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LCL Banque et Assurance Projet d’évolution de la Banque des entreprises et de la gestion de fortune (BEGF) et de la Banque des institutionnels (BDI) dans le cadre du projet Centricité client 2018 Rapport Expertise de l’instance de coordination du CHSCT Valérie BOUHOT – Responsable du département Organisation du travail Jocelyne ANTRAS-FERRY - PhD spécialiste Santé biologie Gérard PEYRÉGA – Spécialiste du secteur bancaire Michèle VÉLY – Spécialiste du secteur bancaire Septembre 2014 Remerciements Les consultants tiennent à remercier les différents interlocuteurs rencontrés lors de cette mission pour leur accueil, leur disponibilité et pour la confiance qu’ils ont bien voulu leur accorder. Ils remercient en particulier : Les représentants du personnel à l’instance de coordination du CHSCT, Les membres du groupe projet, Les Directeurs, L’ensemble des collaborateurs qui ont bien voulu s’exprimer sur leurs activités. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 2 SOMMAIRE Résumé général .................................................................................................................................... 4 -I- Introduction de la demande et reformulation ............................................................................. 6 I.APrésentation de l’entreprise concernée par la demande ................................................. 7 I.BLa demande des élus des CHSCT ........................................................................................... 8 I.CLa mission ................................................................................................................................... 12 I.DLa démarche de l’expertise ................................................................................................... 14 I.EMéthode de travail et déroulement de la mission ............................................................ 15 -II- L’instruction des questions ........................................................................................................... 16 II.ASources écrites .......................................................................................................................... 17 II.A.1Liste des documents reçus de l’entreprise .................................................................. 17 II.A.2Le Document Unique ...................................................................................................... 17 II.BTémoignages et visites internes ............................................................................................. 20 II.B.1Méthodologie retenue pour les entretiens ................................................................. 20 II.B.2Entretiens réalisés .............................................................................................................. 21 -III- Projet Centricité client 2018 pour la BEGF ................................................................................. 22 III.A- Projet Centricité client 2018 pour la BEGF ........................................................................... 23 III.A.1Contexte de la BEGF ....................................................................................................... 23 III.A.2Le projet ............................................................................................................................. 24 III.B- Organisation découlant du plan et conséquences de celle-ci ..................................... 25 III.B.1Impacts de la réorganisation sur les DE ....................................................................... 25 III.B.2Impacts du projet sur les métiers ................................................................................... 34 III.C- Accompagnement prévu par les Ressources humaines ................................................. 36 III.D- Vision des collaborateurs de la BEGF sur le projet ............................................................. 37 III.D.1Points positifs exprimés par les collaborateurs ............................................................ 37 III.D.2Sources d’inquiétude ...................................................................................................... 38 III.D.3Interrogations .................................................................................................................... 38 III.E- Projet de réorganisation de la gestion de fortune ............................................................. 40 III.FEn conclusion ............................................................................................................................ 41 -IV- Projet Centricité client pour la BDI............................................................................................. 42 IV.AProjet de réorganisation de la BDI .................................................................................... 43 IV.A.1- Impact du projet sur les collaborateurs ....................................................................... 44 IV.A.2- Des collaborateurs qui n’adhèrent pas au projet ..................................................... 44 IV.B- Interrogations concernant le projet BDI ............................................................................... 47 IV.B.1- Une gestion de la transition… difficile .......................................................................... 47 IV.B.2- Les postes à proposer aux ACI ...................................................................................... 47 -V- Préconisations ............................................................................................................................... 48 -VI- Tableau de synthèse ................................................................................................................... 51 -VII- Annexes ....................................................................................................................................... 54 VII.AAnnexe I : Lexique des sigles et termes spécifiques employés ................................... 55 VII.BAnnexe II : L’analyse des risques psychosociaux selon six axes .................................. 56 VII.CBibliographie.......................................................................................................................... 57 VII.DPrésentation Powerpoint ..................................................................................................... 58 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 3 Résumé général L’instance de coordination du CHSCT de LCL a demandé cette expertise au cabinet Technologia pour avoir un éclairage sur les conséquences possibles du projet Centricité client 2018, sur les conditions de travail des collaborateurs de la BEGF (Banque des entreprises et de la gestion de fortune) et de la BDI (Banque des institutionnels). Le projet de réorganisation de la BEGF et de la BDI, dont l’effectif est d’environ 850 personnes, s’inscrit dans un projet global de LCL concernant différents secteurs de l’entreprise dont les Back Offices. C’est un projet de développement ambitieux qui nécessite de redynamiser le potentiel commercial par une approche différenciée des segments de clientèle, qui ont des besoins différents selon leur taille, par un renforcement des expertises, notamment banquiers conseils et Corporate Finance, et par l’affirmation de l’ancrage local grâce au renforcement du poste de Direction de centre d’affaires. Le projet comprend également la simplification des process de façon à dégager du temps commercial et la rationalisation des implantations, traduite par la fermeture de cinq Directions entreprises. Parallèlement, le projet entend répondre aux attentes des collaborateurs de la BEGF par la reconnaissance de certains métiers. Le projet concernant la BDI entend rééquilibrer le maillage commercial en fermant le centre de Toulouse, et à centraliser les fonctions du Middle Office à Paris grâce à la création d’un Centre de service à la clientèle. Le projet conduirait à la suppression de 28,9 équivalents temps plein et impacterait jusqu’à 36 postes selon les choix de localisation qui seront pris par la Direction. Globalement bien accueilli par les collaborateurs de la BEGF, le projet Centricité client 2018 soulève quelques craintes et inquiétudes. Les 36 postes directement concernés par la fermeture des Directions entreprises seront autant de cas particuliers qu’il conviendra de traiter en évitant les situations de « non-choix ». La suppression de cinq Directions entreprises a des conséquences sur le périmètre de sept autres Directions entreprises, avec une augmentation de la surface des territoires et du nombre de collaborateurs à manager pour le Directeur entreprises et le Directeur développement. Au total, seulement quatre Directeurs entreprises seront épaulées par un banquier conseil et quatre Directeurs développement par des Responsables de fonctionnement. La charge de travail déjà importante des différents Directeurs devrait sensiblement s’accroître, de même que celle des assistants dont les effectifs cibles paraissent sousdimensionnés. Le risque de surinvestissement et de burn out, dans un contexte de TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 4 développement commercial, chez une population de collaborateurs impliqués, est important. Au-delà des inquiétudes liées à la suppression de postes dans les états-majors, les principales craintes évoquées sont celles de la territorialisation des experts et des Responsables du risque. Les experts ont exprimé la nécessité d’être à la fois en proximité des clients et des équipes, de façon à assurer leur formation et leur soutien. Le rattachement des experts Corporate Finance à la Direction parisienne fait craindre quant à elle une moins bonne compréhension des problématiques régionales. Enfin, pour la ligne Crédit, le projet nécessite des éclaircissements sur les niveaux de délégation. Le projet BDI est plus problématique dans la mesure où il change en partie le mode d’exercice des chargés d’affaires, qui perdront la proximité des attachés commerciaux centralisés à Paris. Les conditions de l’annonce, la faible mobilité des attachés commerciaux, et la nécessité de contribuer à la destruction de leur poste en formant et informant les ACI du centre de service à la clientèle mériteraient qu’on revienne sur ce projet conduisant à la suppression de 13 postes. La mission d’expertise préconise la reconnaissance des difficultés générées par ces projets, y compris les risques psychosociaux, le suivi des cas particuliers signalés, le suivi du déploiement des outils et procédures et de leur impact réel, ainsi qu’une vigilance sur les charges de travail. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 5 -IIntroduction de la demande et reformulation TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 6 I.A- Présentation de l’entreprise concernée par la demande En juillet 2014, on peut lire sur le site de LCL Banque et Assurance, filiale du groupe Crédit Agricole, la présentation suivante : « Le groupe Crédit Agricole, un leader de la banque en Europe Un nouveau modèle au service de la croissance responsable Le groupe Crédit Agricole est le leader de la banque universelle de proximité en France et l'un des tout premiers acteurs bancaires en Europe. Acteur bancaire, leader en Europe La puissance de ses banques de détail avec 11 300 agences dans le monde et le savoir-faire de ses filiales spécialisées lui permettent d’intervenir de manière efficace dans tous les métiers de la banque et de la finance. Ainsi, plus de 150 000 collaborateurs accompagnent les projets de 51 millions de clients dans le monde. Le Crédit Agricole entend jouer son rôle de leader européen à dimension mondiale dans le respect de ses engagements mutualistes. Son développement est axé sur la croissance responsable, au service de l’économie réelle. Il figure d’ailleurs en bonne place dans trois indices qui font référence en matière de développement durable. Un acteur responsable et engagé o Adhésion au Pacte mondial des Nations unies dès 2003, o Présence dans les principaux indices de développement durable : Aspi Eurozone depuis 2004, FTSE4Good depuis 2005, DJSI depuis 2008 (Europe et monde), o Signature des Principes Climat en 2008. Données à fin 2012. […] Découvrir notre enseigne LCL a huit ans ! Huit Français sur dix connaissent la marque LCL. […] Chiffres clés LCL Banque et Assurance : Plus de 2 000 implantations commerciales majoritairement situées en zone urbaine, 6 millions de clients particuliers, 330 000 clients professionnels et petites entreprises, 27 000 clients entreprises et institutionnels, Plus de 20 000 collaborateurs, 3 800 millions de chiffre d'affaires (2013). […] Naissance de la marque LCL La marque LCL, née après le rapprochement entre le Crédit Lyonnais et le Crédit Agricole S.A., traduit pour la banque une identité et un positionnement forts. […] Depuis la fusion avec le Crédit Agricole, le Crédit Lyonnais s’est recentré sur son activité nationale de banque de proximité. Le 28 août 2005, LCL est né et, avec lui, un nouvel engagement fort : « Demandez plus à votre argent ». En 2012, il devient « Demandez plus à votre banque ». TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 7 I.B- La demande des élus des CHSCT La Direction a élaboré un projet à cinq ans, « Centricité client 2018 », qui « a pour objectif de répondre à ces problématiques en renouvelant la dynamique selon trois axes : redynamisation du développement commercial, simplification de l’organisation et des process, développement de nouveaux domaines d’activités ». Ce plan stratégique d’entreprise fait suite au projet Centricité client 2013, et a pour objectifs de s’adapter aux modifications de l’environnement et des comportements des clients, et d’assurer la pérennité de la banque. Dans ce cadre, « l’excellence opérationnelle et la reconnaissance de leurs clients sont pour la BEGF et la BDI un appui solide sur lequel sont fondés des objectifs ambitieux. Le projet Centricité client 2018 les accompagne en définissant les conditions d’une offre commerciale redynamisée, tout en renforçant et réaffirmant l’ancrage régional, le développement d’une approche segmentée, ainsi que la modernisation des outils et la simplification des process. » Le « projet d’évolution de la Banque des entreprises et de la gestion de fortune (BEGF) et de la Banque des institutionnels (BDI) dans le cadre du projet Centricité client 2018 » a été présenté en CCE le 15 mai 2014. Ce projet est « au service des ambitions de la BEGF et de la BDI ». Il a pour objectifs l’ « optimisation de l’organisation […] : proposition d’aménagement du dispositif, proposition d’adaptation des fonctions » pour la BEGF et la BDI, et l’évolution des effectifs. Les représentants du personnel de l’instance de coordination (IC) des CHSCT s’inquiètent des conséquences que le « projet d’évolution de la Banque des entreprises et de la gestion de fortune (BEGF) et de la Banque des institutionnels (BDI) dans le cadre du projet Centricité client 2018 » pourrait avoir sur les conditions de travail et la santé des salariés. Les représentants du personnel de l’IC ont donc décidé à l’unanimité de faire appel aux conseils d’un cabinet d’expertise agréé. À cet effet, ils ont désigné, le 3 juillet 2014, le cabinet Technologia SA, 42 rue de Paradis, 75010, Paris, agréé par le ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et compétent pour ce type d’intervention, en votant la résolution suivante : « La Direction a présenté aux représentants du personnel du CCE le 15 mai 2014 un “projet d’évolution de la Banque des entreprises et de la gestion de fortune (BEGF) et de la Banque des institutionnels (BDI) dans le cadre du projet Centricité client 2018”, conformément à l’Article L. 4612-8 du Code du travail. La Direction a réuni l’instance de coordination le 3 juillet pour lui présenter ce projet. Conformément à l’Article L. 4616-1 du Code du travail, l’IC a aussi pour mission d'organiser le recours à une expertise unique par un expert agréé. L’IC est composée de membres de 16 CHSCT régionaux. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 8 Le projet de réorganisation prévoit notamment, pour la BEGF et la BDI, des propositions d’aménagement du dispositif et d’adaptation des métiers, et l’évolution des effectifs. 1. “Optimisation de l’organisation de la BEGF : • Proposition d’aménagement du dispositif. Le réaménagement proposé permettra d’améliorer la taille critique des entités régionales de la BEGF, qui recevront l’appui d’experts locaux (analystes crédit, banquiers conseil par exemple), tout en complétant le dispositif par des équipes centralisées au niveau national (Centre national de notation banque d’affaires…) pour une efficacité optimale. Les implantations des centres d’affaires entreprises restent identiques. […] • Proposition d’adaptation des fonctions. Les aménagements de définition de certaines fonctions (création, changement de rattachement, renforcement) servent les ambitions du projet Centricité client 2018 en traduisant sur le terrain ses principes fondateurs : ancrage régional, segmentation et modernisation. Ces évolutions concernant les états-majors nationaux et régionaux viennent renforcer les experts au service des clients et des équipes et visent le renforcement des fonctions des DCAE.” 2. “Optimisation de l’organisation de la BDI : la BDI réorganise son dispositif en privilégiant l’efficacité commerciale et opérationnelle par l’ajustement de son maillage géographique, la création d’un Middle Office national, la ré-allocation du temps administratifs vers du temps commercial d’une part, et le renforcement de la fonction marketing d’autre part.” 3. “Évolution des effectifs : BEGF hors GF GF BDI ETP au 31/12/13 757 44 43 ETP au 31/12/18 747 58 41 Détail de la trajectoire – solde net des moyens supplémentaires et de l’optimisation : BEGF +4 État-major DE Ligne Crédit Experts Centre d’affaires BEGF Central CNN Banquiers privés + Gestionnaires clientèle BDI -2 Service clientèle responsable Chargés d’affaires adjoints/assistants - 15 -2 +8 - 10 +9 + 14 +2 -4 Tout d’abord, l’instance de coordination des CHSCT constate l’importance particulière de ce projet qui aurait des impacts sur les conditions de travail, avec de possibles répercussions sur la santé et la sécurité des personnels concernés. » De plus, ce projet intervient dans une conjoncture difficile, marquée par une économie morose, des réorganisations récurrentes et de plus en plus nombreuses dans le secteur bancaire. Chez LCL, on constate une instabilité organisationnelle, TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 9 une situation de surcharge de travail permanente, des effectifs en décroissance constante, une évolution fortes des métiers : polyvalence et expertise accrues, des RPS en aggravation et, depuis l’entrée dans le groupe Crédit Agricole, des objectifs de plus en plus lourds et difficiles, le projet Centricité client 2018, qui suit le plan stratégique projet Centricité client 2013, etc. : ce sont autant d’éléments qui ont dû être assumés par les collectifs de travail et les salariés individuellement, créant un contexte difficile pour la mise en place du présent projet de réorganisation très important qui risque d’aggraver les effets négatifs sur les conditions de travail et sur les risques psychosociaux certains. « L’organisation projetée impacte directement plus de 850 salariés au sein de l’établissement. Les RP de l’IC des CHSCT s’inquiètent notamment des conséquences de ce projet très important pour tous les salariés sur : • La nouvelle organisation du travail, dont : o Modification de l’organigramme global et des organigrammes des services, o La lisibilité de l’organisation concrète du travail, o Nouveaux rattachements hiérarchiques, o Modification de la charge de travail, les risques de surcharge de travail ou de sous-charge de travail, selon les postes, o Risques de démotivation, o Risques de dysfonctionnements dans l’activité et leurs conséquences, o Les impacts sur les collectifs de travail. • L’évolution des métiers, dont : o La mobilité fonctionnelle, l’évolution des fiches de poste, l’évolution des métiers, o La modification du contenu de certains postes, la polyvalence sur certains postes, la difficulté d’acquérir des compétences indispensables à la tenue de leur poste pour certains salariés, o L’accroissement de la technicité et de la spécialisation qui sera difficile à gérer pour certains, o Mises en situation d’échec, o Impacts sur la reconnaissance et la qualification, o Besoins en formation : quantitativement, qualitativement, calendrier. • Mobilité géographique : o Risques de ruptures de contrats supplémentaires, o Difficulté du reclassement en région du fait de la GPEC Groupe CASA qui n’ouvre pas l’emploi aux Caisses régionales Crédit Agricole, o Impacts sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée, o Impacts sur les collectifs de travail, o Impacts sur l’évolution de carrière, les métiers dans le cadre de la GPEC, la reconnaissance… • Impacts sur la santé au travail : o De l’anxiété quant à l’avenir dans un environnement socioéconomique en crise, marqué par de nombreux PSE dans l’ensemble du secteur économique, o Des RPS générés par tous les aspects du projet et de tous les éléments ci-dessus, • Risques particuliers lors de la période de transition et question de l’accompagnement du changement. • … TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 10 Aussi, les membres de l’instance de coordination des CHSCT rappellent que selon l'Article L. 4612-1 du Code du travail, l’IC et les CHSCT ont pour mission de favoriser l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques professionnels. L’IC entend donc se donner les moyens d’être en capacité de contribuer efficacement à la promotion de la prévention des risques professionnels dans l'établissement et de susciter toutes initiatives utiles dans cette perspective. Elle souhaite pouvoir proposer des mesures d’amélioration et de prévention dans le cadre de ce projet. Dans cette perspective l’IC, souhaite pouvoir disposer, indépendamment de celles données par la Direction, d’informations plus détaillées, précises et techniquement fiables concernant notamment l’impact de ce projet sur l’organisation du travail, sur les conditions de travail, les charges de travail, les métiers et sur les conséquences prévisibles de la nouvelle organisation sur la santé et la sécurité des travailleurs. Le cabinet réalisera l’expertise qui lui est confiée en appliquant la méthodologie qu’il a déposée auprès du ministère du Travail dans le cadre de son agrément, et réalisera notamment des entretiens avec la Direction, les responsables du projet et les responsables opérationnels, ainsi que des entretiens avec des salariés de tous les métiers de BEGF et BDI, répartis sur un panel de sites représentatifs de la diversité et de l’organisation de l’entreprise. Les membres de l’instance de coordination des CHSCT, étant donné les circonstances, souhaitent bénéficier de l’appui d’un cabinet d’expertise agréé par le ministère de Travail conformément notamment aux Articles L. 4614-12 et L. 4616-1 du Code du travail et indiquent souhaiter rendre un avis conformément à l’Article R. 4616-8 du Code du travail. En raison de la période estivale de congés payés, les membres de l’IC soulignent la nécessité pour la Direction de faire tout son possible pour permettre au cabinet de réaliser sa mission. De plus, dans l’esprit de l’accord IC des CHSCT du 23 juin, les membres de l’IC demandent à la Direction de bien vouloir prévoir une restitution des analyses, conclusions et préconisations du cabinet le 9 septembre, l’IC s’engage à maintenir la date de rendu de son avis pour consultation le 16 septembre en respect de l’objectif de la Direction. Afin de prévenir les risques professionnels, les membres de l’IC soulignent la nécessité pour chacun des 16 CHSCT de s’approprier les analyses, conclusions et préconisations du cabinet : ils demandent qu’une visio-conférence soit organisée pour une restitution complète par les experts du cabinet depuis les locaux de LCL Villejuif aux 16 CHSCT en local, lors de réunions supplémentaires simultanées qui auront été convoquées dans des délais suffisants pour assurer la présence d’autant de membres des CHSCT que possible, et ce, avant la date de consultation de chaque CHSCT local. Les représentants du personnel de l’instance de coordination des CHSCT désignent donc le cabinet Technologia, 42, rue de Paradis – 75010, Paris, afin qu’il : • Analyse l’organisation du travail existante et les conséquences prévisibles du projet sur les conditions de travail, la santé et la sécurité du personnel. • Aide l’IC des CHSCT à préciser et comprendre les conséquences du projet sur les conditions de travail, la santé et la sécurité des travailleurs. • Aide l’IC des CHSCT à formuler des propositions de mesures alternatives, amélioratrices et/ou préventives en lien avec le projet. » TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 11 I.C- La mission L’interrogation des représentants du personnel au CHSCT s’inscrit dans un contexte économique et social national où les conditions de travail, la sécurité et l’emploi deviennent la préoccupation majeure de tous. La démarche consistant à faire appel à un organisme extérieur traduit le besoin d’être éclairé par un partenaire indépendant qui a en charge de concilier les intérêts généraux de la Société et les souhaits et la santé du personnel. Le recours à un expert exprime la volonté de se préparer au changement suffisamment à l’avance, en particulier pour en atténuer les éventuels effets négatifs, mais aussi pour tirer profit, au même titre que l’entreprise, des évolutions résultant d’une telle transformation. Plus fondamentalement, seule une approche anticipatrice peut permettre aux membres du CHSCT de jouer tout leur rôle et de prévenir les risques professionnels (Article L. 4612-1 du Code du travail, anciennement Article L. 236-2 du Code du travail). Dans le respect de sa méthodologie, qui a fait l'objet d'un agrément par les services du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, dans le cadre de l'Article L. 4612-1 du Code du travail, TECHNOLOGIA a rencontré les élus du CHSCT afin de bien comprendre le contexte et les attentes des représentants du personnel. Le cabinet s’est donc attaché à répondre à l’ensemble des questions exprimées par les membres du CHSCT représentants du personnel, en privilégiant une approche reposant sur : Une analyse documentaire, La rencontre de la Direction, des responsables du projet, des responsables opérationnels, Des entretiens téléphoniques et en présentiel avec un panel représentatif de salariés concerné (équipes et personnel d’encadrement). Selon les interrogations des représentants du personnel, le cabinet TECHNOLOGIA s’est attaché à étudier notamment les axes suivants : L'enjeu de la réussite du projet. C'est un enjeu crucial, car un échec ou un enlisement du projet serait très pénalisant pour le travail des personnels et pour l’entreprise. La modification prévue de l’organisation du travail et des processus qui sont importants pour les salariés et pour leurs conditions de travail, les risques psychosociaux que peut générer le projet de réorganisation et de PSE. Les risques psychosociaux que peut générer le projet de réorganisation et de réduction d’effectifs. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 12 Pour mener cette étude, sera entre autres abordé l’ensemble des points spécifiés par les membres de l’IC représentants du personnel dans la résolution qu’ils ont votée, reproduite ci-dessus. Cette expertise s’inscrit donc essentiellement dans une démarche de prévention. Les consultants doivent aider le CHSCT à formuler un avis éclairé sur le problème posé et à faire des propositions intégrant le point de vue du personnel, pour garantir la sécurité et améliorer les conditions de travail. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 13 I.D- La démarche de l’expertise Le cabinet TECHNOLOGIA a pour mission d’apporter les éléments d’information utiles au CHSCT pour lui permettre de mesurer les conséquences possibles du projet présenté, ses conséquences au niveau des conditions de travail, de la sécurité et de la santé du personnel concerné. Les informations utiles sont recensées sur la base des documents fournis, d'entretiens et d’observations, afin d'élaborer et de formaliser un diagnostic tenant compte au mieux, pour le présent et pour l'avenir, des activités concernées. La mission est réalisée en étroite collaboration avec les différents services appelés, et notamment le service Santé au Travail, dans la limite de sa disponibilité. Sont également rencontrés, si les consultants le jugent nécessaire en cours d’expertise, des acteurs extérieurs à l’entreprise comme l’Inspection du Travail et la CRAMIF. Pour instruire la problématique soulevée, et appréhender sa nature exacte, la démarche adoptée, comme l’exige notre fonction, nécessite : L’observation des situations de travail concernées ou équivalentes. Les observations se font selon le libre choix de l’expert, afin de lui permettre de cerner les éventuelles difficultés en fonction des situations réelles de travail ; L’élaboration de relevés techniques ; Des entretiens individuels, qui sont réalisés afin de prendre en compte les spécificités des organisations du travail et de leurs contraintes. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 14 I.E- Méthode de travail et déroulement de la mission Principes de travail Nous précisons qu’en vertu de notre agrément du ministère du Travail, nous sommes astreints à un strict secret professionnel et à un code de déontologie. Cabinet indépendant, TECHNOLOGIA construit ses interventions dans une relation de confiance avec ses clients. La déontologie de TECHNOLOGIA repose sur plusieurs principes. Le premier est la garde des informations confiées par le client à travers le secret professionnel. Ensuite, dans le cadre de sa mission, TECHNOLOGIA garantit l'anonymat des propos tenus par tous les interlocuteurs sur le dossier traité ainsi que l'anonymat des lieux. La déontologie de TECHNOLOGIA est fondée sur le respect des règles suivantes : Les salariés concernés par l’expertise ont été informés préalablement des objectifs des interventions des consultants et du calendrier de leurs présences. Les interventions sont réalisées avec l’accord de la hiérarchie et avec le souci de perturber le moins possible le fonctionnement des services. Les observations de l’activité et les entretiens ne peuvent se faire qu’avec l’accord des personnes concernées. L’anonymat des entretiens et des restitutions est garanti, de même que l’origine des opinions exprimées. Les consultants sont tenus, par contrat, au secret professionnel. Ils s’engagent à assurer la confidentialité des informations dont ils ont connaissance au cours de la mission. Pour assurer la qualité, l’efficacité et la pertinence des missions qui lui sont confiées, TECHNOLOGIA fonde ses interventions sur les principes suivants : Traiter les problèmes conjointement sous l’angle social et sous l’angle technique, ce qui permet de mieux mettre en évidence les liens entre ces deux aspects. S’efforcer d’associer les salariés et les responsables concernés dans une dynamique commune, ce qui renforce le potentiel de mise en œuvre des actions d’amélioration. Veiller à définir et à mener ses interventions en fonction des situations réelles de travail, en tenant compte des spécificités et des particularités de son client, ce qui permettra d’assurer la pertinence et l’adéquation de ses résultats. Enfin, TECHNOLOGIA, dans le cadre de ses obligations morales qui renvoient à la droiture et à la conscience professionnelle, garantit servir les intérêts de son client. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 15 -IIL’instruction des questions TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 16 II.A- II.A.1- Sources écrites Liste des documents reçus de l’entreprise Les documents nécessaires à la compréhension de la problématique qui ont été fournis par la Direction sont : II.A.2- Le dossier PMT Centricité client 2018 sur les orientations stratégiques, présenté en CCE le 12 décembre 2013 Les dossiers présentés en CHSCT pour le projet BEGF pour les huit sites qui ont fait l’objet d’une visite, à savoir Bordeaux, Toulouse, Orléans, Nantes, Reims, Rennes, Strasbourg, IDF Sud Ouest Le projet LEAD pour la BEGF et la BDI L’organigramme des Directions de LCL, de la BEGF et de la BDI La répartition des effectifs par direction, par site et par métier La répartition des effectifs des centres d'affaires, anciennes et nouvelles DE L’évolution des charges de travail Les bilans des établissements en matière d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail, présentés devant les CHSCT concernés par le projet BEGF-BDI Les programmes annuels de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail (PAPRIPACT) présentés devant les CHSCT concernés par le projet L’accord GPEC CASA Les rapports de la Médecine du Travail du CE siège opérationnel 2013 et 2012 Le DUER du siège opérationnel pour l’année 2012 Les fiches métier actuelles et cibles. Le Document Unique L'évaluation des risques doit permettre d'intégrer la prévention des risques le plus en amont possible. II.A.2.a- Généralités Le Document Unique donne souvent de bonnes indications sur les risques présents dans l’établissement, et leur hiérarchisation. Cet examen, recommandé par le ministère du Travail, est devenu pour les consultants de TECHNOLOGIA une pratique systématique. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 17 II.A.2.b- Le Document Unique remis aux consultants Le document remis est celui du siège ; il est daté du 31 décembre 2012 et concerne les immeubles à Villejuif et hors Villejuif. Il présente une « aide à la détection d’éventuels problèmes » au regard des différents types de dangers et facteurs de risque associés, mais ne détaille pas précisément les mesures de prévention collectives et individuelles. Cependant, certaines figurent dans la rubrique Particularités et d’autres dans la rubrique d’évaluation du risque luimême. Le niveau de criticité (fréquence x gravité) n’est pas indiqué, de même que les critères d’évaluation et leurs cotations ne sont pas présentés. Il faut rappeler que cette cotation doit aider à prioriser les risques, donc à élaborer un plan d’action où les risques les plus graves seront traités en priorité. Si, de façon générale, les risques liés aux activités pratiquées dans l’établissement sont faibles, des accidents se sont produits dans des agences bancaires. Enfin, pour le législateur, le document de travail doit être accessible sur le site par tout salarié qui en fait la demande. Chaque salarié doit pouvoir être informé de l’évaluation par métier et par lieu de travail, en prenant en compte les spécificités globales des situations afin d’appréhender plus finement le plan d’action prévention sécurité santé. Le Document Unique et les risques psychosociaux Une importance particulière dans la démarche d’analyse et d’évaluation des risques doit être réservée aux risques psychosociaux et, implicitement, aux actions préventives à mettre en place. Les consultants soulignent que le traitement des RPS est difficilement réalisable selon la méthodologie adoptée pour les risques physiques. Il est difficile de quantifier, à l’aide des formules mathématiques, le degré d’exposition des salariés en utilisant les critères et les facteurs de pondération matériels. Ainsi, neuf items peuvent être proposés pour appréhender les RPS et le niveau de stress existant dans l’entreprise : Contexte de travail et emploi, Politique de santé au travail, Politique contre la violence et le harcèlement psychologique, Conciliation entre travail et vie personnelle, Charge de travail, Reconnaissance du travail, Soutien social des collègues, de la hiérarchie, Latitude décisionnelle, Information et communication. Dans le document fourni, les RPS apparaissent à la fois dans l’item des dangers et dans celui des facteurs de risque. D’autre part, l’évaluation du risque fait état des formations mises en place et des comités de veille qui sont des éléments de prévention des RPS. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 18 En conclusion sur le Document Unique Les consultants souhaitent rappeler le Document Unique doit être un document qui présente les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Il doit également présenter les mesures de protection individuelle et collective mises en place et, dans la mesure du possible, les responsables des plans d’action. Il doit être mis à jour annuellement et lors d'accidents du travail ou de maladies professionnelles, et de toute décision d'aménagement modifiant les conditions de santé et de sécurité au travail. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 19 II.B- II.B.1- Témoignages et visites internes Méthodologie retenue pour les entretiens Les entretiens ont été semi-directifs, de type compréhensif. Cette méthode, utilisée couramment en sciences sociales, permet d’obtenir des informations sur des thèmes prédéfinis, tout en laissant une grande ouverture à l’expression personnelle, et ce, en restant dans le cadre des objectifs de l’étude. L’échange peut être ensuite recadré lorsque la personne s’éloigne des questions abordées. La forme habituelle des entretiens a été le face-à-face (ou, le cas échéant, un entretien téléphonique entre un salarié hors de l’espace de travail collectif et le consultant) entre le consultant et le salarié, dont la participation a été basée sur l’acceptation (après constitution d’un échantillon représentatif et tirage aléatoire). Les entretiens ont été menés selon un principe de neutralité bienveillante, sans lien de subordination avec les représentants du personnel ni avec la Direction. Il s’est agi ainsi, à partir d’une grille d’entretien (élaborée après une première connaissance des problématiques), de conduire des entretiens assez libres, afin de : Permettre l’émergence de thèmes ou problèmes non anticipés à travers la grille d’entretien ; Développer une relation de confiance avec l’enquêté pour instaurer une véritable écoute ; Passer d’un discours « tout fait » et « prêt à l’emploi » à un discours plus proche du vécu. Ni improvisation ni placage d’une grille préétablie, ce type d’entretien est un outil d’investigation pertinent car la qualité des relances assure l’adaptation d’un corpus d’hypothèses à une situation de travail singulière. Ces entretiens servent à élaborer des schémas explicatifs. Ainsi, les données qualitatives que constituent des paroles recueillies auprès d’un panel de personnes (ici de salariés de l’entreprise) sont analysées avec la rigueur méthodologique de la discipline. L’objectif d’une analyse qualitative n’est pas de mettre en lumière le point de vue de tel salarié plutôt que de tel autre. Afin de respecter les principes de neutralité, l’ensemble des entretiens fait l’objet d’une analyse croisée. Ils prennent alors sens les uns par rapport aux autres, ce qui permet d’avoir une vision de tout ce qui a été recueilli. C’est ainsi que la démarche qualitative, à l’instar de la démarche quantitative, permet d’obtenir des tendances dominantes (qu’il s’agisse de pratiques, de valeurs ou de discours). Les cas singuliers sont absorbés dans l’analyse transversale et systématique de tous les entretiens. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 20 II.B.2- Entretiens réalisés Les entretiens individuels, d’une durée moyenne d’une heure, ont été réalisés dans le respect des règles de confidentialité et d’acceptation. Les analyses et conclusions présentées dans ce document s’appuient sur l’étude documentaire des consultants du cabinet TECHNOLOGIA, ainsi que sur les différents entretiens. Il s’est agi également d’appuyer la relation entre les analyses des consultants et la réalité exprimée par les collaborateurs rencontrés. Les membres de la mission ont réalisé 63 entretiens avec le personnel de la BEGF et de la BDI, et 8 entretiens explicatifs avec des membres de la Direction. Ces entretiens ont eu lieu entre le 21 juillet et le 4 septembre 2014. Les entretiens étaient répartis comme suit, avec : 17 membres de l’état-major des Directions entreprises (DE) : Directeurs entreprises (DE), Directeurs de développement (DD), Directeurs crédit (DC), 4 Directeurs de centre d’affaires entreprises (DCAE), 8 chargés d’affaires entreprises (CAE), 8 attachés commerciaux entreprises (ACE), 4 assistantes de direction, 10 experts : Responsables Flux et Services (RFS), Responsables régionaux commerce international (R2CI), Responsables Corporate Finance (RCF), Responsables Corporate Finance adjoints (RCFa), 4 chargés de suivi du risque (CSR), 1 Directeur de centre d’affaires institutionnels (DCAI), 3 chargés d’affaires institutionnels (CAI), 4 attachés commerciaux institutionnels (ACI). Huit sites ont été consultés, comprenant des Directions entreprises (DE) qui ferment et des DE qui accueilleront les centres d’affaires des DE supprimées : Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, Strasbourg, Reims, Orléans et Val de Seine. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 21 -IIIProjet Centricité client 2018 pour la BEGF TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 22 Le plan stratégique d’entreprise de LCL, Centricité Client 2018, s’inscrit dans la continuité de Centricité client 2013 pour conjuguer la satisfaction client, la satisfaction des collaborateurs et le développement pérenne et durable de LCL. Il s’agit d’un projet à cinq ans qui permet, selon la Direction, d’aménager de façon réaliste une mise en œuvre progressive et collective, en tenant compte des problématiques individuelles et des spécificités locales. Le projet Centricité client 2018 touche l’ensemble des segments de clientèle de la banque (entreprises, institutionnels, professionnels et particuliers) et le Back Office. Chacun des projets peut avoir des conséquences plus ou moins directes sur les autres secteurs de LCL et des impacts, très différents d’un secteur à l’autre, sur les conditions de travail des collaborateurs. III.A- Projet Centricité client 2018 pour la BEGF III.A.1- Contexte de la BEGF Le projet présente plusieurs volets. Il traduit la volonté « d’aller plus loin » après des années de « belles performances » qu’avait permis d’atteindre le projet Centricité 2013 : Croissance du PNB (Produit net bancaire) de 50 % entre 2007 et 2013 ; Gains de productivité significatifs, avec une réduction de 8 % des effectifs (soit 70 ETP). Cependant, 2013 a vu une stagnation du PNB dans un environnement économique difficile. L’objectif de la réorganisation actuelle est donc une croissance du PNB, une amélioration de la productivité et la maîtrise des risques. Les trois principaux objectifs sont de : Redynamiser le développement commercial : o Se démarquer de ses concurrents et apporter une réponse adaptée à ses clients, o Accompagner le développement et améliorer la rentabilité des PME, o Se positionner comme une banque de référence des entreprises de petite taille à fort potentiel de développement, o Devenir la banque patrimoniale des chefs d’entreprise. Simplifier l’organisation et les process, Développer de nouveaux domaines. Le plan a été élaboré par des groupes de travail, en prenant en compte l’avis des collaborateurs. Il est destiné à répondre aux attentes des collaborateurs et à celles de leurs clients en respectant les particularités locales. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 23 III.A.2- Le projet Il est bâti sur trois piliers : La réaffirmation de l’implantation nationale des activités à travers des implantations régionales reconduites à l’identique (même nombre de Directions de centre d’affaires, même nombre de centres d’affaires et même nombre d’agences entreprises), le renforcement des moyens sur les régions à plus fort potentiel en les redistribuant entre les Directions Entreprises (DE), et la simplification de l’organisation en réduisant le nombre de DE de 15 à 10. L’accentuation de l’approche en matière de segmentation, avec un renforcement du positionnement de LCL sur les entreprises de taille intermédiaire qui réalisent plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’amélioration de la rentabilité sur les PME et le retour sur le marché des TPE à fort potentiel de développement (signature d’un partenariat exclusif avec le réseau Entreprendre). Le développement des expertises en région avec le recentrage des différents acteurs en situation d’agir sur la croissance et le dynamisme commercial, à savoir : o Le recentrage du Directeur entreprises sur la gestion et l’animation des centres d’affaires de sa région. Une rationalisation des Directions Entreprise afin de créer des zones d’activité plus denses qui justifieront la présence de banquiers conseil quand le potentiel de clients concernés le justifie ; o La création d’un Responsable du fonctionnement qui déchargera le DD (Directeur du développement) d’une part de ses attributions de veille au respect de la conformité ; o La montée en compétences des Directeurs de centre d’affaires (DCAE) qui auront davantage d’autonomie et verront leur rôle de représentation locale évoluer ; o La volonté de redonner plus de temps commercial aux chargés d’affaires entreprises (CAE) en réduisant le temps qu’ils consacrent aux autres tâches avec la création d’un Centre national de notation (CNN), la simplification des process, la modernisation des outils (outils de nomadisme et outils digitaux) et leur amélioration ; o L’augmentation du nombre de postes de banquiers privés en gestion de fortune, au rythme du développement de l’activité. Le renforcement de l’expertise pour les clients qui en ont besoin (entreprises de taille intermédiaire), La particularité de ce projet par rapport aux précédents est que, si l’objectif final est connu, les moyens d’y parvenir ne le sont pas, ni même le planning précis de mise en place. La nouvelle organisation devrait être mise en œuvre à partir du 1er janvier 2015, avec le passage de 15 à 10 DE, et le renforcement du dispositif d’experts devrait s’effectuer au cours de l’année 2015. C’est un projet qui se présente comme un projet de croissance et de dynamisme, et non comme un projet d’amélioration du coefficient d’exploitation par réduction des coûts. Mais ce projet est concomitant avec d’autres projets LCL d’une autre nature. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 24 III.B- Organisation découlant du plan et conséquences de celle-ci Dans la mesure où le projet présente plusieurs volets, les conséquences de la réorganisation de la BEGF sont de différentes natures selon les fonctions considérées : III.B.1- Suppressions de postes, Créations de postes, Évolutions des missions, Changements de rattachement hiérarchique. Impacts de la réorganisation sur les DE La suppression de cinq DE conduit à la recomposition de sept autres DE qui accueilleront tout ou partie des DE supprimées. BRETAGNE BASSE NORMANDIE - Rennes CENTRE - Orléa ns DE supprimées (5) CHAMPAGNE BOURGOGNE - Reims PARIS - Pa ris MIDI - Toulouse ALSACE LORRAINE FRANCHE-COMTÉ - Stra sbourg AQUITAINE CHARENTES LIMOUSIN - Bordea ux DE a vec cha ngement de périmètre (7) IDF EST - Pa ris MÉDITERRANÉE – Aix-en-Provence NORD - Lille PAYS DE LOIRE - Na ntes VAL DE SEINE - Pa ris DAUPHINÉ SAVOIE - Grenoble DE incha ngées (3) DGE - Pa ris RHÔNE LOIRE AIN AUVERGNE - Lyon III.B.1.a- Les quatre DE supprimées Il existe deux typologies de transfert des centres d’affaires et agences des DE supprimées : TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 25 L’ensemble de la DE est transféré dans une autre DE (Bretagne Basse Normandie), Les centres d’affaires et agences de la DE supprimée sont répartis entre deux autres DE (Centre, Champagne Bourgogne et Midi). Le transfert des DE Champagne Bourgogne et Centre s’opère partiellement vers des DE d’Île-de-France, ce qui n’est pas sans poser un certain nombre de questions et sans générer de craintes. Le travail dans les centres d’affaires d’Îlede-France apparaît aux collaborateurs très différent de celui qui s’effectue en région, avec un aspect commercial moins prononcé. La question qui se pose est de savoir comment un état-major « parisien » appréhendera les problématiques régionales. Organisation actuelle d’une DE Les effectifs des DE, hors centres d’affaires sont de 7 à 10 collaborateurs. Centres d’Affa ires en nombre variable Impacts de la fermeture des DE sur les postes Ce sont en théorie 36 postes qui devraient être supprimés en raison des fermetures de DE (cf. fichier BEGF-Répartition effectifs au 31/12/2013 par Direction, par site et par métier 2013 & 2018). TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 26 DE supprimées hors Idf Effectifs ETP DE DD BRETAGNE BASSE NORMANDIE 1 1 CENTRE 1 CHAMPAGNE BOURGOGNE 1 MIDI Total nombre de postes Classifications Assist RCF R2C RCF RFS DC CSR Dir. adjt I Nb. postes concernés Sites 1,8 1 1 1 1 1 1 10 Rennes 1,8 1 1 1 1 1 1 9 Orléans 1 0,6 1 1 1 1 7 Reims 1 1 2 1 1 1 1 1 1 10 Toulouse 4 3 7 4 3 3 4 4 4 36 HC J-K E-K Etat Major DE J-K H-J J-HC H-K Experts Crédits Les impacts sur les postes sont complexes, et la réorganisation entraînera : De véritables suppressions de postes pour le personnel des états-majors (Directeur entreprises, DD, DC et assistants de direction). Des possibilités de déplacements de postes ou de maintien sur place pour les postes d’experts et les Responsables du risque (RdR) – ex-chargés de suivi du risque (CSR). Il est à noter que les fiches de poste des RdR ne donnent pas de précisions sur les localisations. Des créations de postes de RdR et d’experts. RCF BRETAGNE BASSE NORMANDIE PAYS DE LOIRE OUEST ALSACE LORRAINE FRANCHE COMTE CHAMPAGNE BOURGOGNE EST AQUITAINE CHARENTES LIMOUSIN MIDI SUD OUEST DE PARIS VAL DE SEINE CENTRE IDF SUD OUEST CHAMPAGNE BOURGOGNE DE PARIS ILE DE FRANCE EST IDF NORD EST 1 1 2 1 Adjoint RCF 1 1 2 0,9 1 1 1 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 3 1 2 1 3 RFS R2CI CSR 1 1 1,8 1 1 1 2 1 1 2 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 1 2 1 3 1 1 2 1 1 2 1,5 1 1 3 1 1,5 1 3 Si l’on considère les effectifs cibles 2018 des nouvelles DE pour la population des experts et des CSR (en rouge figurent l’effectif cible 2018 dans les DE remaniées, et en noir les effectifs fin 2013 des DE actuelles), il apparaît que certains postes d’experts rattachés à des DE qui ferment pourraient être conservés (Rennes, Reims, les RCF et RFS de Toulouse) alors que d’autres seraient supprimés (les RCFa et R2CI de Toulouse) et que certains seraient à pourvoir. Pour les postes de RdR (ex-CSR), deux postes seraient à pouvoir à Nantes et, sur les DE d’Île-de-France, le nombre de postes s’équilibre et permettrait de conserver les postes de Reims et d’Orléans. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 27 La suppression des DE de Toulouse, Rennes, Reims et Orléans entraîne donc, au minimum, la suppression de 18 postes, et jusqu’à 36 selon les choix des localisations des différents experts. Ce sont alors jusqu’à 36 situations différentes avec des solutions proposées qui varieront d’une région à une autre. Ainsi, selon les métiers, les lignes métier, les classifications et les possibilités de mobilités fonctionnelles ou géographiques, ce sont autant de situations différentes qu’il y a d’individus qui se présenteront. Les solutions proposées pourront varier d’une région à l’autre en fonction de l’environnement professionnel et du turn over naturel du personnel. Chaque situation devra faire l’objet d’une prise en charge particulière dans le respect des compétences et des souhaits. Les membres de l’état-major sont généralement mobiles tant géographiquement que fonctionnellement, et leur carrière peut se poursuivre en dehors de la BEGF. En termes de mobilité fonctionnelle, il ne faudrait cependant pas que les collaborateurs soient mis face à des non-choix car, si des évolutions de carrière peuvent sembler évidentes vues du siège, il n’est pas certain qu’elles satisfassent les intéressés. Impacts de la suppression de la DE Midi et de la création de la DE Sud Ouest DE Sud Ouest Métier Directeur Entreprises Etat Major DE Directeur Développement Ligne crédit Experts Centres d’Affaires ACL 1 1 1 1 2 1 1 1 0,5 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2 28,7 35,4 53,1 Responsable de Fonctionnement Assistants de Direction Directeur Crédit Responsable du Risque Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance Adjoint R2CI RFS DCAE, CAE, ACE, CAE Adjoints, Analystes Crédit, Assistants de Clientèle Sud Ouest Midi Remarques Nouveau A Toulouse ? A Toulouse ? A Toulouse ? Il serait possible de maintenir des postes de RdR (ex-CSR), RCF et RFS à Toulouse. Quels seront les choix, seront-ils faits en fonction de l’âge, du profil, etc. ? À noter que les activités de la DE Midi se répartissent à 40 % sur Montpellier et à 60 % sur Toulouse. Des experts de la DE Midi pourraient voir leur activité se déplacer vers Montpellier. Au total, ce serait sept postes supprimés 1, et trois qui dépendraient des choix de localisation. 1. En jaune, postes supprimés . En orange, postes pouvant être conservés localement. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 28 Impacts de la suppression des DE Centre et Bretagne Basse Normandie (BBN) et de la création de la DE Ouest DE Ouest Métier Directeur Entreprises Etat Major DE Directeur Développement Experts DE Ouest 1 1 1 1,8 1 1 1 1,8 1 1 1 1,8 1 1 1 1 1 1 2 1 3 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1,8 1 Centre 1 1 Responsable de Fonctionnement Assistants de Direction Ligne crédit Pays de Loire BBN Directeur Crédit Responsable du Risque Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance Adjoint R2CI RFS Banquier Conseil Centres d’Affaires DCAE, CAE, ACE, CAE Adjoints, Analystes Crédit, Assistants de Clientèle 26,8 22,7 27,7 65,1 Remarques Nouveau Maintien en local ? Maintien en local ou pas ? Si oui, lequel ? Nouveau Transfert de 10,7 ETP vers DE IdF Sud Ouest Il serait possible de maintenir des postes de RdR (ex-CSR), RCF, R2CI et RFS en local, à Rennes et/ou à Orléans. Ce qui représente un enjeu de six postes. Au total, il y aurait treize postes supprimés, et six qui dépendraient des choix de localisation. Impacts de la suppression de la DE Champagne Bourgogne et de la création de la DE Est DE Est Métier Directeur Entreprises Etat Major DE Directeur Développement Assistants de Direction Ligne crédit Experts Centres d’Affaires Directeur Crédit Responsable du Risque Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance Adjoint R2CI RFS DCAE, CAE, ACE, CAE Adjoints, Analystes Crédit, Assistants de Clientèle Champagne Bourgogne 1 1 0,8 1 1 1 ALCF DE Est Remarques 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 A Reims ? A Reims & IdF NE ? 0,9 1 1 1 1 1 2 15,8 / 30,4 33,5 48,3 A Reims & IdF NE ? Nouveau Au total, quatre postes seraient supprimés, et trois dépendraient des choix de localisation. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 29 Impacts de la création de la DE Île-de-France Nord Est DE IdF NE Etat Major DE Ligne crédit Experts Centres d'Affaires Métier Directeur Entreprises Directeur Développement Responsable fonctionnement Assistants de Direction Directeur Crédit Responsable du Risque Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance Adjoint R2CI RFS DCAE, CAE, ACE, CAE Adjoints, Analystes Crédit, Assistants de Clientèle Champagne DE Paris IdF Est IdF NE Bourgogne 1 1 1 1 1 1 0,8 1 1 1 2 1 1,5 1 1 1 1 1 1 14,6/ 30,4 11,8/ 36,3 26,6 Remarques 1 1 1 1,8 1 3 2 A Reims ou Paris ? A Reims ? 3 1 2 A Reims ? Nouveau 53 Le nombre total de Responsables du risque prévus sur les deux DE d’Île-de-France est de cinq. Il serait donc possible de maintenir le poste de RdR à Reims. De même, le poste de R2CI qui n’est pas pourvu sur la DE Île-de-France Nord Est pourrait être maintenu à Reims, comme le poste de RCF. Au total, quatre postes (déjà décomptés) seraient supprimés sur la DE Champagne Bourgogne, et trois postes dépendraient des choix de localisation. Impacts pour l’Île-de-France DE IdF Etat Major DE Ligne crédit Experts Centres d'Affaires Métier Directeur Entreprises Directeur Développement Responsable fonctionnement Assistants de Direction Directeur Crédit Responsable du Risque Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance Adjoint R2CI RFS DCAE, CAE, ACE, CAE Adjoints, Analystes Crédit, Assistants de Clientèle DE Paris IdF Est Val de Seine 1 1 1 1 1 1 2 1 1,5 1 1 1 1 1 1 1 IdF NE IdF SO Remarques 1 1 1 1,8 1 3 1 1 1 2 1 3 2 vs 3 2 vs 3 2 vs 0 Même nb postes 2 vs 3 6 vs 3,5 4 à DMCF 1 36,3 26,6 6 à DMCF 33/48,6 53 68,2 2 vs 0 4 vs 0 Plus Centre 12 et Champagne Bourgogne 14,6 Pour la DE Paris, les impacts sont complexes et multiples car elle participe à la création de deux nouvelles DE (Île-de-France Nord Est et Île-de-France Sud Ouest). Ces deux DE sont créées à partir de trois DE d’Île-de-France et de centres d’affaires des DE Centre et Champagne Bourgogne, et des RCF et RCF adjoints qui sont rattachés, comme leurs collègues, à la Direction Marchés, Conseil et Financement. Les postes touchés sont ceux de l’état-major d’une DE, à l’exception des assistants de direction, dont le nombre de postes reste identique. Au total, trois postes seraient supprimés. Il faut noter que, étant donné le déficit en Responsables du risque, il semblerait normal de conserver le poste correspondant de Reims. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 30 Il convient d’ajouter le poste d’assistant contrôle budget de la DE Val de Seine et celui de chargé de mission d’Île-de-France Est qui sont également supprimés. Récapitulation des impacts pour l’ensemble des DE Postes supprimés Postes susceptibles d’être supprimés DE Sud Ouest 7 3 DE Ouest 13 6 DE Est 4 3 Nouvelles DE Idf Sud Ouest et Nord Est Total 3+1+1 29 12 On retrouve bien les 36 postes susceptibles d’être supprimés hors Île-de-France. Les choix de localisation concernent 12 postes dans les sites des DE devant être supprimées : Toulouse (3), Rennes ou Orléans (6), Reims (3). Il est évident que ces choix auront des conséquences importantes sur les salariés concernés. Les caractéristiques des salariés pouvant être concernés n’ont pas été fournies et n’ont donc pas pu être étudiées (âge, ancienneté, classification, ancienneté dans le poste). Ces caractéristiques auraient pu donner quelques indications quant aux difficultés éventuelles de mobilité et de reclassement. Le service des Ressources humaines, en réponse à une demande de précision des consultants, signale que les postes supprimés ne sont pas actuellement déterminés précisément : « S’agissant des collaborateurs dont le poste est supprimé (à savoir 28,9 ETP), nous ne disposons pas à l’heure actuelle d’information précise. En effet, à ce stade, nous n’avons pas encore de visibilité précise des collaborateurs dont le poste sera supprimé. Par ailleurs, les nominations n’ont pas encore été faites pour les métiers concernés. Il en va de même pour ce qui est de la gestion RH. » Impacts des suppressions de postes sur le fonctionnement Les collaborateurs interviewés insistent sur l’intérêt de maintenir une proximité entre les CAE et CAE adjoints (ex-ACE) et les experts afin de conserver une fluidité des échanges, l’animation et la montée en compétences des équipes. De même, la proximité des RdR est estimée utile par les CAE et CAE adjoints, car cela facilite et accélère les prises de décision. Les assistantes, quant à elles, représentent un véritable soutien pour les collaborateurs, y compris hors état-major, et participent par exemple à l’élaboration des outils de pilotage. Chaque DE a en effet adapté son organisation non seulement à son environnement, mais aussi aux ressources et aux compétences disponibles localement. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 31 EST 33,5 IDF NORD EST IDF SUD OUEST NORD OUEST SUD MEDITERRANEE SUD OUEST Totaux DE actuelles 33,5 33 15,6 34,1 12 27,7 29,6 35,4 35,4 26,8 EIN E Ef fe ct ifs OI RE 49,3 14,6 11,8 26,6 10,7 24,5 26,8 LD ES DE L 15,8 VA YS NO RD PA CENTRES D'AFFAIRES en ETP au 31/12/2013 AL SA FR CE AQ AN LOR U CH RA LIM ITAI E CO INE OU NE MT S CH E BR IN AR EN ET TE N O AG S N RM E B AN AS CE DIE SE NT RE CH AM BO PA UR GN DE GO E PA GN RI E ILE S DE FR AN CE M ED ES IT T ER RA NE E M ID I Impacts sur les centres d’affaires 11 17,7 53 68,2 49,7 66,5 40,6 53,1 22,7 30,4 36,3 26,6 29,6 28,7 34,1 27,7 48,6 Dans ce tableau figurent en rose les DE qu’il est prévu de supprimer. Au total, les effectifs (en ETP, surlignés en rose) qui appartiennent à des structures devant changer de DE de rattachement représentent 160,5 ETP. La majorité de ces collaborateurs ne sont pas directement impactés, seuls les DCAE (Directeurs de centre d’affaires entreprises) changent de manager direct. Néanmoins, pour les trois DE scindées en deux, il y aura des changements chez les interlocuteurs des CAE et CAEa, des experts et de la ligne Crédit. Pour les équipes commerciales de la DE Bretagne Basse Normandie, des changements seraient possibles selon les localisations des experts et des interlocuteurs de la ligne Crédit. III.B.1.b- Les trois DE non modifiées Trois DE sont inchangées : Dauphiné Savoie Rhône Loire Ain Auvergne DGE Île-de-France Les effectifs de ces centres d’affaires sont de 125,4 ETP. Ces collaborateurs conserveront leurs Responsables hiérarchiques (y compris les Directeurs de centre d’affaires entreprises) ainsi que leurs interlocuteurs habituels, en particulier les experts. III.B.1.c- Impacts de la réorganisation sur les nouvelles DE Selon les DE, les variations d’effectif augmenteront de 37 %, jusqu’à être multipliées par 2,4. Bien qu’il ne soit pas possible d’estimer si les charges de travail des personnels d’état-major des DE seront proportionnelles aux effectifs, il est clair qu’elles croîtront avec les effectifs et avec l’augmentation de la taille des régions. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 32 Le principal impact de la réorganisation devrait concerner la charge de travail des états-majors. CENTRES D'AFFAIRES ETP a u 31/ 12/ 2013 EST IDF Nord Est IDF Sud Ouest NORD OUEST SUD MED SUD OUEST Effectif total DE actuelles 33,5 Effectif tota l DE prévues Coefficient accroisse ment 49,3 1,47 26,6 53 1,99 33 68,2 2,07 34,1 27,7 29,6 35,4 49,7 66,5 40,6 53,1 1,46 2,4 1,37 1,5 Banquier Conseil Responsable de Portefeuille Implantations fonctionnem ent 2161 8 x x x x x à Paris 5 x 3007 x 3392 x 2587 8 6 13 7 11 Charge de travail des Directeurs La charge de travail des Directeurs entreprises devrait être allégée grâce à l’intervention des banquiers conseil pour la partie technique et par la montée en responsabilité des DCAE au niveau local. Ils devront cependant renforcer le pilotage et l’animation de la DE avec des implantations plus nombreuses, et, pour certaines, plus éloignées, et conserveront les relations avec les clients importants. Si les banquiers conseil en région soulageront les DE, il est probable que la multiplication des interlocuteurs conduise à une augmentation du travail de reporting pour les centres d’affaires. De même, un risque existe de voir augmenter le délai de signature du DE dans les grandes Directions. Seules quatre DE sur les dix auront des banquiers conseil locaux : Nord (Lille), Ouest (Nantes), Sud Méditerranée (Marseille), Rhône Loire Ain Auvergne (Lyon). Pour les autres DE, les banquiers conseil seront basés à Paris. Le DC aura des délégations de pouvoir supérieures à celles qu’il détient aujourd’hui, ce qui devrait augmenter sa responsabilité et son pouvoir décisionnaire. Sa charge de travail sera probablement liée au nombre de relations et de dossiers crédit, et il aura entre deux et trois RdR à encadrer. Pour la ligne Crédit, sur les DE Sud Ouest, Ouest, Est, à périmètre identique, les personnels affectés au suivi du risque seront réduits de 25 % (effectifs de trois au lieu de quatre). La charge de travail des DD serait d’un tiers pour l’animation des CAE, un tiers pour le réglementaire, un tiers pour le management des experts. Le nombre d’experts à encadrer devrait augmenter, de même que la charge de travail liée à l’animation des CAE et des ACE, et celle liée au pilotage des risques au sein du comité de crédit. Seules quatre DE sur les dix bénéficieront du nouveau poste de Responsable de fonctionnement : Île-de-France Nord Est et Sud Ouest, Ouest, Sud Ouest. En absence de Responsable de fonctionnement, les DD risquent d’être absorbées par le suivi du réglementaire au détriment de l’animation et du management. Les DCAE auront plus d’autonomie et verront leur rôle de représentation locale évoluer en conséquence de l’évolution du poste de Directeur entreprises. Si l’on se réfère au tableau précédent, il apparaît que seule la DE Est ne bénéficierait d’aucun soutien (Responsable de fonctionnement ou banquier conseil) malgré un coefficient d’accroissement et un nombre d’implantations supérieurs aux DE Sud Méditerranée et Nord, alors qu’il est en outre prévu pour cette DE Est un développement vers des clients allemands. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 33 Quant à la DE Sud Ouest, la position du banquier conseil à Paris pose question dans un contexte où il s’agit de renforcer l’expertise locale. L’impact du projet BEGF devrait être un accroissement assez général de la charge de travail des Directeurs. Charge de travail des assistantes de direction Actuellement au nombre de 21 ETP, le projet prévoit la diminution du nombre des assistantes à 14, c’est-à-dire une réduction d’un tiers des effectifs. Pour les DE d’Île-de-France, les effectifs des assistantes sont inchangés. L’essentiel des réductions se fera donc sur les DE de province, avec des impacts accrus. Voir en particulier la DE Ouest : 5,4 ETP réduits à 2 ; ou la DE Sud Ouest, où les effectifs sont réduits de 2,5 à 1 ETP. Au mieux, la charge de travail globale restera constante, mais elle pourrait aussi augmenter pour répondre aux demandes d’un état-major de DE qui verra luimême sa charge de travail croître. Les effectifs des assistantes de direction semblent très sous-dimensionnés. Conséquences des augmentations de la charge de travail Comme les collaborateurs de la BEGF sont impliqués, intéressés et souvent enthousiastes, les risques de surinvestissement et de burn out sont accrus. Dans le contexte d’un objectif ambitieux de développement, un risque de transmission de la pression aux équipes et de diminution du soutien managérial sont des conséquences possibles de l’augmentation de la charge de travail des états-majors et des DCAE. III.B.2III.B.2.a- Impacts du projet sur les métiers Fonctions qui devraient évoluer entre 2013 et 2018 Le contenu du poste des chargés d’affaires entreprises ne change pas. Ils devraient être soulagés d’une partie du travail de notation, mais pas de la validation des notes. La comparaison des effectifs 2013/2018 fait apparaître une réduction de l’effectif de 4 ETP, qui semble difficilement compatible avec le développement commercial attendu. L’effectif des assistant(e)s client est réduit de 6,2 ETP à l’issue du plan. Certains pourraient peut-être évoluer vers des postes de CAEa, à condition de pouvoir bénéficier d’une formation. Le poste d’attaché commercial entreprises englobe des fonctions très différentes, orientées « Analyse crédit » pour certains, plus commerciales pour les autres. Il s’agit donc d’adapter le titre au contenu du poste. Les ACE deviendront donc chargés d’affaires entreprises adjoints (CAEa) ou analystes crédit. Ces changements d’intitulé, plus explicites et correspondant à des fonctions TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 34 existantes sur le marché, sont favorablement accueillis par les collaborateurs qui y voient une valorisation et une reconnaissance de leur fonction. Le CAEa prendra en charge certaines tâches auparavant réalisées par la DSBa, comme la commande de chéquiers ou l’ouverture de comptes secondaires. Les chargés de suivi du risque (CSR) deviennent Responsables du risque (RdR). Leur nombre devrait être renforcé pour soulager le DC dans les DE étendues. Le RdR verra ses responsabilités élargies par rapport au CSR dans la mesure où il participera à la mise en œuvre de la politique du risque et à l’accompagnement et la formation des analystes crédit. Il a été rapporté qu’il serait prévu de faire une distinction entre des RdR seniors, dont la délégation serait proche de celle des DC actuels, et des RdR juniors, qui seraient équivalents aux CSR actuels. Cependant, le projet reste flou pour les collaborateurs de la ligne Crédit. L’effectif des banquiers conseil et banquiers conseil adjoints pourrait passer de huit à seize selon les besoins. La trajectoire 2018 prévoit de passer de quatre à dix banquiers conseil et d’y adjoindre un Directeur des banquiers conseil. III.B.2.b- Les nouvelles fonctions La création du poste d’analyste crédit officialise une fonction existante assurée par des ACE. Ces postes seraient créés dans les centres d’affaires qui en justifieraient le besoin. Le chargé de notation et le Responsable du CNN sont créés dans le cadre de la mise en place du Centre national de notation. Ils seront spécialistes de l’outil Anadefi et prendront en charge la notation au sens Bâle 2. Le Responsable du fonctionnement viendrait en appui du DD, auquel il serait rattaché, et serait chargé des questions réglementaires, procédurales et administratives concernant les DE. Il sera également impliqué dans la gestion du changement lié aux nouveaux process et chargé des relations avec la DSBa. Il est à noter que la Direction s’engage à former les collaborateurs préalablement à la prise d’une nouvelle fonction, et à remettre à niveau les collaborateurs en poste sur des fonctions qui évoluent. III.B.2.c- Changements de rattachement hiérarchique Les experts RCF et RCFa en région, qui sont actuellement rattachés hiérarchiquement et fonctionnellement aux DE, seront rattachés, comme leurs collègues parisiens, à la Direction Marchés Conseil et Financement (DMCF). Ils devraient cependant rester en région. Ce nouveau dispositif est destiné à favoriser l’animation de cette ligne métier. À l’inverse, les experts RFS et R2CI, actuellement rattachés à la Direction des paiements en Île-de-France seront rattachés au DD. Cette organisation initialement adoptée avait été abandonnée. Elle semble être favorablement accueillie par les collaborateurs concernés. Les experts devront exercer un contrôle des documents juridiques remplis par les CAEa, auparavant traités par la DSBa. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 35 III.C- Accompagnement prévu par les Ressources humaines La Direction s’engage à individualiser la gestion RH en conciliant les besoins de l’entreprise et les souhaits d’évolution des collaborateurs, avec un effort particulier de formation pour toutes les prises de poste. Un plan de formation sera élaboré pour chaque collaborateur en fonction de ses besoins. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 36 III.D- Vision des collaborateurs de la BEGF sur le projet Après une phase d’inquiétude suite à l’annonce du projet, la tension est retombée. Quelques collaborateurs ont été localement rassurés sur leur avenir. Il est cependant évident qu’un certain nombre de cas particuliers seront à régler. Il est important de noter que les collaborateurs rencontrés sont globalement satisfaits de leurs conditions de travail. Ils sont attachés à LCL et à la BEGF, où les équipes sont solidaires. Impliqués, ils jugent leur travail intéressant et utile, ils apprécient leur autonomie et la reconnaissance apportée notamment par les clients. La plupart ont évoqué comme des valeurs essentielles le respect de l’humain et le respect des compétences au sein de la BEGF. Par ailleurs, ils estiment que la communication entre collègues est bonne, sauf pour les CSR qui n’ont pas l’occasion de mettre en commun leurs expériences. La plupart des collaborateurs se félicitent du fait qu’il s’agisse d’un projet de développement, même si les objectifs en termes de PNB peuvent paraître ambitieux pour certaines régions, en particulier dans le contexte conjoncturel actuel. Malgré un avis plutôt favorable sur un projet cohérent qui s’inscrit dans la lignée du précédent, certaines inquiétudes persistent, en particulier en raison du manque de visibilité sur certaines missions et des conséquences sur l’emploi des fermetures de DE. Seul le nouveau découpage régional soulève de véritables interrogations car sa logique n’est pas comprise par tous, en particulier le rattachement de centres d’affaires régionaux à des DE d’Île-de-France. III.D.1- Points positifs exprimés par les collaborateurs Le projet devrait répondre à des attentes très fortes en termes d’outils et de simplification des procédures, et apporter du professionnalisme. Certains craignent toutefois que les outils de nomadisme conduisent à un débordement du travail sur la sphère privée. Les CAE adjoints attendent le transfert des tâches liées à la vie du compte, auparavant gérée par le Back Office, qui leur permettra de diminuer le travail de contrôle et d’améliorer la satisfaction des clients grâce à une meilleure réactivité. La création des postes de CAE adjoint, d’analyste crédit et de RdR permettra la reconnaissance des compétences des attachés commerciaux entreprises et des CSR, ainsi que l’officialisation de la fonction d’analyste crédit. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 37 Pour les centres d’affaires qui se trouveront plus éloignés de leur DE, les collaborateurs disent que « ça sera moins confortable, mais on s’adaptera ». Le changement de rattachement des RCF est plutôt bien perçu car il leur donnera plus d’indépendance vis-à-vis du Directeur entreprises. Toutefois, la ligne métier devra veiller à prendre en compte les spécificités régionales. La montée en puissance et en responsabilité du poste de DCAE est bien accueillie car elle devrait augmenter la réactivité vis-à-vis des clients. Les objectifs devraient être atteints s’il est tenu compte des particularités régionales (nature de la clientèle, potentiel dans la cible de clientèle et concurrence). III.D.2- Sources d’inquiétude Nombre de collaborateurs des cinq DE supprimées (experts, assistantes) ne sont pas mobiles, et certains craignent des difficultés de reclassement, notamment d’être mis en concurrence avec leurs collègues des autres secteurs de LCL en cours de réorganisation. Ils souhaiteraient être rassurés sur leur localisation future. La charge de travail des collaborateurs de la BEGF est également importante, les suppressions de postes, notamment d’experts et d’assistantes, inquiètent. À la lueur des entretiens, il apparaît que les experts comme les RdR ont un rôle capital de formation des collaborateurs CAE, CAEa et analystes crédit. Les experts doivent en outre être à proximité des clients. La crainte existe chez certains experts qu’à terme ils soient regroupés au sein des DE, ce qui leur ferait perdre la proximité avec les clients et les équipes commerciales, et augmenterait de surcroît le risque routier. Les zones d’ombre qui demeurent depuis l’annonce du projet inquiètent, particulièrement, les experts et les CSR. En conséquence de la suppression d’une partie de la DSBa, les experts craignent de perdre leur réseau de connaissances au sein de cette Direction, ce qui pourrait compliquer leur travail. Les RFS s’inquiètent de l’offre peu concurrentielle de produits télématiques proposés à la clientèle. Ils craignent qu’à terme leur métier ne soit remis en question. « On n’a pas de produits innovants à proposer aux clients, Les clients vont à la concurrence. » III.D.3- Interrogations Les CAE et les CSR ne mesurent pas le gain de temps à attendre du Centre national de notation. Les commerciaux redoutent que le nouveau système de notation induise un allongement des délais de réponse préjudiciable à la réactivité nécessaire lors de demandes de crédit. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 38 Les collaborateurs ont des difficultés à se projeter dans la mise en œuvre de la réorganisation en raison des imprécisions du projet. C’est le cas en particulier pour la ligne Crédit dont la réorganisation est prévue globalement à iso-effectifs (-0,5 ETP), avec toutefois une diminution d’un quart dans certaines DE, et dont les niveaux de délégation pour les RdR ne sont pas connus. La ligne Crédit travaille avec les experts Corporate Finance et Commerce international. Comment ces ressources seront-elles réparties sur le territoire ? La logique de suppression de certaines DE et les rattachements de certains centres d’affaires ne sont pas toujours bien compris. L’impact du projet DSBa sur la nature des tâches transférées est lui aussi une interrogation. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 39 III.E- Projet de réorganisation de la gestion de fortune Les objectifs du projet sont de : Doubler le taux de pénétration sur les clients inscrits à l’ISF ; Devenir la banque patrimoniale de référence de chefs d’entreprise cliente. Les moyens pour y parvenir : Renforcement du nombre de banquiers privés et de gestionnaires de clientèle. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 40 III.F- En conclusion Ce projet est un projet réaliste de croissance et de dynamisme bien reçu par l’essentiel des collaborateurs. L’ensemble des mouvements de personnel est prévu quasiment à iso-effectifs (+ 4 ETP pour l’ensemble de la BEGF). Cependant, derrière ce qui pourrait apparaître comme un impact mineur sur les ressources en personnel se cachent des mouvements de personnel plus complexes. Il est en effet annoncé 28,9 ETP supprimés. Parallèlement, des recrutements devront être réalisés pour le CNN, ainsi que pour les postes de banquier conseil et de RdR. Ces postes sont susceptibles d’être pourvus par des mesures de reclassement des collaborateurs dont les postes sont supprimés et pourraient constituer des opportunités de carrière ou, a contrario, des non-choix pas toujours bien vécus. Ce projet devrait conduire à une augmentation générale de la charge de travail dans un contexte d’objectif d’accroissement du PNB. Les charges de travail sont déjà importantes et les collaborateurs généralement impliqués. Le projet peut conduire à des situations de surinvestissement et de stress au travail, voire de burn out. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 41 -IVProjet Centricité client pour la BDI TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 42 IV.A- Projet de réorganisation de la BDI Le contexte de la BEGF : Un indice de recommandation clientèle (IRC) de 37 à 38. Une qualité de service jugée insuffisante. Une bascule aux normes SEPA qui aurait été plus défaillante que chez les concurrents. L’aspect flux est important pour les clients de la BDI. Des attachés commerciaux institutionnels (ACI) aux méthodes de travail différentes. La stratégie de développement de la BDI consiste à : Redynamiser le dispositif commercial sur les zones géographiques à plus fort potentiel, tout en maintenant le maillage territorial. Développer de nouveaux domaines d’activité. Améliorer la qualité de service client par une meilleure efficacité avec un objectif de 44. Les grandes lignes de la réorganisation consistent en : La création sur Paris d’un Centre de Service à la Clientèle (CSC), centralisé et mutualisé, regroupant tous les attachés commerciaux et les assistants. Ce nouveau dispositif est destiné à pallier les absences des collaborateurs, difficilement gérables avec des équipes restreintes, et préjudiciables à la qualité de service, en vue d’homogénéiser et d’améliorer les pratiques des ACI. La création d’un poste de Directeur de service à la clientèle institutionnelle (DSCI), chargé de l’animation. La suppression du centre d’affaires institutionnelles de Toulouse qui n’offre pas un fort potentiel de développement. Le portefeuille du chargé d’affaires institutionnelles (CAI) de Toulouse serait réparti entre les centres d’affaires de Bordeaux, Montpellier et Aix-en-Provence. Le projet de création d’un nouveau poste, en Île-de-France, de chargé d’affaires secteur dédié aux « grandes collectivités territoriales » a dû être abandonné. Le planning de mise en œuvre de ce projet prévoit la mise en place progressive du Centre de service à la clientèle entre la fin 2014 et mi-2016. Le transfert de l’agence BDI de Toulouse devrait s’opérer au cours du premier trimestre 2015. Le temps donné à la mise en place du projet sera important pour que les reclassements s’opèrent naturellement et que la montée en puissance du CSC se fasse progressivement. Ce projet n’est pas de même nature que celui de la BEGF. Le projet cible prévoit de diminuer le nombre d’ACI de 14 à 11 et de les rattacher comme les 4 assistants au CSC. Est-ce la volonté d’améliorer la qualité de service ou celle de réduire les effectifs ? TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 43 IV.A.1- Impact du projet sur les collaborateurs Le projet impacte l’ensemble des 12 ACI localisés en région, qui voient leurs postes transférés à Paris ce qui, en raison des problématiques de mobilité, revient à les supprimer. À noter que ces 12 ACI représentent plus du quart de l’effectif total de la BDI (12 sur 45). Il impacte également le poste de CAI de Toulouse dont le portefeuille sera transféré à Montpellier, la zone de Toulouse étant répartie entre Bordeaux et Montpellier. Ce projet est source d’inquiétude et de stress pour la majorité des 13 collaborateurs concernés, qui ne souhaitent pas quitter leur région. Une crainte réelle existe, alimentée par des rumeurs, sur la mise en concurrence des ACI avec les collaborateurs de la DSBa pour le reclassement. Les conséquences individuelles diffèrent selon : Les parcours professionnels ; Les âges ; Le contexte local (incidence éventuelle des autres projets de LCL) ; Les situations particulières personnelles… Il s’agira donc pour la BDI de : Trouver des solutions de reclassement satisfaisantes pour les ACI ; Recruter et former de nouveaux ACI. Ce sont donc autant de cas particuliers qu’il faudra traiter comme tels. IV.A.1.a- Les ACI impactés par le projet Les données RH indiquent qu’il y aurait 12 ACI, alors que la Direction fait état de 11 ACI. L’écart proviendrait de Bordeaux, où le fichier RH indique 3 ACI, et la Direction 2, en raison d’un collaborateur en ALD. Les 12 ACI se répartissent ainsi (cf. fichier RH transmis) : 8 femmes, 4 hommes, Moyenne d’âge : 49 ans ; médiane : 52 ans, Ancienneté moyenne : 26 ans ; médiane : 29 ans, Les anciennetés dans le poste n’ont pas été précisées, Répartition sur neuf sites : Aix, Bordeaux (3 ACI), Lille, Lyon (2 ACI), Nantes, Orléans, Rouen, Strasbourg, Toulouse. IV.A.2- Des collaborateurs qui n’adhèrent pas au projet L’annonce du projet a surpris, alors que les résultats de la BDI paraissaient bons. Cette annonce, en visio-conférence, un vendredi après-midi, sans pouvoir échanger avec la hiérarchie ni les collègues ensuite, a été très mal ressentie par les collaborateurs. Elle a été vécue avec beaucoup d’émotion car le CAI et l’ACI forment un tandem qui collabore parfois depuis des années. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 44 La visite ultérieure de la Direction, qui a reçu en face-à-face les collaborateurs impactés, n’a pas suffi à faire disparaître ce premier choc. « Ce qui a manqué, c’est un "comptez sur moi”. Il y a des mots qui comptent. On nous a laissés mariner pendant tout le week-end. » IV.A.2.a- Des craintes pour eux-mêmes Les CAI s’inquiètent de se retrouver seuls, ils n’auront plus la possibilité de parler de leur travail avec une personne proche qui connaît bien les dossiers et les clients. Ces échanges en présence physique sont essentiels car ils favorisent le partage d’information. « Le travail avec les ACI, c’est du contact humain ; pour de nombreux dossiers, ce ne sera pas remplaçable par une webcam. » « C’est plus facile de régler les problèmes en face-à-face qu’à distance. » Des craintes sont également exprimées à propos de l’évolution de la charge de travail des CAI qui, s’ils doivent analyser les dossiers, ne gagneraient pas de temps commercial. La crainte ultime est la suppression du réseau de commerciaux en région. « La concentration sur Paris, c’est la perte de la force vive en province. Estce que ce ne serait pas une étape, avant une concentration sur Paris? » La suppression du binôme ACI/CAI conduit à une destruction du collectif de travail. Le soutien du collectif (managers ou collègues) est reconnu comme atténuateur des RPS. Les CAI sont logés près de leurs collègues de BEGF. Mais estce la même chose que les échanges avec l’ACI ? Du côté des ACI, il est craint une diminution, voire une perte de la vision globale du client. « On va perdre de l’information, on ne saura plus ce qui se passe chez les clients. » IV.A.2.b- Des craintes pour les clients Les collaborateurs de la BDI ont le sentiment que le relationnel a une place essentielle pour la clientèle institutionnelle : « le relationnel prime ». Les ACI rencontrent les clients, ce qui facilite ensuite la communication par téléphone. Ils estiment que c’est cette qualité du relationnel qui fait la force de la BDI et lui permet de faire face à la concurrence. Les clients auraient une vision négative d’une centralisation et d’une plate-forme à Paris. « On ajoute au problème de Paris celui d’une plate-forme. Malgré les référents, l’a priori des clients régionaux sera négatif. Ce sera aux CAI de vendre le dispositif. Si le service se dégrade durant la transition, l’impact sera amplifié. » TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 45 Pour les clients de Toulouse, les changements seront majeurs puisqu’ils vont perdre l’ensemble de l’équipe commerciale. IV.A.2.c- Des craintes pour la banque Sont évoqués la perte de la connaissance des clients et de leur historique, et la difficulté de reconstituer une équipe compétente. « Le problème, c’est de défaire des équipes qui tournent pour mettre en place quelque chose de bancal […]. On va perdre des clients au bord de la route. » « Ce sera très difficile de recruter un Directeur des services à la clientèle, et encore plus de transmettre toutes les spécificités des clients. » IV.A.2.d- L’expression de déceptions… Sont exprimées des déceptions, des inquiétudes, des doutes et même des souffrances : « On nous dit, “vous étiez en risque opérationnel […], mais maintenant, en local, le risque sera porté par les CAI”. » « La concentration sur Paris, c’est la perte de la force vive en province. Estce que ce ne serait pas une étape, avant une concentration sur Paris? » « Je suis très affecté par tout cela, émotionnellement touché. J’ai l’impression d’une sorte de trahison. Ça révulse, c’est comme cela qu’on est remerciés ? » « Tout cela, c’est pour régler un problème de remplacement d’un ACI, mal traité par les RH ! » « Tout cela est bien inutile. C’est un beau gâchis. » IV.A.2.e- Ainsi que d’une perte de repères... S’exprime manifeste également le sentiment d’une perte de repères, d’une incapacité à se projeter, d’un manque de vision et d’information, d’un manque de soutien : « J’ai besoin d’un délai et de savoir ce que je vais faire. Et rien ne se passe à Paris, pas d’infos. J’ai peur de me louper, de laisser passer une opportunité. C’est un jeu de chaises musicales. Les collègues vont postuler aussi. Je risque d’attendre qu’une place qui m’intéresse plus se libère, mais alors, je risque d’en laisser passer une autre qui sera prise ensuite. C’est usant. » « L’aspect RH arrive après, a posteriori, pour régulariser, mais ils ne sont pas au courant de ce qui se passe. » TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 46 IV.B- Interrogations concernant le projet BDI IV.B.1- Une gestion de la transition… difficile Durant cette période, il faudra former les nouveaux ACI et permettre le transfert de la connaissance de la clientèle de province aux ACI du CSC. Il sera psychologiquement difficile aux ACI de contribuer, avec ce transfert des connaissances, à la disparition de leur poste. Symboliquement, ce processus s’apparente à un évincement et à une dépossession. Se pose la question de comment permettre aux ACI qui auront des opportunités de repositionnement de partir, tout en maintenant la qualité des relations avec les clients. Le choix du futur Directeur des services à la clientèle est primordial car il devra accompagner la montée en puissance du CSC et soutenir les ACI dans une période difficile pour eux. La question qui se pose également pour les CAI est celle de la répartition des portefeuilles entre ACI au sein du CSC sans perdre de vue l’aspect positif d’une bonne connaissance des clients et le soutien apporté par les ACI aux CAI. IV.B.2- Les postes à proposer aux ACI Les ACI manquent de vision et craignent de rater des opportunités. Ils pourraient évoluer vers des postes d’ACE, mais peu de départs en retraite semblent être prévus, et eux-mêmes sont peu mobiles. Il existerait des besoins en personnel à la DSBa, mais l’attractivité pour le travail dans les Back Offices varie en fonction des parcours professionnels. Chaque cas devra donc faire l’objet d’une attention particulière dans un contexte psychologique difficile. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 47 -VPréconisations TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 48 Le projet BEGF est un bon projet, bien reçu par l’essentiel des collaborateurs, contrairement au projet BDI sur lequel il conviendrait de revenir. De façon générale, à l’avenir, établir le calendrier social de façon à éviter que les communications aux salariés soient faites le vendredi. Prévoir un suivi des 36 collaborateurs de la BEGF et des 13 de la BDI qui présentent tous des cas particuliers. Un suivi effectué par une instance neutre pourrait rendre compte aux CHSCT des évolutions des situations et aider à leur trouver des solutions. Ce suivi aurait un effet positif sur certains de ces collaborateurs qui se sentiraient soutenus. Penser aussi qu’il pourrait être difficile, pour des cadres supérieurs, de faire part de leurs difficultés et qu’une oreille neutre pourrait être une aide. Former les services de Ressources humaines à l’accompagnement du changement et des collaborateurs dans leur parcours de reclassement. Prévoir le suivi par les IRP (CCE, CE et CHSCT régionaux) de l’avancement des solutions apportées au traitement des différents cas personnels selon une périodicité à préciser. Accompagner, soutenir les salariés dont les postes sont supprimés. Veiller à ce que leurs cas personnels (ensemble de cas particuliers) soient bien pris en compte et étudiés. Le risque existe que ces différents cas ne passent après d’autres plus nombreux, engendrés par les autres projets concomitants de LCL, dans un contexte où la charge de travail des RH va augmenter et leur disponibilité diminuer. Revoir les effectifs des assistantes de direction, compte tenu de l’importante augmentation probable de leur charge de travail. Clarifier, préciser les apports des changements de process et d’outils de productivité. Préciser les délais et les calendriers de mise en œuvre. Évaluer leurs effets réels. Impliquer les CHSCT dans le suivi du déploiement de ces outils et des process. L’enjeu des outils et des produits destinés à la clientèle est important. Recueillir les informations sur les spécifications attendues auprès des utilisateurs et des experts serait un gage de réussite. Veiller à ce que les formations aux outils et aux nouvelles fonctions soient mises en œuvre en temps voulu. Une communication de chaque ligne métier est attendue par les collaborateurs (présentation des nouvelles fiches de mission, modalités de déploiement du projet). Aborder et clarifier la localisation des experts. Veiller à limiter le nombre de suppressions de postes et leurs impacts humains. Veiller à la charge de travail des experts, des DCAE, des DE sans banquier conseil et des DD sans adjoint. Veiller aux qualités et aux compétences de manager des cadres supérieurs qui verront l’aspect managérial de leur fonction renforcé (DE, DC). TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 49 Les tâches transférées du Back Office devront être bien précisées. Des informations précises sont attendues sur le projet DSBa de façon à clarifier les périmètres d’action de chacun et à identifier les interlocuteurs de la DSBa réorganisée. Réexaminer le projet BDI. En effet, les conséquences humaines et les risques qui seraient pris semblent mal proportionnés aux gains attendus. Si le projet BDI était maintenu, veiller à fournir l’accompagnement et le soutien adapté. Ne pas laisser les ACI isolés face aux RH locales. Prévoir une sensibilisation, aux risques psychosociaux ou des compléments à celle-ci. Par exemple par une présentation qui reprendrait les six axes d’analyse des RPS, mis en évidence par le groupe d’experts dirigé par Michel Gollac 2. Informer et sensibiliser au risque de surinvestissement professionnel et de burn out. Éviter les dénis : des difficultés, des problématiques existent, il ne sert à rien de les minimiser. En marge de cette expertise a été signalé un problème de remplacement des véhicules fournis aux chargés d’affaires. La voiture de remplacement serait d’une catégorie inférieure (Peugeot 207 contre 308) et dotée d’une boîte de vitesses automatique qui est jugée dangereuse par ses utilisateurs : « Elle n’a pas de reprise, elle vous laisse en plan au milieu d’un rond-point, elle ne réagit pas pour des dépassements. » Plusieurs conseillers ont manifesté leur appréhension à se voir dotés de telles voitures. Ceux qui les utilisent souhaitent leur remplacement. Les consultants attirent l’attention de la Direction et des CHSCT sur le fait que les CAE, et plus encore les CAI, sont amenés à faire des kilométrages importants, et que c’est leur faire courir un risque aggravé que de leur fournir des véhicules qui ne leur conviennent pas. 2. Voir en annexe. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 50 -VITableau de synthèse TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 51 Dysfonctionnements, Constats BEGF Risques Suppressions de postes Augmentation de la Flou sur la localisation des experts et des Responsables du risque Diminution du soutien Flou sur la délégation des Responsables du risque charge de travail Suppressions de postes Prévoir un suivi des cas particuliers signalés par une instance neutre qui pourrait rendre compte aux CHSCT des évolutions des situations et aider à leur trouver des solutions. Ce suivi aurait un effet positif sur certains de ces collaborateurs qui se sentiraient soutenus. Une oreille neutre pourrait être une aide pour les cadres supérieurs. Former le service des Ressources humaines à l’accompagnement du changement et des collaborateurs Veiller aux charges de travail Veiller à ce que les formations soient dispensées en temps voulu Aborder et clarifier la localisation des experts ainsi que la délégation des responsables du risque Réexaminer le projet BDI managérial, pression Difficultés de reclassement Non-choix des postes de reclassement BDI Préconisations Conséquences humaines et risques mal proportionnés aux gains attendus Risques psychosociaux Revoir les effectifs des assistantes Préciser et clarifier les apports des outils de productivité, le calendrier de déploiement Prévoir une sensibilisation aux risques psychosociaux Éviter les dénis liés aux transferts de compétences et d’informations par les ACI vers le CSC Difficultés de reclassement TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 52 Dysfonctionnements, Constats BEGF + BDI Véhicules non adaptés Communication du projet aux salariés un vendredi Risques Risque routier majoré Stress durant le weekend et absence de soutien des collègues ou de la hiérarchie Préconisations Remplacer les véhicules Adapter le calendrier social TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 53 -VIIAnnexes TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 54 VII.A- Annexe I : Lexique des sigles et termes spécifiques employés ACE : ACI : ALD : BDI : BEGF : CAE : CAEa : CAI : CNN : CSC : CSR : DC : DCAE : DCAI : DD : DE : DMCF : DSBa : DSCI : ETI : IRC : PNB : RCF : RCFa : RdR : R2CI : RFS : TPE : Attaché commercial entreprises Attaché commercial institutionnels Affections de longue durée Banque des institutionnels Banque des entreprises et de la gestion de fortune Chargé d’affaires entreprises Chargé d’affaires entreprises adjoint Chargé d’affaires institutionnelles Centre national de notation Centre de service à la clientèle Chargé de suivi du risque Directeur crédit Directeur de centre d’affaires entreprises Directeur de centre d’affaires institutionnelles Directeur de développement Direction entreprises Direction Marchés Conseil et Financement Direction des services bancaires Directeur service clientèle institutionnels Entreprises de taille intermédiaire indice de recommandation clientèle Produit net bancaire Responsable Corporate Finance Responsable Corporate Finance adjoint Responsable du risque Responsable régional commerce international Responsable Flux et Services Très petites entreprises TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 55 VII.B- Annexe II : L’analyse des risques psychosociaux selon six axes Pour l’analyse de l’évolution des risques psychosociaux, a été retenue l’approche selon six axes, définie par un collège d’experts 3 missionné par le ministre en charge du Travail en novembre 2007. Le collège d’experts a réuni des économistes, des ergonomes, des épidémiologistes, un chercheur en gestion, des chercheurs en Médecine du Travail, des psychologues et des psychiatres, des sociologues et des statisticiens. L’animation de cette réflexion a été confiée à Michel Gollac avec l’appui de différents services spécialisés de l’État, DGAFP, INSEE, DARES, etc. Le rapport définitif a été remis en octobre 2011. Six dimensions de risques à caractère psychosocial ont été identifiées par ce collège d’experts : 1 - Les exigences du travail ; 2 - La charge émotionnelle ; 3 - L’autonomie et les marges de manœuvre ; 4 - Les rapports sociaux et les relations de travail ; 5 - Les conflits de valeur ; 6 - L’insécurité socio-économique. Il s’agit là d’une grille d’interprétation des facteurs de risques. Ces facteurs de risques peuvent, selon leurs intensités et les sensibilités des individus qui les subissent, engendrer de véritables problèmes, de gravité variable. 3. Le collège d’expertise a reçu pour mission de formuler des propositions en vue d’un suivi statistique des risques psychosociaux au travail. Voir Indicateurs provisoires de risques psychosociaux, DARES, octobre 2009. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 56 VII.C- Bibliographie Stress et Risques psychosociaux au travail, La documentation française, n° 965, octobre 2009. Indicateurs provisoires de risques psychosociaux au travail, DARES, 2009. CLOT, Yves, Le travail à cœur, La Découverte, 2010. LALLEMENT, Michel, Le travail sous tensions, Sciences humaines, 2010. GAULEJAC, Vincent de, Travail. Les raisons de la colère, Seuil, coll. « Économie humaine », 2011. TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 57 VII.D- Présentation TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 58 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 59 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 60 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 61 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 62 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 63 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 64 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 65 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 66 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 67 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 68 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 69 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 70 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 71 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 72 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 73 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 74 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 75 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 76 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 77 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 78 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 79 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 80 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 81 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 82 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 83 TECHNOLOGIA SAS - LCL Banque et Assurance - Rapport - Expertise IC-CHSCT - Septembre 2014 84