Paris 2016 04 Le Paris romantique du 9e arrt C.R.

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Paris 2016 04 Le Paris romantique du 9e arrt C.R.
Le 9ième arrondissement, Paris romantique
Départ station Auber sortie 2 boulevard Haussmann côté pairs, au coin du boulevard et de la rue Charras devant le
Printemps à 10h.
Le 9e arrondissement de Paris occupe le pied de Montmartre jusqu'à la zone marécageuse due à l'ancien bras de la
Seine. On y trouve des vergers, des jardins potagers et maraîchers. Plusieurs granges sont édifiées, notamment
en 1243, à l’emplacement du 9 rue Drouot, la Granchia Batilliaca, qui prend le nom de Grange Batelière en 1410. La
zone appartenait en partie à l'abbaye de Montmartre.
XIII et XIV siècle : une famille de riches bourgeois, Pocheron ou Porcheron, possédait de nombreuses habitations autour
du chemin suivant le tracé de l’actuelle rue Saint-Lazare. La famille fit construire le château des Porcherons. Puis, la
famille Le Cocq acquit la propriété désormais château du Coq. Il resta dans la famille jusqu’au XVIIIe siècle. Après la
Révolution, le château tomba en ruines et fut rasé lors des travaux Haussmanniens.
En 1676, Louis XIV ordonne la démolition de l’enceinte des “ Fossés Jaunes ”, initiée par François Ier et terminée sous
Louis XIII. Le mur est remplacé par les boulevards Poissonnière, Montmartre, des Italiens et des Capucines.
Pendant le XVIIIe siècle vont s’installer des auberges, guinguettes et cabarets, notamment dans les quartiers SaintGeorges et Rochechouart. A l’angle de la rue Saint-Lazare et de la rue de Clichy s’établit par exemple un des cabarets
les plus célèbres de l’époque : “ La Grande Pinte ” de Magny, repris en 1760 par Ramponneau qui l’appela “ Les
Porcherons ”. En 1787, la rue des Martyrs compte 25 auberges pour 48 maisons ! Le quartier de la Chaussée d’Antin se
peuple de nouveaux riches qui font construire des folies ou “ petites maisons ”, hôtels particuliers sous les feuillages (du
latin sub foliis), entourés de jardins. L’élite intellectuelle et artistique parisienne (écrivains, comédiens, musiciens,
peintres…) s’y installa également. C’est ici qu’émergea au cours du 19e siècle le mouvement romantique parisien,
symbolisé par la maison d’Ary Scheffer qui abrite aujourd’hui le musée de la vie romantique. En 1820, le quartier
résidentiel de la Nouvelle-Athènes est dessiné par l’architecte Constantin, avec, en 1824, la place Saint-Georges et ses
abords.
Le nom de "Nouvelle Athènes" a été donné par le journaliste au Journal des Débats, Dureau de la Malle (en 1823), à un
lotissement entrepris au début du XIXème siècle sur les pentes du quartier Saint-Georges. L’appellation fait référence à
une certaine grécomanie ambiante (guerre d'indépendance des grecs contre l’Empire Ottoman en 1821). Y a également
contribué le goût et la culture antiquisante des architectes. Avec ses travaux, Haussmann donne à l’arrondissement sa
physionomie actuelle. Dans le quartier Saint-Georges, qui reste un peu plus résidentiel, de nombreux immeubles de
rapport en pierre de taille sont élevés.
Dominique Vivant Denon (1747-1825), Prosper Mérimée (1803-1870), Eugène Viollet le Duc (1814-1879)
Rue Caumartin, marquis de Saint-Ange, comte de Moret (1725-1803), officier royal placé à la tête du Châtelet.
Rue Saint-Lazare
Avenue du Coq C'est une partie de l'ancienne rue des Porcherons qui prend ce nom.
Eglise de la Trinité (architecte Théodore Ballu) sur l'emplacement du cabaret de la Grande Pinte. Construite de 1861 à
1867, elle s'inspire de la Renaissance française. Le square a été créé en 1865. Estienne d’Orves est un résistant né en
1901 fusillé le 29 août 1941.
Rue Blanche nom dû aux carrières de la butte Montmartre. Décors N°4 et 8.
Rue des la Tour des Dames s'y trouvait au XV ième s. un moulin appartenant à l'abbaye de Montmarte, détruit en 1822.
N°14 à 18 : anciens Bureaux de la direction générale de la Poste aux chevaux.
N°9 : Talma y vécut, il a été un des premiers à réformer le costume des comédiens.
N°7 et 5 : le peintre Horace Vernet y vécut avec son gendre Delaroche, peintre également.
N°6 : y a vécu la comtesse de Lavalette avec sa fille, maîtresse de Delacroix.
N°3 : y a vécu la tragédienne Melle Duchesnois
N°1 : y a vécu Melle Mars, comédienne au théâtre Montansier.
Rue de la Rochefoucauld abbesse de Montmartre vers 1750. Musée Gustave Moreau au N°14. Ont habité dans cette
rue le sculpteur Pigalle, le peintre Cabanel, Victor Hugo et Gounod.
Rue Taitbout (greffier de la ville de Paris)
N° 80 le Square d’Orléans, « phalanstère d'art », construit par l'architecte anglais Cresy, où vécurent, entre autres,
Georges Sand et Frédéric Chopin.
Rue d'Aumale le duc d'Aumale est le 4ième fils de Louis Philippe.
Rue percée entre1846 et 1864. Bâtiments pré-haussmannien, néo-renaissance (n°26), néo-Louis XIII (n°13). On trouve
également des bâtiments postérieurs (n°24). Les façades des n° 8 et 10 portent une surcharge ornementale très Second
Empire.
N° 3 : bref séjour de Richard Wagner de 1860 à 1861.
Rue Saint Georges Place Saint Georges
Au n°27, un premier hôtel fut construit en 1833 par Théodore Charpentier, pour Mme Alexis Dosne, l'épouse du
spéculateur immobilier qui avait réalisé l’ensemble du lotissement. Mme Dosne, qui devint pour le brillant politicien
Adolphe Thiers une amie et un soutien, céda bientôt "au petit grand homme", déjà académicien et ministre, son hôtel et la
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main de sa fille. Aujourd’hui propriété de l'Institut de France, la Fondation Dosne-Thiers abrite une très importante
bibliothèque (histoire générale, politique, militaire, sociale et administrative de la France, depuis la Révolution jusqu’à la
Première Guerre mondiale).
L'hôtel de la Marquise de Païva (n° 28) fait partie des bâtiments les plus exceptionnels du quartier. Au milieu de la place,
la statue est de Paul Gavarni, dessinateur et caricaturiste du 19e siècle.
Place Gustave Toudouze,
Rue Clauzel N°7, Rue des Martyrs
Rue de Navarin N°20 : château de M. de Botherel, construit en 1835, inventeur de l'Omnibus-restaurant.
N° 9: ancienne maison close, fréquentée par les soldats occupants nazis.
Rue Henri Monnier, Rue Victor Massé s'est d'abord appelée rue de Laval, en souvenir d'une abbesse de Montmartre.
N°12 : y vécut Rodolphe Salis, créateur du cabaret Le Chat Noir. Cité Frochot.
Rue Pigalle, sculpteur qui y a habité de 1757 à 1770. Ancien chemin qui conduisait à la barrière des Porcherons.
N°71 : ancienne halte aux chevaux, abreuvoir.
Rue Chaptal N°16 Hotel Scheffer-Renan, Musée de la Vie Romantique.
Rue Henner, Rue La Bruyère, Rue Moncey
Rue de Clichy N°55 cité Monthiers, construite sur l'emplacement d'une « petite maison » par le duc de Gramont pour
Melle Coupée de l'Opéra.
Rue du Cardinal Mercier : ouverte en 1879 sous le nom de rue Nouvelle, s'y trouvait la prison pour dettes dite prison de
Clichy supprimée en 1867. N°12 : hôtel construit en 1884 pour Anna Judic, chanteuse et actrice.
Casino de Paris (casino :mot d'origine italienne, petite maison). Vers 1730, le duc de Richelieu, petit neveu du cardinal,
se fait construire un lieu de spectacles dans une vaste propriété plantée d'arbres. En 1779, le baron d'Ogny achète
l'endroit, qu'il rebaptise Folie-Richelieu, dirigé par une jeune femme très en vue du tout-Paris mondain sous le premier
empire, Fortunée Hamelin.
En 1811, la Folie-Richelieu est transformée en parc d'attraction, le Tivoli, (en référence aux jardins de la ville italienne)
démoli en 1851, remplacé par une grande salle de loisirs qui va de la rue de Clichy à la rue Blanche, dotée, entre autres,
d'une patinoire « à roulettes ». L'ensemble sera remanié et loti mais y subsistent deux théâtres, le théâtre de Paris et le
Casino de Paris.
Musée de la Vie Romantique ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Fermé les lundis et les jours fériés ainsi que les dimanches de Pâques et de Pentecôte.
Musée Gustave Moreau ouvert tous les jours sauf mardi
Lundi, mercredi, jeudi : de 10h à 12h45 et de 14h à 17h15 (fermeture des salles 15 minutes avant)
Vendredi, samedi, dimanche : de 10h à 17h15 sans interruption.
Brasserie : La Rotonde place D'Etienne d'Orves.
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Plan Deharme 1763
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Plan Achin 1829 (Gallica)
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