Monographie de la vie associative en Seine-Saint

Transcription

La vie associative
en Seine-Saint-Denis
Monographie
2011
Editorial
Soutenir la vie associative en Ile-de-France !
La cohésion sociale et la promotion de la qualité de la vie des
Franciliens constituent des enjeux prioritaires pour l’Etat en Ile-deFrance.
Grâce à leurs activités culturelles, éducatives, artistiques,
sportives, familiales qu’elles proposent, les associations jouent un
rôle essentiel dans l’animation des territoires. L’Etat a donc pour
vocation d’améliorer auprès du grand public la connaissance des
associations franciliennes, afin de renforcer l’efficacité des politiques
publiques.
Une base de données régionale des associations en activité en Ilede-France est aujourd’hui en cours de constitution à l’initiative de la
Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion
sociale (DRJSCS).
La présente étude, qui concerne la vie associative en Seine-SaintDenis, est la première étape de cette démarche qui sera étendue
progressivement à l’ensemble du territoire régional.
Daniel CANEPA
Préfet de la région d’Ile-de-France,
Préfet de Paris
Sommaire
Editorial ..................................................................................................................................... 1
Introduction : ............................................................................................................................. 5
Partie 1 : Le département de la Seine-Saint-Denis en quelques chiffres ................................... 9
Partie 2 : Monographie de la vie associative en Seine-Saint-Denis ........................................ 19
La répartition des associations en Seine-Saint-Denis ......................................................... 21
Les 28 thèmes et les 9 secteurs d’activité des associations de Seine-Saint-Denis .............. 24
Le niveau territorial d’activité des associations ................................................................. 28
La typologie des activités au sein des thèmes de chaque secteur d’activité ........................ 32
Le secteur « Culture »................................................................................................... 32
Le secteur « Loisirs et vie sociale ».............................................................................. 36
Le secteur « Sports » .................................................................................................... 40
Le secteur « Défense des droits et des causes » ........................................................... 43
Le secteur « Défense des intérêts économiques » ........................................................ 47
Le secteur « Action humanitaire »................................................................................ 50
Le secteur « Education, formation, recherche » ........................................................... 51
Le secteur « Action sociale »........................................................................................ 53
Le secteur « Santé »...................................................................................................... 55
Conclusion ................................................................................................................................ 57
Annexes .................................................................................................................................... 59
La vie associative en Seine-Saint-Denis - Monographie
3
Introduction:interrogerlavieassociative
UnebasededonnéesdesassociationsenactivitéenIledeFrance
Le secteur associatif comporte des zones assez mal connues dans sa réalité concrète. Le
recueil de données précises dans ce champ se heurte aux difficultés liées à l’absence de
recensement des associations actives par la statistique publique. Les personnes qui créent une
association déclarent effectivement son « objet » au greffe des associations dans les
préfectures ou sous-préfectures de son siège. Cet objet est une déclaration d’intention qui
indique le projet, les activités que ses fondateurs et l’ensemble des associés comptent réaliser.
Par ailleurs, la déclaration de dissolution d’une association n’est pas systématiquement
réalisée, ni même les modifications éventuelles de son objet ou de son bureau. De fait, si le
Répertoire national des associations (RNA) géré par le ministère de l’Intérieur permet de
constater la dynamique de création des associations, il ne permet pas en revanche
d’appréhender la richesse de l’activité associative sur le territoire. En effet, à travers leurs
démarches et les activités qu’elles entraînent, les associations impulsent, traduisent,
représentent les aspirations, les désirs et les combats de la société civile.
La base de données est construite dans le but de mieux appréhender quantitativement la
réalité de la vie associative, mais aussi de communiquer plus efficacement avec l’ensemble de
ses acteurs et servir de support à la construction d’études thématiques. Cet outil d’observation
est dédié au renforcement des connaissances et des compétences d’expertise et d’appui dans le
champ de la vie associative en Ile-de-France.
Unebasededonnéesquantitative…
Méthodologie
L’originalité de la démarche entreprise par la Direction régionale de la jeunesse, des sports
et de la cohésion sociale d’Ile-de-France (DRJSCS) par rapport aux études déjà riches portant
sur le tissu associatif, est de réaliser dans un premier temps, un recensement des associations
actives aussi exhaustif que possible, et non simplement fondé sur la construction d’un
échantillon ou d’un panel représentatif. Ce cadrage quantitatif des associations, bien que lourd
à mettre en place, pallie certaines limites de la statistique publique. De même, il sera possible
de construire panels et échantillons représentatifs pour les futures études qualitatives et
thématiques, comme de prendre en considération les spécificités territoriales dans la mesure
où le travail de recensement se fait à l’échelle de la commune.
9 Identifier et recenser les associations actives
Pour recueillir les informations nécessaires à la construction de cette base de données, la
DRJSCS d’Ile-de-France s’est principalement tournée vers deux sources en partie
concomitantes. Il s’agit d’une part des 1 281 communes de la région et, d’autre part, du
Journal officiel de la République française (JORF) où les déclarations de création
d’associations sont publiées avec leur objet.
Les informations délivrées par les communes sont précieuses car celles-ci savent mieux
que quiconque identifier les associations qui présentent une activité sur leur territoire. Ainsi,
5
près des deux tiers des associations ont été recensés grâce à la collaboration des municipalités.
Il a d’ailleurs été établi un contact avec chacune des communes d’Ile-de-France, ce qui a
permis de préciser aux élus municipaux et à leur administration les buts poursuivis par la
démarche.
Le JORF présente un double atout : celui de la neutralité, puisque chaque association
relevant de la loi du 1er juillet 1901, quels que soient sa taille ou son objet y est enregistrée et
celui de la fonctionnalité. En effet, en plus des annonces de création et de dissolution, il
contient aussi des annonces de modification (changement de siège, de nom, d’objet). Les
annonces du JORF électronique authentifié ont fait l’objet d’un traitement systématique
depuis le 1er janvier 2006 (et jusqu’au troisième trimestre 2009 pour la Seine-Saint-Denis,
date d’arrêt de recensement pour ce département) afin de repérer les associations actives. Les
informations recueillies ont été recoupées avec d’autres sources afin de valider l’activité réelle
de l’association dans le sens où aucune mesure ne sanctionne l’absence de déclaration de
dissolution. De fait, un grand nombre de dirigeants associatifs s’en dispensent. Les
associations dont la dissolution est statutairement prévue, soit lorsque l’objet pour lequel
l’association a été créée est réalisé, soit à l’issue du terme prévu initialement, ne sont donc pas
recensées. Afin de pallier la difficulté de déterminer l’activité réelle de certaines associations,
nous avons cherché à croiser les données au-delà de celles établies à partir des deux sources
précédentes. En effet, comme le souligne les différents travaux conduits par V. Tchernonog1,
il n’existe que très peu de données concernant les durées de vie des associations, et ces
données sont relatives à un secteur d’activité ou un territoire limité. Ainsi, pour ce travail de
recoupement des informations, ont été utilisées principalement les recherches via l’outil
Internet et les demandes de financement public.
Le présent recensement prend en considération les associations relevant de la loi 1901
auxquelles sont ajoutés les relais et les comités locaux d’une structure juridique unique. Il
tient compte indifféremment du choix des réseaux de se constituer en associations locales
autonomes ou en simples comités locaux. Leur rôle dans la vie locale justifie leur présence
dans le présent recensement. Par exemple sont répertoriés les comités locaux du Secours
Catholique, de la Croix-Rouge, des Restos du Cœur, de mouvements d’anciens combattants,
ainsi que certains établissements locaux gérés par des associations à rayonnement régional ou
national (établissements et services d’aide par le travail, foyers d’hébergement, maisons de
retraite…). En revanche les fondations, les associations syndicales, les fonds de dotation et les
fondations d’entreprise ne sont pas pris en compte. De même, ne sont pas comptabilisées les
« associations de fait » regroupant plusieurs personnes ne désirant pas obtenir la personnalité
morale.
9 Encoder l’objet et les activités des associations
Chaque association est encodée selon son objet à partir de la nomenclature « WALDEC2 ».
Cette nomenclature permet de satisfaire un souhait de cohérence et d’homogénéisation avec
des dispositifs existants puisque cette nomenclature conçue par le ministère de l’Intérieur est
utilisée pour enregistrer les créations d’associations au JORF. Ce classement fait apparaître 28
« thèmes » et 268 « sous-thèmes »3.
Le travail de dénombrement et d’encodage des associations permet d’appréhender leur
poids respectif en fonction de leurs thèmes ou de leurs secteurs d’activité, mais aussi de leur
1
Viviane Tchernonog est chercheur au CNRS et développe des recherches portant sur l’analyse socio-économique
des associations au sein de l’équipe Matisse du Centre d’Economie de la Sorbonne, unité mixte du CNRS et de
l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
2
WALDEC : Web des Associations Librement DEClarées.
3
Cf. Annexe 1.
6
périmètre d’intervention et de mettre ainsi en évidence des disparités ou des similitudes
territoriales.
Les informations qui ont été retenues sont conformes au respect du droit à la protection des
personnes. La base ne comporte pas non plus de traitement informatisé de données
nominatives.
…maisaussidesinterrogationsqualitatives
Interroger les associations signifie aussi les questionner pour connaître de façon plus fine
ce dont elles ont besoin pour mettre en place leurs projets. Or, l’un des buts de
l’administration chargée de la vie associative est de leur apporter un appui qui peut concerner
de nombreux aspects de leur vie quotidienne : bénévolat et emploi, formation, gestion et
recherche de financements, cadre légal des activités… Mieux identifiées, il serait possible de
mieux accompagner les associations dans leurs démarches, dans la promotion des différents
dispositifs de politique publique et dans l’usage des systèmes d’information.
Il est possible, à partir de cette base de données, de construire un panel ou un échantillon
d’associations pour réaliser, selon un rythme à définir, des enquêtes ciblées auprès des
associations. Les sujets d’enquêtes thématiques seront définis en concertation avec les
représentants des associations et les représentants des collectivités territoriales, premiers
partenaires de ces associations, dans le cadre d’un comité de pilotage. Ces enquêtes pourront
s’articuler autour de thèmes aussi riches et variés que l’emploi salarié et le travail bénévole, le
profil de l’association et le secteur d’activité, le profil des dirigeants bénévoles, les ressources
budgétaires et les financements publics selon leur nature et leur origine, le patrimoine
associatif.
La construction de cette base de données ouvre un champ d’action et d’exploration très
vaste puisqu’elle est à la fois un outil de gestion et de structuration de l’information, un outil
statistique, un outil de diffusion, un outil de construction d’enquêtes, mais aussi à terme un
outil de communication à travers son utilisation dans un système d’information géographique
(SIG). En effet, parallèlement à ce projet, la DRJSCS d’Ile-de-France prévoit la création, au
sein de son site Internet, d’un SIG qui permettra au grand public d’accéder, sur un territoire
donné, à l’ensemble des associations actives existantes en fonction de leur secteur d’activité.
En résumé, la capacité de cette base de données des associations en activité à être un outil
d’observation, d’information, d’étude et de prospective, fait d’elle un outil d’aide à la décision
et à la définition de stratégies territoriales au service de l’ensemble des acteurs de la vie
associative.
7
8
Partie1
Ledépartementdela
SeineSaintDenisen
quelqueschiffres
9
10
LaSeineSaintDenis
En 1968, le département de la Seine-Saint-Denis est créé à partir de communes issues des
deux anciens départements de la Seine-et-Oise et de la Seine. Il fait désormais partie des trois
départements de la « petite couronne ». Divisé en trois arrondissements qui ont pour chef-lieu
Bobigny - la préfecture -, Le Raincy et Saint-Denis, il comporte 40 communes. Sa superficie
est de 236 km², ce qui en fait l'un des plus petits départements français.
La population du département s’élève à 1 502 340 habitants4 représentant 13% de la
population francilienne (11 598 866 habitants)5 et ce sur seulement 2% du territoire francilien.
La densité de population y est donc particulièrement élevée : 6 366 hab./km² contre 978
hab./km² en Ile-de-France.
4
5
INSEE, recensement 2007.
Idem.
11
Unepopulationjeune
La Seine-Saint-Denis est un département dont la structure démographique est relativement
différente des autres départements franciliens. La concentration des jeunes y est importante.
Le solde naturel des naissances en Ile-de-France est de 2,59 naissances pour 1 décès ; il est
en Seine-Saint-Denis, de 3,43 naissances pour 1 décès6, ce qui en fait le département de la
région où le solde naturel des naissances est le plus élevé.
En 2007, la population séquano-dionysienne âgée de moins de 25 ans représente 36,4% de
la population du département. Elle est de plus de 3 points supérieure à la moyenne de la
jeunesse francilienne, qui est de 33,1%. Elle est de près de 10 points supérieure au taux de la
jeunesse de l’un de ses départements limitrophes qui est Paris (27,9% de la population)7.
Les moins de 25 ans sont encore plus représentés dans les quartiers classés en Zone
urbaine sensible (ZUS) où ils constituent 42% de la population. Ainsi, un jeune sur quatre de
Seine-Saint-Denis habite dans l’une des 36 ZUS du département.
6
En Ile-de-France, en 2007, il y a eu 179 300 naissances et 69 100 décès. Il y a eu en Seine-Saint-Denis 27 800
naissances et 8 100 décès.
7
INSEE, France métropolitaine. Estimation de la population au 1er janvier 2007 par département, sexe et
grandes classes. La « jeunesse » est considérée dans cette phrase comme étant la population âgée de moins de 25
ans.
12
L’histoire de beaucoup de leurs familles venues en Ile-de-France attirées par
l’industrialisation et poussées par « l’exode rural » français ou issues de l’immigration pour
s’installer dans la « ceinture rouge » de Paris donnent du département une image
particulièrement riche.
Il existe 36 ZUS en Seine-Saint-Denis sur 157 en région Ile-de-France soit 23% et 4,8%
des 751 ZUS en France. 305 536 habitants vivent en ZUS en Seine-Saint-Denis sur 1 273 703
habitants, soit 20,3% de la population de la Seine-Saint-Denis qui vit en ZUS.
Unrevenufamilialmoyenpeuélevé
Le produit intérieur brut (PIB) du département de la Seine-Saint-Denis, c'est-à-dire la valeur
totale de sa production interne de biens et services, s’élève en 2005 à 40 636 000 euros, ce qui
le place au 4e rang des départements franciliens, derrière Paris, les Hauts-de-Seine et les
Yvelines.
Cependant, le revenu fiscal moyen des familles est faible : alors qu’il est de 28 705 euros
en Ile-de-France, il n’est que de 18 852 euros soit 34,3% de moins. La population dite
« pauvre » est importante en Seine-Saint-Denis. En effet, il y a 50 000 allocataires du revenu
de solidarité active (RSA) et 12% de la population bénéficie de la couverture maladie
universelle (CMU).
13
Seulement trois villes sur 40 se trouvent au dessus du revenu fiscal moyen francilien : Le
Raincy, Gournay-sur-Marne et Coubron. Les six villes dont le revenu fiscal moyen est le plus
faible du département (moins de 15 000 euros) sont La Courneuve, Aubervilliers,
Villetaneuse, Stains, Bobigny et Saint-Denis.
Beaucoup «d’ouvriers», peu de «cadres, professions intellectuelles
supérieures»
Le département de la Seine-Saint-Denis montre une structure des catégories
socioprofessionnelles8 (CSP) relativement spécifique au regard de la moyenne régionale.
La part des « agriculteurs exploitants » est infime dans ce département très urbanisé :
moins de 1% des CSP. Il en est de même pour la proportion « d’artisans, commerçants, chefs
d’entreprise » : 2% ; taux qui correspondent à ceux observés au niveau régional. Les
« employés » représentent en Ile-de-France 14% de la population ; ils sont relativement plus
nombreux en Seine-Saint-Denis (17%). En revanche, le taux de « professions intermédiaires »
est plus faible en Seine-Saint-Denis (11%) qu’en Ile-de-France (13%). Dans le département,
l’écart avec la région est notable pour la CSP des « ouvriers » : 12% de la population active,
alors que la moyenne francilienne est de 8%. Plus encore, l’écart avec la région est important
entre la CSP des « cadres, professions intellectuelles supérieures » : 6% de la population
active de la Seine-Saint-Denis alors que la moyenne en Ile-de-France est plus que double :
13%. Enfin, les retraités de la Seine-Saint-Denis représentent 13% de la population, alors
qu’en Ile-de-France, ils sont 15%. Ce chiffre qui est relativement inférieur à la moyenne
régionale est-il lié au fait que des personnes ayant cessé d’être des actifs quittent le
département ? La réponse à cette question peut avoir des incidences sur la vie associative
étant donné la large part des retraités comme dirigeants associatifs.
8
INSEE. Résultats du recensement de la population 2006 – Seine-Saint-Denis et Ile-de-France. Chiffres clés.
NAT3A Population totale par sexe, catégorie socioprofessionnelle et nationalité.
14
Les quatre communes où l’addition des CSP « cadres et professions intellectuelles
supérieures » et des « professions intermédiaires » est la plus importante, sont Gournay-surMarne, Le Raincy, Les Lilas et Coubron. Les quatre communes où ces CSP sont les moins
nombreuses sont : Clichy-sous-Bois, Stains, Villetaneuse et Bobigny. Ces informations
intéressent la vie associative dans la mesure où l’ont sait que les profils des dirigeants
associatifs sont en majorité issus des CSP moyennes et supérieures9.
Unepopulationauxoriginesmultiples
La Seine-Saint-Denis est un département d’accueil d’une population étrangère et immigrée.
Les étrangers sont des personnes ayant une nationalité autre que française. Ils peuvent être
nés en France et dans ce cas, ce sont essentiellement des mineurs. La population étrangère
représente 21% de la population du département avec 317 000 habitants. Les « moins de 25
ans » étrangers sont 94 000, soit 17,5% de cette classe d’âge. Dans certaines villes, la
proportion d’étrangers dépasse les 30%10. Enfin, ne sont pas comptabilisées ici les personnes
« sans papiers » vivant dans le département11 dont l’estimation numérique qui en est parfois
donnée doit être considérée avec prudence.
Un immigré n’est pas nécessairement un étranger. La qualité d’immigré est permanente :
un individu continue à appartenir à la population immigrée même s’il devient Français par
acquisition. Les immigrés12, qui sont donc
entendus comme étant les personnes
naturalisées françaises, et les étrangers nés à
l’étranger et résidant en France, représentent
26,5% de la population du département. Sur
301 322 immigrés dénombrés en SeineSaint-Denis en 1999, 27% sont nés en
Europe, 53 ,5% en Afrique, 17% en Asie et
2,5% dans le reste du monde.
9
Viviane Tchernonog, Les associations en France. Poids, profils et évolutions, ADDES, CES Paris I-CNRS,
novembre 2007, p. 21.
10
Luc Bronner, « La Seine-Saint-Denis, l’envers du décor », Le Monde, 26 octobre 2009.
11
Idem.
12
INSEE résultats du recensement de la population – 2006. Un immigré est une personne née étrangère à
l’étranger et résidant en France. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas : un immigré n’est
pas nécessairement un étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des
mineurs). La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée
même s’il devient Français par acquisition (définition du Haut conseil à l’Intégration).
15
Unrythmedecréationsd’associationsenprogression
En 2008, la Seine-Saint-Denis occupait le 12e rang national des créations d’associations
dans le classement des 96 départements français métropolitains. Cette vitalité s’est affirmée
depuis 2002. En effet, le rythme de créations des associations séquano-dionysiennes montre
une progression supérieure à celle de Paris ; elle est très nettement supérieure à celle de la
France. En Seine-Saint-Denis, sur une base 100 en 1997, le nombre des créations
d’associations est en moyenne de 114 sur la période 1997/2007 alors que l’indice est de 105 à
Paris et 102 en France métropolitaine13.
L’étude menée en 2007 par la DDJS de Seine-Saint-Denis14 analyse ce « dynamisme des
années 2000 ». Au cours de ces années, le département montre une remarquable progression
dans la création d’associations qui aurait débuté en 1999. Ce dynamisme, selon l’étude, est
illustré par le comblement de l’écart entre les taux de créations d’associations par habitant
avec ceux de l’Ile-de-France ou ceux de la France métropolitaine. Il s’agit donc d’un
« rattrapage des années récentes ». Toujours selon cette étude, la dynamique de création est
« différenciée » selon les arrondissements.
En termes de créations brutes, la Seine-Saint-Denis est en 2009 au 3e rang dans la région
(1 339 associations), derrière Paris (1er département avec 4 904 créations d’associations mais
de loin le dernier département si l’on ramène le nombre de créations au nombre de Parisiens)
et les Hauts-de-Seine (2e avec 1 511 créations)15.
Cependant, le département n’est plus que le 5e si l’on ramène le nombre de créations au
nombre d’habitants. Les trois arrondissements du département que sont Bobigny, Saint-Denis
et Le Raincy ne manifestent pas un dynamisme égal. En effet, les deux premiers se montrent
plus créateurs d’associations que le troisième.
13
Viviane Tchernonog, La dynamique du secteur associatif de Seine - Saint-Denis, Rapport définitif, DDJS de
Seine-Saint-Denis, février 2008.
14
Idem.
15
Idem.
16
En 2009, 1 531 associations ont été dissoutes en Ile-de-France ; en Seine-Saint-Denis
132 dissolutions d’associations ont été déclarées, soit 9% des dissolutions d’associations
d’Ile-de-France. Le département est l’avant dernier de la région juste devant les Hauts-deSeine (128 dissolutions)16.
Le département s’affirme donc en la matière, même s’il n’a pas encore comblé entièrement
l’écart entre ses taux d’associations par habitant et ceux de l’Ile-de-France ou de la France
métropolitaine. En effet, sur la période 2001/2005, le nombre annuel des créations pour 1 000
habitants en Seine-Saint-Denis atteignait 0,87 contre 1,18 en Ile-de-France et 1,08 en France
métropolitaine17.
Aujourd’hui, avec une moyenne de 10% des créations de la région dans la dernière
décennie, la Seine-Saint-Denis se trouve plutôt dans le haut de la fourchette des moyennes
départementales de la région. Selon la DDCS de Seine-Saint-Denis, le « rattrapage » des
créations d’associations dans le département est un phénomène de fond qui date d’une
décennie et dont la dynamique n’est pas encore épuisée.
16
Source JORF.
Viviane Tchernonog, La dynamique du secteur associatif de Seine - Saint-Denis, Rapport définitif, DDJS de
Seine-Saint-Denis, février 2008.
17
17
18
Partie2
Monographiedelavie
associative
enSeineSaintDenis
19
20
1 LarépartitiondesassociationsenSeineSaintDenis
Nombred’associationsparcommune
L’étude de la vie associative de la Seine-Saint-Denis a permis de dénombrer à 12 140 le
nombre d’associations actives sur le territoire départemental. Montreuil est la commune où se
trouve le plus grand nombre d’associations : 1 819 associations, soit 15% du département. Ce
chiffre représente plus du double des associations présentes à Saint-Denis (901 associations),
deuxième commune du département, et autant que la somme des 15 communes les moins
pourvues du département. On compte 10 communes qui ont moins de 150 associations en
activité dont Gournay-sur-Marne qui est la commune où se trouve le plus faible nombre
d’associations (58 associations).
Les communes ayant plus de 300 associations actives se situent plus particulièrement
autour de la frontière avec Paris et les communes ayant le moins d’associations sont
limitrophes du département de la Seine-et-Marne. La proximité de Paris et de son dynamisme
peut être une explication de cette répartition géographique.
21
Tauxd’associationparcommune
Lorsque l’on rapporte le nombre d’associations existantes à la population présente sur le
territoire, on trouve une moyenne départementale de 8,1 associations pour 1 000 habitants.
On dénombre 18 communes au dessus de cette moyenne, et 22 en dessous.
Les 5 communes dont le nombre d’associations pour 1 000 habitants est le plus élevé sont :
Montreuil (17,9), Coubron (15,5), Ile-Saint-Denis (14,6), Villemomble (13) et Le Raincy
(12). Tremblay-en-France est la ville qui a le plus faible nombre : 5,1 associations pour 1 000
habitants.
Le nombre d’associations pour 1 000 habitants
est réparti en trois classes distinctes. 25% des
associations ont un taux inférieur à 6 associations
pour 1 000 habitants ; 25% un taux supérieur à
9,5 associations ; 50% des associations de la
Seine-Saint-Denis ont un taux compris entre 6 et
9,5.
22
Les communes où le taux d’associations est élevé se situent essentiellement autour de Paris
et celles dont le taux est plus faible se localisent surtout dans le centre-est du département,
hormis la spécificité de Tremblay-en-France, Pierrefitte-sur-Seine et Neuilly-Plaisance.
On constate que les communes limitrophes de Paris qui ont une forte densité (plus de
10 000 hab./km²), sont celles qui ont un taux d’associations très élevé.
Coubron, petite ville de 4 651 habitants représente un extrême : le nombre d’associations
pour 1 000 habitants est un des plus élevé du département (15,5), alors qu’elle se caractérise
surtout par sa ruralité et par un environnement naturel préservé. Les caractéristiques des CSP
et le revenu fiscal de cette commune entrent sans nul doute en ligne de compte puisque
Coubron est la quatrième commune du département pour la proportion de « cadres et
professions intellectuelles supérieures » et de « professions intermédiaires », elle est la
troisième plus riche commune du département. Le fait que le nombre de créations
d’associations en 2009 soit le plus faible du département n’est sans doute paradoxal qu’en
apparence, car la vie associative s’y est constituée depuis plusieurs années. Les associations
susceptibles de répondre à un besoin, quel qu’il soit, existent probablement déjà.
Montreuil est aussi singulière par le nombre d’associations recensées alors que la part de
« cadres et professions intellectuelles supérieures » et de « professions intermédiaires » n’est
que de 27,38% des actifs (moyenne francilienne : 26%) et le revenu fiscal de 18 422
(moyenne francilienne : 28 705 euros).
23
2 Les28thèmesetles9secteursd’activitédes
associationsdeSeineSaintDenis
Elémentsdeméthodologie
Chaque association est classée selon son objet à partir de la nomenclature WALDEC.
Cette dernière est constituée de 28 rubriques appelées « thèmes» et de 268 sous-rubriques
dites « sous-thèmes ». La méthode adoptée permet de pouvoir attribuer à chaque association
développant plusieurs activités, jusqu’à 3 thèmes et jusqu’à 12 sous-thèmes (dont 6 au
maximum pour le premier thème, 4 pour le deuxième et 2 pour le troisième, sans que cette
distribution ne fasse apparaître un ordre de valeur entre les thèmes). A partir de cette
classification, plusieurs thèmes ont été assemblés pour ne former plus que 9 grands secteurs
d’activité. Cette démarche améliore sensiblement la lisibilité et la pertinence de la restitution
des données.
Compte tenu de l’objet déclaré et de la méthodologie retenue, certaines associations sont
susceptibles d’être classées simultanément dans plusieurs thèmes. L’annexe 1 présente le
nombre d’associations par sous-thèmes, par thèmes et par secteurs d’activité. Du fait des
doubles comptes, certaines représentations graphiques des associations par thèmes et par
secteurs d’activité peuvent dépasser 100%.
De 268 sous-thèmes à 9 grands secteurs
268 sousthèmes
28thèmes
•maximum16sousthèmespar
associationetmaximum6pour
unmêmethème(d'aprèsla
nomenclatureWALDEC)
•maximum3thèmespar
association(d'aprèsla
nomenclatureWALDEC)
9secteursd'activité
•maximum3
secteurspar
association
Les28thèmesd’activité
Les thèmes d’activité sont l’agrégation de sous-thèmes entre eux. Ils reprennent à
l’identique la nomenclature WALDEC. Le graphique ci-après expose la répartition et
l’importance quantitative de chacun des 28 thèmes.
Ainsi « Culture, pratique d’activités artistiques, pratiques culturelles » est le thème le plus
représenté avec plus du quart des associations (3 240 associations, soit 26,7% de l’ensemble).
24
Il est suivi du thème « Sports et activités de plein air » (1 728 associations, soit 14,2% du
total des associations) et du thème « Amicales, groupements affinitaires, groupements
d’entraide » (1 221 associations soit 10,1%). Ces trois thèmes représentent à eux seuls 51%
des associations présentes sur le territoire.
On dénombre 20 thèmes sur 28, soit 71,5% d’entre eux, dont la représentation est
inférieure à 5%. Les thèmes les moins représentés sont « Sécurité, protection civile » (0,5%),
« Tourisme » (0,3%), puis « Chasse et pêche » (0,2% des associations). L’addition des
associations inscrites dans l’un de ces trois thèmes ne dépasse que légèrement la centaine.
Le classement de l’objet des associations par thème donne à voir les grands champs de
préoccupations et les centres d’intérêt qui amènent les personnes désireuses de s’associer à
mettre en œuvre ce travail de création d’une association. Ces tendances se réaliseront ou non
dans la mise en œuvre effective des projets. Cette situation ne remet pas en cause la richesse
des projets associatifs, dans leur étendue, leur variété, leur vitalité. Ces tendances traduisent
un aperçu des activités vers lesquelles des individus sont prêts à s’investir dans le cadre
associatif.
25
Les9secteursd’activité
Les secteurs d’activité sont l’agrégation de thèmes entre eux afin de faciliter l’analyse, la
synthèse et la restitution des données. Il a été retenu 9 grands secteurs d’activité (graphique
ci-dessous). La composition des secteurs d’activité est présentée en détail lors de l’analyse
secteur par secteur.
Le secteur « Culture » arrive en tête avec un poids de près de 37% du total. La diversité
socioculturelle plus ouverte de la population présente sur le territoire de la Seine-Saint-Denis
dans son ensemble et la diversité culturelle de la population peuvent en partie expliquer ce
résultat. En deuxième grand secteur d’activité, on retrouve « Loisirs et vie sociale » avec 24%
(2 865 associations).
Le secteur « Sport » réunit 14% des associations. Il est le 3e secteur présent au niveau
départemental alors qu’il est en 1ère position en France métropolitaine avec 24,1%. La SeineSaint-Denis souffre du manque d’espace et d’un manque criant d’équipements sportifs pour le
développement des activités sportives. Il est le département ayant un des taux d’équipements
pour 10 000 habitants le plus faible de la région avec 16,318.
Les secteurs d’activité les moins importants sont « Santé » (4%), « Action sociale » (6%);
et « Education, formation, recherche » (7%).
18
Direction régionale et départementale jeunesse et sports de Paris-Ile-de-France (DRDJS), Analyse de l’offre
d’équipements sportifs en Ile-de-France, édition 2009.
26
27
3 Leniveauterritoriald’activitédesassociations
Le niveau territorial d’activité est défini dans cette étude comme le périmètre
d’intervention où s’exerce l’activité principale de l’association. Ont été retenus 6
échelons d’intervention : communal, intercommunal, départemental, régional, national et
international. Ces échelons se définissent ainsi :
- Le niveau d’activité communal regroupe les associations exerçant leur activité
principale sur une seule et même commune. Ce niveau englobe par défaut les
associations œuvrant à un niveau infra-communal (échelle du quartier, de l’îlot…).
- Le niveau d’activité intercommunal regroupe les associations exerçant leur activité
principale sur plusieurs communes d’un département. Ce niveau intercommunal ne
correspond pas aux frontières administratives des structures intercommunales.
- Le niveau d’activité départemental regroupe les associations exerçant leur activité
principale sur la majorité des communes d’un même département. Il peut inclure une
minorité de communes des départements limitrophes.
- Le niveau d’activité régional regroupe les associations exerçant leur activité
principale sur la majorité des départements d’une même région. Il peut inclure une
minorité des départements des régions limitrophes.
- Le niveau d’activité national regroupe les associations exerçant leur activité
principale sur l’ensemble de la France (DOM-TOM inclus) ou sur une majorité des
régions du pays. Les associations rencontrées à ce niveau peuvent avoir développées
un réseau à l’échelle régionale et/ou départementale.
- Le niveau d’activité international regroupe les associations exerçant leur activité
principale en France et au-delà des frontières nationales.
28
Uneaired’interventiondesassociationsprincipalementlocale
Les associations de la Seine-Saint-Denis ont pour terrain privilégié d’action le territoire
local. Effectivement, les trois quarts des associations (76%) interviennent à l’échelle
communale ou infra-communale et 11% à l’échelle intercommunale. Les associations
intervenant à une échelle supra-communale représentent 24%. Ce résultat montre la place de
la commune comme un des acteurs publics principaux dans le paysage associatif.
L’enquête CNRS/MATISSE de 2006 avait fait apparaître pour la région francilienne un
taux de 58% d’associations intervenant au niveau communal ou infra-communal, proche de la
moyenne nationale (60%). La situation très urbaine du département de la Seine-Saint-Denis,
le nombre de grandes villes (32 communes ont plus de 15 000 habitants) et une densité de
population forte favorisent une vie associative de quartier et expliquent le taux important
relevé par l’étude de la DRJSCS, de 76% d’associations intervenant à l’échelon de la
commune pour la Seine-Saint-Denis.
L’addition des niveaux communal et intercommunal représente plus de 80% de l’ensemble
des associations excepté pour deux secteurs d’activité où l’on peut noter les singularités
suivantes : le secteur « Action humanitaire » dans lequel 18% des associations œuvrent au
niveau international et le secteur « Santé » où 10% des associations agissent à l’échelon
départemental.
Le temps-palier moyen de 20 minutes de déplacement pour la pratique sportive des
Franciliens explique le taux extrêmement élevé des associations du secteur « Sports » pour les
niveaux communal et intercommunal (95% réunis). Les taux élevés du niveau communal
(79%) pour les secteurs « Loisirs et vie sociale » et « Education, formation, insertion »
reflètent la forte dynamique de ces activités au niveau des quartiers.
Une sousreprésentation des associations au plan national et
international
7% seulement des associations de la Seine-Saint-Denis développent leur activité aux plans
national ou international. L’enquête CNRS/MATISSE de 2006 fait apparaître un taux de 16%
pour la région francilienne et de 10% pour la France pour ces deux mêmes niveaux. Ce
résultat vient conforter l’idée qu’un grand nombre de fédérations nationales et d’associations
nationales ont leur siège dans la capitale et que la disparité entre Paris et le reste de la région
Ile-de-France est très importante et ce, notamment avec le département de la Seine-SaintDenis, encore peu attractif en terme d’image, malgré des conditions économiques souvent
plus favorables.
Dessecteursd’activitédontlesairesd’interventionvarientpeu
Les secteurs d’activité, quel que soit le niveau territorial, sont relativement de même
importance. Ainsi, le taux le plus bas du niveau communal, (qui est d’autre part l’échelon le
plus important quel que soit le secteur d’activité) est de 63% (secteur « Action humanitaire »)
et le plus élevé est de 86% (secteur « Sports »). Les taux du niveau intercommunal varient peu
selon les secteurs. Ils se trouvent dans une fourchette allant de 9% à 14%, tout comme le taux
des niveaux régional et national qui a une amplitude variant de maximum 4 points (de 1 à
5%). Le taux moyen des associations inscrites au niveau départemental est faible (5%) mais il
possède une amplitude relativement élevée du fait de représentations différenciées selon les
secteurs. Le plus fort (10%) étant le secteur d’activité « Santé » et le plus faible celui de
l’« Action humanitaire ». Le niveau international, peu important dans son ensemble (3%), a
cependant une forte amplitude : il va de 1% pour le secteur « Sports » à 18% pour l’« Action
humanitaire ».
29
30
Découpage des secteurs d’activité par niveau territorial d’activité
Poidsdessecteursparniveauterritoriald’activité
Le graphique ci-dessous représente le poids relatif des secteurs d’activité pour chacun des
niveaux territoriaux.
Lire : sur l’ensemble des associations intervenant au niveau communal, 29% appartiennent au secteur « culture ».
Le secteur d’activité « Culture » est le plus représenté sur quatre niveaux (communal,
intercommunal, régional et national). Ainsi, près de la moitié des associations de la SeineSaint-Denis qui ont pour aire d’intervention la région ou le territoire national intervient sur le
secteur de la « Culture ».
Le secteur « Loisirs et vie sociale » qui ne réunit le plus gros pourcentage d’associations
qu’au niveau départemental est le deuxième secteur le mieux placé sur l’ensemble des
niveaux territoriaux.
Le secteur « Action humanitaire » ne dépasse pas 8% d’activités pour chaque niveau sauf
pour le niveau international où il est le plus important (35%), suivi de la « Culture » (23%).
Dans un travail d’analyse qualitative, qui pourrait intervenir ultérieurement en complément
de cette monographie, il serait pertinent d’interroger les associations intervenant au niveau
local sur leur statut afin de mieux appréhender la diversité des types d’organisation sur les
territoires (association sans section ni établissement, association comportant plusieurs sections
ou établissements, fédération d’associations, établissement ou section d’une association,
association faisant partie d’un réseau d’associations ayant chacune la personnalité juridique).
31
4 La typologie des activités au sein des thèmes de
chaquesecteurd’activité
Après un premier regard porté sur les thèmes et les secteurs d’activité, ainsi que sur le
périmètre d’action des associations présentes sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, cette
partie a pour but de rendre compte des activités détaillées mises en œuvre par ces
associations.
Lesecteur«Culture»
Un secteur majoritairement tourné vers la pratique d’activités culturelles et artistiques.
Le secteur d’activité de la « Culture » comporte les thèmes suivants :« Information et la
communication », « Pratique d’activités artistiques », « Pratiques culturelles », « Action
socioculturelle », « Préservation du patrimoine ». Il représente 37% des associations de la
Seine-Saint-Denis, soit 4 488 associations.
Le secteur « Culture » inclut, outre la gestion des équipements (musées, monuments,
cinémas, bibliothèques ou médiathèques, établissements culturels de type maisons de la
culture, centres d’action culturelle, salles de spectacles, centres de congrès), un nombre
important d’associations qui produisent ou organisent des spectacles vivants, des association
de préservation du patrimoine, mais aussi de nombreux petits clubs culturels spécialisés
(danse, musique, poésie, peinture, littérature, découverte du patrimoine culturel…).
Ce secteur inclut également, à côté des équipements socioculturels, un grand nombre
d’associations d’éducation populaire, les mouvements de jeunesse, le tourisme social
(maisons, camps ou centres de vacances), les associations d’amitiés internationales ou de
jumelage n’ayant pas un but humanitaire. On y retrouve aussi les associations liées à
l’information et à la communication (presse, édition, radios, audiovisuel, réseaux Internet…).
32
Près d’une association sur deux de ce secteur d’activité se trouve dans le sud-ouest du
territoire de la Seine-Saint-Denis. Cette situation pourrait trouver des explications dans la
spécificité des catégories socioprofessionnelles des habitants des communes limitrophes de
Paris et des Hauts-de-Seine, dans la densité de la population et le taux d’étrangers. Les villes
du centre du département ainsi que les villes du nord, hormis Villepinte et Vaujours, sont dans
une dynamique moins forte dans ce domaine culturel.
Thème«Culture,pratiqued’activitésartistiques,pratiquesculturelles»
3 240 associations « Culture, pratique d’activités artistiques, pratiques culturelles »
déploient leurs activités sur la Seine-Saint-Denis, soit 27% des associations présentes sur ce
territoire.
La vie culturelle de la Seine-Saint-Denis vit de manifestations publiques et privées. Cellesci sont les fruits d’associations autant amatrices que professionnelles. Les premières se
trouvent particulièrement dans les activités d’expression écrite, d’arts graphiques, d’artisanat,
de folklore de photographie et de cinéma et les secondes, majoritairement dans la promotion
artistique. Les deux cohabitent pour proposer des activités de chant, de musique, de danse,
d’arts de rue ou de théâtre… L’activité de promotion de l’art et des artistes représente plus du
tiers de ces associations (34%).
Les villes de Bobigny, de Saint-Denis, pour ne citer qu’elles, ont des théâtres qui ont de
riches histoires qui puisent certaines de leurs sources dans l’éducation populaire. Au total, ce
sont 36 théâtres qui se répartissent sur le territoire séquano-dionysien, sans compter les salles
polyvalentes qui accueillent occasionnellement des représentations. Ce grand nombre de
théâtres explique aisément le fait que les 923 associations promouvant la pratique du théâtre
occupent la deuxième place (28%) du secteur consacré aux activités de la culture.
La musique et la danse sont particulièrement présentes en Seine-Saint-Denis puisque ces
activités sont respectivement proposées par 27% et 15% des associations de ce secteur
d’activité.
33
Les associations relativement les moins présentes sont des associations à thématique
tournée vers l’accès à la culture « bibliothèques, ludothèques, discothèques, vidéothèques »
avec 1% ; elles se situent au même degré d’importance relative que les « arts de la rue » et les
« langues, dialectes, patois ». Concernant ce dernier sous-thème et au vu des caractéristiques
de la population séquano-dyonisienne, on peut se demander si la présence de communautés
regroupées dans des lieux géographiques très proches (immeuble, rue, quartier), permettant
ainsi de s’exprimer au quotidien dans sa langue, peut être un facteur rendant moins nécessaire
l’institution d’associations déclarées. Les résultats régionaux pourraient éclairer
ultérieurement cette question.
34
Thème«Actionsocioculturelle»
Ce thème représente 17% du secteur d’activité « Culture » (772 associations). Parmi elles,
32% ont une vocation « Socioéducative », 29% promeuvent les « Echanges culturels et
linguistiques » et 13% se consacrent à « l’Education populaire ».
L’objet de ces associations est
prioritairement orienté vers des
préoccupations tournées autour de
la nature des relations des jeunes,
les formes de sociabilité qu’ils
entretiennent entre eux. Les vies
sociales, amicales s’établissent ; les
projets des générations montantes
se construisent. Une grande partie
de ces préoccupations sont d’ordre
privé. Elles se donnent pourtant à
voir, aussi, sur la place publique et
ne peuvent pas être ignorées. La vie
associative a montré qu’elle pouvait
donner des réponses concrètes à ces
préoccupations. L’objet de ces
associations est souvent tourné vers
des problématiques dédiées à la
rencontre, à l’acceptation et à
l’appui de l’autre.
Dans ce thème, les activités les moins nombreuses sont les « majorettes » et les « comités
des fêtes », ce qui n’est pas étonnant puisqu’il n’existe généralement pas plusieurs comités
des fêtes par commune.
Les « accueils collectifs de mineurs » (accueils périscolaires et extrascolaires) ayant pour
forme juridique une association de loi 1901 ont été intégrés dans ce thème, soit 22
associations. En 2008, les « accueils collectifs de mineurs » déclarés dans le département
étaient de 802 accueils dont plus de 95% gérés par les collectivités.
Thème«Information,communication»
Ce thème représente moins de 6% du
secteur
d’activité
« Culture ».
258
associations œuvrent dans ces domaines.
Certaines se consacrent à l’information,
autant en direction de leurs membres que
du grand public, notamment par voie de
presse ou comme éditeur (32%), d’autres
par le biais de radios privées (6%). 29% se
consacrent à la promotion audiovisuelle de
leurs membres, 9% à la formation
professionnelle. 29% œuvrent à la
promotion de l’informatique et du réseau
Internet à des fins plus pédagogiques.
35
Thème«Préservationdupatrimoine»
Ce thème représente 5% du
secteur d’activité « Culture ». 218
associations de Seine-Saint-Denis ont
pour objet la préservation du
patrimoine. Cependant, 47% d’entre
elles se consacrent essentiellement à
la commémoration, à l’entretien des
sites historiques et au souvenir
militaire.
Les associations dont le but touche
à la conservation du patrimoine
matériel de la Seine-Saint-Denis
représentent 48% du total des
associations dénombrées. Elles sont
constituées d’associations de défense,
de sauvegarde et/ou d’entretien du
patrimoine, de musées et de
collections historiques.
LeSecteur«Loisirsetviesociale»
Un secteur majoritairement tourné vers les amicales, les groupements affinitaires et d’entraide
Le secteur d’activité « Loisirs et vie sociale » représente 24% des associations de la SeineSaint-Denis, soit 2 865 associations. Il comporte les sous-thèmes suivants : « amicales,
groupements affinitaires, groupements d’entraide », « clubs de loisirs, relations », « activités
religieuses, spirituelles et philosophiques », « activités politiques », « armée, anciens
combattants ».
Le thème qui est majoritairement représenté (43%) dans ce secteur d’activité est
« Amicales, groupements affinitaires, groupements d’entraide ». Le thème le moins représenté
est « Activités politiques » avec 6% (près de 163 associations). Il n’existe pas encore de
chiffres régionaux pour resituer ces
chiffres dans une éventuelle dynamique
spécifique départementale.
Le secteur des loisirs et de la vie sociale
comprend un très grand nombre de clubs
de loisirs spécialisés ou polyvalents,
d’associations pour l’organisation de
festivités, des amicales et des groupements
affinitaires ou d’entraide. On y retrouve
également les associations d’anciens
combattants ainsi que les associations à
caractère religieux, spirituel, philosophique
et politique.
36
On constate que le poids de ce secteur d’activité ne présente pas de spécificité
géographique, sauf éventuellement sur les communes du nord-ouest du département.
Cependant quatre communes possèdent un taux d’associations nettement supérieur aux
autres : Montreuil (35 pour 10 000 hab.), Villemomble (30 pour 10 000 hab.), Sevran (26 pour
10 000 hab.) et Coubron (32 pour 10 000 hab.).
Thème«Amicales,groupementsaffinitaires,groupementsd’entraide»
Ce thème représente 43% du secteur d’activité « Loisirs et vie sociale». Les associations
répertoriées sous ce thème sont au nombre de 1 221 en Seine-Saint-Denis, dont 62%
regroupant des personnes originaires d’un même pays ou d’une même région du monde, ce
qui classe ce sous-thème au 3e rang au niveau départemental. Les communes où la part de la
population immigrée est importante sont celles où l’on rencontre le plus fort taux
d’associations pour ce thème.
37
Ce thème est analysé de façon neutre, c’est pourquoi l’on parle d’entre-soi identitaire
plutôt que de groupement communautaire. En effet, à ce niveau de recensement des
associations, les données recueillies ne permettent pas d’expliquer plus précisément les
logiques d’un tel regroupement. Toujours est-il que cela correspond à la volonté de certains
habitants de rester en contact avec leur pays d’origine. La création d’associations peut servir à
composer ou à consolider les réseaux permettant d’agir en ce sens. L’entraide et la solidarité
prennent des formes très diverses dans les actions menées. Ces associations lorsqu’elles
financent une quelconque action au sein de leur pays d’origine sont également encodées en
tant qu’associations caritatives intervenant au plan international.
Ces amicales réunissent des personnes dans une perspective d’entraide, de solidarité, mais
elles sont surtout poussées par le besoin de se réunir dans l’entre-soi. Ces groupements
affinitaires concernent des personnes qui, au-delà d’avoir un projet commun, ont des points
communs (même profession, même pays ou région d’origine, même classe d’âge, même
handicap, même orientation sexuelle…).
38
Thème«Clubsdeloisirs,relations»
Ce thème représente 28% du secteur d’activité « Loisirs et vie sociale ». On comptabilise
788 associations qui interviennent sur ce thème, dont 18% sont des clubs de loisirs multiples.
Nous rappelons que nous avons dissocié les centres de loisirs des « accueils collectifs de
mineurs » que nous avons classé dans le thème « Action socioculturelle ».
Thème«Activitésreligieuses,spirituellesetphilosophiques»
Ce thème représente 16% du secteur d’activité « Loisirs et vie sociale». Une active vie
associative s’organise autour des 465 associations confessionnelles, spirituelles,
philosophiques ou de Seine-Saint-Denis qui ne sont pas déclarées « associations cultuelles »
loi 1905.
Thème«Armée,ancienscombattants»
Ce thème représente 8% du secteur
d’activité « Loisirs et vie sociale». 228
associations témoignent de notre activité
militaire passée et actuelle. 87% ont pour objet
le regroupement des anciens combattants et les
15% restantes sont des amicales de militaires,
conscrits et médaillés.
39
Thème«Activitéspolitiques»
Ce thème représente 6% du secteur d’activité
« Loisirs et vie sociale.
Parmi les 163 associations politiques, une
association sur deux est dédiée à la politique
locale.
A l’élection présidentielle du 7 mai 2007, des
associations locales et des collectifs citoyens ont
initié des démarches incitant les habitants, et
surtout les jeunes, à s’inscrire sur les listes
électorales. Cependant ces associations ne sont pas
faites pour durer. C’est pourquoi, seules quelques
rares associations ont choisi de modifier leur objet
après les élections présidentielles pour se tourner
vers la politique locale. Perdurent tout de même,
31% d’associations dont l’action politique revêt un
caractère général et global.
Lesecteur«Sports»
L’importance du football, de la gymnastique et des arts martiaux.
Le secteur d’activité des « Sports » comporte
les thèmes « Sports et activités de plein air » et
« Chasse et pêche ». Il représente 14% des
associations de la Seine-Saint-Denis, soit 1 750
associations. Le thème « Sports et activités de
plein air » est composé essentiellement de clubs
sportifs et de clubs omnisports, moins nombreux et
souvent de grande taille.
Le poids de ce secteur semble plus
important dans les villes du nord-est du
département dont les clubs sportifs sont
régulièrement bien placés dans les résultats
fédéraux (championnats régionaux et
départementaux).
40
Thème«Sportsetactivitésdepleinair» Ce thème représente 99% du secteur d’activité « Sports » et 14% des associations du
département.
Les villes bien pourvues en clubs sportifs comptent parmi les villes les plus petites du
département en nombre d’habitants. Certaines grandes villes aussi, qui comme Saint-Denis,
Montreuil ou Pantin, accueillent sur leur territoire de grands clubs omnisports ou affinitaires
avec de multiples sections.
Répartitionduthème"sports"
Aviron,canoëkayak
1%
Voile
1%
Handisport
1%
Equitation
1%
Escalade,montagne
1%
Autressportscollectifs
1%
Rollerskate
1%
Escrime
1%
Musculation
1%
Tennisdetable
2%
Rugby
2%
Badminton
2%
Volleyball
2%
Handball
2%
Tennis
2%
Judo
3%
Basketball
3%
Associationsmultisports d'entreprise
3%
Sportsmécaniques
3%
Athlétisme
3%
Marchesportive
Tir
Cyclisme
Gestiond'équipementssportifs
Boules
3%
3%
4%
4%
4%
Natationbaignade
4%
Associationspourlapromotiondusport
4%
Associationsmultisports locales
4%
Associationsmultisports scolairesouuniversitaires
6%
Sportsdecombats
6%
Dansesportive
7%
Autresartsmartiaux
Gymnastique
Football
12%
14%
15%
1 728 associations d’encadrement sportif se répartissent sur le territoire séquano-dionysien.
Il existe une majorité de clubs de football (15%), de clubs de gymnastique et de yoga (14%) et
de clubs d’arts martiaux (12%). Ce qui représente une moyenne de 11,6 associations pour
10 000 habitants.
Près des deux tiers des communes ont un taux égal ou supérieur au taux moyen
départemental qui est de 14% (taux d’association de ce thème par rapport à l’ensemble des
thèmes).
C’est la commune de Vaujours qui a le plus fort taux d’associations de ce thème avec 37%,
suivi de Dugny (30%), de Gournay-sur-Marne (28%) et Coubron (26%). Les taux les plus bas
sont sur les communes de Stains, Montreuil, Pantin et Villetaneuse avoisinant 9%.
41
Au regard des autres départements, si l’on écarte la spécificité de la ville de Paris (12,6
équipements pour 10 000 habitants), la Seine-Saint-Denis est le département le moins bien
loti de l’Ile-de-France en équipements sportifs, région pour laquelle le taux est de 24,2 pour
10 000 habitants.
L’écart entre le nombre d’équipements (2 439 équipements) et le nombre d’associations
sportives appelle différentes explications : certains équipements regroupés en un même lieu
peuvent n’être utilisés que par une seule association (ex : terrains de tennis, gymnases
multisports), les équipements scolaires ne sont utilisés que par une seule association, ou bien,
la Seine-Saint-Denis possède de nombreux équipements sportifs en libre accès où il n’existe
aucune association pour les animer. Ce dernier cas pourrait être un des secteurs de
développement des associations sportives existantes ou pour de nouvelles associations, avec
pour objectifs d’entourer les pratiques libres et amener les jeunes, qui sont souvent les publics
prioritairement utilisateurs de ces équipements, à ce que cette pratique soit un levier
complémentaire de leur socialisation.
Thème«Chasseetpêche»
Les activités de chasse et de pêche en Seine-SaintDenis sont regroupées au sein de 22 associations.
18 d’entre elles sont consacrées à la pratique de la
pêche et 4 à celle de la chasse.
Aucune particularité d’implantation de ces
associations n’est à relever. Leur existence est
probablement liée à la volonté d’un ou plusieurs
individus ou à l’histoire du territoire.
42
Lesecteur«Défensedesdroitsetdescauses»
Un secteur tourné vers les problèmes de logement et des droits fondamentaux.
Le secteur d’activité « défense des droits et des causes » comporte les cinq thèmes
suivants :
- « Logement » au sein duquel les
associations de résidants, les comités de
locataires sont les plus nombreux,
- « Défense des droits fondamentaux
et les activités civiques » (associations
civiques, lutte contre les discriminations,
défense des minorités…),
- « Environnement et le cadre de vie »
(les associations de quartier, d’habitants
pour la défense du cadre de vie, la
sensibilisation et la défense de
l’environnement, la connaissance du
patrimoine naturel, le développement
durable),
- « Clubs et les cercles de réflexion »,
- « Justice » (accès au droit et à la
médiation, prévention).
Ce secteur, tous thèmes compris, représente 12% des associations de la Seine-Saint-Denis,
soit 1 431 associations.
On constate un poids plus important de ce secteur sur le la partie nord-ouest du
département où près d’une association sur cinq relève de ce secteur.
43
Thème«Logement»
Ce thème représente 35% du secteur d’activité « Défense des droits et des causes » et
regroupe près de 500 associations. 91% d’entre elles ont pour activité première de défendre
les intérêts des locataires et/ou des propriétaires. Le caractère très urbain du département allié
à un fort taux d’habitat collectif (71%)19 peut expliquer en partie le fait que ces associations
agissent également en faveur de l’amélioration du cadre de vie, notamment sur les espaces
semi-publics des résidences.
En matière de rénovation urbaine, la SeineSaint-Denis est un immense chantier. Pour
illustration, sur les 107 programmes franciliens
de rénovation urbaine dont les conventions sont
signées20, 33 grands projets concernent la
Seine-Saint-Denis, soit 31%. Plus de 4,1
milliards d’euros sont ainsi mobilisés pour la
rénovation alliant réhabilitation, déconstruction,
résidentialisation et production de logements.
Les pouvoirs publics étant maîtres d’ouvrage de
cette rénovation, c’est ce qui explique que
seules 11 associations interviennent sur le
champ « réhabilitation et construction de
logements ».
L’« aide au logement » est proposée par 38 associations sur l’ensemble du département et
s’organise le plus souvent autour de l’accompagnent et du conseil des personnes à la
recherche d’un logement.
Thème«Défensedesdroitsfondamentaux,activitésciviques»
Ce thème représente 32% du
secteur d’activité « Défense des
droits et des causes ». La défense des
droits fondamentaux concerne divers
objets. A côté des défenses des
droits qui s’inscrivent dans la durée
(défense des droits fondamentaux de
l’enfance…), des actions de défense
peuvent se mettre en place pour des
périodes plus courtes.
19
INSEE, recensement 1999.
Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), Etat d’avancement du programme national de
rénovation urbaine au 4 janvier 2010.
20
44
Le recensement fait apparaître 453 associations de défense des droits fondamentaux en
Seine-Saint-Denis dont 145 dédiées à l’information et la promotion d’activités civiques et 93
à la lutte contre les discriminations21.
De plus, les populations des villes de Saint-Denis et de Montreuil semblent plus enclines à
générer de telles structures avec respectivement 66 et 57 associations de défense des droits
fondamentaux implantées sur leur territoire, soit près d’un tiers de l’ensemble du département.
12% des associations qui ont pour thème
« Défense des droits fondamentaux » mènent
leurs actions au niveau national ou
international alors que la moyenne des 28
thèmes confondus est de 7% des associations
œuvrant à ces deux niveaux territoriaux.
Thème«Environnement,cadredevie»
Les questions d’environnement et de qualité de vie prennent une place toujours plus
importante dans les préoccupations de la population. Ce thème représente 24% du secteur
d’activité « Défense des droits et des causes» soit 344 associations. Parmi ces associations,
58% se consacrent à la défense et l’amélioration du cadre de vie alors que 32% se consacrent
à la sensibilisation et l’éducation à l’environnement et au développement durable.
21
Cf. carte en Annexe 3 : « Nombre d’associations de lutte contre les discriminations ».
45
Thème«Clubs,cerclesderéflexion»
d’activité « Défense des droits et des
causes ». Les clubs, les cercles sont
généralement des groupes de réflexion
ou d’influence sociale, associations de
droit privé visant à des applications
concrètes dans le domaine des politiques
publiques. Dans le cas de notre étude,
les clubs et cercles de réflexion peuvent
s’ouvrir à des définitions plus ouvertes.
Le recensement fait apparaître 81
associations dans cette catégorie. Il est
remarquable de constater qu’un tiers
d’entre elles sont des associations
philanthropiques de type Lions Club ou
Rotary et que la grande majorité (56) a
une activité exclusivement communale.
Thème«Justice»
d’activité « Défense des droits et des
causes ».
Le
recensement
fait
apparaître 55 associations œuvrant
dans le domaine de la justice dont
18% à Bobigny. La majorité des 55
associations ont une activité de
« Médiation et de prévention » (47%)
et près d’un quart a des activités en
faveur de l’ « Accès aux droits ».
46
Lesecteur«Défensedesintérêtséconomiques»
Un secteur tourné vers l’aide à l’emploi, le développement local et la promotion de des
solidarités économiques
Le secteur « Défense des intérêts économiques » comporte cinq thèmes : « aide à
l’emploi », « développement local », « promotion de solidarités économiques, vie locale »,
« représentation, promotion et défense d’intérêts économiques », « conduite d’activités
économiques », « sécurité et protection civile », « tourisme ». Il représente 11% des
associations de la Seine-Saint-Denis, soit 1 281 associations.
Le secteur de la « Défense d’intérêts
économiques »
compte
les
syndicats
d’initiative, les agences de développement
local, de nombreuses associations de
promotion du tourisme et de la vie locale, des
associations de services locaux ou d’une
activité économique, notamment dans le
domaine de l’économie solidaire et de la
promotion d’initiatives de développement
durable ; mais aussi les associations de
représentation, de promotion et de défense
d’intérêts économiques.
La répartition géographique de ce secteur d’activité économique ne présente pas de grande
spécificité. Toutefois, Montreuil et Villemomble avec respectivement 24 et 12 associations
pour 10 000 habitants semblent être plus dynamiques dans ce secteur.
47
Thème «Aide à l’emploi, développement local, promotion de solidarités
économiques,vielocale»
Ce thème représente 49% du secteur d’activité « Défense des intérêts économiques».
Ce sont ainsi 622 associations tournées
vers l’aide à l’emploi et le développement
local. Sont inclus les comités de défense
et d’animation de quartier (32%) dont
l’influence sur l’emploi reste limitée.
Mais le département est aussi très riche en
entreprises d’insertion et en associations
intermédiaires (31%), ainsi qu’en
associations de promotion d’initiatives de
développement durable (29%).
En décembre 2008, le département
s’est doté d'une unique agence pour le
développement économique, Seine-SaintDenis Avenir.
Thème«Représentation,promotionetdéfensed’intérêtséconomiques»
Ce thème représente 24% du secteur d’activité « Défense des intérêts économiques ». 303
associations se consacrent à la promotion et la défense des intérêts économiques de leurs
membres, notamment les artisans et les commerçants (22%), les salariés dans un groupement
à caractère syndical (14%), mais elles se consacrent aussi à la promotion des intérêts locaux
(14%) et à la défense des intérêts des retraités (12%) et des consommateurs (9%).
48
Thème«Conduited’activitéséconomiques»
Ce thème représente 21% du secteur d’activité « Défense des intérêts économiques ».
Malgré un taux de chômage élevé (10,6% en 2009), dû en partie à un niveau d'éducation plus
faible que dans les départements voisins, la Seine-Saint-Denis est un département dynamique,
mais ses domaines d'excellence sont parfois méconnus. Chaque année, plus de 8 000
entreprises sont créées dans le département22.
La Seine-Saint-Denis comprend sept pôles d’emplois majeurs qui concentrent 40% de
l’emploi départemental dans des domaines d’activités variées23. En 2006, la Seine-SaintDenis compte près de 523 000 emplois et offre 9% des emplois franciliens tandis que sa
population représente 13% de celle de l’Ile-de-France.
Depuis dix ans, le nombre de mètres
carrés de bureaux s’est multiplié dans
certaines zones du département grâce
aux transferts d’entreprises attirées par
le faible coût de l’immobilier et
l’importance des réseaux de transport24.
Cependant, la Seine-Saint-Denis est
un territoire exposé aux mutations
économiques. Elle comporte plusieurs
cantons en situation de fragilité. Celleci est due essentiellement au très faible
niveau de formation des demandeurs
d’emploi et à des activités productives
à niveau de qualification assez faible25.
Les 267 associations qui travaillent
dans ce secteur ont pour but commun la
conduite d'activités économiques. 60% d’entre elles ont un but essentiellement commercial et
14% sont des amicales de commerçants.
Thème«Sécurité,protectioncivile»
Ce thème représente 5% du secteur d’activité « Défense des intérêts économiques ». Sur
les 58 associations de sécurité et protection civile, 65% œuvrent pour la prévention, la
formation et les cours de secourisme et/ou le sauvetage, le secourisme et la protection civile.
Les associations de sécurité routière et amicales de sapeurs-pompiers représentent
respectivement 16% et 5% des associations.
22
Source : Agence pour la création d'entreprises (APCE, Seine-Saint-Denis), chiffres 2006.
INSEE, « Seine-Saint-Denis : L’emploi tertiaire aux portes de Paris », A la page, n°322, octobre 2009.
24
Luc Bronner, « La Seine-Saint-Denis, l’envers du décor », Le Monde, 26 octobre 2009.
25
Observatoire régional de l’emploi et de la formation d’Ile-de-France (OREF), « Des territoires fragilisés face
aux mutations économiques », Focale, n°9, sept. 2009.
23
49
Thème « Tourisme »
d’activité « Défense des intérêts
économiques » et regroupe 31 structures.
Elles se répartissent en 23 associations
d’organisation de voyages et 8 offices du
tourisme ou syndicats d’initiative qui ont
choisi une association loi de 1901
comme forme juridique.
Lesecteur«Actionhumanitaire»
Un secteur tourné prioritairement vers des activités caritatives intervenant au plan
international.
Le secteur humanitaire et caritatif regroupe les associations qui mènent leur action en
direction des populations matériellement démunies. Il comporte les « associations
caritatives », « associations humanitaires », « aide au développement », « développement du
bénévolat ». Il représente 9% des associations de la Seine-Saint-Denis soit 1 031 associations.
Les associations de « l’Action humanitaire » ont un poids plus fort au nord qu’au sud du
département, à l’exception de Montreuil et de Bagnolet. Ces 1 031 associations humanitaires
recensées en Seine-Saint-Denis œuvrent autant localement qu’à l’étranger (18% ont une
activité internationale quand la moyenne tous thèmes confondus s’élève à 3%).
50
La notion d’activité de caractère
international est à nuancer avec celle
d’associations caritatives intervenant au
plan international. En effet, cette dernière
regroupe des associations intervenant à
l’étranger mais qui peuvent exercer la
majeure partie de leur activité localement
(ex : comités locaux de la Croix-Rouge, de
solidarité
internationale…).
Leur
proportion de 78% s’explique par la
présence de nombreuses associations de
solidarité entre ressortissants d’une région
du monde vivant en Seine-Saint-Denis et
leurs compatriotes vivant à l’étranger.
Suivent, loin derrière, les associations caritatives à but multiple : 12% (ex : Armée du
Salut, Secours Populaire, Emmaüs…), les associations de secours en nature : 7% (ex :
Secours Catholique, Restos du Cœur…), les associations de secours financiers : 3% et les
associations pour le développement du bénévolat : 2%.
Lesecteur«Education,formation,recherche»
Un secteur très majoritairement tourné vers l’éducation et la formation et plus
particulièrement vers le champ périscolaire et la coopération scolaire
Le secteur « Education, formation, recherche » comporte les thèmes « éducation » et
« formation et recherche ». Il représente 7% des associations de la Seine-Saint-Denis, soit 884
associations. Il comprend les établissements d’enseignement, des centres de formation
permanente, mais surtout les associations périscolaires, de coopération scolaire et d’aide à
l’enseignement, les associations de parents d’élèves et les associations locales d’études et de
formation linguistique. Ce secteur rassemble également les associations œuvrant sur le plan de
la recherche. Le poids de ce secteur est plus marqué au nord ouest et au centre est, ainsi qu’à
Noisy-le-Sec. On constate quelques communes avec un fort taux d’associations dans ce
secteur : Montreuil, Villemomble, Le Raincy, Le Bourget, Coubron, Villetaneuse et l’IleSaint-Denis.
51
Thème«Education,formation»
Ce thème représente 87% du secteur d’activité « Education, formation, recherche » soit
771 associations. Une des principales préoccupations portées par les séquano-dionysiens est
celle de la réussite scolaire. Le contexte économique et social du département est tel que les
dispositifs d’éducation prioritaire y sont particulièrement développés. Par exemple, les
établissements scolaires classés en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) disposent de moyens
renforcés en personnels et en crédits. Or, près de la moitié des écoles primaires et collèges de
Seine-Saint-Denis sont classés ZEP. De plus, la vie du quartier, le quotidien des habitants
s’invite plus facilement à l’école qui n’est plus un sanctuaire. L’école doit s’organiser en
tenant compte de cette donnée et se rapprocher, s’appuyer sur le monde associatif. Celui-ci est
l’indispensable partenaire de la réussite scolaire26.
Les associations « d’éducation et de formation » forment un ensemble qui se saisit du
problème à partir de plusieurs angles : les associations de parents d’élèves, les associations
périscolaires, les œuvres complémentaires de l’école.
Ce sont 771 associations qui œuvrent dans le domaine éducatif, dont 34% d’associations
périscolaires, 23% d’associations de parents d’élèves et 12% dont la vocation est de former
ses membres à la pratique d’une langue. Les établissements de formation professionnelle, de
formation continue représentent 11% des associations de ce thème.
Les villes où la population des « 15 ans ou plus non scolarisés sans diplômes »27 dépasse le
seuil de 10 000 individus sont celles qui comptent un grand nombre d’associations (plus de 20
associations par commune) proposant des activités liées à l’éducation et à la formation.
26
Gabriel Chavaudra, « Les associations, indispensables partenaires de la réussite scolaire », Le Monde du 93,
janvier 2008, p.7 (dans le Cahier du « Monde » du mercredi 16 janvier 2008, n°19589).
27
INSEE 2006.
52
Thème«Recherche»
d’activité « Education, formation,
recherche ». Les associations de
recherche sont au nombre de 113 en
Seine-Saint-Denis. Alors que 86%
d’entre elles se consacrent uniquement
à la recherche tous domaines
confondus, 21% se vouent plus
particulièrement à la diffusion de leur
savoir.
Lesecteur«Actionsociale»
Un secteur prioritairement tourné vers les interventions sociales et plus particulièrement
l’insertion des jeunes.
Le secteur d’activité « Action sociale » comporte les thèmes « interventions sociales »,
« services familiaux », « services aux personnes âgées ». Il représente 6% des associations de
la Seine-Saint-Denis, soit 750 associations.
Il rassemble les associations en faveur des familles (centres sociaux, aide à domicile, garde
d’enfants), des personnes âgées (maisons de retraite, foyers, logements, services d’aide), des
jeunes (prévention spécialisée, foyers de jeunes travailleurs) et des personnes en situation
difficile (lutte contre l’illettrisme, aide aux chômeurs, aide aux victimes et aux personnes en
danger).
On constate un poids de ce secteur prépondérant au centre du département et un taux
d’association plus fort à l’ouest qu’à l’est.
53
Thème«Interventionssociales»
Ce thème représente 73% du secteur d’activité « Action sociale ». 549 associations
séquano-dionysiennes se consacrent à ce thème. On y retrouve l’aide à l’insertion, notamment
des jeunes (26%)28, mais aussi par la lutte contre l’illettrisme (17%)29, l’aide aux chômeurs
(9%) et aux immigrés (9%). D’autres œuvrent en faveur d’une politique sociale familiale à la
fois dans une démarche de conseil (15%) et de services (9%). D’autres encore accordent une
aide particulière aux personnes en danger psychologique et moral (12%).
Thème«Servicesfamiliaux,servicesauxpersonnesâgées»
Ce thème représente 27% du secteur d’activité « Action sociale ». Le secteur des services à la
personne connaît actuellement une très forte expansion.
En 2006, les services à la personne représentaient 7,1 millions d’heures travaillées selon le
recensement de la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle de la Seine-Saint-Denis30. On constate une progression de 16% par rapport à
2004. Elles se répartissent en 4 millions d’heures effectuées directement auprès de particuliers
employeurs, 1,4 million par le biais d’associations mandataires, 1,6 million par le biais
28
Cf. carte en annexe 3 : « Nombre d’associations d’aide à l’insertion des jeunes ».
Cf. carte en annexe 3 : « Nombre d’associations de lutte contre l’illettrisme».
30
DDTEFP Seine-Saint-Denis, Service statistiques et synthèses, janvier 2007.
29
54
d’associations prestataires et 220 000
par le biais d’entreprises prestataires.
En 2006, 71% des structures agréées
étaient des associations et la DDTEFP
recensait 46 entreprises de services à la
personne en Seine-Saint-Denis.
La base de données recense quant à
elle, 201 structures associatives, dont
66% proposent des services d’aide à
domicile, 27% des services aux
personnes âgées, 20% des services de
garderies et 4% des structures d’accueil
des personnes âgées.
Lesecteur«Santé»
Un secteur tourné en priorité vers le handicap
Le secteur d’activité « Santé » comporte les thèmes « santé » et « services et
établissements médico-sociaux ». Il représente 4% des associations de la Seine-Saint-Denis,
soit 524 associations.
Il compte, outre les établissements de type hospitalier, des dispensaires, des centres de
santé, des associations de soins à domicile. Le groupe le plus nombreux est cependant celui
des organisations de professions médicales et paramédicales, les associations
d’accompagnement et d’aide aux malades, les associations de lutte contre une maladie, de
prévention à un problème de santé. Ce secteur rassemble aussi les services et établissements
médico-sociaux (accueil des handicapés et aide aux personnes en situation de handicap).
Ce secteur ne présente pas un poids spécifique pour une partie de l’espace géographique du
département, même si le centre du département semble un peu plus concerné par ce secteur
d’activité.
55
Thème«Santé»
Ce thème représente 60% du secteur d’activité « Santé ». La santé est la préoccupation
majeure de 312 associations de Seine-Saint-Denis qui se répartissent en 21 sous-thèmes
différents. Les plus représentés sont : l’organisation de professions médicales avec 19% des
associations et l’accompagnement et l’aide aux malades avec 16%.
Thème«Servicesetétablissementsmédicosociaux»
Ce thème représente 40% du secteur d’activité « Santé ». 212 associations fournissent des
services ou gèrent des établissements médico-sociaux. L’aide aux personnes handicapées et
aux enfants représente l’activité majeure de ces associations (61%). Lui succèdent les
associations de prévention et de lutte contre l’alcoolisme, le tabagisme ou la
toxicomanie (19%).
56
Conclusion
Le recensement des associations actives dans le département de la
Seine-Saint-Denis est une première étape visant à connaître la
répartition des associations selon leur secteur d’activité et l’importance
relative de chacun d’entre eux. Avant même que ne commence un travail
d’approfondissement à partir des données recueillies, cette monographie apporte des
informations qui éclairent l’activité associative dans ce département. Elles traduisent le fait
que les caractéristiques de cette vie associative sont étroitement liées à la vie du département,
à son histoire et à sa géographie, à son évolution démographique, sociale, économique et
politique.
D’une part, le département est soumis à une forte poussée démographique, entraînant la
nécessité de mettre en place des activités nombreuses en direction des enfants, des adolescents
et des jeunes adultes, des activités de sports et de loisirs culturels, des activités d’encadrement
social et éducatif. La classe ouvrière d’origine immigrée étant très importante, la demande de
promotion sociale, d’apprentissages de base y est plus forte qu’ailleurs. L’importance de la
population économiquement fragile doit entraîner la création de formules de soutien
économique et social.
D’autre part, la mutation économique que connaissent certains « pôles » du département
doit pousser à la création d’activités de promotion et de défense d’intérêts économiques. Mais
cette mutation entraîne à l’échelle du département un déséquilibre économique qui se
répercute dans beaucoup d’aspects de la vie des habitants. La société civile, à travers la vie
associative, trouve ici aussi des raisons de s’engager.
Disposer d’une monographie de la vie associative à l’échelle d’un département permet d’en
dégager les grandes tendances, de repérer les disparités et les similitudes sectorielles et
spatiales, sans toutefois répondre à l’ensemble des interrogations. Le tissu associatif est en
effet un secteur animé de motivations diverses. Celles-ci s’appuient sur des besoins identifiés
par tel ou tel acteur, sur des orientations politiques nationales ou locales, sur des décisions de
petits groupes ou de collectifs plus importants. Les associations peuvent constituer des
extensions territoriales de structures déjà existantes, des réponses à une demande
institutionnelle, se créer en réaction à un événement ponctuel survenu sur un territoire... Ces
motifs de création sont à mettre en lien avec les caractéristiques d’origine des « fondateurs »
(origines militantes, locales, scolaires, professionnelles, statutaires ou générationnelles), dans
le but de mieux comprendre les argumentaires développés lors de la création des associations
et les objectifs qu’elles se donnent. Mieux connaître la richesse et la diversité du tissu
associatif et de ses différentes motivations permet de mieux agir et mieux accompagner les
associations. Ceci est aussi vrai pour les collectivités territoriales qui définissent une politique
d’aide aux associations que pour les différents services de l’Etat qui viennent en appui à la vie
associative et à sa promotion.
La présente photographie de la vie associative en Seine-Saint-Denis est un outil pour les
acteurs et les décideurs. Ce travail de recensement et d’analyse des champs d’actions des
associations doit être accompagné d’un travail sur la question du bénévolat, de l’emploi et des
financements, notamment pour appréhender leur impact sur la vie économique et la cohésion
sociale et répondre au mieux aux besoins de ceux qui la font vivre.
57
58
Annexes
Annexe 1 – Nombre d’associations par secteur d’activité, par thème et par sous-thème.
Annexe 2 – Nombre d’associations pour 10 000 habitants dans les différents secteurs
d’activité de la vie associative.
Annexe 3 – Quelques cartes illustratives complémentaires.
59
Annexe1:Nombred’associationsparsecteurd’activité,parthèmeet
sousthèmeenSeineSaintDenis
Le calcul du nombre d’associations par thème est effectué sans double compte, contrairement au
secteur d’activité. Chaque association étant prise en compte une seule fois, le nombre d’associations
par thème n’est pas égal à la somme du nombre d’associations par sous-thème.
SECTEUR D'ACTIVITÉ : CULTURE
4488
THEME : Culture, pratiques d'activités artistiques, pratiques culturelles
promotion de l'art et des artistes
théâtre, marionnettes, cirque, spectacles de variété
chant choral, musique
danse
folklore
photographie, cinéma (dont ciné-clubs)
arts graphiques, bandes dessinées, peinture, sculpture, architecture
artisanat, travaux manuels, bricolage, expositions
expression écrite, littérature, poésie
loisirs scientifiques et techniques
langues, dialectes, patois
arts de la rue
bibliothèques, ludothèques, discothèques, vidéothèques
THEME : Action socioculturelle
associations socio-éducatives, scoutisme
jumelages, échanges culturels, organisation d'échanges linguistiques
mouvements éducatifs de jeunesse et d'éducation populaire
maisons de jeunes, foyers, clubs de jeunes
loisirs pour personnes en situation de handicap
clubs troisième âge
maisons de la culture, office municipal, centres culturels
centres aérés, colonies de vacances
comités des fêtes
majorettes, twirlings, carnavals, défilés
foyers ruraux
THEME : Information communication
presse, édition
réseaux internet
audiovisuel
professionnels de l'information et de communication
radios privées
autres supports de communication
auditeurs, consommateurs d'outils d'information et de communication
THEME : Préservation du patrimoine
commémorations, entretien de monuments et sites historiques, souvenir militaire
comités de défense du patrimoine
associations, sociétés savantes pour des études historiques, histoire du patrimoine
3240
collections d'objets, de documents, bibliothèques spécialisées pour la sauvegarde et l'entretien du patrimoine
musées, collections historiques
sociétés, clubs de généalogie
construction de monuments (sauf lieux de culte)
13
60
1103
923
871
486
377
297
216
198
123
62
42
20
19
772
247
225
103
76
40
36
23
22
17
13
0
258
82
76
75
24
16
7
5
218
102
48
39
13
5
0
SECTEUR D'ACTIVITÉ : LOISIRS ET VIE SOCIALE
2865
THEME : Amicales, groupements affinitaires, groupements d'entraide (hors défense de droits
fondamentaux)
1221
amicale de personnes originaires d'un même pays (hors défense des droits des étrangers), d'une même région du
monde
762
groupements d'entraide et de solidarité
178
associations féminines pour l'entraide et la solidarité (hors défense de droits fondamentaux)
85
amicale de personnes originaires d'une même région
78
association du personnel d'une entreprise (hors caractère syndical)
69
organisation de professions (hors caractère syndical)
42
associations de personnes en situation de handicap pour l'entraide et la solidarité (hors défense de droits
fondamentaux)
associations de classe d’âge
associations de personnes homosexuelles pour l'entraide et la solidarité (hors défense de droits fondamentaux)
THEME : Clubs de loisirs, relations
centres de loisirs, clubs de loisirs multiples
échanges locaux, réseaux d'échanges
bridge, jeux de cartes, échecs, dames, jeux de société …
relaxation, sophrologie
activités festives (soirées…)
jardinage, jardins ouvriers, floralies
gastronomie, œnologie, confréries, gourmets
animaux familiers, colombophilie, aquariophilie
clubs de collectionneurs (hors sauvegarde, entretien du patrimoine), philatélie, numismatique
collectionneurs de véhicules, clubs amateurs de voitures anciennes
cercles privés, fan clubs
modélisme
élevages canins, clubs de chiens de défense
billard, quilles
aéroclubs
radioamateurs
THEME : Activités religieuses, spirituelles et philosophiques
THEME : Armée, anciens combattants
anciens combattants
associations de militaires, amicales, associations de conscrits
THEME : Activités politiques
action politique locale
associations à caractère politique général
soutien, financement de partis et de campagnes électorales
action politique globale
activités citoyennes européennes
61
24
11
1
788
144
125
111
90
83
63
49
32
30
23
16
12
10
9
3
3
465
228
199
34
163
82
32
31
18
3
SECTEUR D'ACTIVITÉ : SPORTS
1750
THEME : Sports, activités de plein air
1728
football (football, futsal)
256
gymnastique (gymnastique, gymnastique d’entretien, éducation physique, yoga), aérobic
225
autres arts martiaux (karaté, aïkido, taekwondo)
209
danse sportive (danse sportive, hip hop, claquettes)
114
associations multisports scolaires ou universitaires
101
sports de combat (boxe, kick box, boxe thaï, lutte)
99
associations pour la promotion du sport, médailles, mérite sportif
83
associations multisports locales
74
natation - baignade (natation, plongée)
70
gestion d'équipements sportifs, organisation de rencontres sportives, organisation de championnats, clubs de
supporters
67
sports mécaniques (sport automobile, moto, trial)
64
boules (pétanque, boules)
62
cyclisme (cyclisme, vélo, VTT, y compris course d’orientation à vélo, cyclotourisme)
59
tir (tir à l’arc, tir à balle, ball-trap), javelot
55
marche sportive (randonnée pédestre, raid, trekking, course orientation)
53
associations multisports d'entreprise
49
athlétisme (triathlon, pentathlon, footing, jogging)
48
basket-ball
48
judo
42
tennis (tennis, longue paume)
36
handball
34
volley ball (volley, beach volley)
33
badminton (badminton, squash, pelote basque)
32
tennis de table (tennis de table, ping-pong)
27
rugby (rugby à 13, à 15)
26
musculation (culturisme, musculation)
24
escalade, montagne (escalade, spéléologie, via ferrata, canyonisme, alpinisme)
19
escrime (escrime)
19
roller - skate
19
autres sports collectifs (baseball, hockey sur gazon, hockey sur glace, football américain)
18
équitation (équitation, hippisme, courses camarguaise, landaise)
15
voile (voile, dériveur, planche à voile)
15
handisport
14
aviron, canoë-kayak (aviron, rafting, canoë-kayak, joutes)
9
sports aériens (avion, planeur, ULM, parachutisme)
8
nautisme, glisse sur eau (ski nautique, surf, char à voile)
6
hockey sur glace, sports de glace
5
golf
5
activités de plein air (dont saut à l'élastique)
5
haltérophilie
4
bowling
3
sports de neige (ski alpin, ski de fond, snowboard) sports de montagne
3
arbitrage
0
THEME : Chasse pêche
22
pêche
18
chasse
4
62
SECTEUR D'ACTIVITÉ : DÉFENSE DES DROITS ET DES CAUSES
1431
THEME : Logement
associations et comités de locataires, de propriétaires, comités de logement
aide au logement
réhabilitation et construction de logements
THEME : Défense de droits fondamentaux
activités civiques, information civique
lutte contre les discriminations
défense des libertés publiques et des droits de l'Homme
défense de la paix
défense des droits des femmes, condition féminine
défense des droits des enfants
défense de droits de personnes étrangères ou immigrées, de personnes réfugiées
protection des animaux
défense des droits des personnes en situation de handicap
association pour la défense de droits de minorités
défense de droits de personnes rapatriées
défense de droits de personnes homosexuelles
THEME : Environnement, cadre de vie
défense et amélioration du cadre de vie
actions de sensibilisation et d'éducation à l'environnement et au développement durable
comités de défense, comités de sauvegarde
mouvements écologiques
pollutions, assainissement
ressources naturelles
protection de sites naturels
espaces naturels
préservation de la faune sauvage
préservation de la flore sauvage
THEME : Clubs, cercles de réflexion
clubs de réflexion
associations philanthropiques
organisation de conférences
amicales laïques
THEME : Justice
médiation, prévention
maisons du droit, accès au droit
accès aux droits dans les tribunaux, assistance juridique
défense des droits des victimes
contrôle judiciaire, associations de personnels de justice
498
SECTEUR D'ACTIVITÉ : ACTION HUMANITAIRE
1031
THEME : Associations caritatives, humanitaires, aide au développement, développement du bénévolat
associations caritatives intervenant au plan international
associations caritatives à but multiple
secours en nature, distribution de nourriture et de vêtements
secours financiers et autres services aux personnes en difficulté
développement du bénévolat
1031
456
38
11
453
145
93
70
34
34
33
33
25
20
4
3
0
344
201
110
27
23
11
9
8
5
4
3
81
37
25
19
2
55
26
13
8
7
3
816
128
77
33
23
63
SECTEUR D'ACTIVITÉ : DÉFENSE DES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES
1281
THEME : Aide à l'emploi, développement local, promotion de solidarités économiques, vie locale
comités de défense et d'animation de quartier, association locale ou municipale
entreprises d'insertion, associations intermédiaires, régies de quartier
promotion d'initiatives de développement durable
aide à la création d'activités économiques individuelles
comité, défense d'un emploi
groupement d'employeurs
THEME : Représentation, promotion et défense d'intérêts économiques
associations pour la représentation d'artisans, de commerçants
groupements de salariés à caractère syndical
représentation d'intérêts régionaux et locaux
associations de défense d'intérêts des retraités ou des personnes âgées
mouvements de consommateurs
usagers de services publics
groupements professionnels
représentation d'intérêts économiques sectoriels
association d'actionnaires, d'épargnants
associations d'exploitants agricoles, élevage, horticulture, aviculture, apiculture, viticulture, viniculture
association de représentation de professions libérales
unions patronales
association de défense des contribuables
associations d'intérêts maritimes, marins
THEME : Conduite d'activités économiques
association à but commercial, développement économique
amicales de commerçants, organisation de foires
cantines, restaurants d'entreprises
gestion financière, gestion immobilière
caisses de retraite, de prévoyance, de pensions
centres de gestion, centres juridiques, audits
études techniques
groupement d'achat, groupement d'entreprises
chambres de commerce, chambres économiques
transports
caisses de congés payés, caisses de secours
THEME : Sécurité, protection civile
sauvetage, secourisme, protection civile
prévention, formation, cours de secourisme
amicale de sapeurs pompiers
sécurité routière
sauvetage en mer
sécurité et sauvetage en montagne
THEME : Tourisme
auberges de jeunesse, organisation de voyages,
syndicats d'initiative, offices de tourisme, salons du tourisme
maisons et villages de vacances
gîtes ruraux, camping, caravaning, naturisme
622
64
199
189
179
67
7
7
303
69
44
44
37
29
21
19
18
11
11
5
3
2
1
267
158
36
20
14
10
9
8
3
3
3
2
58
38
37
9
3
0
0
31
23
8
0
0
SECTEUR D'ACTIVITÉ : EDUCATION-FORMATION-RECHERCHE
884
THEME : Éducation formation
associations périscolaires, coopération scolaire, aide à l'enseignement
parents d'élèves
études et formatons linguistiques
établissement de formation professionnelle, de formation continue
associations d'étudiants, d'élèves
centre d'enseignement et de formation
amicales, associations d'anciens étudiants, d'anciens élèves
organisation, financement de voyages d'études, d'échanges, pour scolaires ou universitaires
organisme de gestion d'établissement d'enseignement général et technique
amicales, associations du personnel d'établissements scolaires ou universitaires
organisation de professions enseignantes, amicales de personnel
œuvres sociales en faveur des élèves, œuvres en faveur des pupilles de la nation
organisme de gestion d'établissement d'enseignement supérieur
promotion de titres, de diplômes
apprentissage
maisons familiales rurales
THEME : Recherche
association de recherches scientifiques, sciences physiques, sciences humaines…
diffusion de savoirs, sociétés savantes, sociétés académiques
recherche sur l'éducation et la formation
recherche sur la vie sociale et politique
recherche sur la culture
autres associations de recherche
recherche sur l'environnement et le climat
771
SECTEUR D'ACTIVITÉ : ACTION SOCIALE
750
THEME : Interventions sociales
aide à l'insertion des jeunes
lutte contre l'illettrisme
aide et conseils aux familles
aide aux personnes en danger, solitude, désespoir, soutien psychologique et moral
groupements de chômeurs, aide aux chômeurs
associations familiales, services sociaux pour les familles
aide aux réfugiés et aux immigrés (hors défense de droits fondamentaux)
centres sociaux, foyers de jeunes travailleurs, centres d'études et d'action sociale
foyers socio-éducatifs
lutte contre diverses formes de violence
aide aux victimes de violences faites aux enfants
réinsertion des délinquants
aide aux victimes de violences conjugales
lutte contre la violence routière
soutien aux détenus, reclassement des détenus
aide aux victimes de calamités naturelles, de catastrophes naturelles
lutte contre le surendettement
THEME : Services familiaux, services aux personnes âgées
aide à domicile
services aux personnes âgées (téléalarme…)
crèches, garderies, haltes garderies
foyers pour personnes âgées, maisons de retraite, maisons de retraite médicalisées
549
264
180
92
83
76
30
29
19
12
11
10
9
4
1
1
1
113
24
22
20
18
17
10
2
139
91
78
62
48
47
46
30
12
10
8
7
6
6
5
4
1
201
130
53
39
7
65
SECTEUR D'ACTIVITÉ : SANTÉ
524
THEME : Santé
organisation des professions médicales, organisation des professions paramédicales
accompagnement, aide aux malades
éducation sanitaire, prévention générale
recherche médicale
association de personnes malades, ou anciens malades
dispensaires, soins infirmiers, services paramédicaux, services de garde
financement de la recherche médicale
prévention de maladies, dépistage de maladies (autres que le sida)
don de sang, don d'organe
cliniques, centres médicaux, hôpitaux, sanatoriums, établissements de rééducation, maisons de convalescence
dépistage, prévention du sida
hygiène diététique
hôpitaux psychiatriques, soins ambulatoires en santé mentale
homéopathie, médecines douces
services médicaux d'urgence
gestion de matériel médical
accueil, information pour contraception et avortement
médecine du travail
médecine animale, vétérinaire
organisation de congrès médicaux
centres de réadaptation
THEME : Services et établissements médico-sociaux
établissements et services pour enfants handicapés, établissements et services pour adultes handicapés, y compris
les CAT (centres d'aide par le travail)
aide sociale aux personnes en situation de handicap
prévention et lutte contre l'alcoolisme, le tabagisme, la toxicomanie
établissements et services pour adolescents en difficulté
établissements et services pour adultes en difficulté, CHRS (centres d'hébergement et de réadaptation sociale)
accueil et protection de la petite enfance
aide aux accidentés du travail
aide aux victimes de maladies professionnelles
312
66
60
52
36
34
31
29
22
21
15
14
14
8
7
6
4
2
2
2
2
1
0
212
73
54
40
21
19
11
7
6
Annexe2:Nombred’associationspour10000habitantspourles
différentssecteursd’activitédelavieassociative
67
Annexe3:Quelquescartesillustrativescomplémentaires.
68
69
70
Direction de publication
Gilles GRENIER – Directeur régional
Etude réalisée par
Muriel HIRT – CTPS
Jean-Marie MIGNON – CTPS
Avec le concours de
Emilien
Caroline
Eric
Denisio
Richard
Philippe
Barbara
BERNARD-ALZIAS
DAVIN
LEDOS
MAGALHAES
MONNEREAU
NEVEU
PHILIPPOT
Conception graphique et crédit photographique couverture : DRJSCS Ile-de-France
Imprimerie : SCRIPTO 01 48 58 73 93
Contacts :
Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale d’Ile-de-France
Mission d’observation, d’expertise et d’appui
6/8, rue Eugène-Oudiné, 75013 PARIS
Tél. 01 40 77 55 00
[email protected]
www.ile-de-france.drjscs.gouv.fr
71
DIRECTION REGIONALE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA COHESION SOCIALE D’ILE-DE-FRANCE
Mission d’observation, d’expertise et d’appui
6-8 rue Eugène Oudiné - 75013 Paris
www.ile-de-france.drjscs.gouv.fr
Date de parution 4ème trimestre 2011 - Impression SCRIPTO 01 48 58 73 93
PREFECTURE DE LA REGION D’ILE-DE-FRANCE

Monographie de la vie associative en Seine-Saint

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