Edith et Thérèse : la Sainte et la Pécheresse

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Edith et Thérèse : la Sainte et la Pécheresse
 Edith et Thérèse : la Sainte et la Pécheresse Jacqueline Cartier et Hugues Vassal éd. Signe 19€ Véritable coup de cœur que cette double bibliographie en parallèle d’Edith Piaf et de Sainte Thérèse de Lisieux. Elles ne se rencontrèrent jamais sur cette terre, car l'une rendit son âme à Dieu dix‐huit ans avant la naissance de l'autre. Et pourtant, il est bien intéressant de relever ce qui les unit : La petite Thérèse vit le jour dans la bourgeoisie normande aisée, Édith naquit chez des saltimbanques. La Normandie berça leur enfance, assombrie par la perte de leurs mères ‐ morte pour Thérèse, évanouie dans la nature pour Édith. Toutes deux adorèrent leurs pères, qui se prénommaient Louis. Thérèse grandit entourée de ses sœurs bien‐aimées à Lisieux, et Édith fut élevée par ses «petites mamans», les filles du bordel que sa grand‐mère paternelle tenait à Bernay. Leurs environnements étaient croyants, placés sous la protection de la Vierge ; ici et là, on était pieux, on priait le Seigneur, on croyait à la grâce. A l'adolescence, l'une se retira du monde et l'autre s'y fourvoya. Toutes deux connaissaient la frustration de l'amour maternel, la torture du doute et celle des tentations, le chemin de croix de la maladie, chacune avait une mission précise Toute leur vie, Édith et Thérèse eurent du mal à se faire comprendre d'autrui. L'une choisit la prière, la poésie, l'écriture pour célébrer l'amour divin ; l'autre, la chanson, la poésie, l'écriture aussi pour chanter l'amour profane. Toutes deux s'efforcèrent sans répit de sauver le meilleur en l'homme : la sainte se fit pêcheuse d'âmes, la pécheresse, pêcheuse de talents. Toutes deux connurent la gloire. La petite cloîtrée inconnue devint, aussitôt après sa mort à l'âge de vingt‐quatre ans, mondialement célèbre. Son Histoire d'une âme fit rapidement l'objet de nombreuses traductions. Quant à Piaf, sa voix continue d'émouvoir les cœurs dans le monde entier. Comment se sont‐elles rencontrées ? A l’âge de 7‐8 ans, la petite Edith attrape une maladie qui la rend aveugle. La grand‐mère et toute son équipe vont donc se rendre en pèlerinage à Lisieux et demander à Thérèse (qui n’est pas encore sainte) la guérison de la petite fille. Guérie, Edith gardera toute sa vie une grande complicité avec Sainte Thérèse et lui confiera tout ce qu’elle doit entreprendre : voyage, spectacle, liaisons, etc … Jamais elle ne se séparera de son unique livre de chevet « l’histoire d’une âme » et où qu’elle soit, elle
cherchera toujours un lieu de prière pour se recueillir et chaque année en
septembre-octobre, elle retourna à Lisieux
L’ouvrage est passionnant et très bien documenté sur la vie de ces 2 personnes. Au fil des chapitres consacrés en alternance à l’une et à l’autre, on revisite toute leur vie avec des anecdotes touchantes. Que dire du sous‐titre : La Sainte et la pécheresse ? Femmes de cœur, l'une choisit la
prière, la poésie et l'écriture pour célébrer l'amour divin, l'autre, la chanson et la
poésie pour exalter l'amour profane. Toutes deux œuvrèrent sans répit à sauver le
meilleur en l'homme : la sainte se fit pêcheuse d'âmes, la pécheresse pêcheuse de
talents.
Après avoir lu ce livre, on a envie de réécouter l’HYMNE A L' AMOUR ou LES
TROIS CLOCHES,... Ne témoignent-elles pas de ces rapports emprunts de foi
profonde que la chanteuse entretenait avec notre Seigneur ?
Marie Grisard
01/2013

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