Les images pieuses

Transcription

Les images pieuses
DOSSIER DE PRESSE
EXPOSITION
¨ entre les pages d’un missel ¨
L’univers des images pieuses
BASILIQUE SAINTE­THERESE LISIEUX
Centre d’ Accueil Pastoral International
Tous les jours du 19 février à fin août 2011
­ entrée libre ­
Information : Service­Jeunes du Sanctuaire Sainte­Thérèse de Lisieux
Tél. 02.31.48.55.09 ­ courriel : service­jeunes@therese­de­lisieux.com
EXPOSITION
« entre les pages d’un missel »
-l’univers des images pieuses-
PRESENTATION GENERALE
Cette exposition inédite provient d’une collection particulière
rassemblée sur plus de 20 ans pour sauver de l’oubli
ces petits témoins de notre patrimoine religieux
que sont les images pieuses.
La collection complète comporte plus de vingt mille images.
- plus de mille sont présentées dans le cadre de cette exposition-
1.
Les images pieuses : un média pour l’Eglise !
Depuis les premiers temps de son histoire
l’Eglise a toujours fait appel aux artistes
pour illustrer les mystères de la Foi Chrétienne.
L’architecture, la peinture, la sculpture, le vitrail
ont été des outils qui lui ont permis de faire connaître
ses enseignements.
Au fur et à mesure des siècles, cathédrales et églises ont ainsi permis au
peuple chrétien de voir l’invisible.
En réaction à la montée du protestantisme au 16è siècle, l’Eglise découvre un
nouveau moyen d’annoncer la doctrine catholique : les images « pieuses ».
Ces images souvent réalisées par les moniales dans les monastères, représentent
essentiellement des Saints et sont un support pour la prière.
Diffusées par les colporteurs, les images ne sont plus seulement dans les
églises, mais entrent dans les maisons...
Mais c’est au 19 è m e siècle, que l’imagerie religieuse va connaître un essor
important en devenant le souvenir des grands moments de la vie chrétienne :
- elle est offerte par le communiant à sa famille et ses amis.
- elle est souvenir d’un pèlerinage, d’un mariage, d’une ordination
ou d’une profession religieuse.
- elle sert de mémento pour les personnes décédées.
- elle est glissée entre deux pages de Missel…
2.
Pourquoi cette exposition à Lisieux ?
Plusieurs raisons à cela :
1. Thérèse aimait les images
« je dois aux belles images, une des plus douces joies
et des plus fortes impressions qui m’aient excitée à la pratique de la vertu.
J’oubliai les heures en les regardant ».
(Manuscrit A, 31 v9).
2. Les images ont aidé à faire connaître Thérèse dans le monde entier.
Aujourd’hui encore, une grande partie de la diffusion du message de Thérèse
se fait par les images.
L’image rapportée de Lisieux par les pèlerins parcourt le monde.
Ainsi, l’image se fait relais de Thérèse et devient missionnaire :
« je voudrais parcourir la terre…
annoncer l’évangile dans les cinq parties
du monde et jusque dans les îles les plus reculées… ».
(Manuscrit B, 3 r).
3.
Thérèse et les images
Née en 1873, la jeune Thérèse Martin
découvre dès son enfance, les images.
Elle les collectionne
passant de longs moments à les regarder.
Les membres de sa famille aiment à lui en offrir pour diverses occasions.
Sa première Communion -8 mai 1884- puis son renouvellement le 21 mai
1885, sont l’occasion pour elle d’offrir à son tour des images imprimées à
ses proches et à ses amies.
A la suite de Pauline qui lui envoie du Carmel des images qu’elle réalise elle
même, Thérèse commence à peindre de petites images enluminées.
A la fin d’une Messe à la Cathédrale St Pierre, en juillet 1887, Thérèse
aperçoit une image du Christ en croix qui dépasse de son missel.
C’est le déclic. Elle se sent appelée à donner sa vie pour le salut des âmes.
Au Carmel, Thérèse réalise à la fois la peinture d’images offertes à sa famille
ou vendues au profit de la Communauté, mais aussi des images manuscrites
pour son bréviaire.
Malade, à l’infirmerie, Thérèse demande à ce que l’on accroche ses images
préférées aux rideaux de son lit.
Dans sa souffrance, la vue de ces images est un soutien important.
* Plusieurs images ayant appartenu à Thérèse
ou aux membres de sa famille sont présentées dans cette exposition.
4.
Les images et Thérèse
C’est à partir des photos qu’elle a prise de sa sœur
que sœur Geneviève (Céline) peint plusieurs portraits
de Thérèse.
Pour elle et la communauté du Carmel, la peinture
permet de rendre au visage de Thérèse ce sourire
qu’elles aimaient tant.
Ces portraits vont servir quelques années plus tard à réaliser des images qui
diffusées à des millions d’exemplaires vont participer à faire connaître celle
qui va devenir « la plus grande sainte des temps modernes ».
Parmi ces portraits, le célèbre « Thérèse aux roses » est dessiné par Céline
en 1912, reproduit en sépia dans l’édition de « Histoire d’une Ame » puis
diffusé en couleur, sous forme d’images et de cartes postales.
Face à une demande toujours grandissante des pèlerins, le Carmel ajoute aux
images un morceau d’étoffe ayant touché aux reliques.
C’est avec ces « images-reliques » dans leur portefeuille que de nombreux
s o l d a t s d e l a g u e r r e 1 4 - 1 8 , p a r tent au f r ont.
Si au cours des années, à force de reproductions multiples -parfois forts
éloignées de l’original- le portrait de Thérèse s’efface sous les retouches ;
la re-découverte des photographies originales en 1961 et leur publication
va permettre de rendre à Thérèse, son vrai visage.
A ce jour, ce sont ces images reproduites à partir de ces photos authentiques
qui sont diffusées.
5.
150 ans d’ images de Communion
Au 17 è m e siècle, la Communion des enfants
jusqu’alors faite dans la discrétion
commence à être entourée d’un certain cérémonial.
L’usage se développe progressivement de récompenser les communiants
en leur offrant des livres de piété, des chapelets, des images.
Ces « récompenses » permettent non seulement à l’enfant de se souvenir de
cet événement mais aussi de prolonger son éducation religieuse.
Si notre exposition ne comporte pas d’images de cette époque, vous avez
cependant devant vous des centaines d’images allant de 1860 à nos jours.
150 ans d’images de Communion nous montrent l’évolution de cet outil de
catéchèse, témoin des évènements historiques de notre pays et des modes
dans l’art.
Ainsi, pendant les temps de guerre, l’image se fait plus sombre et sobre ;
éditée sur un papier de qualité médiocre.
Dans les années 1900, les images sont profondément marquées par l’art nouveau, dans les années 1930 par l’art déco et dans années 1970 elles s’ornent
d’un style « poulbot ».
6.
Les images mortuaires
Ce sont chez les catholiques des Pays Bas
que seraient nés au 17 e siècle
les premiers souvenirs mortuaires
demandant de prier pour le repos de l’âme des défunts.
C’est au 19 e siècle, que se développe, dans les familles aisées, cette habitude
de remettre à ceux qui l’ont connu une image imprimée évoquant le défunt,
av e c c e t t e f o r m u l e :
« Souvenez-vous dans vos prières, de…. ».
D’o ù l ’a u t r e n o m d o n n é à c e s images :
« S o u v e n e z - v o us » ou « m em en t o » en latin.
Ces images sont l’occasion de méditer sur la mort et de s’y préparer.
Le verso de l’image rappelle qui était la personne, ses dates de naissance
et de mort, ses titres, ses qualités.
A partir des années 1870, la démocratisation de la photographie permet
d’illustrer l’image avec le visage de la personne décédée.
Au recto, une prière et un dessin souvent riche et varié illustrent des
thématiques liées à l’agonie, à la perte de l’être cher, au cimetière,
à la Croix….
7.
Les canivets
Entre le 16 e et le 18 e siècle, les religieuses,
par dévotion, réalisaient des images pieuses
selon la technique du canivet.
S’inspirant de la dentelle, le canivet est une technique savante du découpage
du papier à l’aide d’un petit canif d’où son nom.
Au centre de l’image, la figure d’un Saint.
Ces canivets, véritables objets d’arts, chefs d’œuvre de patience et de précision, très fragiles, sont devenus très rares.
Une dizaine sont présentés dans cette exposition.
Dans les années 1830, cette production artisanale est remplacée par le canivet
mécanique à l’emporte pièce.
L’image centrale devient une gravure imprimée.
Ornés souvent de symboles et d’allégories romantiques, les « canivets
mécaniques » vont donner naissance au style « Saint-Sulpice » du nom
de l’église de Paris où oeuvrent les éditeurs d’images religieuses.
8.
Quelques images de la collection :
9.
EXPOSITION
« entre les pages d’un missel »
-les images pieuses-
Centre d’Accueil Pastoral International
Basilique de Lisieux
à partir du 19 février jusque fin août 2011.
INFORMATIONS
Service-Jeunes du Sanctuaire Sainte-Thérèse de Lisieux
BP 62095 - 14102 LISIEUX Cedex - Tél. 02.31.48.55.09
courriel : [email protected]
www.therese-de-lisieux.com