Untitled - Mairie Morestel

Transcription

Untitled - Mairie Morestel
Monsieur le Député, Cher Alain,
Madame le Vice-Président du Conseil Départemental, Chère Annick,
Madame le Conseiller Départemental, Chère Annie,
Mesdames et Messieurs les Conseillers départementaux,
Monsieur le tout nouveau Conseiller Régional et plus ancien Président de la
Communauté de Communes du Pays des Couleurs, Cher Olivier,
Messieurs les Maires honoraires,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mon Colonel, Cher Jacques,
Mesdames et Messieurs les Officiers et Sous-Officiers de la Gendarmerie et des
Sapeurs-Pompiers,
Mesdames et Messieurs les représentants des administrations départementales et
locales,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations,
Mesdames et Messieurs les représentants de la presse,
Mesdames, Messieurs,
Il y a deux ans de cela, presque jour pour jour, au sortir de l’année 2013, sans doute
pour faire mon malin (ce qui doit décidément m’arriver plus souvent qu’à mon tour), moi
qui affichais un mépris certain pour la superstition, qui me moquais de ceux qui
craignaient qu’on se retrouve treize à table et qui répliquais que la seule chose à
redouter dans une telle hypothèse résidait dans le fait qu’il n’y aurait à manger que
pour douze, je vous avouais que j’étais en train de devenir triskardékaphobe, ce qui est
précisément la peur du chiffre treize. Et j’ajoutais qu’une telle maladie pouvait
dégénérer en friggatriskardékaphobie, complication alarmante qui réside dans la peur
du vendredi 13. Que pourrais-je ajouter aujourd’hui dans cet ordre d’idée, si ce n’est
que je ne pensais pas si bien dire, ou plutôt si mal dire ?
Cela fait vingt ans désormais qu’il m’incombe, à l’occasion de cette cérémonie de
vœux, de vous dire ce que fut cette année que nous aurons vécue ensemble à
Morestel, en France et ailleurs. J’ai, plus que tout autre évidemment, le titre et la
charge de le faire pour Morestel ; je l’ai moins pour le reste du monde dans lequel ma
voix ne pèse rien, mais comme Morestel constitue une petite part de ce monde qui, par
1
la grâce d’internet, est devenu lui-même un village, je continuerai d’ajouter mon
commentaire personnel, pas plus mais pas moins autorisé qu’un autre, à cette marche
de notre planète.
Et la multiplication de ce genre d’exercice annuel, ainsi sans doute que le recul du
temps et le poids des années, me permettent de constater que ce monde marche
décidément bien mal. Même si je fais la part des choses, même si je sais comme vous
que lorsqu’on fait le bilan d’une année, on s’attache davantage aux événements
dramatiques qu’aux événements heureux, aux trains qui déraillent plutôt qu’à ceux qui
arrivent à l’heure, force est de constater que ce ne sont plus seulement les trains qui
déraillent, mais bientôt la planète elle-même.
Est-il encore bien nécessaire d’égrener cette litanie sanglante qui aura été la marque
de 2015 ? Charlie Hebdo, et cette liberté de la presse qu’on assassine, même si cette
presse-là était loin de faire l’unanimité et même si, contrairement à ce que l’émotion
nous a fait dire, « nous ne sommes pas tous Charlie » jusque et y compris au sein
même de la rédaction de Charlie ; l’hyper casher, avec cette fois-ci une connotation
nauséabonde carrément raciste anti-juive aux sinistres relents ; et ce tragique vendredi
13 novembre à Paris qui, à l’instar du 11 septembre à New-York, restera à jamais une
date historique gravée dans nos mémoires, avec son cortège d’horreurs allant des
terrasses de café balayées à la kalachnikov et à cette jeunesse exécutée
méthodiquement au Bataclan, pour un bilan global de 130 morts et plus de 350 blessés
que vous connaissez par cœur, et même jusqu’à l’écœurement.
Ajoutez à cette boucherie un mort, un seul (mais, avouons-le, ne serait-ce pas celui qui
nous inquiète le plus car le plus proche géographiquement, preuve que le danger est à
notre porte ?), ce père de famille patron de PME qui part tranquillement au travail un
matin et qu’on retrouve décapité à Saint-Quentin-Fallavier, comme si une telle mort
pouvait être admissible en Isère et au XXIème siècle.
A se demander si George Bernard SHAW n’avait pas raison de se dire que « les êtres
humains sont les seuls animaux dont j’ai réellement peur »…
Face à une telle barbarie, face à de tels fanatiques qui prétendent agir au nom du Dieu
de l’Islam, face à Daesh qui n’est ni un Etat ni islamique, le peuple de France a réagi
comme il convenait ; notre Président a trouvé les mots qu’il fallait dans un noble
discours aux Invalides, la représentation nationale rassemblée en Congrès à Versailles
2
a su, de son côté, manifester son unité, et les Français ont redécouvert le sens de la
Nation au travers de la Marseillaise et des couleurs de leur drapeau.
Pour autant, nous sommes désormais sans illusion sur la permanence de ces bons
sentiments (et peut-être est-ce là le plus triste).
Et comment d’ailleurs conserver
encore quelque naïveté quand on découvre 71 cadavres d’immigrés entassés au bord
d’une route dans une fourgonnette (est-on même capable d’imaginer ce que fut leur
agonie ?) et quand on contemple cette photo, qui restera elle aussi symbolique d’une
année 2015 décidément sinistre, d’Aylan, ce petit syrien de 3 ans échoué sur la plage
de Bodrum, image accablante d’une humanité qui a elle-même échoué.
Avec la crise que nous connaissons, on savait depuis longtemps que nos gouvernants
ne maîtrisaient plus les flux financiers. On sait désormais qu’ils ne maîtrisent pas
davantage les flux humains, avec cette vision surréaliste d’une Europe déboussolée
par l’arrivée massive d’un million de migrants, tantôt leur ouvrant toutes grandes ses
portes sans préparation, tantôt se hérissant de murs et de fils de fer barbelés. Et la
COP 21 aura constitué la démonstration supplémentaire de ce qu’ils ne maîtrisent pas
davantage les flux climatiques. Sur ce dernier point, je regrette qu’on ait transformé
ce vrai problème du réchauffement de la planète en un gigantesque barnum
médiatique rebaptisé par les correspondants de presse « COM 21 » (dont je serais
d’ailleurs curieux de connaître le coût réel ainsi que le bilan carbone). Alors, à propos
de cette COP 21, sans être myope ou hypermétrope, et au risque de passer pour un
misanthrope ou un pithécanthrope, à moins que ce ne soit avec la sagesse d’Esope, je
vous avoue que j’achoppe sur cette COP interlope qui galope et se développe au-delà
de l’Europe, et j’ai tendance à dire stop avant que ladite COP ne tourne au flop.
Même si l’effort est méritoire, même s’il fallait essayer et s’il faudra réessayer, en dépit
des effets de manche du gouvernement français, cette conférence n’a abouti à aucune
décision contraignante et elle aura eu pour principale vertu d’éviter de parler de ce qui
fâche, tant il est vrai qu’en s’appesantissant sur un hypothétique moins 2% de
réchauffement climatique d’ici 2050, on glisse discrètement sur de bien réels 42 000
chômeurs supplémentaires en 2015. A tel point que le « Canard Enchaîné », jamais
avare de bons mots, a pu titrer sur l’égale incapacité de François Hollande à lutter
contre le chômage et contre le chauffage…
Quand j’étais petit, on me disait que tout le monde pouvait devenir Président.
Aujourd’hui, je commence à le croire… C’est un journaliste de gauche qui parlait de
3
cette « fascinante odyssée de la loose », conduite par un Hollande démonétisé et un
Valls dévalué. Et c’est Jean d’Ormesson, inspiré par ce constat, qui vient de proposer
l’entrée d’un nouveau mot dans le dictionnaire de l’Académie Française : l’inaptocratie,
système de gouvernement conduit par les moins capables de gouverner. Il n’y aura
bientôt plus qu’Emmanuel Macron, brillant produit du capitalisme bancaire le plus
sauvage, pour s’efforcer de sauver les meubles d’un gouvernement qui a à peu près
tout raté, notamment en matière d’emploi là où les démocraties comparables ont
depuis longtemps amorcé un redressement, un gouvernement qui parvient, jour après
jour, à élever la cacophonie au niveau d’un grand opéra et qui, à défaut de relancer la
machine économique, aura bichonné comme une formule 1 la machine à couacs :
après Léonarda, après Cahuzac, après Thevenoud, après Florange, après le scooter,
après Notre Dame des Landes et ses petits frères Sivens et Center Parcs, après
l’écotaxe et les portiques construits puis démolis, voici le débat sur la déchéance de
nationalité, sans oublier bien sûr Taubira, la championne toutes catégories, qu’on n’a
pas le droit de critiquer en raison de son physique, alors qu’on n’en veut qu’à son
intellect, ce qui suffit à la peine. Tous, de volte-face en volte-face quasi quotidienne,
semblent vouloir illustrer cette réflexion lapidaire : « il est bon de changer d’avis comme
de chemise ; c’est une question de propreté ». Et bon nombre de nos éminences
ministérielles feraient bien de méditer cette sage pensée de Pierre Desproges : « il
vaut mieux parfois se taire et passer pour un imbécile, plutôt que de parler et ne laisser
aucun doute à ce sujet ».
Soyons clair : je ne vais pas verser des larmes excessives face à cette situation
qui nous aura valu deux belles victoires pour la droite aux Départementales et aux
Régionales. Mais soyons honnête : la multiplicité et la discordance des voix qui
s’élèvent à droite dans la perspective des primaires ne sont pas de nature à me
rassurer davantage à l’aube de cette année 2016, pourtant année non électorale, qui
risque malgré tout d’être électoralement bien meurtrière. Je crains, je vous l’avoue,
que la conjugaison de ces incapacités, celle de gouverner à gauche, celle de
s’entendre à droite, ne finisse par faire le lit de Mesdames Le Pen. Et même si Marion
est plus jolie que Marine, je n’ai vraiment pas envie de coucher dans ce lit.
Et, pour couronner une année que sa très gracieuse Majesté la Reine Elisabeth II
d’Angleterre aurait pu qualifier une deuxième fois d’horribilis, vous ajoutez à la note,
pour finir de pourrir l’ambiance, le fait qu’avec 20 degrés au thermomètre et des
bourgeons aux arbres, on n’a même pas eu droit à la saveur si particulière de Noël. Et
la liste peut se prolonger avec le licenciement de l’équipe de France de Benzema
4
(avant-centre de talent, idole de pacotille), pour cause de sordide petit chantage autour
d’une sextape (j’aurai au moins appris à cette occasion que ce mot anglais signifiait en
clair vidéo cochonne).
On raconte (mais ce ne peuvent être que des mauvaises
langues) que ledit Benzema aurait déclaré au juge d’instruction pour sa défense : « Si
j’aurais voulu voir la sextape, c’est parce que moi aussi il faut que je prends mon
pied ». En même temps, prendre son pied, c’est assez légitime pour un footballeur.
Plus grave et sans doute plus important pour notre moral et pour l’opinion que l’on se
fait de la planète football gangrenée par l’argent, on assiste navrés à la lente et
inexorable descente aux enfers d’un Michel PLATINI, jusque-là considéré comme une
icône nationale. Oui, décidément, 2015, une foutue année, si même les footeux s’en
mêlent…
Et comme l’actualité a été par trop oppressante, déprimante, dramatique, tragique, et
comme je voudrais éviter que ce discours qui s’en fait naturellement l’écho mérite les
mêmes qualificatifs, je m’efforcerai tout au long de mon propos, de l’agrémenter de
quelques remarques ou anecdotes comiques ou iconoclastes, malgré tout, en dépit de
tout, envers et contre tout, puisqu’il le faut bien et puisque, ne l’oubliez pas, le poète
avait, comme toujours raison, qui disait que l’humour est la politesse du désespoir.
A ce titre, au risque de choquer certains d’entre vous, je commence tout de suite en
vous livrant cette petite histoire :
Un homme entre dans un bistrot au petit matin et commande trois blancs secs, mais il
les boit tout seul, l’un après l’autre. Le patron du bistrot lui dit alors : « vous savez, ils
seraient plus frais si je vous les servais l’un après l’autre ». Ce à quoi le client répond :
« je sais, mais j’ai un frère et une sœur qui vivent l’un aux Etats-Unis et l’autre en
Australie. Quand nous nous sommes séparés pour aller faire notre vie chacun de notre
côté, nous nous sommes promis de toujours boire ainsi, en souvenir des jours où nous
buvions ensemble. Il y a donc un petit blanc pour ma sœur, un petit blanc pour mon
frère,
et le troisième est pour moi. » Le patron est ému par cette belle coutume
familiale, et le client devient bientôt un pilier du comptoir, ne dérogeant jamais à son
rituel. Toutefois un matin, le client entre le visage assombri par une barbe de six jours
et commande deux blancs secs. Les autres habitués s’en aperçoivent, et le silence se
fait dans le bistrot. Le patron s’approche alors de l’homme et lui dit : « Toutes mes
condoléances, mon vieux ». Et le client de le rassurer aussitôt en lui disant : « Oh non,
ni mon frère ni ma sœur ne sont décédés. C’est simplement que je me suis converti à
l’Islam et que je dois arrêter de boire ». Voilà, Mesdames et Messieurs, une façon qui
5
en vaut bien une autre de dédramatiser cette affaire de religion et de démontrer au
passage que les islamistes ne sont pas tous des fanatiques, il en est même certains
qui sont très malins…
-
Vous concevrez aisément, Mesdames et Messieurs, que dans un tel climat, et face à
un tel constat anxiogène, je n’aie pas de regret à abandonner la sphère nationale et
internationale pour redevenir ce que je n’ai
jamais cessé d’être, à savoir un
Morestellois d’abord, et un Isérois ensuite. A ces deux niveaux-là, au moins auronsnous évité le sang et la tragédie, même si le chemin n’y fut pas forcément bordé de
roses.
Commençons par les travaux, puisqu’il me faut bien vous rendre compte de l’usage qui
est fait de vos deniers. Je suis assez à l’aise cette année pour vous dire que, sauf
erreur ou omission, tout ce qui a été promis l’an dernier et prévu lors du vote du budget
a été accompli ou est en passe de l’être, et que, de surcroît, beaucoup de choses qui
n’ont pas été promises ont été malgré tout réalisées en sus. Je le dis sans forfanterie,
car je suis élu depuis assez longtemps pour savoir que cela n’a pas toujours été le cas
par le passé et ne le sera pas toujours dans l’avenir, la volonté des hommes étant
souvent contredite par les circonstances. Mais je le dis avec la fierté et la modestie
d’un chef d’équipe qui tient à rendre hommage à tous ses compagnons de route
auxquels revient l’essentiel du mérite, à commencer par Frédéric VIAL, 1er adjoint en
charge des travaux, et Bernard JARLAUD, son corollaire aux finances, l’un n’allant pas
sans l’autre dans un domaine comme celui-ci.
Compte tenu de l’imbrication évidente des dossiers et des chantiers qui ne respectent
pas le calendrier civil et dont les dépenses s’ordonnancent sur plusieurs budgets
successifs, notamment en matière d’entretien de bâtiments, je ne me livrerai pas au
traditionnel bilan 2015 / projets 2016. Tout cela s’inscrit en effet dans une continuité
d’action, comme l’illustre parfaitement d’ailleurs la loi sur la mise aux normes
d’accessibilité de nos bâtiments publics. Comme l’exigent les textes, nous avons donc
dû déposer en Préfecture un document baptisé Ad’ap dans lequel nous nous
engageons à réaliser les travaux d’accessibilité dans un délai maximum de trois ans.
6
En 2015, nous avons fait le plus urgent, à savoir l’école Victor Hugo et cette Maison de
l’Amitié. Cela fait deux bâtiments, ne perdons pas courage : il n’en reste plus que vingtsept, à réaliser bien entendu dans les deux ans à venir en principe. C’est assez dire
que, à Morestel comme en beaucoup d’autres endroits, la loi ne sera pas respectée car
il est impossible de la respecter. Notez aussi au passage que je me suis autorisé à
réduire un certain nombre de dépenses superflues, ou superfétatoires ou carrément
inutiles car, si le souci de permettre aux plus défavorisés d’entre nous et aux
handicapés d’accéder à tous les lieux publics doit être pour chaque élu un devoir
absolu chaque fois que cela est réalisable, ce n’est pas pour autant qu’il faut convertir
ce souci moral en un diktat déraisonnable conduisant à des dépenses inconsidérées.
Hormis cette question particulière de l’accessibilité qui est donc le fil rouge de tous les
maires, nous avons à peu près fait des travaux dans tous les bâtiments principaux de
la ville : aux écoles bien sûr et avant tout (changement de portes, tubage de
cheminée), à la Recette perception (peinture et aménagement de l’accueil, pour
permettre à cet établissement de devenir comme convenu l’unique centre de finances
publiques du canton, ce qui est désormais chose faite), à la Maison Ravier, au Secours
Catholique, à la Salle Calza, à la Mairie, au cinéma aussi où, perpétuant l’histoire
d’amour qui existe depuis plusieurs décennies entre les municipalités successives et
cette salle de cinéma, nous avons profité de l’arrivée d’une nouvelle gérante pleine
d’idées neuves pour donner nous aussi un coup de jeune à ce que nous considérons
comme un service indispensable à notre population. Faites-la vivre, Mesdames et
Messieurs, cette salle de cinéma, seule alternative au Méga Royal de Bourgoin-Jallieu
et seule possibilité pour des jeunes ou des vieux pas forcément motorisés de découvrir
d’autres films et d’autres horizons.
Nous referons sans doute les mêmes choses en 2016 dans bon nombre des mêmes
bâtiments, avec en prime, si notre budget nous le permet (et nous allons faire en sorte
qu’il en soit ainsi), la réfection des toitures du tennis couvert et de la maison des Haras,
la modification de l’éclairage à la Tour Médiévale, le changement de portes à la Salle
Calza, la peinture et la réfection du sol de quatre classes à Victor Hugo.
Mais le plus gros de notre effort en matière de bâtiment en 2016 portera sur deux
chantiers : la réfection des menuiseries extérieures et des huisseries du Centre Social,
requête légitime formulée à la fois par Thierry Sambuis et par le bon sens, et tout
simplement parce que, lui comme nous, en avons marre de chauffer les petits oiseaux.
Et enfin, la gendarmerie : nos moyens ne nous permettent certes pas de refondre
complètement ce bâtiment, mais, après avoir refait les appartements il y a deux ans, je
suis heureux qu’enfin nous puissions entamer ce chantier indispensable de la réfection
7
des bureaux en les adaptant notamment aux moyens modernes de communication
essentiels dans une profession comme celle-ci et en permettant à nos gendarmes
d’avoir enfin une pièce d’accueil décente pour une indispensable confidentialité. Je sais
gré à ces militaires de leur patience illimitée et de leurs exigences limitées, et j’espère
que d’ici l’automne prochain nous saurons leur rendre un bâtiment leur permettant
d’accomplir dans des conditions dignes leur mission difficile.
L’éclectisme a présidé aussi en matière de travaux de voirie en 2015 puisque nous
avons tout à la fois busé le fossé de l’Ambéry, aménagé le talus d’entrée de ville dans
la descente de Passins face à Cap Animal, changé une fois de plus la pompe du rondpoint du jet d’eau (une véritable rente), modifié et modernisé complètement l’aire de
jeux du Clos Claret, réparé de nombreux pavés dans la Vieille ville (autre rente qui
revient à date régulière), procédé à une réfection partielle de la route de Montgarel,
aménagé le parking de l’hôpital. Et tout cela n’était que roupie de sansonnet à côté des
deux chantiers principaux que nous avons conduits, à savoir la réfection complète de la
rue Paul Claudel depuis l’Hôtel de France jusqu’au rond-point du lycée, et celle du Clos
Giraud situé à proximité, ces deux réfections impliquant de lourds travaux de
chaussée, de trottoirs, d’enfouissement des réseaux et d’éclairage.
Dans le même ordre d’idée, en 2016, nous poserons les derniers mâts d’éclairage au
Clos Giraud, et nous entamerons aussitôt les travaux de voirie et d’éclairage du chemin
de l’Etang de Peys, et nous avons la ferme intention de nous attaquer à ce qui sera le
plus gros chantier de cette année qui s’ouvre devant nous, à savoir la réfection
complète de la longue rue du Vouet où il s’agira là aussi de reprendre la totalité de la
voirie, des trottoirs, des réseaux d’éclairage, des réseaux humides, sans oublier un
aménagement de sécurité à l’arrivée vers l’Avenue du Pré du Roi. Coût prévisible pour
ce seul chantier de la rue du Vouet : 600 000 € environ.
Dans le même temps, il nous incombera d’assurer les travaux préparatoires d’amenée
des réseaux pour la future piscine couverte dont je vous confirme que le premier coup
de pioche doit intervenir dans le courant de ce premier trimestre 2016. Cela me permet
de remercier une nouvelle fois, et sans doute pas la dernière, la Communauté de
Communes du Pays des Couleurs, seule structure ayant la capacité financière de
supporter le coût d’un tel investissement (plus de 5 millions d’euros), comme elle seule
a pu supporter la quasi-totalité des travaux d’aménagement de la route d’Argent qui ont
littéralement transfiguré notre zone industrielle aussi bien en termes d’esthétique que
8
de sécurité. Et qu’il me soit permis au passage d’adresser un salut amical à ce propos
à Dominique Viry, patron de la SOMEP et que je m’honore d’avoir dans mon conseil
municipal, qui aura consacré à ce dossier une attention de tous les instants, du début
jusqu’à la fin.
Merci aussi à la CCPC de conduire ce bel et ambitieux projet de Via Rhôna qui
sillonnera notre canton sur 38 km, et dont les travaux avancent à une vitesse record
dans différents points de notre territoire comme vous pouvez le constater au fil de vos
déplacements. Je tiens à saluer le rôle essentiel que le Président Bonnard aura tenu à
titre personnel dans ce dossier qu’il porte à bout de bras et dont il connaît pratiquement
chaque mètre. Qu’il me soit permis simplement de regretter que sur 38 km, il a fallu
que ce soit à Morestel, et là seulement, que des particuliers trop soucieux de leur petit
pré carré croient opportun de lancer une procédure pour contrecarrer ce projet d’intérêt
général. Ils le retarderont peut-être, mais ils ne l’empêcheront pas, et Olivier Bonnard
peut compter sur mon entier soutien dans cette navrante affaire.
Parallèlement à tous ces chantiers bien concrets dont vous pouvez constater
l’achèvement ou dont vous découvrirez l’avancement, nous menons de nombreuses
autres études dans des domaines divers et variés, et qui devraient, pour la plupart
d’entre elles se concrétiser par des réalisations dans les prochaines années. Vous
l’allez voir, ces sujets de réflexion sont vastes et passionnants. Pour la plupart d’entre
eux, ils demanderaient de longs développements impossibles ici et, je me contenterai
donc de les évoquer, pour ne pas dire de les effleurer.
- La Place des Halles. Après les concertations menées essentiellement avec les
commerçants, cette année a été consacrée à faire la synthèse de tous les avis et, avec
l’aide du Cabinet Trait d’Union, un cahier des charges a été élaboré et l’appel à
candidature va bientôt être lancé. Il est d’ailleurs erroné de parler de place des Halles,
puisqu’il s’agit rien moins que de la requalification de tout le centre-ville.
- A propos de la Place des Halles, le dépérissement évident du marché, de semaine
en semaine, excepté durant la saison estivale, ne va pas sans nous inquiéter. Bien sûr,
l’ouverture des supermarchés le dimanche matin, combinée au fait que ces marchés
subissent une baisse de fréquentation partout en France, sont des explications bien
connues. J’ai néanmoins demandé à Paul Lavie, vu sa double qualité d’adjoint à
l’animation et de Président du Groupement des commerçants, de s’atteler à cette
9
difficile question car nous ne pouvons laisser mourir ce marché dominical si important
pour notre ville. Je souhaite que Paul associe à cette réflexion l’Office de Tourisme et
son Président Maurice Lavesvre que je remercie au passage pour ses précieuses
remarques et son assistance de tous les instants.
- Dans un tout autre domaine (voyez à quel point les sources d’inquiétude peuvent
être variées), nous ne pouvons ignorer le problème qu’on a baptisé improprement
« désertification médicale », même si la CCPC (et il faut lui en rendre grâce) a bien
voulu se saisir de cette affaire capitale. Même si nous avons la chance à Morestel ou
aux environs immédiats d’avoir de jeunes médecins, même si l’arrivée du Docteur
Oana Buzéa pour succéder aux Docteurs Deviller et Genoux-Prachex a atténué un peu
l’urgence, le problème n’est pas résolu pour autant ni à Morestel, ni à Montalieu ni aux
Avenières, ni à peu près partout en France. Dans cette affaire si délicate où je constate
cependant avec plaisir que la réflexion avance, je me contenterai d’en appeler au corps
médical et de lui dire, avec tout le respect que je dois à une profession qui est et qui
doit éminemment rester libérale, qu’il y a à proximité de l’hôpital une solution, au moins
pour ce qui concerne les bâtiments, et qui a l’avantage d’être centrale, bien placée, et,
-ce qui ne gâte rien,- de coûter très peu cher à la collectivité. Que chacun prenne ses
responsabilités, mais qu’on ne laisse surtout pas passer le train de l’histoire.
- Vous l’avez déjà constaté avec la disparition du « Flash infos » et le changement de
formule du « Morestel l’Info », nous sommes en train de revoir totalement nos modes
de communication. C’est Marie-Christine Bertrand, adjointe à la culture, qui a la charge
de ce grand chantier. Il faut dire qu’elle vient de prendre sa retraite de l’enseignement,
ce qui signifie qu’elle va enfin découvrir le monde du travail (ne faites pas attention,
c’est notre façon de « communiquer » entre nous deux…). Elle s’efforce de parvenir à
une information plus réactive, plus fréquente, qui colle mieux à l’actualité municipale.
Vaste boulot qui est complété par la refonte intégrale de notre site Internet dont la
nouvelle version sera mise en ligne dès le 16 janvier prochain.
- Le transfert récent de la Caisse primaire d’assurance maladie dans la zone
industrielle a permis de libérer des locaux qui nous appartiennent et que nous avons, à
vrai dire, redécouverts : une très belle surface de plain-pied à proximité du rond-point
du jet d’eau, qui pourrait bien, avec des frais bien moins importants que ce que nous
avions envisagé, constituer le siège d’une magnifique médiathèque, lieu de rencontre
10
s’il en est. J’avance cette proposition avec prudence, tant ce projet me tient à cœur et
tant je serais déçu si nous n’y parvenions pas cette fois-ci.
- Nous nous intéressons aussi aux bâtiments des autres, à savoir d’abord l’immeuble
Perriol qui est terminé mais pour lequel un certain nombre de sujets restent en
discussion, voire en litige avec l’architecte ; et ensuite le tènement immobilier qui vient,
lui, à peine de commencer sous l’égide de la SEMCODA qui construit rue de la Baube
18 logements dont 5 sociaux et 13 pour l’accès à la propriété, ce qui est une excellente
chose, et une initiative à renouveler, que ce soit sur des terrains communaux ou des
terrains privés. Ce n’est pas en effet parce que notre PLU nous a contraints à diviser
par quatre nos surfaces constructibles, ici comme ailleurs, (ce qui nous vaut au
passage quelques procès inévitables) qu’il faut pour autant cesser toute construction,
bien au contraire. Il y a une véritable carence de logements en France, soyez-en
conscients.
- Après des années de négociations parfois difficiles, je vous annonce que je vais
signer prochainement l’achat de deux terrains : le premier d’une superficie de 2
hectares et demi supportant une maison, appartient à la famille Moiroud, il est situé à
l’arrière du stade de foot à la Rivoirette, donc à un emplacement stratégique qui justifie
le fait qu’il figurait depuis 40 ans en emplacement réservé dans tous nos plans
d’urbanisme. Je suis heureux que nous ayons pu faire aboutir cette transaction, même
et surtout si l’usage de ce terrain et de cette maison n’est pas arrêté. L’autre terrain de
6000 m² environ appartient à la famille Tripier et se trouve à l’arrière du collège et là,
pour le coup, son affectation n’est pas difficile à deviner quand on sait les besoins de
ce collège et de cette ville en matière de salle de sports. Je tiens à remercier
personnellement Madame Boucheny qui a su comprendre tout cela et qui a permis que
cette négociation aboutisse. Il me reste maintenant à en entreprendre une autre, qui ne
sera pas plus facile, avec le Département cette fois-ci, pour essayer de faire en sorte
qu’il veuille bien prendre en charge la construction dudit gymnase. Mais ça, c’est une
autre histoire…
Ces deux acquisitions représentent un investissement non négligeable de plus de
560 000 €. Un tel chiffre pour notre budget actuel représente évidemment un sacrifice,
mais, ne vous y trompez pas, pour l’avenir de cette ville, il s’agit d’une aubaine tant ces
opérations ouvrent de perspectives.
11
- Et, après le collège, comment ne pas parler du lycée ? J’avais déjà évoqué cette
question dans un édito il y a 2 ou 3 ans, et je remercie Monsieur Tafani, son proviseur,
de continuer ce combat. Quel avenir en effet pour un lycée qui est passé de 500 à 725
élèves en moins de 5 ans ? Le Rectorat et la Région vont-ils enfin se mettre d’accord
pour accepter qu’on y installe des classes post-bac ? Même si la réponse ne nous
appartient pas, il nous incombe de veiller à ce que la question reste posée.
- Autre question posée : combien de Morestellois sommes-nous exactement ? à
laquelle une réponse sera apportée d’ici la fin de l’année puisque entre le 21 janvier et
le 20 février, vous allez être recensés comme le veut la loi désormais tous les cinq ans.
Merci de réserver le meilleur accueil aux neuf agents recenseurs que nous
embauchons pour la circonstance. A noter aussi la possibilité nouvelle, si vous le
préférez, de vous faire recenser en ligne.
- Enfin, dernier sujet de réflexion, et non des moindres, puisqu’il nous aura occupés
pendant plus de 2 ans et puisqu’il va se traduire par des réalités bien concrètes : la
station d’épuration. Ne connaissant rien à ces questions techniques, j’avais souhaité
mettre autour de la table tous les intervenants possibles, maires des communes
voisines, présidents de Com Com, présidents de syndicats intercommunaux d’eau et
d’assainissement, VEOLIA, notre compagnie fermière, l’Agence de l’Eau, les
représentants de l’Environnement, l’Etat, la Région, le Département, et j’en oublie sans
doute.
Il n’était en effet pas question pour moi de lancer un investissement de plus de 5
millions d’euros pour les quarante ou cinquante ans à venir sans consulter tous les avis
autorisés, surtout à l’époque de l’intercommunalité. Bien ou mal m’en a pris, puisque
ces personnes, toutes compétentes, toutes convaincues de la nécessité de l’intérêt
général, ont toutes préconisé des solutions différentes et même contradictoires. Il est
vrai, à leur décharge, qu’aucune d’entre elles n’avait tous les avantages ou tous les
inconvénients. Après une multitude de réunions où il nous est souvent arrivé de
conclure au contraire de la réunion précédente, il a bien fallu trancher : avec nos
collègues et voisins amis de Saint-Victor de Morestel, associés à nous dans cette
affaire, plutôt que de construire une station d’épuration commune en lieu et place des
deux nôtres, nous n’en construirons pas du tout et nous adhérerons dès 2017 au
Syndicat des Eaux des Abrets qui prendra à sa charge le raccordement de nos deux
communes pour conduire le tout à la station Natur’Net aux Nappes aux Avenières.
12
Avantages : pas de station à construire, pas d’emprunt important à faire, pas de rejet
dans la Save qui aurait risqué d’être interdit à plus ou moins court terme.
Inconvénients : fin de notre relation (pour ce qui est de l’assainissement, mais non pas
pour l’eau) avec notre compagnie fermière VEOLIA dont nous n’avions pas à nous
plaindre, perte aussi bien sûr de notre pouvoir de décision puisque nous serons
membres d’un syndicat intercommunal (mais de toute façon, la loi NOTRe fera passer
dès 2020 l’assainissement dans la compétence obligatoire des communautés de
communes), et enfin et surtout, sachez-le Mesdames et Messieurs, une importante
augmentation de votre facture d’assainissement. Les Morestellois, qui étaient jusqu’à
présent gâtés sans le savoir par rapport aux contribuables des autres communes, vont
vite apprendre que l’assainissement a un coût, comme ils ont appris depuis une dizaine
d’années que le ramassage des ordures ménagères en avait un, et comme nous
apprendrons sans doute tous un jour que l’eau aussi peut vite devenir une denrée rare
donc chère.
En contrepartie, et dans le louable souci d’épancher vos pleurs ou dans celui, non
moins louable, de m’éviter des sévices corporels de votre part, je m’empresse de vous
préciser ici que lors du vote du budget primitif 2016 qui devrait intervenir dès le début
février, nous n’augmenterons pas les impôts, et ce pour la sixième année consécutive.
Vous me rétorquerez que c’est la moindre des choses, et je suis d’accord avec vous,
dans la mesure où l’Etat s’en charge déjà sans vergogne. Vous noterez cependant que
nous avons quelque mérite à tenir cette position vertueuse dans une période, où, vous
le savez, les dotations allouées aux collectivités locales seront encore réduites cette
année, comme l’année passée et comme l’année prochaine, dans des proportions
qu’on n’avait jamais connues. Comprenez-moi bien : à la différence de bien des
maires, et même de l’association des maires de France qui s’émeuvent d’une telle
réduction (effectivement catastrophique pour nos budgets déjà étriqués et qui n’ira pas
sans une réduction tout aussi préjudiciable des investissements publics notamment
pour le BTP), je ne conteste pas cette décision qui relève du simple bon sens, tant la
dette publique a atteint dans notre pays un niveau vertigineux. Ce que je ne puis
admettre en revanche, c’est que l’Etat, pourtant le plus mal placé pour nous donner
des leçons de morale et de rigueur budgétaire, dans le même temps qu’il nous serre la
ceinture, n’arrête pas de nous ensevelir sous un flot de textes abscons et de
contraintes administratives aussi insupportables qu’inutiles qui sont autant de pertes de
temps et donc d’argent, de nous transférer des charges supplémentaires, parfois
imbéciles (dois-je évoquer encore les TAP ?), parfois exagérées (je vous renvoie à ce
13
que je disais tout à l’heure sur l’accessibilité, et rajoutez-y pendant que vous y êtes la
loi SRU et la loi ALUR), parfois encore de façon insidieuse quand on vient d’apprendre
il y a quelques jours que nous aurons à financer le coût d’une nouvelle édition des
manuels scolaires suite à la refonte des programmes, ce qui devrait représenter pour
Morestel une dépense de 11 200 euros qui n’était absolument pas prévue. S’agissant
de livres d’école pour nos enfants, je considère bien entendu qu’il s’agit là d’une
dépense prioritaire qui ne souffre même pas de discussion, mais il s’agit tout de même
d’une dépense supplémentaire à laquelle il va falloir faire face et qui à elle seule
correspond à presque 1% d’impôt.
Là aussi, il a donc bien fallu engager les réflexions nécessaires pour pouvoir opérer
ces nécessaires économies. Il est temps de changer de modèle, peut-être de façon de
vivre, en tout cas de façon de gérer. Il nous faut comprendre que nous ne pouvons
plus compter sur l’Etat protecteur, paternaliste, sur le paiement des retraites assuré,
sur l’assistanat généralisé avec, en prime, le trou de la sécu que personne ne songe à
boucher. Il vous faut comprendre que la baisse de la DGF entraînera nécessairement
à Morestel comme ailleurs une baisse inéluctable des services à la population. Tout
cela se manifestera d’abord par le fait que là où je préconisais depuis toujours d’abord
le paiement d’heures supplémentaires au personnel municipal plutôt que la
récupération sous forme de congés, nous adopterons (et croyez-moi, cela m’est
douloureux) le système inverse. Moins d’heures de travail payées, forcément moins de
travail accompli sur le terrain. Nous avons renégocié l’ensemble de nos contrats
d’assurances (économie de 25 000 €), nous allons généraliser les marchés à
commandes sur différentes fournitures, nous serons sans doute amenés aussi à devoir
externaliser certains services, et à revoir à la baisse quelques lignes de dépenses qui
ne sont pas forcément prioritaires telles que le repas des Aînés. Et, autre crève-cœur,
nous envisageons une baisse de 10 à 15% des subventions versées à l’ensemble de
nos associations, mesure détestable puisque celles-ci ont évidemment les mêmes
problèmes que nous, mais mesure symbolique pour laquelle je compte sur le soutien
des présidents de ces mêmes associations qui doivent nous aider à véhiculer auprès
de tous leurs adhérents le caractère incontournable d’une telle mesure qui n’est pas
autre chose que l’exercice d’une solidarité bien comprise, c’est-à-dire celle qui s’exerce
dans les deux sens.
14
Cette perspective de baisse des subventions à nos associations me procure une belle
transition sur la forme, même si ce n’est pas la meilleure sur le fond, pour évoquer
devant vous maintenant les principaux faits et projets de cette vie sociale, culturelle,
sportive, de cette vie tout court, que ces mêmes associations savent si bien entretenir
à Morestel.
Vous parler des associations, c’est forcément parler de Martine Brun qui les suit pas à
pas, qui les bichonne, qui les défend bec et ongles, qui leur organise des séances de
formation en tout genre très suivies et qui m’aurait volontiers crevé un œil (si, si, elle
est comme ça !) quand elle m’a entendu pour la première fois proférer cette insanité au
sujet des subventions. Je veux dire ici à Martine, alors qu’elle vit une période familiale
difficile, à quel point l’ensemble de ses collègues du conseil municipal et moi-même,
nous lui sommes redevables et reconnaissants de son implication totale, de son
investissement quotidien dans ce domaine ingrat. Et j’ajoute que j’ai beaucoup aimé les
efforts de Martine qui a compris que le CCAS, dont elle a également la charge, ne
pouvait plus compter sur le seul budget de la ville. Elle a aussitôt réagi comme il fallait,
et cela nous a valu la soirée Papagalli très appréciée, et le concours des Miss qui a eu
le mérite de rapporter une somme importante au bénéfice de l’action sociale. Aide-toi,
le ciel t’aidera. La mairie de Morestel n’est pas le ciel, et le CCAS désormais s’aide en
partie lui-même. J’aimerais que beaucoup retiennent cette leçon.
Morestel s’enorgueillit, je dis bien s’enorgueillit, de compter 81 associations qui font sa
force. Je ne puis les citer toutes, mais qu’il me soit au moins permis d’évoquer
rapidement les principaux piliers de notre cité, à savoir le Centre Social de Laurence
Louvet et Thierry Sambuis qui maintiennent le cap et accueillent des centaines de
familles malgré les coupes sombres de la CAF et des partenaires institutionnels (là
aussi…) ; l’admirable travail accompli silencieusement par ces dames de l’ADMR sous
la houlette de la non moins admirable Marie-Claude Perrin ; le groupement des
commerçants qui, malgré les événements que l’on sait, a bien compris que si on avait
moins envie de faire la fête, on en avait peut-être encore plus besoin, et qui a donc
décoré la ville comme si de rien était, et qui peut se flatter en outre d’être sans doute le
dernier de Rhône-Alpes à avoir maintenu contre vents et marées une quinzaine
commerciale dotée d’une voiture comme premier prix là où d’autres offrent péniblement
une boîte de chocolats ; le badminton qui vient rejoindre la liste des associations
sportives qui comptent dans cette ville ; l’USCM de Christophe Bonnard, le Judo Club
de Patrick Guillot, lequel se relève avec peine des conséquences de la loi Peillon sur
les TAP, le Karaté, le Hand, la Ronde des Couleurs (très belle course « rondement »
15
menée, compliments Monsieur Dulac), la rando VTT de novembre (une fois encore
2000 participants bénéficiant d’une organisation et d’un encadrement parfaits) ; toutes
ces associations qui se rejoignent lors du forum de la rentrée début septembre qui a
battu cette année tous les records et qui, fidèle à sa règle, n’a pas oublié de consacrer
sa recette et tout son après-midi aux handicapés en général et à la belle association
ISA en particulier ; toutes ces associations dont bon nombre d’entre elles se retrouvent
encore autour du Téléthon qui a enfin élu domicile dans cette Maison de l’Amitié où il a
trouvé moyen de battre son record de recettes. Je gage qu’ils y reviendront l’an
prochain plutôt que de se geler sur l’esplanade ventée du lycée. Qu’ils sachent qu’ils y
seront toujours les bienvenus.
Du sport, je passe à la culture, en saluant Paulette Cocquerelle et Bernard Deviller qui
tiennent la maison et le flambeau de l’art pictural sans lequel Morestel ne serait pas
Morestel. Ils me permettront d’y ajouter Carola Minssieux qui conjugue dans sa
personne la peinture, le sourire et les couleurs de la vieille ville qu’elle égaye de sa
présence depuis dix ans. Merci et bravo à toi Carola ! Et je note que la Maison Ravier,
en organisant une exposition exceptionnelle sur le Japon, nous a fait découvrir la
musique de ce pays, la cérémonie du thé, le théâtre Nô, la beauté des costumes, la
politesse exquise de son Excellence Monsieur Kobayashi, Consul de cet empire du
soleil levant (réflexion faite, ça ne doit plus s’appeler comme ça…), et a permis aussi
un rapprochement intéressant du sport et de la culture en faisant entrer dans ce lieu de
perdition les clubs de karaté et de judo pour des démonstrations d’arts martiaux.
Au rang des manifestations importantes que nous avons vécues en 2015, je veux citer
en tout premier lieu la remise de la médaille de la Légion d’Honneur à Jo Vittaz :
émouvante et simple cérémonie dans les salons de l’hôpital, dont je regrette
simplement qu’elle soit intervenue un peu tard (mais mieux vaut tard que jamais), pour
honorer comme il se doit un vrai résistant doublé d’un honnête homme.
J’ai assisté avec plaisir le 1er Août au jubilé du Père Robert Lokiatolo Muntu qui avait
été ordonné prêtre à Notre Dame du Congo à Kinshasa il y a tout juste 25 ans. Ce qui
me permet tout de même de lui dire, respectueusement et amicalement, qu’il reste un
gamin en comparaison du jubilé d’or que nous avions fêté l’an dernier pour les 50 ans
de sacerdoce des Sœurs Chantal et Anne-Marie.
16
Durant la cérémonie, je ne vous cache pas que je me suis demandé qui, de lui qui est
le premier serviteur du peuple de Dieu ici, et de moi-même qui suis le premier serviteur
du peuple de Morestel, qui de nous deux avait hérité de la tâche la plus difficile ? J’ai
bien peur de connaître la réponse, Mesdames Messieurs, mais je vous l’épargnerai,
sans doute en raison de ce qui me reste de charité chrétienne…
L’inauguration de notre hôpital intercommunal fut aussi un grand moment, concluant
dignement, en présence du Préfet de l’Isère, du Président du Conseil départemental,
de plusieurs parlementaires dont Alain, un dossier qui aura demandé près de 15 ans
de bagarre. Je l’ai dit ce jour-là, la date du 11 septembre que j’avais choisie pour cette
inauguration n’était pas seulement une nouvelle manifestation du mauvais esprit qui
me caractérise, mais la volonté de prouver que si le 11 septembre était synonyme de la
folie des hommes et de la destruction de deux tours à New-York, il pouvait être aussi,
au moins à Morestel, le symbole de la construction d’un lieu de soins où des hommes
venaient au secours d’autres hommes pour les préserver de la maladie et prolonger
leur vie dans le respect de la dignité humaine.
Moins solennelles, mais peut-être aussi importantes par le monde qu’elles nous
amènent et la notoriété qu’elles nous valent, furent plusieurs manifestations à caractère
départemental, que ce soit le Congrès des boules de l’Isère (Merci Messieurs Thierry
Lheuillier et Gilbert Gauthier,
les deux co-présidents du Groupement bouliste de
Morestel, qui est le plus important de l’Isère, il faut le savoir), l’assemblée générale de
la Ligue Dauphiné-Savoie de Handball (Merci Sébastien Gacon), et, dans un tout autre
genre, l’élection de Miss Dauphiné : honnêtement, il m’est arrivé de devoir supporter
des corvées pires. Deux ou trois réflexions, déplacées bien entendu, à propos de cette
soirée qui, comme chaque fois paraît-il, a drainé un nombre considérable de personnes
ici : je note tout d’abord que le jury auquel j’appartenais aura eu très bon goût puisque
la Miss Dauphiné que nous avons élue est devenue par la suite Miss Rhône-Alpes et
qu’au concours de Miss France elle s’est retrouvée dans les douze dernières
sélectionnées. Et, pour avoir fréquenté d’assez près ce soir-là (en tout bien tout
honneur) plusieurs de ces très jolies filles, j’ai découvert, au contact notamment de
Miss France, qu’on pouvait être blonde et intelligente à la fois, ce qui, vous n’en doutiez
pas, fut pour moi une véritable révélation. Et comme je tiens à ma réputation, parfois
un peu surfaite, de phallocrate invétéré, j’en profite pour vous glisser cette réflexion
profonde émanant, comme toujours, de Pierre Desproges dont l’extrême sagacité de
17
jugement n’est plus à démontrer : « Ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour
qu’il doit se jeter sur la première gourde. »…
-
A ces manifestations ponctuelles, vous ajoutez bien sûr nos trois fêtes traditionnelles :
- La Fête de la Musique, qui fut le fiasco que vous savez pour cause d’un monumental
orage qui a éclaté à 20h30, c’est-à-dire à l’heure où les familles arrivent. Ce fut aussi
l’heure où les baffles ont rendu l’âme, où les projecteurs ont explosé, où les musiciens
ont risqué l’électrocution, et où la dizaine de scènes installées dans la ville ont été
noyées sous le déluge en un rien de temps. La faute, bien entendu, à Paul Lavie qui a
choisi la seule date pluvieuse d’un été caniculaire, à moins que la faute ne m’incombe
à moi qui avais oublié de prendre l’arrêté municipal qui interdit le mauvais temps. Ce
fut dommage pour vous tous, ce fut désolant pour nous, mais sachez que ce fut un
vrai crève-cœur pour Thierry Guillem qui avait passé l’hiver à auditionner des groupes
et à nous mitonner un programme rassemblant toutes les musiques à la mode. Je tiens
à lui en rendre hommage, et je vous assure que je serais parfaitement incapable de
faire ce qu’il fait. Il a bien essayé de m’expliquer qu’il s’efforçait de choisir des
musiques qui vont au cœur. Pour moi, le problème, c’est que pour y arriver, il faut
qu’elles passent d’abord par les oreilles…
Le temps nous a épargnés lors des manifestations suivantes puisque le 14 juillet fut
resplendissant : plusieurs milliers de personnes dans le parc municipal du Clos Claret
(honnêtement, je préfère ne pas trop savoir combien, car je frémis en pensant aux
normes de sécurité, et je me demande à chaque fois où je vais finir la nuit). La fête
nocturne fut précédée durant l’après-midi d’un radio-crochet qui, pour la troisième
édition, a remporté un succès important que nous devons, là encore, à notre DJ
Thierry.
Quant à la fête des lumières du 5 décembre, avec son traditionnel embrasement des
remparts, elle fut à bien des égards une éclatante revanche. Dans des circonstances
exceptionnelles, elle a bénéficié d’un temps exceptionnel et d’une foule aussi
18
exceptionnelle puisque tous les records d’affluence ont été battus. Un seul chiffre : là
où l’Office de Tourisme distribue habituellement 600 questionnaires pour la
participation au concours de vitrines, il lui en a fallu cette année 1500. Pour le reste,
que vous dire d’autre de cette soirée mémorable, si ce n’est qu’elle a commencé
comme ceci (photo des remparts avec drapeau tricolore), pour finir comme cela
(succession en rafale de photos du feu d’artifice).
Et, pour conclure sur ce chapitre, vous ajouterez tout de même le Festival national de
Poésie dont c’était cette année la quatorzième édition, rassemblant plusieurs centaines
de poètes venus de tous les coins de France et même de l’étranger, et qui ont
composé au total 602 œuvres, sur le thème imposé de la Rencontre. Il ne m’a pas
échappé que bon nombre d’entre vous ont le plus parfait mépris pour ce genre
d’activité, mais je les invite tout de même à se procurer dans les deux bonnes librairies
morestelloises le recueil d’anthologie rassemblant les meilleures œuvres de ce
concours. Sachez simplement qu’ils y découvriront les signatures de quelques-uns des
plus grands poètes français actuellement vivants.
Et, puisque décidément un peu de poésie, de grâce et de sensibilité ne peut faire de
mal dans ce monde de brutes, surtout par les temps qui courent, je vais continuer sur
le même registre en abordant le chapitre obligé des fleurs.
Nous savions au sein du conseil municipal que 2015 serait une étape importante en la
matière, non pas tant parce que c’était la dixième année que Morestel pouvait se
targuer de cette distinction nationale des quatre fleurs (bel anniversaire tout de même),
mais surtout parce que nous repassions pour la 4ème fois l’examen. Avec l’expérience,
nous savions donc à quel point ces moments sont délicats, tant les jugements sont
subjectifs en ce domaine, tant les membres du jury national peuvent être capricieux ou
versatiles, tant les choses évoluent vite là aussi, tant nous pouvions craindre les effets
néfastes de la canicule, et tant nous pouvions avoir commis des erreurs. Je ne l’ai pas
caché, j’étais donc passablement inquiet, d’autant que Pascale George, elle aussi juré
national, m’avait dit combien les éléments de notation s’étaient accru en même temps
que la sévérité, à tel point que de grandes villes autrement plus huppées que nous
pouvaient craindre le déclassement (et cela s’est confirmé).
Vous le savez, il n’en a rien été, et nous avons réussi à franchir l’obstacle une fois de
plus. Je vous épargnerai la lecture du commentaire final que je viens de recevoir : une
19
page entière de félicitations et une demi-page de préconisations. Sachez simplement
que les félicitations vous reviennent pour une grande part puisqu’il s’agit d’abord d’une
réussite collective et que le jury a beaucoup apprécié la multiplication des fleurs chez
les particuliers. Soyez-en remerciés, puisque cela nous permettra pour les trois ans à
venir d’arborer encore le panonceau 4 fleurs.
Toutefois, il faut s’arrêter au paragraphe des préconisations, qui est beaucoup plus
important : Madame Martine Lesage, Directrice du CNVVF, qui conduisait elle-même la
délégation du jury, ne nous a pas caché qu’au stade où nous en étions arrivés, nous
étions à la croisée des chemins : soit on stagne, ce qui signifie qu’on régresse ; soit on
se donne les moyens de progresser encore.
Mesdames et Messieurs, je vous annonce ce soir, qu’après un débat qui ne fut pas
simple, nous avons décidé d’opter pour la deuxième solution. En effet, quelle que soit
l’implication personnelle à un très haut niveau de Pascale George, quelles que soient
les compétences professionnelles de nos jardiniers municipaux qui, en collaboration
étroite avec l’entreprise Vacher, nous ont tout de même amenés au niveau où nous en
sommes, il nous faut désormais nous professionnaliser en quelque sorte. Et comme il
n’est pas question d’embaucher du personnel complémentaire, nous allons, comme
nous y incite fortement le jury national, nous adjoindre les services ponctuels d’un
professionnel reconnu en la matière. Il s’appelle Olivier Brière et, croyez-moi, il en
impose autant par ses compétences que par sa stature. Cela, bien sûr, a un coût, qui,
je ne vous le cache pas, nous a fait hésiter car c’est loin d’être le moment idéal. Mais
c’est le prix à payer, non seulement pour rester dans le cercle très fermé des 200 et
quelques communes françaises sur les 36 500 de l’hexagone à arborer le fameux
panonceau 4 fleurs, mais aussi et surtout
pour évoluer constamment dans cette
recherche du beau et d’un environnement meilleur. Je vous rappelle une fois de plus
que nous n’avons pas la Tour Eiffel ou le Mont Saint Michel pour attirer les touristes,
nous n’avons pas non plus la mer et les plages de sable avec les oliviers et les cigales
(quoiqu’avec le réchauffement climatique, il n’est pas interdit d’espérer…), et que ces
4 fleurs sont le seul, absolument le seul domaine, à part peut-être la peinture, où
Morestel ait atteint l’excellence et la notoriété nationale. Et il n’est pas question de
régresser. Les touristes que notre fleurissement exceptionnel nous amène, ainsi que
les économies que Monsieur Brière est chargé de nous faire accomplir par de
nouvelles méthodes culturales devront compenser en grande partie le coût de son
intervention. Tel est le contrat que nous avons passé. Maintenant, chacun conserve le
droit de désapprouver cette position, puisque nous sommes en démocratie. Mais,
précisément parce que nous sommes en démocratie et qu’on nous a confié la charge
20
de Morestel, nous maintiendrons cette position, quels que soient ceux qui voudraient
en profiter pour pétitionner ou tintouiner à ce sujet, auxquels je rappelle que, si le
fleurissement est effectivement quelque chose de superflu, il en est de même après
tout, du cinéma qui coûtera beaucoup plus cher, des feux d’artifice qui sont,
littéralement, de l’argent foutu en l’air, et de beaucoup d’autres choses dont on peut se
passer, à la fois tellement inutiles et tellement essentielles. En tout cas, pour ma part,
s’il est une chose que j’ai comprise tout au long de ces années d’élu, c’est que gérer
une ville ne se résume pas à de simples questions de tuyaux, de macadam et de
bâtiments. C’est aussi gérer un peu la vie des gens qui y demeurent, et c’est enfin
s’efforcer d’y apporter un peu d’âme ou d’y faire vibrer une certaine musique.
Et, puisqu’on en est sur ce chapitre, permettez-moi d’ajouter une remarque concernant
notre politique culturelle : là aussi, quoi de plus inutile que la culture, que l’achat de
bouquins pour le concours de poésie, que le financement d’expos, etc…, alors qu’il y a
tant de personnes dans le besoin, tant de bâtiments à entretenir, tant de trottoirs à
refaire ? Eh bien, là encore, à tous nos détracteurs qui sont d’ailleurs plus nombreux
contre la culture que contre le fleurissement, je répondrai d’abord qu’une ville comme
Morestel, qui a fondé une bonne part de sa notoriété sur ce domaine culturel, n’a pas le
droit, je dis bien n’a pas le droit, d’abandonner la peinture, la poésie, la littérature, la
musique, la sculpture, la photographie, tous arts qui embellissent et donnent un sens à
notre vie. Ensuite, je laisserai deux grands hommes répondre à ma place, et non des
moindres puisqu’il s’agit en premier lieu de Victor Hugo qui disait à peu près qu’il est
bien d’illuminer les routes, mais qu’il est davantage nécessaire d’illuminer les esprits ;
et le second sera Winston Churchill qui, au sortir de la guerre de 39-45, alors qu’il se
trouvait en réunion de travail avec
ses ministres et que ceux-ci se refusaient à
consacrer des crédits au domaine artistique compte tenu des besoins immenses d’un
pays ravagé par la guerre et d’une ville de Londres anéantie par des bombardements,
leur répliqua : « Vous voulez supprimer le budget pour la culture ? Mais alors, dites-moi
Messieurs, pourquoi donc nous sommes-nous battus ?... ».
-
21
Mesdames et Messieurs, en dépit des apparences et de sa longueur, ce tour d’horizon
morestellois reste bien incomplet, et je prie ceux d’entre vous qui ont travaillé et qui n’y
trouveraient pas leur compte de bien vouloir m’en excuser.
Je ne puis en effet me contenter de vous parler de Morestel, car cette ville ne se
conçoit pas dans son seul périmètre, d’ailleurs très modeste de 802 hectares, sans
qu’on s’intéresse à son environnement institutionnel, à savoir, d’abord la Communauté
de Communes du Pays des Couleurs et ensuite le Département de l’Isère.
Pour ce qui est de la CCPC, je laisserai Olivier Bonnard, son Président, vous en parler
tout à l’heure beaucoup mieux que je ne saurais le faire, puisqu’il conduit, -fort bien
d’ailleurs,- ce gros bateau en passe de devenir un véritable porte-avions de 72 000
personnes avec la fusion au 1er janvier 2017, c’est-à-dire demain, des trois
communautés de communes de la CCPC, de l’Isle Crémieu et des Balmes
Dauphinoises. Olivier, dont je salue avec beaucoup de plaisir la toute récente élection
au Conseil Régional Rhône-Alpes Auvergne, est incontestablement le meilleur
interlocuteur pour vous parler de cette prochaine fusion dont il est le principal artisan et
dont vous découvrirez très vite les conséquences essentielles dans bien des domaines
de votre vie quotidienne.
Qu’il me soit simplement permis ici, à propos de fusion, de saluer la naissance le 1er
janvier dernier, il y a dix jours, de la commune nouvelle des Avenières-VeyrinsThuellin, un beau bébé qui a déjà valu bien des nuits sans sommeil au papa et à la
maman (au fait, qui est qui dans cette affaire ? …), j’ai nommé Daniel Michoud et
Gérard Guicherd auxquels je rends hommage pour leur courage, leur ténacité et leur
travail.
Il m’incombe bien entendu de vous parler du Département, puisqu’en mars dernier
vous avez bien voulu me reconduire dans mon mandat de conseiller départemental,
accompagné cette fois-ci de belle manière par Annie Pourtier, ma collègue Maire du
Bouchage, et désormais mon binôme (puisque binôme il y a, mais je vous avoue que
j’ai du mal à me faire à ce vocable qui évoque une quantité algébrique ; dites-moi un
peu, est-ce qu’Annie à une tête de quantité algébrique ?), et puisque, -redevenons
sérieux,- dans un département dont la majorité a basculé après quatorze ans de
socialisme, j’ai hérité d’assez lourdes responsabilités : d’abord la deuxième vice22
présidence en charge de l’aménagement du territoire et de l’aide aux communes,
ensuite la présidence de la société Territoires 38 qui emploie 70 personnes qui ont
pour mission d’aménager des zones d’activités et des quartiers d’habitats et d’assurer
la maîtrise d’ouvrage d’équipements publics. J’ai également la charge de mettre en
place, pour le compte du Département et en relation avec les services de la Préfecture,
le schéma des Maisons de Services Publics. On m’a affublé aussi du titre de référent
Nord-Isère (j’ai bien dit : référent, pas révérend, ce qui n’aurait pas été crédible) pour
l’ensemble des conseillers généraux de notre secteur, pendant que Frédérique Puissat,
première vice-présidente, fait de même avec le Sud-Isère, charge à nous deux de
définir précisément les contours de cette mission. Et vous ajoutez à cela quelques
dizaines de délégations, dont je m’efforce de faire le tour, certaines étant importantes
comme le SDIS (service départemental d’incendie et de secours), où j’ai le plaisir de
siéger aux côtés du Colonel Jacques Perrin.
Sous la conduite de Jean-Pierre Barbier qui s’est totalement investi dans son rôle de
Président et qui mène les débats d’une manière décomplexée, nous essayons de faire
de la politique autrement, avec l’obsession permanente
de répondre aux vraies
attentes des Isérois en dépit d’une baisse sans précédent, là aussi, des dotations de
l’Etat et d’une forte hausse des allocations de solidarité que nous devons servir aux
plus démunis.
Cela passe par la réaffirmation d’un certain nombre de grands principes auxquels nous
tenons, qui tournent autour de valeurs bien connues telles que la famille, notre identité,
la liberté, la culture (vous ne serez pas surpris), la responsabilité qui n’a rien à voir
avec l’assistanat. Cela passe par la mise en œuvre d’un plan de relance dont j’ai la
charge au niveau des communes et qui a déjà permis, en injectant simplement huit
millions d’euros de subventions supplémentaires aux collectivités, d’engendrer plus de
cent millions de travaux. Cela passe encore par la volonté de simplification des normes
tant que c’est possible, et cela passe aussi et surtout par le souci constant de l’emploi,
de l’emploi, de l’emploi, clé de voûte de tout le reste, et ce qui se traduit par un
investissement sans précédent de trois cent vingt millions d’euros au service de
l’économie pour soutenir le BTP, pour favoriser l’attractivité de notre département et
développer cette fameuse notion de solidarité territoriale qui est au cœur de toute ma
délégation. Cela passe enfin (je rassure Olivier, très sensible sur cette question, et il a
raison) par une volonté d’accélérer l’installation du très haut débit dont ma collègue
23
Annick Merle, troisième vice-présidente à l’économie et au numérique, a la lourde
responsabilité.
Pour ma part, avec cette délégation aux territoires que j’ai voulue et cette présidence
de Territoires 38 qui m’est advenue en prime, je déguste au quotidien toutes les
nuances de ce mot de territoire qui emplit désormais ma vie et qui est d’ailleurs un très
beau mot de la langue française, avec ses connotations de terroir et d’appartenance à
une identité. Je découvre aussi au passage, à travers mes voyages dans les treize
territoires de l’Isère (déjà 79 comités ou conférences) à quel point ce Département est
beau, et à quel point il est grand aussi (31 000 kms en moins de six mois). Je vais ainsi
à la rencontre potentiellement de 532 maires, hommes ou femmes, soit à peu près 532
psychopathes, et, qu’ils soient à la tête de tout petits villages ou de grandes
agglomérations,
sympathiques
je ne puis m’empêcher en moi-même d’admirer leurs façons
ou
désagréables,
vertueuses
ou
vicieuses,
optimistes
ou
désenchantées, de se battre vaillamment, coûte que coûte, pour défendre la collectivité
dont ils ont la charge. (Je vous assure que je suis sincère en vous disant cela).
J’ajoute que notre exécutif forme une belle équipe autour d’un président qui est doué
d’un incontestable flair politique, qu’on s’entend bien (touchons du bois), qu’on n’a pas
commis de faute, jusqu’à présent du moins (retouchons du bois), qu’on bosse comme
des fous et qu’il nous arrive même de nous marrer comme des fous (reretouchons du
bois). Et, ne prenez pas cela pour de l’immodestie, mais j’ai le réel sentiment que nous
ne sommes plus tout à fait la droite la plus bête du monde. En tout cas de l’Isère. Et je
me prends à rêver (I have a dream…) que cela puisse inspirer quelques-unes des
sommités de la droite parisienne à l’approche des primaires…
En tout cas, vous l’avez compris, et comme aurait dit mon pote Benzema, depuis huit
mois, « j’ai bien prendu mon pied ».
Vous me permettrez, Mesdames et Messieurs, à ce moment de mon discours,
d’adresser quelques remerciements appuyés à plusieurs personnes : d’abord à mon
épouse, résignée, qui accepte en silence de me laisser vivre mes passions, mais il est
des silences qui peuvent être assourdissants, même pour celui qui fait semblant de ne
pas les entendre et qui pousse la mauvaise foi jusqu’à se parer de la noblesse du
service des autres là où il n’y a bien souvent que la satisfaction d’un plaisir égoïste.
Même gratitude envers mes associés de l’Etude (autres conjoints d’un genre différent),
avec lesquels je suis en train de prendre les dispositions nécessaires car le difficile
24
métier de notaire ne s’accommode pas de l’intermittence et n’est plus compatible avec
trois, voire cinq voyages par semaine à Grenoble, sans parler des autres dans toute
l’Isère.
(Faire signe à Jeannette Evesque,
pour qu’elle rejoigne les élus du CME au fond de la salle).
Mes remerciements iront aussi, vous vous en doutez bien, à l’ensemble de l’équipe
municipale. La cinquantaine d’employés d’abord aux multiples métiers, aux multiples
talents, pour des services et des besoins qui ont eux aussi tendance à se multiplier, et
je veux saluer tout particulièrement le professionnalisme de Monsieur Eric Caretti, leur
nouveau patron depuis un an, qui a très vite endossé les habits et assumé les
contraintes de la fonction de DGS.
Et puis il y a les élus, bien sûr. Je vous l’ai déjà dit, et je vous le répète car je le pense
de plus en plus fort : j’ai autour de moi, pour ce mandat, une équipe remarquable. Non
pas que les élus des mandats précédents étaient des quiches( !), certainement pas.
Mais cette fois-ci, je crois avoir tiré le gros lot, tout particulièrement parmi les nouvelles
recrues, et tout particulièrement parmi la gent féminine (oui c’est moi qui vous dis
ça…). Croyez-moi, il y a là, pour l’avenir de Morestel, un vivier très prometteur. Je vous
le dis sans forfanterie, Mesdames et Messieurs, mais avec l’assurance de celui qui sait
tout de même un petit peu de quoi il parle en la matière, s’il y a une chose pour laquelle
vous pourrez me remercier, c’est d’avoir su m’entourer des personnes qu’il fallait là où
il fallait.
Et que dire de mes huit adjoints, sept anciens conservés dans leurs délégations et un
nouveau à l’urbanisme, tous égaux dans la compétence, l’expérience et le dévouement
au service de cette ville ? Quel confort pour moi de pouvoir leur laisser les clés lorsque
d’autres fonctions m’appellent ailleurs. Et aussi, et peut-être surtout, quel soulagement
pour un maire, nécessairement seul au moment de la décision finale, de pouvoir
s’appuyer sur des avis aussi autorisés et amicaux que les leurs.
(Faire signe aux élus du CME de s’avancer
dans l’allée centrale, ceints de leur écharpe tricolore).
25
Vous avoir parlé des élus adultes me procure une transition idéale pour évoquer au
final le Conseil Municipal d’Enfants. J’ai en quelque sorte gardé le meilleur pour la fin.
Dans de nombreuses communes de France, grandes ou petites, à chaque
renouvellement de conseil municipal, vous voyez fleurir l’idée, et souvent l’ébauche de
la création d’un conseil municipal d’enfants. On en compte ainsi quelque 2500 en
France. Mais il faut que vous sachiez que, compte tenu de l’implication que cela
demande de la part des élus, des enseignants, des directeurs d’écoles, des
encadrants, des membres du comité d’éthique, des parents d’élèves aussi, la durée de
vie moyenne d’un conseil municipal d’enfants est de sept ans.
J’ai le plaisir et l’honneur de vous dire qu’à Morestel, nous allons fêter cette année le
vingtième anniversaire de notre conseil municipal d’enfants. Il s’agissait d’une volonté
forte dès mon premier mandat, à laquelle Marinette Thollon n’était pas étrangère, et il
me tient à cœur de remercier ce soir toutes celles et ceux (surtout celles) qui ont
permis cette longévité, pour arriver à ce vingtième anniversaire que nous avons
l’intention de fêter comme il se doit. Jeannette Evesque, qui préside aux destinées de
cette structure avec un soin jaloux autant qu’un amour immense, est en train, avec tous
les encadrants, de nous concocter un programme de festivités qui connaîtront leur
point d’orgue le 20 mai prochain et auxquelles je souhaite que le maximum de
Morestellois soient associés. Pour vous permettre de vous rendre compte de
l’importance de cette belle aventure, je vous demande de considérer qu’en vingt ans,
c’est environ trois cents enfants, garçons et filles, dont les tout premiers sont
aujourd’hui des pères et des mères de famille âgés de plus de trente ans, que nous
aurons ainsi amenés à l’expérience de la démocratie, de la conduite d’une commune,
de la conception à la réalisation de projets d’intérêt général, et à la prise de conscience
de la difficulté de la chose. En comparaison de tous les donneurs de leçons de morale
qui ont la bouche pleine de grandiloquence et de guimauve et qui ne font que se
gargariser avec de grands mots, quelle meilleure leçon de civisme, et quel meilleur
exercice pratique de démocratie vivante ? Je remercie du fond du cœur tous ceux qui,
par un travail assidu et pas toujours facile, ont permis la réussite de ce beau défi. Et
vous pourrez tout à l’heure, au moment du buffet, constater sur les panneaux et les
photos qui sont à l’entrée de cette salle la concrétisation des actions menées par ces
jeunes dans de nombreux domaines.
Et j’exprime aussi ma gratitude envers Alain Moyne-Bressand, notre Député, qui a bien
compris l’enjeu de cette affaire et qui a aussitôt accepté de recevoir à l’Assemblée
26
Nationale le mercredi 6 avril prochain nos quinze élus enfants accompagnés de leurs
encadrants. Pouvait-on, Mesdames et Messieurs, imaginer plus beau symbole que ces
quinze gamins découvrant ce lieu qui est le cœur même de notre démocratie, là où
s’élabore, se débat et se vote la loi de tous les Français. Merci Alain pour le symbole et
pour tout le reste. Si, après tout ça, on n’arrive pas à faire naître des vocations pour les
générations à venir, ce ne sera pas de notre faute ! Dans l’attente de cette belle
perspective, je vous demande d’applaudir comme il se doit Adrien, Yuna, Renan,
Djibril, Stecy, Jeanne, Lily, Baptiste, Kenzo, Mathieu, Louis, Julya, Romain, Mathilde et
encore Mathilde, ces quinze futurs députés de la nation… en même temps qu’Alain
Moyne-Bressand, le plus jeune d’entre eux.
J’aurais encore tant et tant de choses à vous dire, Mesdames et Messieurs. Mais j’ai
bien conscience d’abuser, et il me faut conclure.
Alors, pour qu’au moins tout cela ait servi à quelque chose, quelles leçons peut-on tirer
de cette année 2015 dont nous ne ressortons pas tout à fait indemnes ? Et, après ce
que nous avons vécu, n’est-il pas devenu complètement vain et dérisoire d’oser
prétendre formuler des vœux de bonne année pour 2016 ?
Eh bien, en dépit de tout, je persiste à croire que non. Si vous voulez bien vous en
référer aux propos que je viens de vous tenir, vous y constaterez, que sur ce fond de
décor dramatique fait de barbarie tonitruante à l’échelle planétaire et d’impuissance
vertigineuse des grands pays, des hommes et des femmes, vous, moi, continuons
d’avancer, de travailler, de tracer notre chemin. Je réfute le terme de guerre car les
mots ont un sens, et je n’admets pas que nous puissions nous prétendre des résistants
au seul motif que nous serions allés boire une bière à la terrasse d’un bistrot car c’est
une insulte à la vraie résistance, celle de Jo Vittaz. Il n’empêche qu’il y a tout de même
une certaine forme d’héroïsme à vouloir mener le combat du quotidien, celui qui fait
que demain matin, nous nous lèverons encore pour partir au boulot, pour élever nos
gosses, pour rembourser nos emprunts, pour payer nos impôts, pour faire tourner nos
entreprises, pour jouer notre partition, glorieuse ou misérable, et faire entendre notre
petite note dans le grand orchestre de la vie. Il n’est définitivement pas possible que
27
quelques fanatiques, c’est-à-dire quelques cinglés, puissent nous faire remettre en
cause ce que nous sommes, ce que nous sommes parvenus à être au fil des siècles.
Et puis aussi, toujours au travers de ce que je vous ai dit, ne voyez-vous pas qu’à côté
de politiciens paralysés par des polémiques stériles qui sont des outrages à
l’intelligence populaire et obnubilés jusqu’au vertige par la conquête ou la conservation
de l’Elysée qui semble être devenue la seule ambition de la politique française, ne
voyez-vous pas qu’il y a encore des élus locaux, des responsables territoriaux, qui
vivent parmi vous, au contact des réalités quotidiennes, et qui y croient encore au point
de fusionner des communes, de fusionner des communautés de communes, d’avaler
des kilomètres, de supporter des dizaines de réunions, d’y consacrer leurs jours quand
ce n’est pas leurs nuits. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ont compris que nous
avons la chance de vivre un moment historique avec ce bouleversement institutionnel
que connaît en ce moment notre pays, une révolution tranquille mais une révolution
quand même, qui nous permet de participer à ce grand œuvre de la redéfinition des
lignes de frontières de nos collectivités locales, tout cela dans l’unique souci de mieux
dépenser un argent de plus en plus rare et de mieux servir des concitoyens de plus en
plus exigeants. Ne vous y trompez pas, il s’agit là d’un formidable pari, d’une entreprise
tantôt décourageante, tantôt enthousiasmante, en tout cas passionnante et parfois
même jubilatoire.
En clair, pendant que quelques illuminés s’évertuent à tuer et à détruire, d’autres
personnes, plus modestes et qui font moins de bruit, s’efforcent de faire naître et de
construire. Telle est la leçon, tel est le message, tel est le résumé.
Chaque année, j’essaie de vous offrir en cadeau une belle phrase que je glane en
général dans mes lectures. Cette année, je dois cette phrase à mon ami Bernard
Deviller qui, profitant d’un voyage à Paris, s’était rendu, comme beaucoup, aux abords
du Bataclan, où il a découvert, plantée au milieu d’une montagne de fleurs, la petite
merveille suivante : « Ils ont voulu nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous
étions des graines ». D’accord, ça ne vaut pas du Benzema, mais reconnaissez que
c’est très beau quand même.
Il y a donc encore des graines qui germent dans ce pays. Cela doit s’appeler quelque
chose comme l’espoir. Conservons-le cet espoir, chevillé au corps. Demain sera
28
forcément plus beau qu’hier. Même si ça commence mal puisqu’on nous annonce pour
2016 le retour sur scène de Polnareff. Je sais, c’est inhumain, mais après ce que nous
avons enduré, nous réussirons bien à survivre à ça aussi…
Voilà pourquoi je me suis efforcé, vaille que vaille, en bon petit soldat, tout au long de
ce discours, de semer aussi quelques graines d’humour dans une actualité qui en a
manqué cruellement. A vous d’en juger, mais, si mes tentatives se sont révélées
pitoyables, accordez-moi au moins le crédit qu’elles aient pu être méritoires.
Je ne sais pas si le rire est le propre de l’homme, je ne sais pas si, comme l’assurait
Beaumarchais, il vaut mieux « se presser de rire de tout, de peur d’être obligé d’en
pleurer », je ne crois pas non plus qu’on soit autorisé à tout tourner en dérision. En
revanche, j’ai la conviction viscérale que nous ne pouvons pas vivre en permanence
dans la tragédie : c’est trop déprimant, et sans doute trop fatiguant. Je préfère qu’on
agisse plutôt qu’on gémisse, je préfère me réfugier dans l’humour plutôt que dans la
dépression. Et je m’aperçois que je ne suis pas le seul, si j’en crois l’immense succès
rencontré en fin d’année par le film « Star Wars », une super- production américaine
qui vient déjà de battre un record de recettes (un milliard et demi de dollars en moins
d’un mois, et ce n’est pas fini), preuve définitive que nous sommes tous restés
d’incorrigibles grands enfants.
(Signal – Musique de « Star Wars » en sourdine, enflant progressivement)
Alors, Mesdames et Messieurs, à l’image de ce qui nous est enseigné dans « Star
Wars », je formulerai pour vous cette année le double vœu de la force et de la
sagesse. Oui, sachez accéder à la sagesse du Jedï, ne cédez pas au côté obscur de la
force, et, s’il le faut avec l’aide des Droïdes, de R2D2, de Luke Skywalker et en
brandissant vos sabres laser, n’hésitez pas à partir au combat contre Dark Vador et
tous les ennemis de l’Empire.
Morestelloises, Morestellois, de toutes les galaxies, de Serrières, d’Huizelet, de la
Rivoirette, de la Vieille Ville, de Thuile et de Malissole, que la force soit avec vous ! …
Christian RIVAL,
Maire de Morestel,
Vice-Président du Conseil Départemental de l’Isère.
29