DEPHY - Présentation du dispositif en Bretagne

Transcription

DEPHY - Présentation du dispositif en Bretagne
Réduire les produits phytosanitaires
les DEPHY bretons
Présentation du dispositif de démonstration,
expérimentation et production de références
en Bretagne
2
Les réseaux FERME en Bretagne
Les projets EXPE en Bretagne
3
Edito
Le dispositif DEPHY
La profession agricole bretonne est
engagée depuis plus de 20 ans dans
des démarches de réduction
d’utilisation des produits phytosanitaires. Cette mobilisation se
poursuit depuis la mise en place du
plan Ecophyto en Bretagne.
Une des actions phare du plan Ecophyto est la mise en place d’un réseau
de Démonstration, Expérimentation, Production de références sur les
systèmes économes en pHYtosanitaires baptisé DEPHY.
L’engagement des professionnels
bretons est multiple, aussi bien sur
des actions de recherche, de
développement ou de formation.
Parce qu’il relève de ces 3 volets, le
dispositif DEPHY apparaît comme
une plateforme incontournable en
Bretagne.
Aujourd’hui, ce sont près de 130
agriculteurs qui s’engagent et 8
sites expérimentaux qui permettent
de tester de nouvelles solutions. Les
réseaux et les projets qui ont été
mis en place sont représentatifs de
l'ensemble des systèmes de
production et territoires bretons. Ils
sont complémentaires les uns des
autres et s’intègrent dans une
démarche de progrès. Cela fait de
DEPHY un formidable support
d'évolution des pratiques.
Faire évoluer les pratiques, répondre
aux enjeux techniques, environnementaux et économiques, c’est
un DEPHY que nous allons relever !
Alain Hindré,
Président de la commission
agronomie Ecophyto
Ce réseau s’appuie sur 2 dispositifs complémentaires :
• un réseau de démonstration et de production de références composé
de groupes d’exploitations (FERME)
• des expérimentations en stations expérimentales ou sites ateliers
(EXPE)
Chaque groupe FERME compte une dizaine d'exploitants qui s'engagent
volontairement à réduire leur utilisation de produits phytosanitaires. Les
objectifs sont individuels : chacun définit le pourcentage de réduction à
atteindre, le temps qu'il se laisse et les moyens utilisés. Un animateur
accompagne le groupe dans sa démarche.
Les projets EXPE, plus ambitieux en termes de réduction des produits
phytosanitaires, permettent de compléter les références acquises dans les
exploitations DEPHY.
Quelques chiffres en Bretagne
•
•
•
•
•
•
•
•
12 réseaux FERME : 10 en polyculture-élevage, 2 en légumes industrie
près de 130 exploitations agricoles engagées
dont 9 centres de formation ou lycées agricoles
18 exploitations en agriculture biologique
Une vingtaine de portes ouvertes organisées depuis 2010
En 2013, une réduction moyenne de 20% de l’IFT pour les fermes
engagées en 2010 et 2011
9 projets EXPE qui viennent compléter le dispositif
8 sites expérimentaux engagés
Un point méthodologique
Cette plaquette présente les Indices de Fréquence de Traitement (IFT) moyens des
systèmes de cultures « références » des exploitations DEPHY bretonnes. Cet
indicateur simple permet d’apprécier l’évolution des pratiques des agriculteurs.
Néanmoins, il reste très dépendant des conditions pédoclimatiques et doit être
complété par d’autres indicateurs techniques et économiques.
En Bretagne, l’IFT de référence est de 2 en polyculture élevage, et de 3,1 en grandes
cultures. Dans le réseau DEPHY, les systèmes de culture sont en polyculture élevage
si on note la présence de cultures fourragères dans la rotation. Ainsi :
• pour les exploitations sans cultures fourragères mais avec maïs grain, l’IFT de
référence est de 3,1
• pour les exploitations avec cultures fourragères (maïs ensilage, prairie…), l’IFT de
référence est de 2
Retrouvez les IFT de référence par culture et par région sur :
http://agriculture.gouv.fr/les-produits-phytosanitaires
4
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
Objectifs du groupe
Depuis la création du groupe en 2010, tout en réduisant ou
maintenant à faible niveau l’utilisation de produits
phytosanitaires, les agriculteurs souhaitent faire connaître
leurs systèmes déjà économes en phyto et les proposer
comme une des pistes pour atteindre l’objectif fixé par le
plan Ecophyto. Le groupe est constitué de 9 exploitations
laitières où le système herbager domine, dont 3 sont en
agriculture biologique.
La participation au réseau DEPHY Ferme a permis de
constituer un groupe dédié à la thématique, qui souhaite
particulièrement travailler sur les rotations et les itinéraires
techniques pour ramener plus d’agronomie dans leurs
parcelles. Un des objectifs du groupe est de permettre aux
agriculteurs de trouver ensemble, par les rencontres et les
échanges entre eux, des solutions aux problématiques
auxquelles ils se trouvent confrontés.
Afin de faire évoluer leurs systèmes, les agriculteurs se
basent notamment sur la co-conception et la formation sur
des thématiques telles que la connaissance des sols, la
fertilisation ou encore le désherbage mécanique.
DEPHY FERME
ADAGE 35
JEAN-YVES GUEMIN
Agriculteur à Feins (35)
“Je suis adhérent à l'ADAGE et
engagé dans une MAE SFEI. J’ai
commencé une conversion en
agriculture biologique le 15 mai
2010.
Pour moi il faut d'abord penser
rotation et les diminutions de doses
en découleront naturellement. Et je
le vérifie de plus en plus depuis que
je suis passé en agriculture
biologique; les cultures qui suivent
une vieille prairie sont plus propres
et moins malades que dans une
rotation maïs/céréales.
Le groupe Grandes Cultures
Economes m'apporte beaucoup en
termes de partage d'expériences,
surtout que les collègues sont aussi
en système herbager. Et je pense
aussi qu'il y a encore beaucoup à
creuser et que le groupe est
facilitateur de réflexion.”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe ADAGE
IFT H
IFT HH
0,56
0,43
0,41
0,08
Initial
2010
0,28
0,39
0,69
0,53
0,11
0,16
2011
2012
IFT Total
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
DEPHY FERME
AGROBIO 35
5
Objectifs du groupe
Dans ce groupe de 11 fermes en élevage laitier, dont 9 sont
récemment passées en bio, nous nous intéressons à la façon
dont les agriculteurs gèrent la transition entre la possibilité
d’utiliser des produits phytos et la non utilisation en bio.
La réflexion sur la mise en place de l’assolement est très
importante. Pour limiter les risques d’adventices et de
maladies, la place des cultures dans la rotation doit respecter
des règles telles que l’introduction de cultures de luzerne
comme rupture de rotation. Le groupe travaille également la
gestion du salissement et du chaulage des prairies.
Le point clé de ces systèmes est l’autonomie alimentaire, car
lors du passage en bio les produits de vente de la ferme ne
sont valorisés en bio qu’après deux ans de respect du cahier
des charges. Les aliments bio du commerce étant très
coûteux, la ferme doit préparer son système à être autonome
pour obtenir une bonne rentabilité économique.
Leur revenu est ainsi sécurisé durant les deux ans de
conversion bio.
BENEDICTE CLERMONT
Agricultrice à Noyal Châtillon sur Seiche
(35)
“Etant déjà en Bio, le cahier des
charges nous interdit d'utiliser des
produits phytosanitaires. La clé de la
réussite réside dans une rotation
longue.
Le groupe de travail Ecophyto a été
l'occasion d'avoir une connaissance
plus intime de nos système de
production.
Cela passe par une meilleure
compréhension du fonctionnement
de nos sols. Et pour ça nous avons
suivit une formation sur l'étude des
sols par une approche Herody.
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe AgroBio 35
Cela nous a permis d'évaluer nos
pratiques, parfois de les modifier
pour optimiser nos rendements.”
Total
0
0
0
Initial
2011
2012
6
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
DEPHY FERME
CECAB / Coop de Broons
Objectifs du groupe
Réduire, d’ici à fin 2015, l’utilisation des produits
phytosanitaires d’au moins 30% par rapport l’IFT régional.
Les 8 exploitations qui constituent ce groupe sont toutes
positionnées sur des territoires sensibles en termes de
qualité de l’eau. Les exploitants du groupe partagent la
même motivation : expérimenter de nouvelles pratiques et
jouer un rôle de démonstration et de formation.
Pour atteindre l’objectif, le groupe s’appuie sur 3 leviers :
• l’efficience des traitements (optimisation de la dose et du
moment de l’apport, prise en compte des conditions
d’application, utilisation d’OAD pour le pilotage de la
protection fongicide),
• la substitution d’un traitement par une technique
alternative (désherbinage ou biocontrôle par exemple)
• la reconception globale du système de culture, en
s’appuyant sur la recherche de moyens préventifs pour
réduire la pression des bioagresseurs (rotation, travail du
sol, choix variétal, date ou densité de semis…).
FRANÇOIS NÉVANNEN
Agriculteur à Pont Scorff (56)
“J’ai accepté de participer au réseau
DEPHY car cette démarche
correspond à ma vision de
l’agriculture.
Une
agriculture
durable, me permettant d’aller vers
l’avant en recherchant la cohérence
globale de mon exploitation. Cette
démarche est dans la droite ligne de
ce que j’ai mis en place depuis une
quinzaine d’années sur mon
exploitation située sur le bassin
versant du Scorff.
J’attends de ce réseau un
accompagnement afin d’optimiser le
nombre de passages tout en gardant
à l’esprit la qualité de mes
productions et la rentabilité
économique. J’ai voulu intégrer ce
groupe pour échanger sur les
différentes techniques utilisables et
partager mon expérience. J’attends
que nous puissions communiquer
sur nos façons de produire et
évoluer collectivement.”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Cecab / Coop de Broons
3,48
1,86
1,61
IFT H
IFT HH
IFT Total
Initial
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
7
Objectifs du groupe
Les agriculteurs souhaitent n’utiliser des produits
phytosanitaires qu’en cas d’échec des mesures préventives
prises en amont.
Les 8 exploitations qui composent ce groupe (1 en
agriculture biologique, 3 en MAE Système Fourrager Econome
en Intrants et 4 en MAEt phyto et limitation de la
fertilisation) répondent déjà à l’objectif Ecophyto de
réduction de 50% des phytosanitaires mais souhaitent aller
plus loin dans la réduction des intrants malgré des
contraintes particulières liées à l’élevage (besoins en
fourrages). Leur travail porte principalement sur :
• le réagencement des praires et luzernes sur l’exploitation
pour introduire des prairies pâturables ou de fauche dans
les rotations maïs / céréales,
• l’introduction de mélanges céréaliers et/ou l’amélioration
de la conduite du blé en système intégré,
• le développement du désherbage mécanique.
DEPHY FERME
CEDAPA
FRÉDÉRIC DARLEY
Agriculteur à Ruca (22)
“ Je pense qu’Ecophyto peut être un
moyen d’avancer vers l’autonomie
pour des systèmes qui ont plus de
cultures que des systèmes herbagers
classiques, du fait de contraintes
structurelles (accessibilité ou surface
limitante). Il s’agit de mettre en
avant les leviers agronomiques
qu’on a développés sur nos fermes
pour réduire la fertilisations et les
phytos.
Sur le plan personnel, je souhaite
avancer davantage sur la réduction
des herbicides. C’est le point le plus
délicat, car on arrive vite à limiter
les engrais et les phytos hors
herbicides, mais plus difficilement
les herbicides. Cela passe par
l’allongement des rotations, en
introduisant d’autres cultures de
vente ou fourragères, mais qui ne
peuvent être en aucun cas pâturées,
du fait de l’accessibilité des
parcelles. ”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe CEDAPA
IFT H
IFT HH
IFT Total
0,65
0,35
Initial
0,50
0,16
2011
0,25
0,29
0,05
2012
8
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
DEPHY FERME
FD CETA 35
PASCAL MOISAN
Objectifs du groupe
Les 10 exploitations de polyculture élevage du réseau ont
une expérience de travail en groupe CETA pour optimiser les
marges nettes des productions végétales.
Les enjeux environnementaux bretons sont bien connus, les
agriculteurs sont acteurs pour exploiter durablement dans ce
contexte.
Les démarches mises en œuvre pour réduire les
phytosanitaires sont l’optimisation des rotations, des
couverts végétaux, des variétés, le pilotage de la fertilisation,
et les techniques avancées de pulvérisation. Sur ce dernier
point, une attention toute particulière est apportée sur
l’opportunité des adjuvants et sur le respect des conditions
d’application. En effet, les membres du groupe s’interdisent
de sortir le pulvérisateur après 9 heures du matin !
Pour donner un exemple des sujets travaillés, les agriculteurs
réfléchissent à l’articulation entre les micro-doses et le
désherbage mécanique sur la culture du maïs. L’objectif est
bien de réduire au maximum les doses et les coûts
d’intervention.
Agriculteur à Bréal s/s Monfort (35)
“Je suis adhérent d’un groupe CETA
Culture où nous recherchons
l’optimisation économique des
cultures. J’exploite dans le bassin
versant du Meu où les enjeux sur la
conquête de la qualité de l’eau sont
assez forts.
Depuis 3 ans, je suis engagé dans
une
MAE
réduction
des
phytosanitaires. Afin d’atteindre
mes objectifs, j’ai décidé de
rejoindre le groupe DEPHY afin
d’aller encore plus loin sur la
réduction des doses. Mon objectif
est d’allier performance économique
et diminution des produits
phytosanitaires. Le travail en groupe
permet de nombreux échanges sur
les
approches
agronomiques
permettant l’optimisation. Le groupe
est de plus primordial pour se
rassurer dans les pratiques et pour
tenter des pratiques innovantes
testées par les autres membres.”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe FDCETA
2,08
2,04
1,88
IFT H
IFT HH
1,15
1,14
0,75
Initial
2011
0,88
2012
IFT Total
9
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
Objectifs du groupe
Le groupe est constitué de 12 exploitations de la baie de St
Brieuc.
La démarche de ce groupe s’inscrit dans la continuité
d’efforts déjà réalisés sur lesquels il est urgent de
communiquer. L’utilisation fréquente de doses réduites de
phytos en fonction des conditions pédoclimatiques, la
volonté de ne pas utiliser d’insecticides (sauf seuils
d’interventions dépassés) et d’éviter les régulateurs sur
céréales du fait des faibles apports d’azote.
Chacun exprime des seuils de tolérance différents avec le
même objectif de cultiver des cultures rentables (marge
brute).
Conscient de pouvoir améliorer les itinéraires en intégrant
des méthodes alternatives (désherbage sur le rang, binage,
faux-semis, utilisation de produits non chimiques, etc.),
chacun teste certaines de ces méthodes en enregistrant les
atouts et contraintes. Les membres du groupe souhaitent
également communiquer sur ces différents enseignements
auprès des agriculteurs et non agriculteurs voisins.
DEPHY FERME
Le Gouessant
PIERRE-YVES COLLET
Agriculteur à Hillion (22)
“Le GAEC étant situé au cœur de la
baie de Saint Brieuc, la préservation
de l’environnement et de la qualité
de l’eau est une préoccupation de
longue date. Ainsi, en intégrant le
réseau DEPHY nous avons eu envie
de
témoigner
auprès
des
agriculteurs mais aussi du grand
public qu’il est possible de réduire
l’utilisation des produits phytos en
restant dans une optique de
rendement et de rentabilité.
Nous travaillons nos terres sans
labour depuis 1999 et grâce à des
semis précoces en céréales nous
avons pu mieux maitriser les
adventices et réduire l’apport de
produits phytosanitaires. Nous
avons également, avec l’appui du
technicien réduits par 3 les doses
d’herbicides et de fongicides. Nous
expérimentons aussi le binage du
maïs en substitution au deuxième
traitement.”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Le Gouessant
2,46
IFT H
2,23
1,85
1,41
1,04
Initial
1,23
1,00
2012
1,03
IFT HH
IFT total
0,82
Objectif
10
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
DEPHY FERME
Multipartenaires 22
Objectifs du groupe
Constitué de 12 exploitations réparties sur l’est du
département, ce réseau s’étend sur 7 bassins versants dont
l’enjeu de la qualité de l'eau est primordial. Une exploitation
en Agriculture biologique et 2 centres de formation font
partie du groupe.
La volonté d’intégrer le réseau de fermes Ecophyto émane
d’une dynamique locale forte et du souhait d’aller plus loin
dans la conduite des cultures plus économes en produits
phytosanitaires.
L’intérêt du groupe est de partager leurs expériences et
notamment les moyens techniques mis en place pour
atteindre les objectifs.
Les agriculteurs souhaitent mettre en œuvre une
combinaison d’actions sur plusieurs leviers agronomiques et
techniques dont la réduction de doses, le désherbage
mécanique et notamment le binage du maïs, la modification
des rotations, l’utilisation de variétés adaptées et d’outils
d’aide à la décision, la préservation des auxiliaires.
CLAUDE BENOIT
Agriculteur à Noyal (22)
“ Suite à la construction d’une station
de traitement sur mon exploitation,
j’ai diminué ma quantité d’azote
épandable j’ai pris conscience que je
n’avais plus besoin d’intensifier mon
système et que je pouvais réduire ma
consommation de phytos. Je me suis
alors engagé dans le réseau DEPHY
afin de pouvoir échanger au sein d’un
groupe et d’avoir le point de vue
d’autres exploitants parfois plus
avancés dans leur démarche de
réduction.
Je travaille notamment sur le
désherbage du maïs en passant de 2
traitements chimiques à un passage à
dose réduite suivi d’un binage. Pour
les fongicides céréales, depuis 2011,
j’ai réduit les doses après observation
de mes parcelles et en tenant compte
de l’année climatique. J’ai également
introduit 3 ha de luzerne pour tester
l’allongement de la rotation. Mon
objectif est de concilier revenu,
réduction des phytos et respect de
l’environnement.”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Multipartenaires 22
2,45
IFT H
1,72
1,47
IFT HH
IFT Total
Initial
2011
2012
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
11
Objectifs du groupe
Le réseau compte 12 exploitations réparties sur le centre et
le sud du département. L’objectif est de rassembler des
exploitations très diverses de par leur environnement de
conseil, par leur production et par leur expérience acquise de
la réduction d’utilisation des produits phytosanitaires.
Plusieurs exploitations du réseau sont déjà engagées dans
des démarches qui visent une gestion intégrée des
adventices, des maladies et des ravageurs au travers la
diversification ou l’allongement des rotations avec une
recherche d’autonomie en protéine pour l’alimentation des
bovins ou dans le cadre de mesures contractuelles (CTE ou
MAE). D’autres exploitations ont initié la démarche depuis
leur intégration au groupe et visent dans un premier temps à
limiter les interventions systématiques par une adaptation
des programmes de protection, des matières actives et des
doses à la parcelle et au contexte climatique de l’année.
Pour favoriser l’appropriation de la démarche par les
agriculteurs de demain, le réseau intègre les exploitations de
2 centres de formation agricole.
DEPHY FERME
Multipartenaires 29
PAUL BOTHOREL
Agriculteur à Penhoat-Mauguen (29)
“J’ai souhaité prendre part au réseau
car la démarche du groupe
répondait à mon intérêt, déjà
ancien, pour la réduction des
phytos. Trois raisons complémentaires me poussent à réduire :
l’économie, la santé et la biologie du
sol. L’économie car il est possible de
réduire les coûts et de maintenir
voire d’améliorer les marges si la
réduction est bien conduite. La
santé car j’ai pris conscience il y a
déjà plus de 10 ans de la nécessité
de se protéger et d’utiliser
systématiquement des équipements
de protection individuels.
Le groupe apporte de la technicité
en culture afin de sécuriser la
démarche de réduction des phytos,
me permet de bénéficier de
l’expérience déjà acquise dans ce
domaine par les autres et de pouvoir
partager les avancées sur mon
exploitation.”
Photo
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Multipartenaires 29
2,62
2,37
1,94
1,52
1,11
IFT H
1,38
1,20
IFT HH
0,98
0,74
Initial
2011
2012
IFT Total
12
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
DEPHY FERME
Multipartenaires 35
Objectifs du groupe
Constitué de 12 exploitations, le réseau s’étale sur l’ouest du
bassin rennais dans un territoire à problématique
phytosanitaire qui comprend un captage stratégique visé par
un arrêté préfectoral de suppression ou de limitation de
l’usage de certaines molécules. Sensibilisées par cette
situation particulière, 11 des 12 exploitations ont signé une
MAE réduction des phytos.
Les agriculteurs du réseau souhaitent profiter du groupe et
de l’accompagnement individuel pour faire évoluer leurs
pratiques :
• évolution des rotations par l’introduction de nouvelles
cultures en lien avec le système d’élevage,
• alternance du travail du sol,
• désherbage mécanique,
• choix variétaux pour plus de robustesse,
• observations en lien avec le Bulletin de Santé du Végétal
et les résultats des outils d’aide à la décision.
Le lycée agricole du Rheu fait également partie de ce groupe.
JULIEN COLLIN
Agriculteur à Bédée (35)
“La majorité de nos parcelles sont
sur un territoire alimentant un
captage stratégique pour l’alimentation en eau du bassin rennais,
lequel présente des problèmes de
qualité liés à la présence de
phytosanitaires.
Depuis 2009, le GAEC a signé une
MAE de réduction des herbicides et
nous avons intégré à la conduite du
maïs l’utilisation d’outils de
désherbage mécanique tels que la
bineuse ou la houe rotative.
Participer au groupe DEPHY c’est
avant tout profiter des échanges et
des essais menés par divers
membres pour faire évoluer nos
pratiques en conciliant besoin du
troupeau et respect de l’environnement. Nous avons ainsi investi
dans une bineuse pour optimiser le
désherbage mécanique de nos
parcelles. ”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Multipartenaires 35
2,75
2,02
1,98
1,53
1,22
1,21
1,10
0,88
Initial
IFT HH
IFT Total
0,81
2011
IFT H
2012
RÉSEAU POLYCULTURE - ELEVAGE
13
Objectifs du groupe
Ce réseau est constitué de 12 exploitations, situées à l’est du
département. Leur objectif : gagner en autonomie de
décision, éviter les traitements systématiques et réduire
l’utilisation des produits phytosanitaires d’au moins 30%. Les
agriculteurs du groupe ont volontairement décidé de
travailler sur le système de culture le plus consommateur de
produits phytosanitaires sur chaque ferme : rotations à base
de maïs et céréales (voire colza et pois), mais sans prairie
longue durée.
Les axes de travail portent notamment sur :
• le choix de variétés tolérantes aux maladies,
• le suivi des seuils et des avertissements du Bulletin de
Santé du Végétal,
• l’adaptation des programmes et doses à la parcelle et au
contexte de l’année
• l’allongement des rotations pour certains d’entre eux.
Le lycée agricole de La Touche fait partie de ce réseau.
DEPHY FERME
Multipartenaires 56
JEAN-YVES BRIAND
Agriculteur à Nivillac (56)
“Nous nous sommes engagés dans
ce réseau car nous avons pris
conscience que l’on peut diminuer
l’utilisation des pesticides et faire
autrement sans pénaliser l’exploitation. Ce que je recherche dans le
réseau ce sont surtout les échanges
et discussions entre nous. Cela
permet de confronter nos différentes pratiques et expériences, de
tester de nouvelles techniques et
d’avancer.
Mon objectif c’est d’être plus
autonome dans mes décisions : avoir
les éléments pour ne pas faire du
systématique et n’intervenir que si
besoin. Il faut aussi élargir la
réflexion à l’exploitation et à
l’élevage, et pas seulement aux
cultures. Sur la ferme nous avons
introduit de la luzerne pour couper
les rotations sur les parcelles
éloignées. La récolte a un coût mais
on s’y retrouve sur la santé des
vaches. ”
Indices de Fréquence de Traitement moyens du groupe Multipartenaires 56
3,36
2,69
1,84
1,52
2,59
1,75
1,67
1,53
IFT HH
1,33
1,16
IFT Total
0,92
0,42
Initial
2011
2012
IFT H
2012*
IFT prenant en compte
l’allongement des rotations
14
RÉSEAUX LEGUMES INDUSTRIE
Objectifs du groupe
Les 8 exploitations de ce groupe cherchent à mobiliser tous
les moyens et connaissances disponibles pour réduire
l’utilisation de produits phytosanitaires dans leurs systèmes
de culture comportant des légumes industrie* et plantes
aromatiques :
• raisonnement variétal,
• optimisation des systèmes de cultures, gestion de
l’interculture,
• utilisation d’outils d’aide à la décision, tests de
Stimulateurs de Défenses Naturelles,
• maîtrise des densités de semis, évaluation du désherbage
mécanique,
• maitrise de l’irrigation et de la fertilisation
Des diagnostics sont également réalisés chez chacun des
membres du groupe, afin d’appréhender les thèmes de la
qualité de l’eau, l’incidence économique, la performance
environnementale.
DEPHY FERME
St Yvi
Pas de données IFT disponibles
pour ce réseau
DEPHY FERME
UOPLI
6,28
5,95
3,65
3,48
IFT HH
2,62
2,47
IFT H
Objectifs du groupe
Ce réseau est constitué de 12 exploitations, réparties entre le
Finistère, les Côtes d’Armor et le Morbihan.
L’objectif du groupe est de réduire l’utilisation de produits
phytosanitaires dans leurs systèmes de culture comportant
des légumes d’industrie*, via :
• des conditions d’application optimisées, la modulation de
doses
• l’observation des cultures, la consultation du Bulletin de
Santé du Végétal et la prise en compte des seuils de
traitement.
• le désherbage mécanique, le broyage des résidus après
récolte, la pratique du faux semis.
• la modification des rotations, l’introduction de cultures
nettoyantes ou peu exigeantes en traitements
phytosanitaires
• la gestion de l’irrigation et de la fertilisation
IFT Total
Initial
2012
Attention au changement d’échelle sur ce graphique
* En moyenne les systèmes
légumes d’industrie comptent
plus d’une culture par an
PROJET EXPERIMENTAL HORTICULTURE
15
HORTIFLOR - Mise au point d’itinéraires culturaux
innovants pour réduire l’utilisation de produits
phytosanitaires en production de fleurs coupées sous abri
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : ASTREDHOR
Objectifs du projet
• Réduire d’au moins 50 % les intrants phytosanitaires à échéance de 6 années par la mise au point de nouveaux
itinéraires culturaux en production de fleurs coupées.
• Pouvoir généraliser les solutions issues de ces expérimentations aux attentes de l’ensemble de la floriculture
française.
CATE
CREAT
Sites engagés
3 stations expérimentales du réseau Astredhor
• CATE, St Pol de Léon (29) : fleurs coupées pleine terre
• CREAT, La Gaude (06) et SCRADH, Hyères (83) : fleurs coupées
conversion de la pleine terre vers culture hors sols
SCRADH
Description / Méthodologie
3 systèmes de culture représentatifs des entreprises de fleurs coupées sont testés :
• un système de production hors sol depuis plusieurs années, avec des cultures de fleurs à cycle long (S1), testé par
le Scradh sur Rose et Gerbera ;
• un système passant d’une production de pleine terre à une production hors sol, en testant des cultures de fleurs
à cycle court (S2), testé par la Creat sur des cultures alternées de renoncules, de lisianthus, d’anémones et de
limonium en hors sol sur substrat de fibre de coco ;
• un système de production de pleine terre, avec des cultures de fleurs à cycle court (S3), testé par le Cate, sur des
cultures de giroflée, tournesol, célosie, chrysanthème, etc.
Les objectifs et moyens visés dans ces 3 systèmes sont identiques :
• Lutte contre les ravageurs : développer une méthode de gestion des ravageurs des cultures par la mise au point
de stratégie de protection biologique intégrée
• Lutte contre les maladies du sol et les adventices : développer 2 stratégies de gestion des maladies du sol et des
adventices.
• Lutte contre les maladies aériennes : développer une méthode de gestion des champignons aériens des cultures
Rotation Tournesol / Célosie en 2012 - Station du CATE
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PROJET EXPERIMENTAL HORTICULTURE
HORTIPEPI - Mise au point d’itinéraires culturaux innovants
pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires en
production de pépinière hors sol
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : ASTREDHOR
Objectifs du projet
Mettre en œuvre et évaluer pour les productions de pépinière ornementale des itinéraires de culture combinant des
méthodes alternatives à l’utilisation d’herbicides, d’insecticides et de fongicides afin de limiter le plus possible
l’utilisation des intrants phytosanitaires et répondre à l’objectif de réduction de 50 % fixé par les pouvoirs publics
tout en assurant la rentabilité du système de production.
AREXHOR
CATE
CDHR
GIE FPSO
Sites engagés
4 stations expérimentales du réseau Astredhor
• AREXHOR Seine-Manche, Fauville en Caux (76)
• Comité de développement horticole de la région Centre-Val-deLoire, St Cyr en Val (45)
• GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest, Villenave d’Ornon (33)
• CATE, St Pol de Léon (29)
Description / Méthodologie
Pour des productions d’arbustes cultivés en hors-sol, on compare dans chaque station impliquée 2 systèmes de
culture :
• Système conventionnel (référence) : désherbage chimique, lutte chimique raisonnée contre maladies et ravageurs
• Système innovant : gestion des adventices par paillage des conteneurs, Protection Biologique Intégrée contre
ravageurs, réduction des doses, prophylaxie (type de conteneur, type de substrat…), produit alternatif contre
pathogènes racinaires et aériens.
Ces systèmes sont étudiés sur 4 espèces ornementales : Photinia, Viburnum tinus - rosiers (sensibles aux pucerons) Choisya (sensibles aux acariens et au complexe Phytophtora/Fusarium), rosiers sensibles aux maladies et
pathogènes.
De 1ers résultats
En 2012, il a été possible d’atteindre l’objectif de réduction de 50% des pesticides
sans perte de qualité. La suppression des herbicides grâce au paillage pourrait être
envisagée mais nécessitera des investissements en mécanisation dans les
entreprises. Les conditions ont été assez favorables à l’installation des auxiliaires
naturelles pour lutter contre les ravageurs des cultures.
En 2013, les premiers résultats laissent envisager des conclusions différentes selon
les espèces cultivées et leur sensibilité. Les conditions climatiques au printemps ont
été moins favorables à l’installation des auxiliaires naturelles pour la PBI par
conservation et des ravageurs ont pu se développer. De même, les risques de
Phytophthora ont été plus élevés et les espèces sensibles ont été plus touchées par
cette maladie bien que la protection phytosanitaire ait due être renforcée.
PROJET EXPERIMENTAL HORTICULTURE
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HORTIPOT - Mise au point d’itinéraires culturaux innovants
pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires en
production de plantes en pots, hors sol et sous abri
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : ASTREDHOR
Objectifs du projet
• Développer des itinéraires techniques permettant de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires
• Sensibiliser les professionnels et promouvoir des stratégies de protection plus durables et moins gourmandes en
produits phytosanitaires
• Evaluer l'impact global des solutions proposées. Les coûts et l’efficacité de ces nouvelles stratégies doivent rester
compétitifs avec ceux des stratégiques actuelles pour avoir un impact réel sur la motivation des professionnels.
STEPP
Bretagne
AREXHOR
Pays de Loire
GIE FPSO
AREXHOR
Grand Est
CDHR
Sites engagés
5 stations engagées :
• AREXHOR Pays de Loire, Les Ponts de Cé (49)
• AREXHOR Grand Est, Roville aux chênes (88)
• CDHR Centre, , St Cyr en Val (45)
• GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest, Villenave d’Ornon (33)
• STEPP Bretagne, Langueux (22)
Description / Méthodologie
Le projet vise à évaluer en réseau différents itinéraires techniques incluant les techniques alternatives décrites cidessous seules et en combinaison. L’expérimentation porte sur Pelargonium, Chrysanthèmes, Hibiscus et Poinsettia.
Les multicultures évaluées comportent au moins 2 à 3 taxons communs sur chaque site. L’application des stratégies
ainsi que les notations seront similaires sur chaque site pour pouvoir comparer les résultats entre les sites.
Deux approches sont envisagées :
1. Itinéraire de culture conventionnel mais raisonné pour la lutte chimique
2. Itinéraire de culture avec réduction des intrants chimiques (objectif de réduction de 50% des produits
phytosanitaires) et autres (chauffage, fertilisants, eau etc.…)
• régulateurs de croissance remplacés par une culture conduite à températures basses, par une gestion des
apports en eau, par l'utilisation des filtres lumineux.
• lutte contre les champignons du sol : incorporation de mycorhizes ou de bactéries dans les substrats de
rempotage, utilisation des stimulateurs racinaires et des SDN, et réduction de la fertilisation.
• lutte contre les champignons aériens : déshumidification de l'air,
utilisation de méthodes alternatives comme PNPP, SDN, stimulateurs de
croissance et champignon ou bactéries
• lutte contre les insectes : PBI et
autres méthodes alternatives
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PROJET EXPERIMENTAL LEGUMES
BREIZLEG - Systèmes de production de légumes frais
à « très bas intrants phytosanitaires » en Bretagne
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : AOP CERAFEL
Objectifs du projet
• Améliorer la conduite des systèmes de culture légumiers dans une optique de réduction des intrants
phytosanitaires préservant les niveaux de performances économiques, agronomiques, qualitatives,
environnementales requises par le marché, d’une part ; sociales et de revenus des producteurs, d’autre part,
• Identifier les limites maximales de rupture au-delà desquelles ces conditions ne seraient plus atteintes,
• Comparer les évolutions et résultats en systèmes de production légumiers conventionnels et bio afin de
progresser dans les 2 systèmes de production, d’exploiter au mieux les synergies et d’optimiser la valorisation et
la diffusion des résultats
Sites engagés
Stations expérimentales de :
• CATE, St Pol de Léon (29)
• Station d’Essais de Cultures Légumières, Pleumeur Gautier (22)
Description / Méthodologie
Les rotations doivent, à la fois, ne pas être déconnectées des pratiques des producteurs
et permettre de tester des itinéraires à bas intrants et les leviers listés.
Quatre niveaux de ruptures sont retenus :
• Une rotation conventionnelle en conduite « raisonnée »,
• Une rotation conventionnelle en conduite « bas intrants », à
moins 50 % comparativement à la conduite « raisonnée »,
• Une rotation AB en conduite « bas intrants »,
• Une rotation AB en conduite « 0 intrants ».
Une évaluation de leviers potentiels est effectuée sur les verrous techniques principaux
:
Verrous
Leviers potentiels
Choux
Artichaut
Echalote
Mycosphaërella
Ravageurs
Mouche du chou
Adventices
Mildiou
Pucerons
Adventices
Maladies du feuillage
Variétés tolérantes ou résistantes, modèle de prévision des risques
Seuil de nuisibilité, faune auxiliaire naturelle,
Diminution de dose et périodes de production
Binage mécanique (kress)
Variétés (prog. de sélection en cours), modèle de prévision des risques, éliciteurs
Seuils de nuisibilité en fonction de la faune auxiliaire spontanée ou apportée
Rotations, binage
Variétés tolérantes, modèles de prévision
des risques, éliciteurs
Une analyse multifactorielle des résultats sera réalisée sur des indicateurs
agronomiques, environnementaux, économiques et sociaux.
PROJET EXPERIMENTAL POLYCULTURE-ELEVAGE
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Mise au point de systèmes de culture dans les
exploitations laitières dans un objectif de réduction de
l’utilisation de produits phytosanitaires
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : IDELE
Partenaires : Arvalis-Institut du Végétal, Pôle Herbivore des Chambres d’Agriculture de Bretagne, Chambre
d’agriculture de Loire Atlantique / Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire, association de la ferme
expérimentale de Blanche-Maison et la Chambre d’Agriculture de la Manche / Chambre Régionale d’Agriculture de
Normandie
Objectifs du projet :
Mettre au point des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires en exploitation laitière, dans un
réseau de fermes expérimentales présentant des systèmes de production et des contextes pédoclimatiques
contrastés. Ce travail est réalisé précisément à l’échelle des systèmes de culture, mais dans le cadre d’une évaluation
multicritères globale à différentes échelles (systèmes de cultures et systèmes de production) afin de s’assurer que les
modifications apportées ne dégradent pas d’autres indicateurs environnementaux, économiques et sociaux.
Sites engagés
Stations expérimentales de :
1. Trévarez (29)
2. Blanche Maison (50)
3. Derval (44)
Description / Méthodologie
• Volet 1 : Conception de nouveaux systèmes de cultures optimisant la gestion des produits phytosanitaires. Les
impacts environnementaux de nouvelles pratiques (semis de maïs sous couvert, traitement sur le rang associé à
un désherbage mécanique, gestion des rotations, …) visant à optimiser la protection phytosanitaire des cultures
seront analysés, notamment par le biais de modélisation.
• Volet 2 : Mise en œuvre des systèmes de cultures optimisant la gestion des produits phytosanitaires. Les
systèmes de cultures et pratiques phytosanitaires optimisées retenus dans le volet 1 seront mis en œuvre sur les
3 fermes expérimentales. Une analyse multicritère permettra de juger de la pertinence des itinéraires techniques
proposés et d’identifier les freins et les leviers d’action pour un déploiement de ces systèmes, à grande échelle,
dans les exploitations laitières.
• Volet 3 : Test de techniques innovantes à l’échelle de la parcelle. Des tests analytiques conduits sur les fermes
expérimentales vont concerner des techniques innovantes, mises en œuvre selon des modalités très ouvertes :
essais randomisés en microparcelles, comparaisons en parcelles agricoles avec répétitions. Ces essais seront
complémentaires des deux volets précédents et ont pour objectif d’alimenter une boucle de progrès.
• Volet 4 : Transfert des connaissances acquises dans le cadre des volets 1 et 2,
sous forme de recommandations techniques, à destination des techniciens
et des éleveurs laitiers.
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PROJET EXPERIMENTAL GRANDES CULTURES
Res0Pest - Réseau expérimental de systèmes de culture
« zéro pesticide » en Grande Culture et Polyculture-Elevage
Année de démarrage : 2012
Structure porteuse : INRA Unité Expérimentale Domaine d’Epoisses UE 0115
Objectifs du projet
• Eprouver et concevoir des systèmes de culture « zéro pesticide » dans différents contextes de production, en
évaluer leurs performances agronomiques, économiques, environnementales et sociales. Produire des
connaissances mobilisables pour la conception de systèmes de culture innovants.
• Analyser l’évolution des communautés, notamment les bioagresseurs et les régulations biologiques sous l’effet de
systèmes de culture « zéro pesticide ».
Sites engagés
8 dispositifs situés sur des Unités
Expérimentales INRA et un lycée agricole.
Une large gamme de contextes de
production avec 3 sites en polycultureélevage, en climat océanique : Le Rheu
(35), Nouzilly (37) et Lusignan (86).
Description / Méthodologie
Il ne s’agit pas de tester un même système de culture sur tous les sites expérimentaux, mais des systèmes de culture
différents, adaptés à chaque situation de production, et répondant à un même cahier des charges :
Contraintes : 1/ Ne pas recourir aux pesticides - 2/ Maintenir les cultures représentatives de la région.
Objectifs :
• Maximiser, sous ces contraintes, une production commerciale respectant les cahiers des charges des filières,
• Limiter les impacts environnementaux autres que ceux liés à l’utilisation des pesticides,
• Préserver la marge de l’agriculteur.
Les systèmes de culture ont été construits selon les principes de la protection intégrée pour limiter les pressions
biotiques, en combinant des techniques de contrôle génétique, contrôle cultural, lutte physique et lutte biologique.
La fertilisation minérale est autorisée.
Un tronc commun de mesures et d’observations sur tous les sites :
caractérisation du milieu, suivi des cultures, de la présence et des dégâts de
maladies et de ravageurs, des adventices, suivi de la présence d’auxiliaires,
mesure du rendement et de la qualité des récoltes, enregistrement des
interventions culturales et de leurs conditions de mise en œuvre.
Chanvre, espèce couvrante
présente sur l'essai de Grignon
PROJET EXPERIMENTAL GRANDES CULTURES
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Expérimenter et évaluer des Systèmes « Grandes
Cultures » économes en intrants (de l’intégré au
biologique) en Bretagne
Année de démarrage : 2013
Structure porteuse : Chambre régionale d’Agriculture de Bretagne
Partenaires du projet : INRA (Institut de Génétique Environnement et Protection des Plantes, SAD-Paysage Rennes),
ARVALIS Institut du Végétal, CETIOM, Agrocampus Ouest, ESA Angers, Inter Bio Bretagne, Centres de formation (CA
Bretagne), Lycées agricoles
Objectifs du projet
• Tester et évaluer 2 systèmes de culture intégrés et 1 système de culture biologique, avec un gradient de réduction
d’usage des pesticides allant de -50 % à -100 %,
• Ajuster les règles de décision et optimiser les systèmes étudiés grâce à l’acquisition de connaissances
complémentaires sur les choix variétaux, sur les modèles de déclenchement des interventions fongicides, sur la
biodiversité fonctionnelle (action de régulation biologique des ravageurs) en lien avec les pratiques et les
infrastructures agro écologiques,
• Diffuser les connaissances aux acteurs de la filière grandes cultures en Bretagne, voire au-delà, pour accompagner
les agriculteurs vers une réduction de 50 % minimum de leur usage de produits phytosanitaires.
Sites engagés
• Systèmes de cultures en place dans les stations expérimentales de
Kerguéhennec (Bignan, 56) et Crécom (St Nicolas du Pélem, 22)
• Essais complémentaires (variétés, modèles de déclenchement des
fongicides, régulation biologique des ravageurs) conduits en réseau sur les
quatre zones pédoclimatiques définies pour la Bretagne.
Description / Méthodologie
Après une première phase de conception des 3 systèmes de culture engagés dans ce projet, l’optimisation recherchée
passe par une phase d’expérimentation au champ (réalisation d’un diagnostic agronomique pour chaque culture) et
une évaluation multicritère à mi- étape et en fin de projet. Les essais complémentaires ont pour but d’ajuster les
règles de décision pour rendre les systèmes plus performants.
Techniques
agronomiques
CO-CONCEPTION
TEST DES SdC
PROMETTEURS
Diagnostic et proposition de SdC
(experts, acteurs de terrain)
Expérimentation au champ
et optimisation des SdC
EVALUATION
Notations,
observations
Atouts / Contraintes
SdC performants
Objectifs
Perspectives :
conseil, formation
Règles de
décisions
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PROJET EXPERIMENTAL LEGUMES
Production sous serres tomates et concombres :
tendre vers le zéro intrant phytosanitaire
Année de démarrage : 2013
Structure porteuse : AOPN Tomates et concombres de France
Partenaires du projet : pour la bonne conduite de ce projet, sont partenaires des acteurs de la filière et des
partenaires privés reconnus en matière de reconnaissance d’insectes, fournisseurs d’auxiliaires et/ou de produits
antagonistes, sociétés de gestion climatique, semenciers...
Objectifs du projet
Les filières tomates et concombres sous serre sont parmi les moins consommatrices en produits phytosanitaires. Ce
projet vise la mise en place de systèmes de productions innovants pour la protection des cultures sous serres, avec
une diminution encore plus significative des intrants phytosanitaires et le développement de solutions
écologiquement acceptables.
CATE
CVETMO
Sites engagés
• Association Régionale d'Expérimentations Légumières en
Pays-de-Loire (ARELPAL), Pont Saint Martin (44)
• APREL, Saint Rémy de Provence (13)
• CATE, Saint Pol de Léon (29)
• Centre De Vulgarisation Et Etudes Techniques Maraichères
Région Orléans (CVETMO), Saint Demis en Val (45)
• SAVEOL Nature, Guipavas (29)
SAVEOL
Nature
ARELPAL
APREL
Description / Méthodologie
Le projet permettra d’harmoniser les pratiques au sein d’une
même région. En intégrant toutes les méthodes alternatives,
le but est de tendre vers le zéro traitement sans supprimer
totalement les produits phytosanitaires, afin de pouvoir
faire face par exemple à de nouveaux parasites.
Ce projet se réalisera en plusieurs étapes :
• l’étude des pratiques et problématiques existantes en
sites de production et dans les différentes régions par les
structures ARELPAL, APREL, LCA/CVETMO et SAVEOL
NATURE ;
• des expérimentations en stations avec comparaison des
systèmes de culture de tomate par le CATE et de
concombre par le CVETMO ;
• des essais sur des exploitations afin de valider des
solutions qui auront été testées en station (ARELPAL,
APREL, CVETMO, SAVEOL NATURE).
PROJET EXPERIMENTAL FRAISES
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Vers une protection biologique intégrée
des cultures de fraises sous abris
Année de démarrage : 2013
Structure porteuse : INVENIO
Objectifs du projet :
La production de fraise est confrontée à une diversité importante de bioagresseurs aériens qui nécessite un grand
nombre d’interventions phytosanitaires. Des solutions pour réduire les fréquences de traitement et des moyens
alternatifs de lutte existent mais elles sont généralement évaluées dans des approches expérimentales analytiques.
Le projet a pour ambition de combiner l’ensemble de ces méthodes de lutte dans une stratégie globale de
protection, avec un objectif de suppression maximale des interventions chimiques.
Sites engagés :
Un réseau national avec 5 sites expérimentaux
• INVENIO, Villenave d’Ornon (33)
• APREL, Saint Rémy de Provence (13)
• Légumes Centre Actions, Tour en Sologne (41)
• SAVEOL Nature / GIE La Croix, Guipavas (29)
Description / Méthodologie
• Action 1 : expérimentation de stratégies globales de protection biologique intégrée (PBI) en production de fraises
précoces hors-sol chauffée sous serre verre. Trois sites d’expérimentation situés :
• en Provence, chez un producteur (suivi assuré par l’APREL),
• dans le Lot-et-Garonne, en station d’expérimentation (suivi assuré par INVENIO),
• dans le Finistère, chez un producteur (suivi assuré par SAVEOL Nature / GIE Lacroix).
• Action 2 : expérimentation de stratégies globales de protection biologique intégrée (PBI) en production de fraises
remontantes hors-sol à froid sous grands tunnels multichapelles. Deux sites d’expérimentation situés :
• en Dordogne, en station d’expérimentation (suivi assuré par INVENIO),
• dans le Loir-et-Cher, en station d’expérimentation (suivi assuré par LCA).
Parmi les principaux bioagresseurs aériens du fraisier
à gérer dans ce projet, l’oïdium et les pucerons
Colonie de pucerons
sur hampe florale
Dégâts d’oïdium sur fruits
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Le plan Ecophyto
Le plan Ecophyto mis en place par le Ministère chargé de l’agriculture vise à la fois à réduire l’usage des
produits phytosanitaires et à limiter l’impact de ceux qui resteront indispensables pour protéger les
cultures des parasites, des mauvaises herbes et des maladies.
Ce plan est mis en place depuis 2009 dans chaque région, et se décline en 9 axes :
•
Axe 1 : Evaluer les progrès en matière de diminution de l’usage des pesticides
•
Axe 2 : Recenser et généraliser les systèmes agricoles et les moyens connus permettant de réduire
l’utilisation des pesticides en mobilisant l’ensemble des partenaires de la recherche, du
développement et du transfert
•
Axe 3 : Innover dans la conception et la mise au point d’itinéraires techniques et des systèmes de
cultures économes en pesticides
•
Axe 4 : Former à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des pesticides
•
Axe 5 : Renforcer les réseaux de surveillance sur les bio-agresseurs et sur les effets non
intentionnels de l’utilisation des pesticides
•
Axe 6 : Prendre ne compte les spécificités de DOM
•
Axe 7 : Réduire et sécuriser l’usage des produits phytopharmaceutiques en zone non agricole
•
Axe 8 : Organiser le suivi national du plan et sa déclinaison territoriale et communiquer sur la
réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques
•
Axe 9 : Renforcer la sécurité pour les utilisateurs
Emilie Labussière
Chambre d’agriculture de Bretagne
[email protected]
02 23 48 27 94
Pascal Michon
DRAAF Bretagne
[email protected]
02 99 28 21 98
Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture,
avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques,
par les crédits issus des la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto
Document réalisé par P. Boutteaux et E. Labussière, CRA Bretagne – Novembre 2013
Animation Ecophyto en Bretagne