Jeunes, sexualité et prévention du sida Dossier de synthèse

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Jeunes, sexualité et prévention du sida Dossier de synthèse
Jeunes, sexualité
et prévention du sida
Dossier de synthèse documentaire
et bibliographique
Novembre 2013
M ars ei ll e : 1 8, r ue St an is l as t or r e n ts 1 30 0 6 M ar s ei l l e – T é l. : 0 4 9 1 5 9 8 3 8 3 – F ax : 0 4 9 1 5 9 8 3 9 9
Ni ce : 6, r ue d e S u is s e 06 0 00 N ic e – T él. : 0 4 9 2 1 4 41 20 – F ax : 04 92 1 4 4 1 2 2
Co d e
APE :
9 13
E
– N°
SI R ET :
39 1
262
50 8
00 03 2
–
As s oc i at i on
Loi
1 9 01
SOMMAIRE
Jeunes, sexualité et épidémie de sida .....................................................................
2
L’entrée dans la sexualité
Les connaissances et croyances sur le VIH
La perception du préservatif
Le recours au dépistage
Les jeunes dans l’épidémie de sida
La situation en région PACA
Prévention et éducation à la vie affective et sexuelle .............................................
6
La prévention
L’éducation à la vie affective et sexuelle
La prévention en direction des jeunes .....................................................................
8
L’adolescence : un moment-clé
Les jeunes : public prioritaire de la lutte contre le VIH/sida
L’intégration de l’éducation à la sexualité dans une politique éducative globale
Un constat mitigé
La prise en compte des jeunes hors cursus scolaire standard
Quelles stratégies adopter dans la prévention du sida ? .......................................
11
Les stratégies d’intervention
Les intervenants
Techniques et outils utilisés dans les interventions auprès des jeunes ..............
12
Outils pédagogiques et supports d’information
Débat théâtralisé
Projets participatifs
Préservatifs
Conclusion .................................................................................................................
15
Bibliographie ..............................................................................................................
16
CRIPS Provence-Alpes-Côte d’Azur, novembre 2013
1
Jeunes, sexualité et épidémie de sida
L’entrée dans la sexualité
Contrairement à certaines idées reçues, les adolescents d'aujourd'hui n'entrent, en
moyenne, pas plus tôt dans la vie sexuelle que les générations précédentes. D'après le
dernier Baromètre Santé, en 2010, l'âge médian au premier rapport sexuel, c'est à dire
l'âge auquel la moitié de la population a déjà eu un rapport sexuel, est de 17,1 ans pour
les garçons et 17,7 ans pour les filles [35]. Cet âge médian n’a pas évolué depuis les
années 70. L’adolescence est cependant souvent marquée par des relations
monogames successives qui aboutissent à un multipartenariat de fait.
L’évolution de la société, avec l'affaiblissement de certains tabous et une propension
plus aisée des jeunes à afficher leurs relations publiquement ainsi que le
développement des moyens de communication (internet, réseaux sociaux) sont à
l'origine des craintes infondées de sexualisation plus précoce des adolescents ou
d'hypersexualisation des jeunes souvent relayées par les médias.
Le recours au préservatif lors du premier rapport sexuel a régulièrement et fortement
augmenté depuis 25 ans, pour concerner aujourd’hui 9 jeunes sur 10. Le préservatif
apparaît donc comme un code d’entrée dans la sexualité, témoignant de l’impact des
campagnes et actions de prévention.
- Usage du préservatif au premier rapport sexuel en 2010 -
Proportion de jeunes de 15-25 ans déclarant avoir utilisé un préservatif
2010
Lors du premier rapport sexuel qu’ils ont eu au cours de leur vie
90%
Lors de leur premier rapport sexuel avec le nouveau partenaire qu’ils ont
88%
eu dans l’année
Les connaissances et croyances sur le VIH
Depuis 20 ans, les enquêtes KABP [Knowledge, Attitudes, Beliefs, Practices] évaluent
périodiquement les connaissances, attitudes, croyances et comportements des
Français face au VIH/sida et analysent l’évolution de ces données en les comparant
d’une enquête à l’autre, mais aussi selon les tranches d’âge, le sexe ou encore le
niveau d’études [16].
L’enquête KABP évalue les connaissances des Français par rapport aux modes de
transmission du VIH en construisant un score de connaissances. Ce score de
connaissance additionne les bonnes réponses relatives à ces modes de transmission. Il
varie de 0 à 5. Plus il est proche de 5, meilleure est la connaissance des modes de
contamination.
Depuis 1998, il s’est stabilisé dans l’ensemble de la population de 18 à 54 ans à un
haut niveau de connaissances à peu près équivalent pour toutes les tranches d’âge.
Mais l’évolution par tranches d’âge n’est pas homogène. De 1994 à 2010, le score de
connaissance des 18-30 ans n’a cessé de décroître. En 2010, les 18-30 ans, ont le
niveau de connaissance le plus bas, alors qu’au début de l’épidémie de sida dans les
années 90, ce sont les plus jeunes qui avaient les meilleures connaissances.
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2
Evolution du score de connaissances certaines selon la classe d’âge
- Enquêtes 1994 à 2010 -
Données KABP 2010
La perception du préservatif
D’après les résultats de l’enquête KABP, la perception positive du préservatif, en
progression constante depuis 1998, reste stable chez les jeunes entre 2004 et 2010. Si
l’opinion que le préservatif est quelque chose de banal est largement partagée, près
d’un jeune sur deux juge également qu’il diminue le plaisir.
Evolution de la valeur moyenne du score de perception positive du préservatif selon l’âge
- Enquêtes 1992 à 2010 -
Données KABP 2010
Cependant, on voit une opposition entre l’opinion positive à l’égard du préservatif et
l’appréciation de son efficacité. Depuis 1994, les Français sont de moins en moins
nombreux à considérer le préservatif comme « tout à fait efficace pour se protéger du
VIH ». En 2010, ils sont presque deux fois plus nombreux (24,6% en 2010, contre
13,8% en 1994) à penser que la transmission du virus est possible lors de rapports
sexuels avec préservatif.
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3
Opinion et efficacité du préservatif - Enquêtes 1994 à 2010
Hommes et femmes âgés de 18-54 ans.
Données KABP 2010
Le recours au dépistage du VIH
La dernière enquête KABP montre qu’en France, si le recours au dépistage au moins
une fois dans la vie a augmenté dans toutes les tranches d’âge entre 1992 et 2010, ce
sont les 18-30 ans qui sont les plus nombreux à avoir réalisé un test dans les douze
derniers mois : un quart des hommes et des femmes.
Depuis 2001, les jeunes sont également les plus nombreux (89,6% en 2010) à estimer
que demander un test de dépistage à ses partenaires ou faire soi-même régulièrement
le test constitue une stratégie efficace.
Evolution de la proportion de répondants déclarant avoir effectué au moins un test de dépistage
du VIH dans leur vie selon la classe d’âge - Enquêtes 1992 à 2010 -
Données KABP 2010
Les jeunes dans l’épidémie de sida
En France, globalement, les moins de 30 ans représentent ¼ des découvertes de
séropositivité en 2011. On note depuis quelques années une augmentation marquée du
nombre de découvertes de séropositivité dans la population homosexuelle. Cette
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augmentation s’avère particulièrement inquiétante chez les plus jeunes : le nombre de
diagnostics de séropositivité chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des
hommes (HSH) de 15-24 ans a été multiplié par 2,5 de 2003 à 2011.
Cette tendance est également observée en région PACA, où les relations sexuelles
entre hommes constituent actuellement le mode de contamination largement
majoritaire. Ainsi, entre 2003 et 2011, les 20-29 ans représentent 21,2% des
découvertes de séropositivité dans les Alpes-Maritimes et 19,4% dans les Bouches-duRhône. Il s’agit d’hommes dans les trois-quarts des cas.
La situation en région PACA
L’Observatoire Régional de la Santé PACA [36] a réalisé une exploitation des données
régionales du Baromètre santé 2010 permettant notamment de connaître l’âge d’entrée
dans la sexualité des jeunes de 15 à 29 ans sexuellement actifs.
Parmi les jeunes de 15 à 29 ans de la région qui ont eu au moins un rapport sexuel au
cours des 12 derniers mois, 42,6% l’ont eu avec un nouveau partenaire (cela concerne
plus d’un garçon sur deux et une fille sur trois) et parmi eux, 14,5% n’ont pas utilisé le
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préservatif de manière systématique avec ce nouveau partenaire lors du premier
rapport.
Enfin, 62,5% des 15-29 ans sexuellement actifs déclarent avoir réalisé un test de
dépistage du VIH au cours de leur vie.
Prévention et éducation à la vie affective et sexuelle
La prévention
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la santé est un « état complet de
bien-être physique, mental et social » et serait donc la résultante de déterminants
biologiques, psychologiques, culturels, économiques et sociaux.
L'OMS définit la prévention de la façon suivante : « La prévention est une action de
santé qui a pour objectif d'éviter l'apparition ou l'aggravation de problèmes de santé, en
faisant appel à des mesures de portée collective ou individuelle ».
Modifier les comportements dommageables pour la santé et proposer des choix
favorables à la santé, implique de fournir à la population une information adéquate, de
lui permettre d'identifier les comportements bénéfiques pour la santé et de s'approprier
les moyens de se protéger. La prévention peut concerner aussi bien la société en
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général, un sous-groupe de population qu'un individu isolé et a pour objet d'améliorer la
santé publique.
Au fil du temps, les modèles développés se sont ouverts sur une approche moins
rationnelle, biologique et individualiste. On tend maintenant à considérer la personne
humaine, dans ses dimensions biologique, psychosociale et métaphysique. En matière
de prévention, un des mots-clés est certainement le respect : respect de la personne,
de ses désirs, de ses difficultés et de son itinéraire.
L'éducation à la vie affective et sexuelle
L'éducation à la vie affective et sexuelle est une démarche éducative qui répond à la
fois à des questions de santé publique (grossesses non prévues, infections
sexuellement transmissibles dont le VIH/sida) et à des problématiques sociales
concernant les relations entre garçons et filles, les violences sexuelles ou la lutte contre
les préjugés sexistes ou homophobes [34].
L’éducation à la sexualité dépasse le simple concept de prévention et ne se limite pas à
un apport de connaissances ou d'informations [9]. Elle prend en compte les
préoccupations des jeunes liées à l'entrée dans la sexualité et vise à leur permettre de
connaître et de comprendre les différentes dimensions de la sexualité tout en les aidant
à développer des comportements responsables. En partant de leurs représentations et
de leurs acquis, elle permet aux jeunes de réfléchir à leurs valeurs, tout en acceptant
que celles des autres soient différentes, et de trouver les stratégies de protection qu'ils
peuvent mettre en œuvre.
Parler de sexualité avec des adolescents suppose de leur reconnaître le droit à une
sexualité ainsi que la capacité de réfléchir, d'adopter des comportements responsables
et de leur en donner les moyens. Il s’agit de permettre aux jeunes d'identifier les freins
et les résistances aux facteurs de prévention et de trouver la stratégie de prévention
adéquate en fonction notamment de leurs propres représentations et valeurs.
D'un point de vue pratique, la démarche globale d'éducation à la vie affective et
sexuelle a pour objectifs de :
- donner aux jeunes les moyens de faire des choix éclairés dans les situations qu’ils
rencontrent dans leur vie affective et sexuelle ;
- diminuer les risques d’exposition au VIH/sida, aux IST, aux grossesses non désirées,
en permettant aux jeunes de s’approprier des comportements de prévention adaptés ;
- faciliter, par l’information, l’accès au dépistage et aux traitements précoces, à la
contraception ;
- sensibiliser aux risques de discrimination à l’égard des personnes séropositives ou en
regard de leurs choix sexuels.
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La prévention en direction des jeunes
L'adolescence : un moment clé
L’adolescence constitue une période clé d’expérimentation et d’apprentissage des
interactions sociales entre les individus notamment des sentiments amoureux et des
relations sexuelles. C’est donc le moment privilégié pour identifier les risques et
s’approprier durablement les notions de prévention, de respect de l’autre et de son
propre corps. Les jeunes représentent une cible de prévention privilégiée car c’est à
cette période que se construisent les représentations liées à la sexualité. Il est
important de les aider à acquérir les clés d’un choix éclairé dans leur comportement et
la possibilité de l’adapter en fonction des situations qu’ils sont amenés à vivre.
L’entrée dans la sexualité se situe très majoritairement pendant les années lycée ou
CFA (15-18 ans). Il est donc important que les interventions d’éducation à la vie
affective et sexuelle soient programmées au début de cette tranche d’âge afin que les
jeunes s’approprient un comportement de prévention dès leurs premières relations. En
effet, les adolescents sont à l'âge des apprentissages qui vont structurer leurs
comportements d'adultes. Il s’agit donc de leur donner les moyens de devenir de jeunes
adultes responsables en les aidant à identifier et acquérir des comportements de
prévention.
Enfin, la comparaison des résultats des différentes enquêtes KABP [16] montre que le
VIH, perçu comme un risque majeur au début des années 1990, est aujourd’hui devenu
un risque banal. Cette moindre préoccupation vis-à-vis du VIH semble s’accentuer en
2010 pour l’ensemble de la population mais surtout dans la jeune génération. Face à ce
constat, les auteurs de la dernière enquête KABP soulignent qu’il « convient de
renforcer les actions de prévention à l’égard des jeunes, en incorporant le VIH dans
l’ensemble des risques sexuels ».
Les jeunes : public prioritaire dans la lutte contre le VIH/sida
Le Plan National de lutte contre le VIH/sida et les IST 2010-2014 [31] identifie les
jeunes comme l'un des publics prioritaires en termes de prévention, d'information et
d'éducation à la santé.
Il souligne que l'information préventive doit être délivrée aux jeunes (scolarisés ou non)
dès leur entrée dans la sexualité car il s'agit de favoriser l'adoption de comportements
de prévention au moment où l'apprentissage des relations affectives et sexuelles se fait.
En outre cette démarche de prévention doit être intégrée à une approche globale de la
sexualité abordant en même temps les questions de contraception et d'IVG.
Parmi les différentes actions à mettre en place dans le cadre de la prévention, certaines
visent plus directement les jeunes. Le Plan recommande ainsi de :
- poursuivre la sensibilisation des jeunes à la prévention et améliorer leurs
connaissances sur le VIH et les IST,
- promouvoir et rendre plus accessible le préservatif masculin auprès de la population
générale et plus particulièrement des jeunes,
- former dans le cadre inter-institutionnel les professionnels menant des interventions
collectives en éducation à la sexualité et de prévention du VIH/sida et des IST auprès
des jeunes.
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L’intégration de l’éducation à la sexualité dans une politique éducative globale
La démarche d’intégrer l’éducation à la sexualité dans l’enseignement est d’autant plus
importante qu’elle est à la fois constitutive d’une politique nationale de prévention et de
réduction des risques liés à la sexualité (grossesses précoces non désirées, infections
sexuellement transmissibles, VIH/sida) mais aussi légitimée par la protection des
jeunes vis-à-vis des violences ou de l’exploitation sexuelles, de la pornographie ou
encore de la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes.
La loi du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la
contraception [1] confère à l’Education Nationale l’obligation de généraliser sur
l’ensemble du cursus scolaire « au moins trois séances annuelles d’information et
d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées par groupe d’âge
homogène ».
Depuis 2003, l’éducation à la sexualité constitue l’un des axes prioritaires du partenariat
en santé publique entre les ministères chargés de la Santé et de l’Education Nationale.
Son développement permet une approche éducative qui tient compte des enjeux de
santé publique : prévention du sida, des IST, des grossesses non désirées, des
violences sexuelles.
La circulaire du 17 février 2003 [2] relative à l’éducation à la sexualité dans les écoles,
les collèges et les lycées, définit les objectifs de l’éducation à la sexualité de l’école
primaire jusqu’à la fin du lycée en précisant les modalités de mise en œuvre et de
pilotage du dispositif.
La circulaire du 1er décembre 2003 [3], sur le programme quinquennal de prévention et
d’éducation à la santé des élèves souligne, entre autres, l’importance de développer
l’éducation à la sexualité, d’informer les élèves sur les diverses sources d’information,
d’orientation et de conseil existantes et prévoit d’offrir une meilleure accessibilité aux
préservatifs.
Plus récemment, la circulaire n°2011-216 du 2 décembre 2011[6] précise que la
généralisation de l'éducation à la sexualité fait partie des sept objectifs prioritaires du
programme d'action mis en place dans le cadre de la politique éducative de santé. Elle
rappelle que les trois séances annuelles d'éducation à la sexualité doivent être
résolument mises en œuvre et note la nécessité de faciliter l'accès à la contraception et
de maintenir un bon niveau d'information sur le VIH/sida et les principales IST.
Un constat mitigé
Si différents textes législatifs rendent obligatoires des interventions sur l’éducation à la
sexualité dans le cadre scolaire et définissent les modalités de mise en œuvre, ceux-ci
ne sont que partiellement et inégalement appliqués.
Dès 2005, le Conseil National du Sida (CNS), dans son rapport sur la politique publique
de prévention de l’infection à VIH en France métropolitaine [18], met en évidence
l’existence de situations hétérogènes en fonction des politiques régionales, du bon
vouloir des chefs d’établissements et de l’implication, souvent basée sur le volontariat,
des différents membres des équipes pédagogiques.
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Dans son rapport réalisé en 2009 sur l’évaluation des politiques de prévention des
grossesses non désirées et de prise en charge des interruptions volontaires de
grossesse suite à la loi du 4 juillet 2001 [11], l’Inspection Générale des Affaires
Sociales (IGAS) souligne également que « les obligations légales concernant
l'éducation sexuelle dans les établissements scolaires ne sont que partiellement et
inégalement appliquées ».
L'IGAS relève notamment que « l'organisation des séances d’éducation à la sexualité
se heurte à d’importantes difficultés matérielles » telles que l’intégration dans le
programme ou la mise à disposition de salles et de créneaux horaires et que « faute
d'impulsion suffisante pour les résoudre ces difficultés freinent la mise en œuvre des
dispositions légales là où il n'existe pas une forte dynamique locale ».
Elle conclut à la nécessité impérative de renforcer l’approche préventive et précise que
« l’absence de bilan des actions engagées depuis 2001 rend impossible de mesurer
l’ampleur des efforts à accomplir pour satisfaire aux dispositions de la loi ».
La prise en compte des jeunes hors cursus scolaire standard
Les politiques de santé en direction des jeunes tendent souvent à se résumer à des
actions d’information ou de prévention auprès des jeunes s’inscrivant dans un cursus
scolaire. Dans ce contexte, il faut s’interroger sur la situation des jeunes suivant une
formation professionnelle et plus encore de ceux se trouvant aujourd’hui en dehors du
système scolaire ou le quittant prématurément.
L’IGAS pointe d’ailleurs dans son rapport [11] que « les politiques d'information et
d'éducation à la sexualité sont encore plus délicates à organiser en dehors du système
éducatif et dans les cursus spécifiques, comme par exemple les centres de formation
d'apprentis ». Elle note en effet que « les jeunes apprentis ne sont présents dans
l’établissement que de manière fractionnée, en fonction de leur stage en milieu
professionnel ce qui ne facilite pas l’organisation de séances d’information sur ces
questions ». L’Inspection Générale des Affaires Sociales rappelle également que
l’éducation à la sexualité est « particulièrement nécessaire pour les jeunes qui sont
d'une manière ou d'une autre déscolarisés ou en marge du système scolaire
notamment ceux qui sont pris en charge au titre de la protection judiciaire de la
jeunesse (PJJ) ».
Il est donc nécessaire de développer les actions d’accompagnement dans les lieux
extra-scolaires et en direction des populations en situation difficile. C’est pourquoi
l’IGAS [12] recommande de « renforcer la formation des professionnels qui entrent en
contact avec les jeunes hors du système scolaire (missions locales, foyers de jeunes
travailleurs,…) » et « d’intégrer dans cette formation, à côté de l’information directement
opérationnelle, une approche des questions sensibles auxquelles les jeunes peuvent
être confrontés ». Elle prévoit également une déclinaison au niveau local et invite les
Agences Régionales de Santé (ARS) à faire l’inventaire des différents lieux d’accueil
des jeunes en situation précaire pour y développer des actions d’information et
d’éducation à la sexualité.
Face à ces différents constats, le dernier rapport des experts français sur la prise en
charge de l'infection à VIH [34] relève que « l'éducation à la sexualité doit être
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renforcée et développée auprès des jeunes scolarisés sur l'ensemble du territoire
conformément aux textes en vigueur » et stipule que l’éducation sexuelle « doit
également être envisagée hors milieu scolaire en favorisant des lieux d'écoute et de
promotion des moyens de prévention ».
Quelles stratégies adopter dans la prévention du sida ?
Les stratégies d’intervention
Depuis le début de l’épidémie de sida, les jeunes ont été une cible privilégiée
d’interventions de prévention qui ont longtemps perduré sous la forme de cours
didactiques très informatifs sur les modes de transmission et l’incitation à l’utilisation du
préservatif. Cependant, les interventions de prévention basées sur la dispensation
univoque d'un message empreint d'un savoir médical n’ayant que peu d'efficacité quel
que soit le thème abordé, la prévention du sida a évolué vers un travail de réflexion sur
les comportements de chacun et des formes plus participatives.
Une prévention basée sur la responsabilisation des comportements s’est alors mise en
place. Cette façon nouvelle et originale de penser la prévention fait d’abord appel à
l’intelligence du public et à sa capacité à adapter ses comportements par rapport à un
risque défini. Progressivement, les méthodes de prévention ont donc évolué vers une
meilleure intégration de la notion de risque afin d'inciter le public destinataire des
interventions de prévention à se responsabiliser, à gérer sa santé et en devenir acteur.
On est ainsi passé d’un modèle informatif se caractérisant par la transmission d’un
savoir, sous forme de cours ou de conférence par exemple, vers un modèle interactif
s’articulant autour d’une réflexion commune permettant à chacun de s’interroger sur ses
propres comportements. En effet, si l’information de base est indispensable, le fait
d’avoir des connaissances théoriques sur une problématique ne suffit pas à adopter le
« bon » comportement dans la pratique. Il est donc nécessaire de donner aux jeunes
les moyens d’un choix éclairé dans leur comportement et la possibilité de l’adapter en
fonction des situations qu’ils sont amenés à vivre. La position de l'intervenant n'est plus
dominante mais centrale : il a pour rôle à partir de situations concrètes d'aider à la
réflexion et d’amener les jeunes à trouver et partager leurs propres solutions pour
adopter un comportement préventif adapté.
Au lieu de travailler uniquement au niveau individuel, on peut aussi adopter une
approche communautaire et agir sur la norme du groupe auquel appartient l’individu.
L’animateur va alors mettre en place un débat dont les échanges vont faire évoluer la
norme de l’ensemble du groupe. Pour continuer à appartenir à cette communauté, les
individus vont adhérer au comportement identifié comme la référence du groupe.
Une autre stratégie basée sur la théorie de l’engagement part du principe qu'un individu
n'est pas engagé uniquement par son savoir, par son appartenance à un groupe, mais
aussi par ses actes. Elle permet par la participation à une action anodine (création de
dessins, rédaction de slogans) de construire une réflexion sur une thématique et une
implication qui changent les comportements en favorisant l'adhésion aux attitudes de
prévention exprimées. La personne va être obligée d'adapter ses pratiques pour se
mettre en adéquation avec son propre discours.
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Les intervenants
Différents intervenants peuvent s’impliquer dans la réalisation de séances de prévention
du sida et d'éducation à la sexualité auprès des jeunes : professionnels du secteur
médico-social, personnels de l'Education Nationale, formateurs des centres
d’apprentissage, référents santé des missions locales et plus généralement les acteurs
travaillant auprès des jeunes.
Il est cependant évident que les interventions de prévention ne s'improvisent pas et
qu'une formation préalable est nécessaire [9-32-38] pour permettre aux intervenants de
ne pas être dans le jugement et d’abandonner tout discours injonctif ou fondé sur leurs
propres expériences.
Avant de mettre en place une action d’éducation à la vie affective et sexuelle, il est en
outre important de s’interroger sur ses propres représentations de la sexualité et d'être
conscient des présupposés et des idéologies qui sont les siens pour ne pas être tenté
de transmettre sa vision de la sexualité dans le débat. L’intervenant doit être capable de
rester neutre, de ne pas porter de regard critique sur les questionnements des jeunes et
de ne pas confronter leurs comportements par rapport à son propre système de
valeurs.
Parler de sexualité avec les jeunes présuppose, avant tout, de leur reconnaître
pleinement le droit à une sexualité et la capacité à adopter des comportements
responsables. Il s'agit de faire de l'adolescent, non pas un récepteur passif
d'information, mais un acteur en situation tout en maintenant les échanges sur la
sexualité en général sans évoquer l’intimité de chacun.
Cela implique également d'accepter leur regard sur notre propre sexualité. En effet si
l'intervenant va parler d'une manière générale de "la" sexualité, les jeunes pensent
toujours qu'il répond en fonction de son expérience et transposent toutes les situations
évoquées comme faisant partie du quotidien de leur interlocuteur. Ils posent alors un
regard "voyeur", qui peut mettre mal à l'aise notamment les enseignants qui vont les
côtoyer ensuite tout au long de l'année.
Pour prendre en compte tous ces éléments, nombre d'établissements scolaires et de
formation font appel à des intervenants extérieurs, venant d'associations ou
d'organismes spécialisés dans l'éducation à la santé et la prévention.
Techniques et outils utilisés dans les interventions auprès des jeunes
Afin de favoriser les échanges entre les jeunes et de s’assurer des conditions optimales
d’intervention, il est important de combiner, sur un mode participatif et adapté à chaque
groupe (selon l’âge et le niveau de connaissances), des apports d’informations et de
connaissances ainsi que des échanges sur la sexualité, le désir, l’amour, le plaisir, mais
aussi la prévention, la contraception et l’orientation sexuelle.
L’objectif est de créer un espace-temps pour parler autour de la sexualité et des
situations que les jeunes rencontrent afin de les amener à réfléchir et de leur donner les
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moyens d’adapter leurs comportements. Il est donc nécessaire d’instaurer, dès le début
de l’intervention, un climat de confiance durant lequel les jeunes se sentent libres de
s’exprimer, sans crainte du jugement ou du regard d’autrui.
L’intervenant doit adopter une posture et un discours adaptés au public concerné et
valoriser les jeunes dans leur capacité à formuler leurs réflexions et leurs interrogations.
Son rôle est de susciter le débat et d’animer les échanges tout en apportant
l’information nécessaire et en tranchant quand les avis sont partagés.
Outils pédagogiques et supports d’information
Différents outils pédagogiques peuvent servir à lancer les échanges ou à illustrer les
débats lors des interventions de prévention [32-39] :
- le « brainstorming » invite les jeunes à proposer les mots qui leur semblent en rapport
avec le sida
Il offre d’entrée de jeu à l’intervenant une vision des connaissances, représentations et
préoccupations du groupe et libère la parole des jeunes. Le fait d’accepter sans
sanction ni remarque le vocabulaire et les mots parfois « crus » des jeunes permet de
les mettre à l’aise pour instaurer des rapports francs et sans tabous avec l’animateur.
- les supports audiovisuels tels que les courts-métrages issus du DVD « 3000 scénarios
contre un virus » qui permettent d’ouvrir le débat autour de la question du préservatif
(accès, négociation avec le partenaire, utilisation)
Le choix du film dépend de son utilisation au cours de l’intervention mais aussi de la
composition du groupe, son niveau d’étude et de l’âge des participants. Un film bien
choisi garantit à l'animateur de capter l'attention du groupe pour ensuite l'amener à
réfléchir aux différents thèmes abordés.
- le manège enchanté, qui avec la participation des jeunes, permet une démonstration
autour de la pose du préservatif.
Cet outil favorise aussi une discussion sur le corps, les organes génitaux masculins et
féminins ainsi que la notion souvent évoquée de norme en matière de taille et de forme.
A la fin de chaque séance, des brochures explicatives ainsi que des cartes mémo
(structures ressources et numéros verts) peuvent être mises à disposition. Elles
viennent en complément de l’action et permettent de laisser une trace écrite. Ces
supports d’information doivent être en adéquation avec la thématique abordée et
adaptés au public cible.
Débat théâtralisé
L’éducation à la santé nécessite une stratégie multiple d’interventions dont les
méthodes doivent être diversifiées et solliciter la participation active et interactive des
jeunes pour les impliquer. Le théâtre interactif ou théâtre forum est un outil très utilisé
dans le domaine de l’éducation à la santé sur les thématiques de la sexualité, de la
prévention des addictions, des violences, de la prévention du suicide, mais il est
également fort prisé pour l’éducation à la citoyenneté.
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Issu du Théâtre de l’Opprimé du brésilien Augusto Boal, le théâtre interactif est
actuellement utilisé dans plus de quarante pays sur tous les continents comme un outil
aidant à faire vivre la démocratie participative.
Les interventions de débat théâtralisé se déroulent en trois temps : un temps de
représentation théâtrale, un temps d’improvisations par les spectateurs qui montent sur
scène pour devenir acteurs du débat et un temps de synthèse et d’information.
Le principe est simple : les comédiens jouent des saynètes sur les thématiques que l'on
veut débattre. Chaque scène présente une situation dans laquelle un des personnages
est en difficulté : « Comment proposer le préservatif à son partenaire ? Comment faire
prendre conscience des risques pris et de l’intérêt du dépistage ? Comment réagir face
à la séropositivité ? ». Lorsque les saynètes sont rejouées, les jeunes peuvent à tout
moment arrêter la scène pour intervenir et proposer une alternative. Le meneur de jeu
incite les jeunes à venir eux-mêmes jouer la scène pour faire avancer la situation et
trouver une issue positive.
Sous une forme en apparence plus légère et plus ludique, le débat théâtralisé n’en
demeure pas moins efficace quant à la réflexion sur les comportements devant les
différentes situations. L’implication des jeunes est évidente au vu des réactions
suscitées. Des évaluations [22] menées autour de cette technique ont mis en évidence
l’impact important du débat théâtralisé tant pour les spectateurs-acteurs que pour les
jeunes qui restent à leur place. Ces derniers vivent la situation de manière plus ou
moins intériorisée et élaborent également des réponses et des stratégies grâce au recul
permis par la place d’observateurs. Cependant, comme toute autre technique utilisée
dans les interventions, il ne doit pas être considéré automatiquement comme "la" clef
de la réussite de toute action de terrain. Il constitue un outil d'aide à l'expression et en
tant que tel doit être intégré à une intervention réfléchie, organisée et adaptée au
contexte dans lequel elle se déroule.
Projets participatifs
Les projets participatifs ont pour objectifs de donner la parole aux jeunes autour des
questions liées à la sexualité ou la prévention du sida, de susciter des échanges et des
débats sur ces thématiques et de leur permettre de mieux s’approprier les messages de
prévention créés par leurs pairs. En invitant les jeunes à s’investir dans la production
d’outils de communication sur la prévention, on les incite, en favorisant les échanges, à
réfléchir sur leurs comportements et leurs représentations.
Ceci se rapporte au modèle de l'engagement qui a largement fait ses preuves dans
l’appropriation de la prévention. Cette stratégie part du principe que l'individu n'est pas
engagé uniquement par son savoir et par son appartenance à un groupe social mais
aussi par ses actes. Plutôt que de demander d'entrée de jeu aux jeunes de changer de
comportement (mettre un préservatif par exemple), on les invite à s'engager
indirectement à travers un acte plus anodin (comme participer à un concours d'affiches
ou de slogans de prévention).
Il ne s’agit pas de réinventer l’information mais de permettre aux jeunes de se
l’approprier et de leurs donner la parole en valorisant la recherche d’idées sur la
communication autour de la prévention par la conception d’un message ou d’un visuel.
De plus, les créations proposées par les jeunes s'adressent à d'autres jeunes en
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utilisant des supports, langages et autres codes spécifiques à leur génération. Ces
messages de prévention créés « par les jeunes » « pour les jeunes » atteignent donc
de façon plus optimale le public ciblé.
Le travail de réflexion et de création développé par les jeunes favorise l’adhésion aux
attitudes de prévention exprimées. L’expertise collective de l’INSERM sur l’éducation
pour la santé des jeunes [22] souligne d’ailleurs que « les diverses approches par les
pairs représentent des modalités complémentaires d’intervention d’éducation et de
promotion de la santé susceptibles de renforcer l’implication des élèves dans les
processus éducatifs dont ils sont la cible » et que « les effets sur les pairs investis sont
massivement reconnus ».
Préservatifs
Des préservatifs peuvent également être mis à disposition en fin d’intervention. Cette
attention est très appréciée par les jeunes qui expriment souvent des remarques sur le
coût des préservatifs et la difficulté de s’en procurer.
Trouver le préservatif dans un maximum d’endroits de la vie quotidienne, c’est
l’assurance de voir son usage devenir un réflexe. C’est vers les jeunes que doivent tout
particulièrement se tourner les efforts afin que le réflexe préservatif puisse s’acquérir
dès le début de la sexualité.
Aussi, l’Education Nationale s’est impliquée dans l’installation des distributeurs de
préservatifs à « tarif jeunes » (0,20€ l’un ou 1€ les 5) par une circulaire adressée aux
recteurs d’Académie à l’occasion du 1er décembre 2006 [4]. En novembre 2007, une
nouvelle circulaire [5] du Ministère de l’Education Nationale est venue compléter le
dispositif en demandant l’installation de deux distributeurs de préservatifs dans chaque
établissement. Elle rappelle également l’importance de la prévention et de l’éducation
sur les thématiques de la sexualité et du sida.
Conclusion
Dans un contexte où les différentes enquêtes montrent que le VIH tend aujourd’hui à
être considéré comme un risque banal et que cette moindre préoccupation vis-à-vis du
VIH semble particulièrement marquée dans la jeune génération, les différents experts
s’accordent sur le fait qu’il est important de renforcer les actions de prévention auprès
des jeunes et de généraliser l’éducation à la vie affective et sexuelle dans l’Education
Nationale mais également vers les publics en marge du système scolaire.
Les jeunes représentent en effet une cible de prévention privilégiée précisément parce
l’adolescence constitue une période de changement essentiel du point de vue de la
santé où se construisent notamment les représentations liées à la sexualité. Aider les
jeunes à développer des attitudes de responsabilité individuelle et collective en
s’appropriant les comportements de prévention au moment de l’entrée dans la sexualité
et d’autant plus important qu’ils sont à l'âge des apprentissages qui vont structurer leurs
comportements d'adultes.
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Bibliographie
Les références bibliographiques sont classées par ordre alphabétique d'auteur physique ou
moral. Tous les documents référencés sont disponibles et consultables dans les deux centres
de documentation du CRIPS Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE
Bulletin Officiel du Ministère de l'Education nationale, 2003, n°46, pp. I-XLI
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RECHERCHE
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