La Parure - compagnie ghislain roussel

Transcription

La Parure - compagnie ghislain roussel
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La Parure
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Composition scénique
d´après la nouvelle de Guy de Maupassant
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Ludmilla Klejniak, La Parure, Compagnie Ghislain Roussel.
Photo et copyright Benoït Gob – Compagnie Ghislain Roussel.
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La Parure
« C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une
erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot,
pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée,
épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec
un petit commis du ministère de l'Instruction publique.
Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une
déclassée; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté,
leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille [...]»
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Le récit
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Mathilde Loisel, jeune femme de condition modeste et rêvant d´une autre vie, est
invité à un important bal, grâce aux efforts de son mari, simple fonctionnaire.
Rentrée au logis, après cette fête inoubliable, où elle a retenu l´attention de toute l
´assistance par sa beauté et son apparat, la modeste bourgeoise réalise avec effroi
qu´elle a perdu la sublime parure de diamants que sa riche amie d´enfance Jeanne
Forestier lui avait prêtée pour l´occasion. Griserie d´un soir se transformant en
cauchemar d´une vie, il faudra au couple dix ans de labeur acharné (et détaillé avec
virtuosité par l´auteur) pour rembourser le nouveau bijoux. Chute finale et
saisissante, «l´anti Cendrillon» devenue maintenant laide et forte, rencontre par
hasard Mme Forestier, qui ne la reconnaît d´abord pas, et apprend avec horreur que
la parure était fausse.
Le spectacle
Bien loin d´une restitution historique, le projet se veut comme un fil tendu entre le
XIXème siècle et notre époque. Soulignant toute la portée contemporaine du texte, j
´ai choisit d´illustrer la déchéance de la protagoniste à travers la figure de la
prostituée qui donne ici son corps pour racheter un moment de gloire et de vanité
fatales. Traversée sensorielle et sensuelle, mêlant images, musique et un singulier
travail théâtral, le spectacle La Parure met en lumière toute l´intensité poétique et
la cruauté de ce grand classique de la littérature française. L´éternité du diamant
contre la force du destin.
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Stéphane Ghislain Roussel
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La Parure
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ÉQUIPE
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Conception et mise en scène: Stéphane Ghislain Roussel
Interprète: Ludmilla Klejniak
Création vidéo : Laurent La Rosa
Réalisation scénographique : Stéphanie Laruade & Stéphane Ghislain Roussel
Création lumière : Patrick Grandvuillemin
Création maquillage : Sandrine Roman
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Musiques : Johann Strauss, An der schönen blauen Donau ;
Sébastien Tellier, Sexual Sportswear ; Michel Berger, Le paradis blanc.
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Spectacle en langue Française avec possibilité de sur-titrage dans une autre langue
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Durée: 50 minutes
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COPRODUCTION
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Une co-production Théâtre du Centaure - Compagnie Ghislain Roussel
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LIEU ET DATE DE CRÉATION
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Première le 20 novembre 2013 au Théâtre du Centaure – Luxembourg.
Représentations les 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28 et 29 novembre.
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REPRISES
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Fondation Biermans-Lapôtre, Cité Universitaire, Paris
les 19 et 20 mars 2014.
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Spectacle réalisé avec le concours du Fonds Culturel National et avec le soutien de la
Fondation Indépendance.
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CONTACT
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Compagnie Ghislain Roussel | Stéphane Ghislain Roussel
34, rue du Baumbusch L-8213 Mamer
Tél : (LU) +352 318698 /(D) : +4917680117987 |
E-Mail : [email protected]
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WWW.COMPAGNIE-GHISLAIN-ROUSSEL.COM
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NOTICES BIOGRAPHIQUES
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Né à Charleroi en 1974, de nationalité belgo-luxembourgeoise Stéphane Ghislain
Roussel a suivi des études de violon et de musicologie au Conservatoire de
Luxembourg, au Conservatoire Royal de Musique de Liège, à la Guildhall School
of Music and Drama de Londres et au Conservatoire Supérieur de musique de
Paris. Après l’obtention des Premiers Prix de violon, de musique de chambre, de
solfège et d’histoire de la musique, il oriente ses recherches sur les relations entre
la musique et les arts visuels au XXème siècle et travaille pendant de nombreuses
années comme chercheur et commissaire d´expositions au Musée de la musique à
Paris, au Centre Georges Pompidou et au Musée du Louvre où il est notamment co
—programmateur d’un colloque consacré à Richard Wagner. Auteur de
nombreuses publications ayant trait à l’interdisciplinarité artistique et au concept
d’œuvre d’art totale : L’Opéra au XX ème siècle, 2007 ; Encyclopédie Wagner,
2010, etc... il travaille ensuite comme dramaturge, notamment au Théâtre du
Capitole de Toulouse, où il est conseiller artistique du Directeur.
Il décide ensuite de s’engager complètement dans la mise en scène et écrit sa
première pièce Monocle, portrait de S. von Harden, monologue inspiré d’un
célèbre tableau d " Otto Dix. Le spectacle bilingue, dont il réalise également la mise
en scène est accueilli avec grand succès en novembre 2010 au TNL-Théâtre
National du Luxembourg et repris au Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), à
Bordeaux, à la Volksbühne (Grüner Salon) de Berlin, au Prager Theaterfestival
Deutscher Sprache de Prague, au Musée Otto Dix, au Centre Pompidou – Metz, au
Théâtre National Radu Stanca de Sibiu, au Musée d "Orsay et au Théatre de la Loge
à Paris, au Ruhrfestspiele.... Le texte est paru en juin 2012 pour l’ouverture de la
maison d " édition Luxembourgeoise Hydre Editions. Pour le MUDAM-Musée d
´Art Moderne Grand-Duc Jean de Luxembourg, il crée en février 2012 AVc, le petit
théâtre sonore et privé de Rebecca von Stahl (in memoriam Charlotte Moorman),
un spectacle consacré au mouvement Fluxus. AVc a depuis été repris à Berlin,
Essen, Strasbourg, Naples et Saint-Etienne et en 2014-2105 à New York. En février
2013, il crée au TNL Golden Shower, spectacle sur la grandeur et la décadence des
stars à la télévision, puis au MUDAM en juin 2013 Visual Music, concert
synesthésique avec récitant accompagné par l´Orchestre de Chambre de
Luxembourg. Parallèlement à La Parure, il prépare notamment, la création d´un
opéra Parsifal Incerto dont il écrit le livret et assurera la mise en scène (Première
mondiale au Grand Théâtre de Luxembourg en 2015-2016). Stéphane Ghislain
Roussel est chargé de cours à l´Université d´Essen-Duisburg et à la Folkwang
Hochschule der Künste. Il est Directeur artistique de la Compagnie Ghislain
Roussel, établie à Luxembourg.
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Dès son plus jeune âge, Ludmilla Klejniak suit une formation de danseuse
classique à l’Opéra Royal de Wallonie. Après un Master en Philosophie à
l’Université de Liège, elle intègre l’INSAS dans la section interprétation
dramatique en 1999, d " où elle sort diplômée en 2002. Elle commence à travailler
avec Delphine Bougard et La Compagnie de la Sonnette, explorant le monde de la
Commedia dell’arte, notamment au travers du personnage de Zerbinette dans
L’Avare de Molière. Elle s’essaie à l’improvisation, en rejoignant pour un an La
Ligue d’Improvisation Belge. En 2003, elle travaille avec Daniel Danis et Benoit
Dervaux lors du Festival Temps d’Image. Ils créeront Le langue à langue des
chiens de roche (spectacle mêlant mouvement, cinéma et jeu). Ils le joueront aux
Halles de Schaerbeek à Bruxelles et à la Ferme du Buisson, à Paris.
Elle rencontre ensuite le metteur en scène flamand Wayn Traub. Ensemble ils
feront plusieurs créations : Maria Dolorès, Jean-Baptiste et NQZC, pièces mêlant
le cinéma, la danse, le jeu, la musique, toutes jouées au Théâtre de la Ville à Paris
et à travers l " Europe. Elle participe également à l’écriture de ces créations. Avec
Benoit Gob (acteur fétiche de la troupe flamande Needcompany, dirigée par Jan
Lauwers) et Blaise Ludik, ils réalisent des capsules humoristiques Salvi et Vitto
pour la télévision PlugTv. En 2009, elle campe un chevalier de la table ronde dans
Lapsit exillis, une création de la metteuse en scène Ingrid von Wantoch Rekowski.
La pièce sera jouée au Théâtre National de Bruxelles.
En 2011, Ludmilla Klejniak a également tourné dans le premier long métrage du
réalisateur flamand Michael Roskam : Rundskop. Le film a remporté le prix du
jury et le prix de la critique lors du festival international du film policier de
Beaune, a été sélectionné pour la 61ème Berlinale et nominé aux Oscars dans la
catégorie films étrangers. Elle tourne également sous la direction du réalisateur
Stéphane Kazandjian ( Moi, Michel G., sortit en 2011). Elle a jouée récemment à
Bruxelles dans L’iceberg qui cache la fôret de Virginie Thirion et en février 2013
au TNL-Théâtre National du Luxembourg dans Golden Shower de Stéphane
Ghislain Roussel.
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La Parure, Compagnie Ghislain Roussel.
Vidéo et copyright – Laurent La Rosa et Compagnie Ghislain Roussel.
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REVUE DE PRESSE!
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1. «Une terrible chute», Stéphane Gilbart, Luxemburger Wort, 22 novembre
2013, Luxembourg."
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2. Une chambre à soi (site internet), Sophie Lespiaux, parution en ligne le 23
novembre 2013, Paris."
3. «Le rêve brisé», Josée Zeimes, Le Jeudi, 28 novembre 2013, Luxembourg."
4. « La plus belle pour aller danser. Et tomber. », Karolina Markiewicz,
Luxemburger Land, 29 novembre 2013, Luxembourg."
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La Parure, composition scénique d'après la nouvelle de Guy de Maupassant
de Stéphane Ghislain Roussel, avec la comédienne Ludmilla Klejniak, au
théâtre du Centaure au Luxembourg
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Composition scénique du metteur en scène Stéphane Ghislain Roussel, La Parure
d'après la nouvelle de Guy de Maupassant est donnée dans sa première représentation
au théâtre du Centaure au Luxembourg. Servi par le jeu ravissant et précieux de
Ludmilla Klejniak, ce spectacle captivant se vit comme une plongée dans un univers
onirique réservant bien des surprises.
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La nouvelle réaliste de Guy de Maupassant intitulée La Parure (1884) est tirée des
Contes du jour et de la nuit. Mathilde, charmante jeune fille rêvant de délicatesses et de
luxes, eut le malheur de naître dans une famille d'employés. Sans dot, elle ne put
qu'épouser un humble commis du ministère de l'Instruction publique. Lorsque le couple
fut invité à une soirée du ministère, Madame Loisel refusa de s'y rendre puisqu'elle ne
pouvait se montrer sans être parée. Soucieux du bonheur de sa femme, le mari dévoué
consent à l'achat d'une robe. À son amie, elle emprunte une rivière de diamants. De
retour de la fastueuse fête, quel ne fut pas le désastre de constater la perte du bijou !
Le couple s'empressa alors de le remplacer, causant ainsi sa ruine. Les dettes
faramineuses contractées auprès d'usuriers condamnèrent les époux à dix ans d'une
vie misérablement laborieuse, à l'issue desquels la vérité sur la véritable nature de la
parure éclate au grand jour.
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Maupassant fait le portrait d'un personnage de modeste condition qui, attiré par l'éclat
de la mondanité, connaît la joie de goûter à ces plaisirs, dont elle restera toute sa vie
nostalgique. Bernée par les apparences et l'artificialité, trompée par un mensonge, cette
héroïne au cœur simple et intègre subit un revers du destin qui la poussera à payer
naïvement son erreur de sa personne. Peinture réaliste d'une époque au style poétique
et charmant, cette nouvelle tire son efficacité dramatique d'une narration concise et de
la cruauté de sa chute inattendue.
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Tout en empruntant la voix du narrateur et celle d'autres personnages, du mari rustre
mais gentil, par exemple, Ludmilla Klejniak joue avec l'identification au rôle de Mathilde
pour le doter d'un caractère aux subtiles facettes. Rêveuse réservée à l'écoute du Beau
Danube bleu de Johann Strauss, elle n'en est pas moins imbue d'elle-même, dénigrant
quelque peu ses semblables. Exultant à l'idée de la fête, elle sait s'y montrer de la
manière la plus distinguée. Sous le coup des épreuves, le personnage gagne en
profondeur, devenant émouvant de pureté. Le jeu de cette comédienne-conteuse est
ravissant tant sa diction est ciselée, soucieuse de soigner la qualité poétique et sonore
de ce texte classique — la prononciation délicate des liaisons et des « ai » d'un passé
simple, notamment. Une présence captivante qui sait jouer avec des attitudes oscillant
entre apprêt et naturel, classicisme, préciosité et modernité.
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S'ouvrant sur une scénographie sobre (fauteuil en cuir rétro, guéridon, coffret à bijoux,
paravent), le spectacle nous entraîne dans des univers inattendus grâce à la
surprenante mise en scène de Stéphane Ghislain Roussel. De l'atmosphère
conventionnelle à l'époque accompagnée de la musique romantique de Strauss, on
glisse vers une actualisation du propos grâce au film réalisé par Laurent La Rosa qui
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permet d'introduire une représentation de la soirée au ministère. Objet de convoitise et
des regards subjugués, Ludimilla Klejniak, en tenue de soirée, fait une montée des
marches flamboyante, filmée au ralenti non sans humour. Introduite dans l'hôtel
particulier, elle a le port élégant et la froideur sensuelle d'une Nicole Kidman dans la
scène similaire d'Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Autres clins d'œil badins à un
maître du septième art, le metteur en scène fait une apparition discrète parmi les
couples de danseurs à la manière d'un Hitchcock, avant que Luc Schiltz, l'interprète de
la Sylvia von Harden du Monocle de ce même Stéphane Ghislain Roussel, ne vienne
convier Mathilde à danser ! Sous la musique dolente du "Sexual Sportswear" de
Sébastien Tellier, l'apparat des festivités se teinte de mélancolie.
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Le récit du destin malheureux qui s'ensuit la perte de la parure sera rythmé par une
intrigante sonnette et les allers et venues de Mathilde qui revient billets en main.
Tintement fatal qui sonne le glas autant qu'il semble suggérer un défilé de clients. Par
là, le propos s'étoffe d'un thème absent de la nouvelle : celui de la prostitution. De
même qu'avec la chorégraphie érotique à laquelle la comédienne se prête
sensuellement, cet implicite est hautement signifiant puisque le personnage n'hésite
pas à payer de sa personne en nature, pour un objet dont la valeur s'avérera purement
artificielle, et fausse. Enfin, Mathilde, buvant son café en robe de chambre, apparaît
émouvante de pureté, nostalgique à l'écoute du « Paradis blanc » de Michel Berger
dont les paroles tombent à point : « Il y a tant de vagues et de fumée / Qu'on arrive plus
à distinguer / Le blanc du noir (...)/ Le faux du vrai ».
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Après l'admirable Monocle, Porträt der S. von Harden, cette Parure confirme la
perspicacité et le bon goût des mises en scène de Stéphane Ghislain Roussel, dont les
idées sont aussi inventives que malicieuses. Deux créations fort différentes mais ayant
semblablement le don de transporter le spectateur dans un univers onirique, toutes
deux portées par un souffle et une généreuse émotion.
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Représentation du 20 novembre 2013, jour de la création au Théâtre du Centaure au
Luxembourg.
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Sophie Lespiaux, Une chambre à soi, parution en ligne le 23
novembre 2013.
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