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N° 52
Février 2005
1,80€
Le troisième
lundi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Personnes âgées :
l’état d’urgence
Saône : un chef
au sommet
À 56 ans, Raymond Blanc est un
des chefs-cuisiniers les plus
renommés d’Europe. Installé à
Londres, il a décroché le prestigieux titre de “chef de l’année
2004 en Angleterre.
p. 20
Les syndicats
déménageront-ils
à Planoise ?
La mairie de Besançon offre aux
syndicats bisontins des locaux à
Planoise pour concrétiser le vieux
projet de Maison des syndicats.
Certains d’entre eux refusent cette option, d’autres hésitent.
p. 8
Châteaufarine
renforce sa position
- Quelle est la situation des établissements
d’hébergement du Grand Besançon ?
- Des familles et des personnes âgées témoignent.
- Combien coûte le vieillissement.
Lire le dossier p. 9 à 14
- Les initiatives en matière d’hébergement.
De nouveaux commerces sont
prévus sur la zone commerciale de Châteaufarine. Avec l’extension annoncée de Décathlon
et de Fly entre autres, ce pôle
assoit sa suprématie.
p. 6-7
Le maire de Saint-Vit
dévoile ses projets 2005
Nouvelle station d’épuration,
équipements sportifs, réaménagement des rues, zone économique, de nombreux dossiers
sont au programme.
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
p. 19
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
MÉDIAS
Dignité
Dominique Wolton : “La télé-réalité,
c’est le miroir tendu de notre société”
La prise de conscience des questions
de vieillissement à Besançon est réelle mais insuffisante. Réelle car les acteurs
du quotidien, réalistes face à la difficulté et à l’étendue de leur tâche, n’ont
de cesse d’alerter sur les cruels manques
de moyens qui pénalisent une prise en
charge correcte des personnes âgées.
Réelle aussi sur le plan politique car,
sans doute en partie sous l’impulsion
de l’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées et toujours députée Paulette Guinchard-Kunstler, la ville de
Besançon, fidèle aussi à sa tradition, a
fait de cette question un point d’honneur de ses actions en matière sociale. Mais insuffisante, largement insuffisante lorsque l’on confronte par
exemple le nombre de places en établissements d’accueil à deux réalités :
celle des familles, souvent perdues
lorsque survient une telle nécessité de
placer un proche dans une structure
d’hébergement, et découragées par les
longs mois de patience nécessaires
avant d’entrevoir une solution. Puis celle des personnels, pris dans la spirale
de l’urgence et parfois éreintés ou frustrés à cause des cadences imposées
par des sous-effectifs latents. L’administration répondra que tels établissements bisontins sont au-dessus des
ratios nationaux en termes d’effectifs.
Mais la réalité du vieillissement ne se
mesure certainement pas en ratios. Les
besoins sont là, grandissants. Les
moyens mis en œuvre tentent d’y
répondre. Avec lenteur - le cas d’Avanne en atteste. Et insuffisamment. Le
Conseil général annonce qu’en 2005,
l’enveloppe dévolue à la vieillesse atteindra la somme record de 50 millions
d’euros. Énorme mais hélas insuffisant.
La prise en charge des personnes âgées
demandera de plus en plus de moyens,
on sait que la moyenne d’âge augmente
encore d’un trimestre par an. Les collectivités tentent de répondre aux
besoins. Le risque est grand - il existe
déjà - qu’elles soient rattrapées par le
secteur privé qui a bien compris le filon
prometteur en ce domaine. Avec le service aux personnes, bientôt l’hébergement, la prise en charge de la vieillesse est en train d’échapper en partie à
la collectivité publique qui, autant qu’en
matière de petite enfance ou de scolarité, doit comprendre que ce domaine relève de ses missions premières.
Il en va de la dignité de nos anciens à
qui l’on doit bien ces efforts. !
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
- BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Thomas Comte, Gilliane Courtois,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2005
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, Raymond Blanc, Anda
Jaléo, Dominique Wolton.
Dominique Wolton décortique le phénomène “télévision”
Dominique Wolton, directeur de
recherches au C.N.R.S., est un spécialiste de la communication et des médias.
Auteur de nombreux ouvrages dont deux
parus en décembre dernier : “Télévision
et Civilisations” aux éditions Labor et “La
télévision au pouvoir” chez Universalis.
sonnes en France. Ce n’est pas
rien mais cela n’a pas évolué.
Arte devait être une chaîne
culturelle qui devait sauver la
culture à la télévision, mais
cette culture à la télévision est
faite pour l’élite cultivée. Il y
a 15 ans, j’ai été un des seuls
à dire que cette chaîne offrait
à des personnes très cultivées
un produit encore pour eux.
C’est donc une télévision antidémocratique au sens des
médias de masse
qui doivent essayer
est un de toucher plusieurs publics. La
média trop question princiL.P.B. : Comment explice n’est pas
quez-vous ce décalalié à l’élite pale,
de donner au
ge entre un outil très
présent dans notre
culturelle. public cultivé une
télévision pour
quotidien et le peu de
eux, mais de faire
connaissances sur ce
accéder un public large à des
média ?
D.W. : Comme il y a beaucoup éléments de culture qu’il n’a
de passion, il y a peu de pas. Le défi de TF1 ou de Franrecherche. Le fait qu’il y ait ce 2 est beaucoup plus imporpeu de recherche renvoie à la tant que celui d’Arte.
responsabilité des élites, qui
n’ont jamais considéré que la L.P.B. : Dans votre ouvrage, vous
télévision était importante, et croyez beaucoup au regard critique
n’ont donc jamais investi des- des spectateurs ?
sus. Cela se répercute sur le D.W. : Je pars d’une hypothèsystème de financement uni- se qui est la suivante : si les
versitaire. Il faut souligner citoyens du monde occidental
que l’arrivée de la télévision abreuvés d’images, d’inforest récente, elle a 60 ans d’exis- mations en politique, n’ont pas
tence. La situation française fait de catastrophe après les
n’est pas une exception. On changements très rapides que
ne considère pas que la ques- nous avons vécus en 60 ans,
tion de la télévision, des médias cela veut dire que le public
et de la communication soit face aux images est capable
de prendre du recul. Si cela a
importante.
été possible avec la politique,
L.P.B. : Vous êtes dur avec les élites pourquoi le public ne serait-il
dans votre ouvrage. Comment les pas capable d’avoir la même
exigence critique sur le reste
définissez-vous ?
D.W. : Les élites ont un certain des programmes ? Pourquoi
niveau d’éducation et ceux qui ce même individu à qui l’on
se considèrent comme des élites confie dans nos démocraties
ont un critère semi-objectif : le droit de vote, qui est le suml’autorité et l’influence. C’est mum de la souveraineté,
l’administration, les médias, devrait-il être complètement
l’économique, les militaires, manipulable et abruti par les
le monde universitaire, le mon- fictions, les jeux et les variéde de la justice qui n’ont tés ?
jamais aimé la communication ni les médias. Mais par L.P.B. : Et pourtant, malgré une inforcontre, ces élites sont prêtes mation importante des médias sur
à faire 4 km à pied pour faire les mensonges de l’administration
3 minutes de radio ou de télé. Bush en Irak, le citoyen américain
Les mêmes qui disent que le a réélu confortablement le présipublic est “un idiot”, pensent, dent des U.S.A. ?
quand ils parlent, que c’est D.W. : On retombe sur une questrès important et que le public tion qui est plus compliquée
en science de la communicava les écouter.
tion. Ce n’est pas parce que
L.P.B. : Et pourtant, Arte est consi- les médias sont contre un homdérée comme une chaîne d’élite ? me politique qu’il est battu, et
D.W. : C’est la raison pour heureusement. Sinon, les
laquelle son succès est limité. médias représenteraient le
Elle « marche » au sens de l’éli- quatrième pouvoir. Si le peuple
te, c’est-à-dire qu’elle touche américain vote Bush, il faut
moins d’un million de per- entendre ce qu’il exprime. C’est
a Presse Bisontine : Si l’on
regarde votre actualité littéraire, la télévision semble
vraiment passionner les
éditeurs et le public ?
Dominique Wolton : Paradoxalement, non. Chez le public,
on sent un frémissement. Comme la télévision est un outil
démocratique, tout le monde
a un avis sur la télé. Or il y a
une différence entre avoir une
opinion sur la télé, ce qui est
normal, et avoir
une connaissance
“Arte
sur cette question.
L
Dominique Wolton : “Contrairement à ce qu’on nous dit,
la télévision n’est pas la cause de la désocialisation.”
qu’il y a une adéquation entre
ce que cet homme dit et fait
et le niveau de conscience politique des Américains. On
retombe sur un élément que
l’on ne veut pas voir, c’est que
le peuple américain n’a pas
beaucoup de culture mondiale, aucune connaissance des
autres civilisations, il est sûr
de son bon droit. Ce peuple est
dans la même situation d’arrogance politique que nous les
Européens l’étions dans la première moitié du XXème siècle.
Les Européens sont devenus
plus modestes car nous avons
en deux guerres mondiales et
perdu en Afrique et en Asie
les guerres de décolonisation.
Nous avons compris que les
autres peuples sont intelligents. Un Américain confond
encore la puissance technique
et scientifique avec la richesse des civilisations.
cela génère un phénomène
massif. La télé-réalité est un
phénomène aussi important
que les sitcoms il y a quelques
années. Il ne faut pas croire
que le public de la télé-réalité soit dupe. Comme celui des
sitcoms il ne l’était pas. Il y a
toute une distance du spectateur face à l’image qu’il ne faut
pas ignorer. Ce n’est pas parce que vous regardez que vous
adhérez. Vous jouez avec l’image, elle vous distrait, vous pensez à autre chose. Mais la téléréalité est sans aucun doute
une rupture dans l’histoire de
la télé avec ses aspects positifs et négatifs. Celui que je
perçois comme étant le plus
négatif dans ce concept d’émissions, c’est ce principe d’élimination qui est anti-démocratique et l’acceptation de
cette élimination par les personnes. Cela fait des décennies que l’on essaie de trouver
des systèmes
L.P.B. : Comment interprétez-vous le succès “Ce n’est pas d’élimination
moins injustes.
de la télé-réalité ?
D.W. : Avant de cri- parce que vous Cela dépasse le
cadre de la sociotiquer, il faut essayer
de comprendre pour- regardez que logie. Pour être
du côté de l’anquoi ces émissions
ont du succès. Si vous adhérez.” thropologie, les
jeunes aiment
massivement les
gens regardent ces pro- bien l’arbitraire du pouvoir.
grammes, c’est qu’il y a des
raisons comme le besoin de L.P.B. : Vous parlez du lien social
dialogue, de jeu, de mise en de la télévision, où est-il avec la
scène. La télé-réalité, c’est le télé-réalité ?
miroir tendu de notre société. D.W. : Le sitcom était regardé
par des jeunes entre eux. La
L.P.B. : Vous qui êtes un observa- télé-réalité est regardée par
teur de la télévision, aviez-vous per- les jeunes et les parents. Ils
essaient de décoder comment
çu ce phénomène ?
D.W. : Non, car la télé-réalité la jeune génération gère le rapest une évolution de l’offre qui port à la réalité alors que ces
a rencontré une demande et programmes sont artificiels.
Cela fait une forme de dialogue implicite entre eux. Notre
société occidentale est caractérisée par une absence de
communication entre les générations, au sein d’une même
famille, entre les jeunes et les
vieux. Ces programmes sont
des systèmes de passeurs. Cela
rejoint ce que je dis sur la télévision, c’est un lien social parce que chacun la regarde chez
lui, sans s’occuper du voisin,
et il sait que le voisin regarde
la même chose. C’est une activité collective que l’on consomme individuellement. Ce qui
fait donc le lien de la télévision, c’est que l’on en parle, en
étant d’accord ou pas et pour
dire, la plupart du temps, que
le programme ne nous a pas
plu. C’est une bonne chose,
cela prouve que les publics ne
sont pas dupes. Contrairement
à ce qu’on nous dit, la télévision n’est pas la cause de la
désocialisation. Pendant 60
ans, on a assisté à une mutation sociale radicale, on est
passé d’un monde rural pour
enfermer les gens dans les
grandes villes, on a cassé la
famille. On a fait de la “déforestation” anthropologique.
La radio et la télé ont été des
amortisseurs de la désocialisation.
L.P.B. : Quel regard portez-vous sur
le prochain lancement de la Télévision Terrestre Numérique ?
D.W. : Finalement, je crois que
cela va dans le bon sens, car
l’offre gratuite, généraliste va
être augmentée, donc cela va
relancer la production.!
Propos recueillis
par E.C.
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Twingo Initiale 1,2 16V - 2004 - 6954 kms
Twingo privilège Quichshift - 2002 - 6497 kms
Clio Luxe Privilège DCI - 2004 - 13145 kms
Clio Expression 1,2 16V - 2003 - 9888 kms
Clio Expression DTI - 2002 - 13128 kms
Clio Privilège 1,4 16V - 2002 - 52500 kms
Clio Expression DCI 3pts - 2002 - 62852 kms
Mégane I AIR 1,9 DTI - 2002 - 52430 kms
Mégane Estate Confort Authentique DCI - 2004 - 15490 kms
Mégane coupé Confort Expression DCI 120 - 2003 - 31357 kms
Mégane coupé Confort Expression 1,4 16V - 2003 - 15043 kms
Mégane coupé sport Dgm DCI 120 - 2003 - 30645 kms
Mégane classic Confort Expression DCI 120 - 2003 - 15412 kms
Mégane II Confort Expression DCI 120 - 2003 - 22310 kms
Mégane II Confort Expression 2,0 16V - 2003 - 24934 kms
Mégane Pach Privilège DCI 120 - 2003 - 48270 kms
Mégane Pach Expression DCI 120 - 2003 - 26517 kms
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Scénic Air DCI - 2002 - 21800 kms
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Laguna Dynamique 1,8 16V - 2003 - 36377 kms
Estate Privilège DCI 120 GPS - 2001 - 38241 kms
Estate Expression DCI 120 - 2002 - 80203 kms
Velsatis Privilège 2,2 DCI 150 - 2002 - 28868 kms
Velsatis Privilège 2,0 T - 2002 - 53091 kms
Advantime Privilège 3,0 24V - 2003 - 20400 kms
Espace III Cyclade 2,0 16V - 2000 - 82808 kms
Espace IV Expression 2,2 DCI - 2002 - 20018 kms
Espace IV Authentique 1,9 DCI - 2004 - 23000 kms
Garantie 37 mois
Pack authentique DCI
+ options10530 kms
Kangoo Privilège DCI 80 - 2003 - 13503 kms
Kangoo Expression DCI 65 - 2004 - 9307 kms
C3 Pluriel 1,4 - 2003 - 20943 kms
C5 Pk Ambiance HDI - 2004 - 21403 kms
Saxo Bic 1,1 3 pts - 2002 - 38267
206 XT Premium HDI - 2003 - 40151 kms
307 XS HDI Premium - 2002 - 36089 kms
Ford KA Obsession Pach - 2002 - 39120 kms
Fiat Barchetta 1,8 16V - 1998 - 70786 kms
Corsa Viva 3 pts - 2000 - 9462 kms
Zafira Elegance 2,2 16V - 2001 - 60498 kms
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VOS RÉACTIONS
4
Courrier des lecteurs
Chaque mois, une rubrique est consacrée au “courrier des lecteurs”. Outre les
courriers envoyés à la rédaction, retrouvez sur le site de besac.com une sélection d’articles et de réactions de lecteurs
parus dans La Presse Bisontine.
L’interminable voie
des Mercureaux
De qui se moque-t-on ?
J
e souhaite réagir sur votre dossier consacré à Jean-Louis Fousseret. Sur le fond, tout le monde
ou presque (dont je suis) admet que
T.G.V. et développement économique
de la Franche-Comté et de sa capitale vont de pair. À ce propos, je lis
dans votre publication de Janvier 2005
(N° 51) la déclaration suivante de JeanLouis Fousseret, maire de Besançon
et non moins président de la C.A.G.B.,
je cite : “Autour de la gare d’Auxon,
que j’ai réussi à faire appeler Besan-
çon-Auxon, et autour de la gare Viotte, il s’agit de prévoir l’accueil d’activités qui créeront de la richesse, dans
le domaine industriel et tertiaire.” Je
peux encore être d’accord… sauf que
: en ce qui concerne la Viotte, où trouver alors la place nécessaire pour garer
les voitures des “nombreux” voyageurs (aux dires des élus bisontins)
devant emprunter le T.G.V. à cet endroit.
Paradoxal non ? Mais il y a mieux
quant à l’incohérence de tels propos.
En effet, pour ce qui est d’Auxon, le
tracé de la route menant à la gare figurant actuellement sur les plans officiels, ampute près de la moitié de la
Zone Artisanale du village (en dépit
des propositions réalistes et non polluantes formulées par les élus municipaux locaux depuis longtemps et
restées malheureusement sans effet).
Nouveau paradoxe.
Je pose la question : de qui se moquet-on ?
Claude Racine - Auxon-Dessus
our faire suite à votre excellent dossier consacré à “La voie
des Mercureaux” et comme vous pouvez le constater (selon
mon adresse), je suis à double titre (riverain et bisontin) très
occupé de la suite réelle de cet interminable chantier. Concernant
les délais, il serait bon de rappeler à M. le Directeur de la D.D.E.
(l’État) les écrits qu’il a rédigés dans sa lettre d’information de janvier 2004 (copie ci-jointe). En effet, il annonçait la percée du tunnel dès octobre-novembre 2004 et suivant le nouveau calendrier
des travaux, il annonce maintenant et si tout va bien que le tunnel ne sera percé qu’en juin 2005, soit un an de retard.
Toujours dans cette lettre d’information, il annonçait la tranchée
couverte et la liaison Planoise-rond-point de Beure, réalisé avant
fin 2006, alors que les études ne sont pas encore terminées.
De qui se moque-t-on ? Je vous le demande ? Pour la petite histoire, il serait bon de lui rappeler quand un maître d’œuvre privé,
ne respecte pas les délais du calendrier de chantier, il se charge
bien d’appliquer des pénalités de retard. Je sais que ce n’est pas
possible d’en appliquer aux fonctionnaires, mais de grâce, qu’ils
fassent leur travail sérieusement, et surtout qu’ils évitent de raconter des mensonges.
Concernant les mensonges, les élus de tous bords sont déjà assez
forts pour cet exercice, à croire qu’ils prennent les électeurs pour
des “couillons”. Il suffit que la direction d’une institution (État,
Région, Département, commune et encore communauté de communes) change de bord, pour dénigrer celles qui ne sont plus sous
la même étiquette. Devant ce tel contexte, comment voulez-vous
que les électeurs les prennent en juste considération. Le résultat
se fait remarquer par le % important d’abstention lors des élections. Ils n’ont encore rien compris malheureusement. Si, seulement que la place était bonne à leur seul profit.
P
Jacques Maitre - Besançon
u milieu des tracas de notre
vie de tous les jours (quel
pain pour étaler mon caviar
quotidien, Riviera ou Ibiza pour
le prochain week-end) survint la
lumière. Le nouveau logo de
Besançon est né. Une recherche
graphique sans précédent, énorme si l’on en juge par son prix.
Un vaste concours national. Et
là, l’invention, le nom de la ville
dans une police de caractère
quelconque avec un ‘ à la place
de la cédille. On en frissonne
d’émotion devant tant de génie,
le ravissement de la contemplation, la joie face à cette révolution dans notre vie quotidienne.
Une piqûre de rappel du calendrier de fin d’année distribué à
A
grands frais dans toutes nos
boîtes aux lettres. La prose géniale du plan pour Besançon 2020.
Voire, un fluide de bien être et
de félicité qui coule en nous
devant cette révélation : notre
maire est décidément un grand
homme. Au point qu’on a trouvé la solution pour égayer la future place du Marché : une statue
monumentale de notre maire
bien-aimé. Mais aussi le
vœu discret qu’on n’en fasse pas
tant pour chaque quartier, et que
l’on consacre les crédits destinés à réformer le “i” de Planoise au démarrage des travaux du
Parc urbain que l’on attend depuis
quelques paires d’années…
Frédéric Moreau - Besançon
Jean-Paul Goude
Et survint
la lumière…
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de
l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Sécurité routière :
la discothèque le
K.G.B. s’engage
opération baptisée “Vigicarotte” a été initiée en
mai 2000 par le groupe
M.A.A.F. assurances. Depuis 4
ans, plus de 90 000 jeunes ont
été sensibilisés sur le territoire
national aux dangers de l’alcool
au volant. Cette année, plusieurs
discothèques du département
s’associent à l’opération. Dans
le Grand Besançon, le K.G.B. a
répondu à l’appel. Le week-end
des 14 et 15 janvier, la discothèque des Prés-de-Vaux participait à l’opération basée sur le
principe suivant : en arrivant dans
la discothèque partenaire, le
conducteur volontaire dépose
son permis de conduire et s’engage à ne pas boire d’alcool. Au
moment de partir, il est soumis
à un alcootest. Si celui-ci est
négatif, il est récompensé par
une carotte remplie de jetonscadeaux d’une valeur de 150
L’
euros. Si le test est positif, pas
de cadeau, mais pas de sanction non plus. Simplement, le responsable de la discothèque est
chargé de trouver une solution
pour ramener le fêtard chez lui
en toute sécurité (taxi, ami
sobre…). La sobriété récompensée, tel est le concept de cette campagne originale. La participation au plan “Vigicarotte”
permet également aux jeunes de
bénéficier de boissons non alcoolisées gratuites.
Cette initiative s’avère la bienvenue lorsque l’on sait qu’en
France, les chiffres de l’insécurité routière demeurent effrayants
chez les jeunes de 15-25 ans :
dans cette tranche d’âge, l’alcool est responsable de 25 %
des morts sur la route, notamment le week-end, et en particulier… à la sortie des discothèques. Un exemple à suivre. !
5
Les étudiants américains sont
de retour au C.L.A.
ur l’exercice
2003, le centre
linguistique appliqué (C.L.A.) a
enregistré une baisse de
plus de 50% du nombre
d’étudiants Américains.
“C’était probablement
consécutif à la guerre en
Irak” indique Serge Borg,
le directeur du centre. Les
divergences entre la France et les États-Unis sur
la question irakienne ont
eu un effet immédiat sur
le C.L.A., boudé d’un
coup par les stagiaires
venus d’outre-Atlantique.
“En fait c’est assez simple,
il suffit de regarder la carte des conflits dans le
monde pour remarquer
S
des fluctuations des effectifs de certaines nationalités.”
Si l’on observe les chiffres
de 2004, il semble que
le boycott des Américains
s’estompe. Les effectifs
ont pratiquement doublé
en un an passant d’une
trentaine à une soixantaine. “On retrouve le flux
des années 2001-2002”
poursuit Serge Borg.
Dans quelques jours, le
directeur s’envolera pour
les États-Unis afin de
conforter les relations
avec les partenaires américains du C.L.A.
Il n’en reste pas moins
que ces étudiants sont
minoritaires au centre lin-
guistique appliqué qui
accueille en moyenne
3 000 stagiaires par an
de 120 nationalités différentes. Aujourd’hui, le
tiers d’entre eux vient
des pays d’Asie (Chine,
Corée, Japon.) Dans le
top 10, le C.L.A. enregistre également une
poussée des pays
d’Amérique du Sud
comme l’Argentine et
le Brésil. L’Afrique
anglophone (Afrique
du Sud et Nigéria) plébiscite à son tour la
structure bisontine.
En revanche, le
nombre d’étudiants
européens est en
stagnation. !
Une nouvelle signature pour la ville
ini le bleu, rouge et jaune de
l’ancien logo “Besançon l’innovation”. Désormais,
Besançon s’écrit en rouge et noir,
deux des couleurs fortes de la
ville, qui ont marqué son histoire et son patrimoine (le rouge en
référence aux militaires et le noir
aux ecclésiastiques). “Besançon
s’écrit en caractères noirs à l’exception du C cédille tout de rouge vêtu, présente Jean-Louis
Fousseret. C’est une nouvelle
signature plus lisible et plus
contemporaine. La “cédille guillemet” traduit une ville décidée à
prendre la parole, à faire parler
d’elle. Elle symbolise l’ouverture et met en avant l’une de ses
particularités, un de ses caractères pour une ville qui n’en
manque pas.”
La municipalité a fait appel dans
un premier temps à la Société
Publicis S.B.A. pour effectuer
une étude diagnostic de l’identité de la ville et sur l’utilité de la
faire évoluer. Une trentaine
d’agences de toute la France ont
ensuite répondu à l’appel d’offres
de la ville. C’est finalement une
jeune équipe de graphistes de
F
Marseille, Cocchi & Sainte Marie,
qui a été choisie à l’unanimité.
Le nouveau logo est décliné sur
des dizaines de supports, de la
papeterie aux panneaux de chantier, en passant par la signalétique, les véhicules municipaux,
le journal interne ou les objets
promotionnels. “Ce ne sont pas
moins de 543 véhicules et 711
bâtiments municipaux qu’il faut
habiller, précise Emmanuel
Dumont, adjoint à la communication. Il faudra un trimestre pour
mettre en place partout la nouvelle identité visuelle et remplacer l’ancien logo qui depuis plus
de 10 ans avait eu le temps d’imposer sa présence.”
Le coût de l’opération s’élève à
69 000 euros hors taxes comprenant la conception et la création du logo (16 000 euros), la
charte graphique (27 000 euros)
et la campagne de publicité
(25 000 euros), auxquels il faut
ajouter 16 000 euros hors taxes
pour le travail réalisé en amont
par l’agence S.B.A. Les premiers détracteurs se font
entendre ça et là : “Au final, ça
fait cher la cédille !” !
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en page 35
L’ÉVÉNEMENT
L’ÉVÉNEMENT
6
Châteaufarine renforce
sa domination commerciale
COMMERCE
D’un côté, la communauté d’agglomération cherche à établir l’équilibre entre les
trois pôles commerciaux de Valentin, Châteaufarine et Chalezeule. De l’autre, la
Commission Départementale d’Équipement Commercial (C.D.E.C.) autorise, à
l’Ouest bisontin, l’agrandissement voire
l’implantation de nouvelles enseignes.
Avec l’extension programmée de Décathlon ou de Fly, pour ne citer que ces deux
magasins, Châteaufarine creuse encore
l’écart commercial avec la zone de Chalezeule. L’Est de la capitale régionale est
en quête d’un nouveau souffle qui passe
notamment par les aménagements routiers en cours de réalisation. Mais pour
l’instant, on ne peut que constater l’extension de Châteaufarine où les investissements renforcent son attractivité. Cependant, ce pôle commercial atteint ses limites.
Malgré les sollicitations des investisseurs
privés qui cherchent un terrain à l’Ouest
de Besançon pour y installer une enseigne,
les élus veulent maintenant figer le développement dans ce secteur de l’agglomération au bénéfice de l’Est.
Décathlon double sa surface
La zone de Châteaufarine poursuit son extension
nuité du parking de Géant Casino. Ce lopin
de terre dispose d’un nouveau répit depuis que
la C.D.E.C. a rejeté en juillet dernier l’implantation de trois nouvelles enseignes : Cultura, Maison du monde et Salon Center. “Elles
ont été refusées car il s’agissait d’un projet trop
imposant en termes de surface, et qui n’enrichissaient pas forcément l’offre commerciale”
indiquent les services de la ville. Ils précisent :
ment de 1 500 m2 face à la jardinerie Baudoin, “Seule Cultura, spécialisée dans la librairie et
d’Interior’s, “de deux banques et de la Fran- papeterie, pouvait apporter un mieux dans la
çaise de l’optique qui envisage de s’installer zone, mais elle se trouvait dans un ensemble
commercial de trois enseignes qui
dans les nouveaux locaux” rue René
Besançon a n’était pas viable. Ce dossier a donc
Char à côté de Cuiropolis. À cette
été refusé.”
liste s’ajoute encore Géant Casino
d’autres
Dans les jours à venir, la ville va
qui prévoit d'augmenter sa surfarencontrer les représentants de Casice commerciale. Go Sport a de son
ambitions
no qui chapeautait ce dossier. “Ils
côté reçu un avis favorable de la
C.D.E.C. pour concrétiser son pro- en matière de nous feront probablement une autre
proposition pour l’aménagement de
jet d’implantation sur 1 900 m2, à
cet espace.” Il est évident que cette
côté de la grande surface alimenpolitique
bande de terre sera valorisée.
taire.
L’ensemble de ces investissements commerciale. Désormais, il faut envisager le développement de l’Ouest bisontin justémoigne de l’attractivité de Châteaufarine. Mais cette zone atteint les limites te de l’autre côté de la rue de Dole, sur les terde son développement. Il reste encore 21 600 rains qui se situent à gauche de la route de
m2 de terrains constructibles, et c’est tout. Une Franois. Ici, la réserve foncière est égale à une
des dernières bandes vertes encore exploitables vingtaine d’hectares répartis entre les comest située en clôture de la zone, dans la conti- munes de Besançon et Franois qui révise actuel-
Entre les nouvelles enseignes qui projettent de s’installer
et celles en place qui vont jusqu’à doubler leur surface,
Châteaufarine confirme sa prédominance dans le paysage commercial de l’agglomération.
écathlon sera notre Tour Eiffel commerciale.” La formule est de Jacques
Mariot, adjoint au commerce à la mairie de Besançon. Cette métaphore employée
par l’élu confirme à la fois le dynamisme de la
zone de Châteaufarine et sa prédominance
dans l’environnement commercial bisontin.
Ici, à l’Ouest de la ville, trois enseignes ont en
projet une importante extension. Décathlon
tout d’abord, qui depuis le 14 juin, est autorisé à doubler sa surface de vente. Elle va passer de 2 370 m2 à 4 936 m2 aujourd’hui. “Ce
sera le plus grand Décathlon de l’Est de la
France” commente Jacques Mariot. Le 11 janvier, Fly a décroché à son tour son autorisation de pousser les murs sur 1 100 m2 supplémentaires. Leroy Merlin a aussi l’intention
d’augmenter en taille.
Parallèlement à cela, on annonce le déménagement de Jouetland qui va construire un bâti-
“D
lement son plan d’occupation des sols afin de
rendre constructible ces parcelles.
Pour autant, cela ne veut dire que cette poignée d’hectares sera commercialisée dans les
meilleurs délais pour faciliter l’implantation
de nouvelles enseignes à l’Ouest. La position
de la ville et plus généralement de la communauté d’agglomération est claire sur ce
point. Tout d’abord, ces terrains sont sous la
responsabilité du S.M.A.I.B.O. (syndicat mixte de l’aménagement industriel de Besançon
Ouest), ce qui encadre les initiatives de la ville. Ensuite, Besançon et la C.A.G.B. ont d’autres
ambitions en matière de politique commerciale.
L’objectif affiché par les élus est de stopper
pour l’instant l’extension de l’Ouest de la capitale régionale pour favoriser le développement
de l’Est de l’agglomération sur la zone des Marnières. L’idée de cette démarche est de tendre
petit à petit à un équilibre entre les trois pôles
commerciaux de Besançon : Châteaufarine,
Valentin et Chalezeule. Pourtant, on avoue en
coulisses “qu’il serait plus facile aujourd’hui
de développer l’Ouest bisontin où il y a des
demandes d’enseignes qui cherchent à s’installer.” Celles-ci n’auront qu’à se tourner vers
l’Est, à moins qu’elles ne passent leur chemin
et change de ville. !
T.C.
L’ÉVÉNEMENT
AMÉNAGEMENT
7
1,1 million d’euros de travaux
Les commerçants sont demandeurs d’informations
Pour fluidifier le trafic dans la zone de Châteaufarine, la ville
envisage de doubler la rue René Char. Pour élargir la voie, elle
doit négocier avec les propriétaires des terrains concernés.
extension de Fly a été rejetée en juin 2003 en
C.D.E.C. (commission
départementale d’équipement
commercial) car les infrastructures routières n’étaient
pas suffisamment dimensionnées pour supporter une augmentation de trafic liée à ce
développement commercial.
Depuis, l’agrandissement de
l’enseigne a été accordé car la
ville dans le cadre de l’approbation du plan d’aménagement
d’ensemble (P.A.E.) a prévu
d’engager des travaux sur la
zone de Châteaufarine dans le
but de fluidifier la circulation
et sécuriser les voies.
Ce programme prévoit le doublement de la rue René Char,
avec l’aménagement d’une voie
de bus, entre la jardinerie Baudoin et Géant Casino. Un grand
rond-point sera réalisé face au
magasin Fly et un second est
prévu à nouveau sur la rue
L’
COMMENTAIRE
René Char, à l’intersection avec Pour l’instant, la ville a ouvert
la rue Paul Éluard (là où se les négociations avec tous les
trouve Cuiropolis). “Les études propriétaires des terrains
du P.A.E. vont être faites durant concernés par le doublement
l’année 2005. Les travaux de la rue René Char. Elle doit
devraient débuter en 2006” pré- trouver un terrain d’entente
cise Jacques Mariot, adjoint au pour élargir la chaussée en
commerce. Le montant global rognant sur le parking des
de ce chantier est fixé à 1,1 mil- enseignes. Un commerçant
lion d’euros supporté à 20% par directement intéressé par ce
la municipalité et à
dossier indique “ne
80% par tous les
pas être au courant
“Je
n’ai
eu
commerces
qui
de ce projet. Je n’ai
déposent désormais encore aucun eu encore aucun
un permis soit pour
contact avec la
s’installer, soit pour contact avec la municipalité - sans
s’agrandir. “C’est la
doute parce que la
loi.” Comme il res- municipalité.” ville elle-même n’a
te encore potentielpas encore toutes
lement 20 000 m2 de surface les données de cette opération.
commerciale encore aména- Nous n’avons jamais parlé de
geables à Châteaufarine il en cela même en réunion de comcoûtera 40,35 euros par m2 com- merçants.”
mercial aux investisseurs qui À l’inverse, un propriétaire
ont des projets dans ce secteur, indique s’être déjà mis d’accord
afin de participer au finance- avec la ville, même s’il admet
que depuis quelque temps c’est
ment des travaux.
40,35 euros par m2
Le financement des
travaux fait débat
Dans le cadre du plan d’aménagement d’ensemble qui prévoit la modification des infrastructures routières de Châteaufarine, des
propriétaires s’insurgent contre le financement des travaux qu’ils devront supporter.
a loi est la loi. C’est L’amertume est palpable,
en résumé la réponse mais la réglementation qui
qui a été faite par la encadre le P.A.E. (plan
municipalité à un proprié- d’aménagement d’ensemble)
taire terrien dans la zone voté par la municipalité en
de Châteaufarine. Sous cou- mai 2003 est claire sur ce
vert d’anonymat, il confie point. La collectivité assun’avoir pas caché sa sur- me une partie des financeprise quand la municipali- ments (20%) des travaux.
té de Besançon lui a annon- Le reste est supporté par
cé qu’il devrait participer les investisseurs qui concrétisent leur projet
au financement
des
travaux “J’ai trouvé à partir du
moment où le
d’aménagement
de voirie en vue qu’il y avait P.A.E. est adopté.
Les propriétaires
de la future extension de son bâti- une certaine qui tombent sous
le coup du plan
ment commercial.
Il était d’autant injustice.” d’aménagement
d’ensemble ont le
plus surpris d’apprendre qu’une partie des sentiment de payer pour les
investisseurs seulement autres. Désormais, s’ils
allait devoir supporter à construisent où s’étendent,
hauteur de 80% la charge ils devront s’acquitter de
des travaux routiers (dou- coquettes sommes d’argent
blement de la rue René Char équivalentes à 40,35 euros
et création de deux ronds- par nouveau mètre carré
points). “J’ai trouvé qu’il y commercial urbanisé. Résulavait une certaine injustice tat, pour une extension de
à ne faire payer que les inves- 1 000 m2, le propriétaire
tisseurs qui avaient des pro- devra verser 40 350 euros
jets d’agrandissement de pour financer les aménamagasin ou de construction gements routiers.
en cours. Alors que tous les Le jour où il faudra passer
commerces de la zone vont à la caisse, certains savent
profiter à terme des futurs déjà qu’ils feront grise
aménagements.”
mine. !
L
R ÉACTION
Les travaux rue René Char sont prévus pour 2006.
le “statu quo autour de cette
affaire. J’ai accepté l’alignement qu’elle m’a proposé. C’està-dire qu’elle m’a demandé de
reculer la construction du bâtiment d’environ 4 m de la chaussée en vue de ce futur aménagement.” Dans ce cas, il n’y
aurait donc pas eu de transaction financière pour que la
mairie puisse disposer des terrains. “De toute manière, le cas
échéant, la municipalité est en
droit de vous exproprier dans
le cadre d’un tel projet” ajoute-t-il.
Selon cet investisseur, la ville
aurait pu depuis longtemps
prévoir d’autres aménagements
pour améliorer les conditions
de circulation dans la zone de
Châteaufarine avant d’envisager de doubler la rue René
Char soumise à des bouchons
réguliers. Pour ce propriétaire, ce qui pose problème, ce
sont “les entrées et les sorties
des magasins. À l’origine, quand
cette zone commerciale a été
créée, chaque enseigne devait
prévoir une entrée de parking
de 7 m. Mais nous n’avons pas
tenu compte à l’époque de l’aménagement de bordures qui
réduisent de 2 m en largeur cette entrée. Résultat, les voitures
ne peuvent pas se croiser. Par
exemple, il faut attendre qu’un
véhicule sorte du parking pour
pouvoir y entrer à son tour”
explique-t-il. Pour lui, la municipalité aurait dû demander
aux commerçants de créer un
double accès aux parkings rue
René Char, avec une entrée et
une sortie bien distincte, “au
moins pour les enseignes qui
attirent le plus de clients.” !
Châteaufarine doit s’étendre
Guy Feuvrier : “Il ne faut
pas disperser l’offre”
Responsable du magasin Atlas et trésorier de l’association des commerçants de Châteaufarine, Guy Feuvrier estime qu’il est préférable de concentrer les moyens plutôt
que de disperser l’offre en dynamisant Chalezeule.
a Presse Bisontine : Que pensez-vous de
la politique de la ville qui consiste à freiner le développement de la zone commerciale de Châteaufarine pour dynamiser Chalezeule ?
Guy Feuvrier : Je souhaite au contraire que
cette zone de Châteaufarine se développe encore. La zone de Chalezeule existe
depuis longtemps, mais je constate que
les commerçants ne veulent pas aller s’implanter là-bas, malgré la disponibilité foncière.
L.P.B. : Il reste plus de 15 hectares encore urbanisables dans le secteur de Châteaufarine. Ce
sont les terrains du S.M.A.I.B.O. qui sont pour
l’instant fermés à tout développement. Qu’en
pensez-vous ?
G.F. : Il y a en effet une très grande zone
disponible le long de la rue de Dole
(N.D.L.R. : à droite direction Saint-Vit
derrière l’A.D.I.B.). Il me semble important de la développer. En plus, cela permettrait de faire la jonction avec le pôle
santé.
L.P.B. : Il faudrait donc, selon vous,
continuer à développer Châteaufarine ?
G.F. : Je pense qu’il faut à Besançon une zone forte, suffisamment
importante et attractive pour
maintenir la clientèle sur place.
Ma crainte est que si l’on cherche
à développer l’Est en plus de Châteaufarine et Valentin, on risque de diluer l’offre
commerciale sur l’agglomération. Nous
serons donc moins performants. Aujourd’hui, le consommateur est de plus en plus
exigeant. C’est certain que s’il doit aller
aux quatre coins de la ville pour acheter
des produits, il ira ailleurs. Désormais,
l’inquiétude vient de Dijon. Pour faire
concurrence à cette ville, il faut être dotés
de grandes enseignes et rester dynamiques.
Selon moi, deux zones commerciales performantes à Besançon seraient suffisantes,
plutôt que de disperser l’offre.
L.P.B. : La ville consulte-t-elle les commerçants avant de mettre en place une
stratégie commerciale ?
G.F. : C’est vrai que nous n’avons
jamais été vraiment contactés. On
ne nous consulte pas beaucoup,
pour ainsi dire pas du tout. Pourtant, Jacques Mariot, adjoint au
commerce voulait réunir les commerçants
de la zone. Mais ça n’a pas été fait.
L
“Nous
n’avons
jamais été
vraiment
contactés.”
L.P.B. : Quels sont les projets de l’association des
commerçants de Châteaufarine ?
G.F. : Cette association était en sommeil
depuis quelque temps. Cette fois-ci, les
choses avancent, nous allons commencer
par revoir toute la signalétique sur l’ensemble de la zone de Châteaufarine. !
Propos recueillis
par T.C.
Selon Guy Feuvrier,
“l’inquiétude vient de Dijon.”
L’ACTUALITÉ DU MOIS
8
PLANOISE
Dans les locaux actuels de l’I.R.T.S.
Une Maison des syndicats…
mais pas n’importe où
Le projet de regrouper les organisations syndicales en un même lieu était une promesse de l’équipe municipale. Le dossier avance. Reste à convaincre tous les syndicats de s’installer à Planoise.
a municipalité Fousseret est en train de concrétiser un des promesses électorales les plus
anciennes à Besançon : offrir aux syndicats de
la ville des locaux dignes de ce nom en un même lieu.
La plupart des syndicats bisontins sont hébergés
actuellement dans le quartier Battant entre la rue
Champrond et la rue Battant. Vieillots et exigus, ces
locaux ne correspondent plus aux exigences des principaux intéressés. La mairie s’est donc engagée à
loger les organisations syndicales dans un bâtiment
plus fonctionnel, offrant des services communs à tous.
Dans cette optique, elle a fait l’acquisition en septembre dernier pour 1,23 million d’euros des actuels
locaux de l’I.R.T.S. (Institut Régional du Travail
Social). Installé au cœur de Planoise, rue Léonard de
Vinci, l’I.R.T.S. a prévu de déménager dans un nouveau bâtiment, actuellement en construction sur la
zone Lafayette et dont les travaux doivent être terminés d’ici la fin de l’année.
La mairie a donc proposé aux syndicats ces locaux
de plus de 2 000 m2 et étudie les réels besoins des
syndicats en matière de surfaces. “Nous réaffirmons
notre volonté d’installer les syndicats à la place de
l’I.R.T.S., note Vincent Fuster, adjoint bisontin en
charge de ce dossier. Nous sommes en train d’établir
le pré-projet architectural pour pouvoir être en mesure de présenter des plans concrets d’ici fin févrierdébut mars. Nous prenons le temps de rencontrer un
à un les syndicats pour estimer au plus juste leurs
besoins.”
Tous les syndicats bisontins ne sont pas convaincus
L
ZOOM
du bien-fondé d’installer cette maison commune à
Planoise (voir les réactions ci-dessous). Mais la mairie n’a pas l’intention de proposer un autre emplacement. “S’il y a blocage de la part de certains syndicats, nous ne les obligerons pas à venir à Planoise.
Mais c’est notre volonté de les installer à cet endroit
et nous avons d’ores et déjà prévu 300 000 euros dans
le budget pour faire les aménagements nécessaires
pour rendre les locaux tout à fait adaptés” ajoute l’élu
qui se dit convaincu que “la présentation de plans
concrets d’ici quelques semaines devrait lever les
quelques doutes des syndicats.”
La municipalité, qui loge gratuitement toutes les
unions syndicales locales, se donne l’année 2005 pour
peaufiner son projet à Planoise. La maison des syndicats devrait donc ouvrir ses portes en 2006. Sauf
blocage provoqué par les syndicats eux-mêmes. !
J.-F.H.
L’I.R.T.S. doit quitter ses locaux
de la rue Léonard de Vinci à
Planoise pour la zone Lafayette.
Les travaux doivent être
terminés avant la fin de l’année.
En bref
" Marine
Samedi 22 janvier à 21 heures
au Grand Kursaal : bal de la
marine, animé par l’orchestre
Cocktail. Réservation auprès
de M. ou M me Grand au
03 81 52 03 21.
" Livre
Le centre Régional du Livre
organise pour la première fois
un stand commun aux éditeurs implantés en FrancheComté à la prochaine Foire
du livre de Bruxelles qui se
déroule du 2 au 6 mars prochain. Rencontres-lectures et
débats y seront proposés.
" Afrique
L’association pour la promotion des arts et cultures
d’Afrique (A.P.A.C.A.) met en
place une exposition nommée
“Je suis venu vous dire…”
Objectif : permettre aux étudiants de l’Université issus de
la “Grande Afrique” de s’exprimer à travers un panneau
de format A 2. Cette expo aura
lieu en mai prochain. Les étudiants volontaires peuvent
déjà contacter Thomas MaësMartin au 06 84 07 16 69.
" Armée
Sur le plan national, l’armée
de terre recrutera cette année
17 000 jeunes, de sans qualification à Bac + 5. 4 000
postes sont à pourvoir d’ici le
1er mai. pour en savoir plus,
contacter le C.I.R.A.T. de
Besançon (64, rue Bersot) au
03 81 87 24 61.
Réactions
Les syndicats ne sont pas encore prêts au grand rassemblement
Les sons de cloche sont discordants entre les organisations syndicales bisontines. Toutes prônent l’unification mais aucune ne partage totalement le projet de la mairie. Réactions de trois syndicats bisontins.
C.F.D.T.
Le secrétaire général bisontin
Gérard Thibord :
“La solution actuelle
n’est pas adaptée”
epuis plusieurs années,
nous demandons à être
mieux logés. La ville a
acheté les actuels locaux de l’I.R.T.S.
sans avoir pris la peine de nous
consulter au préalable. Nous avions
juste eu droit à une visite rapide
en octobre 2003 et la mairie a acheté ces locaux sans même attendre
notre avis. L’idée de réunir les syndicats est bonne mais ce n’est pas
pour autant que l’on souhaite perdre
notre indépendance. La mairie voulait notamment que tous les syndicats aient une salle de reprographie commune, c’est aberrant.
Le fait d’être à Planoise, on n’est
pas contre. Mais à ce moment-là,
il faut que tous nos interlocuteurs
aillent aussi à Planoise (administrations, collectivités, préfecture…).
Nous ne faisons pas d’ostracisme
“D
vis-à-vis de Planoise mais on ne
veut pas se retrouver isolés. Ensuite, il nous semble que les locaux de
l’I.R.T.S. ne sont pas du tout adaptés. Sur les 2 100 m2 de locaux, plus
de 530 m2 sont inutilisables. Et que
fera la mairie si certaines organisations souhaitent venir à Planoise et pas d’autres ? On demande à
la mairie de regarder ailleurs. Rue
de Cologne, l’immeuble le Tripode
doit être démoli. Je pense par
exemple que ce genre de bâtiment
serait plus adaptable que les locaux
de l’I.R.T.S. Je le répète, nous ne
sommes pas hostiles pour aller à
Planoise mais la solution actuelle
n’est pas adaptée. Si la ville avait
mieux réfléchi, on aurait pu profiter d’un site comme celui du 6, rue
de la Madeleine pour aménager
une maison des syndicats.” !
C.G.T.
Le secrétaire général de l’union départementale
Maxime Guillemin : “On est plutôt d’accord pour Planoise”
e projet d’une maison des syndicats qui regrouperait l’ensemble
des syndicats est quelque chose
que l’on appelle de nos vœux depuis longtemps. Nous sommes complètement d’accord sur le principe. Ceci dit, il y a de
légers bémols. À Besançon, il semble que
la municipalité ait choisi l’option de réunir
“L
F.O.
non seulement les 5 confédérations reconnues (C.G.T., C.F.D.T., F.O., C.G.C. et
C.F.T.C.) mais aussi l’U.N.S.A., la F.S.U.
et Sud, c’est-à-dire les organisations catégorielles. À ce moment-là, il faut aussi
qu’elles acceptent nos organisations catégorielles à nous : C.G.T.-P.T.T., S.G.P.E.N.
(Éducation Nationale)… Nous allons
Le secrétaire général
F.S.U.
ous sommes
très favorables
à ce projet de
maison des syndicats.
Cela fait d’ailleurs des
années, voire des décennies que l’on réclame des
locaux dignes de ce nom.
Cette fois-ci, la mairie
tient enfin ses promesses.
Pourquoi pas une maison des syndicats à Planoise ? Au moins l’accès
est plus simple qu’au
centre-ville. Nous
“N
n’avons pas d’a priori
négatif
quant
à
reprendre les locaux de
l’I.R.T.S. Reste à savoir
si tous les syndicats
pourront y être logés
dans des conditions
acceptables. Personnellement, j’ai plutôt un
avis favorable pour l’instant. Nous attendons que
la mairie nous fasse les
propositions de la distribution de ces locaux
pour nous prononcer.” !
Le secrétaire départemental
Franz Ehrhard :
René Posty :
“Plutôt un avis favorable”
donc poser la question à la mairie. Autre
point à régler : la configuration des locaux
de l’I.R.T.S. Apparemment, il paraît compliqué d’intégrer ces locaux dans la configuration actuelle. Sur la question de l’emplacement à Planoise, on est plutôt d’accord
car on considère que notre place est là où
sont les salariés.” !
“Nous préférons rester dans nos
locaux actuels”
os statuts sont clairs : nous
sommes pour la réunification du mouvement syndical. Nous sommes donc extrêmement favorables au projet de la
mairie de créer une maison des syndicats. Mais notre position est tranchée dès le début : nous ne sommes
pas favorables à monter sur Planoise car tous les autres organismes
qui sont nos interlocuteurs au quotidien sont basés au centre-ville.
Chiche pour Planoise, mais que
tout le monde y vienne ! À côté de
“N
cette raison “politique”, il y a une
raison pratique à notre refus de
nous installer à Planoise. En effet,
les adhérents qui viennent dans
nos locaux en profitent pour venir
dans les administrations du centreville. Nous préférons donc rester
dans nos locaux de la place Marulaz. En plus, je ne suis pas sûr que
notre position déplaise à tout le
monde… Mais nous attendons de
connaître le projet final pour se
positionner définitivement sur cette question.” !
LE DOSSI E R
LE DOSSIER
9
Hébergement des
personnes âgées :
L’URGENCE
PERSONNES ÂGÉES
Plus de 100 personnes attendent au C.H.U.
Les établissements d’accueil
La prise en charge des personnes âgées est
un des enjeux principaux actuellement sur
le secteur de Besançon. S’il s’avère exagéré
de parler de crise grave, la situation des établissements d’hébergement est néanmoins
alarmante. Le constat est sans appel : tous
les centres d’hébergement affichent complet, les listes d’attente peuvent dépasser 9
mois pour certains établissements. Pendant
ce temps-là, les familles essaient tant bien
que mal de s’organiser. Certains élus en charge de ce dossier qualifient eux-mêmes la
situation “d’infernale.” La Presse Bisontine
a fait le tour des principales structures d’accueil du Grand Besançon pour évaluer la
réalité des faits. Des familles, confrontées à
la difficulté de confier un proche âgé, témoignent. L’engorgement des établissements et
le coût énorme lié au vieillissement amènent
les responsables de cette question à réfléchir à d’autres formes d’hébergement. Des
initiatives se font jour. La question de l’aide
à domicile fera d’ailleurs l’objet d’un autre
sujet traité ultérieurement, tant le seul thème de l’hébergement collectif mérite à lui
seul ce dossier. Hébergement des personnes
âgées : l’urgence. Le point sur un enjeu majeur
des prochaines années.
totalement engorgés
Trouver une place en maison de retraite ou en centre
de long séjour est presque devenu un luxe. Des centaines de personnes âgées attendent, à leur domicile ou à l’hôpital, qu’une place se libère. Le point
sur un phénomène bisontin.
esançon compte 20 000 personnes âgées de plus de 60 ans,
soit plus de 15% de la population. Toutes ces personnes dites “âgées”
ne sont pas dépendantes, loin s’en faut.
La plupart sont autonomes. “C’est à
partir de 75 ans que les problèmes de
dépendance commencent à se poser”
commente cette responsable bisontine
de la question.
Il suffit de faire le tour des établissements d’accueil des personnes âgées
pour mesurer la grave crise que traverse ce secteur d’activité. Ils affichent
tous complet et les listes d’attente s’allongent. Parfois jusqu’à un an… Conséquence directe : d’autres établissements
dont la vocation première est le court
ou le moyen séjour se trouvent à leur
tour engorgés. C’est à de véritables
conséquences en cascade auxquelles
on assiste actuellement sur le Grand
Besançon.
B
Illustration avec le centre de soins
Ambroise Paré des Tilleroyes, destiné
à accueillir des patients en soins de
suite, c’est-à-dire nécessitant une prise en charge à la sortie d’un établissement hospitalier en vue de leur réadaptation. On le nomme aussi centre moyen
séjour, car il fait souvent la transition
entre l’hôpital et la maison de retraite. L’évolution de ces dernières années
est alarmante. En 1995, la durée moyenne d’un séjour était de 29 jours. Aujourd’hui, il est de 55 jours. Cette augmentation est liée essentiellement au
fait que ces personnes âgées ne trouvent pas de place en maison de retraite. L’augmentation du degré de dépendance, due à l’allongement de la vie,
est tout aussi flagrante et lourde de
conséquences. Toujours en 1995, 55%
des patients soignés aux Tilleroyes
retournaient à leur domicile à l’issue
de leur séjour. Ils ne sont plus que 45%
Manque de places et carence en personnel : il y a urgence.
à ce jour. Les autres doivent trouver
une solution dans d’autres établissements type centres de long séjour, euxmêmes engorgés : de deux mois à un
an d’attente selon les établissements
(Avanne, Bellevaux, Mamirolle…).
Les conséquences du manque de places
se répercutent jusqu’au C.H.U. : “Il est
estimé à au moins 100 le nombre de
personnes âgées hospitalisées au C.H.U.
et qui devraient être dans des services
de soins de suite. Tout cela a un coût
car leur hospitalisation coûterait moins
cher en centre de soins de suite car il
n’y a pas un plateau technique aussi
important qu’au C.H.U. Et toutes ces
personnes occupent des lits de médecine générale alors qu’elles n’ont rien à
faire à l’hôpital. Le secteur des personnes âgées est en crise” résume ce
médecin gériatre bisontin.
Les conséquences ne s’arrêtent pas là.
“Les personnes âgées qui ne trouvent
pas de place sont obligées de rester à
domicile avec toute l’assistance que cela
nécessite. Elles sont souvent aidées par
leurs enfants, qui eux-mêmes ont dépassé l’âge de la retraite vu l’allongement
de l’espérance de vie. Conséquence : on
rencontre parfois des enfants de 65 ou
70 ans physiologiquement plus âgés
que leur parent, tellement ils se donnent” poursuit un autre spécialiste de
la gérontologie.
La question du manque de moyens en
médecins, infirmières et surtout aides-
soignantes, sans parler des kinésithérapeutes et autres ergothérapeutes ne
fait que renforcer le malaise actuel de
la gérontologie. “Dans mon service, j’ai
2 aides-soignantes pour 30 lits. C’est
intenable” illustre ce praticien.
Dans le Grand Besançon, les efforts
sont actuellement concentrés pour développer d’autres formes de prise en charge : hôpital de jour, hébergement temporaire, ou pour permettre aux
personnes âgées de rester à domicile
(des programmes d’habitats adaptés
sont actuellement en cours sur Besançon). Sur la périphérie, les communes
de Marchaux et de Montfaucon par
exemple réfléchissent à la création de
nouvelles unités de vie pour personnes
âgées cette année.
Toutes ces solutions, aussi utiles qu’elles
soient, ne masqueront pourtant jamais
la nécessité de poursuivre des programmes de rénovation ou de construction de nouvelles structures d’hébergement. Car, comme le souligne cet
autre gériatre, “même si l’allongement
de la vie permet aux personnes d’être
autonomes plus longtemps qu’avant,
à un moment donné, elles deviennent
nécessairement dépendantes et ne peuvent plus rester chez elles. Pour elles,
il faudra bien de nouvelles places en
établissement !” Hélas, pour l’instant,
aucun projet de nouvelle maison de
retraite n’est mené sur le Grand Besançon. !
J.-F.H.
DOSSIER
10
Combien de places en établissements ?
Maisons de retraite ou logements-foyers, quelle est la répartition des places en structures d’accueil sur le Grand Besançon. Le point avec l’Institut Régional du Vieillissement.
Nom
Ville
Type d'établissement
Capacité totale
Unité de vie personnes âgées
AUXON DESSOUS
Logement Foyer
24 logements
EHPAD* "Jacques Weinman"
AVANNE AVENEY
Maison de Retraite
290 places dont 10 en
hébergement temporaire
Foyer-logement
Résidence "Notre-Dame"
BESANCON CEDEX
Logement Foyer
78 places
EHPAD "Bellevaux"
BESANCON CEDEX
Maison de Retraite
250 places et 5 places
en accueil de jour
Foyer-logement "Les Cèdres"
BESANCON
Logement Foyer
80 places
Maison de Retraite "Clermont"
BESANCON
Maison de Retraite
42 places
Foyer-logement "Le Marulaz
BESANCON
Logement Foyer
85 places
EHPAD
BESANCON
Maison de Retraite
123 places dont 3 en
hébergement temporaire
Foyer logement "Henri Huot"
BESANCON
Logement Foyer
38 places
Foyer logement "Les Lilas"
BESANCON
Logement Foyer
70 places et
13 places en accueil de jour
Foyer-logement "Les Hortensias"
BESANCON
Logement Foyer
82 places
Nom
Ville
Type d'établissement
Capacité totale
Maison de retraite "Saint Claude"
(Etablissement pour religieux)
BESANCON
Maison de Retraite
34 places
Association Diocédaine.
Maison de retraite
BESANCON
Maison de Retraite
25 places
EHPAD Saint Ferjeux
BESANCON
Maison de Retraite
44 (Pavillon St Jacques)
50 (Pavillon St Vincent et Ste Jeanne Antide)
dont 4 places en hébergement temporaire
EHPAD "Jean XXIII"
MONTFERRAND LE CH.
Maison de Retraite
110 places dont 2 en
hébergement temporaire
EHPAD Laurent Valzer
MONTFERRAND LE CH.
Maison de Retraite
45 places dont 3 en
hébergement temporaire
EHPAD "Marquiset"
MAMIROLLE
Maison de Retraite
110 places
EHPAD"Marquiset" Annexe
SAONE
Maison de Retraite
25 places
EHPAD "Les Ophéliades"
THISE
Maison de Retraite
78 places dont 2 places
en accueil de jour
source conseil général du Doubs
"La Retraite"
ÉHPAD : Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
LONG SÉJOUR
Plus de 200 personnes en attente
Le centre de long séjour du quai de Strasbourg s’est débarrassé de son ancienne image d’hospice. L’établissement rénové
dispose de 250 lits. Un nombre bien insuffisant pour répondre
à toutes les demandes.
L
L’avant-projet sommaire approuvé
Le centre Jacques Weinman
affiche complet
Moins criant qu’à Bellevaux, l’engorgement de
l’établissement d’Avanne est bien réel. L’urgence est aujourd’hui à sa réfection. Le dossier doit se débloquer ce mois-ci.
eux mois d’attente, maire autour du 15 janvier.
une quarantaine de “Ce dossier-là ne posera pas de
demandes à traiter, problème à nos yeux. Il est sur
c’est la situation les rails” confie Jean-Louis
actuelle du centre de long séjour Boutry, chargé de mission à
d’Avanne, le plus important l’A.R.H. et responsable de ce
établissement du Grand Besan- dossier. Si l’avant-projet défiçon avec ses 290 lits. Si la lis- nitif est adopté courant 2005,
te d’attente est moins longue les appels d’offres pourront
que dans d’autres établisse- avoir lieu à l’automne.
ments, c’est sans doute parce Les travaux au centre Jacques
Weinman doivent
que le centre Jacques
Weinman souffre Les travaux s’échelonner jusqu’en
“Il s’agit de
d’une image moins
doivent 2009.
reconstruire
un
“attrayante” du fait
de sa vétusté.
s’échelonner ensemble homogène
autour du pavillon cenLes bâtiments qui
datent du début des
jusqu’en tral. Les quatre
pavillons satellites
années 70 attendent
2009.
seront démolis. De part
toujours le démarraet d’autre du pavillon
ge de la vaste opération de rénovation dont ils doi- central seront construites deux
vent faire l’objet. L’ambitieux ailes d’hébergement. Au Sud,
chantier s’élève à… 30 millions il y aura l’adjonction d’un pôle
d’euros. “On a perdu pas mal technique avec la logistique, la
de temps car on court toujours balnéo et kiné…” ajoute Jeanaprès les enveloppes financières Paul Essert.
et les prix de la construction se Malgré ces travaux, la capasont envolés, observe Jean-Paul cité restera fixée à 290 lits. Il
Esssert, le directeur de l’éta- ne devrait pas y avoir de transblissement. Le bouclage finan- fert de résidents durant les
cier est adopté, nous attendons travaux. Une fois rénové, il
cette fois l’approbation de faut s’attendre à ce que le centre
d’Avanne retrouve une forte
l’avant-projet sommaire.”
L’Agence régionale de l’Hos- attractivité. Les demandes
pitalisation, l’administration- devraient donc affluer à noututelle en matière de santé, veau… et les listes d’attente
devait donner son avis favo- s’allonger. !
rable à cet avant-projet somJ.-F.H.
D
10 nouveaux lits d’hébergement temporaires
e nouveau service est inauguré
le 24 janvier au
centre Bellevaux. 10 lits
d’hébergement temporaire sont mis en service, destinés à l’accueil
de résidents pour des
séjours de 4 jours à 3
C
On se bouscule pour
entrer à Bellevaux
e centre Bellevaux
accueille les personnes
âgées dépendantes ou
très dépendantes. La
plupart des résidents ont perdu toute autonomie. Les
chambres abritent pour la plupart d’entre elles, des corps affaiblis, amoindris par la grande
vieillesse ou la maladie. Bien
sûr, il y a des personnes encore totalement valides, à l’image de Maurice Billot, le vaillant
président du conseil de vie sociale créé récemment dans l’établissement. Lucide, il reconnaît
que “nous sommes tous ici en
fin de vie.” Les centres de long
séjour accueillent les personnes
qui n’ont aucune possibilité de
rester à leur domicile. Il y a éga-
AVANNE
lement un étage réservé aux
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, plus pathétiques encore. “70 % des résidents ont des troubles plus ou
moins graves liés à Alzheimer.
Ces chiffres ne feront qu’augmenter. Nous accueillons des
personnes de plus en plus dépendantes et qui ont de plus en plus
de pathologies. 80 % des personnes ne communiquent plus
ou presque plus” observe le docteur Stéphane Bonin, gériatre
dans l’établissement.
À Bellevaux, la moyenne d’âge
des résidents est désormais de
84 ans. “Les 2/3 des résidents
ont plus de 80 ans. Maintenant,
la moyenne d’âge des résidents
augmente d’un an chaque année”
précise la directrice. 10 centenaires, dont la doyenne a dépassé fièrement les 106 ans, sont
les plus âgés pensionnaires. Bellevaux accueille encore quelques
résidents “atypiques” de moins
de 60 ans, par dérogation, héritiers de l’époque où le centre du
quai de Strasbourg était un hospice pour les déshérités.
L’établissement dispose de 250
lits, occupés à 98,5 %. Ce petit
différentiel avec les 100 % est
lié aux “rotations” régulières
dues aux décès de certains occupants, et au nécessaire délai de
carence respecté pour le deuil.
Mais naturellement, la demande de places est bien largement
supérieure aux possibilités
offertes. “En 2004, nous avons
mois. Cette initiative
s’inscrit dans la droite
ligne des évolutions en
matière de prise en charge. “Cette formule permet d’aider les aidants,
résume Marie-Thérèse
Ceugnart. C’est-à-dire
qu’il permet aux familles
de souffler un peu de
temps en temps. Elles
peuvent ainsi confier
leur proche l’espace
d’un week-end prolongé ou pendant tout l’hiver par exemple.”
Ce sont les premiers lits
de ce type sur Besan-
reçu 296 dossiers. Cette même besoins sont criants. Les 200
année, nous avons pu épurer agents présents suffiraient à
les listes d’attente des peine à remplir les tâches quoannées 2002 et 2003. Mais sur tidiennes. Et ce, même si le ratio
les 296 qui se sont inscrits, nous est actuellement de 0,52 agent
n’en avons accueilli qu’une peti- soignant par lit, un taux supéte vingtaine” indique Marie-Thé- rieur à la moyenne nationale
rèse Ceugnart, directrice du qui se situe à 0,45. La situation
centre de Bellevaux. Plus de 200 s’est tout de même améliorée
familles attendent donc qu’une avec les 30 postes supplémentaires en 3 ans mis en
place se libère. Le
place depuis l’arrivée
délai d’attente est
en moyenne de 6 “En 2004, nous de l’A.P.A. “Il manque
surtout des aides-soimois. “Certaines
familles nous appel- avons reçu 296 gnants, les personnes
assurent la toiletlent très régulièredossiers.” qui
te, l’habillage, l’aide à
ment, se recomla marche. Nous ne
mandent de telle ou
telle bonne société bisontine pour sommes pas délaissés pour
essayer d’avoir une place. Mais autant mais on sent un véritable
ils auraient beau être le prési- manque de personnel” témoigne
dent de la République ou la Pape, Roberte Kallmann, résidente.
nous sommes obligés de répondre “Le travail est toujours bien fait,
qu’il n’y a pas de place” ajoute mais quand on voit ces pauvres
cette responsable de l’établis- filles courir partout, on se dit
qu’il y a un manque” ajoute Mausement.
Sur le plan du personnel, les rice Billot. Chaque soignante
çon. Sur les 10 lits, 7
ont déjà été réservés
dès le premier jour d’ouverture, pour des
séjours allant de 8 jours
à 2 mois. “Les familles
ont vraiment besoin de
répit” constate la responsable.
doit assurer ici 8 toilettes.
Sachant qu’une toilette correctement faite prend déjà 20
minutes, quel temps reste-t-il
pour l’essentiel, le dialogue, la
présence ?
Les équipes restent motivées,
malgré la difficulté physique et
psychique. Les résidents, eux,
disposent d’une kyrielle d’activités à leur disposition : atelier
peinture ou sculpture, bibliothèques, jeux inter-établissements, atelier cuisine, jardinage, chorale… le tout dans un
environnement plutôt agréable.
Mais ce cadre de vie ne parvient
toutefois pas à cacher le fait que
le centre de Bellevaux, comme
tous les établissements d’accueil
pour personnes âgées, manque
de personnel d’une part, et surtout de lits pour les personnes
âgées et leurs familles qui attendent une providentielle place. !
J.-F.H.
DOSSIER
PLATEAU DE SAÔNE
23
Pour mieux comprendre
Maison de retraite
Mamirolle également victime de son succès
La question de l’accueil des personnes âgées en maison de retraite est tout aussi sensible
en milieu rural qu’en ville. Sur le Plateau de Saône, on gère tant bien que mal les demandes.
a maison de retraite te sont décédés. Ils ont été remde Mamirolle affiche placés par d’autres arrivants.
complet à 100 %. 110 Malgré ces “rotations”, une
résidents et leur famil- quarantaine de dossiers resle, soulagés et heureux qu’on tent à ce jour non satisfaits.
ait donné suite à leur dossier Cette maison de retraite médid’inscription. “Lorsque nous calisée dispose pourtant d’une
avons appelé une personne pour annexe à Saône où sont logés
lui signaler qu’une place se 25 autres pensionnaires. En
libérait, elle pensait qu’on plus, l’établissement gère un
l’avait oubliée. Il faut dire qu’el- service de soins à domicile desle attendait depuis presque un tiné à 35 personnes âgées
an” confie Christian Morel, le réparties sur 32 communes
directeur de l’établissement autour de Mamirolle. “Le 1er
d’accueil.
janvier dernier, nous avons
L’E.H.P.A.D. de Mamirolle n’est ouvert un accueil de jour de 4
pas mieux loti que
places. Le 1er janer
ses homologues
Le 1 janvier vier 2006, il est
bisontins : “Nous
prévu d’ouvrir un
avons presque 40 2006, un nouvel nouvel hébergedossiers en attenment temporaire
hébergement de 4 lits. À cette
te, dont une bonne
trentaine spécifidate, nous allons
temporaire
quement Mamirolégalement transle. Pour le reste, ce
former un servide 4 lits.
sont des demandes
ce de 15 lits en
qui ont été déposées dans plu- service pour personnes psysieurs établissements du Grand chiquement dépendantes,
Besançon. Parmi les dossiers atteintes de la maladie d’Alzen attente, nous avons d’ailleurs heimer.” La maison de retraibeaucoup de Bisontins” ajou- te tente de répondre au mieux
te le directeur. La réalité des à l’augmentation galopante
chiffres montre l’ampleur du des besoins. La moyenne d’âge
phénomène. En 2004, 36 rési- de ses résidents dépasse maindents de la maison de retrai- tenant les 86 ans. L’établis-
L
sement a fêté son 3 ème pensionnaire centenaire le 9 janvier dernier.
Ceux qui n’ont pas de place
s’organisent, comme ils peuvent. Comme ce couple dont
la dame est atteinte d’Alzheimer depuis l’âge de 58 ans. À
66 ans, elle vient enfin d’intégrer l’établissement de
Mamirolle… !
J.-F.H.
En matière gérontologique, les formes d’hébergement sont de plus
en plus diversifiées. Petit lexique pour s’y retrouver dans la jungle
des appellations.
- Maison de retraite : terme générique utilisé pour désigner les
établissements accueillant des personnes âgées de plus de 60 ans
et donc le plus souvent “à la retraite”.
- Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (É.H.P.A.D.) : on regroupe sous cette appellation les établissements accueillant des personnes âgées en perte d’autonomie physique et/ou psychique. Les É.H.P.A.D. sont soumis à une
obligation de conventionnement avec la D.D.A.S.S. et le Conseil
général.
- Accueil de jour : ces structures reçoivent, pour une ou plusieurs
journées par semaine, des personnes vivant à domicile et présentant une détérioration intellectuelle. Il s’agit de structures autonomes
ou rattachées à une structure telle qu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Les accueils de jour
s’inscrivent pleinement dans une politique de soutien à domicile et
d’aide aux aidants.
- Logement-foyer : c’est une structure d’hébergement pour personnes âgées non dépendantes. Il offre à la personne un substitut
à son logement d’origine. Il peut proposer en dehors de la restauration, certaines prestations : entretien du linge, animation, sorties… Ces établissements, sont souvent gérés par un centre communal d’action sociale (C.C.A.S.), ne sont en général pas médicalisés.
- Service de moyen séjour (ou de soins de suite) : ils accueillent,
le plus souvent à l’issue de leur hospitalisation dans un service de
courte durée, des malades dont l’état de santé n’est pas encore
stabilisé. La durée d’hospitalisation varie en général de 15 jours à
2 mois.
- Hébergement temporaire ou accueil temporaire : il s’agit d’une
formule d’hébergement limitée dans le temps, qui s’adresse aux
personnes âgées dont le maintien à domicile est momentanément
compromis : isolement, absence des aidants (départ en vacances
de la famille…).
Mamirolle héberge 110 résidents.
P U B L I - I N F O
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leurs plantes au retour du printemps.
Un des thèmes importants abordés dans
ce programme concerne les
Un thème différent est aborTout cela
produits phyto, leur utilisadé à chacune des 6 rencontres
tion, les précautions d’emanimées par des professionse passe
nels qui décomposent les
ploi et leur stockage. “Notre
dans une
cours en deux parties : théorôle est de donner une inforambiance mation précise sur ces prorique et pratique.Par exemple,
le sujet de rentrée est la taille
conviviale. duits en leur montrant par
exemple comment il faut les
et l’entretien des arbres et
arbustes.Cette question préoccupe sou- doser pour répondre aux besoins de la
vent les particuliers qui ont des haies à plante sans lui nuire” poursuit Patrick
entretenir. La jardinerie Baudoin vous Guichard. Le jardinage bio figure aussi
donne la technique pour réussir au mieux parmi les sujets traités. En préambule
la taille de vos arbres. “On commence de chaque rencontre, les participants
par donner des informations générales peuvent tester leurs connaissances en
aux participants. Nous leur expliquons répondant à un quiz, avec à la clé des
quels sont les outils à utiliser et com- cadeaux à gagner.
ment ils fonctionnent. Ensuite, on pas- Cette année,la Jardinerie Baudoin a élarse à la pratique et chaque personne gi son champ d’activité.En plus des cours
s’exerce sur une plante. Nous sommes pour adultes, elle propose une séance,
C
le mercredi 9 mars, spécialement réservé aux enfants. L’idée est d’initier le jeune public au jardinage. “Nous aborderons avec eux des petits exercices très
pratiques, par exemple comment rempoter une plante.” En filigrane de cette
démarche,il y a bien une volonté de sensibiliser les jeunes à l’entretien de l’environnement.Contrairement aux séances
dédiées aux adultes où le nombre n’est
pas limité,le groupe des enfants est limité à 25 participants. Il sera préférable de
réserver sa place en temps voulu.
Cela fait maintenant 15 ans que la jardinerie Baudoin organise ces séances à
thème. C’est une manière pour les professionnels qui animent cette enseigne
bisontine de partager la passion du jardinage avec le public. Et il n’y a pas de
raison que ça change. !
Patrick
Guichard :
“Notre rôle est
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produits phyto
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LES DATES DE 9 H 30 À 12 HEURES :
Samedi 29 janvier : taille
et entretien des arbres et
arbustes
Samedi 5 février : le jardinage “bio”
Samedi 12 février : entretien, utilisation, reconnaissance des plantes d’intérieur
Samedi 19 février : Tout sur
les produits phyto, les
insectes et les maladies
Samedi 26 février : taille et
entretien des arbres et
arbustes
Samedi 5 mars : tout sur
l’entretien des gazons, sur
les engrais, et les astuces
pour bien jardiner
Mercredi 9 mars de 14 h 30
à 16 heures : initiation au
jardinage pour les enfants
LE DOSSIER
12
TÉMOIGNAGE
Le parcours d’une famille
“9 mois de galère avant de trouver une place”
Lambert Sagniez et sa famille ont été confrontés
durant de longs mois à l’attente. Leur mère a été
transférée d’un établissement à l’autre faute de
place. Au bout de 9 mois, un établissement bisontin a enfin accueilli cette personne de 83 ans.
a Presse Bisontine : Quelle est la situation de votre mère ?
LLambert
Sagniez : Notre mère a un peu
plus de 83 ans. Elle est passée d’un
état d’autonomie totale à un état de
dépendance suite à un accident vasculaire cérébral survenu en avril 2004.
Conséquence : elle souffre d’une hémiplégie totale gauche et d’une héminégligence, c’est-à-dire qu’elle a oublié
son côté gauche, ce qui pose de sérieux
problèmes au quotidien.
L.P.B. : Vous avez dû réagir très rapidement ?
L.S. : Effectivement. Elle a été hospitalisée du 6 avril au 11 mai. Elle est
déjà restée 5 jours aux urgences car
il n’y avait pas de place en médecine
générale. Bien sûr, faute d’encadrement, elle a rapidement attrapé des
brûlures. Sans nous avertir, l’encadrement de l’hôpital a constitué des
dossiers pour qu’elle intègre un centre
de moyen séjour. Nous nous sommes
battus pour qu’elle puisse bénéficier
R EPÈRES
ment possible dans les premières
semaines de l’année 2005. Nous avons
été informés jeudi 6 janvier que notre
mère aurait enfin une place. Elle a
été transférée à Bellevaux mardi
11 janvier.
24 heures sur 24. À l’hôpital, nous
avions de plus en plus de pression
pour que le lit se libère. Nous avons
alors fait une demande au centre des
Tilleroyes et à la clinique de l’Orangerie, quai Bugnet.
l’É.H.P.A.D. Un établissement vieillissant, pas très pratique pour une personne hémiplégique. Elle est restée
6 mois à Quingey où il a fallu faire
preuve d’une vigilance permanente
tant il manque de personnel.
L.P.B. : Vous avez obtenu une place ?
L.S. : Nous avons eu la chance qu’un
des médecins de la clinique connaisse maman. Du 11 mai au 29 juillet,
elle a donc été à l’Orangerie mais on
nous avait fait comprendre qu’elle ne
pouvait pas rester au-delà de juillet
et qu’il fallait trouver une solution.
De nouveau la pression…
L.P.B. : C’est le soulagement ?
L.P.B. : Vous étiez inquiet ?
L.S. : Très. Quand ma mère appelait, L.S. : Nous sommes déjà agréablement
personne ne venait. Ils n’ont plus la surpris des premiers contacts et de
notion de l’urgence tellement ils sont l’approche que le personnel a avec les
résidents. Pour l’instant,
débordés. Le personnel n’y
peut rien, il y a une gros- “Ma mère ne nous sommes extrêmement rassurés. On sent
se part de responsabilité
au plus haut niveau. Le
pouvait pas qu’il y a une volonté d’aider ces gens et de compersonnel est très à l’écouassurer un
prendre que la question
te mais complètement
du vieillissement se fait
débordé, il est livré à luiminimum
souvent dans la douleur.
même. Tous les week-ends,
Après ces 9 mois de galèc’est moi qui nettoyais les
d’hygiène,
re, on se rend compte que
toilettes de la chambre…
On nous répondait : “Il n’y c’est effarant.” tout le temps et l’investissement que l’on a
a pas d’A.S.H.” Ma mère
ne pouvait même pas assurer un mini- consentis n’était vraiment pas du luxe.
mum d’hygiène pour elle, c’est effaL.P.B. : Vous comprenez mieux maintenant
rant.
certains cris d’alarme des personnels ?
L.P.B. : L’attente a été difficile à vivre, pour L.S. : Les médecins qui alertent dans
votre maman bien sûr mais aussi pour tou- les médias ne le font pas pour se montrer. Il y a une vraie problématique
te la famille ?
L.S. : Je faisais donc le point tous les et il est temps que le gouvernement
mois. J’étais parfois étonné de voir réagisse rapidement. !
que la liste d’attente n’avançait pas
beaucoup. Ce n’est que début décembre
Propos recueillis
que l’on nous a dit que ce serait sûrepar J.-F.H.
de rééducation à Quingey ou à Salins,
cette demande a été refusée au motif
qu’il n’y avait pas eu de signe d’amélioration de son état ! Cela cache vraiment un manque de motivation des
centres de rééducation vis-à-vis des
personnes âgées. On semble préférer
les jeunes car les progrès sont plus L.P.B. : En attendant, vous aviez déposé des
dossiers dans des centres de long séjour ?
rapides pour eux.
L.S. : Nous en avons visité plusieurs
L.P.B. : Après l’hospitalisation, quelle était sur le Grand Besançon et avons déposé plusieurs dossiers : à Avanne, à
la décision à prendre ?
L.S. : Nous avions le choix entre un Quingey, à Bellevaux, rue de Belfort,
retour à domicile ou le placement dans etc. Nous avions une préférence pour
un établissement. Le retour à domi- Bellevaux. Tous les mois, j’appelais
cile, ma sœur, mon frère et moi l’avons pour dire que nous étions toujours en
considéré comme impensable. Impos- attente et que nous maintenions notre
sible de faire entrer un lit médicali- candidature. Jamais de réponse favosé dans son domicile, une vingtaine rable. On nous disait : “Le dossier de
de marches d’escaliers à monter alors votre maman est sur notre bureau.”
qu’elle est désormais en fauteuil roulant… Il faut bien se rendre compte L.P.B. : Fin juillet, il a bien fallu trouver une
que notre mère est désormais dépen- solution ?
dante pour tout : la toilette, les L.S. : Une place s’est libérée à Quinbesoins… Cela nécessite une présence gey mais pas au long séjour, à
28 % de la population a plus de 60 ans
Ce que coûte la vieillesse
Avec l’arrivée de l’A.P.A. et l’augmentation constante du
nombre de personnes âgées, le coût de la vieillesse ne fait
que croître. Il a plus que doublé en 7 ans.
N
otre département
compte près de
100 000 habitants
de 60 ans et plus,
soit 28 % de la
population totale. Parmi eux,
64 000 ont entre 60 et 75 ans
et 32 600 affichent plus de 75
printemps. Sachant que l’espérance de vie augmente de
Une place en établissement coûte, selonles revenus, entre
1 500 et 2 000 euros par mois, selon le montant de l’A.P.A..
près d’un trimestre tous les
ans, il est estimé qu’à l’horizon 2030, 65 000 personnes
dépasseront l’âge de 75 ans.
Âgé ne veut pas pour autant
dire dépendant. Et c’est bien
en matière de dépendance que
la vieillesse représente un coût
pour la collectivité, en l’occurrence le Conseil général, intervenant principal en matière
de prise en charge financière
de la vieillesse. La charge est
d’autant plus lourde depuis la
mise en place de l’Allocation
Personnalisée d’Autonomie
(A.P.A.), créée par la loi du
20 juillet 2001. Destinée à améliorer la prise en charge des
personnes âgées de 60 ans et
plus, moyennement ou lourdement dépendantes, l’allocation est versée aux personnes
en perte d’autonomie, moyennement ou lourdement dépendantes. Le degré de perte d’autonomie est évalué par une
équipe médico-sociale. “Le
nombre de bénéficiaires de
l’A.P.A. à domicile est actuellement de 3 696, indique le président du Conseil général Claude Jeannerot. En établissement,
l’aide concerne 2 261 personnes,
ce qui fait un total de plus de
5 900 bénéficiaires. À cela
s’ajoute l’aide sociale en hébergement versée à 935 bénéficiaires.”
À domicile, l’A.P.A. est affec-
Le Conseil général du Doubs, à l’image de Claude Jeannerot et Jean-Marie Bart,
a décidé de consacrer pour 2005, 50 millions d’euros à la question de la vieillesse.
tée à la couverture des dépenses Département.
figurant dans le plan d’aide Le Conseil général du Doubs
élaboré par l’équipe médico- a décidé dès son arrivée aux
sociale : rémunération d’une affaires l’an dernier de supaide à domicile ou de la famil- primer le délai de carence de
le d’accueil, dépenses d’adap- 2 mois qui existait jusqu’ici
tation du logement, aides tech- entre la date de la demande et
l’acceptation du
niques et achat de
d’A.P.A.
matériel, etc. En
Impact financier dossier
Cette seule mesuétablissement,
coûte la bagal’A.P.A. sert à payer
de l’A.P.A. : re
telle de 800 000
une partie du tarif
dépendance de
28,2 millions euros par an.
Les demandes
l’établissement.
d’A.P.A. ne font que
Pour un centre de
d’euros.
croître. En 2002,
long séjour par
exemple, le tarif payé par les première année de mise en serrésidents ou leur famille est vice du dispositif, 5 326
de “1 600 à 1 700 euros par demandes ont été enregistrées.
mois” selon l’un d’entre eux. L’année suivante, 1 946
Le montant moyen de l’A.P.A. demandes supplémentaires et
versé mensuellement est de 2 039 nouveaux dossiers en
“835 euros pour le plus fort état 2004.
de dépendance à 340 euros pour Au total, l’impact financier de
la dépendance la moins forte” l’A.P.A. sur le budget du Conseil
ajoute Jean-Marie Bart, res- général du Doubs s’élève en
ponsable du secteur social au 2004 à 28,2 millions d’euros.
Ajoutés à cela 12 millions d’euros destinés à l’aide sociale
pour l’hébergement et encore
214 000 euros pour le soutien
à domicile des personnes “hors
A.P.A.”. La facture globale de
la vieillesse se monte à
40,574 millions d’euros. C’est
plus du double du chiffre de
1997 où le budget consacré à
la vieillesse n’était alors “que”
de 19,8 millions. En 2005, la
seule A.P.A. devrait mobiliser
30,780 millions d’euros, soit
une nouvelle hausse de 9 %
par rapport à 2004 et pour l’ensemble de la vieillesse, 50 millions d’euros doivent être engagés (+ 25 %), avec 4 millions
d’euros nouveaux destinés à
l’aide aux investissements
matériels pour les établissements. Et c’est logique et nécessaire, cette tendance à la hausse ne fera que se conforter dans
les prochaines années. !
J.-F.H.
LE DOSSIER
R ÉACTION
13
PROJET
Ceux qui veulent rester à domicile
Maria Rognon : “Rester le plus
longtemps possible chez moi”
Affaiblie par quelques handicaps et une récente chute, cette habitante de Besançon s’organise pour éviter d’avoir recours à un établissement d’hébergement pour personnes âgées.
ue de Belfort. Dans pu mettre le nez dehors.
un immeuble bien Un coup dur.
entretenu, l’appar- Pourtant, Maria Rognon
tement de Maria se sent bien chez elle. Aidée
Rognon. Propret, spacieux, par une aide-ménagère du
il est comme tous ces loge- C.C.A.S. qui lui assure deux
ments habités par des per- heures de tâches domessonnes âgées : dans la vitri- tiques trois fois par semaine du salon sont alignés ne, elle n’est pas livrée à
tous les souvenirs d’une elle-même. “Elle me fait
vie. Maria Rognon vit seu- tout ce que je ne peux plus
le depuis 5 ans. Elle habi- assumer, notamment le
tait avec sa mère, décédée repassage et le ménage. Le
en 1999 à l’âge de 100 ans. reste, j’essaie encore de me
débrouiller seule :
Opérée du cœur
fais ma toileten 2002, greffée
“Un jour, je
te, ma cuisine,
d’un rein, Maria
sent de plus en
il faudra mes vaisselles”
commente Maria
plus le poids des
ans et de ces han- certainement Rognon.
Malgré ses handicaps qui l’oblipartir…” dicaps qui l’obligent à ralentir sa
gent à se mouvoir
cadence. Comble
de malchance, elle chute plus lentement qu’avant,
lourdement en décembre Maria Rognon ne veut pas
dernier. Une vilaine bles- entendre parler de maison
sure l’oblige à utiliser un de retraite ou de centre de
fauteuil roulant. Depuis long séjour. “Tant que je
cet accident, elle n’a pas pourrai rester chez moi, je
R
resterai. Je n’ai jamais eu
l’intention de demander une
place en établissement.”
Alors, elle s’organise. La
septuagénaire bénéficie de
cette chance que d’autres
personnes âgées n’ont pas :
elle a beaucoup de visites.
“Ma sœur vient me voir tous
les jours, c’est elle qui me
fait mes courses. Je suis
bien entourée reconnaîtelle. Sans cela, je pense qu’il
serait impossible que je reste seule. Ici, j’ai toutes mes
habitudes, mes meubles,
mes souvenirs, mes voisins
qui m’aident aussi, mes
neveux qui passent me voir.”
Voilà 34 ans que pour cause d’invalidité, Maria
Rognon ne travaille plus.
Après avoir passé du temps
à s’occuper de sa mère,
d’autres personnes s’occupent d’elle aujourd’hui. Le
plus longtemps possible…
“Je suis consciente qu’un
jour, il faudra certainement
Dans un service de Saint-Jacques
Une trentaine
de nouveaux
lits pour le
long séjour
Il n’y aura pas de troisième établissement
d’accueil pour personnes âgées dépendantes sur le secteur dans les prochaines
années malgré les besoins. Mais l’idée
de transformer une partie de Saint-Jacques
en annexe de Bellevaux avance.
ans le cadre de la remontée programmée
des services de l’hôpital Saint-Jacques à
Minjoz, l’idée est née de créer sur un emplacement laissé libre par la réorganisation des
services, un pôle vieillesse. “Nous sommes en
train de voir si on ne peut pas essayer d’utiliser
une trentaine de lits de Saint-Jacques pour les
transformer en annexe du centre Bellevaux. L’idée
serait de créer un espace réservé aux personnes
âgées” confie cette source proche du dossier. Le
dossier serait “en bonne voie” d’après le président du Conseil général lui-même qui reconnaît
que la situation dans le long séjour “devient
infernale.”
Cette solution serait une alternative à la création d’un nouvel établissement. La raison est
avant tout financière car en faire un service
annexe d’un centre déjà existant est bien sûr
beaucoup moins coûteux. !
J.-F.H.
D
Maria Rognon est en invalidité depuis 1971.
elle n’a jamais voulu partir en maison de retraite.
partir. Je ne préfère pas y
penser” dit-elle. 10 h 15, on
sonne à la porte. C’est l’infirmier qui vient prodiguer
des soins à la jambe de
Maria
Rognon. Les
moments de solitude sont
décidément bien rares dans
la vie de Maria. C’est cer-
tainement cela qui lui permet de rester à domicile.
Sans cela, et comme beaucoup d’autres personnes
âgées, la seule issue est la
solution ultime d’un séjour
en maison de retraite. Pour
Maria, “il n’en est pas question.” !
J.-F.H.
LA CAISSE D’ÉPARGNE DE FRANCHE-COMTE
POURSUIT SON DÉVELOPPEMENT
e 26 octobre 2004 la
Caisse d’Épargne de
Franche-Comté ouvrait sa
ème
9 agence sur le secteur de
Besançon à École Valentin dans
la zone commerciale à proximité du magasin Carrefour.
«Cette agence répond à une forte demande de notre clientèle.
Nos clients présents sur les
communes du Nord de Besançon peuvent ainsi avoir plus facilement accès à nos services au
même titre que nos clients d’une
partie de la Haute-Saône toute
proche. Cette agence innovante associe conseil et libre ser-
L
vice avec de nombreux services
accessibles 24h/24. Ceci nous
permet de renforcer notre rôle
de conseils auprès de notre clientèle dans le domaine du placement, de la gestion de patrimoine, du crédit, et de l’assurance
automobiles, habitation, accidents de la vie par exemple…
» note la direction. Pour fêter cet
événement, la Caisse d’Épargne
avait organisé un grand jeu avec
à la clé une soirée spéciale cinéma au Mégarama. À l’invitation
de Bruno Rakoczy, directeur commercial Centre-Franche-Comté,
Gérard Allemandet, directeur de
la nouvelle agence de Valentin
et de toute son équipe, plus de
300 personnes ont participé à
la sortie du film «Ocean’s 12»
avec les trio célèbres d’acteurs
américains (Georges Clonney,
Brad Pitt et Matt Damon) le 15
décembre dernier. «C’est la
première fois que la Caisse
d’Épargne conduisait ce type
d’opération, il était important de
récompenser nos clients» conclut
la direction. "
Agence d’École Valentin
Tél 0821 01 25 32 - Fax 03 81 25 51 01
Accueil téléphonique 6j/7 du lundi au samedi de 8h à 20h
Horaires d’ouverture :
Mardi à vendredi 9h30 à 12h et de 13h30 à 18h - Samedi de 8h30 à 12h30
La soirée
Caisse d’Epargne
Franche-Comté a
connu un vif succès.
De nombreux
cadeaux ont été
distribués
(Lecteurs DVD, DVD,
places de cinéma...).
LE DOSSIER
14
DÉMARCHE
Seulement deux mois d’attente
Trois questions à…
Anticiper pour ne Martine Iehl-Robert :
“Les moyens ne sont
pas désespérer
Par précaution, la famille d’Anne-Marie Delavennat
a déposé un dossier d’inscription il y a… deux ans.
La vieille dame vient d’intégrer une structure d’accueil. Pourquoi la famille a-t-elle choisi l’option de
la confier à un établissement ? Réponses de sa fille.
L
a Presse Bisontine : Vous n’avez
pas attendu que la situation de
votre mère se dégrade pour réagir.
Comment avez-vous procédé ?
Roseline Denarnaud : Mon père
est mort il y a deux ans. Ma
mère qui a 89 ans, a toujours
souhaité rester chez elle. Il y
a deux mois, elle s’est trouvée
très mal à cause d’une pneumopathie. Nous avons dû la
faire hospitaliser le lendemain
de son malaise. C’est alors qu’elle nous dit qu’elle ne voulait
plus rentrer chez elle. Il a donc
fallu réagir très vite.
L.P.B. : Comment ?
R.D. : Quand notre maman s’est
retrouvée seule il y a deux ans,
mon frère aîné a pris la précaution de constituer immédiatement un dossier pour un
établissement bisontin. Car
nous savions que l’attente est
tellement longue qu’il vaut
mieux que le dossier soit audessus de la pile au bon
moment. Mais nous n’avons
pas lâché prise et avons réactivé le dossier après l’accident
de notre mère. Notre demande a été acceptée après deux
mois d’attente. Beaucoup de
gens se retrouvent dans la
détresse faute d’avoir été prévoyants.
L.P.B. : Votre maman n’est pas beaucoup dépendante. Pourquoi avoir
choisi l’option d’un centre de long
séjour ?
R.D. : Elle n’a pas voulu retourner chez elle et je pense que
c’est aussi par mesure de sécurité pour elle et pour nous. Elle
a certes toute sa tête mais elle
tient tout juste debout. Elle
peut tomber à tout moment.
Nous pensons que c’est la
meilleure solution, pour elle et
pour nous. Nous sommes tous
tranquillisés. !
Propos recueillis
par J.-F.H.
absolument pas suffisants”
Chef du service gérontologie clinique au centre de soins
des Tilleroyes à Besançon, Martine Iehl-Robert fait le
point sur l’ampleur des besoins en matière d’accueil.
a Presse Bisontine : Peut-on affirmer que peutiques des personnes âgées. La vocale secteur des personnes âgées est en cri- tion de tels hôpitaux de jour est d’évaluer les patients sur le plan médical, foncse sur le Grand Besançon ?
Martine Iehl-Robert : Même si il y a eu des tionnel, social, psychiatrique…Tout cela
progrès, les moyens ne sont absolument doit tourner autour du médecin générapas suffisants sur Besançon. C’est en effet liste pour favoriser le lien ville-hôpital
un secteur en crise mais je pense que les et mettre en place un vrai réseau gérontologique qui permette de
responsables locaux en ont pris
conscience. Maintenant, il faut “Sur Besançon, mettre en cohérence tous les
acteurs socio-professionnels
faire avancer les projets car si
on ne fait rien, on court à la
on manque de la vieillesse. Ainsi, on pourra mieux prendre en charge
catastrophe dans 10 ans.
cruellement globalement et individuelleL.P.B. : Il faut aussi augmenter le
de places.” ment les personnes âgées.
nombre de personnel ?
L.P.B. : Il faut créer de nouveaux
M.I.-R. : Prioritairement, il faut
améliorer le soin aux malades, avant de établissements ?
créer des postes dans l’animation par M.I.-R. : Il est clair qu’en général sur Besanexemple. Le soin aux malades en ce qui çon, on manque cruellement de places.
concerne une personne âgée, ça commence Mais il faut d’abord commencer par mener
par avoir le temps de s’asseoir près d’el- rapidement à bien des projets de rénole quelques minutes, lui remettre son vation comme Avanne par exemple. Aux
oreiller en place, lui prendre la main. Tilleroyes par exemple, nous avons des
Dans la plupart des structures, le per- lits “gelés” à cause de problèmes archisonnel n’a pas le temps pour tout cela. Il tecturaux et de manque de place pour les
faut aussi dans tous les établissements, bureaux. En 2007, nous devrions bénécréer des structures d’évaluation théra- ficier de la construction d’un nouveau
L
90 lits de gériatrie aux Tilleroyes.
bâtiment de 120 lits qui remplacera l’actuel. Il est donc fondamental que nous
soyons écoutés par nos politiques. Je veux
croire en eux pour ça. !
Propos recueillis
par J.-F.H.
Initiatives
PERSPECTIVES
En 2007 à Clairs-Soleils
L’habitat adapté, nouvelle alternative
De nouveaux services sont en réflexion pour
pallier le manque de place dans les structures
d’hébergement et favoriser par la même occasion le maintien à domicile.
a ville de Besançon
gère,
via
son
C.C.A.S., 5 logements-foyers non médicalisés. “Ce sont des structures intermédiaires entre
un logement qu’on ne peut
plus occuper et une maison de retraite médicalisée” explique Marie-Guite Dufay, l’adjointe
bisontine à l’action sociale. Ces résidences sont
réparties dans tous les
quartiers de la ville :
Marulaz (quartier Battant), les Hortensias (Planoise), les Lilas (Palente),
les
Cèdres
(Montrapon), Henri-Huot
(Saint-Claude). Ils sont
tous complets, eux aussi.
“Les personnes y rentrent
de plus en plus tard. À
leur création il y a une
trentaine d’années, l’âge
d’entrée était de 65 ans.
Aujourd’hui, c’est plutôt
85 ans.” Un 6ème logementfoyer, à Clairs-Soleils, a
fermé ses portes pour cause d’opération de réhabilitation du quartier. “Il
sera remplacé dans ce
quartier par des appar-
L
Marie-Guite Dufay : “Nous avons l’intention de travailler
sur la question de l’isolement des personnes âgées.”
tements adaptés à la perte d’autonomie.”
L’habitat adapté, c’est justement le grand thème
sur lequel travaillent
actuellement les collectivités locales, ville de
Besançon et communauté d’agglomération en tête.
L’objectif est clair : pallier le manque de places
“Faire reculer
l’âge de la
dépendance.”
en établissement d’accueil
et favoriser le maintien
à domicile des personnes
le souhaitant. “Les premiers appartements adaptés seront disponibles fin
2007 à Clairs-Soleils” précise Alain Ananos, directeur général du C.C.A.S.
“Il est primordial que l’urbanisme s’empare de cette question du vieillissement, poursuit Mme Dufay.
L’idée, inscrite dans le
futur plan local d’urbanisme, sera de construire
dans les quartiers des
appartements avec autour,
un réseau de service incorporé (infirmières, personnes à demeure pour
assurer “l’intendance”, services publics, petits commerces…).”
D’autres initiatives déjà
existantes vont dans le
même sens : réseau d’alerte et de vigilance - “200
personnes isolées ont été
repérées et signalées par
le réseau de vigilance
depuis l’été” -, dispositif
téléphonique Proxim’social (220 demandes par
mois en 2004), service
“compagnie et accompagnement” mis en place à
titre expérimental qui permet à la personne âgée,
moyennant quelques
euros, de se faire aider
pour prendre le bus ou
faire ses courses…
L’objectif avoué de toutes
ces opérations pour la plupart en émergence est
bien “d’instaurer un état
d’esprit où chacun veille
sur l’autre et ainsi faire
reculer l’âge de la dépendance.”!
J.-F.H.
Quand le
privé
s’en mêle
es sociétés privées ont compris tout l’enjeu lié à la problématique de la vieillesse
et du maintien à domicile. Plusieurs entreprises proposent
désormais leurs services sur le
Grand Besançon.
Ceux qui ne peuvent ou ne veulent accéder à un établissement
d’hébergement choisissent de
rester chez eux. Dans le secteur
du maintien à domicile, C.C.A.S.,
A.M.A.D. et A.D.M.R. sont les
intervenants principaux. À côté
de ce système de fonctionnement classique viennent se greffer depuis quelques années des
enseignes privées. Elles ont pour
nom Setra Net Services,
A.D.H.A.P. Services ou Âge d’or
Services pour la dernière arrivée
sur Besançon. “Nous sommes
une structure entièrement privée, qui tourne sans aucune subvention. Nous avons 36 salariés
sur le secteur. Nous intervenons
au domicile des personnes âgées
pour l’aide à la toilette, au repas,
au coucher, les travaux ménagers, etc. La demande est croissante depuis notre installation
en 2002” confie Béatrice Lagrange, ancienne infirmière aujourd’hui gérante d’A.D.H.A.P. Services installé à Planoise. La
vieillesse représente aussi un
marché en expansion.
L
L’ACTUALITÉ DU MOIS
C ENTRE-VILLE
15
Après des années de crise
Un nouveau souffle pour le République
L’ancien “Centre Saint-Pierre”, en pleine redynamisation, change de nom pour devenir “le
République”. Un changement qui symbolise la
volonté des commerçants et artisans de donner
une nouvelle image à la seule galerie commerciale du centre-ville.
ensemble des commerçants magasins qui vendait des gadgets
souhaite donner un nouveau à Besançon. Mais dans les années
visage à ce centre, ancien quatre-vingt-dix, la fréquentation
“Saint-Pierre”, rebaptisé “Répu- a baissé. L’ouverture des centres
blique” en raison de son emplace- commerciaux à l’extérieur y a énorment (à l’extrémité du pont de la mément contribué. Le centre est
République et dans la rue du même alors resté pendant quelques années
nom). Fini les cellules vides et les avec un turn over important avant
de connaître une période très creucommerçants peu motivés.
se de 1995 à 2003.”
Créé en 1977, le centre était
à vocation commerciale avec 9 cellules En septembre 2003, seules
les boutiques avec vitrine
au départ une douzaine de
boutiques de prêt-à-porter rouvertes à l’extérieur étaient en actiL’association des comféminin. Le centre était
depuis vité.
merçants, présidée par
alors voué à une clientèle
plus féminine que mascu- fin 2003. Hervé Cambazard (Ze
Bigoody) et secondé par
line et de relativement haut
de gamme. “Dans les années quatre- Jacques Schwarzenberg, trésorier,
vingt, le centre disposait d’une des et Mickaël Bernard, secrétaire,
seules cafétérias du centre-ville, lance alors une opération excepcomplète Jacques Schwarzenberg, tionnelle en décembre 2003 : “Nous
coiffeur installé dans le centre depuis avons obtenu des propriétaires des
sa création. C’est aussi dans ce centre cellules fermées, la gratuité des
que l’on trouva l’un des premiers charges, expliquent-ils. Une ving-
L’
Régulièrement, les commerçants se regroupent pour mettre
en commun leurs projets de redynamisation du centre.
taine d’artisans est alors venue
profiter de ces vitrines et plusieurs
sont restés. Ce fut le cas de la Galerie Geste, de l’atelier d’Aurel, du
chaudron magique, ou encore de
la marchande de chaussures.”
Peu à peu, le centre s’est rempli
et accueille aujourd’hui autant
d’artisans que de commerçants.
Ces derniers veulent faire du République une galerie commerciale
vivante, conviviale, où les gens
reprennent l’habitude d’entrer. Ils
comptent miser sur l’importance
du service de proximité et sur la
valorisation du savoir-faire de chacun. D’une vocation uniquement
commerciale au départ, le “République” s’est élargi et s’oriente
désormais autant vers l’artisanat.
12 cellules étaient encore fermées
en novembre 2003. Il n’en reste
plus que 3 de libres aujourd’hui.
La renaissance est lancée. !
G.C.
Jean-Paul Aranda : “Le République a un énorme potentiel”
Martine et Jean-Paul Aranda ont choisi le République pour installer leur nouvelle boutique “Italia Sportswear”. Ils croient en l’avenir de la galerie, située sur un lieu de passage important.
ean-Paul Aranda est le dernier
commerçant arrivé au “République”. Après quelques jours de
travaux, il a ouvert son magasin de
sport le 12 janvier. Si certains se
demandent pourquoi il a choisi le
République pour s’installer, lui ne
doute pas une seconde de son choix.
“Je parie sur un potentiel énorme, lance-t-il. J’ai connu le centre Saint-Pierre dans sa grande époque. Pourquoi
ça marchait et que ça ne marcherait
plus aujourd’hui ? Avant d’acheter,
je suis venu observer, et j’ai pu constater que le potentiel est là. Avec le nouveau plan de circulation, le début de
la rue de la République est devenu
une entrée principale du centre ville.
Les gens se garent autour et arrivent
à pied ici. On bénéficie de parkings à
proximité et d’un passage énorme. Le
J
Martine et Jean-Paul Aranda
comptent redonner
aux gens l’habitude de venir
au “République”.
Les commerçants présents
dans le Centre République :
- Exiting Body, Piercing
- Croq’à point, sandwicherie, saladerie, gourmandises (ouvert depuis 1 an)
- Boîte à coupe, coiffure mixte, Ch’napan 2, concept
pour enfant (depuis 1977)
- Ze Bigoody, coup’tif étudiant (ouvert depuis 6
ans)
- L’atelier d’Aurel, échiquier en étain, figurines,
bijoux, fabrication artisanale (mars 2004)
- Galerie Geste et petit bar salon de thé (mars 2004)
- Marineo, prêt-à-porter italien mixte (ouverture
prochaine)
- Village d’Afrique, alimentation, produits de beauté, tresses africaines, cabines téléphoniques
(octobre 2004)
- Chaussures Le Godillot, hommes, femmes et
enfants (septembre 2004)
- Atelier du Saint Rocher, chaudron magique, tissus artisanaux (avril 2004)
- Air’Livre, espace du livre, occasion ou livres neufs
à prix réduit, bouquinerie (décembre 2003)
- Auto détente, self vidéo
- Europe Immobilier (2001)
- Id P.C. Informatique, boutique informatique
(juillet 1999)
- Saint-Pierre Coiffure, coiffure mixte (avril 1991)
- Soleil de Chine, restaurant (2000), restaurant
gastronomique en terrasse
- Crédit Agricole
- L’espace Immobilier (1995)
- Gestimmo Branget (2001)
- Mickaël Bernard Courtage, cabinet de courtage en assurance et financement (2001)
- Unicef (2000)
- Saint Pierre Diagnostic, expertise immobilière,
métrage, recherche de plombs, diagnostic amiante (2002)
- Italia Sportswear, magasin de sport (janvier 2005)
problème aujourd’hui et que le potentiel est bien là, les gens passent mais
ne s’arrêtent pas ou peu. À nous de
changer leurs habitudes.”
Jean-Paul Aranda a très vite pris
contact avec l’association des commerçants du République. Comme
eux, il pense que chaque problème a
des solutions. “On reproche au centre
d’être démodé ? C’est une question de
couleurs. Un coup de peinture et on
éclaircit l’intérieur. Les gens viennent
peu ? Forts de nos expériences, on sait
que ce qui marche très bien, c’est le
bouche à oreille. En faisant de la publicité régulièrement, en parlant de nous,
la clientèle va venir voir ce “nouveau”
centre, et en parlera autour d’elle.
Après, c’est à nous, artisans et commerçants, de ne pas les décevoir.”!
G.C.
La galerie Geste, au cœur du République
Ouverte début 2004, la galerie Geste n’a
cessé de s’agrandir et de se développer
pour occuper aujourd’hui 500 m2. Elle
génère un passage de plus de 1 000 personnes par semaine.
im Nezzar, directeur artistique et Daniel Moll,
directeur commercial de la Galerie Geste, ont
tout d’abord acheté une première cellule en
décembre 2003 au centre République. Après trois mois
de travaux, ils ont pu ouvrir une galerie d’art contemporain le 15 mars 2004. Devant le succès rencontré
par la galerie, ils ont par la suite racheté une deuxième cellule pour exposer les artistes permanents puis
une troisième, et enfin ont repris le salon de thé au
centre du République. L’association possède aujourd’hui 500 m2 pour exposer les œuvres d’artistes régionaux, français ou étrangers. L’originalité de la galerie
est d’être gérée par une association regroupant 250
K
adhérents, qui s’occupent tour à tour du fonctionnement du salon de thé.
Toutes les trois semaines, un vernissage présente les
nouveaux artistes exposés, attirant jusqu’à 350 personnes. La galerie Geste fait partie des 10 plus grandes
galeries en France non subventionnées. Parmi les
artistes adhérents, des peintres diplômes des beauxarts dispensent des cours, soit dans l’atelier accolé à
la galerie soit en milieu rural. “Tout est allé beaucoup
plus vite qu’on ne le pensait, constate Kim Nezzar,
directeur artistique. Rapidement, il y a eu un engouement très fort autour de cette galerie. Nous sommes les
premiers étonnés de voir comme cela a pris. Nous avons
voulu une galerie qui soit un lieu de rencontre, d’amitié et d’entraide entre les artistes. Le salon de thé au
centre permet aux artistes de rencontrer leur public.
Les vernissages sont des moments très conviviaux qui
attirent de plus en plus de monde.”
Chaque semaine, la galerie Geste draine plus de 1 000
personnes dans le centre République et participe ainsi à la redécouverte de cette galerie commerciale. !
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BESANÇON
16
AUDIOVISUEL
Un studio d’enregistrement à Besançon
Cyrille Alabouvette, exportateur de voix.
Indépendant dans le domaine
de l’audiovisuel, Cyrille Alabouvette prête sa voix à des pubs,
C.D.-Roms, jingles, documentaires… En plus de ces activités,
il vient de créer des modèles d’attente téléphonique, disponibles
en ligne sur Internet.
yrille Alabouvette
est ce qu’on appelle un “speaker voix
off”, c’est-à-dire qu’il prête sa voix à toute sorte d’enregistrements : publicité,
films, D.V.D., C.D.-Roms,
téléphonie. Il est aussi preneur de son et réalisateur
audio.
Après avoir travaillé à
temps plein pour une agence de communication bisontine, recentrée aujourd’hui
C
à Paris, Cyrille Alabouvette a décidé de devenir
indépendant, fort de son
savoir-faire et de contacts
déjà bien établis. Internet
a été une véritable révolution dans ce domaine professionnel, permettant des
contacts avec le monde
entier. “J’ai un studio entièrement équipé à Besançon,
d’où je peux enregistrer la
voix, faire des montages et
ensuite envoyer le résultat
au client. Ma voix s’exporte ainsi dans toute la France, en Allemagne, en Italie, en Suisse, au
Luxembourg, aux ÉtatsUnis… sans bouger de
Besançon. Bien sûr, il y a
quelques réalisateurs pour
qui je fais le déplacement,
mais grâce à Internet en
général, tout va beaucoup
plus vite.”
Cyrille Alabouvette fait
parallèlement de la réali-
sation et de la création, et de droit. Il peut essayer difpropose depuis peu un sys- férentes combinaisons et
tème d’attente télépho- enfin choisir ce qui lui plaît.
nique que les entreprises Il existe aussi des voix en
anglais, allemand
peuvent choiet espagnol, intersir à la carte.
“Toutes
les Un Bisontin prétées par des
issues
entreprises ont
au service personnes
du pays. Le client
un service d’attente télépho- des publici- n’a plus qu’à saisir le texte de son
nique et il y a
choix, choisir le
beaucoup de
taires.
support et laisser
demandes dans
ses coordonnées,
ce domaine,
constate Cyrille Alabou- pour recevoir son enregisvette. Je viens de créer un trement dans les meilleurs
site Internet consacré à cela. délais.” Le fonctionnement
Le client peut y écouter et complet est expliqué sur
choisir une voix (de femme www.cybertel.info.!
exclusivement) et sélectionner une musique, libre
G.C.
Cyrille Alabouvette enregistre des voix depuis
son studio à Besançon avant de les envoyer
dans le monde entier.
En bref
" Création
Une demi-journée consacrée à la rencontre de jeunes créateurs d’entreprise et d’acteurs de la création est prévue
mercredi 19 janvier au Centre Régional d’Information Jeunesse entre 14 heures et 17 heures. Organisée avec la
Boutique de Gestion. Renseignements : 03 81 21 16 16.
" Musée
Depuis le 1er janvier, un seul billet d’entrée à 5 euros permet de visiter le musée des Beaux-Arts et le musée du
Temps.
" Espace
Au théâtre de l’Espace, du 1 er au 4 février, du théâtre
d’ombre et de marionnettes avec “Je pars…”, mis en scène par Joëlle Noguès. un voyage théâtral pour enfants à
partir de 3 ans. Temps fort de la saison, une création théâtrale : “Cannibale” par la compagnie Le porte-plume. Renseignements et réservations : 03 81 51 03 12.
" Archéologie
Dans le cadre des “Mardis de l’archéologie”, une conférence de Marc Wattel, architecte des bâtiments de France consacrée aux “façades de Besançon”, mardi 25 janvier à 20 h 45 au cinéma Mégarama. Le 2 février, conférence
de Frédérique Blaizot, anthropologue, sur le “langage des
morts”. Entrée : 2 euros.
RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Un camping aménagé
près de la plage d’Osselle
sselle est réputée pour
la qualité de sa baignade
naturelle.
Chaque été, ce plan
d’eau est le lieu de rendez-vous
des baigneurs du Grand Besançon. Suivant les années, la plage enregistre un taux de fréquentation qui varie de 17 000 à
45 000 personnes. Le record
d’affluence a été atteint pendant
la période caniculaire de 2003.
Indiscutablement, Osselle est un
site à prendre en considération
dans le cadre de la dynamisation de l’activité touristique sur
l’agglomération. C’est pour cette raison que des investissements vont être engagés sur ce
site à hauteur de 98 000 euros.
Le projet piloté par la commune
d’Osselle, propriétaire des lieux,
qui finance 25 % de la somme
est aussi soutenu par la C.A.G.B.
O
qui apporte également 25 % du
montant. Le reste est financé par
le Conseil général et des fonds
A.T.S.R. en particulier.
Pour l’instant, le projet est à l’étude. L’idée est de construire à la
place du petit chalet qui fait office d’accueil, un bâtiment qui
abriterait entre autres des sanitaires. Dans le même temps, le
parking sera réaménagé. Les
locaux existants où se trouve
pour l’instant le bar, ne feront
pas l’objet d’une opération de
rénovation d’envergure. En tout
cas pas dans l’immédiat.
L’élément le plus important de
ce dossier est la création d’un
camping d’une soixantaine de
places à proximité du plan d’eau.
Les travaux devraient débuter
dans les prochaines semaines
pour que l’ensemble soit opérationnel dès le mois de juin. !
17
La Vèze : Éric Monnin a de
nouveaux projets universitaires
ercredi 12 janvier, en préambule du
match F.C. Sochaux-Olympique
Lyonnais, 16 étudiants (sur 22) de
l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, ont reçu des mains de Jean-Claude Plessis, président du club franc-comtois, leur diplôme en “communication et
marketing du sport”. Ces étudiants faisaient partie de la première promotion à
étrenner ce nouveau cursus universitaire
mis en place par Éric Monnin. Cet enseignant domicilié à La Vèze, ex-sportif de
haut niveau, est satisfait de voir aboutir
cette formation spécifique, qui petit à petit
va trouver son rythme de croisière dans le
paysage universitaire régional.
Ce cursus ouvert à toutes personnes en
quête d’une reconversion comme les sportifs, les personnes sans emploi ou les étudiants de niveau Bac +2, a pour but de leur
donner des compétences en marketing et
en communication. L’objectif n’est pas de
former des “spécialistes” mais des pro-
M
fessionnels capables de participer à la
valorisation de l’image d’un club de sport
professionnel ou amateur par exemple,
ou d’intégrer la cellule communication
d’un équipementier. Cette formation diplômante donne les clés aux étudiants pour
s’insérer sur un marché en développement. “Le sport est au cœur de la logique
de ce diplôme. Communiquer et faire du
marketing sportif, c’est aussi comprendre
l’ensemble des rouages qu’il y a derrière la politique commerciale d’un club”
souligne le fondateur de ce nouveau cursus. La seconde promotion est cours de
formation. Le recrutement pour la troisième est ouvert. De son côté, Éric Monnin travaille déjà sur d’autres projets.
Son but cette fois-ci est de mettre en
place une formation à la carte, dès la
rentrée de septembre, en communication et en marketing avec toujours en
filigrane une logique sportive.
Renseignements : 03 84 58 31 10 !
Pollution industrielle à Saint-Vit :
une entreprise condamnée
uite à des pollutions constatées dans le ruisseau situé
en aval de la station d’épuration de Saint-Vit, une enquête
a été lancée et différentes campagnes de prélèvement effectuées sur la zone industrielle de
Saint-Vit. Le problème viendrait
en effet de cette zone industrielle, dont certains rejets seraient
évacués par le réseau pluvial.
Dans notre numéro de mai 2004,
nous évoquions l’enquête en
cours, menée tout d’abord par la
brigade de gendarmerie de SaintVit, puis par le conseil supérieur
de la pêche sollicité par la M.I.S.E.
(mission interservice de l’eau).
Les investigations ont été réalisées dans le cadre de la pollution
des eaux potables par des solvants chlorés (tétrachloroéthylène et trichloroéthylène). L’entreprise EMT 25, entre autres, utilise
du trichloroéthylène.
Mise en demeure par la préfecture, l’entreprise a réalisé des
investissements à hauteur de
60 000 euros pour se mettre en
S
conformité. “Une plainte a toutefois été déposée par la D.R.I.R.E.
et nous nous sommes porté partie civile, explique-t-on à la Commission de Protection des Eaux.
Le P.D.G. de l’entreprise a été
convoqué au tribunal de police
en septembre et a été condamné à payer deux amendes de 450
euros, ce qui correspond à une
contravention de 5ème classe. Nous
sommes surpris que cette affaire
ne soit passée qu’au tribunal de
police car elle aurait mérité un
jugement en correctionnel. Mais
l’entreprise n’avait pas de condamnation antérieure et le fait qu’elle
se soit mise aux normes depuis a
certainement été pris en compte
par le tribunal.”
Depuis un an environ en effet, l’entreprise dispose d’une station
interne de décantation qui fonctionne en circuit fermé, ne posant
plus aucun problème de pollution. Il reste toutefois à Saint-Vit
un certain nombre d’autres entreprises qui ont encore des rejets
polluants. L’enquête continue. !
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d’abonnement
en page 35
LE GRAND BESANÇON
18
SAINT-VIT
Construction d’un pont
Système U : le dossier est entre les mains
des collectivités
Après avoir obtenu tous les accords nécessaires, la municipalité de Saint-Vit achète les derniers terrains nécessaires à l’extension des entrepôts Système U. Études et appel d’offres vont
être réalisés pour la construction d’un pont au-dessus de la voie
ferrée et d’une voie d’accès.
e terrain susceptible de
répondre à la demande
d’extension de Système U n’étant pas
constructible, la mairie a d’abord
engagé une révision simplifiée
du P.O.S. (plan d’occupation des
sols). Le dossier a été envoyé
aux différents services de l’État, à l’ensemble des mairies
alentour et à toutes les institutions traditionnellement consultées qui ont répondu favorablement à la demande. Il a
également fallu tenir compte
du S.C.O.T. (Schéma de cohérence territorial), dont Pascal
Routhier, maire de Saint-Vit,
est l’un des vice-présidents.
“Nous sommes en train de boucler les acquisitions de terrain,
présente Pascal Routhier. Système U a besoin de 17 hectares,
nous en achetons 22 pour nous
L
donner les moyens de l’extension La D.D.E. est conductrice d’opééconomique sur Saint-Vit. Nous ration sur ce projet. Les études
avons ainsi une zone économique et consultations d’entreprises
future à disposition. Des études seront lancées avant cet été.
et appels d’offres doivent être “Le dossier est entre les mains
réalisés pour la construction du maire, explique Christophe
d’un pont au-dessus de la voie Boulet, responsable du site Sysferrée et d’une voie d’accès qui tème U de Saint-Vit. Nous n’avons
plus qu’à attendre que
descend de l’autre côté,
sur les terrains arrières Les travaux les accès soient réalisés et le terrain acquis.
de Saint-Vit. R.F.F.
(Réseau Ferré de Fran- doivent être La D.D.E., la mairie
et la Région interce) et la S.N.C.F. seront
contactés car ils ont des réalisés pour viennent sur ce dosNous, nous ne
préconisations
et
fin 2006. sier.
pouvons qu’attendre.”
contraintes à respecter.
Dans un premier
Si tout se passe bien,
on espère lancer les travaux sur temps, des nouveaux entrepôts
la fin de l’année. Tous les tra- seront construits sur une survaux doivent être réalisés pour face de 30 000 m2, et jusqu’à
fin 2006. Je m’y suis engagé 60 000 m2 à terme. Pour accomauprès de Système U. L’objec- pagner cette extension, l’effectif est d’aller le plus vite pos- tif devrait passer de 148 à 200
sible.”
salariés. !
G.C.
Système U construira dans un premier temps un entrepôt de 30 000 m2.
CORCELLES-FERRIÈRES
Augmentation des coûts
Une nouvelle certification pour le
centre d’enfouissement des déchets
L’année 2004 aura été marquée par l’obtention de la norme
européenne I.S.O. 14 001, attestant du respect des normes environnementales. Cette mise en conformité a évidemment un coût.
a norme I.S.O. 14 001 est ont augmenté : il y a eu la mise port, du tri et du traitement.”
une norme environne- en place de collectes sélectives À Corcelles-Ferrières, les prix
mentale concernant prin- et de tri, qui n’existaient pas ont augmenté de 15 à 20 %
cipalement tout ce qui est rejet avant. Il y a eu la mise en confor- globalement. Cela s’explique
(dans l’eau ou dans l’air). L’en- mité de l’usine d’incinération par les coûts de traitement et
treprise Nicollin, installée à de Besançon, qui n’a donc pu de collecte, les nouvelles
Corcelles-Ferrières depuis 1988, faire autrement que d’aug- normes de sécurité, des
a une activité de collecte, de menter les prix. Il ne faut pas camions qui coûtent plus cher,
tri et d’enfouissement des oublier la mise en place des le passage aux 35 heures…
déchets. Les déchets sont trai- déchetteries qui remplacent les En 2004, le centre a traité
décharges sauvages, moins de déchets qu’en 2003.
tés en casiers
étanches et une sur- Augmentation avec des coûts de trai- “Besançon a repris les ordures
tement et de trans- ménagères depuis janvier 2004.
veillance constante
des eaux autant en de 15 à 20 %. port. Le traitement Nous avons d’autre part
des déchets verts quelques clients en moins comamont qu’en aval du
site est opérée. Une surveillance n’existait pas non plus. Sans me la fonderie Peugeot. Et 2004
des eaux souterraines de - 10 oublier enfin les nouvelles a a été marquée par une baisà 40 mètres est également effec- normes européennes dont la se d’activité générale au niveau
tuée grâce à des installations mise en conformité a égale- industriel.” Résultat : - 40 000
particulières. Enfin, l’entre- ment un coût. Tout ceci est arri- tonnes par rapport à 2003, soit
prise traite les eaux de pluie vé en très peu d’années, 4 à 5 170 000 tonnes de déchets
provenant des alvéoles où sont ans, et se répercute inévita- entrés dans le centre dont 30 %
stockés les déchets. “Nous blement sur les prix du trans- sont valorisés. !
G.C.
sommes certifiés I.S.O. 9002,
et depuis 2004, I.S.O. 14 001,
rappelle Joël Girardot, directeur du centre de CorcellesFerrières. Nous sommes très
peu de C.S.D.U. (Centre de stockage des déchets ultimes) à être
certifiés en France. Cette norme I.S.O. 14 001 atteste de notre
savoir-faire et prouve que l’on
fait bien les choses.”
L’obtention de cette norme a
imposé de nouvelles contraintes
et donc de nouveaux coûts, sur
lesquels l’entreprise se justifie. “On entend souvent dire
que le traitement des déchets
coûte cher à cause des entreprises privées, constate-t-il.
C’est totalement faux. Il faut Joël Girardot, directeur du site : “On entend dire que le
traitement des déchets coûte cher à cause des entred’abord comprendre pourquoi,
d’une manière globale, les coûts
prises privées. C’est totalement faux.”
L
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LE GRAND BESANÇON
I NTERVIEW
19
Trois chantiers importants
2005 à Saint-Vit : les grandes orientations
2004, année “exceptionnelle” en matière de développement des infrastructures communales, laisse place à une nouvelle année où les investissements seront plus principalement axés sur les travaux de voirie dans les quartiers, lotissements et zones industrielles.
a Presse Bisontine : Il a
beaucoup été question en
2004 des équipements sportifs à Saint-Vit. Où en sont
les différents chantiers aujourd’hui ?
Pascal Routhier : La salle d’arts
martiaux du nouveau complexe
sportif est déjà disponible. Pour
le gymnase, en raison du retard
pris dans sa finition, il faudra
patienter encore un peu. Mais
l’inauguration devrait se faire
dans le premier semestre de
L
P.R. : Une nouvelle station d’épuration sera construite à côté de
la station actuelle, aujourd’hui
saturée. La nouvelle, d’une capacité de 7 000 “équivalent habitant”, permettra de voir venir
les choses. France Assainissement et l’entreprise Clauzel
sont chargées du chantier. Si
tout va bien, le premier coup
de pelle sera donné en juin proL.P.B. : Quels seront les grands chan- chain, pour une mise en service fin 2006. Globalement, le
tiers de l’année ?
l’année. 2005 prévoit la construction d’un nouveau terrain d’entraînement de football en synthétique, en remplacement du
stade de la Craie, vendu au
Conseil général dans le cadre
de la restructuration du collège (les études pour l’extension
du collège sont prévues en 2005
et les travaux en 2006).
coût de la station est de
2 530 000 euros et le coût résiduel communal de 960 000
euros. Avant, le financement
était assuré à 20 % par la commune, mais les aides ont diminué et nous devons participer
à hauteur de 40 %, le Conseil
général et l’Agence de l’eau
finançant le reste. Dans ces
conditions nous sommes obligés d’appliquer une augmentation substantielle à la taxe
d’assainissement (environ 5 %
par an).
Autre chantier important à
Saint-Vit, la construction d’une
nouvelle gendarmerie pour les
16 gendarmes de notre brigade, mais qui n’aura aucune incidence sur le budget communal.
Nous continuons également la
rénovation du patrimoine, réalisons l’assainissement des
hameaux de Benusse et Boimurie ainsi que le renforcement
de la desserte en eau potable
d’Antorpe et Saint-Vit. Nous
aurons aussi à réaliser la liaison de la future zone industrielle de Système U avec la
zone des Grands Vaubrenots.
la Poste, le Trésor Public, le
Crédit Agricole, quelques professions libérales et éventuellement des commerces. L’objectif est de redonner une
dimension commerçante à SaintVit. L’Est s’est bien développé
et continue, avec l’implantation
en 2005 de Monsieur Bricolage, le nouveau Super U et sa
galerie commerciale. Nous souhaitons maintenant dynamiser
l’Ouest de la commune et relancer le centre.
L.P.B. : Côté habitat, que peut-on
attendre en 2005 ?
P.R. : Quelques lotissements sont
en cours de préparation : Une vingtaine
“L’avenue de maisons rue de la
d’Ambre et
L.P.B. : Plusieurs études
Charles De Fontaine
rue Noyer Baillet. 15
sont lancées en 2005. Quels
en sont les objets ?
Gaulle sera à 20 logements rue de
la Craie. Un autre
P.R. : Nous envisageons
le réaménagement de mise en sens lotissement est prévu à Antorpe au lieul’avenue Charles De
unique.” dit “Au Plenot”, par
Gaulle qui sera mise
la S.A.F.C. et le
en sens unique (dans
le sens Besançon-Dole), avec constructeur Moyse. C’est un
création de trottoirs larges, de projet sur plusieurs années, qui
places de parkings, enfouisse- débuterait en 2007 et comment des réseaux E.D.F. et Fran- prendrait à terme 70 maisons
ce Télécom, et éclairage public. d’habitat mixte. Tous les proLe but est de modifier le centre jets émanent de promoteurs pribourg pour le revitaliser. Cet- vés puisque nous n’avons plus
te opération de sécurisation et de terrain au niveau commud’aménagement s’accompagnera nal. Actuellement, la populad’un programme d’entretien tion augmente de 100 à 110 personnes par an. Nous voudrions
dans les lotissements.
Une étude de faisabilité est en nous stabiliser à 70-75 percours pour une opération immo- sonnes par an. !
bilière d’un promoteur privé
sur le champ de foire. Un bâtiPropos recueillis
ment permettrait de regrouper
par G.C.
Les travaux de voirie seront les principaux investissements
réalisés par Pascal Routhier et son équipe municipale.
En bref
" Vacances
Aider les jeunes qui ne partent jamais en vacances, c’est l’objectif de l’association J.P.A. 25 (jeunesse au plein air). Pour participer à toute action solidaire, contacter Dominique Sulter au
03 81 25 24 04.
" Illettrisme
Dans la mission de lutte contre l’illettrisme, l’I.F.P.A. de Besançon propose jusqu’au 30 juin, une formation gratuite pour retrouver le plaisir d’apprendre. Renseignements au 03 81 81 41 60.
" Escale
L’Escale jeunes, espace chrétien d’accueil et de rencontre, a été
inaugurée le 6 janvier au 9, rue de la Convention à Besançon.
C’est un lieu de vie de 8 jeunes, 3 prêtres et un jeune couple et
le port d’attache de l’aumônerie étudiante.
LE GRAND BESANÇON
20
MORRE
Ouverture début février
L’Arc-en-ciel entre dans la danse
Il reste encore quelques touches à apporter aux aménagements intérieurs et extérieurs avant que la nouvelle discothèque de Morre ouvre ses portes début février.
a commission de sécurité a visité l’éta- tendre ouvrir l’Arc-en-ciel était d’amélioblissement le 28 décembre dernier. rer les conditions d’accès au site. À une cerToutes les conditions sont désormais taine époque, les clients de la discothèque
requises pour que l’Arc-en-ciel ouvre ses stationnaient leur véhicule le long de la
portes début février. C’est en tout cas la côte de Morre faute de pouvoir se garer sur
volonté du gérant Robert Cunchon qui met le parking aménagé à l’arrière de l’étaune dernière touche à l’aménagement de blissement et souvent bondé. Pour éviter
sa discothèque située à la sortie du villa- d’éventuels désordres, Robert Cunchon a
délimité “une soixantaine de places de parge de Morre en direction de Besançon.
L’endroit qui surplombe la Nationale 57 king à côté de la discothèque. Chaque soir
est bien connu des fêtards de l’aggloméra- d’ouverture, une personne sera chargée d’ortion. Depuis plus de 30 ans, cette maison ganiser le stationnement. Si le parking est
a toujours abrité une discothèque qui chan- plein, nous avons convenu avec la mairie
que les véhicules se garent sur le
geait de nom en même temps qu’elparking qui se trouve un peu plus
le changeait de propriétaire. “Ça a
“Un
lieu
haut sur la R.N. 57, juste avant
été le Beau site, puis le Twenty Five
dans les années 60. Il y a eu aussi
réservé le pont de chemin de fer” expliquet-il.
plus récemment l’Ambassy, le Mayerling, le Lady’s” raconte Robert Cun- aux gays.” Mais c’est au petit matin qu’il faudra être vigilant quand les clients
chon. La dernière enseigne en date
qu’ait porté cet établissement est le “Vic- quitteront la discothèque. “Je placerai une
personne en bas du chemin, au carrefour
tor Hugo” fermé depuis 3 ans.
La discothèque reprend donc du service et avec la côte de Morre” qui sera chargée de
s’apprête à accueillir le public dans un nou- guider les automobilistes. D’autres améveau décor. Mais le gérant prévient d’avan- nagements destinés à améliorer la sécurice qu’il va donner une couleur particuliè- té pourraient envisager à l’avenir.
re à l’Arc-en-ciel. “J’ai choisi de faire de Néamoins, la sécurité préoccupe la munimon établissement un lieu réservé aux gays. cipalité dont l’avis - favorable ou non -sera
L’entrée sera gratuite. Nous avons entière- déterminant pour l’ouverture.
ment refait l’intérieur de la discothèque que Au total, la discothèque l’Arc-en-C iel va
j’ai reprise en mai 2004” annonce d’emblée générer 6 emplois. Elle ouvrira les jeudis,
celui qui fut l’ancien responsable de la Bohè- vendredis et samedis soir de 22 heures à
me. C’est donc la seconde discothèque qui 4 heures du matin. !
revendique cette étiquette à Besançon.
Une des conditions à remplir pour préT.C.
L
Une des conditions à remplir pour prétendre ouvrir l’Arc-en-ciel
était d’améliorer les conditions d’accès au site.
R ESTAURATION
En bref
" Théâtre
la compagnie Anda Jaléo présente : “J’ai muré les murs et
les fenêtres”, au théâtre de la
Bouloie les 23 et 24 février.
Rens. 03 81 82 30 34.
" R.M.I.
Le nombre de bénéficiaires du
R.M.I. dans le Doubs s’élevait
à 7 845 au 30 juin 2004. Une
augmentation de 10,35 % par
rapport au 31 décembre 2003.
" Exposition
Expo intitulée “Logic’art”, du
13 janvier au 13 février au
Gymnase, espace culturel de
l’I.U.F.M. du fort Griffon. point
commun de toutes les ouvres
présentées : la logique mathématique.
" Service
La fédération des particuliers
employeurs étend ses heures
d’ouverture au 3, rue Beauregard à Besançon. Désormais, la F.E.P.E.M. est ouverte du lundi au vendredi de
8 h 30 à 12 h 30.
Rens. : Josette Jeantet au
03 81 50 07 12.
" Loisirs
La brochure printemps-été
2005 de l’A.R.O.E.V.E.N. de
Besançon-Franche-Comté est
sortie. Disponible
au
03 81 88 20 72.
Installé au Royaume-Uni depuis 1972
Raymond Blanc, le chef franc-comtois aux 2 étoiles
Originaire de Saône mais installé en Grande-Bretagne depuis
1972, Raymond Blanc est reconnu comme l’un des plus grands
chefs cuisiniers au monde. Il a été élu “chef de l’année 2004 en
Grande-Bretagne” par ses pairs.
é à Besançon en 1949,
et plus précisément originaire du village de
Saône, Raymond Blanc est
arrivé en 1972 en Grande-Bretagne pour travailler comme
serveur au “Rose Revived Restaurant”. Quand le chef tombe malade, il le remplace et
moins de deux ans plus tard
l’établissement entre dans le
Guide Michelin !
À l’âge de 28 ans, Raymond
Blanc ouvre son premier restaurant “Les Quat’Saisons”
pour lequel il obtient dès la
deuxième année diverses
récompenses. En 1984, il réalise son rêve en ouvrant un
hôtel-restaurant “Le Manoir
de Quat’Saisons” à Oxford en
Grande-Bretagne. “Le bon ne
nous intéresse pas, le sublime
oui…” aime-t-il à rappeler.
Son souci de la qualité tant
dans la restauration que dans
le confort ou les services lui
vaut rapidement plusieurs
récompenses et nominations :
Le Manoir est le seul hôtel
restaurant du Royaume-Uni
à avoir obtenu et à maintenir
deux étoiles au Guide Miche-
N
appel à Emily Todhunter, desilin pendant 19 années.
Récemment, Raymond Blanc gner, pour réaménager et décoa été nommé par ses pairs rer les 32 chambres de l’éta“Chef de l’année 2004”. Ce prix blissement, avec pour objectif
n’est pas décerné par des ins- d’adapter le Manoir du XVème
pecteurs spécialisés ni même siècle aux exigences du noupar le public mais par les chefs veau millénaire. Passer une
eux-mêmes. 1 800 chefs de nuit dans une des 32 chambres
Grande-Bretagne ont ainsi été personnalisées, très luxueuses
sondés pour l’occasion. “Être et tout confort, coûte désornommé chef des chefs de l’an- mais entre 392 et 1 784
née est la plus graneuros… “Notre but
de reconnaissance
ultime est d’obtenir
d’un chef par ses L’un des plus une troisième étoile,
pairs, estime le lauRaymond
prestigieux explique
réat.”
Blanc. C’est à travers
Soucieux de trans- en Europe. le travail de toute
mettre sa passion,
l’équipe que nous y
Raymond
Blanc
parviendrons. Nous
ouvre au Manoir “l’école de souhaitons approcher l’excelcuisine” en 1991, tant pour les lence dans tout ce que nous
amateurs que les cuisiniers faisons ici, qui que nous soyons
professionnels. Il propose l’op- et quel que soit notre rôle.”
portunité de développer leurs Quant aux menus, il faut
compétences en leur appre- compter de 64 euros pour le
nant quelques secrets de sa menu du jour à 135 euros pour
cuisine. En 2003, il complète le menu gourmand.
cette offre en ouvrant “La peti- Raymond Blanc propose une
te école de cuisine” avec des cuisine française pour laquelcours de cuisine amusants le il utilise 90 types de légumes
pour les enfants et les jeunes et pas moins de 70 sortes
âgés de 7 à 16 ans.
d’herbes fraîches. Le jardin
En 1998, le chef-cuisinier fait du manoir permet d’approvi-
Raymond Blanc vise maintenant une troisième étoile au Guide Michelin.
sionner la cuisine pour ses
besoins quotidiens 8 mois dans
l’année. L’hôtel restaurant “Le
Manoir des Quat’Saisons” est
aujourd’hui considéré comme
l’un des plus prestigieux en compte la Grande-Bretagne,
Europe. Il a également contri- viennent du Manoir” rappelbué à former de nombreux le Raymond Blanc. !
chefs britanniques. “22 étoiles
Michelin, sur la centaine que
G.C.
SPÉCIAL HABITAT
21
Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du
Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 18 janvier 2005 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES (au 18/01/05)
COMMUNES
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
DANNEMARIE-SUR-CRETE
6
MORRE
6
QUINGEY
20
CHÂTILLON-LE-DUC
7
MARNAY (70)
1
SERRE-LES-SAPINS
10
SAINT-VIT
4
MYON
5
AUXON-DESSUS
2
TALLENAY
7
SAINT-VIT
NOUVEAU
SERRE-LES-SAPINS
MAMIROLLE
MORRE
LOTS
PROPOSÉS
6,5 à 11,5 ares
7 à 9 ares
8 à 11 ares
7 à 15,5 ares
10,70 ares
8 à 12 ares
11 à 19 ares
11 à 16 ares
7,44 ares
13 à 16 ares
PRIX AU M2
COORDONNEES
63 à 75 euros
54 euros (en moyenne)
(prix en cours)
75 euros (en moyenne)
18,09 euros
à déterminer
39,63 euros (en moyenne)
16,18 à 22 euros
67 euros
85 à 100 euros
15
8 ares
à déterminer
SARL AFON
03 81 47 41 10
BFCA PROMOTION
03 81 40 06 30
Mairie de Quingey
03 81 63 63 25
SAFC
03 81 41 27 29
Parimoine Terre & Conseil 03 81 87 59 45
Société E.B.B.
03 81 84 00 28
ABC Immobilier
03 84 80 12 45
ABC Immobilier
03 84 80 12 45
Batilor
03 81 88 26 26
Etude Marcot Pasquier 03 81 65 79 88
Boichard
SARL AFON
03 81 47 41 10
15
2
8
8 à 15 ares
12 ares
6,2 à 25 ares
à déterminer
à déterminer
52,24 euros
Constructions De Giorgi 03 81 46 71 87
Mairie de Mamirolle
03 81 55 71 50
SCI Les Vignottes
03 81 47 18 47
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 22 février,
merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 16 février. Cette rubrique est gratuite.
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LE GRAND BESANÇON
22
G ENEUILLE
Initiative privée
Les anciennes papeteries seront réhabilitées
Le nouveau propriétaire affine un projet de rénovation des anciennes papeteries de Geneuille. La municipalité a confiance en cette initiative.
a cour intérieure des
anciennes papeteries de
Geneuille est un ramassis d’immondices. Le sol
boueux est jonché de morceaux
de plastiques en tout genre,
de vieux papiers, de pièces
métalliques rongées par la
rouille. Les bâtiments sont
décrépis, la plupart des carreaux aux fenêtres sont cassés. Les portes sont fracassées
et les toitures en piteux état.
Malgré les panneaux “défense d’entrer” et “chantier interdit au public”, on pénètre ici
comme dans un moulin. Il
règne une curieuse ambiance
entre les murs de cet ancien
site industriel situé au bord
de l’Ognon, à la sortie du village. Malgré tout, ces papeteries laissées à l’abandon et qui
prennent doucement des
allures de ruines, ont gardé
un certain cachet.
Depuis que cette entreprise a
cessé son activité, jamais les
bâtiments n’ont fait l’objet
d’une quelconque opération de
rénovation de la part des pro-
L
priétaires successifs. Jusqu’à gement du site.”
aujourd’hui. En effet, ces vastes Des bâtiments devraient être
locaux qui ont accueilli une détruits et d’autres, au contraimarbrerie, une entreprise hor- re, restaurés, avec en prime
logère, un garagiste, une des aménagements paysagers.
enseigne de réparation de fours Ce qui ne changera pas, c’est
à pain, appartiennent désor- la destination du site classé
mais à Dromard T.P., une socié- en zone UY au plan d’occupaté de travaux publics instal- tion des sols. Il restera un espalée dans le Haut-Doubs. Le ce industriel pouvant accueillir
propriétaire (depuis 3 ans) a “industrie, commerce, artisanat. À terme, ce prodes projets pour ce
site. Pour l’instant,
“Ce projet jet devrait générer
de
l’emploi
à
tant que rien n’est
Geneuille et apporencore finalisé, il
devrait
ter un peu de taxe
entend rester discret
générer de professionnelle”
sur ses intentions.
poursuit l’élu.
Cependant, les coml’emploi.” La reconversion des
mentaires de la
anciennes papetemunicipalité
de
Geneuille sur ce dossier confir- ries comporte plusieurs
ment que l’affaire est bien facettes. Les bâtiments
engagée. Un architecte tra- devraient être décomposés en
vaille en ce moment sur les cellules de façon à pouvoir
anciennes papeteries qui seront accueillir des sociétés locaen partie rénovées. “C’est le taires de leur espace. Le noupremier propriétaire dont on veau propriétaire envisagerait
est sûr d’obtenir quelque cho- également de créer “une micro
se” souligne le maire Jean- centrale électrique. Il en exisClaude Petitjean, favorable “à tait d’ailleurs une avant qui
un projet global de réaména- permettait d’alimenter les
Le sol des anciennes papeteries est jonché d’immondices.
machines de la papeterie. Cette fois-ci, l’électricité produite
serait vendue à E.D.F.” annonce Jean-Claude Petitjean.
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35 €
FORMULE OPTIMA + aspiration habitacle plastique et vitre
FORMULE ECO + cire de protection et de lustrage +
jantes + lavage châssis.
La municipalité espère que le année, la route départementaprojet sera finalisé en 2005 pour le du village aux anciennes papeque les travaux puissent démar- teries sera refaite. !
rer ensuite. En parallèle, cette
T.C.
Formule de rénovation sur RDV
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Marie-Aimée Tournier :
“Pour riposter, il faut innover”
L’entreprise Incotex-Clara Lander est spécialisée dans la fabrication de tissus pour l’ameublement et l’emballage de luxe. Afin de contrer la concurrence asiatique et de poursuivre son développement, elle mise sur de nouveaux produits innovants. Rencontre
avec Marie-Aimée Tournier, cofondatrice de l’entreprise et responsable commerciale.
a Presse Bisontine : Une de vos L.P.B. : Vous êtes installés depuis
principales caractéristiques est longtemps sur Besançon ?
la discrétion. Quelle activité se M.-A.T. : L’entreprise a démarcache derrière l’appellation Incotex- ré ici même en 1981. L’activité première a été la fabrication
Clara Lander ?
Marie-Aimée Tournier : Nous de tissus muraux pour la décosommes spécialisés dans l’en- ration, qui reste le noyau prinnoblissement textile et la fabri- cipal de notre activité. Nous
cation de revêtements muraux avons rapidement décidé d’ingrande largeur. Nous tra- vestir dans du matériel pour
vaillons donc essentiellement être capables de fabriquer “la
dans le domaine de la décora- grande largeur”. Le succès a
tion, sur un créneau moyen et été immédiat.
haut de gamme. Nous sommes
très peu d’ennoblisseurs au L.P.B. : En termes d’effectifs, quelle
monde à travailler en grande est la taille de l’entreprise ?
largeur (2,80 m), particulière- M.-A.T. : Nous sommes actuellement une trentaiment dans le tissu
mural, ce qui permet
“Les seuls ne de salariés, pour
un chiffre d’affaires
par exemple d’éviter
les raccords sur un au monde à équivalent à un peu
moins de 4 millions
pan de mur, la largeur
du tissu étant la hau- travailler sur d’euros. Mais l’effecest monté jusqu’à
teur du mur.
de la grande tif
50 salariés.
L.P.B. : Dans l’industrie
largeur.” L.P.B. : La crise du textitextile, qu’entend-on par
le est passée par là ?
ennoblissement ?
M.-A.T. : Nous partons du tissu M.-A.T. : La crise du textile au
écru. Notre travail est de le début des années 90 et surtout
blanchir, le teindre, le floquer, la concurrence asiatique depuis
l’enduire, en d’autres termes le début des années 2000. Cetde l’ennoblir, pour en faire un te concurrence ne s’opère pas
produit fini. Cette chaîne com- sur les tissus muraux car notre
mence par le paysan qui pro- savoir-faire est assez unique
duit la fibre de coton, de lai- et nous sommes sur un créneau
ne… qui se transforme en fils haut de gamme. La concurchez le filateur et en tissus chez rence sévit surtout sur la
le tisseur. C’est ensuite que deuxième branche d’activité
vient la phase de l’ennoblisse- que nous avons développée : le
ment, avant la confection puis packaging souple.
la vente. Nous sommes donc
en aval du processus.
L
des bâches enduites de tissu
métallique pour obtenir un produit impossible à couper au cutter ou au couteau. Pour l’instant, seuls deux fabricants sont
capables de réaliser ces produits et le marché peut être très
important. Nous terminons la
mise au point de ce produit.
Le deuxième produit exceptionnel que l’on prépare est formé de ruban de métal très
souple destiné à faire du paillage agricole à disposer sous les
vignes, les oliviers, les arbres
fruitiers, qui a pour effet d’augmenter la luminosité de 30 %.
Encore une fois, nous sommes
parmi les seuls à disposer des
métiers à tisser et du savoirfaire adéquats. Nous venons
L.P.B. : Qui sont vos clients ?
d’attaquer la production, nous
M.-A.T. : Les professionnels de avons déjà des commandes.
la décoration, les tapissiers décorateurs, les architectes d’inté- L.P.B. : Cette diversification est prorieur en France et à l’export metteuse !
aussi, dans des pays comme M.-A.T. : Dans les trois ou quatre
Dubaï par exemple d’où je ans, il y a un grand potentiel
reviens.
de développement. !
L.P.B. : De quoi s’agit-il ?
M.-A.T. : C’est du tissu simple
face ou double face qui sert à
la confection d’emballages
souples pour les secteurs de la
parfumerie, la cosmétique, la
bijouterie ou la maroquinerie.
Les utilisateurs de nos produits
se nomment Chanel, Dior, Yves
Saint-Laurent… Sur ce domaine d’activité, nous subissons de
plein fouet la concurrence asiatique. L’Asie propose des produits, sans doute moins beaux,
mais moins chers. Cette pression est de plus en plus forte.
Pour riposter, nous avons innové en créant l’emballage souple
bicolore, que nous sommes les
seuls à faire.
L.P.B. : Comment réagissez-vous pour
tirer votre épingle du jeu face à la
concurrence ?
M.-A.T. : Cela passe par la création de nouveaux produits comme celui que l’on vient de présenter au salon professionnel
Équip’hôtel : un tissu mural
qu’on tisse de A à Z à base de
fil de cellulose (papier), toujours
en grande largeur. C’est un produit haut de gamme qui marche
très fort, pour le secteur de l’hôtellerie et un peu le résidentiel.
Cela passe aussi par d’autres
formes d’innovation. Le tissu
mural a l’avantage d’avoir des
propriétés intéressantes sur le
plan de l’acoustique. Dans ce
créneau, nous équipons des cinémas mais surtout de plus en
plus de pièces dédiées au home
cinéma chez des particuliers.
Nous proposons aussi d’autres
innovations.
L.P.B. : Par exemple ?
M.-A.T. : Nous faisons des produits purement techniques comme l’impression jet d’encre grande largeur sur tissus spéciaux.
Ce marché qui se développe
beaucoup intéresse la publicité, les cinémas, etc. Nous allons
mettre l’accent sur ce genre de
produits nouveaux. Tout cela
est possible grâce à notre outillage exceptionnel et le savoir-faire de notre personnel.
Marie-Aimée Tournier revient de Dubaï où elle a présenté
les nouvelles gammes de la marque Clara Lander.
L.P.B. : Y a-t-il d’autres produits innovants en perspective ?
M.-A.T. : Deux exemples : la bâche
de camion armée. Depuis le 1er
janvier 2005, tous les camions
circulant en Europe doivent
être équipés de bâches antieffraction. Nous avons conçu
Propos recueillis
par J.-F.H.
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24
Rive
gauche
:
commerce bisontin…
Ça bouge dans le
la nouvelle brasserie sur les quais
e Brussel’s Café a laissé la place à une nouvelle brasserie. Nouveaux propriétaires,
nouvelle décoration, nouvelle ambiance. Seule une partie du personnel reste la même.
Trois associés sont désormais
propriétaires de la nouvelle
brasserie : Joachim Ribeiro,
Frédéric Bulle et Thierry Garni. Fabrice Gurnaud, directeur
de l’établissement, gère quant
à lui le personnel (10 employés
et 2 apprentis). Trois semaines
de travaux auront été nécessaires pour transformer les lieux
et ouvrir le 13 décembre dernier. “Nous avons remplacé les
estrades par du carrelage,
explique Fabrice Gurnaud,
relooké le bar, changer les tables,
refait la montée d’escaliers. Nous
attendons encore du mobilier,
de nouvelles chaises, etc.” L’objectif est maintenant de “remonter le niveau de la restauration”
et de développer notamment la
restauration du soir. “Le midi
a toujours bien marché, complète Fabrice Gurnaud. Nous
comptons développer le soir, par
rapport au cinéma Beaux-Arts,
en acceptant les dernières com-
Un institut de beauté L
au cœur de Saint-Ferjeux
epuis le 15 décembre,
les habitants de SaintFerjeux n’ont plus
besoin de se déplacer
au centre-ville ou en zone commerciale pour prendre soin de
leur corps. Christelle Prost a
ouvert un institut de beauté de
70 m2, comprenant un espace
vente des produits Matis, une
marque française en pleine
expansion, une cabine U.V. climatisée, une cabine soins du
visage, et enfin une salle de
soins du corps et épilation.
L’offre sera prochainement com-
D
plétée par un appareil à infrarouges, pour la relaxation, la
détente et l’amincissement.
“J’ai souhaité m’installer à
Saint-Ferjeux car il n’y avait
rien sur le quartier, expliquet-elle. L’emplacement est intéressant, les locaux spacieux et
il y a surtout des parkings gratuits à proximité. C’était une de
mes conditions de recherche.
Parmi la clientèle, j’ai aujourd’hui beaucoup de femmes du
quartier qui apprécient de ne
plus avoir besoin d’aller au
centre-ville.”
Après avoir été comptable pendant 6 ans, Christelle Prost a
passé un C.A.P. et un brevet en
2 ans au lieu de 4 ans, pour
pouvoir ouvrir un institut.
Parallèlement maquilleuse à
France 3, la jeune femme proposera prochainement des prestations maquillage dans son
institut, ainsi que des manucures. Côté décoration, après
un mois de travaux, l’ancienne “Petite boucherie Courbet”
est méconnaissable. Parquet,
couleurs chaudes, cabines spacieuses… “Je ne voulais pas un
institut où personne n’ose franchir la porte, complète Christelle Prost. Il faut que les clients
se sentent à l’aise et qu’ils trouvent l’endroit chaleureux. C’est
pour faire rentrer les gens que
j’ai choisi une vitrine claire et
transparente, au travers de
laquelle les passants peuvent
voir ce qui se passe à l’intérieur.”
Et à l’intérieur justement, tout
se passe dans la bonne humeur
et la convivialité grâce à la souriante responsable. !
mandes jusqu’à 22 h 30.”
Rive Gauche vous propose un
plat du jour à 7,50 euros, la
suggestion du jour de 9 à 11
euros. La formule à 10,50 euros
comprend une entrée ou un dessert et le plat du jour, la formule à 12,50 comprend l’entrée, le plat du jour et le dessert.
Enfin, des menus à 17 euros
sont proposés midi et soir. Le
matin, des viennoiseries accompagnent le café.
Chaque mois, deux soirées à
thème sont organisées : couscous de poisson, soirée cubaine… Et pour l’arrivée des beaux
jours, l’équipe du Rive Gauche
prépare une carte de cocktails
à déguster sur la terrasse très
appréciée des Bisontins. !
Rive Gauche
2, quai Vauban
03 81 61 99 57
Le bar a été repensé par la nouvelle équipe
de “Rive Gauche”.
À la découverte des jeux…
L’institut Beauté
Christelle Prost a choisi un cadre coloré et chaleureux
pour le bien-être et la détente des clients.
75, rue de Dole
03 81 51 45 70
Les grands peintres s’invitent chez vous
es anciens locaux de
la Croix Rouge, restés
vides un moment, sont
à nouveau occupés
depuis le 20 décembre. “Sans
Contrefaçon” est un magasin
original où vous pourrez trouver des copies de tableaux
connus. Idéal pour ceux qui
ont toujours rêvé d’avoir la
Joconde dans leur salon. Chagall, Botero, Delacroix… Plusieurs copies sont proposées et
d’autres peuvent être réalisées
sur commande. “Les copies de
tableau sont réalisées selon les
règles qui s’imposent : on ne
doit par exemple pas reprendre
les dimensions d’origine du
tableau ou ne pas reproduire
la signature, ce qui s’apparente
à un travail de faussaire, présente Vincent Weber, l’un des
associés. Nous avons un réseau
de copistes qui nous permet
d’avoir certaines toiles en stock.
Il est ensuite possible de réaliser des tableaux sur demande : soit des tableaux connus,
soit des portraits. À partir d’une
photo, on peut aussi intégrer
un visage dans une toile
connue.”
Prochainement, un site Internet sera mis en place pour présenter les différentes peintures
L
réalisables. On trouve dans
le magasin quelques meubles
et objets de décoration importés de Chine. “Ce sont des produits exotiques, sinon ethniques, qui rappellent un peu
la route de la soie, décrit Pierre Weber, gérant du magasin.
Ce sont des meubles “ethnicobaroques”, des pièces uniques
et des objets atypiques pour
décorer des intérieurs originaux.”
D’après les associés, si l’on
trouve ce qu’il faut en termes
de galeries d’art à Besançon,
le marché de la copie n’était
pas exploité. Sans Contrefaçon propose uniquement de
l’huile sur toile, pas de lithographie ou de poster, et à des
tarifs relativement intéressants. Un second magasin a
été ouvert à Vesoul. !
Sans contrefaçon,
102, Grande rue, 03 81 50 75 44
Ouvert du mardi au samedi de
10 heures à 19 heures
(horaires susceptibles de changer)
Vincent et Pierre Weber privilégient un certain côté
convivial dans leur magasin.
Passionné de jeux, Damien Bonnet sait conseiller les clients indécis.
est un concept original que propose
Damien Bonnet :
avant d’acheter un
jeu, vous pouvez le tester ! Fini
les mauvaises surprises quand
on déballe le jeu, que l’on
découvre des règles compliquées, un jeu pas si drôle que
ça ou tout simplement pas à
son goût.
Le Coffee Jeux se partage en
deux pièces : un côté où l’on
peut acheter les jeux de société (700 à 1 000 références), et
un côté où l’on peut jouer entre
amis ou en famille. “Nous
ouvrons à partir du mardi, tous
les après-midi et en soirée, de
13 h 30 à 22 heures. Tout le
monde peut venir jouer, en groupe, en famille. Il faut être au
minimum deux, et il n’y a pas
de limite dans l’autre sens. Le
mercredi après-midi, des joueurs
C’
seuls se regroupent pour découvrir de nouveaux jeux. 120 jeux
sont proposés.”
La partie vous coûtera 1 euro
de l’heure, pour le groupe. Que
l’on soit 2 ou 10, le tarif reste
le même et a pour but de faire
venir les familles. Côté magasin, on trouvera des jeux de tout
style, provenant de fournisseurs qui vendent exclusivement aux magasins indépendants. Autrement dit, on ne
trouvera ici aucun des jeux qui
sont vendus en grande surface. “Les jeux sont classés par
âge et par catégorie : nous avons
les Jeux Bout d’Chou pour les
enfants de 3 à 7 ans, les jeux
éducatifs ou coopératifs (les
enfants jouent ensemble contre
le jeu), les jeux de déplacement,
de stratégie, de réflexion, les
figurines, les jeux rapides, d’ambiance (jeux “apéritifs”), jeux
de connaissance, d’adresse et
enfin les jeux classiques. “Les
jeux “apéritifs” ont beaucoup de
succès : les règles sont simples
et faciles à retenir, les parties
ne durent pas très longtemps et
de nouveaux joueurs peuvent
intégrer la partie en cours de
route. Pour certains jeux, nous
sommes les seuls à les proposer dans le grand Est de la
France.” Passionné de jeux,
Damien Bonnet conseille les
clients selon leurs goûts, leurs
attentes et pour lui la meilleure façon de vendre est de faire essayer le jeu. Mais un
conseil, si l’envie du jeu vous
prend : pensez à réserver ! !
Le Coffee Jeux
7, avenue du Maréchal Foch (en
face de la Gare)
03 81 41 99 58
ESCAPADES
VACANCES
25
Entre Pontarlier et Chaux-Neuve
On fait quoi ce week-end ?
Avant les vacances d’hiver, La Presse Bisontine a sélectionné 4 idées d’escapades dans une destination toute proche : le Haut-Doubs. Dépaysement garanti au cœur de l’hiver.
C HAUX-N EUVE 30 000 visiteurs par an
MALPAS À 2 000 mètres d’altitude
L’odyssée Blanche : l’univers du chien polaire Vol au-dessus des neiges
Plonger dans le quotidien d’une meute de 40 chiens polaires, voilà ce qui vous
attend en venant au Cernois-Veuillet, lieu-dit perdu en pleine montagne jurassienne où vivent depuis 13 ans Claude et Gilles Malloire, les propriétaires des lieux.
n s’y croirait. Où ? Dans le
Grand Nord. Les quelques
O
kilomètres de route conduisant
à la ferme du Cernois-Veuillet
depuis le hameau du Cernois
en disent long sur les capacités des montagnons à tirer profit de la nature jurassienne.
Quelle idée de venir s’isoler en
ces lieux superbes mais rudes
et loin de tout ? C’est justement
ce qui a motivé Claude et Gilles
Malloire, un couple de citadins
venus s’installer dans ce qui
n’était à l’époque qu’une ancienne ferme d’alpage. “On a vécu
en complète autarcie pendant
13 ans.”
Le couple arrive avec deux
chiens groenlandais. En hiver,
ils occupent leurs loisirs en partant plusieurs jours en traîneau dans la forêt du Risoux.
De fil en aiguille, une meute
s’est constituée. “Au départ, on
n’est pas parti pour prendre des
chiens pour le travail mais pour
le plaisir d’avoir des chiens
polaires.” La mode des chiens
de traîneaux a ensuite débarqué au début des années 90.
Gilles et Claude se mettent
d’abord à accompagner des randonnées en ski de fond. Ils transportent les bagages sur leurs
traîneaux. Ils organisent ensuite des raids sur plusieurs jours
avec leurs chiens.
1995 marque l’ouverture de
M ÉTABIEF
l’Odyssée blanche, nom donné
à ce parc dédié au chien polaire. “On a cherché à se diversifier de façon à pouvoir vivre
complètement de cette activité.”
Le souffle des sorties trappeur
à la mode du Grand Nord donnant des signes de faiblesse,
les Malloire ne proposent plus
d’initiations à l’attelage. “On
se concentre sur ce qui touche
la vie de la meute.”
La visite guidée comprend une
exposition sur les chiens
polaires, la projection d’un film
et la visite à l’intérieur du parc
où vivent les chiens en liberté.
“Il y a différents clans. Leur
organisation sociale se rapproche de celle des loups avec
des dominants et des dominés.”
Depuis cette année, le site comprend une salle de restauration. On y sert une cuisine montagnarde. Les plats portent le
nom des chiens. En guise d’apéritif, vous pourrez toujours vous
laisser tenter par un verre de
croc-blanc. Plusieurs fois primé, le concept touristique imaginé par Claude et Gilles est
une belle réussite qui attire
chaque année 30 000 visiteurs.!
4 parcours éclairés
Un surprenant voyage nocturne dans les branches
Imaginez un décor féerique avec sapins enneigés, reliés les uns aux autres
par des guirlandes lumineuses. Imaginez que vous évoluez maintenant tel un
écureuil d’arbre en arbre. Ne rêvez plus, vous êtes à Métabief Aventure où
l’on vous propose des parcours nocturnes. Belles sensations en perspectives.
es nocturnes ont lieu le lundi et le jeudi de 17 heures
“L
à 19 heures. Nous conseillons
aux gens de venir habillés assez
chaudement, sans oublier de
prendre les gants et les bonnets”,
indique Marc Lecoq qui exploite le site Métabief Aventure
avec Sylvain Montiaud. L’accrobranche en nocturne réserve de belles émotions. Le spectacle du site éclairé à la manière
d’un immense arbre de Noël
vaut déjà le détour. Avant toute chose, les responsables ne
manqueront pas de vous rappeler les règles de sécurité prescrites avec ce type d’exercice.
Dûment harnaché, les deux
La société Haut-Doubs Montgolfière propose depuis la possibilité de découvrir les paysages locaux à bord d’un de ces engins silencieux, semblant flotter dans l’air. Une occasion unique d’apprécier le panorama alpin qui n’est
jamais aussi beau qu’en hiver.
oit-on craindre le froid en
survolant en hiver le HautD
Doubs en montgolfière à 2 000
mètres d’altitude ? La question
pourrait en rebuter plus d’un à
se lancer dans l’aventure. Qu’ils
se rassurent car par temps très
froid, “on ne vole pas”, indique
Éric Letoublon, l’aérostier qui
a créé la société Haut-Doubs
Montgolfière avec son collègue
Christian Berguer. En règle
générale, l’hiver se prête bien
au vol. Il ne fait pas forcément
froid car les passagers profitent alors pleinement de la chaleur dégagée par le brûleur.
Comme le ballon se déplace au
gré des masses d’air, les passagers ne subissent pas le vent,
ce qui atténue grandement la
sensation du froid. Au niveau
pilotage, il n’y a guère de changement. Si en été, les vols se
font de préférence tôt le matin
ou en fin d’après-midi, en hiver
le ballon multicolore décolle en
tout début d’après-midi. “On
n’a plus trop le souci de rechercher les périodes de la journée
les plus “froides”. Autre garantie, les conditions sont plus
SAINT-ANTOINE
Une meute de 45 groenlandais vous attend à l’Odyssée Blanche.
longes reliées à la ligne de vie,
le voyage dans les branches
peut commencer. 4 parcours
sont éclairés : le vert, le bleu,
le noir et la grande tyrolienne.
Ils sont identifiés à la manière des pistes de ski, c’est-à-dire
classés par couleur selon leurs
difficultés. Le parcours noir est
le plus spectaculaire. En l’empruntant, les “courageux arbonautes” évoluent entre 10 et
20 m du sol. “L’ambiance nocturne et la neige modifient la
perception du vide. Les gens
sont souvent surpris par cette
expérience aussi insolite
qu’agréable.” Frissons garantis en s’élançant le long de la
grande tyrolienne du Mont d’Or
qui mesure 140 mètres de long.
Au terme de cette activité toute à la fois ludique, sportive et
palpitante, vous pourrez toujours étancher votre soif, vous
réchauffer à la buvette ouverte sur place. !
Tél.: 03 81 49 20 14
Autre parcours
accrobranches
“Entre ciel et terre”
Les Fourgs
Tél. : 03 81 69 56 34
jurassiennes
stables en période hivernale.”
Les candidats profitent aussi
des somptueux paysages qui
s’offrent à eux. En montant à
2 000 mètres, on domine rapidement le massif jurassien. On
distingue facilement le moutonnement nuageux qui remplit assez souvent la plaine suisse au-delà de laquelle se découvre
la chaîne alpine dans toute sa
splendeur. Éric et Christian sont
en passe de réussir leur audacieux challenge lancé en juillet
dernier. “On enregistre déjà 70
passagers sans tenir compte qu’il
y en a une vingtaine en attente.”
Un objectif à mi-parcours conforme aux prévisions fixées à 160
personnes transportées la première année. “Le truc qui marche
bien, c’est la formule cadeau, celle où l’on offre un vol à l’occasion d’un anniversaire, d’un
départ à la retraite.” Le prix
du voyage s’élève à 155 euros
par personne. Une remise de
15 % est accordée aux groupes
de 3 personnes. !
Tél.: 03 81 69 68 44
La montgolfière, une
activité qui se pratique
toute l’année.
65 000 meules
Au palais des grands crus du comté
Pendant les congés d’hiver, le fort Saint-Antoine ouvre ses portes. Cet ancien
fort militaire est occupé par les “fromageries Marcel Petite”. Ici sont fructifiés
des comtés de garde. Chaque meule est soignée avec la même attention que
celle portée au vieillissement des grands crus vinicoles.
n ne fait pas une visite
publicitaire pour les caves
“O
Petite. On tient plutôt à assurer la promotion d’une filière”,
nuance d’emblée Claude Querry, l’un des chefs des chefs de
cave. Situé à 1 100 mètres d’altitude sur le chaînon séparant
le lac de Saint-Point du Mont
d’Or, le fort Saint-Antoine présente des conditions hygrométriques d’une grande stabilité,
particulièrement propices à l’affinage des comtés. Ici, toutes
les conditions sont réunies pour
laisser s’exprimer au mieux le
potentiel de chaque meule. La
méthode préconise un affinage lent, de 10 à 20 mois dans
une ambiance naturelle mettant en valeur les arômes délicats et fruités des comtés de
montagne fabriqués dans les
fruitières alentour. Depuis son
occupation par la maison Peti-
te, le fort a fait l’objet de plusieurs travaux d’agrandissement pour répondre, d’une part
à l’augmentation de la production et d’autre part, aux
goûts des consommateurs de
plus en plus attirés par des comtés de garde.
Ces paramètres expliquent l’extension des locaux réservés à
l’affinage. 65 000 meules, c’est
l’équivalent d’une galerie de
1,5 kilomètre de long sur 5
mètres de haut avec des rayonnages de chaque côté ! Dans
ces circonstances, il eut été dommage qu’un tel endroit ne se
soit pas ouvert au public. “Cette animation existe depuis une
quinzaine d’années. Elle a été
lancée par le syndicat d’initiative de la vallée des 2 lacs à
Malbuisson. Il comptait alors
parmi ses membres Maurice
Monnier, l’ancien fromager de
la commune. C’est lui qui se
chargeait des visites. À son
départ, il a transmis le flambeau aux hôtesses”, indique
Séverine qui travaille à l’office
de tourisme du Mont d’or et des
2 lacs.
La visite du fort dure 1 h 30.
Le parcours est conçu de façon
interactive. À aucun moment,
le visiteur est laissé dans l’incompréhension car le contact
est toujours maintenu avec l’hôtesse ou le chef qui cave qui
intervient pour la partie purement technique. “Les gens sont
très attentifs notamment quand
on leur fait une petite démonstration de triage, dégustation.”
Le geste auguste du sonneur
de comté rappelle celui du sommelier. Elle lui révèle les secrets
de chaque meule. !
Réservation : 03 81 69 31 21
UN QUARTIER À L’HONNEUR
26
par G.C.
En passant par…
La Chapelle-des-Buis
M UNICIPALITÉS
Collaboration entre les communes pour gérer un hameau
Trois communes pour gérer un hameau
La Chapelle-des-Buis a la particularité d’appartenir à trois communes différentes :
Fontain, Morre et Besançon. Comment les municipalités s’y prennent-elles pour gérer
ce cas hors normes ? Le point avec Jean-Michel Cayuela, maire de Morre et JeanPaul Dillschneider, maire de Fontain.
La Chapelle-des-Buis,
il suffit de traverser la
route pour passer de
Besançon à Fontain et
de faire quelques pas supplémentaires pour arriver sur la
commune de Morre. Le hameau
est en effet divisé en trois, ce
qui ne facilite pas la gestion
par les communes. Éclairage,
voirie, distribution du courrier… Comment les municipalités arrivent-elles à gérer
ces différents services ?
“Chacun a sa part et chacun
fait ce qu’il doit faire sur sa
commune, explique Jean-Paul
Dillschneider. On a également
des projets communs comme
celui d’équipements pour ralen-
À
HABITANTS
tir un peu la circulation et c’est rage, un compteur est installé
évident que là, chaque com- sur chacune des communes.
mune participera au rapport Quant à la distribution du courde ce qui la concerne.” “Nous rier, les habitants de Fontain
et Morre dépendent
sommes à l’écoute des
de la poste de Saôhabitants, précise
Jean-Michel Cayuela, Un compteur ne, les autres de celde Besançon. Il y
maire de Morre, et
électrique le
a donc deux facteurs
nous essayons avec le
maire de Fontain et le sur chaque pour La Chapelledes-Buis.”
maire de Besançon de
trouver des solutions commune. Pas toujours facile
de s’y retrouver pour
en commun lorsque
cela est possible. Concernant les habitants de La Chapellela voirie, l’entretien des routes des-Buis qui ne savent pas foret le déneigement sont assurés cément à quelle mairie s’adrespar la D.D.E. Seuls les chemins ser. D’après le maire de Morre,
de traverse sont financés par le découpage de La Chapelleles communes sur lesquels ils des-Buis est en partie dû au
se situent. Concernant l’éclai- fait que certains propriétaires
Un cadre de vieux exceptionnel
La population renouvelée
Beaucoup d’anciens du hameau sont décédés. Les plus anciennes
familles y sont maintenant installées depuis une vingtaine d’années.
Parmi eux, les Lecossois habitent La Chapelle-des-Buis depuis 16 ans.
Des cours de self defense y sont aussi dispensés.
ubert et Claudine Lecos- des jours fériés dans une semaisois habitent “le hameau”, ne, il ne faut pas compter sur
c’est-à-dire la partie supé- les services de Besançon pour
rieure de La Chapelle-des-Buis, ramasser nos poubelles. Ce
qui regroupe une vingtaine serait plus simple de regrouper
d’habitations. Ils sont juste en La Chapelle-des-Buis et de rattacher
ce
face de la ChaUne augmentation hameau à une
pelle, sur la
seule commucommune de
de la circulation.
ne. Il me semFontain. Leur
situation leur vaut d’ailleurs blerait logique que l’on soit ratde payer moins d’impôts locaux taché à Besançon. Mais le
que les voisins de l’autre côté problème n’a jamais été soulede la route, situés eux sur la vé.”
commune de Besançon. Pas Hubert et Claudine Lecossois
très logique pour les habitants, habitent ici depuis 16 ans. Au
qui sont pourtant habitués à fil des ans, et plus particulièce genre de distinction selon rement depuis 3 à 4 ans, ils
les communes. “Tout est sépa- constatent une augmentation
ré comme ça, explique Claudi- de la circulation. En passant
ne Lecossois. Tous les jours je par ici, les automobilistes évivois deux facteurs, chacun s’oc- tent les encombrements de la
cupant d’un côté de la route. côte de Morre. “Il y a encore
Pour les poubelles, c’est la même quelques années, on pouvait
chose. C’est une société privée mettre une table au bord de la
qui s’occupe de nous, et de l’autre route, sur le côté. On invitait
côté c’est la ville de Besançon les frères de la communauté
qui s’en occupe. Si nous avons franciscaine ou d’autres voisins
H
à boire l’apéro, on jouait de la
guitare. Aujourd’hui, ce n’est
plus possible. Il y a des nuisances terribles qu’on ne
connaissait pas. Mais c’est un
des seuls inconvénients.”
Cadre de vie, points de vue
exceptionnels,
balades
agréables, calme, le tout à
quelques minutes du centreville. “On voit beaucoup de promeneurs le week-end et de plus
en plus la semaine avec le 3ème
âge. C’est une zone verte très
intéressante, avec beaucoup de
gibiers. La vallée des Mercureaux, le fort de Fontain, les
sentiers balisés. Il y a beaucoup
de choses à voir. La création de
la voie des Mercureaux nous
posera peu de problèmes car
nous sommes protégés par une
colline. Nous n’aurons pas non
plus de nouvelles constructions
car La Chapelle-des-Buis est
classée en zone verte, non
constructible. Espérons qu’elle
le restera.” !
terriens ne voulaient pas céder
leur terrain. C’est ainsi que le
hameau s’est retrouvé partagé entre 3 communes. Le territoire de Morre s’étend sur le
côté droit de la montée de La
Chapelle-des-Buis, depuis le
village de Morre, et s’arrête au
coin du chemin qui mène au
monument de la Libération.
On se trouve ensuite sur la
commune de Besançon. Quant
à la commune de Fontain, elle
possède toute la partie gauche
du hameau, qui redescend sur
le vallon des Mercureaux. “Cette partie de Fontain est relativement derrière la colline, les
gens de Fontain ne devraient
donc pas être dérangés par la
E NVIRONNEMENT
À droite la commune de Fontain, à gauche Besançon,
et en face Morre.
voie des Mercureaux, précise
le maire de Fontain. Les maisons que l’on voit en contrebas,
qui sont juste en face de la sortie du Trou-au-Loup sont sur
Morre. Ce sont surtout ces maisons qui seront touchées indirectement par le son.”
Le maire de Besançon n’en
néglige pas pour autant le
hameau de La Chapelle-des-
Buis. Lorsqu’il ne peut s’y
rendre, il délègue ses missions
aux services compétents de la
ville. “Il existe heureusement
une très bonne harmonie entre
les trois maires, conclut JeanMichel Cayuela, maire de Morre. Le hameau de La Chapelle-des-Buis fonctionne comme
ça depuis des années et il n’y a
jamais eu de réels problèmes.” !
Surplombant la côte de Morre
La grotte Saint-Léonard parmi les sites protégés
Parmi les milliers de cavités recensées dans le Doubs, une trentaine sont protégées pour des motifs divers : site remarquable, monument historique, réserve naturelle, arrêté de biotope… Le rocher et la grotte Saint-Léonard à La
Chapelle-des-Buis font partie de ces sites classés.
quelques minutes de la capitale comtoise,
La Chapelle-des-Buis regorge de sentiers
À
pédestres et de points de vue magnifiques sur
la Citadelle et la ville de Besançon. Considéré comme l’un des “poumons” de la ville, le
hameau de La Chapelle-des-Buis attire chaque
week-end des dizaines de promeneurs.
La grotte Saint-Léonard fait partie de ces sites
appréciés. Après une courte promenade de
500 mètres environ, sur un sentier surplombant en partie la côte de Morre, on arrive aux
rochers et à la grotte Saint-Léonard, site inscrit et protégé par loi du 18 avril 1944. Hormis la beauté du site, la grotte présente peu
d’intérêt pour les spéléologues, elle est surtout fréquentée par les promeneurs. Deux
grottes sont en fait l’une au-dessus de l’autre :
la grotte supérieure, bien connue des promeneurs, qui domine la vallée du Doubs et la
côte de Morre. Après une ouverture de 20
mètres de haut pour 2 mètres de large à la
base, on découvre une galerie de 2 mètres de
haut et 1,50 mètre de large qui descend jusqu’à 35 mètres de profondeur.
La grotte inférieure quant à elle est située
à une vingtaine de mètres en dessous de la
première grotte. L’entrée de 3 mètres de haut
et 4 mètres de large débouche sur une salle
de 10 mètres de large et 25 mètres de long.
Quelques méandres, crevasse et boyaux constituent le reste de la grotte. Quant aux “habitants” de la grotte, d’après Emmanuel Ruiz,
président du comité départemental de spéléologie du Doubs, on peut y trouver quelques
colocataires : “Renards, petits rongeurs et
blaireaux peuvent la visiter. Les chauves-souris sont surtout présentes dans la grotte inférieure, protégée par une grille. Quelques
insectes (araignées, coléoptères) s’abritent
sûrement dans la zone d’entrée.”
Un arrêt de biotope (protection des chauvessouris) concerne d’ailleurs la grotte SaintLéonard. !
La grotte surplombe la vallée du Doubs
et la côte de Morre.
UN QUARTIER À L’HONNEUR
R ELIGION
27
Un ministère d’exorciste…
Les Franciscains présents à
La Chapelle-des-Buis depuis 1946
Dans son écrin de verdure face à la ville, la petite chapelle est, pour la
communauté franciscaine, une invitation à la prière et à la paix. Loin de
s’enfermer, chacun des membres de la communauté assure des activités correspondant à leur vocation de religieux.
es Franciscains sont issus nelles” (personnes fragilisées)…
d’un ordre catholique qui date “Nous essayons de vivre dans l’esdu XIII ème siècle. Ils sont prit de Saint-François d’Assise, avec
aujourd’hui 16 000 dans le simplicité et fraternité, explique Max
monde et l’on compte 35 com- de Wasseige, gardien de la communauté. Nous passons beaucoup
munautés en France. La Chapelle- “Vivre en frère, de temps ensemble, que ce soit
en prière ou en réunion.
des-Buis abrite une
aujourd’hui àEttable,
nous sommes aussi présents
communauté de
frères mineurs c’est un défi.” parmi les gens un peu en marge ou fragilisés.”
franciscains depuis
1946. Ils sont aujourd’hui 5 frères Les frères franciscains font trois
dont deux frères prêtres et accueillent vœux religieux : promesse de chas3 “novices”, des personnes qui ont teté, de pauvreté et d’obéissance. Ils
pour projet de devenir franciscain. vivent de ce que leur rapportent leurs
Depuis 1999, la fraternité de Besan- différentes activités, et mettent en
çon est en effet l’unique lieu de novi- commun leurs faibles revenus. “Vivre
ciat des deux provinces française et en frère, aujourd’hui c’est un défi !
franco-belge. Contrairement aux continue Battitt, frère franciscain.
moines qui restent cloîtrés, chacun À travers notre façon de vivre, d’être,
des frères de la communauté exer- d’accueillir, nous conservons des
ce des activités sur Besançon, en valeurs simples telles que la courrapport avec leur vocation de reli- toisie, l’accueil, l’écoute. Nous ne
gieux franciscain : accompagnement revendiquons rien. Nous sommes préspirituel, visite de personnes en sents, simplement, humblement.”
détention, ministère d’exorciste, ani- Très bien intégrés au sein du hameau
mation liturgique, catéchèse, mou- de La Chapelle-des-Buis, les membres
vement du Nid (prostitution), aumô- de la communauté organisent des
neries des scouts de France, repas avec le voisinage. Ils invitent
animation de “rencontres frater- toute la population bisontine, et au-
L
Brèves
! D’où vient le nom
des Mercureaux ?
Il existe aux environs de Besançon, à égale distance, des temples
dédiés à Mercure. A l’emplacement de la Chapelle des Buis, il
s’en trouvait un, sur l’antique
voie de Vesontio (Besançon) à
Abiolica (Pontarlier). Le lieu-dit
en conserve la trace puisqu’il a
pris le nom de « Mercureaux »,
dont la fameuse voie de contournement porte aujourd’hui aussi le nom.
delà, à participer aux oraisons, prières
et vêpres dans la chapelle ainsi qu’à
l’eucharistie dominicale dans la crypte du monument de la Libération.
Quant à la vie en communauté, il
arrive que ce ne soit pas toujours
facile. “Le plus jeune des frères a 25
ans, le plus âgé 78. L’intergénérationnel est très important et permet
de nous rééquilibrer, estime Max de
Wasseige. Nous avons tous des origines sociales très diverses. Parmi
La chapelle Notre-Dame des Buis fait partie de la vie historique
les novices par exemple, l’un est un
et religieuse du diocèse de Besançon.
ancien polytechnicien et un autre
était cadre dans une multinationa- ce que l’on peut s’accorder les uns gion de façon très ouverte et rappellent à tous que leur porte est toule pour laquelle il a travaillé notam- aux autres.”
ment en Asie. D’autres parmi nous Les Franciscains vivent leur reli- jours ouverte. "
sont issus de milieux beaucoup plus
modestes. Dans la vie, ce sont parNotre-Dame des Buis :
En 1949, l’archevêque de la ville,
fois des mondes qui s’ignorent. Pour
Monseigneur Dubourg, inaugura la
nous, c’est à la fois une richesse et
La chapelle appartient au diocèse de
statue de Notre-Dame de la Libéraun véritable défi. Il y a parfois de
Besançon. Un ermitage en ce lieu est
tion, sur une esplanade 400 mètres
légers affrontements de tempéraème
attesté dès le XIII siècle. L’actuelplus haut. Dans une crypte sont insments. Si nous étions tous toujours
le chapelle, vieille de plus de 100 ans
d’accord, nous serions une secte !
crits tous les noms des victimes civiles
en a remplacé une autre du XVIII ème
Mais nous parlons beaucoup et notre
et militaires de 1940-1945. C’est là
siècle. Elle accueille les pèlerins indigrand souci du dialogue nous perque se font les assemblées dominividuels, les promeneurs du dimanche
met de gérer les conflits qui peuvent
cales et les rassemblements les plus
et les petits groupes.
exister. Nous n’avons pas de règleimportants.
ment, nous misons tout sur la confian-
E NVIRONNEMENT
Un panorama complet
De par sa situation exceptionnelle, La Chapelle-des-Buis surplombe la
vallée du Doubs et la côte de Morre, la ville de Besançon et sa citadelle, et le plateau situé derrière Fontain. Aperçu de quelques-unes
des plus belles vues de La Chapelle-des-Buis.
À La Chapelle-des-Buis,
il est aussi possible de se
promener sur l’ancienne
voie gallo-romaine.
! Un monument
construit au moment
de la Libération
Un monument de la libération
est érigé à la Chapelle des Buis.
La crypte et l’église, situées en
dessous de ce monument, abritent une liste impressionnante
de tous les morts de FrancheComté. « C’est tout à fait emblématique de ce qui se passait à
la libération où il y avait encore, en Franche-Comté et à
Besançon, une forte implantation chrétienne, catholique, avec
des rassemblements de masse,
qui ont perduré, explique Gaston Bordet, historien. C’est un
lieu encore maintenant très fréquenté. Tous les ans au 15 août,
une messe solennelle est donnée dehors. Elle est souvent présidée par l’archevêque et attire
toujours beaucoup de monde ».
L’une des entrées de Besançon, côté Rivotte, avec les anciennes
usines de la Rhodia sur la droite.
De la grotte Saint-Léonard, on surplombe la côte de Morre.
Un point de vue intéressant aux heures de pointe.
SPORT
28
BOXE
Le 25 mars à Besançon
Le combat de Morrade Hakkar est encore hypothétique
Dans deux mois, c’est sur le ring bisontin que Morrade Hakkar
devrait disputer le titre européen. Mais actuellement, pour des
raisons financières, ce combat est encore hypothétique.
orrade Hakkar dis- de cinq combats professionnels
putera-t-il, oui ou en préambule de la rencontre
non, le titre euro- Hakkar-Sendra pour obtenir
péen contre l’espa- deux heures de diffusion sur
gnol Jorge Sendra à Besançon Sport +, il faut compter “200 000
le 25 mars ? Impossible de l’af- euros. À cela vous ajoutez la
firmer pour l’instant, car la restauration, la billetterie, la
municipalité et Michel Acariès communication et vous arrivez
organisateur du combat n’ont au final pour cette opération à
pas encore trouvé de terrain un coût global qui oscille entre
230 000 et 240 000 euros.”
d’entente.
De part et d’autre, on affirme Un investissement pour lequel
que les tractations sont en cours. Michel Acariès sollicite la parLe point sensible de la discus- ticipation des collectivités. “Je
sion concerne la question finan- leur demande de trouver des
cière. Michel Acariès demande partenaires financiers. En
échange, je leur offre
à l’ensemble des col“Je ne fais une lisibilité télévilectivités locales et
suelle entre l’affipas uniquement à la
ville de Besançon d’ap- pas une offre chage sur le ring, la
porter la somme de de Gascon.” pesée, la conférence
de presse, etc. Ils ont
150 000 euros pour
assurer la soirée. Cette figure à leur disposition tous les supde la boxe française s’en ports pour communiquer. Ce
explique en détaillant les coûts n’est pas une offre de Gascon
inhérents à la programmation que je fais, mais un véritable
d’un combat de cette envergu- partenariat.” Une première offre
de 80 000 euros a été faite à
re.
Entre la bourse qui revient aux Michel Acariès qui juge ce monboxeurs (110 000 euros pour tant encore insuffisant.
deux), la contribution à appor- Du côté des services de la maiter aux instances de la boxe rie, on s’interroge. Car il y a un
française et européenne qui an, pour le même prix, les colperçoivent chacune 10 000 lectivités ont financé l’étape du
euros, les émoluments du super- Tour de France à Besançon.
viseur, de l’arbitre et des trois Sans vouloir faire de sectarisjuges, et enfin l’organisation me entre les disciplines spor-
M
Morrade Hakkar espère pouvoir disputer le titre européen à Besançon devant son public.
FOOTBALL
tives, on confie à la mairie que
“le championnat européen de
boxe coûte un peu trop cher…”
Néanmoins, la municipalité
est sensible à ce projet. “Nous
aimerions pouvoir le faire en
hommage à la brillante carrière de Morrade Hakkar qui
est un porte-drapeau important de Besançon. L’envie d’organiser ce combat est réelle”
indiquent les services de la
municipalité qui viennent de
lancer une recherche de partenaires. Mais au-delà de la
question du coût, la ville qui
est prête à mettre à disposition pour cette rencontre des
moyens humains et matériels,
doit aussi surmonter un problème de logistique. Le Palais
des Sports est en travaux, et
il va falloir régler le problème
des accès à la salle le cas
échéant.
Au milieu de ces tractations,
il y a Morrade Hakkar qui espère pouvoir disputer le titre européen à Besançon, devant son
public. Michel Acariès le souhaite aussi, à condition de trouver maintenant une issue favorable aux discussions. Dans le
cas contraire, il n’exclut pas
d’organiser ce combat dans une
autre ville. !
T.C.
450 licenciés
Le Sporting-Club Clemenceau est dans le coup
C’est un des clubs les plus dynamiques de Besançon. Aujourd’hui, avec 25 équipes engagées en compétition et qui ont des
résultats, le S.C.C. envisage l’avenir sereinement.
n 1993, l’idée de Philippe Renard est de
créer son propre club
“avec un groupe de
copains pour avoir une équipe” dit-il. L’ambiance est toujours aussi conviviale chez ces
mordus de football, mais pour
la bande d’amis restreinte, on
repassera ! Onze ans après sa
création, le Sporting-Club Clemenceau a des allures de petite entreprise. Il compte désormais 450 licenciés, 250
sponsors, 25 équipes et une
soixantaine de dirigeants.
Au bout du compte, on est loin
des ambitions de départ de Philippe Renard, président du
S.C.C. Il se retrouve à la tête
d’un des plus grands clubs
bisontins par son nombre d’adhérents. C’est aussi un des plus
dynamiques. Il le dit lui même :
“Depuis le début, tout m’a souri.”
Il y a sans doute une part de
chance dans le parcours de cet
amoureux du ballon rond, mais
c’est avant tout la volonté d’entreprendre qui anime cet homme. Alors, déformation pro-
E
fessionnelle - il est le respon- sident n’y pense pas encore.
sable de la Caverne des mariés Chaque chose en son temps,
- où passion pour le football ? tranquille. “Si on doit monter,
C’est la réunion des deux qui on montera.”
le fait avancer d’un pas “tran- En attendant, les joueurs doiquille”, fédérant autour de lui vent continuer à travailler, à
des bénévoles qui l’épaulent et s’entraîner. Tout se passe au
s’investissent à leur tour pour stade du Rosemont, sous l’œil
le club.
attentif de Jean-Luc Manso
Au S.C.C., le plaisir de parta- qui encadre la formation des
ger une même passion se res- jeunes, “une priorité” du Sporsent sur le terrain,
ting-Club Clemenceau.
“Si on doit Ce n’est pas un hasard
jusqu’au bout des
crampons
des
si en 1998, il lui a été
joueurs.
Dans monter, on décerné le “Challenge
toutes les catégomeilleur club jeumontera.” du
ries, les équipes
ne” ! Cette année, en
enregistrent de
même temps qu’il recebons résultats. “Toutes les vait les nouveaux maillots qui
équipes premières de benjamin habillent tous les joueurs, le
à senior jouent en ligue” indique S.C.C. a ouvert une section
Philippe Renard. L’équipe pre- féminine qui recrute en ce
mière senior qui évolue en pro- moment des joueuses.
motion honneur occupe actuel- Une des clés de la réussite de
lement la 2 ème place au ce club du quartier de la Butclassement général à un point te, est sans doute sa capacité
du leader du championnat. En à se mobiliser en dehors des
continuant sur sa lancée, ce matches et des stades. Par
groupe renforcé par la présence exemple, il participe à la Cavald’Alexandre Pepe, ancien joueur cade de Saint-Ferjeux. Le 8 jandu B.R.C., peut prétendre mon- vier, à la suite du grand loto
ter la saison prochaine. Le pré- de l’épiphanie qu’il organisait,
Les jeunes pousses du club.
le S.C.C. a fait un don pour
aider les enfants d’Asie. Les
dirigeants travaillent aussi à
la création d’une section sportive au collège Albert Camus.
Mais une des actions-phares
du club est sans doute l’organisation du tournoi international des petits champions qui
se déroule au mois de juin.
L’édition 2005 est en préparation. Près de 1 500 jeunes répar-
tis dans 120 équipes sont attendus sur le stade de la Malcombe
pour une manifestation qui
n’est “que du bonheur.” !
T.C.
SPORT
ASSOCIATION
29
Aventure et exploration
Altacima : l’association bisontine filmée par TF1
Durant 7 semaines, une équipe de tournage a suivi Julien Dromard en Amérique du Sud pour un reportage de 52 minutes,
consacré à cette association bisontine qui propose d’explorer
les endroits non touristiques de la planète.
a beauté de l’inhos- de l’émission et le preneur de
pitalier”, c’est ce que son. 40 heures d’images ont été
l’association Altaci- enregistrées, pour en garder au
ma propose de décou- final 52 minutes.”
vrir en Amérique du Sud, et Produit dans le cadre de l’émisdepuis peu en Asie. Les voyages sion “Histoires Naturelles”, le
Altacima sont de véritables documentaire est tout d’abord
aventures au cœur des mers diffusé sur TF1 le 19 janvier
de sel, des plus hautes mon- puis une dizaine d’autres fois
tagnes du monde, des déserts durant l’année sur TF1 et sur
de sel, du plus grand cratère d’autres chaînes comme Odysdu monde ou de la province la sée, Ushuaia T.V. et peut-être
TV5. Ce reportage constitue
moins peuplée…
une belle carte de
Depuis trois ans, l’association bisontine Diffusé sur TF1, visite pour l’assoAltacima.
organise des voyages
Ushuaia T.V., ciation
“Dans l’émission,
sur mesure et à la
nous verrons des
carte pour indiviOdyssée et
paysages
duels et groupes. Fin
2004, une équipe de peut-être TV5. incroyables, une
faune riche, et des
tournage s’est intéressée à cette association pré- personnages typiques : un Bolisidée par Julien Dromard et l’a vien qui construit des bateaux
suivi en Bolivie et en Argenti- en papyrus, un scientifique
ne. “Nous devions partir 3 canadien qui travaille à la prosemaines en Bolivie, rappelle tection des vigognes en BoliJulien Dromard. Finalement, vie, des habitants de petits ville tournage a duré 7 semaines : lages, des descendants des
3 semaines de repérage avec le Incas, etc. Nous avons parcameraman, puis nous avons couru 9 000 kilomètres de pisété rejoints par le producteur te pour ce tournage et avons
“L
dû faire face à quelques
contraintes : le vent qui faisait
bouger la caméra, un petit
accrochage en voiture à cause
du soleil, un problème avec un
loueur de voitures…”
Les voyages proposés par Altacima s’apparentent plus à des
raids (4 x 4, moto, trekking…)
qu’à des séjours touristiques.
Le Népal et le Tibet sont venus
compléter l’offre de l’Amérique
du Sud. Et depuis peu, des circuits sont moins axés sur le
sport. On peut ainsi choisir de
passer une lune de miel au
Népal, accompagné seulement
d’un chauffeur et d’un guide
parlant français, pour aller
d’hôtel en hôtel. “Parcourir la
Cordillère des Andes ou les
régions himalayennes permet
d’entrer dans un monde oublié
où la civilisation moderne n’est
pas encore arrivée, mais aussi dans un monde d’éblouissement et de contemplation", précise Julien Dromard.
Les formules sont modulables
et les prix généralement moins
chers qu’en agence touristique,
L’équipe de tournage avec le producteur, le cameraman, le preneur
de son et Julien Dromard de l’association Altacima.
car il n’y a pas d’intermédiaires.
Il est possible de partir toute
l’année avec l’association. Le
reportage réalisé par TF1
devrait donner envie à plus
d’un aventurier. Compte tenu
de la diffusion tardive (0 h 30)
le 19 janvier, le reportage sera
projeté en avant-première et
sur grand écran au King’s Park
Café, place du Marché, à
20 h 30. Avis aux amateurs de
dépaysement ! !
G.C.
Association Altacima
22 C, rue de Chaillot à
Besançon
06 16 33 82 28
www.altacima.org
AGENDA
FICHE TECHNIQUE
CHANSON UNE MUSIQUE METISSEE
Philippe B. Tristan,
Artiste pluriel, Philippe
B. Tristan sort un album
de chanson française :
Frontières. Il porte un
regard critique, parfois
tendre, parfois
désabusé sur le monde
dans lequel on vit.
Frontières est un album
à écouter et à lire.
QUELQUES
AUTRES DATES ...
LA SUITE SUR
chanteur sans frontières
tudes de lettres, édition d’une revue étudiante, début de doctorat, années cinéma,
court-métrage, chanteur, guitariste, intermittent dans
l’audiovisuel, professeur de
français en Algérie, photographe, parolier, compositeur… C’est un peu tout cela
qui caractérise Philippe
B. Tristan, Bisontin de 44
ans, artiste pluriel, un peu
“touche à tout”, mais toujours
passionné.
La chanson a toujours fait
É
partie de sa vie, d’abord seul
avec sa guitare, puis avec un
groupe, “Philépotes”. “Je ne
compose pas depuis très longtemps, explique-t-il. J’avais
une sorte de blocage par rapport à la musique, l’impression de ne pas avoir assez
d’outils.” Difficile à croire
lorsque l’on entend le résultat. Sa musique est métissée, s’inspirant de divers horizons tout en restant de la
chanson française : le Cap
Vert, l’Angola, l’Afrique du
Nord et plus particulière-
besac.com
Samedi 29 janvier
Patricia Kaas
Places numérotées
Micropolis - 20h30
BESANÇON
ment le raï, la chanson française en général, les chanteurs italiens. “J’aime bien
le mélange entre le monde
latin et africain. Mes
influences viennent du reggae, du raï, du rap, de la bossa. Mais j’efface ensuite tout
ça. Comme je le dis dans une
de mes chansons, je fais de
la chanson française pour
marier les styles, marier les
origines.” Quelques concerts
dans les mois à venir permettront aux Bisontins de
découvrir cet artiste. Une
tournée en République
Tchèque pourrait également
être organisée en 2005. !
Musique, Sandales
d’Empedocle, Bar de l’U,
Petit bar, Carpe Diem
COORDONNEES
Productions du
Capricorne, 2 place Jean
Gigoux, 25000 Besancon
Prenom
Philippe B.
Age :
44 ans
artiste pluriel
Signe particulier :
Forum, Salon de la
Mardi 22 février
Véronique Sanson
Micropolis - 20h30
BESANÇON
Tristan
artiste
EN VENTE
Mercredi 26 janvier
Chanson française
Pascal Sevran
Kursaal - 15 heures
BESANÇON
Nom :
Fonction :
EN 3 QUESTIONS…
M U S I Q U E
30
Ce qu’il aime...
Ludmila la femme de sa vie, le photographe Édouard
Boubat, Gainsbourg, Marc Chagall, Les immigré(e)s, la
radio, les trains de nuit, passer les frontières.
Ce qu’il n’aime pas…
Les pensées préconditionnées, les chants de tribune, les
cris de guerre, les appels des bergers, les paroles sectaires.
Sa devise…
Je fais de la chanson française pour marier les styles,
marier les origines, mariage, pas “variétés”.
Il en parle…
e titre de l’album,
“Frontières” doit être
entendu à différents
niveaux. Au sens géographique du terme bien sûr, mais
aussi au niveau individuel, par
rapport à la rencontre de
l’autre, et à un niveau plus
intérieur. La frontière sépare
l’individu en deux. On retrouve cette notion dans “la fille
qui dort en pyjama”, qui a un
côté un peu coincé, ado, et
dont on parle au passé à la
“L
fin de la chanson. Dans “Cote
d’espoir”, il est question de
mariage mixte, du racisme
qui peut être réversible.
“Quand je rentre chez moi”
parle de ces gens qui, ayant
vécu longtemps loin de chez
eux, ne trouvent plus leur place quand ils rentrent dans leur
pays. Dans tous ces textes,
il y a forcément un peu de
vécu mais ils ne sont pas systématiquement autobiographiques.”
PRIVE
LIVRE - EN COLLABORATION AVEC UN ECRIVAIN
Pierre Beuchey et ses 3 personnalités
“Pierre, Max, Étienne”, 3 prénoms pour
représenter les 3 facettes de cet artiste
sculpteur et marqueteur. En 200 pages, on
découvre l’essentiel de sa vie, tout en prenant
une vraie leçon d’optimisme et de courage.
FICHE TECHNIQUE
Nom :
Beuchey
Prenom
Pierre
Age :
73 ans
Fonction :
Retraité
EN 3 QUESTIONS…
Signe particulier :
Ce qu’il aime...
droitier dans la vie,
ambidextre dans son atelier
ierre, Max, Étienne…
Pierre Beuchey attribue à chacun de ses
prénoms un trait de caractère : Pierre aime rire, Max
parle technique et Étienne
prend le temps de la
réflexion. Dans ce livre, le
sculpteur marqueteur franccomtois livre ses mémoires,
écrites en collaboration avec
Élisabeth Berto, membre
du Cercle des Écrivains privés Mémoiries. “Tour à tour
drôle, insolite, parfois grave, le récit, agrémenté de
poésies personnelles et
inédites de Pierre Beuchey
est à l’image de ce que ce
dernier est dans la vie”,
explique Élisabeth Berto.
Finaliste M.O.F. (meilleur
ouvrier de France) en 1986,
premier prix des R.I.M. (rencontres internationales de
P
marqueterie) en 1990, mention spéciale du Conseil
général du Doubs, œuvre
unique, en 2000… Pierre
Beuchey accumule les distinctions à son palmarès.
En quelques pages, on entrevoit le parcours peu banal
de Pierre Beuchey, on
approche le personnage et
l’artiste hors pair qui nous
initie à sa passion : restauration de meubles, sculpture, marqueterie, basreliefs, statues marquetées.
Maintenant en retraite,
Pierre Beuchey n’en reste
pas moins dynamique et a
encore énormément d’énergie. Pour garder la forme,
il applique une règle bien
particulière : chaque jour
9 heures d’atelier, 9 heures
de sommeil et 6 heures à
table ! !
La joie de vivre
Ce qu’il n’aime pas…
Que les gens se mêlent de ce qui ne les regarde pas,
les gens qui critiquent mais qui n’ont jamais rien fait,
les “y’a qu’à” qui ne suffisent pas pour solutionner les
problèmes.
Sa devise…
Le métier d’art est la suppression de toute barrière pour
l’homme.
Il en parle…
ai commencé à écrire en 1983.
Pendant que mes collages
séchaient, je m’occupais en écrivant. Après le salon du livre à Besançon en
2003, j’ai eu l’occasion de rencontrer Élisabeth Berto, écrivain privé. Elle a récupéré mes
brouillons, 350 pages environ, elle est venue
“J’
9 fois 3 heures pour enregistrer mes mémoires.
Elle me lisait ensuite ce qu’elle avait écrit et
enregistrait mes commentaires pour éventuellement retravailler le texte, dans un souci
de précision. Je ne me sentais pas de taille à
faire un livre, je ne suis pas écrivain. Élisabeth Berto a su bien me cerner et propose un
L I V R E
La chanson française vue par Philippe B. Tristan.
31
FICHE TECHNIQUE
SAVANA CAFE, 31 QUAI VEIL PICARD
Le Savana Café,
Oubliez tout ce que
vous avez connu
auparavant. Nouvelle
déco, nouvelle
ambiance pour ce
bar situé sur le
quai Veil Picard.
Le Savana Café
pourrait vite devenir
le lieu privilégié des
30-40 ans.
“comme chez soi”
l y a suffisamment
de bars pour les
jeunes à Besançon,
mais pas assez pour les 3040 ans, constate Roger
Mubiayi, gérant du tout
nouveau “Savana Café”.
Les gens de ma génération
trouveront ici un lieu qui
leur correspond.” Un lieu
calme, avec une ambiance
un peu jazzy, où l’on peut
discuter. Le tout dans un
décor qui rappelle la savane évidemment. La déco-
“I
ration est la touche personnelle des deux associés,
Michel et Roger.
La salle se divise en trois
salons avec un style propre
à chacun. Tantôt des
chaises en fer forgé, tantôt
des fauteuils en rotin, tantôt du bois, des tentures,
des cadres africains… Tout
rappelle les safaris lointains et fait du Savana Café
un endroit chaleureux et
raffiné. Côté suggestions,
Roger Mubiayi vous
conseille le cocktail maison, avec des épices, macéré une journée entière. La
formule de l’apéro dînatoire, de 18 heures à
21 heures, rencontre un
certain succès. Les verres
sont servis avec de quoi grignoter (poulet macéré, boulettes de viande…). Ouvert
le 15 décembre dernier, le
Savana Café ne devrait pas
tarder à devenir un des
lieux préférés des Bisontins trentenaires. !
Mubiayi
Prenom
Roger
Age :
37 ans
responsable
Signe particulier :
Ce qu’il aime...
de mauvaise humeur
avant le café du matin
Les jolies choses
Ce qu’il n’aime pas…
Les gens qui parlent des autres sans les connaître
Sa devise…
“Dans le travail, que l’on soit une famille soudée, pour
faire avancer les choses.”
LA SUGGESTION
DU CHEF...
le cafe Panama
(cafe avec une goutte
de creme de whisky)
ou le
Nom :
Fonction :
EN 3 QUESTIONS…
OÙ
S O RT I R
AGENDA
cafe Savana
(cafe avec une
goutte de rhum)
Il en parle…
e n’ai pas
envie de faire concurrence à qui que ce soit.
Il y a assez de bars
pour les jeunes. Je vise
une clientèle de 30-40
ans. Musicalement
parlant, nous sommes
assez généraliste, avec
une préférence pour
les ambiances un peu
jazzy. Les clients doivent se retrouver ici
“J
comme chez eux, tranquillement, dans des
fauteuils, pour pouvoir
discuter entre amis. Au
départ, j’avais pensé
ouvrir un bar à Dijon
sur le thème latino.
Mais les Bisontins sont
plus chaleureux et je
préfère leur esprit.
Finalement, c’est ici
que nous avons choisi d’ouvrir le Savana
Café.”
QUELQUES
AUTRES DATES ...
LA SUITE SUR
besac.com
Vendredi 28 janvier
Under Exposed Flexible Futur
Concert
Le Cylindre - 20h30
LARNOD
Vendredi 28 janvier
Fridlance jazz quartet
Concert
La Crémerie - 20h30
BESANÇON
Samedi 22 janvier
Zarathoustra + Ma-At
Pop-rock Indy
La Crèmerie - 20h30
BESANÇON
Vendredi 28 janvier
La Faute à l’accordéon
Espace du Marais
Saône - 21 heures
SAÔNE
Vendredi 28 janvier
Dany Boon
Spectacle comique
Micropolis - 20h30
BESANÇON
Samedi 5 février
Royal Prestige Orchestra
Concert
Interprétation des plus grands
classiques de la musique,
deVienne à Montmartre
Micropolis - 15 heures
BESANÇON
MOBILISATION -CATASTROPHE EN ASIE
Concert de solidarité
avec les Chenestrels
L’élan de mobilisation
envers les pays d’Asie
touchés par le tsunami
ne faiblit pas. Les
entreprises participent à
ce soutien. À Besançon,
c’est le cas de
l’entreprise Bourgeois qui
organise un concert au
profit d’une association.
a direction de l’entreprise Bourgeois, au travers de ses 500
employés, a souhaité participer
au soutien mondial envers l’Asie. Deux
opérations sont organisées à cet effet :
une collecte au sein de l’entreprise à
Trépillot et dans sa filiale Scoder à
Pirey pour récolter des dons et un
concert de solidarité le vendredi 21 janvier à 20 h 30, à l’église Saint-Louis
de Montrapon.
Le chœur d’hommes “Les Chenestrels”,
L
ASSOCE
Une déco chaude et intimiste.
ensemble vocal bien connu en Franche- des enfants auxquels s’assoComté, se produit bénévolement pour cient les dons des quelque 280
cette opération de soutien. L’entrée est membres adhérents et sympathisants. “Le but
libre et une collecte sera
proposée au public durant Une démarche d’A.N.A.K. est de
s’inscrire dans une
la soirée. L’ensemble des
sur le long
démarche sur le long terfonds sera reversé à l’asme sans précipitation excessociation humanitaire
terme.
sive, en conscience que l’urA.N.A.K. qui a pour misgence est gérée par les
sion depuis deux ans de
venir en aide aux enfants d’Indonésie. grandes O.N.G., explique Fabrice BarEn Europe, 90 adhérents parrainent bier, en charge de cette opération de
soutien. La direction de Bourgeois a
choisi cette association car, tout simplement, elle était déjà connue au sein
de l’entreprise, et nous avons souhaité
quelque chose de vraiment précis, c’està-dire un suivi exact pour savoir à quoi
servira l’argent récolté par notre biais.”!
CONCERT DE SOLIDARITE,
AVEC LES CHENESTRELS,
VENDREDI 21 JANVIER
A 20 H 30
EGLISE SAINT-LOUIS
DE MONTRAPON
Les Chenestrels se produisent
bénévolement pour l’occasion.
La direction artistique et la mise en scène du spectacle
sont assurées par la chorégraphe Françoise Jandey.
Mercredi 9 février
2005, à 20 h 30,
au Grand Kursaal
Tarif : 15 euros,
gratuit pour les
moins de 10 ans
Réservations :
Librairie les Sandales d’Empédocle, 95, Grande
rue ou Librairie
Cart, 10, rue Moncey
Renseignements :
06 08 27 12 89
EXPOSITION - JUSQU’AU 7 MARS
PROGRAMMES
Peintures à histoires
“Mythes et récits racontés par les peintres”
Nombre d’œuvres artistiques sont l’illustration de grands événements qui constituent les fondements de notre culture. Le musée propose de découvrir quelques-uns de ces tableaux qui nous racontent divers mythes et récits.
’exposition est une belle occasion de redécouvrir dans la col“L
lection du musée quelques tableaux
exemplaires, illustrations de contes
fabuleux, d’incroyables événements
de la mythologie, de scènes religieuses
ou de grandes épopées… présente
Frédérique Vernerie, chargée de
communication. Des histoires qui
constituent les fondements de notre
culture, et les raconter, pour témoigner et transmettre un savoir, est
l’une des vocations de la peinture.
Elles sont confrontées aux interpré-
tations d’aujourd’hui par la présentation d’œuvres contemporaines qui
évoquent d’autres événements, suggèrent d’autres récits, pour en proposer un nouvel éclairage. C’est aussi
une volonté du musée que de vouloir
“tresser les époques”, mêler les genres,
nouer de liens entre les œuvres classiques et les œuvres pour réactiver
ainsi notre imagination.”
Ces peintures à histoires ne se limitent pas à l’espace d’exposition temporaire. La collection permanente du
musée en regorge. À vous de les trou-
ver, de percer les mystères et découvrir les secrets de ces toiles.
Pour accompagner l’exposition, des
livres seront sélectionnés par les Sandales d’Empédocle et proposés au
public à l'accueil du musée. Le Musée
poursuit sa collaboration avec la compagnie “Mala Noche”, et propose une
série de performances, créées par des
ateliers de théâtre et de danse. Une
“peinture à histoire” choisie dans la
collection du Musée, servira de prétexte à des créations de toutes sortes
qui seront présentées tous les same-
dis et certains mercredis après-midi.
Enfin, des visites commentées sont
proposées tous les dimanches à
15 heures. !
G.C.
Musée des Beaux-Arts et
d’archéologie de Besançon,
1, place de la Révolution
Les œuvres
Elles occuperont tout
l’espace du rez-dechaussée du musée.
Une quinzaine d’artistes
contemporains présenteront vidéos, sculptures, peintures, installations, créations spécifiques face aux tableaux
de la collection.
Les artistes invités
Jean-Michel Alberola,
Brigitte Aubignac,
Valérie Belin, Charles
Belle, Gérard CollinThiébaut, Paul-Armand
Gette, Jiri Kolar, Fred
Kleinberg, Denis Laget,
Claude Lévêque, Gérard
Tr a q u a n d i , M â k h i
Xenakis…
Ouvert tous les jours sauf le mardi,
de 9 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 18 heures
Le samedi et le dimanche de 9 h 30 à 18 heures
S P E C TA C L E
“I
spectacle “Étude et langage” de l’association “Images
et densité” est une réflexion
sur la danse, mettant en
scène une troupe d’amateurs et de professionnels,
dont de nombreux jeunes.
Outre la diffusion de spectacle vivant, l’association
“Images et densité” propose par l’intermédiaire de la
chorégraphe Françoise Jandey des stages et des ateliers danse et théâtre.
La soirée du 9 février sera
l’occasion de s’offrir un aperçu des talents scéniques
des membres de l’association. !
O
nstigatrice en 2000 sera destiné aux enfants
de la journée uni- hospitalisés de Besançon.”
verselle des droits La totalité des bénéfices
de l’enfant du 20 novembre, sera en effet reversée aux
services
pédiala jeune chambre
économique s’est Création triques des professeurs Menget et
toujours investie
en faveur de l’en- d’une salle Plouvier afin de
une salle de
fance, rappelle
de détente créer
détente avec la mise
Robert Lechat de
la jeune chambre à l’hôpital. en place d’un Home
Cinéma et d’une
économique. Pour
soutenir cette action, nous D.V.D.thèque dans l’ennous associons avec la com- ceinte de l’hôpital. Ceci pour
pagnie “Images et densité” contribuer aux nombreux
pour organiser le 9 février efforts visant à l’améliora2005 au Grand Kursaal un tion de l’humanisation à
spectacle de danse et théâtre l’hôpital.
dont l’ensemble des profits Ouvert à tout public, le
P
La jeune chambre économique continue son investissement en faveur de l’enfance. Elle organise un spectacle au Grand Kursaal avec la compagnie “Images
et densité” le 9 février prochain.
X
Spectacle de danse et
théatre au profit des
enfants hospitalisés
E
GRAND KURSAAL - COMPAGNIE BISONTINE
E X P O
Agenda
32
ME
N DES CAMPS
COMM MORATION 60 ANNIVERSAIRE DE LA LIB RATIO
“Ne pas témoigner serait trahir”
L
Du 26 janvier au 1er février,
films, expositions et conférences commémorent le
60ème anniversaire de la
libération des camps
d’extermination et de
concentration.Sidney Chocron, président de la
communauté juive de
Besançon, présente le
programme.
e cinéma Marché BeauxArts participe au 60ème
anniversaire de la libération des camps en proposant différents films du mercredi 26 janvier au mardi 1er
février. Un récit sera diffusé
avant chaque film. Les cinéphiles pourront voir “Quatorze
récits d’Auschwitz”, une série
documentaire française proposée par Annette Wieviorka,
“La vie est belle”, le film italien de Roberto Benigni, qui
a obtenu 3 oscars et un césar
en 1999, “Sobibor”, un film
français de Claude Lanzmann,
“La Liste de Schindler” le film du souvenir viennent comaus 7 Academy Awards de Ste- pléter le programme. L’écriven Spielberg, “Voyages”, docu- vain et historien bisontin Joseph Pinard présentera
mentaire français réaune conférence sur la
lisé par Emmanuel
Une
presse franc-comtoiFinkiel, “Train de
vie”, film israélien de cérémonie se et l’affaire Dreyfus, tandis que l’hisRadu Mihaileanu, “La
mémoire est-elle
officielle torien François
Marcot parlera de “la
soluble dans l’eau ?”,
film français de
jeudi 27 solution finale en
France”. Deux autres
Charles Najman et
janvier. conférences sont préenfin “La Petite praivues au cours de cetrie aux bouleaux” de
te semaine de commémoraMarceline Loridan-Ivens.
Exposition, conférences, lec- tion : “La caricature antisémite
tures et cérémonie officielle de l’époque médiévale à nos
jours” par Joël Kotek et “La
Shoah, question d’histoire et
leçon politique” par Georges
Bensoussan.
Côté lecture, Guillaume Dujardin, metteur en scène de
théâtre et directeur de la compagnie “Mala Noche” propose des “Récits de Camps”, les
26 , 27 et 29 janvier. Enfin,
deux expositions sont présentées au musée des BeauxArts et d’archéologie : “Parole d’étoiles : Mémoire d’enfants
cachés” en hommage aux 60
000 enfants cachés en France entre 1940 et 1945 et “2251
- Mémoire de la déportation”
une série de portraits en noir
et blanc de survivants des
camps nazis, rencontrés par
Raphaël Lévy.
Enfin, à l’occasion de la journée mondiale de la commémoration, une cérémonie officielle se tient jeudi 27 janvier
à 18 heures, sur l’esplanade
des Droits de l’homme. !
Renseignements :
office de tourisme,
03 81 80 92 55
THEATRE
33
SALON DE LA MARIEE 2005
- TEMOIGNAGES
Parole aux
femmes espagnoles
La compagnie Anda Jaleo présente
“J’ai muré les portes et les fenêtres”,
un spectacle inspiré de femmes espagnoles, enfants durant la guerre civile,
ayant vécu la dictature franquiste.
“J’
FRANK CHATELOT
A LA GALERIE GESTE
a Galerie Geste renouvelle ses expositions toutes les 3 semaines. Après
l’hommage rendu au sculpteur sur
bois Jean-Paul Dromard en janvier, 3
nouveaux peintres et un sculpteur seront
exposés du 29 janvier au 19 février. Parmi eux, Frank Chatelot présente une
peinture figurative à travers ses huiles
sur toile. Scènes de la vie, paysages ou
personnages... Ses toiles se rapprochent d’un style à la Hopper ou à la Vettriano. Vernissage le samedi 29 janvier
à 19 heures. !
L
GALERIE GESTE
28 RUE DE LA REP.
03 81 50 42 70
MICROPOLIS
SALON DE LA MARIEE A
rique. Le texte du spectacle
est écrit d’après les témoignages de deux femmes que
nous avons choisis de mettre
en scène.”
Exilées, immigrées, elles
racontent leurs souvenirs à
travers une comédienne,
Mathilde Ménager, qui interprète ces femmes loin de tout
voyeurisme. Le jeu alterne
avec la danse flamenca. Celle-ci révèle l’intensité des événements relatés et les nondits.
Depuis “J’ai muré les portes
et les fenêtres”, la compagnie
a conçu une deuxième pièce
: “Et l’Éternel dit : mon premier n’est pas une crème
anglaise”, inspiré de magazines féminins des années 30
à 70, traitant de la mère castratrice sur le mode burlesque
à travers un spectacle de rue.
Aujourd’hui, ils entreprennent un nouveau travail, retenu par les Rencontres Jeune Création 2005. “Et
ai muré les
portes et les
fenêtres”, premier spectacle
de la compagnie Anda Jaleo,
a été sélectionné par le festival Rencontres Jeune Création 2003. Écrit et mis en scène par Frédéric Joannès et
Mathilde Ménager, ce spectacle, mélangeant théâtre et
danse flamenca, s’inspire de
témoignages de femmes espagnoles. “Nous avons rencontré des femmes espagnoles,
natives de Catalogne ou d’Andalousie, expliquent Frédéric Joannès et Mathilde
Ménager. Elles habitaient
dans une ville ou un village,
elles étaient enfants pendant
la guerre civile, elles allaient
à l’école ou travaillaient.
Toutes ont vécu la dictature
franquiste. Nous nous intéressons à la mémoire des personnes âgées, au récit de leur
vie, à leur quotidien, excluant
toute reconstitution histo-
14 H A 22 H
VENDREDI 21 JANVIER DE
ET 20 H 30)
30
H
17
H,
(DEFILES A 15
A 22 H 30
H
10
SAMEDI 22 JANVIER DE
H 30,
14
30,
(DEFILES A 11 H
H)
20
ET
30
17 H
10 H A 20 H
DIMANCHE 23 JANVIER DE
30 ET 18 H)
H
(DEFILES A 11 H 30, 14
L’ANNEE 2004 PAR PLANTU
Le foyer de jeunes travailleurs des Oiseaux propose le tour d’horizon d’une année mouvementée, croquée avec humour et férocité par Jean Plantureux, dit Plantu, dessinateur vedette du quotidien Le Monde. Cette rétrospective sera agrémentée du parcours
biographique de Plantu, illustré par ses soins.
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l’assemblée chanta jusqu’à
ce que les dernières braises
se consument…” sur le thème de la chasse aux sorcières. !
LA GARDE REPUBLICAINE
EN CONCERT A BESANCON
À l’occasion des 50 ans de la 7ème Brigade Blindée de
Besançon, plusieurs animations viendront rythmer l’année
2005. Premier temps fort de l’année : les 20 et 21 janvier.
Le 20 janvier à 16 h 30 un moment de mémoire avec dépôt
de gerbe se déroulera aux Glacis. À 18 heures, une place
de Besançon, portant le nom de 7ème Brigade Blindée,
sera inaugurée à proximité de la caserne Ruty. À 21 heures,
c’est un concert de la Garde Républicaine qui sera donné
à l’église de la Madeleine, avec la chorale inter-lycée en première partie. Le 21 janvier, il sera possible d’assister à un
colloque au cinéma Marché Beaux-Arts dès 9 heures sur
le thème de “la Cité et la Défense”. Ces deux journées sont
les prémices d’une année chargée en événements, avec
notamment à venir un exercice impressionnant en mai sur
tout le nord-est de la France, ou encore un défilé de plus
de 1 000 hommes pour le 14 juillet suivi d’un grand bal populaire.
FESTIVAL DU FILM POUR ENFANTS
association Tambour Battant propose de diffuser
sur trois jours 5 films destinés aux enfants (à partir de 3
ans), salle Battant. Plus qu’une
simple projection, ce festival permettra aux enfants et adultes qui
le souhaitent de discuter après
chaque séance. Un jury composé d’enfants volontaires se retirera après chaque film pour discuter et débattre. Il attribuera un
prix (le Battant d’Or) au meilleur
film du festival. L’association anime le quartier en recréant l’ambiance d’un vrai festival (ouverture officielle avec montée des
L’
pavés de la rue Battant, tapis rouge, enfants-festivaliers déguisés,
discussions sur les films après
chaque séance, jury “intergénérationnel”, bal de clôture pour les
enfants…) auquel se joindront les
commerçants, les écoles, et les
associations. Pour participer à la
Montée des Pavés de la rue Battant et à l’ouverture officielle du
festival, tous les parents et enfants
sont invités à venir déguisés pour
l’occasion (nœud papillon, smoking, robe, fourrure, gilet, cravate…).
Le 18ème salon du mariage ouvre ses portes à Micropolis les 21,
22 et 23 janvier. Sur 3000 m2, il accueille près de 120 exposants et partenaires, mariant tradition et modernité. À côté des
classiques incontournables du mariage en blanc, la fantaisie et
la couleur seront de la fête. Les visiteurs trouveront les offres
et les services habituels ainsi que quelques surprises. Parmi les
exposants présents, des créateurs de robe et de bijoux, coiffeurs, photographes, châteaux, restaurants et lieux de rêve, traiteurs, artistes en décoration florale, grands magasins pour les
listes de mariage, agence de voyage, animateurs et D.J., banques,
état civil, communautés religieuses, etc. Inauguration officielle
vendredi 21 janvier à 19 heures. Chaque jour : animations originales, travail artisanal, shows coiffure et beauté.
Rendez-vous dans la cour de l’ancienne école 6, rue de la Madeleine à 17 h 30 le jeudi 3 février
(début du cortège à 17 h 45).
Après la cérémonie d’ouverture
(un enfant coupera un morceau
de pellicule), l’ensemble des festivaliers présents est invité à la
projection des courts métrages
réalisés par des enfants de différentes écoles, ainsi qu’un moyen
métrage réalisé dans le quartier
Battant (séance gratuite).
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tourisme pour la réalisation d’un forfait (pièces et main-d’œuvre) remplacement des plaquettes de frein AV, jusqu’au 26 février 2005, dans
la limite des stocks disponibles. Offre valable en France métropolitaine sur toute la gamme de plaquettes, d’origine RENAULT, hors Motrio.
Remboursement de 10 euros pour les véhicules Super 5, Clio 1, Clio 2, Twingo, R19, R21. Remboursement de 30 euros pour les véhicules
Mégane 1, Scénic 1, Laguna 1, R25, Laguna 2, Safrane, Espace (hors Espace IV après 07/02).
Conditions et renseignements dans les centres RENAULT minute participants.
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LE PORTRAIT
E NGAGEMENT
35
Du communisme à l’horlogerie
Évelyne Ternant,
une militante convaincue
Professeur d’économie au lycée Pergaud, cette Bisontine responsable du groupe communiste local, avoue
aussi sa sympathie pour les patrons horlogers. À 54
ans, elle justifie pleinement ses positions.
e paradoxe n’effraie pas montre, elle accorde une reconÉvelyne Ternant. Au naissance à ces patrons horlocontraire, elle défend ses gers qui ont façonné l’image de
positions face à ceux qui toute une région à laquelle s’acpourraient lui reprocher l’am- croche encore la ville qui revenbiguïté de ses propos. D’un côté dique le titre de “capitale du
communiste convaincue, elle temps.” “Il y a eu d’authentiques
affiche aussi une certaine com- capitaines d’industrie et des
plaisance vis-à-vis d’une caté- amoureux de la montre. Ces
gorie de patrons. C’est une ques- patrons avaient l’amour de leur
tion d’honnêteté que de le métier, ce qui n’a rien à voir
avec le capitalisme d’aujourreconnaître.
À 54 ans, ce professeur d’éco- d’hui qui est le capitalisme de
nomie en classe préparatoire la finance. Pendant cette étude,
au lycée Pergaud assume ses j’ai rencontré des gens attaengagements politiques et pro- chants” admet-elle. Il n’est donc
fessionnels qui pourtant l’ex- pas question de confondre son
posent à cette contradiction née analyse objective d’une situade ses travaux de recherche sur tion économique donnée avec
l’aventure horlogère française. ses engagements politiques dans
Pendant 10 ans, elle a décorti- le groupe communiste de Besanqué et décrypté tous les rouages çon dont elle assume, d’ailleurs,
de cette industrie prospère dans la responsabilité depuis 2 ans.
les années 70, puis moribonde, Au premier abord, cette ambià Besançon comme dans le valence étonne chez cette femme. Puis on comHaut-Doubs. Au
prend qu’elle est
final, cette enseignante a rédigé une
“L’économie, de celles qui s’investissent sans
thèse sur le sujet
qu’elle a soutenue le militantisme retenue dans les
causes qu’elles
en février 2004. Son
et le travail.” jugent importravail universitantes. Qu’il s’agistaire unique est
cautionné par la plupart des se de son travail aux contours
acteurs de cette industrie qui économiques ou de la chose
l’ont encouragée dans sa publique qui la passionne. C’est
démarche. Cette étude est donc sans doute un héritage de son
essentielle pour comprendre père, Henri Huot, adjoint aux
tout un pan de l’histoire éco- affaires sociales pendant 25 ans.
nomique locale marquée par le Un personnage avant-gardiste
traumatisme de la chute de Lip, dans sa manière d’aborder la
toujours présent dans une politique sociale, puisque c’est
mémoire collective pétrie de lui qui, dans les années 60, va
mettre en place à Besançon
tabous.
Depuis qu’Évelyne Ternant s’est “l’ancêtre” de ce qui sera ensuiimmergée dans l’univers de la te le R.M.I. (revenu minimum
L
d’insertion) à l’échelle nationale.
Évelyne Ternant a gardé de son
père “la volonté de changement
pour améliorer le sort des plus
démunis.” Élève studieuse, diplômée de l’école normale supérieure de Cachan, elle rejoint
le parti communiste comme
militante au début des années
70, après avoir suivi d’une façon
détachée les événements de
1968. “Une fois les feux de la
révolte éteints, je me suis aperçue qu’il y avait une persévérance du côté des communistes
qui m’impressionnait. C’est ce
qui m’a donné envie d’agir” se
souvient-elle. Son engagement
au P.C. ne fut pas toujours bien
perçu par son entourage. Ça ne
correspondait pas avec la tradition politique familiale. “Il a
fallu surmonter tout cela” pour
continuer à militer tout en se
passionnant pour l’étude de
l’économie qui l’aide finalement
à comprendre la société.
Petit à petit, Évelyne Ternant
s’investit pour la chose publique,
jusqu’à figurer sur les listes
électorales. En 30 ans de militantisme, elle a multiplié les
candidatures aux élections cantonales, régionales (encore en
2004 comme tête de liste) et
législatives. En fait, sur l’ensemble de son parcours politique, elle gagnera un seul mandat à Besançon : celui de
conseillère municipale de la ville de 1983 à 1989. Aujourd’hui,
elle ne cache pas son regret de
n’avoir pu accéder à un mandat régional pour traiter des
questions économiques.
Évelyne Ternant : “Je me trouve bien dans l’animation politique de cette ville
que j’aime, sans pour autant avoir de mandat.”
Malgré tout, ce professeur est
de tous les combats, assumant
ses choix, “fidèle jusqu’à la déchirure en dépit des vicissitudes
de l’histoire” comme elle l’affirme en rappelant Aragon. Elle
est toujours animée par cette
volonté inébranlable de faire
changer les choses “malgré
toutes les déceptions” et les critiques que lui ont values ses
convictions. Un idéal. “Mais
finalement, je me trouve bien
dans l’animation politique de
Offrez ou offrez-vous
cette ville que j’aime, sans pour
autant avoir de mandat.”
Évelyne Ternant reste mobilisée, faisant aujourd’hui campagne pour le “non” au traité
constitutionnel avec le collectif du Grand Besançon. Mais
pour ce qui est des batailles
électorales, elle entend céder
sa place à d’autres “camarades”
pour les prochaines échéances
démocratiques. Et puis celle qui
avoue avoir organisé sa vie
autour de “l’économie, le mili-
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tantisme et le travail” au détriment parfois de sa famille, va
prendre un peu de distance pour
se consacrer à d’autres projets.
Elle va se lancer dans la rédaction d’un livre consacré à l’aventure horlogère française et rétablir ainsi des vérités sur une
réalité des faits souvent déformée. L’été 2005 de cette Bisontine s’annonce d’ores et déjà
studieux. Mais quand on
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