Votre Association en perpetuelle - Association des Français du Japon

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Votre Association en perpetuelle - Association des Français du Japon
EDITORIAL
1. “Travailler moins pour obtenir
plus” Pour continuer d’améliorer le
nombre et la qualité de nos services, nous
élargissons hors du comité notre base de
volontariat à des « Chargé d’Affaires»
pour des sujets particuliers. Si vous avez
un talent, une expertise, un hobby, un
souhait personnel qui vous tient à coeur,
parlez-en nous!
2. “Développement vers la jeunesse”:
Augmentation de la participation des jeunes
grâce des prestations plus adaptées : «Arbre
de Noël» pour les plus petits, plus d’activités
sportives (aventure, karting, tennis, plongée
sous-marine et autres) et pop-culture
« Néo-Japonisme » (Vidéo Games, Mangas,
Animés et CosPlay). Jeunes français, venez
nous aider à mieux vous servir !
V
otre Association en perpetuelle
Evolution. La France et le Japon
ont fêté le 150ème anniversaire
du
premier
traité
établissant
formellement leurs relations ce 9
octobre dernier. Et comme tous les ans
à cette même époque, le nouveau comité
d’administration que vous avez élu (page
2), commence son travail.
Merci aussi à tous nos membres,
dont les cotisations font vivre l’AFJ,
aux entreprises bienfaitrices qui nous
soutiennent tout au long de l’année par
leurs dons financiers ou en nature (page
10-11), ainsi qu’aux organismes qui nous
autorisent l’usage de leurs locaux à Tokyo
: Ambassade, Institut Franco-Japonais,
Lycée et Aumônerie.
Au nom de ce nouveau comité et au
nom de vous tous, membres de l’AFJ,
j’adresse mes remerciements au comité
sortant pour le travail qu’ils ont accompli.
Grâce à eux, les manifestations de l’AFJ
ont battu tous des records de participation
: près de 200 nouveaux aux cafés accueil,
plus de 200 skieurs sur les pistes, plus de
300 convives au gala, plus de 700 citoyens
et amis pour la fête nationale en juillet.
Je tiens à remercier tout particulièrement
le président sortant, Bernard Anquetil,
qui oeuvre pour l’AFJ depuis plus de
trente ans! C’est donc avec grand plaisir
que nous nommons ce fidèle serviteur de
toujours : Vice-Président d’honneur.
Etre membre de l’AFJ, c’est bien sûr
bénéficier de ses services et participer
aux nombreuses activités quelle propose
tout au long de l’année. Mais c’est aussi
nous faire connaître vos talents, vos
compétences, vos initiatives; nous faire
partager vos passions… L’AFJ a besoin de
vous tous.
J’adresse également nos remerciements
les plus chaleureux à l’ancien consul
Monsieur Philippe Le Corre et son épouse
Thérèse, pour leur coopération et leur
gentillesse durant les années passées avec
nous. Nous souhaitons la bienvenue au
nouveau consul pour le Japon de l’Est,
Monsieur Philippe Martin (page 3).
L’esprit de l’AFJ est immuable
et ses buts sont toujours les mêmes:
L’ACCUEIL des nouveaux compatriotes
pour faciliter leur intégration (page 5);
la CONVIVIALITE entre français et
japonais francophones, avec l’organisation
de nombreuses manifestations et activités
quasi hebdomadaires (Voir les nombreux
compte-rendus des nos membres dans ces
pages); enfin la SOLIDARITE afin de
venir en aide aux ressortissants français
en difficulté.
Mais l’AFJ continue d’évoluer. Ainsi,
pour mon élection, j’ai annoncé un
programme (ou « Manifesto » mot très
à la mode actuellement), composé de cinq
points que je vous rappelle ici:
3. “Coopération associative plus
soutenue”: L’union faisant la force, l’AFJ
renforce sa coopération avec les autres
associations françaises. Je renouvelle
aujourd’hui cet appel de coopération
aux associations ayant des compétences
spécifiques et complémentaires à celle
de l’AFJ, qui se veut une association
généraliste.
4. “Ouverture vers la population
japonaise francophone”: Augmentation
de la participation de membres japonais
francophones en faisant appel pour cela
à l’aide des nombreuses sociétés francojaponaises thématiques. Francophones du
Japon, rejoignez les français du Japon!
5. “Amélioration de la couverture
nationale” Amélioration de la couverture
nationale, en particulier pour Japon
Accueil. Et pour cela, français en province
et sociétés franco-japonaises régionales,
nous avons besoin de vous!
En conclusion, ouvrez vos agenda et
affutez vos crayons, car nous avons une
année 2008/2009 riche en perspectives.
D’ores et déjà, n’oubliez pas de noter les
dates de nos plus grandes rencontres : La
Fête du Beaujolais le 20 Novembre 2008,
l’Arbre de Noël le 13 Décembre 2008, le
Gala AFJ le 18 Avril 2009 et le Bal des
Lampions le 12 Juillet 2009.
Jean-Bernard Dumerc
Président du Comité 2008/2009
Association des Français du Japon http://www.afj-japon.org
Section consulaire, Ambassade de France 4-11-44 Minami-Azabu, Minato-ku, Tokyo 106-8514 Japon
Composition
1
Vie de l’AFJ
Français au Japon
L’Administration de l’AFJ 2008/2009
J
Membres d’Honneur
Michel HAOUR
e sais gré à l’Association des Français du Japon de m’avoir accueilli si chaleureusement dès mon
arrivée à Tokyo. Pour un agent des Affaires étrangères les mots de bienvenue des compatriotes
sont toujours réconfortants quand il prend ses nouvelles fonctions dans une ville inconnue. Et
quelle ville que Tokyo pour un premier regard sur le Japon!
Bernard ANQUETIL
Président D’Honneur
Je viens de servir trois années au consulat général de France au Caire (Egypte) et le contraste
entre ces deux mégalopoles est des plus frappants. S’il illustre les multiples facettes du monde
contemporain, il met aussi à l’épreuve la faculté d’adaptation des foyers français établis à l’étranger
quand ceux-ci doivent, le plus souvent pour des raisons professionnelles, quitter un continent pour un
autre après quelques années.
Vice-Président D’Honneur
Bureau
Jean-Bernard DUMERC
Président
[email protected]
Bernard SOUROQUE
Sabine DELEMER
Vice Président
Secrétaire Generale
[email protected]
Pour mieux accompagner ces familles tout au long de leur périple à l’étranger et faciliter leurs
démarches, l’administration consulaire s’est profondément réformée depuis 2002. Aujourd’hui elle
recourt presqu’exclusivement au traitement informatique des données relatives aux personnes et peut
offrir à l’usager un service parmi les plus rapides au monde pour délivrer des titres d’identité ou de
Philippe MARTIN
voyage, tout en observant les contraintes de la réglementation dans ce domaine. L’inscription au
Chef de la Section consulaire
registre mondial des Français établis hors de France (qui peut désormais s’effectuer avant même de
quitter la France) permet en outre de comparaître une fois seulement au consulat de rattachement. En effet, le dépôt de sa photographie
d’identité et de sa signature évite ensuite à l’usager d’avoir à se représenter systématiquement lors de démarches ultérieures, lesquelles
se font couramment par voie postale ou électronique.
Sylvain HEDDE
Tresorier
[email protected]
[email protected]
Administrateurs Elus
Mathieu CYNOBER
Nathalie DELEVILLE
Attaché Jeunesse et Saitama
Attachée Culturelle
[email protected]
[email protected]
Guilhem DEPELLEY
Attaché Bulletin, Sports et Nature
[email protected]
Gilles GAURY
Antoine GRILLARD
Rapporteur Comission Site &
Attaché Chapitre Yokohama
[email protected]
Attaché Sports Adjoint
[email protected]
Carole HIRIART
Hélène LAVRUT
Hélène PLA
Franck SYLVAIN
Olivier RAGU
Anne-Marie TEZENAS
Attachée Gastronomie
Webmester
Ludisme
Ataché Nature
Ataché Societes FrancoJaponaises
Attachée Sports, WE Ski
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Administrateurs Cooptés
Miyuki AWANO
Atachée Relations Japonaises
[email protected]
[email protected]
Commisaires Aux Comptes
Junko FUKUDA
Pierre SEVAISTRE
Atachée Relations Culturelles
[email protected]
Commisaire aux comptes
Emmanuel PRAT
Commisaire aux comptes
AFJ Kansai
Secrétariat
Secrétariat
Alain BERNARD
Kyoko TAKEDA
Aline LECOMTE
Président
[email protected]
Secrétaire
[email protected]
Gestion Adhérents
[email protected]
L’AFJ sur Facebook: http://www.facebook.com/group.php?gid=31920473104
Calendrier des activites AFJ 2008/2009: http://cms.afj-japon.org/index.php?id=125
2
Le Mot du Consul
[email protected]
Cette rationalisation des moyens consulaires veut également s’étendre à la gestion des crises que connaissent périodiquement des
pays ou des régions dans lesquels nos ressortissants résident en nombre significatif. Partie intégrante de la nation, la communauté
qu’ils constituent appelle alors toute l’attention des pouvoirs publics. La mise en place récente au Quai d’Orsay d’un Centre de crise,
à vocation universelle et doté de puissants moyens, est destinée à répondre aux préoccupations légitimes quant à la sécurité de nos
compatriotes dans de telles circonstances.
De son côté, en période d’urgence, l’équipe consulaire continue d’assurer sur place un contact direct avec les foyers qui seraient
touchés. Dans un pays comme le Japon où le risque, principalement sismique, n’est pas un vain mot, ce dispositif à deux niveaux cellule d’urgence à l’ambassade, centre de crise à Paris - repose d’abord sur l’image aussi exacte que possible de la population française
alors présente sur le territoire: à cet égard, on mesure tout l’intérêt de se signaler à l’ambassade à travers l’inscription au registre.
Au nom de toute la section consulaire de Tokyo, j’adresse aux membres de l’AFJ mes vœux pour un heureux séjour au Japon.
Pourquoi et comment
devenir membre de l’AFJ?
L’AFJ, c’est :
• L’accueil des Français venant vivre au Japon. (Japon Accueil)
• L’organisation de nombreux événements et activités.
• L’aide aux Français en difficulté grâce à la Caisse de Secours.
Pour recevoir Le Bulletin et les détails pratiques des activités et des
événements par courrier electronique, inscrivez-vous en ligne sur le site,
rubrique "inscription."
Adhérer à l’AFJ vous permet de bénéficier d’importantes réductions sur
les activités et événements, de participer à l’entraide communautaire et
aux frais de fonctionnement de l’association. L’adhésion est valable un an
à compter de la date d’inscription.
Montant de la cotisation:
• Famille: 10.000 yens
• Individuel: 6.000 yens
• Famille-jeunes (chacun 29 ans ou moins): 5000 yens
• Individuel-jeune (29 ans ou moins), Religieux et retraités: 3000 yens
Au Sommaire
Editorial......................................................................01
Le Comité 2008/2009................................................02
Le Mot du Consul......................................................03
Pourquoi et comment devenir membre de l’AFJ....03
Japon Accueil.......................................................04-05
Randonnée............................................................06
Sumo..........................................................07
Gala...........................................................08-09
Les responsables par quartier............................10-11
Raf ting........................................................12
Weekend moto.....................................................14-15
Karting...............................................................16
Bal des Lampions......................................................17
Fuji..........................................................18-19
Correspondances.........................................20-21
Théâtre Physique......................................................22
Ballet “Le Parc”.........................................................22
Café Accueil...............................................................23
Plus de détails sont disponibles sur le site web de l’association
www.afj-japon.org ou par e-mail [email protected]
3
Français au Japon
Français au Japon
Japon Accueil
Japon Accueil
de quoi s’agit-il?
L
a première mission de l’AFJ
est l’ACCUEIL de tous nos
compatriotes et de nos amis
francophones. Les très nombreuses
visites de notre site : www.japon-accueil.
org témoignent de sa grande utilité et
l’efficacité de son réseau de correspondants
locaux en font un service indispensable et
très apprécié.
Mais Tokyo n’est pas la seule et
grande destination des français expatriés :
nos grands groupes et sociétés françaises
ont de nombreuses implantations dans les
autres villes du Japon et l’enseignement
de la langue et de la culture françaises se
fait à travers tout le pays.
C’est la raison pour laquelle nous avons
souhaité faire évoluer « Tokyo Accueil » en
«Japon Accueil» (www.japon-accueil.org)
et en coordonnant des relais existants ou
nouveaux dans d’autres préfectures.
Qui sont-ils?
Merci à tous nos bénévoles qui
facilitent votre installation et qui font
preuve d’un dynamisme et d’une grande
générosité. Il s’agit d’un réseau de
correspondants locaux, proches de votre
domicile, dans vos préfectures, villes ou
quartiers. N’hésitez pas à les contacter.
Toutes les coordonnées sont reprises sur
notre site.
Où les rencontrer?
Des Cafés Accueil (gratuits) sont
organisés deux fois par an (en septembre
et en janvier) à Tokyo afin de mettre en
contact les nouveaux arrivants avec
leurs responsables de quartiers et leur
4
présenter l’ensemble du milieu associatif
franco-japonais. Des initiatives vont être
mises en place sur les autres villes et en
particulier sur Yokohama. N’hésitez pas à
vous inscrire.
Correspondants Locaux
Catherine
MEKKAOUI
Des Dîners Accueil (payants) en
septembre et en janvier sont également prévus
pour tous ceux qui ne peuvent se libérer en
journée. Soyez donc les bienvenus ! Inscrivezvous rapidement, les places sont limitées.
Des Cafés-Rencontres de quartier
(gratuits) organisés à l’initiative des
correspondants locaux. Ce sont des
réunions d’informations où vous y
rencontrerez ainsi rapidement des
personnes de votre voisinage.
Une permanence de Japon Accueil
a lieu chaque premier mardi du mois
(sauf vacances scolaires) de 10h00 à
12h00 à la bibliothèque de l’Ambassade
de France à Tokyo.
Tout e l’a n n é e p a r e -m a i l ou
p a r t élé phon e.
Qu’est-ce que la FIAFE ?Qu’estce que la FIAFE?
Précisons que “Japon Accueil” est
membre de la FIAFE (Fédération
Internationale des Accueils des Français
et des Francophones à l’Etranger). La
FIAFE fêtera ses 25 ans en 2009. Elle est
basée à Paris et composée de bénévoles
qui ont bien souvent des expériences
d’expatriation. On compte aujourd’hui
150 bureaux et antennes répartis dans
le monde. La FIAFE vient de créer le
« Relais retour en France » qui vous aide
à « tourner la page lorsque l’on redevient
français en France ».
Une permanence le lundi de 11h à
13h (sauf juillet et août) est assurée dans
leurs locaux : Banque Transatlantique
située au 26 avenue Franklin Roosevelt
à Paris 75008.
Japon Accueil
Coodinatrice
Tél. 01 56 88 72 23 www.fiafe.org
courriel : [email protected]
Heidi CHERON
Bunkyo-ku
Nathalie THOMAS
Catherine
AUTEBERT
Carole HIRIART
Chiyoda-ku
Chiyoda-ku
Marie LERASLE
Minato-ku
Minato-ku
Veronique MAEKAWA
Setagaya-ku
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Florence JOLY
Isabelle MENARD
Monica HENRY
Clotilde JACKOW
Aline LECOMTE
Benedicte SERAIN
Olivier RAGU
Vous êtes-vous procuré le sésame
indispensable?
L’AFJ édite un ouvrage depuis
plusieurs années maintenant: le Guide
Tokyo Accueil, le sésame indispensable
à toute installation à Tokyo et à
Yokohama... un recueil de toutes les
adresses utiles et pratiques.
IMPORTANT: Nous travaillons sur
la nouvelle édition 2009… Il s’agit de
VOTRE édition alors n’hésitez pas à nous
faire part de vos commentaires, de vos
bonnes adresses. Partageons ensemble
toutes vos découvertes. Votre aide est
précieuse. Contactez-nous rapidement!
Rappel: “Japon Accueil” se veut
un complément des services officiels
des Consulats de France au Japon, qui
restent le premier contact pour tous
les résidants français, notamment
pour se faire enregistrer: Japon Est
(Circonscription de Tokyo) et Japon
Ouest (Circonscription
d’Osaka).
Les Correspondants Locaux ont un
rôle d’accueil, d’intégration et de
communication pour les autres services
de l’AFJ et plus particulièrement toutes
les activités de convivialité et de
solidarité. Ce rôle est différent du rôle
sécuritaire des “Chefs d’îlots”, qui ne
doivent donc être contactés uniquement
en cas de sinistre. [email protected]
Sabine DELEMER,
Présidente de Japon Accueil
080 3126 1003
Catherine MEKKAOUI,
Coordinatrice 080 3217 9951
Shibuya-ku
Shinagawa-ku
Shinjuku-ku
Shinjuku-ku
Shinjuku-ku
Shinjuku-ku
Suginami-ku
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Pascale VRIGNAUD
Beatrix SHIMIZU
Laurent CARLIER
Alain BERNARD
Michel Ramser
Stephan
DUCOUP
Marie-Jo YABUUCHI
Toshima-ku
Aichi-ken
Chiba-ken
Hyogo-ken
Ashiya-shi
Kobe-shi
Nishinomiya-shi
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Gilles GUERRIN
Muneshiro YAMAZAKI
Gilles GAURY
Genvieve KINTZEL
Mathieu
CYNOBER
Isabelle
MIYAZAWA
Richard
DELRIEU
Yokohama-shi
Yokohama-shi
Gifu-ken
[email protected]
Kamakura-shi
[email protected]
Jean-Christoph
HELARY
[email protected] [email protected]
Saitama-ken
[email protected]
Sendai-shi
[email protected]
Shiga-ken
[email protected]
Recherche des Volontaires, en particulier pour
Chuo-ku, Koto-Ku, Meguro-ku, Nakano-ku, Ota-ku, Taito-ku,
Saitama-ken, Kyoto-Fu et Kyushu.
Shikoku
[email protected]
REGION
TOKYO-TO
KU
Arakawa-ku
Shibuya-ku
Shinjuku-ku
KANAGAWA-KEN Kawasaki-shi
CHIBA-KEN
Yachiyo-shi
SHIZUOKA-KEN
MIYAGI-KEN
Osaka-fu
NOM
Laurence NICOLAS
Nancy TREMBLOT
Ines COBEE
Florence DEBAUD
Nathalie LE ROUX-SHIMADA
Dominique YATA
Isabelle MIYAZAWA
Alexis d’HAUTCOURT
EMAIL
arakawa@afj-japo
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
5
Le printemps 2008 de l’AFJ — AVRIL
Le printemps 2008 de l’AFJ - MAI
Randonnée
Sumo
11 Mai 2008
N
Asashoryu sous les coussins
otre sortie SUMO, initialement
annoncée pour le samedi 10 mai
dans notre calendrier (oups !
Impossible puisque le tournoi ne débute
que le dimanche…), a connu une fois
encore un grand succès puisque nous étions
40 membres de l’AFJ à nous retrouver
devant le stade de Ryogoku Kokugikan en
ce dimanche 11 mai 2008 pour participer
à une grande et belle première journée du
tournoi NATSU BASHO de Tokyo.
l’atmosphère shinto de Miyazaki, Totoro.
J’avais l’impression que les dieux de la
Nature jouaient à cache-cache derrière les
grands pins et nous chatouillaient le cou à
notre insu avec des brindilles magiques.
17 Avril 2008
UNE R ANDO SHINTO
C
e dimanche 17 avril restera
inoubliable. C’était la première
fois en quinze ans que votre
serviteur, le chroniqueur mondain Bob
Riviera, se levait avant 10h00 du matin.
J’ai donc retrouvé une bande de joyeux
lurons relax mais motivés, à une heure très
matinale, gare de Shinjuku. Dès l’arrivée
de notre train dans la vallée encaissée
de la Tamagawa, la journée a pris la
couleur tendre des cerisiers en fleurs.
Hanami avait beau être terminé à Tokyo,
la floraison s’étirait dans la fraîcheur des
hauteurs. Le brouillard dansait en anneaux
vaporeux autour de monts à l’intéressante
géométrie de pains de sucre. Notre
guide nous annonçait une petite marche
sympathique de 7 kilomètres pour 538
mètres de dénivelé. Nous avons attaqué la
Takamizusanzan avec enthousiasme.
La bruine et une brise légère nous ont
vite enveloppés ; l’ambiance évoquait
celle du magnifique dessin animé à
6
Après quelques heures de marche,
dont une descente un rien acrobatique
sur des cailloux luisants de pluie,
humides mais contents, nous sommes
arrivés dans un lieu qui réussit à me
surprendre (et pourtant, dans les nuits
de Shibuya et de Roppongi, le mystère
est mon lot quotidien). Dans un temple
antique au fronton de bois ciselé et aux
belles tuiles grises et patinées, une
petite communauté s’était réunie pour
un matsuri au parfum ancestral.
Des danseurs nous ont offert une
danse du lion et une histoire d’amour.
Les costumes et les masques étaient
splendides, leurs couleurs perçant le
brouillard de flammèches joyeuses au son
d’un orchestre de fifres et de tambours.
Nos hôtes nous ont offert de l’amazake,
un saké non filtré, légèrement sucré, à
l’allure de bouillon de brume.
On prend tout d’abord la direction du
musée pour les explications de ce sport
national si singulier et obtenir quelques
savoureuses anecdotes distillées par notre
Sensei: Sandra.
Saviez-vous que:
-les rikishi (lutteurs de sumo) se
lèvent à 5 h du matin et que leur journée
est jalonnée d’entrainements intensifs, de
siestes et de repas (5 minimum).
-un rikishi consomme entre 8 000 et
10 000 calories par jour (cela correspond
à plus de 20 gros hamburgers par jour !)
-le chanko nabe, grande marmite de
légumes, viandes, poissons et bouillon,
constitue le repas principal, riche en
protéines et lipides. Ce sont les apprentis
qui le préparent dès l’aurore.
-les rikishi doivent garder les cheveux
longs durant toute leur carrière afin de
pouvoir arborer le chon mage (chignon
haut en forme de feuille de gingko). Cela
peut parfois poser problème à certains
sumotoris étrangers à la calvitie naissante
voire affirmée comme ce pauvre russe
Hakurozan!
-avant chaque combat, les lutteurs
frappent le sol du pied pour chasser les
esprits et jettent une poignée de sel en
signe de purification sur le dohyo (cercle
de 4,55 m de diamètre délimitant la zone
de combat).
Nous nous installons ensuite
confortablement au premier étage de
l’arène pour assister au premier combat
dans une ambiance bien détendue: on
mange, on boit, on bavarde, on se lève
pour aller chercher pop-corn et glaces …
tandis que les sumotoris, imperturbables,
sont tout à leur rituel avant la confrontation
physique.
Le but de ces combats est d’éjecter
l’adversaire hors du cercle délimité ou
de lui faire toucher le sol par une autre
partie du corps que la plante des pieds.
Difficile d’identifier la prise (82 sont
officiellement
répertoriées)
utilisée
lorsque l’affrontement ne dure que
quelques secondes!
L’intensité des combats va crescendo
car les meilleurs ne se présentent qu’en fin
de journée. On vit alors un grand moment
puisque arrive enfin le tour du champion
en titre très attendu : ASASHORYU qui va
combattre un challenger. Les spectateurs
retiennent leur souffle à l’arrivée du
Yokozuna (rang le plus élevé que peut
atteindre un lutteur)...
Malheureusement, celui-ci s’étale de
tout son poids dès la première seconde.
Bouh … Le voici conspué et hué par une
foule déchaînée jetant les coussins de
chaises en direction du dohyo.
Alors, pas si impassibles que ça, nos
amis japonais, non?
Texte: Carole HIRIART
Photos: Daniel CONDAMINAS
Je me suis dit que je n’étais pas prêt
à quitter le Japon, ce pays s’infiltrait
trop subtilement dans mes nerfs, à
coups de brouillard mystique et de
soupe des origines. Une fois de retour
dans la foultitude grouillante de la
gare de Shinjuku, j’avais l’impression
de flotter sur un petit nuage offert par
le dieu du Vent.
Texte: Bob RIVIERA
Photos: Daniel CONDAMINAS
7
Le printemps 2008 de l’AFJ — MAI
Le printemps 2008 de l’AFJ — MAI
Gala
Gala
17 Mai 2008
Le Gala qui m’a rendu gaga
C
ertaines
nuits
comptent
double dans la vie d’un
homme. Surtout dans celle
des chroniqueurs mondains. Le public
nous imagine une existence super
zen et extra glamour, débordante de
créatures de rêve et de cigares cubains
comme dans un rêve produit par Bill
Clinton. Le public s’illusionne. Tout a
commencé par un appel en catastrophe du
rédacteur en chef, samedi 17 mai.
—Bob, je suis dans une ratatouille
internationale. Laetitia m’a fait faux-bond.
Il faut que tu me couvres le Gala de l’AFJ
à sa place.
—Quand ça, patron?
—Dans deux heures. C’est le 150ème
anniversaire des relations francojaponaises, une soirée soutenue par la
Chambre de commerce et d’industrie
française au Japon. Il y aura l’ambassadeur
Philippe Faure et sa délicieuse épouse,
Christine. Il me faut un papier qui dépote.
À fond.
—Où est Laetitia?
—Partie à la concurrence. Cette
traîtresse couvrira l’événement pour Vogue.
J’ai expliqué à mon patron que vu les
circonstances, il allait devoir m’autoriser
une note de frais indécente. Il a accepté.
Laetitia venait certes de plaquer le journal,
mais deux semaines auparavant, c’était
moi qu’elle avait largué sans merci. Sous
le prétexte que « j’étais habillé comme l’as
de pique ». Un plan germait déjà dans ma
cervelle embrumée par ma dernière nuit à
Roppongi. A côté de votre serviteur Bob
Riviera, Patrick Bateman, l’infamant héros
d’American Psycho, allait passer pour aussi
inoffensif et mal sapé que Winnie l’Ourson.
Laetitia et Vogue n’avaient qu’à bien se tenir.
Chronique mondaine rimerait avec corrida,
et revanche avec maestria.
8
Je suis arrivé au Hilton Tokyo au
volant d’un Concept Car Peugeot qui aurait
ravalé Daniel Craig dans Casino Royale
au rang de plouc. Le pare-brise avait un
petit côté Golden Boy de retour de Wall
Street avec ses autocollants Shinsei Bank,
Société Générale, Calyon, Natixis et Euro
Japan. J’avais mon smoking Dior, avec
au revers quelques chouettes pin’s Valeo,
Barco, Nissan, Saint-Gobain, Air France,
Total et B&B. Ma montre Tag Heuer
groupe LVMH rutilait à mon poignet,
j’étais parfumé par Guerlain et coiffé par
L’Oréal. Et j’avais ma bombe à oxygène en
plaqué or Air Liquide pour me réveiller les
neurones en cas de besoin. Bref, j’aurais
pu jouer dans Ocean’s Eleven les doigts
dans le nez et sans prononcer une ligne
de dialogue, mais en volant la vedette à
George Clooney et Brad Pitt réunis.
La soirée a littéralement démarré
tambour battant. Les organisateurs avaient
engagé un groupe de joueurs de taiko,
d’énormes percussions traditionnelles
japonaises qui auraient électrisé des
limaces sous neuroleptiques si elles
avaient pu avoir un carton d’invitation.
C’est beau à pleurer des larmes de saké.
J’ai joué des coudes pour rejoindre le
bar. Et reconnu illico presto la chute de
rein de Laetitia. Elle s’est retournée et a
fait mine de ne pas me voir. Elle était sexy
à hurler dans sa robe noire Céline et un
tour de cou en forme de grenouille signé
Hozumi Collection. Elle buvait du Pernod
Ricard sans glace pour faire sa singulière.
J’ai demandé une eau gazeuse au barman
pour contrer le coup et jouer la radicalité.
—ÇA GAZE AVEC VOGUE? ai-je
hurlé pour dominer le chant lancinant du
tambour.
—EST-CE QUE JE TE DEMANDE
SI TA SŒUR A DES SKIS ROSSIGNOL,
HE PATATE!
—Ma sœur a des skis Salomon, et elle
glisse où elle a envie, ai-je répliqué d’une
voix posée.
Les yeux de Laetitia étincelaient de
colère. De fait, j’ai eu une illumination.
J’ai compris qu’elle ne m’avait pas quitté
pour mon soi-disant manque de goût
vestimentaire, mais parce qu’elle avait eu
vent de mon aventure avec une monitrice
de ski à Hakuba, l’hiver dernier.
—Laetitia, je crois qu’il faut que
nous parlions sérieusement, toi et moi.
—PLUTOT
AVALER
UNE
POUTRELLE ARCELOR MITTAL.
Elle filait déjà vers la salle à manger.
Le sort a voulu que nous soyons placés
à la même table. Nous avons eu droit
à quelques discours bien troussés, les
people étaient en verve. Laetitia a essayé
de me faire sortir de mes gonds en
draguant ostensiblement son voisin de
droite, un ponte de Saint-Gobain fort bien
de sa personne. Le défilé de mode a été à
la fois une petite merveille et un profond
supplice. De ravissantes jeunes femmes
ont présenté une ligne exquise de kimonos.
Et l’affaire aurait été un sans faute si un
gaijin, trop bien bâti pour être honnête,
n’avait fait partie de la distribution. Sa
façon de porter la casquette dans un mixte
« Titi Parisien rencontre Beat Takeshi »,
est allé droit au cœur du public féminin.
À la fin de sa prestation, le jeune homme
est venu saluer Laetitia, et mon sang n’a
fait qu’un tour. Ce type était mieux habillé
que moi. Jamais je n’aurais eu l’idée de
faire dans l’esthétique fusion. Je me suis
mordu l’intérieur des joues trois fois pour
éviter de balancer mon poing dans sa
petite gueule d’amour.
Le tirage de la tombola a été une
crucifixion. Le jeune dandy à la sauce
nipponne a gagné le gros lot: une virée
romantique en Bretagne au volant d’une
Porsche. Il n’a pas eu de meilleure idée que
de proposer à Laetitia de l’accompagner.
Ils se sont tortillés pendant des heures sur
la piste de danse, et ce, grâce aux bons
soins d’un DJ Fabrice en trop grande
forme pour mon petit cœur meurtri.
Quand Juanes a entonné La camisa negra,
une chanson d’amour désespérée, Laetitia
et son nouveau partenaire étaient serrés
langoureusement l’un contre l’autre. Mes
voisins de table étant rentrés chez eux, je
n’ai pas hésité à finir les verres d’autant
que le divin breuvage était offert par le
Baron Philippe de Rothschild. J’ai quitté la
salle avec pour seule compagnie un ticket
de tombola, et suis allé récupérer mon lot
surprise auprès des gentils organisateurs.
Un garçon hilare m’a remis un énorme
tigre en peluche de deux mètres de haut
offert par Asian Tiger.
J’a i insta llé le tigre su r le siège
passager de ma Peugeot et lui a i
passé la ceint u re de sécu r ité.
—La nuit est à nous, t u con na is
un ba r sympa où tout oublier? lui
a i-je dema ndé.
Là-dessus, j’ai entendu la voix de mon
boss comme s’il me parlait à l’oreille.
«Tu rentres au bercail et tu écris ton
foutu papier, Riviera. Je ne te paye pas
pour faire la causette à des peluches à 2h00
du mat’ dans une voiture de location.»
J’ai mis le contact. Arrivé chez moi, je
me suis attelé à cette foutue chronique.
Deux jours plus tard, mon patron m’a
appelé alors que je prenais mon bain, le
tigre posé sur le rebord de la baignoire.
J’avais trouvé un nom à mon nouveau
compagnon : Bob Junior.
—Tu as lu la chronique de Laetitia
dans Vogue, Bob ?
—Non, patron.
—Dommage. C’est une leçon de
journalisme. Précision, densité, élégance.
Tu vois ce que je veux dire?
—Pas vraiment, non.
—Pas mal ton papier sur le Gala
AFJ. Mais tu m’avais habitué à mieux. Je
te donne encore une chance. Tu vas me
couvrir la rando AFJ dans la montagne.
Six heures de marche, gentil petit dénivelé,
pluie annoncée. Bonne route, petit.
J’ai reposé mon mobile sur le bord de
la baignoire avant d’interpeller mon tigre.
—Tu pars en rando avec papa, ça nous
changera des galas.
Bob Junior ne m’a pas contredit.
Texte: Bob RIVIERA
Photos: Daphnee HAOUR &
Daniel CONDAMIAS
9
Sponsors AFJ 2008
Merci à nos généreux bienfaiteurs
PLATINE
ARGENT
BRONZE
OR
Hyatt, Dalpayrat Foreign Law Office, Le Tanneur Japan, Eurocopter, NichiFutsu
Boeki-SCETI, Rougier, SBA Consulting, Schneider Electric Japan, Villeroy et Boch,
Windsor Golf Park Club, Agnès B, Club Med K. K., Five Japan, G. K. Japan Agency Co. Ltd,
Legris K. K., Louis Vuitton, Pecs Reality, Benoit Aoyama, Lugdunum, Pachon, Valrhona
IVOIRE
Air Tahiti, Berthier Associés, Clestra Hauserman K. K., Deniau Sogokenkyusho
Ltd, Dis Export, Espace Langue Tokyo, Esprit Bigot, French F&B Japan, Kotoba Editions,
Tokyo Prevention, Baccarat Pacific K. K, Danone Waters of Japan Co. Ltd, Shingen
Japan, Lecomte Co. Ltd, Nippon Express, Les patisseries Pommier, Wakaba Co. Ltd, et
les restaurants L’Osier,Le Cordon Bleu Daikayama, « JJ » Roppongi, Chez Pierre, Frenchdining, La brasserie de l’Institut, le 6eme sens, Le Brin Muguet, le Petit Tonneau
10
11
L’événement de l’AFJ — MAI
Rafting
24 Mai 2008
On s’est amusé, non moins sans
quelques petites frayeurs, à contrôler
tant bien que mal nos embarcations
pneumatiques joyeusement ballotées par
les eaux vives qui venaient parfois flirter
un peu trop près des rochers.
s’est invitée à l’heure du digestif... sur nos
pauvres motards qui reprenaient la route
pour Tokyo alors que les automobilistes
partaient profiter des joies du grand Onsen
situé dans l’hôtel voisin: un moment de
détente agréable et très apprécié par tous.
Nous avons ainsi profité d’un superbe
et long parcours de rafting sur la rivière
TONE grâce notamment à la fonte des
neiges avoisinantes, encore bien visibles
sur les sommets. Quelle vue magnifique!
Malgré nos nombreux efforts,
souvent maladroits et désynchronisés sur
les pagaies, nous n’avons pu éviter une
glissade très originale sur une pente de
barrage… On appelle cela: « la cerise sur
le gâteau! » ou une poussée d’adrénaline
très agréable.
Nous étions tous, motards et familles,
casqués et bien isolés d’une eau plutôt
glaciale… par du néoprène de la pointe
des pieds jusqu’au cou!
Le soleil était heureusement au
rendez-vous et nous a réchauffés durant le
barbecue très attendu et bien mérité! Mais
notre joie fût de courte durée car la pluie
Un très grand merci à toute l’équipe
organisatrice: nos fidèles « GO de l’AFJ
» bien sûr et plus particulièrement à
notre charmante hôtesse japonaise qui a
su nous recevoir avec une pédagogie et
un sourire très américains. Une pensée
particulière pour l’organisation du
barbecue: on sent l’expérience!
Sensations pures
C
omme tous les ans, l’AFJ nous offrait
les joies et l’excitation du rafting.
Texte: Nicolas HUGODOT
Photos: AFJ
> Cambodia
> China
> Hong Kong
Asian Tigers
Move Management Specialists
> Indonesia
> Japan
> Laos
12
CONTACT: Sandra Van Gessel-Yoda
> Malaysia
Asian Tigers Premier Worldwide Movers Co.,Ltd.
6th Floor, Nakata Mac Toranomon Building
1-1-10 Atago, Minato-ku
Tokyo 105-0002, Japan
> Philippines
Phone: (81-3) 6402 2371
Fax:
(81-3) 6402 2305
[email protected]
www.asiantigers-japan.com
> Taiwan
> Singapore
> South Korea
> Thailand
> Vietnam
Le printemps 2008 de l’AFJ — MAI
Le printemps 2008 de l’AFJ — MAI
Weekend Moto
Weekend Moto(Suite)
tellement l’endroit semble reculé. Après
le repas et une micro-sieste, nos montures
nous rappellent pour la descente vers le
lac de Chûzenji. Le soleil daigne enfin se
montrer et la route devient, pour le coup,
vraiment très agréable pour arriver au lac.
Tokyo étant encore loin, on se passera de
visiter les temples de la dernière étape de
Nikkô. C’est un peu dommage mais une
autre occasion se présentera sans doute.
La célèbre descente à sens unique depuis
le lac est assez difficile, surtout avec une
chaussée un peu mouillée, mais elle reste
plaisante. Quel plaisir de pouvoir doubler
sans contrainte la longue file de voiture
qui roulent au pas sur des kilomètres.
24 25 Mai 2008
Balade Alpine en Moto
C
ette année, l’AFJ proposait une
balade motorisée de deux jours
dans les Basses Alpes Japonaises
afin d’apprécier les charmes de l’arrivée
du printemps dans les montagnes. La
journée s’annonçait difficile avec un réveil
très matinal : 4h45. C’était un peu tôt pour
un samedi matin. Un dernier coup d’œil
sur les prévisions météo, ça s’annonce
moyen-moyen, mais qu’importe, allons-y!
Le sommeil résiduel s’estompe néanmoins
pendant les 15km qui nous mènent, ma
passagère et moi, au point de rendez-vous
à proximité de l’Institut.
Nous arrivons à l’heure pile :
6h30. Le groupe est des plus faciles
à identifier avec une dizaine d’engins,
plutôt des grosses cylindrées… on est
tout de suite dans le bain : on n’est pas
là pour rire. Ce groupe impressionant
de 20 motards donne une sérieuse
impression d’expérience et je me sens
un peu « vert » avec mon permis tout
frais… Une fois la dernière moto
arrivée, nous prenons la route direction
la Kanetsu Express Way. Ce petit
parcours urbain permet de s’habituer à
rouler en convoi et nous croisons déjà
quelques confrères nippons.
Une fois sur l’autoroute, nous lançons
les chevaux et le cortège s’étiole. Je
me cale aux environs de 140 km/h, une
vitesse confortable pour un début mais
sans comme mesure avec les fonceurs qui
roulent eux à des vitesses non avouables.
La route n’est pas des plus passionnantes
mais heureusement ça défile et j’ai hâte que
l’on arrive sur les routes plus accueillantes
de la préfecture du Gunma. Première
pause sur l’aire de repos de Kamisato et
nous nous préparons à nous séparer des
« rafteurs » motocyclistes, qui ont choisi
l’option rafting en eau fraiche pour le
matin. Encore 40 km et nous sortons
enfin de l’autoroute. L’asphalte commence
à prendre des courbes et des reliefs
plus séduisants. Nous ne rencontrons
aucun problème jusqu’à la traversée de
Karuizawa, Murphy et son impitoyable loi
nous aurait-il oubliés?
Et bien non ! Après la ville, la montée
est des plus agréables à travers les régions
de Ikaho, Minakawani et Nozoriko avec
un arrêt au lac de Harunako. Les virages
sont bien marqués, à tel point que les plus
rapides, dont nos gentils organisateurs,
décideront de s’en payer une bonne tranche
en la refaisant. Cependant l’escouade
des limaçons (à laquelle j’appartiens)
déjouera les pronostiques sur sa vitesse
d’ascension et, ce faisant, nous nous
tromperons de route à l’embranchement
suivant que nous atteignons avant le
retour des bolides. Alors que les fonceurs
tardent à nous rattraper, un doute sérieux
nous étreint, nous nous arrêtons pour
attendre un peu puis faire demi-tour. Au
moment de repartir la guigne frappe, une
Yamaha refuse de redémarrer. On tente la
poussette, une gageure avec un engin de
ce poids, sans succès. Heureusement, les
secours arrivent et le maître mécanicien
de la sortie nous arrange la chose (un
mauvais contact au niveau de la batterie).
Nous croisons un duo de notre bande
arrêté un peu plus loin. Nous apprendrons
plus tard que là aussi le circuit électrique
était en cause, le coupe-circuit de sécurité
était coupable sur ce coup.
Finalement nous arrivons à Minakami
et son barbecue avec à peu près une
heure de retard sur les prévisions.
Heureusement, les rafteurs n’ont pas
tout mangé et nous savourons un repas
et un repos bien mérités. Alors que les
premières gouttes tombent, on décide
de reprendre la route pour un petit ride
digestif. Nous parcourons tout au plus une
dizaine de kilomètres avant de rebrousser
chemin face aux intempéries. L’évènement
marquant sera la seule chute du week-end,
sur l’alsphate mouillée des tortueuses
routes de montagnes, heureusement sans
gravité mise à part de la taule rayée, du
textile déchiré et des courbatures pour les
journées à venir. Les prudents qui avaient
préféré allez à la pêche dans la rivière
Tone ont bien eu raison!
Pour se remettre de nos émotions,
nous partons à la recherche du meilleur
onsen « rotenburo » du village, qui s’avère
être très bien caché ou pas trop bien
indiqué. C’est donc déjà bien fatigués que
14
Une fois en bas, on prend directement
la Nikkô Express way et nous libérons
une nouvelle fois les chevaux. Ce n’est
qu’arrivés à la barrière de péage que nous
nous regroupons de nouveau. Le temps
de se quitter est arrivé, et chacun repart.
Un grand tour sur le shutô nous permet
d’apprécier la nuit tombante sur Tokyo, et
la vue est là aussi magnifique. 600km plus
tard, je suis de retour à la maison, fatigué
mais content de mon week-end.
nous apprécions les bienfaits du rotenburo
à l’air libre et à la vue imprenable. Retour
pour y passer la nuit à l’Alpine Lodge, une
auberge complètement atypique, tenue
par un New Zelandais implanté de longue
date dans la région. Au menu ce sera
« Hamburger set » et nomihodai, avec
une grande première dans une formule
« boisson à volonté», un barman incitant
largement à boire, ravi d’avoir tant de
français en un seul soir! Après le diner,
certains se dechaînent au billard, mais la
journée a été bien remplie et vers 22h je
me décide à écouter l’appel de Morphée.
marquons une halte à l’impresionnante
retenue d’eau du barrage de Navanmata. La
vue sur la vallée y est majestueuse.
Nous nous arrêtons pour déjeuner, près
du Col du Konsei, le restaurant donnant
sur une piste de ski où un peu de neige
subsiste en cette fin de mois de mai. On
s’interroge sur la fréquentation possible
de ce site par des touristes en hiver
Pour conclure, je souhaiterais
remercier Jean-Bernard, Fernand et
Ludovic, les gentils organisateurs de ce
week-end qui a été, plein de découvertes.
Comme je voulais parcourir la « romantic
road » locale, le choix du parcours a été,
pour moi, des plus judicieux. Et j’attends
la sortie de l’année prochaine avec une
réelle impatience!!
Texte: Christopher HANIN
Photos: Volker SCHEUER
Dimanche matin, la salle du petitdéjeuner se remplit au fur et à mesure des
réveils. On devine que la nuit a été plutôt
courte pour certains, et la soirée un peu
difficile… Vers 10h30, la pluie a cessé et on
reprend la route vers la préfecture de Toshigi.
Si la « romantic road » japonaise que nous
suivons n’a pas le charme architectural
de son homonyme teutonne, elle n’en
offre pas moins des décors majestueux et
magnifiques. La végétation est printanière
et les arbres à flancs de montagnes sont
bien pourvus en feuilles ombrageant. Nous
continuons à monter en altitude. Nous
15
Le printemps 2008 de l’AFJ — JUIN
L’été de l’AFJ — JUILLET
Karting
Bal des Lampions
6 Juin 20 0 8
Sur les traces d’Alain PROST…
G
rande première : sortie KARTING !
Shinagawa, 7h15, un samedi
matin… Est-ce vraiment une
heure pour aller faire du karting, après
un vendredi soir bien arrosé entre
amis et une nuit aussi courte que ma
mémoire sur ce qu’il s’est passé la veille?
Il faut croire que si pour certains car
le nombre de participants présents au
point de rendez-vous est pour le moins
impressionnant pour une heure aussi
matinale. Et je ne suis pas le seul à avoir
une petite mine… Je me dis vraiment
que beaucoup de gens sont bien motivés
par cette activité karting de l’AFJ!! Une
nouveauté cette année paraît-il. Mais
pourquoi n’y avaient-ils pas pensé plus tôt
me direz-vous? Allez savoir…
certains ou de totale découverte pour
d’autres. Un japonais qui ne payait pas
de mine nous a donné les explications
pendant que Guilhem, notre GO du jour
pour l’AFJ, nous faisait une traduction
simultanée pour le moins singulière et
toute personnelle de ces règles de sécurité.
Le japonais, pensant que tout se passait
à merveille, continuait ses explications,
impérturbable et souriant. Une vraie
tranche de rire!
Nous voilà donc une quarantaine de
« gaijins » à partir en train vers Hiratsuka,
de bon matin, et à occuper l’espace vital
des japonais qui pour certains partent au
travail. Après un trajet dès plus agréable,
à faire connaissance avec de nouveaux
venus, nous sommes arrivés au karting
club à l’heure, vers 8h45. Quelle prouesse
pour des français!
Après quelques mises au point par
notre GO, redevenu sérieux, de peur que
personne n’ai véritablement intégré les
règles de conduite et qu’un embouteillage
ne se forme au premier virage, c’est la
séquence habillage: pantalon, gants,
T-shirt long et hop, dans le bolide! Je
passe avec la première vague, les mains
crispées sur le volant, la visière rabaissée,
Sur place, nous avons signé les
décharges (obligatoires pour une
activité comme celle-ci) et rempli les
feuilles d’émargement nécessaire à
notre identification, ou plutôt à notre
“écorchage de prénom” devrais-je dire,
par les lieutenants du club.
le regard sur le kart devant moi et l’esprit
vif, prêt à en découdre. A ma droite, un
autre bolide, le moteur déja vrombissant.
L’ambiance est là. Un petit sourire crispé
à la caméra pour la postérité et les feux
s’allument. Rouge… rouge… rouge…
vert, c’est parti!
S’en est suivie une explication des
règles d’usage et de bonne conduite
(au sens propre et figuré du terme) qui
permettent de passer un moment agréable
sur la piste, moment tant attendu pour
La course commence : un virage à
droite, un virage à gauche, une bonne
ligne droite pour savourer les plaisir
de la vitesse et… un mur de pneus pour
me rappeler à la dure réalite des lois de
16
assister aux concerts ou se prélasser en
goûtant une assiette de fromage avec un
verre de vin. Une ambiance très familiale
et décontractée dans les jardins côtoyait
l’atmosphère plus électrique de la brasserie
grâce à son DJ.
la physique: “Qui joue au casse-cou,
se prend le caoutchouc“. Implacable
théorème!!! Après quelques tours de
piste plus calmes et calculés, je passe
le volant à mon partenaire et vais
l’encourager avec les autres, relatant au
passage à mes copilotes d’un jour les
sensations pures qui m’ont envahies.
3 heures se sont écoulées, tantôt sur la
piste, tantôt au stand et c’est comme si nous
n’avions commencé qu’il y a 5 minutes.
Rarement le temps a passé si vite. Il n’en a
d’ailleurs pas fallu longtemps à notre GO
pour remporter le meilleur temps de tous
les temps! Podium bien merité cela dit.
Je suis rentré à Tokyo ravis et sans
trop penser aux courbatures qui 2 jours
après, m’ont parcouru les bras de toute
part… Ce fut une belle réussite pour
une première. Une activité AFJ comme
on les aime!
Texte: Guilhem DEPELLEY
Photos: IFJ
13 Juillet 2008
Bal des Lampions [Version Longue]
C
omme tout bon film, il en apparaît
plusieurs versions. Nous avons eu le
« bal aux lampions » qui est devenu,
suite à une évolution étymologique et non,
comme le disent certaines mauvaises langues,
suite à la perte de notre belle langue par
certains membres du comité après un séjour
trop prolongé au Japon, le « bal des lampions ».
Et cette année, nous avons eu «les célébrations
du 14 juillet et le bal des lampions».
L’amicale des Cuisiniers et Pâtissiers
français au Japon, l’Union des Français
de l’Etranger et les Bretons du Japon ont
répondus présent pour aider à organiser.
Les tentes furent prêtées par l’Institut et
le Lycée Franco-Japonais, le champagne
fut fourni par monsieur l’Ambassadeur,
les services techniques de l’Ambassade
nous ont activement aidés et les
entreprises ont aussi beaucoup contribué
par le biais du sponsoring.
Je souhaite remercier particulièrement:
L’ecruse, Bigot, Hotel de Mikuni, Coca-cola, le
style Viron, Danone, Nakazawa, Napoli
Ice cream, Nescafé, Valrhona, Paratos,
Lactalis, FMB, le Petit Bedon et un
accessit particulier à la Maison Kayser
qui nous a dépanné à la volée alors que
nous ne leur avions pas communiqué la
bonne date...
Un remerciement particulier à
Bernard Anquetil qui nous a aidé en tant
qu’ancien membre du comité de l’AFJ,
que membre du comité de ACPFJ, que
chef restaurateur et que citoyen actif.
Et pour finir, nous féliciterons nos
amis de la Mission Militaire qui furent
les premiers et surtout les derniers
participants à ces cérémonies. Rendezvous en 2009.
Texte: Bernard SOUROQUE
Photos: AFJ
Comme pour les DVD, beaucoup de
« bonus » furent ajoutés : début à 15:00
au lieu de 20:30, des stands de boissons,
des plats sucrés, des plats salés, plusieurs
concerts, le kanpaï suite aux discours des
célébrations et l’hymne national.
L’Institut Franco-Japonais d’Iidabashi et
l’AFJ ont été partenaires sur ce projet. Mais
le risque financier et d’organisation étant
très grand, toutes les autres associations
françaises ont été invitées à participer.
Eh bien le résultat en fut d’autant plus
remarquable, ce fut un superbe événement !
Et ce grâce aux efforts de tous.
Plus de 700 personnes sont venues
pour profiter des pelouses de l’Institut,
17
L’été de l’AFJ — JUILLET
L’été de l’AFJ — JUILLET
Fuji
18 Juillet 2008
L’EPREUVE INITIATIQUE
M
on rédacteur en chef n’y est
pas allé par quatre chemins.
Il m’a appelé en urgence pour
m’envoyer escalader le mont Fuji en
compagnie des joyeux drilles de l’AFJ et
tenir chronique de cette montée mythique.
« Bob, tu t’y colles et pas de discussion! »
a-t-il braillé dans le combiné du téléphone
alors que j’énumérais mille excuses pour
échapper à l’impensable: faire marcher
un chroniqueur mondain qui ne se
déplace qu’en taxi et à l’horizontale. Mon
rédacteur en chef croit dur comme fer en
la polyvalence.
Le vendredi 18 juillet dernier, l’esprit
embrumé par ma dernière sortie en club,
je me suis retrouvé sur la Sotobori, devant
le British Council, à l’heure du dîner, et en
compagnie de 46 Français et 2 Japonais
bien décidés à poursuivre cette délicieuse
coutume en vogue depuis quelques
années: gravir le mirifique mont nippon
de nuit pour profiter de la vue imbattable
à l’aube. Chacun sa joie: personnellement
je préfère lever mes coupes de Krug assis
derrière un bar en matant les filles.
Les deux guides équipés de mollets
en béton et d’un moral idoine ont pris le
temps de nous offrir un petit topo. En
résumé : on fait demi-tour au lever du soleil
et on tourne à gauche au T (une jonction
maléfique et enchantée à la descente, où
l’AFJ perd des marcheurs chaque année,
lesquels se retrouvent à Osaka un mois
plus tard). Ça commençait bien.
Je me suis retrouvé dans un autobus,
un type de véhicule dans lequel je
n’avais pas mis les pieds depuis mes
années de collège.
Sensation exotique garantie. Comble
de joie, une fois dans l’autobus, les nuages
se sont dissous pour laisser apparaître la
pleine lune que j’imaginais fendue par
un sourire géant et moqueur. J’ai serré
les dents en pensant aux loups-garous
sur les pentes de la montagne et remonté
la capuche de mon blouson en Goretex
acheté à prix d’or à Kanda la veille,
moins seyant qu’une veste Heidi Slimane,
croyez-moi sur parole.
Fuji (Suite)
Au bout d’une heure, je me suis laissé
gagner par l’ambiance. Et l’impensable
s’est produit: j’ai cessé de me demander ce
que je faisais dans cette galère. Il faut dire
que je m’étais mis derrière une blonde
participante qui avait eu la bonne idée
d’effectuer la montée dans un pantalon
moulant à souhait. Je dois avouer que sa
plastique m’a aidé à tenir le coup jusqu’au
sommet. Une bombe humaine a mis trois
heures à effectuer l’escalade. La blonde, et
moi, juste un peu plus.
Le soleil s’est délicatement levé
au dessus d’une mer de nuages et ses
premiers rayons ont éclairé d’un rouge
tiède le dessus des cumulus et d’un orange
mordoré les flancs des vallées au fond
desquelles quelques lacs dispersaient
leurs regards argentés dans les brumes
matinales. Evidemment c’est un poil plus
beau qu’une aube glauque dans une ruelle
d’Aoyama quand je sors pas très clair
d’une after bien décadente.
Sauf que la pleine lune et le soleil
levant n’étaient pas copains ce jour là
et s’étaient mis dans des coins de ciel
opposés, vu le froid ambiant… c’était un
coup à choper un torticolis.
J’ai dévoré un bol de ramen comme
s’il s’agissait de la dernière invention de
Robuchon en profitant de la vue émouvante
et nous sommes repartis en sens inverse.
La descente s’est déroulée sans
problème. A part nos deux amis japonais
dont l’un s’était un peu tordu la cheville.
Son stoïcisme m’a impressionné. Je ne
crois pas que j’aurais réagi aussi bien.
Un plâtre sur le dance floor, c’est assez
délicat à placer.
18
Nous avons aussi récupéré certains
participants dont la dernière marche
à pied remontait à leur passage sous
l’uniforme…
Notre arrivée en force au onsen a eu un
succès fou. Nous avons réussi à faire fuir
l’intégralité des clients. Les organisateurs
en ont profité pour nous déclarer « que
c’était la première fois qu’on avait autant
de marcheurs à l’aller qu’au retour ».
Nous n’avions même pas oublié les 2
japonais qui s’étaient perdus en achetant
des omiyage ni la blonde qui avait lu
« Guerre et Paix » puis « A la Recherche
du Temps Perdu » dans l’onsen pendant
que 45 français et 2 japonais attendaient
bien gentiment en constatant que la bière
après l’onsen et le Fuji, finalement ça se
laisse boire.
Dans l’autobus du retour, j’étais fier
de moi et m’attendais à être félicité par les
filles. Mais elles n’en avaient que pour un
blondinet bellâtre qu’elles chouchoutaient
comme s’il était de retour d’Irak.
A la question : « alors, ce soir, encore
en boîte? », le blondinet a rétorqué : « moi,
je fais tout, les boîtes et le mont Fuji ».
Je déteste être attaqué sur mon propre
terrain, je me suis donc drapé dans ma
cape de dignité invisible jusqu’à Tokyo.
En retrouvant, le bitume et les vapeurs
tokyoïtes, j’ai senti que quelque chose en
moi avait changé et me suis demandé si
je ne pourrais pas proposer une idée de
reportage à mon irascible rédacteur en
chef : un trek de quinze jours en Islande,
sans savon, sans téléphone mobile, sans
Krug, mais pas sans blondes. Lui, au
moins, je réussirais à l’étonner.
Texte: Bob RIVIERA
Photo: AFJ
19
Perspective historique
Perspective historique
Correspondances
S o u v e n i r s d ’u n Fr a n ç a i s
Chinois au J ap on II
Par l e Pè re H e nri M alin
L
’année qui suivit notre arrivée au
Japon (1953) mes confrères venus
de Chine et moi-même, nous nous
sommes mis à la disposition de l’évêque
de Yokohama, Monseigneur Arai. Il me
demanda d’aller, avec un compagnon,
dans la province de Nagano, à Matsumoto,
pour aider un prêtre japonais qui en avait
la charge, le Père Kyuno.
La ville située au pied des alpes du
nord ne connut pas les bombardements
des avions américains, les rues y étaient
étroites et sinueuses. Au centre ville l’église
était une assez belle construction en bois
déjà ancienne. La résidence où nous avons
eu notre logement, édifiée par un de nos
prédécesseurs des Missions Etrangères,
est devenue depuis, un « Trésor culturel »
de la province. En plusieurs endroits
subsistaient les fossés qui entouraient
un château de l’époque féodale. Ce qui
restait de cette construction était dans un
état lamentable. J’ai eu le plaisir de voir
commencer la restauration de cet édifice
pendant mon séjour dans cette région et le
château a retrouvé sa splendeur. Dans un
quartier de la ville il y a des sources d’eau
chaude, nous étions heureux d’y aller faire
un tour de temps en temps. A la paroisse,
nous avons tout de suite été adoptés et
l’ambiance était chaleureuse.
Mon compagnon, poussé par les
circonstances, s’était mis en Chine à
faire du pain. S’en était-il vanté? On
lui demanda dans une boulangerie de
montrer ses talents. Peu de temps après,
20
nous avons été invités à un repas dans
cette boulangerie, on nous servit une tasse
de thé et ... un petit pain!
Je pensais bien rester quelques années
à Matsumoto, mais dès l’année suivante
les circonstances me firent changer de
district (printemps 1954).
Une église avait été édifiée juste
après la guerre dans la ville d’Ina, à 60
kilomètres de Matsumoto. Le prêtre qui
en avait été chargé eut des ennuis de santé,
il fallait un remplaçant. Je reçus une lettre
de notre évêque qui me demandait d’aller
dans ce district d’Ina.
La ville est située au pied des Alpes
du Centre, versant Est. Dépendaient
d’Ina à ce moment là, les villes de
Tatsuno, Shiojiri, Okaya, Kamisuwa.
C’est la première région dont j’avais
toute la responsabilité. Quand on est
devant une carte du Japon, en mettant
le doigt sur le centre géographique on
le met sur la ville d’Ina. L’église bâtie
sur une hauteur se voit de loin. Une
école enfantine attenante accueillait une
cinquantaine de petits élèves dont trois
institutrices prenaient soin.
Les chrétiens étaient alors peu
nombreux. Ils accueillirent avec
toute leur gentillesse le jeune
missionnaire que j’étais. Le climat
était assez rigoureux, si l’été n’était
pas désagréable, il y avait un mètre
de neige au milieu de l’hiver. Aucune
route n’était goudronnée, il y avait
heureusement une ligne de chemin de
fer qui n’était pas trop mal desservie.
Un confrère venu me faire visite me
fit don d’une petite moto française qui
avait déjà bien roulé, elle me rendit de
grands services. Les chrétiens étaient
dispersés et j’allais en visiter plusieurs
dans les hôpitaux.
Pou r ten i r ma ma ison, j’ava is
une paysa n ne de la région que les
ch rétiens m’avaient présentée. Veuve
avec une f ille un peu ha ndicapée,
elle ne pouva it plus s’occuper de
sa fer me. Je leu r ga rde une gra nde
recon na issa nce pou r leu rs bons
soins. Penda nt l’été, j’ava is souvent
des visites de mes con f rères.
Avec eux j’a i fa it plusieu rs fois
l’ascension des A lpes du cent re
qui culm inent à 30 0 0 mèt res.
Nous n’étions pas bien équipés et
ce n’éta it pas une ascension a isée,
ma is nous étions jeunes. La présence
Correspondances
je descendis et pris quelques poignées
de sable, au soleil de petites parcelles
brillaient comme de l’or. J’ai appris
ensuite que la rivière était aurifère, c’était
bien de l’or qui était répandu sur le sable.
J’y suis retourné peu de temps après, mais
les pluies avaient élevé le niveau de l’eau
et recouvert le sable. Il aurait fallu, je
pense, beaucoup de ces petites parcelles
pour avoir un gramme d’or! Je suis resté
près de trois ans à Ina et je commençais à
bien connaître ce district parcouru en tous
sens. J’y avais un bon nombre d’amis.
Vers la fin de 1956 venu pour une
réunion à Yokohama, mon Evêque me
demanda de passer chez lui. Il me dit alors
qu’il pensait confier une grande partie de
la province de Nagano et ce district d’Ina
à des Pères Franciscains espagnols. En me
montrant sa satisfaction il me demanda de
me tenir prêt à ce changement. Il me dirait
d’un jeune français dans cette ville
écartée défraya la chronique. Des
professeurs d’une école supérieure
de la ville vinrent me faire visite et
me demandèrent de leur donner des
cours de français. Ce fut mon premier
groupe d’étude, et par la suite dans
mes différents districts, j’ai toujours
eu des personnes me demandant de
les initier à notre langue. Un certain
nombre m’a ensuite demandé de les
préparer au Baptême.
ensuite ce qu’il attendait de moi. Vous
pouvez deviner ce que fut la période
des adieux. Pour finir, j’ai envoyé mes
quelques bagages à Shizuoka et suis
parti d’Ina à moto, de bon matin. J’avais
assez gros coeur. Je ne garde que de
bons souvenirs des années passées dans
cette région du Japon. Même après avoir
quitté le district j’ai gardé des relations
très amicales avec les chrétiens. Dans
une famille toute chrétienne, j’ai connu
cinq générations!
Je garde le souvenir d’un des professeurs
de ce groupe qui était descendant de
samurai. Invité chez lui, il me montra les
beaux sabres et l’équipement de son aïeul.
Un autre souvenir assez particulier me
reste de mon séjour à Ina. Un après-midi
où j’avais été visiter des chrétiens, je
revenais en suivant la berge de la rivière
Tenryu. Il faisait très beau temps. Le sable
qui bordait la rivière étincelait au point
que les yeux me faisaient mal. Intrigué,
Au moment où je revenais à Shizuoka,
notre Evêque fit part de ses projets à
notre responsable de la province, le Père
Fonteneau. Plusieurs districts étaient
très étendus, particulièrement ceux de
Numazu et de Hamamatsu, et il désirait
les diviser. Comme j’étais revenu de la
province de Nagano, il pensait me confier
la partie Est du district de Numazu, avec
comme centre la ville de Gotemba, au
pied du mont Fuji.
Le Père Fonteneau lui dit qu’il
approuvait ce projet mais il fit remarquer,
que notre règlement de société prévoyait
que les membres des Missions Etrangères
pouvaient prendre un congé de six mois
en France après dix ans en mission. En
tenant compte de mon séjour en Chine
j’arrivais à ma neuvième année d’activité.
Il fut donc décidé que le Père Amédée
Sueur, responsable de Numazu et plus
ancien, prendrait le premier son congé et
que ce serait moi qui le remplacerait. La
division du district n’aurait lieu qu’après
mon retour de France.
même age. L’année que je passerai là aura
tout pour être une année heureuse. Depuis
la fin de la guerre il y avait eu des moments
difficiles, mais c’était maintenant une
époque de renouveau. Le travail ne
manquait pas, la vie devenait plus facile
et tout le monde appréciait de vivre
dans un pays qui avait retrouvé la paix.
Les chrétiens savaient que nous étions
plusieurs à être venus de Chine. Etait-ce
une recommandation supplémentaire?
Nous trouvions partout un grand accueil.
J’eus vite fait connaissance avec ceux
qui devenaient mes « ouailles ». Le
Pour moi, après la montagne, la mer.
Quand nous étions à l’étude du Japonais
j’avais eu l’occasion d’aller deux ou trois
fois aider ou remplacer le Père Sueur, je
connaissais donc déjà un peu le district.
La ville de Numazu, sur la côte du
Pacifique, est à l’entrée de la presqu’île
d’Izu. C’est une des vielles chrétientés
de la province. L’église, située en centre
ville, près de la gare, avait brûlé pendant
la guerre, quand les avions américains
étaient venus plusieurs fois jeter leurs
bombes sur ce secteur. Un bâtiment de
fortune avait été édifié au même endroit
après les hostilités. Une école enfantine,
« Ecole Sainte Marie, accueillait une
centaine de petits élèves.
dimanche, le bâtiment qui servait
d’église était trop petit pour accueillir
tous ceux qui s’y pressaient.
Je ne suis pas seul à penser que ce fut
une année heureuse. De fait, toute cette
année 1957 il n’y eut aucun décès dans
la paroisse, et mieux encore, je me suis
trouvé à célébrer une série de mariages
comme cela ne s’était jamais vu.
Je suis venu m’installer à Numazu
en Janvier 1957. Au Japon je m’étais
bien adapté. J’allais avoir 35 ans, age de
la maturité, et je retrouvais dans cette
chrétienté nombreuse et dynamique, un
bon nombre de chrétiens à peu près du
J’ai le plaisir maintenant, 50 ans
après, de revoir des époux, de qui j’ai béni
le mariage et qui viennent me donner des
nouvelles de leurs enfants, petits enfants
et même arrière petits enfants! Comme
je l’ai dit, l’année suivante sera celle de
mon premier congé. Je fis mes adieux aux
paroissiens le dimanche après Noël. Ils
furent nombreux à venir m’accompagner
jusqu’au bateau à Yokohama. C’est le
« VietNam » des messageries maritimes
qui m’emmena revoir la France.
Texte et photos: Père Henri MALIN
21
L’été de l’AFJ — AVRIL
OFFRES PARTENAIRES
Théâtre Physique
Café Accueil
4 Avril 2008
par Ryunosuke Akutagawa – et reprise
par Akira Kurosawa dans son célèbre
film Rashômon.
18 Septembre 2008
L
Combinant butô, nihon buyô et Mime,
Ahuri theatre a utilisé quatre langues
différentes et cinq corps, dans cette
production au caractère unique, inspirée de
techniques japonaises traditionnelle afin de
mettre en scène sept versions contradictoires
du meurtre d’un samouraï. algré une météo un peu
capricieuse en ce jeudi 18
septembre, nous avons atteint
un record de participants puisque
nous avons accueilli 180 personnes
dont 44 nouvelles familles récemment
installées au Japon.
“Dans le bosquet”
ors d’un séjour précédent au Japon
en 2005, “Ahuri Théâtre” avait
présenté trente-six évènements
théâtraux à Tokyo, Kyoto et Osaka,
attirant plus de 2 200 spectateurs...
Ils nous ont contacté pour aller les voir et
nous ne l’avons pas regretté! Après le succès public et critique
de la tournée au Canada à l’été 2007
votée “Best Ensemble” au Festival
Fringe de Toronto 2007, l’Ahuri
Théâtre nous a joué Yabu No Naka
(“Dans le bosquet”): Distruthed, une
nouvelle
incontournable
de
la
littérature japonaise moderne, écrite
Grand Café Accueil de la rentrée
M
Nous avons pu, à l’issue de la
représentation, participer à une séance
de questions-réponses parfois en anglais,
en français, en japonais... , discuter avec
l’actrice française et le directeur artistique
et passer ainsi une très agréable soirée. Nous sommes très fiers d’avoir
accueilli trois nouvelles personnalités
qui nous ont fait l’honneur de présider
cet évènement et que nous remercions
très sincèrement: Madame Christine
FAURE, épouse de notre nouvel
ambassadeur,
Monsieur
Philippe
MARTIN, notre nouveau Consul
Texte: Nathalie DELEVILLE
Photos: AFJ
Ballet “Le Parc”
25 Mai 2008
services pouvant être proposés à
tous. Au nom de toute l’équipe de
« Japon Accueil » nous souhaitons vous
adresser nos remerciements les plus
sincères. Vous avez tous contribué à
rendre cette manifestation amicale
très chaleureuse, pragmatique et utile.
Monsieur Robert LACOMBE,
nouveau Directeur de l’Institut
Franco-Japonais où s’est déroulé ce
grand rendez-vous incontournable de
la rentrée.
Compte-tenu d’un grand nombre
d’associations présentes (23), nous
avons innové cette année en installant
les stands à l’extérieur sur la terrasse;
ce qui a permis une plus grande
f luidité des déplacements et une plus
grande convivialité.
La nouveauté a été également de
créer un « Accueil personnalisé » pour
tous les nouveaux arrivants pour qu’ils
puissent être informés au plus vite des
activités proposées et rencontrer ainsi
la personne en charge de leur quartier.
Ce sont tous nos correspondants
locaux (35) aidés par des « Marraines
d’un jour » qui ont aidé nos
compatriotes à s’intégrer au plus vite
au sein de notre communauté de plus
en plus nombreuse et dynamique.
La
matinée
s’est
terminée
par un déjeuner très agréable où
les discussions ont été riches et
fructueuses en matière de nouveaux
A vos agendas! Notre prochain
Grand Café Accueil aura lieu le mardi
13 janvier 2009!
IMPORTANT: Nous travaillons sur
l’Edition 2009 du Guide Tokyo Accueil!
Il s’agit de VOTRE GUIDE, de
NOTRE GUIDE à tous!
Aidez-nous à vérifier toutes les
bonnes adresses et à l’enrichir… Nous
recherchons 110 personnes… Chaque
personne choisit 1 page ! Contactez-nous:
[email protected]
Merci et à très bientôt.
Sabine DELEMER
Catherine MEKKAOUI
Présidente de Japon Accueil
Coordinatrice de Japon Accueil
L’Opéra dans tout ses états
Offre préferentielle télévisions francophones
érus d’opéras ou plus jeunes
spectateurs, nous nous sommes tous
émerveillés devant la représentation
du ballet “Le Parc” de l’Opéra National de
Paris, en tournée au Japon. Ce programme
contemporain
d’Anjelin
Preljocaj,
chorégraphe de référence est une réussite
chorégraphique et musicale.
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F
Musicale par ses extraits d’oeuvre
de Mozart, de chants d’oiseaux, de
cris d’enfants, de bruits de pas ou de
chuchotements rendent l’atmosphère
d’un parc, entre deux actes.
Résolument moderne, cet opéra nous
a permis de suivre l’intensité dramatique
des sentiments avec un “jeu de l’amour
dans un jardin français” notamment avec
un jeu de chaises musicales où l’on se fait
la course et où quatre jardiniers semblent
vouloir mettre en scène toute l’intrigue.
Texte: Nathalie DELEVILLE
Photos: AFJ
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*Cette offre est strictement réservée aux membres de l’association concernée jusqu’au
20 décembre 2008. En outre elle n’est valable qu’une seule fois et n’est pas cumulable
pour le renouvellement des packages (contenus visuels).
Les offres peuvent être
cumulables dans certains cas. Nécessité d’ une connexion Internet de 4 mbs minimum.
=> Pour tous renseignements, merci de contacter [email protected] ou
appeler au 080-1048-7876
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