guide de bonnes pratiques de la gestion des dechets dangereux
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guide de bonnes pratiques de la gestion des dechets dangereux
Trier plus, jeter moins GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX Améliorons ensemble le cadre de vie de nos zones d’activités ����������������� Sommaire Qu’est-ce qu’un déchet ? Pourquoi ce guide ? p2 Quelles sont les trois grandes catégories de déchets produits par les entreprises ? p 2 La Chambre de commerce et d’industrie de Paris Seine-Saint- Les déchets dangereux et la loi p3 La classification des déchets dangereux p4 Bien gérer ses déchets industriels dangereux p5 - La traçabilité p5 gestion des déchets dangereux. - L’étiquetage des matières dangereuses p7 La gestion de ces déchets s’avère complexe et coûteuse, surtout - Le tri et le stockage p8 lorsqu’ils sont produits en petites quantités. La recherche d’un - La collecte, le transport et le traitement des déchets p 12 Denis et ses partenaires ont lancé à Bobigny, sur les zones des Vignes et de l’Ourcq, une opération pilote de sensibilisation à la prestataire, le choix d’une solution de collecte et de traitement et la Le coût de la gestion des déchets p 13 La gestion collective : pourquoi pas ? p 14 Valoriser votre engagement p 15 Quelques exemples p 16 Elaboré dans un souci de clarté, ce guide est un outil pratique Les dix commandements p 20 destiné à vous aider dans la mise en place d’une bonne gestion Liste des sites Internet p 21 de ces déchets. Vos contacts p 22 maîtrise des coûts sont autant de problématiques à résoudre pour le chef d’entreprise. Guy COSTE, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Seine-Saint-Denis SEPTEMBRE 2006 1 1 QU’EST CE QU’UN DECHET ? « Tout résidu d’un processus de production (...) ou plus généralement tout bien 3 LES DECHETS DANGEREUX ET LA LOI meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Article L 541-1 Le producteur de déchets est responsable de leur élimination. du Code de l’environnement. Article L 110-1-II du Code de l’environnement. La loi différencie 2 producteurs de déchets : 2 QUELLES SONT LES TROIS GRANDES CATEGORIES DE DECHETS PRODUITS PAR LES ENTREPRISES ? Les ménages Z Responsables : les communes Les entreprises Z Responsables : les entreprises * Déchets Inertes (DI) : ce sont les déchets qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique. Ils sont essentiellement issus du secteur du bâtiment et des travaux publics : déblais, gravas... * Déchets Industriels Banals (DIB) : ils ne sont pas inertes mais ne présentent aucun caractère toxique ou dangereux. Ils sont assimilables aux ordures ménagères ; il s’agit du carton, du papier, du bois, des plastiques, des métaux... * Déchets Industriels Dangereux (DID) : ce sont les déchets qui présentent Les DID ne doivent pas être mélangés aux DIB mais doivent être traités séparément, un risque particulier car ils sont toxiques, inflammables, explosifs, corrosifs, etc. dans des filières appropriées. Par conséquent, ils ne doivent pas être confiés au D’une façon générale ils sont dommageables pour l’homme et l’environnement. service de collecte communal. Exemples : les huiles, les solvants, les néons, les batteries, les piles, les bombes Article L 541-24 du Code de l’environnement. aérosols... Par extension, les emballages de ces produits, même vides, sont considérés comme des DID. ! Attention ! 2 Le producteur de DID doit émettre un Bordereau de Suivi des Déchets (BSD) afin d’assurer la traçabilité de ses déchets et conserver une preuve de leur Ne pas mélanger différentes catégories de déchets : élimination. • un déchet inerte souillé par un DIB devient un DIB, Décret n°2005-635 du 30 mai 2005 relatif au contrôle des circuits de traitement • un DIB souillé par un DID devient un DID. des déchets. GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 3 La réglementation interdit un certain nombre de pratiques : a) l’abandon, la décharge sauvage, b) le brûlage en plein air ou dans des chaudières à bois, 5 BIEN GERER SES DECHETS INDUSTRIELS DANGEREUX La traçabilité c) l’évacuation des déchets dangereux par le biais du réseau d’assainissement, d) le mélange des déchets de différentes catégories (DID / DIB / DI), Le producteur de déchets est tenu, lors de la remise de ses déchets à un tiers, e) la mise en décharge des déchets bruts, exceptés les déchets ultimes. d’émettre un Bordereau de Suivi des Déchets (BSD), de le conserver pendant 5 ans et de tenir un registre décrivant les opérations effectuées sur les déchets. Définition d’un déchet ultime : «Est ultime un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions Qu’est ce qu’un BSD ? A quoi sert-il ? techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.» Le BSD est un formulaire qui a pour objet d’assurer la traçabilité des déchets Article L 541-1 du Code de l’environnement. dangereux et de constituer une preuve de leur élimination pour le producteur responsable. 4 Il comporte des indications sur la provenance des déchets, leurs caractéristiques, LA CLASSIFICATION DES DECHETS INDUSTRIELS DANGEREUX les modalités de collecte, de transport et d’entreposage, l’identité des entreprises concernées et la destination des déchets. Le BSD accompagne les déchets jusqu’à l’installation destinataire qui peut être un centre d’élimination, un centre Le décret n°2002-540 du 18 avril 2002 établit une liste unique des déchets. de regroupement ou un centre de pré-traitement. Un modèle de BSD (formulaire L’annexe I du décret énonce les différentes propriétés qui rendent les déchets CERFA, n°12571*01) est disponible sur le site : www.ecologie.gouv.fr dangereux. L’annexe II du décret dresse une liste non exhaustive des déchets répertoriés Quels sont les déchets concernés ? selon les critères suivants : Les déchets faisant l’objet de l’émission d’un BSD sont les déchets dangereux • les types de déchets sont regroupés en 20 chapitres contenant des sections ; signalés par un astérisque dans la nomenclature déchets et les déchets radioactifs • l’intitulé de chaque type de déchet est précédé de son code à 6 chiffres ; destinés à être traités dans des installations classées pour la protection de • les déchets classés dangereux sont indiqués par un astérisque. l’environnement. L’administration peut vous demander de justifier la bonne élimination de vos déchets. Il faut donc réclamer aux prestataires de collecte les factures et les bons Vous trouverez la nomenclature déchets sur le site : d’enlèvement pour les DIB, les bordereaux de suivi des déchets pour les DID et www.environnement.ccip.fr / Rubrique déchets les conserver. Le déchet est sous la responsabilité du producteur jusqu’à son élimination finale. En cas de regroupement ou de prétraitement, vous devez recevoir le “ BSD de Regroupement Prétraitement ” précisant la destination finale du déchet. 4 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 5 Le registre de suivi des déchets L’étiquetage des matières dangereuses • Qui doit renseigner et tenir à jour le registre ? On distingue trois catégories de dangers : Les producteurs de déchets dangereux, les collecteurs, transporteurs, > les dangers physico-chimiques (explosible, comburant, inflammable...), importateurs et exploitants d’installations de stockage de déchets doivent tenir à jour un registre retraçant par ordre chronologique les opérations relatives à l’élimination des déchets (production, expédition, réception ou traitement). Ce registre doit être tenu à la disposition du service d’Inspection des installations classées. F+ Extrêmement inflammable Article 2 du décret n°2005-635 du 30 mai 2005 relatif au contrôle des circuits de traitement des déchets, JO du 31 mai 2005. • Quelles sont les informations à renseigner dans le registre ? O- comburant* F- Facilement inflammable E- Explosif > les dangers pour la santé (toxique, corrosif, mutagène, cancérogène...), Les informations varient selon les acteurs de la filière d’élimination des déchets (producteurs, transporteurs, etc.). Néanmoins, tous doivent donner les informations suivantes : - désignation, code et tonnage des déchets, Xi - Irritant Xn - Nocif C - Corrosif T - Toxique T+ - Très toxique - date d’acquisition ou de réception des déchets, - numéro du ou des bordereaux de suivi des déchets. Arrêté du 7 juillet 2005 fixant le contenu des registres mentionnés à l’article 2 du décret > les dangers pour l’environnement. n°2005-635 du 30 mai 2005 relatif au contrôle des circuits de traitement des déchets. Il n’existe pas de modèle type. Le registre peut être tenu sur un support papier ou informatique. • Combien de temps conserver le registre ? N - Dangereux pour l’environnement Le registre est conservé pendant au moins trois ans par les transporteurs et exploitants d’installations de traitement de déchets non dangereux et pendant au moins cinq ans par les entreprises productrices de déchets et les autres. * Corps chimique qui a pour propriété de provoquer la combustion. Le principal comburant est le dioxygène de l’air. 6 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 7 Les produits chimiques dangereux doivent être facilement identifiables. Le Code Comment mettre en place le tri ? du Travail impose qu’une étiquette soit apposée sur tout récipient contenant une substance ou une préparation dangereuse. ! Attention ! • Organiser le stockage en interne : - regrouper les déchets relevant d’une même filière de traitement, Le chef d’entreprise est responsable de l’étiquetage ! - adapter les capacités de stockage interne en fonction des quantités produites, L’étiquette de danger doit figurer sur le récipient - équiper tous les stockages de rétention, d’origine et sur chacun des emballages successifs après - éviter les mélanges impropres. transvasement et re-conditionnement. • Exemples de mélanges à éviter : Le tri et le stockage - huiles entières / huiles solubles / solvants (chlorés ou non), - huiles solubles en émulsion / huiles solubles en solution, Trier, c’est économiser ! - solvants chlorés / solvants non chlorés, Vous prévoyez l’élimination de 2 tonnes d’huiles solubles (DIB) et 500 kg de - déchets minéraux / déchets organiques, solvants chlorés (DID). - déchets cyanurés avec tout autre déchet, Coût du traitement pour les huiles solubles : 100 € / tonne* - déchets contenant des PCB* avec tout autre déchet. Coût du traitement pour les solvants chlorés : 550 € / tonne* et bien sûr : tout déchet dangereux avec des déchets banals ! Si vous les faites traiter séparément : Huiles solubles : 2 tonnes à 100 € Solvants chlorés : 0.5 tonne à 550 € } = 475 € • Former le personnel : - organiser une réunion d’information, Si vous les faites traiter en mélange : - mettre en place des panneaux d’affichage, affiches dans l’entreprise et des 2.5 tonnes à 550 € = 1 375 € - étudier la possibilité d’attribuer une prime pour le personnel en cas de tri logos sur les bacs ou fûts de déchets, conforme. Vous payez un surcoût de 900 € ! * Tarifs donnés à titre d’exemple 8 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX * Polychlorobiphényles (par exemple certains transformateurs et accumulateurs, certaines huiles hydrauliques...) SEPTEMBRE 2006 9 Le stockage • Règle de compatibilité des produits • Plan de stockage Des produits incompatibles ne doivent pas être associés à une même capacité de rétention. Des règles de compatibilité des produits sont à respecter : Un plan de stockage des matières dangereuses comportant la localisation précise des différentes classes de produits ainsi qu’un registre des stocks tenu à jour -- permet, en cas de fuite ou d’incendie, de connaître rapidement la nature des ne doivent pas être placés sur une même rétention, produits stockés et des quantités. O ne peuvent être placés sur une Vous devez disposer de bacs de rétention pour le stockage de vos produits rétention commune que si certaines dangereux liquides. dispositions particulières sont appliquées, • Règle générale de dimensionnement + peuvent être placés sur une même rétention. La capacité doit être au moins égale à la plus grande des valeurs suivantes : - 100 % de la capacité du plus grand réservoir, - 50 % de la capacité globale des réservoirs associés. Les acides et les bases doivent également être séparés lors du stockage. En général, il faut éviter de stocker ensemble des produits inflammables et Pour les stockages de fûts de moins de 250 litres de liquides non nocifs / irritants car ces derniers deviennent alors réellement dangereux après inflammables, le dimensionnement est : réaction. - égal à la capacité totale si celle-ci est inférieure à 800 litres, - égal à 20 % de la capacité totale avec un minimum de 800 litres si celle-ci excède 800 litres. Les produits toxiques ou très toxiques doivent être séparés des autres produits et stockés dans un local ou dans une armoire fermée à clé, seul un nombre limité de personnes formées aux risques liés à ces produits pourra pénétrer dans ce local. Pour le stockage de liquides inflammables quelle que soit la quantité, c’est la règle générale de dimensionnement qui s’applique. Pour les stockages de fuel lourd la capacité est égale à la plus grande des 2 valeurs suivantes : - 50 % de la capacité du plus grand réservoir, - 20 % de la capacité globale des réservoirs associés. 10 ! Bonne Pratique Dans la mesure du possible, toujours stocker les conteneurs de déchets dans un endroit abrité (l’eau mélangée aux déchets alourdit la benne et risque d’augmenter le coût de la collecte et du traitement lorsqu’elle est facturée au poids). Placer les conteneurs sur rétention afin d’éviter une La rétention doit être étanche aux produits qu’elle pourrait contenir et résister à contamination du sol et des nappes souterraines et dans l’action physique et chimique des fluides. une aire clôturée pour limiter le risque d’intrusion. GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 11 La collecte, le transport et le traitement des déchets Reprise par le fournisseur Pour tout chargement supérieur à 500 kg de déchets banals ou 100 kg de Vous pouvez étudier la possibilité de reprise de vos déchets par votre déchets dangereux, vous avez l’obligation de faire appel à un transporteur déclaré fournisseur. en préfecture. Pensez également à la marque RETOUR de l’ADEME. Décret n° 98-679 du 30 juillet 1998 relatif au transport par route, au négoce et au Elle garantit la qualité du service de reprise offert par le courtage de déchets. fournisseur à son client en accompagnement d’un produit neuf. Pour vous assurer que le collecteur auquel vous faites appel a bien déclaré son activité en préfecture, vous pouvez demander : - le récépissé de déclaration en préfecture au titre du transport par route de déchets dangereux / non dangereux, - et/ou le récépissé de déclaration au titre du négoce et du courtage de déchets 6 LE COÛT DE LA GESTION DES DÉCHETS dangereux / non dangereux. « Les producteurs ou détenteurs de déchets sont tenus d’assurer ou de faire Hier Les décharges Aujourd’hui Tri, récupération, valorisation Faible coût, Pollution de l’air, du sol et de l’eau Traitements spécifiques suivant les déchets Infrastructures respectueuses de l’environnement assurer leur élimination dans le respect de la réglementation et dans des conditions propres à éviter tout effet nocif sur l’environnement ». Article L 541-2 du Code de l’environnement. Vous devez par conséquent faire traiter vos déchets dangereux dans une installation d’élimination de déchets soumise à la réglementation des installations classées pour l’environnement. Il est recommandé de faire mentionner dans le contrat ou sur le bon de commande destiné au collecteur que les déchets collectés doivent être dirigés vers des installations de traitement ou de valorisation appropriées. 12 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 13 Comment réduire les coûts ? - Trier ses déchets. - Négocier la reprise des déchets par les fournisseurs. 8 VALORISER VOTRE ENGAGEMENT L’opération Imprim’vert® - Négocier avec les prestataires. - Faire appel aux aides de l’Agence de l’Eau. Il s’agit d’une opération lancée par la Fédération de l’Imprimerie et de la Communication Graphique (FIGC), en partenariat, pour l’Ile-de-France, avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (Délégations du Val-de-Marne et Comment récupérer les coûts ? de la Seine-Saint-Denis) et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat d’Ile-deFrance. - En créant une ligne dans les devis et factures : « gestion des déchets ». - En les intégrant dans les frais généraux (tarifs horaires, prix de vente du service ou du produit). Objectif : promouvoir les efforts des imprimeurs pour améliorer la prise en compte de l’environnement dans leur entreprise. La gestion des déchets fait partie intégrante de l’ensemble de la prestation de service du professionnel. 7 L’opération « Le Défi de l’Environnement » Initiée par le Conseil National des Professions de l’Automobile, «Le Défi de LA GESTION COLLECTIVE : POURQUOI PAS ? l’Environnement» compte 22 partenaires publics et privés dont les organismes consulaires. En Ile-de-France, les chambres de commerce et d’industrie et les chambres de Métiers et de l’Artisanat sont partenaires de l’opération.». De nombreuses entreprises présentes sur les zones d’activités ne disposent pas des moyens techniques et financiers pour une gestion raisonnée de leurs déchets. Objectif : informer l’ensemble des professionnels concernés sur leurs obligations La mise en place de solutions communes à l’échelle d’une zone géographique réglementaires en matière d’environnement en général, de gestion des déchets (mutualisation de la collecte, création d’une déchèterie...) permet une gestion et de protection de l’eau en particulier, et les accompagner dans la mise en place optimisée et la réalisation d’économies d’échelles. de bonnes pratiques. La gestion collective permet de : - trouver des solutions d’élimination à vos problèmes de déchets dangereux présents en petite quantité, - réduire les coûts de collecte et de traitement des déchets dangereux, - bénéficier d’aides maximisées de l’Agence de l’Eau. 14 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 15 9 QUELQUES EXEMPLES Peintures On répertorie les déchets de peinture en deux catégories : Chiffons souillés et absorbants - les déchets solides : résidus sans phase liquide, matériaux et matériels souillés y compris les emballages, rebuts de fabrication, loupés et pertes, Les chiffons utilisés pour le nettoyage ou l’absorption peuvent être souillés par des substances dangereuses telles que de l’huile, des solvants, de la peinture, etc. Cadre réglementaire Déchet Absorbants, matériaux filtrants (y compris les filtres à huile non spécifiés ailleurs), chiffons d’essuyage et vêtements de protection contaminés par des substances dangereuses - les déchets liquides et pâteux : boues de peinture, eaux de cabines de peinture, déchets de nettoyage des matériels souillés. Obligations réglementaires Code nomenclature 15 02 02* (déchets dangereux) Réglementation applicable Soumis à la réglementation générale en matière de déchets dangereux Les déchets de peinture ne doivent pas être abandonnés, brûlés à l’air libre et rejetés dans le milieu naturel, le réseau d’assainissement ou les ordures ménagères. Règlement sanitaire départemental type - Circulaire du 09/08/78. Stockage Les emballages ayant contenu des peintures sont aussi des déchets dangereux. Décret n°2002-540 du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets, JO du Ils doivent être collectés et traités dans les filières adaptées aux déchets 20 avril 2002. dangereux. Obligations réglementaires Prévention des pollutions accidentelles Les chiffons souillés et absorbants ne doivent être ni abandonnés, ni rejetés dans En matière de manipulation et de stockage, il faut prendre les mêmes précautions le milieu naturel ou les ordures ménagères, ni brûlés à l’air libre. avec un produit usé qu’avec un produit neuf, notamment en matière de prévention Ils doivent être collectés et traités comme les déchets par lesquels ils ont été des pollutions accidentelles et mettre en place des bacs de rétention sous les fûts souillés (solvants, peintures, huiles...). de stockage. Stockage Retour au fournisseur Les chiffons souillés doivent être stockés séparément des autres déchets dans Certains fournisseurs proposent aux entreprises de reprendre ou de déposer des récipients en métal ou en plastique placés sur des bacs de rétention, afin de leurs pots de peinture dans des bennes mises à leur disposition. prévenir les pollutions accidentelles. N’hésitez pas à contacter le fournisseur pour lui demander s’il reprend les pots de peinture vides. 16 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 17 Cartouches d’impression Solvants Ces déchets sont des consommables informatiques provenant des imprimantes On distingue deux types de solvants : de bureau et d’équipements professionnels d’impression (photocopieur, fax, imprimante, etc.). Ils regroupent les cartouches et toners d’impression à jet d’encre ou laser (noir et couleurs). Près de 1,2 million de cartouches sont vendues en France chaque année et seulement 10 % d’entre elles sont recyclées ! - les solvants halogénés (contenant du chlore) tels que trichloréthylène, perchloréthylène, chlorure de méthylène, - les solvants non halogénés (ne contenant pas de chlore) de type essence de térébenthine, toluène, white spirit, acétone, etc. Obligations réglementaires Obligations réglementaires Les cartouches et toners d’impression ne doivent pas être abandonnés, rejetés Les solvants ne doivent pas être abandonnés, rejetés dans le milieu naturel, le dans le milieu naturel ou dans les ordures ménagères et brûlés à l’air libre. réseau d’assainissement ou dans les ordures ménagères et brûlés à l’air libre. Règlement sanitaire départemental type - Circulaire du 09/08/78. Règlement sanitaire départemental type - Circulaire du 09/08/78. Actuellement, la grande majorité des cartouches d’impression sont jetées avec dans les ordures ménagères alors qu’elles peuvent faire l’objet d’une récupération Stockage et d’un reconditionnement par des entreprises ou associations spécialisées. En effet, la plupart des composants sont encore en parfait état et le recyclage des Il est indispensable de ne pas mélanger les solvants chlorés et les solvants non cartouches peut se répéter jusqu’à une cinquantaine de fois. chlorés car ils ne relèvent pas de la même filière d’élimination. Le traitement des solvants chlorés est beaucoup plus onéreux. La récupération et le reconditionnement des cartouches reposent sur deux modes Pour mélanger des solvants entre eux, il faut avoir obtenu l’accord préalable du d’organisation : régénérateur ou du centre d’incinération. - la reprise, par le distributeur ou par une entreprise de reconditionnement, au moment de la livraison de cartouches neuves ou reconditionnées, Prévention des pollutions accidentelles - le regroupement, par des collecteurs (le plus souvent des structures associatives) qui les revendent à des entreprises de reconditionnement. En matière de manipulation et de stockage, il convient de prendre les mêmes précautions avec un produit usé qu’avec un produit neuf, notamment en matière Des prestataires mettent gratuitement à disposition des établissements des de prévention des pollutions accidentelles, par la mise en place de bacs de conteneurs, afin de récupérer les différents types de cartouches usagées pour rétention sous les fûts de stockage. qu’elles soient reconditionnées. Vous trouverez d’autres fiches déchets dangereux sur le site : www.environnement.ccip.fr / Rubrique déchets 18 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 19 10 LES DIX COMMANDEMENTS 11 LISTE DES SITES INTERNET Sites d’informations pratiques 1 Je ne jette pas mes DID liquides à l’égout. 2 Je ne brûle pas mes DID. www.environnement.ccip.fr www.eau-seine-normandie.fr www.fnade.com 3 Je ne mélange pas mes DID aux autres déchets. 4 Je trie mes DID par familles. 5 J’étiquette correctement tout récipient contenant des www.fnsa-vanid.org www.ademe.fr www.cetim.fr substances ou des déchets dangereux. www.ecofut.org www.recyclacier.com 6 Je stocke mes produits et mes déchets dangereux liquides sur des bacs de rétention. 7 Je ne confie pas mes DID au service d’enlèvement communal. 8 Je fais appel à un collecteur déclaré en préfecture. www.drire.gouv.fr Sites d’informations juridiques http://aida.ineris.fr/ www.legifrance.gouv.fr 9 J’émets un bordereau de suivi au moment de l’enlèvement de mes déchets dangereux et je le conserve pendant 5 ans. 10 Je tiens à jour mon registre de suivi des déchets. www.europa.eu.int Sites d’informations locales et départementales www.bobigny.fr www.cg93.fr www.ccip93.fr 20 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 21 12 VOS CONTACTS Institutionnels Locaux Chambre de commerce et d’industrie de Paris Seine-Saint-Denis Service environnement et développement durable 191 avenue Paul Vaillant Couturier 93000 Bobigny Tel : 01 48 95 10 35 • Fax : 01 48 95 10 44 [email protected] Ville de Bobigny Nourra PATTE / Chargée d’études, Direction du développement économique 31 avenue du président Savador Allende 93000 Bobigny Tel : 01 41 60 94 22 e-mail : [email protected] Association des Entreprises de la Zone Industrielles des Vignes Agence de l’Eau Seine-Normandie 51 rue Salvador Allende 92027 Nanterre Cedex Tel : 01 41 20 16 20 • Fax : 01 41 20 16 24 (ADEZIV) Gilles BERRANGER 43 chemin des Vignes 93012 Bobigny Cedex Tel : 06 07 61 28 82 e-mail : [email protected] ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) 6-8 rue Jean Jaurès 92807 Puteaux Cedex Tel : 01 49 01 45 47 • Fax : 01 49 00 06 84 DRIRE 5-7 promenade Jean Rostand Pôle administratif l’Européen 93000 Bobigny Tél : 01 48 96 90 90 • Fax : 01 48 95 04 77 Conseil général de la Seine-Saint-Denis 124 rue Carnot 93000 Bobigny Tel : 01 43 93 93 93 FNADE (Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement) 33 rue de Naples 75008 Paris Tel : 01 53 04 32 90 • Fax : 01 53 04 32 99 FNSA (Fédération nationale des Syndicats de l’Assainissement et de la Maintenance Industrielle) 91 avenue de la République 75540 Paris Cedex 11 Tel : 01 48 06 80 81 • Fax : 01 48 06 43 42 22 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX SEPTEMBRE 2006 23 Notes 24 GUIDE DE BONNES PRATIQUES DE LA GESTION DES DECHETS DANGEREUX Imprimé sur papier recyclé par imprimerie PDI – Septembre 2006 Elaboré à partir d’informations disponibles sur le site environnement de la CCIP : www.environnement.ccip.fr / Rubrique déchets Financé avec l’aide de : L’Union Européenne FEDER-Objectif 2 - Programme d’actions innovatrices L’Agence de l’Eau Seine-Normandie La ville de Bobigny ISBN 2-85504-503-7 En partenariat avec