La perle en 2013 - Institut de la statistique de Polynésie française

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La perle en 2013 - Institut de la statistique de Polynésie française
Points
forts
01
De la Polynésie française
BILAN
LA PERLE EN 2013
LES EXPORTATIONS
DE PRODUITS PERLIERS
PROGRESSENT EN 2013
Après cinq années consécutives de baisse, les recettes des produits perliers à l’export
progressent de 10 % en 2013 ; leur part dans le total des exportations locales remonte à 66 %
(contre 60 % en 2012, et 92 % en 2000). Les volumes correspondants diminuent pour la
troisième année consécutive, permettant au prix moyen de la perle de repasser au-dessus
des 1 000 F.CFP, niveau le plus haut depuis 2008. Cette évolution s’inscrit dans le sens d’une
INSTITUT
DE LA
STATISTIQUE
DE LA
POLYNÉSIE FRANÇAISE
amélioration de la qualité du produit. Par ailleurs, les surfaces lagonaires utilisées pour la
perliculture diminuent à nouveau à 7 690 hectares (- 4 %).
De la Polynésie française
Points forts
LA PERLE
LA PRODUCTION
• La surface totale d’exploitation continue de diminuer
La production de perles de culture brute est réalisée sur 25 îles et atolls en 2013. Ce chiffre a peu évolué au cours
des dernières années (28 en 2005).
Le nombre de concessions maritimes concernées (517 en 2013) est en hausse (+ 50 concessions) pour la première
fois depuis 2008. Seul l’archipel des Tuamotu est concerné par cette hausse, et principalement les atolls d’Apataki,
Raroia et Takume.
La surface totale exploitée diminue pour la troisième année consécutive (7 690 ha, - 4 %) se situant nettement
en dessous de la limite de 10 000 ha fixée par le gouvernement depuis 2010.
INDICE SUR L’ÉVOLUTION DES SURFACES EXPLOITÉES POUR LA PERLICULTURE
ET DU NOMBRE DE PRODUCTEURS/CONCESSIONS
Points
130
Nombre de titulaires de la carte de producteur
(nombre de concessions)
120
110
100
90
Surface(ha)
80
70
60
2006
2007
2008
2009
2010
Base 100, année 2006
2011
2012
2013
Sources : Direction des Ressources Marines, ISPF
À lui seul l’archipel des Tuamotu regroupe 398 concessions (+ 15 % par rapport à 2012) réparties sur 6 300 hectares
(- 10 %) et 20 atolls. L’archipel des Gambier abrite 79 concessions (une de moins qu’en 2012) pour une surface
totale de 1 260 hectares (+ 20 ha).
L’action publique porte essentiellement sur le développement des petites exploitations ; le dispositif
d’encadrement de la production mis en place fin avril 2010 accorde des autorisations d’occupation temporaire
du domaine public maritime à des perliculteurs disposant de petites exploitations ou à des jeunes qui souhaitent
exercer ce métier.
Cependant, ces installations doivent tenir compte de la concentration des fermes et sont soumises à des
contraintes sur le nombre de lignes de collectage et sur la surface d’exploitation.
De plus, un plafonnement portant sur les surfaces totales susceptibles d’être accordées dans certaines îles a été
fixé, afin de préserver l’équilibre des ressources.
2
Points forts
De la Polynésie française
LA PERLE
RÉPARTITION DES EXPLOITATIONS PERLICOLES EN POLYNÉSIE FRANÇAISE
EN 2013
RANGIROA
MANIHI
NAPUKA
-
mb
té
REAO
HAO
10
50
0
TUREIA
GAMBIER
0
0
10
50
00
Surface cumulée par île (Ha)
15
ier
NUKUTAVAKE
Nombre de fermes perlières par île
10
Ga
TATAKOTO
HIKUERU
é
a
u
ANAA
MOOREA-MAIAO
ci
Tu
FAKARAVA
TAHITI
So
s
ot
la
de
m
l d
e
el
MAKEMO
ARUTUA
TAHAA
HUAHINE
RAIATEA
Archipe
hip
FANGATAU
BORA-BORA
MAUPITI
Arc
TAKAROA
Communes
EN 2009
MANIHI
RANGIROA
-
TUREIA
10
50
GAMBIER
0
10
0
50
ier
0
mb
REAO
HAO
é
10
Ga
t
Surface cumulée par île (Ha)
00
a
NUKUTAVAKE
Nombre de fermes perlières par île
15
Tu
u
é
s
TATAKOTO
HIKUERU
ci
de
ot
ANAA
MOOREA-MAIAO
So
el
m
la
hip
FAKARAVA
TAHITI
l d
e
Arc
MAKEMO
ARUTUA
TAHAA
HUAHINE
RAIATEA
Archipe
NAPUKA
FANGATAU
BORA-BORA
MAUPITI
TAKAROA
Communes
Sources : Direction des Ressources Marines, ISPF
• Plus de producteurs
Une carte professionnelle de producteur d’huîtres perlières et/ou de producteur de perles de culture brute de
Tahiti est obligatoire pour exercer. En 2013, le service de la perliculture dénombre 431 cartes de producteurs
d’huîtres perlières et 390 de producteurs de perles de culture brutes (respectivement + 19 % et + 3 % par rapport
à 2012). Le nombre distinct de concessions (huîtres et/ou perles) est de 517 (+ 11 %).
3
De la Polynésie française
Points forts
LA PERLE
• L’emploi est globalement stable en
2013
Fin décembre 2013, les activités d’aquaculture en mer
comptent 815 salariés déclarés, soit une légère hausse
de 1 % sur un an. Parallèlement à ces emplois déclarés,
existe un grand nombre de personnes dans les archipels
éloignés travaillant ponctuellement dans ce secteur
dans un cadre familial et donc souvent non déclarées.
AUTORISATIONS DE TRAVAIL DE GREFFEURS DE
PERLES ACCORDÉES À DES ÉTRANGERS
Nombre
341
350
300
265
D’autres activités sont liées à la perliculture, comme
les industries de fabrication d’articles de bijouterie et
joaillerie (86 salariés, - 15 % par rapport à 2012), et les
commerces de détail d’horlogerie et de bijouterie
(116 salariés, - 15 %).
250
200
Le nombre d’autorisations de travail accordées à des
greffeurs étrangers est stable à 230 en 2013.
Ces greffeurs sont à 98 % des ressortissants chinois.
216
233
280
235
229
236
230
194
150
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sources : SEFI, ISPF
D’après les données du recensement 2012, 1 300 personnes déclarent travailler dans la perliculture, et 240 en tant
que perliculteur exploitant. Ils sont situés à 70 % dans les Tuamotu-Gambier.
• Hausse des importations de nucléi
Après un net coup de frein en 2012, les importations de nucléi sont en hausse à 23 tonnes, revenant ainsi à un
niveau équivalent à la moyenne des dix dernières années. 99 % des nucléi importés sont en nacre, le reste est en
corail. Ils sont essentiellement importés du Japon et de Chine.
LA COMMERCIALISATION
Il existe trois modes de commercialisation des produits perliers ; les ventes aux enchères, les négociants, et les
exportations.
Depuis août 2010, les ventes aux enchères internationales ont repris à Tahiti. Les deux, puis trois ventes organisées
chaque année ont écoulé jusqu’à 80 % des perles présentées. Elles ont été favorables au prix moyen de la perle
qui progresse depuis le troisième trimestre 2013.
D’autres ventes aux enchères internationales ont régulièrement lieu à Kobe au Japon, ainsi qu’à Hong Kong.
Les négociants doivent disposer d’une carte professionnelle certifiant leurs compétences ; elle s’obtient à l’issu
d’un examen professionnel portant entre autres sur le commerce, le droit, et complété par une épreuve de tri
des perles. Cette carte est assortie de garanties bancaires qui protègent les transactions. Le nombre de négociants
est en baisse depuis plusieurs années ; les résiliations de cartes sont plus nombreuses que les créations. En 2013,
18 négociants sont actifs, contre 21 en 2012.
LES EXPORTATIONS
En 2013, les exportations de produits perliers ont rapporté 7,8 milliards de F.CFP à la Polynésie française (+ 10 %),
soit la première hausse depuis 2007. Les recettes demeurent encore à un niveau faible, pour représenter 66 % des
exportations de produits locaux (contre plus de 90 % il y a 20 ans, et 60 % en 2012). Parallèlement, les volumes
correspondants diminuent pour la troisième année consécutive, après six ans de hausses (- 4,5 % par rapport à
2012).
Les exportations de produits perliers sont réparties en trois catégories ; les perles de culture brutes représentent
97 % des produits perliers exportés, les ouvrages en perles 1,5 %, et les autres perles de 1,5 % (keishis, biwas, etc.).
4
Points forts
De la Polynésie française
LA PERLE
EXPORTATIONS DE PRODUITS PERLIERS
Millions de F.CFP
Tonnes
8 000
16 500
Perles de culture brutes (volume)
7 800
16 000
7 600
15 500
7 400
15 000
7 200
14 500
14 000
7 000
13 500
6 800
6 600
6 400
6 200
7 471
7 357
7 117
6 888
7 652
2009
2010
2110
2012
2013
Ouvrages en perles (valeur)
Autres perles de culture (biwas, keshi, mabe et des perles de culture brutes teintées)
Perles de culture brutes (valeur)
• Les perles de culture brutes
En 2013, les recettes à l’exportation des
perles de culture brutes ont augmenté de 11 %
pour atteindre 7,6 milliards de F.CFP,
interrompant ainsi sept années consécutives
de baisse des recettes pour ce produit ;
il représente désormais 64 % de la valeur
totale des exportations locales, soit six points
de plus qu’en 2012. Depuis 2011, les volumes
diminuent mais à un rythme de moins en
moins rapide. Cette année, 13,5 tonnes de
perles brutes ont été exportées (- 4 %).
Deux pays constituent l’essentiel du marché :
le Japon importe 50 % du volume global et
Hong Kong 46 %.
13 000
12 500
12 000
Sources : Service des Douanes, ISPF
EXPORTATIONS DE PERLES DE CULTURE BRUTES
F.CFP
Millions de perles
3 000
12
2 500
10
Nombre
2 000
1 500
8
6
1 000
Prix / perle
500
1 017 F.CFP
4
2
En 2013, trois ventes aux enchères
0
0
internationales ont été réalisées (en mars,
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
juillet et novembre). Elles ont représenté 11 %
Sources : Service des Douanes, ISPF
de la valeur des exportations totales de
l’année. Entre 2012 et 2013, le prix moyen au
gramme est passé de 490 F.CFP à 570 F.CFP, soit une augmentation de 16 %. Le prix moyen par perle remonte audelà des 1 000 F.CFP pour la première fois depuis cinq ans.
1 017
F.CFP
c’est le prix moyen de la perle en 2013.
5
De la Polynésie française
Points forts
LA PERLE
• Les ouvrages en perles
Fin 2013 on dénombrait cinq entreprises
franches, soit deux de moins qu’en 2011.
Ce type d’entreprise a été créé en 2004 afin
de permettre à certains exportateurs d’être
affranchis de la taxe à l’exportation.
Ces entreprises importent le matériel
nécessaire pour créer des bijoux à partir de
perles de Tahiti qui doivent obligatoirement
avoir été percées et montées pour pouvoir
être exportées, sans payer de taxe. L’objectif
est aussi d’apporter de la valeur ajoutée
locale au produit en créant de vrais bijoux.
EXPORTATIONS D’OUVRAGES EN PERLES
Kg
Millions de F.CFP
1 600
1 800
1 400
1 600
1 400
1 200
Prix / gramme
1 000
1 200
1 000
800
800
600
600
Volume
La révision de la fiscalité sur les exportations
er
200
de perles de culture brutes au 1 octobre
200
2008 a incité les exportateurs à revenir sur le
0
0
marché des perles de cultures brutes. Ils ont
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
déserté le marché des ouvrages en perles dont
Valeur
les recettes ont été divisées par cinq par
Sources : Service des Douanes, ISPF
rapport à 2008.
En 2013, les exportations d’ouvrages en perle ont rapporté 111 millions de F.CFP (+ 28 %).
400
400
• Les pays destinataires
Délaissé au cours des dernières années au profit de Hong Kong, le marché japonais est redevenu notre premier
acheteur de perles depuis 2012, grâce en partie à la reprise des ventes aux enchères internationales sur le
territoire polynésien.
Les États-Unis et la France demeurent respectivement nos troisième et quatrième acheteurs, dont les ventes sont
en hausse par rapport à 2012 (+ 3 % et + 27 %).
EXPORTATIONS DE PRODUITS PERLIERS PAR PAYS DESTINATAIRE
Principaux pays destinataires
Japon
2 861
Hong Kong
3 381
3 266
201
196
États-Unis d’Amérique
3 858
3 520
3 703
500
128
101
186
France
88
79
85
Nouvelle-Calédonie
2013
2012
86
143
204
Autres pays
0
2011
1 000
2 000
3 000
4 000
Millions de F.CFP
Sources : Service des Douanes, ISPF
TOUTES LES STATISTIQUES SONT DISPONIBLES SUR WWW.ISPF.PF
Institut de la Statistique de la Polynésie française • BP 395 - 98713 PAPEETE • Tél. : 40 47 34 34 • Fax : 40 42 72 52 • Courriel : [email protected]
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Stéphan CHALLIER • AUTEUR DE LA PUBLICATION : Claire TALVARD
Dépôt légal : Janvier 2015 • ISSN 1247-7370 • © ISPF

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