JUDO : Entretien avec le directeur technique national de la FAJ

JUDO : Entretien avec le directeur technique national de la FAJ
Vendredi, 30 Novembre 2012 18:01
Entretien avec le directeur technique national de la FAJ
Salim Boutabcha : «Notre souhait serait d’organiser un tournoi international en Algérie»
Propos recueillis par Mustapha Mabed
Le judo algérien, comme tout le monde le sait, se trouve au creux de la vague, tous les
indicateurs étant au rouge. Il n’existe pas de projet de développement de la discipline et
les résultats sportifs internationaux et mondiaux ne sont plus au rendez-vous. Entretien
avec Salim Boutabcha, le jeune directeur technique national.
De la tenue du dernier collège technique national (CTN), quelle conclusion peut-on tirer
?
Le CTN est tombé dans une période un peu particulière, avec le renouvellement prochain des
instances fédérales sportives. Avant la tenue du collège, nous avions organisé des journées
d’étude sur le sujet. Donc, le grand souci pour nous, c’était de débuter la compétition, surtout
que les Championnats d’Afrique pointent à l’horizon. Nous avions aussi pour préoccupation de
laisser un travail à l’équipe qui nous succédera.
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Mais le judo algérien vit des moments difficiles, qui imposent des réformes sérieuses et
un projet technique qui a fait défaut jusqu’ici …
(Silence…) En effet, il y a un travail de fond qu’il faut entreprendre à destination de la base et la
formation doit être pour nous une priorité. Nous envisageons à l’avenir d’aller dans cette
direction.
La venue en Algérie de Jean Luc Rougé (JLR), secrétaire général de la fédération
internationale de judo (FIJ), a été annoncée pour très prochainement. En quoi consistera
cette visite ?
Pour l’instant, nous n’avons reçu aucun écrit dans se sens. Il n’en demeure pas moins que la
venue de JLR serait la bienvenue. J’espère qu’elle sera utile au judo algérien.
On croit savoir que le sujet dominant de cette visite de travail serait la relance du centre
olympique africain (COA) ?
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Depuis la fermeture du COA, la Fédération algérienne de judo ( FAJ) a envoyé une lettre à la
FIJ demandant la relance dudit centre et, pourquoi pas, d’envisager de l’ériger en Centre
mondial olympique comme l’avait suggéré Marius Vizer lors de sa double visite dans notre pays
l’année dernière.
Quel bilan peut faire la DTN de l’expérience du COA de l’année passée ?
Si au début de l’ouverture du centre, il était difficile pour nous d’y regrouper les meilleurs
judokas algériens du fait de la faiblesse des judokas africains qui y étaient pensionnaires, les
choses sont rentrées dans l’ordre par la suite. C’est ainsi qu’y avaient été intégrés certains de
nos jeunes espoirs. Cela a d’ailleurs a permis l’émergence d’athlètes d’avenir tels que Yacine
Ladour, Nachida Zellouf et Aïcha Benabderrahmane.
Le centre a aussi permis à des pays comme la Libye de progresser et même de se permettre
un classement honorable dans des compétitions africaines et internationales.
Si le centre est relancé cette année et qu’un partenariat FAJ-FIJ est signé, quelles mesures visant le développement du judo en Algérie pourrait proposer notre Fédération
?
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Notre souhait serait l’organisation d’un tournoi international en Algérie. Cela fait très longtemps
que notre pays n’a pas organisé des compétitions internationales.
L’autre souci pour nous, c’est celui de la formation des ressources humaines d’encadrement
technique. Nous voudrions par exemple une assistance internationale dans le domaine des
kata (formes techniques fondamentales). La compétition des kata est nouvelle pour nous et il
est logique que nous nous mettions à niveau de l’évolution dans ce domaine à travers le
monde.
C’est pour quand le début des compétitions nationales ?
Ce sera pour le mois de mars prochain, avec les Championnats d’Algérie seniors, qui auront
lieu à Alger.
Des nouveautés ont été introduites dans les règlements techniques au niveau
international. Seront-elles appliquées dans notre pays ?
Il est évident que lesdites nouveautés seront appliquées. C’est le cas par exemple des
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catégories d’âge des cadets et juniors, qui seront désormais respectivement de moins de 18
ans et de moins de 21ans. Il en est de même des compétitions «par équipe», qui seront
alignées sur la réglementation technique internationale. Les équipes seront composées de 5
combattants (es). Ces nouveautés seront mises en œuvre à partir du mois de janvier prochain.
Le choix des lieux de déroulement des compétitions nationales est décrié par les clubs.
Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour y remédier ?
Cela se fera par une meilleure mise en œuvre du cahier des charges. Il faut dire aussi que
seules les ligues d’Alger et d’Oran disposent de moyens pour organiser des compétitions de
niveau national. C’est d’ ailleurs pour cela que la grande majorité des manifestations sportives
nationales sont organisées dans ces wilayas.
Mais cela pourrait freiner considérablement la vulgarisation et la promotion de la
discipline dans les autres ligues. Pourquoi la Fédération n’accompagne-t-elle pas les
ligues pour organiser des compétitions nationales ?
Nous envisageons cette mesure, mais c’est à l’assemblée générale de la Fédération de se
prononcer sur la question.
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Enfin, une dernière question, et qui a trait aux critères de sélection aux différentes
sélections nationales. Y aura-t-il du nouveau à ce niveau ?
Nous sommes en train d’étudier les voies et moyens de faire le meilleur choix possible en
matière de sélection des athlètes au profit des différentes équipes nationales. D’ailleurs, des
mesures sont prévues à cet effet. C’est ainsi que, outre les Championnats nationaux
individuels, il sera organisé des tournois nationaux de sélection. Ce seront désormais les
meilleurs judokas du moment qui représenteront l’Algérie dans les rendez-vous internationaux
et mondiaux.
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Tournoi de Tokyo (étape du Grand Chelem)
Boulemia et Abadla tentent leur chance
Le Tournoi de Tokyo, au Japon, étape du Grand Chelem, et qui entre dans le cadre du Circuit
professionnel de la Fédération internationale de judo (FIJ), a débuté hier et se poursuivra
jusqu'à demain dimanche, journée de clôture. Deux Algériens ont été engagés dans ces joutes.
Ils concourront dans la même catégorie de poids, celle des 73kg. Il s’agit de Mustapha
Boulemia qui, bénéficiant d’un tour à blanc, sera opposé au vainqueur du combat d’entame
devant mettre aux prises le Japonais Nakaya Riki et le Polonais Szwarnowiecki Damian.
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Quant à Sofiane Abadla, il affrontera dès le premier tour le Japonais Awano Yasushiro.
Pas moins de 270 judokas (161messieurs et 109 dames), venus de 36 pays, forment les
tableaux en lice. Et la caractéristique de ce Tournoi de Tokyo, c’est qu’il réunit toutes les
grandes nations du judo mondial. Le Japon, qui évolue chez lui, est le mieux représenté, avec
28 judokas pour chaque sexe.
Parmi les pays qui ont aussi engagé le plus de judokas, il y a, dans l’ordre, la Corée du Sud, la
France, le Brésil et la Russie, vainqueur des deniers Jeux Olympiques, mais qui s’est contentée
de 9 judokas. Pour le compte de l’Afrique, outre notre pays, on y retrouve également l’Egypte,
qui a déplacé une équipe de 6 judokas, des jeunes encore peu connus, et le Tchad, avec deux
athlètes.
En matière de récompenses, les lauréats des 14 catégories de poids en lice, sept pour les
messieurs et autant pour les dames, se partageront la somme de 150 000 USD.
Enfin, il y a lieu de relever qu’en matière de frais de participation et de séjour, les deux judokas
algériens issus de la communauté émigrée en France, Mutapha Boulemia et Sofiane Abadla en
l’occurrence, ont dû se prendre en charge personnellement.
M. M.
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