now - Afrobarometer
Transcription
now - Afrobarometer
Dépêche No. 68 | 8 janvier 2016 La crise politique contredit le grand attachement des Burundais à la démocratie Dépêche No. 68, Afrobaromètre | Thomas Bentley, Abel Oyuke, Peter Halley Penar, et Christophe Sebudandi Résumé Le Burundi se retrouve pris dans une crise politique violente qui a débuté quand le Président Pierre Nkurunziza a décidé de requérir, et a ensuite réclamé, un troisième mandat controversé. Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 se sont enfuies (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, 2015) depuis la décision de Nkurunziza, en avril 2015, d’ignorer les dispositions de limitation de mandats de l'accord de paix d'Arusha et de la Constitution burundaise, aussi bien que les critiques de la société civile et de la communauté internationale. Les manifestations publiques et la répression gouvernementale, y compris la pratique de tortures et l’usage de force létale (Amnesty International, 2015), vont grandissantes depuis les élections de juillet 2015 que les principaux partis de l'opposition ont boycottées, que l'Union Africaine (UA) a refusé d’appuyer à travers des observateurs électoraux (Daily Maverick, 2015), et dont les observateurs des Nations Unies (ONU) ont dit qu’elles n'étaient ni crédibles ni transparentes (Guardian, 2015). Les actions du gouvernement contrastent fortement avec les convictions que les citoyens burundais ont exprimées au cours de la dernière enquête d'Afrobaromètre, en septembreoctobre 2014, y compris le soutien à la démocratie, à des élections libres et transparentes, et à la limitation des mandats présidentiels à un maximum de deux. En particulier, les Burundais tiennent à la démocratie en ce sens qu’elle protège les libertés civiles et individuelles et symbolise la paix, l’unité, et le partage du pouvoir – qui sont tous menacés par la crise actuelle. Opposant les aspirations démocratiques des citoyens à la puissance du gouvernement, la crise galopante donne lieu à de sérieux doutes par rapport aux engagements internationaux du Burundi relatifs à la Charte Africaine sur la Démocratie, les Elections et la Gouvernance, dont il est signataire depuis 2007. L’enquête Afrobaromètre Afrobaromètre est un réseau de recherches panafricain et indépendant qui conduit des enquêtes sur les attitudes du public envers la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques, et des questions connexes à travers plus de 30 pays d’Afrique. Cinq rounds d’enquêtes ont été conduits entre 1999 et 2013, et les résultats du Round 6 (2014/2015) sont actuellement en cours de publication. Afrobaromètre réalise des entretiens face-à-face dans la langue choisie par le répondant avec des échantillons représentatifs nationaux de 1.200 ou 2.400 répondants. L'équipe d'Afrobaromètre au Burundi, dirigée par le Groupe de Recherche et d’Appui au Développement des Initiatives Démocratiques (GRADIS), a interviewé 1.200 adultes burundais en septembre et octobre 2014. Un échantillon de cette taille produit des résultats au niveau national avec des marges d'erreur de +/-3% à un niveau de confiance de 95%. Copyright © Afrobaromètre 2016 1 Résultats clés Une majorité écrasante des Burundais estiment que la démocratie est préférable à n'importe quelle autre forme de gouvernement (86%) et que les dirigeants devraient être choisis à travers des élections régulières, libres, et transparentes (85%). Les Burundais rejettent toute forme de pouvoirs autoritaires tels que la dictature (90%), le régime militaire (83%), et le régime de parti unique (82%). Au-delà de tout autre attribut, les Burundais définissent la démocratie comme la protection des libertés civiles et individuelles (70%) et comme la paix, l’unité, et le partage du pouvoir (47%). La majorité des Burundais (62%) supportent la limitation à deux des mandats présidentiels, comme le stipule la Constitution du pays. En 2014, la majorité des Burundais ont considéré l'UA et la Communauté d’Afrique de l’Est « quelque peu » ou « très » utile à leur pays, mais ils étaient partagés quant à savoir si, en général, les états voisins devraient intervenir dans les affaires burundaises pour soutenir les droits de l'homme et la démocratie. Grand attachement à la démocratie En septembre-octobre 2014, quelques mois avant la crise actuelle, les Burundais étaient partagés quant à savoir si leur pays allait dans la bonne (52%) ou la mauvaise direction (47%). Environ deux-tiers considéraient le Burundi comme « une pleine démocratie » (33%) ou « une démocratie, mais avec des problèmes mineurs » (38%), et une proportion similaire étaient satisfaite du fonctionnement de leur démocratie (66%). Les événements ont bousculé, et probablement bouleversé, ces prévisions. Ils ont également confirmé les inquiétudes – exprimées par sept Burundais sur 10 alors qu’ils appréhendaient les élections de 2015 – de violence et d'intimidation. Les actions du président, une tentative infructueuse de coup d’état, de violentes répressions gouvernementales, et des élections peu crédibles mettent à l’épreuve une valeur politique capitale découverte dans l'enquête d'Afrobaromètre: l’attachement très poussé du public à la démocratie. Presque neuf Burundais sur 10 (86%) préfèrent la démocratie à toute autre forme de gouvernement; seulement 3% pensent que les alternatives non-démocratiques peuvent être parfois préférables (Figure 1). L’attachement à la démocratie est élevé indépendamment du sexe, du lieu de résidence urbaine ou rurale, du degré d'instruction, et de l'affiliation politique des répondants. Le plus grand fossé se remarque entre les hommes (92% sont attachés à la démocratie) et les femmes (80%, en plus de 17% qui affirment que le type de gouvernement importe peu ou qu’elles ne savent pas). Les citoyens qui habitent des régions rurales (87%) sont légèrement plus enclins à préférer la démocratie que ceux qui résident dans des centres urbains (81%). Comme pour consolider l’expression de leur attachement à la démocratie, les Burundais s'opposent obstinément aux méthodes non-démocratiques de gouvernement, y compris la dictature (contestée par 90% des répondants), les régimes militaires (83%), et les régimes de parti unique (82%) (Figure 2) – un rejet clair des efforts du Conseil National pour la Défense de la Démocratie et des Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) au pouvoir en vue d'établir un parti-état au Burundi. Plus de six répondants sur 10 se prononcent « tout à fait en désaccord » avec toute alternative non-démocratique. Comme pour l’attachement à la démocratie, le rejet des alternatives non-démocratiques est écrasant indépendamment du Copyright © Afrobaromètre 2016 2 sexe, du lieu de résidence urbaine ou rurale, du degré d'instruction, et de l'affiliation politique des répondants. De même, 85% de Burundais sont d’accord (y compris 52% qui sont « tout à fait d’accord ») que des élections régulières, libres, et transparentes sont la meilleure façon de choisir leurs dirigeants (Figure 3). Contrairement à ce principe de base, les élections de juillet 2015 étaient largement perçues comme illégitimes: Les principaux partis de l'opposition les ont boycottées, et pour la première fois dans son histoire d'observateur d’élections, l'Union Africaine a refusé d’envoyer une mission formelle d'observation (Daily Maverick, 2015), recommandant plutôt que les élections soient remises à plus tard jusqu'à ce que des négociations conduisent à créer les conditions politiques et de sécurité indispensables. Quant à dire ce que la démocratie signifie à leurs yeux (et permis jusqu’à trois réponses chacun, d’où les pourcentages cumulatives qui surpassent 100%), les Burundais soulignent la protection des libertés civiles et individuelles (mentionnées par 70% des répondants) aussi bien que l'unité, la paix, et le partage du pouvoir (47%) (Figure 4) – ce qui est particulièrement remarquable dans le contexte actuel d’affrontements civils fait d’entorses aux libertés d'expression et de réunion. Figure 1: Attachement à la démocratie | Burundi | 2014 100% 86% 80% 60% 40% 20% 9% 3% 0% La démocratie est préférable Parfois un gouvernement non-démocratique peut être préférable Peu importe Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Affirmation 1: La démocratie est préférable à toute autre forme de gouvernement. Affirmation 2: Dans certaines circonstances, un gouvernement non démocratique peut être préférable. Affirmation 3: Pour quelqu’un comme moi, peu importe le type de gouvernement que nous avons. (Note: En raison de l'arrondissage, les pourcentages peuvent ne pas toujours totaliser 100%.) Copyright © Afrobaromètre 2016 3 Figure 2: Rejet des alternatives non-démocratiques | Burundi | 2014 100% 80% 20% 19% 19% 69% 65% 63% Dictature Régime militaire Régime de parti unique 60% 40% 20% 0% Tout à fait en désaccord En désaccord Question posée aux répondants: Il y a plusieurs façons de diriger un pays. Seriez-vous en désaccord ou en accord avec les alternatives suivantes: Les élections et l’Assemblée Nationale sont abolies de sorte que le président puisse tout décider? L’armée intervient pour diriger le pays? Seulement un seul parti politique est autorisé à se présenter aux élections et à gouverner? (% « en désaccord » ou « tout à fait en désaccord » avec chacune des options) Figure 3: Elire les dirigeants ou les choisir autrement | Burundi | 2014 90% 80% 70% 33% 60% 50% 40% 30% 20% 52% 8% 6% 10% 0% Choisir dirigeants à travers des élections Tout à fait d'accord Choisir dirigeants à travers d'autres méthodes D'accord Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Affirmation 1: Nous devrions choisir nos dirigeants dans ce pays à travers des élections régulières, libres, et honnêtes. Affirmation 2: Puisque les élections produisent parfois de mauvais résultats, nous devrions adopter d’autres méthodes de choix des dirigeants de ce pays. Copyright © Afrobaromètre 2016 4 Figure 4 : Signification de la démocratie | Burundi | 2014 Libertés civiles / individuelles 70% Paix/unité/partage du pouvoir 47% Gouvernance/efficacité/ responsabilité/Etat de droit 20% Egalité/justice 20% Vote/élections/ compétition multipartiste Gouvernement par, pour, du peuple/ pouvoir populaire 16% 10% Respect mutuel 10% Indépendance nationale/ Autodétermination du peuple 7% Travailler ensemble 4% Ne sait pas/N’a pas compris la question 6% 0% 20% 40% 60% 80% Question posée aux répondants: Que signifie « la démocratie » pour vous? (Note: Chaque répondant pouvait donner jusqu’à trois réponses, d’où les pourcentages cumulatives qui surpassent 100%.) Soutien à la limitation des mandats présidentiels La question de la limitation des mandats présidentiels a conduit au déclenchement des tensions politiques actuelles, vu la position de l’opposition qu’un mandat présidentiel supplémentaire serait inacceptable. Le parti au pouvoir définit le mandat additionnel de Nkurunziza comme un « deuxième mandat élu », étant donné que son premier mandat était le résultat d'une élection indirecte par les membres de l'Assemblée Nationale et du Sénat, plutôt que d'une élection populaire. Ceci a été confirmé par une décision de la Cour Constitutionnelle du Burundi, même si le vice-président de ladite cour, Silvère Nimpagaritse, qui a fui le pays, a affirmé que cette décision a été prise sous la pression et les menaces (New Times, 2015; BBC News, 2015a). Tout comme la Constitution du Burundi, l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile du Burundi (1993-2004) exige explicitement une limitation des mandats. Le non-respect de cette limitation peut soulever des questions au sujet d'autres clauses de l'accord, telles que les dispositions visant le partage du pouvoir. En septembre-octobre 2014, plus de six Burundais sur 10 (62%) soutenaient une limitation à deux des mandats (Figure 5). Même parmi les partisans du CNDD-FDD au pouvoir, une majorité (54%) favorisait une telle limitation.1 1 L’affiliation politique des répondants était déterminée par les questions suivantes: « Vous sentez-vous proche d’un quelconque parti politique? (Si oui:) De quel parti s’agit-il? » Parmi les 866 répondants (72% de l’échantillon) qui se sont déclaré « proche » d’un parti, le CNDD-FDD venait en tête avec 77%, suivi par Unité pour le Progrès National (UPRONA) (5%), le Front National de Libération (Agathon Rwasa) (FNL) (5%), le Front pour la Démocratie au Burundi (FRODEBU) (2%), le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD) (2%), et le Sahwanya-FRODEBU Iragi rya Ndadaye (2%). D’autres partis ont été sélectionnés par moins de 1% chacun, et 6% des enquêtés ont refusé de répondre à la question. Copyright © Afrobaromètre 2016 5 Figure 5: Soutien à la limitation des mandats présidentiels | Burundi | 2014 70% 62% 60% 50% 37% 40% 30% 20% 10% 0% Limite des mandats à deux Pas de limite des mandats Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Affirmation 1: La Constitution devrait limiter l’exercice de la fonction du président de la République à un maximum de deux mandats. Affirmation 2: Il ne devrait pas avoir de limite constitutionnelle au nombre de mandats du président de la République. (% « d’accord » ou « tout à fait d’accord ») Un rôle pour les organisations régionales? Alors que la violence prend de l’ampleur et que les morts continuent à s’entasser (Figure 6), dont 109 décès en une seule journée de heurts le 11 décembre, des appels à une médiation internationale se font entendre. Le système des Nations Unies encourage les organismes régionaux à prendre les premières mesures pour mettre fin aux conflits. En conformité avec cette approche, la Communauté d’Afrique de l’Est est devenue le point focal des efforts de médiation avant et après les élections de juillet 2015. L’UA aussi est activement engagée, y compris récemment avec une mission d’enquête qui a cité des rapports de torture, de tueries, et de fermeture d’organisations de la société civile et d’organes de presse (BBC News, 2015b). L’UA a également autorisé le déploiement de 5,000 casques bleu, qualifiés de « force d’invasion » par le gouvernement burundais et menacés de résistance. Figure 6: Décès dus à la violence armée, avril-décembre 2015 | par mois | Burundi 160 140 137 120 100 80 73 60 42 40 20 0 33 41 12 7 Avril 69 53 Mai Juin Juillet Aout Sept Oct Nov Déc Note: Les données ici présentes proviennent de Armed Conflict Location & Event Project (ACLED) (2015). Copyright © Afrobaromètre 2016 6 En général, les Burundais considèrent l'Union Africaine utile à leur pays: Une majorité affirment que l'UA aide « beaucoup » (34%) ou « quelque peu » (21%). Tandis qu'un tiers (32%) affirment ne pas connaitre assez l'UA pour répondre, seuls 6% affirment qu’elle « ne fait rien » d’utile (Figure 7). Ceci suggère que la plupart des Burundais ont un minimum de confiance aux actions de l'UA, qui pourrait être mobilisée pour soutenir les efforts de médiation au Burundi. De même, une majorité de Burundais perçoivent l'influence plus proche de la Communauté d’Afrique de l’Est comme aidant au moins « quelque peu », même si le pourcentage qui la perçoit comme aidant « beaucoup » est inférieure de 13 points à celui de l’UA, reflétant peut-être les brouilles régionales entre les pays membres (le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, et l’Ouganda). La stabilité est fragile dans la région, avec des milliers de Burundais qui affluent vers les états voisins à la recherche de protection. Les enjeux sont assez importants pour que la Communauté d’Afrique de l’Est parviennent à une solution paisible au Burundi, étant donné que les vestiges des guerres civiles qui ont fait des ravages dans la région demeurent une conséquence évidente de son incapacité à le faire. Figure 7: Perceptions du soutien de l'Union Africaine et de la Communauté d’Afrique de l’Est | Burundi | 2014 50% 39% 40% 34% 32% 30% 21% 21% 22% 20% 11% 8% 10% 6% 7% 0% Aide beaucoup Aide quelque peu L'Union Africaine Aide un peu Ne fait rien Ne sait pas Communauté d’Afrique de l’Est Question posée aux répondants : À votre avis, combien chacune des organisations suivantes aide-telle votre pays, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer: La Communauté d’Afrique de l’Est ? L’Union Africaine? Même si une proportion importante de Burundais considèrent que ces organisations aident leur pays au moins « quelque peu », les avis sont partagés quant aux interventions directes de leurs voisins dans les affaires politiques burundaises aux fins d’empêcher les abus des droits de l'homme et d’assurer des élections libres et transparentes: 41% des Burundais ont indiqué en septembre-octobre 2014 qu’en principe ils étaient d’accord avec de telles interventions au besoin, alors que 46% s'y opposaient (Figure 8). Copyright © Afrobaromètre 2016 7 Figure 8: Avis sur des interventions régionales | Burundi | 2014 50% 46% 41% 40% 30% 20% 11% 10% 1% 0% Favorable à l’intervention régionale Opposé à l’intervention régionale Ni l'un ni l'autre Ne sait pas Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Affirmation 1: Les gouvernements de chaque pays d’Afrique de l’Est ont le devoir d’essayer de garantir des élections libres et de prévenir les violations des droits de l’homme dans d’autres pays de la région, par exemple en utilisant la pression politique, les sanctions économiques, ou la force militaire. Affirmation 2: Chaque pays de cette région devrait respecter l’indépendance des autres pays et les laisser prendre leurs propres décisions sur comment leur pays devrait être gouverné. Conclusion La crise galopante au Burundi, une menace pour l’affermissement de la démocratie dans le pays et pour la stabilité régionale, peut être considérée comme l’affrontement entre la puissance d'état et les aspirations des citoyens. Les Burundais sont profondément attachés à la démocratie et au choix de leurs dirigeants par des élections libres et transparentes, et une majorité est en faveur de la limitation des mandats présidentiels. En garantissant un mandat additionnel au Président Nkurunziza, en organisant des élections considérées illégitimes par la communauté internationale, et en soutenant la répression violente de la dissidence, le gouvernement a clairement montré son désaccord avec ces convictions populaires. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a dévoilé une ligne de conduite potentielle pour enrayer l’escalade de la violence, y compris l'établissement d'un groupe de soutien politique et l’intervention de forces de maintien de la paix de l'ONU ou de l’UA. Il urge d’agir pour résoudre la crise; les conséquences possibles de l'inaction sont encore très fraîches dans la mémoire des Burundais. En définitive, une solution politique durable devra tenir compte de l'obstination des Burundais à être régis par une gouvernance démocratique. Faites vos propres analyses des données d’Afrobaromètre – sur n’importe quelle question, pays, ou période. C’est facile et gratuit au www.afrobarometer.org/online-data-analysis. Copyright © Afrobaromètre 2016 8 Références Amnesty International. (2015). Burundi: Just tell me what to confess to: Torture by police and intelligence service since April 2015. https://www.amnesty.org/en/latest/news/2015/08/ burundi-torture-used-to-extract-confessions-and-crush-dissent/. Armed Conflict Location & Event Project. (2015). Available at www.acleddata.com/data/realtimedata-2015/. Accessed 5 January 2016. See also: Raleigh, C., Linke, A., Hegre, H., & Karlsen, J. (2010). Introducing ACLED: An armed conflict location and event dataset. Journal of Peace Research, 47(5), 651-660. BBC News. (2015a). Burundi court backs President Nkurunziza on third term. www.bbc.com/news/world-africa-32588658. BBC News. (2015b). Burundi crisis: Pierre Nkurunziza threatens to fight AU peacekeepers. www.bbc.com/news/world-africa-35198897. Daily Maverick. (2015). Burundi: A dangerous game of wait and see. http://allafrica.com/stories/201507241742.html. Guardian. (2015). UN declares Burundi elections not free or credible amid tense standoff. www.theguardian.com/world/2015/jul/03/un-declares-burundi-elections-not-free-orcredible-amid-tense-standoff. Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. (2015). UNHCR regional update 19: Burundi situation. http://reliefweb.int/report/burundi/unhcr-regional-update-19-burundi-situation14-december-2015. New Times. (2015). Exiled Burundian judge fears for deepening crisis. www.newtimes.co.rw/section/article/2015-05-08/188585/. Copyright © Afrobaromètre 2016 9 Thomas Bentley est assistant de recherches à Afrobaromètre et doctorant au Département de Sciences Politiques à Michigan State University. Email: [email protected] Abel Oyuke est administrateur de projets Afrobaromètre pour l'Afrique de l'Est à l’Institute for Development Studies, University of Nairobi, Kenya. Email: [email protected]. Peter Halley Penar est assistant de recherches à Afrobaromètre et doctorant au Département de Sciences Politiques à Michigan State University. Email: [email protected]. Twitter : @ppenar. Christophe Sebudandi est le directeur exécutif du GRADIS à Bujumbura, Burundi. Email: [email protected]. Afrobaromètre, projet collaboratif de recherche par enquêtes, est conduit par un réseau de spécialistes des sciences sociales de plus de 30 pays africains. La coordination des activités est assurée par le Centre pour le Développement Démocratique (CDD) au Ghana, l’Institut de Justice et de la Réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, l’Institut de Recherche Empirique en Economie Politique (IREEP) au Bénin, et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) à l’Université de Nairobi au Kenya. L’Université Etatique de Michigan et l’Université de Cape Town fournissent de l’assistance technique au projet. Afrobaromètre est soutenu financièrement par le Département britannique pour le développement international (DFID), l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la Banque Mondiale, et la Fondation Mo Ibrahim. Pour plus d’informations, veuillez visiter www.afrobarometer.org. Suivez nos rapports globaux à #VoicesAfrica sur Twitter et Facebook. Dépêche No. 68, Afrobaromètre | 8 janvier 2016 Copyright © Afrobaromètre 2016 10