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LES AGENCES
D’EMPLOI,
DES ACTEURS
AU SERVICE DES
TERRITOIRES
SOMMAIRE
1. REPÈRES 2014
p. 2-3
• L’intérim
• Le recrutement
2. LES AGENCES D’EMPLOI, TRAIT D’UNION
ENTRE LES INDIVIDUS ET LES ENTREPRISES
DANS LES TERRITOIRES
p. 4-8
• Des experts locaux pour répondre aux priorités des bassins d’emploi et des
entreprises
• Un accompagnement global personnalisé pour répondre aux besoins des
individus
3. NOTRE RAISON D’ÊTRE :
PROPOSER DES SOLUTIONS POUR L’EMPLOI
p. 9-12
• Mission Jeunes
• 1 000 Parcours en Franche-Comté
• Plan de mobilité intersectorielle en bassin lillois
• Énergie Lorraine – Développement de l’emploi et des compétences
1.
REPÈRES 2014
L’intérim
1 500
ENTREPRISES
DE TRAVAIL
TEMPORAIRE
UNE RELATION TRIPARTITE
Le travail temporaire consiste pour une agence d’emploi
à mettre à disposition de manière temporaire, auprès
d’une entreprise, un salarié intérimaire qu’elle recrute
et rémunère en fonction d’une qualification convenue.
L’agence d’emploi est l’employeur du salarié intérimaire.
CHIFFRES CLÉS 2014
• 519
000 intérimaires en équivalent temps plein (ETP)
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
7 000
Tertiaire
36,4 %
AGENCES
D’EMPLOI
BTP
Industrie
43,7 %
19,3 %
Répartition des intérimaires par qualification
20 000
Cadres
1,9 %
SALARIÉS
PERMANENTS
Employés
Ouvriers
non qualifiés
36,6 %
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
Professions
intermédiaires
7,9 %
12,8%
Ouvriers
qualifiés
40,7 %
Le recrutement
FOCUS SUR LES JEUNES INTÉRIMAIRES
125 966 jeunes intérimaires,
24,3 % de l’ensemble de l’emploi salarié
L’intérim, un moyen d’accès privilégié à un emploi
Avant leur entrée en intérim,
89 % n’avaient jamais travaillé en CDI
65 % n’avaient jamais travaillé en CDD
Depuis la loi de cohésion sociale de 2005,
les agences d’emploi peuvent proposer,
conjointement à l’intérim, des prestations
de recrutement.
En 10 ans, 375 000 recrutements en CDI
ou CDD ont été réalisés pour le compte
d’entreprises par les agences d’emploi.
CHIFFRES CLÉS 2014
• 50
500 recrutements
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Industrie
30 %
L’intérim, un tremplin vers l’emploi
93 %
des jeunes intérimaires étaient
en dehors du marché du travail
Tertiaire
60 %
BTP
10 %
lors de leur inscription dans une agence d’emploi
(34 % étaient étudiants et 59 % sans emploi).
Un an après, en mars 2015, ils sont
55
Répartition des recrutements par qualification
% en emploi
(dont 40 % intérimaires, 8 % en CDI et 9 % en CDD).
(Étude OME-avril 2015).
Cadres
Ouvriers
non qualifiés
30 %
Professions
intermédiaires
27 %
5%
Ouvriers
qualifiés
12 %
Employés
26 %
3
2.
LES AGENCES D’EMPLOI, TRAIT D’UNION
ENTRE LES INDIVIDUS ET LES ENTREPRISES
DANS LES TERRITOIRES
Des experts locaux pour répondre aux priorités des bassins d’emploi
et des entreprises
UN MAILLAGE DENSE DU TERRITOIRE
Avec 7 000 agences d’emploi et 20 000 salariés
permanents, la profession est présente sur l’ensemble
du territoire, dont les DOM-TOM.
Ce maillage territorial permet aux agences d’emploi
d’appréhender avec précision les problématiques et les
besoins des entreprises locales. Dans certains bassins,
les agences sont les seuls acteurs de l’emploi présents.
Il en découle une adéquation plus pertinente entre l’offre
et la demande d’emploi pour pallier les pénuries de
compétences locales.
Un représentant de la profession - Prism’emploi est organisé
en 17 sections régionales avec 26 présidents et vice
-présidents- est par ailleurs présent dans chaque région.
Un de ses rôles clefs ?
Servir de relais auprès du Service Public de l’Emploi (Pôle
emploi, missions locales, Direction régionale des entreprises,
de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi – Direccte), des Conseils régionaux, des élus locaux,
des fédérations professionnelles, pour permettre une parfaite
coordination des actions. Les agences d’emploi sont de ce
fait reconnues comme un acteur à part entière du SPE.
Elles participent régulièrement aux réflexions et aux travaux
menés par les autorités locales pour insérer, orienter,
accompagner et former les publics non expérimentés
et peu qualifiés. Elles contribuent ainsi activement à la lutte
contre le chômage.
UNE CONNAISSANCE FINE DES BESOINS
DES ENTREPRISES
Grâce à ce maillage, les agences d’emploi ont accès
à ce qui constitue la condition même de leur efficacité :
une connaissance fine des besoins des entreprises locales.
“Les demandes que nos agences reçoivent chaque jour
sont un indicateur très pertinent des besoins, opportunités
et difficultés d’un bassin d’emploi” confirme Gilles Lafon,
président de Prism’emploi.
4
De fait, elles sont le seul acteur local à être quotidiennement
en contact avec les entreprises de différents secteurs
d’activité, les salariés intérimaires et les candidats.
Cette proximité leur permet de comprendre et même
d’anticiper les besoins des acteurs économiques. “Nous
sommes capables d’identifier une pénurie de compétences
très en amont, donc de mettre en place des parcours de
formation adéquats, et de mobiliser rapidement les
candidats”, souligne ainsi Gilles Lafon.
Cela leur permet aussi de mettre en place des dispositifs
ad hoc qui répondent aux spécificités des territoires, en
partenariat avec les acteurs publics de l’emploi : “Chaque
acteur économique n’a qu’une vision partielle d’un problème
et ne détient qu’une partie de la solution, précise Gilles Lafon,
ce n’est qu’en échangeant que l’on peut analyser une
problématique dans sa globalité et y répondre de manière
efficace.”
Les formats de collaboration sont multiples : signature de
conventions spécifiques, programmes d’identification des
besoins des entreprises, campagnes de prise en charge de
publics spécifiques ou très éloignés de l’emploi…
Au final, l’activité des agences d’emploi peut être considérée
comme un véritable baromètre du marché du travail.
L’intérim, indicateur avancé de l’emploi
L’intérim anticipe de 6 à 12 mois
la tendance générale sur le marché
du travail, les entreprises faisant en effet
appel à des salariés intérimaires avant
de recruter durablement.
Si la création d’emplois durables
nécessite un taux de croissance annuel
de l’économie au moins équivalent
à 1,5 %, 0,7 % suffit pour faire repartir
le marché de l’intérim. Inversement,
en période de baisse d’activité,
les entreprises commencent par réduire
leur recours à l’intérim avant d’envisager
des dispositifs plus lourds. L’intérim de
ce fait est un véritable indicateur avancé
de l’emploi.
Évolution comparée du PIB* et de l’emploi intérimaire
Évolution
du PIB
Évolution du nombre
d'intérimaires
5%
50 %
40 %
4%
30 %
3%
20 %
2%
10 %
0%
1%
-10 %
0%
-20 %
-1 %
-30 %
-2 %
-40 %
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
-3 %
1991
PIB
-50 %
1990
Emploi intérimaire
* PIB en volume (prix chainês, base 2000). Sources : INSEE / Barométre Prism’emploi
Un accompagnement global personnalisé pour répondre
aux besoins des individus
Au-delà de leur capacité à appréhender les besoins des entreprises, les agences accompagnent
les salariés intérimaires tout au long de leur parcours, et de façon personnalisée. Elles agissent
ainsi comme de véritables “imprésarios”.
DES PARCOURS SÉCURISÉS
Depuis plus de trente ans, la profession poursuit un objectif
clef : sécuriser les parcours des salariés intérimaires.
Cette ambition est inscrite dans l’ADN même des agences
d’emploi.
Depuis toujours elles permettent à ces derniers de conserver
leur statut même lorsqu’ils sont en formation. Ce sont elles
qui prennent en charge les salaires et les coûts associés au
cours de cette période. Les actions de formation qu’elles
proposent sont ensuite suivies d’une ou plusieurs missions
d’intérim.
Cette ambition se traduit aussi au quotidien, par l’accent mis
par les agences d’emploi sur la formation – condition sine qua
non de l’employabilité des salariés intérimaires, donc de leur
accès facilité à l’emploi. La profession investit ainsi plus de
300 millions d’euros par an.
Soutenues par leur OPCA de branche, le FAF.TT (cf. encadré),
elles sélectionnent chaque jour, parmi plusieurs dispositifs
de formation, ceux qui répondent le mieux aux profils
des salariés intérimaires et aux besoins des entreprises
(contrats d’insertion professionnelle intérimaire, contrats
de développement professionnel intérimaire, etc.).
La profession a par ailleurs toujours été force de propositions
sur la sécurisation des parcours professionnels. Dès 1983,
la branche a créé le «contrat de mission formation», pour
permettre aux salariés intérimaires de rester le plus longtemps
possible en emploi tout en accroissant leurs qualifications.
En 2002, elle a également été pionnière dans la mise en place
du Droit Individuel à la Formation (DIF) intérimaire – ce droit
qui n’a été généralisé dans le droit commun qu’en 2004.
5
L’efficacité de la profession en matière de sécurisation des
parcours professionnels et d’accès à l’emploi a d’ailleurs été
reconnue à de multiples reprises. Les pouvoirs publics ont
ainsi confirmé le rôle des agences d’emploi comme acteurs
clefs du marché du travail : en 2005, le législateur les a
autorisées à exercer une activité de recrutement et de
placement. Ainsi depuis 10 ans, au-delà de leur activité intérim,
les agences d’emploi accompagnent les entreprises dans la
gestion de leurs ressources humaines en leur proposant des
prestations de recrutement. Elles sont par ailleurs missionnées
par Pôle emploi, qui après appel d’offres, leur délègue le
placement de demandeurs d’emploi.
En 2012, elles ont aussi gagné le droit de conclure des
contrats d’apprentissage intérimaires. Elles participent de ce
fait activement au renforcement de l’employabilité des plus
jeunes. “Non seulement les entreprises qui passent par nos
agences peuvent trouver des apprentis, indique Gilles Lafon,
mais elles bénéficient en plus de l’intervention d’un
professionnel des ressources humaines pour
l’accompagnement et le tutorat de ces derniers.”
Preuve que la profession croit fermement en l’avenir de ce
dispositif : elle s’est dotée en 2015 d’un organisme dédié,
un OCTA (organisme collecteur de la taxe d’apprentissage).
En 2013, les agences d’emploi ont également obtenu la
possibilité de former des demandeurs d’emploi (via
l’adaptation à la branche du dispositif de la Préparation
Opérationnelle à l’Emploi Collective - POEC). “Nous leur
proposons des formations longues – jusqu’à 400 heures qu’ils n’auraient pas forcément pu effectuer sans la
perspective d’une mission d’intérim, précise Gilles Lafon.
Ce sont également des formations pratiques, puisque jusqu’à
un tiers du temps peut être réalisé en entreprise.”
À noter que certaines entreprises de travail temporaire
se sont spécialisées dans l’accompagnement des salariés
les plus éloignés de l’emploi, dits “en insertion”. Il s’agit par
exemple de bénéficiaires de minima sociaux, de demandeurs
d’emploi de longue durée ou de jeunes ayant quitté très tôt
l’école. Les entreprises de travail temporaire d’insertion sont
signataires de conventions spécifiques avec Pôle emploi.
LE FAF.TT
Le FAF.TT (Fonds d’Assurance Formation du travail temporaire) est l’OPCA de la branche chargé depuis 1983
de collecter les fonds des entreprises de travail temporaire.
Ses missions sont multiples et vont bien au-delà du financement de la formation professionnelle.
Ainsi en tant qu’OPCA, le FAF.TT a notamment pour missions de :
• sensibiliser, informer et accompagner les entreprises dans l’analyse et la définition des besoins en matière
de formation professionnelle ;
• concourir à la réalisation d’interventions expérimentales ou exemplaires intéressant l’emploi et la formation
au niveau des bassins d’emploi et auprès des PME de la branche ;
• développer des actions innovantes pour aider les entreprises à optimiser leurs budgets formation ;
• assurer une présence auprès des instances territoriales et nationales en charges des questions relatives à la
formation professionnelle et à l’apprentissage.
Le FAF.TT est aussi un OPACIF et à ce titre a notamment pour missions :
• de délivrer le conseil en évolution professionnelle ;
• d’accompagner les salariés et les demandeurs d’emploi dans leur projet professionnel lorsque celui-ci
nécessite la réalisation d’une action de formation, d’un bilan de compétences ou d’une validation des acquis de
l’expérience ;
• de financer les actions organisées dans le cadre du congé individuel de formation (CIF) en lien le cas échéant
avec la mobilisation du compte personnel de formation (CPF).
En 2015, le FAF.TT devient l’OCTA de la branche en charge de la collecte de la taxe d’apprentissage.
L’objectif de la profession est double : développer l’apprentissage en tant que voie d’excellence pour l’insertion
des jeunes et contribuer à restaurer la compétitivité des entreprises en formant des jeunes à des compétences
dont elles ont besoin.
Le FAF.TT accompagne également les agences d’emploi en leur proposant des outils qui leur permettent de
renforcer leur capacité à mettre en relation les besoins des entreprises et les projets professionnels des salariés
intérimaires.
6
LES DISPOSITIFS À L’ATTENTION DES SALARIÉS INTÉRIMAIRES
EN FORMATION
Dès 1983, les agences d’emploi ont créé le “contrat de mission formation” permettant aux salariés intérimaires
en formation d’être rémunérés et encadrés par un contrat de travail. Depuis, les dispositifs se sont développés.
Ils permettent aux agences d’emploi de proposer au salarié intérimaire et à l’entreprise la réponse la plus adaptée
à leurs besoins respectifs. Parmi eux :
• Le contrat d’insertion professionnelle intérimaire (CIPI) facilite l’insertion ou la réinsertion de personnes
éloignées de l’emploi principalement à cause de leur âge, handicap, situation personnelle… Ce contrat propose
un parcours alternant formation externe, formation en entreprise et missions en entreprise utilisatrice.
En 2014, 1 582 CIPI ont été réalisés.
• Le contrat de développement professionnel intérimaire (CDPI) s’adresse aux salariés intérimaires peu
ou pas qualifiés qui ne trouvent pas de débouchés dans leur bassin d’emploi. Ce contrat leur permet d’accéder à un
premier niveau de qualification ou à une qualification sur un métier plus recherché sur leur territoire. Les CDPI sont
conçus pour permettre au salarié intérimaire d’effectuer des missions de plus en plus qualifiées. En 2014, 2 642 CDPI
ont été réalisés.
• Le contrat de professionnalisation (CPRO) favorise l’insertion ou la réinsertion professionnelle des salariés
intérimaires et permet l’acquisition d’une formation reconnue. En 2014, 2 580 CPRO ont été réalisés.
• La période de professionnalisation (PP) permet d’obtenir une qualification ou un titre professionnel reconnu
et favorise ainsi le maintien et/ou l’évolution dans l’emploi. En 2014, 2 472 PP ont été réalisées.
Surtout, en 2014 a été atteinte une nouvelle étape dans la sécurisation des parcours avec la création :
• du “CDI intérimaire” - c’est-à-dire la possibilité d’effectuer des missions dans diverses entreprises tout en restant salarié en
CDI de l’agence d’emploi ;
• du Fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (FSPI).
CDI INTÉRIMAIRE ET FSPI, NOUVELLES ÉTAPES
DANS LA SÉCURISATION DES PARCOURS
Concilier sécurité de l’emploi et flexibilité ! Telle est la prouesse accomplie par la profession avec la création
du “CDI intérimaire”, véritable innovation sociale – officialisée par l’accord de branche du 10 juillet 2013 et reprise dans
la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi.
Ce nouveau contrat de travail, signé entre une agence d’emploi et un salarié intérimaire, permet à ce dernier
d’effectuer des missions d’intérim dans plusieurs entreprises tout en bénéficiant des avantages du CDI – notamment,
rémunération minimale mensuelle garantie qui couvre les périodes de mission et d’intermission, démarches de la vie
courante facilitées (accès au logement, au crédit…).
L’intérêt pour les agences d’emploi du CDI intérimaire ? Fidéliser leurs salariés intérimaires et accroître
leurs compétences- l’intérimaire en CDI bénéficie en intermission de formations notamment dans les métiers en
tension - et ainsi mieux répondre aux attentes des entreprises.
L’intérêt pour la collectivité? Entre deux missions, le salarié intérimaire en CDI conserve son statut, il n’est donc
pas à la charge de Pôle Emploi.
En juin 2015, 3 000 CDI intérimaires ont été signés.
Le Fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (FSPI) créé par la profession en 2013 a quant à lui pour
vocation de financer des actions de formation et d’accompagnement destinées à augmenter l’intensité d’emploi des
salariés intérimaires. Ce fonds est alimenté par une cotisation des agences d’emploi de 0,5 % de l’ensemble de la
masse salariale des intérimaires. En juin 2015, 35 000 salariés intérimaires ont bénéficié d’une prestation du FSPI.
DES PARCOURS PERSONNALISÉS
Rapprocher les droits des salariés intérimaires de ceux
des individus en CDI…. Sur les questions d’action sociale, de
retraite et de prévoyance, la profession a toujours été ambitieuse.
Elle a ainsi créé des dispositifs équivalents – comme par exemple
un régime d’indemnisation complémentaire pour les risques
maladie, accidents du travail et de trajet, maternité, décès.
Au-delà, elle a mis en place les outils indispensables pour
que ces droits soient faciles d’accès : des guichets uniques
à disposition des salariés intérimaires.
7
Le Fonds d’action sociale du travail temporaire (Fastt) financé par
les agences d’emploi, gère ainsi les questions relatives à l’action
sociale : il propose aux salariés intérimaires des services et des
prestations pour améliorer leur vie quotidienne et lever les freins
périphériques à l’emploi (voir encadré). Un guichet unique (REUNI
Retraite Salariés et REUNI Retraite Cadres, membre d’AG2R La
Mondiale ) a aussi été créé pour gérer les questions de retraite et
prévoyance.
Au final, depuis plus de trente ans, la profession a créé un
statut protecteur du salarié intérimaire. “Sur le plan de la
sécurisation professionnelle, l’intérim est (…) nettement mieux
que le CDD, le stage ou l’auto-entreprenariat” affirme
d’ailleurs Christophe Everaere, professeur des universités à
l’IAE de Lyon (Les emplois atypiques, quelles réponses au besoin de
flexicurité, Ed. Wolters Kluwer, 2014).
LE FASTT
Le Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire) propose aux salariés intérimaires des services
et des prestations pour améliorer leur vie quotidienne et lever les freins périphériques à l’emploi.
Financé par une contribution des entreprises de travail temporaire, le Fastt a délivré en 2014,
67 500 prestations et mobilisé près de 20 millions d’euros.
Les salariés intérimaires peuvent via ce fonds, bénéficier d’une palette de services diversifiée.
• Logement : garanties pour les bailleurs, outils et conseils pour faciliter l’accès au logement locatif, solutions
d’hébergement temporaire dans des conditions privilégiées. En 2014, 6 900 salariés intérimaires ont été couverts
par les garanties du Fastt et 2 945 ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé pour la recherche d’un
logement.
• Crédit : conseils et études de projets, prêts de trésorerie, d’équipement et microcrédit.
2 950 prêts et 816 microcrédits ont été accordés à des salariés intérimaires en 2014.
• Mobilité : location de véhicule, réparation de véhicule à tarifs réduits. 4 200 locations de véhicule ont été réalisées
en 2014, soit 44 500 journées de location.
• Garde d’enfants : solutions de garde à domicile ou service de place en crèche (dans certaines régions).
3 000 gardes d’enfants (31 000 heures de garde) ont été réalisées en 2014.
L’INTÉRIM, TREMPLIN VERS L’EMPLOI
Aujourd’hui, les chiffres traduisent l’efficacité des actions menées par les agences d’emploi, qui s’affirment comme des acteurs
incontournables sur les questions relatives au marché du travail. L’étude réalisée en 2015 par l’Observatoire des Métiers de
l’Emploi avec OpinionWay1 conforte en effet le rôle de l’intérim comme tremplin vers l’emploi. Avant de devenir intérimaires,
84 % des personnes étaient en dehors du marché du travail. Un an après leur passage en intérim, en mars 2015, 69 % d’entre
elles sont en emploi, dont 19 % embauchées en CDI ou CDD. En outre, avec plus de 50 000 recrutements réalisés pour le
compte d’entreprises, les agences d’emploi se hissent au 1er rang des acteurs privés du recrutement.
L’intérim, tremplin vers l’emploi
CDI
7%
6%
2%
5%
10 %
8%
9%
Intérimaires
Étud/Élèves
Chômeurs indéminisés
17%
24%
CDD
Contrat en alternance
100%
63 %
50%
Chômeurs NI*
Stagiaires
Inactifs
Autres
* NI = non indemnisés
27%
16%
1%
Situation à l’entrée
dans l’interim
Mars
2014
1%
1%
4%
4%
11%
16%
5%
1%
2%
7%
1%
2%
Séptembre
2014
Mars
2015
Source : OME avril 2015
1
Étude réalisée par téléphone en avril 2015 sur un panel de 1 000 personnes qui étaient intérimaires en mars 2014.
8
3.
NOTRE RAISON D’ÊTRE :
PROPOSER DES SOLUTIONS POUR L’EMPLOI
Quatre initiatives nationale et locales qui démontrent la mobilisation de la profession en faveur
de l’emploi.
MISSION JEUNES
Âgés de 18 à 25 ans, ils sont plus d’un million, en France,
à n’être ni en emploi, ni en études ou formation.
Nombreux sont ceux qui, parmi eux, ne reçoivent aucune
aide de leur famille et se retrouvent dans des situations
précaires.
Pour les aider à rebondir et à s’insérer, Prism’emploi
a signé en juin 2014 une convention avec l’État et l’Union
Nationale des Missions Locales (chargées d’accompagner
les jeunes en difficulté dans les territoires) dans le cadre
du dispositif “Garantie Jeunes” mis en place au niveau
national.
Objectif ? Accompagner les jeunes vers l’emploi durable
grâce à la mise en place d’une démarche innovante
d’accompagnement global renforcé, pilotée par les
agences d’emploi et les missions locales et mise en
œuvre avec l’appui du FAF.TT (OPCA/OPCACIF), du Fastt
(Fonds d’action sociale du travail temporaire) et du
FPE TT (Fonds pour l’emploi du travail temporaire).
Pour une efficacité maximale, les rôles entre les
partenaires ont été bien définis. Les missions locales sont
ainsi chargées de proposer à chaque jeune pendant un an
des coachings et des préparations à l’emploi (ateliers
métiers, mises en situation, outils multimédia, etc.) puis
de l’orienter vers une agence d’emploi. Le rôle de cette
dernière est d’identifier et de définir les compétences du
jeune, de le former et de lui proposer des missions.
Nous devons surtout aider ces jeunes
à acquérir les “codes de l’entreprise”
et à sécuriser leur parcours professionnel,
explique Gilles Lafon, président de
Prism’emploi. En découvrant différents
métiers, en testant et développant leurs
compétences, ils peuvent ensuite
accéder à l’emploi durable.
Le Fastt intervient pour lever certains freins à l’emploi :
solution temporaire de logement, aide à l’accès au
logement, location de voiture à prix réduit,
accompagnement social…
Le dispositif séduit : mi-2015, 9 accords régionaux ont
été signés ou sont en cours de finalisation (Bretagne,
Auvergne, Île-de-France, La Réunion, Poitou-Charentes,
Normandie, PACA, Alsace et Franche-Comté). De plus,
de nombreuses agences d’emploi et missions locales ont
concrétisé leurs engagements (Moulins, ClermontFerrand, Fougères, Montreuil, Marseille, Ussel, Brive,
Tulle, Limoges).
Mission Jeunes permet non seulement aux
jeunes en difficulté de s’en sortir mais offre
également une réelle opportunité aux
entreprises qui, malgré leur volonté, peinent
parfois à rajeunir leur pyramide des âges,
conclut Annie Rault, présidente de
Prism’emploi Bretagne et signataire
de la première déclinaison régionale.
9
1 000 PARCOURS EN FRANCHE-COMTÉ
Limiter l’impact des fluctuations de l’activité industrielle
pour les salariés intérimaires. Tel est l’objectif de
l’opération “1 000 parcours en Franche-Comté”, que
Prisme’emploi, le Conseil régional et la Direccte ont lancé
en 2011. Il faut dire que l’activité de l’industrie franccomtoise, et donc de ses salariés intérimaires, a toujours
été soumise à de fortes variations - des secteurs clefs
comme l’automobile et la microtechnique ayant très peu
de visibilité sur leurs carnets de commandes.
Pour remédier à cet état de fait et permettre
aux salariés intérimaires d’effectuer
plus de missions d’intérim, l’opération
“1 000 parcours” a mis l’accent sur la
formation. Soit pour accroître leurs
compétences dans leur métier d’origine,
soit, surtout, pour en apprendre un second.
Car il est plus facile de changer de filière
dans un même bassin d’emploi que de
changer de région, explique Christian
Bolognesi, vice-président de Prism’emploi
Franche-Comté.
En partenariat avec les acteurs publics de l’emploi, les
agences d’emploi ont donc d’abord identifié les besoins
des entreprises du territoire, notamment pour les métiers
dits “en tension” - pilote de ligne agro-alimentaire,
constructeur en voirie, coffreur-brancheur,
électromécanicien, mécanicien de véhicules industriels…
Elles ont ensuite proposé à des intérimaires ayant au
moins un début de qualification sur ces métiers ou des
compétences proches de celles requises, un contrat de
trois ans alternant formation rémunérée et missions.
“Une durée volontairement longue pour permettre un réel
apprentissage”, explique Christian Bolognesi. Enfin, les
agences d’emploi ont accompagné les salariés durant
toute la durée du parcours, pour faire le point sur leur
évolution et préparer les prochaines étapes. “Elles se sont
engagées à rencontrer régulièrement le salarié intérimaire,
à réaliser des bilans de formation et à lui proposer des
missions en lien avec les nouvelles compétences
acquises” détaille Christian Bolognesi.
Dans leurs actions, elles ont été soutenues par le Fonds
d’action sociale du travail temporaire (le Fastt) ), qui est
intervenu pour lever certains freins à l’emploi en termes
de mobilité, de logement, de garde d’enfant…
Il a notamment proposé aux salariés intérimaires entrés
dans le dispositif, des locations de véhicule à prix réduit
10
le temps d’une mission ou assuré le soutien nécessaire
au financement d’un crédit au logement.
Ainsi, 50 salariés intérimaires en fin de mission chez PSA
ont participé à l’opération pour devenir caristes
d’entrepôt, un métier particulièrement recherché.
Ils ont d’abord suivi une première formation de 175
heures et obtenu le titre professionnel requis. Ce qui leur
a permis d’effectuer une première mission de six mois sur
leur nouveau métier au sein de l’entreprise, puis une
seconde, plus longue, à l’issue d’un complément de
formation. Aujourd’hui, la plupart de ces caristes est
toujours en emploi.
Au final, entre 2011 et 2015, 268 salariés intérimaires
franc-comtois ont développé leurs compétences et leur
polyvalence et enchaîné formations et missions d’intérim
pendant trois ans. 62 561 heures de formation et 297 606
heures de mission ont déjà été effectuées dans le cadre
de ce dispositif.
Non seulement cette opération est
exemplaire du rôle que peuvent jouer
les agences d’emploi en termes de
sécurisation des parcours professionnels
des salariés intérimaires, mais elle est
surtout un puissant dispositif de lutte
contre le chômage, résume Christian
Bolognesi. D’autres projets ont été menés
par plusieurs régions qui ont pu bénéficier
de l’expérience de “l’opération
1 000 parcours”.
PLAN DE MOBILITÉ INTERSECTORIELLE EN BASSIN LILLOIS
C’est un des paradoxes de l’emploi industriel en France :
alors qu’il recule depuis plusieurs années, certains postes
restent néanmoins non pourvus. Dans la métropole lilloise,
130 000 emplois de ce type ont ainsi été perdus en 40 ans et
pourtant, les entreprises du secteur peinaient à recruter sur
des métiers de type “conducteur de ligne” ou “agent de
maintenance industrielle”. En cause ? La longueur de la
formation requise pour exercer ces métiers avant tout.
L’existence aussi d’une multitude de qualifications
spécifiques à chaque secteur. Une situation qualifiée
“d’ubuesque” par Pierre Lombard, président de Prism’emploi
Nord Pas-de-Calais- Picardie : “Un conducteur de ligne
qualifié pour l’industrie automobile par exemple ne peut pas
exercer son métier dans la plasturgie, alors même que les
compétences requises sont très proches !”.
Pour répondre à ces enjeux, les agences d’emploi,
accompagnées par le FAF.TT avec le soutien du Comité du
Bassin d’Emploi de Lille ont mis en place en 2014 une action
dédiée, appelée “plan de mobilité intersectorielle”.
Objectif : offrir à des salariés intérimaires une qualification leur
permettant un accès à des emplois de différents secteurs de
l’industrie. Les jeunes, peu expérimentés, et les salariés
intérimaires ayant une première expérience mais peu qualifiés
ont été choisis comme cibles prioritaires. “Car ce sont eux
que nous avons le plus de difficulté à envoyer en mission”,
explique Pierre Lombard.
Les premiers résultats sont prometteurs. Un groupe de douze
salariés intérimaires lillois a ainsi validé en février 2015 le titre
professionnel de conducteur d’installations et de machines
automatisées. Ils sont aujourd’hui tous en emploi. Deux
nouveaux groupes ont débuté leur parcours et une opération
de même nature est lancée sur le Grand Artois.
Ce dispositif permet de sécuriser l’emploi
des salariés intérimaires, en augmentant le
nombre de leurs missions et d’accroître la
compétitivité des entreprises en leur
fournissant les compétences indispensables
qu’elles n’arrivent pas à trouver, résume
Pierre Lombard.
Les agences d’emploi lilloises ont d’ailleurs été sollicitées par
la Franche-Comté et Rhône-Alpes qui souhaiteraient mettre
en place une opération similaire.
Les agences d’emploi ont alors, avant tout, mobilisé leur
connaissance des entreprises locales pour définir des
“parcours de formation” mieux adaptés aux besoins.
Nous avons listé précisément les métiers en
tension, raconte Pierre Lombard, puis nous
avons redessiné les objectifs de formation,
en lien avec les organismes de formation,
pour qu’ils soient plus courts et plus
polyvalents.
C’est le partenariat étroit entre les différents acteurs qui a fait
la réussite du projet : soutien du Service Public de l’Emploi,
collaborations entre organismes de formation et agences
d’emploi.
Ainsi, chaque parcours est composé d’un tronc commun
transversal aux différents environnements de travail et d’une
partie modulable destinée à l’apprentissage des spécificités
de l’emploi dans quatre secteurs industriels (agroalimentaire,
chimie, plasturgie, automobile). L’alternance de formations
rémunérées et de missions d’intérim sur 12 à 18 mois permet
aux salariés intérimaires d’accroître leurs compétences et de
les valider par une certification reconnue sur le marché du
travail.
11
ÉNERGIE LORRAINE – DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI
ET DES COMPÉTENCES
2 000 salariés supplémentaires pendant six ans. Tel a été le
besoin exprimé par EDF et ses sous-traitants pour effectuer
le grand carénage des 19 centrales nucléaires françaises.
Des salariés qualifiés difficiles à trouver
tant les compétences en la matière
sont rares et les certifications
réglementaires exigeantes, d’autant
que nombre des missions proposées
sont ponctuelles ou intermittentes,
précise Muriel Delevallez, vice-présidente
de Prism’emploi Lorraine.
Ainsi, fin 2013, EDF et ses sous-traitants ont calculé que deux
tiers des besoins en main-d’œuvre associés au grand
carénage de la centrale de Cattenom, en Lorraine, ne
pourraient pas être couverts – l’opération devant débuter en
2016. Comment trouver le personnel qualifié pour ce chantier
en lui permettant de rester en emploi au-delà de l’opération ?
Comment rajeunir la pyramide des âges de la filière énergie
lorraine sans perdre de précieuses compétences ?
Fin 2014, Prism’emploi Lorraine, l’État, le Conseil régional,
l’UIMM et le Gimest1, sous le pilotage de la Direccte, ont
signé un engagement de développement des compétences
(EDEC).
Les objectifs de cet EDEC ont été d’identifier :
• les besoins quantitatifs et qualitatifs des grands donneurs
d’ordre de l’énergie,
• Ies acteurs économiques et de la formation initiale et
continue concernés,
• les besoins en compétences de ces entreprises et
d’adaptation de leurs salariés, notamment la transmission
des compétences des salariés les plus âgés vers les plus
jeunes et leur transférabilité vers d’autres chantiers du
secteur de l’énergie (démantèlement des centrales fossiles
de Blénod-Lès-Pont-À-Mousson et la Maxe, énergies
renouvelables),
• l’offre de formation initiale et continue.
À titre d’information, le secteur de l’énergie représente
25 000 emplois en Lorraine.
Le FAF.TT et la Direccte Lorraine ont aussi conclu un accord
de développement de l’emploi et des compétences (ADEC)
qui organise :
• l’accès à l’emploi des filières énergies,
• le maintien dans l’emploi par l’adaptation des compétences
aux évolutions d’organisation des entreprises,
• le renforcement de la mobilité professionnelle entre
entreprises/emplois/filières.
12
Les besoins ont d’abord été identifiés grâce aux travaux
du Gim’est : 2 025 personnes devraient manquer d’ici 2022
(940 ouvriers, 692 agents de maîtrise et 393 cadres) dans
seize grands corps de métier (mécanique, électricité, génie
civil, robinetterie-chaudronnerie…) dont trois seulement sont
spécifiques au nucléaire (radioprotection, sûreté et
neutronique et gestion des déchets).
Pour répondre à ces besoins, trois parcours spécifiques ont
été définis incluant en moyenne 215 heures de formation :
• Les “parcours de développement des
compétences” ont pour but de favoriser la montée
en compétences de personnes ayant déjà acquis des
compétences de base en industrie. “Il s’agit de remplacer
les départs en retraite en permettant à des salariés d’EDF
de prendre plus de responsabilités ou à des salariés
intérimaires d’être recrutés durablement” commente Muriel
Delevallez. Ces formations sont construites en lien avec les
salariés pour donner une large place à la transmission
intergénérationnelle.
• Les “parcours d’insertion” permettent aux salariés
intérimaires extérieurs au nucléaire d’acquérir les
compétences de base indispensables à une première
expérience dans ce domaine. Les agences d’emploi leur
proposent un parcours alliant formations rémunérées et
missions pour leur permettre d’apprendre un nouveau
métier. “Sur les métiers les plus tendus comme tuyauteur
ou soudeur, il y a de fortes chances qu’ils signent un CDI
dès la fin du parcours” précise Muriel Delevallez.
• Les “parcours de diversification” permettent à des
salariés intérimaires du nucléaire de travailler également sur
d’autres chantiers du secteur de l’énergie et d’accroître ainsi
leur intensité d’emploi. “Nous formons par exemple des
salariés intérimaires pour le grand carénage et leur
apportons ensuite un complément de formation pour
qu’ils puissent exercer ce métier sur les barrages
hydroélectriques” souligne Muriel Delevallez.
Résultat ? Grâce à cet accord, 115 salariés et
demandeurs d’emploi vont être prochainement formés.
Mi-2015, une vingtaine de personnes a déjà été intégrée
dans le cadre d’actions de professionnalisation
qualifiantes.
1
Groupement des industriels de maintenance de l’Est.
ALSACE /
CHAMPAGNE-ARDENNE / LORRAINE
1
2
3
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI
EN ALSACE/CHAMPAGNE-ARDENNE/LORRAINE
Président : Pascal WESPISER (1)
Vice-présidente : Katy LABALETTE (2)
Vice-présidente : Muriel DELEVALLEZ (3)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 7,6 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région : 3,9 %
• Nombre d’agences d’emploi : 640
• Nombre de salariés permanents : 2 010
Recrutement
• Nombre de recrutements : 4 128
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
26 %
Industrie
40 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 46 791
Commerce
Services
7%
Transport
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
14 %
11 %
BTP
13 %
Industrie
54 %
Transport
Commerce
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 1 467 dont 1 338 salariés
9%
10 %
BTP
intérimaires
16 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Ardennes 5 %
5 % Aube
Bas-Rhin 26 %
4 % Haute-Marne
Haut-Rhin
13 %
11 % Marne
Meurthe-et-Moselle
Moselle
9%
2 % Meuse
20 %
6 % Vosges
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
d’OPAL1 : 190
• Niveau initial de formation des salariés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 164
> III : 202
> IV : 389
> V : 332
> VI : 255
> Nr : 125
• Nombre de demandeurs d’emploi formés dans le cadre
de POEC2 : 77
• Les trois premières spécialités de formation pour les
dispositifs de professionnalisation :
> Commerce, vente : 597
> Transport, manutention, magasinage : 397
> Technologies industrielles fondamentales : 81
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Animation culturelle, sportive et de loisirs : 36
> Technologies de commandes des transformations
industrielles : 8
> Technologies industrielles fondamentales : 7
1
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
2
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Alsace
L’emploi et l’activité économique en Alsace sont
largement déterminés par un facteur en particulier :
la situation géographique de l’Alsace, qui apparaît à la
fois comme un défi et une opportunité.
Un défi, car pour les compétences les plus rares, les
entreprises alsaciennes ont du mal à proposer des salaires
équivalents à ceux pratiqués en Suisse ou en Allemagne.
“Cela nous pénalise particulièrement pour des emplois
du type outilleurs ou régleurs-ajusteurs”, précise Pascal
Wespiser, président régional de Prism’emploi. Mais la
situation géographique est avant tout une opportunité.
Près d’un alsacien sur dix travaille en effet en Suisse
ou en Allemagne et beaucoup d’alsaciens travaillent dans
des filiales de groupes étrangers installés dans la région.
Le territoire peut donc profiter des variations des cycles dans
trois pays. “En 2010, l’Alsace a bénéficié en même temps que
l’Allemagne, et donc avant le reste de la France, de la reprise
de l’économie européenne” se souvient ainsi Pascal
Wespiser. Surtout, la position centrale de l’Alsace en Europe
lui permet de mieux résister au déclin global de l’industrie.
Plusieurs entreprises contraintes de cesser ou de réduire
leurs activités de production au cours des dernières années
ont en effet conservé leur site alsacien pour y installer des
activités de logistique (stockage et transport). C’est par
exemple le cas de Triumph et d’Osram.
Les agences d’emploi ont toujours apporté des réponses
adaptées à ces particularités locales.
Elles repèrent ainsi régulièrement les opportunités d’emploi
dans les pays voisins et les proposent aux salariés
intérimaires alsaciens. “Les jeunes en particulier sont très
prisés outre-Rhin par les entreprises qui souhaitent rajeunir
leur pyramide des âges” explique ainsi Pascal Wespiser.
Le taux de chômage des moins de 25 ans est d’ailleurs
inférieur à 5 %1 dans le Bade-Wurtemberg (le Land voisin de
l’Alsace). En réponse à la pénurie de compétences rares, les
agences d’emploi mettent en place des dispositifs de
formation longue ciblés : en 2014, elles ont notamment formé
sept cordistes - des techniciens certifiés qui travaillent en
hauteur sans échafaudage ni nacelle. Aujourd’hui, Pascal
Wespiser dresse le bilan : ils sont tous en CDI. Elles ont aussi
accompagné le développement du secteur transport et
stockage en multipliant les formations dans ces domaines
(plus de la moitié des intérimaires alsaciens formés en 2014
l’ont été dans ce secteur).
Enfin, les agences d’emploi accordent un intérêt particulier aux
jeunes : en partenariat avec la Maison de l’emploi, Pôle emploi,
les missions locales, l’Apec, Cap emploi et le Conseil général
1
2
DIRECCTE Alsace, 2014
INSEE, 2013
du Bas-Rhin, elles organisent à Strasbourg les “Intérim Job
Days”. Au cours de l’été 2015, 200 jeunes issus des quartiers
prioritaires de la ville ont été accompagnés par les partenaires
et ont suivi des ateliers dédiés (préparation de CV, entretien de
recrutement.). Le 17 septembre, ils ont ensuite été reçus en
entretien par les agences d’emploi – qui leur ont proposé soit
un emploi (mission d’intérim, CDD ou CDI), soit une formation
complémentaire. “L’opération est un tel succès que nous
prévoyons de la renouveler l’an prochain”, se réjouit Pascal
Wespiser.
Champagne-Ardenne
Parce qu’elle est un territoire d’industries traditionnelles,
la Champagne-Ardenne doit trouver de nouveaux relais
de croissance.
La construction automobile, la métallurgie (forges) et
l’agro-alimentaire sont en effet les secteurs clefs de l’industrie
champardennaise, qui emploie encore une personne sur six
(contre une sur huit à l’échelle nationale2) et la moitié des
11 000 emplois intérimaires du territoire. Or, la crise
économique de 2008 et les difficultés en particulier du
secteur automobile lui ont coûté plus de 9 000 postes entre
2011 et 2013.
La Champagne-Ardenne possède néanmoins des atouts
pour pallier ce phénomène. Parce qu’elle est proche de la
capitale et possède un important réservoir de main-d’œuvre,
elle est en effet très attractive pour certaines activités
tertiaires – de nombreux centres d’appels s’y sont implantés
ces dix dernières années. Le territoire possède aussi un fort
potentiel touristique. “Le champagne et les sites historiques
de la Grande Guerre notamment sont deux atouts clefs pour
le territoire” précise Katy Labalette, vice-présidente régionale
de Prism’emploi.
Les agences d’emploi jouent un rôle stratégique dans
l’accompagnement de ces mutations.
Pour aider les salariés intérimaires de l’industrie à se
reconvertir, elles ont ainsi développé des programmes
spécifiques de formation : 230 personnes ont bénéficié d’un
contrat associant formation et missions d’intérim en 2014,
dont près de la moitié dans le secteur tertiaire.
En matière de tourisme, les agences d’emploi sont
notamment associées à un projet regroupant hôtels de luxe
et œnotourisme à Épernay, qui devrait créer 300 emplois à
terme. “Non seulement nous formons des candidats aux
métiers de l’hôtellerie, explique Katy Labalette, mais nous leur
proposons aussi bien des missions d’intérim que des postes
en CDD ou en CDI.”
Lorraine
La situation de l’emploi en Lorraine est paradoxale :
si le territoire souffre du poids de son industrie
dans un contexte de crise économique, les entreprises
du secteur ont pourtant du mal à recruter.
Bien que déclinante, l’industrie (métallurgie, mines, textile,
etc.) reste en effet un secteur clef. La métallurgie notamment
continue à représenter une part importante des emplois,
même si quelques sites symboliques - comme les hauts
fourneaux de Florange - ont fermé, avec des conséquences
pour leurs sous-traitants. Dans les Vosges, l’industrie
représente ainsi un emploi sur cinq (soit sept points audessus de la moyenne nationale).
Pourtant, les entreprises industrielles peinent à satisfaire leurs
besoins de recrutement, surtout lorsqu’il s’agit de postes
nécessitant une formation longue. “Les missions de métalliers
et de soudeurs par exemple sont particulièrement difficiles à
pourvoir”, souligne ainsi Muriel Delevallez, vice-présidente
régionale de Prism’emploi. Et le problème trouverait sa
source dans la formation initiale. “Ces métiers n’attirent plus
les jeunes, regrette Muriel Delevallez, en grande partie parce
qu’on leur parle de “crise de l’industrie” tous les jours.”
Face à ces défis, les agences d’emploi lorraines
assument depuis plusieurs années un double rôle :
réorienter les salariés des anciens bassins, mais aussi
aider les industriels à trouver les compétences qu’ils
recherchent.
Aux premiers, elles proposent des formations qui leur
permettent de se réorienter vers des secteurs plus porteurs
(hôtellerie et restauration, commerce, énergies
renouvelables, ….) – soit en acquérant une nouvelle
compétence, soit en apprenant à en utiliser une existante
dans un nouveau secteur ou sur un nouveau poste.
“Par exemple, un magasinier a déjà toutes les compétences
pour travailler en entrepôt. Il peut devenir cariste, un métier
assez recherché, en apprenant simplement à conduire un
chariot” explique Muriel Delevallez. Les agences d’emploi
offrent aussi à ces salariés des anciens bassins industriels
des formations longues sur les métiers en tension.
Aux industriels en recherche de compétences sur des grands
projets, les agences d’emploi ont déjà démontré leur capacité
d’accompagnement. “Nous avons été particulièrement
présents sur le grand carénage de la centrale nucléaire
de Cattenom et le développement parallèle des énergies
renouvelables par exemple, précise ainsi Muriel Delevallez
(voir page 14). Et l’implantation de l’usine Safran de
Commercy devrait créer 400 emplois d’ici 2018. Les agences
d’emploi vont se mobiliser pour accompagner Safran dans
ses recrutements.”
AQUITAINE / LIMOUSIN /
POITOU-CHARENTES
1
2
3
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI
EN AQUITAINE / LIMOUSIN / POITOU-CHARENTES
Président : Didier GARCIA (1)
Vice-président : Jean-Louis BIGNAUD (2)
Vice-président : Christophe DUCREAU (3)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 7,6 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
3,7 %
• Nombre d’agences d’emploi : 679
• Nombre de salariés permanents : 2 132
Recrutement
• Nombre de recrutements : 4 128
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
43 %
Industrie
25,3 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 44 133
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
BTP
Transport
12,2 %
3,8 %
Commerce
Transport 7,9 %
Commerce
Industrie
41,2 %
9,6 %
14,3 %
13,6 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 590 dont 486 salariés
intérimaires
BTP
27,7 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Charente 7,2 %
Corrèze 4,1 %
7,9 % Charente-Maritime
1,2 % Creuse
Deux-Sèvres 8,7 %
4,7 % Dordogne
Gironde
28,1 %
Landes 5,9 %
5,9 % Haute-Vienne
6 % Lot-et-Garonne
PyrénéesAtlantiques 12 %
8,4 % Vienne
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
d’OPAL1 : 91
• Niveau initial de formation des salariés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 28
> III : 44
> IV : 103
> V : 161
> VI : 169
> Nr : 85
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 249
• Les trois premières spécialités de formation pour
les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 225
> Spécialités pluritechnologiques des transformations : 47
> Ressources humaines, gestion du personnel,
gestion de l’emploi : 38
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Transport, manutention, magasinage : 90
> Commerce, vente : 36
> Technologies industrielles fondamentales : 20
1
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
2
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Aquitaine
Si l’Aquitaine bénéficie d’un tissu économique diversifié,
elle a néanmoins été durement touchée par la crise du BTP.
Tourisme, agro-alimentaire et viticulture, aéronautique, BTP…
la variété des activités présentes sur le territoire lui a
longtemps permis de s’adapter plus facilement aux difficultés
sectorielles. Elle n’a pourtant pas suffi pour affronter la crise
récente du BTP. Il faut dire que le secteur y pèse plus lourd
que dans le reste du pays, du fait notamment de l’activité
touristique et du dynamisme de la métropole bordelaise il représente 7 % de l’emploi total du territoire, presque un
point au-dessus de la moyenne nationale1, et un tiers des
emplois intérimaires. Les difficultés du secteur à l’échelle
nationale ont par ailleurs coïncidé avec la fin de grands
chantiers en Aquitaine, comme le grand stade et l’extension
du tramway à Bordeaux ou l’élargissement de l’A63.
Les agences d’emploi aident les entreprises à trouver
les compétences dont elles ont besoin.
Pour élever la qualification de la main-d’œuvre locale, elles
proposent ainsi des formations aux salariés intérimaires,
en particulier sur des métiers en tension (identifiés en partenariat
avec les services de l’État et le Conseil régional). “Les usineurs,
conducteurs de ligne et préparateurs de commandes
notamment sont très demandés” explique Jean-Louis Bignaud.
En 2014, plus de 60 salariés intérimaires ont ainsi bénéficié
d’une de ces formations et pu trouver un emploi.
Les agences d’emploi ont également initié de nombreuses
actions pour garder ou faire venir de la main-d’œuvre
qualifiée en Limousin. “Nous menons des campagnes dans
des écoles hors Limousin pour inciter les jeunes à venir y
travailler et nous diffusons des publicités sur des radios
locales pour montrer qu’on peut trouver un emploi en
Limousin” raconte Jean-Louis Bignaud.
Les agences d’emploi ont toujours pris en compte ces
particularités en facilitant la mobilité intersectorielle des
intérimaires.
Poitou-Charentes
La diversité de l’économie du Poitou-Charentes est un atout
qui lui permet de mieux résister aux crises sectorielles.
Elles ont ainsi formé des salariés intérimaires du BTP afin
qu’ils puissent effectuer des missions dans des secteurs plus
porteurs tels que les transports et la logistique. En 2014, plus
de 260 d’entre eux ont ainsi bénéficié d’un contrat incluant
formations et missions associées.
Les demandeurs d’emploi comptent aussi parmi les priorités
des agences : en 2014, 176 d’entre eux ont bénéficié d’une
formation – suivie d’une mission, principalement dans le
secteur des transports, mais aussi sur des métiers en tension
(plombier, soudeur…).
“En 2017, la ligne à grande vitesse reliant Paris à Bordeaux
accélérera encore le développement de la région, explique
Didier Garcia, président régional de Prism’emploi. Une nouvelle
mutation que les agences d’emploi sauront accompagner.”
Aucun secteur spécifique ne domine en effet l’économie
pictocharentaise : l’agroalimentaire est porté par les filières
Cognac et lait, l’industrie aéronautique par les entreprises
Dassault (à Poitiers), Safran (à Châtellerault) et leurs soustraitants, les autoroutes et lignes TGV traversant le territoire en
font un nœud routier et logistique, la plupart des mutuelles
françaises sont basées à Niort (MAIF, MAAF, MACIF,
Groupama...), le tourisme profite du littoral et des parcs à thème
comme le Futuroscope. “Un atout, selon Christophe Ducreau,
vice-président régional Prism’emploi, car cela permet d’amortir
les difficultés conjoncturelles d’un secteur.” Mais encore faut-il
être en mesure de réagir rapidement aux changements.
Limousin
Une économie avec certains atouts, qui doit faire face
à l’exil de la main-d’œuvre qualifiée.
La région Limousin portée, notamment, par l’élevage de la
fameuse vache limousine a maintenu également un tissu
industriel diversifié (agroalimentaire, papeteries,…).
L’activité de cette région compte deux pôles de compétitivité
d’industries historiquement dynamiques : le pôle européen
de la céramique et Elopsys, spécialisé dans les hautestechnologies de transmission sans fil.
Pourtant, le territoire se doit de relever un enjeu majeur :
recruter de la main-d’œuvre qualifiée. “Les jeunes actifs,
surtout les plus qualifiés, ont longtemps quitté le Limousin
pour des territoires moins ruraux” explique Jean-Louis
Bignaud, vice-président régional Prism’emploi.
Conséquence : même si la tendance semble légèrement
s’inverser ces dernières années, 32 % des Limousins ont
plus de 60 ans contre 24 % des Français.
1
INSEE, 2013
Les agences d’emploi participent à la réactivité de
l’économie locale.
Pour répondre au plus vite aux besoins des entreprises et
des salariés, elles ont ainsi développé des dispositifs
spécifiques. Pour les assurances et les SSII qui peinent à
recruter des développeurs web ou des gestionnaires réseau
par exemple. “En 2014 à Niort, nous avons organisé un
speed-dating sur les métiers du Numérique, avec de
nombreux CDD et CDI à la clef”, raconte ainsi Christophe
Ducreau. L’événement fut un tel succès que les agences
d’emploi ont réitéré en mars 2015.
Elles agissent aussi pour être directement associées aux
grands chantiers, comme celui de la LGV Atlantique, pour
plus de réactivité. Ainsi, lorsque la première phase du chantier
s’est achevée en 2015, les salariés intérimaires ont été
directement pris en charge par les agences d’emploi pour
retrouver des contrats ou des missions. “Nous avons
notamment proposé à certains des CDI pour la maintenance
de la ligne qu’ils venaient de construire”, détaille Christophe
Ducreau.
AUVERGNE / RHÔNE-ALPES
1
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI
EN AUVERGNE / RHÔNE-ALPES
2
Président : Daniel BOUVARD (1)
Vice-président : Philippe GIRAUD (2)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 12,1 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
3,7 %
• Nombre d’agences d’emploi : 915
• Nombre de salariés permanents : 2 873
Recrutement
• Nombre de recrutements : 7 570
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
37,6 %
Industrie
33,2 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 71 476
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Transport
6,5 %
Commerce
Transport 12 %
Commerce
BTP
8,5 %
13,1 %
Industrie
48,1 %
9,3 %
14,2 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 1 248 dont 1 058 salariés
intérimaires
BTP
17,1 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Ain 9,2 %
Ardèche 2,8 %
Drôme 7 %
3,1 % Allier
0,7 % Cantal
2,3 % Haute-Loire
Haute-Savoie 8,3 %
16,4 % Isère
Loire 9 %
6,1 % Puy-de-Dôme
Rhône 30,9 %
4,2 % Savoie
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 302
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 77
> III : 116
> IV : 191
> V : 258
> VI : 358
> Nr : 248
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 188
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 384
> Bâtiment : 126
> Technologies industrielles fondamentales : 106
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Commerce, vente : 56
> Transport, manutention, magasinage : 44
> Structures métalliques : 23
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Auvergne
Attirer des travailleurs qualifiés dans un territoire rural est
le premier défi de l’Auvergne.
Rhône-Alpes
La mobilité des salariés est un des principaux défis pour
Rhône-Alpes en matière d’emploi.
Malgré la crise économique, l’industrie auvergnate continue
en effet à recruter. Grâce à elle le taux de chômage du
territoire est d’ailleurs le plus faible de France (8,9 %, contre
10 % au niveau national, en décembre 2014)1. Il faut dire que
l’entreprise Michelin, dont le siège est à Clermont-Ferrand,
soutient toute la filière locale du plastique et du caoutchouc.
La métallurgie y est également présente au travers de deux
sites clermontois Aubert & Duval (filiale d’Eramet) et leurs
nombreux sous-traitants.
Les difficultés rencontrées ces dernières années par les
secteurs de l’industrie et de la construction ont en effet
particulièrement pesé sur la situation de l’emploi. Il faut dire que
l’industrie – domaine automobile, électrique, électronique,
métallurgie et métaux et réfrigération principalement –
représente une part importante de l’activité – (l’industrie et
l’énergie représentent plus de 16 % de l’emploi en Rhône-Alpes
en 2010, plus de trois points au-dessus de la moyenne
métropolitaine2). Or, elle a perdu 5 % de l’emploi salarié entre
2009 et 20133. La crise de la construction, d’ampleur nationale,
a quant à elle, été accentuée sur le territoire par le
ralentissement de certains grands projets, couplé à
l’achèvement d’autres chantiers (Hôtel-Dieu de Lyon, grand
stade, etc.). “Et aucune mise en chantier n’est prévue pour
prendre le relai et relancer l’activité” constate Daniel Bouvard,
président régional de Prism’Emploi.
Or, si cette industrie attire sans peine les personnels
faiblement qualifiés dont elle a besoin, elle a plus de mal à
garder et attirer les plus qualifiés. “Même lorsque ces
compétences existent en Auvergne, la faible densité du réseau
de transport est un obstacle majeur”, précise Philippe Giraud,
vice-président régional de Prism’emploi. Au final, de
nombreux métiers – comme celui de soudeur – sont ainsi en
tension.
Face à ce défi, les agences d’emploi sont pleinement
mobilisées.
Elles mettent ainsi en place des formations ciblées aux
métiers de l’industrie (1/3 des formations réalisées) et agissent
pour favoriser la mobilité des salariés intérimaires. “Sur ce
point, nous mobilisons le Fonds d’action sociale du travail
temporaire (Fastt), financé par les agences d’emploi, qui offre
par exemple une location de voiture pour 10 € par jour ou une
aide au permis de conduire” explique ainsi Philippe Giraud.
Au-delà, les agences d’emploi font appel à leur réseau pour
faire venir certaines compétences en Auvergne. En 2014, elles
ont ainsi mené une campagne, ce qui a notamment permis
d’attirer cinq soudeurs sur le territoire, un métier très en
tension. “Notre principal argument, c’est celui de la qualité de
vie à Clermont et de la beauté de la région, souligne Philippe
Giraud. Le tourisme est d’ailleurs un secteur d’avenir en
Auvergne.”
Rhône-Alpes possède néanmoins de nombreux atouts : une
économie diversifiée et puissante - elle se place à la deuxième
place des “anciennes” régions françaises en termes de PIB,
après l’Île-de-France. Sa situation stratégique au cœur de
l’Europe fait aussi du territoire une zone d’installation privilégiée
(elle est le deuxième territoire français en termes
d’investissements directs étrangers, derrière l’Île-de-France4).
“Un avantage qui devrait être renforcé par la création de la
liaison Lyon-Turin” précise Daniel Bouvard.
Dans ce contexte, les agences d’emploi jouent un rôle clef
pour répondre aux besoins fluctuants des entreprises et
aux opportunités d’emploi.
Ayant notamment identifié le transport comme un secteur
d’avenir - du fait de la position géographique de Rhône-Alpes
- elles ont mis en place des dispositifs adaptés, alliant
formations et missions. Près de 300 salariés intérimaires ont
ainsi bénéficié d’une formation transport en 2013, et 319 en
2014.
Elles ont aussi adapté leur offre de services pour répondre aux
besoins de personnels qualifiés dans l’industrie. “Du fait des
nombreux départs à la retraite, la demande est forte dans
l’ensemble de la chaine industrielle” souligne Daniel Bouvard.
En 2014, 127 salariés intérimaires ont ainsi bénéficié d’une
formation dans le domaine des structures métalliques.
1
INSEE, 2014
INSEE 2012
3
INSEE 2013
4
Région Rhône Alpes et ERAI (Entreprises Rhône Alpes International).2011
2
BOURGOGNE / FRANCHE-COMTÉ
1
2
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI
BOURGOGNE / FRANCHE-COMTÉ
Président : Patrick TUPHÉ (1)
Vice-président : Christian BOLOGNESI (2)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 3,7 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,4 %
• Nombre d’agences d’emploi : 355
• Nombre de salariés permanents : 1 115
Recrutement
• Nombre de recrutements : 1 601
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
30,3 %
Industrie
42,6 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 25 753
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Transport
Commerce
Transport
BTP
9,8 %
8,1 %
7,9 %
8,5 %
Commerce
Industrie
60,2 %
9,5 %
9,1 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 573 dont 499 salariés
intérimaires
BTP
13,6 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Doubs 23 %
8,7 % Jura
Côte-D’Or 18,6 %
7,2 % Haute-Saône
Nièvre 5,6 %
Territoire-Belfort 4,7 %
20,4 % Saône-et-Loire
11,9 % Yonne
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 134
• Niveau initial de formation des salariés dans
le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 36
> III : 92
> IV : 162
> V : 132
> VI : 120
> Nr : 31
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 17
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Commerce, vente : 209
> Transport, manutention, magasinage : 130
> Ressources humaines, gestion du personnel,
gestion de l’emploi : 38
• Les deux spécialités de formation pour les POEC :
> Structures métalliques : 14
> Mécanique générale et de précision : 3
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Bourgogne
Si la Bourgogne subit la crise industrielle, elle bénéficie
néanmoins d’une position géographique privilégiée.
Franche-Comté
Le poids de son industrie et sa proximité avec la Suisse
sont les deux principales particularités de la Franche-Comté.
L’industrie, en difficulté, continue en effet à représenter une
part importante de l’activité et des emplois bourguignons
(18,6 % des emplois salariés de la région1). La métallurgie,
l’agroalimentaire et la filière plastique notamment restent
ainsi très présents autour de bassins tels que la “Métal
Valley” de Montbard ou avec des sites emblématiques
comme celui d’Arcelor-Mittal, d’Areva, de Nestlé, d’Amora
ou de Michelin.
L’industrie - portée principalement par le secteur automobile
(site PSA de Sochaux et sous-traitants notamment) et la
microtechnique (horlogerie, lunetterie…) - représente en effet
20 % de l’économie régionale, le premier taux de France2.
La proximité avec la Suisse a par ailleurs un impact majeur sur
l’emploi. Près de 28 000 Francs-Comtois travaillent en effet de
l’autre côté de la frontière3, ce qui explique en partie que le taux
de chômage soit un peu plus faible dans la région qu’ailleurs
et ne dépasse pas 3,5 % au niveau de la frontière. “Le revers
de la médaille est que certaines industries ont du mal à recruter,
nuance néanmoins Christian Bolognesi, vice-président régional
de Prims’emploi. Les PME de la microtechnique peinent par
exemple à renouveler leur pyramide des âges car les
compétences requises sont extrêmement pointues.”
Grâce à sa situation géographique, la Bourgogne connaît
néanmoins une croissance du secteur transport et logistique.
Le territoire est en effet traversé du nord-ouest au sud-est par
l’autoroute A6, qui relie les deux premières régions
économiques françaises (Île-de-France et Rhône-Alpes).
“Il est de ce fait un nœud logistique et routier particulièrement
dynamique” explique Patrick Tuphé, président régional de
Prism’emploi.
Les agences d’emploi de Bourgogne jouent un rôle
clef pour adapter le marché du travail aux évolutions
économiques sectorielles.
Conscientes du potentiel associé au transport et à la
logistique, elles en ont ainsi fait le premier secteur de
formation (35 % des formations en 2014). Cela tout en
répondant aux besoins, toujours réels, des entreprises
plus traditionnelles de la Metal Valley. Grâce à l’opération
“Passerelles pour l’intérim”, 18 demandeurs d’emploi n’ayant
aucune expérience de l’industrie ont bénéficié, fin 2014,
d’une semaine en évaluation de travail dans une entreprise,
d’une formation de base aux métiers de l’industrie et ont
ensuite été délégués en intérim dans des entreprises
industrielles de Montbard.
Les agences d’emploi ont par ailleurs démontré leur capacité
à concevoir des dispositifs “sur mesure” pour certaines
entreprises. Elles ont par exemple formé une dizaine de
“coupeurs de merrains”, artisans spécialisés dans la découpe
de débits de chêne utilisés pour fabriquer des tonneaux.
Elles ont également répondu à la demande d’une entreprise
de maroquinerie sous-traitante de grandes marques
implantée à Semur-en-Auxois. “Du fait de son implantation
en zone rurale, cette entreprise avait des difficultés à attirer
des maroquiniers, précise Patrick Tuphé. Nous avons donc
conçu, pour les salariés intérimaires de la région, une
formation de haut niveau dédiée aux techniques imposées
par les grandes marques. Ils sont aujourd’hui tous en emploi.”
1
Le rôle clef des agences d’emploi franc-comtoises est
alors de répondre au besoin de réactivité des industries,
tout en offrant aux salariés intérimaires des parcours
sécurisés.
Elles ont ainsi participé à des opérations de formation visant
à développer la polyvalence des salariés intérimaires, comme
“1 000 parcours”, qui permet de développer les compétences
de ces derniers (voir page 12). “Ce faisant, nous sécurisons les
parcours des salariés intérimaires, qui peuvent quitter un
secteur pour un autre en fonction de la conjoncture”, explique
Christian Bolognesi. Nous garantissons aussi aux entreprises
qu’elles disposeront des bonnes compétences en temps voulu
lorsque leur carnet de commande se remplira.”
Pour les compétences les plus rares (soudeur, usineur,
conducteur d’équipement industriel…), les agences d’emploi
franc-comtoises ont aussi mis en place, avec les autorités
locales, une ingénierie spécifique qui permet aux entreprises
de renouveler leur pyramide des âges tout en sécurisant les
parcours des salariés.
INSEE 2012
L’industrie mobilise un cinquième des actifs occupés franc-comtois et créé un cinquième de la richesse régionale, INSEE, 2013
3
INSEE 2012
2
BRETAGNE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN BRETAGNE
Présidente : Annie RAULT
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 4,3 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,2 %
• Nombre d’agences d’emploi : 421
• Nombre de salariés permanents : 1 322
Recrutement
• Nombre de recrutements : 1 793
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
37,2 %
Industrie
32,1 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 28 608
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Transport
Commerce
Transport
8,8 %
BTP
10,1 %
10,2 %
7,1 %
3,7 %
Commerce
Industrie
53,9 %
16,9 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 364 dont 299 salariés
intérimaires
BTP
18,8 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Côtes d’Armor 19,9 %
24,4 % Finistère
Ille-et-Vilaine 34,8 %
20,8 % Morbihan
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 97
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 25
> III : 42
> IV : 73
> V : 115
> VI : 76
> Nr : 33
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 17
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 143
> Ressources humaines, gestion du personnel,
gestion de l’emploi : 42
> Technologies industrielles fondamentales : 41
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Électricité, électronique : 9
> Transport, manutention, magasinage : 5
> Structures métalliques : 3
1
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
2
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Bretagne
Si les difficultés du secteur agroalimentaire pèsent sur
l’ensemble de l’économie bretonne, le développement
d’industries “vertes” pourrait être un relais de croissance.
Parce que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire continuent
de peser dans l’économie bretonne – elles représentent deux à
trois fois plus d’emplois qu’à l’échelle nationale1 - les difficultés
du secteur se répercutent sur toute la région depuis 10 ans2.
“Lors de la crise du volailler Doux, le port de Brest a perdu
45 % de son trafic de conteneurs”, se souvient ainsi Annie
Rault, présidente régionale de Prism’emploi. La crise de
l’industrie automobile n’a fait qu’ajouter aux difficultés.
À terme, la Bretagne pourrait néanmoins profiter du
développement d’entreprises actives dans les secteurs de
l’environnement (retraitement des boues usées notamment)
et des énergies renouvelables (éolien en mer). “Même si ces
activités sont pour la plupart encore au stade de la R&D, les
agences d’emploi sont déjà des partenaires de ces entreprises
pour répondre à leurs besoins en recrutement. La recherche
devrait par ailleurs faire rapidement émerger de nouvelles
industries de pointe” affirme ainsi Anne Rault.
En attendant le développement de ces secteurs à fort potentiel,
les agences d’emploi ont identifié des métiers porteurs et ont
formé des salariés intérimaires de l’agroalimentaire et de
l’automobile. “Les caristes et les magasiniers notamment sont
très demandés, puisque le secteur de la logistique se porte
bien”, explique ainsi Annie Rault.
En partenariat avec les acteurs locaux de l’emploi, les agences
d’emploi ont également identifié 25 métiers en tension
(boulangers, charcutiers, soudeurs...) et ont accompagné des
salariés intérimaires avec des formations adaptées “Lorsqu’ils
ont un petit socle de compétences ou une courte expérience
sur un de ces métiers, nous les accompagnons avec une
alternance de formations et de missions afin qu’ils développent
leurs compétences, acquièrent un titre reconnu, et trouvent
ensuite plus facilement un CDI”, explique Annie Rault.
Les agences d’emploi vont même à la rencontre des jeunes
dans les collèges et lycées pour les inciter à s’orienter vers
ces métiers. “Nous organisons des visites de site pendant
la semaine “Jeunes en entreprises” en novembre”, précise
Annie Rault.
Les agences d’emploi bretonnes jouent pleinement leur
rôle dans cette transition.
1
L’agriculture représente 4,5 % de l’emploi total en Bretagne contre 2,5 % en France (INSEE, 2013). L’industrie agroalimentaire représente 5,9 % de l’emploi
salarié contre 2,3 % à l’échelle nationale (INSEE, 2012).
2
Depuis fin 2003, quelques 4 000 emplois salariés (hors intérim), soit 5,9 % de l’emploi, ont été perdus dans les industries agroalimentaires (INSEE, 2012)
CENTRE-VAL DE LOIRE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN CENTRE-VAL DE LOIRE
Présidente : Florence RECASENS
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 3,5 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,8 %
• Nombre d’agences d’emploi : 313
• Nombre de salariés permanents : 983
Recrutement
• Nombre de recrutements : 1 959
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
34 %
Industrie
40,2 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 26 087
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
BTP
BTP
Commerce
Industrie
49,3 %
8,3 %
13,5 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 482 dont 451 salariés
intérimaires
13,7 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Cher 7,9 %
12,7 % Eure-et-Loir
Indre 6,9 %
20,4 % Indre-et-Loire
Loir-et-Cher 12,7 %
39,4 % Loiret
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 118
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 16
> III : 31
> IV : 91
> V : 114
> VI : 116
> Nr : 114
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 70
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 196
> Technologies industrielles fondamentales : 69
> Énergie, électricité : 43
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Technologies industrielles fondamentales : 42
> Transport, manutention, magasinage : 9
> Agro-alimentation, alimentation, cuisine : 7
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
2,2 %
10,1 %
11,9 %
Transport 16,2 %
Commerce
Transport
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Centre-Val de Loire
Les entreprises du Centre-Val de Loire sont confrontées à
deux principaux challenges : conserver la main-d’œuvre
malgré la saisonnalité de certaines activités et recruter
des personnels qualifiés.
Les besoins en personnel des principaux secteurs de
l’économie locale – la logistique (entrepôts Amazon
notamment), l’agroalimentaire (Harris, Les Crudettes…),
l’industrie automobile (Valéo, SKF…), l’industrie
pharmaceutique/cosmétique (Dior, Guerlain,… réunis au sein
de la “Cosmetic Valley”) – varient en effet tout au long de
l’année. “Les entreprises doivent donc rapidement trouver
des personnels disponibles et formés pour répondre aux pics
d’activité” précise Florence Recasens, présidente régionale de
Prism’emploi.
Le pôle «Cosmetic Valley» peine quant à lui à recruter des
personnels qualifiés. Il emploie déjà 37 000 personnes entre
Chartres et Orléans et fait du Centre-Val de Loire le premier
producteur de médicaments de France et le deuxième de
cosmétiques. “Même des emplois habituellement non qualifiés,
comme préparateur de commandes, demandent ici des
qualifications spécifiques, tant les process d’hygiène et de
sécurité sont exigeants”, souligne Florence Recasens.
Les agences d’emploi accompagnent les salariés
et les entreprises pour répondre au mieux à ces enjeux.
En offrant des formations et des missions à de nombreux
salariés intérimaires et demandeurs d’emploi, elles répondent
ainsi aux enjeux liés à la saisonnalité. Elles sont aidées en cela
par la complémentarité des variations sectorielles.
Les nombreux centres logistiques, profitant de la proximité
avec Paris, sont ainsi plus actifs avant et après Noël,
l’agroalimentaire lié au bassin céréalier l’est entre avril et juin,
l’industrie automobile avant les départs estivaux en juillet et le
pôle de compétitivité pharmaceutique/cosmétique connaît des
pics à la rentrée des classes et la fin de l’hiver. “C’est une
chance pour les agences d’emploi, car cela nous permet d’offrir
de la visibilité sur le long terme aux salariés intérimaires et, par
conséquent, aux entreprises”, commente Florence Recasens.
Les agences d’emploi de la région ont d’ailleurs signé de
nombreux CDI intérimaires, notamment pour les salariés
dont les compétences peuvent être utiles à plusieurs secteurs
(tels que les opérateurs en automobile et logistique).
“Au-delà de la stabilité offerte au salarié intérimaire, ce dispositif
garantit aux entreprises qu’elles trouveront toujours les
compétences dont elles ont besoin, et parfois même le même
personnel d’une saison à l’autre”, précise Florence Recasens.
En réponse aux besoins de personnel qualifié, les agences
d’emploi se sont par ailleurs associées avec les centres
de formation de la région - comme l’Institut du Médicament
de Touraine. “Nous pouvons ainsi orienter les élèves vers les
métiers qui répondent le mieux aux besoins des entreprises
et accompagner le développement de la Cosmetic Valley”
explique Florence Recasens.
ÎLE-DE-FRANCE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN ÎLE-DE-FRANCE
Présidente : Dominique VILLEPREUX
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 25,1 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
2,1 %
• Nombre d’agences d’emploi : 1 007
• Nombre de salariés permanents : 3 162
Recrutement
• Nombre de recrutements : 13 978
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
Industrie
20,8 %
50,3 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 82 712
BTP
5,7 %
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
28,6 %
Commerce
18,6 %
Transport
Industrie
20,5 %
4,6 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 1 380 dont 970 salariés
Transport 19 %
Commerce12,6 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Essonne 9,5 %
8,2 % Hauts-de-Seine
Paris 39,9 %
11,4 % Seine-et-Marne
Seine-Saint-Denis 8 %
intérimaires
BTP
19,3 %
5,4 % Val-de-Marne
Val-d’Oise 9,5 %
8,1 % Yvelines
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 158
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 171
> III : 142
> IV : 219
> V : 177
> VI : 432
> Nr : 239
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 359
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 522
> Commerce, vente : 175
> Ressources humaines, gestion du personnel,
gestion de l’emploi : 175
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Transport, manutention, magasinage : 191
> Nettoyage, assainissement : 70
> Accueil, hôtellerie, tourisme : 50
1
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
2
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Île-de-France
Bien qu’ayant le PIB régional le plus élevé, l’Île-de-France
est pourtant confrontée au chômage des moins qualifiés.
Première région économique française, l’Île-de-France
contribue pour 30 % au PIB métropolitain grâce en particulier
à la présence de nombreuses entreprises multinationales
et à une forte densité de sièges sociaux1. Elle est aussi la
première région en matière d’accueil des investissements
étrangers. Un faible taux de chômage (8,9 %) et une
population généralement très qualifiée complètent les atouts
de l’Île-de-France.
Cependant, les personnes peu qualifiées peinent à trouver
un emploi. “Surtout les moins de 25 ans, naturellement moins
expérimentés” explique Dominique Villepreux, présidente
régionale de Prism’emploi.
Pour répondre à cet enjeu, les agences d’emploi
franciliennes se mobilisent.
Elles développent leurs actions pour accompagner les projets
d’infrastructure du Grand Paris mais aussi pour accompagner
le développement des compétences des salariés intérimaires
et des demandeurs d’emploi.
Les grands projets à venir (Grand Paris, JO, Exposition
universelle, Tour Triangle…) pourraient offrir de nouvelles
opportunités aux personnels peu qualifiés. “Ils vont
redynamiser les secteurs du bâtiment et des infrastructures
de transports” commente Dominique Villepreux.
Pour répondre aux besoins de la Société du Grand Paris,
les agences d’emploi ont donc adapté leur politique de
formation- les transports représentant en 2014 le premier
secteur de formation des salariés intérimaires.
“L’exemple du “pack aéroportuaire” est intéressant” souligne
Dominique Villepreux. Les agences d’emploi du territoire
de Roissy ont tout d’abord identifié les besoins spécifiques
de l’aéroport sur certains métiers en tension (agent de piste,
bagagiste, agent de trafic et agent d’escale) ou sur des
métiers qui requièrent des compétences transversales
(accueil, relation client et communication). Elles ont ensuite
mis en place une ingénierie de formation dédiée. Une
première vague de demandeurs d’emploi et de salariés
intérimaires va démarrer en octobre prochain une formation.
1
INSEE 2014
L’opération “Passerelles de l’intérim” menée par les agences
d’emploi franciliennes a permis par ailleurs de favoriser
la mobilité professionnelle des salariés intérimaires peu
qualifiés. Les actions de formation mises en place ont permis
de renforcer les savoirs et les aptitudes des salariés
intérimaires pour qu’ils puissent exercer le même emploi
dans un nouvel environnement professionnel ou un nouvel
emploi en adaptant leurs compétences à ce nouvel
environnement.
Fin 2014, 14 salariés intérimaires ont bénéficié de ce
dispositif. Certains ont suivi une formation “intégration logiciel
3D” qui leur a permis de changer de secteur et d’évoluer
dans celui du nucléaire. D’autres issus de la logistique ou de
l’aéroportuaire et ayant des compétences transférables ont
suivi une formation “Agent en chargement de transfert de
fret”. À l’issue de leur parcours, tous étaient en emploi.
Un nouveau groupe de salariés intérimaires va par ailleurs
bénéficier de ce dispositif à l’automne 2015.
Autre exemple d’accompagnement des salariés intérimaires :
le programme de formation “Langue et compétences
dans l’intérim” mis en œuvre par le FAF.TT. “Des difficultés
dans la maîtrise de la langue française sont en effet un frein
à l’insertion des salariés intérimaires et à leur évolution
professionnelle” souligne Dominique Villepreux. En
septembre 2014, cinq salariés intérimaires agents de tri
ont suivi une formation de 100 heures afin d’améliorer
leur communication écrite et orale en langue française.
Ils ont tous obtenu le diplôme initial en la matière et étaient
tous en emploi à l’issue de leur formation.
LANGUEDOC-ROUSSILLON /
MIDI-PYRÉNÉES
1
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI EN
LANGUEDOC-ROUSSILLON / MIDI-PYRÉNÉES
2
Président : Joël EVRARD (1)
Vice-président : Matthieu OURLIAC (2)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 7,3 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
3%
• Nombre d’agences d’emploi : 543
• Nombre de salariés permanents : 1 705
Recrutement
• Nombre de recrutements : 3 139
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
48,3 %
Industrie
24,6 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 34 924
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Transport
14,8 %
Industrie
38,3 %
27,5 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Aube 4,3 %
Gard 8,4 %
Haute-Garonne 35,9 %
Hérault 18,2 %
Lozère
0,3 %
Tarn 6,2 %
4,4 %
Commerce 15 %
Transport 8,1 %
BTP
BTP
7,7 %
2,2% Ariège
3,6% Aveyron
3 % Gers
4,4 % Hautes-Pyrénées
3,1 % Lot
5,8 % Pyrénées-Orientales
4,6 % Tarn-et-Garonne
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs de
professionnalisation : 696 dont 617 salariés intérimaires
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 37
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 34
> III : 87
> IV : 177
> V : 189
> VI : 133
> Nr : 76
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 523
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 261
> Commerce, vente : 125
> Électricité, électronique : 45
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Transport, manutention, magasinage : 109
> Électricité, électronique : 72
> Commerce, vente : 70
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Languedoc-Roussillon
Malgré des difficultés économiques évidentes, le
Languedoc-Roussillon pourrait trouver de nouveaux
relais de croissance.
Avec un taux de chômage de 14,3 % en 2014 – soit 4,3
points de plus qu’au niveau national1 – et un taux de pauvreté
parmi le plus élevé de la métropole, le territoire fait en effet
face à des défis majeurs. Il faut dire qu’il est handicapé par
plusieurs facteurs : le secteur de la construction d’abord, qui
jouait un rôle clef d’entraînement de l’économie avant 2008,
est aujourd’hui en crise. Le Languedoc-Roussillon manque
par ailleurs de grands pôles industriels – le secteur
secondaire représente 7,6 % de l’emploi en 2013, contre
12,5 % au niveau national. Enfin, il subit le poids de son
économie parallèle. “Son impact est particulièrement négatif
sur l’emploi dans les secteurs du tourisme et de la
construction” explique Matthieu Ourliac, vice-président
régional de Prism’emploi.
La région possède pourtant des atouts. Le transport et la
logistique notamment, du fait de sa situation privilégiée, au
cœur de l’axe sud-européen. Quelques pôles industriels de
taille moyenne – comme celui du pétrolier Cameron à Béziers
ou celui de Sanofi à Aramon - offrent aussi des opportunités.
Les agences d’emploi ont mis en place des actions pour
répondre à ces défis.
Dans la continuité des actions menées depuis des années
sur le terrain en partenariat avec les missions locales, elles
ont ainsi décliné le dispositif “Missions Jeunes”, à destination
des jeunes âgés de 18-25 ans qui sont éloignés de l’emploi
(voir page 11). “Grâce à la formation et aux missions d’intérim
auxquelles nous leur donnons accès, nous permettons à ces
jeunes de faire un premier pas dans le monde de l’entreprise
et de s’insérer” affirme Matthieu Ourliac, qui salue l’action
conjointe menée avec les missions locales. “Elles nous aident
au quotidien à expliquer aux jeunes que les missions, même
courtes, sont un tremplin, d’abord vers des missions plus
longues, puis vers l’emploi durable” précise-t-il.
Les agences d’emploi collaborent aussi étroitement avec les
services locaux de l’État pour lutter contre le travail au noir.
Enfin, pour saisir les opportunités offertes par le secteur du
transport et de la logistique, elles mettent un accent
particulier sur les formations de manutentionnaires et de
préparateurs de commandes. “La position stratégique du
Languedoc-Roussillon au sud de l’Europe pourrait vraiment
permettre aux entreprises de logistique de se développer
dans les prochaines années, explique Matthieu Ourliac.
Notre rôle est de les accompagner dans leur
développement.”
1
2
Source INSEE
INSEE, 2014
Midi-Pyrénées
Malgré un secteur aéronautique porteur, Midi-Pyrénées
doit faire face à des difficultés en matière d’emploi.
Avec plus de 60 000 salariés et une visibilité sur ses carnets
de commande à quinze ans, l’industrie aéronautique est en
effet, indéniablement, un secteur porteur pour le territoire.
Au point qu’elle peine parfois à recruter. “Elle manque surtout
de techniciens qualifiés”, souligne Joël Evrard, président
régional de Prism’emploi.
Surtout, le taux de chômage en Midi-Pyrénées reste
supérieur à la moyenne nationale – 10,4 % au quatrième
trimestre 2014, soit 0,4 point de plus2. “L’accès à l’emploi
est difficile pour les actifs les moins qualifiés mais aussi plus
largement pour tous ceux qui sont en dehors de
l’aéronautique !” commente Joël Evrard.
Les agences d’emploi sont mobilisées pour relever
ces défis.
En réponse aux besoins de l’aéronautique en techniciens
qualifiés, elles forment ainsi de nombreux salariés intérimaires
et demandeurs d’emploi. “Les câbleurs, ajusteurs cellule et
tourneurs-fraiseurs sont les plus recherchés” précise Joël
Evrard.
Pour les autres secteurs, les agences d’emploi n’hésitent pas
à monter des opérations “coup de poing”. “La plus
emblématique est sans doute celle que nous avons menée en
2014, en Ariège. En partenariat avec les autorités locales²,
nous avons en effet contacté une par une toutes les industries
du département pour connaître précisément leurs besoins.”
L’opération s’est déroulée sur une semaine. Le résultat a été
au rendez-vous. “Nous avons par exemple reçu douze
demandes pour des opérateurs en métallurgie, pour
lesquelles nous avons formé des demandeurs d’emploi en
grande difficulté” se souvient Joël Evrard. Ces derniers ont
débuté leur mission fin 2014 et ils pourraient ensuite obtenir
un CDI. “De notre côté, nous nous sommes remis au travail
pour reconduire l’opération” conclut Joël Evrard.
Enfin, les salariés des entreprises en difficulté comptent aussi
parmi les priorités des agences d’emploi, qui les orientent
vers les entreprises les plus dynamiques - en particulier dans
l’agroalimentaire et les transports. “Ces secteurs pourraient
créer des emplois du fait de la position géographique
stratégique du territoire, aux portes de l’Espagne” affirme
Joël Evrard.
NORD-PAS-DE-CALAIS /
PICARDIE
1
2
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI EN
NORD-PAS-DE-CALAIS / PICARDIE
Président : Pierre LOMBARD (1)
Vice-président : Loïc GROS (2)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 7,8 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,1 %
• Nombre d’agences d’emploi : 525
• Nombre de salariés permanents : 1 649
Recrutement
• Nombre de recrutements : 4 010
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
34,3 %
Industrie
39,3 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 50 724
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Commerce
Industrie
48,7 %
BTP
16,4 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 1 412 dont 1 306 salariés
intérimaires
9,5 %
BTP 15 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
8,8 % Aisne
Nord 45,2 %
14,3 % Oise
Pas-de-Calais 21,6 %
10,1 % Somme
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 310
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 53
> III : 83
> IV : 279
> V : 549
> VI : 360
> Nr : 88
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 497
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 484
> Technologies industrielles fondamentales : 302
> Bâtiment : construction et couverture : 96
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Transport, manutention, magasinage : 242
> Structures métalliques : 61
> Commerce, vente : 49
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
3,8 %
6,2 %
13,1 %
Transport 13,4 %
Commerce
Transport
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Nord-Pas-de-Calais
Le Nord-Pas-de-Calais est confronté à plusieurs grands
défis, largement liés à la crise économique.
Cette dernière a en effet eu des conséquences majeures sur
l’emploi dans un secteur clef : la construction (les effectifs
intérimaires dans ce secteur sont passés de 19,9 % en 2013
à 16,1 % en 2014). La part de l’industrie - deuxième secteur
fournisseur d’emplois - dans la valeur ajoutée a par ailleurs
été divisée quasiment par deux entre 1990 et 2011. Il faut dire
que l’industrie textile a souffert - Vertbaudet ou La Redoute
étant emblématiques à ce sujet. Enfin, au-delà des difficultés
sectorielles, le Nord Pas-de-Calais pâtit d’un niveau de
formation plus faible qu’ailleurs – les niveaux V (BEP, CAP,
BFPA) et infra V sont prédominants.
Le territoire possède pourtant quelques atouts pour relever
ces défis. Son tissu économique d’abord, loin de l’image très
industrielle qu’on lui prête, est diversifié : le tertiaire marchand
et non-marchand représente 78,7 % des emplois en 2013.
Le Nord Pas-de-Calais occupe par ailleurs une position
géographique privilégiée – au carrefour terrestre et maritime
de l’Europe, il est le deuxième territoire français en termes
d’investissements directs étrangers en 2014.
Face à ces particularités, les agences d’emploi ont un
rôle central.
Elles identifient notamment les secteurs les plus porteurs
pour y réorienter les salariés. Ainsi, en réponse aux difficultés
de l’industrie automobile, elles ont mis en place une cellule
de reclassement pour les salariés intérimaires. “Plus de 1 000
intérimaires ont été réorientés et formés sur des métiers
agroalimentaires et ferroviaires” souligne Pierre Lombard,
président régional de Prism’emploi.
Les agences d’emploi ont aussi une longue tradition de
partenariat avec les acteurs publics de l’emploi (Pôle emploi,
maison de l’emploi…). “Cela nous permet notamment de
créer des formations spécifiques pour les besoins précis
d’une filière” explique Pierre Lombard. Face à la montée en
puissance de l’économie “verte”, une formation BTP-énergies
renouvelables a ainsi été mise en place, consacrée aux
nouvelles normes énergétiques du bâtiment.
Pour les années à venir enfin, les ambitions ne manquent
pas. “Nous voulons à la fois continuer à développer le CDI
intérimaire via la collaboration avec les acteurs publics de
l’emploi, favoriser la formation des salariés intérimaires, et
jouer aussi le rôle d’intégrateur social sur le territoire” affirme
Pierre Lombard.
1
INSEE
Picardie
Même si la Picardie est l’un des territoires français
les plus touchés par le chômage, la disponibilité
de la main-d’œuvre pourrait paradoxalement être
un atout pour son redressement.
En 2013 le territoire comptait en effet 11,7 % de demandeurs
d’emploi, dont la moitié inscrits depuis plus d’un an. Un défi.
“D’autant qu’il s’agit en général d’une population peu
qualifiée et très éloignée du monde du travail”, regrette
Loïc Gros, vice-président régional de Prism’emploi.
Quelques industries ont néanmoins résisté à la crise.
La chimie en fait partie (elle emploie 4 % des salariés
industriels, contre 2,2 % au niveau national1), ainsi que la
sous-traitance aéronautique. “La filière profite de l’effet
d’entraînement d’Airbus” explique Loïc Gros. Surtout, la forte
disponibilité de la main-d’œuvre picarde pourrait aussi,
paradoxalement, aider au redressement du territoire.
Ce dernier est en effet situé au cœur de l’axe Paris – Lille –
Europe. “Un positionnement qui incite de nombreuses
entreprises à y installer des activités de logistique et transport,
décrypte Loïc Gros. C’est ce qu’a fait Auchan.”
Les agences d’emploi picardes se mobilisent
pour orienter les salariés intérimaires vers les secteurs
les plus porteurs.
Conscientes du potentiel associé au transport et à la
logistique, elles offrent ainsi un tremplin aux salariés
intérimaires peu qualifiés vers les emplois de ce secteur
- préparateur de commande, cariste… Elles forment
également les salariés intérimaires et les demandeurs
d’emploi pour leur permettre d’effectuer des missions plus
qualifiées. “Nous ciblons évidemment les secteurs qui
recrutent, comme les technologies industrielles de base et la
mécanique aéronautique, au-delà du transport” témoigne
Loïc Gros. En 2014, les agences d’emploi picardes ont formé
plus de 500 salariés intérimaires et demandeurs d’emploi.
NORMANDIE
1
REPRÉSENTANTS DES AGENCES D’EMPLOI EN NORMANDIE
2
Président : Christian BURNICHON (1)
Vice-présidente : Aline WINTENBERGER (2)
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 4,5 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,6 %
• Nombre d’agences d’emploi : 419
• Nombre de salariés permanents : 1 316
Recrutement
• Nombre de recrutements : 3 164
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
19,8 %
3,6 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 32 984
Transport
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Commerce
Industrie
37,4 %
5,7 %
BTP
Services
12,7 %
33,5 %
Transport 7,9 %
Commerce
Industrie
54 %
5,9 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 570 dont 493 salariés
intérimaires
BTP 19 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
18,7 % Calvados
Eure 20,7 %
12 % Manche
Orne
7,2 %
41,5 % Seine-Maritime
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 50
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 16
> III : 63
> IV : 123
> V : 170
> VI : 118
> Nr : 80
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 58
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 161
> Technologies industrielles fondamentales : 87
> Énergie, génie climatique : 64
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Commerce, vente : 30
> Transport, manutention, magasinage : 24
> Mécanique générale et de précision : 4
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Haute-Normandie
Si le poids des industries traditionnelles est encore
important en Haute-Normandie, de nouveaux relais
de croissance semblent émerger.
Basse-Normandie
Si la Basse-Normandie a su exploiter son sol et son
littoral au profit de quelques industries, la ruralité du
territoire reste un défi économique.
Près d’une personne sur cinq travaille en effet dans l’industrie
en Haute-Normandie, contre une sur six en France1, et plus
particulièrement dans les secteurs historiques comme
la pétrochimie, l’automobile, l’agroalimentaire, et, bien sûr,
la logistique portuaire liée aux ports du Havre et de Rouen.
Le développement du secteur agroalimentaire (4,6 % du PIB2)
s’est en effet appuyé sur un climat favorable à l’agriculture –
et en particulier à l’élevage bovin - tandis que des entreprises
de logistique (portuaire, aéroportuaire), de construction
navale ou d’énergie nucléaire ont profité du littoral et de la
mer. Lactalis, Danone, DCNS ou Areva sont ainsi présentes
sur le territoire.
L’industrie des éoliennes marines pourrait par ailleurs
rapidement se développer. “Le projet d’un parc de 62 mâts
au large du Tréport et l’usine de fabrication d’éoliennes
marines, prévue en 2018 au Havre, peuvent être des
accélérateurs d’emplois majeurs” affirme ainsi Christian
Burnichon, président régional de Prism’emploi
Les agences d’emploi ont alors un rôle clef : mettre
en place les passerelles pour que les salariés issus
de l’industrie et notamment de la métallurgie se
reconvertissent vers des secteurs plus porteurs
ou émergents.
Elles sont signataires en 2010 de la Charte Auto qui a pour
objectif d’accompagner et de favoriser une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences cohérente
avec les orientations industrielles stratégiques de la filière
automobile française. L’objectif est de soutenir l’activité et
l’emploi dans ce secteur.
Elles participent ainsi :
• à la construction de passerelles professionnelles au sein
de la filière ou vers d’autres métiers,
• au développement des compétences des salariés,
• à l’accompagnement des salariés dans leurs parcours
professionnels…
Par ailleurs, dans le cadre de la “Charte Emploi Estuaire”,
elles permettent aux entreprises normandes de se
développer et de renforcer leur position sur les marchés en
disposant des compétences humaines nécessaires à la
réussite de leur chantier.
Elles ont aussi proposé à des jeunes peu expérimentés
et des personnes éloignées de l’emploi des formations
sur la maintenance de site pétrochimique. “Plus de
1 000 personnes concernées ont été suivies de façon
individuelle par les agences d’emploi” précise Christian
Burnichon.
Grâce aux agences d’emploi, les centrales nucléaires
de Penly et Paluel peuvent compter sur les compétences
des salariés intérimaires issus de la pétrochimie pour
satisfaire à leur “grand carénage”.
1
2
INSEE, 2013
Ibid
Pourtant, le caractère très rural de la Basse-Normandie reste
un défi économique. “D’abord car beaucoup d’industries sont
dépendantes du climat et ont donc peu de visibilité à long
terme, explique Aline Wintenberger, vice-présidente régionale
Prism’emploi. Ensuite parce que les réseaux routiers sont peu
denses, ce qui est un frein à la mobilité des salariés et à leur
reconversion.”
Les agences d’emploi se sont adaptées à ces
particularités locales.
Elles orientent ainsi les salariés intérimaires vers les industries
les plus porteuses et leur proposent des formations pour
accéder à certaines missions - en particulier, dans le
transport et l’énergie (près de la moitié des intérimaires
formés en 2014).
Elles mobilisent les outils du Fonds d’action sociale du travail
temporaire (Fastt) pour lever certains freins à l’emploi, tels
que ceux liés à la mobilité. Le Fastt propose notamment des
locations de voiture à prix réduit le temps d’une mission.
“Il joue un rôle clef” commente Aline Winterberger.
Enfin, les agences accompagnent les industriels sur des
projets de grande ampleur. “Nous participons notamment au
comité emploi du chantier de l’EPR de Flamanville”, raconte
ainsi Aline Wintenberger. “Lorsque le gros œuvre a touché
à sa fin, nous avons rencontré un à un tous les salariés
intérimaires concernés pour anticiper la fin de mission.
Ceci nous a permis de proposer des nouvelles missions
à 80 % d’entre eux, soit sur une autre partie du chantier
de l’EPR soit sur des postes requérant des compétences
proches, par exemple chez DNCS.”
PAYS DE LA LOIRE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN PAYS DE LA LOIRE
Président : Patrice VINET
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 5,5 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
4,4 %
• Nombre d’agences d’emploi : 513
• Nombre de salariés permanents : 1 611
Recrutement
• Nombre de recrutements : 2 974
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Services
Transport
Intérim
• Intérimaires en ETP : 38 696
40,7 %
3,1 %
Industrie
33,6 %
Commerce 12,2 %
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
BTP
Services
11,5 %
10,4 %
Transport 6,1 %
Commerce
Industrie
55,2 %
7,9 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 776 dont 677 salariés
intérimaires
BTP
18,8 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
17,3 % Vendée
Sarthe 16,4 %
8,7 % Mayenne
Maine-et-Loire 18 %
39,6 % Loire-Atlantique
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 127
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 20
> III : 61
> IV : 135
> V : 236
> VI : 224
> Nr : 100
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 442
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 221
> Mécanique générale et de précision : 80
> Électricité, électronique : 59
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Mécanique aéronautique et spatiale : 87
> Technologies industrielles fondamentales : 76
> Mécanique générale et de précision : 71
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
Pays de la Loire
Si les Pays de la Loire ont légèrement perdu de leur
dynamisme du fait de la crise économique, la région
possède de nombreux atouts pour repartir.
Les agences d’emploi sont aussi aux côtés des entreprises
en difficulté, pour que leur personnel soit reclassé.
“150 emplois ont ainsi été sauvés en 2014 dans la
menuiserie” se souvient Patrice Vinet.
Comme sur l’ensemble du territoire, le taux de chômage
a en effet augmenté depuis 2008. Résultat d’un
ralentissement de l’activité industrielle et de la crise du BTP
avant tout. En 2014 néanmoins, il reste inférieur à la moyenne
nationale (9 %, contre 10,4 %). Il faut dire que les Pays
de la Loire possèdent sur leur territoire un tissu économique
diversifié. L’aéronautique, l’industrie navale et
l’agroalimentaire ont ainsi traditionnellement porté l’activité de grands groupes comme Danone, Bahlsen, Bénéteau
(construction navale), mais aussi une multitude de PME-PMI
familiales parfois connues (Sodebo, Fleury-Michon) sont
présents dans les Pays de la Loire.
Les défis, évidemment, restent nombreux, mais les agences
d’emploi sont prêtes. “Nous allons certainement devoir
mettre en place de nouvelles formations, pour répondre aux
besoins des industries de la région, en perpétuelle évolution,
explique ainsi Patrice Vinet. Il nous faudra d’ailleurs aller
peut-être au-delà, en recherchant des compétences dans les
entreprises en difficulté, pour les orienter vers des sociétés
du même secteur, mais en meilleure santé.”
Les agences d’emploi accompagnent ce redémarrage.
Elles agissent ainsi sur deux leviers en particulier : la montée
en compétence de salariés intérimaires, mais aussi la
facilitation de l’accès à l’emploi pour des personnes qui en
sont éloignées (POEC). “Depuis plusieurs années nous
formons des personnels sur des métiers très spécifiques dont
l’industrie aéronautique a besoin – chaudronnier, drapeur,
soudeur – et qui nécessitent des formations longues” précise
Patrice Vinet, président régional de Prism’emploi.
1
2
INSEE, 2013
Ibid
PROVENCE-ALPESCÔTE D’AZUR
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI
EN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
Président : Fabrice GREFFET
CHIFFRES CLÉS 2014
• Part de la région dans l’emploi salarié : 7,1 %
• Part de l’intérim dans l’emploi salarié dans la région :
2,8 %
• Nombre d’agences d’emploi : 598
• Nombre de salariés permanents : 1 878
Recrutement
• Nombre de recrutements : 2 894
Répartition des recrutements par grand secteur d’activité
Industrie
23 %
Intérim
• Intérimaires en ETP : 31 298
Services
44,7 %
7,7 %
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
BTP
Transport
16,7 %
Industrie
30,3 %
Transport 14,3 %
7,6 %
Commerce
17 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 1 128 dont 1 004 salariés
intérimaires
Commerce 11,6 %
BTP
26,5 %
Répartition de l’emploi intérimaire par département
Alpes-deHaute-Provence 6,5 %
1,5 % Hautes-Alpes
Alpes-Maritimes 15,8 %
52 % Bouches-du-Rhône
Var 11,3 %
13% Vaucluse
• Nombre de salariés intérimaires formés
dans le cadre d’OPAL1 : 116
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 49
> III : 38
> IV : 152
> V : 320
> VI : 379
> Nr : 190
• Nombre de demandeurs d’emploi formés
dans le cadre de POEC2 : 111
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 599
> Commerce, vente : 89
> Bâtiment : construction et couverture : 82
• Les trois premières spécialités de formation pour les POEC :
> Animation culturelle, sportive et de loisirs : 43
> Technologies industrielles fondamentales : 17
> Transport, manutention, magasinage : 16
1
2
Sources : DARES / Prism’emploi / FAF.TT
OPAL : opération de professionnalisation en alternance inter-entreprises
POEC : préparation opérationnelle à l’emploi collective
ANALYSE
PACA
La région PACA souffre de plusieurs handicaps en
matière d’emploi.
Son économie repose en effet sur deux secteurs : le tertiaire
(83,3 % des emplois en 2013) - principalement le tourisme
et le commerce (13,7 % de l’emploi en 2012) - et l’industrie
(8,3 % des emplois en 2013). Or, tous deux ont été
particulièrement affectés par la crise économique.
80 % des entreprises ont par ailleurs moins de 10 salariés.
“La région manque d’un pôle industriel capable de dynamiser
le territoire” constate Fabrice Greffet, président régional de
Prism’emploi.
Enfin, l’activité économique est majoritairement concentrée
autour de Marseille (60 % des emplois), une des villes les
plus pauvres de France – le taux de pauvreté y atteignait
25 % en 2011, voire 75 % dans certains quartiers
défavorisés1.
1
Le défi majeur des agences d’emploi est alors celui
de la formation.
Malgré la crise, elles reçoivent en effet des demandes très
concrètes pour du personnel de niveau Bac +2,+3 de la part
d’entreprises du bâtiment (plombier, électricien, soudeur)
et de la grande distribution (boucher, boulanger, etc.).
“Nous avons mis en place des dispositifs de formations
spécifiques pour répondre à ces demandes, confirme Fabrice
Greffet, même si les candidats ne sont pas nombreux.”
Dans la continuité des actions menées, depuis des années,
avec les missions locales, les agences d’emploi de PACA
ont aussi décliné sur le territoire le dispositif national “Mission
jeunes” (cf. page 11) qui prévoit un accompagnement et un
suivi personnalisés de jeunes âgés de 18 à 25 ans très
éloignés de l’emploi. “Ce dispositif leur permet de faire un
premier pas en entreprise, condition sine qua non d’une réelle
insertion” explique Fabrice Greffet.
Étude Compas, Les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France, janvier 2014.
CORSE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN CORSE
Présidente : Caroline EPERT
CHIFFRES CLÉS 2014
• Nombre d’agences d’emploi : 2
Intérim
• Intérimaires en ETP : 149
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
10,8 %
Industrie
14,2 %
Transport 11,7 %
Commerce 13 %
BTP
50,2 %
Formation
• Nombre de salariés formés dans le cadre de dispositifs
de professionnalisation : 5 salariés intérimaires
• Niveau initial de formation des salariés
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 0
> III : 1
> IV : 0
>V:0
> VI : 2
> Nr : 2
• Les deux premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 3
> Mines et carrières, génie civil : 1
Sources : DARES / estimations Prism’emploi / FAF.TT
ANALYSE
La situation insulaire de la Corse est un véritable
challenge pour les entreprises et les habitants de l’île.
La Haute-Corse est faite de petites industries, notamment
alimentaires (fromageries, brasseries…). Au Sud, l’activité est
portée principalement par l’industrie de pièces pour
l’aéronautique d’Ajaccio, notamment Corse Composite
Aéronautique ou Labinal. Elle profite depuis plusieurs années
de la bonne santé de l’aéronautique française. Au point
qu’elle peine à recruter les compétences dont elle a besoin.
“Sa pyramide des âges est en effet vieillissante et les
formations dont auraient besoin les candidats n’existent pas
sur l’île” explique Caroline Epert, présidente régionale de
Prism’emploi.
Les agences d’emploi corses ont répondu à ce défi en
proposant à la plus grosse industrie de l’île une solution
“à la carte”.
En partenariat avec les missions locales, elles ont ainsi
permis à sept jeunes en insertion de se rendre sur le
continent pour suivre une formation longue aux métiers
de l’aéronautique. “En 2015 ils ont tous rejoint le site Corse
Composite Aéronautique pour une mission d’intérim de neuf
mois qui peut à terme se pérenniser en CDI” affirme Caroline
Epert.
GUADELOUPE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN GUADELOUPE
Délégué : Yann POGAM
CHIFFRES CLÉS 2014
• Nombre d’agences d’emploi : 10
Intérim
• Intérimaires en ETP : 833
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
15,3 %
Industrie 11 %
Transport 4,1 %
Commerce 14,3 %
BTP
55,1 %
ANALYSE
Avec un taux de chômage supérieur à 23 %,
la Guadeloupe est dans une situation difficile.
En 2014, la Guadeloupe est le département français d’Amérique
(DFA) où le chômage est le plus élevé. Il faut dire que le territoire
subit pleinement la crise du BTP, survenue plus tardivement
qu’en métropole – le secteur ne représente plus que 7,7 % de la
richesse créée sur l’île en 2012, contre près de 10 % dans les
années 1990. L’industrie agroalimentaire, malgré quelques
fleurons locaux, ne suffit pas à créer une dynamique de
redressement. Le tourisme enfin, malgré une hausse du nombre
de visiteurs en 2013 (17 % de plus qu’en 20111), pâtit du fait que
ces derniers recherchent des hébergements de plus en plus
économiques comme les gîtes et les locations - le secteur de
l’hôtellerie ne représente plus que 34 % des hébergements
choisis en 2013, contre 45 % en 2005.
“Seuls le commerce et la distribution ainsi que le secteur
des services à la personne pourraient être à l’origine
d’une nouvelle dynamique”, explique Yann Pogam,
délégué régional de Prism’emploi.
Sources : DARES / FAF.TT
Formation
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation : 31
• Niveau initial de formation des salariés intérimaires
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 0
> III : 0
> IV : 0
>V:0
> VI : 13
> Nr : 18
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Spécialités pluritechnologiques des transformations : 18
> Transport, manutention, magasinage : 8
> Informatique, traitement de l’information, réseaux de
transmission des données : 3
Dans ce contexte, les agences d’emploi font preuve
d’initiatives
Elles mettent ainsi en place des programmes spécifiques
de formations qualifiantes. “En particulier dans les secteurs
du BTP, qui reste demandeur de compétences malgré la
crise, et dans le commerce, pour des postes de bouchers
et employés libre-service” détaille Yann Pogam.
Surtout, elles renforcent leur collaboration avec les acteurs
publics de l’emploi, afin d’optimiser l’efficacité de leurs
actions. Un partenariat a déjà été mis en place avec les
missions locales et les mairies sur la question du chômage
des jeunes - certaines communes ont d’ailleurs créé des
annexes dédiées à l’insertion et à l’emploi (ex : le pôle
FIER-Formation Intégration Emploi Resocialisation sur la ville
des Abymes). Et un projet de renforcement des liens avec
Pôle Emploi est sur les rails. “Notre objectif est de conclure
un vrai partenariat” affirme Yann Pogam.
1
INSEE
MARTINIQUE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN MARTINIQUE
Déléguée : Marie-Rose DUBOIS
CHIFFRES CLÉS 2014
• Nombre d’agences d’emploi : 6
Intérim
• Intérimaires en ETP : 782
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
16,2 %
Industrie
18,2 %
Transport 3,5 %
Commerce
23 %
BTP
38,7 %
Formation
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation : 12
• Niveau initial de formation des salariés intérimaires
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 0
> III : 0
> IV : 0
>V:0
> VI : 1
> Nr : 11
• Les trois premières spécialités de formation
pour les dispositifs de professionnalisation :
> Commerce, vente : 8
> Spécialités pluri technologiques des transformations: 3
> Structures métalliques : 1
ANALYSE
La Martinique fait face à des enjeux complexes
en matière d’emploi.
Son taux de chômage (22,8 %) est en effet deux fois
supérieur à celui de la France métropolitaine, avec une
situation particulièrement critique pour les jeunes - 68,2 %
des moins de 25 ans sont au chômage.1
La population est par ailleurs vieillissante - pour la première
fois en 2005 le taux de natalité est passé sous le seuil
de 2 enfants par femme2, alors que l’émigration des jeunes
martiniquais en âge de travailler est de plus en plus forte.
Enfin, le tourisme, qui pourrait constituer un levier de
croissance, ne décolle pas. “Les visiteurs vont d’avantage
chez l’habitant qu’à l’hôtel” indique Marie-Rose Dubois,
déléguée régionale de Prism’emploi.
Seuls le commerce et la distribution semblent offrir quelques
opportunités de développement - le commerce est en effet le
premier secteur d’activité créateur de richesses (24 %) de la
Martinique alors que le chiffre d’affaires de la grande
distribution croît (+ 6,7 % au 3e trimestre 2014, après
+ 3,7 % au 2e trimestre et + 5,4 % au 1er trimestre 2014)3.
Sources : DARES / FAF.TT
Face à cette situation, les agences d’emploi mettent
en place des actions de fond.
“Nous travaillons avec les jeunes sur les bases de la
recherche d’emploi - faire un CV, passer un entretien,
explique Marie-Rose Dubois, tout en recherchant des centres
de formation spécialisés pour développer les compétences
dans la grande distribution, très demandeuse.” Objectif
premier : former des personnes polyvalentes adaptées
à ce secteur. “Plus de 100 personnes sont aujourd’hui
concernées, ajoute Marie-Rose Dubois. Il y aura en outre
des opportunités de CDI intérimaire pour ces postes.
Pour atteindre cet objectif, les agences d’emploi se
mobilisent en nouant des partenariats avec les missions
locales et Pôle emploi. Nous devons aussi nous préparer au
développement des services à la personne, qui ne peuvent
qu’augmenter du fait du vieillissement de la population”
commente Marie-Rose Dubois.
1
2
3
INSEE
Ibid
IMSEPP
GUYANE
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN GUYANE
Déléguée : Marie-Cécile GRAVIER
CHIFFRES CLÉS 2014
• Nombre d’agences d’emploi : 6
Intérim
• Intérimaires en ETP : 609
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
7,8 %
Transport 4,1 %
Industrie
14,6 %
Commerce
13,6 %
BTP
59,8 %
Formation
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation : 2
• Niveau initial de formation des salariés intérimaires
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 0
> III : 0
> IV : 0
>V:0
> VI : 1
> Nr : 1
• Les spécialités de formation pour les dispositifs
de professionnalisation :
> Spécialités pluritechnologiques des transformations : 1
> Transport, manutention, magasinage : 1
ANALYSE
La Guyane doit relever le défi de son urbanisation et faire
face à la croissance rapide d’une population éloignée de
l’emploi.
Enclave française en Amérique du Sud, la Guyane doit en
effet développer ses infrastructures malgré un territoire
difficile d’accès et peu habité dans certaines zones – avec
250 000 habitants pour une superficie représentant 10 %
de la métropole, sa densité urbaine est encore très faible.
“Ce potentiel de développement fait de la construction un
secteur important de l’économie guyanaise, même si la
Guyane n’échappe pas totalement à la crise du secteur”
précise Marie-Cécile Gravier, déléguée régionale de
Prism’emploi. Ce dernier occupe ainsi 8,5 % des salariés,
contre 6,5 % au niveau national1.
La population guyanaise est par ailleurs jeune – elle devrait
doubler d’ici à 2040 - et peu qualifiée. Près d’un jeune actif
sur deux est en effet au chômage (44, 8 %2). Seul le centre
spatial de Kourou représente un pôle dynamique pour
l’emploi. Il draine à la fois les ingénieurs qualifiés formés
dans le pays et des travailleurs venus de métropole.
Sources : DARES / FAF.TT
Les agences d’emploi jouent donc un rôle important
en accompagnant les projets d’infrastructures et en
améliorant le niveau de qualification des personnes.
Pour trouver des ouvriers susceptibles de travailler sur des
centaines de kilomètres de route en plein milieu de la forêt
amazonienne, les agences d’emploi font un travail d’orfèvre:
“C’est toujours du sur mesure et du cas par cas”, raconte
Marie-Cécile Gravier, “nous utilisons beaucoup le bouche
à oreille, par exemple en appelant les Maires des villages
traversés par le chantier pour savoir s’ils connaissent des
personnes qui pourraient y travailler.”
Les agences d’emploi apportent également des réponses
à la faible qualification des personnes en menant des actions
de formation aux métiers “de base” comme électricien par
exemple.
1
2
INSEE
Ibid
LA RÉUNION
REPRÉSENTANT DES AGENCES D’EMPLOI EN RÉUNION
Délégué : Eric MATZ
CHIFFRES CLÉS 2014
• Nombre d’agences d’emploi : 33
Intérim
• Intérimaires en ETP : 2 435
Répartition de l’emploi intérimaire par grand secteur
d’activité
Services
Transport
Commerce
15 %
Industrie
28 %
7%
19 %
BTP
30 %
Formation
• Nombre de salariés intérimaires formés dans le cadre
de dispositifs de professionnalisation : 30
• Niveau initial de formation des salariés intérimaires
dans le cadre de dispositifs de professionnalisation :
> I et II : 0
> III : 0
> IV : 6
> V : 10
> VI : 14
> Nr : 0
• Les spécialités de formation pour les dispositifs
de professionnalisation :
> Transport, manutention, magasinage : 16
> Mines et carrières, génie civil et topographie : 12
> Bâtiment : construction et couverture : 2
ANALYSE
Si la situation de l’emploi semble s’améliorer depuis
quelques mois à La Réunion, elle reste handicapée par
des problèmes structurels
Une exception. C’est ainsi qu’est apparue La Réunion
en 2014. Dans un environnement national plutôt morose,
l’île a en effet accumulé les bons résultats : l’emploi salarié
marchand, d’abord, a renoué avec une dynamique de
croissance forte (+ 3,7 %, contre + 0,4 % en 2013), grâce
essentiellement au secteur des services (+5,2 % en 20141).
“L’emploi est notamment reparti dans le tourisme malgré
une conjoncture difficile, remarque Eric Matz, délégué
régional de Prism’emploi, signe que La Réunion se remet
enfin de la crise du chikungunya, qui avait conduit à la
fermeture et à la transformation de plusieurs hôtels en 2007.”
Même le secteur de la construction est reparti à la hausse,
largement porté par le démarrage du chantier de la Route du
Littoral – un viaduc en mer de 5 400 mètres de long, 6 700
mètres de digues, un second viaduc de 240 mètres et un
échangeur à trois niveaux doivent être construits d’ici à 2020.
Ces bonnes nouvelles, pourtant, ne peuvent masquer les
problèmes structurels que rencontre La Réunion en matière
d’emploi. Le taux de chômage dépasse ainsi les 26 % en
2014. Surtout, même s’il a légèrement décru pour les jeunes,
Sources : DARES / FAF.TT
il reste handicapé par la forte démographie de l’île. “Le retour
d’un certain dynamisme économique ne suffit pas à absorber
les quelques 9 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail
chaque année” explique Eric Matz. Une large partie de la
population est par ailleurs quasiment exclue de l’emploi,
du fait notamment d’un taux d’illettrisme très important,
21 %, contre 7 % en métropole.
Face à cette situation, les agences d’emploi sont
conscientes à la fois de la nécessité d’innover et de
mieux structurer leurs actions.
En faisant preuve d’initiative et d’inventivité, les agences
d’emploi ont ainsi mené différentes actions : une dizaine de
personnes ont ainsi pu trouver un emploi de chauffeur de
bennes dans des déchetteries publiques en 2014. La création
d’une formation spécifique a aussi permis à huit autres, qui
vivaient du RSA, de trouver un emploi au sein d’une
pépinière. “La situation de l’emploi nous force à effectuer un
travail d’orfèvre” souligne Eric Matz. Plus largement, la mise
en place, en 2013, d’un plan intitulé “socle de compétences
clés” a permis à 240 salariés intérimaires de devenir plus
autonomes dans leurs missions et /ou d’accéder à une
formation qualifiante.
1
INSEE
www.prismemploi.eu
R.C. PARIS 493 291 108
Edité par Sogestt.

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