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N° 52 Février 2005 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Personnes âgées : l’état d’urgence Saône : un chef au sommet À 56 ans, Raymond Blanc est un des chefs-cuisiniers les plus renommés d’Europe. Installé à Londres, il a décroché le prestigieux titre de “chef de l’année 2004 en Angleterre. p. 20 Les syndicats déménageront-ils à Planoise ? La mairie de Besançon offre aux syndicats bisontins des locaux à Planoise pour concrétiser le vieux projet de Maison des syndicats. Certains d’entre eux refusent cette option, d’autres hésitent. p. 8 Châteaufarine renforce sa position - Quelle est la situation des établissements d’hébergement du Grand Besançon ? - Des familles et des personnes âgées témoignent. - Combien coûte le vieillissement. Lire le dossier p. 9 à 14 - Les initiatives en matière d’hébergement. De nouveaux commerces sont prévus sur la zone commerciale de Châteaufarine. Avec l’extension annoncée de Décathlon et de Fly entre autres, ce pôle assoit sa suprématie. p. 6-7 Le maire de Saint-Vit dévoile ses projets 2005 Nouvelle station d’épuration, équipements sportifs, réaménagement des rues, zone économique, de nombreux dossiers sont au programme. Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 p. 19 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial MÉDIAS Dignité Dominique Wolton : “La télé-réalité, c’est le miroir tendu de notre société” La prise de conscience des questions de vieillissement à Besançon est réelle mais insuffisante. Réelle car les acteurs du quotidien, réalistes face à la difficulté et à l’étendue de leur tâche, n’ont de cesse d’alerter sur les cruels manques de moyens qui pénalisent une prise en charge correcte des personnes âgées. Réelle aussi sur le plan politique car, sans doute en partie sous l’impulsion de l’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées et toujours députée Paulette Guinchard-Kunstler, la ville de Besançon, fidèle aussi à sa tradition, a fait de cette question un point d’honneur de ses actions en matière sociale. Mais insuffisante, largement insuffisante lorsque l’on confronte par exemple le nombre de places en établissements d’accueil à deux réalités : celle des familles, souvent perdues lorsque survient une telle nécessité de placer un proche dans une structure d’hébergement, et découragées par les longs mois de patience nécessaires avant d’entrevoir une solution. Puis celle des personnels, pris dans la spirale de l’urgence et parfois éreintés ou frustrés à cause des cadences imposées par des sous-effectifs latents. L’administration répondra que tels établissements bisontins sont au-dessus des ratios nationaux en termes d’effectifs. Mais la réalité du vieillissement ne se mesure certainement pas en ratios. Les besoins sont là, grandissants. Les moyens mis en œuvre tentent d’y répondre. Avec lenteur - le cas d’Avanne en atteste. Et insuffisamment. Le Conseil général annonce qu’en 2005, l’enveloppe dévolue à la vieillesse atteindra la somme record de 50 millions d’euros. Énorme mais hélas insuffisant. La prise en charge des personnes âgées demandera de plus en plus de moyens, on sait que la moyenne d’âge augmente encore d’un trimestre par an. Les collectivités tentent de répondre aux besoins. Le risque est grand - il existe déjà - qu’elles soient rattrapées par le secteur privé qui a bien compris le filon prometteur en ce domaine. Avec le service aux personnes, bientôt l’hébergement, la prise en charge de la vieillesse est en train d’échapper en partie à la collectivité publique qui, autant qu’en matière de petite enfance ou de scolarité, doit comprendre que ce domaine relève de ses missions premières. Il en va de la dignité de nos anciens à qui l’on doit bien ces efforts. ! Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2005 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Raymond Blanc, Anda Jaléo, Dominique Wolton. Dominique Wolton décortique le phénomène “télévision” Dominique Wolton, directeur de recherches au C.N.R.S., est un spécialiste de la communication et des médias. Auteur de nombreux ouvrages dont deux parus en décembre dernier : “Télévision et Civilisations” aux éditions Labor et “La télévision au pouvoir” chez Universalis. sonnes en France. Ce n’est pas rien mais cela n’a pas évolué. Arte devait être une chaîne culturelle qui devait sauver la culture à la télévision, mais cette culture à la télévision est faite pour l’élite cultivée. Il y a 15 ans, j’ai été un des seuls à dire que cette chaîne offrait à des personnes très cultivées un produit encore pour eux. C’est donc une télévision antidémocratique au sens des médias de masse qui doivent essayer est un de toucher plusieurs publics. La média trop question princiL.P.B. : Comment explice n’est pas quez-vous ce décalalié à l’élite pale, de donner au ge entre un outil très présent dans notre culturelle. public cultivé une télévision pour quotidien et le peu de eux, mais de faire connaissances sur ce accéder un public large à des média ? D.W. : Comme il y a beaucoup éléments de culture qu’il n’a de passion, il y a peu de pas. Le défi de TF1 ou de Franrecherche. Le fait qu’il y ait ce 2 est beaucoup plus imporpeu de recherche renvoie à la tant que celui d’Arte. responsabilité des élites, qui n’ont jamais considéré que la L.P.B. : Dans votre ouvrage, vous télévision était importante, et croyez beaucoup au regard critique n’ont donc jamais investi des- des spectateurs ? sus. Cela se répercute sur le D.W. : Je pars d’une hypothèsystème de financement uni- se qui est la suivante : si les versitaire. Il faut souligner citoyens du monde occidental que l’arrivée de la télévision abreuvés d’images, d’inforest récente, elle a 60 ans d’exis- mations en politique, n’ont pas tence. La situation française fait de catastrophe après les n’est pas une exception. On changements très rapides que ne considère pas que la ques- nous avons vécus en 60 ans, tion de la télévision, des médias cela veut dire que le public et de la communication soit face aux images est capable de prendre du recul. Si cela a importante. été possible avec la politique, L.P.B. : Vous êtes dur avec les élites pourquoi le public ne serait-il dans votre ouvrage. Comment les pas capable d’avoir la même exigence critique sur le reste définissez-vous ? D.W. : Les élites ont un certain des programmes ? Pourquoi niveau d’éducation et ceux qui ce même individu à qui l’on se considèrent comme des élites confie dans nos démocraties ont un critère semi-objectif : le droit de vote, qui est le suml’autorité et l’influence. C’est mum de la souveraineté, l’administration, les médias, devrait-il être complètement l’économique, les militaires, manipulable et abruti par les le monde universitaire, le mon- fictions, les jeux et les variéde de la justice qui n’ont tés ? jamais aimé la communication ni les médias. Mais par L.P.B. : Et pourtant, malgré une inforcontre, ces élites sont prêtes mation importante des médias sur à faire 4 km à pied pour faire les mensonges de l’administration 3 minutes de radio ou de télé. Bush en Irak, le citoyen américain Les mêmes qui disent que le a réélu confortablement le présipublic est “un idiot”, pensent, dent des U.S.A. ? quand ils parlent, que c’est D.W. : On retombe sur une questrès important et que le public tion qui est plus compliquée en science de la communicava les écouter. tion. Ce n’est pas parce que L.P.B. : Et pourtant, Arte est consi- les médias sont contre un homdérée comme une chaîne d’élite ? me politique qu’il est battu, et D.W. : C’est la raison pour heureusement. Sinon, les laquelle son succès est limité. médias représenteraient le Elle « marche » au sens de l’éli- quatrième pouvoir. Si le peuple te, c’est-à-dire qu’elle touche américain vote Bush, il faut moins d’un million de per- entendre ce qu’il exprime. C’est a Presse Bisontine : Si l’on regarde votre actualité littéraire, la télévision semble vraiment passionner les éditeurs et le public ? Dominique Wolton : Paradoxalement, non. Chez le public, on sent un frémissement. Comme la télévision est un outil démocratique, tout le monde a un avis sur la télé. Or il y a une différence entre avoir une opinion sur la télé, ce qui est normal, et avoir une connaissance “Arte sur cette question. L Dominique Wolton : “Contrairement à ce qu’on nous dit, la télévision n’est pas la cause de la désocialisation.” qu’il y a une adéquation entre ce que cet homme dit et fait et le niveau de conscience politique des Américains. On retombe sur un élément que l’on ne veut pas voir, c’est que le peuple américain n’a pas beaucoup de culture mondiale, aucune connaissance des autres civilisations, il est sûr de son bon droit. Ce peuple est dans la même situation d’arrogance politique que nous les Européens l’étions dans la première moitié du XXème siècle. Les Européens sont devenus plus modestes car nous avons en deux guerres mondiales et perdu en Afrique et en Asie les guerres de décolonisation. Nous avons compris que les autres peuples sont intelligents. Un Américain confond encore la puissance technique et scientifique avec la richesse des civilisations. cela génère un phénomène massif. La télé-réalité est un phénomène aussi important que les sitcoms il y a quelques années. Il ne faut pas croire que le public de la télé-réalité soit dupe. Comme celui des sitcoms il ne l’était pas. Il y a toute une distance du spectateur face à l’image qu’il ne faut pas ignorer. Ce n’est pas parce que vous regardez que vous adhérez. Vous jouez avec l’image, elle vous distrait, vous pensez à autre chose. Mais la téléréalité est sans aucun doute une rupture dans l’histoire de la télé avec ses aspects positifs et négatifs. Celui que je perçois comme étant le plus négatif dans ce concept d’émissions, c’est ce principe d’élimination qui est anti-démocratique et l’acceptation de cette élimination par les personnes. Cela fait des décennies que l’on essaie de trouver des systèmes L.P.B. : Comment interprétez-vous le succès “Ce n’est pas d’élimination moins injustes. de la télé-réalité ? D.W. : Avant de cri- parce que vous Cela dépasse le cadre de la sociotiquer, il faut essayer de comprendre pour- regardez que logie. Pour être du côté de l’anquoi ces émissions ont du succès. Si vous adhérez.” thropologie, les jeunes aiment massivement les gens regardent ces pro- bien l’arbitraire du pouvoir. grammes, c’est qu’il y a des raisons comme le besoin de L.P.B. : Vous parlez du lien social dialogue, de jeu, de mise en de la télévision, où est-il avec la scène. La télé-réalité, c’est le télé-réalité ? miroir tendu de notre société. D.W. : Le sitcom était regardé par des jeunes entre eux. La L.P.B. : Vous qui êtes un observa- télé-réalité est regardée par teur de la télévision, aviez-vous per- les jeunes et les parents. Ils essaient de décoder comment çu ce phénomène ? D.W. : Non, car la télé-réalité la jeune génération gère le rapest une évolution de l’offre qui port à la réalité alors que ces a rencontré une demande et programmes sont artificiels. Cela fait une forme de dialogue implicite entre eux. Notre société occidentale est caractérisée par une absence de communication entre les générations, au sein d’une même famille, entre les jeunes et les vieux. Ces programmes sont des systèmes de passeurs. Cela rejoint ce que je dis sur la télévision, c’est un lien social parce que chacun la regarde chez lui, sans s’occuper du voisin, et il sait que le voisin regarde la même chose. C’est une activité collective que l’on consomme individuellement. Ce qui fait donc le lien de la télévision, c’est que l’on en parle, en étant d’accord ou pas et pour dire, la plupart du temps, que le programme ne nous a pas plu. C’est une bonne chose, cela prouve que les publics ne sont pas dupes. Contrairement à ce qu’on nous dit, la télévision n’est pas la cause de la désocialisation. Pendant 60 ans, on a assisté à une mutation sociale radicale, on est passé d’un monde rural pour enfermer les gens dans les grandes villes, on a cassé la famille. On a fait de la “déforestation” anthropologique. La radio et la télé ont été des amortisseurs de la désocialisation. L.P.B. : Quel regard portez-vous sur le prochain lancement de la Télévision Terrestre Numérique ? D.W. : Finalement, je crois que cela va dans le bon sens, car l’offre gratuite, généraliste va être augmentée, donc cela va relancer la production.! Propos recueillis par E.C. Besançon 199 ¼/mois* NEW-DEAL 280 ¼/mois 37 mois L’occasion de se faire plaisir ! 215 ¼/mois 0 ¼ d’apport Twingo Scénic II Garantie 37 mois Twingo initiale 12 16V cuir clim. jante alu PM - 2004 - 6900 kms 0 ¼ d’apport Clio II Twingo Expresssion 1,2 - 2003 - 20502 kms Twingo Initiale 1,2 16V - 2004 - 6954 kms Twingo privilège Quichshift - 2002 - 6497 kms Clio Luxe Privilège DCI - 2004 - 13145 kms Clio Expression 1,2 16V - 2003 - 9888 kms Clio Expression DTI - 2002 - 13128 kms Clio Privilège 1,4 16V - 2002 - 52500 kms Clio Expression DCI 3pts - 2002 - 62852 kms Mégane I AIR 1,9 DTI - 2002 - 52430 kms Mégane Estate Confort Authentique DCI - 2004 - 15490 kms Mégane coupé Confort Expression DCI 120 - 2003 - 31357 kms Mégane coupé Confort Expression 1,4 16V - 2003 - 15043 kms Mégane coupé sport Dgm DCI 120 - 2003 - 30645 kms Mégane classic Confort Expression DCI 120 - 2003 - 15412 kms Mégane II Confort Expression DCI 120 - 2003 - 22310 kms Mégane II Confort Expression 2,0 16V - 2003 - 24934 kms Mégane Pach Privilège DCI 120 - 2003 - 48270 kms Mégane Pach Expression DCI 120 - 2003 - 26517 kms Scénic Rx4 DCI - 2000 - 54126 kms Scénic Air DCI - 2002 - 21800 kms Scénic RXT 1,9 DTI - 2000 - 67692 kms Scénic II Confort Expression DCI 120 - 2003 - 22000 kms Scénic II Sport Dynamique DCI 120 - 2004 - 19711 kms Scénic II Confort Expression 1,6 16V - 2004 - 15859 kms Garantie 37 mois Clio conf. aut. 14 16V 2004 - 5 pts + options - 10 kms Laguna Privilège 2,0 IDE - 2002 - 17420 kms Laguna Privilège 1,9 DCI 120 - 2002 - 45007 kms Laguna Dynamique 1,9 DCI 120 - 2003 - 34660 kms Laguna Dynamique 1,8 16V - 2003 - 36377 kms Estate Privilège DCI 120 GPS - 2001 - 38241 kms Estate Expression DCI 120 - 2002 - 80203 kms Velsatis Privilège 2,2 DCI 150 - 2002 - 28868 kms Velsatis Privilège 2,0 T - 2002 - 53091 kms Advantime Privilège 3,0 24V - 2003 - 20400 kms Espace III Cyclade 2,0 16V - 2000 - 82808 kms Espace IV Expression 2,2 DCI - 2002 - 20018 kms Espace IV Authentique 1,9 DCI - 2004 - 23000 kms Garantie 37 mois Pack authentique DCI + options10530 kms Kangoo Privilège DCI 80 - 2003 - 13503 kms Kangoo Expression DCI 65 - 2004 - 9307 kms C3 Pluriel 1,4 - 2003 - 20943 kms C5 Pk Ambiance HDI - 2004 - 21403 kms Saxo Bic 1,1 3 pts - 2002 - 38267 206 XT Premium HDI - 2003 - 40151 kms 307 XS HDI Premium - 2002 - 36089 kms Ford KA Obsession Pach - 2002 - 39120 kms Fiat Barchetta 1,8 16V - 1998 - 70786 kms Corsa Viva 3 pts - 2000 - 9462 kms Zafira Elegance 2,2 16V - 2001 - 60498 kms Alfa 156 JTD Pach - 2001 - 38536 kms Skoda Octavia TDI - 2003 - 12621 kms *Exemple : pour un crédit de 10000 euros, 37 mensualités de 199 euros avec garantie PRESENCE de 12 euros incluse et mensualités de 5350 euros, égale à l’engagement de reprise du concessionnaire, au TEG fixe de 7,95% Crédit DIAC sur 37 mois avec engagement de reprise en fin de contrat, exemple pour une Twingo 1,2.16v initiale d’occasion au prix de 10000 euros avec un apport comptant de 0 euro et pour un montant financé de 10000 euros; 37 mensualités de 199 euros et une mensualité de 5350 euros en fin de contrat, ou reprise de votre véhicule pour ce montant, diminué des éventuelles frais de remise à l’état standard et des kilomètres supplémentaires selon conditions générales Argus. 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À ce propos, je lis dans votre publication de Janvier 2005 (N° 51) la déclaration suivante de JeanLouis Fousseret, maire de Besançon et non moins président de la C.A.G.B., je cite : “Autour de la gare d’Auxon, que j’ai réussi à faire appeler Besan- çon-Auxon, et autour de la gare Viotte, il s’agit de prévoir l’accueil d’activités qui créeront de la richesse, dans le domaine industriel et tertiaire.” Je peux encore être d’accord… sauf que : en ce qui concerne la Viotte, où trouver alors la place nécessaire pour garer les voitures des “nombreux” voyageurs (aux dires des élus bisontins) devant emprunter le T.G.V. à cet endroit. Paradoxal non ? Mais il y a mieux quant à l’incohérence de tels propos. En effet, pour ce qui est d’Auxon, le tracé de la route menant à la gare figurant actuellement sur les plans officiels, ampute près de la moitié de la Zone Artisanale du village (en dépit des propositions réalistes et non polluantes formulées par les élus municipaux locaux depuis longtemps et restées malheureusement sans effet). Nouveau paradoxe. Je pose la question : de qui se moquet-on ? Claude Racine - Auxon-Dessus our faire suite à votre excellent dossier consacré à “La voie des Mercureaux” et comme vous pouvez le constater (selon mon adresse), je suis à double titre (riverain et bisontin) très occupé de la suite réelle de cet interminable chantier. Concernant les délais, il serait bon de rappeler à M. le Directeur de la D.D.E. (l’État) les écrits qu’il a rédigés dans sa lettre d’information de janvier 2004 (copie ci-jointe). En effet, il annonçait la percée du tunnel dès octobre-novembre 2004 et suivant le nouveau calendrier des travaux, il annonce maintenant et si tout va bien que le tunnel ne sera percé qu’en juin 2005, soit un an de retard. Toujours dans cette lettre d’information, il annonçait la tranchée couverte et la liaison Planoise-rond-point de Beure, réalisé avant fin 2006, alors que les études ne sont pas encore terminées. De qui se moque-t-on ? Je vous le demande ? Pour la petite histoire, il serait bon de lui rappeler quand un maître d’œuvre privé, ne respecte pas les délais du calendrier de chantier, il se charge bien d’appliquer des pénalités de retard. Je sais que ce n’est pas possible d’en appliquer aux fonctionnaires, mais de grâce, qu’ils fassent leur travail sérieusement, et surtout qu’ils évitent de raconter des mensonges. Concernant les mensonges, les élus de tous bords sont déjà assez forts pour cet exercice, à croire qu’ils prennent les électeurs pour des “couillons”. Il suffit que la direction d’une institution (État, Région, Département, commune et encore communauté de communes) change de bord, pour dénigrer celles qui ne sont plus sous la même étiquette. Devant ce tel contexte, comment voulez-vous que les électeurs les prennent en juste considération. Le résultat se fait remarquer par le % important d’abstention lors des élections. Ils n’ont encore rien compris malheureusement. Si, seulement que la place était bonne à leur seul profit. P Jacques Maitre - Besançon u milieu des tracas de notre vie de tous les jours (quel pain pour étaler mon caviar quotidien, Riviera ou Ibiza pour le prochain week-end) survint la lumière. Le nouveau logo de Besançon est né. Une recherche graphique sans précédent, énorme si l’on en juge par son prix. Un vaste concours national. Et là, l’invention, le nom de la ville dans une police de caractère quelconque avec un ‘ à la place de la cédille. On en frissonne d’émotion devant tant de génie, le ravissement de la contemplation, la joie face à cette révolution dans notre vie quotidienne. Une piqûre de rappel du calendrier de fin d’année distribué à A grands frais dans toutes nos boîtes aux lettres. La prose géniale du plan pour Besançon 2020. Voire, un fluide de bien être et de félicité qui coule en nous devant cette révélation : notre maire est décidément un grand homme. Au point qu’on a trouvé la solution pour égayer la future place du Marché : une statue monumentale de notre maire bien-aimé. Mais aussi le vœu discret qu’on n’en fasse pas tant pour chaque quartier, et que l’on consacre les crédits destinés à réformer le “i” de Planoise au démarrage des travaux du Parc urbain que l’on attend depuis quelques paires d’années… Frédéric Moreau - Besançon Jean-Paul Goude Et survint la lumière… 44, rue des Granges Service mariage : 03 81 81 54 76 BESANÇON Adresse internet : www.lafayettemariage.com RETOUR SUR INFO - BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Sécurité routière : la discothèque le K.G.B. s’engage opération baptisée “Vigicarotte” a été initiée en mai 2000 par le groupe M.A.A.F. assurances. Depuis 4 ans, plus de 90 000 jeunes ont été sensibilisés sur le territoire national aux dangers de l’alcool au volant. Cette année, plusieurs discothèques du département s’associent à l’opération. Dans le Grand Besançon, le K.G.B. a répondu à l’appel. Le week-end des 14 et 15 janvier, la discothèque des Prés-de-Vaux participait à l’opération basée sur le principe suivant : en arrivant dans la discothèque partenaire, le conducteur volontaire dépose son permis de conduire et s’engage à ne pas boire d’alcool. Au moment de partir, il est soumis à un alcootest. Si celui-ci est négatif, il est récompensé par une carotte remplie de jetonscadeaux d’une valeur de 150 L’ euros. Si le test est positif, pas de cadeau, mais pas de sanction non plus. Simplement, le responsable de la discothèque est chargé de trouver une solution pour ramener le fêtard chez lui en toute sécurité (taxi, ami sobre…). La sobriété récompensée, tel est le concept de cette campagne originale. La participation au plan “Vigicarotte” permet également aux jeunes de bénéficier de boissons non alcoolisées gratuites. Cette initiative s’avère la bienvenue lorsque l’on sait qu’en France, les chiffres de l’insécurité routière demeurent effrayants chez les jeunes de 15-25 ans : dans cette tranche d’âge, l’alcool est responsable de 25 % des morts sur la route, notamment le week-end, et en particulier… à la sortie des discothèques. Un exemple à suivre. ! 5 Les étudiants américains sont de retour au C.L.A. ur l’exercice 2003, le centre linguistique appliqué (C.L.A.) a enregistré une baisse de plus de 50% du nombre d’étudiants Américains. “C’était probablement consécutif à la guerre en Irak” indique Serge Borg, le directeur du centre. Les divergences entre la France et les États-Unis sur la question irakienne ont eu un effet immédiat sur le C.L.A., boudé d’un coup par les stagiaires venus d’outre-Atlantique. “En fait c’est assez simple, il suffit de regarder la carte des conflits dans le monde pour remarquer S des fluctuations des effectifs de certaines nationalités.” Si l’on observe les chiffres de 2004, il semble que le boycott des Américains s’estompe. Les effectifs ont pratiquement doublé en un an passant d’une trentaine à une soixantaine. “On retrouve le flux des années 2001-2002” poursuit Serge Borg. Dans quelques jours, le directeur s’envolera pour les États-Unis afin de conforter les relations avec les partenaires américains du C.L.A. Il n’en reste pas moins que ces étudiants sont minoritaires au centre lin- guistique appliqué qui accueille en moyenne 3 000 stagiaires par an de 120 nationalités différentes. Aujourd’hui, le tiers d’entre eux vient des pays d’Asie (Chine, Corée, Japon.) Dans le top 10, le C.L.A. enregistre également une poussée des pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine et le Brésil. L’Afrique anglophone (Afrique du Sud et Nigéria) plébiscite à son tour la structure bisontine. En revanche, le nombre d’étudiants européens est en stagnation. ! Une nouvelle signature pour la ville ini le bleu, rouge et jaune de l’ancien logo “Besançon l’innovation”. Désormais, Besançon s’écrit en rouge et noir, deux des couleurs fortes de la ville, qui ont marqué son histoire et son patrimoine (le rouge en référence aux militaires et le noir aux ecclésiastiques). “Besançon s’écrit en caractères noirs à l’exception du C cédille tout de rouge vêtu, présente Jean-Louis Fousseret. C’est une nouvelle signature plus lisible et plus contemporaine. La “cédille guillemet” traduit une ville décidée à prendre la parole, à faire parler d’elle. Elle symbolise l’ouverture et met en avant l’une de ses particularités, un de ses caractères pour une ville qui n’en manque pas.” La municipalité a fait appel dans un premier temps à la Société Publicis S.B.A. pour effectuer une étude diagnostic de l’identité de la ville et sur l’utilité de la faire évoluer. Une trentaine d’agences de toute la France ont ensuite répondu à l’appel d’offres de la ville. C’est finalement une jeune équipe de graphistes de F Marseille, Cocchi & Sainte Marie, qui a été choisie à l’unanimité. Le nouveau logo est décliné sur des dizaines de supports, de la papeterie aux panneaux de chantier, en passant par la signalétique, les véhicules municipaux, le journal interne ou les objets promotionnels. “Ce ne sont pas moins de 543 véhicules et 711 bâtiments municipaux qu’il faut habiller, précise Emmanuel Dumont, adjoint à la communication. Il faudra un trimestre pour mettre en place partout la nouvelle identité visuelle et remplacer l’ancien logo qui depuis plus de 10 ans avait eu le temps d’imposer sa présence.” Le coût de l’opération s’élève à 69 000 euros hors taxes comprenant la conception et la création du logo (16 000 euros), la charte graphique (27 000 euros) et la campagne de publicité (25 000 euros), auxquels il faut ajouter 16 000 euros hors taxes pour le travail réalisé en amont par l’agence S.B.A. Les premiers détracteurs se font entendre ça et là : “Au final, ça fait cher la cédille !” ! Recevez chaque mois Retrouvez à votre domicile notre offre d’abonnement en page 35 L’ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT 6 Châteaufarine renforce sa domination commerciale COMMERCE D’un côté, la communauté d’agglomération cherche à établir l’équilibre entre les trois pôles commerciaux de Valentin, Châteaufarine et Chalezeule. De l’autre, la Commission Départementale d’Équipement Commercial (C.D.E.C.) autorise, à l’Ouest bisontin, l’agrandissement voire l’implantation de nouvelles enseignes. Avec l’extension programmée de Décathlon ou de Fly, pour ne citer que ces deux magasins, Châteaufarine creuse encore l’écart commercial avec la zone de Chalezeule. L’Est de la capitale régionale est en quête d’un nouveau souffle qui passe notamment par les aménagements routiers en cours de réalisation. Mais pour l’instant, on ne peut que constater l’extension de Châteaufarine où les investissements renforcent son attractivité. Cependant, ce pôle commercial atteint ses limites. Malgré les sollicitations des investisseurs privés qui cherchent un terrain à l’Ouest de Besançon pour y installer une enseigne, les élus veulent maintenant figer le développement dans ce secteur de l’agglomération au bénéfice de l’Est. Décathlon double sa surface La zone de Châteaufarine poursuit son extension nuité du parking de Géant Casino. Ce lopin de terre dispose d’un nouveau répit depuis que la C.D.E.C. a rejeté en juillet dernier l’implantation de trois nouvelles enseignes : Cultura, Maison du monde et Salon Center. “Elles ont été refusées car il s’agissait d’un projet trop imposant en termes de surface, et qui n’enrichissaient pas forcément l’offre commerciale” indiquent les services de la ville. Ils précisent : ment de 1 500 m2 face à la jardinerie Baudoin, “Seule Cultura, spécialisée dans la librairie et d’Interior’s, “de deux banques et de la Fran- papeterie, pouvait apporter un mieux dans la çaise de l’optique qui envisage de s’installer zone, mais elle se trouvait dans un ensemble commercial de trois enseignes qui dans les nouveaux locaux” rue René Besançon a n’était pas viable. Ce dossier a donc Char à côté de Cuiropolis. À cette été refusé.” liste s’ajoute encore Géant Casino d’autres Dans les jours à venir, la ville va qui prévoit d'augmenter sa surfarencontrer les représentants de Casice commerciale. Go Sport a de son ambitions no qui chapeautait ce dossier. “Ils côté reçu un avis favorable de la C.D.E.C. pour concrétiser son pro- en matière de nous feront probablement une autre proposition pour l’aménagement de jet d’implantation sur 1 900 m2, à cet espace.” Il est évident que cette côté de la grande surface alimenpolitique bande de terre sera valorisée. taire. L’ensemble de ces investissements commerciale. Désormais, il faut envisager le développement de l’Ouest bisontin justémoigne de l’attractivité de Châteaufarine. Mais cette zone atteint les limites te de l’autre côté de la rue de Dole, sur les terde son développement. Il reste encore 21 600 rains qui se situent à gauche de la route de m2 de terrains constructibles, et c’est tout. Une Franois. Ici, la réserve foncière est égale à une des dernières bandes vertes encore exploitables vingtaine d’hectares répartis entre les comest située en clôture de la zone, dans la conti- munes de Besançon et Franois qui révise actuel- Entre les nouvelles enseignes qui projettent de s’installer et celles en place qui vont jusqu’à doubler leur surface, Châteaufarine confirme sa prédominance dans le paysage commercial de l’agglomération. écathlon sera notre Tour Eiffel commerciale.” La formule est de Jacques Mariot, adjoint au commerce à la mairie de Besançon. Cette métaphore employée par l’élu confirme à la fois le dynamisme de la zone de Châteaufarine et sa prédominance dans l’environnement commercial bisontin. Ici, à l’Ouest de la ville, trois enseignes ont en projet une importante extension. Décathlon tout d’abord, qui depuis le 14 juin, est autorisé à doubler sa surface de vente. Elle va passer de 2 370 m2 à 4 936 m2 aujourd’hui. “Ce sera le plus grand Décathlon de l’Est de la France” commente Jacques Mariot. Le 11 janvier, Fly a décroché à son tour son autorisation de pousser les murs sur 1 100 m2 supplémentaires. Leroy Merlin a aussi l’intention d’augmenter en taille. Parallèlement à cela, on annonce le déménagement de Jouetland qui va construire un bâti- “D lement son plan d’occupation des sols afin de rendre constructible ces parcelles. Pour autant, cela ne veut dire que cette poignée d’hectares sera commercialisée dans les meilleurs délais pour faciliter l’implantation de nouvelles enseignes à l’Ouest. La position de la ville et plus généralement de la communauté d’agglomération est claire sur ce point. Tout d’abord, ces terrains sont sous la responsabilité du S.M.A.I.B.O. (syndicat mixte de l’aménagement industriel de Besançon Ouest), ce qui encadre les initiatives de la ville. Ensuite, Besançon et la C.A.G.B. ont d’autres ambitions en matière de politique commerciale. L’objectif affiché par les élus est de stopper pour l’instant l’extension de l’Ouest de la capitale régionale pour favoriser le développement de l’Est de l’agglomération sur la zone des Marnières. L’idée de cette démarche est de tendre petit à petit à un équilibre entre les trois pôles commerciaux de Besançon : Châteaufarine, Valentin et Chalezeule. Pourtant, on avoue en coulisses “qu’il serait plus facile aujourd’hui de développer l’Ouest bisontin où il y a des demandes d’enseignes qui cherchent à s’installer.” Celles-ci n’auront qu’à se tourner vers l’Est, à moins qu’elles ne passent leur chemin et change de ville. ! T.C. L’ÉVÉNEMENT AMÉNAGEMENT 7 1,1 million d’euros de travaux Les commerçants sont demandeurs d’informations Pour fluidifier le trafic dans la zone de Châteaufarine, la ville envisage de doubler la rue René Char. Pour élargir la voie, elle doit négocier avec les propriétaires des terrains concernés. extension de Fly a été rejetée en juin 2003 en C.D.E.C. (commission départementale d’équipement commercial) car les infrastructures routières n’étaient pas suffisamment dimensionnées pour supporter une augmentation de trafic liée à ce développement commercial. Depuis, l’agrandissement de l’enseigne a été accordé car la ville dans le cadre de l’approbation du plan d’aménagement d’ensemble (P.A.E.) a prévu d’engager des travaux sur la zone de Châteaufarine dans le but de fluidifier la circulation et sécuriser les voies. Ce programme prévoit le doublement de la rue René Char, avec l’aménagement d’une voie de bus, entre la jardinerie Baudoin et Géant Casino. Un grand rond-point sera réalisé face au magasin Fly et un second est prévu à nouveau sur la rue L’ COMMENTAIRE René Char, à l’intersection avec Pour l’instant, la ville a ouvert la rue Paul Éluard (là où se les négociations avec tous les trouve Cuiropolis). “Les études propriétaires des terrains du P.A.E. vont être faites durant concernés par le doublement l’année 2005. Les travaux de la rue René Char. Elle doit devraient débuter en 2006” pré- trouver un terrain d’entente cise Jacques Mariot, adjoint au pour élargir la chaussée en commerce. Le montant global rognant sur le parking des de ce chantier est fixé à 1,1 mil- enseignes. Un commerçant lion d’euros supporté à 20% par directement intéressé par ce la municipalité et à dossier indique “ne 80% par tous les pas être au courant “Je n’ai eu commerces qui de ce projet. Je n’ai déposent désormais encore aucun eu encore aucun un permis soit pour contact avec la s’installer, soit pour contact avec la municipalité - sans s’agrandir. “C’est la doute parce que la loi.” Comme il res- municipalité.” ville elle-même n’a te encore potentielpas encore toutes lement 20 000 m2 de surface les données de cette opération. commerciale encore aména- Nous n’avons jamais parlé de geables à Châteaufarine il en cela même en réunion de comcoûtera 40,35 euros par m2 com- merçants.” mercial aux investisseurs qui À l’inverse, un propriétaire ont des projets dans ce secteur, indique s’être déjà mis d’accord afin de participer au finance- avec la ville, même s’il admet que depuis quelque temps c’est ment des travaux. 40,35 euros par m2 Le financement des travaux fait débat Dans le cadre du plan d’aménagement d’ensemble qui prévoit la modification des infrastructures routières de Châteaufarine, des propriétaires s’insurgent contre le financement des travaux qu’ils devront supporter. a loi est la loi. C’est L’amertume est palpable, en résumé la réponse mais la réglementation qui qui a été faite par la encadre le P.A.E. (plan municipalité à un proprié- d’aménagement d’ensemble) taire terrien dans la zone voté par la municipalité en de Châteaufarine. Sous cou- mai 2003 est claire sur ce vert d’anonymat, il confie point. La collectivité assun’avoir pas caché sa sur- me une partie des financeprise quand la municipali- ments (20%) des travaux. té de Besançon lui a annon- Le reste est supporté par cé qu’il devrait participer les investisseurs qui concrétisent leur projet au financement des travaux “J’ai trouvé à partir du moment où le d’aménagement de voirie en vue qu’il y avait P.A.E. est adopté. Les propriétaires de la future extension de son bâti- une certaine qui tombent sous le coup du plan ment commercial. Il était d’autant injustice.” d’aménagement d’ensemble ont le plus surpris d’apprendre qu’une partie des sentiment de payer pour les investisseurs seulement autres. Désormais, s’ils allait devoir supporter à construisent où s’étendent, hauteur de 80% la charge ils devront s’acquitter de des travaux routiers (dou- coquettes sommes d’argent blement de la rue René Char équivalentes à 40,35 euros et création de deux ronds- par nouveau mètre carré points). “J’ai trouvé qu’il y commercial urbanisé. Résulavait une certaine injustice tat, pour une extension de à ne faire payer que les inves- 1 000 m2, le propriétaire tisseurs qui avaient des pro- devra verser 40 350 euros jets d’agrandissement de pour financer les aménamagasin ou de construction gements routiers. en cours. Alors que tous les Le jour où il faudra passer commerces de la zone vont à la caisse, certains savent profiter à terme des futurs déjà qu’ils feront grise aménagements.” mine. ! L R ÉACTION Les travaux rue René Char sont prévus pour 2006. le “statu quo autour de cette affaire. J’ai accepté l’alignement qu’elle m’a proposé. C’està-dire qu’elle m’a demandé de reculer la construction du bâtiment d’environ 4 m de la chaussée en vue de ce futur aménagement.” Dans ce cas, il n’y aurait donc pas eu de transaction financière pour que la mairie puisse disposer des terrains. “De toute manière, le cas échéant, la municipalité est en droit de vous exproprier dans le cadre d’un tel projet” ajoute-t-il. Selon cet investisseur, la ville aurait pu depuis longtemps prévoir d’autres aménagements pour améliorer les conditions de circulation dans la zone de Châteaufarine avant d’envisager de doubler la rue René Char soumise à des bouchons réguliers. Pour ce propriétaire, ce qui pose problème, ce sont “les entrées et les sorties des magasins. À l’origine, quand cette zone commerciale a été créée, chaque enseigne devait prévoir une entrée de parking de 7 m. Mais nous n’avons pas tenu compte à l’époque de l’aménagement de bordures qui réduisent de 2 m en largeur cette entrée. Résultat, les voitures ne peuvent pas se croiser. Par exemple, il faut attendre qu’un véhicule sorte du parking pour pouvoir y entrer à son tour” explique-t-il. Pour lui, la municipalité aurait dû demander aux commerçants de créer un double accès aux parkings rue René Char, avec une entrée et une sortie bien distincte, “au moins pour les enseignes qui attirent le plus de clients.” ! Châteaufarine doit s’étendre Guy Feuvrier : “Il ne faut pas disperser l’offre” Responsable du magasin Atlas et trésorier de l’association des commerçants de Châteaufarine, Guy Feuvrier estime qu’il est préférable de concentrer les moyens plutôt que de disperser l’offre en dynamisant Chalezeule. a Presse Bisontine : Que pensez-vous de la politique de la ville qui consiste à freiner le développement de la zone commerciale de Châteaufarine pour dynamiser Chalezeule ? Guy Feuvrier : Je souhaite au contraire que cette zone de Châteaufarine se développe encore. La zone de Chalezeule existe depuis longtemps, mais je constate que les commerçants ne veulent pas aller s’implanter là-bas, malgré la disponibilité foncière. L.P.B. : Il reste plus de 15 hectares encore urbanisables dans le secteur de Châteaufarine. Ce sont les terrains du S.M.A.I.B.O. qui sont pour l’instant fermés à tout développement. Qu’en pensez-vous ? G.F. : Il y a en effet une très grande zone disponible le long de la rue de Dole (N.D.L.R. : à droite direction Saint-Vit derrière l’A.D.I.B.). Il me semble important de la développer. En plus, cela permettrait de faire la jonction avec le pôle santé. L.P.B. : Il faudrait donc, selon vous, continuer à développer Châteaufarine ? G.F. : Je pense qu’il faut à Besançon une zone forte, suffisamment importante et attractive pour maintenir la clientèle sur place. Ma crainte est que si l’on cherche à développer l’Est en plus de Châteaufarine et Valentin, on risque de diluer l’offre commerciale sur l’agglomération. Nous serons donc moins performants. Aujourd’hui, le consommateur est de plus en plus exigeant. C’est certain que s’il doit aller aux quatre coins de la ville pour acheter des produits, il ira ailleurs. Désormais, l’inquiétude vient de Dijon. Pour faire concurrence à cette ville, il faut être dotés de grandes enseignes et rester dynamiques. Selon moi, deux zones commerciales performantes à Besançon seraient suffisantes, plutôt que de disperser l’offre. L.P.B. : La ville consulte-t-elle les commerçants avant de mettre en place une stratégie commerciale ? G.F. : C’est vrai que nous n’avons jamais été vraiment contactés. On ne nous consulte pas beaucoup, pour ainsi dire pas du tout. Pourtant, Jacques Mariot, adjoint au commerce voulait réunir les commerçants de la zone. Mais ça n’a pas été fait. L “Nous n’avons jamais été vraiment contactés.” L.P.B. : Quels sont les projets de l’association des commerçants de Châteaufarine ? G.F. : Cette association était en sommeil depuis quelque temps. Cette fois-ci, les choses avancent, nous allons commencer par revoir toute la signalétique sur l’ensemble de la zone de Châteaufarine. ! Propos recueillis par T.C. Selon Guy Feuvrier, “l’inquiétude vient de Dijon.” L’ACTUALITÉ DU MOIS 8 PLANOISE Dans les locaux actuels de l’I.R.T.S. Une Maison des syndicats… mais pas n’importe où Le projet de regrouper les organisations syndicales en un même lieu était une promesse de l’équipe municipale. Le dossier avance. Reste à convaincre tous les syndicats de s’installer à Planoise. a municipalité Fousseret est en train de concrétiser un des promesses électorales les plus anciennes à Besançon : offrir aux syndicats de la ville des locaux dignes de ce nom en un même lieu. La plupart des syndicats bisontins sont hébergés actuellement dans le quartier Battant entre la rue Champrond et la rue Battant. Vieillots et exigus, ces locaux ne correspondent plus aux exigences des principaux intéressés. La mairie s’est donc engagée à loger les organisations syndicales dans un bâtiment plus fonctionnel, offrant des services communs à tous. Dans cette optique, elle a fait l’acquisition en septembre dernier pour 1,23 million d’euros des actuels locaux de l’I.R.T.S. (Institut Régional du Travail Social). Installé au cœur de Planoise, rue Léonard de Vinci, l’I.R.T.S. a prévu de déménager dans un nouveau bâtiment, actuellement en construction sur la zone Lafayette et dont les travaux doivent être terminés d’ici la fin de l’année. La mairie a donc proposé aux syndicats ces locaux de plus de 2 000 m2 et étudie les réels besoins des syndicats en matière de surfaces. “Nous réaffirmons notre volonté d’installer les syndicats à la place de l’I.R.T.S., note Vincent Fuster, adjoint bisontin en charge de ce dossier. Nous sommes en train d’établir le pré-projet architectural pour pouvoir être en mesure de présenter des plans concrets d’ici fin févrierdébut mars. Nous prenons le temps de rencontrer un à un les syndicats pour estimer au plus juste leurs besoins.” Tous les syndicats bisontins ne sont pas convaincus L ZOOM du bien-fondé d’installer cette maison commune à Planoise (voir les réactions ci-dessous). Mais la mairie n’a pas l’intention de proposer un autre emplacement. “S’il y a blocage de la part de certains syndicats, nous ne les obligerons pas à venir à Planoise. Mais c’est notre volonté de les installer à cet endroit et nous avons d’ores et déjà prévu 300 000 euros dans le budget pour faire les aménagements nécessaires pour rendre les locaux tout à fait adaptés” ajoute l’élu qui se dit convaincu que “la présentation de plans concrets d’ici quelques semaines devrait lever les quelques doutes des syndicats.” La municipalité, qui loge gratuitement toutes les unions syndicales locales, se donne l’année 2005 pour peaufiner son projet à Planoise. La maison des syndicats devrait donc ouvrir ses portes en 2006. Sauf blocage provoqué par les syndicats eux-mêmes. ! J.-F.H. L’I.R.T.S. doit quitter ses locaux de la rue Léonard de Vinci à Planoise pour la zone Lafayette. Les travaux doivent être terminés avant la fin de l’année. En bref " Marine Samedi 22 janvier à 21 heures au Grand Kursaal : bal de la marine, animé par l’orchestre Cocktail. Réservation auprès de M. ou M me Grand au 03 81 52 03 21. " Livre Le centre Régional du Livre organise pour la première fois un stand commun aux éditeurs implantés en FrancheComté à la prochaine Foire du livre de Bruxelles qui se déroule du 2 au 6 mars prochain. Rencontres-lectures et débats y seront proposés. " Afrique L’association pour la promotion des arts et cultures d’Afrique (A.P.A.C.A.) met en place une exposition nommée “Je suis venu vous dire…” Objectif : permettre aux étudiants de l’Université issus de la “Grande Afrique” de s’exprimer à travers un panneau de format A 2. Cette expo aura lieu en mai prochain. Les étudiants volontaires peuvent déjà contacter Thomas MaësMartin au 06 84 07 16 69. " Armée Sur le plan national, l’armée de terre recrutera cette année 17 000 jeunes, de sans qualification à Bac + 5. 4 000 postes sont à pourvoir d’ici le 1er mai. pour en savoir plus, contacter le C.I.R.A.T. de Besançon (64, rue Bersot) au 03 81 87 24 61. Réactions Les syndicats ne sont pas encore prêts au grand rassemblement Les sons de cloche sont discordants entre les organisations syndicales bisontines. Toutes prônent l’unification mais aucune ne partage totalement le projet de la mairie. Réactions de trois syndicats bisontins. C.F.D.T. Le secrétaire général bisontin Gérard Thibord : “La solution actuelle n’est pas adaptée” epuis plusieurs années, nous demandons à être mieux logés. La ville a acheté les actuels locaux de l’I.R.T.S. sans avoir pris la peine de nous consulter au préalable. Nous avions juste eu droit à une visite rapide en octobre 2003 et la mairie a acheté ces locaux sans même attendre notre avis. L’idée de réunir les syndicats est bonne mais ce n’est pas pour autant que l’on souhaite perdre notre indépendance. La mairie voulait notamment que tous les syndicats aient une salle de reprographie commune, c’est aberrant. Le fait d’être à Planoise, on n’est pas contre. Mais à ce moment-là, il faut que tous nos interlocuteurs aillent aussi à Planoise (administrations, collectivités, préfecture…). Nous ne faisons pas d’ostracisme “D vis-à-vis de Planoise mais on ne veut pas se retrouver isolés. Ensuite, il nous semble que les locaux de l’I.R.T.S. ne sont pas du tout adaptés. Sur les 2 100 m2 de locaux, plus de 530 m2 sont inutilisables. Et que fera la mairie si certaines organisations souhaitent venir à Planoise et pas d’autres ? On demande à la mairie de regarder ailleurs. Rue de Cologne, l’immeuble le Tripode doit être démoli. Je pense par exemple que ce genre de bâtiment serait plus adaptable que les locaux de l’I.R.T.S. Je le répète, nous ne sommes pas hostiles pour aller à Planoise mais la solution actuelle n’est pas adaptée. Si la ville avait mieux réfléchi, on aurait pu profiter d’un site comme celui du 6, rue de la Madeleine pour aménager une maison des syndicats.” ! C.G.T. Le secrétaire général de l’union départementale Maxime Guillemin : “On est plutôt d’accord pour Planoise” e projet d’une maison des syndicats qui regrouperait l’ensemble des syndicats est quelque chose que l’on appelle de nos vœux depuis longtemps. Nous sommes complètement d’accord sur le principe. Ceci dit, il y a de légers bémols. À Besançon, il semble que la municipalité ait choisi l’option de réunir “L F.O. non seulement les 5 confédérations reconnues (C.G.T., C.F.D.T., F.O., C.G.C. et C.F.T.C.) mais aussi l’U.N.S.A., la F.S.U. et Sud, c’est-à-dire les organisations catégorielles. À ce moment-là, il faut aussi qu’elles acceptent nos organisations catégorielles à nous : C.G.T.-P.T.T., S.G.P.E.N. (Éducation Nationale)… Nous allons Le secrétaire général F.S.U. ous sommes très favorables à ce projet de maison des syndicats. Cela fait d’ailleurs des années, voire des décennies que l’on réclame des locaux dignes de ce nom. Cette fois-ci, la mairie tient enfin ses promesses. Pourquoi pas une maison des syndicats à Planoise ? Au moins l’accès est plus simple qu’au centre-ville. Nous “N n’avons pas d’a priori négatif quant à reprendre les locaux de l’I.R.T.S. Reste à savoir si tous les syndicats pourront y être logés dans des conditions acceptables. Personnellement, j’ai plutôt un avis favorable pour l’instant. Nous attendons que la mairie nous fasse les propositions de la distribution de ces locaux pour nous prononcer.” ! Le secrétaire départemental Franz Ehrhard : René Posty : “Plutôt un avis favorable” donc poser la question à la mairie. Autre point à régler : la configuration des locaux de l’I.R.T.S. Apparemment, il paraît compliqué d’intégrer ces locaux dans la configuration actuelle. Sur la question de l’emplacement à Planoise, on est plutôt d’accord car on considère que notre place est là où sont les salariés.” ! “Nous préférons rester dans nos locaux actuels” os statuts sont clairs : nous sommes pour la réunification du mouvement syndical. Nous sommes donc extrêmement favorables au projet de la mairie de créer une maison des syndicats. Mais notre position est tranchée dès le début : nous ne sommes pas favorables à monter sur Planoise car tous les autres organismes qui sont nos interlocuteurs au quotidien sont basés au centre-ville. Chiche pour Planoise, mais que tout le monde y vienne ! À côté de “N cette raison “politique”, il y a une raison pratique à notre refus de nous installer à Planoise. En effet, les adhérents qui viennent dans nos locaux en profitent pour venir dans les administrations du centreville. Nous préférons donc rester dans nos locaux de la place Marulaz. En plus, je ne suis pas sûr que notre position déplaise à tout le monde… Mais nous attendons de connaître le projet final pour se positionner définitivement sur cette question.” ! LE DOSSI E R LE DOSSIER 9 Hébergement des personnes âgées : L’URGENCE PERSONNES ÂGÉES Plus de 100 personnes attendent au C.H.U. Les établissements d’accueil La prise en charge des personnes âgées est un des enjeux principaux actuellement sur le secteur de Besançon. S’il s’avère exagéré de parler de crise grave, la situation des établissements d’hébergement est néanmoins alarmante. Le constat est sans appel : tous les centres d’hébergement affichent complet, les listes d’attente peuvent dépasser 9 mois pour certains établissements. Pendant ce temps-là, les familles essaient tant bien que mal de s’organiser. Certains élus en charge de ce dossier qualifient eux-mêmes la situation “d’infernale.” La Presse Bisontine a fait le tour des principales structures d’accueil du Grand Besançon pour évaluer la réalité des faits. Des familles, confrontées à la difficulté de confier un proche âgé, témoignent. L’engorgement des établissements et le coût énorme lié au vieillissement amènent les responsables de cette question à réfléchir à d’autres formes d’hébergement. Des initiatives se font jour. La question de l’aide à domicile fera d’ailleurs l’objet d’un autre sujet traité ultérieurement, tant le seul thème de l’hébergement collectif mérite à lui seul ce dossier. Hébergement des personnes âgées : l’urgence. Le point sur un enjeu majeur des prochaines années. totalement engorgés Trouver une place en maison de retraite ou en centre de long séjour est presque devenu un luxe. Des centaines de personnes âgées attendent, à leur domicile ou à l’hôpital, qu’une place se libère. Le point sur un phénomène bisontin. esançon compte 20 000 personnes âgées de plus de 60 ans, soit plus de 15% de la population. Toutes ces personnes dites “âgées” ne sont pas dépendantes, loin s’en faut. La plupart sont autonomes. “C’est à partir de 75 ans que les problèmes de dépendance commencent à se poser” commente cette responsable bisontine de la question. Il suffit de faire le tour des établissements d’accueil des personnes âgées pour mesurer la grave crise que traverse ce secteur d’activité. Ils affichent tous complet et les listes d’attente s’allongent. Parfois jusqu’à un an… Conséquence directe : d’autres établissements dont la vocation première est le court ou le moyen séjour se trouvent à leur tour engorgés. C’est à de véritables conséquences en cascade auxquelles on assiste actuellement sur le Grand Besançon. B Illustration avec le centre de soins Ambroise Paré des Tilleroyes, destiné à accueillir des patients en soins de suite, c’est-à-dire nécessitant une prise en charge à la sortie d’un établissement hospitalier en vue de leur réadaptation. On le nomme aussi centre moyen séjour, car il fait souvent la transition entre l’hôpital et la maison de retraite. L’évolution de ces dernières années est alarmante. En 1995, la durée moyenne d’un séjour était de 29 jours. Aujourd’hui, il est de 55 jours. Cette augmentation est liée essentiellement au fait que ces personnes âgées ne trouvent pas de place en maison de retraite. L’augmentation du degré de dépendance, due à l’allongement de la vie, est tout aussi flagrante et lourde de conséquences. Toujours en 1995, 55% des patients soignés aux Tilleroyes retournaient à leur domicile à l’issue de leur séjour. Ils ne sont plus que 45% Manque de places et carence en personnel : il y a urgence. à ce jour. Les autres doivent trouver une solution dans d’autres établissements type centres de long séjour, euxmêmes engorgés : de deux mois à un an d’attente selon les établissements (Avanne, Bellevaux, Mamirolle…). Les conséquences du manque de places se répercutent jusqu’au C.H.U. : “Il est estimé à au moins 100 le nombre de personnes âgées hospitalisées au C.H.U. et qui devraient être dans des services de soins de suite. Tout cela a un coût car leur hospitalisation coûterait moins cher en centre de soins de suite car il n’y a pas un plateau technique aussi important qu’au C.H.U. Et toutes ces personnes occupent des lits de médecine générale alors qu’elles n’ont rien à faire à l’hôpital. Le secteur des personnes âgées est en crise” résume ce médecin gériatre bisontin. Les conséquences ne s’arrêtent pas là. “Les personnes âgées qui ne trouvent pas de place sont obligées de rester à domicile avec toute l’assistance que cela nécessite. Elles sont souvent aidées par leurs enfants, qui eux-mêmes ont dépassé l’âge de la retraite vu l’allongement de l’espérance de vie. Conséquence : on rencontre parfois des enfants de 65 ou 70 ans physiologiquement plus âgés que leur parent, tellement ils se donnent” poursuit un autre spécialiste de la gérontologie. La question du manque de moyens en médecins, infirmières et surtout aides- soignantes, sans parler des kinésithérapeutes et autres ergothérapeutes ne fait que renforcer le malaise actuel de la gérontologie. “Dans mon service, j’ai 2 aides-soignantes pour 30 lits. C’est intenable” illustre ce praticien. Dans le Grand Besançon, les efforts sont actuellement concentrés pour développer d’autres formes de prise en charge : hôpital de jour, hébergement temporaire, ou pour permettre aux personnes âgées de rester à domicile (des programmes d’habitats adaptés sont actuellement en cours sur Besançon). Sur la périphérie, les communes de Marchaux et de Montfaucon par exemple réfléchissent à la création de nouvelles unités de vie pour personnes âgées cette année. Toutes ces solutions, aussi utiles qu’elles soient, ne masqueront pourtant jamais la nécessité de poursuivre des programmes de rénovation ou de construction de nouvelles structures d’hébergement. Car, comme le souligne cet autre gériatre, “même si l’allongement de la vie permet aux personnes d’être autonomes plus longtemps qu’avant, à un moment donné, elles deviennent nécessairement dépendantes et ne peuvent plus rester chez elles. Pour elles, il faudra bien de nouvelles places en établissement !” Hélas, pour l’instant, aucun projet de nouvelle maison de retraite n’est mené sur le Grand Besançon. ! J.-F.H. DOSSIER 10 Combien de places en établissements ? Maisons de retraite ou logements-foyers, quelle est la répartition des places en structures d’accueil sur le Grand Besançon. Le point avec l’Institut Régional du Vieillissement. Nom Ville Type d'établissement Capacité totale Unité de vie personnes âgées AUXON DESSOUS Logement Foyer 24 logements EHPAD* "Jacques Weinman" AVANNE AVENEY Maison de Retraite 290 places dont 10 en hébergement temporaire Foyer-logement Résidence "Notre-Dame" BESANCON CEDEX Logement Foyer 78 places EHPAD "Bellevaux" BESANCON CEDEX Maison de Retraite 250 places et 5 places en accueil de jour Foyer-logement "Les Cèdres" BESANCON Logement Foyer 80 places Maison de Retraite "Clermont" BESANCON Maison de Retraite 42 places Foyer-logement "Le Marulaz BESANCON Logement Foyer 85 places EHPAD BESANCON Maison de Retraite 123 places dont 3 en hébergement temporaire Foyer logement "Henri Huot" BESANCON Logement Foyer 38 places Foyer logement "Les Lilas" BESANCON Logement Foyer 70 places et 13 places en accueil de jour Foyer-logement "Les Hortensias" BESANCON Logement Foyer 82 places Nom Ville Type d'établissement Capacité totale Maison de retraite "Saint Claude" (Etablissement pour religieux) BESANCON Maison de Retraite 34 places Association Diocédaine. Maison de retraite BESANCON Maison de Retraite 25 places EHPAD Saint Ferjeux BESANCON Maison de Retraite 44 (Pavillon St Jacques) 50 (Pavillon St Vincent et Ste Jeanne Antide) dont 4 places en hébergement temporaire EHPAD "Jean XXIII" MONTFERRAND LE CH. Maison de Retraite 110 places dont 2 en hébergement temporaire EHPAD Laurent Valzer MONTFERRAND LE CH. Maison de Retraite 45 places dont 3 en hébergement temporaire EHPAD "Marquiset" MAMIROLLE Maison de Retraite 110 places EHPAD"Marquiset" Annexe SAONE Maison de Retraite 25 places EHPAD "Les Ophéliades" THISE Maison de Retraite 78 places dont 2 places en accueil de jour source conseil général du Doubs "La Retraite" ÉHPAD : Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes LONG SÉJOUR Plus de 200 personnes en attente Le centre de long séjour du quai de Strasbourg s’est débarrassé de son ancienne image d’hospice. L’établissement rénové dispose de 250 lits. Un nombre bien insuffisant pour répondre à toutes les demandes. L L’avant-projet sommaire approuvé Le centre Jacques Weinman affiche complet Moins criant qu’à Bellevaux, l’engorgement de l’établissement d’Avanne est bien réel. L’urgence est aujourd’hui à sa réfection. Le dossier doit se débloquer ce mois-ci. eux mois d’attente, maire autour du 15 janvier. une quarantaine de “Ce dossier-là ne posera pas de demandes à traiter, problème à nos yeux. Il est sur c’est la situation les rails” confie Jean-Louis actuelle du centre de long séjour Boutry, chargé de mission à d’Avanne, le plus important l’A.R.H. et responsable de ce établissement du Grand Besan- dossier. Si l’avant-projet défiçon avec ses 290 lits. Si la lis- nitif est adopté courant 2005, te d’attente est moins longue les appels d’offres pourront que dans d’autres établisse- avoir lieu à l’automne. ments, c’est sans doute parce Les travaux au centre Jacques Weinman doivent que le centre Jacques Weinman souffre Les travaux s’échelonner jusqu’en “Il s’agit de d’une image moins doivent 2009. reconstruire un “attrayante” du fait de sa vétusté. s’échelonner ensemble homogène autour du pavillon cenLes bâtiments qui datent du début des jusqu’en tral. Les quatre pavillons satellites années 70 attendent 2009. seront démolis. De part toujours le démarraet d’autre du pavillon ge de la vaste opération de rénovation dont ils doi- central seront construites deux vent faire l’objet. L’ambitieux ailes d’hébergement. Au Sud, chantier s’élève à… 30 millions il y aura l’adjonction d’un pôle d’euros. “On a perdu pas mal technique avec la logistique, la de temps car on court toujours balnéo et kiné…” ajoute Jeanaprès les enveloppes financières Paul Essert. et les prix de la construction se Malgré ces travaux, la capasont envolés, observe Jean-Paul cité restera fixée à 290 lits. Il Esssert, le directeur de l’éta- ne devrait pas y avoir de transblissement. Le bouclage finan- fert de résidents durant les cier est adopté, nous attendons travaux. Une fois rénové, il cette fois l’approbation de faut s’attendre à ce que le centre d’Avanne retrouve une forte l’avant-projet sommaire.” L’Agence régionale de l’Hos- attractivité. Les demandes pitalisation, l’administration- devraient donc affluer à noututelle en matière de santé, veau… et les listes d’attente devait donner son avis favo- s’allonger. ! rable à cet avant-projet somJ.-F.H. D 10 nouveaux lits d’hébergement temporaires e nouveau service est inauguré le 24 janvier au centre Bellevaux. 10 lits d’hébergement temporaire sont mis en service, destinés à l’accueil de résidents pour des séjours de 4 jours à 3 C On se bouscule pour entrer à Bellevaux e centre Bellevaux accueille les personnes âgées dépendantes ou très dépendantes. La plupart des résidents ont perdu toute autonomie. Les chambres abritent pour la plupart d’entre elles, des corps affaiblis, amoindris par la grande vieillesse ou la maladie. Bien sûr, il y a des personnes encore totalement valides, à l’image de Maurice Billot, le vaillant président du conseil de vie sociale créé récemment dans l’établissement. Lucide, il reconnaît que “nous sommes tous ici en fin de vie.” Les centres de long séjour accueillent les personnes qui n’ont aucune possibilité de rester à leur domicile. Il y a éga- AVANNE lement un étage réservé aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, plus pathétiques encore. “70 % des résidents ont des troubles plus ou moins graves liés à Alzheimer. Ces chiffres ne feront qu’augmenter. Nous accueillons des personnes de plus en plus dépendantes et qui ont de plus en plus de pathologies. 80 % des personnes ne communiquent plus ou presque plus” observe le docteur Stéphane Bonin, gériatre dans l’établissement. À Bellevaux, la moyenne d’âge des résidents est désormais de 84 ans. “Les 2/3 des résidents ont plus de 80 ans. Maintenant, la moyenne d’âge des résidents augmente d’un an chaque année” précise la directrice. 10 centenaires, dont la doyenne a dépassé fièrement les 106 ans, sont les plus âgés pensionnaires. Bellevaux accueille encore quelques résidents “atypiques” de moins de 60 ans, par dérogation, héritiers de l’époque où le centre du quai de Strasbourg était un hospice pour les déshérités. L’établissement dispose de 250 lits, occupés à 98,5 %. Ce petit différentiel avec les 100 % est lié aux “rotations” régulières dues aux décès de certains occupants, et au nécessaire délai de carence respecté pour le deuil. Mais naturellement, la demande de places est bien largement supérieure aux possibilités offertes. “En 2004, nous avons mois. Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne des évolutions en matière de prise en charge. “Cette formule permet d’aider les aidants, résume Marie-Thérèse Ceugnart. C’est-à-dire qu’il permet aux familles de souffler un peu de temps en temps. Elles peuvent ainsi confier leur proche l’espace d’un week-end prolongé ou pendant tout l’hiver par exemple.” Ce sont les premiers lits de ce type sur Besan- reçu 296 dossiers. Cette même besoins sont criants. Les 200 année, nous avons pu épurer agents présents suffiraient à les listes d’attente des peine à remplir les tâches quoannées 2002 et 2003. Mais sur tidiennes. Et ce, même si le ratio les 296 qui se sont inscrits, nous est actuellement de 0,52 agent n’en avons accueilli qu’une peti- soignant par lit, un taux supéte vingtaine” indique Marie-Thé- rieur à la moyenne nationale rèse Ceugnart, directrice du qui se situe à 0,45. La situation centre de Bellevaux. Plus de 200 s’est tout de même améliorée familles attendent donc qu’une avec les 30 postes supplémentaires en 3 ans mis en place se libère. Le place depuis l’arrivée délai d’attente est en moyenne de 6 “En 2004, nous de l’A.P.A. “Il manque surtout des aides-soimois. “Certaines familles nous appel- avons reçu 296 gnants, les personnes assurent la toiletlent très régulièredossiers.” qui te, l’habillage, l’aide à ment, se recomla marche. Nous ne mandent de telle ou telle bonne société bisontine pour sommes pas délaissés pour essayer d’avoir une place. Mais autant mais on sent un véritable ils auraient beau être le prési- manque de personnel” témoigne dent de la République ou la Pape, Roberte Kallmann, résidente. nous sommes obligés de répondre “Le travail est toujours bien fait, qu’il n’y a pas de place” ajoute mais quand on voit ces pauvres cette responsable de l’établis- filles courir partout, on se dit qu’il y a un manque” ajoute Mausement. Sur le plan du personnel, les rice Billot. Chaque soignante çon. Sur les 10 lits, 7 ont déjà été réservés dès le premier jour d’ouverture, pour des séjours allant de 8 jours à 2 mois. “Les familles ont vraiment besoin de répit” constate la responsable. doit assurer ici 8 toilettes. Sachant qu’une toilette correctement faite prend déjà 20 minutes, quel temps reste-t-il pour l’essentiel, le dialogue, la présence ? Les équipes restent motivées, malgré la difficulté physique et psychique. Les résidents, eux, disposent d’une kyrielle d’activités à leur disposition : atelier peinture ou sculpture, bibliothèques, jeux inter-établissements, atelier cuisine, jardinage, chorale… le tout dans un environnement plutôt agréable. Mais ce cadre de vie ne parvient toutefois pas à cacher le fait que le centre de Bellevaux, comme tous les établissements d’accueil pour personnes âgées, manque de personnel d’une part, et surtout de lits pour les personnes âgées et leurs familles qui attendent une providentielle place. ! J.-F.H. DOSSIER PLATEAU DE SAÔNE 23 Pour mieux comprendre Maison de retraite Mamirolle également victime de son succès La question de l’accueil des personnes âgées en maison de retraite est tout aussi sensible en milieu rural qu’en ville. Sur le Plateau de Saône, on gère tant bien que mal les demandes. a maison de retraite te sont décédés. Ils ont été remde Mamirolle affiche placés par d’autres arrivants. complet à 100 %. 110 Malgré ces “rotations”, une résidents et leur famil- quarantaine de dossiers resle, soulagés et heureux qu’on tent à ce jour non satisfaits. ait donné suite à leur dossier Cette maison de retraite médid’inscription. “Lorsque nous calisée dispose pourtant d’une avons appelé une personne pour annexe à Saône où sont logés lui signaler qu’une place se 25 autres pensionnaires. En libérait, elle pensait qu’on plus, l’établissement gère un l’avait oubliée. Il faut dire qu’el- service de soins à domicile desle attendait depuis presque un tiné à 35 personnes âgées an” confie Christian Morel, le réparties sur 32 communes directeur de l’établissement autour de Mamirolle. “Le 1er d’accueil. janvier dernier, nous avons L’E.H.P.A.D. de Mamirolle n’est ouvert un accueil de jour de 4 pas mieux loti que places. Le 1er janer ses homologues Le 1 janvier vier 2006, il est bisontins : “Nous prévu d’ouvrir un avons presque 40 2006, un nouvel nouvel hébergedossiers en attenment temporaire hébergement de 4 lits. À cette te, dont une bonne trentaine spécifidate, nous allons temporaire quement Mamirolégalement transle. Pour le reste, ce former un servide 4 lits. sont des demandes ce de 15 lits en qui ont été déposées dans plu- service pour personnes psysieurs établissements du Grand chiquement dépendantes, Besançon. Parmi les dossiers atteintes de la maladie d’Alzen attente, nous avons d’ailleurs heimer.” La maison de retraibeaucoup de Bisontins” ajou- te tente de répondre au mieux te le directeur. La réalité des à l’augmentation galopante chiffres montre l’ampleur du des besoins. La moyenne d’âge phénomène. En 2004, 36 rési- de ses résidents dépasse maindents de la maison de retrai- tenant les 86 ans. L’établis- L sement a fêté son 3 ème pensionnaire centenaire le 9 janvier dernier. Ceux qui n’ont pas de place s’organisent, comme ils peuvent. Comme ce couple dont la dame est atteinte d’Alzheimer depuis l’âge de 58 ans. À 66 ans, elle vient enfin d’intégrer l’établissement de Mamirolle… ! J.-F.H. En matière gérontologique, les formes d’hébergement sont de plus en plus diversifiées. Petit lexique pour s’y retrouver dans la jungle des appellations. - Maison de retraite : terme générique utilisé pour désigner les établissements accueillant des personnes âgées de plus de 60 ans et donc le plus souvent “à la retraite”. - Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (É.H.P.A.D.) : on regroupe sous cette appellation les établissements accueillant des personnes âgées en perte d’autonomie physique et/ou psychique. Les É.H.P.A.D. sont soumis à une obligation de conventionnement avec la D.D.A.S.S. et le Conseil général. - Accueil de jour : ces structures reçoivent, pour une ou plusieurs journées par semaine, des personnes vivant à domicile et présentant une détérioration intellectuelle. Il s’agit de structures autonomes ou rattachées à une structure telle qu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Les accueils de jour s’inscrivent pleinement dans une politique de soutien à domicile et d’aide aux aidants. - Logement-foyer : c’est une structure d’hébergement pour personnes âgées non dépendantes. Il offre à la personne un substitut à son logement d’origine. Il peut proposer en dehors de la restauration, certaines prestations : entretien du linge, animation, sorties… Ces établissements, sont souvent gérés par un centre communal d’action sociale (C.C.A.S.), ne sont en général pas médicalisés. - Service de moyen séjour (ou de soins de suite) : ils accueillent, le plus souvent à l’issue de leur hospitalisation dans un service de courte durée, des malades dont l’état de santé n’est pas encore stabilisé. La durée d’hospitalisation varie en général de 15 jours à 2 mois. - Hébergement temporaire ou accueil temporaire : il s’agit d’une formule d’hébergement limitée dans le temps, qui s’adresse aux personnes âgées dont le maintien à domicile est momentanément compromis : isolement, absence des aidants (départ en vacances de la famille…). Mamirolle héberge 110 résidents. P U B L I - I N F O Des cours pour apprendre à jardiner Des professionnels de la jardinerie sont là pour vous conseiller et répondre à toutes vos questions. La jardinerie Baudoin à Châteaufarine propose des cours de jardinage gratuits à tous ceux et celles qui attendent de bons conseils pour préparer leurs plantes au retour du printemps. haque samedi matin, du 29 jan- là pour corriger ses défauts” indique vier au 5 mars, la jardinerie Bau- Patrick Guichard, directeur de la Jardidoin, située dans la zone com- nerie Baudoin. Tout cela se passe dans merciale de Châteaufarine,organise des une ambiance conviviale. Les profescours de jardinage. Ces séances péda- sionnels attentifs répondent à toutes les gogiques gratuites sont destinées à toutes questions et confient quelques astuces les mains vertes, confirmées ou non, en à leur auditoire pour l’aider à bien jardiquête de bons conseils pour préparer ner. leurs plantes au retour du printemps. Un des thèmes importants abordés dans ce programme concerne les Un thème différent est aborTout cela produits phyto, leur utilisadé à chacune des 6 rencontres tion, les précautions d’emanimées par des professionse passe nels qui décomposent les ploi et leur stockage. “Notre dans une cours en deux parties : théorôle est de donner une inforambiance mation précise sur ces prorique et pratique.Par exemple, le sujet de rentrée est la taille conviviale. duits en leur montrant par exemple comment il faut les et l’entretien des arbres et arbustes.Cette question préoccupe sou- doser pour répondre aux besoins de la vent les particuliers qui ont des haies à plante sans lui nuire” poursuit Patrick entretenir. La jardinerie Baudoin vous Guichard. Le jardinage bio figure aussi donne la technique pour réussir au mieux parmi les sujets traités. En préambule la taille de vos arbres. “On commence de chaque rencontre, les participants par donner des informations générales peuvent tester leurs connaissances en aux participants. Nous leur expliquons répondant à un quiz, avec à la clé des quels sont les outils à utiliser et com- cadeaux à gagner. ment ils fonctionnent. Ensuite, on pas- Cette année,la Jardinerie Baudoin a élarse à la pratique et chaque personne gi son champ d’activité.En plus des cours s’exerce sur une plante. Nous sommes pour adultes, elle propose une séance, C le mercredi 9 mars, spécialement réservé aux enfants. L’idée est d’initier le jeune public au jardinage. “Nous aborderons avec eux des petits exercices très pratiques, par exemple comment rempoter une plante.” En filigrane de cette démarche,il y a bien une volonté de sensibiliser les jeunes à l’entretien de l’environnement.Contrairement aux séances dédiées aux adultes où le nombre n’est pas limité,le groupe des enfants est limité à 25 participants. Il sera préférable de réserver sa place en temps voulu. Cela fait maintenant 15 ans que la jardinerie Baudoin organise ces séances à thème. C’est une manière pour les professionnels qui animent cette enseigne bisontine de partager la passion du jardinage avec le public. Et il n’y a pas de raison que ça change. ! Patrick Guichard : “Notre rôle est de donner une information précise sur les produits phyto et leur utilisation.” Renseignements : JARDINERIE BAUDOIN “cours de jardin” GRATUITS 03 81 41 64 64 LES DATES DE 9 H 30 À 12 HEURES : Samedi 29 janvier : taille et entretien des arbres et arbustes Samedi 5 février : le jardinage “bio” Samedi 12 février : entretien, utilisation, reconnaissance des plantes d’intérieur Samedi 19 février : Tout sur les produits phyto, les insectes et les maladies Samedi 26 février : taille et entretien des arbres et arbustes Samedi 5 mars : tout sur l’entretien des gazons, sur les engrais, et les astuces pour bien jardiner Mercredi 9 mars de 14 h 30 à 16 heures : initiation au jardinage pour les enfants LE DOSSIER 12 TÉMOIGNAGE Le parcours d’une famille “9 mois de galère avant de trouver une place” Lambert Sagniez et sa famille ont été confrontés durant de longs mois à l’attente. Leur mère a été transférée d’un établissement à l’autre faute de place. Au bout de 9 mois, un établissement bisontin a enfin accueilli cette personne de 83 ans. a Presse Bisontine : Quelle est la situation de votre mère ? LLambert Sagniez : Notre mère a un peu plus de 83 ans. Elle est passée d’un état d’autonomie totale à un état de dépendance suite à un accident vasculaire cérébral survenu en avril 2004. Conséquence : elle souffre d’une hémiplégie totale gauche et d’une héminégligence, c’est-à-dire qu’elle a oublié son côté gauche, ce qui pose de sérieux problèmes au quotidien. L.P.B. : Vous avez dû réagir très rapidement ? L.S. : Effectivement. Elle a été hospitalisée du 6 avril au 11 mai. Elle est déjà restée 5 jours aux urgences car il n’y avait pas de place en médecine générale. Bien sûr, faute d’encadrement, elle a rapidement attrapé des brûlures. Sans nous avertir, l’encadrement de l’hôpital a constitué des dossiers pour qu’elle intègre un centre de moyen séjour. Nous nous sommes battus pour qu’elle puisse bénéficier R EPÈRES ment possible dans les premières semaines de l’année 2005. Nous avons été informés jeudi 6 janvier que notre mère aurait enfin une place. Elle a été transférée à Bellevaux mardi 11 janvier. 24 heures sur 24. À l’hôpital, nous avions de plus en plus de pression pour que le lit se libère. Nous avons alors fait une demande au centre des Tilleroyes et à la clinique de l’Orangerie, quai Bugnet. l’É.H.P.A.D. Un établissement vieillissant, pas très pratique pour une personne hémiplégique. Elle est restée 6 mois à Quingey où il a fallu faire preuve d’une vigilance permanente tant il manque de personnel. L.P.B. : Vous avez obtenu une place ? L.S. : Nous avons eu la chance qu’un des médecins de la clinique connaisse maman. Du 11 mai au 29 juillet, elle a donc été à l’Orangerie mais on nous avait fait comprendre qu’elle ne pouvait pas rester au-delà de juillet et qu’il fallait trouver une solution. De nouveau la pression… L.P.B. : C’est le soulagement ? L.P.B. : Vous étiez inquiet ? L.S. : Très. Quand ma mère appelait, L.S. : Nous sommes déjà agréablement personne ne venait. Ils n’ont plus la surpris des premiers contacts et de notion de l’urgence tellement ils sont l’approche que le personnel a avec les résidents. Pour l’instant, débordés. Le personnel n’y peut rien, il y a une gros- “Ma mère ne nous sommes extrêmement rassurés. On sent se part de responsabilité au plus haut niveau. Le pouvait pas qu’il y a une volonté d’aider ces gens et de compersonnel est très à l’écouassurer un prendre que la question te mais complètement du vieillissement se fait débordé, il est livré à luiminimum souvent dans la douleur. même. Tous les week-ends, Après ces 9 mois de galèc’est moi qui nettoyais les d’hygiène, re, on se rend compte que toilettes de la chambre… On nous répondait : “Il n’y c’est effarant.” tout le temps et l’investissement que l’on a a pas d’A.S.H.” Ma mère ne pouvait même pas assurer un mini- consentis n’était vraiment pas du luxe. mum d’hygiène pour elle, c’est effaL.P.B. : Vous comprenez mieux maintenant rant. certains cris d’alarme des personnels ? L.P.B. : L’attente a été difficile à vivre, pour L.S. : Les médecins qui alertent dans votre maman bien sûr mais aussi pour tou- les médias ne le font pas pour se montrer. Il y a une vraie problématique te la famille ? L.S. : Je faisais donc le point tous les et il est temps que le gouvernement mois. J’étais parfois étonné de voir réagisse rapidement. ! que la liste d’attente n’avançait pas beaucoup. Ce n’est que début décembre Propos recueillis que l’on nous a dit que ce serait sûrepar J.-F.H. de rééducation à Quingey ou à Salins, cette demande a été refusée au motif qu’il n’y avait pas eu de signe d’amélioration de son état ! Cela cache vraiment un manque de motivation des centres de rééducation vis-à-vis des personnes âgées. On semble préférer les jeunes car les progrès sont plus L.P.B. : En attendant, vous aviez déposé des dossiers dans des centres de long séjour ? rapides pour eux. L.S. : Nous en avons visité plusieurs L.P.B. : Après l’hospitalisation, quelle était sur le Grand Besançon et avons déposé plusieurs dossiers : à Avanne, à la décision à prendre ? L.S. : Nous avions le choix entre un Quingey, à Bellevaux, rue de Belfort, retour à domicile ou le placement dans etc. Nous avions une préférence pour un établissement. Le retour à domi- Bellevaux. Tous les mois, j’appelais cile, ma sœur, mon frère et moi l’avons pour dire que nous étions toujours en considéré comme impensable. Impos- attente et que nous maintenions notre sible de faire entrer un lit médicali- candidature. Jamais de réponse favosé dans son domicile, une vingtaine rable. On nous disait : “Le dossier de de marches d’escaliers à monter alors votre maman est sur notre bureau.” qu’elle est désormais en fauteuil roulant… Il faut bien se rendre compte L.P.B. : Fin juillet, il a bien fallu trouver une que notre mère est désormais dépen- solution ? dante pour tout : la toilette, les L.S. : Une place s’est libérée à Quinbesoins… Cela nécessite une présence gey mais pas au long séjour, à 28 % de la population a plus de 60 ans Ce que coûte la vieillesse Avec l’arrivée de l’A.P.A. et l’augmentation constante du nombre de personnes âgées, le coût de la vieillesse ne fait que croître. Il a plus que doublé en 7 ans. N otre département compte près de 100 000 habitants de 60 ans et plus, soit 28 % de la population totale. Parmi eux, 64 000 ont entre 60 et 75 ans et 32 600 affichent plus de 75 printemps. Sachant que l’espérance de vie augmente de Une place en établissement coûte, selonles revenus, entre 1 500 et 2 000 euros par mois, selon le montant de l’A.P.A.. près d’un trimestre tous les ans, il est estimé qu’à l’horizon 2030, 65 000 personnes dépasseront l’âge de 75 ans. Âgé ne veut pas pour autant dire dépendant. Et c’est bien en matière de dépendance que la vieillesse représente un coût pour la collectivité, en l’occurrence le Conseil général, intervenant principal en matière de prise en charge financière de la vieillesse. La charge est d’autant plus lourde depuis la mise en place de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (A.P.A.), créée par la loi du 20 juillet 2001. Destinée à améliorer la prise en charge des personnes âgées de 60 ans et plus, moyennement ou lourdement dépendantes, l’allocation est versée aux personnes en perte d’autonomie, moyennement ou lourdement dépendantes. Le degré de perte d’autonomie est évalué par une équipe médico-sociale. “Le nombre de bénéficiaires de l’A.P.A. à domicile est actuellement de 3 696, indique le président du Conseil général Claude Jeannerot. En établissement, l’aide concerne 2 261 personnes, ce qui fait un total de plus de 5 900 bénéficiaires. À cela s’ajoute l’aide sociale en hébergement versée à 935 bénéficiaires.” À domicile, l’A.P.A. est affec- Le Conseil général du Doubs, à l’image de Claude Jeannerot et Jean-Marie Bart, a décidé de consacrer pour 2005, 50 millions d’euros à la question de la vieillesse. tée à la couverture des dépenses Département. figurant dans le plan d’aide Le Conseil général du Doubs élaboré par l’équipe médico- a décidé dès son arrivée aux sociale : rémunération d’une affaires l’an dernier de supaide à domicile ou de la famil- primer le délai de carence de le d’accueil, dépenses d’adap- 2 mois qui existait jusqu’ici tation du logement, aides tech- entre la date de la demande et l’acceptation du niques et achat de d’A.P.A. matériel, etc. En Impact financier dossier Cette seule mesuétablissement, coûte la bagal’A.P.A. sert à payer de l’A.P.A. : re telle de 800 000 une partie du tarif dépendance de 28,2 millions euros par an. Les demandes l’établissement. d’A.P.A. ne font que Pour un centre de d’euros. croître. En 2002, long séjour par exemple, le tarif payé par les première année de mise en serrésidents ou leur famille est vice du dispositif, 5 326 de “1 600 à 1 700 euros par demandes ont été enregistrées. mois” selon l’un d’entre eux. L’année suivante, 1 946 Le montant moyen de l’A.P.A. demandes supplémentaires et versé mensuellement est de 2 039 nouveaux dossiers en “835 euros pour le plus fort état 2004. de dépendance à 340 euros pour Au total, l’impact financier de la dépendance la moins forte” l’A.P.A. sur le budget du Conseil ajoute Jean-Marie Bart, res- général du Doubs s’élève en ponsable du secteur social au 2004 à 28,2 millions d’euros. Ajoutés à cela 12 millions d’euros destinés à l’aide sociale pour l’hébergement et encore 214 000 euros pour le soutien à domicile des personnes “hors A.P.A.”. La facture globale de la vieillesse se monte à 40,574 millions d’euros. C’est plus du double du chiffre de 1997 où le budget consacré à la vieillesse n’était alors “que” de 19,8 millions. En 2005, la seule A.P.A. devrait mobiliser 30,780 millions d’euros, soit une nouvelle hausse de 9 % par rapport à 2004 et pour l’ensemble de la vieillesse, 50 millions d’euros doivent être engagés (+ 25 %), avec 4 millions d’euros nouveaux destinés à l’aide aux investissements matériels pour les établissements. Et c’est logique et nécessaire, cette tendance à la hausse ne fera que se conforter dans les prochaines années. ! J.-F.H. LE DOSSIER R ÉACTION 13 PROJET Ceux qui veulent rester à domicile Maria Rognon : “Rester le plus longtemps possible chez moi” Affaiblie par quelques handicaps et une récente chute, cette habitante de Besançon s’organise pour éviter d’avoir recours à un établissement d’hébergement pour personnes âgées. ue de Belfort. Dans pu mettre le nez dehors. un immeuble bien Un coup dur. entretenu, l’appar- Pourtant, Maria Rognon tement de Maria se sent bien chez elle. Aidée Rognon. Propret, spacieux, par une aide-ménagère du il est comme tous ces loge- C.C.A.S. qui lui assure deux ments habités par des per- heures de tâches domessonnes âgées : dans la vitri- tiques trois fois par semaine du salon sont alignés ne, elle n’est pas livrée à tous les souvenirs d’une elle-même. “Elle me fait vie. Maria Rognon vit seu- tout ce que je ne peux plus le depuis 5 ans. Elle habi- assumer, notamment le tait avec sa mère, décédée repassage et le ménage. Le en 1999 à l’âge de 100 ans. reste, j’essaie encore de me débrouiller seule : Opérée du cœur fais ma toileten 2002, greffée “Un jour, je te, ma cuisine, d’un rein, Maria sent de plus en il faudra mes vaisselles” commente Maria plus le poids des ans et de ces han- certainement Rognon. Malgré ses handicaps qui l’oblipartir…” dicaps qui l’obligent à ralentir sa gent à se mouvoir cadence. Comble de malchance, elle chute plus lentement qu’avant, lourdement en décembre Maria Rognon ne veut pas dernier. Une vilaine bles- entendre parler de maison sure l’oblige à utiliser un de retraite ou de centre de fauteuil roulant. Depuis long séjour. “Tant que je cet accident, elle n’a pas pourrai rester chez moi, je R resterai. Je n’ai jamais eu l’intention de demander une place en établissement.” Alors, elle s’organise. La septuagénaire bénéficie de cette chance que d’autres personnes âgées n’ont pas : elle a beaucoup de visites. “Ma sœur vient me voir tous les jours, c’est elle qui me fait mes courses. Je suis bien entourée reconnaîtelle. Sans cela, je pense qu’il serait impossible que je reste seule. Ici, j’ai toutes mes habitudes, mes meubles, mes souvenirs, mes voisins qui m’aident aussi, mes neveux qui passent me voir.” Voilà 34 ans que pour cause d’invalidité, Maria Rognon ne travaille plus. Après avoir passé du temps à s’occuper de sa mère, d’autres personnes s’occupent d’elle aujourd’hui. Le plus longtemps possible… “Je suis consciente qu’un jour, il faudra certainement Dans un service de Saint-Jacques Une trentaine de nouveaux lits pour le long séjour Il n’y aura pas de troisième établissement d’accueil pour personnes âgées dépendantes sur le secteur dans les prochaines années malgré les besoins. Mais l’idée de transformer une partie de Saint-Jacques en annexe de Bellevaux avance. ans le cadre de la remontée programmée des services de l’hôpital Saint-Jacques à Minjoz, l’idée est née de créer sur un emplacement laissé libre par la réorganisation des services, un pôle vieillesse. “Nous sommes en train de voir si on ne peut pas essayer d’utiliser une trentaine de lits de Saint-Jacques pour les transformer en annexe du centre Bellevaux. L’idée serait de créer un espace réservé aux personnes âgées” confie cette source proche du dossier. Le dossier serait “en bonne voie” d’après le président du Conseil général lui-même qui reconnaît que la situation dans le long séjour “devient infernale.” Cette solution serait une alternative à la création d’un nouvel établissement. La raison est avant tout financière car en faire un service annexe d’un centre déjà existant est bien sûr beaucoup moins coûteux. ! J.-F.H. D Maria Rognon est en invalidité depuis 1971. elle n’a jamais voulu partir en maison de retraite. partir. Je ne préfère pas y penser” dit-elle. 10 h 15, on sonne à la porte. C’est l’infirmier qui vient prodiguer des soins à la jambe de Maria Rognon. Les moments de solitude sont décidément bien rares dans la vie de Maria. C’est cer- tainement cela qui lui permet de rester à domicile. Sans cela, et comme beaucoup d’autres personnes âgées, la seule issue est la solution ultime d’un séjour en maison de retraite. Pour Maria, “il n’en est pas question.” ! J.-F.H. LA CAISSE D’ÉPARGNE DE FRANCHE-COMTE POURSUIT SON DÉVELOPPEMENT e 26 octobre 2004 la Caisse d’Épargne de Franche-Comté ouvrait sa ème 9 agence sur le secteur de Besançon à École Valentin dans la zone commerciale à proximité du magasin Carrefour. «Cette agence répond à une forte demande de notre clientèle. Nos clients présents sur les communes du Nord de Besançon peuvent ainsi avoir plus facilement accès à nos services au même titre que nos clients d’une partie de la Haute-Saône toute proche. Cette agence innovante associe conseil et libre ser- L vice avec de nombreux services accessibles 24h/24. Ceci nous permet de renforcer notre rôle de conseils auprès de notre clientèle dans le domaine du placement, de la gestion de patrimoine, du crédit, et de l’assurance automobiles, habitation, accidents de la vie par exemple… » note la direction. Pour fêter cet événement, la Caisse d’Épargne avait organisé un grand jeu avec à la clé une soirée spéciale cinéma au Mégarama. À l’invitation de Bruno Rakoczy, directeur commercial Centre-Franche-Comté, Gérard Allemandet, directeur de la nouvelle agence de Valentin et de toute son équipe, plus de 300 personnes ont participé à la sortie du film «Ocean’s 12» avec les trio célèbres d’acteurs américains (Georges Clonney, Brad Pitt et Matt Damon) le 15 décembre dernier. «C’est la première fois que la Caisse d’Épargne conduisait ce type d’opération, il était important de récompenser nos clients» conclut la direction. " Agence d’École Valentin Tél 0821 01 25 32 - Fax 03 81 25 51 01 Accueil téléphonique 6j/7 du lundi au samedi de 8h à 20h Horaires d’ouverture : Mardi à vendredi 9h30 à 12h et de 13h30 à 18h - Samedi de 8h30 à 12h30 La soirée Caisse d’Epargne Franche-Comté a connu un vif succès. De nombreux cadeaux ont été distribués (Lecteurs DVD, DVD, places de cinéma...). LE DOSSIER 14 DÉMARCHE Seulement deux mois d’attente Trois questions à… Anticiper pour ne Martine Iehl-Robert : “Les moyens ne sont pas désespérer Par précaution, la famille d’Anne-Marie Delavennat a déposé un dossier d’inscription il y a… deux ans. La vieille dame vient d’intégrer une structure d’accueil. Pourquoi la famille a-t-elle choisi l’option de la confier à un établissement ? Réponses de sa fille. L a Presse Bisontine : Vous n’avez pas attendu que la situation de votre mère se dégrade pour réagir. Comment avez-vous procédé ? Roseline Denarnaud : Mon père est mort il y a deux ans. Ma mère qui a 89 ans, a toujours souhaité rester chez elle. Il y a deux mois, elle s’est trouvée très mal à cause d’une pneumopathie. Nous avons dû la faire hospitaliser le lendemain de son malaise. C’est alors qu’elle nous dit qu’elle ne voulait plus rentrer chez elle. Il a donc fallu réagir très vite. L.P.B. : Comment ? R.D. : Quand notre maman s’est retrouvée seule il y a deux ans, mon frère aîné a pris la précaution de constituer immédiatement un dossier pour un établissement bisontin. Car nous savions que l’attente est tellement longue qu’il vaut mieux que le dossier soit audessus de la pile au bon moment. Mais nous n’avons pas lâché prise et avons réactivé le dossier après l’accident de notre mère. Notre demande a été acceptée après deux mois d’attente. Beaucoup de gens se retrouvent dans la détresse faute d’avoir été prévoyants. L.P.B. : Votre maman n’est pas beaucoup dépendante. Pourquoi avoir choisi l’option d’un centre de long séjour ? R.D. : Elle n’a pas voulu retourner chez elle et je pense que c’est aussi par mesure de sécurité pour elle et pour nous. Elle a certes toute sa tête mais elle tient tout juste debout. Elle peut tomber à tout moment. Nous pensons que c’est la meilleure solution, pour elle et pour nous. Nous sommes tous tranquillisés. ! Propos recueillis par J.-F.H. absolument pas suffisants” Chef du service gérontologie clinique au centre de soins des Tilleroyes à Besançon, Martine Iehl-Robert fait le point sur l’ampleur des besoins en matière d’accueil. a Presse Bisontine : Peut-on affirmer que peutiques des personnes âgées. La vocale secteur des personnes âgées est en cri- tion de tels hôpitaux de jour est d’évaluer les patients sur le plan médical, foncse sur le Grand Besançon ? Martine Iehl-Robert : Même si il y a eu des tionnel, social, psychiatrique…Tout cela progrès, les moyens ne sont absolument doit tourner autour du médecin générapas suffisants sur Besançon. C’est en effet liste pour favoriser le lien ville-hôpital un secteur en crise mais je pense que les et mettre en place un vrai réseau gérontologique qui permette de responsables locaux en ont pris conscience. Maintenant, il faut “Sur Besançon, mettre en cohérence tous les acteurs socio-professionnels faire avancer les projets car si on ne fait rien, on court à la on manque de la vieillesse. Ainsi, on pourra mieux prendre en charge catastrophe dans 10 ans. cruellement globalement et individuelleL.P.B. : Il faut aussi augmenter le de places.” ment les personnes âgées. nombre de personnel ? L.P.B. : Il faut créer de nouveaux M.I.-R. : Prioritairement, il faut améliorer le soin aux malades, avant de établissements ? créer des postes dans l’animation par M.I.-R. : Il est clair qu’en général sur Besanexemple. Le soin aux malades en ce qui çon, on manque cruellement de places. concerne une personne âgée, ça commence Mais il faut d’abord commencer par mener par avoir le temps de s’asseoir près d’el- rapidement à bien des projets de rénole quelques minutes, lui remettre son vation comme Avanne par exemple. Aux oreiller en place, lui prendre la main. Tilleroyes par exemple, nous avons des Dans la plupart des structures, le per- lits “gelés” à cause de problèmes archisonnel n’a pas le temps pour tout cela. Il tecturaux et de manque de place pour les faut aussi dans tous les établissements, bureaux. En 2007, nous devrions bénécréer des structures d’évaluation théra- ficier de la construction d’un nouveau L 90 lits de gériatrie aux Tilleroyes. bâtiment de 120 lits qui remplacera l’actuel. Il est donc fondamental que nous soyons écoutés par nos politiques. Je veux croire en eux pour ça. ! Propos recueillis par J.-F.H. Initiatives PERSPECTIVES En 2007 à Clairs-Soleils L’habitat adapté, nouvelle alternative De nouveaux services sont en réflexion pour pallier le manque de place dans les structures d’hébergement et favoriser par la même occasion le maintien à domicile. a ville de Besançon gère, via son C.C.A.S., 5 logements-foyers non médicalisés. “Ce sont des structures intermédiaires entre un logement qu’on ne peut plus occuper et une maison de retraite médicalisée” explique Marie-Guite Dufay, l’adjointe bisontine à l’action sociale. Ces résidences sont réparties dans tous les quartiers de la ville : Marulaz (quartier Battant), les Hortensias (Planoise), les Lilas (Palente), les Cèdres (Montrapon), Henri-Huot (Saint-Claude). Ils sont tous complets, eux aussi. “Les personnes y rentrent de plus en plus tard. À leur création il y a une trentaine d’années, l’âge d’entrée était de 65 ans. Aujourd’hui, c’est plutôt 85 ans.” Un 6ème logementfoyer, à Clairs-Soleils, a fermé ses portes pour cause d’opération de réhabilitation du quartier. “Il sera remplacé dans ce quartier par des appar- L Marie-Guite Dufay : “Nous avons l’intention de travailler sur la question de l’isolement des personnes âgées.” tements adaptés à la perte d’autonomie.” L’habitat adapté, c’est justement le grand thème sur lequel travaillent actuellement les collectivités locales, ville de Besançon et communauté d’agglomération en tête. L’objectif est clair : pallier le manque de places “Faire reculer l’âge de la dépendance.” en établissement d’accueil et favoriser le maintien à domicile des personnes le souhaitant. “Les premiers appartements adaptés seront disponibles fin 2007 à Clairs-Soleils” précise Alain Ananos, directeur général du C.C.A.S. “Il est primordial que l’urbanisme s’empare de cette question du vieillissement, poursuit Mme Dufay. L’idée, inscrite dans le futur plan local d’urbanisme, sera de construire dans les quartiers des appartements avec autour, un réseau de service incorporé (infirmières, personnes à demeure pour assurer “l’intendance”, services publics, petits commerces…).” D’autres initiatives déjà existantes vont dans le même sens : réseau d’alerte et de vigilance - “200 personnes isolées ont été repérées et signalées par le réseau de vigilance depuis l’été” -, dispositif téléphonique Proxim’social (220 demandes par mois en 2004), service “compagnie et accompagnement” mis en place à titre expérimental qui permet à la personne âgée, moyennant quelques euros, de se faire aider pour prendre le bus ou faire ses courses… L’objectif avoué de toutes ces opérations pour la plupart en émergence est bien “d’instaurer un état d’esprit où chacun veille sur l’autre et ainsi faire reculer l’âge de la dépendance.”! J.-F.H. Quand le privé s’en mêle es sociétés privées ont compris tout l’enjeu lié à la problématique de la vieillesse et du maintien à domicile. Plusieurs entreprises proposent désormais leurs services sur le Grand Besançon. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent accéder à un établissement d’hébergement choisissent de rester chez eux. Dans le secteur du maintien à domicile, C.C.A.S., A.M.A.D. et A.D.M.R. sont les intervenants principaux. À côté de ce système de fonctionnement classique viennent se greffer depuis quelques années des enseignes privées. Elles ont pour nom Setra Net Services, A.D.H.A.P. Services ou Âge d’or Services pour la dernière arrivée sur Besançon. “Nous sommes une structure entièrement privée, qui tourne sans aucune subvention. Nous avons 36 salariés sur le secteur. Nous intervenons au domicile des personnes âgées pour l’aide à la toilette, au repas, au coucher, les travaux ménagers, etc. La demande est croissante depuis notre installation en 2002” confie Béatrice Lagrange, ancienne infirmière aujourd’hui gérante d’A.D.H.A.P. Services installé à Planoise. La vieillesse représente aussi un marché en expansion. L L’ACTUALITÉ DU MOIS C ENTRE-VILLE 15 Après des années de crise Un nouveau souffle pour le République L’ancien “Centre Saint-Pierre”, en pleine redynamisation, change de nom pour devenir “le République”. Un changement qui symbolise la volonté des commerçants et artisans de donner une nouvelle image à la seule galerie commerciale du centre-ville. ensemble des commerçants magasins qui vendait des gadgets souhaite donner un nouveau à Besançon. Mais dans les années visage à ce centre, ancien quatre-vingt-dix, la fréquentation “Saint-Pierre”, rebaptisé “Répu- a baissé. L’ouverture des centres blique” en raison de son emplace- commerciaux à l’extérieur y a énorment (à l’extrémité du pont de la mément contribué. Le centre est République et dans la rue du même alors resté pendant quelques années nom). Fini les cellules vides et les avec un turn over important avant de connaître une période très creucommerçants peu motivés. se de 1995 à 2003.” Créé en 1977, le centre était à vocation commerciale avec 9 cellules En septembre 2003, seules les boutiques avec vitrine au départ une douzaine de boutiques de prêt-à-porter rouvertes à l’extérieur étaient en actiL’association des comféminin. Le centre était depuis vité. merçants, présidée par alors voué à une clientèle plus féminine que mascu- fin 2003. Hervé Cambazard (Ze Bigoody) et secondé par line et de relativement haut de gamme. “Dans les années quatre- Jacques Schwarzenberg, trésorier, vingt, le centre disposait d’une des et Mickaël Bernard, secrétaire, seules cafétérias du centre-ville, lance alors une opération excepcomplète Jacques Schwarzenberg, tionnelle en décembre 2003 : “Nous coiffeur installé dans le centre depuis avons obtenu des propriétaires des sa création. C’est aussi dans ce centre cellules fermées, la gratuité des que l’on trouva l’un des premiers charges, expliquent-ils. Une ving- L’ Régulièrement, les commerçants se regroupent pour mettre en commun leurs projets de redynamisation du centre. taine d’artisans est alors venue profiter de ces vitrines et plusieurs sont restés. Ce fut le cas de la Galerie Geste, de l’atelier d’Aurel, du chaudron magique, ou encore de la marchande de chaussures.” Peu à peu, le centre s’est rempli et accueille aujourd’hui autant d’artisans que de commerçants. Ces derniers veulent faire du République une galerie commerciale vivante, conviviale, où les gens reprennent l’habitude d’entrer. Ils comptent miser sur l’importance du service de proximité et sur la valorisation du savoir-faire de chacun. D’une vocation uniquement commerciale au départ, le “République” s’est élargi et s’oriente désormais autant vers l’artisanat. 12 cellules étaient encore fermées en novembre 2003. Il n’en reste plus que 3 de libres aujourd’hui. La renaissance est lancée. ! G.C. Jean-Paul Aranda : “Le République a un énorme potentiel” Martine et Jean-Paul Aranda ont choisi le République pour installer leur nouvelle boutique “Italia Sportswear”. Ils croient en l’avenir de la galerie, située sur un lieu de passage important. ean-Paul Aranda est le dernier commerçant arrivé au “République”. Après quelques jours de travaux, il a ouvert son magasin de sport le 12 janvier. Si certains se demandent pourquoi il a choisi le République pour s’installer, lui ne doute pas une seconde de son choix. “Je parie sur un potentiel énorme, lance-t-il. J’ai connu le centre Saint-Pierre dans sa grande époque. Pourquoi ça marchait et que ça ne marcherait plus aujourd’hui ? Avant d’acheter, je suis venu observer, et j’ai pu constater que le potentiel est là. Avec le nouveau plan de circulation, le début de la rue de la République est devenu une entrée principale du centre ville. Les gens se garent autour et arrivent à pied ici. On bénéficie de parkings à proximité et d’un passage énorme. Le J Martine et Jean-Paul Aranda comptent redonner aux gens l’habitude de venir au “République”. Les commerçants présents dans le Centre République : - Exiting Body, Piercing - Croq’à point, sandwicherie, saladerie, gourmandises (ouvert depuis 1 an) - Boîte à coupe, coiffure mixte, Ch’napan 2, concept pour enfant (depuis 1977) - Ze Bigoody, coup’tif étudiant (ouvert depuis 6 ans) - L’atelier d’Aurel, échiquier en étain, figurines, bijoux, fabrication artisanale (mars 2004) - Galerie Geste et petit bar salon de thé (mars 2004) - Marineo, prêt-à-porter italien mixte (ouverture prochaine) - Village d’Afrique, alimentation, produits de beauté, tresses africaines, cabines téléphoniques (octobre 2004) - Chaussures Le Godillot, hommes, femmes et enfants (septembre 2004) - Atelier du Saint Rocher, chaudron magique, tissus artisanaux (avril 2004) - Air’Livre, espace du livre, occasion ou livres neufs à prix réduit, bouquinerie (décembre 2003) - Auto détente, self vidéo - Europe Immobilier (2001) - Id P.C. Informatique, boutique informatique (juillet 1999) - Saint-Pierre Coiffure, coiffure mixte (avril 1991) - Soleil de Chine, restaurant (2000), restaurant gastronomique en terrasse - Crédit Agricole - L’espace Immobilier (1995) - Gestimmo Branget (2001) - Mickaël Bernard Courtage, cabinet de courtage en assurance et financement (2001) - Unicef (2000) - Saint Pierre Diagnostic, expertise immobilière, métrage, recherche de plombs, diagnostic amiante (2002) - Italia Sportswear, magasin de sport (janvier 2005) problème aujourd’hui et que le potentiel est bien là, les gens passent mais ne s’arrêtent pas ou peu. À nous de changer leurs habitudes.” Jean-Paul Aranda a très vite pris contact avec l’association des commerçants du République. Comme eux, il pense que chaque problème a des solutions. “On reproche au centre d’être démodé ? C’est une question de couleurs. Un coup de peinture et on éclaircit l’intérieur. Les gens viennent peu ? Forts de nos expériences, on sait que ce qui marche très bien, c’est le bouche à oreille. En faisant de la publicité régulièrement, en parlant de nous, la clientèle va venir voir ce “nouveau” centre, et en parlera autour d’elle. Après, c’est à nous, artisans et commerçants, de ne pas les décevoir.”! G.C. La galerie Geste, au cœur du République Ouverte début 2004, la galerie Geste n’a cessé de s’agrandir et de se développer pour occuper aujourd’hui 500 m2. Elle génère un passage de plus de 1 000 personnes par semaine. im Nezzar, directeur artistique et Daniel Moll, directeur commercial de la Galerie Geste, ont tout d’abord acheté une première cellule en décembre 2003 au centre République. Après trois mois de travaux, ils ont pu ouvrir une galerie d’art contemporain le 15 mars 2004. Devant le succès rencontré par la galerie, ils ont par la suite racheté une deuxième cellule pour exposer les artistes permanents puis une troisième, et enfin ont repris le salon de thé au centre du République. L’association possède aujourd’hui 500 m2 pour exposer les œuvres d’artistes régionaux, français ou étrangers. L’originalité de la galerie est d’être gérée par une association regroupant 250 K adhérents, qui s’occupent tour à tour du fonctionnement du salon de thé. Toutes les trois semaines, un vernissage présente les nouveaux artistes exposés, attirant jusqu’à 350 personnes. La galerie Geste fait partie des 10 plus grandes galeries en France non subventionnées. Parmi les artistes adhérents, des peintres diplômes des beauxarts dispensent des cours, soit dans l’atelier accolé à la galerie soit en milieu rural. “Tout est allé beaucoup plus vite qu’on ne le pensait, constate Kim Nezzar, directeur artistique. Rapidement, il y a eu un engouement très fort autour de cette galerie. Nous sommes les premiers étonnés de voir comme cela a pris. Nous avons voulu une galerie qui soit un lieu de rencontre, d’amitié et d’entraide entre les artistes. Le salon de thé au centre permet aux artistes de rencontrer leur public. Les vernissages sont des moments très conviviaux qui attirent de plus en plus de monde.” Chaque semaine, la galerie Geste draine plus de 1 000 personnes dans le centre République et participe ainsi à la redécouverte de cette galerie commerciale. ! Hyères-les-Palmiers - Presqu’île GIENS Face PORQUEROLLES RÉSIDENCES “ ” Loc. Appt/Studios 2/6 Pers. Pieds dans l’Eau Grand confort, Direct/Mer Plage Sable sans route à traverser Siège Social : 83400 HYÈRES-les-Palmiers Presqu’île de Giens - 31 Avenue de la Sablière -La Bergerie Tél.: 04 94 58 01 09 Fax.: 04 94 58 09 37 - [email protected] BESANÇON 16 AUDIOVISUEL Un studio d’enregistrement à Besançon Cyrille Alabouvette, exportateur de voix. Indépendant dans le domaine de l’audiovisuel, Cyrille Alabouvette prête sa voix à des pubs, C.D.-Roms, jingles, documentaires… En plus de ces activités, il vient de créer des modèles d’attente téléphonique, disponibles en ligne sur Internet. yrille Alabouvette est ce qu’on appelle un “speaker voix off”, c’est-à-dire qu’il prête sa voix à toute sorte d’enregistrements : publicité, films, D.V.D., C.D.-Roms, téléphonie. Il est aussi preneur de son et réalisateur audio. Après avoir travaillé à temps plein pour une agence de communication bisontine, recentrée aujourd’hui C à Paris, Cyrille Alabouvette a décidé de devenir indépendant, fort de son savoir-faire et de contacts déjà bien établis. Internet a été une véritable révolution dans ce domaine professionnel, permettant des contacts avec le monde entier. “J’ai un studio entièrement équipé à Besançon, d’où je peux enregistrer la voix, faire des montages et ensuite envoyer le résultat au client. Ma voix s’exporte ainsi dans toute la France, en Allemagne, en Italie, en Suisse, au Luxembourg, aux ÉtatsUnis… sans bouger de Besançon. Bien sûr, il y a quelques réalisateurs pour qui je fais le déplacement, mais grâce à Internet en général, tout va beaucoup plus vite.” Cyrille Alabouvette fait parallèlement de la réali- sation et de la création, et de droit. Il peut essayer difpropose depuis peu un sys- férentes combinaisons et tème d’attente télépho- enfin choisir ce qui lui plaît. nique que les entreprises Il existe aussi des voix en anglais, allemand peuvent choiet espagnol, intersir à la carte. “Toutes les Un Bisontin prétées par des issues entreprises ont au service personnes du pays. Le client un service d’attente télépho- des publici- n’a plus qu’à saisir le texte de son nique et il y a choix, choisir le beaucoup de taires. support et laisser demandes dans ses coordonnées, ce domaine, constate Cyrille Alabou- pour recevoir son enregisvette. Je viens de créer un trement dans les meilleurs site Internet consacré à cela. délais.” Le fonctionnement Le client peut y écouter et complet est expliqué sur choisir une voix (de femme www.cybertel.info.! exclusivement) et sélectionner une musique, libre G.C. Cyrille Alabouvette enregistre des voix depuis son studio à Besançon avant de les envoyer dans le monde entier. En bref " Création Une demi-journée consacrée à la rencontre de jeunes créateurs d’entreprise et d’acteurs de la création est prévue mercredi 19 janvier au Centre Régional d’Information Jeunesse entre 14 heures et 17 heures. Organisée avec la Boutique de Gestion. Renseignements : 03 81 21 16 16. " Musée Depuis le 1er janvier, un seul billet d’entrée à 5 euros permet de visiter le musée des Beaux-Arts et le musée du Temps. " Espace Au théâtre de l’Espace, du 1 er au 4 février, du théâtre d’ombre et de marionnettes avec “Je pars…”, mis en scène par Joëlle Noguès. un voyage théâtral pour enfants à partir de 3 ans. Temps fort de la saison, une création théâtrale : “Cannibale” par la compagnie Le porte-plume. Renseignements et réservations : 03 81 51 03 12. " Archéologie Dans le cadre des “Mardis de l’archéologie”, une conférence de Marc Wattel, architecte des bâtiments de France consacrée aux “façades de Besançon”, mardi 25 janvier à 20 h 45 au cinéma Mégarama. Le 2 février, conférence de Frédérique Blaizot, anthropologue, sur le “langage des morts”. Entrée : 2 euros. RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un camping aménagé près de la plage d’Osselle sselle est réputée pour la qualité de sa baignade naturelle. Chaque été, ce plan d’eau est le lieu de rendez-vous des baigneurs du Grand Besançon. Suivant les années, la plage enregistre un taux de fréquentation qui varie de 17 000 à 45 000 personnes. Le record d’affluence a été atteint pendant la période caniculaire de 2003. Indiscutablement, Osselle est un site à prendre en considération dans le cadre de la dynamisation de l’activité touristique sur l’agglomération. C’est pour cette raison que des investissements vont être engagés sur ce site à hauteur de 98 000 euros. Le projet piloté par la commune d’Osselle, propriétaire des lieux, qui finance 25 % de la somme est aussi soutenu par la C.A.G.B. O qui apporte également 25 % du montant. Le reste est financé par le Conseil général et des fonds A.T.S.R. en particulier. Pour l’instant, le projet est à l’étude. L’idée est de construire à la place du petit chalet qui fait office d’accueil, un bâtiment qui abriterait entre autres des sanitaires. Dans le même temps, le parking sera réaménagé. Les locaux existants où se trouve pour l’instant le bar, ne feront pas l’objet d’une opération de rénovation d’envergure. En tout cas pas dans l’immédiat. L’élément le plus important de ce dossier est la création d’un camping d’une soixantaine de places à proximité du plan d’eau. Les travaux devraient débuter dans les prochaines semaines pour que l’ensemble soit opérationnel dès le mois de juin. ! 17 La Vèze : Éric Monnin a de nouveaux projets universitaires ercredi 12 janvier, en préambule du match F.C. Sochaux-Olympique Lyonnais, 16 étudiants (sur 22) de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, ont reçu des mains de Jean-Claude Plessis, président du club franc-comtois, leur diplôme en “communication et marketing du sport”. Ces étudiants faisaient partie de la première promotion à étrenner ce nouveau cursus universitaire mis en place par Éric Monnin. Cet enseignant domicilié à La Vèze, ex-sportif de haut niveau, est satisfait de voir aboutir cette formation spécifique, qui petit à petit va trouver son rythme de croisière dans le paysage universitaire régional. Ce cursus ouvert à toutes personnes en quête d’une reconversion comme les sportifs, les personnes sans emploi ou les étudiants de niveau Bac +2, a pour but de leur donner des compétences en marketing et en communication. L’objectif n’est pas de former des “spécialistes” mais des pro- M fessionnels capables de participer à la valorisation de l’image d’un club de sport professionnel ou amateur par exemple, ou d’intégrer la cellule communication d’un équipementier. Cette formation diplômante donne les clés aux étudiants pour s’insérer sur un marché en développement. “Le sport est au cœur de la logique de ce diplôme. Communiquer et faire du marketing sportif, c’est aussi comprendre l’ensemble des rouages qu’il y a derrière la politique commerciale d’un club” souligne le fondateur de ce nouveau cursus. La seconde promotion est cours de formation. Le recrutement pour la troisième est ouvert. De son côté, Éric Monnin travaille déjà sur d’autres projets. Son but cette fois-ci est de mettre en place une formation à la carte, dès la rentrée de septembre, en communication et en marketing avec toujours en filigrane une logique sportive. Renseignements : 03 84 58 31 10 ! Pollution industrielle à Saint-Vit : une entreprise condamnée uite à des pollutions constatées dans le ruisseau situé en aval de la station d’épuration de Saint-Vit, une enquête a été lancée et différentes campagnes de prélèvement effectuées sur la zone industrielle de Saint-Vit. Le problème viendrait en effet de cette zone industrielle, dont certains rejets seraient évacués par le réseau pluvial. Dans notre numéro de mai 2004, nous évoquions l’enquête en cours, menée tout d’abord par la brigade de gendarmerie de SaintVit, puis par le conseil supérieur de la pêche sollicité par la M.I.S.E. (mission interservice de l’eau). Les investigations ont été réalisées dans le cadre de la pollution des eaux potables par des solvants chlorés (tétrachloroéthylène et trichloroéthylène). L’entreprise EMT 25, entre autres, utilise du trichloroéthylène. Mise en demeure par la préfecture, l’entreprise a réalisé des investissements à hauteur de 60 000 euros pour se mettre en S conformité. “Une plainte a toutefois été déposée par la D.R.I.R.E. et nous nous sommes porté partie civile, explique-t-on à la Commission de Protection des Eaux. Le P.D.G. de l’entreprise a été convoqué au tribunal de police en septembre et a été condamné à payer deux amendes de 450 euros, ce qui correspond à une contravention de 5ème classe. Nous sommes surpris que cette affaire ne soit passée qu’au tribunal de police car elle aurait mérité un jugement en correctionnel. Mais l’entreprise n’avait pas de condamnation antérieure et le fait qu’elle se soit mise aux normes depuis a certainement été pris en compte par le tribunal.” Depuis un an environ en effet, l’entreprise dispose d’une station interne de décantation qui fonctionne en circuit fermé, ne posant plus aucun problème de pollution. Il reste toutefois à Saint-Vit un certain nombre d’autres entreprises qui ont encore des rejets polluants. L’enquête continue. ! Recevez chaque mois Retrouvez notre offre à votre domicile d’abonnement en page 35 LE GRAND BESANÇON 18 SAINT-VIT Construction d’un pont Système U : le dossier est entre les mains des collectivités Après avoir obtenu tous les accords nécessaires, la municipalité de Saint-Vit achète les derniers terrains nécessaires à l’extension des entrepôts Système U. Études et appel d’offres vont être réalisés pour la construction d’un pont au-dessus de la voie ferrée et d’une voie d’accès. e terrain susceptible de répondre à la demande d’extension de Système U n’étant pas constructible, la mairie a d’abord engagé une révision simplifiée du P.O.S. (plan d’occupation des sols). Le dossier a été envoyé aux différents services de l’État, à l’ensemble des mairies alentour et à toutes les institutions traditionnellement consultées qui ont répondu favorablement à la demande. Il a également fallu tenir compte du S.C.O.T. (Schéma de cohérence territorial), dont Pascal Routhier, maire de Saint-Vit, est l’un des vice-présidents. “Nous sommes en train de boucler les acquisitions de terrain, présente Pascal Routhier. Système U a besoin de 17 hectares, nous en achetons 22 pour nous L donner les moyens de l’extension La D.D.E. est conductrice d’opééconomique sur Saint-Vit. Nous ration sur ce projet. Les études avons ainsi une zone économique et consultations d’entreprises future à disposition. Des études seront lancées avant cet été. et appels d’offres doivent être “Le dossier est entre les mains réalisés pour la construction du maire, explique Christophe d’un pont au-dessus de la voie Boulet, responsable du site Sysferrée et d’une voie d’accès qui tème U de Saint-Vit. Nous n’avons plus qu’à attendre que descend de l’autre côté, sur les terrains arrières Les travaux les accès soient réalisés et le terrain acquis. de Saint-Vit. R.F.F. (Réseau Ferré de Fran- doivent être La D.D.E., la mairie et la Région interce) et la S.N.C.F. seront contactés car ils ont des réalisés pour viennent sur ce dosNous, nous ne préconisations et fin 2006. sier. pouvons qu’attendre.” contraintes à respecter. Dans un premier Si tout se passe bien, on espère lancer les travaux sur temps, des nouveaux entrepôts la fin de l’année. Tous les tra- seront construits sur une survaux doivent être réalisés pour face de 30 000 m2, et jusqu’à fin 2006. Je m’y suis engagé 60 000 m2 à terme. Pour accomauprès de Système U. L’objec- pagner cette extension, l’effectif est d’aller le plus vite pos- tif devrait passer de 148 à 200 sible.” salariés. ! G.C. Système U construira dans un premier temps un entrepôt de 30 000 m2. CORCELLES-FERRIÈRES Augmentation des coûts Une nouvelle certification pour le centre d’enfouissement des déchets L’année 2004 aura été marquée par l’obtention de la norme européenne I.S.O. 14 001, attestant du respect des normes environnementales. Cette mise en conformité a évidemment un coût. a norme I.S.O. 14 001 est ont augmenté : il y a eu la mise port, du tri et du traitement.” une norme environne- en place de collectes sélectives À Corcelles-Ferrières, les prix mentale concernant prin- et de tri, qui n’existaient pas ont augmenté de 15 à 20 % cipalement tout ce qui est rejet avant. Il y a eu la mise en confor- globalement. Cela s’explique (dans l’eau ou dans l’air). L’en- mité de l’usine d’incinération par les coûts de traitement et treprise Nicollin, installée à de Besançon, qui n’a donc pu de collecte, les nouvelles Corcelles-Ferrières depuis 1988, faire autrement que d’aug- normes de sécurité, des a une activité de collecte, de menter les prix. Il ne faut pas camions qui coûtent plus cher, tri et d’enfouissement des oublier la mise en place des le passage aux 35 heures… déchets. Les déchets sont trai- déchetteries qui remplacent les En 2004, le centre a traité décharges sauvages, moins de déchets qu’en 2003. tés en casiers étanches et une sur- Augmentation avec des coûts de trai- “Besançon a repris les ordures tement et de trans- ménagères depuis janvier 2004. veillance constante des eaux autant en de 15 à 20 %. port. Le traitement Nous avons d’autre part des déchets verts quelques clients en moins comamont qu’en aval du site est opérée. Une surveillance n’existait pas non plus. Sans me la fonderie Peugeot. Et 2004 des eaux souterraines de - 10 oublier enfin les nouvelles a a été marquée par une baisà 40 mètres est également effec- normes européennes dont la se d’activité générale au niveau tuée grâce à des installations mise en conformité a égale- industriel.” Résultat : - 40 000 particulières. Enfin, l’entre- ment un coût. Tout ceci est arri- tonnes par rapport à 2003, soit prise traite les eaux de pluie vé en très peu d’années, 4 à 5 170 000 tonnes de déchets provenant des alvéoles où sont ans, et se répercute inévita- entrés dans le centre dont 30 % stockés les déchets. “Nous blement sur les prix du trans- sont valorisés. ! G.C. sommes certifiés I.S.O. 9002, et depuis 2004, I.S.O. 14 001, rappelle Joël Girardot, directeur du centre de CorcellesFerrières. Nous sommes très peu de C.S.D.U. (Centre de stockage des déchets ultimes) à être certifiés en France. Cette norme I.S.O. 14 001 atteste de notre savoir-faire et prouve que l’on fait bien les choses.” L’obtention de cette norme a imposé de nouvelles contraintes et donc de nouveaux coûts, sur lesquels l’entreprise se justifie. “On entend souvent dire que le traitement des déchets coûte cher à cause des entreprises privées, constate-t-il. C’est totalement faux. Il faut Joël Girardot, directeur du site : “On entend dire que le traitement des déchets coûte cher à cause des entred’abord comprendre pourquoi, d’une manière globale, les coûts prises privées. C’est totalement faux.” L BESANÇON vend ses véhicules de collaborateurs 2 Espaces de 10.000 km et 20 000 km Remise 5000 € sur prix catalogue 6 Modus VS disponibles Remise 1200 € sur prix catalogue, moins de 10 000 km 8 Scénic VS disponibles Remise 2500 € sur prix catalogue, moins de 10 000 km 3 Mégane disponibles Remise 2300 € sur prix catalogue, moins de 10 000 km 4 Laguna disponibles Remise 3500 € sur prix catalogue, moins de 10 000 km GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, boulevard Kennedy • BESANCON tél. 03 81 54 25 25 • www.reseau.renault.fr/besançon LE GRAND BESANÇON I NTERVIEW 19 Trois chantiers importants 2005 à Saint-Vit : les grandes orientations 2004, année “exceptionnelle” en matière de développement des infrastructures communales, laisse place à une nouvelle année où les investissements seront plus principalement axés sur les travaux de voirie dans les quartiers, lotissements et zones industrielles. a Presse Bisontine : Il a beaucoup été question en 2004 des équipements sportifs à Saint-Vit. Où en sont les différents chantiers aujourd’hui ? Pascal Routhier : La salle d’arts martiaux du nouveau complexe sportif est déjà disponible. Pour le gymnase, en raison du retard pris dans sa finition, il faudra patienter encore un peu. Mais l’inauguration devrait se faire dans le premier semestre de L P.R. : Une nouvelle station d’épuration sera construite à côté de la station actuelle, aujourd’hui saturée. La nouvelle, d’une capacité de 7 000 “équivalent habitant”, permettra de voir venir les choses. France Assainissement et l’entreprise Clauzel sont chargées du chantier. Si tout va bien, le premier coup de pelle sera donné en juin proL.P.B. : Quels seront les grands chan- chain, pour une mise en service fin 2006. Globalement, le tiers de l’année ? l’année. 2005 prévoit la construction d’un nouveau terrain d’entraînement de football en synthétique, en remplacement du stade de la Craie, vendu au Conseil général dans le cadre de la restructuration du collège (les études pour l’extension du collège sont prévues en 2005 et les travaux en 2006). coût de la station est de 2 530 000 euros et le coût résiduel communal de 960 000 euros. Avant, le financement était assuré à 20 % par la commune, mais les aides ont diminué et nous devons participer à hauteur de 40 %, le Conseil général et l’Agence de l’eau finançant le reste. Dans ces conditions nous sommes obligés d’appliquer une augmentation substantielle à la taxe d’assainissement (environ 5 % par an). Autre chantier important à Saint-Vit, la construction d’une nouvelle gendarmerie pour les 16 gendarmes de notre brigade, mais qui n’aura aucune incidence sur le budget communal. Nous continuons également la rénovation du patrimoine, réalisons l’assainissement des hameaux de Benusse et Boimurie ainsi que le renforcement de la desserte en eau potable d’Antorpe et Saint-Vit. Nous aurons aussi à réaliser la liaison de la future zone industrielle de Système U avec la zone des Grands Vaubrenots. la Poste, le Trésor Public, le Crédit Agricole, quelques professions libérales et éventuellement des commerces. L’objectif est de redonner une dimension commerçante à SaintVit. L’Est s’est bien développé et continue, avec l’implantation en 2005 de Monsieur Bricolage, le nouveau Super U et sa galerie commerciale. Nous souhaitons maintenant dynamiser l’Ouest de la commune et relancer le centre. L.P.B. : Côté habitat, que peut-on attendre en 2005 ? P.R. : Quelques lotissements sont en cours de préparation : Une vingtaine “L’avenue de maisons rue de la d’Ambre et L.P.B. : Plusieurs études Charles De Fontaine rue Noyer Baillet. 15 sont lancées en 2005. Quels en sont les objets ? Gaulle sera à 20 logements rue de la Craie. Un autre P.R. : Nous envisageons le réaménagement de mise en sens lotissement est prévu à Antorpe au lieul’avenue Charles De unique.” dit “Au Plenot”, par Gaulle qui sera mise la S.A.F.C. et le en sens unique (dans le sens Besançon-Dole), avec constructeur Moyse. C’est un création de trottoirs larges, de projet sur plusieurs années, qui places de parkings, enfouisse- débuterait en 2007 et comment des réseaux E.D.F. et Fran- prendrait à terme 70 maisons ce Télécom, et éclairage public. d’habitat mixte. Tous les proLe but est de modifier le centre jets émanent de promoteurs pribourg pour le revitaliser. Cet- vés puisque nous n’avons plus te opération de sécurisation et de terrain au niveau commud’aménagement s’accompagnera nal. Actuellement, la populad’un programme d’entretien tion augmente de 100 à 110 personnes par an. Nous voudrions dans les lotissements. Une étude de faisabilité est en nous stabiliser à 70-75 percours pour une opération immo- sonnes par an. ! bilière d’un promoteur privé sur le champ de foire. Un bâtiPropos recueillis ment permettrait de regrouper par G.C. Les travaux de voirie seront les principaux investissements réalisés par Pascal Routhier et son équipe municipale. En bref " Vacances Aider les jeunes qui ne partent jamais en vacances, c’est l’objectif de l’association J.P.A. 25 (jeunesse au plein air). Pour participer à toute action solidaire, contacter Dominique Sulter au 03 81 25 24 04. " Illettrisme Dans la mission de lutte contre l’illettrisme, l’I.F.P.A. de Besançon propose jusqu’au 30 juin, une formation gratuite pour retrouver le plaisir d’apprendre. Renseignements au 03 81 81 41 60. " Escale L’Escale jeunes, espace chrétien d’accueil et de rencontre, a été inaugurée le 6 janvier au 9, rue de la Convention à Besançon. C’est un lieu de vie de 8 jeunes, 3 prêtres et un jeune couple et le port d’attache de l’aumônerie étudiante. LE GRAND BESANÇON 20 MORRE Ouverture début février L’Arc-en-ciel entre dans la danse Il reste encore quelques touches à apporter aux aménagements intérieurs et extérieurs avant que la nouvelle discothèque de Morre ouvre ses portes début février. a commission de sécurité a visité l’éta- tendre ouvrir l’Arc-en-ciel était d’amélioblissement le 28 décembre dernier. rer les conditions d’accès au site. À une cerToutes les conditions sont désormais taine époque, les clients de la discothèque requises pour que l’Arc-en-ciel ouvre ses stationnaient leur véhicule le long de la portes début février. C’est en tout cas la côte de Morre faute de pouvoir se garer sur volonté du gérant Robert Cunchon qui met le parking aménagé à l’arrière de l’étaune dernière touche à l’aménagement de blissement et souvent bondé. Pour éviter sa discothèque située à la sortie du villa- d’éventuels désordres, Robert Cunchon a délimité “une soixantaine de places de parge de Morre en direction de Besançon. L’endroit qui surplombe la Nationale 57 king à côté de la discothèque. Chaque soir est bien connu des fêtards de l’aggloméra- d’ouverture, une personne sera chargée d’ortion. Depuis plus de 30 ans, cette maison ganiser le stationnement. Si le parking est a toujours abrité une discothèque qui chan- plein, nous avons convenu avec la mairie que les véhicules se garent sur le geait de nom en même temps qu’elparking qui se trouve un peu plus le changeait de propriétaire. “Ça a “Un lieu haut sur la R.N. 57, juste avant été le Beau site, puis le Twenty Five dans les années 60. Il y a eu aussi réservé le pont de chemin de fer” expliquet-il. plus récemment l’Ambassy, le Mayerling, le Lady’s” raconte Robert Cun- aux gays.” Mais c’est au petit matin qu’il faudra être vigilant quand les clients chon. La dernière enseigne en date qu’ait porté cet établissement est le “Vic- quitteront la discothèque. “Je placerai une personne en bas du chemin, au carrefour tor Hugo” fermé depuis 3 ans. La discothèque reprend donc du service et avec la côte de Morre” qui sera chargée de s’apprête à accueillir le public dans un nou- guider les automobilistes. D’autres améveau décor. Mais le gérant prévient d’avan- nagements destinés à améliorer la sécurice qu’il va donner une couleur particuliè- té pourraient envisager à l’avenir. re à l’Arc-en-ciel. “J’ai choisi de faire de Néamoins, la sécurité préoccupe la munimon établissement un lieu réservé aux gays. cipalité dont l’avis - favorable ou non -sera L’entrée sera gratuite. Nous avons entière- déterminant pour l’ouverture. ment refait l’intérieur de la discothèque que Au total, la discothèque l’Arc-en-C iel va j’ai reprise en mai 2004” annonce d’emblée générer 6 emplois. Elle ouvrira les jeudis, celui qui fut l’ancien responsable de la Bohè- vendredis et samedis soir de 22 heures à me. C’est donc la seconde discothèque qui 4 heures du matin. ! revendique cette étiquette à Besançon. Une des conditions à remplir pour préT.C. L Une des conditions à remplir pour prétendre ouvrir l’Arc-en-ciel était d’améliorer les conditions d’accès au site. R ESTAURATION En bref " Théâtre la compagnie Anda Jaléo présente : “J’ai muré les murs et les fenêtres”, au théâtre de la Bouloie les 23 et 24 février. Rens. 03 81 82 30 34. " R.M.I. Le nombre de bénéficiaires du R.M.I. dans le Doubs s’élevait à 7 845 au 30 juin 2004. Une augmentation de 10,35 % par rapport au 31 décembre 2003. " Exposition Expo intitulée “Logic’art”, du 13 janvier au 13 février au Gymnase, espace culturel de l’I.U.F.M. du fort Griffon. point commun de toutes les ouvres présentées : la logique mathématique. " Service La fédération des particuliers employeurs étend ses heures d’ouverture au 3, rue Beauregard à Besançon. Désormais, la F.E.P.E.M. est ouverte du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30. Rens. : Josette Jeantet au 03 81 50 07 12. " Loisirs La brochure printemps-été 2005 de l’A.R.O.E.V.E.N. de Besançon-Franche-Comté est sortie. Disponible au 03 81 88 20 72. Installé au Royaume-Uni depuis 1972 Raymond Blanc, le chef franc-comtois aux 2 étoiles Originaire de Saône mais installé en Grande-Bretagne depuis 1972, Raymond Blanc est reconnu comme l’un des plus grands chefs cuisiniers au monde. Il a été élu “chef de l’année 2004 en Grande-Bretagne” par ses pairs. é à Besançon en 1949, et plus précisément originaire du village de Saône, Raymond Blanc est arrivé en 1972 en Grande-Bretagne pour travailler comme serveur au “Rose Revived Restaurant”. Quand le chef tombe malade, il le remplace et moins de deux ans plus tard l’établissement entre dans le Guide Michelin ! À l’âge de 28 ans, Raymond Blanc ouvre son premier restaurant “Les Quat’Saisons” pour lequel il obtient dès la deuxième année diverses récompenses. En 1984, il réalise son rêve en ouvrant un hôtel-restaurant “Le Manoir de Quat’Saisons” à Oxford en Grande-Bretagne. “Le bon ne nous intéresse pas, le sublime oui…” aime-t-il à rappeler. Son souci de la qualité tant dans la restauration que dans le confort ou les services lui vaut rapidement plusieurs récompenses et nominations : Le Manoir est le seul hôtel restaurant du Royaume-Uni à avoir obtenu et à maintenir deux étoiles au Guide Miche- N appel à Emily Todhunter, desilin pendant 19 années. Récemment, Raymond Blanc gner, pour réaménager et décoa été nommé par ses pairs rer les 32 chambres de l’éta“Chef de l’année 2004”. Ce prix blissement, avec pour objectif n’est pas décerné par des ins- d’adapter le Manoir du XVème pecteurs spécialisés ni même siècle aux exigences du noupar le public mais par les chefs veau millénaire. Passer une eux-mêmes. 1 800 chefs de nuit dans une des 32 chambres Grande-Bretagne ont ainsi été personnalisées, très luxueuses sondés pour l’occasion. “Être et tout confort, coûte désornommé chef des chefs de l’an- mais entre 392 et 1 784 née est la plus graneuros… “Notre but de reconnaissance ultime est d’obtenir d’un chef par ses L’un des plus une troisième étoile, pairs, estime le lauRaymond prestigieux explique réat.” Blanc. C’est à travers Soucieux de trans- en Europe. le travail de toute mettre sa passion, l’équipe que nous y Raymond Blanc parviendrons. Nous ouvre au Manoir “l’école de souhaitons approcher l’excelcuisine” en 1991, tant pour les lence dans tout ce que nous amateurs que les cuisiniers faisons ici, qui que nous soyons professionnels. Il propose l’op- et quel que soit notre rôle.” portunité de développer leurs Quant aux menus, il faut compétences en leur appre- compter de 64 euros pour le nant quelques secrets de sa menu du jour à 135 euros pour cuisine. En 2003, il complète le menu gourmand. cette offre en ouvrant “La peti- Raymond Blanc propose une te école de cuisine” avec des cuisine française pour laquelcours de cuisine amusants le il utilise 90 types de légumes pour les enfants et les jeunes et pas moins de 70 sortes âgés de 7 à 16 ans. d’herbes fraîches. Le jardin En 1998, le chef-cuisinier fait du manoir permet d’approvi- Raymond Blanc vise maintenant une troisième étoile au Guide Michelin. sionner la cuisine pour ses besoins quotidiens 8 mois dans l’année. L’hôtel restaurant “Le Manoir des Quat’Saisons” est aujourd’hui considéré comme l’un des plus prestigieux en compte la Grande-Bretagne, Europe. Il a également contri- viennent du Manoir” rappelbué à former de nombreux le Raymond Blanc. ! chefs britanniques. “22 étoiles Michelin, sur la centaine que G.C. SPÉCIAL HABITAT 21 Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 18 janvier 2005 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES (au 18/01/05) COMMUNES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES DANNEMARIE-SUR-CRETE 6 MORRE 6 QUINGEY 20 CHÂTILLON-LE-DUC 7 MARNAY (70) 1 SERRE-LES-SAPINS 10 SAINT-VIT 4 MYON 5 AUXON-DESSUS 2 TALLENAY 7 SAINT-VIT NOUVEAU SERRE-LES-SAPINS MAMIROLLE MORRE LOTS PROPOSÉS 6,5 à 11,5 ares 7 à 9 ares 8 à 11 ares 7 à 15,5 ares 10,70 ares 8 à 12 ares 11 à 19 ares 11 à 16 ares 7,44 ares 13 à 16 ares PRIX AU M2 COORDONNEES 63 à 75 euros 54 euros (en moyenne) (prix en cours) 75 euros (en moyenne) 18,09 euros à déterminer 39,63 euros (en moyenne) 16,18 à 22 euros 67 euros 85 à 100 euros 15 8 ares à déterminer SARL AFON 03 81 47 41 10 BFCA PROMOTION 03 81 40 06 30 Mairie de Quingey 03 81 63 63 25 SAFC 03 81 41 27 29 Parimoine Terre & Conseil 03 81 87 59 45 Société E.B.B. 03 81 84 00 28 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 ABC Immobilier 03 84 80 12 45 Batilor 03 81 88 26 26 Etude Marcot Pasquier 03 81 65 79 88 Boichard SARL AFON 03 81 47 41 10 15 2 8 8 à 15 ares 12 ares 6,2 à 25 ares à déterminer à déterminer 52,24 euros Constructions De Giorgi 03 81 46 71 87 Mairie de Mamirolle 03 81 55 71 50 SCI Les Vignottes 03 81 47 18 47 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 22 février, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 16 février. Cette rubrique est gratuite. Prêts Immobiliers Entrez chez nous vous serez plus vite chez vous Parce que vous n’avez pas le temps d’attendre, au Crédit Mutuel nous traitons votre projet immobilier rapidement pour vous répondre dans les meilleurs délais. Avec l’offre exclusive “Tout Logis” du Crédit Mutuel, vous bénéficiez en plus : • de taux compétitifs, • de formules de prêts souples et innovantes, • d’une assurance habitation vraiment complète, • d’une protection efficace de vos biens 24/24h contre les vols ou effractions, • et même d’une garantie revente de votre domicile. Entrez chez nous, vous serez plus vite chez vous. LE GRAND BESANÇON 22 G ENEUILLE Initiative privée Les anciennes papeteries seront réhabilitées Le nouveau propriétaire affine un projet de rénovation des anciennes papeteries de Geneuille. La municipalité a confiance en cette initiative. a cour intérieure des anciennes papeteries de Geneuille est un ramassis d’immondices. Le sol boueux est jonché de morceaux de plastiques en tout genre, de vieux papiers, de pièces métalliques rongées par la rouille. Les bâtiments sont décrépis, la plupart des carreaux aux fenêtres sont cassés. Les portes sont fracassées et les toitures en piteux état. Malgré les panneaux “défense d’entrer” et “chantier interdit au public”, on pénètre ici comme dans un moulin. Il règne une curieuse ambiance entre les murs de cet ancien site industriel situé au bord de l’Ognon, à la sortie du village. Malgré tout, ces papeteries laissées à l’abandon et qui prennent doucement des allures de ruines, ont gardé un certain cachet. Depuis que cette entreprise a cessé son activité, jamais les bâtiments n’ont fait l’objet d’une quelconque opération de rénovation de la part des pro- L priétaires successifs. Jusqu’à gement du site.” aujourd’hui. En effet, ces vastes Des bâtiments devraient être locaux qui ont accueilli une détruits et d’autres, au contraimarbrerie, une entreprise hor- re, restaurés, avec en prime logère, un garagiste, une des aménagements paysagers. enseigne de réparation de fours Ce qui ne changera pas, c’est à pain, appartiennent désor- la destination du site classé mais à Dromard T.P., une socié- en zone UY au plan d’occupaté de travaux publics instal- tion des sols. Il restera un espalée dans le Haut-Doubs. Le ce industriel pouvant accueillir propriétaire (depuis 3 ans) a “industrie, commerce, artisanat. À terme, ce prodes projets pour ce site. Pour l’instant, “Ce projet jet devrait générer de l’emploi à tant que rien n’est Geneuille et apporencore finalisé, il devrait ter un peu de taxe entend rester discret générer de professionnelle” sur ses intentions. poursuit l’élu. Cependant, les coml’emploi.” La reconversion des mentaires de la anciennes papetemunicipalité de Geneuille sur ce dossier confir- ries comporte plusieurs ment que l’affaire est bien facettes. Les bâtiments engagée. Un architecte tra- devraient être décomposés en vaille en ce moment sur les cellules de façon à pouvoir anciennes papeteries qui seront accueillir des sociétés locaen partie rénovées. “C’est le taires de leur espace. Le noupremier propriétaire dont on veau propriétaire envisagerait est sûr d’obtenir quelque cho- également de créer “une micro se” souligne le maire Jean- centrale électrique. Il en exisClaude Petitjean, favorable “à tait d’ailleurs une avant qui un projet global de réaména- permettait d’alimenter les Le sol des anciennes papeteries est jonché d’immondices. machines de la papeterie. Cette fois-ci, l’électricité produite serait vendue à E.D.F.” annonce Jean-Claude Petitjean. E G A AV RES L DE AYU L E R N O N R TU MIC S N A S Formule ECO 5€ préparation manuelle, prélavage mousse active, matériaux à effet lustrant, rinçage, séchage. option lavage châssis (+ 1,60 Euros) Formule OPTIMA 10 € MAISON DU PNEU NISSAN PARC SLAVA COLARD C.E.B. BURO+ NOZ BRICOMARCHE Formule SUPER 7,50 € FORMULE ECO + cire de protection et de lustrage + jantes + haute pression bas de caisse option lavage châssis (+ 1,60 Euros) Formule d’entretien à partir de 35 € FORMULE OPTIMA + aspiration habitacle plastique et vitre FORMULE ECO + cire de protection et de lustrage + jantes + lavage châssis. La municipalité espère que le année, la route départementaprojet sera finalisé en 2005 pour le du village aux anciennes papeque les travaux puissent démar- teries sera refaite. ! rer ensuite. En parallèle, cette T.C. Formule de rénovation sur RDV (Devis gratuit) OUVERT 7J / 7J du lundi au samedi de 8h30 à 19h00 dimanche et jours fériés 9h00 à 13h00 7, rue Jouchoux - BESANÇON - Tél.: 03 81 53 68 57 L’ÉCONOMIE Barthod Le Vin … Tissu haut de gamme Marie-Aimée Tournier : “Pour riposter, il faut innover” L’entreprise Incotex-Clara Lander est spécialisée dans la fabrication de tissus pour l’ameublement et l’emballage de luxe. Afin de contrer la concurrence asiatique et de poursuivre son développement, elle mise sur de nouveaux produits innovants. Rencontre avec Marie-Aimée Tournier, cofondatrice de l’entreprise et responsable commerciale. a Presse Bisontine : Une de vos L.P.B. : Vous êtes installés depuis principales caractéristiques est longtemps sur Besançon ? la discrétion. Quelle activité se M.-A.T. : L’entreprise a démarcache derrière l’appellation Incotex- ré ici même en 1981. L’activité première a été la fabrication Clara Lander ? Marie-Aimée Tournier : Nous de tissus muraux pour la décosommes spécialisés dans l’en- ration, qui reste le noyau prinnoblissement textile et la fabri- cipal de notre activité. Nous cation de revêtements muraux avons rapidement décidé d’ingrande largeur. Nous tra- vestir dans du matériel pour vaillons donc essentiellement être capables de fabriquer “la dans le domaine de la décora- grande largeur”. Le succès a tion, sur un créneau moyen et été immédiat. haut de gamme. Nous sommes très peu d’ennoblisseurs au L.P.B. : En termes d’effectifs, quelle monde à travailler en grande est la taille de l’entreprise ? largeur (2,80 m), particulière- M.-A.T. : Nous sommes actuellement une trentaiment dans le tissu mural, ce qui permet “Les seuls ne de salariés, pour un chiffre d’affaires par exemple d’éviter les raccords sur un au monde à équivalent à un peu moins de 4 millions pan de mur, la largeur du tissu étant la hau- travailler sur d’euros. Mais l’effecest monté jusqu’à teur du mur. de la grande tif 50 salariés. L.P.B. : Dans l’industrie largeur.” L.P.B. : La crise du textitextile, qu’entend-on par le est passée par là ? ennoblissement ? M.-A.T. : Nous partons du tissu M.-A.T. : La crise du textile au écru. Notre travail est de le début des années 90 et surtout blanchir, le teindre, le floquer, la concurrence asiatique depuis l’enduire, en d’autres termes le début des années 2000. Cetde l’ennoblir, pour en faire un te concurrence ne s’opère pas produit fini. Cette chaîne com- sur les tissus muraux car notre mence par le paysan qui pro- savoir-faire est assez unique duit la fibre de coton, de lai- et nous sommes sur un créneau ne… qui se transforme en fils haut de gamme. La concurchez le filateur et en tissus chez rence sévit surtout sur la le tisseur. C’est ensuite que deuxième branche d’activité vient la phase de l’ennoblisse- que nous avons développée : le ment, avant la confection puis packaging souple. la vente. Nous sommes donc en aval du processus. L des bâches enduites de tissu métallique pour obtenir un produit impossible à couper au cutter ou au couteau. Pour l’instant, seuls deux fabricants sont capables de réaliser ces produits et le marché peut être très important. Nous terminons la mise au point de ce produit. Le deuxième produit exceptionnel que l’on prépare est formé de ruban de métal très souple destiné à faire du paillage agricole à disposer sous les vignes, les oliviers, les arbres fruitiers, qui a pour effet d’augmenter la luminosité de 30 %. Encore une fois, nous sommes parmi les seuls à disposer des métiers à tisser et du savoirfaire adéquats. Nous venons L.P.B. : Qui sont vos clients ? d’attaquer la production, nous M.-A.T. : Les professionnels de avons déjà des commandes. la décoration, les tapissiers décorateurs, les architectes d’inté- L.P.B. : Cette diversification est prorieur en France et à l’export metteuse ! aussi, dans des pays comme M.-A.T. : Dans les trois ou quatre Dubaï par exemple d’où je ans, il y a un grand potentiel reviens. de développement. ! L.P.B. : De quoi s’agit-il ? M.-A.T. : C’est du tissu simple face ou double face qui sert à la confection d’emballages souples pour les secteurs de la parfumerie, la cosmétique, la bijouterie ou la maroquinerie. Les utilisateurs de nos produits se nomment Chanel, Dior, Yves Saint-Laurent… Sur ce domaine d’activité, nous subissons de plein fouet la concurrence asiatique. L’Asie propose des produits, sans doute moins beaux, mais moins chers. Cette pression est de plus en plus forte. Pour riposter, nous avons innové en créant l’emballage souple bicolore, que nous sommes les seuls à faire. L.P.B. : Comment réagissez-vous pour tirer votre épingle du jeu face à la concurrence ? M.-A.T. : Cela passe par la création de nouveaux produits comme celui que l’on vient de présenter au salon professionnel Équip’hôtel : un tissu mural qu’on tisse de A à Z à base de fil de cellulose (papier), toujours en grande largeur. C’est un produit haut de gamme qui marche très fort, pour le secteur de l’hôtellerie et un peu le résidentiel. Cela passe aussi par d’autres formes d’innovation. Le tissu mural a l’avantage d’avoir des propriétés intéressantes sur le plan de l’acoustique. Dans ce créneau, nous équipons des cinémas mais surtout de plus en plus de pièces dédiées au home cinéma chez des particuliers. Nous proposons aussi d’autres innovations. L.P.B. : Par exemple ? M.-A.T. : Nous faisons des produits purement techniques comme l’impression jet d’encre grande largeur sur tissus spéciaux. Ce marché qui se développe beaucoup intéresse la publicité, les cinémas, etc. Nous allons mettre l’accent sur ce genre de produits nouveaux. Tout cela est possible grâce à notre outillage exceptionnel et le savoir-faire de notre personnel. Marie-Aimée Tournier revient de Dubaï où elle a présenté les nouvelles gammes de la marque Clara Lander. L.P.B. : Y a-t-il d’autres produits innovants en perspective ? M.-A.T. : Deux exemples : la bâche de camion armée. Depuis le 1er janvier 2005, tous les camions circulant en Europe doivent être équipés de bâches antieffraction. Nous avons conçu Propos recueillis par J.-F.H. u Le moics !d!! blan ème La 2ème Bouteille OFFERTE 5€ Vin de Pays Jardin de la France SAUVIGNON 2003 Privilège de Drouet 4€ Vin de Pays de VAUCLUSE 2004 Du Peloux 9€50 BOURGOGNE CHARDONNAY 2001 Henri de Villamont Savigny-les-Beaune L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération C HÂTILLON-LE-DUC 23 20, 22, 24 rue Bersot - BESANÇON Tél. 03 81 82 27 14 - www.barthod.fr Le Val de Morteau en photos Retrouvez dans ce livre plus de 100 photos originales de votre région Le Val de Morteau de A… à Z Photos Didier Jacquot Préface de Patrick Poivre d’Arvor En vente actuellement à la Maison de la Presse 58, Grande rue à Besançon L’ÉCONOMIE 24 Rive gauche : commerce bisontin… Ça bouge dans le la nouvelle brasserie sur les quais e Brussel’s Café a laissé la place à une nouvelle brasserie. Nouveaux propriétaires, nouvelle décoration, nouvelle ambiance. Seule une partie du personnel reste la même. Trois associés sont désormais propriétaires de la nouvelle brasserie : Joachim Ribeiro, Frédéric Bulle et Thierry Garni. Fabrice Gurnaud, directeur de l’établissement, gère quant à lui le personnel (10 employés et 2 apprentis). Trois semaines de travaux auront été nécessaires pour transformer les lieux et ouvrir le 13 décembre dernier. “Nous avons remplacé les estrades par du carrelage, explique Fabrice Gurnaud, relooké le bar, changer les tables, refait la montée d’escaliers. Nous attendons encore du mobilier, de nouvelles chaises, etc.” L’objectif est maintenant de “remonter le niveau de la restauration” et de développer notamment la restauration du soir. “Le midi a toujours bien marché, complète Fabrice Gurnaud. Nous comptons développer le soir, par rapport au cinéma Beaux-Arts, en acceptant les dernières com- Un institut de beauté L au cœur de Saint-Ferjeux epuis le 15 décembre, les habitants de SaintFerjeux n’ont plus besoin de se déplacer au centre-ville ou en zone commerciale pour prendre soin de leur corps. Christelle Prost a ouvert un institut de beauté de 70 m2, comprenant un espace vente des produits Matis, une marque française en pleine expansion, une cabine U.V. climatisée, une cabine soins du visage, et enfin une salle de soins du corps et épilation. L’offre sera prochainement com- D plétée par un appareil à infrarouges, pour la relaxation, la détente et l’amincissement. “J’ai souhaité m’installer à Saint-Ferjeux car il n’y avait rien sur le quartier, expliquet-elle. L’emplacement est intéressant, les locaux spacieux et il y a surtout des parkings gratuits à proximité. C’était une de mes conditions de recherche. Parmi la clientèle, j’ai aujourd’hui beaucoup de femmes du quartier qui apprécient de ne plus avoir besoin d’aller au centre-ville.” Après avoir été comptable pendant 6 ans, Christelle Prost a passé un C.A.P. et un brevet en 2 ans au lieu de 4 ans, pour pouvoir ouvrir un institut. Parallèlement maquilleuse à France 3, la jeune femme proposera prochainement des prestations maquillage dans son institut, ainsi que des manucures. Côté décoration, après un mois de travaux, l’ancienne “Petite boucherie Courbet” est méconnaissable. Parquet, couleurs chaudes, cabines spacieuses… “Je ne voulais pas un institut où personne n’ose franchir la porte, complète Christelle Prost. Il faut que les clients se sentent à l’aise et qu’ils trouvent l’endroit chaleureux. C’est pour faire rentrer les gens que j’ai choisi une vitrine claire et transparente, au travers de laquelle les passants peuvent voir ce qui se passe à l’intérieur.” Et à l’intérieur justement, tout se passe dans la bonne humeur et la convivialité grâce à la souriante responsable. ! mandes jusqu’à 22 h 30.” Rive Gauche vous propose un plat du jour à 7,50 euros, la suggestion du jour de 9 à 11 euros. La formule à 10,50 euros comprend une entrée ou un dessert et le plat du jour, la formule à 12,50 comprend l’entrée, le plat du jour et le dessert. Enfin, des menus à 17 euros sont proposés midi et soir. Le matin, des viennoiseries accompagnent le café. Chaque mois, deux soirées à thème sont organisées : couscous de poisson, soirée cubaine… Et pour l’arrivée des beaux jours, l’équipe du Rive Gauche prépare une carte de cocktails à déguster sur la terrasse très appréciée des Bisontins. ! Rive Gauche 2, quai Vauban 03 81 61 99 57 Le bar a été repensé par la nouvelle équipe de “Rive Gauche”. À la découverte des jeux… L’institut Beauté Christelle Prost a choisi un cadre coloré et chaleureux pour le bien-être et la détente des clients. 75, rue de Dole 03 81 51 45 70 Les grands peintres s’invitent chez vous es anciens locaux de la Croix Rouge, restés vides un moment, sont à nouveau occupés depuis le 20 décembre. “Sans Contrefaçon” est un magasin original où vous pourrez trouver des copies de tableaux connus. Idéal pour ceux qui ont toujours rêvé d’avoir la Joconde dans leur salon. Chagall, Botero, Delacroix… Plusieurs copies sont proposées et d’autres peuvent être réalisées sur commande. “Les copies de tableau sont réalisées selon les règles qui s’imposent : on ne doit par exemple pas reprendre les dimensions d’origine du tableau ou ne pas reproduire la signature, ce qui s’apparente à un travail de faussaire, présente Vincent Weber, l’un des associés. Nous avons un réseau de copistes qui nous permet d’avoir certaines toiles en stock. Il est ensuite possible de réaliser des tableaux sur demande : soit des tableaux connus, soit des portraits. À partir d’une photo, on peut aussi intégrer un visage dans une toile connue.” Prochainement, un site Internet sera mis en place pour présenter les différentes peintures L réalisables. On trouve dans le magasin quelques meubles et objets de décoration importés de Chine. “Ce sont des produits exotiques, sinon ethniques, qui rappellent un peu la route de la soie, décrit Pierre Weber, gérant du magasin. Ce sont des meubles “ethnicobaroques”, des pièces uniques et des objets atypiques pour décorer des intérieurs originaux.” D’après les associés, si l’on trouve ce qu’il faut en termes de galeries d’art à Besançon, le marché de la copie n’était pas exploité. Sans Contrefaçon propose uniquement de l’huile sur toile, pas de lithographie ou de poster, et à des tarifs relativement intéressants. Un second magasin a été ouvert à Vesoul. ! Sans contrefaçon, 102, Grande rue, 03 81 50 75 44 Ouvert du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures (horaires susceptibles de changer) Vincent et Pierre Weber privilégient un certain côté convivial dans leur magasin. Passionné de jeux, Damien Bonnet sait conseiller les clients indécis. est un concept original que propose Damien Bonnet : avant d’acheter un jeu, vous pouvez le tester ! Fini les mauvaises surprises quand on déballe le jeu, que l’on découvre des règles compliquées, un jeu pas si drôle que ça ou tout simplement pas à son goût. Le Coffee Jeux se partage en deux pièces : un côté où l’on peut acheter les jeux de société (700 à 1 000 références), et un côté où l’on peut jouer entre amis ou en famille. “Nous ouvrons à partir du mardi, tous les après-midi et en soirée, de 13 h 30 à 22 heures. Tout le monde peut venir jouer, en groupe, en famille. Il faut être au minimum deux, et il n’y a pas de limite dans l’autre sens. Le mercredi après-midi, des joueurs C’ seuls se regroupent pour découvrir de nouveaux jeux. 120 jeux sont proposés.” La partie vous coûtera 1 euro de l’heure, pour le groupe. Que l’on soit 2 ou 10, le tarif reste le même et a pour but de faire venir les familles. Côté magasin, on trouvera des jeux de tout style, provenant de fournisseurs qui vendent exclusivement aux magasins indépendants. Autrement dit, on ne trouvera ici aucun des jeux qui sont vendus en grande surface. “Les jeux sont classés par âge et par catégorie : nous avons les Jeux Bout d’Chou pour les enfants de 3 à 7 ans, les jeux éducatifs ou coopératifs (les enfants jouent ensemble contre le jeu), les jeux de déplacement, de stratégie, de réflexion, les figurines, les jeux rapides, d’ambiance (jeux “apéritifs”), jeux de connaissance, d’adresse et enfin les jeux classiques. “Les jeux “apéritifs” ont beaucoup de succès : les règles sont simples et faciles à retenir, les parties ne durent pas très longtemps et de nouveaux joueurs peuvent intégrer la partie en cours de route. Pour certains jeux, nous sommes les seuls à les proposer dans le grand Est de la France.” Passionné de jeux, Damien Bonnet conseille les clients selon leurs goûts, leurs attentes et pour lui la meilleure façon de vendre est de faire essayer le jeu. Mais un conseil, si l’envie du jeu vous prend : pensez à réserver ! ! Le Coffee Jeux 7, avenue du Maréchal Foch (en face de la Gare) 03 81 41 99 58 ESCAPADES VACANCES 25 Entre Pontarlier et Chaux-Neuve On fait quoi ce week-end ? Avant les vacances d’hiver, La Presse Bisontine a sélectionné 4 idées d’escapades dans une destination toute proche : le Haut-Doubs. Dépaysement garanti au cœur de l’hiver. C HAUX-N EUVE 30 000 visiteurs par an MALPAS À 2 000 mètres d’altitude L’odyssée Blanche : l’univers du chien polaire Vol au-dessus des neiges Plonger dans le quotidien d’une meute de 40 chiens polaires, voilà ce qui vous attend en venant au Cernois-Veuillet, lieu-dit perdu en pleine montagne jurassienne où vivent depuis 13 ans Claude et Gilles Malloire, les propriétaires des lieux. n s’y croirait. Où ? Dans le Grand Nord. Les quelques O kilomètres de route conduisant à la ferme du Cernois-Veuillet depuis le hameau du Cernois en disent long sur les capacités des montagnons à tirer profit de la nature jurassienne. Quelle idée de venir s’isoler en ces lieux superbes mais rudes et loin de tout ? C’est justement ce qui a motivé Claude et Gilles Malloire, un couple de citadins venus s’installer dans ce qui n’était à l’époque qu’une ancienne ferme d’alpage. “On a vécu en complète autarcie pendant 13 ans.” Le couple arrive avec deux chiens groenlandais. En hiver, ils occupent leurs loisirs en partant plusieurs jours en traîneau dans la forêt du Risoux. De fil en aiguille, une meute s’est constituée. “Au départ, on n’est pas parti pour prendre des chiens pour le travail mais pour le plaisir d’avoir des chiens polaires.” La mode des chiens de traîneaux a ensuite débarqué au début des années 90. Gilles et Claude se mettent d’abord à accompagner des randonnées en ski de fond. Ils transportent les bagages sur leurs traîneaux. Ils organisent ensuite des raids sur plusieurs jours avec leurs chiens. 1995 marque l’ouverture de M ÉTABIEF l’Odyssée blanche, nom donné à ce parc dédié au chien polaire. “On a cherché à se diversifier de façon à pouvoir vivre complètement de cette activité.” Le souffle des sorties trappeur à la mode du Grand Nord donnant des signes de faiblesse, les Malloire ne proposent plus d’initiations à l’attelage. “On se concentre sur ce qui touche la vie de la meute.” La visite guidée comprend une exposition sur les chiens polaires, la projection d’un film et la visite à l’intérieur du parc où vivent les chiens en liberté. “Il y a différents clans. Leur organisation sociale se rapproche de celle des loups avec des dominants et des dominés.” Depuis cette année, le site comprend une salle de restauration. On y sert une cuisine montagnarde. Les plats portent le nom des chiens. En guise d’apéritif, vous pourrez toujours vous laisser tenter par un verre de croc-blanc. Plusieurs fois primé, le concept touristique imaginé par Claude et Gilles est une belle réussite qui attire chaque année 30 000 visiteurs.! 4 parcours éclairés Un surprenant voyage nocturne dans les branches Imaginez un décor féerique avec sapins enneigés, reliés les uns aux autres par des guirlandes lumineuses. Imaginez que vous évoluez maintenant tel un écureuil d’arbre en arbre. Ne rêvez plus, vous êtes à Métabief Aventure où l’on vous propose des parcours nocturnes. Belles sensations en perspectives. es nocturnes ont lieu le lundi et le jeudi de 17 heures “L à 19 heures. Nous conseillons aux gens de venir habillés assez chaudement, sans oublier de prendre les gants et les bonnets”, indique Marc Lecoq qui exploite le site Métabief Aventure avec Sylvain Montiaud. L’accrobranche en nocturne réserve de belles émotions. Le spectacle du site éclairé à la manière d’un immense arbre de Noël vaut déjà le détour. Avant toute chose, les responsables ne manqueront pas de vous rappeler les règles de sécurité prescrites avec ce type d’exercice. Dûment harnaché, les deux La société Haut-Doubs Montgolfière propose depuis la possibilité de découvrir les paysages locaux à bord d’un de ces engins silencieux, semblant flotter dans l’air. Une occasion unique d’apprécier le panorama alpin qui n’est jamais aussi beau qu’en hiver. oit-on craindre le froid en survolant en hiver le HautD Doubs en montgolfière à 2 000 mètres d’altitude ? La question pourrait en rebuter plus d’un à se lancer dans l’aventure. Qu’ils se rassurent car par temps très froid, “on ne vole pas”, indique Éric Letoublon, l’aérostier qui a créé la société Haut-Doubs Montgolfière avec son collègue Christian Berguer. En règle générale, l’hiver se prête bien au vol. Il ne fait pas forcément froid car les passagers profitent alors pleinement de la chaleur dégagée par le brûleur. Comme le ballon se déplace au gré des masses d’air, les passagers ne subissent pas le vent, ce qui atténue grandement la sensation du froid. Au niveau pilotage, il n’y a guère de changement. Si en été, les vols se font de préférence tôt le matin ou en fin d’après-midi, en hiver le ballon multicolore décolle en tout début d’après-midi. “On n’a plus trop le souci de rechercher les périodes de la journée les plus “froides”. Autre garantie, les conditions sont plus SAINT-ANTOINE Une meute de 45 groenlandais vous attend à l’Odyssée Blanche. longes reliées à la ligne de vie, le voyage dans les branches peut commencer. 4 parcours sont éclairés : le vert, le bleu, le noir et la grande tyrolienne. Ils sont identifiés à la manière des pistes de ski, c’est-à-dire classés par couleur selon leurs difficultés. Le parcours noir est le plus spectaculaire. En l’empruntant, les “courageux arbonautes” évoluent entre 10 et 20 m du sol. “L’ambiance nocturne et la neige modifient la perception du vide. Les gens sont souvent surpris par cette expérience aussi insolite qu’agréable.” Frissons garantis en s’élançant le long de la grande tyrolienne du Mont d’Or qui mesure 140 mètres de long. Au terme de cette activité toute à la fois ludique, sportive et palpitante, vous pourrez toujours étancher votre soif, vous réchauffer à la buvette ouverte sur place. ! Tél.: 03 81 49 20 14 Autre parcours accrobranches “Entre ciel et terre” Les Fourgs Tél. : 03 81 69 56 34 jurassiennes stables en période hivernale.” Les candidats profitent aussi des somptueux paysages qui s’offrent à eux. En montant à 2 000 mètres, on domine rapidement le massif jurassien. On distingue facilement le moutonnement nuageux qui remplit assez souvent la plaine suisse au-delà de laquelle se découvre la chaîne alpine dans toute sa splendeur. Éric et Christian sont en passe de réussir leur audacieux challenge lancé en juillet dernier. “On enregistre déjà 70 passagers sans tenir compte qu’il y en a une vingtaine en attente.” Un objectif à mi-parcours conforme aux prévisions fixées à 160 personnes transportées la première année. “Le truc qui marche bien, c’est la formule cadeau, celle où l’on offre un vol à l’occasion d’un anniversaire, d’un départ à la retraite.” Le prix du voyage s’élève à 155 euros par personne. Une remise de 15 % est accordée aux groupes de 3 personnes. ! Tél.: 03 81 69 68 44 La montgolfière, une activité qui se pratique toute l’année. 65 000 meules Au palais des grands crus du comté Pendant les congés d’hiver, le fort Saint-Antoine ouvre ses portes. Cet ancien fort militaire est occupé par les “fromageries Marcel Petite”. Ici sont fructifiés des comtés de garde. Chaque meule est soignée avec la même attention que celle portée au vieillissement des grands crus vinicoles. n ne fait pas une visite publicitaire pour les caves “O Petite. On tient plutôt à assurer la promotion d’une filière”, nuance d’emblée Claude Querry, l’un des chefs des chefs de cave. Situé à 1 100 mètres d’altitude sur le chaînon séparant le lac de Saint-Point du Mont d’Or, le fort Saint-Antoine présente des conditions hygrométriques d’une grande stabilité, particulièrement propices à l’affinage des comtés. Ici, toutes les conditions sont réunies pour laisser s’exprimer au mieux le potentiel de chaque meule. La méthode préconise un affinage lent, de 10 à 20 mois dans une ambiance naturelle mettant en valeur les arômes délicats et fruités des comtés de montagne fabriqués dans les fruitières alentour. Depuis son occupation par la maison Peti- te, le fort a fait l’objet de plusieurs travaux d’agrandissement pour répondre, d’une part à l’augmentation de la production et d’autre part, aux goûts des consommateurs de plus en plus attirés par des comtés de garde. Ces paramètres expliquent l’extension des locaux réservés à l’affinage. 65 000 meules, c’est l’équivalent d’une galerie de 1,5 kilomètre de long sur 5 mètres de haut avec des rayonnages de chaque côté ! Dans ces circonstances, il eut été dommage qu’un tel endroit ne se soit pas ouvert au public. “Cette animation existe depuis une quinzaine d’années. Elle a été lancée par le syndicat d’initiative de la vallée des 2 lacs à Malbuisson. Il comptait alors parmi ses membres Maurice Monnier, l’ancien fromager de la commune. C’est lui qui se chargeait des visites. À son départ, il a transmis le flambeau aux hôtesses”, indique Séverine qui travaille à l’office de tourisme du Mont d’or et des 2 lacs. La visite du fort dure 1 h 30. Le parcours est conçu de façon interactive. À aucun moment, le visiteur est laissé dans l’incompréhension car le contact est toujours maintenu avec l’hôtesse ou le chef qui cave qui intervient pour la partie purement technique. “Les gens sont très attentifs notamment quand on leur fait une petite démonstration de triage, dégustation.” Le geste auguste du sonneur de comté rappelle celui du sommelier. Elle lui révèle les secrets de chaque meule. ! Réservation : 03 81 69 31 21 UN QUARTIER À L’HONNEUR 26 par G.C. En passant par… La Chapelle-des-Buis M UNICIPALITÉS Collaboration entre les communes pour gérer un hameau Trois communes pour gérer un hameau La Chapelle-des-Buis a la particularité d’appartenir à trois communes différentes : Fontain, Morre et Besançon. Comment les municipalités s’y prennent-elles pour gérer ce cas hors normes ? Le point avec Jean-Michel Cayuela, maire de Morre et JeanPaul Dillschneider, maire de Fontain. La Chapelle-des-Buis, il suffit de traverser la route pour passer de Besançon à Fontain et de faire quelques pas supplémentaires pour arriver sur la commune de Morre. Le hameau est en effet divisé en trois, ce qui ne facilite pas la gestion par les communes. Éclairage, voirie, distribution du courrier… Comment les municipalités arrivent-elles à gérer ces différents services ? “Chacun a sa part et chacun fait ce qu’il doit faire sur sa commune, explique Jean-Paul Dillschneider. On a également des projets communs comme celui d’équipements pour ralen- À HABITANTS tir un peu la circulation et c’est rage, un compteur est installé évident que là, chaque com- sur chacune des communes. mune participera au rapport Quant à la distribution du courde ce qui la concerne.” “Nous rier, les habitants de Fontain et Morre dépendent sommes à l’écoute des de la poste de Saôhabitants, précise Jean-Michel Cayuela, Un compteur ne, les autres de celde Besançon. Il y maire de Morre, et électrique le a donc deux facteurs nous essayons avec le maire de Fontain et le sur chaque pour La Chapelledes-Buis.” maire de Besançon de trouver des solutions commune. Pas toujours facile de s’y retrouver pour en commun lorsque cela est possible. Concernant les habitants de La Chapellela voirie, l’entretien des routes des-Buis qui ne savent pas foret le déneigement sont assurés cément à quelle mairie s’adrespar la D.D.E. Seuls les chemins ser. D’après le maire de Morre, de traverse sont financés par le découpage de La Chapelleles communes sur lesquels ils des-Buis est en partie dû au se situent. Concernant l’éclai- fait que certains propriétaires Un cadre de vieux exceptionnel La population renouvelée Beaucoup d’anciens du hameau sont décédés. Les plus anciennes familles y sont maintenant installées depuis une vingtaine d’années. Parmi eux, les Lecossois habitent La Chapelle-des-Buis depuis 16 ans. Des cours de self defense y sont aussi dispensés. ubert et Claudine Lecos- des jours fériés dans une semaisois habitent “le hameau”, ne, il ne faut pas compter sur c’est-à-dire la partie supé- les services de Besançon pour rieure de La Chapelle-des-Buis, ramasser nos poubelles. Ce qui regroupe une vingtaine serait plus simple de regrouper d’habitations. Ils sont juste en La Chapelle-des-Buis et de rattacher ce face de la ChaUne augmentation hameau à une pelle, sur la seule commucommune de de la circulation. ne. Il me semFontain. Leur situation leur vaut d’ailleurs blerait logique que l’on soit ratde payer moins d’impôts locaux taché à Besançon. Mais le que les voisins de l’autre côté problème n’a jamais été soulede la route, situés eux sur la vé.” commune de Besançon. Pas Hubert et Claudine Lecossois très logique pour les habitants, habitent ici depuis 16 ans. Au qui sont pourtant habitués à fil des ans, et plus particulièce genre de distinction selon rement depuis 3 à 4 ans, ils les communes. “Tout est sépa- constatent une augmentation ré comme ça, explique Claudi- de la circulation. En passant ne Lecossois. Tous les jours je par ici, les automobilistes évivois deux facteurs, chacun s’oc- tent les encombrements de la cupant d’un côté de la route. côte de Morre. “Il y a encore Pour les poubelles, c’est la même quelques années, on pouvait chose. C’est une société privée mettre une table au bord de la qui s’occupe de nous, et de l’autre route, sur le côté. On invitait côté c’est la ville de Besançon les frères de la communauté qui s’en occupe. Si nous avons franciscaine ou d’autres voisins H à boire l’apéro, on jouait de la guitare. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Il y a des nuisances terribles qu’on ne connaissait pas. Mais c’est un des seuls inconvénients.” Cadre de vie, points de vue exceptionnels, balades agréables, calme, le tout à quelques minutes du centreville. “On voit beaucoup de promeneurs le week-end et de plus en plus la semaine avec le 3ème âge. C’est une zone verte très intéressante, avec beaucoup de gibiers. La vallée des Mercureaux, le fort de Fontain, les sentiers balisés. Il y a beaucoup de choses à voir. La création de la voie des Mercureaux nous posera peu de problèmes car nous sommes protégés par une colline. Nous n’aurons pas non plus de nouvelles constructions car La Chapelle-des-Buis est classée en zone verte, non constructible. Espérons qu’elle le restera.” ! terriens ne voulaient pas céder leur terrain. C’est ainsi que le hameau s’est retrouvé partagé entre 3 communes. Le territoire de Morre s’étend sur le côté droit de la montée de La Chapelle-des-Buis, depuis le village de Morre, et s’arrête au coin du chemin qui mène au monument de la Libération. On se trouve ensuite sur la commune de Besançon. Quant à la commune de Fontain, elle possède toute la partie gauche du hameau, qui redescend sur le vallon des Mercureaux. “Cette partie de Fontain est relativement derrière la colline, les gens de Fontain ne devraient donc pas être dérangés par la E NVIRONNEMENT À droite la commune de Fontain, à gauche Besançon, et en face Morre. voie des Mercureaux, précise le maire de Fontain. Les maisons que l’on voit en contrebas, qui sont juste en face de la sortie du Trou-au-Loup sont sur Morre. Ce sont surtout ces maisons qui seront touchées indirectement par le son.” Le maire de Besançon n’en néglige pas pour autant le hameau de La Chapelle-des- Buis. Lorsqu’il ne peut s’y rendre, il délègue ses missions aux services compétents de la ville. “Il existe heureusement une très bonne harmonie entre les trois maires, conclut JeanMichel Cayuela, maire de Morre. Le hameau de La Chapelle-des-Buis fonctionne comme ça depuis des années et il n’y a jamais eu de réels problèmes.” ! Surplombant la côte de Morre La grotte Saint-Léonard parmi les sites protégés Parmi les milliers de cavités recensées dans le Doubs, une trentaine sont protégées pour des motifs divers : site remarquable, monument historique, réserve naturelle, arrêté de biotope… Le rocher et la grotte Saint-Léonard à La Chapelle-des-Buis font partie de ces sites classés. quelques minutes de la capitale comtoise, La Chapelle-des-Buis regorge de sentiers À pédestres et de points de vue magnifiques sur la Citadelle et la ville de Besançon. Considéré comme l’un des “poumons” de la ville, le hameau de La Chapelle-des-Buis attire chaque week-end des dizaines de promeneurs. La grotte Saint-Léonard fait partie de ces sites appréciés. Après une courte promenade de 500 mètres environ, sur un sentier surplombant en partie la côte de Morre, on arrive aux rochers et à la grotte Saint-Léonard, site inscrit et protégé par loi du 18 avril 1944. Hormis la beauté du site, la grotte présente peu d’intérêt pour les spéléologues, elle est surtout fréquentée par les promeneurs. Deux grottes sont en fait l’une au-dessus de l’autre : la grotte supérieure, bien connue des promeneurs, qui domine la vallée du Doubs et la côte de Morre. Après une ouverture de 20 mètres de haut pour 2 mètres de large à la base, on découvre une galerie de 2 mètres de haut et 1,50 mètre de large qui descend jusqu’à 35 mètres de profondeur. La grotte inférieure quant à elle est située à une vingtaine de mètres en dessous de la première grotte. L’entrée de 3 mètres de haut et 4 mètres de large débouche sur une salle de 10 mètres de large et 25 mètres de long. Quelques méandres, crevasse et boyaux constituent le reste de la grotte. Quant aux “habitants” de la grotte, d’après Emmanuel Ruiz, président du comité départemental de spéléologie du Doubs, on peut y trouver quelques colocataires : “Renards, petits rongeurs et blaireaux peuvent la visiter. Les chauves-souris sont surtout présentes dans la grotte inférieure, protégée par une grille. Quelques insectes (araignées, coléoptères) s’abritent sûrement dans la zone d’entrée.” Un arrêt de biotope (protection des chauvessouris) concerne d’ailleurs la grotte SaintLéonard. ! La grotte surplombe la vallée du Doubs et la côte de Morre. UN QUARTIER À L’HONNEUR R ELIGION 27 Un ministère d’exorciste… Les Franciscains présents à La Chapelle-des-Buis depuis 1946 Dans son écrin de verdure face à la ville, la petite chapelle est, pour la communauté franciscaine, une invitation à la prière et à la paix. Loin de s’enfermer, chacun des membres de la communauté assure des activités correspondant à leur vocation de religieux. es Franciscains sont issus nelles” (personnes fragilisées)… d’un ordre catholique qui date “Nous essayons de vivre dans l’esdu XIII ème siècle. Ils sont prit de Saint-François d’Assise, avec aujourd’hui 16 000 dans le simplicité et fraternité, explique Max monde et l’on compte 35 com- de Wasseige, gardien de la communauté. Nous passons beaucoup munautés en France. La Chapelle- “Vivre en frère, de temps ensemble, que ce soit en prière ou en réunion. des-Buis abrite une aujourd’hui àEttable, nous sommes aussi présents communauté de frères mineurs c’est un défi.” parmi les gens un peu en marge ou fragilisés.” franciscains depuis 1946. Ils sont aujourd’hui 5 frères Les frères franciscains font trois dont deux frères prêtres et accueillent vœux religieux : promesse de chas3 “novices”, des personnes qui ont teté, de pauvreté et d’obéissance. Ils pour projet de devenir franciscain. vivent de ce que leur rapportent leurs Depuis 1999, la fraternité de Besan- différentes activités, et mettent en çon est en effet l’unique lieu de novi- commun leurs faibles revenus. “Vivre ciat des deux provinces française et en frère, aujourd’hui c’est un défi ! franco-belge. Contrairement aux continue Battitt, frère franciscain. moines qui restent cloîtrés, chacun À travers notre façon de vivre, d’être, des frères de la communauté exer- d’accueillir, nous conservons des ce des activités sur Besançon, en valeurs simples telles que la courrapport avec leur vocation de reli- toisie, l’accueil, l’écoute. Nous ne gieux franciscain : accompagnement revendiquons rien. Nous sommes préspirituel, visite de personnes en sents, simplement, humblement.” détention, ministère d’exorciste, ani- Très bien intégrés au sein du hameau mation liturgique, catéchèse, mou- de La Chapelle-des-Buis, les membres vement du Nid (prostitution), aumô- de la communauté organisent des neries des scouts de France, repas avec le voisinage. Ils invitent animation de “rencontres frater- toute la population bisontine, et au- L Brèves ! D’où vient le nom des Mercureaux ? Il existe aux environs de Besançon, à égale distance, des temples dédiés à Mercure. A l’emplacement de la Chapelle des Buis, il s’en trouvait un, sur l’antique voie de Vesontio (Besançon) à Abiolica (Pontarlier). Le lieu-dit en conserve la trace puisqu’il a pris le nom de « Mercureaux », dont la fameuse voie de contournement porte aujourd’hui aussi le nom. delà, à participer aux oraisons, prières et vêpres dans la chapelle ainsi qu’à l’eucharistie dominicale dans la crypte du monument de la Libération. Quant à la vie en communauté, il arrive que ce ne soit pas toujours facile. “Le plus jeune des frères a 25 ans, le plus âgé 78. L’intergénérationnel est très important et permet de nous rééquilibrer, estime Max de Wasseige. Nous avons tous des origines sociales très diverses. Parmi La chapelle Notre-Dame des Buis fait partie de la vie historique les novices par exemple, l’un est un et religieuse du diocèse de Besançon. ancien polytechnicien et un autre était cadre dans une multinationa- ce que l’on peut s’accorder les uns gion de façon très ouverte et rappellent à tous que leur porte est toule pour laquelle il a travaillé notam- aux autres.” ment en Asie. D’autres parmi nous Les Franciscains vivent leur reli- jours ouverte. " sont issus de milieux beaucoup plus modestes. Dans la vie, ce sont parNotre-Dame des Buis : En 1949, l’archevêque de la ville, fois des mondes qui s’ignorent. Pour Monseigneur Dubourg, inaugura la nous, c’est à la fois une richesse et La chapelle appartient au diocèse de statue de Notre-Dame de la Libéraun véritable défi. Il y a parfois de Besançon. Un ermitage en ce lieu est tion, sur une esplanade 400 mètres légers affrontements de tempéraème attesté dès le XIII siècle. L’actuelplus haut. Dans une crypte sont insments. Si nous étions tous toujours le chapelle, vieille de plus de 100 ans d’accord, nous serions une secte ! crits tous les noms des victimes civiles en a remplacé une autre du XVIII ème Mais nous parlons beaucoup et notre et militaires de 1940-1945. C’est là siècle. Elle accueille les pèlerins indigrand souci du dialogue nous perque se font les assemblées dominividuels, les promeneurs du dimanche met de gérer les conflits qui peuvent cales et les rassemblements les plus et les petits groupes. exister. Nous n’avons pas de règleimportants. ment, nous misons tout sur la confian- E NVIRONNEMENT Un panorama complet De par sa situation exceptionnelle, La Chapelle-des-Buis surplombe la vallée du Doubs et la côte de Morre, la ville de Besançon et sa citadelle, et le plateau situé derrière Fontain. Aperçu de quelques-unes des plus belles vues de La Chapelle-des-Buis. À La Chapelle-des-Buis, il est aussi possible de se promener sur l’ancienne voie gallo-romaine. ! Un monument construit au moment de la Libération Un monument de la libération est érigé à la Chapelle des Buis. La crypte et l’église, situées en dessous de ce monument, abritent une liste impressionnante de tous les morts de FrancheComté. « C’est tout à fait emblématique de ce qui se passait à la libération où il y avait encore, en Franche-Comté et à Besançon, une forte implantation chrétienne, catholique, avec des rassemblements de masse, qui ont perduré, explique Gaston Bordet, historien. C’est un lieu encore maintenant très fréquenté. Tous les ans au 15 août, une messe solennelle est donnée dehors. Elle est souvent présidée par l’archevêque et attire toujours beaucoup de monde ». L’une des entrées de Besançon, côté Rivotte, avec les anciennes usines de la Rhodia sur la droite. De la grotte Saint-Léonard, on surplombe la côte de Morre. Un point de vue intéressant aux heures de pointe. SPORT 28 BOXE Le 25 mars à Besançon Le combat de Morrade Hakkar est encore hypothétique Dans deux mois, c’est sur le ring bisontin que Morrade Hakkar devrait disputer le titre européen. Mais actuellement, pour des raisons financières, ce combat est encore hypothétique. orrade Hakkar dis- de cinq combats professionnels putera-t-il, oui ou en préambule de la rencontre non, le titre euro- Hakkar-Sendra pour obtenir péen contre l’espa- deux heures de diffusion sur gnol Jorge Sendra à Besançon Sport +, il faut compter “200 000 le 25 mars ? Impossible de l’af- euros. À cela vous ajoutez la firmer pour l’instant, car la restauration, la billetterie, la municipalité et Michel Acariès communication et vous arrivez organisateur du combat n’ont au final pour cette opération à pas encore trouvé de terrain un coût global qui oscille entre 230 000 et 240 000 euros.” d’entente. De part et d’autre, on affirme Un investissement pour lequel que les tractations sont en cours. Michel Acariès sollicite la parLe point sensible de la discus- ticipation des collectivités. “Je sion concerne la question finan- leur demande de trouver des cière. Michel Acariès demande partenaires financiers. En échange, je leur offre à l’ensemble des col“Je ne fais une lisibilité télévilectivités locales et suelle entre l’affipas uniquement à la ville de Besançon d’ap- pas une offre chage sur le ring, la porter la somme de de Gascon.” pesée, la conférence de presse, etc. Ils ont 150 000 euros pour assurer la soirée. Cette figure à leur disposition tous les supde la boxe française s’en ports pour communiquer. Ce explique en détaillant les coûts n’est pas une offre de Gascon inhérents à la programmation que je fais, mais un véritable d’un combat de cette envergu- partenariat.” Une première offre de 80 000 euros a été faite à re. Entre la bourse qui revient aux Michel Acariès qui juge ce monboxeurs (110 000 euros pour tant encore insuffisant. deux), la contribution à appor- Du côté des services de la maiter aux instances de la boxe rie, on s’interroge. Car il y a un française et européenne qui an, pour le même prix, les colperçoivent chacune 10 000 lectivités ont financé l’étape du euros, les émoluments du super- Tour de France à Besançon. viseur, de l’arbitre et des trois Sans vouloir faire de sectarisjuges, et enfin l’organisation me entre les disciplines spor- M Morrade Hakkar espère pouvoir disputer le titre européen à Besançon devant son public. FOOTBALL tives, on confie à la mairie que “le championnat européen de boxe coûte un peu trop cher…” Néanmoins, la municipalité est sensible à ce projet. “Nous aimerions pouvoir le faire en hommage à la brillante carrière de Morrade Hakkar qui est un porte-drapeau important de Besançon. L’envie d’organiser ce combat est réelle” indiquent les services de la municipalité qui viennent de lancer une recherche de partenaires. Mais au-delà de la question du coût, la ville qui est prête à mettre à disposition pour cette rencontre des moyens humains et matériels, doit aussi surmonter un problème de logistique. Le Palais des Sports est en travaux, et il va falloir régler le problème des accès à la salle le cas échéant. Au milieu de ces tractations, il y a Morrade Hakkar qui espère pouvoir disputer le titre européen à Besançon, devant son public. Michel Acariès le souhaite aussi, à condition de trouver maintenant une issue favorable aux discussions. Dans le cas contraire, il n’exclut pas d’organiser ce combat dans une autre ville. ! T.C. 450 licenciés Le Sporting-Club Clemenceau est dans le coup C’est un des clubs les plus dynamiques de Besançon. Aujourd’hui, avec 25 équipes engagées en compétition et qui ont des résultats, le S.C.C. envisage l’avenir sereinement. n 1993, l’idée de Philippe Renard est de créer son propre club “avec un groupe de copains pour avoir une équipe” dit-il. L’ambiance est toujours aussi conviviale chez ces mordus de football, mais pour la bande d’amis restreinte, on repassera ! Onze ans après sa création, le Sporting-Club Clemenceau a des allures de petite entreprise. Il compte désormais 450 licenciés, 250 sponsors, 25 équipes et une soixantaine de dirigeants. Au bout du compte, on est loin des ambitions de départ de Philippe Renard, président du S.C.C. Il se retrouve à la tête d’un des plus grands clubs bisontins par son nombre d’adhérents. C’est aussi un des plus dynamiques. Il le dit lui même : “Depuis le début, tout m’a souri.” Il y a sans doute une part de chance dans le parcours de cet amoureux du ballon rond, mais c’est avant tout la volonté d’entreprendre qui anime cet homme. Alors, déformation pro- E fessionnelle - il est le respon- sident n’y pense pas encore. sable de la Caverne des mariés Chaque chose en son temps, - où passion pour le football ? tranquille. “Si on doit monter, C’est la réunion des deux qui on montera.” le fait avancer d’un pas “tran- En attendant, les joueurs doiquille”, fédérant autour de lui vent continuer à travailler, à des bénévoles qui l’épaulent et s’entraîner. Tout se passe au s’investissent à leur tour pour stade du Rosemont, sous l’œil le club. attentif de Jean-Luc Manso Au S.C.C., le plaisir de parta- qui encadre la formation des ger une même passion se res- jeunes, “une priorité” du Sporsent sur le terrain, ting-Club Clemenceau. “Si on doit Ce n’est pas un hasard jusqu’au bout des crampons des si en 1998, il lui a été joueurs. Dans monter, on décerné le “Challenge toutes les catégomeilleur club jeumontera.” du ries, les équipes ne” ! Cette année, en enregistrent de même temps qu’il recebons résultats. “Toutes les vait les nouveaux maillots qui équipes premières de benjamin habillent tous les joueurs, le à senior jouent en ligue” indique S.C.C. a ouvert une section Philippe Renard. L’équipe pre- féminine qui recrute en ce mière senior qui évolue en pro- moment des joueuses. motion honneur occupe actuel- Une des clés de la réussite de lement la 2 ème place au ce club du quartier de la Butclassement général à un point te, est sans doute sa capacité du leader du championnat. En à se mobiliser en dehors des continuant sur sa lancée, ce matches et des stades. Par groupe renforcé par la présence exemple, il participe à la Cavald’Alexandre Pepe, ancien joueur cade de Saint-Ferjeux. Le 8 jandu B.R.C., peut prétendre mon- vier, à la suite du grand loto ter la saison prochaine. Le pré- de l’épiphanie qu’il organisait, Les jeunes pousses du club. le S.C.C. a fait un don pour aider les enfants d’Asie. Les dirigeants travaillent aussi à la création d’une section sportive au collège Albert Camus. Mais une des actions-phares du club est sans doute l’organisation du tournoi international des petits champions qui se déroule au mois de juin. L’édition 2005 est en préparation. Près de 1 500 jeunes répar- tis dans 120 équipes sont attendus sur le stade de la Malcombe pour une manifestation qui n’est “que du bonheur.” ! T.C. SPORT ASSOCIATION 29 Aventure et exploration Altacima : l’association bisontine filmée par TF1 Durant 7 semaines, une équipe de tournage a suivi Julien Dromard en Amérique du Sud pour un reportage de 52 minutes, consacré à cette association bisontine qui propose d’explorer les endroits non touristiques de la planète. a beauté de l’inhos- de l’émission et le preneur de pitalier”, c’est ce que son. 40 heures d’images ont été l’association Altaci- enregistrées, pour en garder au ma propose de décou- final 52 minutes.” vrir en Amérique du Sud, et Produit dans le cadre de l’émisdepuis peu en Asie. Les voyages sion “Histoires Naturelles”, le Altacima sont de véritables documentaire est tout d’abord aventures au cœur des mers diffusé sur TF1 le 19 janvier de sel, des plus hautes mon- puis une dizaine d’autres fois tagnes du monde, des déserts durant l’année sur TF1 et sur de sel, du plus grand cratère d’autres chaînes comme Odysdu monde ou de la province la sée, Ushuaia T.V. et peut-être TV5. Ce reportage constitue moins peuplée… une belle carte de Depuis trois ans, l’association bisontine Diffusé sur TF1, visite pour l’assoAltacima. organise des voyages Ushuaia T.V., ciation “Dans l’émission, sur mesure et à la nous verrons des carte pour indiviOdyssée et paysages duels et groupes. Fin 2004, une équipe de peut-être TV5. incroyables, une faune riche, et des tournage s’est intéressée à cette association pré- personnages typiques : un Bolisidée par Julien Dromard et l’a vien qui construit des bateaux suivi en Bolivie et en Argenti- en papyrus, un scientifique ne. “Nous devions partir 3 canadien qui travaille à la prosemaines en Bolivie, rappelle tection des vigognes en BoliJulien Dromard. Finalement, vie, des habitants de petits ville tournage a duré 7 semaines : lages, des descendants des 3 semaines de repérage avec le Incas, etc. Nous avons parcameraman, puis nous avons couru 9 000 kilomètres de pisété rejoints par le producteur te pour ce tournage et avons “L dû faire face à quelques contraintes : le vent qui faisait bouger la caméra, un petit accrochage en voiture à cause du soleil, un problème avec un loueur de voitures…” Les voyages proposés par Altacima s’apparentent plus à des raids (4 x 4, moto, trekking…) qu’à des séjours touristiques. Le Népal et le Tibet sont venus compléter l’offre de l’Amérique du Sud. Et depuis peu, des circuits sont moins axés sur le sport. On peut ainsi choisir de passer une lune de miel au Népal, accompagné seulement d’un chauffeur et d’un guide parlant français, pour aller d’hôtel en hôtel. “Parcourir la Cordillère des Andes ou les régions himalayennes permet d’entrer dans un monde oublié où la civilisation moderne n’est pas encore arrivée, mais aussi dans un monde d’éblouissement et de contemplation", précise Julien Dromard. Les formules sont modulables et les prix généralement moins chers qu’en agence touristique, L’équipe de tournage avec le producteur, le cameraman, le preneur de son et Julien Dromard de l’association Altacima. car il n’y a pas d’intermédiaires. Il est possible de partir toute l’année avec l’association. Le reportage réalisé par TF1 devrait donner envie à plus d’un aventurier. Compte tenu de la diffusion tardive (0 h 30) le 19 janvier, le reportage sera projeté en avant-première et sur grand écran au King’s Park Café, place du Marché, à 20 h 30. Avis aux amateurs de dépaysement ! ! G.C. Association Altacima 22 C, rue de Chaillot à Besançon 06 16 33 82 28 www.altacima.org AGENDA FICHE TECHNIQUE CHANSON UNE MUSIQUE METISSEE Philippe B. Tristan, Artiste pluriel, Philippe B. Tristan sort un album de chanson française : Frontières. Il porte un regard critique, parfois tendre, parfois désabusé sur le monde dans lequel on vit. Frontières est un album à écouter et à lire. QUELQUES AUTRES DATES ... LA SUITE SUR chanteur sans frontières tudes de lettres, édition d’une revue étudiante, début de doctorat, années cinéma, court-métrage, chanteur, guitariste, intermittent dans l’audiovisuel, professeur de français en Algérie, photographe, parolier, compositeur… C’est un peu tout cela qui caractérise Philippe B. Tristan, Bisontin de 44 ans, artiste pluriel, un peu “touche à tout”, mais toujours passionné. La chanson a toujours fait É partie de sa vie, d’abord seul avec sa guitare, puis avec un groupe, “Philépotes”. “Je ne compose pas depuis très longtemps, explique-t-il. J’avais une sorte de blocage par rapport à la musique, l’impression de ne pas avoir assez d’outils.” Difficile à croire lorsque l’on entend le résultat. Sa musique est métissée, s’inspirant de divers horizons tout en restant de la chanson française : le Cap Vert, l’Angola, l’Afrique du Nord et plus particulière- besac.com Samedi 29 janvier Patricia Kaas Places numérotées Micropolis - 20h30 BESANÇON ment le raï, la chanson française en général, les chanteurs italiens. “J’aime bien le mélange entre le monde latin et africain. Mes influences viennent du reggae, du raï, du rap, de la bossa. Mais j’efface ensuite tout ça. Comme je le dis dans une de mes chansons, je fais de la chanson française pour marier les styles, marier les origines.” Quelques concerts dans les mois à venir permettront aux Bisontins de découvrir cet artiste. Une tournée en République Tchèque pourrait également être organisée en 2005. ! Musique, Sandales d’Empedocle, Bar de l’U, Petit bar, Carpe Diem COORDONNEES Productions du Capricorne, 2 place Jean Gigoux, 25000 Besancon Prenom Philippe B. Age : 44 ans artiste pluriel Signe particulier : Forum, Salon de la Mardi 22 février Véronique Sanson Micropolis - 20h30 BESANÇON Tristan artiste EN VENTE Mercredi 26 janvier Chanson française Pascal Sevran Kursaal - 15 heures BESANÇON Nom : Fonction : EN 3 QUESTIONS… M U S I Q U E 30 Ce qu’il aime... Ludmila la femme de sa vie, le photographe Édouard Boubat, Gainsbourg, Marc Chagall, Les immigré(e)s, la radio, les trains de nuit, passer les frontières. Ce qu’il n’aime pas… Les pensées préconditionnées, les chants de tribune, les cris de guerre, les appels des bergers, les paroles sectaires. Sa devise… Je fais de la chanson française pour marier les styles, marier les origines, mariage, pas “variétés”. Il en parle… e titre de l’album, “Frontières” doit être entendu à différents niveaux. Au sens géographique du terme bien sûr, mais aussi au niveau individuel, par rapport à la rencontre de l’autre, et à un niveau plus intérieur. La frontière sépare l’individu en deux. On retrouve cette notion dans “la fille qui dort en pyjama”, qui a un côté un peu coincé, ado, et dont on parle au passé à la “L fin de la chanson. Dans “Cote d’espoir”, il est question de mariage mixte, du racisme qui peut être réversible. “Quand je rentre chez moi” parle de ces gens qui, ayant vécu longtemps loin de chez eux, ne trouvent plus leur place quand ils rentrent dans leur pays. Dans tous ces textes, il y a forcément un peu de vécu mais ils ne sont pas systématiquement autobiographiques.” PRIVE LIVRE - EN COLLABORATION AVEC UN ECRIVAIN Pierre Beuchey et ses 3 personnalités “Pierre, Max, Étienne”, 3 prénoms pour représenter les 3 facettes de cet artiste sculpteur et marqueteur. En 200 pages, on découvre l’essentiel de sa vie, tout en prenant une vraie leçon d’optimisme et de courage. FICHE TECHNIQUE Nom : Beuchey Prenom Pierre Age : 73 ans Fonction : Retraité EN 3 QUESTIONS… Signe particulier : Ce qu’il aime... droitier dans la vie, ambidextre dans son atelier ierre, Max, Étienne… Pierre Beuchey attribue à chacun de ses prénoms un trait de caractère : Pierre aime rire, Max parle technique et Étienne prend le temps de la réflexion. Dans ce livre, le sculpteur marqueteur franccomtois livre ses mémoires, écrites en collaboration avec Élisabeth Berto, membre du Cercle des Écrivains privés Mémoiries. “Tour à tour drôle, insolite, parfois grave, le récit, agrémenté de poésies personnelles et inédites de Pierre Beuchey est à l’image de ce que ce dernier est dans la vie”, explique Élisabeth Berto. Finaliste M.O.F. (meilleur ouvrier de France) en 1986, premier prix des R.I.M. (rencontres internationales de P marqueterie) en 1990, mention spéciale du Conseil général du Doubs, œuvre unique, en 2000… Pierre Beuchey accumule les distinctions à son palmarès. En quelques pages, on entrevoit le parcours peu banal de Pierre Beuchey, on approche le personnage et l’artiste hors pair qui nous initie à sa passion : restauration de meubles, sculpture, marqueterie, basreliefs, statues marquetées. Maintenant en retraite, Pierre Beuchey n’en reste pas moins dynamique et a encore énormément d’énergie. Pour garder la forme, il applique une règle bien particulière : chaque jour 9 heures d’atelier, 9 heures de sommeil et 6 heures à table ! ! La joie de vivre Ce qu’il n’aime pas… Que les gens se mêlent de ce qui ne les regarde pas, les gens qui critiquent mais qui n’ont jamais rien fait, les “y’a qu’à” qui ne suffisent pas pour solutionner les problèmes. Sa devise… Le métier d’art est la suppression de toute barrière pour l’homme. Il en parle… ai commencé à écrire en 1983. Pendant que mes collages séchaient, je m’occupais en écrivant. Après le salon du livre à Besançon en 2003, j’ai eu l’occasion de rencontrer Élisabeth Berto, écrivain privé. Elle a récupéré mes brouillons, 350 pages environ, elle est venue “J’ 9 fois 3 heures pour enregistrer mes mémoires. Elle me lisait ensuite ce qu’elle avait écrit et enregistrait mes commentaires pour éventuellement retravailler le texte, dans un souci de précision. Je ne me sentais pas de taille à faire un livre, je ne suis pas écrivain. Élisabeth Berto a su bien me cerner et propose un L I V R E La chanson française vue par Philippe B. Tristan. 31 FICHE TECHNIQUE SAVANA CAFE, 31 QUAI VEIL PICARD Le Savana Café, Oubliez tout ce que vous avez connu auparavant. Nouvelle déco, nouvelle ambiance pour ce bar situé sur le quai Veil Picard. Le Savana Café pourrait vite devenir le lieu privilégié des 30-40 ans. “comme chez soi” l y a suffisamment de bars pour les jeunes à Besançon, mais pas assez pour les 3040 ans, constate Roger Mubiayi, gérant du tout nouveau “Savana Café”. Les gens de ma génération trouveront ici un lieu qui leur correspond.” Un lieu calme, avec une ambiance un peu jazzy, où l’on peut discuter. Le tout dans un décor qui rappelle la savane évidemment. La déco- “I ration est la touche personnelle des deux associés, Michel et Roger. La salle se divise en trois salons avec un style propre à chacun. Tantôt des chaises en fer forgé, tantôt des fauteuils en rotin, tantôt du bois, des tentures, des cadres africains… Tout rappelle les safaris lointains et fait du Savana Café un endroit chaleureux et raffiné. Côté suggestions, Roger Mubiayi vous conseille le cocktail maison, avec des épices, macéré une journée entière. La formule de l’apéro dînatoire, de 18 heures à 21 heures, rencontre un certain succès. Les verres sont servis avec de quoi grignoter (poulet macéré, boulettes de viande…). Ouvert le 15 décembre dernier, le Savana Café ne devrait pas tarder à devenir un des lieux préférés des Bisontins trentenaires. ! Mubiayi Prenom Roger Age : 37 ans responsable Signe particulier : Ce qu’il aime... de mauvaise humeur avant le café du matin Les jolies choses Ce qu’il n’aime pas… Les gens qui parlent des autres sans les connaître Sa devise… “Dans le travail, que l’on soit une famille soudée, pour faire avancer les choses.” LA SUGGESTION DU CHEF... le cafe Panama (cafe avec une goutte de creme de whisky) ou le Nom : Fonction : EN 3 QUESTIONS… OÙ S O RT I R AGENDA cafe Savana (cafe avec une goutte de rhum) Il en parle… e n’ai pas envie de faire concurrence à qui que ce soit. Il y a assez de bars pour les jeunes. Je vise une clientèle de 30-40 ans. Musicalement parlant, nous sommes assez généraliste, avec une préférence pour les ambiances un peu jazzy. Les clients doivent se retrouver ici “J comme chez eux, tranquillement, dans des fauteuils, pour pouvoir discuter entre amis. Au départ, j’avais pensé ouvrir un bar à Dijon sur le thème latino. Mais les Bisontins sont plus chaleureux et je préfère leur esprit. Finalement, c’est ici que nous avons choisi d’ouvrir le Savana Café.” QUELQUES AUTRES DATES ... LA SUITE SUR besac.com Vendredi 28 janvier Under Exposed Flexible Futur Concert Le Cylindre - 20h30 LARNOD Vendredi 28 janvier Fridlance jazz quartet Concert La Crémerie - 20h30 BESANÇON Samedi 22 janvier Zarathoustra + Ma-At Pop-rock Indy La Crèmerie - 20h30 BESANÇON Vendredi 28 janvier La Faute à l’accordéon Espace du Marais Saône - 21 heures SAÔNE Vendredi 28 janvier Dany Boon Spectacle comique Micropolis - 20h30 BESANÇON Samedi 5 février Royal Prestige Orchestra Concert Interprétation des plus grands classiques de la musique, deVienne à Montmartre Micropolis - 15 heures BESANÇON MOBILISATION -CATASTROPHE EN ASIE Concert de solidarité avec les Chenestrels L’élan de mobilisation envers les pays d’Asie touchés par le tsunami ne faiblit pas. Les entreprises participent à ce soutien. À Besançon, c’est le cas de l’entreprise Bourgeois qui organise un concert au profit d’une association. a direction de l’entreprise Bourgeois, au travers de ses 500 employés, a souhaité participer au soutien mondial envers l’Asie. Deux opérations sont organisées à cet effet : une collecte au sein de l’entreprise à Trépillot et dans sa filiale Scoder à Pirey pour récolter des dons et un concert de solidarité le vendredi 21 janvier à 20 h 30, à l’église Saint-Louis de Montrapon. Le chœur d’hommes “Les Chenestrels”, L ASSOCE Une déco chaude et intimiste. ensemble vocal bien connu en Franche- des enfants auxquels s’assoComté, se produit bénévolement pour cient les dons des quelque 280 cette opération de soutien. L’entrée est membres adhérents et sympathisants. “Le but libre et une collecte sera proposée au public durant Une démarche d’A.N.A.K. est de s’inscrire dans une la soirée. L’ensemble des sur le long démarche sur le long terfonds sera reversé à l’asme sans précipitation excessociation humanitaire terme. sive, en conscience que l’urA.N.A.K. qui a pour misgence est gérée par les sion depuis deux ans de venir en aide aux enfants d’Indonésie. grandes O.N.G., explique Fabrice BarEn Europe, 90 adhérents parrainent bier, en charge de cette opération de soutien. La direction de Bourgeois a choisi cette association car, tout simplement, elle était déjà connue au sein de l’entreprise, et nous avons souhaité quelque chose de vraiment précis, c’està-dire un suivi exact pour savoir à quoi servira l’argent récolté par notre biais.”! CONCERT DE SOLIDARITE, AVEC LES CHENESTRELS, VENDREDI 21 JANVIER A 20 H 30 EGLISE SAINT-LOUIS DE MONTRAPON Les Chenestrels se produisent bénévolement pour l’occasion. La direction artistique et la mise en scène du spectacle sont assurées par la chorégraphe Françoise Jandey. Mercredi 9 février 2005, à 20 h 30, au Grand Kursaal Tarif : 15 euros, gratuit pour les moins de 10 ans Réservations : Librairie les Sandales d’Empédocle, 95, Grande rue ou Librairie Cart, 10, rue Moncey Renseignements : 06 08 27 12 89 EXPOSITION - JUSQU’AU 7 MARS PROGRAMMES Peintures à histoires “Mythes et récits racontés par les peintres” Nombre d’œuvres artistiques sont l’illustration de grands événements qui constituent les fondements de notre culture. Le musée propose de découvrir quelques-uns de ces tableaux qui nous racontent divers mythes et récits. ’exposition est une belle occasion de redécouvrir dans la col“L lection du musée quelques tableaux exemplaires, illustrations de contes fabuleux, d’incroyables événements de la mythologie, de scènes religieuses ou de grandes épopées… présente Frédérique Vernerie, chargée de communication. Des histoires qui constituent les fondements de notre culture, et les raconter, pour témoigner et transmettre un savoir, est l’une des vocations de la peinture. Elles sont confrontées aux interpré- tations d’aujourd’hui par la présentation d’œuvres contemporaines qui évoquent d’autres événements, suggèrent d’autres récits, pour en proposer un nouvel éclairage. C’est aussi une volonté du musée que de vouloir “tresser les époques”, mêler les genres, nouer de liens entre les œuvres classiques et les œuvres pour réactiver ainsi notre imagination.” Ces peintures à histoires ne se limitent pas à l’espace d’exposition temporaire. La collection permanente du musée en regorge. À vous de les trou- ver, de percer les mystères et découvrir les secrets de ces toiles. Pour accompagner l’exposition, des livres seront sélectionnés par les Sandales d’Empédocle et proposés au public à l'accueil du musée. Le Musée poursuit sa collaboration avec la compagnie “Mala Noche”, et propose une série de performances, créées par des ateliers de théâtre et de danse. Une “peinture à histoire” choisie dans la collection du Musée, servira de prétexte à des créations de toutes sortes qui seront présentées tous les same- dis et certains mercredis après-midi. Enfin, des visites commentées sont proposées tous les dimanches à 15 heures. ! G.C. Musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon, 1, place de la Révolution Les œuvres Elles occuperont tout l’espace du rez-dechaussée du musée. Une quinzaine d’artistes contemporains présenteront vidéos, sculptures, peintures, installations, créations spécifiques face aux tableaux de la collection. Les artistes invités Jean-Michel Alberola, Brigitte Aubignac, Valérie Belin, Charles Belle, Gérard CollinThiébaut, Paul-Armand Gette, Jiri Kolar, Fred Kleinberg, Denis Laget, Claude Lévêque, Gérard Tr a q u a n d i , M â k h i Xenakis… Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 9 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Le samedi et le dimanche de 9 h 30 à 18 heures S P E C TA C L E “I spectacle “Étude et langage” de l’association “Images et densité” est une réflexion sur la danse, mettant en scène une troupe d’amateurs et de professionnels, dont de nombreux jeunes. Outre la diffusion de spectacle vivant, l’association “Images et densité” propose par l’intermédiaire de la chorégraphe Françoise Jandey des stages et des ateliers danse et théâtre. La soirée du 9 février sera l’occasion de s’offrir un aperçu des talents scéniques des membres de l’association. ! O nstigatrice en 2000 sera destiné aux enfants de la journée uni- hospitalisés de Besançon.” verselle des droits La totalité des bénéfices de l’enfant du 20 novembre, sera en effet reversée aux services pédiala jeune chambre économique s’est Création triques des professeurs Menget et toujours investie en faveur de l’en- d’une salle Plouvier afin de une salle de fance, rappelle de détente créer détente avec la mise Robert Lechat de la jeune chambre à l’hôpital. en place d’un Home Cinéma et d’une économique. Pour soutenir cette action, nous D.V.D.thèque dans l’ennous associons avec la com- ceinte de l’hôpital. Ceci pour pagnie “Images et densité” contribuer aux nombreux pour organiser le 9 février efforts visant à l’améliora2005 au Grand Kursaal un tion de l’humanisation à spectacle de danse et théâtre l’hôpital. dont l’ensemble des profits Ouvert à tout public, le P La jeune chambre économique continue son investissement en faveur de l’enfance. Elle organise un spectacle au Grand Kursaal avec la compagnie “Images et densité” le 9 février prochain. X Spectacle de danse et théatre au profit des enfants hospitalisés E GRAND KURSAAL - COMPAGNIE BISONTINE E X P O Agenda 32 ME N DES CAMPS COMM MORATION 60 ANNIVERSAIRE DE LA LIB RATIO “Ne pas témoigner serait trahir” L Du 26 janvier au 1er février, films, expositions et conférences commémorent le 60ème anniversaire de la libération des camps d’extermination et de concentration.Sidney Chocron, président de la communauté juive de Besançon, présente le programme. e cinéma Marché BeauxArts participe au 60ème anniversaire de la libération des camps en proposant différents films du mercredi 26 janvier au mardi 1er février. Un récit sera diffusé avant chaque film. Les cinéphiles pourront voir “Quatorze récits d’Auschwitz”, une série documentaire française proposée par Annette Wieviorka, “La vie est belle”, le film italien de Roberto Benigni, qui a obtenu 3 oscars et un césar en 1999, “Sobibor”, un film français de Claude Lanzmann, “La Liste de Schindler” le film du souvenir viennent comaus 7 Academy Awards de Ste- pléter le programme. L’écriven Spielberg, “Voyages”, docu- vain et historien bisontin Joseph Pinard présentera mentaire français réaune conférence sur la lisé par Emmanuel Une presse franc-comtoiFinkiel, “Train de vie”, film israélien de cérémonie se et l’affaire Dreyfus, tandis que l’hisRadu Mihaileanu, “La mémoire est-elle officielle torien François Marcot parlera de “la soluble dans l’eau ?”, film français de jeudi 27 solution finale en France”. Deux autres Charles Najman et janvier. conférences sont préenfin “La Petite praivues au cours de cetrie aux bouleaux” de te semaine de commémoraMarceline Loridan-Ivens. Exposition, conférences, lec- tion : “La caricature antisémite tures et cérémonie officielle de l’époque médiévale à nos jours” par Joël Kotek et “La Shoah, question d’histoire et leçon politique” par Georges Bensoussan. Côté lecture, Guillaume Dujardin, metteur en scène de théâtre et directeur de la compagnie “Mala Noche” propose des “Récits de Camps”, les 26 , 27 et 29 janvier. Enfin, deux expositions sont présentées au musée des BeauxArts et d’archéologie : “Parole d’étoiles : Mémoire d’enfants cachés” en hommage aux 60 000 enfants cachés en France entre 1940 et 1945 et “2251 - Mémoire de la déportation” une série de portraits en noir et blanc de survivants des camps nazis, rencontrés par Raphaël Lévy. Enfin, à l’occasion de la journée mondiale de la commémoration, une cérémonie officielle se tient jeudi 27 janvier à 18 heures, sur l’esplanade des Droits de l’homme. ! Renseignements : office de tourisme, 03 81 80 92 55 THEATRE 33 SALON DE LA MARIEE 2005 - TEMOIGNAGES Parole aux femmes espagnoles La compagnie Anda Jaleo présente “J’ai muré les portes et les fenêtres”, un spectacle inspiré de femmes espagnoles, enfants durant la guerre civile, ayant vécu la dictature franquiste. “J’ FRANK CHATELOT A LA GALERIE GESTE a Galerie Geste renouvelle ses expositions toutes les 3 semaines. Après l’hommage rendu au sculpteur sur bois Jean-Paul Dromard en janvier, 3 nouveaux peintres et un sculpteur seront exposés du 29 janvier au 19 février. Parmi eux, Frank Chatelot présente une peinture figurative à travers ses huiles sur toile. Scènes de la vie, paysages ou personnages... Ses toiles se rapprochent d’un style à la Hopper ou à la Vettriano. Vernissage le samedi 29 janvier à 19 heures. ! L GALERIE GESTE 28 RUE DE LA REP. 03 81 50 42 70 MICROPOLIS SALON DE LA MARIEE A rique. Le texte du spectacle est écrit d’après les témoignages de deux femmes que nous avons choisis de mettre en scène.” Exilées, immigrées, elles racontent leurs souvenirs à travers une comédienne, Mathilde Ménager, qui interprète ces femmes loin de tout voyeurisme. Le jeu alterne avec la danse flamenca. Celle-ci révèle l’intensité des événements relatés et les nondits. Depuis “J’ai muré les portes et les fenêtres”, la compagnie a conçu une deuxième pièce : “Et l’Éternel dit : mon premier n’est pas une crème anglaise”, inspiré de magazines féminins des années 30 à 70, traitant de la mère castratrice sur le mode burlesque à travers un spectacle de rue. Aujourd’hui, ils entreprennent un nouveau travail, retenu par les Rencontres Jeune Création 2005. “Et ai muré les portes et les fenêtres”, premier spectacle de la compagnie Anda Jaleo, a été sélectionné par le festival Rencontres Jeune Création 2003. Écrit et mis en scène par Frédéric Joannès et Mathilde Ménager, ce spectacle, mélangeant théâtre et danse flamenca, s’inspire de témoignages de femmes espagnoles. “Nous avons rencontré des femmes espagnoles, natives de Catalogne ou d’Andalousie, expliquent Frédéric Joannès et Mathilde Ménager. Elles habitaient dans une ville ou un village, elles étaient enfants pendant la guerre civile, elles allaient à l’école ou travaillaient. Toutes ont vécu la dictature franquiste. Nous nous intéressons à la mémoire des personnes âgées, au récit de leur vie, à leur quotidien, excluant toute reconstitution histo- 14 H A 22 H VENDREDI 21 JANVIER DE ET 20 H 30) 30 H 17 H, (DEFILES A 15 A 22 H 30 H 10 SAMEDI 22 JANVIER DE H 30, 14 30, (DEFILES A 11 H H) 20 ET 30 17 H 10 H A 20 H DIMANCHE 23 JANVIER DE 30 ET 18 H) H (DEFILES A 11 H 30, 14 L’ANNEE 2004 PAR PLANTU Le foyer de jeunes travailleurs des Oiseaux propose le tour d’horizon d’une année mouvementée, croquée avec humour et férocité par Jean Plantureux, dit Plantu, dessinateur vedette du quotidien Le Monde. Cette rétrospective sera agrémentée du parcours biographique de Plantu, illustré par ses soins. TE. ENTREE LIBRE ET GRATUI DES ER FOY R, VIE DU 17 AU 30 JAN S, CRA DES RUE 46 X, OISEAU 03 81 40 32 00 l’assemblée chanta jusqu’à ce que les dernières braises se consument…” sur le thème de la chasse aux sorcières. ! LA GARDE REPUBLICAINE EN CONCERT A BESANCON À l’occasion des 50 ans de la 7ème Brigade Blindée de Besançon, plusieurs animations viendront rythmer l’année 2005. Premier temps fort de l’année : les 20 et 21 janvier. Le 20 janvier à 16 h 30 un moment de mémoire avec dépôt de gerbe se déroulera aux Glacis. À 18 heures, une place de Besançon, portant le nom de 7ème Brigade Blindée, sera inaugurée à proximité de la caserne Ruty. À 21 heures, c’est un concert de la Garde Républicaine qui sera donné à l’église de la Madeleine, avec la chorale inter-lycée en première partie. Le 21 janvier, il sera possible d’assister à un colloque au cinéma Marché Beaux-Arts dès 9 heures sur le thème de “la Cité et la Défense”. Ces deux journées sont les prémices d’une année chargée en événements, avec notamment à venir un exercice impressionnant en mai sur tout le nord-est de la France, ou encore un défilé de plus de 1 000 hommes pour le 14 juillet suivi d’un grand bal populaire. FESTIVAL DU FILM POUR ENFANTS association Tambour Battant propose de diffuser sur trois jours 5 films destinés aux enfants (à partir de 3 ans), salle Battant. Plus qu’une simple projection, ce festival permettra aux enfants et adultes qui le souhaitent de discuter après chaque séance. Un jury composé d’enfants volontaires se retirera après chaque film pour discuter et débattre. Il attribuera un prix (le Battant d’Or) au meilleur film du festival. L’association anime le quartier en recréant l’ambiance d’un vrai festival (ouverture officielle avec montée des L’ pavés de la rue Battant, tapis rouge, enfants-festivaliers déguisés, discussions sur les films après chaque séance, jury “intergénérationnel”, bal de clôture pour les enfants…) auquel se joindront les commerçants, les écoles, et les associations. Pour participer à la Montée des Pavés de la rue Battant et à l’ouverture officielle du festival, tous les parents et enfants sont invités à venir déguisés pour l’occasion (nœud papillon, smoking, robe, fourrure, gilet, cravate…). Le 18ème salon du mariage ouvre ses portes à Micropolis les 21, 22 et 23 janvier. Sur 3000 m2, il accueille près de 120 exposants et partenaires, mariant tradition et modernité. À côté des classiques incontournables du mariage en blanc, la fantaisie et la couleur seront de la fête. Les visiteurs trouveront les offres et les services habituels ainsi que quelques surprises. Parmi les exposants présents, des créateurs de robe et de bijoux, coiffeurs, photographes, châteaux, restaurants et lieux de rêve, traiteurs, artistes en décoration florale, grands magasins pour les listes de mariage, agence de voyage, animateurs et D.J., banques, état civil, communautés religieuses, etc. Inauguration officielle vendredi 21 janvier à 19 heures. Chaque jour : animations originales, travail artisanal, shows coiffure et beauté. Rendez-vous dans la cour de l’ancienne école 6, rue de la Madeleine à 17 h 30 le jeudi 3 février (début du cortège à 17 h 45). Après la cérémonie d’ouverture (un enfant coupera un morceau de pellicule), l’ensemble des festivaliers présents est invité à la projection des courts métrages réalisés par des enfants de différentes écoles, ainsi qu’un moyen métrage réalisé dans le quartier Battant (séance gratuite). LE 3 FEVRIER OUVERTURE OFFICIELLE RIER CLOTURE ET BAL LE 6 FEV Du 26 janvier au 26 février 2005 SÉCURITÉ OFFRE FREINAGE 30 Jusqu’à € REMBOURSÉS* GROUPE CONE-DEFFEUILLE *Offre de remboursement différé de 10 ou 30 euros sous forme d’un virement, réservée aux particuliers, valable sur les véhicules tourisme pour la réalisation d’un forfait (pièces et main-d’œuvre) remplacement des plaquettes de frein AV, jusqu’au 26 février 2005, dans la limite des stocks disponibles. Offre valable en France métropolitaine sur toute la gamme de plaquettes, d’origine RENAULT, hors Motrio. Remboursement de 10 euros pour les véhicules Super 5, Clio 1, Clio 2, Twingo, R19, R21. Remboursement de 30 euros pour les véhicules Mégane 1, Scénic 1, Laguna 1, R25, Laguna 2, Safrane, Espace (hors Espace IV après 07/02). Conditions et renseignements dans les centres RENAULT minute participants. SODICA J.P CÔNE 5, boulevard Kennedy • BESANCON tél. 03 81 54 25 25 • www.reseau.renault.fr/besançon FSR - RCS Nanterre B 391 847 134 - takecare T H E AT R E Agenda Un nouveau chef, une équipe de service renforcée. Le restaurant La Caborde reste à votre écoute et à votre service et vous souhaite une bonne année 2005. Produits de qualité Cuisine de saison Nos Menus - Menus de 17 à 22 € Menus gastronomie à 31 € Carte soignée Menu du jour à 11,50 € (servi uniquement le midi en semaine) Le midi Coté Brasserie (du lundi au vendredi) Ouvert tous les midis (sauf le samedi) - Le soir du mercredi au samedi Menu 29 Feuilleté de péton cles aux asperges ou Terrine Périgourd ine et sa chiffonnad e de salade & Ballotin de veau aux cèpes ou Filet de sandre au Savagnin & Trilogie de from ages & Délices amoureu x de la Saint-Va lentin € L’abus d’alcool est dan geureux pour la san té A consommer avec modération formule à 11€ Entrée + plat + fromage + dessert + 1/4 de vin + café Menu Saint-Valen tin Réservation conse illée au 03 81 5 6 54 16 Soirées à thèmes, dîner spectacle organisé ou sur demande, séminaires, banquets, réceptions excursions autocaristes Parking gratuit - Capacité d’accueil jusqu’à 100 personnes - Accès personne à mobilité réduite - Tout confort : sonorisation, ventilation acoustique 16, rue du centre - 25320 BOUSSIÈRES - Réservation : tél. 03 81 56 54 16 LE PORTRAIT E NGAGEMENT 35 Du communisme à l’horlogerie Évelyne Ternant, une militante convaincue Professeur d’économie au lycée Pergaud, cette Bisontine responsable du groupe communiste local, avoue aussi sa sympathie pour les patrons horlogers. À 54 ans, elle justifie pleinement ses positions. e paradoxe n’effraie pas montre, elle accorde une reconÉvelyne Ternant. Au naissance à ces patrons horlocontraire, elle défend ses gers qui ont façonné l’image de positions face à ceux qui toute une région à laquelle s’acpourraient lui reprocher l’am- croche encore la ville qui revenbiguïté de ses propos. D’un côté dique le titre de “capitale du communiste convaincue, elle temps.” “Il y a eu d’authentiques affiche aussi une certaine com- capitaines d’industrie et des plaisance vis-à-vis d’une caté- amoureux de la montre. Ces gorie de patrons. C’est une ques- patrons avaient l’amour de leur tion d’honnêteté que de le métier, ce qui n’a rien à voir avec le capitalisme d’aujourreconnaître. À 54 ans, ce professeur d’éco- d’hui qui est le capitalisme de nomie en classe préparatoire la finance. Pendant cette étude, au lycée Pergaud assume ses j’ai rencontré des gens attaengagements politiques et pro- chants” admet-elle. Il n’est donc fessionnels qui pourtant l’ex- pas question de confondre son posent à cette contradiction née analyse objective d’une situade ses travaux de recherche sur tion économique donnée avec l’aventure horlogère française. ses engagements politiques dans Pendant 10 ans, elle a décorti- le groupe communiste de Besanqué et décrypté tous les rouages çon dont elle assume, d’ailleurs, de cette industrie prospère dans la responsabilité depuis 2 ans. les années 70, puis moribonde, Au premier abord, cette ambià Besançon comme dans le valence étonne chez cette femme. Puis on comHaut-Doubs. Au prend qu’elle est final, cette enseignante a rédigé une “L’économie, de celles qui s’investissent sans thèse sur le sujet qu’elle a soutenue le militantisme retenue dans les causes qu’elles en février 2004. Son et le travail.” jugent importravail universitantes. Qu’il s’agistaire unique est cautionné par la plupart des se de son travail aux contours acteurs de cette industrie qui économiques ou de la chose l’ont encouragée dans sa publique qui la passionne. C’est démarche. Cette étude est donc sans doute un héritage de son essentielle pour comprendre père, Henri Huot, adjoint aux tout un pan de l’histoire éco- affaires sociales pendant 25 ans. nomique locale marquée par le Un personnage avant-gardiste traumatisme de la chute de Lip, dans sa manière d’aborder la toujours présent dans une politique sociale, puisque c’est mémoire collective pétrie de lui qui, dans les années 60, va mettre en place à Besançon tabous. Depuis qu’Évelyne Ternant s’est “l’ancêtre” de ce qui sera ensuiimmergée dans l’univers de la te le R.M.I. (revenu minimum L d’insertion) à l’échelle nationale. Évelyne Ternant a gardé de son père “la volonté de changement pour améliorer le sort des plus démunis.” Élève studieuse, diplômée de l’école normale supérieure de Cachan, elle rejoint le parti communiste comme militante au début des années 70, après avoir suivi d’une façon détachée les événements de 1968. “Une fois les feux de la révolte éteints, je me suis aperçue qu’il y avait une persévérance du côté des communistes qui m’impressionnait. C’est ce qui m’a donné envie d’agir” se souvient-elle. Son engagement au P.C. ne fut pas toujours bien perçu par son entourage. Ça ne correspondait pas avec la tradition politique familiale. “Il a fallu surmonter tout cela” pour continuer à militer tout en se passionnant pour l’étude de l’économie qui l’aide finalement à comprendre la société. Petit à petit, Évelyne Ternant s’investit pour la chose publique, jusqu’à figurer sur les listes électorales. En 30 ans de militantisme, elle a multiplié les candidatures aux élections cantonales, régionales (encore en 2004 comme tête de liste) et législatives. En fait, sur l’ensemble de son parcours politique, elle gagnera un seul mandat à Besançon : celui de conseillère municipale de la ville de 1983 à 1989. Aujourd’hui, elle ne cache pas son regret de n’avoir pu accéder à un mandat régional pour traiter des questions économiques. Évelyne Ternant : “Je me trouve bien dans l’animation politique de cette ville que j’aime, sans pour autant avoir de mandat.” Malgré tout, ce professeur est de tous les combats, assumant ses choix, “fidèle jusqu’à la déchirure en dépit des vicissitudes de l’histoire” comme elle l’affirme en rappelant Aragon. Elle est toujours animée par cette volonté inébranlable de faire changer les choses “malgré toutes les déceptions” et les critiques que lui ont values ses convictions. Un idéal. “Mais finalement, je me trouve bien dans l’animation politique de Offrez ou offrez-vous cette ville que j’aime, sans pour autant avoir de mandat.” Évelyne Ternant reste mobilisée, faisant aujourd’hui campagne pour le “non” au traité constitutionnel avec le collectif du Grand Besançon. Mais pour ce qui est des batailles électorales, elle entend céder sa place à d’autres “camarades” pour les prochaines échéances démocratiques. Et puis celle qui avoue avoir organisé sa vie autour de “l’économie, le mili- les 12 numéros 1 an - 12 numéros 2 numéros gratuits Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, problèmes de société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : T.C. BULLETIN D’ABONNEMENT A 18€ au lieu de 21,60€ tantisme et le travail” au détriment parfois de sa famille, va prendre un peu de distance pour se consacrer à d’autres projets. Elle va se lancer dans la rédaction d’un livre consacré à l’aventure horlogère française et rétablir ainsi des vérités sur une réalité des faits souvent déformée. L’été 2005 de cette Bisontine s’annonce d’ores et déjà studieux. Mais quand on aime... ! " Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 18€ au lieu de 21,60€, soit 2 numéros gratuits Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue Code Tél. Ville En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Notre luxe, c’est l’édition originale ! L’agence privée Dans un grand projet immobilier, la phase de sélection est parmi les plus importantes : choix des sites, choix du style et de l’architecture, choix des matériaux... des éléments qui sont pour nous des grands moments de la construction. La qualité finale de nos réalisations est là pour le prouver.. Chacune est en son temps, une édition originale ! éditeur immobilier SMCI Contactez-nous pour toute information sur nos programmes en cours ou à venir. TRADITION 25 rue Proudhon Besançon tel. 03 81 25 05 25