La Semaine de l`Art à Paris

Transcription

La Semaine de l`Art à Paris
AMA NEWSLETTER
125
24 octobre 2013
Data
Louise Bourgeois
page 7
Opinion
Réinventer les grands
rendez-vous du marché
de l’art par
Antoine Van de Beuque
page 12
En bref
page 13
Interview
Jennifer Flay revient
sur la 40e édition de la
FIAC
page 15
La Semaine de l’Art à Paris
Enfin, nous y sommes ! La Semaine de l’Art a débuté à Paris ! Les foires,
installations, performances et conférences, investissent la ville.
Parmi les événements qui attirent l’attention des amateurs et professionnels du monde de l’art, la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain) en est évidemment la star. À ses côtés, Cutlog, Slick, l’Outsider Art
Fair, Design et Art Élysées permettent à la ville de proposer un programme
riche et varié. Cette semaine d’ébullition est également un rendez-vous
important pour les maisons d’enchères de la ville — Christie’s, Artcurial,
Cornette et Kohn — qui accueillent des ventes importantes, tandis que
Phillip’s profite de cette semaine pour ouvrir un nouvel espace à Paris.
Le Grand Palais
Fiac 2013
Photo : Antoine Cadeo
Musées
page 20
Interview
Le prix Marcel
Duchamp par Gilles
Fuchs et Alfred Pacquement
page 23
Galeries
page 25
Interview
Les galeries sans
galeries
page 28
Artistes
page 30
Maisons de Ventes
page 31
Foires & festivals
page 33
Écoles
page 35
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24 octobre 2013
La Semaine de l’Art à Paris
Parallèlement à ces acteurs, la ville sera également mise en valeur par l’expansion du programme Hors les Murs de la FIAC, une initiative qui encourage les artistes, les galeristes et
les visiteurs à quitter les « white cube » pour explorer les rues de Paris.
Pour la première fois cette année, des sculptures et des installations grand format seront
placées le long de la Seine, dans le cadre des « Berges de la Seine », un projet initié par
la Ville de Paris. Une promenade à l’est, le long de la rivière du Grand Palais, nous fait
découvrir la gigantesque Page Blanche de Clément Borderie, recevant graduellement des
marques de la pluie, de la pollution et des passants pour témoigner de l’effet du temps
passant. L’Autodafé de Bernard Pagès prend la forme d’une colonne géante qui se termine
en essaim de métal, comme si elle venait d’être déracinée. Promenez-vous davantage et
vous trouverez des tuiles en plastiques colorées de Philippe Rahm, filtrant le faible soleil
de la mi-octobre, des sacs de ciment délicatement équilibrés de Benjamin Sabatier, ou Un
Camouflage de la Société Réaliste ; une collection de 193 drapeaux, qui représentent les
couleurs des états membres de l’ONU, de l’Afghanistan au Zimbabwe.
D’autres œuvres d’art en plein air ajoutent une touche d’inattendu aux espaces publics
parisiens, avec notamment la Parade de Bienvenue de Jean Dubuffet présentée par la galerie Pace de New York et Waddington-Custot de Londres, ondulant tel un serpent autour
des terrains du Petit Palais. Dans le Jardin des Tuileries, les organisateurs de la FIAC —
travaillant en collaboration avec le Domaine National du Louvre pour la huitième année
consécutive — ont laissé dispersée une multitude de sculptures monumentales créées par
des artistes tels que Gary Hume, Didier Faustino et Tarek Atoui, se joignant aux œuvres de
la collection du jardin conçues par Rodin, Bourgeois, Cragg et Ernst, pour n’en nommer que
quelques-uns. De nuit, la ville sera éclairée par une constellation d’écrans projetant des
projets comme celui du Cinéphémère de la FIAC, faisant rayonner les films d’artistes ayant
traversé le monde pour arriver au milieu des fleurs du Jardin des Tuileries.
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La Fiac, édition 2013
Photographie : Mathieu Leroux
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24 octobre 2013
La Semaine de l’Art à Paris
Au Grand Palais, un projet de collaboration avec le MK2 présente un programme permanent de longs métrages, alors que les soirées Carte Blanche au Silencio proposent des
films, des concerts, des conférences, offrant une programmation comprenant la participation de Martine Aballéa, Korakrit Arunnanondchai, Christian Boltanski ou encore Raymond
Pettibon. En dehors des écrans, des performances d’artistes animeront certains espaces
parmi lesquels la Pyramide du Louvre, qui accueille une série d’œuvres sonores, et le Jardin des Plantes, qui met en place une scène verdoyante lors de la performance de l’artiste,
londonien de naissance, Hamish Fulton. Parmi les autres œuvres cachées entre les arbres,
les visiteurs découvriront les créations d’Allora & Calzadilla, Atelier Van Lieshout, Patrick
van Caeckenbergh et Philippe Droguet. Organisée pour la première fois à Paris après une
session réussie à New York, la foire Outsider Art Fair promet d’apporter le meilleur de
l’Art Brut dans la ville, remplissant d’œuvres les 25 galeries de l’Hôtel Le A dans le VIIIe
arrondissement.
Welcome Parade (after maquette
dated 2 July 1974), Jean Dubuffet,
1974-2008
polyurethane paint on epoxy resin
Representé par Waddington Custot
398.8 x 830.6 x 508 cm
Une série de conférences proposera l’intervention de conservateurs parmi lesquels Sandra-Adam Couralet, Jean-Hubert Martin et Jacomijn Snoep du musée du Quai Branly. Pour
sa huitième édition, la Slick Art Fair est de retour sur les bords de Seine, nichée sous le
flamboyant pont Alexandre III pour présenter les stands d’une sélection de 37 galeries
internationales. L’événement devrait accueillir environ 17.000 visiteurs et vise à promouvoir des galeries jeunes et ambitieuses, de moins de quinze ans, installées aux côtés de
galeries établies. Les manifestations conjointes Art Élysées et Design Élysées vont rassembler quant à elles le meilleur de l’art moderne et du design, tandis que Cutlog, installée dans l’atelier Richelieu, met en lumière l’avant-garde, l’émergence et l’« under the
radar ». Présente pour la troisième fois à Paris, le YIA (Young International Artists) a lieu
au Bastille Design Center et présente une sélection très attendue de 80 expositions solos.
Photographie: Antoine Cadeo
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24 octobre 2013
La Semaine de l’Art à Paris
La première série de ventes aux enchères a eu lieu mercredi 23 chez Kohn et est suivie
de la longue session d’Artcurial se tenant jeudi après-midi, tandis qu’une succession de
performances sonores voit la ville littéralement cliqueter, klaxonner, hurler.
Et il ne s’agit pas seulement de foires et de maisons de ventes ; passent également à l’action, insérant l’« art partout » selon l’esprit de la semaine, les galeries de tout Paris, qui
restent ouvertes en nocturne afin d’accueillir les visiteurs, tandis que le Centre Pompidou
abrite une soirée de « Spectacles Vivants » et des performances accompagnant les expositions en cours des œuvres de Claude Simon et Roy Lichtenstein.
Même si le simple nombre d’activités peut sembler accablant à tout visiteur, la démarche
d’organisation de ces événements est bien plus redoutable encore. L’interview de Jennifer Flay offre un bref aperçu de la longueur du processus consistant à mettre en place
une foire. Orianna Schwann, ancienne Show Manager de la FIAC, a confirmé que les foires
peuvent se révéler être de véritable défis, à la fois en ce qui concerne la préparation et
le montage. À cela s’ajoute toute la logistique, le stress et la fatigue sachant qu’il y a des
foires tous les mois. Il s’agit donc d’un véritable exercice d’endurance.
Bien qu’elle soit éprouvante, la foire artistique propose ce faisant de fantastiques occasions à ses participants, fournissant une plate-forme temporaire pour les artistes, dont
beaucoup ne sont qu’au début de leur carrière, ce qui offre une grande visibilité malgré
le caractère éphémère de la structure. Et tandis que les moments de profond épuisement
soient probablement inévitables, la volonté et la confiance des galeristes, conservateurs
et artistes qui participent, aplanissent avec vigueur la plupart des sentiments de désespoir
flétri.
Alors donc, « comment organise-t-on une foire internationale d’art contemporain ?  ».
Même si la question semble traiter avec légèreté cette question primordiale, Paris Art
Week continue à se démarquer. Et quoiqu’il puisse être naïf de nier les complexités logistiques de ces foires artistiques internationales, qui exigent sans nul doute de considérables réserves d’argent et de patience, l’ouverture de nombreux événements aujourd’hui
promet de raffermir l’intérêt et l’enthousiasme pour l’art, mouvements à l’origine fondatrice de ce difficile exercice. La réponse à cette question, semble-t-il, est « très facilement,
si on le veut ».
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Entrée Vip de la FIAC
Photographie: Antoine Cadeo
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24 octobre 2013
La Semaine de l’Art à Paris
Le développement continu de Paris Art Week témoigne de la validité de cette réponse,
avec une pure détermination, propulsée par un désir de promouvoir le meilleur de l’art
contemporain et moderne, faisant en cela des problèmes pratiques, notamment le transport, le budget, la mercatique, la production, etc., un mal inéluctable mais entièrement
surmontable. Le quarantième anniversaire de la FIAC est un hommage à la longévité de
semblables événements. Et, à son âge vénérable, la FIAC ne montre aucun signe de ralentissement : l’année dernière, la foire a connu une augmentation de 3,7 % du nombre de
ses visiteurs, attirant ainsi plus de 70.500 personnes sur une période de cinq jours, et
l’édition de cette année croît encore en taille, grâce au nouveau site Hors les Murs sur les
rives de la Seine, apportant sa contribution à l’extension de la zone du programme.
Les récentes éditions de Paris Art Week ont également vu déménager les nombreuses
foires de la ville vers des emplacements plus centraux, acquérant dès lors un soutien symbolique de la part des institutions artistiques qui les entourent. Le déplacement en 2006
de la FIAC de la périphérie de Paris vers le Grand Palais a accru la visibilité des foires. De
plus le programme Hors les Murs paraît se propager de façon organique, à partir du centre
de l’événement surmonté du dôme de verre, à travers toute la ville. La foire d’art contemporain Slick a suivi quant à elle la migration de la FIAC, quittant son ancien emplacement
au nord-est de Paris, pour se nicher entre le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et
le Palais de Tokyo de la ville, des institutions expérimentales qui semblent faire écho à
l’esprit de Slick.
Paris Art Week met en place un centre à la densité grandissante : non plus isolés dans les
coins reculés de Paris, les organisateurs de la foire lancent leurs kiosques sur un terrain
sérieux, et n’affichent nulle intention de se déplacer. Il y a
une certaine magie à cette invasion éphémère, déployée
au moyen d’expositions et de performances, durant parfois
quelques minutes seulement, qui propose un stimulant
bienvenu à l’art classique et hautement institutionnalisé.
D’ailleurs, en guise de compte-rendu de l’événement de
l’année dernière, The New York Times a déclaré : « Désormais, la Ville Lumière ne s’occupe plus exclusivement d’artistes morts ». 
NATALIE LAMOTTE
11 septembre – 09 novembre 2013
22, rue Hoche 35000 Rennes
www .galerie-nathalie-clouard.com
Tel. 02 99 63 51 23 / 06 12 55 16 92
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La Semaine de
l'Art à Paris
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foires, maisons de ventes, galeries, palaces, librairies, etc.
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Louise Bourgeois...
24 octobre 2013
L’artiste américaine d’origine française Louise Joséphine Bourgeois naît à Paris le 25 décembre
1911, de Joséphine Fauriaux et de Louis Bourgeois. Louis travaille avec sa femme et sa bellemère pour la Maison Fauriaux, galerie spécialisée dans la restauration et la vente de tapisseries
du Moyen Âge et de la Renaissance et d’autres antiquités. Après le baccalauréat, elle suit des
études supérieures de mathématiques à la Sorbonne avant de se tourner vers l’art : elle entre
à l’Ecole des Beaux-Arts puis rejoint différents ateliers de Montparnasse et de Montmartre (Paul
Colin, Roger Bissière, l’Académie Ranson, la Grande-Chaumière, mais aussi l’Académie Julian et
l’Académie scandinave, André Lhote et Fernand Léger). En 1936, installée dans l’immeuble qui
abrite la galerie Gradiva d’André Breton, elle a l’occasion de découvrir les œuvres des surréalistes. En 1937, elle entreprend des études d’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre. En 1938, elle ouvre
sa propre galerie dans laquelle elle rencontre l’historien d’art américain Robert Goldwater, qu’elle
épouse la même année et avec lequel elle part s’installer à New York : ils auront trois enfants. En
1955, elle adoptera la nationalité américaine. A New York, elle poursuit sa formation artistique
jusqu’en 1940 à l’Art Student League. Par son mari, auteur d’une thèse sur le primitivisme dans
l’art moderne, elle s’intéresse aux arts premiers, qui influenceront son œuvre ; elle est également
en contact avec les artistes de renom de son temps. Elle se consacre tout d’abord à la peinture :
en 1945, elle présente douze toiles à la Bertha Schaeffer Gallery, à New York, lors de sa première
exposition personnelle.
A part quelques rares expositions, notamment en 1945, il faudra attendre les années 1970 pour
qu’elle soit révélée au public. C’est à ce moment qu’elle renouvelle son approche, avec des « sculptures installations » réalisées avec des matériaux et des objets très variés, parfois personnels, le bois,
le métal, le tissus, le latex. Son œuvre s’imprègne de ses traumatismes personnels où elle développe
des thèmes liés à la féminité, la sexualité, la famille et la petite enfance. Elle les traite en utilisant des
matériaux et des objets très variés, et en inventant des formes monumentales comme ses sculptures araignées, et ouvre la voie très avant-gardiste de l’art contemporain. Son travail figure dans les
collections des grands musées du monde. C’est en 1982-1983 que de MoMA lui consacre sa première
exposition. En 1993 elle représente les États-Unis à la Biennale de Venise.
Évolution du nombre
d’expositions par type
C’est en 1995 qu’elle est présentée pour la première fois en France au Musée d’art moderne de
Paris puis en 1998 à Bordeaux .En 2008 le Centre Pompidou et la Tate modern lui ont consacré une
importante rétrospective. La reconnaissance de son travail artistique grandit pendant les dernières
années de sa vie, où elle s’affirme comme une influence importante pour les nouvelles générations
d’artistes, particulièrement féminines. Elle meurt à New York le 31 mai 2010.
Évolution de nombre
d’expositions par type
d’institution
70
35
0
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
expositions collectives
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
expositions monographiques
70
35
0
1981
1983
1985
galerie
1987
1989
1991
1993
musée
1995
1997
1999
2001
2003
biennales
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2005
2007
2009
2011
autres
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Louise Bourgeois...
C’est dans son pays d’origine les Etats-Unis que l’artiste a été le plus exposée, puis en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et en Suisse. Parmi les lieux ayant accueilli le plus d’expositions consacrées à l’artiste, figurent la la galerie Cheim & Read, (Etats-Unis), le MoMA - Museum
of Modern Art, (Etats-Unis), la Galerie Karsten Greve - Paris, (France), la Peter Blum Gallery,
(Etats-Unis) et la Greg Kucera Gallery, (Etats-Unis). Par ailleurs, c’est aux côtés de Bruce Nauman, Kiki Smith, Andy Warhol et Cindy Sherman que Louise Bourgeois a été le plus exposée.
Répartition par type d’exposition
Répartition par type d’institution
des expositions des artistes
Depuis le début des années 2000, Louise Bourgeois bénéficie d’une visibilité très importante,
avec près de cinquante expositions organisées annuellement, ce qui la place parmi les artistes
contemporains les plus exposés.
6 %
Répartition par pays
21 %
34 %
36 %
57 %
museum
other
39 %
6 %
6 % 12 %
79 %
gallery
events
24 octobre 2013
United States
France
other
group shows
solo shows
Germany
United Kingdom
Évolution du nombre
d’articles publiés
sur Louise Bourgeois
1 .000
500
0
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
Top publications
2004
2006
2008
2010
2012
Répartition du nombre
d’articles par langue
12 %
The New York Times
726
The Guardian
11 %
13 %
310
Financial Times
18 %
179
0
46 %
200
400
600
800
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anglais
espagnol
autres
allemand
français
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Louise Bourgeois...
24 octobre 2013
En salles des ventes, les œuvres de Louise Bourgeois ont totalisé un chiffre d’affaires de plus
de 84 millions de dollars, avec un prix moyen de plus de 200.000 dollars.
Parmi les œuvres ayant atteint les montants les plus importants, les araignées (spider) de l’artiste se trouvent aux trois premières places des plus importantes ventes de l’artiste en vente
ublique, le record a été réalisé en novembre 2011 chez Christie’s’s à New York pour la sculpture
en bronze Spider (1996), vendue pour 9,5 millions de dollars prix marteau, après qu’une autre
sculpture Spider (2003), en acier, ne soit vendue pour 4,02 millions de dollars prix marteau
chez Christie’s à Paris en mai 2008. En mai 2012, la sculpture en acier Spider (1995) était
vendue pour 4 millions de dollars prix marteau chez Christie’s à New York.
Concernant les différences entre les médiums, les sculptures de l’artiste qui ont fait son succès,
représentent un tiers des lots proposés, et une très grand majorité de son chiffre d’affaires (94
%). Près de 140 sculptures de Louise Bourgeois ont été cédées en ventes publiques. Celles-ci
ont totalisé un chiffre d’affaires de près de 79 millions de dollars, pour un prix moyen d’environ
580.000 dollars. S’agissant des autres médiums, près de la moitié des lots proposés en vente
publique ont été des multiples, pour un prix moyen situé autour de 8.000 $. Par ailleurs, les 62
dessins de l’artiste ont été vendus aux enchères, à un prix moyen de plus de 30.000 $, tandis
que les huit peinture ont en moyenne atteint 45.000 dollars, et sept céramiques se sont vendues à un prix moyen de 140.000 $, dont Nature Study (1996) vendue pour près de 960.000 $
chez Phillips de Pury & Company à New York en 2012. Autre médium proposé aux enchères. Par
ailleurs, huit peintures ont été vendues à un prix moyen de 45.000 $.
Il est par ailleurs important de noter que le nombre de lots proposés connaît une croissance
régulière lors des vingt dernières années.
Évolution du nombre
de lots présentés
Évolution du chiffre d’affaires
Évolution de la valeur
moyenne des lots
80
40
0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
20 M$
10 M$
0 M$
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
500 K$
250 K$
0 K$
1990
1992
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Louise Bourgeois...
Concernant les lieux de ventes, les œuvres de Louise Bourgeois ont pour les trois quart été
cédées aux États-Unis, mais également au Royaume-Uni et en France.
Lorsqu’on s’intéresse aux maisons de ventes ayant organisé ces enchères, il apparaît que les maisons anglo-saxonnes ont organisé la majorité des sessions, et réalisé la totalité du chiffre d’affaires.
Les prix relativement élevés pour les sculptures de Louise Bourgeois — qui représent la majeure
partie des lots - amènent en effet les vendeurs à se tourner vers ces maisons renommées.
Par ailleurs, le taux d’invendus de Louise Bourgeois est relativement faible. En effet, plus des
quarts des lots présentés en ventes publiques ont trouvé preneur. Par ailleurs, nous pouvons
remarquer qu’une importante part du chiffre d’affaires a été réalisée grâce à des lots vendus à
des prix supérieurs à 500.000 $.
16 %
5 %
2 %
Répartition par médium du
nombre de lots présentés et du
chiffre d’affaires
Répartition par pays du nombre de
lots présentés et
du chiffre d’affaires
11 %
16 %
11 %
12 %
49 %
58 %
14 %
30 %
77 %
94 %
Multiples
Sculpture
Dessin
autres
États-Unis
Royaume-Uni
France
autres
3 %
17 %
Taux d’invendus
32 %
35 %
38 %
Répartition par maison de ventes
du nombre de lots présentés et du
chiffre d’affaires
59 %
vendu
83 %
12 %
non-vendu
Christie’s
21 %
Sotheby’s
Taux d’invendus par
gamme de prix
Phillips
autres
Chiffre d’affaires par
gamme de prix
> 2 M$
1-2 M$
> $2m
500 K$-1 M$
$1-2m
200-500 K$
$500k-$1m
100-200 K$
$200-500k
< 100 K$
$100-200k
0 %
25 %
50 %
75 %
100 %
< $100k
$0m
vendu
$10m
$20m
$30m
non-vendu
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Louise Bourgeois...
100 %
75 %
50 %
25 %
0 %
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
vendu
2004
2006
2008
2010
2012
non-vendu
Malgré une hausse du taux d’invendus au début des années 2000, celui-ci reste limité, et
faible pour une artiste contemporaine.
Évolution du taux d’invendus
Concernant le succès par année de création, nous remarquons qu’une grande partie des lots proposés aux enchères a été réalisée à partir du début des années 1990. Concernant leurs succès,
l’ensemble des périodes de créations de Louise Bourgeois est valorisé en vente publique.
Nombre de lots présentés et
chiffre d’affaires par
année de création
50
15 M$
40
12 M$
30
9 M$
20
6 M$
10
3 M$
0
1945
1950
1959
1964
1969
nombre de lots
1974
1979
1984
1989
1994
1999
2004
0 M$
chiffre d’affaires
L’artiste bénéficie actuellement d’une importante programmation muséale à travers le monde.
Jusqu’au 3 novembre 2013, le Palacio de Cibiles- Centrocentro de Madrid présente une exposition dédiée à la Collection de Helga de Alvear, où le travail de Louise Bourgeois est exposé aux
côtés d’Helena Almeida, Matthew Barney, Ángela de la Cruz, Jean-Marc Bustamante, José Pedro
Croft, Olafur Eliasson, Andreas Gursky, Ernesto Neto, Santiago Sierra, Isaac Julien, Juan Muñoz,
Jeff Wall, Thomas Ruff et Ai Weiwei.
Jusqu’au 11 novembre, les sculptures de Louise Bourgeois sont visibles au Villa Datris - Fondation pour la Sculpture Contemporaine de L’Isle-sur-la-Sorgue en France.
Du 2 novembre au 29 décembre 2013, le museum of canadian contemporary art de Toronto
expose le travail de Louise Bourgeois aux côtés de Charles Burns, William S. Burroughs,
Alex Colville, John Massey, Mark Prent, John Scott et Andy Warhol.
Jusqu’au 12 janvier 2014, les œuvres de l’artiste sont également exposées au Centro de Artes
Visuales Fundación Helga de Alvear de Cacéres en Espagne,
Jusqu’au 2 mars 2014, le travail de Louise Bourgeois est intégré à une exposition dédiée au
Textile, organisée au Kunstmuseum de Wolfsburg.
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Opinion…
Réinventer les grands rendez-vous du marché de l’art :
Antoine Van de Beuque, Président Fondateur d’ArtViatic
Alors que Paris se prépare à inaugurer un rendez-vous artistique majeur, la Fiac, il peut être
utile de questionner le sens de ces grandes manifestations. À l’heure où le marché de l’art
se dématérialise et où le contexte économique est marqué par la crise et les réductions
budgétaires, pourquoi organiser encore de tels événements physiques ? Ces grands salons français, volets commerciaux de la diffusion internationale de l’art, ne seraient-ils pas
quelque peu dépassés ?
Il ne fait plus mystère pour personne que les nouveaux moyens de communication ont
profondément bouleversé le commerce de l’art. Non seulement internet fournit une somme
d’informations gigantesque, mais nous assistons à une dématérialisation révolutionnaire de
l’ensemble du marché. Les ventes en ligne sont de plus en plus nombreuses, parce qu’elles
vont dans le sens d’un rapprochement de l’offre et de la demande et d’une transaction à distance, en temps réel et à moindres frais. À la faveur de cette mondialisation exacerbée des
échanges, de nouveaux acteurs émergent en Asie, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient…
Il suffit d’observer la multiplication des projets de diffusion et de commercialisation de l’art
en ligne pour comprendre l’importance de ce tournant. Cette année, des canaux de ventes d’art en ligne comme Artspace.com, qui a convaincu le fonds de capital-risque Canaan
Partners de réinjecter 8,5 millions de dollars dans ses services interactifs, les propriétaires
d’Artsy.com ont quant à eux réinvesti 5,6 millions de dollars dans leur plateforme multifonction – qui permet, entre autres, de visiter à distance plusieurs foires internationales telles
que la Frieze et l’Armory Show.
Nombre d’acteurs traditionnels du marché de l’art ont su trouver leur place parmi ces nouveaux entrants. Les maisons de vente permettent aujourd’hui d’enchérir en ligne sur l’ensemble de leurs vacations ; certaines ont même lancé des ventes 100 % dématérialisées, à
l’instar de Christie’s. On peut désormais choisir de prendre l’avion pour se rendre aux foires
de Bâle, New York, Miami ou Londres, ou simplement se connecter à des sites comme Paddle8 ou ArtViatic pour enchérir depuis son bureau.
Qu’en est-il de nos foires françaises ? Sans conteste, nos grands rendez-vous parisiens
comme la Fiac ont su se mettre à l’heure de la mondialisation. Mais ont-ils, pour autant,
pleinement pris acte de l’évolution du marché de l’art ? Quand verrons-nous ces salons
proposer des visites et des transactions en ligne ?
Je ne dis pas là que les foires n’ont plus de raison d’être physique : il demeure essentiel
de se confronter réellement aux œuvres et de partager, avec d’autres passionnés, de trop
rares moments hors du temps, tout entiers consacrés au plaisir esthétique. Mais ces manifestations ne doivent pas pour autant se garder d’explorer les possibles. Pour survivre dans
le contexte économique actuel et rester dans la course, pour demeurer des rendez-vous
incontournables du marché de l’art, elles doivent non seulement s’adapter mais résolument
innover, définir de nouvelles façons d’interagir. 
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24 octobre 2013
En bref…
Actualité de la semaine…
La TVA à l’importation des œuvres d’art ramenée à 5,5 % en France
Alors que le projet de budget du gouvernement français prévoyait un relèvement de
la TVA sur l’importation des œuvres d’art
de 7 à 10 %, les députés ont voté la mise
en place d’un taux réduit de 5,5 %.
Le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve a affirmé que, sans cette évolution,
« compte tenu des taux de TVA existant
dans d’autres pays européens ou d’autres
capitales, nous fragiliserions considérablement la place de Paris. »
Cette mesure d’un coût estimé d’environ
dix millions d’euros sera financée par un
ajustement de la taxation des plus-values. En effet, la durée de détention
donnant droit à une exonération devrait
être allongée de douze à 22 ans et le taux
appliqué lors d’une cession avant 22 ans
devrait passer de 4,5 % à 6 %, en vertu
d’amendements dont le vote devait intervenir ultérieurement.
Contacté, Guillaume Cerutti, président directeur général de Sotheby’s France apparait quant à lui soulagé de cette mesure,
précisant : « Nous aurions naturellement
préféré éviter une augmentation de la
taxe forfaitaire sur les plus-values. Mais le
résultat final constitue cependant un point
d’équilibre acceptable, tant une hausse de
la TVA à l’importation aurait signifié un
coup fatal pour le marché français. »
Une satisfaction partagée par la ministre
de la Culture Aurélie Filippetti qui souligne
que « la fixation du taux à 5,5 % garantit
que la France conserve un marché attractif
et efficace, comme en témoigne l’ouverture
prochaine de la Foire Internationale d’Art
Contemporain (FIAC). » 
Shutdown…
Fondation…
Réouverture des musées américains
après un « shutdown » de seize jours
Barack Obama a signé le jeudi 17 octobre la loi votée par le Congrès américain qui écarte le défaut de paiement
en relevant le plafond de la dette des
États-Unis. Ce vote met fin à une grave
crise politique et économique dont le
secteur public culturel notamment a
été victime.
Les plus importants musées de Washington, financés par le gouvernement américain, avaient dû fermer leurs portes aux
visiteurs pendant seize jours en raison
du blocage concernant le vote du budget 2014. Les musées privés ont donc
pu bénéficier d’un certain monopole, et
voir ainsi leur nombre de visiteurs augmenter. Néanmoins, ce blocage forcé
des institutions publiques culturelles
a été néfaste pour les employés fédéraux y travaillant, même si une certaine
solidarité a pu être constatée entre secteurs public et privé (la cafétéria de la
Phillips Collection a par exemple offert
une réduction de 50 % sur le café aux
employés fédéraux).
La diplomatie culturelle, dont on a pu
observer qu’elle constitue un maillon essentiel aux relations inter-étatiques, a également fait les frais de
ce « shutdown ». En effet, le Premier
ministre grec, en visite officielle à
Washington, devait, entre autres, assister au vernissage d’une exposition
montée à la National Gallery of Art en
collaboration avec le Musée Benaki
d’Athènes. L’événement annulé, le chef
du gouvernement grec a compté au
nombre des visiteurs déçus.
Il reste donc à espérer que les musées
fédéraux américains regagnent rapidement leur public et sans trop de dégâts.
Lancement de la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette
Les Galeries Lafayette annoncent dans un communiqué la création de leur Fondation d’entreprise. Située au 9 rue du Plâtre, au cœur du Marais, la Fondation d’entreprise Galeries
Lafayette ouvrira ses portes au printemps 2016, après les travaux de réhabilitation d’un
bâtiment fin XIXe.
Concernant le rôle et les actions futures de la fondation, l’entreprise annonce dans le
communiqué que la nouvelle fondation sera un « lieu de rencontre, de diffusion des talents et des savoir-faire, la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette offrira aux artistes
des conditions de création, de production et d’exposition uniques en France. Pour ses visiteurs de tous horizons, la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette sera un lieu de vie, de
parole et d’idée, de découvertes et de partage. »
La Fondation sera présidée par Guillaume Houzé, directeur de l’image et du mécénat du
Groupe et de la Branche Grands Magasins.
WEB…
Premier bilan pour Artviatic
Artviatic, plateforme de ventes privées de peintures, sculptures et œuvres sur papier estimées à plus de 150.000 euros, annonce un volume de transactions de 4,1 millions d’euros
pour sa première année d’exercice.
Parmi les œuvres échangées sur la plateforme en ligne — qui facture une commission
de 3 % aux acheteurs et vendeurs —, des travaux de Max Ernst, Karl Schmidt-Rottluff,
Serge Poliakoff ou encore Victor Brauner. Actuellement en vente : Auguste Rodin, René
Magritte, Pablo Picasso, parmi d’autres.
Projet…
Jeter un coup d’oeil artistique à Otwock.
Le projet « Otwock » a été initié en 2010 par Open Art Projects et le sculpteur polonais
Mirosław Bałka. Le but du projet est de regarder la ville sous un angle artistique.
La ville Otwock est la ville natale du sculpteur, dans laquelle il a transformé sa maison de
famille en studio. Les artistes et les auteurs invités au projet sont là pour créer dans ce
cadre, des œuvres et des gestes qui saisissent des sens cachés, des faits et des associations.
Le projet est une tentative de créer une description subjective de l’endroit. Les œuvres
créées font référence à l’atelier, à l’urbanisme de la ville polonaise, son histoire et son architecture actuelle. Les artistes participants sont Lara Almarcegui, Tacita Dean, Anna Molska, Charlotte Moth, et Luc Tuymans. Cette année les sujets abordés par les artistes créent
une relation entre la ville et la littérature.
Nothing About That. Fictitious Narratives est un programme public résumant la troisième
saison du projet a lieu à 19 heures le 26 octobre au Muzeum Ziemi Otwockiej. Le bâtiment
et la forêt aux alentours sont le site du nouveau projet de Jos de Gruyter et Harald Thys,
accompagné de projections de leurs films.
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24 octobre 2013
Politique…
Conférence…
Nouveau plan d’attaque pour le marché de
l’art français discuté à l’Assemblée nationale
Une journée d’étude parlementaire organisée par le Conseil des Ventes volontaires
de meubles aux enchères publiques a eu
lieu à l’Assemblée Nationale le 16 octobre
dernier afin de traiter des questions afférentes au marché de l’art et aux ventes aux
enchères publiques.
Cette table ronde faisait écho à une actualité
riche : le dépôt de deux amendements législatifs à la loi « Hamon » pour la protection
du secteur des ventes aux enchères ainsi
que de deux amendements sur le projet de
loi de finances 2014 s’agissant de la fiscalité
des ventes de biens meubles. Parallèlement,
l’internationalisation du marché de l’art
pousse ses acteurs à se questionner sur les
nouveaux moyens de commerce mis à leur
disposition ou encore à se pencher sur l’avenir de la France au sein de ces échanges.
Du point de vue juridique, l’opportunité d’un renforcement de la protection du
consommateur a été soulevée par les personnalités présentes afin de faire face au
développement du courtage en ligne, secteur non régulé des ventes aux enchères.
L’alignement de réglementation entre secteurs régulé et non régulé serait alors la
solution envisagée par le Conseil des Ventes, via la protection de la dénomination «
vente aux enchères publiques » qui serait
sanctionnée par le droit pénal et obligatoire
pour tout opérateur présent sur ce marché
(proposition faite dans deux amendements
législatifs intégrés à un projet de loi en
cours d’examen à l’Assemblée Nationale).
Du point de vue économique, le marché de
l’art représentant un pôle de compétitivité
certain autour duquel gravite une multitude
d’acteurs et de services, il serait pertinent
de mettre en place des moyens de collecter
les données économiques de tout opérateur
afin d’en déduire la richesse produite. Il est
toutefois possible de constater que dans
ce secteur où la demande est toujours plus
forte que l’offre, le marché participe grandement à la dynamique de création artistique.
Néanmoins, le constat est également celui
d’une France en marge au sein de ce marché,
du fait de « l’émiettement du tissu d’acteurs
» qu’il s’agisse du réseau des galeries ou des
maisons de vente aux enchères.
En conclusion, les acteurs du marché de
l’art demandent une certaine neutralité du
législateur, sauf en ce qui concerne l’abaissement de la TVA à 5 % (mais admettent
en compensation la taxation forfaitaire des
plus-values de cession). Ils soutiennent aussi
un relèvement des seuils des certificats d’exportation pour fluidifier davantage le marché. La revalorisation de la scène artistique
française semble également nécessaire autant que la création d’une voix unique des
représentants du marché de l’art français.
L’économie de la dette infinie de Maurizio Lazzarato
L’économie de la dette infinie ou comment échapper à la condition néolibérale de
l’homme endetté sont les thèmes que Maurizio Lazzarato aborde dans ses conférences. Dans le cadre de la FIAC, Maurizio Lazzarato est invité à donner une conférence
autour de son dernier essai sur la condition néolibérale le jeudi 24 octobre 2013 à
l’auditorium du Grand Palais de Paris, à midi.
À la fois chercheur indépendant, philosophe et sociologue, Maurizio Lazzarato a
écrit sur le capitalisme cognitif contemporain et sur les politiques néo-libérales. Sa
théorie de la « dette infinie » aborde les rouages sociaux de la condition de l’homme
dans la société moderne.
L’économie de la dette domine aujourd’hui la finance internationale. Le philosophe
rappelle à quel point cette logique est le socle sur lequel les politiques néolibérales
s’appuient. Il déclare : « Ce n’est plus le péché originel qui nous est transmis à la
naissance, mais la dette des générations précédentes. »
La discussion de Maurizio Lazzarato tentera de répondre à cette question : « Face
à un régime de culpabilité, de peur et de mauvaise conscience auquel nous
confronte le système de la dette, l’art et ses protagonistes, artistes commissaires,
collectionneurs, galeristes représentent-ils une alternative ou la forme aboutie de
cette logique de marché ? »
Maurizio Lazzarato est l’auteur de La Fabrique de l’homme endetté. Essai sur la condition néolibérale, paru en 2011.
Affaires…
Une tradition familiale qui sonne faux
Toute une famille est actuellement mise en cause dans une affaire de contrefaçon de
mobilier contemporain dont les originaux sont signés, entre autres, Alexandre Noll,
Charlotte Perriand ou encore Jean Prouvé. Ce trafic établi en France et aux États-Unis
est estimé à un million d’euros.
C’est en 2008 qu’une enquête a été mise en place suite aux aveux d’un des complices
du trafic qui avait notamment dénoncé Me Géraldine Duran-Blondel, avocate bordelaise. La suite des investigations a permis de remonter jusqu’à la tête du réseau de
faussaires, à savoir le père de l’avocate, Christian Duran. Ce dernier décédé en 2006,
il semblerait que les membres de sa famille aient perpétué la tradition comme en témoigne la découverte de 89 objets contrefaits il y a cinq ans.
Huit personnes comparaissaient du lundi 14 au mercredi 16 devant la 5e chambre de
la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, dont la veuve de Christian,
sa fille et son fils et d’autres complices présumés. Les chefs d’accusation retenus sont
l’association de malfaiteurs, l’escroquerie, la contrefaçon et le recel de contrefaçons
en bande organisée.
Les membres de cette famille plus ou moins originale semblent pour le moment désunis
et s’accuser entre eux. Les juges ont jusqu’au 4 décembre pour statuer sur cette affaire.
Restitution…
Nouvelle demande de restitution d’une œuvre de G. Klimt par les héritiers Lederer
Une œuvre majeure de Gustave Klimt (1862-1918) est au cœur d’un nouveau litige
entre les héritiers des propriétaires et le gouvernement autrichien. La Frise de Beethoven,
œuvre monumentale datant de 1902, fait en effet l’objet d’une nouvelle demande de
restitution formulée le 15 octobre, suite à sa spoliation par les nazis lors de la Seconde
Guerre Mondiale.
Cette œuvre hommage au compositeur mort à Vienne en 1827 est une des pièces
phares de ses collections nationales. La frise a d’ailleurs été partiellement reproduite
sur les pièces de monnaie commémoratives.
La famille Lederer, dont les membres furent les principaux mécènes de l’artiste, a été
victime des spoliations nazies au moment de l’occupation autrichienne en 1938. Partis
en Suisse pour fuir le régime, leur collection fut saisie et 18 des œuvres de Klimt qui
la composait furent détruites.
La Frise de Beethoven, rescapée, fut restituée à la famille Lederer après la guerre. Toutefois, le gouvernement autrichien fit en sorte de bloquer le processus de restitution en
faisant pression sur les héritiers pour racheter la frise en échange d’une dispense de
licences d’exportation pour ses autres œuvres. Après diverses tentatives de résolution
de la situation, Erich Lederer, héritier de la famille, céda l’œuvre de Klimt en 1973.
Une loi autrichienne sur les restitutions de biens culturels datant de 2009 pourrait
néanmoins jouer en faveur des héritiers Lederer. Cette affaire risque donc de faire
figure d’exemple en matière de restitution, quelle qu’en soit l’issue.
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24 octobre 2013
Interview…
Jennifer Flay revient sur la quarantième
édition de la FIAC
En 2003, Jennifer Flay devenait directrice artistique de la FIAC aux côtés du commissaire général
Martin Béthenod. Alors qu’elle semblait à bout de souffle il y a dix ans, la foire célèbre en 2013
son quarantième anniversaire dans un climat enthousiaste auquel le succès des précédentes
éditions n’est pas étranger et annonce une programmation de très grande qualité. Entre temps, la
directrice artistique est devenue commissaire générale et le rôle de Jennifer Flay dans ce redressement qui (re)place la FIAC au centre du marché de l’art mondial est légitimement et unanimement reconnu. Du 23 au 27 octobre, loin de sa Nouvelle-Zélande natale, sous l’impressionnante
nef du grand palais, Jennifer Flay observera les poids lourds de l’art moderne et contemporain
mondial participer à la grande messe qu’elle a contribué à faire renaître à Paris. Au moment du
lancement de cette édition anniversaire, Jennifer Flay vous livre les clés de la FIAC 2013.
Pouvez-vous nous présenter les nouveautés prévues pour la quarantième édition de la FIAC ?
Il est important de savoir que la FIAC ne repose pas sur la recherche à tout prix de la nouveauté.
Les notions qui viennent présider nos choix stratégiques sont celles de la qualité, de la pertinence et de la nécessité. De fait, un choix très rigoureux concernant les galeries participantes
est effectué. Cette année, nous avons choisi de renforcer ce choix en sélectionnant des galeries
puissantes sur le marché mondial, comme neugerriemschneider de Berlin, Fortes Vilaça du Brésil
— accompagnée, par ailleurs, de quatre autres galeries brésiliennes, faisant de fait la première
fois que le Brésil est autant présent à la FIAC —, mais également comme Vitamin Creative Space
en provenance de Chine, représentant la jeune génération de galeries chinoises. De plus, un certain nombre de leaders comme David Kordansky de Los Angeles, véritable puissance au sein des
galeries exerçants depuis une dizaine d’années, sont également présents.
Nous cherchons bien évidemment à consolider la réputation de qualité que la FIAC a pu acquérir
au cours des précédentes éditions, mais consolider ne veut pas dire stagner. L’édition 2013 de
la FIAC a su se constituer autour d’un certain nombre de propositions que nous avons faites à un
moment où nous estimions que cet événement pourrait apporter davantage à ses participants,
aussi bien aux galeries exposantes qu’aux visiteurs. Aussi, pour la première fois cette année, un
cycle de performances dédié aux jeunes artistes, In Process est présenté. Nous avons depuis
six ans déjà un cycle de performances qui s’intitule Ouvertures/Openings, conçu et réalisé en
collaboration avec l’Auditorium du Musée du Louvre. Il s’agit ici d’artistes confirmés tels que
Rodney Graham, Gary Hill, Christian Marclay, Matt Mullican, Jeremy Deller, ou — pour l’édition
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Tadashi Kawamata
Photographie Fabrice Seixas
© Tadashi Kawamata
Courtesy of the artist and kamel
mennour, Paris and Annely Juda,
London
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24 octobre 2013
Interview…
Jennifer Flay revient sur la quarantième
édition de la FIAC
Ecstasy I, Marina Abramovic, 2012
Photography
© ADAGP, Paris 2013 - Courtesy of
the artist and Krinzinger, Wien
Representé(e) par : Krinzinger
2013 — Tarek Atoui, Xavier Le Roy, Alvin Lucier et Olaf Nicolai. La nouveauté de In Process réside
donc dans la présentation de performances réalisées par de jeunes artistes dans divers sites de
la capitale, choisis avec eux en fonction de la nature de la performance et de son message. Ce
programme a pu être mis en place grâce à l’aide de Mehdi Brit, commissaire d’exposition qui a
réalisé ces dernières années un important travail sur l’art performatif. In Process explore l’idée de
re-enactement et notre relation à la mémoire.
Cette nouveauté représente pour nous une addition pertinente au regard de la direction dans
laquelle nous avons envie d’aller. Le développement de nos projets hors-les-murs, qui sont aujourd’hui l’un des rendez-vous marquants de la FIAC, est à nos yeux important puisque ces projets constituent la signature de notre foire d’art contemporain. En effet, si la FIAC est considérée
comme la deuxième foire mondiale, elle est leader en matière de propositions culturelles développées au travers des projets hors-les-murs.
Les Berges de la Seine viennent également renforcer notre présence le long de ce fleuve. Depuis
notre retour dans le centre de Paris en 2006 — résultat d’une volonté appuyée de retrouver le
cœur de Paris afin de pouvoir travailler en synergie et en plus grande proximité avec les nombreuses institutions culturelles prestigieuses de la ville et avec tout ce qui fait battre son cœur —
nos sites se trouvent être positionnés le long de la Seine : le Grand Palais, le jardin des Tuileries
du Domaine national du Louvre, l’Auditorium du Musée du Louvre, Le Jardin des Plantes et le
Musée d’Histoire Naturelle….
Le projet phare de la Ville de Paris pour 2013 — l’aménagement des berges de la Seine — nous
semblait correspondre parfaitement à notre développement et c’est pourquoi nous avons choisi
d’investir ce lieu. Cette année, il sera possible de découvrir sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor qui relie les jardins des Tuileries aux Berges de la Seine, une œuvre remarquable intitulée
U.N. Camouflage, puissante et engagée, créée par le collectif Société Réaliste, représenté par
Jérôme Poggi, jeune galeriste français qui expose pour la première fois cette année à la FIAC.
Tous ces projets ne peuvent se faire sans une collaboration étroite avec la Ville de Paris, un partenaire précieux dans le développement de la FIAC. De même, l’installation in-situ de Tadashi
Kawamata — ambitieuse et d’une très grande poésie — que nous présentons sur la Place Vendôme en collaboration avec le Comité Vendôme et la galerie Kamel Mennour est rendue possible
grâce au soutien de la Ville de Paris.
Cette édition ne répond donc pas à une recherche absolue de nouveauté, qui est un concept un
peu désuet auquel je ne crois pas vraiment. Notre but est plutôt d’enrichir et de densifier notre
offre dans un sens exprimant la pertinence et la nécessité.
Avez-vous une idée du nombre de personnes qui vont découvrir les expositions hors-les-murs
? Selon vous, quel peut être l’impact pour les galeries ?
Il ne nous est pas vraiment possible de connaître avec précision le nombre de personnes qui
viennent voir les œuvres sur la voie publique. Nous pensons néanmoins que ce chiffre est important. Nous avons de nombreux témoignages photographiques qui montrent bien qu’un nombre
considérable de gens s’intéressent de près aux œuvres exposées dans le cadre des présentations
hors-les-murs. Le chiffre de 500,000 personnes nous a été communiqué en 2012.
Ce qui me paraît important est que le public ait l’occasion d’approfondir sa connaissance des
œuvres s’il en exprime l’envie. Depuis 4 ans nous travaillons avec l’Ecole du Louvre sur un dispositif de médiation culturelle pour répondre au fort intérêt toujours croissant du public. À partir
du moment où nous entreprenons de travailler dans l’espace public, je pense qu’il est de notre
devoir de faciliter la rencontre entre le public avec les œuvres exposées.
Il faut absolument essayer de transmettre au public le plus large un goût pour l’art en général
et pour l’art contemporain qui n’est autre que l’art « de notre temps ». C’est là le travail de tous
les « ouvriers » de l’art (galeristes, critiques, conservateurs, etc.). Bien entendu, les pratiques
artistiques ont toujours revêtu un côté élitiste. Le tout est de savoir si l’on souhaite maintenir les
difficultés qui freinent l’accessibilité à la culture, ou si au contraire, il n’est pas préférable d’entreprendre des mesures qui vont dans le sens de la vieille utopie de démocratisation de l’art à
laquelle je demeure très attachée. À mon sens, il est urgent de lever les barrières qui empêchent
une grande partie du public de comprendre que l’art est aussi fait pour lui. Les artistes travaillent
pour le plus grand nombre et tout le monde a le droit de s’approprier l’art. Élargir le public de la
culture est une mission de développement durable.
Notre but est donc de concilier une offre de haute qualité — les galeristes exposant nous indiquent
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AMA Newsletter 12517
24 octobre 2013
Interview…
Jennifer Flay revient sur la quarantième
édition de la FIAC
que la FIAC et Bâle sont les foires où elles réalisent leurs ventes unitaires les plus importantes — et
un accès au public le plus large qui passe par la proposition de plateformes d’échanges.
Vous vous positionnez comme une foire présentant de multiples sujets. Pouvez-vous nous
présenter les critères qui président au choix des exposants ?
De nombreuses galeries disposent du niveau pour être présentes à la FIAC, mais n’y participent
pas. Comme pour toutes les foires, se pose la question de la disponibilité des espaces d’exposition et il nous faut prendre des décisions. Le comité de sélection de la FIAC est composé de huit
membres. Quatre sont des galeristes français et quatre sont des galeristes présents dans d’autres
pays du monde. Nous ne disposons pas d’une représentation nationale à proprement parler au
sein du comité. Nous avons des galeries d’environ 25 nationalités différentes à la FIAC. Un comité
réunissant 25 membres serait extrêmement lourd, voire impossible, à gérer.
Les membres du comité sont issus de générations différentes et ont des positions esthétiques
et des périodes d’expertise historiques différentes. Le comité de sélection se renouvelle chaque
année, car les membres sont nommés pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois,
soit de 4 ans maximum. Comme les membres sont entrés à différents moments, le comité est en
perpétuel renouvellement. Selon moi, ce renouvellement est un point fort, car les faiblesses d’un
comité identique au fil des éditions ont été mises en avant par le passé. Nous avions donc le
souhait de ne pas tomber dans cet écueil. Ses membres jouent un rôle très important, mais limité
dans le temps. Nous évitons de fait de reproduire un comportement collectif habituel.
Tous les dossiers sont regardés et étudiés en fonction de critères qui varient selon l’âge de la
galerie. D’une manière générale, nous regardons la programmation à l’année, le travail effectué
pour les artistes représentés, l’efficacité de création d’un contexte (intellectuel, critique et de
marché) pour le travail de l’artiste, l’importance des expositions réalisées par la galerie dans la
trajectoire de l’artiste, etc. Pour les galeries de la scène émergente, nous évaluons leur aptitude
à dénicher de nouveaux talents et à les révéler au monde de l’art.
Le projet est également regardé de très près. La FIAC est avant tout une manifestation commerciale
: c’est la raison pour laquelle je considère qu’il est important que les galeries puissent proposer tant
des expositions personnelles ou thématiques que des accrochages qui rendent compte de manière
générale — mais toujours dans l’excellence de l’offre — du travail de la galerie.
Notre objectif est donc de trouver ensemble une sélection de galeries qui est représentative
géographiquement, historiquement (car nous couvrons les XXe et XXIe siècles) et qui prend en
compte différentes options esthétiques. Tous ces éléments sont réunis dans un espace d’exposition de seulement 9.000 m2. En termes de notoriété et de qualité, nous jouons dans la même
cour que d’autres foires considérées comme très importantes dans le monde, mais pas en termes
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Portrait of Sophia Loren starring
in «Piazza d’Italia - Souvenir d’Italie’ (After de Chirico), Francesco
Vezzoli, 2012
collage on paper, Inkjet print
on canvas, metallic and cotton
embroidery
60 x 72 cm (framed)
Courtesy of the artist and Galleria
Franco Noero. © Photo: Sebastiano Pellion di Persano / ADAGP,
Paris 2013
Representé(e) par Franco Noero
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24 octobre 2013
Interview…
Jennifer Flay revient sur la quarantième
édition de la FIAC
de surface d’exposition disponible. C’est pour cette raison qu’il arrive que des galeries extrêmement méritantes ne puissent être exposées lors de la FIAC.
30 % de galeries françaises sont présentes cette année. Comment expliquez-vous ce chiffre ?
25% de nos demandes de participation proviennent de galeries françaises. 30% de nos exposants sont français.
Nous avons pour souhait de soutenir la création française. Ces dix dernières années, la FIAC est
l’une des manifestations qui a fait le plus pour la reconnaissance de l’art français à l’étranger.
Aussi, la présence des galeries nationales est très importante et bien plus conséquente que pour
toutes les foires comparables : la Frieze par exemple ne présente que 25 % de galeries britanniques.
La France a une tradition culturelle et une actualité artistique très puissante. Il faut revendiquer
cet engagement et j’ai fait le choix d’œuvrer en ce sens à travers mon action à la FIAC, en élevant
cette foire à un rang de leader mondial. Cette position permet de donner davantage de rayonnement à la scène artistique française.
Votre histoire de galeriste est encore très présente pour vous. Cette expérience vous aide-telle dans la gestion de la FIAC ?
Oui bien sûr ! D’abord car je suis considérée auprès des galeristes comme un des leurs. Cette
expérience m’aide tous les jours à comprendre leurs enjeux, leurs problématiques, à répondre
au mieux à leurs attentes.
Untitled, James Lee Byars, 2010
Bronze doré / Gilded bronze
300 cm diamètre
Photo Marc Domage Courtesy
Michael Werner Gallery, Märkisch
Wilmersdorf, New York, London
L’édition 2013 de la FIAC vient à la fois fêter les quarante ans de la foire, mais également vos dix
ans à la tête de cette manifestation ?
Oui en effet, il s’agit de la quarantième édition de la FIAC, qui a vu le jour en janvier 1974. Mais
je ne suis à la tête de cette manifestation que depuis dix ans, dont six ans en binôme avec Martin
Bethenod qui était commissaire général de novembre 2004 jusqu’en mai 2010, pendant que
j’occupais les fonctions de directrice artistique. Ces quarante ans ont vu se succéder des événements majeurs de l’histoire de l’art contemporain. Née sous le nom Salon International d’Art
Contemporain, la FIAC a rapidement été rebaptisée Foire Internationale d’Art Contemporain. L’art
contemporain en 1974 se présentait sous la forme de pratiques artistiques qui sont aujourd’hui
historiques et qui participent, par ailleurs, à l’esthétique moderniste. L’histoire est en marche ; la
notion de contemporanéité est mouvante, en fonction du référentiel. Manet qui disait d’ailleurs
« il faut être de son temps » était évidemment contemporain à son époque ! Aussi, ce qui est
contemporain pour nous ne le sera plus dans le futur.
Quelle direction souhaitez-vous donner pour les prochaines éditions ?
De nombreux événements s’organisent en marge de la FIAC. Dans sa forme actuelle, la FIAC n’a
pas la capacité d’accueillir toutes les galeries qui pourraient légitimement prétendre participer
à cette foire. Le fait que nous soyons à la limite de ce que propose le Grand Palais en termes
de surface d’exposition à l’heure actuelle a pour conséquence que cet événement ne peut plus
grandir en taille. Même s’il y a une envie légitime, notamment de la part des plus jeunes galeries,
de voir le nombre de participants s’élargir, nous ne pouvons malheureusement répondre à cette
demande.
Il nous faut donc réfléchir très prochainement à un événement parallèle à la FIAC qui soit cohérent avec les attentes du marché et des galeries. Cette manifestation parallèle devrait apporter
une nouvelle dimension au contenu de ce que nous proposons au Grand Palais. Elle s’appuierait
également sur notre présence hors-les-murs. Aujourd’hui, la FIAC est très présente dans la ville
de Paris grâce à nos différents sites. Nous étudions donc la possibilité de créer un événement
qui aurait lieu en même temps que la FIAC, mais qui aurait un positionnement complémentaire.
La FIAC serait-elle intéressée dans l’idée de développer sa présence à l’international comme
d’autres foires ont pu le faire ?
La FIAC est très ancrée à Paris et s’appuie notamment sur une relation très forte avec l’ensemble
des institutions françaises majeures. C’est une foire qui résonne avec cette ville, sans être pour
autant un événement complètement parisien ou français vu le nombre de grandes galeries étrangères qui y participent maintenant depuis des années.
Je pense néanmoins qu’il faut se méfier de l’idée selon laquelle un modèle peut être transplanté
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AMA Newsletter 12519
24 octobre 2013
Interview…
Jennifer Flay revient sur la quarantième
édition de la FIAC
à l’identique dans un autre lieu. Je ne pense pas qu’il soit possible ni même souhaitable d’ «exporter» à l’identique un événement culturel similaire, conçu et structuré d’une manière analogue
— dans un autre pays ayant sa propre culture et ses traditions artistiques et culturelles.
Mais bien sûr nous nous intéressons beaucoup au développement international de la Fiac. Même
si nous n’avons pas la prétention de tout connaître d’une situation qui est nécessairement différente de celle de la France. Bien que l’idée de collaboration internationale me plaise, les choses
n’ont à ce jour pas encore pris forme.
Quelles sont les ambitions de Reed Exhibitions en matière d’art ?
Bien que le secteur d’activité principal du groupe soit encore aujourd’hui essentiellement constitué de salons professionnels, le pôle Culture, Luxe et Loisirs de Reed avec la FIAC et Paris Photo
(Paris et Los Angeles) commence à être très significatif et nous étudions actuellement de très
près différentes opportunités permettant à Reed de développer son activité dans ce secteur.
Mais il est bien sûr trop tôt pour en parler à ce stade.
20
pa 13
ris
Quel bilan pouvez-vous tirer de vos dix années passées à la tête de la FIAC ? Comment voyezvous l’évolution du marché français au cours de ces dix dernières années ?
Je suis arrivée à la FIAC en novembre 2003, suite à la trentième édition qui avait vu Beaux-Arts
Magazine titrer en page de couverture « FIAC : 30 ans. Anniversaire ou enterrement ? ». Je pense
et j’en suis même certaine, que personne aujourd’hui, à l’aube de la quarantième édition, ne
penserait à un enterrement. La FIAC s’est donc fortifiée et est à nouveau pertinente. Elle a su développer sa propre identité face aux autres grandes foires d’art mondiales. La FIAC est également
très appréciée par les galeries et a permis de redéfinir la position de la France au sein du monde
de l’art. Un regard plus positif a donc pu voir le jour quant à la scène artistique française.
C’est une fierté pour moi d’avoir pu apporter quelque chose à la France, qui est un pays qui m’a
accueillie et qui m’a laissé une place pour que je puisse m’exprimer. Je regarde ces dix dernières
années avec tout le travail qui a été fourni — car il a fallu tout reprendre à zéro — en me disant
que les résultats sont là. Mais rien n’est jamais définitif et chaque année amène une remise en
question.
Ce challenge permet à mon enthousiasme et à ma passion pour cet événement de se renouveler
au fil des ans. Lorsque je sentirai que mes désirs et ma vision pour la foire seront en décalage
avec la profession, alors je ne serai plus à la tête de la FIAC. Mais autour de moi on me fait savoir
que c’est encore loin d’être le cas ! 
Hotel Le A
4 Rue d’Artois
Octobre 24–27
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AMA Newsletter 12520
24 octobre 2013
Musées…
Actualité de la semaine…
Refusal of Time acquise par le Met et le SFMOMA
Le Metropolitan Museum of Art et le SFMO- chants, vidéos, dessins, performance et
MA — Musée d’Art Moderne de San Fran- met en scène les interrogations de Kencisco — ont acquis conjointement une tridge sur la notion de temps. Le Met et le
installation majeure de William Kentridge, SFMOMA ont donc annoncé l’acquisition
de l’œuvre de l’artiste sud-africain. RefuRefusal of Time.
L’achat de l’œuvre représente une colla- sal of Time fait partie des travaux les plus
boration importante entre les deux grands ambitieux et complexes de l’artiste à ce
musées américains.
jour. William Kentridge a incorporé des éléNée de la rencontre avec le compositeur ments sculpturaux et cinétiques dans un
Philip Miller et d’une série d’échanges avec environnement immersif.
l’historien des sciences Peter Galison, Re- Le directeur du SFMOMA, Neal Benezra, a
fusal of Time mêle musique, lecture, danse, annoncé « Refusal of Time offre au public
une expérience multisensorielle puissante
qui représente la création humaniste de
Kentridge, le travail hybride est vraiment
extraordinaire. […] Le SFMOMA est ravi
de collaborer avec le Met pour la gestion
conjointe de ce travail important, qui renforce notre souhait d’être une vitrine internationale des arts les plus avant-gardistes
de notre temps. »
L’œuvre est exposée à partir du 22 octobre
2013 et jusqu’au 11 mai 2014. 
Éducation...
Donations…
La Tate veut rendre l’histoire de l’art plus accessible
La Tate de Londres propose de « dévoiler » l’art à l’aide d’une série de
vidéos courtes diffusées sur Internet.
Pour permettre l’accès à l’histoire de l’art à un public plus large, la
série « Unlock Art » offre de petits films introductifs présentés par des
célébrités. Ces vidéos créatives seront diffusées sur une base mensuelle. La première vidéo est présentée par le comédien et amateur
d’art Frank Skinner ; il explore les origines du dadaïsme et du surréalisme à travers les œuvres de Yoko Ono et de Joseph Beuys. Grâce à
des exemples illustrés, il examine comment l’art de la performance
nous interroge sur notre perception du monde qui nous entoure.
La vidéo du comédien est la première de la série, composée de huit films.
Le musée Cooper-Hewitt reçoit cinq millions de dollars pour
des rénovations
Le Cooper-Hewitt National Design Museum de New York a
annoncé qu’il recevait cinq millions de dollars de la part de
la ville de New York, selon le New York Times. Les nouveaux
fonds qui viennent de s’ajouter aux 9,3 millions de dollars —
une autre donation de la ville — seront ajoutés aux 79 millions de dollars nécessaires à la rénovation du musée.
Le bâtiment du Cooper-Hewitt dans l’Upper East Side a été
fermé depuis 2011 ; sa structure et les jardins environnants
connaissent des restaurations et des travaux d’expansion.
Le musée rouvrira à l’automne 2014.
La National Gallery introduit l’histoire de l’art au public
La National Gallery de Londres propose « a Modular Introduction to Art
History » les jeudis 17, 24, 31 octobre et 7, 14, et 21 novembre 2013.
Les sessions de deux heures auront lieu dans le Sainsbury Wing
Theatre. Tout le monde peut s’inscrire à ces cours modulables présentant la discipline à travers des anecdotes de l’histoire de l’art.
Des experts du musée, des curateurs, des conservateurs, des professeurs, des scientifiques et des archivistes participeront aux sessions
autour de thèmes tels que la foi, le matériel des artistes, la société
et l’histoire. Les tickets sont en vente entre 80 et 100 livres et sont
valides pour les six sessions de chaque module.
Des philanthropes offrent 1,5 million de dollars au San Diego Museum of Art
Le musée d’Art de San Diego en Californie a reçu 1,5 million
de dollars de la part des philanthropes Conrad Prebys et Debbie Turner. Le montant sera utilisé pour les expositions, le
programme d’éducation, et la programmation associée au centième anniversaire du parc Balboa, en 2015.
Roxanna Velásquez a déclaré que « le musée a joué un rôle
important dans l’histoire du parc Balboa, et nous prenons
notre rôle dans l’organisation de son anniversaire très au sérieux. Il est particulièrement important d’avoir des personnes
telles que Conrad et Debbie, dont les visions et le dévouement sont primordiaux. »
Ressources humaines...
Nichole N. Bridges, nouvelle conservatrice au Musée de St. Louis
Le musée de St. Louis a annoncé la nomination d’une nouvelle conservatrice en Art Africain en la personne de Nichole N. Bridges.
Nichole N. Bridges rejoint le musée en tant que conservatrice adjointe
en art africain, ainsi que conservatrice adjointe pour la supervision du
département d’Arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques. Elle prendra ses fonctions en novembre 2013.
Récemment, Nichole N. Bridges était la conservatrice adjointe au
Neward Museum, après avoir été à la tête du département des Arts
de l’Afrique, des Amériques, de l’Asie, et des îles du Pacifique au
Baltimore Museum of Art. Elle a aussi travaillé dans le département
éducation au Brooklyn Museum.
La nouvelle curatrice a obtenu des bourses du Metropolitan Museum of
Art de New York, du Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique et du
National Museum of African Art de Washington. Ses récompenses académiques incluent une bourse Fulbright pour la recherche en République
du Congo, et le Prix de Thèse en 2010 du Musée du Quai Branly à Paris.
Free…
Entrée gratuite au Hammer Museum de Los Angeles
Le Hammer Museum a annoncé qu’il supprimait les frais
d’entrée, offrant donc une entrée gratuite au public à partir
de 2014.
Cette nouvelle politique de gratuité a été possible grâce aux
fonds apportés par deux donateurs ; Erika J. Glazer et Brenda
R. Potter. Erika J. Glazer fait partie du conseil d’administration
du musée depuis 2009, et Brenda R. Potter est commissaire
des beaux-arts de la ville de Beverly Hills. La directrice du musée, Annie Philbin, affirme que l’équipe travaillait sur la politique d’entrée gratuite depuis plusieurs années. Elle ajoute :
« Nos programmes publics ont toujours été libres et maintenant, avec le soutien de Brenda et Erika, nous sommes enfin
en mesure de fournir un accès gratuit à l’ensemble des collections proposées par le musée. »
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AMA Newsletter 12521
24 octobre 2013
en cours…
Le Portrait dans le Vienne de 1900 trouve sa
place à la National Gallery
Du 9 octobre 2013 au 12 janvier 2014, La National Gallery de Londres présente la première
exposition majeure au Royaume-Uni consacrée
au portrait à Vienne, intitulée « Facing the Modern: The Portrait in Vienna 1900 ».
L’art du portrait coïncide étroitement avec l’art moderne
florissant dans la capitale autrichienne de fin-de-siècle :
répondant à la demande des commanditaires, les artistes
doivent alors centrer leur attention sur l’image de l’individu.
Ainsi, au fil de l’exposition se côtoient les portraits iconiques
peints par Gustav Klimt, Egon Schiele, Richard Gerstl, Oskar
Kokoschka et Arnold Schönberg, au milieu de ceux d’autres
peintres talentueux mais de moindre renom, comme Broncia Koller et d’Isidor Kaufmann.
L’événement cherche dès lors à reconstruire l’identité de
ces portraitistes plus ou moins connus, ainsi que de celle
des clients, mécènes, familles, amis, intellectuels représentés dans les tableaux. De grands chefs-d’œuvre figurent parmi les pièces exposées : peintures, dessins, issus
de prestigieuses institutions du monde entier, telles que le
Belvédère et le musée Karlsplatz de Vienne ou le MoMA de
New York, mais aussi de collections plus confidentielles prêtant rarement leurs œuvres.
« Facing the Modern: The Portrait in Vienna 1900 » explore
l’époque hors du commun de la ville cosmopolite, pluriethnique et multiconfessionnelle de Vienne à l’aube du XXe siècle
et sous l’Empire austro-hongrois. James Leigh-Pemberton, PDG
du Crédit Suisse au Royaume-Uni, parrain de la manifestation,
explique que « cette collection de portraits invite à réfléchir
et nous offre une occasion unique de plonger dans la société
multiculturelle de Vienne durant l’une des périodes les plus
formatives en politique et histoire européennes. »
L’exposition a pour commissaire Dr. Gemma Blackshaw, Professeur Adjointe d’Histoire de l’art et de la Culture visuelle
à Plymouth et Conservatrice invitée à la National Gallery. Le
projet a été conçu par Christopher Riopelle, Conservateur
des Peintures d’après 1800 à l’institution.
L’artiste KAWS investit la Pennsylvania Academy of Fine Arts
Une soixantaine d’œuvres de KAWS sont exposées depuis le 12 octobre et jusqu’au 5 janvier 2014 à la Pennsylvania Academy of Fines
Arts. L’installation intitulée KAWS @ PAFA présente des
peintures ainsi que des sculptures de cet artiste et designer
new-yorkais à la renommée internationale.
Le choix du lieu d’exposition, un musée américain du
XVIIe siècle, tranche avec la modernité des œuvres de KAWS.
Un véritable dialogue tend ainsi à être créé entre l’architecture ancienne du bâtiment et des installations contemporaines, à l’instar de l’exposition de Takashi Murakami au
Château de Versailles en 2010. Une spectaculaire sculpture,
intitulée Born to Bend, a d’ailleurs été crée spécialement
pour la façade du musée, donnant le ton à une confrontation entre l’ancien et le nouveau.
Avec ce nouveau partenariat, KAWS nous prouve que ses jouets
héritiers du Pop Art peuvent s’exposer dans des lieux aussi prestigieux que la Pennsylvania Academy of Fine Arts, musée majeur
de l’histoire de l’art américain des XIXe et XXe siècles.
Cette exposition se tient au même moment que la « NewYork Comic Con », grand messe de représentation des icônes présentes sur le marché de la bande-dessinée et des
séries américaines. Le contraste opéré par les artistes du
Pop Art des années 1960 semble donc toujours d’actualité.
Camille Henrot présente un mythe breton et la culture
Houma au New Orleans Museum of Art
Le New Orleans Museum of Art présente une exposition
personnelle de l’artiste française Camille Henrot, née en
1978 et qui habite actuellement à New York. L’artiste lauréate du Lion d’Argent à la dernière Biennale de Venise est exposée
jusqu’au 23 février 2014 à l’occasion de « Camille Henrot: Cities of Ys »,
qui est sa première exposition muséale personnelle aux États-Unis.
Camille Henrot — artiste représentée par la galerie Kamel Mennour à
Paris — utilise des images académiques et populaires pour relier les
mythes à la culture contemporaine. Dans cette exposition, l’artiste propose une installation qui établit un parallèle entre la ville légendaire,
engloutie par les eaux, d’Ys en Bretagne — région d’où vient sa famille — avec les zones, en voie de disparition, occupées par les Indiens
Houma — une tribu située en Louisiane qui parle le français-houma, un
mélange de français du XVIIe siècle et d’une langue ancestrale Houma.
Susan M. Taylor, la directrice du musée parle du projet de Camille Henrot
comme correspondant parfaitement avec la mission du musée d’inviter
des artistes pour faire un travail spécifique dans l’espace. Dans cette
exposition, l’artiste créée une connexion entre des œuvres vidéo et sculpturales qui explorent les relations entre les légendes et les cultures.
Les indiens Houma parlent sa langue maternelle et l’artiste s’intéresse
à la résistance de la tribu face à l’institutionnalisation et l’homogénéisation de leur culture. Actuellement, la tribu Houma cherche à devenir
une communauté reconnue au niveau fédéral des États-Unis, comme
beaucoup de communautés amérindiennes. Le projet de Camille Henrot
cherche à la fois à critiquer le processus de catégorisation des cultures,
mais aussi à relier les deux cultures ; la culture Houma et la sienne. Dans
la légende d’Ys, la ville continue à exister sous les flots malgré la malédiction. Même si ces deux cultures sont très différentes, l’artiste prouve
qu’elles continuent à exister grâce à la transmission orale. Camille Henrot montre au public comment l’ère numérique et la mondialisation remettent en question les notions traditionnelles de l’identité.
Des photographies de Frida Kahlo et Diego Rivera à l’Instituto Cultural de México
Du 16 octobre au 20 décembre 2013, l’Instituto Cultural de
México à Paris présente deux expositions conjointes ; l’une
sur les photographies du couple d’artistes emblématiques de
l’art moderne mexicain, Frida Kahlo et Diego Rivera et l’autre sur les photographies de Leo Matiz, l’un des dix meilleurs photographes du monde.
L’exposition « Complicités » illustre la proximité du couple dans le
contexte social, politique et culturel du Mexique au cours de la première
moitié du XXe siècle. Les clichés ont été pris par des anonymes et des
photographes reconnus comme Hugo Brehme, Agustín V. Casasola, Nacho López, Lucienne Bloch ou Tina Modotti. La première partie de l’exposition montre le contexte de la Révolution de 1910.
La seconde exposition présente les photographies de Leo Matiz (19171998), artiste né en Colombie. Ce photographe est aussi peintre, caricaturiste, acteur, éditeur et publicitaire. Dans le monde mexicain du cinéma et de la photographie, l’artiste a travaillé avec Gabriel Figueroa et
Manuel Álvarez Bravo, de 1940 à 1950.
Le musée Chagall rend honneur à André Hermant
Le musée national Marc Chagall présente « Chef d’œuvre
d’André Hermant » du 19 octobre 2013 au 13 janvier 2014.
André Hermant est un architecte et urbaniste qui a
conçu et construit le musée national Marc Chagall. Il est
membre de l’Union des artistes modernes, et a travaillé sur plusieurs
projets muséographiques comme le réaménagement du musée des
Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, dans les années
soixante. Avec le musée Chagall, il crée une institution accueillante et lumineuse grâce à un dispositif architectural bien adapté.
Les commissaires de l’exposition sont Nathalie Simonnot, docteur en
histoire de l’art et Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux
du XXe des Alpes-Maritimes.
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AMA Newsletter 12522
24 octobre 2013
à venir…
Célébration surréaliste de l’objet au Centre Pompidou
Le Centre Pompidou de Paris propose « Le Surréalisme
et l’Objet » du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014.
Ces « objets fonctionnels » — conçus à partir de fantasmes et d’allégories — ont marqué un nouvel élan dans
l’histoire de l’art. De Salvador Dali à Giacometti en passant par Marcel
Duchamp et les poupées d’Hans Bellmer, le Centre Pompidou parisien
veut raconter l’évolution et la relation entre le surréalisme et les objets
dans l’art du XXe siècle. L’ajout de l’objet dans le monde de l’art est hérité du dadaïsme. Le surréalisme démystifie le concept de « l’art » en
introduisant des urinoirs dans les galeries. Le manifeste du surréalisme
d’André Breton en 1924 donne au mouvement une identité concrète,
le rejet du réel, ainsi qu’une politisation avec l’idéologie communiste.
L’exposition au Centre Pompidou rassemble une centaine de sculptures et une quarantaine de photographies qui permettent de suivre
l’ensemble du mouvement surréaliste. Le musée veut examiner les
conséquences de ce mouvement qui résonne encore dans l’art d’aujourd’hui avec l’art des installations ; descendant directement de la
célébration surréaliste de l’objet.
« Un moment si doux » à passer au Grand Palais
avec Raymond Depardon
Du 14 novembre 2013 au 10 février 2014, le
Grand Palais à Paris consacre une exposition à
la photographie en couleur au sein de l’œuvre de
Raymond Depardon, depuis ses débuts dans les années 1960,
jusqu’à aujourd’hui.
L’événement est réalisé en étroite collaboration avec l’artiste.
Pour cette exposition, celui-ci a en effet voyagé en Afrique, aux
États-Unis, et en Amérique du Sud : photographiant des sujets
qui lui sont chers, principalement les grands espaces et la solitude des villes. Paysages, villes, cafés, intérieurs ou encore
portraits. L’exposition, qui réunit plus de 150 photographies
dont la plus grande partie est inédite, est la plus importante
manifestation jamais consacrée à la couleur dans l’œuvre du
photographe Raymond Depardon.
Organisé par la Réunion des musées nationaux — Grand Palais
en collaboration avec Magnum Photos, l’événement a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Louis Roederer.
Une exposition d’Elisabetta Benassi au CRAC Alsace
« Smog à Los Angeles » est la première exposition personnelle d’Elisabetta Benassi dans une institution française. Le CRAC Alsace — Centre Rhénan d’Art Contemporain — présente le travail de l’artiste dans l’ensemble
des espaces du centre d’art du 27 octobre 2013 au 26 janvier 2014.
Elisabetta Benassi a rassemblé plus de 70.000 photos collectées dans les
documentations de grandes agences de presse ou de quotidiens nationaux comme The New York Times. L’artiste prend également en compte
les légendes, les anecdotes, les dos de photographies avec les crédits,
les tampons et les notes associées à l’image. Tous les éléments qui classent les photographies et qui les décrivent sont collectionnés par l’artiste.
Les archives donnent forme à des objets, à des installations, des films et
autres. En d’autres termes, Elisabetta Benassi actualise le passé.
L’exposition est accompagnée d’une conférence de Stefano Chiodi
en présence d’Elisabetta Benassi. L’équipe de médiation du CRAC Alsace propose aussi des visites guidées, afin de rapprocher le public
des œuvres, de mieux les comprendre.
Implanté à Altkirch depuis 1989, le centre rhénan d’art contemporain
est installé depuis 1992 dans les locaux de l’ancien lycée Jean Jacques
Henner d’Altkirch. Situé à quelques kilomètres de la Suisse et de l’Allemagne, le CRAC Alsace est un lieu de recherche et d’expérimentation dont
la mission principale est de faire découvrir l’art contemporain au public.
Les marines mélancoliques au musée d’Art et
d’Histoire Louis-Senlecq
« La mer toujours recommencée » au musée d’Art
et d’Histoire Louis-Senlecq est prévue du 24 novembre 2013 et jusqu’au 13 avril 2014.
L’exposition a lieu à l’Isle-Adam dans le cadre de l’événement
« Val-d’Oise Océan » au musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq.
La manifestation propose la redécouverte d’un aspect peu connu
des œuvres marines et des paysages bucoliques de Jules Dupré
(1811-1889). Le musée présente un panorama varié du traitement
de la mer à travers une trentaine de peintures, dessins et gravures.
L’artiste, influencé par la peinture hollandaise, admirait les
vues portuaires de Jan Van Goyen. Par ailleurs, ces marines mélancoliques, dans lesquelles Jules Dupré cherchait à saisir le
mouvement des vagues et des nuages, sont empreintes d’une
certaine touche romantique. Les thèmes des bateaux qui évoquent la destinée humaine, la découverte du moi profond et le
territoire du vide, reflètent l’âme tourmentée du peintre.
L’art source de bonheur et de délivrance à la Villa Emerige
La Villa Emerige présente une exposition des œuvres
réalisées par les patients participant aux ateliers artistiques ou thérapeutiques des hôpitaux ainsi que les
œuvres d’artistes hospitalisés. L’exposition « Étincelle »
a lieu en collaboration avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
du 30 octobre au 27 novembre 2013.
La manifestation met l’accent sur l’aspect thérapeutique de l’art. Les
œuvres de plus de 130 artistes sont présentées pour rendre hommage
au travail de ces patients qui ont créé, pour la plupart, lorsqu’ils étaient
malades. L’exposition permet les échanges et les conversations entre les
patients. « Étincelle » préconise l’effet thérapeutique sur le moral des
malades grâce à la pratique artistique. Les arts plastiques deviennent
alors source de bonheur et de délivrance afin d’échapper au réel.
Treize hôpitaux sont engagés dans l’exposition et présentent plus de
200 œuvres réalisées dans le cadre d’ateliers artistiques ou thérapeutiques, ou par des artistes hospitalisés dans treize hôpitaux : l’hôpital Albert Chenevier, l’hôpital Berck sur Mer, l’hôpital Beaujon, l’hôpital Charles Foix, l’hôpital Charles Richet, l’hôpital Corentin Celton,
l’hôpital Émile Roux, l’hôpital européen Georges Pompidou, l’hôpital
marin de Hendaye, l’hôpital Henri Mondor, le groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, l’hôpital Raymond Poincaré, et l’hôpital Saint Louis.
Le Musée des Beaux-Arts du Canada présente la
production artistique nationale de 1890 à 1918
« Artistes, architectes et artisans. L’art canadien
de 1890 à 1918 », tel est le titre de l’exposition
proposée par le Musée des Beaux-Arts du Canada à
Ottawa entre le 8 novembre 2013 et le 2 février 2014.
Le parcours de l’événement envisage les interactions perceptibles entre artisans, architectes et artistes, mais aussi de ces
derniers avec les critiques et collectionneurs, au cours de la
période qui s’étend de la toute fin du XIXe siècle jusqu’à la fin
de la Première Guerre mondiale, époque féconde du point de
vue de la production artistique.
Tandis que les peintres s’adonnent à la confection de fresques
murales, à la conception et à la décoration de meubles, les architectes, mécènes et autres entreprises effectuent des commandes de tableaux, meubles et sculptures destinés à aménager les
édifices publics tout autant que les résidences privées.
La photographie semble sur le point de supplanter la peinture
et où l’artisanat cède le pas au design appliqué.
Dès lors, architecture, sculpture monumentale et ornementale,
urbanisme, peinture murale et décorative, graphisme, arts décoratifs et photographie affichent des frontières poreuses, s’associent
et s’influencent mutuellement dans le Canada de ces années-là,
témoignant ainsi de leur ancrage profond dans les théories développées par le mouvement anglais « Arts and Crafts », dont l’esthétique se doit d’être présente dans tous les aspects du quotidien et enrichie par les apports des courants venus d’autres pays.
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AMA Newsletter 12523
24 octobre 2013
Interview…
Le Prix Marcel duchamp 2013 :
Regards croisés de gilles fuchs et alfred pacquement
Alors que le Prix Marcel Duchamp 2013 est remis le samedi 26 octobre dans le cadre de la FIAC,
nous avons rencontré Gilles Fuchs, Président de l’Association pour la diffusion Internationale de
L’art Français, (ADIAF), et Alfred Pacquement Directeur du musée national d’Art moderne/ Centre
de création industrielle, acteurs clés de la réussite et la reconnaissance de ce prix, et membres
du jury de cette édition 2013.
Quel est l’objectif du prix Marcel Duchamp ?
Gilles Fuchs : Nous avons créé une association en 1994, l’ADIAF, le but était de mettre mieux
en valeur la scène artistique française, qui était mise de côté, mal comprise. Lorsque j’ai quitté
Nina Ricci, je me suis beaucoup occupé de l’ADIAF. Le plus important était de vitaliser aussi bien
la scène commerciale, que créative. Il fallait créer un corpus de collectionneurs, comme il y en
a dans tous les pays anglo-saxons. En France on avait tendance à penser que l’art était défendu
exclusivement pour les institutions publiques, qu’il s’agissait d’un art officiel.
Les collectionneurs français étaient discrets, on ne les connaissait pas. Dans d’autres pays il y a
des musées privés, sponsorisés par des entreprises, ce qui n’existe pas en France. La première
chose que l’ADIAF a faite, était d’exposer des artistes français, mais appartenant à des collections
françaises. Et nous avons montré ces expositions à l’étranger.
Nous avions un terrain, et il fallait un événement. Nous avons créé le prix Marcel Duchamp, qui
est semblable au Prix Turner, dans la mesure où il s’agit d’animer une scène nationale. Mais notre
procédure est différente. Alors que le Prix Turner est un prix national, organisé par la Tate Gallery,
le prix Marcel Duchamp est entièrement animé par des collectionneurs.
Le partenariat avec le Centre Pompidou donne par ailleurs une place particulière au prix, et donne
un éclairage et une consécration au prix. Le jury est par ailleurs composé aussi bien de conservateurs et commissaires que de collectionneurs privés, auxquels s’ajoutent Madame Matisse, qui
représente la fondation Marcel Duchamp, qui est l’œil de Marcel Duchamp dans notre prix.
Alfred Pacquement : Lorsque Gilles Fuchs eut envie de mieux faire connaitre les artistes français
à l’étranger, et m’a fait savoir qu’il créera ce prix qui porterait le nom de Marcel Duchamp et qu’il
souhaitait travailler avec une institution, il m’a semblé intéressant que le Centre Pompidou soit le
relais de cette initiative, par la présentation du prix chaque année. Et l’aventure continue !
Un ensemble de facteurs favorables a été réuni. D’une part c’est une bonne chose que ce prix ait
été initié par des collectionneurs privés, c’est un signe de vitalité de l’initiative privée dans un
pays où l’on a souvent dit qu’il n’y avait que l’institution publique qui était active – ce qui était
inexacte. Les nominés du prix ont été choisis par les membres de l’ADIAF, le musée n’ayant pas
son mot à dire sur les nominés. Par ailleurs l’association avec le Centre Pompidou a eu un impact
sur la renommée du prix, ainsi que pour sa visibilité, mais aussi pour les artistes. Pour les artistes
c’est désormais très important et gratifiant dans leur carrière.
De plus, la qualité du jury, chaque année renouvelé à l’exception de Gilles Fuchs, et de Jacqueline
Matisse-Monnier qui est la représentante des ayants droits de Marcel Duchamp, mais le reste des
membres du jury est renouvelé, ce sont des directeurs de musées, des conservateurs de musées,
ou des collectionneurs prestigieux, venant du monde entier. Tout ceci créé des
conditions positives pour la renommée du
prix. La présence des nominées lors de la
FIAC leur apporte une grande visibilité.
L’annonce chaque année le samedi matin
du lauréat est un moment étonnant par le
nombre de personnes qui y assistent, et par
l’émotion qu’il suscite.
Un facteur très positif a été de donner au
prix le nom de Marcel Duchamp, qui symbolise l’innovation de l’art contemporain,
les avancées de l’art au XXe siècle.
Alfred Pacquement, Mircea Cantor
et Gilles Fuchs
©Adiaf
Il y a-t-il un manque de soutien pour les
artistes français ? Peut-on mesurer le travail accompli par l’ADIAF et le Prix Marcel
Duchamp ?
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24 octobre 2013
Interview…
Gilles Fuchs : Non je ne pense pas. Ils sont très bien soutenus, il y a de nombreux lieux. Il y a toute
une série de Fracs, qui soutiennent, aux côtés des Drac, des différents centres d’art.
L’esprit artistique a un peu changé. Lorsque j’étais jeune, les musées étaient dominants, ils donnaient
le ton. Désormais, les collectionneurs, qui sont plus ou moins charismatiques, ont un rôle très important à jouer. Je pense que contrairement à la majorité des « tendances », qui annihilent la liberté
d’expression, là, le collectionneur s’exprime. Ces collectionneurs, toutes importances confondues,
ont un rôle sur la scène française dans la mesure où ils sont très actifs. Ils s’impliquent de manière
déterminante dans la découverte des artistes. Les artistes découverts par le prix Marcel Duchamp,
sont des artistes qui viennent de ces collectionneurs.
Alfred Pacquement : Le travail de l’ADIAF, a incontestablement participé à ce que les artistes sélectionnés pour le prix acquièrent une visibilité en France et à l’étranger. Cela va de pair avec une
période où l’art contemporain a été de plus en plus mis en avant, où les institutions publiques et
privées se sont développées, mais le prix marcel Duchamp est sans aucun doute l’une des initiatives
de la dernière décennie qui a porté ses fruits.
Quelques mots sur cette édition 2013 ?
Gilles Fuchs : Les artistes nominés couvrent assez bien la zone créatrice française, avec un peintre,
un sculpteur, un artiste qui réalise des installations, puis un collectif à tendance plus conceptuelle,
qui n’apparait pas en personne. Les artistes ont en amont été exposés à Libourne. L’an prochain nous
avons le désir de montrer les artistes en province, vraisemblablement à Rouen, et également dans
un musée allemand. Nous sommes également en discussion avec d’autres lieux.
Alfred Pacquement : Je ne peux évidemment pas faire de commentaire, car j’exerce un droit de vote.
Mais le principe du prix qui est original, est que chaque artiste choisi une personnalité qui vient
présenter son travail au jury et au public. Ce sont en général des présentations très intéressantes,
et qui ont une influence sur la décision finale. Ceci est d’autant plus vrai pour les membres du jury
qui sont étrangers, et n’ont donc pas la même connaissance des artistes qui travaillent en France.
Cela sera très difficile, voire douloureux de devoir extraire un nom parmi ces quatre finalistes. Les
artistes nominés sont de grande qualité, et il est cruel de sortir un nom du lot, pour lui donner cette
visibilité. Ce qui est très important dans la politique de l’ADIAF, c’est que le choix du lauréat du prix
Marcel Duchamp, n’est pas la seule manière de mettre en valeur les artistes nommés. Il y eu de
nombreuses expositions faites par l’ADIAF, où certains commissaires d’expositions se sont emparés
de la liste de tous les artistes nommés, et ont refait leur choix dedans. C’est un panorama de l’art en
France depuis 2000, qui se constitue progressivement. L’ensemble des artistes nommés constitue la
force du prix Marcel Duchamp.
Comment percevez-vous le marché de l’art en France ?
Gilles Fuchs : Le marché de l’art se porte assez bien en France. Néanmoins, nous vivons une crise
assez forte, et cela affecte tout de même de jeunes galeries. Les coûts n’ont pas changés, mais il y a
moins d’acheteurs. Le marché de l’art contemporain français se développe correctement, mais pour
les jeunes artistes il y a un manque d’acheteurs.
Par ailleurs, la FIAC est particulièrement bien réussie. Jennifer Flay a fait un énorme travail, sur la
promotion de la foire, le choix des galeries, et a incité les galeries à proposer des œuvres de très
grande qualité. Il y avait un autre événement très important, Monumenta, qui va s’arrêter. Il y a des
hauts et des bas dans la vie culturelle française. Cela montre que le rôle des collectionneurs, et des
privés, via des fondations, qui soutiennent les artistes, est d’autant plus important actuellement.
Alfred Pacquement : Je suis un observateur, mais le marché fait partie des éléments constituant du
système de l’art, il en est un élément parmi d’autres. Je constate que le marché est actif vis à vis de
la scène contemporaine, y compris en France et où il y a beaucoup de nouveaux collectionneurs. Il
y a un intérêt croissant pour la FIAC et pour les foires d’art contemporain en général, et les musées
en bénéficient, au sens où les artistes contemporains français sont regardés de près par un public
très large. En ce moment le Centre Pompidou expose à la fois les lauréats du prix Marcel Duchamp
2012, Daniel Dewar et Gregory Gicquel, et Pierre Huygues, figure de l’art contemporain actuel, ces
expositions sont très suivies.
Gilles Fuchs est quelqu’un que j’ai connu il y a fort longtemps comme un collectionneur à la fois
très actif, à la fois très ouvert à de jeunes artistes, très curieux, toujours prêt à s’intéresser à de nouvelles œuvres. C’est un homme dont l’intérêt pour l’art contemporain n’est pas un intérêt égoïste,
d’un collectionneur qui enfermerait chez lui ses œuvres. C’est un intérêt qu’il veut faire partager,
et il l’a admirablement réussi en créant cette association, la faisant vivre, drainant autour de lui de
nombreux collectionneurs français. C’est quelqu’un d’exemplaire et il faudrait un peu plus de Gilles
Fuchs pour être encore plus en vue sur la scène internationale. 
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24 octobre 2013
Galeries…
Actualité de la semaine…
Oliver Beer désormais représenté par la Galerie Thaddaeus Ropac
La galerie Taddaeus Ropac annonce qu’elle ry de Birmingham, au Palais de Tokyo à Paris,
représente désormais l’artiste britannique à l’Abazzia di Farfa de Rome, à la Biennale de
Oliver Beer.
Lyon, au Modern Art d’Oxford, au WIELS de
Né en 1985 au Royaume-Uni, Oliver Beer Bruxelles, à la Ménagerie de Verre à Paris et
est diplômé de l’Academy of Contemporary au Hebbel Theater de Berlin, au Centre PomMusic et de la Ruskin School of Drawing and pidou ou encore à l’ICA de Londres.
Fine Art de l’Université d’Oxford. Son travail L’artiste réalise une performance à la gaporte sur des performances auxquelles le lerie le samedi 26 octobre 2013 de 13h
spectateur participe par sa seule présence, à 17h et le dimanche 27 octobre de 14h
ainsi que sur des sculptures et des vidéos qui à 17h. Intitulée Composition for Hearing
incarnent l’expression plastique, littérale ou an Architectural Space (Composition pour
métaphorique de cette subtile relation et de l’audition d’un espace architectural), la
performance s’inscrit dans la recherche
l’expérience qu’en fait le corps humain.
Son travail a déjà été présenté à l’Ikon Galle- que mène l’artiste Oliver Beer sur l’inte-
raction acoustique entre le corps humain
et les espaces architecturaux, et la potentialité de cette relation à en modifier
les perceptions. Le bâtiment devient un
instrument de musique interprété par les
organismes qui l’habitent, les chanteurs
en révèlent l’acoustique de l’espace. Suivant une partition écrite par l’artiste, les
chanteurs stimulent la réverbération naturelle et les fréquences de résonance de
l’espace en exploitant le long écho, afin
de créer des harmonies multipliées qui
résonnent longtemps après avoir cessé
d’être chantées. 
Signature…
Déplacement…
Nouvelle collaboration entre Leigh Ledare et la galerie
Mitchell-Innes & Nash
La galerie new-yorkaise Mitchell-Innes & Nash annonce qu’elle
représente désormais le photographe américain Leigh Ledare.
Le photographe connu pour son travail provocateur avait fait
parler de lui avec la série de photographies Pretend You’re
Actually Alive, qui mettait en scène la sexualité de sa mère.
Ancien assistant de Larry Clark, Leigh Ledare s’exprime également avec la vidéo, et des projets inspirés de textes, dans un
travail tournant autour de l’identité et des relations humaines.
Né à Seatlle en 1976, l’artiste est diplômé de l’Université de
Colombia. Son travail a été exposé internationalement, et
a été présenté au Kunsthal Charlottenborg (2013) ; WIELS,
Brussels (2012) ; The Box, Los Angles (2012) ; Pilar Corrias, Londres (2012) ; The Garage Centre for Contemporary
Culture, Moscou (2010) ; Les Rencontres d’Arles, Arles (2009)
et dans des expositions collectives au Shirn Kunsthalle
Frankfurt (2012), PS1/MoMA, New York (2010) ; Swiss Institute New York (2009) ; Deutsche Guggenheim, Berlin (2008) ;
International Center of Photography, New York (2008).
C’est l’heure de partir pour Clocktower Gallery
L’espace artistique Clocktower Gallery a prévu de quitter son emplacement du 108 Leonard Street, qu’il occupait depuis 1972.
Beatrice Johnson, directrice générale de la Clocktower a déclaré
: « Nous allons être divisés dans plusieurs quartiers différents de la
ville sans arrêter nos opérations, mais au contraire, les développer. »
La galerie négocie actuellement une « résidence institutionnelle »
dans un espace artistique de Brooklyn et un bureau à Manhattan. La
galerie prévoit aussi une toute nouvelle programmation de « pop-up
» dans des espaces différents situés un peu partout dans la ville.
Alanna Heiss, fondatrice de la galerie, a complètement métamorphosé la scène artistique de la ville de New York dans les années 70 en
mettant en scène des spectacles dans des espaces alternatifs. Elle a
fondé la station de radio ARTonAIR, située dans le même bâtiment.
Peebles Corp, la société qui a racheté le bâtiment, a versé environ 160
millions de dollars pour convertir la propriété en un hôtel de charme
et des condominiums de luxe. La vente a été l’une des plus grosses
transactions immobilières de la ville selon le New York Daily News.
Tout au long de ses quarante ans de carrière, la galerie a organisé des
expositions avec des artistes tels que Gordon Matta-Clark, Lynda Benglis, Vito Acconci, Nam June Paik, Laurie Anderson, Christian Marclay
et Marina Abramović. Madame Johnson a annoncé que le départ est «
émotionnel pour Alanna, mais elle est d’une telle force qu’on ne peut
l’arrêter dans sa programmation artistique. Cela va lui donner l’occasion
de faire plus de programmes dans plus d’endroits avec plus de projets
et plus d’artistes. »
Ouverture…
La galerie Shoot the Lobster s’installe au Luxembourg
La galerie nomade Shoot the Lobster a annoncé l’ouverture prochaine d’un espace permanent pour ses expositions « pop-up » au Luxembourg. La galerie ouvrira le 21
novembre 2013 avec une exposition organisée par James
Cope. Ce dernier affirme que « Luxembourg est un lieu
idéal, proche de Bruxelles et Cologne ».
La galerie avait organisé des expositions « pop-up » en Europe (Marseille, Düsseldorf) et aux États-Unis avec des œuvres d’artistes tels qu’Henry Codax, le photographe Ryan
Foerster, Agnes Lux et Servane Mary.
Parallèlement, le directeur de la galerie, Jose Martos, a
annoncé qu’il cherchait également un espace d’exposition
dans le Lower East Side de New York. De plus, selon le site
GaleristNY, Jose Martos voudrait ouvrir un sex-shop dans
lequel des sex-toys artistiques, un lit conçu par un artiste,
de la pornographie et beaucoup de miroirs, seraient à disposition des clients. Les amateurs pourraient louer l’espace pour une nuit.
La galerie LWS s’envole hors les murs
Après plus de 80 ans au cœur de Saint-Germain-les-Près, la galerie
LWS a quitté la rue Bonaparte pour vivre l’expérience Bruxelloise. Les
œuvres sur papier d’Isabelle Taourel, de Vanessa Fanuele et de François Génot, ainsi que celles de Pedro Marzorati ont été présentées
à ArtOnPaper avant de s’installer pendant un mois, au 11 rue Léon
Lepage, nouveau lieu de la galerie MH, de Mathilde Hatzenberger.
Mais à l’heure de la FIAC, Victor Mendès renoue avec ses premiers
amours, en exposant l’artiste mexicaine, Meta, MariCarmen Hernandez au 41 rue de Seine. La galerie Sparts accueille en effet, jusqu’au
2 novembre les Ex Pressions que Meta nous retranscrit sur la toile du
haut de sa terrasse Montmartroise.
La suite ? Elle est tout aussi riche, avec une exposition photos, en plein
cœur du Marais le mois prochain; puis restons rive droite pour fêter la
Saint Valentin comme il se doit à l’Hôtel Amour.
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24 octobre 2013
en cours…
De l’esthétisme nait la réflexion
La galerie Rabouan Moussion, engagée auprès des
artistes de la scène alternative, accueille jusqu’au
23 novembre, la nouvelle exposition d’Erwin Olaf.
Artiste hollandais, Erwin Olaf a creusé son sillage
bien personnel sous le patronage des sulfureux Robert Mapplethorpe et Helmut Newton. Le photographe s’illustre dans un art
sans concessions où il recherche l’impact direct avec l’image.
Ses premiers modèles, il les cherche auprès de personnages
marginaux et parfois étranges qu’il présente entre la clarté et
les ténèbres. De Paradise Portrait à sa série intitulée Séparation,
il joue tant avec une mise en scène pointilleuse voire obsessionnelle, qu’avec nos codes, quitte à violenter nos regards. Discret, il se révèle plein d’humour et sympathique lorsqu’on l’interroge sur ses nouveaux clichés loin des codes traditionnels.
Pour cette nouvelle exposition « Berlin », Erwin Olaf nous livre
une série de photographies ainsi qu’une structure animée et
musicale finissant ainsi d’achever l’ambiance saisissante. C’est
une terre de contrastes entre euphorie et drame qu’a voulu présenter le photographe. Berlin inspire et interroge par son passé,
mais également ce qu’elle est devenue. À la manière d’un opéra,
plus proche d’un Wagner que d’un Offenbach, Olaf nous transporte dans un monde percutant pétri d’un expressionnisme à la
Lang. L’enfance s’y réveille et se met en scène sur fond de symboles historiques. Dérangé, le spectateur ne peut quitter des
yeux ses toiles qui s’inscrivent parfaitement dans la lignée de
l’école hollandaise, rendant grâce aux origines du photographe.
Son esthétisme est impressionnant : les personnages ressortent
comme des poupées de cire immortelles portées par des couleurs sombres, mais intenses. Cette dense « Stimmung » nous
invite clairement à la réflexion, une réflexion presque violente
comme le confie Erwin Olaf qui laisse volontiers le spectateur
se faire sa propre idée de ses œuvres. Le dialogue s’installe, un
dialogue intime presque psychanalytique. Comme sur le divan,
on ressort de cette exposition les émotions en vrac, la sensation
d’avoir touché quelque chose de vrai, de fort sans jamais oser
comprendre de quoi il s’agit vraiment. La magie Olaf.
L’artiste iraquien Athier Mousawi à la galerie
Ayyam
La galerie Ayyam de Beyrouth présente le travail
de l’artiste Athier Mousawi du 15 octobre au 30
novembre 2013 lors de l’exposition « You’ll Never
Thrill Me Because You’ll Never Kill Me ».
Dans son travail récent, l’artiste iraquien explore les symboles du
nationalisme, de la diaspora arabe, et des conflits politiques. Son
corpus d’œuvres est fortement relié à l’Iraq. L’artiste utilise les
formes figuratives de la nature et la géométrie islamique dans sa
technique abstraite, et s’intéresse à l’addiction au conflit, en adéquation avec le désir de mort et de destruction. La galerie expose
deux de ses séries The Eagle (2012) et Destroy a Lie (2012).
Dans l’œuvre Every Hunter can be Hunted (2012), l’artiste associe
des thèmes anciens avec le symbolisme moderne en représentant un portrait abstrait de Gilgamesh, roi iraquien, régnant en
2.500 avant Jésus-Christ.
Les complexités spatiales de Ryan McGinness à la
Bridgette Mayer Gallery
La galerie Bridgette Mayer présente la première exposition personnelle de l’artiste Ryan McGinness
« Finding Infinity ». La manifestation a lieu du 9 octobre
au 16 novembre 2013.
L’exposition rassemble des sculptures, des impressions, et des
peintures sur le thème des complexités spatiales. Ryan McGinness a installé ses œuvres en relation avec l’architecture de
l’espace de la galerie.
L’artiste présente trois séries d’œuvres récentes : Black Holes
qui représente une série de peintures rondes dans laquelle il
explore l’espace interne et l’espace externe. Mindscapes représente un « paysage mental » dans lequel l’artiste s’intéresse aux
symboles de l’histoire de l’art. Finalement, la série Women propose une sélection de sculptures sur les formes féminines et sur
les images hybrides, à la fois sensuelles et abstraites.
Le bois, l’abstraction et les formes humaines de
Wang Keping à Londres
La galerie Ben Brown Fine Arts présente du 17 octobre au 29 novembre 2013 la première exposition
personnelle de Wang Keping au Royaume-Uni. L’exposition londonienne présente plus de vingt œuvres couvrant
25 ans de carrière de l’artiste considéré comme l’un des plus
grands sculpteurs contemporains.
Wang Keping a fait irruption dans le monde de l’art dans les
années 1970 en tant que membre fondateur du groupe avant-gardiste The Stars (Xing Xing). Il travaille presque exclusivement sur
un seul support, le bois, en faisant émerger de ce matériau des
formes abstraites. L’exposition présentée à Londres rassemble des
œuvres de nature très simple, renvoyant à la nature humaine ainsi
qu’à la sensualité.
Précision du collage à la galerie Koki Arts
La galerie Koki Arts présente l’artiste William Steiger
lors de l’exposition « window seat » du 18 octobre
au 22 novembre 2013.
William Steiger se concentre sur le médium du collage afin d’élargir sa vision vers un art plus ludique, intime et
exploratoire. Les matériaux et les outils qu’il utilise déterminent la taille de l’œuvre et comme il utilise des vieux livres,
des manuscrits, des cartes et du papier trouvé, ses œuvres sont
d’un format relativement petit. Ses outils, un tube de colle, de
la gouache et des cutters, rentrent facilement dans une boîte
à chaussures et parallèlement sa table de travail n’est qu’un
bureau ordinaire. Le fait que sa façon de travailler et ses ustensiles soient portatifs lui procure un sentiment de liberté et la
possibilité de développer des images dans des endroits différents. Les collages exposés à la galerie ont été créés à Manhattan et sur une petite île au large du Maine.
L’artiste affirme que « la précision de la lame du couteau permet
aux compositions d’être reconstituées comme un puzzle délicat
dont l’image ne se révèle que lorsque le dernier morceau est placé
exactement au bon endroit. ».
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24 octobre 2013
à venir…
Le geste lumineux de Larbi
Cherkaoui
La David Bloch Gallery de Marrakech présente une exposition
« Between The Lines » des œuvres de Larbi Cherkaoui, sur toile en papier et
eau. L’exposition a lieu du 8 novembre au 2
décembre 2013.
Larbi Cherkaoui réalise des contrastes saisissants et lumineux avec les outils séculaires
de la calligraphie (pigments et peaux). Artiste moderne en perpétuelle évolution, Larbi Cherkaoui aime la liberté, travaillant tour à
tour la peau ou la toile, les pigments naturels
ou l’acrylique, les grands ou les petits formats.
La démarche calligraphique rejoint souvent,
ici, son enseignement premier, d’expression
spirituelle, représentant dévouement et humilité. L’artiste allie une certaine approche
conceptuelle, avec l’abstraction, la spiritualité
et de l’harmonie dans sa composition.
Né en 1972 à Marrakech, Larbi Cherkaoui est
un calligraphe qui « libère la lettre arabe de
son orthodoxie pour en faire un signe universel, qui relèverait de la cosmogonie, l’inscrivant
dans un espace optique de type abstrait. »
William Eggleston chez Gagosian
La galerie Gagosian de New York
présente « William Eggleston: At
Zenith » du 26 octobre au 21 décembre 2013.
L’exposition « At Zenith » propose une sélection de tirages du photographe américain. Les
images méditatives de nuages vaporeux illustrent des variations picturales sur ce thème
universel qui a inspiré des artistes comme
John Constable ou Gerhard Richter.
Originaire de Memphis, l’artiste a développé
son œuvre en intégrant toutes les nuances autour de lui dans ses photographies. Pionnier
d’une approche qui tire son énergie d’une
observation spontanée, William Eggleston
est considéré comme un flâneur contemporain. Il considère la photographie en couleurs
comme une forme d’art et a fait sa première
exposition au Musée d’art moderne de New
York en 1976 ; c’était la première fois que l’on
intégrait la photographie en couleurs dans un
contexte muséal. Il continue à poursuivre ses
innovations en matière de photographie et
depuis quelques années il produit des images
à grande échelle.
La « Nostalgie du futur » s’empare de la Lisson Gallery
Entre le 15 novembre 2013 et le 11 janvier 2014, en avance sur son
cinquantième anniversaire, qui aura lieu en 2017, la Lisson Gallery de
Londres entreprend une étude rétrofuturiste de la sculpture et de l’installation britanniques historiques et contemporaines, qui s’interroge sur
la direction des lignes temporelles, des influences et inspirations artistiques ainsi que
sur leur ultime point d’arrivée.
Déjà présentée plus tôt cette année à São Paulo sous le nom de « Nostalgia para o
futuro », cette exposition à la configuration novatrice met à l’honneur le programme
multigénérationnel de la galerie, allant de sa représentation des sculpteurs britanniques comme Anish Kapoor et Richard Wentworth ainsi que de la jeune génération
dont Angela de la Cruz, Ceal Floyer, Ryan Gander et Haroon Mirza.
La manifestation tire son nom d’une œuvre textuelle datant de 2006 signée Jonathan
Monk, l’un des 44 artistes représentés par la galerie Lisson, qui avait projeté au laser
vert l’inscription « Nostalgic for the Future ».
L’événement analyse la tension entre les potentialités passées et futures de l’imagination créatrice, à travers les trente-cinq travaux montrés en regard d’œuvres antérieures ou postérieures du même artiste, afin d’en révéler les étapes inconscientes de
création, évoluant au fil des ans.
Des exemples de première heure des assemblages révolutionnaires d’objets trouvés
réalisés par Tony Cragg sont présentés, ainsi qu’un travail en acier peint de l’artiste
Julien Opie, intitulé Abstract Compositions with Pilchards daté de 1984. Chacune de
ces deux œuvres fait face à Samson’s Push, or Compositie, une construction de tables
Ikea empilées datant de 2010 de Ryan Gander.
Outre cette disposition de travaux tout au long de la manifestation, les interactions
entre les différents artistes transparaissent par le biais de leurs rapports mutuels mis
en évidence, qu’ils soient de nature professionnelle ou personnelle, relations que les
fréquentes rencontres à la galerie ou les soutiens réciproques entretiennent, et qui renforcent la synergie manifestée dans les expositions de ce genre, présentes ou à venir.
Les Quatre saisons de Rodney Graham à la Hauser & Wirth de Zurich
Du 2 novembre au 21 décembre 2013, la galerie Hauser & Wirth de Zurich présente « The Four Seasons » de l’artiste canadien Rodney Graham.
L’homme est surtout connu pour la diversité de son œuvre, fondée sur un
système de citations, de références et d’adaptations et ayant recours à des
médias variés tels que films, photographies, installations, peintures, musiques et textes.
Son travail photographique se caractérise par un autoportrait fictionnel mis en scène
dans chaque image et qui présente l’artiste déguisé, quoique toujours reconnaissable et jouant une multitude de personnages. Ces clichés ont été produits soit dans
l’atelier de Rodney Graham à Vancouver, soit dans des aires de loisirs de la ville.
Quatre mosaïques d’images créées entre 2011 et 2013 sont à cette occasion dévoilées pour la première fois au public, sous le titre éponyme de « The Four Seasons »,
considérées « organiquement » comme une série, à travers laquelle l’équipe artistique a cherché à atteindre la perfection.
L’exposition s’accompagne d’une publication comprenant un texte de l’artiste et un
essai de Dorothea Zwirner.
Rodney Graham est né, vit et travaille à Vancouver, au Canada. Il a fait l’objet d’expositions personnelles, dont à la Vancouver Art Gallery en 2012, une rétrospective au
MACBA de Barcelone en 2010, qui s’est transportée à la Hamburger Kunsthalle ainsi
qu’au Museum für Gegenwartskunst de Bâle, au MoCA Los Angeles en 2004, à l’ICA
de Philadelphie en 2005, à la galerie Whitechapel à Londres en 2002 et enfin au
Hamburger Bahnhof de Berlin en 2001. L’artiste a participé à documenta IX en 1992,
à la Biennale de Venise de 1997, à celle de Whitney déroulée en 2006 et est actuellement représenté au Carnegie International 2013 à Pittsburgh.
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24 octobre 2013
Interview…
Les galeries sans galerie :
Interview croisée d’Emeric Ducreux (Galerie ACDC), Johan
Fleury de Witte (Johan&Art) et Antoine Dorotte (Artiste)
Johan Fleury de Witte qui a travaillé dans diverses galeries parisiennes, propose à des artistes,
curateurs et galeristes d’investir un lieu dont il a la gestion sur l’Ile Saint Louis.
En janvier 2013, il propose à Emeric Ducreux, de lui présenter un projet avec deux des artistes de
la galerie ACDC. Emeric Ducreux, galeriste, qui a fondé la galerie ACDC en 2006 et dont l’espace
a fermé ses portes mais qui continue cependant son travail avec engagement et propose des
expositions dans differents lieux, lui soumet l’idée d’une exposition d’Antoine Dorotte, mais forte
taille en eau douce“, la recontextualisation d’une installation déjà montrée à la galerie Edouard
Manet à Gennevilliers en février 2013.
Antoine Dorotte né en 1976, a reçu le prix MAIF pour la sculpture en 2011, on a pu voir sa « Una
misteriosa bola » dans une fontaine des Tuileries à l’occasion de la 38e édition de la FIAC.
Ils présentent du 11 au 30 octobre « Forte taille en eau douce » sur l’Ile Saint Louis au 5 quai
Bourbon dans le IVe arrondissement de Paris.
Aujourd’hui nous voyons apparaître de plus en plus de galeries sans galerie, vous êtes des acteurs de ce phénomène, qu’est-ce qui vous a fait passer le pas de galeriste ou simple amateur
à organisateur d’événements ponctuels ?
J : J’ai commencé à organiser des expositions ponctuelles dans des bureaux inutilisés sur l’Ile
Saint Louis, à l’occasion de mon diplôme à l’IESA dès 2008.
L’école demandait aux élèves un mémoire ou/et un projet professionnel. J’ai répondu à cette
demande par l’organisation d’une exposition et par l’écriture d’un mémoire sur le travail du jeune
artiste à qui je proposais l’exposition ainsi que ses influences. Ce jeune peintre, Mathieu Cherkit,
aujourd’hui artiste à la galerie Jean Brolly, a donc fait sa première exposition personnelle à Paris,
dans ce lieu. Depuis cet évènement, j’ai décidé que des expositions pouvaient être possibles
plus régulièrement, sans pour autant travailler comme un galeriste avec tous les inconvénients
que cela suppose. Car pour un jeune homme de 25 ans, aujourd’hui, ouvrir une galerie, signifie
prendre un risque énorme.
On voit alors, quelques jeunes curateurs, hôtes ou appelez cela comme vous voulez, tenter de
présenter des artistes, de créer des évènements sans pour autant passer par le travail d’une galerie traditionnelle.
C’est particulièrement stimulant de pouvoir héberger un artiste, un curateur ou une galerie
pour un projet particulier, d’autant plus stimulant qu’on se rend vite compte des frais qu’une
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Vue de l’exposition d’Antoine Dorotte,« Forte taille en eau douce’’
», 2013
invitation et hospitalité de Johan
Fleury de Witte
production galerie ÉdouardManet, Gennevilliers / courtesy
galerieACDC
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24 octobre 2013
Interview…
Les galeries sans galerie :
Interview croisée d’Emeric Ducreux (Galerie ACDC), Johan
Fleury de Witte (Johan&Art) et Antoine Dorotte (Artiste)
galerie doit débourser pour se lancer dans un milieu devenu extrêmement concurrentiel et globalisé. Les grosses galeries n’arrêtent pas de s’élargir, en France, mais aussi à l’international, ce qui
écrase les plus petites structures qui gardent, elles, les mêmes frais de fonctionnement.
E : Je pense qu’il ne faut pas se mentir, ce choix est avant tout économique. La gestion
d’une galerie, comme l’a dit Johan, du lieu et du personnel est une charge énorme,
cela demande également beaucoup de travail pour accueillir le public et mettre à
disposition la documentation nécessaire à la lecture d’une œuvre.
Il est à noter également que la fréquentation des galeries en France (que ce soit
à Paris ou dans une autre ville) est en constante décroissance. C’est probablement
cette dernière observation qui a poussé ACDC à prendre du recul sur la nécessité d’un
espace pour faire son travail. Ne plus avoir de lieu nous a permis d’être plus mobiles
et de sortir la tête de notre bureau envahi de factures.
Cette version « nomade » de la galerie nous permet de contrer la monotonie du
white cube, car les artistes comme moi-même saturons rapidement d’un espace, on
finit par le connaître par cœur et cela rend l’élaboration de projet moins stimulant, j’ai
pu constater qu’au bout de 3 années dans un lieu l’euphorie artistique, qu’elle soit
du point de vue de l’artiste ou du public, retombait nettement. Le fait de programmer
hors les murs depuis septembre 2012 a permis de redonner un second souffle au
projet et à moi-même.
Quels sont les avantages et inconvénients de cette manière de montrer des artistes ?
Que ce soit pour les galeristes mais aussi pour l’artiste qui est présenté ?
J : L’avantage principal comme je l’ai dit précédemment est la réduction des frais fixe
d’une galerie (loyers, employés, factures etc…), mais aussi cela permet de créer des
projets assez spéciaux, préparés à l’avance et d’être moins sous pression. Pour ce qui
est des inconvénients, je dirai que le principal est de ne pas pouvoir suivre plus que
ça les artistes avec lesquels on travaille.
E : L’avantage c’est de pouvoir mettre en place des projets vraiment atypiques comme expliqués plus
haut, en lien avec l’architecture ou l’histoire des lieux. En contrepartie nous souffrons d’un manque de
visibilité dans le temps et de fil en aiguille le chiffre d’affaires s’en fait ressentir. Les collectionneurs ont
besoin d’identifier un espace à la galerie, ne serait-ce que pour organiser un rendez-vous annuel et pouvoir mettre le nez dans le showroom, qui dans une version mobile de la galerie n’existe pas. Je crois que
les expositions dans la configuration actuelle sont plus intéressantes, mais qu’elles limitent énormément
l’offre. Par exemple lors du vernissage la question concernant la possibilité d’acquérir l’œuvre m’a été
posée plusieurs fois, car le projet in situ ne laisse pas forcément penser que la pièce est « vendable. »
Vue de l’exposition d’Antoine
Dorotte, Forte taille en eau douce’’
, 2013
invitation et hospitalité de Johan
Fleury de Witte
production galerie Édouard-Manet,
Gennevilliers / courtesy galerieACDC
A : Il y a énormément de façons de proposer des expositions et les lieux ont évidemment leur importance. Une poche d’un manteau ou une cimaise blanche sont des terrains bien différents. Que
l’on s’adapte au lieu ou qu’on en prenne possession, ce n’est jamais neutre, on prend une position.
Exposer relève de l’exercice, subtil cocktail de contraintes et de possibles.
C’est ma première exposition en « galerie sans murs ». L’avantage de cette formule est sa nouveauté,
accompagnée de la part d’inconnu que réserve le lieu qui accueille. L’inconvénient c’est que j’aime
aussi la récurrence du rituel de l’exposition en galerie !
Enfin, quels sont vos projets futurs ?
J : Je pense continuer des expositions ponctuelles de ce genre, il y en a plusieurs en projet, notamment avec un jeune artiste flamand, une galerie étrangère mais aussi avec un artiste français très
reconnu, puis peut être dans un autre lieu en dehors de Paris d’ici 2014.
Forte taille en eau douce“ Du 11 au
30 octobre 2013 au 05 quai bourbon 75004 Paris sur Rendez-Vous :
[email protected] /
0615790313
E : Cette condition de nomade me permet une grande mobilité, plusieurs projets attendent une validation. Il y a également une étude pour redevenir une galerie sédentaire toujours hors de Paris.
A : En 2014 est prévu ma première exposition personnelle dans un FRAC. Nouvel exercice! 
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24 octobre 2013
Artistes…
Actualité de la semaine…
Nadejda Tolokonnikova continue sa grève de la faim
Nadejda Tolokonnikova, l’une des deux
jeunes artistes russes du groupe activiste
Pussy Riot a être emprisonnées, a repris
depuis vendredi 18 octobre sa grève de la
faim. La jeune femme, membre du groupe
« punk » russe des Pussy Riot purge actuellement une peine de deux ans de relégation dans une colonie pénitentiaire en
Mordovie, à 600 km à l’est de Moscou, pour
avoir participé à une « prière » alternative et chaotique contre Vladimir Poutine
alors candidat à la présidentielle, dans la
cathédrale du Christ Saint-Sauveur. Le 23
septembre 2013, la jeune femme avait entamé une grève de la faim pour dénoncer
les conditions de détention dans son camp,
se disant menacée de mort. Elle a arrêté le
jeûne huit jours plus tard au moment d’être
transférée à l’hôpital pénitentiaire.
Selon Le Monde elle aurait recommencé sa
grève après avoir quitté l’hôpital et après
avoir été renvoyée dans le camp où elle
affirme avoir reçu des menaces de mort.
L’administration pénitentiaire a confirmé
cette information. « Le 17 octobre, la détenue Tolokonnikova a été transférée de
l’hôpital au camp n° 14. Son traitement
est terminé. Le 18 octobre, elle a écrit une
déclaration annonçant qu’elle refusait de
s’alimenter », a indiqué dans un communiqué la direction de l’administration pénitentiaire de Mordovie, où Tolokonnikova
continue de purger sa peine.
La jeune mère d’une petite fille de cinq ans
a déclaré : « Je réclame le respect des droits
humains dans le camp, j’exige le respect de
la loi dans cette colonie de relégation en
Mordovie. Je demande que l’on nous traite
comme des humains et pas comme des esclaves [...], j’ai décidé d’entamer une grève
de la faim et de refuser de participer au travail d’esclave dans le camp, jusqu’à ce que
les autorités de la colonie commencent à
appliquer les lois et cessent de considérer
les femmes comme du bétail assujetti aux
besoins de la production. »
Son prénom signifie espoir en russe, mais aujourd’hui à l’âge de 23 ans, l’origine de son
prénom semble perdre de sa signification.
Pussy Riot est un collectif, basé à Moscou
et établi en 2011, qui cherche à promouvoir les droits de la femme en Russie, et qui
s’est fortement opposé au régime de Vladimir Poutine. 
Soldes...
Anniversaire…
Banksy brade ses oeuvres
L’artiste britannique, Banksy, a décidé de brader ses œuvres dans un
stand installé à Central Park samedi 12 octobre. Les œuvres de l’artiste
étaient vendues pour l’équivalent de 44 euros l’unité.
La vente a eu lieu le samedi 12 octobre 2013, à l’occasion de la résidence de
l’artiste dans les rues de New York. Un vieil homme tenait le stand, où étaient
exposées de petites toiles originales, estimées à environ 160.000 euros
l’unité. Même si les œuvres présentées sont connues, les passants ont ignoré le stand, se disant qu’il s’agissait « encore » de copies de l’artiste.
Cette vente intervient dans le cadre de son exposition « Better Out Than
In » ; et l’artiste affirme « Merci de bien noter qu’il s’agissait d’une opération unique, l’étal ne sera plus ici aujourd’hui. » L’opération tenait à renforcer l’idée que son œuvre appartient à la rue et non aux galeries d’art.
Un documentaire vidéo de la vente montre la première acheteuse, à
15h30, achetant deux petites toiles pour ses enfants, après avoir négocié une réduction de 50 %.
Boucheron fête son anniversaire avec Sugimoto
Hiroshi Sugimoto est exposé dans la maison Boucheron située
place Vendôme pour célébrer les 150 ans de son installation. La
maison a transformé une partie de sa boutique en galerie d’art
afin d’y exposer la série Révolution de l’artiste photographe.
Selon le magazine Connaissance des Arts, « Le choix s’est porté
sur le maître japonais pour son travail sur la lumière qui trouve
un écho dans celui des artisans de la maison Boucheron. Quand
Hiroshi Sugimoto livre des marines à l’obscurité diaphane tout
en nuances, les artisans joailliers travaillent à faire entrer puis
réfléchir la lumière dans leurs créations, comme pour la dernière
collection de la maison Hôtel de la lumière. »
Né en 1948 à Tokyo, Hiroshi Sugimoto suit ses études à l’université Saint-Paul de cette ville avant de continuer à l’Art Center
College of Design de Los Angeles, pour finalement s’installer à
New York en 1974. Il a exposé ses photographies, peintures et
installations dans le monde entier.
Prix…
Septième édition du prix Louis Caballero à Bogotá
Un jury composé d’artistes et curateur colombiens — Mario Opazo,
Carlos Uribe — et du curateur brésilien Rodrigo Moura a sélectionné
huit œuvres d’art qui participeront à la septième édition du prix Louis
Caballero Award. Ce concours, qui est devenu emblématique pour l’art
contemporain en Colombie, présente huit créations dans divers lieux
de la ville de Bogotá. Les huit artistes sélectionnés exposent leurs œuvres simultanément du 5 octobre au 2 novembre 2013. Une des œuvres proposées recevra le prix VII Luis Caballero Award.
Les huit œuvres seront exposées au Musée d’Art Moderne de Bogotá,
au National Theatre House, au Musée Santa Clara, à la galerie Santa
Fe, au Musée d’architecture Leopold Rother de l’université nationale
de Colombie, aux Archives de Bogotá, au Las Cruces District Market et
au Centre de Création Contemporaine Textura. Les artistes sont Sergio
Giraldo, José Alejandro Restrepo, Carlos Castro, María Adelaida López,
Fredy Alzate, Manuel Quintero Aranguren, Consuelo Gómez, et Mariana
Varela. Le prix Luis Caballero est de portée nationale et est destiné à
des artistes avec au moins dix ans de carrière derrière eux. Il a été créé
en 1996 avec l’intention de stimuler des projets de qualité.
Hommage…
Un hommage à Jean Cocteau au Palais-Royal
Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la mort de Jean
Cocteau, le 11 octobre 1963, le ministère de la Culture et de
la Communication propose aux visiteurs une exposition au Palais-Royal. L’exposition a lieu dans le jardin du Palais-Royal et
sous le péristyle de Valois.
« Jean Cocteau, un poète au Palais-Royal » est présentée par
le Centre des monuments nationaux et expose des photographies dans les jardins du Palais-Royal. Les photographies illustrent les liens que nouait l’artiste avec ce lieu dans lequel il a
vécu quinze ans. « Jean Cocteau, un poète au Palais-Royal » a
lieu jusqu’au 12 janvier 2014.
Le ministère de la Culture et de la Communication se concentre
sur l’œuvre général de l’artiste avec un film de 11 minutes projeté sur les vitrines du ministère. Le public pourra aussi apprécier
quatorze lithographies issues des collections du musée Jean Cocteau dans la galerie de Valois. Le film et l’exposition des vitrines
du ministère sont accessibles jusqu’au 11 décembre 2013.
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24 octobre 2013
Maisons de ventes…
Actualité de la semaine…
Un service innovant et gratuit de résultats d’enchères par Artsy.net
La start-up Artsy lance un service de résultats de ventes aux enchères gratuit, à
la différence des offres actuellement disponibles sur la toile, à une échelle internationale. Ce nouveau lancement, opéré
peu après celui d’une application iPhone,
démontre une réelle volonté de démocratisation du marché de l’art.
Artsy est une plateforme proposant de découvrir l’art et l’histoire de l’art à travers
un outil de recherche original destiné à
établir des connexions entre artistes et
œuvres. The Art Genome Project® est en
effet fondé sur l’idée qu’il existe une sorte
de « code génétique » des courants artistiques, mettant ainsi en lien des œuvres et
des artistes par un système de mots clés,
et autres données relatives au prix du bien.
Une consultation sur le travail de Damien
Hirst et sur les dernières ventes relatives
à cet artiste peut renvoyer à la page sur
Andy Warhol, via le « gène » commun du
Pop Art. 
Coup…
Résultats…
L’audace de l’antiquaire Alain Demachy récompensée chez Christie’s
Le 1er octobre a eu lieu la vente du fonds de la galerie Camoin-Demachy, dirigée par Alain Demachy, à la maison de ventes Christie’s, à Paris.
L’antiquaire et décorateur qui a ouvert sa galerie quai Voltaire à Paris
en 1980, avait pris le parti de rassembler des créations des XIXe et XXe
siècles pour la plupart, laissant s’exprimer ainsi sa passion pour la Sécession viennoise ou pour le mobilier de type Arts & Crafts, et prenant
le risque de présenter des styles et mouvements alors méconnus en
France. Après plus de trente années d’existence, Alain Demachy nous
a prouvé pourtant que l’éclectisme, la curiosité et surtout l’audace ont
encore leur place sur le marché de l’art et des antiquités.
Ce constat s’est vu conforté par les résultats de la vente du 1er octobre. Un montant total de 2,06 millions d’euros, a été atteint pour
un ensemble de 283 lots, tandis que l’estimation générale était comprise entre 1 et 1,5 million d’euros. La plus haute adjudication s’est
élevée à 73.500 euros frais compris, pour une pendule monumentale
avec une sculpture, attribuée à Albert Carrier-Belleuse et datant de
la fin du XIXe siècle.
L’absence d’Alain Demachy lors de la dispersion démontre à quel point
la collection d’œuvres constitue la passion d’une vie, et combien il est
souvent douloureux de devoir la céder.
Le lit à baldaquin de Tracey Emin vendu 769.554 $ chez Christie’s
To Meet My Past de Tracey Emin a atteint 481.875 livres chez
Christie’s à Londres le 17 octobre 2013.
Le lit à baldaquin de Tracey Emin est constitué de couvertures
cousues à la main, de coussins brodés et de rideaux décoratifs.
L’œuvre est un sanctuaire dédié à l’artiste pour « rencontrer
son passé. » L’artiste a utilisé toutes les surfaces du lit pour
ajouter l’aspect obsessionnel à son œuvre : une invitation personnelle. Elle a cousu des anecdotes et des phrases telle que
« sexe bizarre », gravé au-dessus de la tête de lit.
Créée en 2002, l’œuvre s’appuie sur les œuvres de l’artiste My
Bed (1998), Everyone I Have Ever Slept With 1963-1995 (1995).
Dans ces trois œuvres, l’artiste invite le spectateur dans un
des domaines les plus privés et intimes qui soient.
Insolite…
Un lézard mort sous une peinture de Pieter Brueghel le Jeune à 9,6
millions de dollars
Une peinture de la catégorie des maîtres Anciens, trouvée en Afrique, a
été vendue à Londres pour 9,6 millions de dollars le 16 octobre 2013.
L’œuvre Census at Bethlehem de Pieter Brueghel le Jeune a été découverte par le marchand d’art spécialisé dans le domaine des maîtres
anciens, Johnny van Haeften, dans une maison au Kenya. La peinture à
l’huile datée de 1911, a été vendue par Johnny van Haeften à la Frieze
de Londres. L’œuvre appartenait à un descendant de Lord Delamere
dont la famille possédait la peinture pendant plus de quatre siècles.
Selon le site Bloomberg, un gecko mort serait tombé lorsque Johnny
van Haeften a décroché la peinture du mur.
1,3 M$ réalisé par la Fondation Mimi lors de la Frieze
Une vente aux enchères caritative, réalisée lors de la Frieze de
Londres, a atteint un total de 1,3 millions de dollars, dont les
bénéfices iront au profit de la Fondation Mimi, un organisme
voué à l’amélioration de la vie des patients atteints de cancer.
La vente a été réalisée par Simon de Pury, qui a conseillé le
public d’« ignorer » les estimations sur les œuvres d’art, affirmant que les prix estimés étaient « ridiculement bas ». Huit
lots ont été vendus aux enchères par Sotheby’s avec des ventes
remarquables d’œuvres réalisées par l’artiste Ugo Rondinone,
achetées par le collectionneur américain Raymond Learsy pour
25.000 livres ; soit trois fois son estimation initiale.
The Kiss Was Beautiful, une enseigne en néon de Tracey Emin, a
été vendue pour 122.500 £. Exceptionnellement, l’artiste était
présente pour encourager les acheteurs, se levant pour aller
rejoindre le commissaire-priseur Simon de Pury et promettant
de faire un portrait de celui qui a acheté l’œuvre. Par ailleurs,
une peinture de Yan Pei Ming a été vendue pour 302.500 livres.
La Fondation Mimi a été fondée par Myriam Ullens, épouse du
collectionneur belge Guy Ullens, qui a acheté La Cène de Zeng
Fanzhi pour 23,2 millions de dollars lors de la vente Sotheby’s.
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24 octobre 2013
À venir…
« The Song of Bernadette » de Norman
Rockwell en vente chez Heritage Auctions
Le chef-d’œuvre The Song of Bernadette
de Norman Rockwell est l’un des lots majeurs de la vente du 26 octobre 2013 de Heritage Auctions à New York.
Originellement, l’affiche de film The Song of Bernadette a été commandée pour la publicité du film du
même titre. The Song of Bernadette de 1943 — avec
Jennifer Jones dans le rôle principal — a gagné cinq
Academy Awards.
Ed Jaster, le vice-président de Heritage Auctions affirme
que « La peinture en pied The Song of Bernadette de
Rockwell est considérée comme l’une des plus belles
peintures de l’artiste et comme un réel triomphe pour
l’art illustratif en tant qu’art […]. Comme toute affiche
de film très populaire, l’œuvre a été parmi les images
les plus reproduites de toute sa carrière. »
Lors de la vente, on pourra retrouver aussi les œuvres
de Jessie Willcox Smith, J.C. Leyendecker et Stevan
Dohanos, parmi d’autres.
Un dessin de Friedrich aux enchères de Londres
Un dessin perdu de l’artiste allemand Caspar David Friedrich
refait surface sur le marché de l’art international pour la première fois depuis 1900. Sotheby’s vend l’œuvre aux enchères
le 20 novembre 2013 à Londres. Les enchères de la catégorie
des peintures européennes du XIXe siècle mettront en avant cette œuvre
caractérisée comme un atout majeur de la vente. Le dessin est estimé
entre 200.000 et 300.000 livres.
La directrice du département des Peintures européennes du XIXe siècle de
Sotheby’s, Tessa Kostrzewa, a déclaré : « C’est toujours extrêmement fascinant de traiter les œuvres de Friedrich, le père de la peinture romantique
allemande, surtout quand on a affaire à une œuvre que l’on croyait perdue. La composition et le symbolisme sont évidemment très significatifs
du jeune Friedrich, comme il l’a répété à plusieurs reprises. L’île de Rügen
a eu une emprise sur son imagination, en devenant le sujet d’un de ses tableaux les plus célèbres, avec la vue sur la mer depuis les falaises de l’île. »
Deux toiles majeures de Canaletto proposées par Sotheby’s
Le 4 décembre 2013, Sotheby’s propose à
Londres deux toiles majeures de l’artiste
italien Giovanni Antonio Canal dit Canaletto (1697-1768). La maison de ventes espère obtenir
19,5 millions de dollars de Venise, Le Grand Canal et le
Pont du Rialto et Piazza San Marco.
Les deux tableaux de Canaletto — illustrant deux vues
de Venise au XVIIIe siècle — sont vendus par la collection d’art de l’entreprise HSBC. Les deux vues de tailles
identiques représentent la place St. Marc et le pont
Rialto et sont datées entre 1738 et 1742. Canaletto est
le peintre le plus célèbre du Venise du XVIIIe siècle. Il
est prisé par des collectionneurs fortunés et particulièrement par les collectionneurs russes et asiatiques.
Le record pour une œuvre de Canaletto est de
28.918.860 dollars pour Vue du Grand Canal du Palazzo Balbi au Rialto, vendue chez Sotheby’s à Londres
en 2005.
Vente d’art aborigène chez Castor Hara
La société de ventes volontaires Castor-Hara (Alain Castor —
Laurent Hara) propose le 3 novembre 2013 une vente d’Art
aborigène australien : « Rêves aborigènes : regard sur les
expressions multiples d’un imaginaire commun ». Cette vente
constitue, selon le communiqué, « l’ensemble d’art aborigène australien le
plus représentatif jamais réuni sur le marché européen ». Elle aura lieu au
Cabinet Origine Expert, à Bagnolet.
La maison de vente a rassemblé une sélection de 200 œuvres, dont des
objets traditionnels, des peintures sur écorces, des œuvres figuratives
issues du mouvement aquarelliste, des compositions abstraites et des
sculptures contemporaines. Les figures majeures du mouvement né à
Paunya Tula dans les années 1970 sont au rendez-vous avec des œuvres
de première importance. Ainsi, deux œuvres muséales de Dorothy Napangardi, derniers grands formats réalisés par l’artiste avant sa disparition en
juin 2013 : Le sel à Mina Mina, estimée entre 40.000 € et 60.000 €, et
Rockhole proposée entre 35.000 et 50.000 €. Initié par Albert Namatjira
à la fin des années 1930, et encore très peu connu en France, le courant
aquarelliste est représenté par un ensemble de 58 œuvres, réunissant
notamment des pièces des enfants d’Albert Namatjira et des frères Pareroultja. Cet ensemble d’aquarelles est le plus important jamais présenté
sur le marché européen. Une sélection de Bush Toys de Johnny Young
illustre le chapitre dédié à la sculpture contemporaine.
En partenariat avec la ville de Bagnolet, la vente est précédée de quinze
jours d’exposition au Château de l’Étang, de conférences dédiées à l’art
aborigène australien et une performance de l’artiste Sarrita King.
Trois œuvres appartenant au milliardaire
Steven A. Cohen en vente chez Sotheby’s
Le milliardaire Steven A. Cohen, dont
la firme est confrontée à des amendes
pour fraude en valeurs mobilières, vend
trois tableaux de sa collection d’art aux enchères à
New York le mois prochain.
Les trois œuvres importantes — deux d’Andy Warhol et
une signée Gerhard Richter — sont en vente chez Sotheby’s le 13 novembre 2013. Liz #1 (Early Colored Liz)
de Warhol en 1963 est estimée entre 20 et 30 millions
de dollars. Toujours de Warhol, 5 Deaths on Turquoise
(Turquoise Disaster) de 1963 est estimée entre sept et
dix millions de dollars. Et finalement A. B. Courbet, peinture abstraite de Richter, datant de 1986, est estimée
entre quinze et vingt millions de dollars.
Steven A. Cohen devra faire face à une concurrence
féroce avec douze autres œuvres d’Andy Warhol qui
sont mises en vente à cette période, dont le tableau
Silver Car Crash (1963) proposé par Sotheby’s qui est
estimé à plus de soixante millions de dollars.
La collection de la galerie Bonnier en vente chez Christie’s
La vente « Dagny et Jan Runnqvist, Galerie Bonnier, un demisiècle de passion et d’engagements artistiques » se tient le 26
octobre 2013 à Christie’s Paris. Certaines œuvres de la collection sont également présentées lors des ventes d’art contemporain les 4 et 5 décembre de cette année.
Christie’s offre un catalogue de 280 lots dont l’estimation globale est de
quatre millions d’euros. On y trouvera des peintures, sculptures, lithographies et dessins, ainsi qu’une sélection de lettres dont les auteurs ne sont
autres que Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Arman, Martial
Raysse ou encore Lucio Fontana, Jean Fautrier, Jean-Pierre Pincemin et
Alain Jacquet.
Le couple genevois, mécène du MAMCO, possédait l’instinct nécessaire
aux découvreurs de talents pour mettre en valeur des artistes devenus
incontournables dans l’histoire de l’art du XXe siècle. C’est en 1961 que Jan
Runnqvist s’associe à Joachim Bonnier pour créer la galerie Bonnier, lieu majeur de la scène artistique de Genève pendant un demi-siècle.
Après le décès de son associé en 1972, Jan Runnqvist a fait intervenir son
épouse, Dagny, dans la gestion de la galerie. Leur collection reflète leur passion et leur éclectisme, mettant en exergue un long parcours artistique semé
d’amitiés et de générosité.
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24 octobre 2013
Fairs & festivals…
Actualité de la semaine…
Fine Art Asia a le vent en poupe
Une audience internationale de marchands,
collectionneurs ont participé à la foire Fine
Art Asia 2013, qui a eu lieu du 4 au 7 octobre 2013. Cent galeries de renommée internationale étaient réunies au Convention
and Exhibition Centre de Hong Kong.
Fine Art Asia a été fondée en 2006 par des
experts d’art et fêtera l’année prochaine, sa
dixième édition. L’événement accompagne
une saison artistique importante en octobre à Hong Kong, dont plusieurs ventes
aux enchères.
L’édition de 2013 a présenté plus de 6.500
œuvres d’art, pour une valeur totale de plus
de 322,4 millions de dollars. 32.000 visiteurs se sont déplacés, soit une augmentation de 29 % par rapport à l’année dernière.
Les ventes de la foire ont atteint un total de
58 millions de dollars, soit une hausse de
10 % par rapport à l’édition de 2012.
L’espace d’exposition de 8.000 mètres carrés présentait des œuvres de qualité muséale couvrant cinq millénaires ; avec des
antiquités orientales et occidentales. Des
artistes européens y étaient aussi exposés
tels que Monet, Sisley, Rodin et Picasso.
Dans les bons résultats de vente, on retient la
galerie Bowman Sculpture de Londres avec
la vente de la sculpture de Rodin Éternel Printemps vendue pour 644.884 dollars. Pendant
la foire, la galerie a aussi vendu une sculpture de Jean-Baptiste Carpeaux Le Chinois au
même prix que la sculpture de Rodin.
Fine Art Asia est devenue, incontestablement, un rendez-vous incontournable sur
la scène internationale de l’art. 
Prix…
en cours…
Annonce des lauréats de Swab Barcelona 2013
Les lauréats de la Swab Barcelona 2013 Awards
ont été annoncés.
=Le prix de la meilleure galerie, décerné par la
Fundació Banc Sabadell, a été remis à la galerie
+R et à la galerie Proyectos Ultravioleta. Le Mango Young Artist Award a quant à lui récompensé Bruno Botella, de la galerie Samy Abraham à
Paris. Le prix de photographie Volkswagen a été
attribué à Kristina Kostadinova de Victor Lope
Arte Contemporáneo de Barcelone, le prix Idea
Art Award, qui prend en charge la conception et
la créativité, a été décerné à Liu Dao du Island
6 Arts Center de Shanghai. Enfin, le prix de dessin, créé en 2008 et qui s’adresse à des artistes
émergents, a été remis à Olimpia Velasco de la
galerie Gerhard Brown de Palma de Mallorca.
La Swab a été fondée en 2006 par l’Espace d’Art
Contemporain de Barcelone Diezy7, une collection d’art contemporain privée, grâce au soutien
de plusieurs célèbres galeries nationales et internationales. L’événement culturel a également
le soutien de la Ville de Barcelone et de la région
de la Catalogne. La foire rassemble une sélection
de galeries internationales qui ont été choisies
pour leur positionnement sur la jeune création et
les nouvelles étoiles de l’art contemporain.
Alliance d’art contemporain et d’architecture à Shanghai
La Biennale West Bund 2013 d’architecture et d’art contemporain a
lieu à Shanghai, du 20 octobre au 19 décembre 2013.
La biennale se concentre sur trois aspects : la construction de l’espace,
la production artistique et l’imagination du futur. L’événement utilise la
West Bank — ou Puxi, qui est le centre culturel de Shanghai — afin de créer une
plate-forme haut de gamme pour la culture urbaine et pour la construction du plus
grand musée en plein air de notre époque.
La West Bund est une biennale émergente qui allie architecture expérimentale et
art contemporain. C’est la première exposition internationale, interdisciplinaire et
avant-gardiste en Asie.
Dans les thèmes « Reflecta » et « Fabrica », West Bund couvre des formes artistiques telles que l’architecture, l’art contemporain, le théâtre, et intègre des médiums comme les sons, les vidéos, et les performances parmi d’autres. « Fabrica »
est un espace d’exposition extérieur conçu sur les concepts de Pre-Fab et In-Situ.
Des architectes et artistes de renommée internationale sont invités à collaborer
pour un travail créatif sur place ; grâce à des échanges, le travail de l’architecte
trouve une certaine résonance dans celui de l’artiste. De ce fait, les deux modes
de production peuvent s’enrichir mutuellement dans un processus dynamique et
une inspiration bilatérale. Dans la zone d’exposition centrale, « Reflecta » propose
quatre thématiques d’exposition sur le thème « Experimental China » ; on retrouve
théâtre, performance, son et vidéo. « Reflecta » s’inspire de quatre phénomènes
culturels qui constituent la biennale : Dream Works, Concert Hall, Art Museum, et
New Architecture. « Reflecta » tente de récupérer l’expérience viscérale et physique
de l’art en revenant sur les divers aspects de l’individualité afin de créer quelque
chose de neuf dans le processus de réflexion expérimentale. À West Bund 2013, la
réflexivité est l’essence de l’art — l’expérience est source de créativité.
Asian Art in London
31 October - 9 November 2013
Leading international Asian art dealers and
the major auction houses present a series
of gallery selling exhibitions and auctions
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www.asianartinlondon.com
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Late night openings & receptions
Over 50 galleries & auction houses
Museums & institutions: events & exhibitions
Lectures, talks and conferences
Gala party at the Victoria and Albert Museum
[email protected]
+44 (0)20 7499 2215
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24 octobre 2013
à venir…
La Milan Image Art Fair arrive à Singapour
La foire MIA — Milan Image Art Fair — se tiendra à la Marina Bay Sands
de Singapour du 23 au 26 octobre 2014.
La foire qui réunira 140 artistes internationaux, a pour particularité
de proposer des expositions personnelles dans chaque stand. La moitié
des exposants de l’édition singapourienne est originaire d’Europe et des États-Unis
alors que l’autre moitié vient des régions de l’Asie-Pacifique. La foire, spécialisée
dans la photographie et l’art vidéo, rejoint d’autres événements artistiques organisés à Singapour tels qu’Art Stage Singapore, Singapore Art Fair et Affordable Art Fair.
Sur le site Blouin Artinfo, Fabio Castelli explique qu’il a choisi Singapour pour son
investissement fort dans les arts et la culture. Il explique que : « Les asiatiques, et
spécialement les Singapouriens, aiment les voyages et sont des collectionneurs
passionnés d’art international. »
Sa fille, Lorenza Castelli, qui organise la foire a annoncé que les ventes ont été très
bonnes à la foire de Milan l’année dernière pour des artistes connus comme Franco
Fontana et Liu Bolin ainsi que pour des artistes émergents tels que Michael von
Hassel et Zetta Antaklis.
Munich accueille la 4e édition de la Foire internationale d’art Highlights
Entre le 8 et le 13 novembre 2013, la ville de Munich présente
Highlights-Internationale Kunstmesse München, ouverte au public
tous les jours de 11h à 19h, et jusqu’à 22h la nuit du mardi 12,
au sein de la Résidence de Munich, et non plus à la Haus der Kunst
(Maison des Arts) comme les autres années.
Ouverte pour la première fois en octobre 2010 à l’instigation de 52 négociants d’art actifs, parmi lesquels Konrad Bernheim, la foire d’art internationale
Highlights est une exposition-vente proposant des chefs-d’œuvres de l’Antiquité classique jusqu’à l’Art moderne.
Les organisateurs sélectionnent dans leur rang un comité d’admission qui étudie
les propositions et les candidatures, en même temps d’inviter les marchands d’art
à participer à l’événement. Le choix final consiste en une liste de négociants au
grand renom et qui se sont distingués par leur contribution dans d’importantes
foires spécialisées, aussi bien que par une sélection complète et convaincante
d’œuvres proposées. Les pièces exposées sont évaluées par un conseil d’experts
peu avant l’inauguration de Highlights.
L’intérieur de la foire, offrant une surface d’exposition d’un total de 38.000 mètres
carrés, est le résultat du travail du designer et architecte néerlandais très demandé à l’échelle internationale, Tom Postma, également responsable de l’aménagement de TEFAF à Maastricht, d’Art Basel et d’Art Basel Hong Kong entre autres. Pour
Highlights, Tom Postma créé un espace moderne et ouvert au sein duquel il combine d’élégants kiosques au design individuel de haute qualité.
À l’occasion de l’emménagement de Highlights dans la Résidence Munich, un
hall d’exposition réalisé spécialement sur mesure est installé dans la Cour impériale de la Residenz. Celui-ci est relié à quelques autres salles ayant précédemment abrité le musée égyptien.
En parallèle de cette édition est organisé le lancement d’un magazine intitulé Fair
2013 qui donne les détails de la manifestation.
Les points forts d’Abu Dhabi Art
La cinquième édition de la foire Abu
Dhabi Art a lieu du 20 au 23 novembre 2013. Pour cette occasion,
le salon introduit des nouvelles plateformes pour les artistes et designers. La foire
veut mettre en avant de nouvelles trajectoires
artistiques et célébrer des œuvres dynamiques.
Les points forts de l’édition 2013 sont ; la nouvelle section dirigée par des artistes au sein de la
foire, le programme de design élargi qui met l’accent sur l’architecture et l’esthétique des Émirats
arabes unis et le lancement d’une plateforme
pour les arts performances.
Compte tenu de la croissance de la scène artistique d’Abu Dhabi, le nouveau programme d’art
performance intitulé « Durub Al Tawaya », qui
fait référence au terme émirati signifiant oasis,
sera organisé dans le quartier culturel de Saadiyat et dans la ville d’Abu Dhabi.
Cette année, « Art, Talks & Sensations » présente
des œuvres vidéos, de la danse et des performances musicales extérieures. Au sein de ce programme, la manifestation intitulée Dunes and Waves inclut des médiums interdisciplinaires comme
des installations poétiques ou des architectures
humaines créées par des artistes performances.
Une autre exposition aura lieu, Small is Beautiful,
réunissant des œuvres d’art de petit format de galeries d’art moderne, contemporain et design.
Le programme « Abu Dhabi Design Programme
» présente un large éventail de design et d’architecture avant-gardiste en soulignant l’esthétique des Émirats arabes unis. Des projets en
collaborations, des présentations individuelles,
des nouvelles commissions, du design contemporain, des artisans émiratis et des designers internationaux seront présents.
La foire veut s’engager avec la communauté et
permettre aux visiteurs d’enrichir leur expérience à travers des programmes publics et éducatifs. Abu Dhabi Art est organisée par Abu Dhabi
Tourism & Culture Authority afin de promouvoir
la ville d’Abu Dhabi comme initiatrice d’art et de
culture au niveau local, régional et international.
La foire présente des artistes de renom, mais
aussi des artistes émergents.
Black angus, salers, Charolais or simmental Bavaria are here to be
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24 octobre 2013
Écoles…
Actualité de la semaine…
Mme Lichtenstein donne des cours sur le dessin au Louvre
Le Louvre propose un programme éducatif accessible à tous, deux fois par saison
avec des cycles de cinq cours thématiques
qui permettent de mieux comprendre les
collections. Jacqueline Lichtenstein, professeur d’esthétique et de philosophie de
l’art à l’université Paris-Sorbonne donnera
cinq cours de pratique et théorie du dessin (XVe-XIXe siècles) dans l’auditorium du
musée.
Le programme de cours de Mme
Lichtenstein fait partie d’un cycle de conférences et colloques. L’historienne de l’art
initiera le public à l’histoire de l’art en s’appuyant sur des œuvres du Louvre qu’elle
replacera dans leur contexte culturel et historique afin de les mettre en rapport avec
d’autres œuvres. Les cours présentés permettront d’analyser les divers aspects de
l’idée de dessin comme disegno en Italie,
puis en France, qui a joué un rôle essentiel
dans l’image de l’art et de l’artiste.
La première conférence « Le primat du
dessin à la Renaissance » a lieu le 7 novembre 2013 ; la seconde « L’importance
du dessin dans la formation académique »
se tiendra le 21 novembre 2013 ; la conférence « Dessin — couleur » a lieu le 28
novembre 2013, « L’art du dessin au XVIIIe
» est prévue le 5 décembre 2013, tandis
que la conférence « Dessiner le nu » se
tiendra le 19 décembre 2013. 
Transferts…
Programmes…
Un accord de transfert entre le Raritan Valley Community College et la School of the Art Insitute de Chicago
Le Raritan Valley Community College est la cinquième
institution aux États-Unis à signer un accord de transfert
avec la School of the Art Insitute of Chicago (SAIC), selon
le journal Bridgewater Patch.
Le nouvel accord permet aux étudiants d’être transférés
vers un programme de Bachelor of Fine Arts à la SAIC.
Parmi les conditions requises pour effectuer le transfert, l’école demande l’analyse du portfolio afin de
transférer les crédits (en atelier) et de placer l’étudiant
dans les départements du SAIC en Fashion Design,
Visual Communication Design, Architecture, Interior
Architecture and Designed Objects, Film, Video, New
Media and Animation, et Photography.
Actuellement, dix anciens étudiants diplômés du RVCC
sont inscrits à la SAIC.
L’art du textile à l’École nationale de l’Art Institute of Chicago
The School of the Art Institute of Chicago propose un Master de Beaux-Arts
en « Fiber and Material Studies ».
Les étudiants de la SAIC qui poursuivent ce programme assistent à des
cours en atelier, à des pratiques théoriques, et à l’étude des modes historiques et modernes de production dans le thème des « fibres et matériaux ». La construction textile, les techniques de surface, le tissage, l’impression, la teinture, la couture, la sculpture souple, le feutrage, le tricot,
le crochet, le filage, le collage et l’embellissement sont prévus dans le
programme. Les ateliers permettent aux étudiants de travailler manuellement, tout en intégrant des technologies numériques de pointe et des
méthodes assistées par ordinateur.
Chef de file dans l’éducation des artistes, des designers et des chercheurs
depuis 1866, l’École nationale de l’Art Institute of Chicago offre des diplômes
de premier cycle et d’études supérieures accrédités et des programmes postbaccalauréat à plus de 3.200 étudiants venus du monde entier.
Documentaires…
Changer le monde avec les documentaires sociaux enseignés à l’UCSC
L’Université de Californie à Santa Cruz (UCSC) propose un
nouveau programme d’études supérieures en documentation sociale dans le département Film & Digital Media.
« Social Documentation » ou « SocDoc » est un programme
unique conçu pour les futurs documentaristes engagés dans
le changement social, dans les communautés, cultures, enjeux, et individus marginalisés. Le programme SocDoc va
au-delà de l’histoire et s’intéresse aux raisons de l’injustice
sociale. Social Documentation permet aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires pour entrer dans le
monde de la production documentaire, qui est de plus en
plus sophistiqué. Ce « laboratoire de découverte » permet
aux étudiants et aux professeurs de changer le monde grâce
à la vidéographie, la photographie, le son et les mots.
SocDoc, fondé en 2005, se distingue des approches traditionnelles. Le programme dure deux ans, à temps plein,
et permet d’obtenir un Master of Arts (MA). Ce cursus offre
des possibilités — pour l’étudiant diplômé — de s’engager activement pour la justice sociale, et de développer
une expertise dans la compréhension et la production
de documentaires à caractère social dans le cinéma ou
la vidéo, la photographie, l’animation documentaire, les
nouveaux médias numériques, et d’autres genres.
La date limite d’inscription est le mercredi 15 janvier 2014.
L’enseignement de pratiques de conservation à la Roski School of Fine Arts
Roski School of Fine Arts de l’Université de Caroline du Sud propose un
nouveau Master of Art en enseignement de pratiques curatoriales.
Le programme « M.A. Art and Curatorial Practices in the Public Sphere » est
consideré de niveau master dans la pratique et l’histoire de l’art, le commissariat et la critique. En deux années d’études, les élèves explorent la production culturelle, l’écriture et la programmation dans un cursus qui propose des
séminaires, des stages, des conférences et des possibilités interdisciplinaires.
Les séminaires proposent l’enseignement de conservateurs, de commissaires, d’historiens de l’art, d’artistes et de critiques dont le travail donne aux
étudiants un aperçu critique afin de mener à bien leurs recherches, leurs
expositions (en deuxième année) et leurs thèses de maîtrise.
La ville de Los Angeles accueille et dispose de nombreux artistes, de ressources
et de pratiques artistiques, d’architecture et d’urbanisme y compris de musées,
de galeries, d’espaces à but non lucratif, d’éditeurs et d’instituts de recherche.
Le nouveau programme à la Roski School of Fine Arts propose une séance
d’informations avec la directrice de la faculté Rhea Anastas les 15 octobre
et 19 novembre 2013.
Séances d’informations et événements organisés par NYU Steinhardt Art
Cet automne, l’université new-yorkaise NYU — Steinhardt Art — propose
des séances d’information, des visites, des conférences d’artistes, des
ateliers, et des expositions dans l’édifice Barney situé dans l’East Village. Le
bâtiment de six étages abritera des galeries, des studios, des performances
et des espaces de conférence ouverts au public.
Les conférences d’artistes tels que Spencer Sweeney, Keith Edmier, Rebecca Quaytman, Wayne Koestenbaum, Dan Graham, Laurel Nakadate, Sara
VanDerBeek et Charles Atlas ont lieu du 17 octobre au 19 décembre.
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