Les Présidents Américains

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Les Présidents Américains
Les Présidents Américains
De 1789 à 1861
George Washington
1789-1797
Fédéraliste
Premier président des États-Unis, c'est le général
vainqueur des Britanniques et héros de l'Indépendance.
Très populaire, il est le seul président ayant été élu deux
fois à l'unanimité (il n'avait pas d'opposant), en 1789 et
1792.
Sous son mandat, un Bill of rights comprenant 10
amendements à la Constitution est ratifié, garantissant un
certain nombre de droits individuels comme la liberté du
culte, d'expression, de la presse, de port d'armes ou
encore un certain nombre de protections judiciaires.
Cependant, l'esclavage reste permis.
John Adams
1797-1801
Fédéraliste
Vice-président de George Washington, il est élu par 72 voix
contre 68 face à Thomas Jefferson qui devient son viceprésident.
Sa présidence est notamment marquée par l'opposition
entre les fédéralistes (John Adams) et les démocratesrépublicains (Thomas Jefferson).
Premier président à résider, en 1800, à la Maison Blanche
à Washington, devenue capitale fédérale.
C'est l'un des Pères de l'indépendance et le principal
rédacteur de la Constitution.
Thomas Jefferson
1801-1809
Démocrate-Républicain
Il fut pendant plusieurs années ambassadeur des ÉtatsUnis auprès de la France.
Achat de la Louisiane à la France en 1803.
Il est un partisan du maintien de l'esclavage.
12 autres présidents ont ensuite été élus, jusqu’en 1861.
Andrew Jackson (1829-1837) fut le premier président démocrate.
Martin Van Buren (1837-1841) fut le premier président à être né citoyen américain (ses
prédécesseurs étaient nés sujets britanniques).
De 1861 à 1933
Premier président républicain, il fut élu à cause d'une
scission chez les démocrates entre les sudistes et les
nordistes.
Abraham Lincoln
1861-1865
Son élection déclenche la sécession des états
esclavagistes et débouche sur la guerre de Sécession et la
proclamation de l'abolition de l'esclavage (1863).
Républicain
Réélu en 1864, il est assassiné quelques jours après la
victoire des nordistes par John Wilkes Booth au théâtre
Ford de Washington.
Andrew Johnson
Démocrate élu comme vice-président sur le ticket
républicain en 1864, il devient président après l'assassinat
de Lincoln.
1865-1869
Démocrate
Il rencontre une vive opposition de la part des républicains
les plus radicaux qui engagent contre lui une procédure
d'impeachment qui échouera à une voix près.
Après 1869, 7 présidents ont ensuite été élus jusqu’en 1897.
Ces présidents été tous républicains, sauf S. Grover Cleveland, qui a d’ailleurs exercé 2 mandats
William McKinley
Ancien gouverneur de l'Ohio, il est le président des
premières manifestations de ce qu'on appellera
l'impérialisme américain en prenant notamment le contrôle
des Philippines et de Cuba.
1897-1901
Républicain
Dorénavant à la tête d'une puissance mondiale, l'objectif de
McKinley est surtout de préserver la liberté commerciale.
Il est assassiné par l'anarchiste Leon Czolgosz en 1901.
Ancien chef de la police de New York, vice-président de
McKinley, il succède à ce dernier après son assassinat,
devenant à 42 ans le plus jeune président américain, puis
est à son tour élu en 1904.
Il applique une politique progressiste et sociale.
Theodore Roosevelt
1901-1909
Républicain
En politique internationale, il révise la doctrine Monroe en
accordant aux États-Unis la possibilité d'exercer un pouvoir
international de police, ce qui lui permet de se poser en
protecteur de l'ensemble latino-américain.
Il reçoit le prix Nobel de la paix pour son rôle de médiateur
dans le conflit entre le Japon et la Russie.
Écologiste, il multiplie les actions en faveur de la protection
des espaces naturels.
William H. Taft
1909-1913
Conservateur, partisan de la « diplomatie du dollar », son
mandat est marqué par le retrait des troupes américaines
de Cuba et par la détérioration du climat social.
Républicain
Sous son mandat, les membres du Sénat des États-Unis
sont pour la première fois élu au suffrage universel et non
plus désignés par les législatures des états (1914).
T. Woodrow Wilson
1913-1921
Démocrate
Malgré son pacifisme, il fait intervenir les États-Unis dans la
Première Guerre mondiale.
Il est le père de la Société des Nations mais,
paradoxalement, ne parvient pas à y faire adhérer les
États-Unis.
Il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1919.
En 1920, il accorde le droit de vote aux femmes.
Ancien sénateur de l'Ohio, il est le premier président à
prononcer un discours radiodiffusé.
Warren G. Harding
1921-1923
Républicain
Son mandat est marqué par une politique économique de
laissez-faire, par la création du Bureau du Budget, par la
fixation de quotas d’immigration favorisant les pays anglosaxons et par une politique isolationniste.
Il meurt d'apoplexie lors de la 3e année de son mandat.
J. Calvin Coolidge
1923-1929
Républicain
Vice-président de Warren Harding, il accède à la
présidence à la mort de ce dernier et est élu pour un
mandat complet en 1924.
Il est très critiqué après la crue du Mississippi de 1927 qui
avait provoqué 246 morts et plus de 400 millions de dollars
de dégâts.
Sous son mandat, les Indiens d’Amérique se voient
reconnaître la nationalité américaine.
Herbert C. Hoover
1929-1933
Républicain
Ancien secrétaire au Commerce des États-Unis, il est
parfois présenté comme partisan du plus d'État et du
laissez-faire économique alors que sa pratique en fut à
l'opposé.
Son mandat est associé au krach de 1929 qu'il n'arrive pas
à juguler malgré son interventionnisme économique.
Candidat à un second mandat, il est largement battu par
Franklin Delano Roosevelt.
De 1933 à 2009
Ancien gouverneur de l'État de New York, atteint de ce que
l'on croit être une poliomyélite, il est élu pour résoudre la
crise économique et sociale de 1929.
Sa politique de « New deal » est fondée sur une
intervention massive de l'État dans l'économie, par la prise
de contrôle du système bancaire, par une politique de
grands travaux publics, comme la construction de
barrages, la réfection des routes ou l'entretien des parcs
pour lutter contre le chômage.
Franklin D. Roosevelt
1933-1945
Démocrate
Les résultats de cette politique sont mitigés, mais
Roosevelt parvient à redonner confiance aux Américains et
est réélu en 1936. Son second mandat est marqué par le «
second New Deal » avec la fixation d'un salaire minimal, la
limitation du temps de travail à 40 h et l'interdiction de
travail des enfants. Parallèlement, il doit faire face à une
nouvelle récession et se montre ferme face aux
mouvements sociaux.
Réélu en 1940, il est le seul président à se représenter
après deux mandats complets. Après l'attaque sur Pearl
Harbor, les États-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre
mondiale. Une économie de guerre est mise en place qui
permet d'effacer les conséquences de la crise de 1929.
Réélu une quatrième fois en 1944, il négocie avec Winston
Churchill et Joseph Staline les accords de Yalta et met en
œuvre ce qui deviendra l'Organisation des Nations unies.
Il meurt le 12 avril 1945 moins d'un mois avant la victoire
des Alliés en Europe.
Selon un sondage du Wall Street Journal de 2005, il est
considéré par les historiens comme le troisième meilleur
président des États-Unis, derrière Abraham Lincoln et
George Washington.
Il est le seul président de toute l'histoire des États-Unis élu
quatre fois consécutivement.
Truman prend la décision d'utiliser deux fois la bombe
atomique contre le Japon pour terminer la Seconde Guerre
mondiale.
Harry S. Truman
Instigateur du Plan Marshall, son mandat est marqué par le
début de la guerre froide.
1945-1953
Démocrate
Son mandat est aussi marqué par l'envoi de troupes
américaines en Chine et en Corée dans le cadre de la
politique de containment face à l'extension mondiale du
communisme.
Il signe un traité de paix avec le Japon en 1951.
Dwight D. Eisenhower
1953-1961
Républicain
A été le général en chef du SHAEF, le commandement allié
en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale qui a
organisé les débarquements.
Il met fin à 20 ans de présidence démocrate et au
maccarthysme, supervise le cessez-le-feu en Corée, lance
la course à l'espace, crée la NASA, développe le système
des autoroutes inter États, étend l'assurance-maladie et fait
du développement de l'armement nucléaire une priorité
dans le cadre de la guerre froide.
Premier président catholique, il est également le plus jeune
président élu des États-Unis.
John F. Kennedy
1961-1963
Démocrate
Entamé par le discours sur la Nouvelle Frontière, son
mandat est marqué sur le plan international par le
débarquement de la baie des Cochons (1961) et la crise
des missiles de Cuba (1962).
Sur le plan intérieur, il lance le programme Apollo et
entame le processus d'abolition législative de la
ségrégation raciale dans les États du Sud qui se heurte à
l'opposition des Démocrates sudistes du Congrès.
Il a été assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas, à l'âge de
46 ans ; son assassinat (attribué à Lee Harvey Oswald)
demeure au XXIe siècle l'objet d'hypothèses et de
controverses.
Lyndon B. Johnson
1963-1969
Démocrate
Son mandat est marqué par son discours sur la « Grande
Société » promettant l'effacement des clivages sociaux,
raciaux et culturels devant l'intérêt collectif.
Adoption du Medicare et du Medicaid.
Emeutes raciales dans le ghetto de Watts (1965).
Il devient impopulaire à cause de la guerre du Vietnam et
de l'offensive du Têt.
Ancien vice-président de Dwight Eisenhower, il développe
la législation sur l'affirmative action (plan de Philadelphie en
1969), retire les troupes américaines du Viêt Nam et
reconnaît la République populaire de Chine.
Richard M. Nixon
Réélu en 1972 en remportant 49 des 50 États américains.
1969-1974
En 1974, il démissionne à la suite du début d'une
procédure d'impeachment, consécutive à l'affaire du
Watergate dans laquelle il est accusé d'entrave à la justice.
Républicain
Un mois après sa démission, son successeur, Gerald Ford,
lui accorde « un pardon sans réserve pour toutes les fautes
qu'il a commises ou a pu commettre », mettant un terme
aux procédures judiciaires en cours.
Gerald R. Ford
1974-1977
Républicain
Son mandat est marqué par la grâce présidentielle,
accordée à Nixon, par la chute de Saïgon et la continuation
de la politique de détente avec l'URSS.
Il est battu lors de l'élection de 1976, faisant de lui le seul
président à n'avoir jamais été élu.
Il met l'accent sur les performances économiques internes
et le respect des droits de l'homme à l'étranger.
Sa médiation a permis d'aboutir à la signature des accords
de Camp David entre Anouar el-Sadate et Menahem
Begin.
Il privilégie également les relations avec les pays du tiers
monde. Il tend la main à Fidel Castro sans résultat.
James E. Carter
1977-1981
Démocrate
Au Moyen-Orient, il désavoue le shah d'Iran, mais se
retrouve aux prises avec un régime islamique hostile qui
débouche sur la crise iranienne des otages.
Enfin, le non-respect des accords SALT par l'URSS et
l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques,
l'amenant à boycotter les jeux olympiques de Moscou ainsi
qu'à supprimer des exportations de denrées alimentaires
vers l'URSS, minent sa politique étrangère alors que
l'hégémonie économique américaine est contestée par le
Japon.
En 1980, l'inflation galopante tout comme la hausse du prix
du carburant à la pompe et le chômage contribuent à le
priver d'un second mandat. Carter reçoit le prix Nobel de la
Paix en 2002.
Ancien acteur de cinéma et gouverneur de Californie, il est
le plus âgé des présidents des États-Unis (presque 70 ans)
lorsqu'il accède à la Maison-Blanche.
Ronald W. Reagan
1981-1989
Républicain
Sa présidence marque le début de la Révolution
conservatrice appuyé par un « New Deal à l'envers », une
politique de relance basée sur l'économie de l'offre, qui
produit de très bons résultats, de la croissance économique
forte à la maîtrise de l'inflation, comme à la réduction du
taux de chômage.
Son premier mandat est marqué par l'attentat dont il est
l'objet.
Sur le plan international, la course aux armements a
accéléré la décomposition de l'URSS, marquée par son
discours à Berlin appelant Mikhaïl Gorbatchev à faire
tomber le rideau de fer, et conduit à la ratification du traité
sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
Ronald Reagan est perçu par certains comme le grand
vainqueur de la guerre froide.
Vice-président de Ronald Reagan, élu en 1988, George
Bush est rapidement témoin de la chute du mur de Berlin
(1989), de l'effondrement des régimes des pays de l'Est
(1989) suivi par celui de l'URSS (1990-1991) et de la
réunification allemande (1990), marquant l'émergence d'un
nouvel ordre mondial.
George H. W. Bush
1989-1993
Républicain
Sous son mandat, les États-Unis assument leur rôle de «
gendarme du monde ».
En 1991, les États-Unis dirigent une coalition internationale
pour libérer le Koweït qui avait été envahi par l'Irak
(Première guerre du Golfe).
Fort de ses succès internationaux, Bush néglige la politique
intérieure. L'économie entre en récession, le chômage
augmente, l'insécurité progresse, les prestations sociales
diminuent, et des émeutes raciales éclatent à Los Angeles.
Manquant à sa promesse électorale de ne pas augmenter
les impôts, George Bush n'est pas réélu en 1992.
Élu en 1992, son premier mandat est marqué par le
premier attentat contre le World Trade Center à New-York
en 1993, les accords d'Oslo, l'intervention de l'armée
américaine en Haïti.
William J. "Bill"
Clinton
1993-2001
Démocrate
Clinton est réélu en 1996. Au cours de son 2e mandat, des
scandales politiques et privés sont révélés. Suite à l'affaire
Lewinsky, il est l'objet devant le Congrès d'une procédure
d'impeachment qui n'aboutit pas (vote du Sénat). Son
deuxième mandat est également marqué par les attentats
contre les ambassades américaines au Kenya et en
Tanzanie en 1998, l'opération « Renard du désert » en Irak
fin 1998 (sans mandat de l'ONU), l'intervention des troupes
de l'OTAN dans la guerre du Kosovo.
Durant son mandat, les États-Unis bénéficient d'une
embellie économique marquée par un excédent budgétaire
et un taux de chômage au plus bas en 30 ans.
Son premier mandat est marqué par les attentats du 11
septembre 2001, la guerre contre le terrorisme, le Patriot
Act, le développement du Bouclier antimissile, les guerres
d'Afghanistan et d'Irak et l'ouverture du camp de
Guantanamo.
George W. Bush
2001-2009
Républicain
Réélu en 2004, son second mandat est marqué par les
conséquences de la Guerre en Irak, la gestion
controversée du cyclone Katrina en Louisiane en 2005, la
gestion difficile du conflit israelo-palestinien et une crise
financière en 2007.
Après avoir atteint les sommets de la popularité à la fin de
l'année 2001, il a atteint les profondeurs inverses à la fin de
son mandat.
Premier président afro-américain, sénateur de l'Illinois
(2004-2009) et premier candidat démocrate à être élu avec
la majorité absolue des suffrages depuis 1976.
En politique internationale, le début de sa présidence est
marquée, par l'assouplissement de l'Embargo des ÉtatsUnis contre Cuba, par la déclaration d'aboutir à la création
d'un État palestinien et à l'arrêt total de la colonisation par
Israël des territoires palestiniens occupés, par la main
tendue à l'Iran, par la confirmation d'un retrait progressif sur
19 mois des troupes américaines d'Irak, par le
renforcement de la présence militaire en Afghanistan, par
le souhait réaffirmé d'entrée de la Turquie dans l'Union
européenne et par un discours portant sur un traité
d'interdiction totale des essais nucléaires et à terme,
l'élimination totale de toute arme nucléaire sur la planète.
Barack Obama
2009
Démocrate
En politique interne, sa présidence est d'abord marquée
par l'annonce de la fermeture du camp de Guantanamo
(encore non réalisée à l’écriture de ce document en 2012),
par la reprise de toutes les procédures judiciaires qui s'y
tiennent, par un plan de relance de l'économie américaine
de 787 milliards de dollars, par le réaménagement des
programmes d'armement, par la levée de l'interdiction du
financement public de la recherche sur les cellules souches
embryonnaires et par l'annonce d'une nouvelle politique de
l'environnement.
La deuxième année de son mandat est marquée par sa
gestion controversée de la marée noire en Louisiane.
Obama a reçu le prix Nobel de la Paix en 2009.
La fin de son mandat est marquée par l'élimination de
l'ennemi public américain, Oussama Ben Laden, leader d'Al
Quaida qui a revendiqué les attentats du 11 septembre.
Bien qu'il n'ait pas eu la légalité pour le gracier, son
absence d'intervention lors de l'exécution de Troy Davis,
accusé d'avoir tué un policier blanc 20 ans auparavant, lui
a valu de sérieuses critiques.