l eau, source de vie

Transcription

l eau, source de vie
LY O N C I T Y D E S I G N A R E N A 2 0 1 4
© Asylum
Les rives de Saône.
L EAU, SOURCE DE VIE,
SOURCE DES VILLES
Longtemps noyée sous le béton, l’eau refait surface dans les grandes métropoles, magnifiée par une
démarche design souvent innovante. Du 15 au 17 mai, Lyon City Design Arena alimentera la réflexion
autour de cette tendance sociétale majeure à travers conférences, débats et expositions à Confluence.
Texte : PASCAL AUCLAIR
vellement urbain dans un esprit de qualité,
de recyclage et de durabilité.
La démarche design contribue à ces
réflexions sur la mise en valeur de l’eau,
tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique
et propose des modèles d’innovation sur ce
sujet au cœur de la vie en ville.
« UN ÉLÉMENT FONDAMENTAL
DU MIEUX-VIVRE »
Lyon City Design Arena, organisé du 15 au
17 mai au SelCius, dans le quartier emblématique de la Confluence, veut explorer
cette nouvelle manière d’aborder l’eau en
ville au cours de trois journées articulées
en conférences, débats et expositions • • •
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Les berges du Rhône.
—— III ——
© C. Gaspard
U
ne source, un lac, un fleuve, une
côte ont toujours été à l’origine d’un
développement urbain. Force est de
constater que toutes les villes sont
nées de l’eau ! Mais les hommes,
en la canalisant, la busant, l’endiguant, l’ont
progressivement exclue pour bâtir des cités
minérales comme si seule une ville sèche
pouvait être saine. Ces dogmes archaïques
sont depuis quelques années bouleversés
par les urbanistes et designers urbains qui
intègrent désormais l’eau comme un vecteur d’art de vivre, de santé et un atout économique, touristique et culturel. Les villes
redécouvrent ainsi leurs points d’eau pour
les placer au centre des politiques de renou-
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« UN FILET DE CAMPAGNE
À LA VILLE »
JEAN-JACK QUEYRANNE
PRÉSIDENT DE LA RÉGION
RHÔNE-ALPES
Pourquoi la Région Rhône-Alpes a-t-elle fait le
choix du design ?
Si notre Région a fait ce choix, en intégrant
pleinement le design dans ses politiques et ses
interventions, c’est parce que nous considérons
le design comme un moteur de croissance. Que
ce soit dans le champ des industries créatrices, le numérique, la plasturgie, la mécanique,
ou encore dans celui de l’éco-construction par exemple, le design est source d’innovations
à forte valeur ajoutée, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement. Et bien sûr,
je n’oublie pas les belles opportunités que nous offre le design dans le champ de la culture
ou de la connaissance. C’est pour cela que notre Région soutient la Cité du Design à
Saint-Etienne, laboratoire unique et très ambitieux et Lyon City Design consacré au design
urbain. Cette politique veut encourager l’émergence du design sous toutes ses formes et
partout sur l’intégralité du territoire régional.
ViaRhôna, projet phare de la Région Rhône-Alpes, traduit-il cette émergence du design ?
Je veux d’abord vous rappeler que la Région Rhône-Alpes, au contraire d’autres régions
françaises, n’a pas d’existence historique. Elle est une création récente, une entité encore
très jeune. Pour autant, s’il faut évoquer ces éléments qui fondent son identité, on peut sans
hésitation évoquer le fleuve Rhône. On peut même dire que Rhône-Alpes a véritablement été
« designée » par le Rhône qui borde ou traverse ses huit départements. Le fleuve est le fil
conducteur qui relie entre eux les territoires, les femmes et les hommes. Dans la construction de ViaRhôna, le design s’est immiscé à tous les niveaux : depuis le tracé de l’itinéraire
jusqu’à la création d’une identité en passant
par l’aménagement pour faciliter tous les
usages et faire travailler ensemble une multitude d’acteurs et de métiers. Le design est
la clé pour faire fructifier à travers ViaRhôna
toutes les potentialités du fleuve Rhône.
« L’urbanisation des villes a été 1
longtemps le domaine réservé des
architectes. Or, l’approche purement
technocratique et technologique a
montré ses limites. Une ville doit être
appréhendée comme un écosystème
à part entière, avec de multiples composantes, de multiples contributeurs
(ingénieurs, élus, sociologues, historiens, architectes, acteurs économiques et culturels…). Le design
La promenade des guinguettes
permet de fédérer tous ces intervede Rochetaillée.
nants pour recréer de l’harmonie, de
3
l’équilibre, dans le cadre de projets de plus en
,
analyse
Jérôme
Schmider,
plus complexes »
architecte de formation et chasseur de tendances au sein de l’agence MH3 Design.
« L’eau, c’est un filet de campagne à la ville et
les gens adorent. Lyon s’en est rendu compte
lors de la réouverture des berges du Rhône et
de la Saône devenues l’un des lieux de prédilection des promeneurs », souligne Martin
Guespereau, directeur de l’Agence de l’eau
Rhône Méditerranée Corse.
Lucide, ce dernier estime que les grandes
métropoles sont désormais confrontées
à d’autres problématiques pour conserver leur qualité de vie. « L’une des priorités
consiste à désimperméabiliser les villes
pour laisser la pluie s’infiltrer. Cela permet
—— IV ——
2
Les rives de Saône,
quai Saint-Vincent.
Les berges du Rhône.
© Laurence Danière
de designers, rendez-vous gratuits et
ouverts à tous. Peut-on vivre sur l’eau en
ville ? Quels sont les nouveaux usages de
l’eau ? Différentes problématiques y seront
illustrées par des exemples et des partages d’expériences aux intitulés interpellants, parfois surprenants : Comment
faire une ville sans tuyau ? La ville n’est
pas un long fleuve tranquille, L’EAUtoroute urbaine, eau visible et invisible...
« Repenser l’eau en ville sous tous ses
aspects, du récréatif à l’utilitaire, de sa préservation à son utilisation est un ensemble
de défis audacieux pour la démarche design.
Trop longtemps invisible et pourtant essentielle, l’eau sous toutes ses formes reste un
élément fondamental du mieux vivre en ville
que les designers doivent révéler. En choisissant ce thème, Lyon City Design Arena
leur donne une plateforme pour décrire leur
vision, montrer leurs réalisations et expliquer
leurs approches », détaille Olivia Cuir, directrice de Lyon City Design Arena.
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ELISABETH AYRAULT
Les villes semblent redécouvrir leurs fleuves, vecteur
de développement économique et qualité de vie.
Est-ce votre sentiment ?
Tout à fait. Après avoir tourné le dos aux fleuves, les
villes réorientent aujourd’hui leurs visions urbanistiques autour de leur patrimoine fluvial comme en
témoigne la requalification des berges et des quais
rendus aux habitants à Lyon et dans la Vallée du
Rhône. Le fleuve participe également au rayonnement économique des territoires.
Le tourisme fluvial se développe par exemple très fortement : plus de 90 000 passagers
découvrent chaque année la vallée du Rhône au fil de l’eau. Notre regard sur le fleuve a
changé : historiquement perçu comme une voie de transport et une source d’énergie, le
fleuve participe désormais aussi à la qualité de vie urbaine.
© CNR
PRÉSIDENTE DIRECTRICE
GÉNÉRALE DE LA CNR
à la fois de rafraîchir l’atmosphère tout en
mettant à l’abri les réseaux d’eaux usées et
les stations d’épuration de débordements
nauséabonds. L’autre grand défi consiste à
restaurer les cours d’eau dans leur naturalité avec arbres, suppression des seuils,
berges douces et végétales… Lyon l’a fait
à Miribel-Jonage et va casser le béton de
la rivière Yzeron pour la laisser respirer »,
annonce Martin Guespereau qui a doublé
les investissements de l’Agence de l’eau
RMC sur la période 2013-2018 (400 millions
d’euros) pour redonner aux rivières leur
fonctionnement naturel.
L’ÉCOLE LYONNAISE DE L’EAU,
UN SAVOIR-FAIRE RECONNU
Quant au sénateur-maire de Lyon, Gérard
Collomb, il insiste sur le rapport « très singulier, presque charnel », que la ville entretient avec ses deux puissants cours d’eau.
« Le Rhône et la Saône sont au cœur de l’histoire de Lyon, ils font partie du quotidien des
Lyonnais. Partout dans la ville, nous avons
commencé à inventer un nouvel art de vivre
au bord de l’eau. La poursuite de l’aménagement des rives de Saône, comme les
Terrasses de la Presqu’île ou les Quais de
l’Industrie, offriront des promenades et des
espaces au plus près de la rivière. A l’échelle
Quels sont les prochains grands projets d’aménagement menés par la CNR ?
de l’agglomération, nous poursuivrons égaleLa CNR, avec ses missions d’intérêt général, poursuit une démarche volontariste et
ment le développement de la trame bleue, en
durable en faveur des territoires. Nous réalisons des infrastructures pour soutenir le
aménageant ce que nous appelons “l’Anneau
tourisme fluvial, participons à la création de nouvelles zones de loisirs.
Bleu” et en particulier les berges des canaux
Nous avons également lancé un projet ambitieux de « corridor électrique » afin d’équiper
de Miribel et de Jonage. Les Lyonnais pourle couloir rhodanien en bornes de recharge pour véhicules électriques avec notre élecront ainsi bénéficier d’un circuit modes doux
tricité 100 % renouvelable. Ce réseau d’infrastructures public, développé en concertation
de 45 kilomètres au plus près de l’eau. »
avec les collectivités locales, répond aux enjeux nationaux de la transition énergétique.
Le président du Grand Lyon met aussi en
exergue le savoir-faire de « l’école
4
5
lyonnaise de l’eau », à la pointe de
l’innovation, à l’instar de la station
d’épuration de la Feyssine et son
centre de recherche, ou les projets
urbains comme la rue Garibaldi,
nettoyée grâce à la récupération
des eaux pluviales.
« C’est cela, notre conception de
la ville de demain, une ville plus
verte et plus bleue, une ville qui ne
tourne pas le dos à ses fleuves, ses
rivières, ses ruisseaux et ses lacs
mais qui au contraire les met en
scène. » Une démarche ambitieuse
qui sera sans doute au cœur des
débats, durant trois jours, entre
Vue sur la Saône pendant
Le sénateur-maire de Lyon,
Rhône et Saône…
la Fête des Lumières.
Gérard Collomb
© DR (1 et 2). © M. Rougy (3). © M. Chaulet (4). © DR (5)
Quel rôle la CNR joue-t-elle dans cette « rédemption » fluviale ?
Concessionnaire du Rhône depuis 1934 et aménageur des territoires traversés par le
fleuve, la CNR joue un rôle majeur tant pour concilier les différents usages de l’eau
comme la production d’électricité, la navigation, l’irrigation, les loisirs… que pour transmettre un fleuve vivant, accessible à tous aux générations futures.
Le Port de Lyon Edouard Herriot, par exemple, permet d’améliorer l’approvisionnement
de la ville par voie d’eau et sert également de plate-forme d’assemblage pour de grands
projets urbains comme le Pont Raymond Barre et le Pont Schuman. Ouvert sur la ville, le
Port a su s’ancrer dans le paysage lyonnais d’une manière originale à travers des projets
artistiques comme « Des rives et des rêves » de l’association Les Robins des Villes ou
l’installation pérenne d’Eolights, créée pour la Fête des Lumières…
Nous participons aussi à la réalisation de ViaRhôna, plus grand itinéraire dédié aux
modes doux en Europe situé à 65 % le long du fleuve, sur notre domaine concédé.
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HISTOIRES D EAU
L’eau coule à Lyon comme le sang dans les artères. Signature puissante et éternelle, le mariage des
flots impétueux du Rhône à ceux de la douce Saône a enfanté au fil des siècles et de l’eau une identité
urbaine unique. Texte : PHILIPPE FRIEH
C
e site d’exception a toujours attiré les hommes mais sa
véritable urbanisation ne débute qu’au VIe siècle avant J.-C.
Le fleuve et la rivière se muent alors en voies commerciales et Lugdunum devient très vite une cité d’envergure,
à l’habitat concentré sur la rive droite de la Saône et sur la
presqu’île, autour de Saint-Nizier.
Lyon connaît une extension démographique majeure à la construction de son premier pont, celui du Change, érigé sur la Saône en
1070 entre le Vieux-Lyon et la rue Mercière. Sur le Rhône, le vieil
édifice de bois abîmé par les Croisés en 1190 cède la place à la fin
du XIIIe siècle à un ouvrage de pierre : le futur pont de la Guillotière.
Successivement ces géants de pierre et de métal ont rythmé l’évolution de la ville tout au long de ses fleuves, sources de providence
mais aussi de tempêtes et de crainte. Elle s’étend peu à peu, à partir
du XVIIe siècle, vers les quartiers de la Guillotière, les Brotteaux et
Vaise. Sous le Second Empire, les quais surélevés et l’installation de
digues et de barrages viennent enfin atténuer la violence des crues
et donner un nouvel essor à la cité.
Après avoir dompté ses cours d’eau, Lyon cherche désormais
à les mettre en valeur. Les aménagements des berges du Rhône
et des Rives de Saône, de l’installation de promenades urbaines
à la construction de quartiers comme la Cité Internationale ou la
Confluence, illustrent cette volonté d’intégrer les fleuves à la vie de
la cité. Le musée des Confluences, nouvelle sentinelle de la ville, en
sera, dès la fin de l’année, le point d’orgue.
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1
2
3
© DR (1, 2, 3 et 5). © Musées Gadagne (4)
4
5
1 Lyon vu depuis Fourvière.
2 Pont de la Guillotière.
3 La darse de la Confluence.
4 La presqu’île, entre
Rhône et Saône.
5 Le pont Morand au début
du XXe siècle.
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PONTS
D OR
Ces ouvrages d’art balancent leurs lignes
design, parfois décoiffantes, au-dessus de
l’eau. Ils défient l’espace et la conception
classique, repoussant toujours plus loin
les limites de la technique
pour connecter les rives.
2
Texte : ESTELLE COPPENS
1
LE PLUS ARTICULÉ
Le pont Chaban-Delmas de Bordeaux n’est ni le plus long du monde
à l’instar du pont thaïlandais Bang Na Expressway (54 km), ni le
3
1 Gatshead Millenium
Bridge, Newcastle.
2 Futur pont du Dragon
à Changsha, Chine.
3 Futur pont Schuman
à Lyon.
4 Pont Jacques ChabanDelmas, à Bordeaux.
4
plus haut pont suspendu de la planète comme le viaduc de Millau, mais
il cache un redoutable mécanisme.
Depuis quelques mois, ce dernier boutonne le quartier du Bacalan à celui de
la Bastide. Signe distinctif : il est en partie mobile grâce à sa passe navigable.
Sur une longueur totale de 433 mètres,
une portion de 117 mètres constitue
une travée levante servant à préserver
le trafic maritime et fluvial. Conçu par
l’agence d’architecture Lavigne Cheron, l’ouvrage d’art est accessible
à tous les modes de déplacement.
LE PLUS ÉTOURDISSANT
Bon d’accord, les voitures lui sont interdites. Et il a été construit voilà
déjà 13 ans. Mais il s’agit tout de même d’une sacrée prouesse technique (et attraction touristique). Le Gateshead Millenium bridge de
Newcastle est un pont mobile rotatif. Il permet aux piétons et cyclistes
d’enjamber le fleuve Tyne. Et quand un navire pointe le bout de sa
proue, les concepteurs ont donné au pont la faculté de pivoter vers le
haut comme pour se refermer sur lui-même, à 25 mètres au-dessus
des flots. La manœuvre demande 4 minutes et demie. Le mouvement
des arcs du pont, associé à sa forme particulière, évoquent le clignement de l’oeil, d’où son surnom... Blinking Eye.
LE PLUS EMBALLANT…
Vous croyez voir un dragon de feu ondulant dans le ciel ? Vous y êtes
presque… La construction du nouveau quartier Meixi Lake de la ville
chinoise de Changsha réclamait une passerelle piétonne pour franchir la Dragon King Harbor River. Vainqueur du concours international
d’architectes, le cabinet sino-hollandais Next a imaginé « Möbius », un
ouvrage de 150 mètres de longueur qui virevolte à 25 mètres de hauteur dans sa robe rouge. Les travaux doivent commencer cette année.
Son allure a été inspirée à la fois par le principe du ruban de Möbius
(qui ne possède qu’une seule face contrairement au ruban classique) et
par celui du nœud chinois. Le circuit semi fermé de la voie piétonne de
la passerelle se rejoint en différents points pour donner cette impression
d’anneau à une seule face, et promet une traversée du genre sportif…
•
—— VIII ——
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© DR (1). © Next (2). © Explorations architecture (3). © Lavigne Cheron (4)
L
e pont Raymond Barre, réservé
aux modes doux, intégré dans le
paysage entre la Confluence et
Gerland, la passerelle de la Paix
face à la Cité internationale, et
bientôt l’inauguration du pont Schuman,
nouveau trait d’union entre la CroixRousse et Vaise, sont autant d’exemples
de réalisations soignées et ingénieuses,
entre Rhône et Saône.
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MOBILITÉ FLUVIALE,
UNE TENDANCE... EN VOGUE !
Dans le sillage d’autres grandes métropoles comme Londres ou New York, Lyon a relancé le concept
de la navette fluviale. Aujourd’hui, le Vaporetto affiche complet entre la Confluence et Saint-Paul...
Texte : PASCAL AUCLAIR
© X. Chabert (1). © DR (2). © BM-Lyon (3). © DR (4). © DR (5)
D
epuis deux ans, les riverains de
Confluence et les visiteurs du
pôle de commerces et de loisirs
disposent d’un nouveau moyen
de locomotion pour rejoindre le
centre-ville. Baptisée « Vaporetto », cette
sympathique navette fluviale capable de
transporter 70 personnes – et 10 vélos sur
le pont arrière – effectue le trajet entre la
pointe de la presqu’île et le quartier SaintPaul en moins de trente minutes, avec
une halte intermédiaire à hauteur de la
place Bellecour, quai des Céles2
tins. « C’était une aberration de ne
pas utiliser le fleuve comme moyen
de transport urbain supplétif »,
explique Roland Bernard, vice-président du Grand Lyon chargé de
l’aménagement et usages des
fleuves durant la précédente mandature de Gérard Colomb.
Une manière originale pour la ville
de renouer avec sa tradition et son
histoire. En effet, contrairement à
bien des idées reçues, les fameux
bateaux-mouches ne sont pas
parisiens mais ont vu le jour dans
le quartier de la Mouche, à Lyon,
à la fin du XIXe siècle. Très populaires, les « Mouches », les « Abeilles » et les
« Guêpes » lyonnaises ont convoyé jusqu’à
4 millions de passagers par an, avant de disparaître, peu à peu, victimes de la concurrence du chemin de fer et du tramway.
Résurgence de ce lointain passé et réplique
des fameuses navettes vénitiennes, le Vaporetto lyonnais a été sélectionné pour son allure
de yacht des années 1950. Ses concepteurs
ont soigné son design et ses finitions avec
plancher en teck, plats bords et entourage
des fenêtres en acajou massif. Un moyen de
transport pratique et écologique, mû par deux
moteurs électriques à propulsion. « La navette
dispose d’une réserve d’autonomie électrique
de 5 heures. La source d’énergie bascule en
fonction de la puissance nécessaire au bateau
pour ses manœuvres. Cette transformation hybride permet une économie de gazole
1, 2 et 5
de 40 % », explique Françoise Neubert,
Le Vaporetto lyonnais.
gérante des Yachts de Lyon.
De 10 heures à 21 h 30, il en coûte 2 euros
3 Les premiers
pour embarquer – à la cloche – sur ce
bateaux-mouches à Lyon.
petit autobus flottant qui pourrait bientôt
4 Le Water Taxi
faire des petits. Une seconde embarcaà New York.
tion devrait en effet être mise
3
à l’eau en septembre sur la
Saône, avec la perspective
de relier la Confluence au
quartier de Vaise, alors que
la Compagnie Nationale du
Rhône planche sur le projet
d’une navette 100 % électrique.
En la matière, l’agglomération lyonnaise prend le sillage
d’autres grandes métropoles
qui ont développé divers transports par voie fluviale, des
Water Taxis de New York aux
Navibus de Rotterdam, en
passant par les Taxis Boat de
Sydney ou les Thames Clippers londoniens. Des bateauxbus toujours plus rapides et
confortables dont la dimension
design n’est pas exclue, tant
dans leur profil que dans leur
conception intérieure.
1
5
4
•
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—— IX ——
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VIVRE SUR L EAU,
C EST FOU !
Les villes se sont rapprochées de leur cours d’eau et front de mer. Certains
designers, architectes et urbanistes visionnaires imaginent un monde flottant,
parfois même amphibie, pour étonner, bousculer, et proposer des réponses
aux changements climatiques. Texte : ESTELLE COPPENS ET PASCAL AUCLAIR
MON ÎLE
Avec le studio Noach et Patrick Blanc, auteur
du concept du mur végétal, l’architecte Anne
Holtrop a fait un rêve, celui de fabriquer une
île artificielle barbotant au milieu d’un lac, à
quelques encablures de la capitale des Pays-
WATER DISCUS
Lire, dormir ou regarder la télé sous l’océan
Indien, voilà la proposition démentielle, futuriste
et pas exactement écolo du
Water Discus Hôtel, sur 1 Water Discus
Hôtel.
l’île de Kuredhivaru aux
Maldives. Dans ce palace 2 Ark Hotel.
suspendu par cinq piliers
3 Hôtel Canabae.
à sept mètres au-dessus
de la mer, certains clients 4 Floating Garden/
pourront contempler plage Spa Wellness.
et lagon du haut, tandis
5 Physalia.
que, sous eux, d’autres
s’immergeront jusqu’à 5 mètres dans l’azur
en compagnie de la faune et la flore autochtones. Luxe et folie des grandeurs oblige, la
construction façon Star Trek accueillera
notamment, côté ciel, un restaurant, un jardin
tropical et une piste d’atterrissage pour hélico
et, dans la section sub aquatique, 21 chambres,
un centre de plongée et un bar.
PHYSALIA
5
—— X ——
disciplinaire en forme de vaisseau amphibien
aurait pour mission d’écumer les principaux
fleuves européens afin de sensibiliser les
consciences sur les bienfaits des attitudes
éco-reponsables vis-à-vis de l’eau et de dynamiser le réseau fluvial pour les transports.
Autonome énergiquement et à zéro émission
carbone, ce condensé de biotechnologies et
de nature disposerait de plusieurs dispositifs
lui permettant de filtrer et purifier les eaux
traversées. On aimerait déjà voir naviguer le
Physalia.
Vincent Caillebaut ne manque pas d’idées
pour dépolluer la planète. Après Lilypad,
éco-cité flottante, Physalia est son dernier projet aqua compatible en date. Ce
prototype de centre de recherche multi‑
3
4
ARK
Version futuriste de l’arche de Noé, l’Ark
Hotel a été imaginé par un cabinet d’architectes russes visionnaires. Leur ambition :
construire un bâtiment en forme d’ammonite, coquillage géant capable de résister à
toute forme de cataclysmes, qu’il s’agisse de
séismes ou d’inondations. Propulsé par des
moteurs électriques alimentés par panneaux
solaires et éoliennes, cet hôtel d’une capacité
de 10 000 personnes pourra ainsi servir de
biosphère géante pour l’humanité, sur l’eau
ou dans les profondeurs marines.
•
S U P P L É M E N T T R I B U N E D E LY O N D U 1 5 A U 2 1 M A I 2 0 1 4
© DR (1). © DR (2). © Tectus (3). © DR (4). © Vincent Callebaut Architectures (5)
A
près avoir essuyé bien des tempêtes, le projet de maison d’hôtes
posée sur le Rhône de Catherine
Laurent, dont la société a investi
3 millions d’euros, devrait accoster sur la rive droite du fleuve, face au centre
nautique du Rhône. « Canabae » deviendrait
le premier hôtel flottant en milieu urbain du
monde. Conçue par le cabinet d’architectes
lyonnais Tectus, la construction aux lignes
contemporaines en bois, acier et verre
sera posée sur une barge, support coiffant
lui-même un assemblage de caissons. La
structure abritera 16 chambres, un studio et
une salle de séminaires.
Bas. Le projet Floating
Garden/Spa Wellness
Amsterdam fait appel
à une structure ultra
légère, en polystyrène
recyclé et réutilisable
(Green Rex Wal), recouverte de verdure. À l’intérieur, les surfaces utiles
seraient creusées pour
aménager un centre de
2
bien-être, composé de
bassins, saunas panoramiques, salle de soins
et jardins. Et un spa flottant, un !
1
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STÉPHANE LLORCA,
LE CHANTRE DE LA FONTAINE
Anciennes sources d’eau potable, les fontaines répondaient jadis à des besoins pratiques et vitaux.
Aujourd’hui, la fontaine et ses formes contemporaines, jeux ou miroirs d’eau, participent à l’identité
d’une ville. Stéphane Llorca est le directeur de JML Water Feature Design. L’agence basée à Barcelone
fait figure de référence mondiale dans le domaine du design de fontaines, de bassins et jeux d’eau.
À Lyon, on lui doit notamment les installations du parc Gerland. Propos recueillis par ESTELLE COPPENS
Q
Stéphane Llorca.
© DR
ue symbolise la fontaine au XXIe siècle ?
Stéphane Llorca : « Le bien-être. Aujourd’hui,
les villes sont très compétitives et attachées à l’amélioration du cadre de vie de
leurs habitants. Or, l’aménagement de fontaines contribue à une meilleure qualité de vie en
milieu urbain. Les interventions paysagères des dernières décennies ont fait la part belle aux fontaines,
agréables, spectaculaires dans leur expression et,
donc, porteuses d’image. »
JML Water Feature Design a déjà réalisé
plus de 400 fontaines et travaille à une
quinzaine de projets en France et dans le
monde. En plus d’avoir signé le fameux
miroir d’eau de 2700 m2 de Bordeaux (2),
l’agence barcelonaise intervient dans
l’aménagement du nouveau front de mer
de Perth en Australie (1) avec ARM Architects. JML a également conçu la fontaine
musicale et lumineuse du Parc Teddy, à
Jérusalem (3), en cours de réalisation.
1
© JML Water Feature Design (1, 2). © Jerusalem Foundation (3)
Qu’est-ce que les fontaines, jeux et miroirs d’eau
apportent à la ville ?
« Ces aménagements comptent parmi les plus appréciés du public. La nature universelle de l’eau est rassurante. Sa présence adoucit le paysage urbain. Le murmure d’une cascade masque le bruit de la circulation. La fontaine rend la cité plus
“naturelle”. Elle valorise l’espace public. Chaque individu établit une relation très
personnelle avec les fontaines (jeux, observation, relaxation, etc.). »
Quelles sont les innovations, les grandes tendances qui émergent en matière de
design ?
« La fontaine sèche est l’in2
novation la plus remarquable
des 20 dernières années. Le
bassin a disparu, les jets
d’eau sortent directement du
sol, tandis que l’eau est recyclée en permanence à travers
une bâche de stockage. Ses
avantages ? Coûts d’entretien
réduits et grande flexibilité
d’usage : la fontaine peut être
3
arrêtée, l’espace public rendu
à un autre emploi, à l’accueil
d’un marché, par exemple. La
fontaine se transforme alors
en lieu d’échange. En outre, le
contact direct avec l’eau induit
une connexion plus forte avec
l’usager. Fondés sur ce principe de flexibilité, les miroirs
d’eau, cette fine pellicule
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d’eau recouvrant une surface plane, représentent la
tendance la plus actuelle. »
Selon vous, que réserve le futur ?
« L’avenir est étroitement lié à l’évolution du paysagisme
en milieu urbain. De nouvelles solutions industrielles
permettent d’optimiser et de gérer plus efficacement
les consommations d’eau, ce qui devient indispensable.
L’intégration de nouvelles technologies (kinect, bluetooth, etc.) est d’ores et déjà une réalité. »
Vos trois fontaines préférées, anciennes ou récentes ?
« Les fontaines de l’Alhambra à Grenade, la quintessence du contrôle de l’eau à des fins ornementales.
“Notre” miroir d’eau de Bordeaux, souvent cité comme
référence en matière de requalification urbaine, dont
la simplicité fait la force. Et la Crown Foutain du sculpteur Jaume Plensa, à Chicago, véritable emblème de
la ville et somptueuse illustration des potentialités
d’un travail multidisciplinaire. »
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PROJETS AU FIL
DE L EAU
Apprivoiser le fleuve, lui redonner un rôle prépondérant au cœur
des villes pour se la couler douce, et intégrer plus communément
l’élément eau dans notre quotidien… Lyon City Design Arena invite
à découvrir en avant-première les projets tangibles de designers
en quête d’urbanisme. Des desseins « eau en couleurs ».
Texte : NADINE FAGEOL
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© DR
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VACANCES ÉPHÉMÈRES
C
oncept original baptisé « Ïlô », le projet de Manon Benoist ouvre aux communautés de communes la possibilité de valoriser astucieusement le fleuve par
la création d’un attrayant espace fédérateur. De décalée à dépaysante, il s’agit
d’une plateforme perchée sur pilotis organisée à partir de quatre modules thématiques proposant de faire tout à la fois son marché, d’aller à la pêche, de
se baigner et de se restaurer en mode barbecue. Bref, place aux vacances éphémères
sans quitter la ville. Le concept exploite la manne des codes maritimes, passerelles,
mats, voilures protégeant marché et restaurant, bassins suspendus avec plongeoir. Une
audacieuse manière de profiter du fleuve renouvelant la sortie en ville.
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MANON BENOIST
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VERS DE
NOUVEAUX RIVAGES
FLORENT ALBINET
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© DR
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’idée de ce jeune désigner spécialisé dans l’architecture navale :
réconcilier le fleuve, trop longtemps oublié, à la ville. L’agencement
des berges, comme on peut s’en rendre compte avec l’exemple lyonnais, offre aux habitants des perspectives apaisantes de vivre la
cité loin de son tumulte. Florent Albinet a imaginé des « solutions
douces » d’agencement, multipliant les espaces (événementiel, repas, végétalisation, potager…) lancés sur le fleuve comme autant de bras de terre.
Avantages : des surfaces gagnées sur l’eau installées en terrasses façon
rizières et autres ilots ourlés de végétaux en rupture avec l’habituelle linéarité minérale des quais. Enfin, autre apport du design, des modalités d’implantation à la mise en œuvre souple.
EAU DE CULTURE
D
ans une société industrielle grande
consommatrice et face aux changements climatiques qui voient la raréfaction de l’eau, Olivier Cortes propose ni
plus ni moins que de cultiver l’eau ! Celle
vaporeuse présente à l’état naturel bien qu’invisible.
Ce micro dispositif procède dans un premier temps
à la récupération captant d’une part la rosée formée sur des billes de céramique et d’autre part,
l’eau condensée issue, par exemple du brouillard,
à travers les mailles d’un filet (prototype déjà opérationnel). Deux eaux de qualités différentes car si
la rosée est naturelle, l’eau condensée nécessite
une filtration via un circuit en cascade de plantes
phytoépuratrices avant d’être renvoyée vers un bassin ou une rivière. Une proposition forte relevant de
l’engagement. A noter que cet esthétique concept,
étonnamment simple, peut intégrer et alimenter le
jardin des particuliers…
D U 1 5 A U 2 1 M A I 2 0 1 4 S U P P L É M E N T T R I B U N E D E LY O N
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© DR
OLIVIER
CORTES
vec les Grenoblois de Cahen & Grégori, on découvre le
détournement du plan d’eau en « banc d’eau ». Ou quand
le mobilier urbain apprivoise la photographie par le truchement de la technologie pour jouer la carte du trompe l’œil
et se fondre dans l’univers ambiant ou ajouter, dans une
poésie virtuelle, la présence de l’eau là ou elle ne l’est pas. De l’utile
incitant à la rêverie, la collection Narcisse se compose de sept bancs,
les designers misent volontairement sur des formes sobres, pour
mieux focaliser le regard
sur ces paysages miroitants
rendus possibles par la technique du « Meg imprimé »,
un stratifié autoportant issu
des techniques contemporaines du bâtiment. Au total,
18 visuels évoquant le monde
de l’eau avec ses reflets et
même en regardant de plus
près… les poissons !
MOBILIER
MIROITANT
CAHEN &
GRÉGORI
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VIARHÔNA,
L AUTRE VOIE
ROYALE
Cube Orange
à la Confluence.
© Christophe Bois
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© C. Moirenc
oute ancestrale, le Rhône se parcourt aujourd’hui… à bicyclette.
Des montagnes à la mer, le maître-fleuve offre ses rives aux
700 kilomètres de la ViaRhôna, voie verte et royale dédiée aux
modes doux entre Léman et Méditerranée.
Itinéraire ludique et familial, la véloroute épouse le lit du Rhône pour
faire la part belle aux paysages de trois régions, Languedoc-Roussillon, ProvenceAlpes-Côte d’Azur et bien sûr Rhône-Alpes, dont 272 des 445 kilomètres ont déjà
été dessinés. L’occasion pour les cyclistes, randonneurs et autres adeptes du
roller d’explorer la région dans toute sa diversité, à l’ombre de ses châteaux, au
cœur de ses vignobles, sur les anciens chemins de halage…
Promesse d’un tourisme renouvelé, la ViaRhôna ponctue ses jalons urbains
de touches design, de la Chaise Cassée genevoise à la nouvelle Cité du Chocolat, à Tain-l’Hermitage. Cette signature puissante se relève tout au long
du parcours, des lignes du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal à
celles du Palais des Congrès, à Montélimar, en passant par les cubes colorés de Confluence, à Lyon, et par les Châteaux d’Eau de Valence. Un hymne à
la création contemporaine sous toutes ses formes, que l’on peut désormais
entonner en selle. C’est le début d’un cycle sur la ViaRhôna ! P. F.
© M. Rougy
© MHM-Com
Chaise Cassée
genevoise.
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PROGRAMME 2014
JEUDI 15 MAI - CONFÉRENCES
SAMEDI 17 MAI - CONFÉRENCES
11H30 - 12H30 : CONFÉRENCE D’OUVERTURE
« QU’EST-CE-QUE L’EAU ? »
11H - 11H45 : « QUAND LE FLEUVE
RÉENCHANTE LA VILLE »
Avec Elisabeth Ayrault (Présidente de la CNR), Claude Frangin (association L’eau à Lyon), Jean-Philippe Pierron (doyen faculté de philosophie, Lyon III) et Jérome Schmider (designer). Animée par Bruno
Bonnell (administrateur de LYON DESIGN!) et Jacques Chambon
(comédien).
14H15 - 15H45 : « L’EAU S’INVITE EN VILLE »
Avec Martin Guespereau (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée - Corse),
Didier Larue (atelier LD) et Elisabeth Sibeud (Grand Lyon). Animée par
Elodie Brelot (GRAIE).
16H - 16H45 : « LES PORT(E)S DU PARADIS »
Avec Philippe Magherini (responsable navigation, CNR).
17H - 18H : « EAU VISIBLE, EAU INVISIBLE »
Avec Claire Harpet et Henry Dicks, de la chaire industrielle
« Rationalités, usages et imaginaires de l’eau ».
18H15 - 19H15 : « DÉMARCHE DESIGN,
SERVICE COMPRIS »
Avec Catherine Azzopardi (directrice développement, Lyonnaise des
Eaux Rhône-Alpes Auvergne), Alexandre Pennaneach (Cité du Design)
et William Vassal (Z architecture). Animée par Emile Hooge (Nova7).
VENDREDI 16 MAI - CONFÉRENCES
9H - 9H45 : « AQUA URBANA : L’EAU DES VILLES
ET L’EAU DES CHAMPS »
Avec Jean-Patrick Pêché (directeur du programme I.D.E.A., Alliance
École Centrale de Lyon – EM LYON Business School).
10H - 10H45 : « COMMENT FAIRE
UNE VILLE SANS TUYAU ? »
Avec Bernard Chocat (directeur LGCIE, INSA de Lyon).
11H - 12H : « LA VILLE N’EST PAS
UN LONG FLEUVE TRANQUILLE »
Avec Marie-Haude Caraes (Cité du Design), Isabelle Daëron (designer)
et Olivier Peyricot (designer).
12H15 - 13H : « ITINÉRAIRE D’UNE NATURE GÂTÉE »
A propos du projet Voie Verte des Confluences, Agnès Goux (Pôle
Métropolitain), Kevin Kristen (designer) et Céline Michelland et Benoît
Fournier-Mottet (Béô Design).
13H15 - 14H : « PAROLE À
L’ASSOCIATION LILLE DESIGN »
Avec Sabine Duthoit (Art Point M, collectif d’artistes roubaisien) et
Mourad Oural (Pangée Design).
14H15 - 15H : « L’EAUTOROUTE URBAINE »
Avec Georges Verney-Carron (Art/Entreprise) et Jean-Paul Viossat
(Rhône-Saône Développement).
12H - 12H45 : « ET SI L’EAU ÉTAIT
EN SOI UN TERRITOIRE À VIVRE ? »
Avec Thierry Coste et Antoine Fritsch (designers, agence Fritsch-Durisotti).
13H - 13H45 : « LYON ET L’EAU, TOUTE UNE HISTOIRE »
Avec Robert Jonac (association L’eau à Lyon).
14H - 15H : « LES BERGES :
SOUS LE GOUDRON, LA PLAGE »
Avec Chantal Rouleau (responsable de l’eau et des infrastructures
de l’eau de la ville de Montréal) et Jean-Dominique Secondi (agence
ARTER, scénographe des rives de Saône).
15H15 - 16H : AVANT-PREMIÈRE DES FILMS
PÉDAGOGIQUES DU GRAIE, « MÉLI-MÉLO »
En présence des comédiens Jacques Chambon et Franck Pitiot de
Kaamelott.
SAMEDI 17 MAI - ATELIER ENFANTS
DE 12H À 16H - ATELIERS POUR LES ENFANTS
AVEC 10 DESIGNERS
Par VEOLIA Eau et Fiducial, en collaboration avec le Village des
Créateurs et le collectif Noeme.
ACCÈS LIBRE, SUR INSCRIPTION
Pendant les ateliers, les enfants restent sous l’entière responsabilité de
leurs parents. Les ateliers durent 15 à 20 minutes et sont proposés de
12 heures à 16 heures. Pour un meilleur accueil des enfants, les places
sont limitées.
DESIGNER EN HERBE… ET EN PAPIER !
Réalisation de gobelets, tasses, vases… en origami
IMAGINE ET RÉALISE LA FONTAINE URBAINE
DE DEMAIN À LYON !
ENTRÉE LIBRE
L’accès aux conférences et
débats du vendredi 16 et
samedi 17 mai 2014 est gratuit
et ouvert au grand public.
Avec Jérôme Schmider (designer et architecte).
15H15 - 16H : « ANTHROPOLOGIE
DE L’EAU DU ROBINET »
Avec Agathe Euzen (anthropologue, CNRS) et Olivier Peyricot
(designer).
DÉCOUVREZ LE CONTENU DE
CHAQUE CONFÉRENCE SUR
WWW.LYONCITYDESIGN.COM
16H15 - 17H : « FONTAINES URBAINES,
SOURCES DE JOIE »
Avec Stéphane Llorca (Directeur général, JML Water feature design).
D U 1 5 A U 2 1 M A I 2 0 1 4 S U P P L É M E N T T R I B U N E D E LY O N
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LYON CITY DES!GN,
FORUM DU DESIGN URBAIN
19 MARS AU 12 AVRIL 2015
AU CŒUR DE LA PART-DIEU
Ouvert gratuitement au grand public, ce forum organisé par LYON
DESIGN! mêle expositions et conférences sur la mutation de la ville.
2015
Cinq thématiques pour l’édition 2015 au cœur de la Part-Dieu :
- accompagner la transformation urbaine et anoblir le chantier
en creuset de mutation,
- fluidifier la diversité de la ville et inventer un nouveau code
de la rue,
- révéler les signatures sensorielles de la ville,
- conquérir et reconquérir l’espace urbain,
© DR
- connecter la vie à la ville.
« L’édition 2015 de LYON CITY DES!GN, forum du design urbain,
s’établit au cœur de la Part-Dieu, quartier qui va connaître dans
les années à venir une phase de chrysalide avant sa révélation. La
démarche Design permettra d’anoblir ses chantiers en creuset de
mutation et d’aider les habitants à mieux gérer leur environnement
dans la perspective d’un mieux-vivre en ville. Nous avons lancé un
appel à projets international auprès de designers pour sélectionner
les travaux exposés lors de cet événement. »
© B. Robert
À propos de LYON DESIGN!
LYON DESIGN! est une association visant à promouvoir et fédérer
le Design sur la métropole lyonnaise et le rendre accessible au plus
grand nombre. LYON DESIGN!, centre d’échanges et d’informations,
met en valeur les démarches d’innovations et participe ainsi
aux initiatives locales autour du Design Urbain. L’association est
notamment l’organisatrice de l’exposition LYON CITY DES!GN et
des conférences LYON CITY DES!GN ARENA.
© B. Robert
Olivia Cuir,
Directrice Générale de LYON CITY DES!GN
LYON CITY DES!GN 2015 est une manifestation organisée en
résonance sur le pôle métropolitain de la Biennale Internationale
Design Saint-Étienne.
© DR
www.lyoncitydesign.com
[email protected]