« Vous n`imaginez pas tout ce que la police fait pour vous … »
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« Vous n`imaginez pas tout ce que la police fait pour vous … »
www.secova.be [email protected] « Vous n’imaginez pas tout ce que la police fait pour vous … » Trooz Chaudfontaine Sprimont Esneux Aywaille SOMMAIRE Editorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Le mot des Bourgmestres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 « Vous n’imaginez pas tout ce que la police fait pour vous … » ..................... 4 Les amendes administratives : instrument de répression ou de dissuasion ? . . . . . . . . . . . . . 6 La sécurité sur la route … cela s’apprend ! . . . . . . . . . . . . . . 8 Prévenir la violence au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Tribune ouverte : Rex – chien (de) flic . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Nos résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14 Editeur responsable : Zone de Police SECOVA Rédacteur en chef : Daniel BACQUELAINE Président de la zone Equipe de rédaction : Denis MOUREAU, Didier WILLEMART Vos réactions nous intéressent. Vous pouvez nous écrire en adressant votre courrier au siège social de la zone de police sis Avenue du Centenaire, 14 – Parc Jean Gol, à 4053 Chaudfontaine – Embourg. Vous pouvez également nous envoyer un courriel à l’adresse suivante : [email protected]. EDITORIAL S ECOVA a bientôt cinq ans ! C’est en juin 2001 que je me suis présenté devant le Collège de Police pour présenter mon projet de police de proximité. Les cinq Bourgmestres et le Conseil de police m’ont fait confiance en m’assignant des objectifs particuliers (s’attaquer à la criminalité dans le respect d’un cadre budgétaire strict). J’ai pris mes fonctions officielles dès octobre 2001, conscient du défi passionnant – mais de taille – que constituait le lancement de cette toute nouvelle organisation policière. Il fallait assurer sans délai la transition. Cela signifiait notamment garantir la continuité du service tout en rassurant les citoyens et le personnel face aux inquiétudes nées des bouleversements issus de la réforme. Avec l’aide d’une équipe motivée, nous avons pu définir rapidement les priorités de chacun. Les résultats aidant, l’enthousiasme a pris, peu à peu, le pas sur les inquiétudes. C’est avec une certaine fierté que nous pouvons aujourd'hui regarder le chemin parcouru même s’il reste des défis importants à relever et des améliorations à apporter. J’ai accueilli la décision du Conseil de police de me renouveler sa confiance pour cinq ans avec beaucoup de plaisir. La population, les autorités administratives et judiciaires ainsi que tous les membres du personnel peuvent compter sur mon expérience et mon entrain pour mener à bien les objectifs qui nous seront assignés pour les cinq années à venir. Pour conclure, nous avons constaté pendant ces cinq années que le travail des 150 membres du personnel de la zone de police Secova n’était pas toujours bien connu. C’est pourquoi, nous développons sur notre site internet et dans ce journal une nouvelle rubrique intitulée « Vous n’imaginez pas tout ce que la police fait pour vous ». Nous espérons ainsi continuer à vous éclairer sur nos actions … et peut-être susciter des vocations … Avec toute l’équipe de rédaction, je vous souhaite une bonne lecture. Didier WILLEMART Commissaire Divisionnaire Chef de zone 1 LE MOT DES BOURGMESTRES Mr DODRIMONT (Aywaille) ; Mme LAURENT (Trooz) ; Mr BACQUELAINE (Chaudfontaine) ; Mme LEVEQUE (Esneux) ; Mr ANCION ( Sprimont) la police s’est limitée à … l’augmentation de l’index Dans la police actuelle, le chef de zone exerce un alors que les effectifs ont été augmentés de 10 per- mandat de cinq ans à l’issue duquel son action est sonnes (augmentation de 6%). évaluée. C’est une nouveauté qui garanti le dynamisme dans la gestion de notre service de Nous avons cependant constaté que si sur le plan tech- police. A chaque mandat de nouveaux objectifs sont nique, votre police se montre efficace, elle doit enco- assignés au Chef de Zone. re améliorer ses contacts au quotidien avec vous. Un effort a été fait au niveau de l’assistance aux victimes qui est passée de deux personnes avant la réfor- Le Collège de Police (ndlr : les Bourgmestres) avait fixé me à trois aujourd’hui (une psychologue et deux assis- comme objectifs la mise en place rapide de la zone tantes sociales). pour s’attaquer à des phénomènes préoccupants et En ce qui concerne les atteintes à la sérénité de la vie ce, dans un cadre budgétaire strictement maîtrisé. au quotidien, la police doit poursuivre sa communica- Le Commissaire Divisionnaire Didier WILLEMART a pris tion vers le public et travailler à la sensibilisation au la direction de la zone fin 2001. Il arrive au bout de son respect des normes sociales qui rendent la vie si agré- premier mandat. Lors de son évaluation d’avril 2006, les able dans nos communes (et à la répression s’il le Bourgmestres lui ont marqué leur satisfaction tant sur le faut). plan opérationnel que sur le plan de la gestion. Dans ce cadre, le règlement de police commun aux La zone s’est rapidement déployée pour s’attaquer à cinq communes est un outil mal connu. Deux pages des phénomènes qui, nous l’avons déjà oublié, nous pleines lui sont consacrées dans ce numéro. préoccupaient tous. De un car-jacking par semaine Les policiers ont étés sensibilisé au concept de police (fin 2001-début 2002), nous sommes passés à environs de proximité. La fonction d’agent de quartier a été un car-jacking tous les six mois fin 2003 soit une dimi- mise en évidence. Un effort a été fait du point de vue nution de 91%. Pour les vols dans les habitations la de l’accueil et du contact avec la population. C’est diminution est aussi remarquable puisque nous som- bien et nous sommes conscients que l’évolution dans mes passés de 25 vols à 9 vols par semaine, soit une ce domaine est notable mais elle doit se poursuivre. diminution de 72 %. Les Bourgmestres attribuent à la zone la mention Sur le plan budgétaire, le pari a été tenu, la seule aug- « peut mieux faire » en matière qualité du contact mentation, de la part communale dans le budget de avec la population. 2 Les missions assignées au chef de zone pour les cinq Soyez persuadés que l’approche globale de la police, ans qui viennent sont de maintenir les performances sous la direction des Bourgmestres, a permis d’orien- opérationnelles sur le plan de notre sécurité, d’amé- ter l’effort pour endiguer ces phénomènes, même s’ils liorer la sécurité routière et de développer les contacts restent statistiquement peu important. avec la population et le monde associatif. A titre d’exemple, citons que depuis le mois de Mai Gageons que les résultats seront à la hauteur de nos 2006, la police accompagne régulièrement les attentes et que nous profiterons d’une police efficace transports en commun à des heures de moindre et humaine. affluence pour éviter de laisser le champ libre aux comportements qui dérangent. Nous souhaitons bonne chance au chef de Zone pour la réalisation de ces objectifs liés à votre sécurité et à Dans le cadre de la criminalité urbaine qui pourrait votre bien-être. être tentée de se déplacer chez nous, la zone de police mettra en œuvre, en 2007 – 2008, une unité d’intervention apte à faire face à l’agressivité de certains LA SÉCURITÉ AU QUOTIDIEN délinquants. Ces policiers dotés de matériel particulier, seront régulièrement entraînés à la maîtrise d’individu plus violents que les autres. Nous vous en reparlerons dans une prochaine édition. Voilà un thème qui est revenu à l’avant plan de l’actualité ces derniers mois. Notre police n’a pas attendu 2006 pour réagir aussi dans ce domaine. Ce moyen d’action complémentaire sera mis en œuvre sans affecter ni le travail de quartier ni les autres tâches policières. Vous trouverez dans ces pages un article consacré à l’action de la police, au quotidien, pour votre sécurité et celle de vos proches. Bien sûr la situation n’est pas idyllique et nous déplorons quelques incidents qui traumatisent les victimes et leurs proches. 3 « VOUS N’IMAGINEZ PAS TOUT CE QUE LA POLICE FAIT POUR VOUS … » En lançant aujourd'hui cette nouvelle rubrique, nous espérons vous faire découvrir une autre facette de la police … Pour en savoir plus, retrouvez-nous sur notre site internet (www.secova.be) sous la rubrique « secova ». CARTE D’IDENTITÉ Nom : CORBESIER Prénom : Damien Profession : Inspecteur de police Fonction : agent de quartier dans un centre semiurbain interventions sont bien souvent les mêmes qu’en ville, même s’ils sont moins présents. Inspecteur Corbesier, depuis quand êtes-vous agent Ce travail de proximité engendre également d’impor- de quartier dans le centre d’Aywaille ? tantes responsabilités en terme de sécurité routière Cela fait deux années maintenant que je suis agent de notamment pour tout ce qui touche au stationne- quartier dans le centre d’Aywaille. C’est peu et beau- ment et à la circulation. Il faut jongler sans cesse entre coup à la fois. la fermeté et la souplesse. Il est parfois préférable d’expliquer, de dialoguer avec un contrevenant, en C’est beaucoup parce qu’en deux ans la population a acceptant certaines petites infractions plutôt que changé au fil des déménagements successifs. En deux d’opter directement pour la sanction. Néanmoins, il ans, le visage du centre s’est transformé, certains est des situations où on ne peut pas transiger. Je commerçants ont changés et avec eux de nouveaux songe notamment aux infractions qui mettent en commerces se sont installés. Le centre d’Aywaille est danger les usagers faibles (piéton, handicapé, cycliste, en continuelle mouvance. Il n’est jamais le même enfant …). Dans ces cas-là, il faut pouvoir dire « non » d’une année à l’autre, d’un mois à l’autre voire d’une et se montrer ferme vis-à-vis d’un comportement inci- semaine à l’autre. vique. C’est peu parce que bien connaître la population en Quelles sont les particularités du travail d’agent de deux ans est chose difficile voire impossible. Il faut res- quartier dans un centre semi-urbain par rapport à un ter conscient que dans ce milieu semi urbain, il est très village ou un quartier résidentiel ? difficile de suivre le flot continu de ceux qui partent et Au niveau des habitants, la différence est grande. Etre de ceux qui arrivent. agent de quartier dans le centre d’ Aywaille, c’est En quoi consiste votre travail ? écouter, négocier, parler avec les gens. Le travail d’agent de quartier dans un centre comme De plus, comme beaucoup le savent, une fois la nuit celui d’Aywaille revêt de nombreuses facettes. tombée ou le wee-end arrivé, notre petite ville se Contrairement aux grandes villes, le policier en milieu transforme. Les fêtards font alors main basse sur les semi rural doit pouvoir tout faire et s’adapter sans rues, cafés et restaurants de la localité. Si ces activités cesse aux situations qui se présentent à lui tant au permettent de voir s’animer notre centre, il arrive niveau préventif qu’au niveau répressif. bien souvent que les habitants qui doivent y dormir Sans avoir les moyens mis à la disposition des polices ne partagent pas cet avis. Il faut dès lors pouvoir jon- urbaines, je dois m’adapter et être à même de réagir gler entre le besoin de repos des uns et le besoin de à des phénomènes similaires. Les problèmes et les fête des autres. 4 La nuit amène parfois son lot de déviances : dégrada- voir être le relais auprès des autorités tant policières tions, bagarres, abus d’alcool voire … de drogues illi- que communales des inquiétudes et demandes de la cites. L’agent de quartier doit également veiller à ce population. Un centre comme celui d’Aywaille vit à du que ces fléaux causent le moins de dégâts possible 100 à l’heure. Les manifestations se succèdent les unes pour l’environnement et de nuisances pour celles et aux autres. Là aussi l’agent de quartier a sa place, il ceux qui y vivent. Il doit connaître les endroits et per- fait partie de la vie du centre et est le plus à même de sonnes à risques, pouvoir intervenir avec vigueur par- comprendre la dynamique développée par les habi- fois, tenter de prévenir souvent, faire prendre cons- tants, commerçants… cience de la réalité toujours. Ce caractère Il ne faut pas oublier que le centre d’Aywaille est aussi de le point de rencontre « petite ville » amène des élèves de 5 écoles malheureusement la secondaires (présen- population à se fré- tes sur et en dehors quenter de moins en de la commune) qui moins. se rassemblent pour prendre leur bus ou Qui dans notre centre leur train. Ici aussi, il peut encore se vanter faut être présent et de connaître tous ces veiller à ce que tout voisins ? De ne pas avoir peur se déroule le mieux d’aller possible. trouver directement la personne avec Les jeunes ne doivent laquelle on a un pro- pas se sentir épier, blème, un différend rejeter, juger et les afin de tenter de plus anciens doivent trouver une solution ? se sentir respectés et A ce niveau, le travail de l’agent de quartier est celui en sécurité. du conciliateur. Il vaut souvent mieux amener les gens De plus, il faut veiller à ce que le centre de la localité à se parler, s’écouter, se comprendre et trouver des ne ressemble pas à une poubelle à 15h30 et que les solutions ensemble que de simplement rédiger un abris de bus ne soit pas tagué ….. procès verbal. En conclusion, que pouvez-vous dire de votre cadre de L’aspect commercial est également très important travail ? dans le centre d’Aywaille ? Selon moi, le centre d’Aywaille regroupe des mentali- Tout a fait ! Il faut comprendre et accepter que la vie tés et réalités du monde rural qui tentent de vivre au du centre dépend des commerces. Une police hyper rythme du monde urbain. Deux cultures se rejoignent, répressive risquerait de faire fuir les clients, une police qui parfois se repoussent, s’affrontent et parfois se trop laxiste rendrait la ville ingérable. Là aussi la limite marient. Le travail d’agent de quartier dans un centre n’est pas définie. Il n’existe pas de manuel de police ni tel que celui d’Aywaille se situe donc à la limite entre de livre de psychologie qui explique ce genre de chose. le travail de l’agent de quartier des grandes villes et C’est à l’agent de quartier de s’adapter aux directives celui des villages. C’est un travail passionnant où on de sa hiérarchie mais également au besoin des gens. ne sait le matin ce qui se passera durant la journée. L’agent de quartier se doit également d’être présent Une remise en question continuelle et une nécessité auprès des commerçants et des habitants. Je dois pou- d’adaptation aux réalités du terrain. 5 LES AMENDES ADMINISTRATIVES UN NOUVEL INSTRUMENT DE RÉPRESSION OU DE DISSUASION ? Monsieur POLESE Marc est chef de division - conseiller juridique au sein de l’administration communale de Chaudfontaine et agent sanctionnateur de l’entité précitée. Monsieur NETTEN Jean-Claude est commissaire de police de la ZP SECOVA, chef du poste local d’Esneux. Monsieur POLESE, Commissaire NETTEN, pouvez-vous Le règlement actuel comporte 33 articles (incivilités en quelques mots nous dire en quoi consiste les amen- punissables). Certaines villes et communes reprennent des administratives ? plus de 150 articles. Dans le futur, à la demande de l’autorité politique, il est possible que certains autres J.C. NETTEN : Les incivilités étaient jadis sanctionnées articles soient ajoutés afin de couvrir un plus grand par des amendes pénales du ressort des différents champ d’action. parquets. Ces derniers, victimes d’une surcharge de travail, n’avaient plus les moyens humains de traiter Pouvez-vous nous dire quels sont les avantages de ce ces dossiers. Les procès-verbaux faisaient alors l’objet nouveau système et comment il fonctionne ? d’un classement sans suite. Cette absence de réaction sociale pouvait entraîner une démotivation du per- J.C. NETTEN : Au début, il a fallu expliquer au person- sonnel policier mais également un sentiment d’impu- nel policier ces nouvelles dispositions qui sont mainte- nité chez les contrevenants. nant entrées dans le travail quotidien. Certaines matières d’abord dépénalisées ont été repénalisées M. POLESE : Au sein de la zone de police SECOVA, il a par le législateur (par exemple : tags, graffitis, violen- été convenu qu’un texte, approuvé par les cinq communes participantes (Aywaille, ce légère, …). Chaudfontaine, Esneux, Sprimont et Trooz) soit rédigé dans le but de A Esneux, depuis la mise en place de ce système, 80 lutter contre les petites incivilités et de les assortir d’a- procès-verbaux ont été rédigés. 80 % de ces dossiers mendes administratives. sont relatifs à des dépôts clandestins d’immondices, 6 10 % concernant les chiens divagants, 5 % le tapage tion, voire une disparition, des dépôts d’immondices nocturne et 5 % le « reste ». sauvages. M. POLESE : Lorsque le procès-verbal, rédigé par le J.C. NETTEN : Pour conclure, je dirais simplement que policier, arrive dans mes mains, la personne verbalisée Lors de la rédaction de ce règlement commun, on a est immédiatement invitée à venir s’expliquer. Après privilégié les incivilités les plus dérangeantes et les cela, une décision est prise à son encontre dans un plus visibles, celles qui, lorsqu’elles restent impunies, délai maximum de 6 mois. Cette décision est commu- engendrent un sentiment d’insécurité (tags, dépôts niquée à la personne concernée, mais aussi au policier d’immondices, déjections canines, ...). On peut juste ainsi qu’à l’autorité communale. déplorer qu’on ai dépénalisé des infractions pour les repénaliser aujourd'hui suite à une mauvaise évalua- J.C. NETTEN : L’avantage du nouveau système est que tion de l’impact de des changements législatifs. la réaction est beaucoup plus rapide et que la sanction En point positif, on retiendra qu’il existe une parfaite éventuelle est immédiate. collaboration entre les services communaux et les M. POLESE : Il en va de même à Chaudfontaine. J’ai policiers quant à la recherche et aux constatations traité une septantaine de dossiers qui concernent éga- relatives aux dépôts d’immondices. lement, à titre principal, des dépôts d’immondices, des problèmes relatifs aux chiens, des feux de déchets et du tapage nocturne. Comment se fait l’application de ces nouvelles règles et avec quels résultats ? M. POLESE : Au niveau de l’efficacité, on se rend compte que l’on arrive à avoir beaucoup d’auditions, ce qui permet de conscientiser les personnes concernées. Cela accroît l’efficacité de la réaction sociale, plus encore que l’amende elle-même. J.C. NETTEN : Le but n’est pas l’amende mais bien le renforcement des liens de proximité entre le policier, la population et l’administration locale (victimes et auteurs des incivilités). M. POLESE : Au niveau des résultats, on constate qu’il y a peu de récidive et que le taux de récupération des amendes est extrêmement élevé. J.C. NETTEN : Le système de récupération semble plus efficace. Effectivement, la récidive est pratiquement nulle. Ceci est dû, en partie, à la rapidité de réaction ce qui « aide » la prise de conscience du contrevenant. Un exemple concret de la bonne marche du système ? M. POLESE : En matière de taille de haies, l’envoi d’une lettre préalable à l’application du système a été couronné de succès. D’autre part, dans certains endroits particuliers, on a constaté une nette réduc- 7 LA SECURITE SUR LA ROUTE … CELA S’APPREND ! Que répondez-vous aux utilisateurs de cyclos ou de motos qui prétendent que l’équipement est souvent mal conçu, trop chaud, etc. ? Ce sont des remarques que l’on entend souvent. Très simplement, je répondrais que : « la moto et la chaleur ça ne va pas ensemble mais c’est encore pire quand il pleut ! » Mais, il faut quand même reconnaître qu’il est plus agréable de rouler quand il fait beau. Alors même si « c’est chaud », il me semble inconcevable de rouler sans casque et sans combinaison. Personnellement, BIOGRAPHIE : lorsque je suis sur la piste et que je donne mes expli- Manfred BAUMSTEIGER est Commissaire de police et cations en tant que moniteur, je vais aussi retirer ma officier responsable du poste de circulation (WPR) veste mais si je remonte sur ma machine, même pour d’Awans (Liège). La police de la route est son univers une minute, je vais la remettre. C’est trop dangereux professionnel depuis 1975, année de son entrée à la de rouler sans !! Il faut trouver le bon compromis Gendarmerie. Depuis 1999, il est également moniteur entre le plaisir de rouler et la sécurité … à la « Safety academy » du R.A.C.B. à Francorchamps. Il faut bien que la tenue soit suffisamment solide, Il y enseigne la conduite défensive aussi bien aux épaisse pour pouvoir supporter un risque de chute et automobilistes qu’aux motocyclistes. une glissade sur une chaussée abrasive. Pour une effi- La moto est sa passion mais aussi son outil de travail. cacité optimale, le casque et la tenue doivent tou- Son avis sur la sécurité repose tant sur son expérience jours être bien attachés : veste fermée et attachée aux que sur sa connaissance des règlements … manches (tirettes, velcros) ainsi qu’au pantalon … Si on néglige ces petits conseils simples, en cas de chute, la veste risque de remonter sur le corps et la protection ne sera pas optimale. Commissaire, pour commencer, pouvez-vous nous dire quelles sont les règles fondamentales de la sécurité Que pensez-vous de la récente campagne de l’I.B.S.R. qui sur deux roues ? a pour slogan « Ne perdez pas les motards de vue » ? En réalité, il n’y a pas une réponse globale pour tous En Belgique, Seulement un conducteur de voiture sur les deux roues. Les conseils à donner aux conducteurs 10 est aussi un conducteur de motos. Il n’y a que de cyclos sont fondamentalement différents des 300.000 motos pour 6.000.000 d’immatriculation. conseils que l’ont peut donner aux pilotes de motos. Cela s’expliquent notamment par le fait que l’âge des L’incompréhension entre les différents usagers décou- conducteurs est très souvent différent, de même que le de la méconnaissance de l’autre. Les conducteurs de l’expérience de la route. voiture n’ont généralement pas conscience des risques et des dangers inhérents à la conduite d’une moto A la « Safety Academy », nous recevons parfois des mais également d’un poids lourds. personnes plus âgées (40 ans et plus) qui ont racheté une moto pour revivre une passion de jeunesse et qui La dernière campagne de l’IBSR vise à faire prendre cons- viennent se former. Leur approche est très différente cience à chacun que la route est un bien commun qu’il de celle du jeune de 16-17 ans qui roule en cyclo. faut partager et que cela passe par le respect de l’autre. Une autre particularité vient du fait que les motos ne Le motard (ou le cyclomotoriste) a une fine silhouet- sont généralement pas trafiquées … au contraire de te. Par le jeu des perspectives, il peut « se cacher » der- beaucoup de cyclos. rière un simple poteau d’éclairage ou, pire encore, 8 derrière le montant du pare- cyclo … le problème, c’est que brise de votre véhicule… ces mêmes jeunes négligent trop souvent leur sécurité et Afin d’augmenter leur visibilité, oublient d’investir dans de l’é- ils roulent avec leurs feux de quipement croisements … c’est un conseil (casque, veste, gants). Ils n’ont pas conscience simple qu’il est important de des risques pris dans la circula- rappeler. Malheureusement, un tion (notamment lors de dépas- projet de loi vise à obliger tous sements par la droite). Sans par- les usagers de la route à allumer ler du risque … d’amende péna- leurs feux de croisement …. On le et du risque pris vis-à-vis de envisage de fournir aux motos un éclairage plus puis- son assurance en responsabilité civile … sant ou d’une autre couleur afin qu’ils continuent à Ce qui précède concerne aussi les personnes qui se être visible sur la route. rachètent une moto vers 35-40 ans. Ils doivent réap- Ajoutons que les tenues des motards sont souvent prendre à analyser les dangers de la route, appréhen- noires (à causes des projections, des saletés de la der la circulation d’une autre façon et plus comme un route). Personnellement, je conseille toujours de por- automobiliste. Prenons un exemple simple et fré- ter un casque voyant (couleurs vives) et/ou une chasu- quent, le « nid de poules » : l’automobiliste ne le voit ble fluo par-dessus la veste ou d’opter pour une tenue pas toujours, ne freine pas toujours et s’il roule de couleurs vives. Outre la visibilité, le noir capte la dedans, en fonction de la profondeur, il risque d’être chaleur … ce qui ajoute encore un désagrément à la secoué, d’abîmer ses amortisseurs ou de casser sa conduite. jante mais ne risque normalement pas l’accident Les risques des différents usagers … grave … pour le motard, le nid de poule signifie géné- Avant 12 ans, les jeunes n’ont pas pleinement cons- ralement la chute et des lésions souvent profondes ! cience des vitesses et des distances. Cela demande un Pour conclure, un dernier conseil pour le motard ou le apprentissage. Le plus gros danger des jeunes conduc- conducteur de cyclo … teurs de cyclos, ce sont les modifications techniques Une conduite réfléchie peut être aussi agréable et apportées au cyclomoteur afin de rouler plus vite. plaisante qu’une conduite sportive « à risque ». Il faut Non seulement le cyclo n’est pas prévu à cet effet se poser les bonnes questions, se remettre en question (risque au niveau du cadre, des freins, …) mais en plus et ne pas hésiter à consulter les écoles de maîtrise de son conducteur est souvent jeune et inexpérimenté … conduite qui sont souvent une source de conseils judi- cela accroît de façon considérable les risques d’acci- cieux et parfois vitaux. dents graves. Aux motards comme aux automobilistes, je rappelle- Un cyclo trafiqué, qui roule à 80 ou 90 Km/h, ne per- rais juste que l’électronique embarquée n’est pas la met pas au jeune de réagir de manière adéquate à la réponse à toutes les situations. Bien souvent les gens situation d’urgence. A cette vitesse, le cyclo parcours se laissent aveugler par les nouvelles technologies et environs 27 mètres à la seconde alors qu’à 45 Km/h le confort de plus en plus poussé du véhicule. Ils (vitesse légale autorisée), il ne parcourt que 14 mèt- oublient qu’ils doivent maîtriser un engin lancé à plus res. Pour le même temps de réaction (1 seconde), on de 100 KM/h qui ne vas pas s’arrêter instantanément … double la distance parcourue avant même d’avoir même avec toutes les nouveautés (ESP, ASR, ABS, …). commencer à freiner ! Avec la vitesse, la distance de Il ne faut pas défier les lois de la physique … freinage augmente également. On constate souvent que les jeunes (et leurs parents) Commissaire BAUMSTEIGER merci pour ces précieux payent généralement bien cher pour modifier leur conseils et bonne route … 9 PRÉVENIR LA VIOLENCE AU QUOTIDIEN DEPUIS SA CRÉATION, LA ZONE DE POLICE SECOVA MÈNE DES ACTIONS CONCRÈTES, CIBLÉES ET EFFICACES La bonne entente entre les différentes directions des R écemment, le gouvernement fédéral a procédé à une évaluation de la politique de quatre établissements scolaires et la police a permis sécurité, de mener différentes actions de sensibilisation en notamment pour ce qui concerne la délinquance matière de violence, d’assuétude et de racket. juvénile. Le Conseil des Ministres a décidé un Action « Racket » renforcement de mesures existantes et la mise en place de nouveaux dispositifs, notamment en • 2004 : lancement du projet « racket » orienté vers concertation avec les Communautés et les Régions. les victimes dans le secondaire ; • Présence préventive régulière aux abords des écoles ; Parmi les axes retenus par les autorités politiques • Lancement du projet de sensibilisation au respect et fédérales qui touchent directement au travail policier, à la justice dans les classes de 5ème et 6ème primaires ; certains figurent déjà parmi les priorités de la zone de police depuis quelques années. • Projet concertation et coordination avec le jeune barreau. 1. MESURES D'ACCOMPAGNEMENT POUR LE MAINTIEN D'UN ENVIRONNEMENT 2. SCOLAIRE SÉCURISÉ RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DU DOMAINE PUBLIC Aujourd'hui, le Conseil des Ministres demande que la Depuis 2001, l’effectif de la zone a pu être porté de violence, la menace de violence et le racket (steaming) 116 policiers à 123 policiers et 3 auxiliaires de police figurent parmi les phénomènes repris dans les priori- (chiffres arrêtés au 1er janvier 2006). Cette augmenta- tés des plans zonaux de sécurité. tion de l’effectif est due à la réorganisation des servi- Dès 2004, nous avons inclus la problématique du rac- ces, à une saine gestion budgétaire et aux soutiens ket et de la violence à l’école dans la liste des priorités des différentes communes. du plan zonal de sécurité rédigé à l’époque (P.Z.S. Tout cela permet de multiplier les surveillances poli- 2005-2008). Aujourd'hui, chacune des 4 écoles secon- cières des lieux et quartiers dits « à risque » tout en daires de la zone dispose des coordonnées d’un poli- menant d’autres actions de proximité. cier de référence (point de contact). Action « Police de proximité » • Patrouilles à vélo ou à cheval ; • Contact avec les jeunes turbulents pour les sensibiliser à l’impact de leurs comportements parfois dérangeants ; • Dialogue avec les riverains pour une meilleure appréhension des nuisances. Action « Violence dans les bals » • Présence renforcée aux abords des bals ; • Adaptation des dispositifs policiers (chiens, caméras, patrouilles en civil) ; • Animation d’un groupe de rencontre des organisateurs de bals (échange de bonnes pratiques). 10 Projets « TEC » et « SNCB » QUE RETENIR … • présence ciblée de policiers en uniforme ou en civil Dès 2001, nous avons pris pour cible la criminalité dans les transports en commun. la plus importante tant au niveau des faits que de l’impact pour les victimes et leurs proches. C’est ainsi que nous nous sommes attachés à lutter contre les faits de car-jacking (-95%) et les vols dans les habitations (- 65 %). L’importante diminution de ces faits, nous a permis de nous attaquer aux phénomènes de délinquance énoncés ci-dessus depuis deux ans déjà. Une analyse objective des délits recensés montre que nous sommes encore peu touché par ce type de délinquance (22 faits en 2004, 33 en 2005 pour 65.000 habitants), mais que des actes de nature similaire se déroulent également près de chez nous …. Notre philosophie est d’occuper le terrain avant que les problèmes ne surgissent. Ainsi, l’action de 3. la police sort régulièrement des sentiers battus et INITIATIVES LÉGISLATIVES se concrétise au quotidien par des actions pas Le gouvernement fédéral demande que les auteurs de toujours spectaculaires. Nous sommes évidemment tags et graffitis sur des immeubles privés soient sou- conscient que la réponse adéquate ne peut pas être mis à une sanction pénale. Dès 2003, nous avons sou- exclusivement policière. Celle-ci est cependant ligné l’importance de la réaction sociale et judiciaire indispensable en partenariat avec les autres acteurs face à ces types de faits. Parmi nos priorités d’action de terrain et de la justice. figuraient la protection de l’environnement et la lutte contre les nuisances sociales (dépôts clandestins d’im- La police n’est qu’un acteur social parmi les autres. mondices, nuisances sonores et actes de vandalisme, Notre tâche est d’aider au maintien de la sécurité dégradations de bâtiments, « Tags », etc.). et du bien-être. Cela signifie permettre au citoyen Nous étions déjà conscients que ces atteintes au cadre de pouvoir se déplacer librement, mener une vie de vie ont un impact majeur sur le sentiment de sécu- sociale active et faire la fête en ne craignant pas rité. l’arrivée de groupes de casseurs, …. Pour terminer, nous vous rappelons que le silence n’aide pas. Nous encourageons toutes les victimes à se faire connaître de nos services. Si le dépôt de plainte ne permet pas toujours de réparer le préjudice subi et d’arrêter immédiatement les délinquants, chaque information peut être un indice qui permettra d’orienter préventivement nos patrouilles, de faire avancer nos enquêtes, et d’aboutir à l’interpellation des auteurs ! 11 TRIBUNE OUVERTE … REX – CHIEN (DE) FLIC … Rex, comme c’est la première fois que chiens de patrouille, comme moi, je suis amené à poser des questions à celle-ci débute vers 2 ans et demi et un animal. Si tu le permets, je vais te se termine vers 10-11 ans. Et après, je tutoyer … pense profiter de ma pension, au Il n’y a aucun problème, vous pouvez calme bien sûr … Et, qui sait, peut- me dire « tu ». être avec mon remplaçant comme compagnon. Depuis quand travailles-tu à la police ? Quelles sont tes missions ? Je suis entré à la police le 26 octobre 2001. Au cours de ma formation de Principalement des missions à carac- 4 semaines j’ai appris à travailler par- tère préventif (sortie de bals, service d’ordre, …) Bientôt, je patrouillerai tout et par tout les temps. régulièrement « à pattes » dans un centre semi-urbain Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’y travailler ? (Aywaille). Je vais enfin refaire un peu d’activité phy- Depuis longtemps, mon maître souhaitait travailler sique … et mon maître aussi !! avec un chien. C’est une partie du travail de policier Quels sont tes horaires ? qui le fascinait. Dès que l’occasion s’est présentée, il m’en a parlé et j’ai accepté. Il s’agit là de la version Ceux de mon maître ! Enfin, quand il veut bien me officielle, mais il existe également une version offi- prendre avec … Si cela ne tenait qu’à moi, je serais cieuse … il adore la série T.V. « Rex, chien flic » et il a tout le temps avec lui … mais parfois il préfère venir voulu faire la même chose … travailler seul. Globalement, je m’adapte à ses horaires, de jour comme de nuit, en semaine comme le Combien de temps dure la carrière d’un chien policier ? week-end. C’est très variable. Cela dépend d’abord du type de Quand on est un chien policier, on a quand même chien policier : chien pisteur, chien drogue, chien de droit à une vie de famille ou on pense toujours au patrouille, etc. En fonction de la race, notre espéran- boulot, même à la maison ? ce de vie varie et donc, notre la carrière aussi. Pour les Pour ce qui me concerne, je sais que j’ai été choisi par les enfants ! Et mon nom aussi !! Je suis avant tout un chien de compagnie. Ce n’est que par après que je suis devenu chien policier, après ma formation civile et policière … Une fois rentré à la maison, je retrouve mon insouciance et je rejoue volontiers avec les enfants (Note du maître : mais toujours sous surveillance !!) Un dernier mot sur ton maître, finalement, entre-nous, tu en penses quoi ? Wouf, Wouf … 12 QUELQUES RÉSULTATS PRINCIPAUX PHENOMENES CRIMINELS DU PLAN ZONAL 2005-2008 2002 2004 350 298 2003 2005 300 250 179 200 159 150 159 124 117 110 90 100 50 55 50 23 40 23 21 2 2 0 Vols dans véhicule Vols de véhicules Vols à main armée Car-jacking V OLS ET TENTATIVES DE VOLS AVEC EFFRACTION DANS LES HABITATIONS, COMMERCES, ENTREPRISES ET BATIMENTS PUBLICS De 2002 à 2005 : - 60% 1400 1200 2002 2003 2004 2005 1000 800 600 1314 400 790 607 200 512 0 2002 2003 2004 13 2005 Page à conserver NOS COORDONNÉES Site internet : www.secova.be Courriel : [email protected] Service "ENQUÊTE" Directions générale et opérationnelle Tél. : 04/36.42.231 Fax : 04/36.42.245 Poste Local de Chaudfontaine Av. de la Libération, 2 4920 Aywaille Tél. : 04/36.42.211 FAX : 04/36.42.230 Av. du Centenaire, 14 4053 Chaudfontaine Tél. : 04/36.42.271 Fax : 04/36.42.299 Vaux-Sous-Chèvremont Rue des Combattants, 26 4051 Chaudfontaine Tél. : 04/36.42.361 Fax : 04/36.42.375 Poste local d'Esneux Rue du 8 mai, 1 4130 Esneux Tél. : 04/36.42.331 Fax : 04/36.42.360 Poste local de Trooz Grand'Rue, 98 4870 Trooz Tél. : 04/36.42.376 Fax : 04/36.42.399 Poste local d'Aywaille Av. de la Libération, 2 4920 Aywaille Tél. : 04/36.42.300 Fax : 04/36.42.240 Poste local de Sprimont Rue de la Gendarmerie, 59 4141 Sprimont Tél. : 04/36.42.246 Fax : 04/36.42.270 Service de prévention du racket SERVICE D'ASSISTANCE POLICIÈRE AUX VICTIMES Tél: 04-364 22 18 Fax : 04-364 22 43 Courriel : [email protected]