Transferts thermiques en écoulements oscillants laminaires

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Transferts thermiques en écoulements oscillants laminaires
International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
www.elsevier.com/locate/ijrefrig
Transferts thermiques en écoulements oscillants
laminaires incompressibles
Philippe Nika*, Yannick Bailly, François Lanzetta
Département CREST, Institut FEMTO-ST/UMR CNRS 6174, 2, Avenue Jean Moulin, Belfort 90000, France
Reçu le 23 avril 2004; reçu en forme révisée le 23 juillet 2004; accepté le 30 août 2004
Available online 15 December 2004
Résumé
Les phénomènes thermiques survenant entre deux plaques parallèles infinies traversées par un écoulement de fluide oscillant
à vitesse moyenne nulle sont étudiés. Un modèle 1D est présenté, puis adimensionalisé et les paramètres d’échelle intéressants
sont dégagés. Le cas particulier d’un écoulement laminaire d’un fluide incompressible est choisi comme illustration et une
discussion concernant les particularités de l’échange thermique est menée selon la longueur des plaques et en fonction du
déplacement du fluide. Des conclusions concernant le dimensionnement des échangeurs thermiques de machines Stirling ou de
Tubes à Gaz Pulsé sont proposées.
q 2004 Elsevier Ltd and IIR. All rights reserved.
Mots clés : Modélisation ; Transfert de chaleur ; Écoulement laminaire ; Phénomène périodique ; Cycle thermodynamique ; Stirling ; Tube à
pulsation ; Calcul
Heat transfer during incompressible oscillating laminar flow
Abstract
Phenomena concerning the temperature variations and the heat transfer are studied in the specific case of oscillating flow
with null mean velocity circulating between two infinite walls. A 1D model is established and the interesting scale parameters
are deduced from theoretical equations. The particular case of an oscillating laminar flow for incompressible fluid is detailed in
order to illustrate and to discuss the effects of thermal interactions between the fluid and walls. Influence of wall length
comparatively to the fluid displacement is studied. Conclusions for designing thermal heat exchangers of Stirling engines or
PTR are proposed.
q 2004 Elsevier Ltd and IIR. All rights reserved.
Keywords: Modelling; Heat transfer; Laminar flow; Periodic phenomenon; Thermodynamic; Stirling; Pulse tube; Calculation
1. Introduction
* Corresponding author. Tel.: C33 384 578 204; fax: C33 384
570 032.
E-mail address: [email protected] (P. Nika).
0140-7007/$35.00 q 2004 Elsevier Ltd and IIR. All rights reserved.
doi:10.1016/j.ijrefrig.2004.08.012
L’étude hydrodynamique des écoulements oscillants est
loin d’être nouvelle, comme c’est souvent le cas pour de
nombreux types d’écoulements. Elle date du début du 20ème
354
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Nomenclature
c
Cf
disp
dh
e
f
f^
Fo
F1, F2
g^
h
_ H_
h;
j
Kn
l
l
M
Mu
Nu
p
Pr
Q
Re
Rs
RTH
R
Spass
t
T
u, v
Wom
x
y, z
Capacité calorifique massique isobare
(J kgK1 KK1)
Facteur de frottement
Amplitude crête à crête de déplacement du
fluide (m)
Diamètre hydraulique (m)
Epaisseur, distance (m)
Fréquence (Hz)
Fonction thermoacoustique
Nombre de Fourier
Fonctions éq. (45) et éq. (50)
Fonction thermoacoustique
Coefficient de convection (WmK2 KK1)
Densité locale et moyenne radiale de flux
d’enthalpie (WmK2)
Complexe imaginaire j2ZK1
Nombre de Knudsen
Longueur (m)
Libre parcours moyen (m)
Masse molaire (kg molK1)
Nombre de Mach
Nombre de Nusselt
Pression (Pa)
Nombre de Prandtl
Energie thermique (J)
Nombre de Reynolds
Rapport des épaisseurs paroi/écoulement
Rapport des conductivities thermiques
matériau/gaz
Constante molaire du gaz parfait
(J molK1 KK1)
Sections interne transverse (m2)
Temps (s)
Température (K)
Vitesses selon x, y (msK1)
Nombre de Womersley/Stokes
Coordonnée axiale (m)
Coordonnées (m)
siècle et on peut y associer des grands noms tels Stokes,
Richardson, Strouhal, Womersley, etc. Il convient en
premier lieu de définir exactement ce que sous-entend
cette terminologie: on peut rencontrer des écoulements
oscillants ou plus généralement «périodiques» à l’arrière
d’un obstacle par exemple ou bien à l’échappement de
certaines machines thermiques (moteurs); dans ce cas il
s’agit plutôt d’écoulements qu’il faudrait qualifier de
«pulsés» avec une vitesse moyenne non nulle. Le cas qui
nous intéresse dans le présent travail concerne les écoulements «alternés» à vitesse moyenne nulle, tels qu’on les
Lettres grecques
b
Paramètre éq. (36b)
d
Epaisseur de pénétration (m)
D
Gradient thermique (KmK1)
Drad
Radial TgKTK1 (K)
Dlong
Longitudinal T1KTK1
Fe
Densité de flux reçu ou cédé par la surface
externe (WmK2)
g
Rapport des capacités calorifique isobare et
isochore
k
Constante quelconque
li
Conductivité thermique de i (WmK1 KK1)
l
Paramètre éq. (36a)
LL
Déplacement relatif du fluide
Le
Facteur de forme géométrique
m
Viscosité dynamique (kg mK1 sK1)
r
Masse volumique (kg mK3)
u
Pulsation (rad sK1)
x
Variable Lagrangienne éq. (35a,b)
Indices
a, 2a
Amplitude premier et second ordre
e
Extérieur
g
Gaz
in, in 0
Entrant en x*ZK1 et en x*Z1
I1
Partie imaginaire de Nu
l0
Extrémité en xZl0
R1
Partie réelle de Nu
rad, long Transversal et longitudinal
t
Paroi du canal
0
Initial, en xZ0, de référence
out, out 0 Sortant en x*ZK1 et en x*Z1
p
A la paroi
1,K1
Aux extrémités
Opérateurs
x*, U* Grandeurs normalisées, vitesse
=
Partie imaginaire
<
Partie réelle
x
Moyenne radiale de x
jxj
Module de x
hxi
Moyenne temporelle de x sur une 1/2 période
rencontre dans les machines Stirling, les tubes à gaz pulsé ou
les systèmes thermoacoustiques. Les références [1,2]
dressent un état de l’art entre les années 1928–2000 pour
les deux catégories. Ces écoulements sont présents dans de
très nombreuses applications: des machines thermiques,
pompes, valves jusqu’aux Micro Electro Mechanical
Systems (MEMS) et la microfluidique, en passant par le
génie chimique et la biologie. L’oscillation d’un fluide
engendre plusieurs effets: effet annulaire dit «de Richardson» sur les profils de vitesse et de température, augmentation artificielle de la conductivité thermique équivalente,
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déphasage entre les flux thermiques échangés et les écarts de
température fluide-paroi, entre les coefficients de frottement
et la vitesse du fluide. L’effet annulaire est sensible surtout
pour les nombres de Stokes/Womersley (défini par la suite)
importants. Il se caractérise par le fait que la vitesse est
maximale plutôt près des parois qu’au centre de
l’écoulement comme c’est le cas habituel en régime
laminaire et qu’elle s’inverse en premier lieu près des
parois car les forces d’inertie y sont moins grandes qu’au
centre de l’écoulement. Il en résulte une structure particulière de couche limite dont l’épaisseur dépend de la
fréquence d’oscillation et diminue avec celle-ci. En
conséquence les transferts thermiques en régime
d’écoulements périodiques diffèrent de ceux qui surviennent
dans les écoulements unidirectionnels. Le problème des
transferts thermiques lorsqu’il y a un écoulement moyen
superposé à l’écoulement pulsé est abordé dans les
références [3–8] par différentes techniques (numériques [3,
4], analytiques [5,7,8], expérimentales [7]) pour différentes
configurations en régime laminaire ou turbulent, en fluide
compressible [3] ou non [4,5]. Les résultats publiés sont
parfois divergents, sûrement en raison de conditions
opératoires différentes: des augmentations, des diminutions
ou pas d’effet sur le transfert thermique sont signalés. Le cas
des fluides incompressibles en régime laminaire, en
écoulement entre deux plans parallèles, est traité par
Gedeon [9], qui donne les relations analytiques pour les
coefficients de transfert thermique et de frottement. Dans les
références [10–13] sont développées des solutions analytiques ou numériques ainsi que des expérimentations; le cas
d’un chauffage localisé est traité dans les références [14,15],
celui d’un milieu poreux dans la référence [16] et on trouve
un modèle turbulent dans la référence [17]. Les écoulements
compressibles sont étudiés dans les références [18–22], des
renseignements importants (coefficients, corrélations, tests,
efficacité, etc.) concernant le «design» des échangeurs ou
des régénérateurs de machines Stirling ou de Tubes à gaz
pulsé (TGP) se trouvent dans les références [23–32].
Il est cependant à noter, qu’à notre connaissance, il
n’existe pas de travail de synthèse, ni une méthodologie bien
précise pour dimensionner les échangeurs fonctionnant en
«régime oscillant»; certains concepteurs ne semblent pas
hésiter à employer les méthodes et corrélations classiques
mises au point pour des appareils industriels fonctionnant en
régime permanent. Le présent travail a pour objectif de
démontrer qu’en ce domaine, il y a lieu de prendre certaines
précautions quant aux idées préconçues tant la physique des
écoulements oscillants peut parfois paraı̂tre surprenante, en
tout cas inhabituelle. Elle conserve cependant un caractère
tout à fait logique, mais ses fondements théoriques restent
d’un usage difficile, surtout dans le cas des écoulements
gazeux compressibles et avec les conditions réelles
opératoires des machines Stirling ou des TGP. Dans un
souci d’explications «pédagogiques», nous serons amenés à
introduire de nombreuses simplifications et à discuter des
phénomènes à partir d’un cas d’école simple.
355
Fig. 1. Géométrie de base étudiée.
2. Equations des écoulements oscillants entre deux plans
parallèles infinis
Nous envisageons le cas de deux plaques d’épaisseur et,
infinies dans la direction z et distantes de e (longueur l0,
Fig. 1), ce qui permet de traiter l’écoulement de fluide en 2D
selon les axes x et y. Les plaques peuvent faire partie d’un
échangeur compact aussi bien qu’être baignées par un fluide
ambiant de part et d’autre. Les parois solides ne sont pas
nécessairement à température uniforme, cela engendre des
phénomènes de couplage thermique entre le fluide en
oscillation et les parois. Les évolutions spatio-temporelles
de la température du fluide vont notamment dépendre de la
valeur des coefficients de transfert thermique fluide/parois
ainsi que des phénomènes générés aux extrémités, le tout en
fonction de la valeur du rapport LL du déplacement axial du
fluide à la longueur des plaques l0. Nous considérerons que
les propriétés thermophysiques du fluide et des matériaux
sont indépendantes de la température sauf la masse
volumique qui est calculée par la loi du gaz parfait.
2.2. Paramètres caractéristiques du modèle:
adimensionalisation
La formulation adimensionnelle des équations générales
est décrite en rapportant chacune des grandeurs physiques à
une grandeur caractéristique lui correspondant (indice de
référence 0) et choisie en fonction de la problématique
envisagée. Nous ne justifierons pas ici du choix de telle ou
telle grandeur caractéristique, la forme analytique des
paramètres obtenus en dépendant bien évidemment:
x Z
x
y
2u
; y Z
; t Z ut; U Z
;
l0 =2
e=2
u disp
p Z
Tg
rg
p
T
; T Z ; Tt Z t ; r Z
T0
T0
r0
p0 g
(1)
L’hypothèse simplificatrice d’une vitesse radiale nulle est
employée par la suite:
v z0
(2)
Avec les hypothèses spécifiées, les équations 2D en
variables réduites, sont les suivantes: Conservation de
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la masse:
vr
vr U Z0
C LL
vt
vx
(3)
Conservation de la quantité de mouvement:
vr U vðr U 2 Þ
4L vr
2g
C LL
Z K 2L C 2 x r
vx
vt
Mu vx
u disp
1 v2 U 2 L2e v2 U C 2
C
2
3 Wom
Wom vy2
vx2
en x Z K1;
(4)
Equation d 0 état du gaz parfait:
p Z r Tg
(5)
U ðt ; x ; y Þ Z 0;
vTg vT Z lt t Tg jyZ1 Z Tt jyZ1 ; lg vy yZ1
vy yZ1
p ðt; 1Þ Z 1 C pL0 cosðt K 4p Þ;
e adiabatique ou temperature
ðextremit
imposeeÞ
(6)
(12)
Les nombres caractéristiques obtenus au cours de la procédure
sont regroupés dans le Tableau 1, avec leurs ordres de grandeur
probables dans le cas d’un gaz circulant dans un échangeur
miniature de refroidisseur de composants électroniques.
2.3. Simplifications des équations 2D: modèle moyen ID
(7)
(8)
en y ZG1;
(9)
R
vT en y ZG 1 C s ; t Z0
2
vy G 1CR2s
ðcas de plaques a l’interieur
de l’echangeurÞ
ou y ZGð1 C Rs Þ;
(11)
vTt
j Z 0 ou Tt jl0 Z Ttl0
vx 10
Equation de l’énergie pour la paroi:
Les conditions aux limites correspondantes sont:
vU ðt ; x ; y Þ en y Z 0;
Z 0;
vy
y Z0
vTg ðt ; x ; y Þ Z0
vy
y Z0
e adiabatique ou temperature
ðextremit
imposeeÞ
cosðt K 4Tl0 Þ si U jK1 ! 0
Tg ðt; 1Þ Z 1 C TaL0
L2g v2 Tg
g K 1 vr g K 1
vr
LL U C
Z
C
2
g vt
g
vx
PrWom
vx2
vTt
v2 T v2 T Z Fo2 2t C Fo2 L2e 2t
vt
vy
vx
p ðt; K1Þ Z 1 C pa0 cosðt Þ;
cosðt K 4T0 Þ si U jK1 O 0
Tg ðt; K1Þ Z 1 C Ta0
vTt Z 0 ou Tt j0 Z Tt0
vx 0
en x Z K1;
Equation de l’énergie pour le gaz:
vr Tg
vr U Tg
C
L
L
vt
vx
v2 Tg 1 g K 1
1
C
C
2
4 g
PrWom vy2
2 M2
vU 2
2 vU
! 2u
C
L
e
vy
vx
Wom
Nue), et un terme Fe (Tableau 1) qui représente la densité de
puissance énergétique éventuellement cédée par un composant électronique disposé à la surface externe.
Aux extrémités du système (plaques), les conditions
imposées sont:
vTt Z Nue ðTa K Tt jGð1CRs Þ Þ C Fe
vy Gð1CRs Þ
Dans un modèle physique 1D, deux aspects méritent
considération:
† les paramètres de l’écoulement sont moyennés sur la
section de passage (direction y) et les équations sont
alors exprimées en fonction des variables moyennes dans
cette section;
† en conséquence, il faut introduire dans le modèle des
corrélations de pertes de charge et de transferts
thermiques aux valeurs limites: manipulations caractérisées au moyen de coefficients de frottement et de
transfert thermique convectif à définir précisément.D’autres simplifications peuvent être introduites. Ainsi,
les termes d’ordre inférieur aux autres peuvent être
éliminés en tenant compte par exemple des ordres de
grandeur des groupements de nombres explicités dans le
Tableau 1. En «moyennant» les éq. (3) à (7) avec les
conditions des éq. (8) à (10), on obtient:
† Equation moyenne d’état du fluide
p Z r Tg
(13)
† Equation moyenne de conservation de la masse:
ðcas de deux plaques en bordure de l’echangeurÞ
(10)
Le facteur Rs est défini dans le Tableau 1.
Pour l’échange thermique à la paroi externe, on introduit
un coefficient d’échange de chaleur externe he (Nusselt
vr
vr U C LL
Z0
(14)
vt
vx
† Equation moyenne de quantité de mouvement:
Selon la théorie de la thermoacoustique linéaire [34], il
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Tableau 1
Nombres sans dimension caractéristiques des écoulements oscillants issus du modèle 2D
Nombre
adimensionnel
Nom
Signification
Ordre de
grandeur
LL Z disp
l0
Déplacement particulaire
relatif
Facteur de forme géométrique
Rapport du déplacement fluide total à la longueur axiale. Important
pour les effect d’extrémités si disp est grand devant l0
Rapport du double du rayon hydraulique à la longueur axiale.
Important pour les canaux «larges»
Rapport des forces d’inertie et visqueuses
1
102K104
Compare l’épaisseur des plaques à celle d’un canal de fluide
1–10
Rapport du rayon hydraulique à l’épaisseur de diffusion visqueuse
0, 1–1
10K3
1
Le Z le0
ReZ
dh r g juj
mg
Reynolds
Rs Z 2et =e
Rapport des épaisseurs
spécifiques
Womerley/Stokes
qffiffiffiffiffiffiffiffiffi2
r0 urh
m
u ffiffiffiffiffiffiffi
dispffi
Mu Z p
p0 =r0
Wom Z
Prandtl
Rapport de la vitesse acoustique à la vitesse du son. Effects
acoustiques, effet de la compressibilité à considérer si MuO0, 1
non linéarité des phénomènes
Rapport de la longueur de diffusion thermique au rayon hydralique
du canal. S’il augmente, les oscillations de températures sont plus
perceptibles dans les parois
Ratio des longueurs de diffusion visqueuse et thermique
c
gZ cpgvg
2gx
u2 disp
Coefficient isentropique du gaz
Rapport des capacités calorifiques isobares et isochores
1
Nombre de pesanteur
Rapport de la pesanteur à l’accélération
10K2
e
Nue Z 2eh
le
Nusselt
1
Fe Z Fe e=2T0 lt
Flux thermique adimensionnel
Caractérise le transfert thermique externe par convection par
rapport à la conduction
Flux reçu ou cédé par la surface externe
FoZ
PrZ
Mach
10K2
qffiffiffiffiffiffiffiffiffiffiffi
Fourier
lt
rt ct urh2
cg m
lg
10
est possible d’exprimer les vitesses locale u et moyenne
u au moyen de fonctions d’espace complexes adéquates
f^y et g^ de la variable y dont la forme dépend de la
géométrie de l’écoulement:
infinis) et avec le module de la vitesse axiale:
u Z u0 f^y ejut ;
Après quelques calculs, on montre que la partie réelle
«measurable» de la contrainte de frottement pariétale
s’exprime par la relation:
vu 0
0
<
Z u0 ð<½ejut <½f^p K =½ejut =½f^p Þ
vy p
Re
1
vu
C =½Cf <
Z dh <½Cf <½u
2dh
u
vt
(20)
^ jut
u Z u0 ge
(15)
En notant que:
vu
Z u0 f^y juejut ;
vt
vu
0
Z u0 f^y ejut ;
vy
vu
^ jut
Z u0 gjue
vt
(16)
et:
1 vu
1 vu
et <½u Z =
=½u Z K<
u vt
u vt
(17)
On introduit ensuite dans l’éq. (4), un coefficient de
frottement pariétal Cf qui s’exprime aussi sous forme
complexe de manière à tenir compte de la phase qui
existe entre la vitesse et la contrainte pariétale en
écoulement alterné [35,36]:
Cf Z K2mr
avec
vu
vy jp
u
juj
0
G1 Z f^p g^
Z
0
2m u0 f^p
d
Z 2 h G1
rg u20 g^2
Redh
(18)
Le nombre de Reynolds peut être défini par convention,
sur le diamètre hydraulique (dhZ2e pour deux plans
Redh Z
dh rg juj
mg
(19)
L’intégration-moyennage du terme visqueux de l’éq. (4)
[35,36] avec l’introduction de l’éq. (20) est effectuée de
la manière suivante:
ð
1 1 v2 U vU e vu dy
Z
Z
vy yZ1 udisp vy yZe=2
2 K1 vy2
e Redh
1
vu
ZK
CfR u C CfI
udisp 2dh
u
vt
Re
vU Z dh CfR U C CfI (21)
8
vt
En toute rigueur le produit de Darcy complexe «CfRedh»
dépend de l’abscisse x et du temps. Les auteurs proposent
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de considérer une valeur moyenne constante de CfRedh
en basant le calcul de Cf sur la vitesse moyenne hui
calculée sur une demi-période. Finalement l’équation
moyennée de quantité de mouvement, en négligeant le
terme v2U*/vx*2 est:
vr U vðr U 2 Þ
C LL
vx
vt
ZK
4LL vp
Re
K dh
2
Mu2 vx 8Wom
vU CfR U C CfI vt
(22)
† Equations moyennes de l’énerqie pour le gaz et le tube.
Notons que l’on emploie encore pour les moyennes
transversales des températures, les relations:
ð
1 1 v2 Tg vTg e vTg dy
Z
Z
(23)
2 K1 vy2
vy yZ1 2 vy yZe=2
favorise le transfert de chaleur mais augmente aussi
considérablement le frottement pariétal. Par ailleurs, les
déphasages ne sont véritablement notables qu’aux basses
fréquences et tendent rapidement vers la valeur p/4 dès que
la fréquence augmente (partie réelle égale à la partie
imaginaire).
Finalement, en négligeant la conduction thermique
axiale dans le fluide, l’équation de la température du gaz
s’écrit:
!
vr Tg
vr U Tg
C
L
L
vt
vx
Z
g K 1 vp g K 1
vp
C
LL U vx
g vt
g
"
#
dðTt K Tg Þ
1
C
NuR1 ðTt K Tg Þ C NuI1
2
dt
4PrWom
et
1
Rs
ð 1CRs
1
v2 Tt e
dy Z
2
2Rs
vy
vTt vTt K
vy yZe=2Cet
vy yZe=2
(24)
De manière tout à fait similaire à la contrainte de frottement
pariétale, on doit exprimer les flux thermiques pariétaux par
une relation complexe permettant de faire apparaı̂tre les
déphasages entre les flux thermiques et la différence des
températures gaz/paroi. De nombreuses publications [33]
attestent de cette procédure. On écrira donc, avec h pris sous
forme complexe:
vTg lg <
Z <½h<½T t K T g C =½h=½T t K T g (25)
vy e=2
Si les variations de températures sont parfaitement sinusoı̈dales [34]:
1 d
<½T t K T g =½T t K T g Z
u dt
(26)
On peut donc exprimer la condition d’échange thermique à
la paroi interne sous la forme suivante:
vTg vTt =½h dðT t K T g Þ
Z
l
Z <½hðT t K T g Þ C
lg
t
u
vy e=2
vy e=2
dt
(27)
Le problème réside dans la méconnaissance des expressions
des coefficients complexes h (ou des nombres de Nusselt
Nu) puisque peu d’études ont été consacrées à ce sujet. Les
mêmes remarques pourraient d’ailleurs être faites en ce qui
concerne le produit CfRedh, employé précédemment dans
l’équation simplifiée de la quantité de mouvement. La Fig. 2
représente les évolutions des nombres Nu et CfRedh obtenus
à partir de la théorie thermoacoustique linéaire simplifiée
pour des écoulements entre deux plans parallèles isothermes
[35,36]. On remarque que l’augmentation de la fréquence
C
1 g K 1 Mu2
2
4 g Wom
ð1 K1
vU vy
2
dy
(28)
Pour le cas d’un profil des températures symétrique dans les
plaques (plaques et écoulements alternés):
vTt
vTt
Z Fo2 L2e 2
vt
vx
"
#
dðTt K Tg Þ
Fo2
K
NuR1 ðTt K Tg Þ C NuI1
dt
4Rs RTH
(29)
Pour le cas d’échanges externes depuis les plaques:
vTt
vTt
Fo2 Fe
Fo2
Z Fo2 L2e 2
C
C
Nu ðT K Tt Þ
vt
Rs
4Rs e amb
vx
"
#
dðTt K Tg Þ
Fo2
K
NuR1 ðTt K Tg Þ C NuI1
2Rs RTH
dt
(30)
Les nombres adimensionnels supplémentaires introduits par
la substitution des conditions aux limites dans le passage au
modèle 1D sont résumés dans le Tableau 2.
3. Ecoulement «sinusoı̈dal» incompressible entre deux
plans parallèles présentant un gradient thermique
imposé
3.1. Position du problème
Dans le cas le plus général exposé précédemment,
avec un fluide compressible et des conditions aux
limites variables dans le temps, il n’est pas envisageable
d’élaborer une solution analytique des équations (13),
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
359
Fig. 2. (a) Evolution en fonction du nombre de Stokes/Womersley pour un écoulement laminaire entre deux plaques isothermes. (a) Coefficients
de convection complexes; (b) coefficients de frottement complexes.
(14), (22), (28), (29) ou (30). De même une résolution
numérique du problème n’est pas apte à donner une idée
précise de l’influence des paramètres qui sont très nombreux
et pour lesquels il faudrait fixer des valeurs arbitraires. Il
nous semble préférable de décrire les phénomènes à partir
d’un cas simplifié comme l’écoulement du type «piston»
(vitesse imposée sinusoı̈dale) d’un fluide incompressible
(r*Z1) en mouvement oscillant entre deux plans parallèles
infinis, ayant une température imposée par un système de
chauffage adéquat. Nous introduisons une hypothèse
supplémentaire concernant les moyennes:
U 2 zU U et U Tg zU Tg
(31)
Equation de l’énergie du fluide:
vTg
vTg
NuI1
NuR1
1C
C LL cos t C
Tg
2
2
vx
4PrWom vt
4PrWom
1
C Nu dðTt Þ
Z
Nu
T
R1
I1
t
2
dt
4PrWom
(33)
Température de paroi imposée linéaire:
Tt Z
T1 K TK1 T1 C TK1
x C
2
2
(34)
Conditions aux extrémités imposées:
x Z K1 U Z cos t ;
Tg ðt; K1Þ Z TgK1
(35a)
Celle-ci sous-entend que les épaisseurs des couches limites
visqueuse et thermique soient faibles au regard de la largeur
des canaux fluides, ce qui est vérifié pour les fréquences
d’oscillations élevées avec des fluides ayant une masse
volumique importante (nombre de Womersley assez grand,
profils de vitesse et température quasi plats au centre).
Les équations caractéristiques de l’écoulement sont
alors:
Conservation de la quantité de mouvement:
On effectue dans l’éq. (33) un changement de variable
(passage d’une variable eulérienne x à une variable de type
lagrangienne):
CfR Re
4LL vp
CfI Re
sin t K
Z
1
C
cos t
2
2
8Wom
Mu2 vx
8Wom
lZ
x Z 1 U Z cos t ;
(35b)
x Z x K l sin t
(36)
En introduisant les deux paramètres suivants:
(32)
Tg ðt; 1Þ Z 1
2
4PrWom
LL
;
2
NuI1 C 4PrWom
bZ
NuR1
2
NuI1 C 4PrWom
(37)
Tableau 2
Nombres sans dimension supplémentaires en fluide oscillant introduits dans le modèle 1D
Nombre adimensionnel
Nom
Signification
Ordre de grandeur
CfRe
NuR1 Z 2e<½h
lg
Produit de Darcy
Nusselt réel
Caractérise le frottement local aux parois
Caractérise le transfert thermique interne aux parois
24
10
NuI1 Z 2e=½h
lg
Nusselt imaginaire
Caractérise le transfert thermique interne aux parois
(phase)
Rapport des conductivités thermiques matériau/gaz
0–10
RTH Z llgt
100
360
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
tout
de la présence de la particule fluide au sein du système:
on obtient l’équation:
dTg
C bTg Z bTt ðx C l sin t Þ
dt
(38)
dont la solution générale est:
Tg ðt ; xÞ Z Tg ðk; xÞeKbðt
ð t
Cb
eKbðt
k
ð1 C x0 Þ
Z Arc sin K1 K
;
tin
LL
Z 2t0 C 2p K tin
tout
(42)
KkÞ
KuÞ Tt ðx C l
sin uÞdu
(39)
où k est une constante d’intégration.
L’étude du paramètere l/LL montre qu’il varie assez peu
entre 0,835 et 1 lorsque le nombre Wom augmente. La Fig. 3
représente les évolutions de b en fonction du nombre Wom.
On note une diminution rapide de b quand Wom augmente;
dès que WomO1,3275, b!2. Pour les calculs, les nombres
de Nusselt NuR1 et NuI1, évalués par les relations issues de la
thermoacoustique [35,36], sont représentés sur la Fig. 2(a)
pour un nombre de Prandtl PrZ0,7.
3.2. Cas d’une température de paroi constante et uniforme
Tt Z 1
3.2.1. Profils des températures du fluide
en x* ZK1 et en posant
En prenant kZ tin
Drad ðt ; xÞZ Tg ðt ; xÞK Tt , la solution de l’éq. 39 est
simplement:
; xÞ K 1ÞeKbðt
Dred ðt ; xÞ Z ðTg ðtin
Ktin
Þ
(40)
En général, la température du fluide en entrée, à gauche (en
x*Z1), varie dans le temps et est déphasée par rapport au
déplacement du fluide, c’est le cas dans les machines de
Stirling; nous considérerons que sa valeur reste constante.
L’équation (40) représente la modification de l’écart de
température d’une particule fluide avec la paroi initialement
en x0 (au temps t0 ) qui pénètre entre les plaques au temps
tin
, sa position au temps t* étant:
x Z x0 C LL ð1 C sin t Þ
(41)
et
L’équation (40) est uniquement valable entre les temps tin
Fig. 3. Evolution du paramètre b selon Wom (PrZ0,7).
On obtient donc, en raison des transferts thermiques, une
décroissance exponentielle (de paramètre b) de l’écart de
temperature d’entrée en fonction de l’avancement du fluide
entre les plaques.
Les particules fluides de positions initiales telles que
x0 OK1, situées entre les plaques, (si l’origine des temps est
choisie à t0 ZKp=2, cas pour lequel U*Z0) ne passent jamais
par x*ZK1, par contre une proportion de ces particules
peuvent ressortir en x*ZC1, suivant l’amplitude du déplacement LL. Pour simplifier la démarche, nous supposerons
qu’elles pénètrent alors dans un réservoir parfaitement brassé,
de dimensions infinies et de température constante T1 (Fig.
4(a)). Lorsque l’écoulement interplaques s’inverse, au temps
t Z t0 C p, et que les particules entrent de nouveau dans le
système, elles présentent par conséquent un écart de
température avec la paroi toujours nul (Drad(C1)Z0). Pour
les particules qui ne ressortiraient jamais d’entre les plaques
(uniquement dans le cas LL!1, Fig. 4(b)), en vertu de l’éq.
(40), leur difference de température va en s’amoindrissant
exponentiellement dans le temps à chaque aller-retour, si bien
qu’au bout d’un temps suffisant, ces particules se «thermalithermalisent» à la température des parois (dans l’hypothèse
d’une conduction axiale négligeable et en l’absence de
turbulence). Cet ensemble de particules forme donc une
zone de «bouchon fluide», qui ne joue plus aucun rôle dans les
échanges thermiques globaux.
Les Fig. 5 représentent les modifications des profils
longitudinaux de température du fluide le long des plaques
pour trois longueurs d’échangeurs: courts LLZ1,5 (Fig. 4(c)),
de longueur égale au déplacement fluide LLZ1 (Fig. 4(a)),
longs LLZ0,5 (Fig. 4(b)) et pour trois valeurs différentes du
paramètre thermique b. On remarque bien la propagation
atternée d’un front de discontinuité thermique qui va en
s’amoindrissant. Plus b est petit, soit pour les fortes valeurs du
nombre Wom, plus le front de température observé depuis
l‘entrée du fluide est important, c’est-à-dire que la différence
de température gaz/paroi reste élevée et cela laisse penser que
les transferts thermiques s’effectuent mal. L’intensité du front
thermique diminue avec l’augmentation de b (diminution de
Wom); il faut peut-être y voir l’influence de l’amoindrissement
de la partie imaginaire du coefficient d’échange h, c’est-à-dire
de l’effet du déphasage entre la différence des températures
fluide-parois et le flux de chaleur. En effet, ce déphasage tend
vers 0 lorsque Wom tend vers 0 (NuI1Z0), sinon il se rapproche
de la valeur p/4 (NuI1ZNuR1). La rapidité de décroissance du
front thermique dépend aussi de LL; à déplacement de fluide
identique, un échangeur trop long (LLZ0,5) possède une zone
isotherme inactive du côté x*ZC1, un échangeur trop court
(LLZ1,5) ne permet pas d’extraire un maximum de chaleur,
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
361
Fig. 4. Différentes configurations d’écoulement suivant LL.
les températures de «sortie» en x*ZC1 et de «retour» en
x*ZK1 sont en fait plus élevées.
3.2.2. Quantités de chaleur échangées
Seules les particules fluides susceptibles de passer aux
deux extrémités des plaques (en x*ZK1 et x*Z1), peuvent
échanger de la chaleur avec les parois au cours de leur
mouvement de va et vient. D’après l’éq. (41), lorsqu’une
particule située en x* entre les plaques progresse de la
distance dx*ZLL Cos t*dt* en un temps dt*, sa température
change de sorte que l’écart de température élémentaire varie
suivant l’éq. (43) (en dérivant l’éq. (40)):
dðDrad ðt ; x ; x0 ÞÞ Z KDrad ðtin
; K1; x0 ÞbeKbðt
Ktin
Þ
dt
(43)
La quantité de chaleur élémentaire échangée par une
«cellule fluide» de masse dmZ rSpass ðl0 =2Þdx0 entre les
instants tin
et tout
pendant son temps de séjour dans
l’échangeur sera donc (à condition qu’elle ne ressorte pas
en x*Z1, soit pour le cas typique LL%1):
d2 Q Z Krcg Spass
l0
T D ðt ; K1; x0 ÞbeKbðt Ktin Þ dt dx0
2 0 rad in
(44)
Comme signalé, nous utiliserons l’hypothèse d’une
température de fluide constante en entrée donc d’un écart
Drad(Kl) constant. Après intégration pour toutes les particules durant leur temps de séjour (pour calculer la puissance
thermique échangée il faut multiplier par un facteur u/2p),
on obtient:
ð xZK1
ð tout
0
Qrad Z
d2 Q
x0 ZK2LLK1 tin
Z rcg Spass
l0
T D
L F ðbÞ
2 0 radðK1Þ L 1
(45)
où la fonction F1 utilisée dans l’éq. (45) est définie par:
F1 ðbÞ Z
1 C 8b2 K eK2bp
1 C 4b2
(46)
La Fig. 6 représente les évolutions de cette expression en
fonction du paramètre b. On note la présence d’une
asymptote de valeur maximale 2 dès que bO2 (PrZ0,7).
En d’autres termes cela signifie, si l’on observe aussi la Fig.
3, que pour les valeurs de Wom!1,75, la quantité de chaleur
échangée entre le fluide et les parois peut être exprimée
simplement par le produit de la masse fluide déplacée, de la
capacité calorifique et de l’écart de température qu’elle
possède avec la paroi en x*ZK1:
Qrad;Wom!1;75 zrcg Spass dispT0 DradðK1Þ cas LL % 1
(47)
Pour Wom tendant vers l’infini, b tend vers 0 et la quantité de
chaleur échangée aussi: aux hautes fréquences, les transferts
thermiques n’ont plus le temps de se faire et il faut donc
diminuer la distance inter-plaques e si l’on veut maintenir une
362
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
Fig. 5. Evolution temporelle des profils des températures adimensionnels en fonction de la longueur de l’échangeur [K1,C1] et du déplacement
relatif du fluide (Drad(K1)Z0,75, PrZ0,7: haut LLZ1, milieu LLZ1,5, bas LLZ0,5). (Nota: les fronts thermiques sont verticaux, l’apparence
inclinée provient d’imperfections graphiques).
valeur de Wom faible et un échange thermique suffisant (la
couche limite thermique diminuant avec la fréquence les
échanges radiaux deviennent moins prépondérants que la
diffusivité axiale).
Si Drad(K1) varie dans le temps de manière sinusoı̈dale,
comme dans le cas de machines de Stirling, l’intégration de
l’éq. (45) est plus compliquée, ainsi que l’expression de la
fonction F1(b), qui dépend en plus de la phase entre
température «d’entrée» et vitesse. Ces aspects sont longs à
détailler et mériteront une étude ultérieure.
3.3. Cas d’un profil de température de paroi linéaire et
constant dans le temps
3.3.1. Profil des températures du fluide
L’équation de la temperature de paroi est choisie ainsi:
Tt ðx Þ Z
T1 K TK1
T C TK1
x C 1
2
2
(48)
Les phénomènes de transferts thermiques sont plus
compliqués lorsqu’il existe un gradient de température le
long des parois des plaques. En substituant l’éq. (48) selon
Tt ð2C l sin uÞ, la solution de l’éq. (39) devient:
Tg ðt ; xÞ K
T1 C TK1
T K TK1
lb
Kx 1
C
2
2
1 C b2
T1 K TK1
ðcos t K b sin t Þ
2
T C TK1
T K TK1
lb
Kx 1
C
Z Tg ðk; xÞ K 1
2
2
1
T K TK1
ðcos k K b sin kÞ eKbðt KkÞ
C b2 1
2
!
Fig. 6. Représentation de la fonction F1 en fonction de b.
(49)
On choisit toujours la constante k de manière à vérifier
l’équation au temps tin
en x*ZK1, les calculs font alors
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
intervenir un déphasage 4 défini par:
cos 4 Z
b
1
; sin 4 Z
1 C b2
1 C b2
(50)
On exprime les écarts de températures par la notation:
Drad Z Tg ðt ; xÞ K Tt ðx Þ;
Dlong Z T1 K TK1
paragraphe 3.2.2, mais il apparaı̂t dans la dérivée de l’éq.
(52) un terme complémentaire lié au gradient de température des parois Dlong (éq. (51)):
Q Z Qrad C rcg Spass
(51)
ð xZK1
l
Drad ðt ; x ; x0 Þ C Dlong cosðt K 4Þ
2
l
Z Drad ðt ; K1Þ C Dlong cosðtin
K 4Þ eKbðt Ktin Þ
2
in
x0 ZK2LL K1
ðKbeKbðt
tin
Ktin
Þ
cosðtin
K 4Þ
K 4ÞÞdt dx0
C sinðtin
(52)
Cette relation n’est valide que pour les particules
qui ne
ressortent jamais en x*Z1 et pour les temps t e tin
; tout :
Deux écarts différents Drad(K1) et Dlong concourent à la
variation du profil de température du fluide; il ya toujours
une décroissance exponentielle de paramètre b. Par
symétrie, pour le fluide qui retourne dans le système en
passant par x*Z1 (écart Drad(t*, 1)Z0, côté réservoir par
hypothèse), il faut appliquer la relation:
Drad ðt ; x ; x0 Þ
0
l
0
Z K Dlong ðcosðtin
K 4ÞeKbðt Ktin Þ K cosðt K 4ÞÞ
2
!
l0
l
D
2 long 2
ð pKt
0
Finalement on obtient l’expression de l’écart de température
local fluide/paroi en x* et au temps t*:
363
(53)
Les Fig. 7 montrent les profiles de température obtenus au
cours du temps dans le fluide, le long des plaques, pour deux
valeurs très différentes du paramètre b, et trois valeurs de
LL. Le cas présenté sur les Fig. 7 (TK1KT1Z0,5, DradZ
0,25) considère l’hypothèse d’un gradient négatif, ce qui
doit normalement être le cas dans un échangeur si la
température «d’entrée» en x*ZK1 est supérieure à celle de
la paroi. On constate que les différences de température
paroi-fluide sont inférieures au cas de la Fig. 5 (fronts
thermiques moindres). De plus, après l’inversion du sens de
l’écoulement, il circule des particules de fluide, plus froides
que la paroi, si bien que les échanges thermiques sont
effectivement inversés et que le fluide se réchauffe. Sur une
période, cet «effet régénérateur» amoindrit le transfert
thermique global de/vers l’extérieur: cette situation n’est pas
désirable dans le cas d’un échangeur de refroidissement par
exemple. Il faut veiller aussi aux signes respectifs de Drad et
Dlong dans les évolutions de température obtenues.
Les remarques faites précédemment concernant des
plaques isothermes et l’influence des paramètres LL et b
étaient identiques mais dans le cas présent l’effet «régénérateur» est superposé à la décroissance exponentielle du
gradient de température «d’entrée».
3.3.2. Evaluation des quantités de chaleur échangées entre
le fluide et les plaques
Pour les particules «entrantes» comprises entre les
positions d’origine x0 2½K2LL K 1;K1, le calcul des
quantités de chaleur échangées est mené comme dans le
Q Z rcg Spass
l0
T D
L F ðbÞ
2 0 radðK1Þ L 1
C rcg Spass
l0
T D L F ðbÞ
2 0 long L 2
(54)
avec 4 défini par l’éq. (50) et la fonction F2 par:
F2 ðbÞ Z
1 K eK2pb C pbð1 C b2 Þ
2ð1 C b2 Þ2
(55)
Pour la quantité de fluide chassée des plaques par la droite,
le calcul est identique, mais à son retour, cette quantité
«remonte le gradient thermique» KDlong depuis x*Z1, ce
qui annule globalement l’effet complémentaire précédent en
F2 (éq. 55), de telle manière que pour le cas LLZ1 (toujours
avec l’écart Drad(t*, 1)Z0, côté réservoir):
QLLZ1 Z Qrad Z rcg Spass
l0
T D
L F ðbÞ
2 0 radðK1Þ L 1
(56)
Si nous envisageons le cas LL!1 des échangeurs longs
(Fig. 4(b)), comme auparavant, la quantité de fluide qui reste
constamment enfermée entre les plaques représente globalement un échange thermique nul. La quantité de fluide
pénétrant par la gauche subit un gradient axial ðTR K TK1 Þ
pour lequel:
TR Z
T1 K TK1
T C TK1
ð2LL K 1Þ C 1
2
2
(57)
Pour la quantité de gaz «sortant» à droite, le gradient
thermique s’effectue pour ðTL K T1 Þ avec:
TL Z
T1 K TK1
T C TK1
ð2LL K 1Þ C 1
2
2
(58)
Au total, l’échange thermique est:
l
QLL!1 Z rcg Spass 0 T0 LL DradðK1Þ F1 ðbÞ
2
l
C TL K T1 Þ Z Qrad
C F2 ðbÞ ðTR K TK1
2
(59)
La quantité de chaleur échangée est identique à celle du cas
précédent LLZ1 (en effet le second membre de la
parenthèse dans l’éq. (59) s’annule malgré un échangeur
plus long; ainsi (toujours dans l’hypothèse d’un écoulement
364
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
Fig. 7. Représentation des profils de température selon la longueur l0 et suivant b, (Drad(K1)Z0,25 et DlongZ0,5 (trait épais: température de la
paroi) haut LLZ1, milieu LLZ1,5, bas LLZ0,5). (Nota: les fronts thermiques sont verticaux, l’apparence inclinée provient d’imperfections
graphiques).
laminaire avec une conductivité axiale nulle), la longueur
supplémentaire d’échange n’a servi à rien.
Si nous étudions enfin, le cas des échangeurs courts
LLO1 (Fig. 4(c)), les particules situées dans l’intervalle
x0 2½K2LL K 1;K1, arrivent à ressortir par la droite
0
(x*Z1) au temps tout
et retournent dans le système au
0
temps tin :
1 K x0
0
0
0
; tin
Z Arc sin K1 C
Z p K tout
tout
LL
(60)
avec:
ð xZK1
0
Q11 Z
ð xZK1
0
Q12 Z
(64)
avec:
x0 Z1K2LL
Z Q12
(61)
0
l0
l
D T Q
2 long 0 2 p1
0
l0
l
D T Q
2 long 0 2 12
0
ðeKbðtinKtout Þ cosð4 K tin
Þ K cosð4 K tout
ÞÞdx0
Dans l’autre sens le gradient thermique est inversé et la
quantité échangée s’écrit:
ð xZK1
C rcg Spass
(62)
(63)
Qp1 Z
l
Q1 Z rcg Spass 0 DradðK1Þ T0 Q11
2
ð1 K eKbðtoutKtin Þ Þdx0
x0 Z1K2LL
Q10 Z Krcg Spass
Pour cette fraction de fluide, la quantité de chaleur
échangée dans le sens gauche vers droite est:
x0 ZK2LLC1
0
ðeKbðtinKtout Þ cosð4 K tin
Þ K cosð4 K tout
ÞÞdx0
(65)
Pour la fraction fluide qui ne ressort pas à droite
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
365
(Fig. 4(b)), on a:
Q2 Z rcg Spass
l0
D
T Q
2 radðK1Þ 0 21
l0
l
Dlong T0 Q22
2
2
C rcg Spass
(66)
avec:
ð xZ1K2LL
0
Q21 Z
x0 Z2LLK1
ð xZ1K2LL
0
Q22 Z
ð1 K eKbðtoutKtin Þ Þdx0
x0 ZK1K2LL
(67)
ðeKbðtoutKtin Þ cosð4 K tin
Þ K cosð4 K tout
ÞÞdx0
(68)
Enfin pour la masse de fluide chassée des plaques et
comprise dans l’intervalle x0 2½K2LL K 1; 1K 2LL , on
a:
Q3 Z Krcg Spass
l0
l
D T Q
2 long 0 2 31
(69)
avec:
ð xZ1K2LL
0
Q31 Z
x0 ZK1K2LL
ðeKbðtoutKtin Þ cosð4 K tin
Þ K cosð4 K tout
ÞÞdx0
Z Q22
(70)
Globalement, il vient QLLO1 Z Q1 C Q10 C Q2 C Q3 , soit
compte tenu des éqs. (61) à (70):
QLL!1 Z rcg Spass
l0
T D
ðQ C Q21 Þ
2 0 radðK1Þ 11
K rcg Spass
l0 l
T D ðQ K Qp1 Þ
2 0 2 long 12
(71)
Cette relation est à comparer à l’éq. (45): Qrad Z
rcg Spass l20 T0 DradðK1Þ LL F1 ðbÞ du cas LL%1.
Les Figs. 8 et 9 représentent les évolutions des deux
termes du second membre de l’éq. (71). Le terme (Q11C
Q21) tend évidemment vers la valeur LLF1(b) pour LLZ1,
sinon il reste toujours plus faible et ceci d’autant plus que LL
augmente et que b diminue (soit Wom grand): pour un
échangeur trop court, l’échange thermique n’est pas total.
En fonction du signe de la différence des températures
gaz/plaque Drad(K1) en x*ZK1, le second terme de l’éq.
(71) (Dlong) rajoute de la chaleur au fluide si T1OTK1, sinon
il intervient comme un retrait supplémentaire de chaleur. Ici
encore les phénomènes sont amplifiés pour les plus faibles
valeurs de b. Dans l’hypothèse d’un écart Drad(C1)
symétrique de Drad(K1) par rapport à la température de
paroi, le bilan thermique global devient nul et l’échangeur se
comporte comme un véritable régénérateur; au contraire si
les deux écarts sont du même signe, les échanges thermiques
sont doublés.
Fig. 8. (Q11CQ21)/(LLF1(b)) en fonction de LL et selon b cas
LLO1.
4. Conclusions
Les équations théoriques d’un modèle 2D ont été
adimensionalisées de manière à faire apparaı̂tre les paramètres caractéristiques des écoulements oscillants à vitesse
moyenne axiale nulle. Neuf groupes principaux ont été ainsi
mis en évidence, ils sont reportés dans le Tableau 1 avec leur
signification. Parmi ceux-ci, le rapport du déplacement LL,
le nombre Wom et le nombre Pr prennent une place
prépondérante. La description des phénomènes de transfert
thermique entre une paroi, présentant ou non un gradient
thermique, et un fluide en écoulement oscillant, a pu être
engagée à partir du cas simplifié d’un écoulement laminaire
incompressible avec température d’entrée constante. La
modélisation introduit la notion de nombre de Nusselt
complexe (Fig. 2) afin de tenir compte de l’existence d’une
phase entre transfert thermique et écarts de température.
Nous avons pu établir l’expression analytique (éqs. (39),
(49)) des écarts de température fluide/plaque en fonction du
temps et en variable lagrangienne (c’est-à-dire en suivant les
particules fluides) et montrer l’importance du paramètre LL
et des paramètres b et l liés au nombre de Nusselt complexe
(éq. (37)). Une décroissance exponentielle de paramètre b
des écarts de température d’extrémité fluide-paroi a pu être
démontrée. L’étude paramétrique (Fig. 5) tend à prouver
que la phase entre transfert thermique et écarts de
température joue un rôle prépondérant dans les échanges
Fig. 9. (Q12KQp1) en fonction de LL et selon b, cas LLO1.
366
P. Nika et al. / International Journal of Refrigeration 28 (2005) 353–367
thermiques, via le paramètre b et la fonction multiplicative
F1(b) (éq. (45) et Fig. 6). L’étude montre (éq. (51), Fig. 6)
qu’il faut se limiter à des valeurs bO2, c’est-à-dire Wom!
1,33 pour obtenir un transfert de chaleur maximal, pour
diminuer le déphasage entre la différence de température
fluide/paroi et le flux thermique échangé (NuI1/0). Pour
des appareils fonctionnant à des fréquences élevées, il
faudra veiller à diminuer l’espace inter-plaque ou le
diamètre hydraulique afin de respecter ces conditions. En
ce qui concerne l’efficacité des échanges thermiques, le cas
idéal correspond à LLZ1: il est inutile d’employer des
longueurs de plaques surdimensionnées (LL!1) car l’effet
thermique global des particules fluides enfermées est nul.
Choisir LLO1 ne conduit pas à un échangeur plus
performant non plus; des graphiques de correction ont été
donnés dans ce dernier cas (Figs. 8 et 9). Notons cependant
que les calculs ne prennent pas en compte les longueurs
d’établissement des régimes hydrauliques ni les phénomènes de turbulence aux extrémités, il pourrait donc être
intéressant d’utiliser des valeurs LL!1. L’existence d’un
gradient thermique (Dlong négatif) le long des parois est un
facteur défavorable pouvant générer des échanges de
chaleur contradictoires avec la paroi entre les périodes
d’aller et retour du fluide: il se produit alors un «effet de
régénération». Une discontinuité de température Drad
maximale aux deux extrémités ainsi qu’un gradient axial
Dlong minimum sont donc nécessaires pour maximiser les
échanges de chaleur.
Il reste dans le futur à se consacrer à l’étude des
températures d’entrée variables, des profils de température
non linéaires, (sinusoı̈daux en particulier) et surtout aux
fluides compressibles de manière à confirmer/infirmer les
résultats exposés dans ce travail.
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