GESTION INTEGREE DES RESSOURCES NATURELLES ET

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GESTION INTEGREE DES RESSOURCES NATURELLES ET
GESTION INTEGREE DES RESSOURCES NATURELLES ET
DECENTRALISATION AU MALI. LA GOUVERNANCE DE L’EAU
DANS LES COMMUNES RIVERAINES DU FLEUVE NIGER :
CERCLES DE SEGOU ET DE MOPTI
Baba COULIBALY1
Le fleuve Niger est l’un des plus grands fleuves d’Afrique. Il est long de 4200 Km dont 1700
au Mali. Il constitue l’épine dorsale du Mali en même temps qu’une sève nourricière pour de
nombreuses localités du pays. Aujourd’hui ce grand fleuve est confronté à des risques
récurrents comme la pollution, l’ensablement, la prolifération des plantes aquatiques nuisibles
liés aux différents usages et à l’avancée de sécheresse. Ainsi la gestion intégrée de l’eau du
fleuve Niger devient une nécessité impérieuse qui implique des acteurs aux échelles
internationale, nationale et locale.
Le caractère austère de la plus grande partie du territoire malien fait de la vallée du fleuve
Niger, hier comme aujourd’hui, une zone de peuplement par excellence. Cette dynamique de
peuplement des abords du fleuve, en tant que ressources rares et partagées, a donné lieu, au fil
de l’histoire, à la création plusieurs aires culturelles et à des modes de gestion variée.
La dévolution des pouvoirs opérés dans le cadre de la décentralisation au profit des
communes (urbaines, rurales), entraîne un bouleversement sans précédant dans la
gouvernance du fleuve Niger. Car les rapports complexes qui existent entre les acteurs locaux
(usagers, élus communaux et pouvoirs traditionnels) posent la problématique de la gestion
décentralisée de l’eau notamment à Ségou et Mopti.
Aujourd’hui, le fleuve Niger attire de plus en plus l’attention des organismes internationaux
(UNESCO2, FAO3, BAD4…) dans une dynamique de gestion intégrée et durable et de
transfert de modèle de gestion qui doit se confronter à une logique de patrimonialisation des
ressources du fleuve au niveau local. Historiquement le fleuve Niger et ses ressources se
trouvent au centre des intérêts et des préoccupations locales, nationales et internationales.
Cette mobilisation générale autour du fleuve Niger appelle une réflexion en profondeur sur les
différentes stratégies et leur pertinence, mais aussi la cohérence et l’articulation des actions
sur les échelles d’intervention. Dans cette recherche nous nous intéresserons aux stratégies
des acteurs, leurs rapports et interactions dans le cadre de la gestion de l’eau du fleuve. Elle
porte aussi sur les impacts de la réforme de la décentralisation sur les modes traditionnelles de
gestion et les perceptions des usagers du fleuve au niveau local. Les champs de l’étude portent
sur les Cercles de Ségou et de Mopti. L’objectif général vise une meilleure compréhension de
la gouvernance de l’eau du fleuve Niger.
Cette recherche est une thèse de cotutelle en cours à l’université de Provence, AixMarseille1et à l’université de Bamako.
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Doctorant en géographie, Université de Provence Aix-Marseille 1, LPED 3 place Victor Hugo, 13331 Cedex
Marseille ; Université de Bamako, ISFRA
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Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
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Food and Agriculture organization
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Banque Africaine de Développement
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Quelques résultats de la recherche
L’un des objets étudiés dans ce travail est la perception des communautés Bozo et Somono
concernant l’eau du fleuve. Nous allons présenter dans cette note quelques éléments de
résultats liés à cette perception pouvant renseigner les cultures de fleuve au Mali.
La perception est l’activité à la fois sensorielle et cognitive pour laquelle l’individu constitue
sa représentation intérieure (son image mentale) du monde de son expérience. (Levy J. et
Lussault M., 2006). En effet, l’eau ne peut pas être considérée comme un élément neutre. Sa
place, son rôle, ses usages, sont des éléments constitutifs des cultures. Le rapport de l’homme
à l’eau est un élément fondamental des cultures. L’activité perceptive est aussi aujourd’hui au
centre de nombreux travaux en sciences sociales. Plusieurs de ces recherches s’appuient sur
des protocoles expérimentaux lourds et sur l’utilisation sophistiquée des moyens d’imagerie
cérébrale, qui devraient retenir l’attention des géographes. « La maîtrise de l’eau ne saurait
être purement technique, quoiqu’elle soit fondamentale pour toute gestion moderne. Elle a
nécessairement une dimension sociale, l’eau étant pour l’homme le plus essentiel de tous les
biens» (Wackermann G, 2010). Les peuples riverains du fleuve Niger à Ségou comme dans le
Delta Intérieur du Niger, constitués essentiellement de Bozo et Somono, vivent pour l’eau et
par l’eau.
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L’eau du fleuve : une richesse, un organisme vivant, un danger
Dès les plus anciennes civilisations, l’eau est sacrée parce qu’elle est perçue comme la source
même de la vie. « Ses pouvoirs conjugués de vie et de mort en font un élément quasi
métaphysique. Sa valeur symbolique dans l’imaginaire de l’homme lui confère une charge
émotionnelle très particulière » (Vanssay B., 2006, op. cit.)
Si les scientifiques analysent les risques liés à l’eau en termes d’inondation, les Bozo les
observent en termes de confrontation avec les animaux dangereux et les mauvais esprits qui y
vivent. Selon nos interlocuteurs parmi les gens de l’eau, le fleuve est profond, il contient une
infinité de vie animale et végétale, il est autant bon et autant dangereux, c’est pourquoi ils
n’ont jamais lésiné sur les sacrifices. « Dans ma langue maternelle, on dit qu’il y a dans l’eau
plus que le crocodile. On signifie, par là, la complexité du réel, non seulement parce que mille
animalcules moins spectaculaires que le crocodile sont là, mais parce que l’eau touche à des
choses situées au-delà de ce qui est visible, par exemple : la vie… » (Ki Zerbo, cité dans
Larbi, 2003 : 46).
Les Somono pensent ainsi que l’eau est une vie qui contient plusieurs vies. Au delà du
poisson il y a aussi l’hippopotame, le caïman, le serpent…, facilement perceptibles et dont
certains sont méchants, l’eau contient aussi ces mauvais esprits comme Bafaro, le diable.
Selon Morali D. (1997), Faro, « génie de l’eau » est le véritable habitant du fleuve, celui qui
ordonne mais ne règne pas, il laisse ce soin au batigui : maître de l’eau, hommes chefs d’une
portion de son cours et gouvernants d’une communauté de pêcheurs- piroguiers. Les grands
animaux vivant dans l’eau (crocodiles, hippopotames, lamantins) sont ses « créatures » alors
que les poissons sont sa richesse qu’il dispense aux humains.
Parlant précisément du Delta Intérieur du Niger, Fay C. (1989) ajoute que le système
traditionnel de gestion des eaux est gouverné par le principe selon lequel le poisson (dans
l’eau) n’appartient qu’aux génies.
En effet pour cohabiter avec toutes ces vies dans le fleuve, les Somono et les Bozo ont recours
à des sacrifices dans le but de:
- mettre les pêcheurs à l’abri des animaux méchants et des mauvais esprits ;
- fructifier la pêche ;
- écarter les conflits entre les gens pendant la pêche.
Cliché B. COULIBALY, 2010
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Toutes les forces vives du village, y compris les enfants sont mobilisées pour tirer un grand
filet lors de la pêche collective. C’est moment très émouvant de fête et de solidarité entre les
classes d’âges dans la communauté. Cette activité a une connotation à la fois culturelle et
économique.
En général les sacrifices sont annuels et se font de plusieurs manières selon les milieux
culturels. La période de préparation des pêches collectives est justement visée pour la mise en
œuvre des opérations de sacrifice chez les peuples de l’eau de Ségou et de Mopti. Les
sacrifices sont parfois individuels, parfois collectifs. La paix sur l’eau est un élément
important pour les Bozo. Dans leur représentation, ils font le lien entre la paix et la présence
du poisson dans l’eau. « Nos grands parents nous ont dit que badji tè niamaden yé, (l’eau du
fleuve n’est pas un bâtard). Même s’il y a du poisson dans l’eau si vous faites la guerre
autour, le poisson disparaît » (Diadié Mayentao dit Sonkè, Bozo, et président de la
coopérative des pêcheurs de Mopti). C’est pourquoi les chefs traditionnels mettent tout leur
poids dans la balance lorsqu’il s’agit d’esquiver un litige ou de régler un autre.
Les Bozo et les Somono ont hérité de leurs aïeux des connaissances sécrètes liées à l’eau.
C’était toute une science que de communiquer avec les animaux et les végétaux sauvages. « Il
y avait un vieux ici qui comprenait le cri des oiseaux, souvent quand les oiseaux crient sur le
fleuve, il balance sa tête » (Boubacar A Thiero). Et du coup si ces cris d’oiseux sont de
mauvais augures, il propose le sacrifice approprié. L’eau est ainsi perçue comme une vie qu’il
faut entretenir non pas seulement en luttant contre les agressions physiques comme la
pollution et l’ensablement, mais aussi pour assurer un climat de paix, d’entente et de
coexistence entre les hommes et les autres vies qui y vivent. Le fleuve doit être un écosystème
diversifié et stable où chaque espèce devrait avoir sa place.
Tableau: Noms des familles chargées des sacrifices communs dans certaines localités des
cercles de Ségou et de Mopti
Noms
des Noms
des Noms
des
communes
villages/villes
familles
sacrificatrices
Ségou
Ségou
Tikambola
Markala
Kirango
Thiero
Kounari
Wadianka
Thienta
Socoura
Tongorongo
Mangué
Konna
Konna
Kemesso
Koubi
Yana
Konza
Bilakoro
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Le fleuve : une pharmacie impérissable
La pharmacopée et de la médecine traditionnelle sont aussi liées au fleuve. L’identification
des plantes médicinales et des arbres fruitiers est intervenue suite à l’expérience acquise par
observation et faits vécus, au fur et à mesure que l’homme, à travers ses activités de chasse,
de culture de la terre, de forge et de pâture des animaux, côtoyait les ressources naturelles.
C’est ainsi que l’eau du fleuve Niger et nombre de ces ressources végétales entrent dans la
fabrication des médicaments chez les détenteurs célèbres de ces sciences, les guérisseurs
traditionnels.
La valeur thérapeutique de l’eau du fleuve a été grandement évoquée par nos interlocuteurs
Somono et Bozo. Certains d’entre eux pensent que cette eau soigne toutes les maladies.
Sur le sujet, notons que les propos des enquêtés se recoupent fondamentalement sur les
différents sites d’enquêtes à Ségou comme à Mopti.
Malgré les contaminations manifestes du fleuve Niger, plusieurs interviewés, notamment les
Bozo et les Somono perçoivent l’eau comme une source de santé que de maladies. L’eau du
fleuve est considérée comme le meilleur médicament naturel qui puisse exister. Plusieurs
recettes nous ont été expliquées lors des enquêtes de terrain par ces peuples riverains du
fleuve Niger
Le fleuve a des vertus de purification du corps humain. Nos enquêtes révèlent que dans la
plupart des villages riverains de Ségou, il existe annuellement une nuit « djicouranisu » de
purification des corps pendant laquelle tous les habitants (hommes, femmes, enfants) sortent
pour se laver au fleuve à une heure tardive. Cette pratique consisterait à purifier et à protéger
le corps contre tout mal jusqu’à la prochaine séance l’année suivante.
Selon les Bozo, sortir le matin du bonheur et aller regarder l’eau du fleuve pendant un
moment met à l’abri des maux des yeux. En plus, la personne ne deviendra jamais aveugle
toute sa vie. Lorsqu’un diabétique prend régulièrement un bol de l’eau du fleuve le matin
avant de laver sa bouche, il se remettra de sa maladie. Contre les maux de ventre, il faut boire
l’eau du fleuve trois fois avant de manger le matin. Sans être tombé malade, boire
régulièrement l’eau du fleuve représenterait une prévention efficace aux yeux des Bozo. Ces
derniers estiment que l’eau est un être vivant qui mérite respect et considération. Ils boivent
l’eau avec un grand respect en versant un peu par terre en guise de respect pour les mânes
(esprits) des ancêtres et les esprits. Selon les peuples de l’eau chaque matin du bonheur si tu te
laves avec l’eau du fleuve, tu es immuniser (protégé) de beaucoup de maladie : maux de tête,
fièvre, malaises, etc. Les Bozo préfèrent se baigner entre 4 et 5 heures du matin, car selon
eux, l’eau serait vidée de toutes les impuretés par les anges. « A part ces dernières années,
moi je ne me lavais pas dans les toilettes, je partais toujours au fleuve » Nouhoun Mazé.
La faune et la flore fluviales constituent également des sources thérapeutiques que nous
n’allons pas développer dans cette rubrique « Se laver au fleuve chaque matin protège le
corps, boire l’eau du fleuve c’est bon pour la santé, car elle est plus riche que l’eau du robinet
malgré les impuretés qu’on y trouve. Les algues sont utilisées dans le traitement des maladies
cutanées, mais aussi contre la bilharziose et le paludisme. Boire par exemple la tisane de
bafili, l’une des plus importantes algues du fleuve, guérit l’enfilement du corps » (Karamoko
Thiero).
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Les Bozo croient fermement à la force thérapeutique de l’eau du fleuve. L’eau, source de la
vie, est la condition de l’existence des Bozo, car elle est la condition sanitaire, physiologique
et socioprofessionnelle des Bozo.
N’est pas sale l’eau qui coule
Nos enquêtes relèvent que beaucoup de populations riveraines, notamment les Bozo ont une
représentation différente du phénomène de pollution du fleuve. Elles stigmatisent les rejets de
déchets solides et liquides dans l’eau mais pensent que tant que l’eau coule, les saletés ne
restent pas. Du coup, l’eau du fleuve garde toute sa pureté et reste utilisable pour tous les
besoins, y compris la boisson. Dans cette représentation, l’on peut comprendre que les Bozo
n’ont pas une vision globale du fleuve.
Cliché B. COULIBALY, 2010
Ces images montrent également les usages ordinaires du fleuve. Du matin au soir les femmes
investissent les berges pour diverses activités parmi lesquelles nous pouvons citer celles qui
figurent sur les images: lavage de linge et des ustensiles de cuisine. Certaines femmes
travaillent pour autrui moyennant de l’argent, d’autres viennent pour leurs propres besoins.
L’eau est une ressource importante qui coule de la source à l’embouchure, avec laquelle on
faisait tout. Jusqu’à une époque très récente, les Bozo ignoraient l’existence d’autres types de
source d’eau ; « l’eau du fleuve est succulente, il ne contient aucune impureté car il coule, on
ne connaît que ça » (un vieux Bozo).
A Womina, quand on a creusé les premiers puits du village, les habitants les utilisaient
uniquement pour laver les ustensiles de cuisine, car ils se disaient que cette eau de puits qui ne
coule pas, reçoit beaucoup de déchets, les puits n’ayant pas de couvercles. Le chef du village
explique en effet « si tu mets du poison ou un produit toxique quelconque dans le fleuve, tu
bois l’eau du fleuve sans danger parce l’eau du fleuve coule, mais si tu le mets dans une petite
quantité d’eau qui ne coule pas et que tu bois, le produit te tue très rapidement ».
D’autres usagers pensent que les risques actuels de contamination du fleuve sont liés au fait
que l’eau ne coule pas normalement à cause des barrages et de la sécheresse (diminution
progressive des débits). « Quand l’eau du fleuve ne coule pas normalement, les saletés
stagnent ; sinon si l’eau coule normalement, elle emporte les saletés, les déchets » (Z. Konta ;
Bozo de Mopti). Ces interlocuteurs ne font pas le lien entre leurs déchets qu’ils font couler
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avec l’eau et les populations situées en aval. Cette perception de la question de la
contamination est dépourvue de toute notion de gestion intégrée de la ressource qui n’est pas
toujours perçue comme un tout indivisible de la source à l’embouchure. Cette situation peut
être liée à une faiblesse des méthodes et stratégies de diffusion de la nouvelle approche, la
GIRE.
Cliché B. COULIBALY, 2010
Le fleuve est un lieu de récréation pour les enfants de la ville de Mopti (photo 26). En période
de crue notamment, où l’eau se rapproche des berges, les enfants se retrouvent pendant les
après-midi pour se baigner tout en s’amusant. C’est une pratique socioculturelle qui n’inquiete
aucun parent même si les risques de maladies comme la bilharziose existent.
Un processus de changement de regard culturel du fleuve
Cette représentation différente de l’eau par les communautés riveraines du fleuve Niger n’est
pas figée. Elle est de plus en plus affectée par plusieurs facteurs liés à l’évolution actuelle du
monde.
Sous la pression médiatique de sensibilisation, la pression démographique et les interférences
culturelles, la production importante des contaminants qui se retrouvent dans le fleuve, les
évolutions du monde sur les plans sanitaire et hygiénique, la ville est un milieu d’ouverture et
de lumière ; pour toutes ces raisons il existe un relatif décalage entre les populations des
centres urbains comme Mopti ou Konna et celles du milieu rural. Cependant les multiples
épidémies de choléra semblent avoir induit des modifications de perception et de
comportement vis-à-vis du fleuve dans ces centres urbains. A Barigodaga, trois à quatre puits
creusés sur les berges fournissent l’eau de boisson. Quant aux habitants de Djénnédaga
pendant la période d’épidémie (1994-1995), certains procèdent à la javellisation de l’eau du
fleuve ou à sa décantation avec des produits locaux à base de sulfates. D’autres achètent l’eau
au niveau de quelques bornes fontaines implantées sans le daga (campement). A Konna ville,
la population a plutôt recours à l’eau des puits traditionnels, des puits à grands diamètre et des
forages pour la boisson. Ainsi l’eau du fleuve ne sert plus à tous les usages dans les villes de
Mopti et de Konna. Elle est de moins en moins utilisée comme boisson.
Cette évolution des mentalités (qui change la culture de fleuve) est essentiellement liée aux
effets des discours reçus. Le discours mondialisé contre la pollution et ses causes perturbe
sans doute le discours, voire la perception des populations usagers. Bien que conscientes que
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le fleuve subit, ces dernières ne prévoient pas l’apocalypse pour demain. Ainsi nous
constatons que les formations continues véhiculent des messages "prêt à porter" au sein des
communautés riveraines transformant peu à peu les pratiques et les représentations du fleuve
par les populations.
Enfin, notons que la plus grande préoccupation du présent qui nous a été signalée maintes
fois lors des interviews, est la prolifération des plantes aquatiques nuisibles et l’ensablement
qui étouffent les poissons, bouchent les canaux de circulation des pirogues, bref cause
préjudice à toutes les activités sur le fleuve.
Cette image montre à plus d’un titre que le fleuve est un espace de vie et de convivialité. C’est
une pirogue remplit de forains et de leurs marchandises qui navigue sur le fleuve tout en
desservant les localités riveraines les unes après les autres. Elle est la traduction d’une culture
de fleuve.
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Bibliographie
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