(Hôtel Intercontinental CityStars, Caire, Egypte, 09 – 11 mai 2016)
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(Hôtel Intercontinental CityStars, Caire, Egypte, 09 – 11 mai 2016)
ASSOCIATION DES BANQUES CENTRALES AFRICAINES (ABCA) -------------------------------------SEMINAIRE CONTINENTAL DE L’ABCA POUR L'ANNEE 2016 SUR LE THEME : « STABILITE FINANCIERE : NOUVEAUX DEFIS POUR LES BANQUES CENTRALES » (Hôtel Intercontinental CityStars, Caire, Egypte, 09 – 11 mai 2016) ----------------------------------Termes de référence ------------------------- 2 INTRODUCTION En vue de la réalisation de ses objectifs, l'Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) entreprend, aux termes de l'article 3 de ses Statuts, des activités propres à notamment «Favoriser les échanges d'idées et d'expériences ayant trait aux questions et à la coopération monétaires, bancaires et financières en Afrique». En outre, reconnaissant le rôle important que les institutions monétaires, bancaires et financières jouent dans l'instauration de la stabilité financière, le Conseil des Gouverneurs a approuvé, à l’issue de sa 38e réunion ordinaire tenue à Malabo, en Guinée Equatoriale le 14 août 2015, l’organisation du Séminaire Continental pour l'année 2016 sur le thème « Stabilité financière : nouveaux défis pour les Banques Centrales ». Les présents termes de référence s'articulent autour du contexte et des objectifs du séminaire, des principaux thèmes à aborder et des dispositions organisationnelles. 1 - CONTEXTE ET OBJECTIFS DU SEMINAIRE La plupart des pays africains n'ont pas été directement touchés par la crise financière mondiale qui a commencé en 2007, en raison de leur intégration financière limitée aux marchés mondiaux. Toutefois, au cours des dernières années, les flux de capitaux à destination de l'Afrique ont augmenté sous l'effet conjugué de conditions monétaires mondiales accommodantes et de l'amélioration des performances macroéconomiques du Continent, qui ont entraîné un plus grand optimisme des investisseurs étrangers quant à l'activité du secteur privé et au potentiel économique de l'Afrique. En dépit du fait que les Banques Centrales africaines ont fait d'importants efforts ces dernières années pour moderniser leurs systèmes monétaires et financiers, en vue d'être plus résilientes, la poursuite de l'intégration des économies africaines dans l'économie mondiale, les innovations financières, les activités bancaires transfrontalières, les flux financiers illicites et l'inclusion financière posent de nouveaux défis pour ces Institutions, en matière de stabilité financière. Il convient d'indiquer qu'avant la crise financière, l'objectif des Banques Centrales était largement concentré sur la stabilité des prix. Bien que les Banques Centrales jouent depuis leurs origines un rôle dans le maintien de la stabilité financière, l'attention portée à cette dernière était secondaire. En outre, la stabilité des prix était censée favoriser la stabilité financière et, réciproquement l'instabilité financière était généralement associée à un problème d'instabilité monétaire. Toutefois, la crise financière récente, survenue dans un contexte de stabilité relative des prix dans les économies développées et émergentes a remis en cause la solidité de cette croyance et donné un nouvel élan aux politiques visant à renforcer la stabilité financière qui devient un enjeu essentiel pour l'intégration monétaire et économique. En raison de la qualité de leur gouvernance et de leur crédibilité, nombre de Banques Centrales se sont vu confier un mandat supplémentaire dans le domaine de la stabilité financière, en dépit des controverses qui subsistent sur les institutions devant se charger de cette mission. Ainsi, les Banques Centrales feraient face à de nouveaux défis liés notamment au choix du dispositif institutionnel adéquat de préservation de la stabilité financière, au cadre réglementaire visant à renforcer le système financier de plus en plus soumis à des innovations financières, ainsi qu'aux méthodes à utiliser pour apprécier sa solidité et celle de ces principales composantes. 3 Par ailleurs, les banques panafricaines ont connu un développement important ces dernières années. Un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) de février 2015 indique que ces banques ont une présence systémique dans quelques 36 pays africains et qu'elles sont désormais plus importantes que les établissements bancaires européens et américains implantés de longue date sur le continent africain. Leur expansion a renforcé les circuits financiers entre les pays du continent ainsi que l'inclusion financière. Elles sont porteuses de concurrence et d'innovation dans les pays d'accueil et ouvrent de nouvelles possibilités de diversification pour leurs pays d'origine. Ainsi, l'essor des banques panafricaines profite au développement financier du continent, mais serait une source de nouveaux défis pour les Banques Centrales en matière de stabilité financière. En effet, les activités bancaires transfrontalières pourraient poser des problèmes liés à leur réglementation et à leur supervision qui seraient susceptibles de constituer des risques en l'absence d'un traitement adéquat. C'est dans un contexte marqué par la volonté d'accélérer le processus d'intégration monétaire et financière du continent, tout en préservant la stabilité du système financier que le Conseil des Gouverneurs a décidé que les réflexions du Séminaire Continental pour l'année 2016 soient axées sur les nouveaux défis que présente la stabilité financière pour les Banques Centrales. A cet égard, les principaux objectifs ci-après sont assignés au Séminaire Continental de l'année 2016 : • approfondir la compréhension du rôle des Banques Centrales africaines en matière de stabilité financière dans un contexte marqué par la survenance de crises financières d'origines diverses et le développement des activités bancaires transfrontalières sur le Continent ; • mettre en exergue les nouveaux défis liés à l'élargissement des missions principales des Banques Centrales dans le domaine de la stabilité financière et proposer des axes stratégiques pour leur prise en charge ; • contribuer au renforcement des capacités des Banques Centrales à assurer les fonctions de stabilité financière, en prenant en charge les questions liées aux cadres institutionnels, de supervision et de réglementation des flux financiers d'origines diverses. 2 – ARTICULATION DU SEMINAIRE Le Séminaire pourrait être articulé autour des axes ci-après : • des exposés précisant la définition, les objectifs, les nouveaux défis en matière de surveillance et de régulation, les méthodes et indicateurs d'évaluation, les dispositifs institutionnels et les instruments de gestion de la stabilité financière ; • des réflexions sur les axes stratégiques de renforcement de la stabilité financière en Afrique. Il s'agira d'échanger sur les voies et moyens permettant de préserver la stabilité du système financier, en renforçant la supervision des activités nationales et transfrontalières des institutions financières, de sorte à garantir la conformité avec les règlements nationaux et régionaux ainsi qu'avec les normes financières internationales ; 4 • des recommandations visant à favoriser une convergence des dispositifs institutionnels, des cadres de réglementation et de supervision des activités financières, en vue d'une meilleure synergie dans la prise en charge des nouveaux défis liés à la stabilité financière. 3 – DISPOSITIONS ORGANISATIONNELLES 3.1. Participants Une soixantaine de participants proviendront des institutions ci-après : • Banques Centrales membres de l'ABCA ; • Banque Centrale Européenne (BCE) ; • Commission de l'Union Africaine (CUA) ; • Commission Economique pour l'Afrique (CEA) ; • Secrétariat du Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA) ; • Secrétariat de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) ; • Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ; • Secrétariat Général de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) ; • Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ; • Union du Maghreb Arabe (UMA) ; • Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ; • Communauté Est Africaine (CEA) ; • Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO) ; • Institut Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (IMAO) ; • Fonds Monétaire International (FMI) ; • Banque Mondiale ; • Banque des Règlements Internationaux (BRI) ; • Banque Africaine de Développement (BAD) ; • La Finance au Service de l’Afrique (MFW4A). 3.2. Programme du séminaire Le séminaire pourrait être organisé sur une période de trois (3) jours, sous forme de séances plénières suivies de discussions en ateliers, selon le calendrier ci-après : 5 Premier Jour (matinée) : Exposés sur les objectifs, les instruments micro et macro prudentiels, les dispositifs institutionnels, les enjeux et défis de la stabilité financière, à la lumière des innovations financières et de l'expansion des activités bancaires transfrontalières : 1. Les questions de mise en œuvre des instruments macroprudentiels” ; • Choix, mise en œuvre et personnalisation des outils face à l’évolution continue de la situation économique et de la complexité des interactions entre les politiques macroprudentielles, micro-prudentielles et monétaire; • Instruments de politique de mise en œuvre dans le contexte du cadre de Bâle; • Défis et voie à suivre. 2. “Perspectives et défis des activités bancaires transfrontalières en Afrique”; • Initiatives internationales de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ainsi que les flux financiers illicites ; • Rentrées de capitaux internationaux et innovation financière : quelles mesures les Banques centrales peuvent-elles prendre ? • Défis de la supervision posés par les conglomérats bancaires et les compagnies financières holding ; • Gestion interne des groupes bancaires (question de gestion du risque). 3. “Opportunités et défis / risques posés par les tendances émergentes dans l’inclusion financière”; • Activités bancaires via le téléphone mobile et risque pour la stabilité financière; • Institutions de Micro finance et risques pour la financière; stabilité • Durabilité du crédit en faveur des PME et risques pour la stabilité financière. Premier Jour (après-midi) : Présentations par les Banques Centrales des Sous-régions de l’ABCA de leurs expériences par rapport au thème central du séminaire. 1. Afrique du Nord (Central Bank of Egypt, Banque Centrale de Mauritanie) 2. Afrique de l’Ouest (BCEAO, Bank of Ghana) 3. Afrique de l’Est (Bank of Tanzania, Central Bank of Kenya) 4. Afrique Centrale (BEAC, Banque Centrale du Congo) 5. Afrique Australe (Bank of Zambia, Bank of Botswana) 6 Deuxième jour (matinée) : Organisation d’ateliers autour du thème « Axes stratégiques de préservation de la stabilité financière dans les économies africaines » − Atelier 1 : La stabilité financière en Afrique à l'épreuve de l'accélération des flux internationaux de capitaux, des innovations financières et des flux financiers illicites : quelles actions des Banques centrales ? − Atelier 2 : Enjeux, défis et stratégies de préservation de la stabilité financière dans un contexte d'expansion des activités bancaires transfrontalières et de promotion de l’inclusion financière ; − Atelier 3 : Cadres institutionnels et réglementaires de préservation de la stabilité financière en Afrique : états des lieux, avantages et limites. Deuxième jour (après-midi) et troisième jour : Restitution des travaux des ateliers, élaboration et adoption des recommandations du Séminaire. 3.3. Lieu et date du Séminaire En application des décisions prises par le Conseil des Gouverneurs à Malabo en août 2015, la Central Bank of Egypt accueillera le Séminaire qui se tiendra du 09 au 11 mai 2016 à l’hôtel « Intercontinental CityStars » au Caire, en Egypte. 4. COÛT DU SEMINAIRE Conformément au budget de l'Association pour l'exercice 2016 approuvé par le Conseil des Gouverneurs à Malabo, le coût du Séminaire, à l'exception des frais de transport et de voyage du Secrétariat de l’ABCA, est pris en charge par l'institution qui abrite l'événement, en l'occurrence la Central Bank of Egypt. ______________________