité et des ZNIEFF. erea – page 167 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Cette identification spécifique des secteurs viticoles et l’équilibre avec les zones urbanisées devront être précisés par les PLU en compatibilité avec le Schéma Directeur. 3.1.3. Les orientations d'affectation des espaces du Schéma Directeur sur la commune de Cadaujac L'examen de la carte de destination générale des sols du Schéma Directeur met en exergue quatre éléments déterminant dans l'organisation de l'espace communal avec lesquels le PLU doit être compatible : - L'existence d'urbanisation "multifonctionnelle" (à vocation principale d’habitat) sur la zone agglomérée autour du bourg et sur quelques hameaux n’ouvrant que peu de réserves d’extension nouvelles. - La confirmation de localisations mesurées de zones d’activités de part et d’autre de l’A 62 et la RD 1113. - La protection de la moitié Nord-Ouest du territoire communal (mais également au sein de la zone bâtie) en "espaces naturels majeurs" au titre du terroir viticole. - Le classement d’une partie centrale du territoire communal en "zone urbaine et d’extension urbaine soumises au risque inondation en l’état actuel des protections". - La protection de la moitié Est du territoire communal (basse vallée de la Garonne) en "espaces naturels à protéger pour des raisons économiques, environnementales et paysagères". On rappellera également que le Schéma Directeur précise que l’espace urbain de Bordeaux doit bénéficier d’infrastructures de transport routier capables de relier les principaux axes. Dans ce cadre, il prévoit notamment la mise en place de travaux de confortation de l’A 62 devant inclure des actions de protection phonique et d’intégration paysagère pour protéger, de manière efficace, les zones habitées. 3.2. Les dispositions du PLU de Cadaujac Comme le montre les chapitres précédents, le PLU de Cadaujac est compatible avec les orientations du Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise. Plus précisément, on retiendra deux aspects : - La protection et la valorisation du patrimoine urbain. - La protection des paysages et des espaces naturels. 3.2.1. La protection et la valorisation du patrimoine urbain La commune entend exploiter les capacités d'urbanisation qu'autorise le Schéma Directeur, et qui apparaissent, somme toute, très limitées pour l’implantation de nouveaux équipements indispensables à la qualité de vie de ses habitants. Elle a pour cela retenu le développement limité de l’habitat au sein et en proche périphérie de parties actuellement urbanisées (opérations d’aménagement urbain sur les secteurs de "Marticheau", de "Courraud", le Stade de Delube et l’extension Sud au lieu-dit "Meyney"). 3.2.2. La protection des paysages et des espaces naturels Il n'est pas nécessaire de revenir sur les dispositions retenues pour protéger les espaces naturels et les paysages que les chapitres précédents ont décrits en détail. erea – page 168 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Il convient, par contre, de s'arrêter sur les "espaces naturels majeurs" du Schéma Directeur qui présentent la plus haute valeur patrimoniale du terroir viticole au sein de l’aire AOC et qu'il faut préserver au mieux de l’urbanisation. La commune fait sienne l'analyse de la valeur économique et patrimoniale de la viticulture et de ses terroirs réalisée pour le Schéma Directeur. Le PLU en respecte totalement, l'esprit et le terroir viticole est préservé grâce à l’importante superficie de la zone A. Le document d'urbanisme s'est employé à respecter au mieux ces espaces. On peut donc affirmer qu'en ce domaine, les prescriptions du PLU restent en concordance avec les orientations générales du Schéma Directeur. !!! erea – page 169 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation janvier 2008 Limite communale PLU de Cadaujac Schéma directeur de l'agglomération bordelaise COMMUNE DE CADAUJAC 4. LES SURFACES DES ZONES ET LES CAPACITES D'ACCUEIL DU ZONAGE 4.1. Les hypothèses de développement Le calcul des hypothèses de développement est une étape importante de la justification du PLU, car il doit permettre de procurer des ordres de grandeurs suffisamment fiables pour étayer les superficies urbanisables retenues dans les documents graphiques. L'expérience passée des documents de planification, tout comme les incertitudes récurrentes de la conjoncture, incitent toutefois à la plus grande prudence lorsqu'il s'agit de proposer des hypothèses 58. réalistes de développement communal qui sous-tendent l'économie générale du PLU C’est pour cette raison que la municipalité a adopté une attitude volontariste, en choisissant les bornes recevables de développement démographiques conforme à sa vision de la gestion à moyen/long terme de son territoire communal. En termes chiffrés, la commune estime, conformément aux hypothèses du Schéma Directeur de l’aire métropolitaine bordelaise, que sa population atteindrait 6 000 habitants d’ici 2020. Pour la communale cette évolution est l'occasion de rajeunir la population communale après une période de stagnation et de vieillissement démographique, avec un apport de population nouvelle tout en tablant également sur un certain renouvellement d’une partie de celle-ci pour compenser le vieillissement sur place. Le graphique ci-dessous visualise les évolutions escomptées à l’horizon des 15 ans, en partant des derniers chiffres connus de population (RGP 1999). 58Ceci sera plus particulièrement vrai pour les zones urbanisables dont l'importance globale devra être en conformité avec les prescriptions de l'article L 110 du Code de l'Urbanisme ("...gérer le sol de façon économe, assurer la protection des milieux naturels et des paysages..."). erea – page 172 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Le PLU s'emploie donc à définir des capacités d'accueil sur les 15 ans à venir, basées sur cette prévision. Le souhait de la municipalité est d'accueillir sur cette période une population de 1 600 habitants, principalement composés de jeunes ménages (soit près de 400 familles, sur la base de 3 à 4 personnes par ménage). Cela correspond donc à un gain de 110 personnes par an pour arriver à un total de 6 000 habitants d’ici 2020. 4.2. Les superficies du zonage Le tableau récapitulatif ci-dessous, indique de manière synthétique la part des grands types de zones par rapport à la superficie communale. ZONE SUPERFICIE (ha) % Zones urbaines destinées principalement à l'habitat UA UAi UB UBi UBa UC UCi UCa Sous-total 2,9% 0,1% 5,4% 0,5% 1,3% 7,0% 0,1% 0,3% 17,6% 44,4 1,8 82,9 7,7 19,7 107,9 2,2 4,4 271,0 Zones urbaines accueillant spécifiquement des équipements UE UEi Sous-total 2,4% 0,2% 2,5% 36,4 2,5 38,9 Zones urbaines destinées aux activités industrielles et commerciales UY 4,2% 64,3 Zones d'urbanisation future à court terme, destinées principalement à l'habitat 1AUa 1AUb 1AUc 1AUci Sous-total 0,5% 0,5% 0,6% 0,1% 1,8% 8,4 7,1 9,8 2,2 27,5 Zones d'urbanisation future à court terme, destinées aux activités 2AUy 9,9 0,6% 240,0 15,6% 58,3 830,6 888,9 1540,4 4% 54% 58% 100% Zones agricoles protégées A Zones naturelles et forestières à protéger N Ni Sous-total Total erea – page 173 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation L’analyse de la répartition des superficies démontre que les grandes orientations voulues par la municipalité trouvent leur traduction dans l’organisation du zonage : - La valorisation et la protection des espaces "protégés" agricoles et naturels (A + N + Ni) s'inscrit fortement dans le PLU. Leur superficie représente au total près de 73,6 % de la surface cadastrée du territoire communal. Cadaujac "commune verte" est une réalité. - Les zones urbanisées (habitat et activités) représentent 24,3 % du territoire communal. - Les zones d’urbanisation future (habitat et activités) représentent près de 2,4 % du territoire communal, dont 1,8 % réservés à l'urbanisation à court terme, dans le cadre de l'application du nouveau PLU et 0,6 % pour une zone 2AUy, réservée à l’accueil d’activités. De telles dispositions confirment ainsi la volonté de limiter drastiquement l’expansion de la construction et de la contenir dans l’enveloppe urbaine actuelle. 4.3. Les capacités d'accueil du P.L.U. La capacité d'accueil du zonage a été estimée, pour chaque zone affectée principalement à l'habitat, par deux types de calculs complémentaires : - Pour les zones urbaines (UA, UB, UBa, UC et UCa). - Pour les zones d'urbanisation future à vocation d'habitat et immédiatement ouvrables à l'urbanisation (1AUa, 1AUb + 1AUbi). On soulignera qu'il ne peut s'agir que d'ordres de grandeurs, basés sur des paramètres de calcul calés sur les observations des phénomènes passés. Elles permettent de fixer une borne supérieure à l'usage des surfaces offertes à la construction pour les prochaines années. 4.3.1. Calcul pour les zones urbaines (UA, UB, UBa, UC et UCa) 4.3.1.1. Le calcul des capacités d'accueil Dans les zones urbaines, seules ont été retenues les zones UA, UB, UBa, UC et UCa, zones "généralistes" principalement ouvertes à l'habitat. La capacité d'accueil du zonage a été estimée, pour chaque zone urbaine par des calculs adaptés aux spécificités des règlements qui les gèrent : - Évaluation en pourcentage de la surface de la zone disponible pour la construction. - Application d'un coefficient d'abattement pour tenir compte de la rétention foncière, différencié selon la zone. - Prise en compte de la densité, par application d'un Indice d'Utilisation du Sol constaté généralement inférieur au C.O.S. du règlement lorsqu'il est fixé (article 14 du Règlement de la zone). 2 - Utilisation d'une surface moyenne de plancher par construction (S.H.O.N.) de 100 m . - Application d'un nombre moyen de personnes par ménage de 2,8, légèrement inférieur au chiffre du dernier Recensement Général de la Population (2,9) pour tenir compte d'un profil stable et à priori plus jeune de la nouvelle population. erea – page 174 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 4.3.1.2. Les résultats Les résultats figurent dans le tableau ci-après. Surface (en ha) ZONE C.O.S. Superficie maximale de plancher Nombre de logements attendus (m2) (1 log=100m2) Nombre d'habitants attendus Totale Libre constructible minorée UA + UAi UB + UBi UBa UC+Uci UCa 46,2 ha 90,5 ha 19,7 ha 110,2 ha 4,4 ha 7% 7% 2% 15% 2% 50% 50% 50% 50% 50% 0,60 0,40 0,20 0,30 0,15 9 702 m2 12 664 m2 395 m2 24 795 m2 66 m2 97 127 4 248 0 272 355 11 694 1 TOTAL 1 271,0 ha 10 ha 5 ha - 47 622 m2 476 1 333 Ce tableau appelle les commentaires suivants : - Pour les zones UA, du centre ville, UB, UBa et UCa on peut aisément faire le constat que la quasi-totalité des parcelles sont construites et l'évolution du bâti ne pourra se faire presque uniquement sous forme de reconstruction. C'est pour cette raison qu'on leur a attribuées des capacités d'accueil très faible. - Pour les zones UC (secteur pavillonnaire), des capacités existent, mais apparaissent limitées. D'autre part, on a considéré, au vu du marché foncier récent que la rétention foncière, restera assez forte pour l’ensemble des secteurs urbains. Au vu des calculs exprimés par le tableau, on peut estimer que les zones urbaines, directement constructibles, de Cadaujac pourraient accueillir à terme selon les hypothèses retenues, de l’ordre de 475 logements, soit de l'ordre de 1300 nouveaux habitants. 4.3.2. Calcul pour les zones d'urbanisation future Le calcul des capacités d’accueil pour les deux zones d'urbanisation future définies dans le PLU n'est pas identique au précédent : - La première différence réside dans l'évaluation de la superficie effectivement constructible qui tient compte des obligations faites en matière de superficie d'espaces verts collectifs dans les opérations groupées (au minimum 20 % de la surface totale de l'opération) qui se rajoutent aux superficies consommées par la voirie. Cette superficie n'en demeure pas moins nettement plus importante en part relative que pour les zones urbaines, car on a affaire ici à des zones vierges. - L'application d'un coefficient d'abattement pour tenir compte de la rétention foncière se fait, par contre, dans les mêmes termes que précédemment. - La principale différence réside toutefois dans le calcul du nombre de logements théoriquement possibles. On s'appuie ici sur le C.O.S. fixé par le règlement pour chaque secteur. erea – page 175 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation Secteur 1AUa 1AUb 1AUc Site C.O.S. Superficie Capacité d'accueil moyenne LE BOURG SUD 0,5 3,80 ha 150 COURRAUD 0,5 4,10 ha 130 MARTICHEAU 0,35 2,50 ha 60 DELUBES 0,35 2,70 ha 70 BOUCHE 0,2 2,60 ha 12 POQUET 0,2 4,80 ha 70 492 Pour cette deuxième catégorie de zones d'urbanisation future, les calculs indiquent de l’ordre de 490 logements, soit 1 400 nouveaux habitants. 4.3.3. Évaluation de la capacité totale Au total, au vu des deux tableaux, le nombre de logements neufs que peuvent accueillir, au maximum, les différentes zones du PLU est de l'ordre de 960 logements. La population nouvelle escomptée serait donc de l'ordre de 2 600 nouveaux habitants. La population communale passerait donc à terme à près de 7 000 habitants au maximum. Ces réserves peuvent paraître correctement dimensionnées au vu des orientations de développement fixées par la municipalité et décrites précédemment. Sur la base des hypothèses de croissance définies pour les années à venir dans la commune au chapitre 6.1., elles offrent des capacités un peu supérieures aux objectifs 2020, offrant ainsi une certaine souplesse dans la mise en œuvre. Elles restent donc dans des limites normales et manifestent bien la cohérence entre la volonté d'une expansion raisonnée de l'urbanisation communale et les outils mis en place. !!! erea – page 176 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation 5. CONCLUSIONS Au final, le PLU de Cadaujac s'inscrit totalement dans la philosophie d'aménagement du territoire, définie par le nouveau Code de l'Urbanisme. Il préserve à la fois un terroir viticole renommé- la carte de visite de la commune- et un espace naturel de qualité ainsi que sa capacité à se développer économiquement, tout en permettant de conforter un développement démographique et urbain réaliste. Le zonage retenu ménage des potentialités de développement clairement définies pour les quinze prochaines années en tenant compte de l'évolution actuelle de la commune et de la volonté municipale d'encadrer cette évolution dans un cadre urbain rigoureusement délimité. Il s'engage aussi pour les années suivantes en se donnant les moyens d'un aménagement qualitatif par la constitution de zones de réserve foncière à plus long terme. Cadaujac se dote à travers ce document d'un outil rigoureux, mais disposant de la souplesse nécessaire pour conduire sans heurts un aménagement et un développement durable de son territoire. !!! erea – page 177 PLU de Cadaujac – Rapport de Présentation