Rencontres chorégraphiques

Transcription

Rencontres chorégraphiques
Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis
Directio n : Anita Mathieu
du jeudi 5 au dimanche 29 mai 2011
Le Forum – Blanc-Mesnil : 5 et 6 mai
Maison du Théâtre et de la Danse – Epinay-sur-Seine : 7 et 8 mai
Les Laboratoir es – Aubervilliers : 7 et 8 mai
La Dynamo de Ban lieu es Bleues – Pantin : 10 et 11 mai
Espace Mich el-S imon – Noisy-le-Grand : 12 mai
MC93 – Bobigny : 13, 14 et 15 mai
Cen tre nation al de la danse – Pantin : 17, 18 et 19 mai
Espace 1789 – Saint-Ouen : 21 et 22 mai
La Ch aufferie – Saint-Denis : 21 et 22 mai
Le Colombier – Bagnolet : 24, 25 et 26 mai
Nouveau théâtr e – Montreuil : 26, 27, 28 et 29 mai
Rens eignem ents et lo cat ions : 01 55 82 08 01
www.rencontreschoregraphiques.com
DOSSIER DE PRESSE
Contact presse : MYRA
Ré mi Fo rt / Elis abet h L e Co ënt
Tél : 01 40 33 79 13 / e-mail : [email protected] / www.myra.fr
Édito
Contemporain est celui qui reçoit en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps.
Giorgio Agamben
Lignes de résistance
Les artistes sont présents... il est parfois bon de l'affirmer, de le défendre dans un festival où la création contemporaine est
un enjeu fondamental pour construire pas à pas une meilleure compréhension partagée du village monde, pour dire que le
rôle de l'art est nécessaire dans nos lieux de vie.
A l'écoute du monde, entre le collectif et le singulier, d'autres scènes, des territoires artistiques, des sphères personnelles où
la poésie du quotidien, les tensions du réel révèlent des paysages cosmopolites et déplacent nos certitudes.
Place aux débordements de sensations, de jubilations, de réflexions, d'émotions, de provocations, d'interrogations.
Anita Mathieu
Directrice
L’association Centre international de Bagnolet pour les œuvres chorégraphiques Seine-Saint-Denis a été créée à l’initiative de la ville de Bagnolet et du Département de la
Seine-Saint-Denis, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.
2
Sommaire
Édito
page 2
Calendrier
page 4
Les spectacles et les compagnies
page 6
Cube – Emily T a na ka
page 7
Jolie – U la Sick le - créat io n
page 8
Icosahedron – T â nia C arv alho - c ré ation
page 9
Lang – Kat Válastur / adLibdances
page 10
Roses & Beans – T ove Sa hlin & D ag Ande rs so n / ba sta rd prod ukt io n
page 11
Early Ripen Early Rot – Ada m L inde r
page 12
O Corpo é a Mídia da Dança ? Outras Partes – V anilt on La kk a
page 13
Sideways rain – G uilhe rm e B otelho / Alia s
page 14
Self-portrait and Dialogue with My Mother – M e ngq i Zhang / 2M St udio
page 15
Silent Acappella – Xiao Ke
page 16
Six order pieces – T ho ma s Le brun / C ie I llico - créatio n
page 17
CASSETTE – D avid W am pac h / Ass ociatio n Ac hle s - c réat io n
page 18
Zombie Aporia – Da niel Lineha n - c réatio n
page 19
Diorama – M art in C hap ut & Ma rtial C haz allo n / Co mp ag nie P rojet in sit u - créatio n
page 20
guns/roses – C ha nt al Yze rm a ns / Rad ica l L ow
page 21
Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church (S) – T rajal Ha rre ll
page 22
ESKATON – L uisa C orte si
page 23
Gravel Works – Fréd érick G rav el / Gro up ed’ ArtG rav elArtG ro up
page 24
Leitura de Listas – F ilip a F rancisco
page 25
FIGURE THIS – Anna K rzy ste k
page 26
On Ice – M aija Hirv a ne n
page 27
Petit Projet de la matière – Odile D ub oc / F ra nçoise M ic he l / Anne-Ka rine Le sco p
page 28
Numéro d’objet – M ick aë l P helipp ea u / Ass ociation b i-p - créatio n
page 29
Dévorer le ciel – Da niè le De snoye rs / Le C arré d es L om b es
page 30
One Dixon Road – Nige l Cha rnoc k
page 31
Moyens d’accès et lieux des représentations
page 32
Tarifs et navettes
page 34
3
Calendrier
Jeudi 5 & vendredi 6 mai / Le Forum (Blanc-Mesnil)
19h30
Em ily Ta na ka
Cube
15 mn
_____
Ula Sic kl e
Jolie
35 mn
création
Salle Betsy Jolas
20h45
Tâ nia Car va lho
Icosahedron
105mn+
entracte
création
Salle Barbara
Salle Betsy Jolas
Samedi 7 mai / Maison du Théâtre et de la Danse (Epinay-sur-Seine) & Les Laboratoires (Aubervilliers)
17h30
Kat V ála stur
Lang
40 mn
Les Laboratoires
_____
Tove Sahli n & Dag Ande rsso n
Roses & Beans
50 mn
Les Laboratoires / Hall
20h30
Em ily Ta na ka
Cube
15 mn
Maison du Théâtre et de la Danse
_____
Ada m Li nder
Early Ripen Early Rot
45 mn
Maison du Théâtre et de la Danse
Dimanche 8 mai / Maison du Théâtre et de la Danse (Epinay-sur-Seine) & Les Laboratoires (Aubervilliers)
16h
Em ily Ta na ka
Cube
15 mn
Maison du Théâtre et de la Danse
_____
Ada m Li nder
Early Ripen Early Rot
45 mn
Maison du Théâtre et de la Danse
18h30
Kat V ála stur
Lang
40 mn
Les Laboratoires
_____
Tove Sahli n & Dag Ande rsso n
Roses & Beans
50 mn
Les Laboratoires / Hall
Mardi 10 & mercredi 11 mai / La Dynamo de Banlieues Bleues (Pantin)
14h30
Vanil to n La kka
O Corpo é a Mídia da Dança ? Outras Partes
50 mn
20h30
Vanil to n La kka
O Corpo é a Mídia da Dança ? Outras Partes
50 mn
Scolaires ouvertes au public
Jeudi 12 mai / Espace Michel-Simon (Noisy-le-Grand)
20h30
Gui l her me Bo te l ho
Sideways rain
60 mn
Vendredi 13 & samedi 14 mai / MC93 (Bobigny)
18h
Me ng qi Zha ng
Self-portrait and Dialogue with My Mother
27 mn
Salle de répétition
_____
Xiao Ke
Silent Acappella
32 mn
Salle de répétition
19h30
Thomas Lebrun
Six order pieces
65 mn
création
Salle Christian Bourgois
21h
David Wampach
CASSETTE
65 mn
création
Salle Oleg Efremov
Dimanche 15 mai / MC93 (Bobigny)
16h30
Thomas Lebrun
Six order pieces
65 mn
création
Salle Christian Bourgois
18h
David Wampach
CASSETTE
65 mn
création
Salle Oleg Efremov
Mardi 17, mercredi 18 & jeudi 19 mai / Centre national de la danse (Pantin)
19h
Da niel L i ne ha n
Zombie Aporia
60 mn
création
Studio 3
20h30
Mar ti n Chap ut &
Mar ti al Chaza llo n
Diorama
60 mn
création
Grand Studio
4
Samedi 21 mai / Espace 1789 (Saint-Ouen) & La Chaufferie (Saint-Denis)
17h
Chanta l Yz er ma ns
guns/roses
40 mn
La Chaufferie
_____
Traj al Harr el l
50 mn
La Chaufferie
_____
Lui sa Cor te si
Twenty Looks or Paris is Burning at the
Judson Church (S)
ESKATON
30 mn
La Chaufferie
20h30
Fréd éri ck G rav el
Gravel Works
120mn
dontentracte
Espace 1789
Dimanche 22 mai / Espace 1789 (Saint-Ouen) & La Chaufferie (Saint-Denis)
15h
Fréd éri ck G rav el
Gravel Works
120mn
dontentracte
Espace 1789
18h
Chanta l Yz er ma ns
guns/roses
40 mn
La Chaufferie
_____
Traj al Harr el l
50 mn
La Chaufferie
_____
Lui sa Cor te si
Twenty Looks or Paris is Burning at the
Judson Church (S)
ESKATON
30 mn
La Chaufferie
Mardi 24 & mercredi 25 mai / Le Colombier (Bagnolet)
19h00
Fil ipa Fra nc isco
Leitura de Listas
30 mn
_____
Anna Krzy ste k
FIGURE THIS
45 mn
21h30
Maija Hirvanen
On Ice
45 mn
Jeudi 26 mai / Le Colombier (Bagnolet) & Nouveau théâtre (Montreuil)
Petit Projet de la matière
30 mn
19h00
Odile Duboc / Françoise Michel /
Anne-Karine Lescop
Fil ipa Fra nc isco
Leitura de Listas
30 mn
Salle Jean-Pierre Vernant /
Nouveau théâtre
Le Colombier
_____
Anna Krzy ste k
FIGURE THIS
45 mn
Le Colombier
21h30
Maija Hirvanen
On Ice
45 mn
Le Colombier
Salle Jean-Pierre Vernant
11h
Vendredi 27 mai / Nouveau théâtre (Montreuil)
Petit Projet de la matière
30 mn
18h30
Odile Duboc / Françoise Michel /
Anne-Karine Lescop
Mic kaël P heli ppe a u
Numéro d’objet
70 mn
20h30
Danièle Desnoyers
Dévorer le ciel
55 mn
Salle Jean-Pierre Vernant
Salle Jean-Pierre Vernant
11h
création
Salle Maria Casarès
Samedi 28 mai / Nouveau théâtre (Montreuil)
Petit Projet de la matière
30 mn
18h
Odile Duboc / Françoise Michel /
Anne-Karine Lescop
Mic kaël P heli ppe a u
Numéro d’objet
70 mn
20h
Danièle Desnoyers
Dévorer le ciel
55 mn
Salle Jean-Pierre Vernant
21h30
Nigel Charnock
One Dixon Road
50 mn
Salle Jean-Pierre Vernant
11h
création
Salle Maria Casarès
Dimanche 29 mai / Nouveau théâtre (Montreuil)
16h
Mic kaël P heli ppe a u
Numéro d’objet
70 mn
18h
Danièle Desnoyers
Dévorer le ciel
55 mn
Salle Jean-Pierre Vernant
19h30
Nigel Charnock
One Dixon Road
50 mn
Salle Jean-Pierre Vernant
création
Salle Maria Casarès
Des navettes seront mises à disposition des spectateurs pour les représentations au Blanc-Mesnil, à Epinay-sur-Seine, à Noisy-le-Grand et Saint-Denis et
pour les transferts entre Aubervilliers et Epinay-sur-Seine, et entre Saint-Ouen et Saint-Denis.
5
Les spectacles et les compagnies
6
Le Forum / Blanc-Mesnil
Sa lle B etsy Jo la s
Jeudi 5 mai – 19h30
Vendredi 6 mai – 19h30
au même programme : Ula Sickle
Maison du Théâtre et de la Danse / Epinay-sur-Seine
Samedi 7 mai – 20h30
Dimanche 8 mai – 16h
au même programme : Adam Linder
Emily Tanaka
Cube
Japon
Solo
chorégraphie, interprétation, lumières :
Emily Ta naka
durée : 15 mi n
Avant que je ne parte, le noir s’installe dans mon dos.
Le reste de nos jours ordinaires.
Sentiment que je ne veux pas regarder en arrière.
Trop de sens aux mots.
Souvenirs perdus sans intention.
Chemins qui n'ont pas été choisis.
Ignorant les pensées des autres...
Le reste de mon être s'installe, se développe et occupe un espace cubique.
Une structure nécessaire pour ma vie.
Mais le cube semble énorme et infini, c’est inattendu.
Je me demande de quel côté je suis : à l'extérieur ou à l'intérieur de celui-ci.
Avant de m’avancer, le cube vient, s’installe, comme le noir, dans mon dos.
Emily Tanaka
Em ily T a na ka travaille dès 2003 comme interprète pour la Compagnie Roussewaltz. Elle crée ses
propres pièces à partir de 2008 et remporte de nombreux prix avec sa première création. Viennent
ensuite I know you are beautiful… en 2009 et Cube en 2010.
7
Le Forum / Blanc-Mesnil
Sa lle B etsy Jo la s
Jeudi 5 mai – 19h30
Vendredi 6 mai – 19h30
au même programme : Emily Tanaka
Ula Sickle
Jolie
Canada / Belgique
Solo
conception : Ul a Sickl e
création avec : Joli e Nge mi, Ya nn Leg ua y
interprétation : Joli e Ngemi
création sonore : Y ann Leg ua y
lumières : Pete r Fol
production : Caravan Production pour Rebecca
September vzw (Bruxelles)
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, Kaaitheater
(Bruxelles), KVS (Bruxelles), BO:M Festival (Séoul)
avec le soutien du Ministère de la Culture, des
Sports et du tourisme et de Korea Arts Management
Service
soutiens : KVS & Centre Wallonie-Bruxelles à
Kinshasa, Seoul Art Space – Mullae, Kaaitheater
(Bruxelles), Pianofabriek Kunstenwerkplaats
(Bruxelles)
durée : 35 min
pour plus d’informations : www.ulasickle.com
tournée : 9 et 10 juin 2011 : Kaaitheater,
Bruxelles (Belgique)
CRÉATION
Ce solo assemble et relie deux lignes de désir : d'une part, l'intérêt de la chorégraphe Ula
Sickle pour les genres mineurs et les formes populaires, offrant une alternative aux canons
de la danse occidentale. D'autre part, la rencontre avec la jeune danseuse Jolie Ngemi,
incarnant le potentiel inventif de la danse et de la musique congolaise – son énergie, sa
manière d'assimiler les styles, de produire une synthèse entre racines folkloriques,
influences pop et rythmes de la vie quotidienne. En écho à Solid Gold, projet articulé
autour du danseur de hip-hop Dinozord, Ula Sickle poursuit son travail de réappropriation
critique du langage pop sous la forme d'un portrait élargi : à travers cette femme, Jolie
dessine en creux l'état de la société congolaise – pays aux riches ressources minières,
mais où la jeunesse est privée d'espaces d'expression et où la place des femmes dans
l'art reste limitée. A la manière d'une productrice, croisant les sources et les postures, Ula
Sickle confronte les codes de la danse contemporaine, les figures du clip musical et les
frictions propres à la culture du Congo. Sur scène, le corps de Jolie devient un catalyseur
de forces et de formes, reflétant un climat d'hybridation permanente. A la manière d'un
montage en direct, ses mouvements sont traversés par des courants, irrigués par des
strates hétérogènes puisant aussi bien dans l'univers du rock, du R'n'B, de la soul que
dans la danse traditionnelle. Chaque geste est passé, manipulé, repris, répété, jusqu'à ce
qu'un nouveau langage s'extraie de ces fragments : une épure où résonne le brouhaha de
la rue, le rapport à la musique live pratiquée lors des fêtes, des concerts, dans les boîtes
de nuit. Dans un équilibre entre bruit et cri, le son guide la danse, et la texture de la voix,
malaxée, distordue, ralentie, entre en résonance avec le corps. A force d'aller-retour à
travers les références et l'espace, Jolie invente sa propre carte : un appel au dépassement
du concept de « différence culturelle » ou d'authenticité, pour une danse plurielle, ancrée
dans un présent en constante mutation.
Gilles Amalvi
Ula Sic kle est née à Toronto en 1978. Elle y débute ses études, puis part à Paris et poursuit la
formation P.A.R.T.S à Bruxelles. Elle fonde en 2004 le label Rebecca September et crée Knockout
(2005) et Viewmaster (2007), en collaboration avec d’autres artistes. Elle crée également
plusieurs soli, dont Im/possible Figures (2007). En résidence au Fresnoy (2008-2009), elle
élabore l’installation vidéo Looping the Loop (2008). En 2010, elle crée le solo Solid Gold pour le
danseur congolais Dinozord.
Joli e Ng e mi, née à Kinshasa en 1989, prend des cours de danse à l’Institut national des arts de
Kinshasa. Elle suit également des ateliers organisés par KVS. En 2010, elle participe à la création
Mists de Thomas Steyaert (ex-Ultima Vez). Elle danse aussi pour le rappeur Lexus, et le musicien
Lokua Kanza.
8
Le Forum / Blanc-Mesnil
Sa lle B arba ra
Jeudi 5 mai – 20h45
Vendredi 6 mai – 20h45
Tânia Carvalho
Icosahedron
Portugal
Pièce pour 20 danseurs
chorégraphie : Tânia Carv al ho
interprétation : Br uno Al me ida ,
Luiz Ant une s, J utta Baye r,
Inê s Ca mp os, Bruna Ca rva l ho,
El ena C asti lla , São C a str o,
Mar ta Cer queir a, C onsta nça
Co uto, Gustavo Fi gueir edo ,
Jáco me F il ipe, Luís Guerr a,
Ra mir o Guerr eir o, F lore nt Ha mo n,
Mar ia J oão Rod rig ue s,
Axel le L agi er, G ui ll aume Legr as,
Ma ur ee n Lop ez, Ab hi la sh
Ni nga ppa, Ter esa Si lva
musique : Diog o Alvi m
lumières : Jo sé Ig lé si as
costumes : Al eksa ndar Pr oti c
production : Bomba Suicida (Lisbonne)
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, Culturgest
(Lisbonne), O Espaço do Tempo (Montemor-ONovo), Uzès danse – Centre de développement
chorégraphique de l'Uzège, du Gard et du
Languedoc-Roussillon, Hellerau – European Center
for the Arts (Dresde)
CRÉATION
Je souhaite créer une pièce pour vingt danseurs.
Certes, vingt danseurs est un grand nombre d’interprètes. En vérité, mon idée est de
travailler avec ces vingt danseurs en en n’imaginant que quatre, c’est-à-dire quatre
groupes de cinq danseurs, chaque groupe représentant un seul corps, apparemment
fragmenté. Un corps qui, considéré du même point de vue, se présentera sous plusieurs
visages.
Ces cinq danseurs, qui représentent donc un seul et même corps, seront toujours
synchronisés, soit en performant exactement le même mouvement, soit d’après
l’introduction de certains ajustements. De sorte que l’on aura l’impression de voir le même
corps de plusieurs perspectives, comme lorsqu’on regarde, par exemple, une peinture
cubiste où l’on peut découvrir, dans un même portrait, un visage de front et de profil.
Dans des termes plus visuels, c’est en partant de cette idée que j’envisage de commencer
le projet. Il y a également un côté plus émotionnel, plus poétique derrière les formes
configurées par ces vingt corps.
Tânia Carvalho
Tâ nia Car val ho, née au Portugal en 1976, débute par la danse classique à 5 ans à l'Ecole
Supérieure de Danse de Lisbonne, puis se forme à la danse contemporaine au Forum Dança et suit
le programme Arts et Création de la Fondation Calouste Gulbenkian. En parallèle de son parcours
d’actrice et de danseuse (avec Francisco Camacho, Carlota Lagido, David Miguel, Filipe Viegas,
Vera Mantero…), elle devient chorégraphe et crée : Explodir em Silêncio Nunca Chega a ser
Perturbador, O melhor delas todas, Na Direcção Oposta, Um Privilégio Característico et Newtan. En
2004, elle est invitée pour des résidences et des créations à l’étranger (Royaume-Uni, Japon). De
retour au Portugal, elle crée plusieurs pièces : Orquéstica (2006), Uma lentidão que parece uma
velocidade (2007), Barulhada (2007, pour les enfants), Ricardo (2007), De mim não posso fugir,
paciência ! (2008), Danza Ricercata avec la musicienne Joana Gama (2008), avec Theramin Vera
Suchánková Der Mann ist Verrückt (2008) et Falling Eyes pour la Biennale de la Danse à Lyon
(2010). Elle est l’une des cofondatrices de l’association Bomba Suicida.
soutiens : HAU/Tanz Im August (Berlin), Pact
Zollverein (Essen) – résidence, ADC – Association
pour la danse contemporaine (Genève) – résidence,
Buda Kunstencentrum (Courtrai), Théâtre de la
Bastille (Paris), Instituto Camões (Paris), Fondation
Calouste Gulbenkian, MC/DGArtes (Portugal)
durée : 10 5 min + e nt rac te
pour plus d’informations :
http://bsculturaltaniacarvalho.blogspot.com
tournée :
2 juin 2011 : Teatro Curvo Semedo,
Montemor-o-novo (Portugal)
Août 2011 : Tanz im August, Berlin (Espagne)
3 et 4 septembre 2011 :
Hellerau, Dresde (Allemagne)
Novembre 2011 : Mercat de les Flors,
Barcelone (Espagne)
9
Les Laboratoires d’Aubervilliers
Samedi 7 mai – 17h30
Dimanche 8 mai – 18h30
au même programme : Tove Sahlin & Dag Andersson
Kat Válastur
Lang
Grèce / Allemagne – adLibdances
Duo
conception, chorégraphie : K at Válast ur
interprétation :
Laura Lozz a, Kat Vál astur
conseil en dramaturgie : Guy Coo ls
dramaturgie : N ikos Flessas,
Mari al ena Mama rel i
costumes : Be nja min Kl unke r
lumières : N ysos Vasilop oulos
musique originale : Antonis A nissegos
musicien live: Matt hi as Grübel
technicien lumière : Ap ostolos Strantzal is
soutiens : T he Hel le ni c mi nistr y of Cultur e,
Centr e i nter- uni versita ire pour l a da nse
(Berli n) (H ZT ), MA program
Solo/D ance/ Aut hors hip
durée : 40 mi nutes
pour plus d’informations : www.adlibdances.net
Partie d'une réflexion sur la nature du temps – sur l'écart entre temps physique et temps
existentiel – la chorégraphe Kat Válastur a cherché une forme capable d'enserrer et de
donner à voir un décalage perceptif. Le temps est-il une boucle, l'éternel recommencement
du même, ou une ligne sur laquelle s'enchaînent évènements et variations ? Autour de cette
question est venue se construire une image sensible : la possible « représentation circulaire
d'un geste linéaire », conjuguant les principes de permanence et de mutation. Cette image,
c'est celle de la torsion, du twist, modèle évolutif structurant la nature, des anneaux
concentriques se formant à la surface de l'eau aux spirales de l'ADN contenu dans
l'organisme. Mais c'est aussi le modèle de la production du geste, du déséquilibre moteur
qui entraîne les membres et met le corps en mouvement.
Sur scène, deux danseuses tournent au ralenti dans la lumière d'un spot, telles des
poupées mécaniques mues par une force qui leur échappe. Ce duo solitaire développe une
lente giration en évolution constante, comme un fondu enchaîné d'états tournant autour
d'un axe. Les pieds glissent en cadence tandis que la partie supérieure du corps laisse
émerger des postures, des bribes de figures qui se fondent imperceptiblement les unes
dans les autres : un long processus de transformation, un étirement de la perception
dévoilant la construction du mouvement, et révélant la lutte des temporalités à l'œuvre
dans le corps. Au cœur de ce vertige circulaire apparaissent des « restes » de danse,
rappelant un rock fantomatique, ou un obscur moonwalk. Capturée dans une ronde sans
fin, la présence de ces silhouettes en miroir est rendue plus inquiétante encore par le
crescendo qui les saisit : petit à petit, le tempo s'accélère, un emballement gagne la
scène, faisant disjoncter la mécanique du twist, et les entraînant vers l'entropie. Lang : une
épure chorégraphique en forme de boucle folle, où d'étranges figures jumelles
« réfléchissent la reproduction du monde ».
Gilles Amalvi
Kát Va la st ur (née Katerina Papageorgiou) est une chorégraphe grecque basée à Berlin. Elle
étudie à l’Hellenic School of Dance. En 2000, elle poursuit sa formation aux studios Trisha Brown
(technique et répertoire) à New York grâce à la bourse Fulbright. En 2001, elle fonde adLibdances.
Dans les années à suivre, elle poursuit ses recherches sur le solo et ses multiples facettes dans la
chorégraphie. En 2007, elle s’installe à Berlin pour suivre un Master d’art en danse, solo et
chorégraphie au Hochschulübergreifendes Zentrum Tanz (HZT) / Universität der Künste Berlin
(Udk). Son solo What scratches the glass form the inside est sélectionné pour le festival Aerowaves
au Place Theatre à Londres et primé à Prague. Elle crée par la suite Wonderful Rooms, So many
Gens Dark et Oh ! Deap sea-coprus I qui interrogent les thèmes de notre capacité à oublier de
chorégraphier et sur ce qu’il reste à créer. Inspirée de l’Odyssée d’Homère, son prochain projet
s’attache à l’épique et ses possibilités à être transposé sur scène aujourd’hui.
10
Les Laboratoires d’Aubervilliers
Ha ll
Samedi 7 mai – 17h30
Dimanche 8 mai – 18h30
au même programme : Kat Válastur
Tove Sahlin & Dag Andersson
Roses & Beans
Suède – bastardproduktion
Roses & Beans - un spectacle sur les aspects privés, politiques et pop de l'amour.
Duo
Roses & Beans est un événement social. Une performance sur comment l'amour est
organisé et vécu. Joues roses, corps dragueurs et chansons d'amour parfois chantées au
rythme d'une marche stricte, les performeurs étudient la relation de couple en tant
qu'institution et les relations hétérosexuelles comme modèle de réussite.
Tove Sahlin et Dag Andersson vous invitent à une soirée privée dans un salon vide.
Regards pétillants, coudes pointus et cœurs tendres au rendez-vous. Ils partagent avec
vous un moment très spécial et le gâteau sucré de la romance. Roses & Beans prend pour
point de départ la force de la culture pop et chante l'amour, les relations sociales et la
sexualité. Comment composons-nous nos propres chansons d’amour ? Est-il possible de
créer de nouvelles histoires qui ne ressemblent pas à celles dont nous avons entendu
parler par le passé ?
Notre matériau chorégraphique est extrait de la relation de couple, et du rôle fondamental
qu’elle joue à notre époque.
Tove & Dag empruntent des extraits de vie à des couples connus comme Marina & Ulay,
John & Yoko et Brad & Angelina. Le matériau chorégraphique du salon Roses & Beans est
un acte de curiosité et précise l’égalité mesurée par every step we take and every move
we make (« chacun de nos pas et chacun de nos mouvements », Every Breath You Take,
Sting).
bastardproduktion
chorégraphie, interprétation :
Tove Sa hl in, Dag A nd ersso n
soutiens: The Swedish arts Grants Committee,
Swedish arts Council, The Culture Committee
(Stockholm), Estudio Nuboso, Ponderosa Tanzland,
Dans i Värmland, Institut Suédois
durée : 50 mi nutes
pour plus d’informations :
www.bastardproduktion.se
Tove Sahli n et Dag And ersso n sont deux des cinq membres du collectif bastardproduktion
basé à Stockholm. Ils sont tous deux artistes multidisciplinaires, diplômés en Théâtre et mime de
l'université de Stockholm 2001. Depuis, ils sont chorégraphes, réalisateurs, acteurs et danseurs
pour diverses compagnies.
Au printemps 2011, Dag Andersson est l'un des acteurs et acrobates dans le programme pour
enfants Imago produit par la Télévision nationale suédoise. Tove Sahlin, de son côté, est
notamment l’une des membres fondatrices du réseau de production WISP - Women In Swedish
Performing arts (collectif feminin de recherche dans les arts suédois).
Depuis sa création en 2010, Roses & Beans a été présenté dans divers lieux et festivals, parmi
lesquels : Pride (Stockholm), Tanz im august (Berlin) et Pusterviksteatern (Göteborg).
Rather not, nouvelle création de bastardproduktion, sera présenté à l’automne prochain.
11
Maison du Théâtre et de la Danse / Epinay-sur-Seine
Samedi 7 mai – 20h30
Dimanche 8 mai – 16h00
Adam Linder
Early Ripen Early Rot
Australie / Allemagne
Solo
chorégraphie, interprétation : Ad am Li nd er
musique live : L A N D
(Matthew Wate rs, Da niel Le a)
lumières : Be nj a mi n Schälik e
soutiens : The Place (Londres) – dans le cadre de
ChoreoDrome, La Caldera (Barcelone) – résidence,
Goethe Institut (Barcelone), Performance Space
(Sydney)
durée : 45 mi nutes
au même programme : Emily Tanaka
Pour son premier solo, Adam Linder s'est intéressé au phénomène de la dépense,
observant le corps comme un matériau périssable, en voie de dégradation – le lieu d'une
lutte entre conservation et désir d'autodestruction. Pour incarner ce conflit intérieur, il a
élaboré un « panorama de paysages physiques » suivant la dérive d'une figure tourmentée,
divisée entre apparence et pulsions, enveloppe de chair et organisme morcelé.
Sur la scène vide, deux musiciens, et un étrange personnage couvert d'une capuche
cachant ses traits : un dispositif épuré, progressivement troublé, déformé de l'intérieur par
le corps qui l'habite. Parcourant la scène comme une zone piégée, semée d'obstacles
invisibles, cette figure masquée opère une mise à nu des semblants : à la recherche d'un
noyau dur, d'un point d'unité dans le corps, son errance expose l'illusoire cohérence de
l'individu, l'inexorable entropie qui l'envahit. Le yoyo qu'il manipule semble une image en
miroir de sa propre trajectoire : un reflet du va-et-vient qui le traverse, du balancement
constant entre chute et repos, immobilité et mouvement irrépressible.
À mesure qu'il retire des couches apparaissent les zones de désordre : le chaos interne
remonte à la surface, l'espace est envahi par un sentiment de perte de contrôle et
d'éparpillement. Les membres agités par un bouleversement exponentiel, Adam Linder
rampe, cherche des appuis, voltige dans le vide, chute, se relève, essaie encore. Pris entre
des moments d'hébétude, de flottement, traversé par des décharges électriques, il semble
livré à une force qui le dépasse, comme si plusieurs présences contradictoires se
débattaient en lui. Des instants d'apaisement surviennent, pauses fragiles qui rythment la
succession des déflagrations. Dans ce trajet vers l'émiettement, la danse traduit une
déliquescence inexorable : une allégorie de la société de consommation, où toute
marchandise est, comme l'indique le titre, « rapidement murie, rapidement pourrie ».
Gilles Amalvi
Ada m Li nd er travaille tout d’abord dans des ballets classiques et modernes au Royal Ballet
(Londres) notamment sous la direction de Kennet MacMillan, Wayne McGregor et Mats Ek. Il intègre
ensuite la compagnie nationale hollandaise et travaille avec Jiri Kylian, Ohad Nahain, Johan Inger et
Lightfoot/Leon, la Michael Clark Company à Londres (The Stravinsky Project Part 1 – O et Part 2 Mmm). Il collabore ensuite avec Jeremy Wade (Neo Sweet Nothing’s Lullaby For The Sick & Suffering
présenté au Barbican), Pablo Bronstein pour des performances (Paternoster Square, Passegiata et
Intermezzo présenté à la Tate Modern) et Meg Stuart (notamment Do Animals Cry). Depuis 2008, il
chorégraphie ses propres pièces : The Perfect Score (2008), Foie Gras (2008), ARE WE THAT WE
ARE et Early Ripen Early Rot (2010) ; et continue de collaborer avec Meg Stuart et Jeremy Wade.
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La Dynamo de Banlieues Bleues / Pantin
Mardi 10 mai – 14h30 (scolaire ouverte au public) et 20h30
Mercredi 11 mai – 14h30 (scolaire ouverte au public) et 20h30
Vanilton Lakka
O Corpo é a Mídia da Dança ? Outras Partes
Brésil
Trio
conception, chorégraphie : V anilto n Lakka
interprétation : Clo ifson Costa,
Fabio C osta, V anilto n Lakka
musique : Ma ri a El e na (Xavi er Cug at),
Take a Look Aro und (T heme fro m M:I2 Limp Bizkit), La c umpa rsit a (Matos
Rodrig uez), se el a da nça e u da nço
(Mc Marc i nho)
soutien : Rumos Itaú Cultural Dança (São Paulo)
durée : 50 mi nutes
pour plus d’informations : www.lakka.com.br
Dans un monde chaque fois plus informatisé, quelles sont les possibilités de construction
de ce que l’on entend par la « danse » ? Quel est le médium possible pour la danse ? Le
corps de l’interprète peut-il être considéré comme un média au même titre qu’un
ordinateur, un dessin ou un téléphone ? Quelle danse est possible et à travers quel
corps/média ?
Le projet de création du chorégraphe et danseur Vanilton Lakka se divise en deux étapes :
O Corpo é a Mídia da Dança ? (Le corps est-il le médium de la danse ?) créé en 2005 et
Outras Partes (Autres Parties) développé en 2006/07. L’objectif de cette recherche est la
création, l’analyse et la composition de mouvements à travers différents médias comme le
corps, le téléphone, Internet entre autres... Le résultat final est une proposition multimédia
dont la structure de travail est divisée en 7 parties. O Corpo é a Mídia da Dança ? Outras
Partes est un projet qui a été organisé comme un système. Les questions soulevées par
cette recherche sont : dans quels corps est-il possible de produire de la danse ? À travers
quel médium ? Dans quel espace ?
Vanil to n Lakka travaille depuis 1991 à des projets de recherches et de créations dans la danse.
Après avoir étudié les Sciences Sociales à l’université Fédérale d’Uberlândia puis avoir obtenu un
Master en Art, il complète sa formation en danse de rue, classique, moderne et contemporaine et
en techniques de composition. En 1997, il co-fonde le Group Werther. Il fait également partie du
réseau sudaméricain de danse (RSD). Il crée notamment Dúbbio (2003), Você, um Imóvel Corpo
Acelerado (2003), De...va..gar : últimos capítulos da cultura nacional (2004), Interferência
inacabada... preste atenção no ruído ao fundo (2007), O Corpo é a Mídia da Dança ? (2005), sa
continuité Outras Partes (projet qui a reçu un prix du programme Rumos Dança Itaú Cultural
2006/2007) et Parkour (2007). Ses créations ont été montrées dans les principaux festivals de
danse contemporaine du Brésil, ainsi qu’au Venezuela, Uruguay, Equateur, Pérou, Bolivie,
Allemagne, Espagne, Suède et Costa Rica. Il travaille avec des amateurs de la ville d’Uberlândia
(Minas Gerais) depuis 2004, à travers le projet CIRCULADANÇA. Actuellement, Vanilton Lakka
travaille avec la compagnie Mário Nascimento pour y développer des propositions qui remettent en
question la technique corporelle, le format des œuvres, l’analyse et la composition de mouvements
au travers de différents médias.
13
Espace Michel-Simon / Noisy-le-Grand
Jeudi 12 mai – 20h30
Guilherme Botelho
Sideways rain
Suisse – Alias
Pièce pour 14 danseurs
chorégraphie : Guil he rme Bot el ho
assistante : Made le ine Pi guet Ra ykov
interprétation : St ép ha ni e Ba yle,
Rémi Bé nard, F abio Be rga mas chi,
Erik Lobeli us, Sta nisl av Gue nadi ev,
Phil ia Mai ll ard et, Al essandra Matta na,
Da nilo Mo ro ni, Ma del ei ne Pig uet
Raykov, J uli en R a made, Cla ire-M arie
Rica rt e, Ca ndid e Sauva ux, Nefel i
Ska rmea, C hristos St ri nop oulos
une partie du matériel chorégraphique a été
créée avec les danseurs du Bern:Ballett
musique : M urcof (Fe rna ndo Co ro na)
lumières : J ea n-Phi lipp e Roy
costumes : Ma rion Sc hmid,
d’après J uli a Hans en
scénographie : Guil he rme Bo tel ho,
Stef anie Li nig er
réalisation décors :
Atel ie rs du Stadt theat er B ern,
Atel ie r GGN-Ma rti n R aut e nstrauch
regard extérieur : Gil les La mbe rt
production : Alias
coproduction : La Bâtie – festival de Genève,
Théâtre du Crochetan, Théâtre Forum Meyrin
soutiens : Ville de Genève, République et canton de
Genève, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la
culture, Commune de Meyrin, Fondation meyrinoise
pour la promotion culturelle sportive et sociale,
Fondation Corymbo, Fondation Leenaards, Corodis
(aide à la tournée)
Alias est compagnie associée au Théâtre Forum
Meyrin et au Théâtre du Crochetan. Alias bénéficie
d’une convention de soutien conjoint de la Ville de
Genève, du Canton de Genève, de Pro Helvetia –
Fondation suisse pour la culture et de la commune
de Meyrin.
Une quinzaine de danseurs, hommes et femmes, traversent inlassablement la scène de
jardin à cour. Les corps des interprètes sont tous mus par une même force qui les tire
infatigablement vers l’avant. La cadence de leurs passages est tellement soutenue qu’un
flot humain intarissable se déverse sur la scène. Le voyage de ces personnages anonymes
suit le tracé d’un cycle Darwiniste qui paraît devoir se répéter à l’infini. On croit voir un
véritable ballet de cellules tournoyer devant nos yeux. La vie prend forme, des reptiles
mutent graduellement, l’Homme se redresse et marche. La lumière accompagne cet
étrange cycle de naissance et de mort : elle extirpe progressivement ces corps animaux de
l’ombre pour les jeter dans la lumière vive qui inonde tout le milieu de la chorégraphie,
avant de les renvoyer in fine à leur forme primaire dans une ambiance crépusculaire.
Le temps de sa chorégraphie, Guilherme Botelho tisse le canevas d’une chevauchée
humaine, entièrement tournée vers une conquête aveugle et dérisoire. Une métaphore de
la Vie même, de sa force brute, de son énergie infinie et des règles énigmatiques qui
régissent le monde. Il fait de nous les spectateurs de la naissance d’un univers, de sa
marche, de son déclin et de son possible recommencement. Pas de bifurcation dans le lit
de ce torrent qui avance et roule comme le tonnerre (comme « l’ouragan » dit Goethe),
pas d’échappatoire. Dans cette cavalcade à l’issue incertaine, vers laquelle les danseurs
foncent tête baissée, étrangers au monde et à eux-mêmes, le chorégraphe ménage ça et
là, quelques moments suspendus qui semblent pouvoir échapper, brièvement, au
déferlement de chair qui envahit la scène. Comme dans le théâtre de Shakespeare, le
destin chez Botelho semble tout puissant, à la différence qu’ici, il n’est pas pervers.
Certes, il trace un sillon profond et droit dont on peine à s’extirper et qui ramène tous les
êtres au même niveau d’impuissance. Pourtant, en concevant une mécanique entièrement
axée sur le mouvement, en plaçant l’action au centre de son propos, le chorégraphe
conçoit sa pièce la plus intrinsèquement dramatique ; et en expulse toute tragédie.
Gui l her me Bot el ho est né à São Paulo. Il y réside jusqu’à l’adolescence. À quatorze ans, un
professeur des beaux arts lui fait découvrir Scènes de famille d’Oscar Araiz, au Théâtre Culture
Artistique de la ville. Il décide sur le champ d’être danseur.
A 19 ans, il travaille avec Oscar Araiz qui prend la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève.
Après dix ans de spectacles, de recherches, d’errances et d’aventures, il décide de danser
autrement, de retrouver le public et de créer avec ses danseurs. Il crée alors la compagnie Alias et
compose de nombreuses pièces, souvent en collaboration avec ses interprètes : En manque
(1994), Moving a perhaps (1995), Contrecoup (1996), On ne peut pas toujours vivre en apnée
(1998), De beaux restes (2000), Mr. Winter (2000), L’odeur du voisin (2001), Le poids des
éponges (2002), Escucha mi cantar (2003), Vaguement derrière (2004), I want to go home
(2005), Frankenstein ! (2006), Approcher la poussière (2007), O avesso do avesso (2009),
Camelô (2009) et Sideways rain (2010).
durée : 60 mi nutes
pour plus d’informations : www.alias-cie.ch
tournée :
14 mai 2011 : Südpol, Luzerne (Suisse)
20 mai 2011 : La Danse de tous les sens,
Falaise
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MC93 / Bobigny
Sa lle d e ré pétit io n
Vendredi 13 mai – 18h00
Samedi 14 mai – 18h00
au même programme : Xiao Ke
Mengqi Zhang
Self-portrait and Dialogue with My Mother
Chine – 2M Studio
Solo
conception, chorégraphie, interprétation,
vidéo : Me ngq i Zha ng
textes : Y an Zha ng, Me ngqi Zha ng
dramaturgie : W u We ngua ng
production : 2M Studio
soutien : CCD Workstation (Pékin)
durée : 27 mi nutes
Des années de séparation physique ont annihilé toute communication entre ma mère et
moi. Dans cette performance, j’utilise notre dialogue. Ma mère espère que celui-ci nous
donnera la chance d’être plus intimement liées. Ma mère utilise des mots pour évoquer
des épisodes de ma naissance, de mon enfance, de nos adieux et nos retrouvailles mèrefille. Elle dit que je suis le prolongement de son existence, de ses rêves. Cet exercice nous
a donné la chance, non seulement de revenir sur le passé, mais de presque revivre notre
vie ensemble. A présent, cette expérience va nous accompagner, nous pousser vers
l'avant.
Mengqi Zhang
Me ng qi Zha ng, née en 1987, est diplômée de l’Académie de danse de l’université des Minorités
de Chine en 2008. Elle vit et travaille comme interprète à Pékin, notamment avec le Living Dance
Studio. En tant que chorégraphe, elle crée Self-portrait and Dialogue with My Mother (2009) - sa
première pièce - et Self-portrait II: Sexual Self-education (2010).
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MC93 / Bobigny
Sa lle d e ré pétit io n
Vendredi 13 mai – 18h00
Samedi 14 mai – 18h00
au même programme : Mengqi Zhang
Xiao Ke
Silent Acappella
Chine
Solo
chorégraphie, interprétation : Xiao Ke
collaboration visuelle, son (live) :
Tomaz Zihunt C ho w
musiques : Fe ngH ao, Supe rma rket
durée : 32 mi nutes
S'habiller, se déshabiller, arpenter un plateau, vider un sac, manger une pomme, autant
d'actions triviales que Xiao Ke égrène, les unes après les autres. Pourtant rien ici ne paraît
anodin, quotidien. Car chaque action est chargée d'une violence latente, d'une déviation,
d'un désordre : c'est un sac à dos de marque dont elle extrait bruyamment les objets, un
haut de jogging blanc marqué de deux pieds dont elle se retrouve prisonnière, un visage
soudain grimaçant, comme pris derrière un masque de plastique et qui vomit doucement.
On peut y voir une forme d'autoportrait dans lequel Xiao Ke se dédouble – au sens propre
parfois comme dans une vidéo projetée où elle apparaît, dans la même tenue, dans
l'herbe verte du jardin d'une maison traditionnelle chinoise. Une quête de soi dans laquelle
elle semble essayer des choses, comme on essaierait des vêtements, teste des
hypothèses, y revient. Cette recherche relève de la lutte, de la possession, plus que de la
découverte patiente : quand elle se lèche, aucune sensualité mais de l'âpreté, de l'avidité ;
quand elle danse, c'est entre le hip-hop et la transe. Avec un corps expressionniste,
jamais en paix ni au repos, Xiao Ke offre ainsi une performance qui conjugue violence et
force tranquille, théâtralité et sobriété, contention et expansion.
Dans cette entreprise, le spectateur est tour à tour toisé, ignoré, provoqué. Elle instaure
avec lui une relation étrange, tendue, entre souveraine indifférence et rapport frontal.
« Rien ne vous appartient, à part vous-même », dit-elle. Entre le défi et l’offrande, Xiao Ke
ne fait pas semblant d'inviter à un partage. Elle est seule à affronter le ring et le fil de sa
vie. Ce qu'elle peut proposer alors est une chanson, une drôle de berceuse grinçante,
qu'elle mime et ne chante pas et qui affirme : « Nous sommes ensemble, c’est le destin /
et pourquoi devrais-je pleurer ? »
Emmanuelle Mougne
Xi ao K e étudie à l’Université Fudan (Chine). En 1999, à Shanghai, elle crée XK Dance Studio, son
propre studio de danse pour explorer des projets personnels. Elle collabore avec de nombreux
artistes, dont Zhang Xian et Zuhe Niao, avec qui elle se lance dans le théâtre physique. En 2007,
elle fonde UGLY studio et collabore avec des chorégraphes et musiciens allemands, japonais,
irlandais et suisses. Elle crée alors Sickroom #Ji, Dialogue, PingTan Tales et Overseas. Elle
développe son exploration d’un art contemporain conceptuel et physique, notamment avec Stay
with me overnight, qui modifie la relation interprète/public, et When I dance, en lien avec les
nouvelles technologies et Internet.
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MC93 / Bobigny
Six order pieces
Thomas Lebrun
France – Cie Illico
Solo
six pièces courtes
créées en collaboration avec six artistes invités
conception, interprétation : Thomas Lebrun
collaborations artistiques :
Be rnard Gl a ndie r (chorégraphe),
Urs ul a Meie r (scénariste, réalisatrice),
Mic hèl e Noiret (chorégraphe),
Cha rlotte Ro usse au (vidéaste),
Sc anne r (compositeur),
Jean-Ma rc Se rre (créateur lumière)
production : Cie Illico
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, Danse à Lille –
Centre de développement chorégraphique, Centre
chorégraphique national du Havre – HauteNormandie (accueil studio), ADC (Genève), Scène
nationale du Manège (Maubeuge-Mons), Association
Beaumarchais SACD (aide à l’écriture et à la
production)
résidences : Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl
(Bruxelles), Micadanses (Paris), In Situ au Collège
Roger Martin du Gard à Epinay-sur-Seine, avec le
soutien de la Maison du Théâtre et de la Danse
Ce projet est soutenu par le Département de la
Seine-Saint-Denis et s’inscrit dans le cadre du
dispositif départemental In Situ 2010/2011, artistes
en résidence dans les collèges.
La compagnie Illico est artiste associé à Danse à
Lille / CDC jusqu’en 2011. Elle reçoit le soutien de la
DRAC Nord-Pas-de-Calais (aide à la compagnie
chorégraphique) et du Conseil Régional Nord-Pasde-Calais (conventionnement).
durée : 65 mi nutes
pour plus d’informations : www.cieillico.fr
tournée :
19 et 20 mai 2011 :
Danse à Lille, Le Gymnase, Roubaix
11 juin 2011 : Biennale de danse de Cholet
Sa lle C hristia n B o urgo is
Vendredi 13 mai – 19h30
Samedi 14 mai – 19h30
Dimanche 15 mai – 16h30
CRÉATION
En tant que chorégraphe, j’ai pour habitude et réflexe de m’entourer de divers collaborateurs
autour d’un même projet qui est une oeuvre chorégraphique. Je les choisis en fonction du projet
que je mets en place, de sa couleur de danse, des besoins du spectacle que je crée. De la même
manière, j’invite les danseurs à participer à ces créations, en tenant compte de leurs qualités, de
ce qu’ils peuvent apporter à mes pièces et à mon propos, de leurs capacités à me suivre dans ce
que je projette et à défendre ma danse. Je choisis une équipe qui suivra et servira mon projet,
sans oublier que l’échange est le moteur principal de chaque création. Mais ici, je voudrais
changer « l’ordre ». Je voudrais construire une équipe artistique qui formera un projet. Ceux qui
finalisent ou accompagnent un projet en seront, ici, la base.
Cette proposition veut tenter autre chose : mettre ma danse, mon écriture, mon corps à la
disposition de la lumière, de la vidéo, de la musique, d’une autre écriture chorégraphique… Etre
l’instrument, l’interprète de ces diverses écritures artistiques. Je veux servir leurs écritures, alors
que jusqu’ici, ils ont servi la mienne.
Il s’agit de cinq pièces dans lesquelles j’apparaîtrai au gré des envies des artistes invités : je serai
interprète de leurs écritures, la danse servira, s’adaptera, mettra en avant leurs particularités
artistiques… la danse sera au service de leur acte créatif. Dans le solo Pouce !, je retrouverai la
danse de Bernard Glandier, ses indications, là où il m’a emmené à l’époque. Dans le solo de
Michèle Noiret, je serai sous ses ordres, à la fois instrument de ses matières et matière
d’inspiration. Je choisirai leur ordre d’apparition.
Plus 10 minutes. Dans lesquelles le chorégraphe que je suis reprend les rênes. Je pourrai explorer
et m’y imprégner de tout ce vocabulaire, questionner ce que je veux emprunter à chaque identité
artistique, pour la faire mienne. Dans lesquelles je voudrais regrouper les 50 minutes en 10. Dans
lesquelles j’interprèterai cinq propositions à la fois. Dans lesquelles je confronterai ces cinq
écritures à la mienne. Dans lesquelles j’essayerai de donner à chacun sa juste place.
La notion d’ordre sera le point de départ, le combustible de chaque acte créatif. Les artistes se
laisseront guider par ce mot et ses différentes perceptions, pour nous offrir une proposition
singulière dont l’engagement leur sera propre. Cette proposition confrontera donc l’ordre et la
liberté, qui sont régulièrement face à face, et avec lesquels il faut trouver sa place. Quant aux
autres pièces de « l’ordre »… Jusqu’où ira la liberté qui leur est donnée dans ce projet ?
Résistance, soumission, abandon, fuite, force, acceptation, apaisement, exaltation, évasion,
dérision, affirmation… Autant de pistes qui peuvent nous amener à le contourner, à en jouer.
Thomas Lebrun, mai 2009
Interprète pour Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve ou encore Pascal
Montrouge, Tho ma s Lebr un fonde la compagnie Illico en 1998, suite à la création du solo Cache
ta joie !. Implanté en région Nord, il fut d’abord artiste associé au Vivat d’Armentières, puis au
Centre de Développement Chorégraphique/Danse à Lille, de 2006 à 2011. Il crée alors On prendra
bien le temps d’y être, La Trêve(s), Les Soirées What You Want ? (2006), Switch (2007), Itinéraire
d’un danseur grassouillet (2009), et La constellation consternée. Il signe également plusieurs coécritures, notamment avec le chorégraphe suisse Foofwa d’Imobilité (Le show, Un twomen show) et
la chorégraphe Cécile Loyer (Que tal !). Thomas Lebrun donne par ailleurs une place forte à
l’enseignement et à la transmission en intervenant au CND (Pantin), au Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse (Paris), à la Ménagerie de Verre, au Conservatoire National de
La Rochelle, au Balletéatro de Porto, etc. Il chorégraphie également pour des compagnies à
l’étranger, comme le Ballet National de Liaoning en Chine, le Grupo Tapias au Brésil (On ne se
connaît pas encore mais..., Sua ideia de ser), et dernièrement pour Loreta Juodkaite (To do this,
don’t do that), danseuse et chorégraphe lituanienne, dans le cadre de l’édition 2009 du New Baltic
Dance Festival de Vilnius et de l’opération FranceDanse Vilnius organisée par CulturesFrance
(Vilnius, Capitale de la culture 2009). Il répond à la commande du Festival d’Avignon et de la SACD
avec la création du solo Parfois, le corps n’a pas de coeur en 2010.
Thomas Lebrun aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2003 – Le Show avec Foofwa d’immobilité
2009 – La constellation consternée (Gwiazda, L’étoile jaune, Le temps de briller et Eclats de simulacre)
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MC93 / Bobigny
CASSETTE
David Wampach
France – Association Achles
Pièce pour 8 danseurs
chorégraphie : Da vid Wa mp ac h
assistante dramaturge : E nora Ri viè re
interprétation : Ai na Al egre,
Aniol B usq uets, Pep Ga rrig ues,
Kaya Koło dzie jcz yk, A ngèl e Mic aux,
Ramona Nagab czy nski,
Gianf ra nco Pod dig he, C hristi an Ubl
création son, lumière : M ikko Hynni ne n
costumes : R ac he l Garci a
production : Association Achles
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, le Cratère –
Scène Nationale d'Alès, Centre Chorégraphique
National de Montpellier / Languedoc-Roussillon,
Micadanses – Paris, Uzès danse – Centre de
développement chorégraphique de l'Uzège, du Gard
et du Languedoc-Roussillon, Centre Chorégraphique
National de Caen / Basse-Normandie
soutiens : Arcadi – aide à la production et à la
diffusion, Adami, Association Beaumarchais – SACD,
Ménagerie de Verre – dans le cadre des Studiolab,
Centre national de la danse
durée : 65 mi nutes
pour plus d’informations :
www.davidwampach.fr
tournée : 30 septembre 2011 : Théâtre de la
Cité internationale - Festival d’Automne à Paris
Sa lle O le g Ef re mov
Vendredi 13 mai – 21h00
Samedi 14 mai – 21h00
Dimanche 15 mai – 18h00
CRÉATION
Le ballet est pour moi l’endroit de la danse, du bal, de la mise en avant de l’individu, de
l’élu face au groupe. Il représente aussi un corpus, une mémoire, des textes. Depuis mes
premiers projets, j’ai toujours apprécié la liberté de pouvoir monter une pièce sans
prendre appui sur un texte pré-existant. Mais aujourd’hui, c’est exactement ce qui
m’attire : partir d’un livret, d’une référence, d’un rattachement à une époque et à une
histoire, d’un ballet populaire, Casse-Noisette, non pas pour remonter de manière fidèle ce
qui a pu exister en 1892, au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, mais plutôt pour
s’en inspirer, en laisser sortir une vision et un écho contemporains. Je choisis
Casse-Noisette pour la célèbre musique de Tchaïkovski qui prolonge la tradition
romantique et pour les thèmes qu’il aborde : la féerie, l’enchantement, la magie et la
fantasy, ce genre littéraire à la croisée du merveilleux et du fantastique.
Avec la pièce AUTO, que j’ai créée en 2008, j’ai commencé à traiter le thème de l’illusion,
qui me paraît être un élément fondamental et intrinsèque au spectacle : qu’est-ce qui est
réel ? Qu’est-ce qui est transformé ou travesti ? Qu’est-ce qui fait illusion ? Quelle place
peut prendre la magie sur la scène contemporaine ? Ce qui m’intéresse dans
Casse-Noisette, c’est cette possibilité de se laisser embarquer dans l’imaginaire, c’est la
dimension « sons et lumières », le côté « feu d’artifice », l’assemblage d’ambiances et de
couleurs, la succession des thèmes, l’hétérogénéité des registres, tout particulièrement en
terme de danses. On trouve, dans le tableau des « divertissements » de l’acte II, une
succession de danses traditionnelles, comme les danses espagnoles, arabes, chinoises,
russes. Pour mon interprétation de ce ballet, je veux exploiter l’idée d’une chorégraphie
protéiforme, d’une mixité des styles, de la friction entre le ballet et les danses folkloriques.
Je ne chercherai pas à rester totalement fidèle au livret et à l’intrigue de Casse-Noisette.
Le contexte original sera déplacé, déporté. Je souhaite mettre l’accent sur le jeu de « sons
et lumières », lui donner une place prépondérante, investir la boîte du théâtre dans toute
sa dimension. Le plateau sera occupé par 8 danseurs, avec qui je questionnerai le rapport
de l’individu au groupe, présent dans Casse-Noisette et dans le ballet en général.
Comment l’individu est-il relié au groupe ? Comment le groupe peut-il, au sens propre
comme au figuré, porter l’individu, le descendre, le déporter dans l’espace ? Nous
travaillerons sur les notions de starification, de sélection, de compétition, propres à ces
émissions télévisuelles actuelles, dans lesquelles il est permis à tout le monde d’être la
nouvelle star de demain. Nous porterons notre intérêt sur les danses sportives ou ball
dance, ces concours de danses de salon, où chaque couple porte un numéro dans le dos
et où se mêlent de nombreuses danses, de la valse au mambo, en passant par la samba,
la rumba, le cha-cha-cha ou encore le paso doble.
David Wampach
David Wampach étudie la médecine à l'Université de Montpellier (1996-1997), puis le théâtre à
l'université d'Aix-en-Provence et au Conservatoire de Marseille (1998), et ensuite se dirige vers la
danse. Il suit les formations dispensées par la Cie Colline à Istres (1999), par le CCN de Montpellier
(2000) et à P.A.R.T.S./Bruxelles (2001). Il participe à la formation en culture chorégraphique
proposée par Laurence Louppe (2004 à 2006). Il travaille avec Anne Lopez, Thierry Baë, Christian
Bourigault, Mitia Fedotenko, Mathilde Monnier, Julie Brochen, Odile Duboc, João Fiadeiro, Alain
Michard, Catherine Contour, Christian Rizzo. Il construit sa démarche personnelle qu'il inscrit dans
l'Association Achles avec : lambda if I include myself, kappa the piece itself (2001), pièce pour 10
interprètes, créée à Bruxelles ; D ES R A (2003), duo cosigné avec Pierre Mourles ; circon c is
(2004) ; BASCULE (2005) ; QUATORZE (2007) ; AUTO (2008) ; BATTERIE (2008) ; BATTEMENT
(2009). En 2010, David Wampach collabore avec le metteur en scène Guillaume Vincent sur la pièce
L’Eveil du Printemps d’après Franz Wedekind, il crée ECRAN avec l’auteur Jérôme Game pour le festival
actOral.
David Wampach aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2006 – BASCULE
2008 – AUTO
18
Centre national de la danse / Pantin
St ud io 3
Mardi 17 mai – 19h00
Mercredi 18 mai – 19h00
Jeudi 19 mai – 19h00
Daniel Linehan
Zombie Aporia
Etats-Unis
Trio
chorégraphie : Da niel Li nehan
interprétation : Da niel Li ne han,
Salk a A rdal Rose ngre n, Thiba ult La c
lumières : B ria n B ro ede rs
remerciements à Bojana Cvejic et Noé Soulier
pour la dramaturgie
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, Centre national
de la danse (Pantin), Centre de développement
chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées – dans le
cadre du projet européen « Départs »,
Kunstencentrum Vooruit (Gand), Kunstencentrum
BUDA (Courtrai)
résidences Agora – cité internationale de la danse –
Montpellier Danse, Centre de développement
chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées, LxFactory
– O Rumo do Fumo (Lisbonne), Kunstencentrum
Vooruit (Gand)
soutiens : Autorités Flamandes, Arcadi – aide à la
diffusion
durée : 60 mi nutes
pour plus d’informations :
www.dlinehan.wordpress.com
tournée : 10 juin 2011 : Latitudes
Contemporaines, Maison Folie Wazemmes, Lille
CRÉATION
Quel est le processus qui conduit à exprimer par une manifestation physique ce que l’on
ressent intérieurement (je souris parce que je suis content) ? Inversement, en quoi une
expression du corps ou du visage peut-elle produire du sentiment (le fait de sourire me
rend content) ?
Cette relation à double sens entre ressenti et exprimé est au cœur de mon travail. Je l’ai
déjà explorée dans deux projets précédents. Ce type de recherche sur la relation de
causalité ambivalente entre ce qui est exprimé extérieurement et ce qui est ressenti
intérieurement est également au centre de mon nouveau projet chorégraphique.
Reprenant la structure d'un concert rock, il se compose de séquences autonomes de trois
à dix minutes présentées selon un ordre variable. Les « séquences » s’apparentent aux
titres d’un concert mais adoptent une forme qui se situe entre musique chantée et
chorégraphie. Dans un concert, le public est sous l’emprise de vibrations et de pulsations
qui provoquent parfois un état quasi-hypnotique le conduisant à danser et à crier. Nous
tenterons la démarche strictement opposée : danse et cri ⇒ état quasi-hypnotique ⇒
concert. Nous créerons notre matériel chorégraphique en étudiant des vidéos de
spectateurs participant à des concerts (par exemple Rock My Religion de Dan Graham).
Comment créer un spectacle avec un matériel essentiellement basé sur l'effet que produit
un spectacle sur le public ? Le nom de notre « groupe » : The Zombies.
Daniel Linehan
Da niel Li neha n, né en 1982, est originaire de Seattle a vécut à New York et vit à présent à
Bruxelles où il intègre P.A.R.T.S. Comme danseur, il a notamment travaillé avec Michel Gutierrez,
Mark Haim et Wil Swanson. Il collabore avec Michael Helland pour de nombreux duos présentés à
New York, Philadelphie et Montréal. Son travail, où il cherche à obscurcir la frontière entre la danse
et le reste du monde, est présenté à Seattle et dans de nombreuses salles de New-York dont Chez
Bushwick, le Dance Theater Workshop et The Kitchen. En 2007-2008, il est artiste en résidence au
Movement Research. Le public français le découvre en 2008 aux Rencontres chorégraphiques à la
MC93 avec le solo Not About Everything présenté ensuite à Rennes au festival Mettre en scène.
Depuis, il crée Montage for Three (2009, qui après son passage aux Rencontres chorégraphiques
sera présenté au Théâtre de la Bastille) et Being together without any voice (2010, présenté au
Festival d’Automne à Paris). Il a notamment présenté son travail aux Etats-Unis (Dance Theater
Workshop, the Kitchen à New York), en Belgique (Latitudes contemporaines), en Allemagne (Tamz
im August) et aux Pays-Bas (Julidans).
Daniel Linehan aux Rencontres chorégraphiques internationale des Seine-Saint-Denis :
2008 – Not About Everything
2009 – Montage for Three
19
22
Centre national de la danse / Pantin
Grand St ud io
Mardi 17 mai – 20h30
Mercredi 18 mai – 20h30
Jeudi 19 mai – 20h30
Martin Chaput & Martial Chazallon
Diorama
France – Compagnie Projet in situ
Pièce pour 4 danseurs et 1 musicien
chorégraphie :
Mart in C ha put, M art ial Chaza llo n
interprétation : Ma rti n C hap ut,
Yannick Guédo n, Be rt ra nd Lomba rd,
Ele na d e Re nzio
musique live : Jason Treut i ng
scénographie, dramaturgie :
Mathie u Bo uv ie r, Mart i n Chap ut,
Mart ial C ha zal lo n
lumières : M a ryse Ga uti er
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis, Centre national
de la danse (Pantin), dispositif Tridanse –
résidence : 3bisF (Aix-en-Provence), Ilotopie le
Citron Jaune (Port-Saint-Louis-du-Rhône), le Vélo
théâtre (Apt), Centre chorégraphique national de
Grenoble – accueil studio, Centre chorégraphique
national de Franche-Comté (Belfort) – accueil
studio, Vermont Performance Lab en association
avec le Marlboro College (Etats-Unis)
soutiens : Association Beaumarchais SACD, Les
Mécènes du Sud, FUSED French US Exchange in
Dance, Institut Français et la Ville de Lyon,
Ambassade de France aux Etats-Unis – service
culturel, Région Rhône-Alpes, ARCADI – aide à la
diffusion
complicités : Les Subsistances (Lyon), Musée des
Confluences (Lyon), Greenwich Dance Agency
(Londres), Live Art Development Agency (Londres)
durée : 60 mi nutes
pour plus d’informations :
www.projetinsitu.com
tournée : octobre 2011 : Les Rencontres-i,
L’Hexagone, Scène nationale de Meylan
CRÉATION
Quel est le corps du danseur ? Quel est le corps du spectateur ? Diorama propose un
espace pour leur rencontre, et interroge la fiction d’une communauté rassemblée dans le
théâtre. Une nouvelle société est créée le temps d’un spectacle où chacun met en jeu ses
représentations du corps, les transforme ou les négocie avec d’autres. Diorama agit
comme une fabrique du regard, une scène partagée pour qu’apparaissent de nouvelles
images du corps politique. Cette « société du spectacle » reposera sur une circulation
symbolique des corps dans l’espace du théâtre jouant sur l’ouverture de la frontière
scène/salle et mettant en scène le regard actif de tous les protagonistes. Sur le plateau,
les artistes proposeront des rassemblements où le spectateur viendra prendre place et
partager des activités. Les spectateurs seront aussi invités à manifester leur regard
agissant en modifiant leur apparence physique, en altérant leur identité, en rejoignant les
danseurs sur le plateau et en transformant ainsi l’image donnée à voir au public resté
assis. Trois danseurs et un musicien orchestreront ces transformations et ces circulations,
composant spontanément avec le faisceau d’intention des spectateurs agissants. Le public
aura aussi la possibilité d’intervenir et de répondre aux invitations ou instructions qui lui
seront données.
« N’en croyez que vos yeux. » Pierre Corneille, L’illusion comique.
Projet in situ interroge la mémoire intime et collective des corps, leur dimension politique et
sociale ; là où se forge l’imaginaire corporel de chacun, où se négocient identité et altérité. A chaque
création, la compagnie rassemble une équipe nouvelle d’artistes transdisciplinaires, pour se
rencontrer, expérimenter, croiser les regards, transposer des outils pour l’écriture chorégraphique,
plastique et musicale. Il s’agit de mettre en place un quotidien qui diffère, qui transforme le contexte
de chaque création et de chaque représentation, un espace de dialogue incertain, une négociation sur
l’usage d’un espace par des corps occupés ; de révéler des corporéités, transformées au quotidien
par les effets du politique, du social, du culturel ; d’interroger le corps du spectateur dans tous ses
états ; de le mobiliser et redéfinir sa présence, son lien à l’autre dans le lieu de re-présentation que
celui-ci soit le plateau d’un théâtre, un espace public, privé, un territoire, un entre deux.
Formé aux Ateliers de Danse Moderne de Montréal, Martin Chaput arrive en France en 1987, et
poursuit sa formation avec les membres de la compagnie de Dominique Bagouet, Viviane Serry,
Bernard Glandier, Sylvie Girot ainsi qu’avec Mathilde Monnier, Steve Paxton, Lisa Nelson, Simone Fortie
et Didier Silhol. En tant qu’interprète, il collabore notamment avec Jean-Pierre Perreault, Philippe
Genty, Claire Jenny, Thierry et Marion Bae, Luc Perrot, Rémi Uchéda entre danse et performances.
Martial Chazallon est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris et de l’université de
Paris I Panthéon Sorbonne en Anthropologie. Il mène des recherches en Afrique du Sud autour des
mécanismes de construction identitaire à l’œuvre autour de la production des artistes peintres
ndébélés, avec lesquels il crée en 2000 le spectacle Wake Up !. C’est le point de départ d’une
recherche chorégraphique qu’il développe avec Martin Chaput, Daniel Soulières, Panaibra Gabriel et
les plasticiens Maciej Fiszer, Maryvonne Arnaud et Berry Bickle.
Martin Chaput et Martial C hazallon travaillent ensemble depuis à la création de Du Haut
(2000), Manège (2001), Wake Up! Youd need to sweep the courtyard! (2001) ; puis avec le projet les
4 M, une recherche autour des corporéités urbaines et intimes à Mexico (Miradas cruzadas, 2002),
Montréal (Appartement témoin, 2005), Maputo (Taxidermie, 2006, puis présenté en France sous le
titre Taxidermie #2, 2007) ainsi que de Tu vois ce que je veux dire ?, parcours chorégraphique à
l’aveugle créé au Merlan, scène nationale (2005), recréé à la Biennale de la danse de Lyon (2008), à
Montréal (FTA 2010) et à Genève (Festival Antigel 2011).
20
23
La Chaufferie / Saint-Denis
Samedi 21 mai – 17h00
Dimanche 22 mai – 18h00
au même programme : Trajal Harrell et Luisa Cortesi
Chantal Yzermans
guns/roses
Belgique – Radical Low
Duo
chorégraphie, scénographie :
Cha nt al Yz ermans
interprétation : Ta ni a A rias (danse),
Hans Va n Kerckho ve n (violon)
lumières : H arry Cole, C ha nt al Yz erma ns
costumes A na Lo cki ng
soutiens : La communauté Flamande, Ville d’Anvers,
Festival Escena Contemporanea (Madrid), Flanders
House (Madrid)
résidences artistiques : Teatro Danza Canal
(Madrid), Jan Fabre / Troubleyn (Anvers)
durée : 40 mi nutes
pour plus d’informations : www.radicallow.com
Le public assiste à un spectacle parce qu’il souhaite s’y immerger. Une fois qu’un
spectacle entre en contact avec le public, il commence à avoir sa propre vie. Il devient réel
pour chacun des spectateurs même si chacun d’entre eux a une interprétation différente
de cette réalité. A partir de ce moment, une nouvelle expérience débute. C’est ainsi qu’un
spectacle devient un morceau de vie. Cette vitalité doit être respectée. Chaque œuvre a
son propre sens. Un spectacle est auto-suffisant.
Depuis l’an passé, je me suis immergée dans l’univers des sports. guns/roses est le
prolongement de cette recherche débutée avec arena / act three. Une recherche sur les
mouvements pratiqués dans le sport et la danse qui m’a menée à interroger la nature de
la performance, le mouvement en étant le protagoniste. Le mouvement est le point de
départ de ma recherche, je le confesse totalement : dans son honnêteté et son autosuffisance.
Chantal Yzermans
Chanta l Yzer ma ns étudie pendant quatre années auprès de Merce Cunningham et de sa
compagnie. En 2002, elle fonde à New York « Radical Low », un ensemble dédié à la danse et à la
performance. En tant que chorégraphe, elle collabore avec des artistes vidéo, le danseur butoh
Kota Yamazaki ou encore avec des danseurs de la Merce Cunningham Company comme Louise
Brunes, Ashley Chen ou Meryl Therrien.
Ces créations sont présentées à New York et Brooklyn (Etats-Unis) mais aussi en Europe. En 2006,
Chantal Yzermans ouvre la saison du Cultuur Centrum Berchem à Anvers avec la première partie de
la trilogie ONR-I : allegory of night / act one créé avec ONTAYSO, collectif belge de musique
électronique. Jan Fabre propose alors à Chantal Yzermans d’en créer la seconde partie à Troubleyn,
dans le cadre d’une résidence artistique (2007-2009). Elle y crée le solo An angry boy / act two en
collaboration avec le créateur de mode Andrea Cammarosano. Elle crée arena / act three, troisième
volet de cette trilogie en 2009 qui s’inspire du catch, avec deux danseurs de la Merce Cunningham
Company : Rashaun Mitchell et Silas Riener. guns/roses s’inspire du saut en hauteur.
Chantal Yzermans aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2010 – arena / act three
21
La Chaufferie / Saint-Denis
Samedi 21 mai – 17h00
Dimanche 22 mai – 18h00
au même programme : Chantal Yzermans et Luisa Cortesi
Trajal Harrell
Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church (S)
Etats-Unis
Solo
chorégraphie, interprétation : T raj al Ha rrel l
dramaturgie : G érard M aye n
bande sonore : T ra jal Ha rrel l
musiques: fo r Ala n T urni ng (Rob in
Meie r), Aga in Free (Ima ni Uz uri)
costumes : Mi c hae l Ventolo,
Tra ja l Harre ll
décors : T ra jal Ha rrel l,
art visuel Frank li n Ev ans
coproduction : Workspace Brussels/Working
Title Festival, Danspace Project, The New
Museum, FIAF/Crossing the Line Festival
soutiens : Danspace Project Commissioning
Initiative avec l’aide de The Jerome
Foundation, The Map Fund/Rockefeller
Foundation, The Alfred Meyer Foundation, the
New York City Department of Cultural Affairs,
Workspace Brussels – résidence, Tanzhaus
Düsseldorf – résidence
durée : 50 mi nutes
pour pl us d’inf ormat io ns :
http://betatrajal.org
« Que se serait-il passé en 1963 si une figure de la scène voguing de Harlem était
descendue dans le Village pour se produire aux côtés des pionniers post-modern du
Judson Dance Theater ? » : telle est la question centrale de cette nouvelle pièce. Plutôt
qu’illustrer une situation historique, il s’agit de transporter cette proposition dans un
contexte contemporain. En développant mon travail comme une rencontre imaginaire
entre, d’une part les esthétiques du Judson, d’autre part celles d’un courant historique
new-yorkais parallèle, le voguing, je recherche une réécriture du minimalisme et de la
neutralité de la postmodern dance, à travers un nouveau registre de signes. Ce qu’on y
traverse n’était possible ni sur la scène des compétitions du voguing, ni à Judson : une
troisième possibilité est ainsi créée. Il s’agit d’une position critique, dans laquelle
s’affirment la prise de conscience et l’impact du potentiel autofictionnel du performeur.
Trajal Harrell
Tout spectateur européen avisé en danse contemporaine situe peu ou prou le mouvement
new-yorkais du Judson Dance Theater. Au début des années 1960, des artistes
chorégraphiques tels Trisha Brown, Yvonne Rainer, Steve Paxton, Lucinda Childs, Simone
Forti, font table rase des règles établies de la représentation spectaculaire en danse. Cette
séquence historique fut extrêmement brève ; mais d’une telle radicalité expérimentale
qu’elle a continué de constituer une référence maîtresse pour nombre de recherches et
pratiques de ces dernières années autour de la performance, des release techniques, du
contact-improvisation, de l’interdisciplinarité, etc. L’histoire de l’art n’a pas accordé
pareille distinction à un autre mouvement des corps, qui commence à se développer dans
les mêmes années, également dans Manhattan, mais cette fois à Harlem. Soit le
phénomène des ball rooms. On y voit de jeunes Afro-Américains ou Latino-Américains
pauvres, gay le plus souvent, concourir dans des performances hyperboliques d’imitation,
en fait de décodage, des attitudes les plus outrées de l’univers blanc de la mode, des
stars et du glamour. De ce mouvement à la fois populaire et underground émergeront les
figures drag queen, ou encore le voguing. Paris is burning, documentaire que Jennie
Livingston leur consacra, est devenu un film-culte. Le Judson réunissait des artistes et un
public de la middle class, blancs et culturellement sélectifs, politiquement contestataires et
convaincus de la portée radicalement démocratique de leur option pour un geste
quotidien, alors pensé neutre et porteur d’authenticity. Les ball rooms attiraient, eux, des
artistes et un public des classes pauvres, non blanches, nourris de cultures populaires,
éperdus dans la quête d’une realness du geste, pour imiter les membres fantasmés
d’autres classes, sexes ou races que les leurs.
Gérard Mayen
Trajal Harrell, danseur et chorégraphe, grandit à New York. En tant qu’interprète, il travaille
notamment avec Alain Buffard (Mauvais Genre).
Il crée sa première pièce Notes on Less Than Zero en 2004. Suivent Before Intermission (2006),
Showpony (2007) et Quartet for the End of Time créée à partir d’une œuvre d’Olivier Messiaen
(2008). Il présente son travail principalement à New York (Danspace Project, Dance Theater
Workshop, The Kitchen et PS122) mais également à l’étranger (Amsterdam, Berlin, Mexico, CNDC
d’Angers). Il bénéficie de résidences de création dans de nombreuses structures, notamment en
France au CNDC d’Angers et aux CCN de Montpellier et de Franche-Comté. En 2008, il est nommé
« co-artistic mentor » pour l’édition 2008 du programme DanceWeb de l’Impulstanz Vienna
International Festival.
L’actuelle version solo (S) de Twenty looks or Paris is burning at the Judson Church a été créée au
New Museum (New York) durant le festival Crossing the line 2009 et dans le cadre d’APAP 2010.
(M)IMOSA, créé aux Anticodes’11, s’inscrit dans la série de Trajal Harrell Twenty Looks or Paris is
Burning at The Judson Church (version Médium). Cette seconde partie est une collaboration
chorégraphique entre Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Marlene Monteiro Freitas et Trajal
Harrell.
22
La Chaufferie / Saint-Denis
Samedi 21 mai – 17h00
Dimanche 22 mai – 18h00
au même programme : Chantal Yzermans et Trajal Harrell
Luisa Cortesi
ESKATON
Italie
Solo
d'après PER VEDERE
projet en collaboration avec :
Massimo B a rzag li
conception : L uis a Co rtesi,
Massimo B a rzag li
chorégraphie, interprétation : Luisa Co rtesi
réalisation : M assimo Ba rza gli
assistante Eva Ge mma R ipa rd ell i Sg rò
soutien : Commission européenne
durée : 30 mi nutes
pour plus d’informations: www.luisacortesi.com
Dans Per Vedere, Luisa Cortesi explore, en collaboration avec l'artiste Massimo Barzagli,
les possibilités de surprendre la vision par des images nouvelles. ESKATON est un des
opus de ce polyptyque. Ici, il s'agit de découvrir comment des images s'engendrent, se
mettent au monde en jouant sur l'éloignement et le rapprochement.
Seule en scène, dans une robe fleurie années 60 et arborant des chaussures rouges vif,
Luisa Cortesi attend, dans le halo d'un projecteur, telle une Barbie brune un peu fatiguée.
Son corps luit de pommade. Une fois le public installé, elle se met à danser, oscillant sans
cesse entre la pause lascive, séductrice, et le regard hagard. Et puis soudain, une marque
bleue, rouge apparaît sur ses jambes, sur ses bras. En passant la main sur son visage,
elle laisse des traînées noires sur son front. La danse se fait plus violente. Les couleurs
gagnent ses membres, et se dissolvent sur la robe. Luisa Cortesi se transforme au fil du
mouvement en peinture vivante. Le corps de la danseuse devient le corps de l'œuvre, elle
n'est plus qu'une toile peinte, un Jackson Pollock qui se traînerait au sol dans une posture
relevant à la fois du défi et de la perte, comme proclamant la défaite de la vision unique,
et le pouvoir de recomposition de l'imagination.
A l'intersection de ce qui est donné à voir (le corps de la performeuse) et l'horizon
d'attente de celui qui regarde (le spectateur et sa culture, les clichés qui l'habitent), la
pièce déjoue les codes de la représentation et s'emploie à exposer la condition
d'émergence d'images jamais vues.
ESKATON s’inscrit ainsi dans le prolongement de la définition de Merleau-Ponty parlant de
la chair comme de « l'enroulement du visible sur le corps voyant. »
Emmanuelle Mougne
Après ses études de danse contemporaine en Italie, en Europe et aux Etats-Unis auprès du Trisha
Brown Dance Studio et du Movement Research, Luisa C ort esi commence en 1999 un parcours
d'expérimentation dans le domaine performatif, en collaborant avec Massimo Barzagli et les
musiciens Giulio Capiozzo et Pape Giurioli au projet Sarabanda per mercato e disastro.
De 2000 à 2003, elle prend part à plusieurs productions de la Compagnia Virgilio Sieni Danza. À
cette même période remonte sa collaboration avec l'artiste Massimo Barzagli avec les
performances : Sunnyfountain, pose e posture per quattro danzatori un pesce spada due tonnetti,
otto polpi e quattro murene (2001), La spinta Di Marea (2002), La Casa assente (2003), et se
renforce en 2005 (Di Stanze, Luisa Cortesi p.za dei macelli n. 3 59100 Prato). Dernièrement, elle
alterne des projets individuels (Natura morta con figura, Soliloquio, Rigido et Il braccio nella manica,
Vivido) et des collaborations (de plus en plus fortes) avec Massimo Barzagli (Fiorile, Di stanze et
Grand Hotel). En 2005, elle collabore à la chorégraphie de Il giardino dipinto, une production de la
compagnie TPO. Elle est aussi soutenue par ETI (Ente Teatrale Italiano) pour sa participation à
Carta Bianca à Chambéry (France), une plate-forme de chorégraphes italiens. Durant cette période,
elle commence aussi sa collaboration avec le dramaturge et écrivain Luca Scarlini avec Regardant,
Chiudi gli occhi, Tre temperamenti. En 2009, elle crée Vivido, Trillo et Brillo, un triptyque de soli qui
débute au Festival Fabbrica Europa.
Présentant son travail tant dans les salles de spectacles que dans les galeries d’art contemporain,
la vidéo de La casa assente est acquise par la collection permanente du Centro per l'Arte
Contemporanea Luigi Pecci, Prato. En 2010, elle présente son nouveau solo Animato à la Galleria
l'Attico de Fabio Sargentini-Rome et sa première mise en scène FingerCakes au Teatro Magnolfi de
Prato. La même année le projet PER VEDERE, comprenant une série de performances-installations,
de Luisa Cortesi en collaboration avec Massimo Barzagli est sélectionné dans le projet Focus on Art
and Science on the Performing Arts avec le soutien du Programme Culture de la Commission
Européenne. D'après PER VEDERE, les performances Action Figure et ESKATON ont été présentées
respectivement au Festival Fabbrica Europa 2010 à Florence et Contemporanea Festival à Prato.
23
Espace 1789 / Saint-Ouen
Samedi 21 mai – 20h30
Dimanche 22 mai – 15h00
Frédérick Gravel
Gravel Works
Canada, Québec –
Grouped’ArtGravelArtGroup
Pièce pour 5 danseurs et 2/3 musiciens
conception, direction : F ré dé rick Grav el
création, interprétation :
Fra ncis D uc ha rme, Ca rol i ne Grave l,
Fré dé rick Grav el, Luci e Vignea ult,
Jami e Wrig ht
musique live : Philip pe B ra ult,
Hugo Grave l, Frédé ri ck Gra vel
lumières : Al exa nd re Pilo n-Guay
Gravel Works, musique live et chorégraphie, est un présentoir d’humeurs, d’humour,
d’états de corps, de chansons pop, de personnalités et d’impertinences sympathiques.
Intégrale d’une œuvre à géométrie variable commencée en 2006 et proposée depuis à la
carte ou au menu, elle met en scène les « bons coups » de la danse contemporaine entre
virtuosité brute et coexistence des genres artistiques. Cultivant le paradoxe, l’ironie, et
« l’air de ne pas y toucher », le maître d’œuvre Frédérick Gravel retourne le spectacle
comme un gant et révèle la « traçabilité » du processus artistique. Complice du spectateur,
il fait un pied de nez aux avant-gardes de tout poil, aux chasses gardées des élites. Avec
désinvolture, il sort des territoires assignés à la culture populaire et à celle de
l’establishment, et les fait s’acoquiner. De haut en bas ou de bas en haut : pour la tête, le
cœur et le sexe - ensemble ou séparément.
Le Grouped'ArtGravelArtGroup (GAG) : collectif variable d’artistes polyvalents réunis pour
créer beaucoup, essayer abondamment, s’obstiner énormément et (se) donner du plaisir.
dramaturgie : K aty a Mont aig na c
coproduction : Festival TransAmériques (Montréal)
soutiens : Conseil des Arts et des Lettres du Québec,
Conseil des arts du Canada, Daniel Léveillé danse,
Délégation générale du Québec (Paris)
durée : 12 0 minutes a ve c ent racte
tournée : 26 mai 2011 : Nouvelles, Strasbourg
Fréd éri ck Gr av el a étudié la danse à l'université du Québec à Montréal. Il y obtient un
baccalauréat en 2003 puis une Maîtrise. Il fut le premier à bénéficier de la bourse David Kilburn
remise à un « finissant en création ». Chorégraphe, interprète, éclairagiste, chercheur, metteur en
scène et musicien à tour de rôle, son travail est un mélange de plusieurs disciplines. Il travaille
depuis 2005 au Laboratoire de recherche en technochorégraphie de l'UQAM où il travaille avec les
technologies de capture de mouvement et d'animation 3D autour de la danse. Il crée
Du Pittoresque en Danse, et dans la mienne en particulier au Studio 303 en 2004. Des extraits de
cette pièce ont été présentés plusieurs fois à Montréal ainsi qu'à la télévision (ARTV). Son nouveau
projet de recherche/diffusion, Gravel Works, débute en 2006, tourne à Paris dans le cadre du CORD
ainsi qu'à New York pour le Performance Mix at Joyce Soho. La version intégrale de ce spectacle a
été présentée à Tangente en 2008 et est recréée en coproduction avec le Festival TransAmériques
en 2009. Cette création a donné naissance au Grouped'ArtGravelArtGroup qui regroupe les
musiciens et performeurs collaborant à ses projets. En 2007 et 2008, il participe comme
chorégraphe à la résidence Clash de Lynda Gaudreau (Compagnie De Brune) à Tangente et est
invité à travailler au premier Research Event de Montréal Danse en 2009. Frédérick Gravel
collabore aussi en tant que metteur en scène, chorégraphe ou éclairagiste avec des artistes
provenant d'autres sphères que celles de la danse contemporaine. Il a entre autre travaillé avec
Les Moquettes Coquettes pour leur spectacle aux Francofolies 2007 ou encore chorégraphié le
spectacle Mutantès de Pierre Lapointe mis en scène par Claude Poissant dans le cadre des
Francofolies 2008.
24
Le Colombier / Bagnolet
Mardi 24 mai – 19h00
Mercredi 25 mai – 19h00
Jeudi 26 mai – 19h00
au même programme : Anna Krzystek
Filipa Francisco
Leitura de Listas
Portugal
Solo
création, interprétation : Fil ipa F ra nc isco
collaboration : A nd ré Lep ecki
costumes : C a rlot a Lagido
lumières : M afa lda Ol iv ei ra
son : Ric ardo Freit as
soutiens : Materiais Diversos,
Ministère de la Culture/DGArtes
durée : 30 mi nutes
Nous souhaitions une topographie attentive aux divers espaces dans lesquels nous allions
jouer, des espaces de studios où nous avions travaillé à l’espace urbain, pour s’étendre aux
espaces économiques, affectifs, critiques. Filipa créa alors un sytème ouvert, se dédier à lister
sans fin. Il n’est pas question ici de reprendre la notion d’obsession qui est portée dans l’idée
de programme de Deleuze et de Guattari. Il s’agit de listes et de lister : listes des lundis, liste
des phrases avec le mot futur, liste des samedis et dimanches liste des questions posées lors
d’un test HIV, liste des questions posées à l’ambassade américaine au Portugal et à l’aéroport
JFK, liste des mots après lesquels Filipa Francisco reste muette pendant une heure, liste des
arrêts de métro, liste des choses qu’elle devrait dire à ses parents, liste des choses dont elle ne
se rappelle pas, liste des mouvements créés devant un miroir un mardi, liste des façons
d’enlever un tee-shirt ou un panatalon, liste écrite après avoir lu Marina Abramovic…
André Lepecki, novembre 2003
Filipa Francisco est chorégraphe et performeuse. Elle étudie la danse, le théâtre, l’improvisation et
la dramaturgie à l’Ecole supérieure de Danse, dans la Compagnie de Trisha Brown, au Lee Strasberg
Institut à New York et avec le dramaturge André Lepecki. Elle fonde avec Bruno Cochat la Cia Torneira
avec laquelle ils créent Nu Meio (1996), puis bicho eres un bicho co-créé avec Idoia Zabaleta, Iman et
Leitura de Listas.
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Le Colombier / Bagnolet
Mardi 24 mai – 19h00
Mercredi 25 mai – 19h00
Jeudi 26 mai – 19h00
au même programme : Filipa Francisco
Anna Krzystek
FIGURE THIS
Royaume-Uni
Solo
conception, chorégraphie, interprétation :
Anna K rzyst ek
musique originale : T om M urray
visuels : D a nie la D e Pa ulis, Ti m Nunn,
Anna K rzyst ek
coproduction : Les Halles (Bruxelles) –
dans le cadre du projet « Un espace pour la
performance »
soutiens: British Council, Creative Scotland, The Work
Room, Tramway, Dance Base, Dance House,
Balance, Oblivia (Helsinki)
durée : 45 mi nutes
pour plus d’informations :
www.annakrzystek.com
Après TEST et STILL, Anna Krzystek présente la dernière étape d'un triptyque construit
autour de la perception de l'attente : comment cerner la sensation d'un événement
toujours à venir ? Inventer une chorégraphie capable de restituer ce temps immobile et
fuyant ? Utilisant le corps comme une cible mouvante, décalant et recadrant sans cesse
l'attention du spectateur, cette série explore toutes les nuances de la suspension, les
degrés d'ambiguïté provoqués par le flottement entre corps, sons et images.
Dans FIGURE THIS, il n'y a rien d'autre à voir que ce qui est là : deux moniteurs vidéos, et
une figure neutre qui effectue méthodiquement des séries de mouvements répétitifs,
actions compulsives poussées aux limites de l'endurance. Divisées en unités temporelles
fixes, les séquences sont scandées par des temps morts, où la danseuse immobile
s'impose soudain comme pure présence, altérité radicale. A l'intérieur de cette partition,
une dynamique de tension et de relâchement, d'oscillations et de pauses se met en place
– une dérive mentale qui s'inscrit dans les interstices de ce temps suspendu : formant
trois lignes parallèles et indépendantes, gestes, musique et vidéo s'entrecroisent peu à
peu, produisant un montage d'états contradictoires.
L'aspect cyclique des actions provoque un double effet de concentration : une focalisation
sur le corps, à la recherche d'indices de rupture ; et une attention flottante à
l'environnement sonore et visuel, aux variations de signes qui remplissent l'espace.
Comme un diaporama aléatoire, le son laisse pénétrer sur scène un dehors en morceau :
des fragments de réel juxtaposés – sons quotidiens, cris, rumeurs – sans cesse montés et
remontés dans le désordre. La silhouette devient surface d'impression sensible du son, un
générateur d'associations, un trou noir qui absorbe les projections. A force de scruter
cette présence énigmatique, le regard est pris d'un vertige. Est-ce que quelque chose a
changé ? Est-ce que ça se transforme ? Étirant au maximum la tension des sens, FIGURE
THIS fonctionne comme un appel à lire entre les lignes, à compléter la figuration du vide.
Gilles Amalvi
Anna Krzy st ek est née à Londres et travaille à Glasgow en tant que danseuse et chorégraphe.
Elle étudie à l’école de Merce Cunningham puis auprès de Barbara Malher à New York. En 2000,
elle rejoint la compagnie de performances OBLIVIA à Helsinki. Elle travaille également avec de
nombreux chorégraphes et conçoit ses propres chorégraphies depuis 1997 qu’elle présente à
travers l’Ecosse, Londres, New York, Helsinki, Vilnius et Francfort.
En 2006, Anna Krzystek est artiste associée au festival de performance Amorph !06 à Helsinki.
Avec la création de STILL, elle reçoit la première récompense du Conseil de Arts écossais qui
marque le commencement d’une bourse d’un an consacrée à la création de FIGURE THIS.
Anna Krzystek aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2008 – STILL
26
Le Colombier / Bagnolet
Maija Hirvanen
On Ice
Finlande
Solo
chorégraphie, mise en scène :
Maija Hi rva ne n
interprétation : A nna -Mai ja T erävä
lumières : H eikki Paaso ne n
texte, son : Ma ij a Hirva ne n
musique : Shout (Joan Jett)
production : Zodiak – Center for New Dance
(Helsinki), Maija Hirvanen
soutiens : National Council for Dance
(Finlande), Zodiak (Helsinki) – résidence, Weld
(Stockholm) – résidence, Manor of Saari
(Mynämäki) – residence, Ambassade de
Finlande
Mardi 24 mai – 21h30
Mercredi 25 mai – 21h30
Jeudi 26 mai – 21h30
On Ice dresse le portrait d’une femme contemporaine dans une société sociale-démocrate.
La performeuse habillée en pom pom girl passe en revue les demandes de la féminité et de
l’humanité à travers 49 actions, 49 mouvements et quelques cris. Le personnage y évoque
ses modèles féminins (sa mère, une boulangère croisée 12 ans auparavant, des
championnes d’autrefois ou les mots de Virginia Woolf) ou masculins (son grand-père, M
Lointain), le personnage que chacun joue en société chaque jour.
En 1999, Maija Hirvanen est invitée à rejoindre comme pom pom girl l’équipe de ligue
nationale de hockey sur glace. En tant que jeune et sérieuse étudiante en art, elle a senti
que l’invitation était trop absurde pour ne pas être acceptée. Pom pom girl de 1999 à
2001, elle a tenu un journal : On Ice est tirée de cette expérience.
Artiste et chorégraphe, Maija Hirva ne n travaille dans les domaines de la danse, de la
performance et de l’art contemporain. Après une formation en danse, elle étend sa pratique
artistique en étudiant la performance et les arts, notamment à l’université d’art et de design
d’Helsinki (1999 à 2003). Elle est notamment intéressée par les relations entre l’art et
certaines formes de croyance, par la performance en tant que mémoire collective et en tant que
mécanisme de réapprentissage. Développer la pratique physique de ses projets est un aspect
essentiel de son travail. Elle travaille actuellement à la création de Our Social Democratic Bodies
et sur une série de perfomances autour de la marche intitulée Walkapolis.
durée : 45 mi nutes
pour plus d’informations : www.hirvanen.net
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Nouveau théâtre / Montreuil
Sa lle J ea n-P ie rre Ve rna nt
Jeudi 26 mai – 11h00
Vendredi 27 mai – 11h00
Samedi 28 mai – 11h00
Odile Duboc / Françoise Michel / Anne-Karine Lescop
Petit Projet de la matière
France – A contre jour
Adaptation par 16 enfants
projet : Anne -Ka ri ne Lescop,
assistée de B runo D a njo ux
adaptation de la chorégraphie d’Odile Duboc :
Anne -Ka ri ne Lescop
interprétation : A na ïs Ba r,
Mari ecke Ba ud ru-Va nde nb ergh,
Nicol as Cec ilo n, Ac hill e Cros,
Ada m Ghedja ti, C hia ra G uffa nti,
Hanni Hatto u, Me hd i Ike ne B aptist e,
Améle Ka rmao ui, Lo uis e Lassall e,
Victo r Mauff re y, Ra ya n Me hal,
Gédéo n Sul le rot, Jub a To uaz i, Ul ysse
Yac ca, A nne -Jul ie Y amba To lolo
lumières : (création originale et adaptation)
Fra nçoise Mi chel
son : (création originale et adaptation)
Oliv ie r Re no uf, avec les musiques
d’Arc ado String Trio, Franco Do na to ni,
Conlo n Nanca rrow, Ia nnis Xé nakis
costumes : (création originale et adaptation)
Domi niq ue F abrèg ue
scénographie :
(création originale) Yves Le Je une
(adaptation) A nne -Ka ri ne Lesc op,
Fra nçoise Mi chel
créations tactiles : (auteure originale)
Mari e-José Pi lle t
construction, adaptation des décors originaux :
Ala in Burka rt h
production : Musée de la danse / CCNRB
production déléguée : A contre jour
coproduction : Halle aux Grains – Scène Nationale
de Blois, Centre chorégraphique national du Havre
Haute-Normandie, Centre chorégraphique national
de Franche-Comté (Belfort), L’Espal – scène
conventionnée du Mans
mis en place en partenariat avec les circonscriptions
de Bagnolet et de Montreuil, communes frontalières,
ce projet réunit les enfants de deux écoles du
département de la Seine-Saint-Denis, l’Ecole Joliot
Curie (Bagnolet) et l’Ecole Danton (Montreuil).
soutiens : Nouveau théâtre de Montreuil, Maison
populaire de Montreuil, Ville de Montreuil, Ville de
Bagnolet, Conservatoire de Bagnolet, Conseil
général de la Seine-Saint-Denis, DRAC Ile-de-France
et dans le cadre de la convention de coopération
culturelle entre le Département de la Seine-SaintDenis et la ville de Bagnolet
programme soutenu par : Fondation Hermès,
Fondation Aéroports de Paris
durée : 30 mi n
Nommée en 1992 au Centre chorégraphique de Franche Comté, Odile Duboc bénéficie d’un lieu
stable pour créer. Projet de la Matière est créé en 1993 pour l’ouverture de la Biennale du Val-deMarne, à la Maison des Arts de Créteil. Ce projet conçu avec Françoise Michel a marqué le
paysage de la danse contemporaine en France. (…) Odile Duboc et Françoise Michel proposent à
Marie-Josée Pillet, artiste plasticienne, de participer à cette création. L’équipe des danseurs sera
constituée de Brigitte Asselineau, Laure Bonicel, Boris Charmatz, Vincent Druguet, Dominique
Grimonprez, Françoise Grolet, Pedro Pauwels Stéphane Imbert et moi-même. (…)
Je reprends aujourd’hui Projet de la matière pour des enfants entre 4 et 11 ans. Cette pièce est
pour moi une expérience fondatrice de mon identité d’interprète, je m’y réfère encore aujourd’hui
dans ma pratique de danseuse et de pédagogue. Transmettre Projet de la matière à des enfants,
c’est avant tout transmettre une expérience ludique et joyeuse d’une communauté dansante et
d’une histoire de la danse. Cette pièce a tourné depuis 17 ans avec l’équipe d’origine. Mais audelà d’un accès à la culture par le geste, c’est le travail en lui-même, et ce que cette pièce active
en terme de danse, qui motivent ce désir de transmission à des enfants.
Projet de la matière met en jeu un rapport à la danse organisé par le sentir, plutôt que la seule
forme visible. Ce projet met en scène un travail, sur le corps traité comme une matière, un état,
dans une tension entre forme et informe, entre fonds et surface. L’entrée dans la danse se fait à
travers un rapport tactile aux créations de Marie-Josée Pillet, et par le travail dans les ateliers
d’Odile Duboc en référence aux éléments, eau, air, feu. (…)
Recréer une pièce construite avec des professionnels pour des enfants pose la question de
l’adaptation de la pièce et de l’adaptation de la transmission, en termes de contenu et de
pédagogie. Il ne s’agit pas de reproduire du même, de l’identique, mais de plonger les enfants
dans un processus de création afin qu’ils puissent s’emparer de ce geste artistique et créer leur
propre cheminement comme leur propre partition.
Anne-Karine Lescop
Initialement formée à la danse classique et au modern jazz, Anne-Karine Lescop suit la formation
supérieure au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers en 1986. S’ensuivent des engagements
dans les compagnies de Claude Brumachon et Régine Chopinot. En 1992, elle rencontre Odile Duboc
avec qui elle travaille à différents projets jusqu’en 2010, et crée en 1993 le Projet de la Matière qui, à ce
jour, tourne encore. Elle travaille aussi à d’autres créations avec Hervé Robbe, Loïc Touzé, Emmanuelle
Huynh et Sylvain Prunenec. Parallèlement à son activité d’interprète, Anne-Karine Lescop a toujours
enseigné pour différents publics professionnels ou amateurs. Elle mène une réflexion sur la question de la
transmission, et de la formation au sein des compagnies avec lesquelles elles travaillent, de groupes de
réflexion (tel Le groupe école) ou dans le cadre des Carnets Bagouet, enfin dans des projets qu’elle a
menés individuellement. En 2000, elle collabore avec l’équipe du département danse de l’université Paris
VIII et monte un projet durant trois ans autour de la recréation de soli de Dominique Bagouet. En 2004,
elle devient responsable pédagogique de l’Ecole supérieure du Centre national de la danse
contemporaine d’Angers. Depuis 2007, elle travaille en tant qu’assistante à des créations pour amateurs
avec Rachid Ouramdane, Odile Duboc, Boris Charmatz et Alain Michard. Elle crée également Petit projet
de la matière dans différents lieux tels que le Musée de la danse, au Centre chorégraphique national du
Havre et dans les Scènes nationales de Blois et du Mans. En 2010, elle crée Défrichage au festival
Excentrique, pièce in situ pour une classe. Elle s’associe artistiquement avec Catherine Legrand au
développement de projets en direction des enfants et adolescents.
Les communes de Bagnolet et Montreuil, situées dans le département de la Seine-Saint-Denis, sont
frontalières mais les élèves communiquent peu, voire entretiennent une défiance les uns envers les autres. En
2009, un premier projet artistique qui rassemblait des élèves des collèges des deux villes, avait abouti à
Espace protégé dirigé par la chorégraphe Julie Nioche. Les Rencontres chorégraphiques ont souhaité
retravailler cette liaison artistique avec des élèves plus jeunes. Deux écoles (l’école Jolio Curie de Bagnolet et
l’école Danton de Montreuil) qui réunissent les élèves de deux classes (CP et CE2) participeront à cette
expérience. En proposant Petit projet de la matière à un groupe réduit d’élèves, les Rencontres souhaitaient
continuer l’expérience artistique avec les autres enfants. Un deuxième projet, Paysage mené par Bruno
Danjoux, a vu le jour, cette fois-ci en contact direct avec la nature et l’extérieur. Environ 60 heures d’ateliers
seront données à chaque enfant de novembre à mai à Montreuil et Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et une
semaine d’ateliers à Yzeure (Allier) en mars.
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Nouveau théâtre / Montreuil
Sa lle Ma ria C as a rè s
Vendredi 27 mai – 18h30
Samedi 28 mai – 18h00
Dimanche 29 mai – 16h00
Mickaël Phelippeau
Numéro d’objet
France – Association bi-p
Pièce pour 4 artistes interprètes
conception : M icka ël Phelip pea u
collaboration, interprétation :
Valé rie Casta n, Cl ai re Hae nni,
Sab ine Mac he r, Pasca le Paol i
son : É ric Y ve li n
lumières : Be nj a mi n Boiff ie r
CRÉATION
Pour cette création, Mickaël Phelippeau invite Valérie Castan, Claire Haenni, Sabine Macher
et Pascale Paoli. Ces quatre femmes artistes ont entamé un parcours d'interprète
chorégraphique dans les années 1980. Il est question de rencontre avec l'intention de
faire se croiser des portraits, partager des expériences de scène et de création.
Numéro d’objet fait suite à la démarche bi-portrait développée par Mickaël Phelippeau
depuis plusieurs années, née d'un désir d'aborder ce que signifie être interprète et de
confronter celui-ci à divers corps de métier. Ce projet débute en 2009 par une série
d’entretiens basée sur le principe du bilan de compétence. Ce point de départ permet
surtout de poser les bases d'un ici et maintenant. Ensemble, ils portent un regard sur les
pratiques, les danses, les moments qui ont construit ces quatre corps et les re-traversent
dans une mise en perspective du présent. Ce qui sera retenu, c'est peut-être l'autour.
production : bi-p
coproduction : Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis,
Centre chorégraphique national de Montpellier /
Languedoc-Roussillon – programme résidences,
Scène nationale d’Orléans, Théâtre de Vanves,
TNT (Bordeaux), Centre national de danse
contemporaine (Angers)
soutiens : Direction régionale des affaires culturelles
Centre, Conseil régional de la région Centre,
Studio 129 Daniel Larrieu (Paris), Ménagerie de
Verre (Paris) – dans le cadre des Studiolab,
Les Laboratoires (Aubervilliers), Volapük (Tours) –
résidence, Halle aux cuirs (Paris) – résidence,
Les Moulins de Paillard (Poncé-sur-le-Loir), Arcadi –
dans le cadre des plateaux solidaires
remerciements : Frédéric Pérouchine,
Aurélien Richard, Cécile Tonizzo
durée : 70 mi nutes
pour plus d’informations : www.bi-portrait.net
Après des études en arts plastiques à l'université Rennes 2, et à l'école des beaux-arts de Rennes
en 2002 et un parcours d’interprète dans quelques compagnies de danse, Mic kaë l P he lip pea u
suit la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Il travaille ensuite avec
entre autres les chorégraphes Mathilde Monnier, Alain Buffard, Laure Bonicel, John Scott, Julie
Desprairies, Catherine Contour, Eszter Salamon, Kataline Patkaï, Cécile Proust, Daniel Larrieu, 1000
Plateaux associés, Sylvain Prunenec, le metteur en scène Gilles Pastor, l'écrivain Christophe Fiat.
Mickaël Phelippeau développe ses projets chorégraphiques depuis 1999. En parallèle, il poursuit
une démarche à géométrie variable, convoquant différents champs et média et s'inscrivant dans
des contextes divers. De 1999 à 2004, il crée une quinzaine de projets : robot masturbateur
(1999), Premier RDV (2000), Deuxième RDV (2000), Troisième RDV (2000), "..." (2000),
Cinquième RDV (2001), une série de six performances nommée sans titre (2001), Dernière minute
(2002), Boire dans une paire de bottes en cuir (2003) et 1- rencontrer Marine (2003). Depuis
2004, il axe principalement ses recherches autour de la démarche bi-portrait. En 2008, il crée les
pièces chorégraphiques bi-portrait Jean-Yves et bi-portrait Yves C. qui sont l'occasion de poser la
question de l'altérité sous forme de portraits croisés, le premier avec un curé, le second avec le
chorégraphe d'une formation de danse traditionnelle bretonne. Il travaille sur d'autres pièces parmi
lesquelles Numéro d'objet et Chorus (en collaboration avec un groupe de choristes). Il prépare
aussi une installation filmique, Round Round Round, avec les danseurs du cercle celtique Avel Dro
Gwisseny.
Mickaël Phelippeau collabore également et à divers titres aux projets et chantiers d'autres
chorégraphes, écrivains (Édouard Levé), plasticiens (Laurent Goldring), chanteurs (Barbara
Carlotti). De 2001 à 2008, il travaille avec quatre autres artistes au sein du Clubdes5, collectif de
travail privilégiant le maintien d'un laboratoire permanent, la production de projets axés sur la
notion de collectif et la création. Au sein du Clubdes5, dont il serait Dagobert, il propose divers
cadres de représentations et d'expérimentations. Il co-signe, avec Maud Le Pladec, les pièces
Fidelinka-Extension créée aux Subsistances à Lyon en 2005 et Fidelinka créée aux Laboratoires
d’Aubervilliers en 2005. Il participe à la dernière création du collectif, 2bandes. Le Clubdes5 a été
accueilli en compagnonnage au Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne en
2006 et 2007, ce qui leur a permis de développer des ateliers et créations. Ils ont surtout mis en
place des « séminaires pratiques » : temps d'échange autour d'un axe ou d'une thématique avec
d'autres artistes sans autre visée que le partage. L'autre aspect qui lui est cher, c'est le « Pouf »,
organisation à neuf artistes de différentes manifestations (c'est leur désir même si pour le moment
une seule s'est mise en place) pour programmer, pratiquer les processus ou autres des créations
programmées, remettre en jeu cela, s'interroger sur des modes de production etc.
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Nouveau théâtre / Montreuil
Sa lle J ea n-P ie rre Ve rna nt
Vendredi 27 mai – 20h30
Samedi 28 mai – 20h00
Dimanche 29 mai – 18h00
Danièle Desnoyers
Dévorer le ciel
Canada, Québec –
Le Carré des Lombes
Pièce pour 6 danseurs
chorégraphie : Da nièl e Des noy ers
interprétation : Moll y Johnso n,
Ala n Lake, B ernard Ma rt in,
Esther Ro usse au-Mo ri n,
Pie rre -Ma rc O ue lle tte, Mel i na Sti nson
dramaturgie : G uy C ools
lumières : M a rc Parent
environnement scénique : M arc Parent,
Da niè le D esno ye rs
création sonore :
Mic hel -A nto i ne Casto ng uay
musique originale :
Fire Ri ng de C la ra F urey
autres musiques: Juli a Wolfe,
Beast, Pete ris Plak idis, F ra nk Liszt,
Urmas Sisask
production : Le Carré des Lombes
coproduction : Danse Danse (Montréal)
soutiens : Conseil des Arts du Canada, Conseil des
arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de
Montréal, Délégation générale du Québec
durée : 55 mi nutes
Un ciel nuageux et lumineux en fond de scène. Devant, un corps dans la pénombre
s'affronte à la masse orange d'un nuage, comme s'il cherchait une issue, un appui dans
ce ciel vertical, au son d'une musique qui semble égrener le temps. Le corps est
maintenant visible, le ciel a disparu, reste une lumière blanche. La danseuse arpente le
plateau, prenant plaisir à en prendre possession : Dévorer le ciel, c'est ici, d'abord,
dévorer l'espace.
Après une période où elle a construit ses pièces avec des artistes venus d'autres
disciplines, Danièle Desnoyers remet la danse au cœur de sa création et revient au
mouvement, à la densité émotionnelle qui en émane.
Les six interprètes, tour à tour saisis d'une énergie brute ou plus fluide, conjuguent
virtuosité et expressivité. Ce qui se dégage surtout c'est la vitalité des figures qui se font
et se défont, une façon de se relayer sur la scène, de jouer sur la multiplicité des points de
rencontres possibles. « Je pars de la géographie intime des danseurs pour établir la carte
d'un ciel en mouvement. En reliant des points relevés dans chacun de leurs parcours, on
obtient une constellation physique et émotive qui évoque la quête d'absolu, de sens et de
beauté », dit la chorégraphe.
La pièce se déploie, ample, vive, sensuelle, impétueuse. Le corps triomphe sur le plateau.
Les lumières de Marc Parent, changeantes comme est changeant le ciel, décuplent la force
poétique de la danse. Et si les corps s'affrontent parfois, ce qui émerge est bel et bien une
célébration du mouvement, de la liberté, virevoltante comme ce cerceau qui n'en finit plus
de tourner autour du corps d'une danseuse, et qui dit à la fois l'éternel retour et le cycle
de la vie.
Emmanuelle Mougne
Da nièl e De snoy ers, chorégraphe, est une figure majeure de la danse contemporaine
québécoise. Dès les années 1990, elle s’impose sur les scènes canadiennes et européennes puis
se distingue par l’art de mettre en scène le point de convergence entre la danse, les arts visuels et
la musique. Elle fonde sa compagnie Le Carré des Lombes en 1989. Elle entame un premier cycle
de création qui se démarque par le succès Du souffle de sa tourmente ; j’ai vu en 1994. Par la
suite, la pièce Discordantia, issue d’une rencontre avec la musique dissonante de Sofia
Goubaïdoulina, marque un tournant dans sa carrière de chorégraphe. Cette oeuvre, créée suite à
l’invitation du Centre d’Arts Vooruit en Belgique, est empreinte de ce qui deviendra sa signature
chorégraphique. En 2003, le Musée d’art contemporain de Montréal offre carte blanche à la
chorégraphe. Elle crée alors Duos pour corps et instruments, avec laquelle elle achève une trilogie
amorcée avec Concerto grosso pour corps et surface métallique en 1999 et Bataille en 2002.
Présentée aux Rencontres chorégraphiques internationales Seine-Saint-Denis, Concerto grosso
pour corps et surface métallique lui vaut le Prix d’auteur du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.
En 2005, Desnoyers présente Play It Again! à l’Agora de la danse (Montréal), avec qui elle
développe un partenariat dès le début de sa carrière. En 2008, sa nouvelle création, Là où je vis,
fait l’ouverture du Festival TransAmériques de Montréal. En 2010, elle répond à une carte blanche
proposée par Danse Danse et crée Dévorer le ciel. Ses spectacles tournent notamment au Tanz-ImAugust de Berlin, Festival de danse contemporaine de Munich, Dance Triennale Tokyo, December
Dance en Belgique, Festival international Cervantino au Mexique et à la Biennale de musique
contemporaine de Zagreb. Son répertoire est enseigné dans des institutions canadiennes de
formation professionnelle en danse. En 2009, elle assure la direction artistique du premier
Séminaire Danse-Musique à Circuit-Est, centre chorégraphique dont elle est membre depuis 1989.
Danièle Desnoyers aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2004 – Duos pour corps et instruments
2005 – Rien de trop (Les Fables à la fontaine)
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Nouveau théâtre / Montreuil
Nigel Charnock
One Dixon Road
Royaume-Uni
Solo
conception, réalisation, performance :
Nigel C ha rnock
lumières : C hris Copl and
costumes, montage sonore :
Nigel C ha rnock
coproduction : Operaestate Festival Veneto
(Bassano Del Grappa), The Place Theatre (Londres)
soutien : British Council
durée : 50 mi nutes
Sa lle J ea n-P ie rre Ve rna nt
Samedi 28 mai – 21h30
Dimanche 29 mai – 19h30
Je me souviens que quand j’avais cinq ans, je dansais dans le salon de mes parents sur
une des chansons de Mary Poppins et que je danse toujours depuis. One Dixon Road
explique pourquoi je danse, pourquoi je bouge, pourquoi je suis sur scène et exprime mon
étonnement que mon corps ait encore envie de danser ! Je suis revenu à mes premiers
souvenirs de danse et de musique qui m’ont incité à danser, et aussi à des souvenirs
d’amour, de perte, de peine, de rires, de jalousie, de colère et de stupidité. Dans mes
précédents soli, j’ai toujours parlé, il y a toujours eu énormément de texte. Pour ce
spectacle, je voulais essayer de garder mon clapet fermé ! je n’y arrive pas toujours, il y a
des fois où je ne peux pas m’empêcher de parler – ce qui est improvisé, en fait une
grande partie du spectacle est improvisée car j’essaye toujours de le rendre le plus vivant
et plus spontané possible. La finalité pour moi au théâtre est la communication, le contact
entre le public et moi. Cette performance est une célébration de la vie, une expression de
l’amour de vivre, du chaos, de la beauté, de la joie, de la tristesse et de mon incapacité à
prendre la vie au sérieux. One Dixon Road est l’adresse de la maison où je suis né.
Nigel Charnock
Nige l C har noc k est interprète, chorégraphe et réalisateur. Il fait ses classes en art dramatique
puis à la London School of Contemporary Dance. Il co-fonde, avec Lloyd Newson, la compagnie DV8
Physical Theatre. S’ensuivent de nombreuses créations pour la compagnie. En 1996, il crée la
Charnock Company, et continue également de créer des pièces pour d’autres ensembles (Volcano
Theatre Company, Helsinki City Theatre Dance Company, Ricochet Dance Company, etc…). Entre
1996 et 2010, il crée ou chorégraphie plus d’une trentaine de pièces. Il chorégraphie Louise
Lecavalier dans Children / A Few Minutes of Lock, spectacle inspiré du travail d’Edouard Lock
(présenté au Théâtre de la Ville en mars 2011). Il est également enseignant pour des masterclass
et des ateliers à l’étranger.
31
Lieux des représentations
Le Forum / Blanc-Mesnil
1/5 Place de la Libération 93150 Blanc-Mesnil / www.leforumbm.fr
RER : ligne B, station Drancy, puis bus 148 ou 346, arrêt Libération.
En vo it ur e : A1 depuis Porte de la Chapelle, sortie Blanc-Mesnil ou A3 depuis Porte de Bagnolet, sortie Aulnay-sous-Bois Centre, puis direction
Blanc-Mesnil centre puis suivre fléchage Forum culturel.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
Les Laboratoires d’Aubervilliers
41 rue Lécuyer 93300 Aubervilliers / www.leslaboratoires.org
Mé tro : ligne 7, station Aubervilliers — Pantin Quatre Chemins, sortie Avenue de la République, côté des numéros pairs.
Bus : 170, 150, 249, arrêt Quatre Chemins — République — Métro. 152 et noctilien N42 arrêt Quatre Chemins — Métro.
Voit ur e : Depuis Porte de la Villette, prendre l’avenue Jean Jaurès et entrer dans Pantin. Suivre le panneau Aubervilliers — centre. Au croisement,
prendre à gauche avenue de la République, puis à droite rue Lécuyer.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
Maison du Théâtre et de la Danse / Epinay-sur-Seine
75/81, av de la Marne – 93800 Epinay-sur-Seine
Trai n : ligne H, station Epinay-Villetaneuse, sortie Place des Arcades. Longer l’avenue Jean Jaurès puis prendre à gauche, avenue de la Marne.
Voit ur e : A1 depuis Porte de La Chapelle, sortie n°2 Stade de France/Saint-Denis. Aux feux, prendre à gauche sous l’autoroute et suivre la direction
Epinay-sur-Seine. Prendre la D24 et longer le canal, puis prendre à gauche direction Epinay-sur-Seine. Continuer sur la N14 (rue de la Briche puis
boulevard Foch). Au croisement avec l’avenue de la République, suivre le fléchage Maison du Théâtre et de la Danse.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
La Dynamo de Banlieues Bleues / Pantin
9 rue Gabrielle Josserand 93500 Pantin / www.banlieuesbleues.org
RER : ligne E, station Pantin. Remonter l’avenue Edouard Vaillant, puis prendre la deuxième à droite rue Gabrielle Josserand. (10 minutes de trajet
environ).
Mé tro : ligne 7, station Aubervilliers — Pantin Quatre Chemins.
Bus : 150, arrêt Quatre Chemins — République — Métro. 170 ou 249, arrêt Quatre Chemins — Edouard Vaillant — Métro. 330, arrêt Quatre
Chemins — La Poste.
Voit ur e : Depuis Porte de la Villette, prendre l’avenue Jean Jaurès et entrer dans Pantin. Suivre le panneau Aubervilliers — centre. Au croisement,
prendre à droite avenue Edouard Vaillant, puis tout de suite à gauche rue Gabrielle Josserand.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
Espace Michel-Simon / Noisy-le-Grand
36, rue de la République – 93160 Noisy-le-Grand / www.espacemichelsimon.fr
RER : ligne A, station Noisy-le-Grand Mont d'Est, puis bus 303 ou 320b, arrêt Espace Michel Simon. Ou marche de 10 minutes environ direction
Mairie.
Voit ur e : A4 depuis Porte de Bercy, sortie n°8 Noisy-le-Grand – Villiers-sur-Marne. Puis, à gauche boulevard du Mont d’Est, jusqu’à Porte des
Escoliers. Ensuite, suivre fléchage Espace Michel-Simon. Parking souterrain gratuit ouvert les soirs de spectacle ; entrée sur le côté.
BAR / RESTAURANT
MC93 Bobigny
1, boulevard Lénine 93000 Bobigny / www.mc93.com
Mé tro : Ligne 5, station Bobigny-Pablo Picasso, puis boulevard Maurice Thorez.
Tra m way : Ligne T1 Saint-Denis/Noisy-le-Sec, station Hôtel de Ville-Maison de la Culture.
Bus : 134, 148, 251, 301, 303, 322, 347, et Noctilien 13 arrêt : Bobigny – Pablo Picasso Préfecture
En voi t ure : A 86 depuis Saint-Denis/Créteil (sortie n° 14, Bobigny – Centre ville), ou A3 depuis Paris Porte de Bagnolet, ou N3 depuis Porte de
Pantin, ou A1 depuis Roissy (sorties Bobigny – Centre Ville). Suivre fléchage Maison de la Culture.
Parking Paul Éluard, face à l’Hôtel de Ville, gratuit et surveillé, ouvert une heure et demie avant et une heure après les représentations.
RESTAURANT / LIBRAIRIE
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Centre national de la danse / Pantin
1, rue Victor Hugo 93507 Pantin cedex / www.cnd.fr
RER : ligne E, station Pantin. En sortant, à droite de la gare, prendre l’avenue Edouard Vaillant sur votre gauche en direction de la mairie. Le CND est
devant vous, de l’autre côté du canal de l’Ourcq.
Mé tro : ligne 5, station Hoche, sortie n°1, rue Hoche. Suivre la rue Hoche en direction de la mairie, le CND est au bout de la rue.
Bus : 170, arrêt Centre national de la danse.
Voit ur e : D115 depuis Porte de Pantin, direction Drancy – Centre national de la danse.
A pi ed o u à vé lo : 10 minutes du Parc de la Villette, par les berges du canal de l’Ourcq.
CAFE / RESTAURANT
La Chaufferie / Saint-Denis
Compagnie DCA – Philippe Decouflé
Quartier Delaunay-Belleville – 10 bis, rue Maurice Thorez 93200 Saint-Denis / www.cie-dca.com
RER : ligne D, station Gare de Saint-Denis. Prendre la sortie principale, traverser le canal en face puis prendre à gauche rue Brise Echalas. Au bout,
prendre rue Paul Eluard à gauche, puis rue Maurice Thorez à droite. Au prochain carrefour, prendre la rue à droite : grande cheminée bleue et portail
rouge.
Mé tro : ligne 13, station Saint-Denis Basilique. Se rendre à Place du 8 mai 1945, passer devant la poste principale puis devant le commissariat.
Prendre à gauche rue Auguste Poullain, puis en continuité rue Pierre Brossolette. Arrivé au bout, aller en face : grande cheminée bleue et portail
rouge.
Voit ur e : A1 depuis Porte de la Chapelle, sortie n°2 Stade de France/Saint-Denis. Aux feux prendre à gauche sous l’autoroute et suivre la direction
Epinay-sur-Seine. Prendre la D24 et longer le canal. Au premier feu après le tunnel, prendre en face rue Maurice Thorez. Puis à gauche, grande
cheminée bleue et portail rouge.
Espace 1789 / Saint-Ouen
2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen / www.espace-1789.com
RER : ligne C, station Saint-Ouen puis bus 173 ou 174, arrêt Mairie de Saint-Ouen.
Mé tro : ligne 13, station Garibaldi ou Mairie de Saint-Ouen.
Bus : 85, 137, arrêt Ernest Renan.
Voit ur e : D111 depuis Porte de Saint-Ouen, direction Mairie de Saint-Ouen. Prendre à droite rue des Rosiers et à gauche, rue Alexandre Bachelet.
Rue des Rosiers depuis Porte de Clignancourt, puis à droite, rue Alexandre Bachelet.
D912 puis D410 depuis Porte de Clichy, puis à droite, rue Ernest Renan et prendre à gauche, rue Alexandre Bachelet.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
Le Colombier / Bagnolet
20, rue Marie-Anne Colombier 93170 Bagnolet
Mé tro : Ligne 3, station Gallieni. Suivre la rue Sadi-Carnot puis prendre à gauche avant l’église.
Bus : 76, 122, arrêt Église de Bagnolet. 318, arrêt Marie-Anne Colombier.
Voit ur e : A3 ou périphérique, sortie Porte de Bagnolet. Direction Centre Ville par la rue Sadi-Carnot puis prendre à gauche avant l’église, rue MarieAnne Colombier.
RESTAURATION LÉGÈRE
Nouveau théâtre de Montreuil / Centre dramatique national
Sa lle Jea n-P ier re V er na nt
10, place Jean Jaurès 93100 Montreuil
Sa lle Mari a C asarè s
63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil
www.cdn-montreuil.com
Mé tro : ligne 9, station Mairie de Montreuil.
Salle Jean-Pierre Vernant : prendre la sortie place Jean Jaurès.
Salle Maria Casarès : prendre la sortie avenue Pasteur, puis 1ère rue à gauche (derrière la mairie).
Bus : 102, 115, 121, 122, 129, 322, arrêt Mairie de Montreuil.
Voit ur e : depuis Porte de Montreuil, prendre rue de Paris direction Croix de Chavaux, ou depuis Vincennes, prendre rue de Vincennes.
Pour la Salle Jean-Pierre Vernant, prendre direction Mairie de Montreuil, le théâtre est en face.
Pour la Salle Maria Casarès, faire le tour de la place Jacques Duclos et prendre l’avenue de la Résistance, puis la 3ème rue à droite, rue Rabelais, qui
débouche rue Victor Hugo.
BAR / RESTAURATION LÉGÈRE
Les plans d’accès aux théâtres sont téléchargeables sur le site des Rencontres chorégraphiques : www.rencontreschoregraphiques.com
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Tarifs
Réservations : 01 55 82 08 01
Tarif plein 16€
Tarif réduit 11€
(habitants Seine-Saint-Denis, - de 26 ans, + de 60 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, Rmistes, intermittents du spectacle, abonnés du CND sur
présentation d’un justificatif)
Forfaits
- 6 places : 60€ / au-delà de 6 places (10€ la place supplémentaire)
- 10 places : 80€ / au-delà de 10 places (8€ la place supplémentaire)
Tarifs particuliers pour les étudiants (CROUS), les lycéens et les apprentis (tick’art)
Tarif unique 8€
pour les spectacles de Maija Hirvanen et Nigel Charnock
Navettes
Pour les représentations au Forum (Blanc-Mesnil)
Jeudi 5 et Ve ndr edi 6 mai
Au départ de Paris : la première navette part à 18h30 (pour la représentation de 19h30) et la suivante part à 19h45 (pour la représentation de
20h45) Place de la Nation, devant la brasserie « Le Dalou », face au n°2 de l’avenue du Trône. Le retour est assuré après la dernière représentation,
Place de la Nation.
Pour les représentations à la Maison du Théâtre et de la Danse (Epinay-sur-Seine) et aux Laboratoires d’Aubervilliers
Sa me di 7 m ai
Au départ des Laboratoires d’Aubervilliers : après la représentation de 17h30, la navette emmène les spectateurs à la Maison du Théâtre et de la
Danse. Le retour est assuré après la représentation, au métro Porte de Clignancourt (ligne 4).
Di ma nc he 8 ma i
Au départ du métro Porte de Clignancourt (ligne 4) : devant la brasserie Le Royal Clignancourt (82 boulevard Ornano), la navette part à 15h pour la
représentation à la Maison du Théâtre et de la Danse (16h). Après la représentation, la navette emmène les spectateurs aux Laboratoires
d’Aubervilliers et marque l’arrêt au métro Aubervilliers — Pantin Quatre Chemins (ligne 7).
Pour la représentation à l’Espace Michel-Simon (Noisy-le-Grand)
Jeudi 12 ma i
Au départ de Paris : la navette part à 19h30 Place de la Nation, devant la brasserie « Le Dalou », face au n°2 de l’avenue du Trône. Le retour est
assuré après la représentation, Place de la Nation.
Pour les représentations à la Chaufferie (Saint-Denis) et à l’Espace 1789 (Saint-Ouen)
Sa me di 21 ma i
Au départ du métro Saint-Denis / Porte de Paris (ligne 13) : la navette part à 16h30 (pour la représentation de 17h). Après le dernier spectacle, la
navette emmène les spectateurs à l’Espace 1789 et marque l’arrêt au métro Saint-Denis / Porte de Paris (ligne 13).
Di ma nc he 2 2 m ai
Au départ de l’Espace 1789 (Saint-Ouen) : après la représentation de 15h, la navette emmène les spectateurs à la Chaufferie et marque un arrêt au
métro Saint-Denis / Porte de Paris à 17h30 (pour la représentation de 18h). Le retour est assuré après la dernière représentation au métro SaintDenis / Porte de Paris (ligne 13). Au métro Saint-Denis/Porte de Paris, le rendez-vous est fixé devant la BNP Paribas, 6 boulevard Anatole France.
Il est indispensable de réserver par téléphone au 01 55 82 08 01 (places limitées).
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96 bis, rue Sadi-Carnot – 93177 Bagnolet Cedex 01
du jeudi 5 au dimanche 29 mai 2011
re nse ig ne me nts et rés erv atio ns : 01 55 82 08 01
www. re nc o ntresc horeg ra p hiq ues .co m
Les Renco ntres s o nt s ubve ntio nnée s pa r
Les t hé âtres p art enaires
Les so utie ns po ur l’ acc ue il de s artiste s
Les mé dias
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