Centenaire de la Grande Guerre Les premiers coups de canon sont

Transcription

Centenaire de la Grande Guerre Les premiers coups de canon sont
BONE -PHILIPPEVILLE (Algérie)
bombardées le 4 août 1914
Historique du 3ème Bataillon de Marche des Zouaves
Le départ de CONSTANTINE s'effectua en plusieurs trains, dans l'après-midi et la soirée du 3 Août
1914, au milieu des ovations enthousiastes de la population.
A leur arrivée à PHILIPPEVILLE, le 1er Bataillon, la C. H. R. et la Musique, furent cantonnés
aux environs de la gare dans les baraquements et dans les magasins du port, en attendant l'heure
de l'embarquement fixée au lendemain.
Les premiers coups de canon du 1er conflit mondial sont tirés en Algérie.
« …Le 4 août 1914 – à 4 heures le croiseur « Breslau » bombarde Bône. (1 civil
tué). A 5 heures du matin, le « GOEBEN », croiseur de bataille allemand
bombarde Philippeville – Bilan : 10 zouaves tués.
Dans le dessein de ralentir l’envoi de renforts militaires en Europe et au Levant.
La plupart des zouaves reposaient encore lorsque, à cinq heures, le vrombissement et l'explosion
d'obus de gros calibres troublèrent soudainement le sommeil de la population Philippevilloise.
Sur la rade, resplendissante de lumière, un magnifique croiseur de bataille, dont le nom devait devenir
célèbre, était embossé à moins d'un mille du rivage, et, tranquillement, sans risque, tirait sur la ville
sans défense.
Un obus tomba sur le hangar où étaient logés la 4e compagnie et la section de
mitrailleuses.
Le hangar s’enflamme : l’incendie favorisé par l’amoncellement de paille de
couchage, prend aussitôt des proportions redoutables.
Dix gradés ou zouaves périrent par le bombardement ou l'incendie. Vingt blessés,
dont cinq allaient bientôt succomber, furent transportés à l'hôpital militaire.
Le 1er Bataillon avait perdu, en outre, tous ses chevaux et mulets de bât, et la majeure partie de son
matériel.
La population de PHILIPPEVILLE. vivement impressionnée par le bombardement, reprit confiance,
devant l'attitude exemplaire du Bataillon pourtant si éprouvé. Le colonel TAUPIN, commandant la
Brigade, le commandant DE GOUVELLO présents sur le lieu de la catastrophe avec les officiers du
régiment, firent preuve, en cette circonstance, d'un calme et d'un sang-froid justement admirés.
Le soir même, la musique des Zouaves jouait sur la place de la Marine, non
loin de l’emplacement bombardé et la foule tranquillisée, écouta avec
recueillement la Marseillaise et la marche des Zouaves.
Le lendemain, 5 Août, d'imposantes funérailles furent faites par la ville aux
victimes du bombardement. Au milieu de l'émotion virile qui étreignait tous les
cœurs, le général COMBY, commandant la division, prononça sur leurs tombes de
fortes et énergiques paroles et prit, au nom de tous, l'engagement de venger ces
premières victimes.
L'arrivée de ses deux navires dans les Dardanelles favorise l'entrée en guerre de la
Turquie aux côtés de l’Allemagne.
PHILIPPEVILLE (Algérie)
Monument commémorant le bombardement de PHILIPPEVILLE le 4 août 1914 - Inscription:
Ici le 4 Août 1914 à 5 heures du matin est tombé le premier obus tiré par le croiseur «GOEBEN»
faisant les premières victimes de la Grande Guerre. Le fort du Pont Romain ouvrait le feu sur le
croiseur allemand et l'obligeait à fuir. -Rapatrié au cimetière des Gonards à Versailles.
Le Goeben
Le Breslau
Documents trouvés sur Internet et proposés par Louis Aymes, trésorier de l’U.N.C
Côte d’Or.