Contexte L`essentiel à retenir en Languedoc

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Contexte L`essentiel à retenir en Languedoc
AUTOUR DE LA
NAISSANCE
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Contexte
S
elon le Baromètre Santé de l’Inpes de 2010, 90,2 % des femmes métropolitaines âgées de 15
à 49 ans1 utilisent un moyen contraceptif. En particulier, un taux presque identique (92,9 %)
est observé chez les 15-24 ans. Or, les deux tiers des grossesses non prévues ont lieu sous
contraception. Même si le taux de couverture contraceptive en France est l’un des plus élevés au
monde, le taux de grossesses non prévues reste important. En effet, selon l’enquête COCON menée
par l’Inserm et l’Ined en 2002, un tiers des grossesses n’est pas désiré et dans deux cas sur trois,
elles ont lieu sous contraception. Dans six cas sur dix, ces grossesses non désirées se terminent par
une IVG. Ce constat est notamment plus marqué chez les jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans pour
lesquelles une grossesse non désirée peut déstabiliser leur vie sociale, professionnelle et affective.
En cas de rapport sexuel non ou mal protégé, la contraception d’urgence est délivrée en pharmacie
depuis 2001 sans prescription médicale et gratuitement aux mineures. En 2010, 23,9 % des
femmes de 15 à 49 ans déclarent l’avoir utilisée au moins une fois au cours de leur vie (15,2 %
en 2005 et 8,9 % en 2000). Ce taux atteint 43,3 % chez les 20-24 ans (31,8 % en 2005 et 16,0 %
en 2000). Le plus souvent, les femmes déclarent avoir eu recours à la contraception d’urgence de
façon ponctuelle, principalement en raison d’une erreur concernant leur contraception régulière.
De plus, 17 % des femmes de 15-54 ans ont déclaré avoir déjà eu recours à l’IVG au moins une
fois au cours de leur vie (Ined 2007).
D’après les derniers résultats publiés par la Drees, le nombre d’IVG est évalué en France
métropolitaine à près de 210 000 en 2009. Depuis 2002, le nombre des IVG est relativement stable.
Le taux d’IVG (pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans) atteint 14,5 en 2009. Les taux de
recours diffèrent selon les âges : il passe de 26,7 E chez les femmes de 20 à 24 ans à 5,8 Echez
les 40-44 ans. Le recours à l’IVG concerne toutes les catégories sociales, mais les femmes qui
y recourent de façon répétée semblent confrontées à des difficultés affectives, économiques et
sociales particulières (Baromètre Santé 2005).
L’un des objectifs de la loi de santé publique de 2004 vise à assurer l’accès à une contraception
adaptée, à la contraception d’urgence et à l’IVG dans de bonnes conditions à toutes les femmes
qui décident d’y avoir recours.
Dans le thème
«Autour de la
naissance»
• Naissances.
• Mortalité foetoinfantile.
L’essentiel à retenir
en Languedoc-Roussillon
►Depuis 2000, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse reste globalement stable. En
2009, environ 9 000 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées chez des habitantes
du Languedoc-Roussillon âgées de 15 à 49 ans (209 269 IVG réalisées au niveau national en
2009).
►Le nombre d’IVG chez les mineures résidant en région est important : il est de 12,7 pour
1 000 mineures en 2009 (15,2 ‰ au niveau national).
►Le nombre d’IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans résidant en Languedoc-Roussillon
s’établit à 15,6 ‰ en 2009 (14,5 ‰ au niveau national). Plus de la moitié des IVG pratiquées
au sein d’un des établissements de santé de la région est médicamenteuse : soit 5 826 des
10 352 IVG pratiquées. Mais des différences importantes existent dans la pratique d’IVG par
voie médicamenteuse entre les établissements de la région, des écarts allant de 24 % à 78 %
en lien direct avec la mise en place de l’organisation.
►Au niveau départemental, le recours à l’IVG par les femmes de la région diffère d’un
département à un autre variant de 11 E en Lozère à 19,3 E dans les Pyrénées-Orientales.
►Trois départements (Aude, Hérault et les Pyrénées-Orientales) sont en large autonomie, à
l’inverse du Gard et de la Lozère qui enregistrent une part importante d’IVG réalisées hors
département.
► Fiche 5.3
Décembre 2011
1
sexuellement actives au cours des douze derniers mois, non enceintes, ayant un partenaire homme, non stériles et ne
cherchant pas à avoir d’enfant.
1
LE RECOURS À L’IVG EN 2009 CHEZ LES FEMMES
DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Un taux de recours à l’IVG important chez les mineures
du Languedoc-Roussillon
En 2009, près de 9 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées chez des femmes âgées de 15 à 49 ans
et résidant en Languedoc-Roussillon.
Plus d’un tiers des IVG domiciliées en Languedoc-Roussillon concerne une femme âgée entre 18 et 24 ans et une sur cinq
les 25-29 ans. À partir de 30 ans, cette proportion est plus faible, de 16 % pour les 30-34 ans à 6 % pour les 40-49 ans.
La part des IVG réalisées chez les femmes de plus de 40 ans ou plus est équivalente à celle des IVG réalisées chez des
mineures résidant en Languedoc-Roussillon : 6,4 % pour chacune de ces tranches d’âge. Les femmes ayant eu recours à
l’IVG en 2009 et résidant en Languedoc-Roussillon sont âgées en moyenne de 27 ans.
Globalement, le taux de recours à l’IVG chez les femmes résidant en Languedoc-Roussillon est de 15,6 IVG pour
1 000 femmes en 2009.
Le taux de recours à l’IVG pour 1 000 mineures de 15 à 17 ans est quatre fois plus élevé que celui observé chez les femmes
de 40 ans ou plus : 12,7 pour 1 000 mineures contre 3,1 pour 1 000 femmes de 40 ans ou plus. Il reste cependant plus faible
chez les mineures que tout âge confondu.
De façon générale, les taux de recours à l’IVG sont élevés chez les plus jeunes résidant en Languedoc-Roussillon : 30,5 pour
mille pour les 18-24 ans et 25,9 pour mille pour les 25-29 ans.
Au sein des départements, des disparités existent. Les femmes des Pyrénées-Orientales et de l’Aude interrompent plus
fréquemment leur grossesse : respectivement 19,3 et 17,3 IVG pour 1 000 femmes domiciliées du même département. À
l’opposé, celles du Gard et de la Lozère y ont recours moins souvent : 12,1 et 11,0 pour 1 000.
Nombre d’IVG et taux de recours selon l’âge par département de domicile
en Languedoc-Roussillon en 2009
LanguedocRoussillon
Ensemble des IVG
Aude
8 966
Gard
Hérault
1 242
1 862
Lozère
3 890
170
PyrénéesOrientales
IVG
réalisées
au niveau
national
1 802
209 269
Répartition par groupe d’âge
15-17 ans
578
78
120
255
12
113
11 670
18-24 ans
3 314
440
649
1 503
48
674
69 694
25-29 ans
1 880
249
400
821
38
372
46 237
30-34 ans
1 424
207
308
596
27
286
36 351
35-39 ans
1 196
174
267
487
36
232
30 125
40-49 ans
574
94
118
228
9
125
14 213
Taux de recours pour 1 000 femmes du même âge
15-17 ans
12,7
12,8
9,2
14,3
10,1
15,7
10,4
18-24 ans
30,5
38,7
25,0
28,6
20,3
41,5
25,3
25-29 ans
25,9
28,4
21,5
25,9
19,7
32,4
23,4
30-34 ans
18,6
21,2
15,2
18,8
12,1
22,6
18,8
35-39 ans
13,5
15,0
11,0
13,7
14,3
15,6
13,6
40-49 ans
3,1
3,8
2,3
3,2
1,7
4,0
3,1
Ensemble
15,6
17,3
12,1
16,2
11,0
19,3
14,5
Données domiciliées
Sources
: PMSI, Insee RP 2008 - Exploitation ORS L-R
Répartition des IVG domiciliées par âge et par département en 2009
Unité : en %
Languedoc-Roussillon
6,4
Aude
6,3
35,4
20,0
Gard
6,4
34,9
21,5
Hérault
6,6
37,0
21,0
15,9
13,3
16,7
14,0
6,4
7,6
15 -17 ans
16,5
14,3
6,3
18-24 ans
25-29 ans
21,1
38,6
15,3
12,5
5,9
30-34 ans
35-39 ans
40-49 ans
Lozère
7,1
Pyrénées-Orientales
6,3
0
28,2*
22,4
37,4
20
20,6
40
*Test de khi-deux significatif avec une p-value inférieure à 0,05
Données domiciliées
2
15,9
21,2*
15,9
60
12,9
80
5,3
6,9
100 %
Source : PMSI - Exploitation ORS L-R
Les femmes du Languedoc-Roussillon interrompent leur grossesse
volontairement le plus souvent dans un établissement de santé de la région
Plus de neuf IVG sur dix (95,5 %) réalisées chez des femmes domiciliées en Languedoc-Roussillon se font dans un des
établissements de santé de la région, 3,3 % ont été effectuées dans un département hors région et limitrophe et 1,1 %
dans un autre département non limitrophe du département de résidence de la femme. Trois départements sont largement
autonomes : ce sont l’Aude (94,5 %), l’Hérault (96,0 %) et les Pyrénées-Orientales (98,3 %). En revanche, deux autres
(Gard et Lozère) le sont beaucoup moins.
En effet, le Gard et la Lozère ont une proportion d’IVG domiciliées réalisées dans leur département inférieure à la moyenne
régionale. La part des IVG réalisées dans un département hors région et limitrophe au Gard ou à la Lozère est plus
élevée que dans les autres départements : 21,2 % pour la Lozère et 10,2 % pour le Gard. La situation géographique de la
Lozère expliquerait les 21,2 % des IVG réalisées dans un autre département hors région et limitrophe. En revanche, les
considérations géographiques n’expliquent qu’une partie des proportions d’IVG domiciliées réalisées hors du département
du Gard.
Unité : en %
Département
de résidence
Aude
Aude
94,5
Gard
0,1
Hérault
1,2
Lozère
Pyrénées-Orientales
0,2
Gard
Hérault
Lozère
PyrénéesOrientales
0,7
77,9
9,3
0,7
96,0
5,3
2,9
0,4
Département hors
région limitrophe
au département de
domiciliation
Ensemble
1,4
2,4
1,0
100,0
0,1
10,2
2,0
100,0
0,3
70,0
0,2
Autre lieu de
réalisation
0,5
1,4
100,0
21,2
0,6
100,0
0,1
1,3
100,0
98,3
Données domiciliées
Source
: PMSI - Exploitation ORS L-R
Pour 10 naissances vivantes, près de 3 IVG sont réalisées
chez les femmes de 15 à 49 ans résidant en Languedoc-Roussillon
Ramené à 100 naissances vivantes, le nombre d’IVG
pratiquées chez les femmes de 15 à 49 ans domiciliées
en région est de 29,6 IVG pour 100 naissances vivantes.
Les Pyrénées-Orientales présente un nombre d’IVG
domiciliées pour 100 naissances vivantes nettement
supérieur à la moyenne régionale : 37,3 IVG domiciliés
pour 100 naissances vivantes. À l’opposé, le Gard et la
Lozère enregistrent un taux plus faible : autour de 22 IVG
pour 100 naissances vivantes.
Le nombre d’IVG pour 100 naissances en 2009
en Languedoc-Roussillon
Unité : nombre d’IVG pour 100 naissances vivantes
40
%
37,3
32,7
31,0
29,6
30
22,3
21,3
20
10
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Les IVG domiciliées selon le lieu d’intervention en 2009
0
Aude
Gard
Sources
Hérault Lozère
PO
LR
: PMSI - Insee, État civil - Exploitation ORS L-R
Données domiciliées
Précision :
Les données présentées dans cette partie sont issues du PMSI. Elles concernent les femmes ayant pour domicile la région
et ayant eu recours à une IVG.
Ces données diffèrent de celles issues des Statistiques Annuelles des établissements de santé (SAE) qui reflètent plutôt
l’activité des établissements (cf. pages suivantes) quelle que soit l’origine géographique de la patiente.
3
LES INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSES RÉALISÉES AU
SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
EN 2010
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Plus de la moitié des IVG sont médicamenteuses
Plus de 10 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées au sein d’un établissement de santé du
Languedoc-Roussillon en 2010. Ce nombre est en augmentation de 5,2 % par rapport à 2004, année d’autorisation pour les
médecins de ville (conventionnés avec un établissement de santé) à réaliser une IVG médicamenteuse jusqu’à 7 semaines
d’aménorrhée.
Plus de la moitié des IVG (56,3 %) pratiquée dans un établissement de santé de la région ou dans un cabinet libéral sont
médicamenteuses. On constate de grandes disparités entre les établissements : la part des IVG par voie médicamenteuse
peut varier de 25 % à 75 % d’un établissement à un autre en Languedoc-Roussillon.
L’ensemble des départements, à l’exception de l’Hérault, enregistre une part d’IVG médicamenteuse plus élevée que la
moyenne régionale, supérieure à 61 %. Dans l’Hérault, 55,8 % des IVG pratiquées sont chirurgicales.
Les IVG pratiquées en établissement de santé de la région sont majoritairement prises en charge par le secteur public
(60 %). Les IVG réalisées en ville représentent une faible partie de l’ensemble des IVG médicamenteuses.
Les IVG enregistrées au sein des établissements du Languedoc-Roussillon
selon la méthode et le secteur en 2010
LanguedocRoussillon
Ensemble
des établissements
Secteur public
Secteur privé
IVG en ville
Ensemble des IVG
enregistrées
Données administratives
Aude
Gard
Hérault
PyrénéesOrientales
Lozère
IVG chirurgicales
4 526
480
898
2 574
55
519
IVG médicamenteuses
5 436
866
1 141
1 968
95
1 366
IVG chirurgicales
2 979
401
653
1 458
55
412
IVG médicamenteuses
3 201
715
526
762
95
1 103
IVG chirurgicales
1 547
79
245
1 116
0
107
IVG médicamenteuses
2 235
151
615
1 206
0
263
390
24
234
73
9 962
1 370
2 273
4 615
Source
59
150
1 944
: SAE - Exploitation ORS L-R
Évolution de la législation sur les interruptions volontaires de grossesse
• Depuis 1980, l’IVG est définitivement légalisée après avoir été temporairement autorisé par la loi du 17 janvier
1975 dite « Loi Veil ».
• Depuis 1983, l’IVG est prise en charge par la Sécurité sociale (« Loi Roudy »).
• Depuis 1999, les mineures peuvent se voir délivrer gratuitement et sans ordonnance la pilule du lendemain dans
les pharmacies et dans les infirmeries scolaires.
• Depuis la loi du 4 juillet 2001 (« Loi Aubry-Guigou »)
ü l’entretien pré-IVG devient facultatif pour les femmes majeures ;
ü le délai légal est allongé de 2 semaines (porté à 12 semaines de grossesse ou 14 semaines d’aménorrhée) ;
ü l’autorisation parentale pour les mineures n’est plus obligatoire, la présence d’un adulte référent est requise ;
ü les médecins libéraux peuvent prescrire une contraception à une mineure sans autorisation parentale ;
ü les femmes peuvent recourir à une IVG médicamenteuse dans le cadre de la médecine de ville. Cet acte doit
être effectué sous la surveillance d’un gynécologue ou d’un médecin généraliste justifiant d’une expérience
professionnelle adaptée et travaillant en réseau avec un établissement de santé avec lequel il a passé
convention. Ces IVG peuvent être pratiquées jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée. L’arrêté de tarification
concernant les IVG médicamenteuses en cabinet a été signé en juillet 2004. Les médecins autorisés, à
partir de cette date, à pratiquer cette intervention dans leur cabinet déclarent cette activité par le biais de
l’établissement de santé auprès duquel ils ont passé une convention.
• Depuis 2009, un centre de planification ou d’éducation familiale ayant une convention signée avec leur conseil
général peut désormais réaliser une IVG par voie médicamenteuse sous certaines conditions (Décret du 6 mai
2009 relatif aux IVG par voie médicamenteuse). Dans le cadre de la prévention des grossesses non désirées, les
sages-femmes peuvent désormais prescrire une contraception (Loi « HPST » du 21 juillet 2009).
4
Localisation et nombre des IVG par établissement en 2010 (hors médecine de ville)
pour la région Languedoc-Roussillon
MENDE
Centre hospitalier : 150
Centre hospitalier : 210
Polyclinique La Garaud : 42
Centre hospitalier : 413
Clinique Bonnefon : 159
ALÈS
BAGNOLS
SUR CEZE
Clinique Saint-Louis : 100
CHU Montpellier : 1 273
Polyclinique Saint-Roch : 969
Clinique Clémenville : 770
GANGES
Centre hospitalier : 583
Clinique Montreal : 50
NÎMES
MONTPELLIER
Centre hospitalier : 30
BÉZIERS
Centre hospitalier : 330
Polyclinique Ste Thérèse : 302
SÈTE
CASTELNAUDARY
Centre hospitalier : 617
Polyclinique Champeau : 181
CARCASSONNE
NARBONNE
Centre hospitalier : 503
Polyclinique Le Languedoc : 180
Centre hospitalier : 1 515
Clinique Notre Dame d’Espérance : 265
Clinique St Pierre : 105
Nombre d'IVG pratiquées
1 000
PERPIGNAN
Etab. publics
Etab. privés
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
CHU Nîmes : 556
Clinique Kennedy : 192
Polyclinique Grand Sud : 467
Nombre de femmes de
15-49 ans par km²
20,6 - 39,5
6,7 - 20,5
2,9 - 6,6
Source : SAE 2010 - Exploitation ORS L-R
Données administratives
5
La contraception d’urgence
données sur la délivrance du Norlevo
Depuis la loi du 4 juillet 2001, le Norlevo peut être délivré sans prescription médicale et gratuitement aux mineures
dans les pharmacies, centres de planification et établissements du 2nd degré.
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Une étude menée par la Drass Languedoc-Roussillon sur la délivrance du Norlevo en Languedoc-Roussillon entre
2002 et 2006 a montré que le nombre de boîtes de Norlevo facturées aux officines de pharmacies du LanguedocRoussillon avait augmenté de 86 % depuis 2002, atteignant un total de 58 235 boîtes en 2006. Même si le nombre
de boîtes vendues aux pharmacies peut être différent du nombre de boîtes effectivement consommées, une forte
corrélation existe.
6
Cette hausse de 86 % traduit ainsi une tendance à la généralisation de la délivrance du Norlevo depuis 2002.
Dans la région, 102 boîtes ont été facturées pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans en moyenne sur l’année 2006
contre 56 pour 1 000 en 2002. En revanche, il est impossible de connaître à partir des données des grossistes
pharmaceutiques utilisées dans cette étude le taux de recours au Norlevo chez les mineures.
De plus, il a été également démontré que la distribution du Norlevo est un phénomène plutôt urbain et saisonnier
avec un pic observé en période estivale dans les communes littorales (cf Drass Info n°46).
Répartition par département en 2006 de boîtes de Norlevo facturées par les répartiteurs
LanguedocRoussillon
Aude
Gard
Hérault
Lozère
PyrénéesOrientales
Nombre de boîtes livrées en 2002
31 353
2 975
5 741
16 025
323
Nombre de boîtes livrées en 2006
58 235
5 752
13 049
28 991
1 040
9 403
Évolution 2002/2006
+86 %
+93 %
+127 %
+81 %
+222 %
+50 %
Nombre de boîtes livrées par jour en 2006
159,5
15,8
35,8
79,4
2,8
25,8
Nombre de boîtes pour 1 000 femmes de 15/49 ans en 2006
101,7
81,2
84,8
120,6
64,9
102,4
43,9 %
26,1 %
46,5 %
46,3 %
35,9 %
44,9 %
% de boîtes livrées dans le chef lieu de département
Source
6 289
: fichiers des répartiteurs pharmaceutiques 2006 et Insee (pop. estimée 2005)
Définitions
►IVG : interruptions volontaires de grossesse. La femme enceinte en situation de détresse peut demander à un médecin
l’interruption de sa grossesse. Depuis juillet 2001, l’interruption peut être pratiquée jusqu’à la fin de la douzième semaine
de grossesse, soit quatorze semaines d’aménorrhée. Auparavant, le délai était fixé à dix semaines de grossesse, soit douze
semaines d’aménorrhée. Jusqu’à 49 jours d’aménorrhée, l’IVG peut être réalisée par mode médicamenteux. Depuis
juillet 2004, ces dernières peuvent être pratiquées dans le cadre de la médecine de ville pour motif médical.
►Le codage des IVG dans le PMSI : le code des IVG correspond au diagnostic principal «O04 : Avortement médical»
complété par le diagnostic associé «Z640 : difficulté liée à une grossesse non désirée».
►Les
données domiciliées présentées ici sont issues du programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) en
considérant en diagnostic principal les avortements médicaux ou les actes liés à des difficultés liées à une grossesse non
désirée. Cette source présente l’avantage de connaître l’âge de la patiente et son lieu de résidence en lien avec le lieu
d’intervention.
►Les données administratives sont issues des Statistiques Annuelles des Établissements de Santé (SAE) qui concernent
l’activité enregistrée au sein des établissements, quelle que soit l’origine géographique de la patiente.
Pour en savoir plus :
¾Les établissements de santé - Un panorama pour l’année 2010.
Drees, 2011, 131 p.
¾Base nationale PMSI 2009, Drees
¾Base statistique annuelle des établissements de santé (SAE) 2010, Drees, site
diffusion http://www.sae-diffusion.sante.gouv.fr/Collecte_2010/
¾Les interruptions volontaires de grossesse en 2008 et 2009.
Vilain A. Études et résultats Drees, n° 765, 2011, 6 p.
¾L’interruption volontaire de grossesse.
Ministère du travail, de l’emploi et de la santé, Ministère du budget, des comptes
publics, de la fonction publique et de la réforme de l’État, Ministère des solidarités
et de la cohésion sociale.
Revue française des affaires sociales, n° 1, 2011, 242 p.
¾Un panorama de l’offre en matière de prise en charge des IVG : caractéristiques,
évolutions et apport de la médecine de ville. In : L’interruption volontaire de grossesse.
Collet M. Revue française des affaires sociales, n° 1, 2011, pp. 87-115.
Décembre 2011
¾L’état de santé de la population en France-Suivi des objectifs annexés à la loi de
santé publique.
Drees, 2011, 340 p.
¾Évaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise
en charge des interruptions volontaires de grossesse suite à la loi du 4 juillet 2001.
Aubin C., Jourdain Menninger D., Igas, 2009, 93 p.
¾Rapport d’information fait au nom de la délégation aux droits des femmes et à
l’égalité des chances entre les hommes et les femmes sur la contraception des
mineures.
Poletti B., Assemblée nationale, 2011, 62 p.
¾Interruption volontaire de grossesse par méthode médicamenteuse. Argumentaire
et recommandations.
HAS, 2010, 58 p., 12 p.
Pour vous aider :
N° Vert du centre national d’écoute anonyme et gratuit : 0 800 202 205 (Appel gratuit
depuis un poste fixe – tous les jours de 10h à 20h.)
INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE
Précisions
L’actualisation de cette fiche a été financée par l’ARS. La réalisation de l’atlas régional de la santé observée en
Languedoc-Roussillon a été initiée par le Conseil régional et l’État (Drass).
Comité de relecture : Pauline Buffard et Michel Grémy (ARS) et Béatrice Rougy (Conseil régional).
Rédaction de la fiche : Inca Ruiz et Hafid Boulahtouf, sous la direction technique de Bernard Ledésert (CREAI-ORS LR).
Agence régionale de santé
du Languedoc-Roussillon
28 – Parc-Club du Millénaire
1025, rue Henri Becquerel – CS 30001
34067 Montpellier cedex 2
www.ars.languedocroussillon.sante.fr
CREAI-ORS Languedoc-Roussillon
BP 35567 - ZAC de Tournezy
135 allée Sacha Guitry
34072 Montpellier cedex 3
www.creaiorslr.fr
Conseil régional
Hôtel de Région
201 avenue de la Pompignane
34064 Montpellier cedex 2
www.cr-languedocroussillon.fr
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