DU GROUPE PPE
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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 DU GROUPE PPE A U PA R L E M E N T E U R O P É E N Groupe PPE au Parlement européen Préface du Président 11 Le Groupe PPE 15 1. La structure du Groupe 15 2. Comment nous travaillons 15 3. Description 16 > La Présidence > Les Coordinateurs au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe 19 20 23 25 26 > Les Présidents des Assemblées Parlementaires Paritaires de l’UE, des Commissions Parlementaires Mixtes et des Délégations Interparlementaires appartenant au Groupe 29 4. Le Président (PPE) du Conseil européen 31 > Les Chefs des Délégations nationales > Les membres du Bureau du Parlement européen appartenant au Groupe > Les Présidents au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe > Table des matières 5. Les membres (PPE) de la Commission européenne 31 6. Les 271 membres du Groupe 32 7. Le Secrétariat Général du Groupe 36 Événements 39 12/01/2011: Inauguration de la salle Loyola de Palacio au Parlement européen à Bruxelles 40 12/01/2011: Audition sur «Un programme en matière de politique du spectre radioélectrique pour l’Europe» 43 26/01/2011:Atelier 2.0 de l’élu du PE: Communiquer et dialoguer avec ses électeurs à travers les réseaux sociaux comme Facebook 44 01/02/2011:Conférence sur «La dimension européenne de la criminalité organisée à la lumière du traité de Lisbonne» 09/02/2011:Audition sur la lutte contre le trafic lié au travail forcé 45 46 49 09/02/2011:Audition sur la «Pandémie de grippe H1N1: quelles sont les leçons à tirer pour une meilleure gestion et coordination de l’UE avec les États membres ?» 50 08/02/2011:Soirée européenne du Groupe PPE 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 01/03/2011:Atelier 2.0 de l’élu du PE – Devenir un véritable élu du PE 2.0 avec le blogging, YouTube et d’autres outils 2.0 02/03/2011:Audition sur la «Culture des OGM: garantir le choix et la sécurité pour les agriculteurs et les consommateurs ?» 02/03/2011:Conférence sur le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation 10/03/2011: Échange de vues avec le Président de la Hongrie 23/03/2011:Cérémonie d’inauguration de la salle Alcide De Gasperi au Parlement européen à Bruxelles 23/03/2011:Atelier 2.0 de l’élu du PE - Qu’est-ce qui est en train de changer en politique ? L’émergence d’une démocratie numérique 29/03/2011:Audition «Que savent les jeunes Européens sur les totalitarismes ?» 30/03/2011:Réunion de la Présidence avec les Ambassadeurs des Pays membres de l’Assemblée Parlementaire de l’Union pour la Méditerranée 51 52 53 54 55 58 59 12/04/2011:Conférence sur le renouvellement générationnel dans l’agriculture 60 63 64 65 66 67 12/04/2011:Conférence sur l’alliance européenne de la recherche dans le domaine de l’énergie 68 30/03/2011:Audition sur le Sport 30/03/2011:Audition sur «L’avenir de l’intelligence de l’UE et de la sécurité interne» 30/03/2011:Audition sur la «Conservation et gestion des déchets dangereux dans l’UE» 31/03/2011:Audition sur «Qui paie pour la protection des données ?» 19/04/2011:Conférence sur la «Géorgie - Réactivation de l’avenir des relations UE-Géorgie» 20/04/2011:Présentation du Rapport Schuman 2011 sur l’état de l’UE 07-08/05/11:Journées portes ouvertes des institutions européennes à Bruxelles et à Strasbourg 30/06/2011:Audition sur le règlement financier dans la politique de cohésion 30/06/2011:Audition sur la traçabilité et l’étiquetage des produits de la pêche dans le marché européen 78 Audition sur: Quel avenir pour la recherche européenne ? 10/06/2011: In Memoriam: Paolo Barbi, ancien Président du Groupe PPE 29/06/2011:Audition sur les nouvelles substances psychoactives 30/06/2011:Audition sur les relations commerciales UE-Taïwan 07/07/2011: I n Memoriam: Otto von Habsbourg, premier Membre honoraire du Groupe PPE 13/07/2011:Audition sur le forage de gaz de schistes et des eaux souterraines 30/08/2011:Inauguration de «Agora Simone Veil» et «Esplanade Solidarność 1980» 07/09/2011:Audition sur la mobilité et l’inclusion des personnes ayant un handicap 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 83 07/09/2011:Audition sur «La politique migratoire de l’UE à la lumière de l’élargissement de Schengen» 84 07/09/2011:Conférence sur «2011: l’Année internationale des forêts - Les forêts d’Europe et du monde - Quelle voie pour le futur ?» 13/09/2011:Échange de vues avec le Président de la Commission européenne 21/09/2011:Audition sur «Jeunes filles dans la migration» 21/09/2011:Conférence sur la politique régionale 21/09/2011:Conférence sur «La place centrale du travail dans l’économie sociale de marché européenne» 79 80 81 82 85 86 87 88 12/10/2011:Audition sur la lutte contre la menace de la piraterie 89 90 18/10/2011:Audition sur «L’agriculture en période de changement climatique - l’approche de l’agriculture biologique pour relever le défi» 92 19/10/2011:Conférence sur le 20 anniversaire de l’indépendance des pays baltes 93 e 19/10/2011:Audition sur le rapport de la Commission sur la mémoire des crimes commis par les régimes totalitaires en Europe 20/10/2011:Audition sur la réhabilitation des anciens détenus 20/10/2011:Audition sur la mobilité des travailleurs dans le marché unique en temps de crise 08/11/2011:Présentation des archives de Leo Tindemans 69 70 71 73 74 75 76 77 01/06/2011: 07/09/2011:Audition sur «La future politique spatiale européenne» 10/11/2011:Audition sur «Les soins médicaux dans les pays en développement» 10/11/2011:Audition sur le renforcement de la diplomatie énergétique européenne 16/11/2011:Prix LUX 2011, décerné par le Parlement européen 30/11/2011:Conférence sur les chrétiens persécutés au Moyen-Orient 30/11/2011: Réunion du Groupe PPE en présence du Président du Conseil européen 01/12/2011:Audition sur l’internet - équitable, ouvert et sécurisé 13/12/2011: Joseph Daul réélu Président du Groupe PPE 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 106 Réunions externes 109 1. RÉUNIONS DU BUREAU 110 03-04/03/2011: Réunion du Bureau à Zagreb, Croatie 110 116 124 08-09/09/2011: Réunion du Bureau à Wrocław, Pologne 13-14/10/2011: Réunion du Bureau à Sofia, Bulgarie 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2. STUDY DAYS JOURNÉES D’ÉTUDE 130 11 > Refonte / Eurovignette 210 214 218 3. Groupe de travail permanent «Affaires juridiques et intérieures» 221 155 > Évaluation d’impact 4. 14e Dialogue entre les religions, les cultures et le Groupe PPE 156 > Adhésion de l’UE à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) 222 225 228 10-11/11/2011: Esztergom, Hongrie 156 07-08/12/2011: Journées Study Days d’étude in Marseille, à Marseille, France France 130 11 145 11 3. UNIVERSITÉ D’ÉTÉ EIN 155 22-24/09/2011: Bucarest, Roumanie 04-06/05/2011: Journées Study Days d’étude in Palermo, à Palerme, Italy Italie > Surveillance des marchés financiers > Paquet gouvernance > L’espace Schengen > Mise en œuvre de la directive sur la gestion des déchets et des directives associées dans les États membres de l’Union européenne > La dimension européenne du sport 230 233 235 4. Groupe de travail permanent «Budget et politiques structurelles» 237 > Budget 2012 de l’UE > Mise en œuvre des programmes de la politique de cohésion 2007-2013 238 242 245 247 > Les femmes et la direction des entreprises Service Travaux parlementaires 165 Chef du Service: Miguel Papi-Boucher, Secrétaire Général adjoint 1. Groupe de travail permanent «Affaires étrangères» 166 > Augmenter l’impact de l’aide au développement offerte par l’Union européenne 167 170 173 > Décharge du Parlement européen (2009) > Cinquième rapport de la Commission sur la cohésion et stratégie pour la politique de cohésion après 2013 250 175 178 180 183 187 > Objectif 3: le futur agenda de la coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale 253 191 > Proposition de nouvelle politique commune de la pêche > Activités de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE (2010) > SEAE > Évolution de la situation dans la région de la Méditerranée méridionale et au Moyen-Orient > L’UE et les Nations unies > Politique commerciale européenne dans la stratégie Europe 2020 > Accord d’association UE-Amérique centrale > Accord commercial UE-Colombie et Pérou > Politique européenne en matière d’investissements internationaux: normes communes et renforcement de la protection des investisseurs européens 2. Groupe de travail permanent «Économie et environnement» 195 > Compétences nouvelles et emplois nouveaux 196 199 201 202 204 208 > Acte pour le marché unique > Itinérance III > REMIT > Étiquetage des denrées alimentaires > La protection des forêts 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 > Révision du règlement financier de l’UE > La PAC à l’horizon 2020: alimentation, ressources naturelles et territoire - relever les défis de l’avenir > Nouveaux protocoles pour les accords de partenariat de pêche 254 258 260 263 268 > Priorités politiques et budgétaires du Parlement pour le prochain cadre financier pluriannuel 270 5. Contributions additionnelles 273 > Programme législatif annuel 274 276 278 287 > Relations contractuelles dans le secteur du lait et des produits laitiers > Projets pour la qualité des produits agricoles et normes de commercialisation > Procédure de codécision > Unité Stratégie politique > Commission CRIS 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Service Relations avec les Parlements nationaux 293 Publications en 2011 353 > Le Groupe PPE et les Parlements nationaux 293 Le Parti Populaire Européen (PPE) 365 > 14e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, 27 et 28 juin 2011 294 Chef du Service: Beatrice Scarascia-Mugnozza > 15e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, 5 décembre 2011 > Réseau des affaires européennes du PPE > Réseau des jeunes membres du PPE > Le PPE et la coopération interparlementaire au sein de l’UE > Réunion parlementaire conjointe «Cohésion sociale et développement démographique dans une Europe durable», 5 et 6 décembre 2011 > Réunions conjointes des Commissions > Communiquer avec nos partenaires Service Relations internationales 298 303 307 308 312 315 322 329 Chef du Service: Joanna Jarecka-Gomez > Présentation des activités du Service en 2011 > Le printemps arabe: défis et perspectives > Les relations entre l’UE et le BRICS: vers un partenariat mondial ? > Croatie: le sprint > Les pays de la Péninsule arabique 329 334 337 340 342 > À About propos us de nous > Structure > Présidence Presidency du PPE > A Political ssemblée Assembly politique > Congrès ongress > C EU hefs EPPd’État Heads ouofde State gouvernement and Government PPE de l’UE > LOther es Chefs EU Heads de gouvernement of State andhors Government UE 365 367 368 369 369 371 372 > LSes eminars Séminaires 373 373 373 374 375 > Associations 376 > TGhink-Tanks, roupes de réflexion, Foundations Fondations 378 > S Gecrétariat eneral Secretariat Général 380 > Activités ctivities > LSes ummits Sommets > LMes inisterial réunions meetings ministérielles > LWes orking groupes Groups de travail Contenu du CD-ROM 383 > Rapport d’Activités 2011 (EN, FR, DE) > La Réunification de l’Europe (SL, PL) Service de Presse et des Communications 347 Chef du Service: Robert Fitzhenry > Stratégie de planification et de communication > Internet et nouveaux médias > Web TV (nouvelle vidéo du Groupe) > Matériel promotionnel/Gadgets VIP > Publications du Groupe > Programme «Meet your MEP» > Député au PE 2025 > Journées portes ouvertes du Parlement européen 348 349 350 350 350 351 351 351 > Alcide De Gasperi Chrétien, Démocrate, Européen (EN, FR, DE, IT, ES) > A ffaires étrangères - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > É conomie et environnement - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > B udget et politiques structurelles - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > A ffaires juridiques et intérieures - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Zagreb, Croatie (EN, FR, DE) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Sofia, Bulgarie (EN, FR, DE, BG) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Wrocław, Pologne (EN, FR, DE, PL) > Journées d’études du Groupe PPE à Palerme, Italie (EN, FR, DE, IT) 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Préface du Président Le Groupe du Parti Populaire Européen (Démocrates-Chrétiens) au Parlement européen est la force politique la plus influente au Parlement européen, non seulement parce qu’il compte 271 députés actifs et engagés, mais aussi et surtout parce que son action politique est fondée sur des idéaux, des principes et des valeurs que je résumerai en deux mots: liberté et responsabilité. Jamais ces valeurs, que nous avons héritées des Pères de l’Europe - Robert Schuman, Alcide De Gasperi, Konrad Adenauer, pour ne citer que les plus connus -, n’ont été aussi modernes, aussi pertinentes que dans la période difficile, mais passionnante, que nos pays et l’Union européenne traversent depuis la crise financière de 2008. > Préface du Président Que voulons-nous en effet, nous les Députés européens du Groupe PPE, en lien avec les Députés nationaux et les 21 Gouvernements sur 27 issus de notre famille politique ? Nous voulons tout simplement assurer à notre génération, et à celles qui nous suivront, une gouvernance qui nous permette, qui leur permette, de vivre une vie la plus sereine possible, dans un monde en évolution rapide. Notre première priorité, c’est de permettre à chacune et à chacun de vivre de son travail, de son talent, de pouvoir exprimer sa créativité et son ambition. Cela vaut pour les jeunes, qui doivent pouvoir être éduqués et formés de la meilleure façon possible. Cela vaut pour ceux qui s’engagent sur le marché du travail, pour ceux qui sont à l’âge de la maturité. Cela vaut aussi bien sûr pour tous ceux, toujours plus nombreux heureusement, qui ont le loisir de profiter de leur temps libre et de leur entourage à la fin de leur carrière professionnelle. S’exprimer, cela passe aussi par un bon cadre de vie, par un environnement sain, par une capacité à exercer ses talents, qu’ils soient culturels ou sociaux. Bref, toutes les facettes de la vie privée et de la vie en société. 1 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Notre deuxième priorité, c’est de permettre aux 500 millions d’Européens de maintenir, d’approfondir et de valoriser leur mode de vie, leur patrimoine culturel, leur spécificité que beaucoup dans le monde leur envient. Être européen, ce n’est pas seulement vivre dans un confort relatif, ce n’est pas seulement être libre de penser, de parler, de publier, de protester même. Être européen, c’est aussi et surtout, encore une fois, partager des valeurs communes, fondées sur la foi et /ou l’humanisme. Un atout que tous les Députés européens du Groupe PPE mettent tous leurs efforts à défendre, envers et contre tout. Nous espérons que cet ouvrage, qui est le fruit du travail collectif de toute une année, constituera un instrument utile pour illustrer ces principes essentiels qui sous-tendent notre action, au service des 500 millions d’Européens. Bonne lecture ! Comment, dans la mondialisation, réussir à protéger cet acquis, et comment conserver, voire accroître, notre influence dans le monde ? Pour nous, Députés européens, la réponse est évidente: c’est seulement en étant unis que nous y parviendrons. Nos pays, il faut bien le dire, n’ont plus la masse critique pour assurer à leurs concitoyens la liberté et la sécurité nécessaires dans le monde moderne. Nous avons besoin pour cela du niveau régional que constitue l’Europe. Joseph Daul, Président du Groupe PPE au Parlement européen Sur tous les grands sujets, climat, énergie, sécurité des personnes, sécurité alimentaire, protection des droits de l’homme, gouvernance économique et migration rien de durable ni de soutenable ne peut plus se faire au seul niveau national: nous devons unir nos forces. C’est la raison pour laquelle, tout au long de l’année qui vient de s’écouler, le Groupe PPE a défendu la méthode communautaire, l’idée du partage plutôt que le chacun pour soi. C’est un combat difficile, car il n’est pas dans l’air du temps. C’est un combat ambitieux mais nécessaire, qui vise le long terme plutôt que les prochaines échéances électorales. Faire mieux ensemble que chacun dans son coin, partager nos souverainetés, c’est ce que nous proposons aux Européens. Cela n’empêche nullement à chacune et à chacun de nos compatriotes d’être fier de son propre pays, de sa propre langue, de sa propre culture, de ses propres coutumes. Être Européen, défendre une vision de la société qui ne se fonde pas seulement sur le rapport de forces, mais sur le respect de l’autre, même s’il est plus «faible», d’une façon ou d’une autre, c’est un atout dans le monde. 1 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE LE GROUPE PPE 1. La structure du Groupe Le Groupe, qui a toujours joué un rôle moteur dans la construction européenne, a été constitué à l’origine, le 23 juin 1953, comme «Groupe Démocrate-Chrétien» de l’Assemblée commune de la CECA à Strasbourg. Il a choisi le nom de «Groupe du Parti Populaire Européen (Groupe Démocrate-Chrétien)» en juillet 1979, juste après la première élection du Parlement européen au suffrage direct, et le nom «Groupe du Parti Populaire Européen (Démocrates-Chrétiens) et Démocrates Européens» en juillet 1999. Après les élections européennes de 2009, le Groupe a repris le nom de «Groupe du Parti Populaire Européen (Démocrates-Chrétiens)». Il a toujours joué un rôle de premier plan dans la construction de l’Europe. 1 > Le Groupe PPE Le Président du Groupe PPE est Joseph Daul. Il préside les organes dirigeants et parle au nom du Groupe lors des débats en séance plénière du Parlement européen. Il est assisté dans sa tâche par les Coordinateurs du Groupe dans chaque Commission parlementaire du Parlement européen et par les Chefs des Délégations nationales représentées au sein du Groupe. Les besoins opérationnels du Groupe sont assurés par le secrétariat du Groupe, qui fournit un soutien politique et organisationnel. Le Groupe dirige son propre Think-Tank, le Réseau Européen d’Idées (European Ideas Network), qui rassemble des faiseurs d’opinion du monde de la politique, des affaires, du milieu universitaire et de la société civile à travers l’Europe, pour discuter des enjeux politiques majeurs pour l’Union européenne. 2. Comment nous travaillons En sa qualité de plus grand Groupe au sein du Parlement européen, avec 271 membres, le Groupe PPE a un poids supérieur à celui de tout autre Groupe, ce qui lui permet de peser sur le programme politique de cette institution et de remporter les votes les plus importants. Nous en voulons pour preuve que depuis 1999, le Groupe PPE a plus souvent fait partie de la majorité que tout autre Groupe lors des votes en séances plénières du Parlement européen. La force du plus grand nombre a également permis aux membres du Groupe PPE d’occuper des positions clés au sein du Parlement européen – notamment la Présidence, 5 de ses 14 Vice-présidences, la Présidence de 10 des 22 Commissions ou sous-commissions du PE, et 2 de ses 5 questeurs. Au sein des Commissions parlementaires, les membres du Groupe PPE sont les mieux placés pour se charger d’élaborer les avis du PE sur les principaux aspects des propositions législatives et d’autres rapports importants: le nombre de rapporteurs chargés des thèmes importants et appartenant au Groupe est plus élevé que celui des autres Groupes. 1 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE La tâche du Parlement européen, qui est élu tous les cinq ans au suffrage universel direct, consiste à exercer un contrôle démocratique sur le processus décisionnel de l’Union européenne au nom des citoyens de l’Europe. Composition: le Parlement européen est composé de 753 membres qui représentent près de 500 millions d’Européens. 3. Description Avec 271 membres, le Groupe PPE est de loin le Groupe politique le plus important du Parlement européen. Il est composé de: 42 35 30 29 25 14 14 10 7 7 6 6 5 5 5 4 4 4 4 4 3 2 2 2 1 1 membres d’Allemagne membres d’Italie membres de France membres de Pologne membres d’Espagne membres de Hongrie membres de Roumanie membres du Portugal membres de Grèce membres de Bulgarie membres d’Autriche membres de Slovaquie membres de Belgique membres des Pays-Bas membres de Suède membres d’Irlande membres de Lituanie membres de Finlande membres de Lettonie membres de Slovénie membres du Luxembourg membres de Malte membres de Chypre membres de République tchèque membre du Danemark membre d’Estonie 1 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE La Présidence La Présidence du Groupe se compose du Président du Groupe et de dix Vice-présidents. Les membres de la Présidence conviennent entre eux de la répartition du travail, y compris le trésorier et les Présidences des groupes de travail permanents. Le Bureau Le Bureau, organe politique du Groupe, comprend: > la Présidence du Groupe; > les Chefs des Délégations nationales; > le Président et les Vice-présidents du Parlement appartenant au Groupe; > les Présidents des Commissions parlementaires appartenant au Groupe; > les Coordinateurs des Commissions parlementaires appartenant au Groupe; > le Président et le Secrétaire Général du Parti Populaire Européen, s’ils sont membres du Parlement européen; > un membre coopté par tranche de 10 membres d’une même délégation. Les quatre groupes de travail permanents Groupe de travail «Affaires étrangères» > Commission des affaires étrangères > Sous-commission droits de l’homme > Sous-commission sécurité et défense > Commission du développement > Commission du commerce international Président: Ioannis Kasoulides Groupe de travail «Budget et politiques structurelles» > Commission des budgets > Commission du contrôle budgétaire > Commission du développement régional > Commission de l’agriculture et du développement rural > Commission de la pêche Président: Marian-Jean Marinescu 1 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Groupe de travail «Économie et Environnement» Le Groupe PPE La Présidence > Commission des affaires économiques et monétaires > Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire > Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs > Commission des transports et du tourisme > Commission de l’emploi et des affaires sociales > Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie Présidente: Corien Wortmann-Kool Groupe de travail «Affaires Juridiques et Intérieures» > Commission des affaires juridiques > Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures > Commission des affaires constitutionnelles > Commission des pétitions > Commission de la culture et de l’éducation > Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres Président: Manfred Weber Joseph Daul Jaime Mayor Oreja Corien Wortmann-Kool József Szájer Manfred Weber Vito Bonsignore Jan Olbrycht Paulo Rangel Marian-Jean Marinescu Ioannis Kasoulides Gunnar Hökmark Président Vice-président Travaux parlementaires Vice-président Trésorier Relations Interculturelles Vice-président Groupe de travail «Affaires étrangères» 1 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Vice-président Stratégie politique Réseau d’Idées Européen Vice-président Groupe de travail «Affaires Juridiques et Intérieures» Conciliations Vice-président Relations avec les Parlements nationaux Stratégie de Communication Vice-présidente Groupe de travail «Économie et Environnement» Vice-président Union méditerranéenne, Euromed Vice-président Groupe de travail «Budget et Politiques structurelles» Vice-président Politique de voisinage et EURONEST 1 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Chefs des Délégations nationales Chefs des Délégations nationales Werner Langen Markus Ferber Mario Mauro Marietta Giannakou Othmar Karas Andrey Kovatchev Giuseppe Gargani Jean-Pierre Audy Jacek Saryusz-Wolski Anna Záborská Marianne Thyssen Wim van de Camp Jaime Mayor Oreja József Szájer András Gyürk Gunnar Hökmark Gay Mitchell Vytautas Landsbergis Theodor Dumitru Stolojan Paulo Rangel Nuno Melo Ville Itälä Arturs Krišjānis Kariņš Frank Engel Allemagne Italie Espagne Roumanie Allemagne France Hongrie Portugal 2 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Italie Pologne Hongrie Portugal Grèce Slovaquie Suède Finlande Autriche Belgique Irlande Lettonie Bulgarie Pays-Bas Lituanie Luxembourg 2 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Chefs des Délégations nationales Les membres du Bureau du Parlement européen appartenant au Groupe Milan Zver Zuzana Roithová Ioannis Kasoulides Simon Busuttil Bendt Bendtsen Tunne Kelam Slovénie Malte République tchèque Danemark Chypre Jerzy Buzek Rodi Kratsa-Tsagaropoulou Alejo Vidal-Quadras Roberta Angelilli László Tökés Rainer Wieland Président Vice-présidente Compétences: > Politique d’information: relations avec la presse et les citoyens > Présidente du groupe de travail sur la politique d’information et de communication > Présidente du groupe de travail interinstitutionnel sur la communication > Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne > Réseau des universités méditerranéennes Estonie Vice-président Compétences: > Budget et bâtiments > Membre du groupe de travail sur la politique d’information et de communication > Membre du groupe de travail interinstitutionnel sur la communication > Statut des députés > Assistants, fonds de pension Vice-présidente Compétences: > Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne > Personnel > Droits des enfants Vice-président Compétences: > Éducation (y compris écoles européennes) et sports > UNESCO > Dialogue interculturel et relations avec les Églises > Assemblée parlementaire des députés au Parlement européen et des parlementaires nationaux des pays faisant partie de la dimension orientale de la Politique européenne de voisinage - Euronest > Balkans occidentaux 2 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Vice-président Compétences: > Informatique et télécommunications > Comité d’audit > Statut des députés > Assistants, fonds de pension 2 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Les membres du Bureau du Parlement européen appartenant au Groupe Les Présidents au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe Jim Higgins Gabriele Albertini Alain Lamassoure Herbert Reul Danuta Maria Hübner Carmen Fraga Estévez Doris Pack Klaus-Heiner Lehne Carlo Casini Erminia Mazzoni Questeur du Parlement européen Compétences: > Registre des intérêts financiers des députés > Relations avec le Fonds de pension volontaire des députés > Utilisation de la bibliothèque des députés du Parlement et gestion des documents > Relations avec les Groupes politiques et les députés non inscrits - règles concernant les intergroupes utilisation des locaux du Parlement > Contacts avec l’Association des anciens députés (avec Mme Lulling) > Bureaux d’information dans les pays suivants: Royaume-Uni, Luxembourg, Suède, Danemark, Pologne, Belgique et Grèce (aide à Mme Geringer de Oedenberg) Astrid Lulling Questeur du Parlement européen Compétences: > Moyens de transport des députés, y compris le service des chauffeurs, l’agence de voyage, et les moyens de transport aux aéroports de Strasbourg et de Bruxelles > Cours de langues et d’informatique pour les députés > Relations avec les autorités nationales et locales dans les trois lieux de travail du Parlement > Restaurants et bars des députés > Services du courrier et de l’imprimerie > Contact avec l’Association des anciens députés (avec M. Higgins) > Bureaux d’information dans les pays suivants: Lettonie, République tchèque, Malte, France, Roumanie, Portugal et Autriche (aide à Mme Geringer de Oedenberg) Affaires étrangères Développement régional Affaires juridiques Budgets Pêche Affaires constitutionnelles Industrie, recherche et énergie Culture et éducation Pétitions Arnaud Danjean Sous-commission Sécurité et défense 2 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Les Coordinateurs au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe Les Coordinateurs au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra Elmar Brok Michael Gahler Csaba Őry Peter Liese Richard Seeber László Tőkés Inese Vaidere Gay Mitchell Pilar del Castillo Vera Andreas Schwab Mathieu Grosch Filip Kaczmarek Daniel Caspary Salvador Garriga-Polledo Lambert van Nistelrooij Albert Dess Antonello Antinoro László Surján Ingeborg Grässle Jean-Paul Gauzès Marco Scurria Tadeusz Zwiefka Simon Busuttil Commission des Affaires étrangères Sous-commission Sécurité et défense Commission des Affaires étrangères Sous-commission Droits de l’homme Commission du Développement Commission des Budgets Sous-commission Droits de l’homme Commission du Commerce international Commission du Contrôle budgétaire 2 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Commission du Développement Commission des Budgets Commission des Affaires économiques et monétaires Commission de l’Emploi et des affaires sociales Commission de l’Industrie, recherche et énergie Commission du Développement régional Commission de la Culture et de l’Éducation Commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire Commission du Marché intérieur et de la protection des consommateurs Commission de l’Agriculture et du développement rural Commission des Affaires juridiques Commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire Commission des Transports et du tourisme Commission de la Pêche Commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures 2 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Les Coordinateurs au sein des Commissions parlementaires appartenant au Groupe Les Présidents des Assemblées Parlementaires Paritaires de l’UE, des Commissions Parlementaires Mixtes et des Délégations Interparlementaires appartenant au Groupe Íñigo Mendez de Vigo José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra Werner Langen Mário David UE-Assemblée parlementaire Euro-latino-américaine UE-Pays de l’Asie du Sud-Est et Association des nations asiatiques du Sud-Est (ANASE) Elmar Brok Günner Hökmark Eduard Kukan Christian Ehler Monica Luisa Macovei Jacek Protasiewicz Paolo Bartolozzi Angelika Niebler Crescenzio Rivellini Commission des Affaires constitutionnelles Othmar Karas Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale Edit Bauer Commission des Droits de la femme et de l’égalité des genres Reimer Böge Commission spéciale sur les défis politiques et les ressources budgétaires pour une Union européenne durable après 2013 Peter Jahr Commission des Pétitions UE-États-Unis UE-Péninsule coréenne UE-Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan et Mongolie 2 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 UE-Croatie UE-Moldavie UE-Péninsule arabe UE-Pays du Mashrek UE-Albanie, Bosnie-et-Herzégovine, Serbie, Monténégro et Kosovo UE-Biélorussie UE-Chine 2 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE Les Présidents des Assemblées Parlementaires Paritaires de l’UE, des Commissions Parlementaires Mixtes et des Délégations Interparlementaires appartenant au Groupe 4. Le Président (PPE) du Conseil européen Herman Van Rompuy 5. Les membres PPE de la Commission européenne Michael Gahler UE-Parlement panafricain Jacek Saryusz-Wolski UE-OTAN José Manuel DURÃO BARROSO Président Vivianne REDING Vice-présidente Justice, droits fondamentaux et citoyenneté Antonio TAJANI Vice-président Industrie et entrepreneuriat Michel BARNIER Marché intérieur et services Dacian CIOLOŞ Agriculture et développement rural John DALLI Santé et politique des consommateurs Kristalina GEORGIEVA Coopération internationale, aide humanitaire et réaction aux crises Johannes HAHN Politique régionale Connie HEDEGAARD Action pour le climat Janusz LEWANDOWSKI Programmation financière et budget Gunther OETTINGER Énergie Andris PIEBALGS Développement Algirdas ŠEMETA Fiscalité et union douanière, audit et lutte antifraude 3 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE 6. Les 271 membres du Groupe PPE ALLEMAGNE (42) BALZ, Burkhard BÖGE, Reimer BROK, Elmar CASPARY, Daniel DESS, Albert EHLER, Christian FERBER, Markus FLORENZ, Karl-Heinz GAHLER, Michael GRÄSSLE, Ingeborg HOHLMEIER, Monika JAHR, Peter JEGGLE, Elisabeth KASTLER, Martin KLASS, Christa KOCH, Dieter-Lebrecht KUHN, Werner LANGEN, Werner LECHNER, Kurt LEHNE, Klaus-Heiner LIESE, Peter MANN, Thomas MAYER, Hans-Peter NIEBLER, Angelika PACK, Doris PIEPER, Markus POSSELT, Bernd PÖTTERING, Hans-Gert QUISTHOUDT-ROWOHL, Godelieve REUL, Herbert SCHNELLHARDT, Horst SCHNIEBER-JASTRAM, Birgit SCHWAB, Andreas SOMMER, Renate ULMER, Thomas VERHEYEN, Sabine VOSS, Axel WEBER, Manfred WEISGERBER, Anja WIELAND, Rainer WINKLER, Hermann ZELLER, Joachim ITALIE (35) ALBERTINI, Gabriele ANGELILLI, Roberta ANTINORO, Antonello ANTONIOZZI, Alfredo BALDASSARRE, Raffaele BARTOLOZZI, Paolo BERLATO, Sergio BONSIGNORE, Vito CANCIAN, Antonio CASINI, Carlo COMI, Lara DE MITA, Luigi Ciriaco DORFMANN, Herbert FIDANZA, Carlo GARDINI, Elisabetta GARGANI, Giuseppe IACOLINO, Salvatore LA VIA, Giovanni MASTELLA, Clemente MATERA, Barbara MAURO, Mario MAZZONI, Erminia MOTTI, Tiziano MUSCARDINI, Cristiana PALLONE, Alfredo PATRICIELLO, Aldo RIVELLINI, Crescenzio RONZULLI, Licia SALATTO, Potito SARTORI, Amalia SCURRIA, Marco SILVESTRIS, Sergio Paolo Francesco TATARELLA, Salvatore 3 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 TREMATERRA, Gino ZANICCHI, Iva FRANCE (30) ABAD, Damien AUCONIE, Sophie AUDY, Jean-Pierre BOULLAND, Philippe CADEC, Alain CAVADA, Jean-Marie DANJEAN, Arnaud DANTIN, Michel DATI, Rachida DAUL, Joseph DE VEYRAC, Christine FRANCO, Gaston GALLO, Marielle GAUZÈS, Jean-Paul GROSSETÊTE, Françoise HORTEFEUX, Brice JUVIN, Philippe LAMASSOURE, Alain LE GRIP, Constance LE BRUN, Agnès MATHIEU, Véronique MORIN-CHARTIER, Elisabeth PONGA, Maurice PROUST, Franck RIQUET, Dominique ROATTA, Jean SAÏFI, Tokia SANCHEZ-SCHMID, Marie-Thérèse STRIFFLER, Michèle VLASTO, Dominique POLOGNE (29) BORYS, Piotr BRATKOWSKI, Arkadiusz BUZEK, Jerzy GRZYB, Andrzej HANDZLIK, Małgorzata HIBNER, Jolanta Emilia HÜBNER, Danuta Maria JAZŁOWIECKA, Danuta JĘDRZEJEWSKA, Sidonia Elżbieta KACZMAREK, Filip KALINOWSKI, Jarosław KOLARSKA-BOBIŃSKA, Lena KOZŁOWSKI, Jan LISEK, Krzysztof ŁUKACIJEWSKA, Elżbieta Katarzyna MARCINKIEWICZ, Bogdan Kazimierz NITRAS, Sławomir Witold OLBRYCHT, Jan PROTASIEWICZ, Jacek SARYUSZ-WOLSKI, Jacek SIEKIERSKI, Czesław Adam SKRZYDLEWSKA, Joanna Katarzyna SONIK, Bogusław THUN UND HOHENSTEIN, Róża Gräfin von TRZASKOWSKI, Rafał WAŁĘSA, Jarosław Leszek ZALEWSKI, Paweł ZASADA, Artur ZWIEFKA, Tadeusz ESPAGNE (25) ARIAS ECHEVERRÍA, Pablo AYUSO, Pilar del CASTILLO VERA, Pilar CORREA ZAMORA, María Auxiliadora DÍAZ DE MERA GARCÍA CONSUEGRA, Agustín ESTARÀS FERRAGUT, Rosa FISAS AYXELA, Santiago FRAGA ESTÉVEZ, Carmen GARRIGA POLLEDO, Salvador de GRANDES PASCUAL, Luis GUTIÉRREZ-CORTINES, Cristina HERRANZ GARCÍA, Esther ITURGAIZ ANGULO, Carlos José JIMÉNEZ-BECERRIL BARRIO, Teresa LOPE FONTAGNÉ, Veronica LÓPEZ-ISTÚRIZ WHITE, Antonio MATO ADROVER, Gabriel 3 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE MAYOR OREJA, Jaime MILLÁN MON, Francisco José NARANJO ESCOBAR, Juan Andrés ORTIZ VILELLA, Eva SALAFRANCA SÁNCHEZ-NEYRA, José Ignacio SEDÓ i ALABART, Salvador VIDAL-QUADRAS, Alejo ZALBA BIDEGAIN, Pablo HONGRIE (14) ÁDER, János BAGÓ, Zoltán DEUTSCH, Tamás GÁL, Kinga GÁLL-PELCZ, Ildikó GLATTFELDER, Béla GYÜRK, András HANKISS, Ágnes JÁRÓKA, Lívia KÓSA, Ádám ŐRY, Csaba SCHÖPFLIN, György SURJÁN, László SZÁJER, József ROUMANIE (14) ANTONESCU, Elena Oana BĂSESCU, Elena BODU, Sebastian Valentin LUHAN, Petru Constantin MACOVEI, Monica Luisa MARINESCU, Marian-Jean MATULA, Iosif NICULESCU, Rareş-Lucian PREDA, Cristian Dan SÓGOR, Csaba STOLOJAN, Theodor Dumitru TŐKÉS, László UNGUREANU, Traian WINKLER, Iuliu Le Groupe PPE PORTUGAL (10) BASTOS, Regina CARVALHO, Maria Da Graça COELHO, Carlos DAVID, Mário FEIO, Diogo FERNANDES, José Manuel MELO, Nuno PATRÃO NEVES, Maria do Céu RANGEL, Paulo TEIXEIRA, Nuno MÉSZÁROS, Alajos MIKOLÁŠIK, Miroslav ŠŤASTNÝ, Peter ZÁBORSKÁ, Anna LETTONIE (4) BELGIQUE (5) BELET, Ivo DEHAENE, Jean-Luc DELVAUX, Anne GROSCH, Mathieu THYSSEN, Marianne GRÈCE (7) PAYS-BAS (5) GIANNAKOU, Marietta KOUMOUTSAKOS, Georgios KRATSA-TSAGAROPOULOU, Rodi PAPANIKOLAOU, Georgios PAPASTAMKOS, Georgios POUPAKIS, Konstantinos TSOUKALAS, Ioannis van de CAMP, Wim de LANGE, Esther van NISTELROOIJ, Lambert OOMEN-RUIJTEN, Ria WORTMANN-KOOL, Corien BULGARIE (7) IVANOVA, Iliana KOVATCHEV, Andrey MALINOV, Svetoslav NEDELCHEVA, Mariya NEYNSKY, Nadezhda STOYANOV, Emil URUTCHEV, Vladimir AUTRICHE (6) BECKER, Heinz K. KARAS, Othmar KÖSTINGER, Elisabeth PIRKER, Hubert RÜBIG, Paul SEEBER, Richard SLOVAQUIE (6) BAUER, Edit KUKAN, Eduard 3 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 ITÄLÄ, Ville KORHOLA, Eija-Riitta PIETIKÄINEN, Sirpa SUÈDE (5) CORAZZA BILDT, Anna Maria FJELLNER, Christofer HÖKMARK, Gunnar IBRISAGIC, Anna SVENSSON, Alf IRLANDE (4) HIGGINS, Jim KELLY, Seán McGUINNESS, Mairead MITCHELL, Gay LITUANIE (4) ANDRIKIENĖ, Laima Liucija LANDSBERGIS, Vytautas MORKŪNAITĖ-MIKULĖNIENĖ, Radvilė SAUDARGAS, Algirdas KALNIETE, Sandra KARIŅŠ, Arturs Krišjānis SADURSKIS, Karlis VAIDERE, Inese SLOVÉNIE (4) JORDAN CIZELJ, Romana MAZEJ KUKOVIČ, Zofija PETERLE, Alojz ZVER, Milan LUXEMBOURG (3) BACH, Georges ENGEL, Frank LULLING, Astrid MALTE (2) BUSUTTIL, Simon CASA, David CHYPRE (2) KASOULIDES, Ioannis THEOCHAROUS, Eleni RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (2) BŘEZINA, Jan ROITHOVÁ, Zuzana DANEMARK (1) BENDTSEN, Bendt ESTONIE (1) FINLANDE (4) KELAM, Tunne ESSAYAH, Sari 3 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Groupe PPE Le Groupe PPE 7. Le Secrétariat Général du Groupe Martin Kamp John Biesmans Miguel Papi-Boucher Paolo Licandro Antoine Ripoll Robert Fitzhenry Beatrice Scarascia-Mugnoza Joanna Jarecka-Gomez Secrétaire Général Secrétaire Général adjoint Chef du Service Travaux parlementaires Chef du Service de Presse et des Communications Secrétaire Général adjoint Chef du Service Organisation interne Secrétaire Général adjoint Chef du Service Politique de voisinage et des activités interculturelles Chef du Service Relations avec les Parlements nationaux 3 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Secrétaire Général adjoint Chef du Service Présidence Chef du Service Relations internationales 3 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements ÉVÉNEMENTS 2 > Événements Chaque année, le Groupe PPE organise une série de réunions. Celles-ci comprennent des auditions et des conférences avec des experts et des parties intéressées afin de discuter de thèmes pertinents pour le Parlement européen et les citoyens de l’Union. La soirée européenne du Groupe PPE est également devenue une tradition à Bruxelles, et elle attire chaque année plus de monde. Enfin, les stands du Groupe PPE aux Journées portes ouvertes du Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg donnent à de nombreux visiteurs la possibilité d’en apprendre davantage sur les priorités politiques du Groupe PPE. 3 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 12/01/2011 Inauguration de la Salle Loyola de Palacio au Parlement européen à Bruxelles Le Président du Groupe PPE, Joseph Daul, et le Président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ont présidé la cérémonie organisée le 12 janvier par le Groupe PPE en hommage à l’ancienne Vice-présidente de la Commission européenne Loyola de Palacio, décédée en 2006. La salle, que le Parlement européen réserve aux réunions de la Présidence du Groupe PPE, porte depuis le mercredi 12 janvier le nom de Loyola de Palacio. Mariano Rajoy, leader du parti espagnol du PPE, le Partido Popular, l’ancien Premier ministre espagnol, José Maria Aznar, et le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont assisté à la cérémonie. De nombreux collègues ayant accompagné Loyola de Palacio au cours de sa carrière politique en Espagne ainsi que d’autres venus d’institutions européennes comme l’ancien Président de la Commission, Romano Prodi, et l’ancien Commissaire de l’UE, Mario Monti, ont participé à l’événement. Ana de Palacio, la sœur de Loyola de Palacio, ancienne députée du PPE et ancienne Ministre espagnole des affaires étrangères, a dévoilé au cours de la cérémonie, aux côtés du Président Jerzy Buzek, la plaque et un buste qui rendent hommage à Loyola de Palacio. Sur une initiative du Vice-président du Groupe PPE et du Chef de la Délégation espagnole, Jaime Mayor Oreja, le Bureau du Parlement européen a pris la décision en septembre dernier de donner le nom de Loyola de Palacio à l’une des salles de réunion du Parlement (la salle 6Q1, où ont généralement lieu les réunions de la Présidence du Groupe PPE). En accord avec la famille de Mme de Palacio, il a été décidé de rendre hommage à sa contribution au développement de la démocratie en Espagne et aux progrès de l’Union européenne. Loyola de Palacio (1950-2006) a été la première femme Ministre de l’agriculture et de la pêche en Espagne. Elle a aussi été la première femme Vice-présidente de la Commission européenne où elle était chargée des transports, de l’énergie et des relations avec le Parlement européen. 4 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 De gauche à droite: José María Aznar, ancien Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, leader du Partido Popular, Espagne, Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, Ana de Palacio, ancienne membre du Groupe PPE et sœur de Loyola, ainsi que le député au PE, Jaime Mayor Oreja (Espagne), Vice-président du Groupe PPE 4 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 12/01/2011 Audition sur «Un programme en matière de politique du spectre radioélectrique pour l’Europe» Inauguration de la salle de réunion Loyola de Palacio au Parlement européen Une foule se rassemble devant la salle de réunion qui porte le nom de l’ancienne députée européenne du Groupe PPE et le Commissaire européen, Loyola de Palacio 4 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 De gauche à droite: Bridget Cosgrave, directrice générale, Digital Europe, Caroline Van Weede, directrice générale, Cable Europe, Mats Nilsson, Vice-président et Directeur des affaires européennes, Ericsson, Gunnar Hökmark, député au PE (Suède), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen et organisateur de l’audition, Edina Toth, Conseillère du Groupe PPE, ainsi que Zsolt Nyitrai, Ministre d’État de l’information et des communications, Hongrie, en représentation de la Présidence hongroise 4 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 26/01/2011 Atelier 2.0 de l’élu du PE: Communiquer et dialoguer avec ses électeurs à travers les réseaux sociaux comme Facebook 01/02/2011 Conférence sur «La dimension européenne de la criminalité organisée à la lumière du traité de Lisbonne» Damien Abad, député au PE (Groupe PPE, France), organisateur de l’atelier, Richard Allan, Directeur des affaires publiques Europe, Facebook, ainsi que Damien Van Achter, responsable de New Media, RTBF Salvatore Iacolino, député au PE (Groupe PPE, Italie), Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen et organisateur de l’audition (intervenant), (De gauche à droite) Mario Mauro, député au PE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE au Parlement européen, Angelino Alfano MP, Ministre italien de la justice, ainsi que Stefano Manservisi, Directeur Général, DG Affaires intérieures, Commission européenne 4 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 4 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 08/02/2011 Soirée européenne du Groupe PPE Le mardi 8 février 2011, le Groupe PPE du Parlement européen a célébré sa soirée européenne annuelle dans les Galeries royales Saint-Hubert à Bruxelles «Le bouclier de l’euro s’est révélé efficace dans la tourmente financière. Toutefois, la crise montre que rien n’est acquis et que tout est éphémère sans un sursaut de l’Europe. Les défis démographiques, industriels, technologiques et sécuritaires sont nombreux. Le Groupe PPE au Parlement européen s’attelle quotidiennement à la recherche de solutions pour ces défis. Nous sommes conscients de l’importante responsabilité que cela implique et considérons qu’il y va de notre devoir pour continuer à faire avancer l’Europe», a déclaré Joseph Daul, député européen, Président du Groupe PPE au Parlement européen. Le but de cette soirée européenne était de délivrer un message porteur d’avenir en réunissant des acteurs politiques clés autour de la famille du PPE, dans une ambiance informelle et conviviale. Le Groupe PPE était heureux d’accueillir les orateurs suivants lors de sa soirée européenne: > Jerzy Buzek, député européen, Président du Parlement européen > Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen > José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne > Viktor Orbán, Premier ministre de la Hongrie > W ilfried Martens, Président du Parti Populaire Européen José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne (intervenant), (De gauche à droite) Jerzy Buzek, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, Wilfried Martens, Président du Parti Populaire Européen, Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, ainsi que Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et Président en exercice du Conseil de l’Union européenne Marian-Jean Marinescu, député au PE (Roumanie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen (à droite), avec Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen (à gauche), ainsi que Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE 4 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 4 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 09/02/2011 Audition sur la lutte contre le trafic lié au travail forcé Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et Président en exercice du Conseil de l’Union européenne (à gauche), ainsi que Valdis Dombrovskis, Premier ministre letton et ancien député du Groupe PPE au Parlement européen De gauche à droite: Edit Bauer, député au PE (Groupe PPE, Slovaquie), organisatrice de l’audition, Doris Peschke, Secrétaire Générale, Commission des Églises auprès des Migrants en Europe (CCME), Torsten Moritz, Secrétaire de projet de la CCME, ainsi que Rudi Delarue, Directeur OIT Bruxelles De gauche à droite: Hans-Gert Poettering, député au PE (Groupe PPE, Allemagne), ancien Président du Parlement européen, Connie Hedegaard, Commissaire européenne chargée de l’action pour le climat, Janusz Lewandowski, Commissaire européen de la programmation financière et du budget, Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, Corien Wortmann-Kool, députée au PE (Pays-Bas), Othmar Karas, député au PE (Autriche), tous deux Vice-présidents du Groupe PPE, Johannes Hahn, Commissaire européen de la politique régionale, John Dalli, Commissaire européen de la santé et de la politique des consommateurs, Marian-Jean Marinescu, député au PE (Roumanie), Jaime Mayor Oreja, député au PE (Espagne), tous deux Vice-présidents du Groupe PPE 4 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 4 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 09/02/2011 Audition sur la «Pandémie de grippe H1N1: quelles sont les leçons à tirer pour une meilleure gestion et coordination de l’UE avec les États membres ?» 01/03/2011 Atelier 2.0 de l’élu du PE – Devenir un véritable élu du PE 2.0 avec le blogging, YouTube et d’autres outils 2.0 De gauche à droite: Keiji Fukuda, Sous-Directeur Général, Organisation Mondiale de la Santé, Amarylli Gersony, Conseillère du Groupe PPE, Anne Delvaux, députée au PE (Groupe PPE, Belgique), organisatrice de l’audition, Michèle Rivasi, députée au PE, John F Ryan, Chef d’unité, Menaces sanitaires, DG SANCO, Commission européenne, ainsi que Paul Flynn, député, Assemblée parlementaire, Conseil de l’Europe De gauche à droite: Pablo Zalba Bidegain, député au PE (Groupe PPE, Espagne), Angela Steen, analyste politique de Google, ainsi que Laurence Modrego, bloggeuse de l’UE 5 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 5 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 02/03/2011 Audition sur la «Culture des OGM: garantir le choix et la sécurité pour les agriculteurs et les consommateurs ?» 02/03/2011 Conférence sur le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation De gauche à droite: Catherine Soullie, députée au PE, organisatrice de l’audition, John Dalli, Commissaire européen pour la santé et la politique des consommateurs, ainsi que Peter Liese, député au PE (Allemagne), Coordinateur du Groupe PPE auprès de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen Barbara Matera, MdPE (Groupe PPE, Italie) 5 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 5 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements 10/03/2011 Échange de vues avec le Président de la Hongrie Événements 23/03/2011 Cérémonie d’inauguration de la salle Alcide De Gasperi au Parlement européen à Bruxelles «Alcide de Gasperi, chrétien, démocrate et européen, est sans aucun doute le personnage le plus prestigieux et le plus influent de la période difficile et troublée que l’Italie et la démocratie européenne ont traversée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Tout comme Adenauer et Schuman, il était modeste et possédait une capacité de recul face aux événements de cette époque qui lui a permis d’avoir une vision d’avenir. Tout à la fois homme de valeurs, grand humaniste et visionnaire, patriote italien et citoyen de l’Europe, Alcide de Gasperi rappelle à chacun de nous les motifs de notre engagement politique», a déclaré le député Joseph Daul, Président du Groupe PPE, au cours de la cérémonie d’inauguration de la salle 2Q2 du Parlement européen à Bruxelles qui, dorénavant, s’appellera salle Alcide De Gasperi. Joseph Daul a poursuivi: «Aujourd’hui, notre continent est atteint par une crise économique et une crise des valeurs. Son héritage nous enseigne que l’intégrité nationale et la défense des objectifs communautaires sont non seulement compatibles, mais encore indissociables. Nous qui sommes les héritiers d’Alcide de Gasperi, nous portons la lourde responsabilité de veiller à ce que l’Europe ne perde pas son âme et qu’elle n’oublie pas ses principaux objectifs, à savoir faire de notre région un lieu de solidarité et d’échanges où partager la richesse des ménages et la fraternité», a conclu Joseph Daul. De droite à gauche: Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, et Pál Schmitt, Président de la Hongrie et ancien député du Groupe PPE «Alcide De Gasperi a réussi à clairement identifier le potentiel de développement de l’Europe. Il était convaincu que les peuples européens partagent un patrimoine commun de valeurs spirituelles, héritées des mêmes valeurs chrétiennes. Ces valeurs communes doivent constituer le fondement d’un nouvel avenir pour la société européenne. L’Europe a plus que jamais besoin de redécouvrir le message, l’exemple et le dévouement d’Alcide De Gasperi à l’égard d’une Union qui est fondée, précisément, sur ces valeurs que notre famille politique représente encore», a ajouté le député au PE Mario Mauro, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE au Parlement européen. «Le souvenir d’Alcide De Gasperi doit non seulement être honoré mais il doit encore orienter notre action future. En Italie, A. De Gasperi est connu comme étant le Président de la reconstruction. Nous célébrons aujourd’hui le 150e anniversaire de l’unification italienne et il restera dans nos mémoires comme étant le Président de l’unification italienne qui suivit la guerre civile qui a plongé le pays dans le sang au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Nous avons également besoin en Europe d’une reconstruction et d’une unité fondées sur les valeurs de M. De Gasperi. Nous devons redécouvrir l’âme européenne enracinée dans l’humanisme chrétien. Le rôle du Parti Populaire Européen est crucial, le nom donné à cette salle en est un symbole», a déclaré le député au PE Carlo Casini, Chef de la Délégation italienne (UDC-SVP) du Groupe PPE au Parlement européen. De droite à gauche: József Szájer, MdPE (Hongrie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, et Pál Schmitt, Président de la Hongrie et ancien député du Groupe PPE 5 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 5 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements De gauche à droite: Vito Bonsignore, député au PE (Italie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé des entreprises et de l’industrie, Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE, José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, Maria Romana De Gasperi, fille d’Alcide De Gasperi et Viceprésidente de la Fondation Alcide De Gasperi, Mario Mauro, député au PE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, ainsi que Carlo Casini, député au PE, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE De droite à gauche: Carlo Casini, député au PE, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE au Parlement européen, ainsi que José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne 5 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements De gauche à droite: Maria Romana De Gasperi, fille d’Alcide De Gasperi et Vice-présidente de la Fondation Alcide De Gasperi, ainsi que Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat Jerzy Buzek, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen (de dos sur la photo) parle à Mario Mauro, député au PE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE au Parlement européen, ainsi qu’à Maria Romana De Gasperi, fille d’Alcide De Gasperi et Vice-présidente de la Fondation Alcide De Gasperi 5 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 23/03/2011 Atelier 2.0 de l’élu du PE - Qu’est-ce qui est en train de changer en politique ? L’émergence d’une démocratie numérique 29/03/2011 Audition «Que savent les jeunes Européens sur les totalitarismes ?» Damien Abad, MdPE (Groupe PPE, France), organisateur de l’atelier (au milieu), (de gauche à droite) Sandrine Bélier, MdPE, Bridgette Wessels, sociologue, Directeur de recherche, Université de Sheffield, Judith Merkies, MdPE, et Benoît Thieulin, Directeur de Netscouade, agence spécialisée dans le web communautaire De droite à gauche: László Tőkes, député au PE (Groupe PPE, Roumanie), Vice-président du Parlement européen et Président d’un des panels, Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, Alejo Vidal-Quadras, député au PE (Groupe PPE, Espagne), Vice-président du Parlement européen, ainsi que Vytautas Landsbergis, député au PE (Groupe PPE, Lituanie) 5 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 5 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 30/03/2011 Réunion de la Présidence du Groupe PPE avec les Ambassadeurs des pays membres de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée Dr Badr Abdelatty, Chef de mission adjoint, Égypte (à gauche), ainsi que SE Amar Bendjama, ambassadeur d’Algérie auprès de l’UE Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen (au milieu) De droite à gauche: Vito Bonsignore, député au PE (Italie), Vice-président du Groupe PPE, ainsi que Elmar Brok, député au PE (Allemagne), Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen SE Branko Baričević, ambassadeur de Croatie auprès de l’UE, ainsi que le Dr Badr Abdelatty, Chef de mission adjoint, Égypte 6 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 6 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 30/03/2011 Audition sur le Sport De gauche à droite: Mohammed Mahmoud Brahim Khlil, Chef de mission adjoint, Mauritanie, Galit Peleg, représentante de l’ambassadeur de l’État d’Israël auprès de l’UE, ainsi que Antoine Ripoll, porte-parole du Président du Groupe PPE au Parlement européen De gauche à droite: Seán Kelly, député au PE (Groupe PPE, Irlande), Androulla Vassiliou, Commissaire européenne pour l’éducation, la culture, le multilinguisme et la jeunesse, Marco Scurria, député au PE (Groupe PPE, Italie), Santiago Fisas Ayxela, député au PE (Groupe PPE, Espagne), ainsi que Josef Müller, Directeur d’un établissement scolaire sportif en Autriche 6 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 6 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 30/03/2011 Audition sur «L’avenir de l’intelligence de l’UE et de la sécurité interne» 30/03/2011 Audition sur la «Conservation et gestion des déchets dangereux dans l’UE» De droite à gauche: Ferenc Bánfi, Directeur du Collège européen de police (CEPOL), Manfred Weber, député au PE (Allemagne), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen chargé de la justice et des affaires intérieures, Ágnes Hankiss, députée au PE (Groupe PPE, Hongrie), Levente Nagy, conseiller de Mme Hankiss et expert en politique de sécurité, Olivier Luyckx, Chef d’unité, gestion de crise et lutte contre le terrorisme, DG Affaires intérieures, Commission européenne, ainsi que le Dr Patryk Pawlak, chargé de recherche à l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne De droite à gauche: Bogusław Sonik, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Vice-président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen et organisateur de l’audition, Hugues Levasseur, Fédération européenne de la gestion des déchets et des services environnementaux, Marek Bukała, ECOTECH POLSKA, ainsi que le professeur János Szépvölgyi, Institut des matériaux et Centre de recherche en chimie environnementale, Académie hongroise des sciences 6 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 6 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 31/03/2011 Audition sur «Qui paie pour la protection des données ?» 12/04/2011 Conférence sur le renouvellement générationnel dans l’agriculture De droite à gauche: Ronald Zink, conseiller général associé et Directeur des opérations du Bureau des affaires européennes de Microsoft, Axel Voss, député au PE (Groupe PPE, Allemagne), organisateur de l’audition, Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, ainsi que Jan Ostoja, membre du Cabinet de Mme Reding, chargé de la protection des données De gauche à droite: Yves Madre, membre du Cabinet du Commissaire Dacian Cioloș, Elisabeth Köstinger, députée au PE (Groupe PPE, Autriche), Présidente de Jeunes agriculteurs autrichiens, Milan Zver, député au PE (Groupe PPE, Slovénie), organisateur de l’événement, Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen et ancien Vice-président du CEJA (Conseil européen des jeunes agriculteurs), ainsi que Joris Baecke, Président du CEJA 6 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 6 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 12/04/2011 Conférence sur l’alliance européenne de la recherche dans le domaine de l’énergie 19/04/2011 Conférence sur la «Géorgie - Réactivation de l’avenir des relations UE-Géorgie» De droite à gauche: Jerzy Buzek, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Antonio Cancian, député au PE (Groupe PPE, Italie), organisateur de la conférence, ainsi que Günther Oettinger, Commissaire européen de l’énergie Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen (au centre), Gunnar Hökmark, député au PE (Suède), Vice-président du Groupe PPE (à droite), ainsi que Giorgi Baramidze, Vice-premier ministre de Géorgie 6 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 6 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements 20/04/2011 Présentation du Rapport Schuman 2011 sur l’état de l’UE Événements 07-08/05/2011 Journées portes ouvertes des institutions européennes à Bruxelles et à Strasbourg Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, députée au PE (Groupe PPE, Grèce), Vice-président du Parlement européen (à droite), faisant visiter les installations du Parlement européen à la Princesse Astrid de Belgique De gauche à droite: Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Pierre Audy, député au PE (Groupe PPE, France), ainsi que Hans-Gert Poettering, député au PE (Groupe PPE, Allemagne), Président de la Fondation Konrad Adenauer et ancien Président du Parlement européen Ivo Belet, député au PE (Groupe PPE, Belgique), expliquant la législation européenne à une visiteuse 7 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 7 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 01/06/2011 Audition sur: Quel avenir pour la recherche européenne ? Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, en conversation avec des visiteurs De gauche à droite: Herbert Reul, député au PE (Groupe PPE, Allemagne), Président de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen, Jerzy Buzek, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Jean-Pierre Audy, député au PE (Groupe PPE, France), rapporteur de l’évaluation intermédiaire du 7e programme-cadre, Maria Da Graça Carvalho, députée au PE (Groupe PPE, Portugal), rapporteure de la Simplification de la mise en œuvre des programmes-cadres de recherche, Robert-Jan Smits, Directeur Général de la DG Recherche et innovation, Commission européenne, ainsi qu’Alfredo Sousa de Jesus, Conseiller du Groupe PPE Strasbourg, 8 mai 2011 Joseph Daul, député au PE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, en conversation avec des visiteurs 7 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 7 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements 15/06/2011 In Memoriam: Paolo Barbi, un homme qui a contribué de manière exceptionnelle à l’histoire du Groupe PPE Événements 29/06/2011 Audition sur les nouvelles substances psychoactives «Avec la mort de Paolo Barbi, le Groupe PPE a perdu une figure historique. Il a perdu un Européen convaincu et un démocrate-chrétien qui, dans son rôle de Président de notre Groupe, était capable d’apporter des traditions au PPE et d’offrir à l’Europe le meilleur de sa profonde expérience politique. Nous avons perdu une éminente personnalité de notre famille politique», a déclaré le député au PE, Joseph Daul, Président du Groupe PPE au Parlement européen. «Nous sommes reconnaissants à Paolo Barbi d’avoir contribué à faire de notre Groupe ce qu’il est aujourd’hui. Il a renforcé ses valeurs démocrates-chrétiennes, qui sont aussi les nôtres. L’Europe et la famille politique du PPE ont perdu l’un de leurs plus fervents supporters», a ajouté le député au PE Mario Mauro, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE. «Paolo Barbi était un de mes collègues au Parlement européen. Ce dont je me souviens en particulier, c’est de son sourire permanent. En dépit de l’âge et d’un accident qui affaiblissaient ce grand homme, son sourire était l’expression de ce qu’il avait toujours voulu: une Europe forte à visage humain», a déclaré le député au PE Carlo Casini, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE. «Au nom du Groupe PPE tout entier, j’adresse nos sincères condoléances et notre très profonde sympathie à sa famille», a conclu le député au PE Joseph Daul. Paolo Barbi a été membre du Groupe PPE de 1979 à 1984. Il a présidé le Groupe entre 1982 et 1984. Il a été député au Parlement italien de 1958 à 1976 et il a servi au Sénat de 1976 à 1979 au sein du parti Democrazia Cristiana. Il a occupé les fonctions de Sous-secrétaire d’État au budget de 1969 à 1970, de Sous-secrétaire d’État à l’industrie en 1968 et de Soussecrétaire d’État aux services publics de 1978 à 1979. Il était un membre extrêmement actif du bureau politique du Parti Populaire Européen où il a représenté son propre parti pendant de nombreuses années. 7 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 De droite à gauche: Bogusław Sonik, député au PE (Groupe PPE, Pologne), organisateur de l’audition, ainsi que Thomas Kattau, secrétaire exécutif adjoint, Groupe Pompidou, Conseil de l’Europe 7 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 28/06/2011 Audition sur les relations commerciales UE-Taïwan 30/06/2011 Audition sur le règlement financier dans la politique de cohésion De gauche à droite: Laima Liucija Andrikienė, députée au PE (Groupe PPE, Lituanie), Vice-présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, João Aguiar Machado, Directeur Général adjoint de la DG Commerce, Commission européenne, Botond Török-Illyés, secrétariat du Groupe PPE, Paweł Zalewski, député au PE (Groupe PPE, Pologne), Ioannis Kasoulides, député au PE (Chypre), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, David Lin, Chef du Bureau de représentation de Taipei à Bruxelles, ainsi que Stefan Johansson, Vice-président, région Europe du Nord et Asie centrale, Ericsson Global Services, Ericsson AB De gauche à droite: Lambert van Nistelrooij, MdPE (Pays-Bas), Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission du développement régional du Parlement européen (au milieu), Inge Gräßle, MdPE (Groupe PPE, Allemagne), Coordinatrice du Groupe PPE au sein de la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, et Rudolf Niessler, Directeur DG REGIO, Commission européenne 7 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 7 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements 30/06/2011 Audition sur la traçabilité et l’étiquetage des produits de la pêche dans le marché européen Événements 07/07/2011 In Memoriam: Otto de Habsbourg, premier Membre honoraire du Groupe PPE Le Groupe PPE pleure la mort d’un vrai Européen À la suite du décès d’Otto de Habsbourg, Président du Groupe PPE au Parlement européen, Joseph Daul, député européen, s’est exprimé en ces termes: «Otto de Habsbourg incarnait l’histoire de l’intégration européenne comme nul autre. Le fils du dernier empereur austro-hongrois s’est battu sa vie durant pour la démocratie, la liberté et une meilleure compréhension des peuples d’Europe. Des prémisses du mouvement pour l’intégration européenne à la sortie de la Seconde Guerre mondiale au célèbre pique-nique paneuropéen à la frontière entre l’Autriche et la Hongrie en 1989, il a toujours réussi à surmonter les frontières et à montrer aux Européens la voie à suivre pour un avenir commun. Élu au Parlement européen lors des premières élections directes en 1979, il a travaillé sans relâche au renforcement des institutions européennes pendant les 20 années qui suivirent. Parmi ses principaux intérêts figuraient l’intégration européenne et la politique étrangère. Le Groupe PPE pleure la mort d’un vrai Européen, d’un défenseur convaincu de la démocratie et de la liberté et d’un très bon ami.» Carmen Fraga, députée au PE (Groupe PPE, Espagne), Présidente de la Commission de la pêche du Parlement européen 7 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 7 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 13/07/2011 Audition sur le forage de gaz de schistes et des eaux souterraines 30/08/2011 Inauguration de «Agora Simone Veil» et «Esplanade Solidarność 1980» Cristina Gutiérrez Cortines, MdPE (Groupe PPE, Espagne), organisatrice de l’audition De gauche à droite: Piotr Duda, Président de Solidarność, Yves Leterme, Premier ministre de la Belgique, Wim Kok, ancien Premier ministre des Pays-Bas, Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Bogdan Borusewicz, Membre du premier Mouvement Solidarność, Président du Sénat polonais, Tadeusz Mazowiecki, ancien Premier ministre de la Pologne, Premier ministre non communiste en Europe centrale et orientale après la Seconde Guerre mondiale, Donald Tusk, Premier ministre de la Pologne, Simone Veil, ancienne Présidente du Parlement européen, Hans-Gert Poettering, MdPE (Groupe PPE, Allemagne), ancien Président du Parlement européen, José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, Jacek Saryusz-Wolski, MdPE, Chef de la Délégation polonaise du Groupe PPE au Parlement européen, et Jean Leonetti, Membre de l’Assemblée nationale française 8 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 8 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 07/09/2011 Audition sur la mobilité et l’inclusion des personnes ayant un handicap 07/09/2011 Audition sur «La future politique spatiale européenne» De gauche à droite: Donata Vivanti, Vice-présidente du Forum Européen des Personnes Handicapées, Alena Carna, Conseillère du Groupe PPE, Ádám Kósa, MdPE (Groupe PPE, Hongrie), organisateur de l’audition et la première personne sourde à être élue au Parlement européen, Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, et Morten Kjaerum, Directeur, Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne De gauche à droite: Herbert Reul, MdPE (Groupe PPE, Allemagne), Président de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) du Parlement européen, Aldo Patriciello, MdPE (Groupe PPE, Italie), rapporteur du Rapport de la Commission ITRE «Vers une stratégie spatiale de l’Union européenne au service du citoyen», et le professeur Franco Ongaro, Directeur de l’Agence spatiale européenne 8 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 8 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 07/09/2011 Audition sur «La politique migratoire de l’UE à la lumière de l’élargissement de Schengen» 07/09/2011 Conférence sur «2011: l’Année internationale des forêts Les forêts d’Europe et du monde - Quelle voie pour le futur ?» De gauche à droite: Constantin Traian Igas, Ministre de l’intérieur et de l’administration, Roumanie, Tsvetan Tsvetanov, Vice-premier ministre et Ministre de l’intérieur, Bulgarie, Jerzy Miller, Ministre de l’intérieur et de l’administration, Pologne, Marian-Jean Marinescu, MdPE (Roumanie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Andrey Kovatchev, MdPE, Chef de la Délégation bulgare du Groupe PPE au Parlement européen, Mariya Nedelcheva, MdPE (Groupe PPE, Bulgarie), et Carlos Coelho, MdPE (Groupe PPE, Portugal) De gauche à droite: Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, MdPE (Groupe PPE, Grèce), Vice-présidente du Parlement européen, Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco, et Gaston Franco, MdPE (Groupe PPE, France), Président du Groupe «Forêt» de l’Intergroupe du Parlement européen «Changement climatique, Biodiversité et Développement durable» et organisateur de la conférence 8 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 8 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 13/09/2011 Échange de vues avec le Président de la Commission européenne 21/09/2011 Audition sur les «Jeunes filles dans la migration» De droite à gauche: Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, et José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne De gauche à droite: D. Mamadian, une jeune fille migrante vivant dans un centre, Neil Datta, Secrétaire, Forum parlementaire européen sur la Population & le Développement, Bruxelles, Véronique Mathieu, MdPE (Groupe PPE, Belgique), organisatrice de l’audition, Edit Bauer, MdPE (Slovaquie), Coordinatrice du Groupe PPE au sein de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen, Tokia Saïfi, MdPE (Groupe PPE, France), et Eleni Theocharous, MdPE (Groupe PPE, Chypre) 8 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 8 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 21/09/2011 Conférence sur la politique régionale 21/09/2011 Conférence sur «La place centrale du travail dans l’économie sociale de marché européenne» De gauche à droite: Lambert van Nistelrooij, MdPE (Pays-Bas), Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission du développement régional, Danuta Hübner, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Présidente de la Commission du développement régional, Elżbieta Bieńkowska, Ministre du développement régional de la Pologne, Michael Schneider, Président du Groupe PPE au sein du Comité des Régions, Antonio López-Istúriz White, MdPE (Groupe PPE, Espagne), Secrétaire Général du Parti Populaire Européen, et Jan Olbrycht, MdPE (Groupe PPE, Pologne) Othmar Karas, MdPE (Autriche), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, responsable pour le dialogue interreligieux et les affaires religieuses (au centre), Mario Mauro, MdPE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE (à gauche), et le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical «Justice & Paix» 8 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 8 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 12/10/2011 Audition sur la lutte contre la menace de la piraterie: défis actuels et solutions possibles L’urgence de lutter efficacement contre la piraterie dans les eaux internationales ainsi que ses répercussions croissantes sur la sécurité, le commerce et la navigation internationaux et la vie des marins faisaient partie des sujets abordés au cours de la séance organisée à l’initiative du député européen grec Georgios Koumoutsakos. Les personnalités invitées à prendre la parole étaient la représentante de la Présidence polonaise de l’Union européenne, Mme Anna Wypych-Namiotko, Sous-secrétaire d’État au ministère de l’infrastructure chargée des affaires maritimes, M. Chris Trelawny, Sous-Directeur du comité de la sécurité maritime de l’Organisation maritime internationale, M. Didier Lenoir, Chef d’unité au Service européen pour l’action extérieure, le contre-amiral Christian Canova, commandant adjoint de l’opération Eunavfor-Atalanta menée par l’Union européenne, et M. Marnix van Overklift, Président du Comité des associations d’armateurs de la Communauté européenne (CAACE). L’Union européenne contribue de manière déterminante à la lutte contre la piraterie. Cependant, la présence militaire internationale et la force navale européenne en Somalie (opération ATALANTA) ne sont pas suffisantes. Rien que l’année dernière, les actes de piraterie ont connu une progression notable de 27 %, et depuis le début de l’année jusqu’au mois d’octobre 2011, plus de 108 millions de dollars ont été versés pour 22 rançons. Non seulement la piraterie est dangereuse et met la vie des marins en danger, mais elle pèse également lourdement sur les finances des nations maritimes. Selon des études récentes, les actes de piraterie perpétrés dans le bassin somalien et l’océan Indien ont ainsi coûté près de 10 milliards de dollars à la communauté internationale. Depuis 2005, la piraterie représente une réelle menace pour le commerce international. Le golfe d’Aden en Afrique de l’Est voit transiter entre 12 et 15 % du commerce mondial du pétrole et 20 % du commerce mondial total. Il convient, par conséquent, de prendre des mesures drastiques en vue d’éliminer ce fléau moderne du monde maritime. Néanmoins, comme l’OMI l’a souligné, les menaces réelles et la solution au problème de la piraterie résident moins dans la mer de Somalie que sur ses terres. Le développement d’activités alternatives, comme la pisciculture, l’agriculture et le commerce maritime, améliorerait les conditions socioéconomiques du pays et, de ce fait, contribuerait positivement à la lutte contre la piraterie. Trois conclusions opérationnelles sont ressorties de la discussion: > Il est nécessaire de suivre et de contrôler le flux de l’argent payé en rançon aux pirates. > Il est indispensable de combler les vides juridiques qui entravent la lutte contre la piraterie. > Il y a lieu de renforcer les mesures visant à protéger les bateaux, l’équipage et la cargaison, même avec du personnel agréé et armé supplémentaire. 9 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 18/10/2011 Audition sur «L’agriculture en période de changement climatique l’approche de l’agriculture biologique pour relever le défi» 18/10/2011 Conférence sur le 20e anniversaire de l’indépendance des pays baltes Elisabeth Köstinger, MdPE (Groupe PPE, Autriche) (au centre), Rudi Vierbauch, Président, Bio Austria (à gauche), et Thomas Fertl, Vice-président de l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements) EU Group De droite à gauche: Andris Piebalgs, Commissaire européen chargé du développement, Krišjānis Kariņš, MdPE, Chef de la Délégation lettone du Groupe PPE au Parlement européen, Toomas-Hendrik Ilves, Président de la République d’Estonie, Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, et Gunnar Hökmark, MdPE (Suède), Vice-président du Groupe PPE 9 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 19/10/2011 Audition sur le rapport de la Commission sur la mémoire des crimes commis par les régimes totalitaires en Europe 20/10/2011 Audition sur la réhabilitation des anciens détenus De droite à gauche: Doris Pack, MdPE (Groupe PPE, Allemagne), Présidente de la Commission de la culture et de l’éducation du Parlement européen, Sandra Kalniete, MdPE (Groupe PPE, Lettonie), Mercedes Alvargonzález, Conseillère du Groupe PPE, Simon Busuttil, MdPE (Malte), Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, et Aristotelis Gavriliadis, chargé de mission, DG Justice, Commission européenne De droite à gauche: Salvatore Iacolino, MdPE (Groupe PPE, Italie), Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, Lotte Knudsen, Directeur Justice pénale, DG JUST, Commission européenne, et Wolfgang Götz, Directeur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, Lisbonne 9 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 20/10/2011 Audition sur la mobilité des travailleurs dans le marché unique en temps de crise - avec ou sans les Roumains et les Bulgares ? 08/11/2011 Présentation des archives de Leo Tindemans Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen (2e à gauche), de gauche à droite: Marian-Jean Marinescu, MdPE (Roumanie), Vice-président du Groupe PPE, Iliana Ivanova, MdPE (Groupe PPE, Bulgarie) et Hristo Stoichkov, ancien footballeur de premier plan et consul honoraire d’Espagne De droite à gauche: Leo Tindemans, Président honoraire du Parti Populaire Européen, ancien Premier ministre de la Belgique et ancien Président du Groupe PPE au Parlement européen, Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, Professeur Emmanuel Gerard, Président du KADOC (Centre de documentation et de recherche sur la religion, la culture et la société de l’Université catholique de Louvain), Dr Godfried Kwanten, Chef du département des archives, KADOC, et Wouter Beke, Président du Parti CD&V (Belgique) 9 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 10/11/2011 Audition sur «Les soins médicaux dans les pays en développement» 10/11/2011 Audition sur le renforcement de la diplomatie énergétique européenne: dimension extérieure de la sécurité énergétique pour l’Europe De gauche à droite: Santiago Fisas Ayxela, MdPE (Groupe PPE, Espagne), Cristian Dan Preda, MdPE (Groupe PPE, Roumanie), et Dr Javier Beut, Président & Fondateur, Ciruanos Plastikós Mundi, Îles Baléares De gauche à droite: Daniel Guyader, Chef de division, Global Issues, EEAS, José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, MdPE (Espagne), Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, Frank Umbach, associé principal et Directeur du programme «Sécurité énergétique internationale» au Centre de stratégies européennes de sécurité (CESS), et Reinhard Mitschek, Directeur du consortium Nabucco 9 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 9 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 16/11/2011 Prix LUX 2011, décerné par le Parlement européen 30/11/2011 Conférence sur les chrétiens persécutés au Moyen-Orient Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, félicite le réalisateur français Robert Guédiguian pour son film «Les Neiges du Kilimandjaro», film gagnant du Prix Lux 2011 De gauche à droite: Doris Pack, MdPE, Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, MdPE, Vice-présidente du Parlement européen Othmar Karas, MdPE (Autriche), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen (au milieu) et Président du groupe de travail sur le dialogue interculturel et des affaires religieuses du Groupe PPE, Kinga Gál, MdPE (Groupe PPE, Hongrie), Vice-présidente de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen (à gauche), et Camille Eid, journaliste libanais, professeur d’arabe à l’Université catholique de Milan (à droite) 1 0 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 0 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements 30/11/2011 Réunion du Groupe PPE en présence du Président du Conseil européen Événements 01/12/2011 Audition sur l’internet - équitable, ouvert et sécurisé L’évolution de l’internet – une approche orientée vers les utilisateurs 1. L’internet L’internet est une plateforme exceptionnelle pour l’innovation, la croissance économique, la création d’emplois et la communication sociale. C’est devenu le système nerveux central de notre économie et de notre société de l’information. Compte tenu des possibilités et des défis clairs qui se présentent, il est évident qu’un débat politique s’impose, dans l’intérêt des citoyens, des entreprises et des États. Pour les décideurs, le principal défi à relever est celui de la manière d’aborder ces questions en préservant le potentiel extraordinaire et la liberté de l’internet sans empêcher l’innovation. Pour nous, le Groupe PPE, l’enjeu consiste à présenter nos revendications de manière cohérente. 2. Des droits plus forts pour les utilisateurs Les attentes des utilisateurs privés portent sur un internet ouvert, facile d’accès et sur lequel ils savent avec certitude comment les données personnelles les concernant sont gérées. Comme ce sont les utilisateurs et non les plateformes ou les réseaux qui sont les propriétaires des informations personnelles, les utilisateurs doivent garder un contrôle total des informations qu’ils fournissent. Les réseaux sociaux doivent informer les utilisateurs de la finalité et des différentes manières dont ils ont l’intention de traiter les données de leurs membres. De droite à gauche: Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, et Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen 3. Pour plus de transparence et une concurrence plus loyale Ce document de stratégie est l’aboutissement de près de six mois de travaux, d’échanges avec les parties prenantes, d’auditions et de discussions politiques internes. Il vise à présenter la position du Groupe PPE et la manière dont nous entendons renforcer les droits de nos concitoyens et assurer aux entreprises un environnement équitable sur l’internet. Nous estimons que notre action au niveau de l’Union européenne doit poursuivre trois objectifs: l’application cohérente du principe de transparence, le renforcement des droits en ligne des utilisateurs et l’assurance d’une concurrence loyale sur l’internet. 1 0 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 0 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 4. Comment atteindre ces objectifs ? Notre stratégie propose 10 actions principales pour atteindre ces trois grands objectifs: > clarifier la juridiction internationale, > garantir la neutralité de la recherche, > garantir la neutralité de l’internet, > clarifier et harmoniser les règles en matière de protection des données, > garantir les droits des utilisateurs sur les réseaux sociaux, > garantir l’anonymat de l’utilisateur, > interdire le profilage des données, > créer un nuage européen, > protéger efficacement les droits de propriété intellectuelle en ligne, > définir des garanties pour un journalisme de qualité. 5. Le lancement d’un débat transparent: dites-nous ce que vous pensez! L’audition avait pour objectif de présenter la stratégie du Groupe PPE dans le domaine de l’internet et de créer un espace d’échange entre les députés européens, les parties prenantes et la société civile. La présence des trois grands acteurs que sont Facebook, Google et Microsoft a également permis de connaître leur position sur les questions clés abordées. Angelika Niebler, MdPE (Allemagne), Présidente du groupe de travail Internet du Groupe PPE (au centre) (de gauche à droite:) Simon Hampton, Directeur de la politique publique, Google, Jean Gonié, Directeur pour la protection des données, Microsoft, Manfred Weber, MdPE (Allemagne), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Philippe Juvin, MdPE (France), Vice-président du groupe de travail Internet du Groupe PPE, Erika Mann, responsable du bureau de Bruxelles pour Facebook et Peter Schaar, Commissaire fédéral allemand pour la protection des données et la liberté d’information 1 0 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 0 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Événements Événements 13/12/2011 Joseph Daul réélu Président du Groupe PPE Le Groupe du Parti Populaire Européen (PPE) au Parlement européen a réélu son Président Joseph Daul (UMP, France) à une très large majorité. Joseph Daul est Président du Groupe PPE depuis 2007, et il conduira le principal Groupe parlementaire européen (Centre-Droit) jusqu’aux prochaines élections européennes de 2014. Agriculteur, originaire de l’Alsace, Joseph Daul est député européen depuis 1999. Il a été Président de la Commission de l’agriculture et du développement rural, puis Président de la Conférence des Présidents des Commissions parlementaires, avant de succéder à Hans-Gert Poettering comme Président du Groupe PPE. En remerciant ses 271 collègues pour lui avoir renouvelé, pour la deuxième fois, leur confiance, Joseph Daul a déclaré qu’il continuera de travailler pour une rapide sortie de crise de l’Europe et pour le respect de la méthode communautaire, qui a permis 60 années de paix et de prospérité. Les Vice-présidents du Groupe PPE élus ou réélus sont: Vito Bonsignore, Gunnar Hökmark, Ioannis Kasoulides, Marian-Jean Marinescu, Jaime Mayor Oreja, Jan Olbrycht, Paulo Rangel, József Szájer, Manfred Weber et Corien Wortmann-Kool. De droite à gauche: Joseph Daul, MdPE, Président du Groupe PPE, et Hans-Gert Poettering, MdPE, ancien Président du Parlement européen 1 0 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 0 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes RÉUNIONS EXTERNES 3 > Réunions externes Le Groupe PPE organise régulièrement des réunions du Bureau à d’autres endroits que les trois sièges du Parlement européen. L’objectif est d’apprendre à mieux connaître un État membre ou de soutenir un parti frère du PPE. Ces expériences sont très utiles, étant donné que la compréhension des différentes réalités nationales permet de mieux saisir les thèmes politiques importants au niveau national et de les intégrer dans le travail du Groupe PPE au Parlement européen. Les Journées d’étude sont, pour la même raison, organisées dans un État membre différent chaque année. En 2011, le Réseau Européen d’Idées (European Ideas Network), le groupe de réflexion paneuropéen ouvert parrainé par le Groupe PPE, a organisé une université d’été très intéressante à Bucarest, rassemblant des responsables politiques, des hommes d’affaires, des universitaires, des conseillers politiques, des journalistes et des représentants de la société civile de toute l’Europe partageant une vision commune, ainsi que des experts externes non membres du parti et des commentateurs intéressés par le sujet de la crise économique et sociale que traverse l’Europe. 1 0 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes 1. Réunions du Bureau 03-04/03/2011: Réunion du Bureau à Zagreb, Croatie R éunions ex ter nes Séance d’ouverture: La Croatie, un nouveau modèle d’élargissement Le député européen Joseph Daul, Président du Groupe PPE, ouvre la réunion du Bureau du Groupe PPE à Zagreb, en Croatie, en souhaitant la bienvenue à Mme Jadranka Kosor, Premier ministre croate et Présidente de l’Union démocratique croate (HDZ), et à M. Josip Friščić, Vice-président du Parlement croate et Président du Parti paysan croate (HSS). Joseph Daul déclare: «C’est un honneur et un plaisir de nous trouver à Zagreb et d’offrir le soutien politique du Groupe PPE, la force politique la plus importante et la plus influente de l’Union européenne, à l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne. La Croatie deviendrait le 28e membre de l’Union européenne et un exemple à suivre pour les pays des Balkans.» M. Daul est persuadé qu’avec l’aide du Groupe PPE, la Croatie pourra intensifier le rythme de ses réformes. Joseph Daul exprime sa fierté et sa solidarité à l’égard du Premier ministre Jadranka Kosor et se déclare ravi de collaborer avec une experte aussi courageuse, œuvrant à l’adhésion de la Croatie pour renforcer l’Union européenne. Mme Kosor remercie le Groupe PPE et Joseph Daul pour leur soutien. Elle déclare que la Croatie a dû déployer des efforts extraordinaires pour se conformer aux critères d’adhésion, encore plus sévères pour les Croates, qui ont dû se conformer à plus d’exigences que tous les pays candidats précédents, mais que la Croatie est sur le point de devenir une société moderne et le 28e membre de l’Union européenne. Elle se félicite également de la présence de Wilfried Martens, Président du parti du PPE, et le remercie de son soutien. Elle s’attarde sur les progrès déjà réalisés par la Croatie, qui a clôturé 28 chapitres des négociations d’adhésion, y compris les réformes du système judiciaire et la résolution du litige frontalier avec la Slovénie. De gauche à droite: Bernd Posselt, MdPE (Groupe PPE, Allemagne), rapporteur fictif du Groupe PPE sur la Croatie, Gunnar Hökmark, MdPE (Suède), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen et Président de la Délégation interparlementaire UE-Croatie du PE, Josip Friščić, Vice-président du parlement croate, Président du «Parti Paysan Croate» (HSS), Jadranka Kosor, Premier ministre de la République de Croatie, Présidente du Parti Démocrate Croate (HDZ), Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE, Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, et Dražen Bošnjaković, Ministre de la Justice de la République de Croatie 1 1 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Josip Friščić prend la parole et souhaite la bienvenue en Croatie au Groupe PPE. Il déclare qu’avec plus de 100 ans d’activité derrière lui, le Parti paysan croate est le plus ancien du pays et affirme que l’adhésion de la Croatie profitera à toutes les parties. Joseph Daul informe M. Friščić et Mme Kosor qu’ils peuvent compter sur le soutien durable du Groupe PPE. 1 1 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Adhésion de la Croatie à l’UE: défis et attentes Le député européen Gunnar Hökmark, Vice-président du Groupe PPE et Président de la Délégation à la Commission parlementaire mixte UE-Croatie au Parlement européen, lance le premier débat, intitulé «Adhésion de la Croatie à l’UE: défis et attentes». M. Hökmark met en avant les progrès considérables réalisés par la Croatie ces cinq dernières années et salue les différentes réformes engagées par son gouvernement. Il explique que l’adhésion de la Croatie à l’UE est une occasion à saisir, tant pour la Croatie et la région qui l’entoure que pour l’UE. «N’oublions pas que sans le processus d’élargissement de l’UE, la Croatie et cette région se trouveraient dans une situation bien différente aujourd’hui», déclare M. Hökmark, exprimant la forte volonté du Groupe PPE que la Croatie conclue les négociations en juin 2011. Dražen Bošnjaković, Ministre croate de la justice, explique en détail les réformes entreprises par le gouvernement croate sur le plan judiciaire. Bošnjaković indique que le pays s’est efforcé de garantir un fonctionnement indépendant, transparent et efficace des tribunaux et qu’il a en outre conçu un cadre stratégique spécifique pour poursuivre en justice les auteurs des crimes de guerre commis entre 1991 et 1995. La lutte contre la corruption est également l’une des priorités du gouvernement, dont la réussite se traduit dans le nombre accru d’affaires portées en justice. D’importantes réformes de l’administration publique et de la loi électorale ont également été entreprises dans un souci de transparence. Le Ministre conclut en exprimant l’espoir que les efforts croates seront reconnus par les partenaires européens et affirme que la Croatie ne renoncera pas à travailler sur ces questions quand elle aura rejoint l’UE. De droite à gauche: Doris Pack, MdPE, Présidente de la Commission de la culture et de l’éducation du Parlement européen, Membre substitut de la Délégation interparlementaire UE-Croatie du Parlement européen, Membre de la Délégation interparlementaire Albanie, Bosnie et Herzégovine, Serbie, Monténégro et Kosovo du Parlement européen, Gordan Jandroković, Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne de la République de Croatie, et Alojz Peterle, MdPE (Groupe PPE), ancien Premier ministre de la Slovénie Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne, se félicite des progrès considérables réalisés par la Croatie pour satisfaire aux critères d’adhésion. Mme Reding interprète le dernier rapport de la Commission en soutenant que la «conclusion des négociations est maintenant à notre portée». Mme Reding souligne les procédures qui ont été introduites pour assurer la transparence du processus de sélection des magistrats, de même que l’amélioration apportée au traitement des minorités. La Commission a présenté un exposé clair des difficultés qui doivent encore être abordées. Mme Reding déclare que les points les plus délicats seront abordés, comme c’est habituellement le cas, au stade final des négociations. «La confiance des juges, des procureurs et des citoyens envers le système judiciaire est cruciale dans la mesure où nous bâtissons un espace judiciaire européen», souligne-t-elle, ajoutant qu’aucune défaillance ne devra subsister dans ce domaine le jour de l’adhésion. Mme Reding conclut en affirmant que les efforts doivent se poursuivre dans l’intérêt de l’UE et de la Croatie elle-même: «La Croatie est en train de fixer des critères pour toute la région et son adhésion est un test pour la Croatie et pour l’ensemble du processus d’élargissement de l’UE.» Bernd Posselt, rapporteur fictif du Groupe PPE sur la Croatie et membre de la Commission parlementaire mixte UE-Croatie au PE, décrit les progrès considérables réalisés par la Croatie ces vingt dernières années et souligne que son adhésion bénéficiera non seulement à la Croatie, mais également à l’UE. D’après M. Posselt, le fait que la Croatie n’ait pas rejoint l’UE en même temps que la Slovénie n’est pas à imputer à la Croatie, mais à la guerre en Yougoslavie, dont la Croatie a été l’une des victimes. Il déclare que même si le système judiciaire croate doit encore être amélioré, l’UE devrait reconnaître les efforts déjà fournis dans ce domaine. Enfin, M. Posselt déclare que si elle doit faire comprendre aux Croates que tous les critères doivent être respectés, l’UE ne doit pas imposer 1 1 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 1 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes à la Croatie des critères plus stricts qu’aux pays candidats qui l’ont précédée. «Les Croates sont habituellement très enthousiastes à l’égard de l’UE; assurons-nous qu’ils le demeurent», conclut M. Posselt. Conséquences économiques de l’adhésion à l’UE L’ambassadeur Paul Vandoren, Chef de la Délégation de l’UE en Croatie, souligne les avantages économiques de l’adhésion de la Croatie à l’UE. En plus de participer au mécanisme décisionnel de l’UE, le pays accéderait pleinement au marché unique et bénéficierait du financement européen. Étant donné la taille du pays et de sa population, son adhésion à l’UE n’aurait pas une incidence directe sur le budget de l’UE. Si l’accès au marché unique est une occasion remarquable pour la Croatie et pour ses milieux d’affaires, le gouvernement croate doit encore s’employer à achever plusieurs tâches importantes telles que la consolidation de sa capacité administrative afin de faire face aux futurs financements. La Ministre croate des finances, Martina Dalić, présente les trois piliers du programme économique du gouvernement croate: 1) la consolidation fiscale et la réduction des dépenses, 2) l’efficacité administrative aux différents niveaux de gouvernement, et 3) la promotion du potentiel économique de plusieurs projets d’investissement, comme les chemins de fer et la gestion de l’eau. L’adhésion à l’UE insufflera un nouveau souffle à l’économie croate, également frappée par la crise économique. Le député européen Jan Olbrycht, Vice-président de la Commission parlementaire spéciale sur les défis politiques et les ressources budgétaires, assure à l’assemblée que la Croatie recevra le soutien de la prochaine Présidence polonaise de l’UE, au deuxième semestre. Le député Olbrycht souligne les bénéfices tirés par la Pologne de son adhésion à l’UE et déclare qu’il en ira de même pour la Croatie. Le député européen Elmar Brok, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, clôt la séance en déclarant que la Croatie a toujours fait partie de l’Europe centrale du point de vue culturel. Pour ce qui est des négociations, il souligne que la plupart des objectifs ont été atteints et que la réforme judiciaire est largement concluante. Au nom de la famille PPE, il exprime le souhait que les négociations d’adhésion s’achèvent cette année avec succès. Perspectives européennes en Europe du Sud-Est R éunions ex ter nes de consolidation des structures politiques, économiques et sociales dans ces pays. Le Groupe PPE soutient les pays d’Europe du Sud-Est dans leur volonté de se rapprocher de l’UE. Elle déclare que la perspective d’adhérer à l’Union agit comme un moteur pour nos voisins du sud-est. L’attrait de l’UE contribue à faire avancer les pays de cette région sur la voie des réformes institutionnelles et politiques, du développement et de la démocratisation. Gordan Jandroković, Vice-premier ministre et Ministre des affaires étrangères et de l’intégration européenne de la République de Croatie, prend la parole et remercie le Groupe PPE de sa visite en Croatie. Il déclare que la population toute entière est profondément européenne et espère que les négociations d’adhésion s’achèveront avant la fin du mois de juin de cette année et que le gouvernement croate sera disposé et apte à remplir les critères requis pour finaliser l’adhésion. Il déclare qu’il est vital que l’UE continue à soutenir tous les pays de la région. Il affirme que la Croatie constitue un excellent exemple pour l’Europe du Sud-Est et que la perspective d’adhésion à l’UE a donné un nouvel élan à la coopération entre les différents pays de la région. Les règles et les critères d’adhésion à l’Union européenne devraient d’après lui être clairs, cohérents et transparents. Le dialogue avec l’UE doit rester un moteur pour la coopération régionale. L’année dernière, la Croatie a entamé avec la Serbie un dialogue actif et important pour le processus de réconciliation. Il déclare que la Croatie continuera à travailler activement pour encourager les partis serbes pro-européens. Il affirme que la Croatie a tiré de nombreux enseignements et que même les problèmes les plus complexes peuvent se résoudre par la voie politique et de façon civilisée. Le député européen Alojz Peterle, membre de la Commission parlementaire mixte UE-Croatie et membre de la Commission des affaires étrangères du PE, félicite le Vice-premier ministre. Il déclare qu’autrefois, de nombreux changements ont été imposés par des acteurs plus forts dans cette région mais que le rêve européen de liberté et de démocratie devient réalité. Trois pays de la région ont maintenant le statut de pays candidat, et la Croatie est sur le point de devenir membre et la Serbie de décrocher le statut de pays candidat. Ce sont des signes très encourageants qui prouvent que les choses bougent, parfois lentement, mais sûrement. Il transmet à la Croatie tous ses vœux de réussite pour les dernières étapes à franchir jusqu’à l’adhésion. Oerd Bylykbashi, Chef du Cabinet du Premier ministre de la République d’Albanie, remercie le Groupe PPE de son soutien et donne un bref aperçu de la situation en Albanie. Il déclare que les comportements négatifs ont changé en raison de la perspective européenne. L’UE fait office de catalyseur dans la région et la Croatie constitue un modèle à suivre pour d’autres pays d’Europe du Sud-Est. Il déclare que l’adhésion à l’Union européenne n’est pas un cadeau du ciel, mais qu’elle repose sur un processus de performances et de mérite. La députée européenne Doris Pack, Présidente de la Commission de la culture et de l’éducation au sein du Parlement européen et membre de la Commission parlementaire mixte UE-Croatie, ouvre la séance du vendredi matin de la réunion du Bureau du Groupe PPE organisée à Zagreb sur le thème des perspectives européennes en Europe du Sud-Est. Elle rappelle à l’assemblée le long et difficile chemin parcouru par la Croatie, tant et si bien qu’il ne lui reste plus que quelques étapes à franchir pour assurer son adhésion fructueuse à l’Union européenne. Elle souligne que la région du sud-est de l’Europe constitue une priorité pour le Groupe PPE et qu’elle a toujours fait l’objet d’une attention particulière. Elle déclare qu’il est dans notre intérêt à tous de poursuivre nos efforts 1 1 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 1 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes 08-09/09/2011: Réunion du Bureau à Wrocław, Pologne R éunions ex ter nes Séance d’ouverture Souhaitant la bienvenue aux députés et aux invités à la réunion du Groupe PPE organisée à Wroclaw, en Pologne, Joseph Daul, Président du Groupe PPE, déclare que la Pologne constitue un exemple pour le reste de l’Europe, compte tenu de sa croissance économique de 4 % et de son influence sur la scène politique. Il espère que le 9 octobre, les citoyens polonais feront le bon choix concernant leur futur gouvernement. La réunion du Groupe PPE à Wroclaw s’articule autour de la politique de voisinage et de la politique énergétique. Joseph Daul déclare que l’Europe doit remporter la bataille de l’emploi et de la compétitivité et s’adapter à la nouvelle réalité mondiale. Face à la croissance rapide de la Chine, de l’Inde et du Brésil, l’Europe a besoin de politiques ambitieuses et responsables, comme celles mises en œuvre par le gouvernement de la Plateforme civique, pour surmonter la crise actuelle. Il mentionne également les mesures courageuses prises par le gouvernement de Vladis Dombrovskis en Lettonie et de Băsescu en Roumanie. De gauche à droite: Janusz Lewandowski, Commissaire européen chargé de la programmation financière et du budget, Grzegorz Schetyna, Président de la Diète de la République de Pologne, premier Vice-président de la Plateforme civique, Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE, et Jacek Saryusz-Wolski, MdPE, Chef de la Délégation polonaise du Groupe PPE Seules des mesures ambitieuses décidées à l’échelon européen sur la base du réalisme et de la solidarité pourront nous permettre d’espérer surmonter la crise actuelle et dessiner un avenir brillant pour nos concitoyens. L’Europe est une puissance économique mondiale de premier plan et nous devons prendre appui sur nos avantages. Joseph Daul salue la manière exemplaire dont la Pologne gère la Présidence du Conseil et la félicite d’avoir obtenu un accord-cadre sur la future gouvernance économique de l’Europe. Pour conclure, Joseph Daul souhaite la bienvenue à la réunion au Premier ministre moldave, M. Filat. Dans ses remarques préliminaires, le Chef des eurodéputés polonais au Groupe PPE, Jacek SaryuszWolski, déclare qu’il s’agit d’une réunion importante pour la Présidence polonaise et fait référence à certains points majeurs, tels que les déficits budgétaires publics et les atteintes au traité de Schengen auxquelles doit faire face la Présidence polonaise. L’Histoire a appris aux Polonais à surmonter l’adversité, affirme-t-il. Avec Jerzy Buzek à la Présidence du Parlement européen, José Manuel Barroso à celle de la Commission et Herman van Rompuy à celle du Conseil, le PPE joue un rôle de premier plan en Europe. Le PPE est en outre à la tête du gouvernement de 17 États membres, et peutêtre même bientôt 18, avec celui de l’Espagne. Jacek Saryusz-Wolski déclare que la réponse aux crises actuelles réside dans la consolidation de l’Europe et que nous ne devons jamais nous tourner vers des solutions nationalistes bornées pour résoudre nos problèmes. De gauche à droite: Tigran Davtyan, Ministre de l’Economie de la République d’Arménie, Radosław Sikorski, Ministre polonais des affaires étrangères, et Vladimir Filat, Premier ministre de la République de Moldavie 1 1 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 1 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Séance d’ouverture II «Malgré son passé tourmenté, Wroclaw a toujours gardé son caractère propre et constitue un bon endroit pour faire de la politique», déclare Grzegorz Schetyna, Président de la Chambre basse du Parlement polonais, en souhaitant la bienvenue dans sa ville natale au Bureau du Groupe PPE. Il ajoute que, du fait de sa conjoncture économique, la Pologne constitue un endroit approprié pour discuter des solutions à apporter à la crise financière. M. Schetyna souligne que la croissance économique et la politique européenne de voisinage sont des priorités de la Présidence polonaise du Conseil. «Nos voisins d’Europe méridionale et orientale connaissent des problèmes différents mais méritent la même implication et le même engagement de notre part», conclut-il. Jerzy Buzek, Président du Parlement européen, reconnaît que l’Union doit envoyer à ses voisins un message clair, efficace et productif. «L’Union européenne a aidé mon pays, la Pologne, dans les années quatre-vingt-dix et doit maintenant en faire de même pour nos voisins orientaux et méridionaux. Nous pouvons constater qu’en Afrique, le changement est à la liberté, à la dignité, et non au terrorisme.» De gauche à droite: Lena Kolarska-Bobínska, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Alejo Vidal-Quadras, MdPE (Espagne), Vice-président du Parlement européen, Nikolay Mladenov, Ministre des affaires étrangères, Bulgarie, Gunnar Hökmark, MdPE (Suède), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Kai Wynands, Secrétariat du Groupe PPE, Günther Oettinger, Commissaire européen chargé de l’énergie, Tunne Kelam, MdPE (Groupe PPE, Estonie), et Pilar del Castillo Vera, MdPE (Groupe PPE, Espagne) Résumant la séance d’ouverture de la réunion du Bureau du Groupe PPE à Wroclaw, Janusz Lewandowski, Commissaire européen chargé du budget, déclare que «la gestion de la crise constitue une épreuve de vérité pour les dirigeants politiques européens et nationaux». Il affirme que «sans ligne budgétaire claire, les discussions sur le financement se bornent à répéter des slogans». Deux politiques resteront toutefois au cœur du budget européen: la politique de cohésion et la politique agricole. M. Lewandowski annonce que les fonds affectés à la recherche, au développement et à la politique étrangère de l’UE seront augmentés l’an prochain. Politique de voisinage Le premier point de la réunion, intitulé «La dimension orientale de la politique européenne de voisinage», est présidé par Marian-Jean Marinescu (député européen, Vice-président du Groupe PPE au PE et Président du groupe de travail «Budget et politiques structurelles»). Soulignant les développements positifs, M. Marinescu salue la création d’Euronest, qui donnera un véritable élan à nos relations avec nos voisins de l’Est et du Sud et qui contribuera à améliorer la situation du Belarus. M. Marinescu exprime également l’espoir que la Moldavie devienne la première ex-République soviétique à rejoindre l’UE. Jacek Saryusz-Wolski (député européen, Chef de la Délégation polonaise du Groupe PPE au PE) explique en quoi la politique européenne de voisinage devrait changer. De droite à gauche: Jacek Saryusz-Wolski, MdPE, Chef de la Délégation polonaise du Groupe PPE au Parlement européen, Joanna Jarecka-Gomez, Secrétariat du Groupe PPE, Marian-Jean Marinescu, MdPE (Roumanie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Alakansdar Milinkevich, Président du Mouvement pour la liberté, Belarus 1 1 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Il souligne que nous n’avons qu’une politique européenne de voisinage, et non pas deux, et qu’elle est bien plus importante que ce que nous ne voulons croire. «Il s’agit d’une combinaison de politiques intérieures et extérieures, et tout échec à ce niveau en impliquerait un autre dans la politique étrangère de l’UE et réduirait les chances de l’UE d’être un acteur mondial», déclare M. Saryusz Wolski, en ajoutant que l’UE est sur la bonne voie. D’après M. Saryusz Wolski, l’UE doit changer de modèle et pas seulement de politique. Elle doit être beaucoup plus exigeante vis-à-vis des gouvernements de nos pays voisins et ne doit plus jamais aider les forces militaires ou policières de dictateurs. 1 1 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Ce changement de modèle doit aller au-delà des outils actuellement disponibles. Il faut avant tout décentraliser la politique de voisinage en conseillant et en aidant financièrement non seulement les gouvernements, mais également d’autres acteurs de la société: partis politiques, agriculteurs, employeurs, jeunes, organisations religieuses, femmes, universités et gouvernements locaux. La société doit avoir l’impression de s’approprier la politique. L’UE doit abandonner son approche oligarchique au profit d’une véritable démocratie et éviter de tomber dans le paternalisme, en écoutant davantage ses voisins. D’après M. Saryusz Wolski, ce qui a été décidé jusqu’à présent n’est pas suffisant: il faut imaginer une stratégie à long terme plus appropriée. L’UE doit investir dans la jeunesse, et d’abord et avant tout dans le système éducatif. M. Saryusz Wolski conclut en disant que si à l’heure actuelle, l’UE n’est clairement pas en mesure de promettre l’adhésion à ses voisins, elle doit concevoir une politique de voisinage des plus solides: «Il ne s’agit pas d’un investissement extérieur, mais d’un investissement pour notre avenir européen. Avec nos voisins d’Europe orientale, nous pagayerons ensemble ou nous coulerons chacun de notre côté.» Au cours du débat, les députés européens approuvent les idées formulées par M. Saryusz Wolski. Alejo Vidal-Quadras aborde l’importance de la dimension orientale de la politique de voisinage, et Jean-Pierre Audy et Tunne Kelam celle des relations qu’entretient l’UE avec la Russie dans ce contexte. Doris Pack propose d’élargir la portée des programmes éducatifs aux pays voisins et Manfred Weber souligne la nécessité de sélectionner soigneusement les membres de la Commission européenne qui s’occuperont de cette politique. R éunions ex ter nes Toutefois, la politique de voisinage va au-delà de l’économie, du commerce et de la liberté de circulation. Elle s’articule également autour du soutien éducatif (bourses accordées aux jeunes de ces pays pour venir étudier dans une université européenne, par exemple) et de la coopération dans le domaine énergétique. Pour conclure, Gunnar Hökmark déclare qu’il ne faut jamais transiger avec le respect des droits de l’homme et que nous devons toujours chercher à évoluer, dans notre intérêt et celui de nos voisins. La dimension orientale de la politique de voisinage Le Premier ministre moldave et Président du Parti libéral-démocrate de Moldavie, Vladimir Filat, rappelle que la Moldavie conçoit l’intégration européenne comme une occasion historique de revenir en Europe. Il déclare que les Moldaves croient en l’intégration européenne et que la mise en œuvre des réformes institutionnelles et économiques devrait être récompensée en fonction du mérite. Il ajoute que la possible adhésion à l’UE est l’objectif numéro un de la politique étrangère moldave. De nombreuses réformes ont été entreprises sous le nouveau gouvernement et touchent à des secteurs de la vie publique, dont l’adaptation des garanties de la liberté de la presse, la démocratisation des institutions et l’amélioration du système judiciaire. Le Premier ministre insiste sur le fait que la République de Moldavie est fermement résolue à se rapprocher de l’UE. Conclusions sur la politique de voisinage Tigran Davtyan, Ministre arménien de l’économie, salue l’initiative de l’UE de lancer le programme global de renforcement des institutions, destiné à aider les institutions publiques arméniennes à se préparer aux négociations et à mettre en œuvre l’accord d’association UE-Arménie. Le Ministre Davtyan déclare qu’en l’espace d’un an, dix-huit chapitres de l’accord d’association ont été clôturés. Clôturant la première séance de la réunion du Bureau du Groupe PPE organisée à Wroclaw, M. Gunnar Hökmark, Vice-président du Groupe PPE, déclare que l’heure est venue d’améliorer le partenariat oriental. M. Davtyan, membre du Parti républicain arménien, souligne l’importance de l’intégration politique et explique que c’est la raison pour laquelle son parti politique, dont l’idéologie de centre-droit s’inspire fortement des chrétiens-démocrates, a décidé de demander au Parti populaire européen le statut de membre observateur. Pour porter ses fruits, la politique européenne de voisinage doit, dans le contexte de la crise de la dette, soutenir les progrès des pays luttant pour la démocratie et l’État de droit. Cela nécessite un esprit de décision et une capacité à établir des priorités au niveau de la coopération politique et des réformes. Le partenariat oriental, une initiative lancée par la Suède et la Pologne dans la droite ligne de l’élargissement concluant de 2004, vise à permettre aux pays du voisinage oriental d’accéder au marché intérieur de l’UE et de bénéficier d’une coopération européenne accrue, mais il nécessite également des réformes politiques et économiques. L’UE et ses voisins peuvent en tirer un grand profit. Le partenariat oriental englobe six pays: l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Belarus, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. Nous devrions également disposer rapidement de règlements en matière de visas en vue de permettre aux citoyens des pays voisins de circuler librement dans l’espace Schengen, dans un esprit de rapprochement et de coopération. Cela implique que nos voisins engagent des réformes spécifiques et observent des critères stricts. 1 2 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Radoslaw Sikorski, Ministre polonais des affaires étrangères, aborde la question de la préparation du Sommet sur le partenariat oriental qui aura lieu les 29 et 30 septembre à Varsovie. Les Chefs d’État ou de gouvernement se réuniront pour évaluer les actuelles avancées du partenariat oriental et discuteront des nouvelles initiatives et des défis. Il confirme que les négociations relatives aux accords de libreéchange approfondis et complets avec la Moldavie et la Géorgie seront lancées d’ici peu. Alaksandr Milinkievich, Chef du Mouvement pour la démocratie du Belarus, passe en revue les relations UE-Belarus passées. Cet ancien lauréat du prix Sakharov exprime l’espoir que les élections parlementaires qui auront lieu en 2012 seront transparentes et que les représentants des partis d’opposition seront autorisés à assister au comptage des bulletins de vote. Il souligne que l’UE ne devrait pas bloquer le développement économique du Belarus car cela ne ferait que renforcer la dépendance du régime de Loukachenko à l’égard de son voisin oriental. Il insiste cependant pour que le dialogue ne soit pas entamé avant que les 23 derniers prisonniers politiques soient libérés et entièrement réhabilités. 1 2 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Le député européen Elmar Brok, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des affaires étrangères, renvoie à l’article 49 du traité de Lisbonne, qui expose les perspectives européennes des pays européens. Il déclare toutefois que l’UE doit encore finaliser ses propres projets et mettre en œuvre les réformes intérieures avant de promettre quoi que ce soit à ses voisins orientaux. Elle devrait s’attacher à conclure les accords d’association incluant la négociation et la ratification ultérieure des accords de libre-échange avec les pays d’Europe orientale. Elmar Brok fait part de son profond mécontentement concernant la situation actuelle en Ukraine, où l’ancien Premier ministre et dirigeante du parti frère du PPE, Ioulia Tymochenko, est poursuivie par les autorités et actuellement emprisonnée. Cette situation conteste l’intention du gouvernement ukrainien de tisser des liens plus étroits avec l’Europe. Politique énergétique Le deuxième point de la réunion, intitulé «Vers une politique énergétique européenne cohérente», est présidé par le député européen Gunnar Hökmark, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen (PE) et responsable de la politique européenne d’élargissement et de voisinage. M. Hökmark renvoie à la récente proposition de la Commission européenne de stimuler la coordination de la politique énergétique extérieure parmi les États membres et souligne la nécessité que l’UE parle d’une seule et même voix. Gunther Oettinger, Commissaire européen à l’énergie, est le premier à prendre la parole, en reconnaissant que le fait de s’exprimer d’une même voix rend l’Europe plus forte. «Unis, nous sommes plus puissants», affirme-t-il. Le Commissaire Oettinger explique les principaux points de la communication énergétique de la CE, soulignant que cette approche est cohérente pour traiter avec des pays tiers sur les dossiers énergétiques. Le Ministre bulgare des affaires étrangères, Nikolaï Mladenov, rappelle la crise gazière de 2008 opposant la Russie et l’Ukraine, qui a empêché l’approvisionnement en gaz de la Bulgarie. «L’UE devrait maintenant s’efforcer de diversifier ses fournisseurs d’énergie. Le gazoduc Nabucco est particulièrement important à cet égard», déclare M. Mladenov. Le député européen Tunne Kelam, membre de la Commission des affaires étrangères du PE, déclare que le Parlement européen a déjà appelé à l’élaboration d’une politique étrangère pour l’énergie dans son rapport de 2007. «À l’époque, cela était considéré comme de l’utopie politique. La politique relative à l’énergie provenant de l’étranger est vitale pour achever le volet énergétique du marché intérieur de l’UE», conclut M. Kelam. 1 2 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Vers une politique énergétique européenne cohérente Alejo Vidal-Quadras, Vice-président du Parlement européen, préside le débat final de la réunion du Bureau du Groupe PPE à Wroclaw, intitulé «Sur la voie d’une meilleure efficacité et d’une meilleure sécurité énergétiques.» Il souligne que la politique d’efficacité énergétique doit suivre une vision à long terme et mentionne que des changements soudains et imprévisibles du système en compliquent la gestion et en diminuent l’efficacité. La décision soudaine du gouvernement allemand de revenir sur sa politique nucléaire est citée à titre d’exemple. M. Vidal-Quadras souligne également que cette politique doit créer des conditions égales pour tous les acteurs et laisser le marché compétitif fixer le prix du carbone, l’objectif à long terme étant de supprimer les subventions. Lena Kolarska-Bobinska, auteur du rapport intitulé «Vers une nouvelle stratégie énergétique pour l’Europe pour la période 2011-2020», explique qu’une nouvelle stratégie énergétique globale nécessitera un accroissement sensible des fonds fournis: «À cet égard, il sera essentiel de convaincre nos concitoyens que les investissements consentis aujourd’hui sont très importants pour l’avenir.» Mme Kolarska-Bobinska explique par ailleurs que cette politique est en principe soutenue par toutes les forces politiques représentées au Parlement, mais que de nombreux détails doivent encore être définis. Par exemple, 80 % des ménages pourraient devoir changer leurs compteurs d’énergie et les entreprises s’adapter aux nouvelles règles en matière d’efficacité énergétique. Il convient dès lors de préciser en quoi doivent consister l’évaluation des incidences et les différentes étapes de mise en œuvre. Conclusions Pilar del Castillo Vera, Coordinatrice du Groupe PPE à la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du PE, clôt la réunion en déclarant qu’à une époque où le projet européen est souvent perçu par les citoyens européens comme compromis, il importe plus que jamais pour l’UE de montrer à ses citoyens et à ses partenaires que nous voulons réaliser ensemble ces choses si importantes: «Voici une excellente occasion d’envoyer un message fort, précis et volontaire d’être un meneur au-delà des frontières de l’UE, dans ce dossier capital.» Les participants estiment que les différents débats de la réunion du Bureau du Groupe PPE à Wroclaw ont été très productifs et que les conclusions tirées contribueront significativement à renforcer la politique européenne et à améliorer les conditions de vie des citoyens européens. 1 2 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes 13-14/10/2011: Réunion du Bureau à Sofia, Bulgarie R éunions ex ter nes Session d’ouverture En ouverture des journées d’étude du PPE à Sofia, Joseph Daul, Président du Groupe PPE, félicite le Premier ministre Boyko Borissov pour la façon dont il gouverne la Bulgarie. Les politiques d’investissement dans les infrastructures clés et la bonne gestion des finances publiques sont un exemple pour tous les pays de l’Union européenne. En outre, Joseph Daul indique que les autorités bulgares ont prouvé leur engagement en faveur de l’Europe et sont en mesure de faire entendre leur voix à Bruxelles et dans les autres capitales européennes. Le Président du groupe remercie M. Barroso, Président de la Commission, et Jerzy Buzek, Président du Parlement, pour leur présence et pour les déclarations très positives formulées la veille. Il souhaite la bienvenue aux Commissaires Hahn, Lewandowski et Georgieva. S’adressant au Premier ministre bulgare, Boyko Borissov, Joseph Daul fait savoir qu’il est impressionné par les progrès accomplis ces dernières années par la Bulgarie: le chômage est stable, la dette publique est sous contrôle et le gouvernement a clairement prouvé qu’il était capable d’administrer les fonds européens de façon ouverte et transparente. Outre le Premier ministre bulgare, le Vice-premier ministre, Tsvetan Tsvetanov, assiste également à la session d’ouverture de la réunion du Bureau du Groupe PPE, de même que plusieurs autres Ministres du gouvernement. Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen (au centre), (De gauche à droite) Andrey Kovatchev, MdPE, Chef de la Délégation bulgare du Groupe PPE, Boyko Borissov, Premier ministre de la République de Bulgarie, Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE, et Tsvetan Tsvetanov, Vice-premier ministre et Ministre de l’Intérieur de la République de Bulgarie Dans son allocution, le Premier ministre Boyko Borissov remercie le Parlement européen pour sa «résolution solide» adoptée à une large majorité concernant l’accession de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Il indique que la Bulgarie a respecté, sans exception, tous les critères d’entrée dans l’espace Schengen et que le pays est en train d’appliquer les règles correspondantes à ses frontières. M. Borissov déclare qu’il doit combattre au quotidien tous les concepts en «isme»: populisme, extrémisme, socialisme, nationalisme. Tous ces concepts font des promesses extravagantes, mais ils n’ont pas tenu parole pour le peuple bulgare. Faisant référence aux élections locales et présidentielles à venir, le Premier ministre indique que les candidats du GERB ont une vision européenne et des qualités éprouvées, et qu’ils sont connus pour leur engagement en faveur de la Bulgarie et de sa croissance future. Le député européen Andrey Kovatchev, Chef de la Délégation bulgare du Groupe PPE, souhaite également la bienvenue à ses collègues et aux invités à la réunion du Bureau à Sofia. Il déclare que le nationalisme et la fragmentation constituent des risques pour l’Europe. Les membres du PPE doivent se battre pour prévenir la chute de la zone euro et l’effondrement de toutes les réalisations de l’Union européenne. Il faut des mesures concrètes pour éviter tout recul de l’Europe et pour faire en sorte que la politique de cohésion et le développement régional ne soient pas menacés. M. Kovatchev souligne l’importance de la libre circulation des personnes et du droit de travailler partout en Europe. Pour lui, la tâche du PPE est de faire en sorte que l’Europe soit forte et stable. En conclusion de son allocution, il déclare qu’il espère que la réunion en cours aidera à restaurer la confiance. Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, entouré de la Présidence du Groupe PPE, des Délégations bulgares et roumaines du Groupe PPE, des Commissaires européens et du Premier ministre et Vice-premier ministre de la Bulgarie 1 2 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 2 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Le Vice-premier ministre, Tsvetan Tsvetanov, fait référence aux progrès importants réalisés par la Bulgarie ces dernières années dans le domaine du développement des infrastructures économiques et de la lutte contre la criminalité. Il se félicite de l’échec récent du populisme au Danemark, où des tentatives de destruction du système Schengen ont été repoussées lors des élections législatives. Si l’ouverture et la liberté de circuler, de travailler et de vendre des services sont assurées, la prospérité le sera aussi. La fragmentation ne ferait que détruire notre avenir commun. L’avenir de la politique de cohésion de l’UE Le député européen Marian-Jean Marinescu, Vice-président du Groupe PPE et Président du groupe de travail sur le budget et les politiques structurelles, ouvre le premier thème de la réunion du Bureau du Groupe PPE sur l’avenir de la politique de cohésion de l’UE. Il souhaite la bienvenue aux invités de marque, les Commissaires Hahn, Lewandowski et Georgieva, ainsi que M. Rosen Plevneliev, candidat de GERB à la Présidence de la République de Bulgarie. M. Plevneliev explique qu’il a passé deux ans et demi au gouvernement. Il déclare que 80 % des Bulgares sont pro-européens malgré la crise actuelle et que les conclusions des propositions pour la politique de cohésion à l’horizon 2020 sont très importantes pour accroître le potentiel de la Bulgarie. La cohésion régionale revêt une importance capitale pour le pays. M. Plevneliev explique qu’il ne fait plus partie du gouvernement et qu’il se consacre à parcourir la Bulgarie. Les citoyens bulgares répètent en permanence deux messages: ils veulent des «résultats» et de la «justice». L’important pour eux, ce sont des résultats tangibles dans leur région et une accélération des réformes dans le domaine de la justice. La Bulgarie a besoin de sa propre stratégie à l’horizon 2020 et doit développer une approche nationale solide. Les populistes doivent être jugés sur leurs actions et non sur leur discours. Le Commissaire chargé de la politique régionale, Johannes Hahn, a présenté la philosophie du profil futur de la politique de cohésion. Le plus difficile est de gérer des demandes importantes avec des ressources limitées. À l’avenir, les régions et les populations devront ajouter une valeur européenne à la politique d’investissement. Il faut un meilleur retour sur investissement, pas seulement au niveau financier mais également au niveau du bien-être. Il cite la Déclaration d’indépendance des États-Unis en disant que l’objectif principal est le bonheur des gens. Actuellement, 271 régions d’Europe ont besoin d’aide. 80 % des citoyens souhaitent vivre là où ils sont nés. Il faut davantage veiller à l’organisation collective de la vie. La subsidiarité aura un rôle à jouer, mais des négociations importantes avec les régions pour atteindre leurs objectifs seront également nécessaires. Le diable se cache dans les détails et tous ces détails devront être balayés pour trouver le moyen le plus facile et le plus rapide d’atteindre ces objectifs. Il faudra une réserve de performances dans laquelle l’atteinte des objectifs portera ses fruits. Il est essentiel de disposer de cadastres fiables car, dans le cas contraire, les investisseurs ont des difficultés à s’engager. Pour lui, la Bulgarie a bien avancé et a joué un rôle actif dans le débat. R éunions ex ter nes plus forte avec plus d’argent et de rester réaliste. L’agriculture et la cohésion ont théoriquement été gelées, mais il faut les gérer en mettant davantage l’accent sur l’environnement. Pour lui, la politique de cohésion est l’une des politiques communautaires les plus visibles de Tallin à La Valette. Il indique que les prévisions d’avenir de la Bulgarie sont plutôt encourageantes et que, malgré le plafonnement des dépenses, le pays recevra plus de fonds. Il ne faut pas oublier que le budget communautaire est issu de la crise européenne actuelle. Kristalina Georgieva, Commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises, est la dernière à s’exprimer avant d’ouvrir le débat. Mme Georgieva dit que c’est un honneur et un plaisir pour elle que le Bureau du Groupe PPE se réunisse dans sa ville natale. Elle souhaite insister sur le potentiel de la politique de cohésion pour faire face à la crise en Europe. Elle explique que, pendant la courte année et demie depuis qu’elle est Commissaire, elle a connu presque toutes les catastrophes possibles: famine, inondations, canicules, sécheresses et une éruption volcanique. Elle souligne que la fragilité de l’Europe s’accroît en raison des catastrophes. Pour elle, il ne devrait pas exister au XXIe siècle de famine due à une mauvaise récolte. Elle présente sur une carte les zones à haut risque (le Pacifique, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique), mais elle affirme que nous ne devons pas ignorer les grands dangers qui menacent l’Europe, par exemple les inondations, les changements de température, les incendies de forêt et les tremblements de terre. L’Europe n’est pas à l’abri: on compte 80 000 victimes dans la période 19982009, avec une perte économique évaluée à 100 milliards d’euros. Elle pose la question suivante: qu’est-ce que le fonds de cohésion peut faire ? Le Fonds de cohésion peut représenter un atout économique important avec un potentiel d’atténuation et de suppression. Elle déclare qu’il existe trois axes pour l’avenir: encourager l’analyse des risques, soutenir l’investissement en matière de résilience (gestion des inondations) et permettre le financement d’équipements de protection civile. L’Europe doit rester forte face aux catastrophes. Le Fonds de cohésion doit compléter le rôle des États membres, pas s’y substituer. Il faut être unis face aux catastrophes. Mme Georgieva explique que son travail consiste à respecter les promesses suivantes: sauver des vies, limiter les dommages et réduire les coûts. Vers une croissance durable et inclusive En tant que modératrice de la dernière table ronde, la Vice-présidente du Groupe PPE, Corien Wortmann-Kool, députée européenne, présente aux participants la discussion en insistant sur l’importance d’une croissance durable et inclusive en ces temps de crise. Outre le paquet «gouvernance économique» adopté récemment (qu’on appelle aussi le «six-pack»), nous avons besoin d’un mécanisme solide de gestion de crise avec une puissance de feu suffisante. Mme Wortmann-Kool fait écho aux paroles du candidat du GERB à la Présidence bulgare, Rosen Plevneliev: nous avons envers nos concitoyens le devoir d’agir de façon responsable car il y aura une autre crise et nous devrons prouver notre valeur et nos capacités de gestion. Janusz Lewandowski, Commissaire européen chargé de la programmation financière et du budget, ne souhaite pas répéter ce que ses collègues ont déjà dit, mais il insiste sur l’importance de placer la cohésion en toile de fond de tous les projets d’avenir. Pour lui, il est difficile d’avoir une Europe 1 2 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 2 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes La Vice-présidente du Groupe PPE, Rumiana Jeleva, est également d’avis que les gens attendent des leaders européens qu’ils prennent leurs responsabilités pour mettre fin à la crise. Pour y parvenir, l’Europe doit jouer la même partition. Le projet européen est toujours incomplet et, en tant que famille politique la plus forte en Europe, le PPE doit pousser dans cette direction. Mme Jeleva fait un lien entre la crise actuelle et le besoin d’une intégration institutionnelle et culturelle. Nous avons besoin d’une approche de gouvernance holistique avec davantage de coordination budgétaire, sociale et économique. Mme Jeleva demande que les politiques européennes soient plus ambitieuses, en insistant sur le fait que l’objectif n’est pas seulement de préserver l’euro, mais également de renforcer le marché intérieur et la réforme de l’architecture institutionnelle. Andreas Schwab, député européen, Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, axe son intervention sur le perfectionnement du marché intérieur. D’après lui, le marché intérieur peut seulement fonctionner s’il existe une gouvernance économique. Le «six-pack» était une étape importante, mais il reste essentiellement un ensemble de règles. Auparavant, nous avions des règles, que nous ne respections pas. Il faut changer les choses. Une réforme plus radicale du marché intérieur s’impose pour dépasser la crise nationale de la dette, notamment une réforme fiscale ambitieuse. M. Schwab apporte son soutien aux propositions de la Commission européenne visant à améliorer le marché intérieur, qui devraient générer plus de 4 % de croissance à l’échelle européenne. Iliana Ivanova, députée européenne, Vice-présidente de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale, met l’accent sur les PME, qui ont plus de difficultés à accéder aux financements communautaires. Elle se félicite des dernières propositions de la Commission pour faire face à ce problème, ainsi que du projet Erasmus pour jeunes entrepreneurs, visant à reconnaître au niveau transnational les qualifications professionnelles. Mme Ivanova est convaincue qu’une ouverture du marché du travail aiderait l’Europe à parachever le marché intérieur. En conclusion, Mme Ivanova remercie Corien Wortmann-Kool d’avoir tenu compte de l’avis des nouveaux États membres et de ceux qui ne font pas partie de la zone euro lors de la négociation du «six-pack» et elle rappelle que la Bulgarie respecte aujourd’hui les critères du pacte de stabilité. Othmar Karas, député européen, Vice-président du Groupe PPE et Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale, clôt la dernière table ronde. 1 2 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 2 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes 2. Journées d’étude 04-06/05/2011: Journées d’étude à Palerme, Italie De gauche à droite: Francesco Cascio, Président de l’Assemblée régionale de la Sicile, Carlo Casini, MdPE, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE au Parlement européen, Mario Mauro, MdPE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, Abbes Fassi Fihri, Premier ministre marocain, Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE, Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et Président du Conseil de l’UE, et Lawrence Gonzi, Premier ministre maltais 1 3 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Séance d’ouverture Joseph Daul, député européen, Président du Groupe PPE au Parlement européen, inaugure les journées d’étude du Groupe PPE à Palerme, en Italie, en transmettant les excuses du Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, qui n’est pas en mesure d’assister aux journées d’études avant vendredi matin en raison d’affaires urgentes à régler. Joseph Daul déclare être ravi de se trouver à Palerme et évoque ses nombreuses et récentes visites en Italie; il y a dix jours, le pape Benoît XVI lui a accordé une audience et il se trouvait à Rome la semaine dernière pour la béatification du pape Jean-Paul II. Il possède par conséquent de grandes affinités avec l’Italie. Il dit espérer que cette réunion en Europe méridionale sera constructive et productive. Nous devons résoudre de nombreuses questions difficiles: Lampedusa, la migration, la cohésion sociale, etc. M. Daul indique que lorsqu’il se rend sur d’autres continents, il est toujours frappé par le courage dont font preuve d’autres peuples, comme les Japonais. En tant qu’Européens, nous devons retrouver le chemin de la confiance. Nos valeurs, les valeurs du PPE, sont profondément ancrées dans l’espace méditerranéen. Nous devons nous serrer les coudes en matière d’immigration, de climat, d’énergie, de sécurité et nous devons le montrer de manière tangible. Il remercie tous les invités, italiens et siciliens, et il se dit ravi de se trouver dans la merveilleuse ville de Palerme. Il faut trouver des solutions communautaires et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici à Palerme. Jerzy Buzek, député européen, Président du Parlement européen, prend ensuite la parole et indique qu’il s’agit de l’endroit idéal pour discuter de notre politique de voisinage et des problèmes actuels en Afrique du Nord. «Nous devons nous souvenir de ce que l’UE a réalisé en matière de politique de voisinage. Il est important de ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs». Il souligne trois points: «Nous devons faire preuve de davantage de solidarité. L’instabilité en Afrique du Nord pourrait entraîner un surcroît d’immigration illégale et il convient de ne pas laisser les pays y faire face seuls. Nous devons nous entraider en temps de crise. FRONTEX doit être utilisé, les frontières de nos membres sont nos frontières communes, un retour aux contrôles des frontières internes mènera à des divisions et nuira davantage à notre relance économique. Deuxièmement, nous devons repenser notre politique de voisinage. Nos voisins d’Afrique du Nord demanderont à l’avenir des dividendes démocratiques, parmi lesquels la prospérité est le plus important. Comment pouvonsnous les aider à atteindre la prospérité ? Il y a un mois, le PE a indiqué qu’une plus grande ouverture. du marché interne des marchandises en provenance d’Afrique du Nord constitue un investissement à long terme et, quelquefois, les investissements ne sont rentabilisés qu’à long terme. La troisième question concerne un problème de perspective à long terme. Nous devons être honnêtes avec nousmêmes. Nous avons commis une erreur avec l’Afrique du Nord en pensant que seule la stabilité est importante, mais la véritable stabilité vient de la démocratie. Certaines leçons communes peuvent être appliquées. L’Afrique du Nord n’a pas besoin d’un supplément d’aide mais d’une aide de meilleure qualité et de réformes démocratiques. Nous ne devons pas imposer mais consulter et conseiller, l’ouverture de nos marchés sera leur récompense. L’Union européenne peut être renforcée par la coopération avec l’Afrique du Nord. Nos partenaires méridionaux sont très importants pour nous». 1 3 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Mario Mauro, député européen, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, remercie le Maire de Palerme et les députés européens siciliens d’avoir organisé la réunion. «Le Président en exercice du Conseil européen, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le Premier ministre de Malte, Lawrence Gonzi, et le Premier ministre du Maroc, Abbes Fassi Fihri, se joignent à nous lors de cette réunion importante. En quelques années, nous sommes parvenus à mettre en place une stratégie pour l’Europe orientale afin d’ouvrir la voie à l’intégration de 150 millions de personnes. Nous devons poursuivre un objectif spécifique dans lequel l’Europe restera fidèle à elle-même. Le traité de Lisbonne a établi de nouveaux mécanismes mais nous étions étonnés de la déclaration de Mme Ashton selon laquelle son mandat ne lui permettait pas d’aider la Libye. Nous, l’Union européenne, devons concevoir notre propre stratégie pour les centaines de milliers de réfugiés. Nous subissons des pressions majeures en raison des flux migratoires, et l’Europe doit être en mesure de relever ces défis pour répondre à l’histoire.» Carlo Casini, député européen, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE, déclare: «Nous devons réfléchir aux opportunités que présente l’Europe méridionale. C’est une occasion de relancer l’Europe. L’Europe pourrait être un phare de la civilisation en relevant ce défi sans faire usage de la force. Le pape Jean-Paul II a dit que l’homme doit se réconcilier avec toutes les créatures terrestres et qu’il ne doit y avoir aucune exception à cette règle. L’homme doit chercher la réconciliation entre tous les peuples de tous les continents. Pas uniquement accepter des personnes sur son propre territoire mais représenter un phare de la civilisation.» Salvatore Iacolino, MdPE (Groupe PPE, Italie), Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen (à gauche), et Stefania Prestigiacomo, Ministre italienne en charge de l’environnement et de la protection du territoire et de la mer Francesco Cascio, Président de l’Assemblée régionale sicilienne, remercie le Groupe PPE pour sa visite à Palerme. «Aujourd’hui, nous sommes attentifs à la sécurité, au contrôle conjoint et nous cherchons à faire face à la quantité d’immigrants et à faire face au trafic illégal d’immigrants. La Sicile est fort impliquée, à Lampedusa, l’île sicilienne qui est pour l’instant sous les feux des projecteurs. Il s’agit du premier point de chute pour les immigrants. Nous devons veiller à disposer des ressources disponibles pour faire face à la situation, nous avons besoin de davantage de ressources et d’une réponse européenne coordonnée à ce problème. La Sicile est un pont entre l’Europe et l’Afrique. J’espère que ces journées d’étude nous rappelleront notre besoin de coopérer. Nous devons être maîtres de notre destin et progresser, et impliquer le continent africain dans nos développements.» Il se dit impatient de participer à une discussion animée et de trouver des manières de faire face à cette situation, pour notre avenir et celui de nos enfants. Reconstruire un partenariat solide dans la Méditerranée: une réponse à la crise dans le monde arabe et en Afrique du Nord «Actuellement, le projet européen subit une pression considérable, causée par les migrants économiques qui viennent des côtes d’Europe méridionale. La question est de savoir si nous devons ouvrir nos portes à une migration économique incontrôlée.», indiquent le Président en exercice du Conseil de l’UE et le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen, ainsi que d’autres Membres du Groupe PPE visitent le centre pour réfugiés «Mission d’espoir et de charité» - Biagio Conte à Palerme 1 3 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Viktor Orbán s’adresse aux participants du premier débat des journées d’étude du Groupe PPE intitulé «Reconstruire un partenariat solide dans la Méditerranée: une réponse à la crise dans le monde arabe et en Afrique du Nord». Ce débat est présidé par le Président du Groupe PPE, 1 3 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Joseph Daul. Lawrence Gonzi, Premier ministre de Malte, et Abbes Fassi Fihri, Premier ministre du Maroc, prononcent leur allocution principale respective et répondent aux questions directes des députés européens. «Accueillir des quantités illimitées de migrants économiques peut affaiblir notre État-providence. Sur le plan national, nous devons essayer de changer notre société de bien-être en une «société de travail». Sur le front méridional, nous devons créer une alliance historique avec les États d’Afrique du Nord, basée sur le principe que les Nord-africains restent chez eux.» M. Orbán souligne brièvement que la Roumanie et la Bulgarie doivent être admises dans l’espace Schengen et que Schengen ne doit pas être démantelé. «Nous ne devons jamais renoncer à un acquis européen commun», explique-t-il. Cependant, il concède que l’UE a besoin de nouveaux outils permettant aux États membres de protéger leurs frontières dans des circonstances particulières. Le Premier ministre maltais ne va pas jusqu’à appeler l’assistance de l’UE aux États Nord-africains un «plan Marshall», mais il insiste sur le fait que ce plan doit contenir des actions concrètes. «Notre soutien doit être accordé en priorité aux pays qui traduisent le soutien financier de l’UE en pratiques démocratiques. L’Europe doit investir énormément dans cette transition vers la démocratie. Nous n’avons pas droit à l’échec.» De gauche à droite: José Manuel Durão Barroso, Président de la Commission européenne, Renato Schifani, Président du Sénat italien, Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé de l’industrie et de l’entreprenariat, et Salvatore Iacolino, MdPE (Groupe PPE, Italie), Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen «Nous devons écouter attentivement les souhaits de ces personnes qui risquent leur vie pour un meilleur avenir. Leur envoyer de l’argent au visage n’est pas la réponse. Des tribunaux justes, de bonnes écoles, des services de police incorruptibles et la mise en place d’institutions robustes constituent des aspects capitaux de toute société démocratique et c’est à ce niveau que nous pouvons aider ces peuples, en tirant parti de notre riche expérience dans ce domaine», déclare le Premier ministre maltais. «Nous devons comprendre que ces révoltes sont enracinées localement. Il s’agit d’un désir authentique du peuple d’embrasser la démocratie et les droits de l’homme. Ne soyons pas naïfs. Ces révoltes ont des ramifications très graves. Elles ont une incidence sur toute l’Europe, pas uniquement sur Malte et l’Italie», déclare Lawrence Gonzi. «Je ne pense pas que les pays Nord-africains demandent un plan Marshall», souligne le Premier ministre marocain. «La plupart des pays Nord-africains s’en sortent bien du point de vue économique. Nous avons besoin d’assistance; une assistance symbolique à tout choisir, comme la formation des dirigeants, des subventions dans les secteurs portés sur l’innovation, des programmes d’échange pour la jeunesse et des formations dans le secteur de la santé, car nous manquons de médecins. Notre société civile est très saine et prospère et elle est présente dans tous les pans de la société. Nous luttons contre la migration illégale mais nous acceptons les immigrants d’Afrique car les racines du Maroc sont en Afrique», déclare M. Fassi Fihri. De gauche à droite: Mario Mauro, MdPE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE au Parlement européen, Abbes Fassi Fihri, Premier ministre marocain, Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE, Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE, Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et Président du Conseil de l’UE, et Lawrence Gonzi, Premier ministre maltais 1 3 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 «Les changements majeurs dans le monde arabe s’accompagnent pour nous d’un grand bol d’espoir. Nos sociétés ont besoin de réformes démocratiques tout autant que d’ouverture économique. Nous avons besoin de changements pragmatiques pour stimuler un partenariat dynamique autour du littoral méditerranéen». «Nous devons insuffler une nouvelle vie dans l’Union pour la Méditerranée (UPM). Nous sommes prêts à accueillir l’université de l’UPM. Nous devons établir un centre de recherche Euromed qui aidera à élaborer les politiques des pays méditerranéens en matière d’éducation». 1 3 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Le Premier ministre marocain déclare que l’Union européenne reconnaît les efforts du gouvernement marocain en faveur de la réforme. «Le 9 mars 2011, nous avons décidé de changer notre Constitution. Il s’agit d’une réforme audacieuse, qui renforce le rôle du Premier ministre et des partis politiques, et qui renforce la séparation des pouvoirs», déclare M. Fassi Fihri. L’agriculture et la pêche dans la Méditerranée: les perspectives de la réforme de la PAC et de la PCP Les sujets essentiels dont discutent les membres lors des journées d’étude du Groupe PPE à Palerme sont les perspectives de la réforme de la politique agricole commune (PAC) et de la politique commune de la pêche (PCP). Les principaux enjeux qui apparaissent dans ce contexte sont la surcapacité des flottes, la mise en œuvre d’une politique douanière qui garantit des échanges équitables, transparents et durables tout en protégeant l’environnement, ainsi que les moyens financiers consacrés à la PAC et à la PCP. De droite à gauche: Carlo Casini, MdPE, Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE au Parlement européen, et Francesco Cascio, Président de l’Assemblée régionale de la Sicile Marian-Jean Marinescu, député européen, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen et Président du groupe de travail sur le budget et les politiques structurelles, déclare que la PAC et la PCP sont deux politiques importantes de l’Union européenne. Les années 2011 et 2012 seront décisives pour la définition et l’approbation des réformes de ces polices. Les États membres adoptent différentes positions quant au budget de l’UE. Par conséquent, il est particulièrement important de trouver un équilibre entre les besoins de la PAC et de la PCP et la capacité budgétaire de l’UE. Actuellement, les deux politiques ont atteint un état d’élaboration autour duquel la majorité du Parlement européen s’accorde déjà sur plusieurs aspects importants. M. Marinescu dit espérer que les discussions apporteront une bonne solution pour les citoyens européens. Le Ministre italien des politiques agricoles, alimentaires et forestières, Francesco Saverio Romano, indique que l’agriculture a toujours été l’une des politiques essentielles de l’Union européenne. Comme nous traitons actuellement de la réforme de la PAC, nous devons trouver une solution pour l’attribution des moyens financiers aux États membres. Nous devons également préciser ce que seront les objectifs d’une politique agricole dans les prochaines années, ainsi que ses perspectives. Aujourd’hui, nous sommes confrontés au multi-fonctionnalisme et à une nouvelle définition de la profession d’agriculteur. La sécurité et la qualité des produits doivent être préservées et il faut régler le problème des fausses descriptions. Pour défendre notre marché, nous devons compter sur la qualité en matière d’étiquetage et de traçage alimentaires. Les pays doivent suivre des règles pour garantir la sécurité alimentaire que tous les États membres devraient respecter et observer, afin que nous puissions être compétitifs sur le marché mondial. L’Europe offre également des opportunités: une politique incluant toutes les parties concernées devra être structurée de sorte à permettre à l’Europe d’être au premier rang dans le contexte mondial. Les États membres doivent parler d’une seule voix afin de renforcer l’Europe. Les intérêts particuliers doivent être mis de côté afin que l’Europe progresse vers la prospérité. Franco Frattini, Ministre italien des affaires étrangères (à gauche), Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté 1 3 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Giovanni La Via, membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural, synthétise l’histoire de la PAC et souligne l’importance de conserver le premier pilier: «Le soutien direct aux agriculteurs doit être maintenu mais sous réserve que les agriculteurs produisent des biens publics 1 3 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes comme en cultivant des terres. Le deuxième pilier renforce la politique de développement rural: un certain pourcentage des fonds est consacré au développement rural pour, par exemple, la prévention des catastrophes naturelles, le changement climatique, trouver des solutions de remplacement des pesticides et disposer d’une meilleure qualité de produits. L’un des principaux défis est de conserver le budget de l’agriculture, car tous les États membres ne veulent pas augmenter le budget de l’UE.» Le Coordinateur du Groupe PPE de la Commission de la pêche au Parlement européen, Antonello Antinoro, fait remarquer que pour mettre en place la nouvelle PCP, nous devons veiller à ce que les différentes caractéristiques du secteur de la pêche soient prises en considération. La région méditerranéenne, en particulier, possède sa propre richesse en espèces propres et est également confrontée à ses propres problèmes. Pour survivre économiquement, il est important d’accepter ces différences entre les régions ainsi que les différentes situations dans le secteur de la pêche. La pêche côtière n’est pas en mesure de remplir les mêmes conditions que la pêche industrielle. En outre, les totaux admissibles des captures (TAC) doivent être réévalués et il convient de garantir que les États hors-UE sont également tenus de respecter les règles d’une politique de la pêche plus stricte. Dans ce contexte de crises dans la région méditerranée, il souligne également l’aspect humanitaire du secteur de la pêche, car de nombreux Tunisiens sont employés dans ce secteur. Il indique clairement que l’aspect économique doit être mis en avant et que nous avons besoin d’une Europe tant économique que politique. Michel Dantin, membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural au Parlement européen, conclut en disant que la PAC et la PCP sont d’importantes politiques de l’UE et il souligne ce que le Groupe PPE a déjà entrepris dans cette perspective. Il insiste sur l’importance de la sécurité alimentaire et sur la nécessité de prendre en compte la protection de l’environnement. L’objectif doit être de soutenir les revenus des agriculteurs dans le secteur agricole car c’est un passage obligé pour garantir la sécurité alimentaire. D’autres questions portent sur la manière d’établir la transparence dans la chaîne alimentaire et de garantir des critères équitables pour l’attribution des moyens financiers. Le budget de la PAC doit être maintenu. Les intérêts de nos agriculteurs doivent être protégés, en particulier dans le cadre des accords internationaux. Quant au secteur de la pêche, le rôle de l’UE dans les échanges doit être renforcé. Parmi les points essentiels, citons également l’établissement d’une nouvelle gestion durable et d’une meilleure gouvernance dans ce secteur, où le Groupe PPE devra jouer un rôle majeur. PME, jeunes entrepreneurs et services, tissu social de la Méditerranée Vito Bonsignore, député européen, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen responsable de l’Union pour la Méditerranée, d’Euromed et de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale, ouvre la deuxième séance de l’après-midi sur les PME, les jeunes entrepreneurs et les services, le tissu social de la Méditerranée. Il salue les invités et les intervenants et se déclare impatient d’assister à une discussion animée à Palerme sur le rôle de la Méditerranée et la formulation d’une nouvelle politique de cohésion après 2014. Paolo Romani, Ministre italien du développement économique, propose une brève vue d’ensemble de la situation italienne et de la difficulté du développement économique dans la crise économique 1 3 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes actuelle. Il indique qu’il est essentiel que l’Union européenne exploite l’expérience acquise par les centres nationaux et urbains lors de l’élaboration de la politique, en particulier concernant l’eau dans l’espace méditerranéen. L’utilisation de l’eau et des ressources en eau, ainsi que le maintien de la nappe phréatique, sont également des problèmes pour de nombreux autres États membres, et notamment l’Irlande. Il précise que les connaissances locales sont capitales pour trouver une solution commune et efficace à ces problèmes. Jean-Pierre Audy, député européen, cite d’autres domaines où le partage de l’expérience nationale et des idées dans la culture, la musique, les médias et le sport peuvent nous permettre de partager des expériences avec les citoyens de chaque côté de la Méditerranée. Il estime qu’une question importante qui n’a pas été évoquée plus spécifiquement est le rôle des femmes. Quand une femme est une victime, c’est une catastrophe, quand elle est au centre de la société, elle est également le centre de l’équilibre. Il souligne qu’au niveau de la Méditerranée, il faut davantage considérer les femmes comme une force stabilisatrice. Daniel Caspary, député européen, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission du commerce international du Parlement européen, déclare que l’Europe connaît une situation d’urgence. Il indique qu’il est important de se concentrer sur la jeunesse, ce qui est indispensable si nous voulons créer de nouvelles entreprises et de nouveaux entrepreneurs. Le Groupe PPE, le principal Groupe au parlement européen, pourrait s’impliquer davantage auprès de la jeunesse et vis-à-vis de toutes les questions liées aux nouveaux entrepreneurs et aux nouvelles sociétés. Le Groupe PPE est bien parvenu à se concentrer sur la Méditerranée et à souligner l’importance de cette zone pour toute stratégie d’importance devant être mise en œuvre. Giorgia Meloni, Ministre italienne de la jeunesse, remercie le Groupe PPE de tenir une séance consacrée aux plus jeunes générations. «Il ne s’agit pas de problèmes de deuxième ordre, l’accent placé sur la jeunesse en Europe et les politiques que nous devons mener, en investissant dans les citoyens et en tentant d’étendre cela à tout l’espace méditerranéen est primordial. C’est un choix stratégique, et je remercie donc tous ceux qui ont fait de cette journée une réalité. Je ne peux parler que des initiatives du gouvernement italien qui nous permettront d’appréhender la jeunesse d’un œil neuf et différent. L’Université de la Méditerranée est un concept, un endroit où nous pourrions former les gens, leur fournir des activités, des professions qui conviennent aux besoins de la région. C’est une idée qui a été avancée, mais nous avons clairement besoin d’une impulsion politique si nous voulons reconstruire un système où existe une coopération entre les jeunes dans la Méditerranée. C’est un point de départ pour la réflexion dans l’Union européenne. Mettre en œuvre la mobilité européenne est la clé. Il y a deux avantages à être jeune aujourd’hui: l’internet est disponible partout, ce qui a énormément amélioré les opportunités et les jeunes peuvent à présent voyager très facilement, apprendre d’autres langues, rassembler des informations, une richesse d’échanges intergénérationnels. Le gouvernement italien tente de faire cela au niveau national, d’aider les individus à réussir, quelle que soit leur histoire. L’initiative phare «Jeunesse en mouvement» que nous promouvons est l’une des grandes priorités qui doit servir à bâtir une relation entre le monde de l’éducation et celui du travail. C’est cette génération qui peut reconstruire l’Europe.» Après les conclusions, Joseph Daul, député européen, Président du Groupe PPE, décerne la récompense la plus honorifique du Groupe, la médaille Schuman, à l’ancien membre du Groupe PPE, Pietro Adonnino (IT), pour son expertise juridique et les services qu’il a rendus à l’Italie et à l’Europe. 1 3 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes La Méditerranée et la sécurité: le rôle de l’Union européenne «La solution se trouve dans le traité de Lisbonne. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Tout ce que nous devons faire, c’est mettre en œuvre ce dont nous avons déjà convenu. Mais avonsnous la volonté politique de le faire ?», demande Simon Busuttil, député européen, lors des journées d’étude du Groupe PPE à Palerme. Le Coordinateur du Groupe PPE de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen conclut le débat sur «La migration et le dialogue dans la Méditerranée». Le débat est présidé par le Vice-président du Groupe PPE, Manfred Weber, député européen. Mohammed Benhammou, professeur à l’université Mohammed V Rabat-Souissi et expert international en matière de sécurité et de terrorisme, Mario Mauro, député européen, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, et José Ignacio Salafranca, député européen, Co-coordinateur du Groupe PPE de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, prononcent leurs allocutions principales au cours du débat. Ils répondent également à des questions directes adressées par des députés européens. «Des solutions se trouvent sur la table depuis longtemps. Le Pacte européen sur l’immigration et l’asile, adopté par le Conseil européen en octobre 2008, contient déjà les solutions nécessaires. La communication publiée hier par la Commission européenne contient les mêmes solutions. L’article 80 du traité de Lisbonne indique que «notre politique commune de l’immigration et de l’asile sont régies par le principe de solidarité et de partage de responsabilités», déclare M. Busuttil. Manfred Weber, député européen, indique que la migration n’est pas simplement un domaine politique technique mais est en fait très politique avec des partis politiques d’extrême droite qui profitent des questions liées à la migration. Simon Busuttil, député européen, formule cette idée d’une autre manière: «Nous devons apprendre à faire face à la migration et à l’asile sans perdre de voix. Le Groupe PPE a toujours fait face aux problèmes, de manière honnête, sans avoir recours à des positions populistes.» Manfred Weber, député européen, fait une distinction entre la migration légale et illégale. «L’Europe doit être un refuge pour les demandeurs d’asile. Mais l’Europe doit adopter une approche complètement différente à l’égard des migrants économiques.» Le professeur Mohammed Benhammou attire l’attention du public sur le «fossé du développement économique entre les deux rives de la Méditerranée. Le Nord est un rêve pour le Sud mais le Sud est un cauchemar pour le Nord.» Le professeur évoque le déséquilibre démographique. «Vous avez une population vieillissante au Nord et une population jeune au Sud. Le Nord a besoin de sang frais pour compenser sa population vieillissante. Le Sud a toujours été considéré comme une menace potentielle du fait de la migration; une menace culturelle, une menace criminelle, une menace de l’extrémisme islamique. La plupart des Européens considèrent la migration comme une menace, d’une manière ou d’une autre. Les pays qui bordent le bassin de la Méditerranée ne doivent pas être poussés à surveiller la frontière méditerranéenne. Nous commettrions une grave erreur si nous considérons aujourd’hui les États Nord-africains comme un bloc homogène. Chaque État a emprunté un chemin différent. Chaque cas est différent. La Méditerranée ne doit pas diviser, mais unir», conclut le professeur. 1 4 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes «Nous pouvons réfléchir à un programme Erasmus pour les Nord-africains si nous voulons que la nouvelle génération de Nord-africains soit consciente de nos valeurs. Si ces pays n’acceptent pas la liberté de religion, ils n’évolueront pas en une démocratie de plein droit. Un dialogue interculturel est essentiel», précise le député européen Mario Mauro. «Je pense réellement que l’Europe doit entretenir une relation très particulière avec les pays Nordafricains. Un partenariat spécial avec la Turquie serait étendu à plusieurs pays Nord-africains démocratiques», indique le député européen Mario Mauro. Il analyse également la démographie de la nouvelle vague de migrants. «Ce sont pratiquement tous des hommes et pratiquement tous jeunes et bien éduqués.» Il ajoute que les migrants qui créent une entreprise dans leur pays d’origine sont ceux qui s’intègrent le mieux. José Ignacio Salafranca, député européen, déclare: «Un aspect essentiel de notre politique doit être la solidarité. Les flux migratoires doivent être gérés avec dignité mais notre dialogue avec les pays d’Afrique du Nord doit être mené au cas par cas et assorti de conditions précises.» Coopération judiciaire, lutte contre le crime organisé et blanchiment d’argent Cette session est présidée par la Vice-présidente du Parlement européen, Roberta Angelilli, qui indique que l’UE doit prendre l’initiative dans tous les domaines, comme le crime organisé, car il ne s’agit «plus d’une activité artisanale mais, en fait, elle utilise les technologies les plus modernes et l’Union doit lutter grâce à la coopération». Les institutions de l’Union européenne doivent prendre des initiatives politiques dans des domaines concrets, comme la lutte contre la pornographie infantile sur l’internet et enjoindre tous les États membres à adopter les meilleures pratiques, comme employer le droit italien en vigueur qui prévoit la confiscation des propriétés des criminels. Le Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, Salvatore Iacolino, député européen, remercie tout le monde pour le message fort qu’envoie le Groupe PPE en étant à Palerme, qui est de «lutter contre la mafia». Il indique également que les frontières nationales constituent en fait un obstacle dans la lutte contre le crime organisé. Le coût du crime organisé en Europe peut être estimé à environ 100 milliards d’euros, «à peu de choses près le montant que l’Italie dépense pour son système de sécurité sociale». Face à cette réalité, il est impératif de prendre des mesures. En tant que rapporteur d’un rapport d’initiative sur la lutte contre le crime organisé qui doit être voté à la Commission des libertés civiles, il demande l’apport d’idées en la matière. Il évoque certaines des propositions qu’il fera: davantage de coordination entre les services secrets, soutien aux sociétés menacées par la mafia, confiscation des biens personnels et des propriétés des criminels, etc. Le Président d’EUROJUST, Aled Williams, suggère aux députés européens trois manières d’avancer dans le domaine de la lutte contre le crime organisé. La principale doit être de passer de l’assistance mutuelle en matière judiciaire à la reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires. Il cite l’exemple du mandat d’arrêt et d’extradition européen: plus de 14 000 ordres de ce type ont été publiés avec succès en Europe en 2009. Il mentionne également l’importance de créer un instrument d’enquête 1 4 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes unique contre le crime organisé car, actuellement, il existe beaucoup trop de protocoles, ce qui est très déconcertant et, en fait, ils constituent un obstacle à la coopération judiciaire. Enfin, il propose de conférer à EUROJUST le pouvoir d’ouvrir une enquête dans des cas concrets. Néanmoins, il admet que cette dernière proposition est particulièrement sensible d’un point de vue politique. Le Ministre italien de la justice, Angelino Alfano, invite le Groupe PPE à mener le débat et à encourager les décisions visant à créer un véritable espace européen de liberté et de sécurité et à trouver le «juste équilibre entre liberté et sécurité». «Nous devons avancer vers la reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires et l’harmonisation des législations nationales.» Au cours du débat, le Président du Groupe PPE, Joseph Daul, lance un appel aux gouvernements des États membres pour qu’ils suivent la «méthode des pères fondateurs, la méthode communautaire» dans le domaine de la justice et des affaires intérieures. Coopération judiciaire, lutte contre le crime organisé et blanchiment d’argent «Le PPE est un parti des valeurs, un parti des droits fondamentaux. La justice est au cœur du manifeste du PPE. Nous devons bâtir un espace européen commun de liberté et de sécurité. Cet espace doit être construit par tous les députés européens du PPE, les députés et les gouvernements auxquels participe le PPE. Une coopération significative s’impose entre les niveaux nationaux et européens au sein de la famille PPE. Ce projet politique doit être porté par les hommes politiques du PPE, où qu’ils soient», déclare Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne responsable de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. Mme Reding s’exprime lors du débat sur la «Coopération judiciaire, la lutte contre le crime organisé, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue». Celui-ci est présidé par Mario Mauro, député européen, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE. Franco Frattini, Ministre italien des affaires étrangères, prononce également un discours liminaire. «Notre sécurité est mise en péril si nous nous fions aux régimes dictatoriaux car, s’ils sont poussés vers la sortie, les extrémistes islamiques les remplacent. Il en va de notre intérêt d’encourager les forces démocratiques au lieu de compter sur des régimes dictatoriaux. Cet aspect devrait être au centre de notre politique de sécurité», déclare M. Frattini. «Nous devons faire notre autocritique. Nous avons toléré ces régimes autocratiques. Ces pays nous ont aidés dans la lutte contre le terrorisme. Ces pays nous ont aidés à mieux gérer le flux de migrants. Le prix à payer est que tout cela s’est transformé en violations graves des droits de l’homme. Nous devons à présent soutenir les forces démocratiques. Je ne dis pas que nous devons exporter nos modèles démocratiques. Il ne faut pas être paternaliste. Mais nous souhaitons que les principes démocratiques soient respectés dans ces pays. Nous ne pouvons pas ignorer les violations graves des droits de l’homme», déclare le Ministre italien des affaires étrangères. R éunions ex ter nes La Méditerranée et l’environnement - le rôle de l’Union européenne «La gouvernance est véritablement la clé de la gestion des ressources en eau. Les considérations financières passent au second plan. Nous devons rassembler le capital privé et public dans l’infrastructure hydraulique. Il est important que des autorités de régulation et de contrôle soient en place. Les autorités doivent garantir l’accès à l’eau pour tous», déclare Stefania Prestigiacomo, Ministre italienne de l’environnement. Mme Prestigiacomo s’exprime au cours du débat sur «Une stratégie dans le domaine de l’eau et de la mer». Le débat est présidé par la Vice-présidente du Parlement européen, Rodi KratsaTsagaropoulou, députée européenne. Giovanni Pitruzzella, professeur de droit constitutionnel à la faculté de droit de l’université de Palerme, parcourt les aspects juridiques et constitutionnels de la gestion de l’eau. «Le droit européen prévoit que les prix de l’eau doivent être équitables. Il convient de créer des outils afin de mettre en place une telle structure», indique le professeur Pitruzzella. «La gouvernance et le bon usage du réseau d’eau sont essentiels. Utiliser les investissements privés dans l’infrastructure hydraulique est une idée valable, comme celle de créer un organe indépendant chargé de vérifier si les prix sont équitables et de surveiller les opérateurs qui travaillent dans les ressources en eau», insiste le professeur. Cristina Gutiérrez-Cortines, députée européenne, conclut le débat en déclarant que le Groupe PPE a toujours soutenu l’idée, et le fait encore, que les Fonds structurels et de cohésion soient alloués aux investissements dans la politique de l’eau et dans l’infrastructure des réseaux hydrauliques. «La gouvernance, c’est également la transparence, car nous pourrons ainsi éradiquer le marché noir. L’entretien de nos districts hydrographiques est important.» «La Méditerranée relève de la responsabilité de tous les pays méditerranéens. Cette mer doit être surveillée par tous ces pays, en coordination. Nous devons garder un œil sur les aquifères dans ces pays. Il faut élaborer une technologie au moyen de partenariats publics et privés. Nous devons recycler davantage. C’est capital», déclare Mme Gutiérrez-Cortines. Une stratégie dans le domaine de l’énergie Renato Schifani, Président du Sénat italien, se dit ravi d’assister aux journées d’étude du Groupe PPE, car elles se déroulent dans sa ville de Palerme. Le choix du lieu est également significatif en ce sens que l’Europe fait face à des défis majeurs dans le sud de la Méditerranée. «Nous nous trouvons aux frontières de l’Europe. Nous devons considérer la région comme un lieu de dialogue et d’intégration économique, partager les valeurs communes de liberté, les valeurs du Groupe PPE. La sécurité et le bien-être de l’ensemble de l’UE dépendent d’une approche commune», déclare le Président Schifani. Renato Schifani propose un partenariat avec les pays Nord-africains fondé sur la démocratie, et lance un appel à davantage de solidarité dans la politique d’immigration et à la lutte contre 1 4 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 4 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes le crime organisé. «L’Union européenne doit être fondée sur le principe de solidarité. Nous y sommes parvenus dans la gouvernance économique et, à présent, nous avons besoin d’une politique d’immigration commune. Fermer les frontières n’est pas la solution. La conférence de Messine, il y a 56 ans, a lancé le processus d’intégration; j’espère à présent un nouveau lancement d’une Europe plus unie», conclut le Président Schifani. R éunions ex ter nes 07-08/12/2011: Journées d’étude à Marseille, France Stratégie énergétique En ouverture du débat sur une stratégie dans le domaine de l’énergie, le Commissaire européen Günter Oettinger souligne la nécessité de penser au-delà de l’UE27. Dans le contexte des récents développements en Afrique du Nord, le Commissaire suggère d’impliquer ces pays dans des projets énergétiques communs. «Nous devons proposer des projets qui dépassent la politique de voisinage. La région convient parfaitement à l’énergie renouvelable, l’énergie solaire par exemple. Nous devons travailler à une infrastructure requise et des projets communs. Si nous parvenons à lancer ce projet, nous pouvons contribuer à la stabilisation de la région. C’est une situation où tout le monde gagne, des deux côtés de la Méditerranée», déclare M. Oettinger. Le Ministre algérien de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, souligne que l’Algérie a toujours été un partenaire fiable et stable de l’UE et qu’elle n’a jamais fait défaut, même en des périodes de perturbations régionales. Il propose d’accélérer le processus de partenariat avec l’UE car «nos économies sont complémentaires», ajoute-t-il. Au sujet de la dimension environnementale de la politique énergétique, Peter Liese, député européen, Co-coordinateur de la Commission de l’environnement au Parlement européen, indique que la réduction des émissions de CO2 est l’un des principaux chevaux de bataille du Groupe PPE. «Réduire les émissions européennes fait partie de notre manifeste électoral. Par conséquent, une politique qui ne respecte pas la durabilité environnementale n’est pas orientée vers la croissance», dit-il. Joseph Daul, MdPE (France), Président du Groupe PPE au Parlement européen (2e à droite), (de gauche à droite) Jean-Pierre Audy, MdPE, Président de la Délégation française du Groupe PPE, Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, Président du Groupe UMP au sénat, Président du Comité de la majorité présidentielle, et Martin Kamp, Secrétaire Général du Groupe PPE «Il n’y a aucune croissance ni de politique industrielle sans une bonne politique énergétique», précise Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé de l’industrie et de l’entreprenariat. «Les prix de l’énergie sont trop élevés. L’objectif est de disposer d’un véritable marché ouvert de l’énergie, d’une stratégie énergétique de l’Union», ajoute-t-il. Pour résumer le débat, Herbert Reul, député européen, Président de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen, met l’accent sur trois questions politiques qui devront être abordées à l’avenir. «L’énergie déterminera l’avenir économique de l’Europe. Dès lors, la politique énergétique doit-elle se suffire à elle-même ou doit-elle être dépendante d’aspects environnementaux ?», demande-t-il. Herbert Reul estime que nous devons progresser sur la voie d’un mix énergétique, sans se fier uniquement aux énergies renouvelables. Et enfin, il souligne que le Groupe PPE doit proposer une politique claire en matière d’énergie nucléaire. Le Groupe chargé de la politique énergétique est présidé par Corien Wortmann-Kool, députée européenne, Vice-présidente du Groupe PPE au Parlement européen. 1 4 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Ioannis Kasoulides, MdPE (Chypre), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Coordinateur du Groupe PPE de la Commission culture de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UPM) (au centre), (de gauche à droite:) José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, MdPE (Groupe PPE, Espagne), Président de la Délégation à l’Assemblée parlementaire euro-latino-américaine du Parlement européen, Paolo Licandro, Secrétaire Général adjoint du Groupe PPE, Youssef Amrani, Secrétaire Général de l’UPM (Union pour la Méditerranée), et Tokia Saïfi, MdPE (Groupe PPE, France), Présidente de la Commission politique de l’AP-UPM 1 4 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Discours d’ouverture M. Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, Président du groupe UMP au Sénat et Président du Comité de la majorité présidentielle, a souhaité la bienvenue aux membres du Groupe PPE à Marseille pour ses journées d’études consacrées au thème «Défendre nos citoyens, nos économies et nos valeurs». Il a déclaré que le Groupe PPE a le potentiel de raviver l’espoir et le courage. L’Union européenne a offert la paix, la prospérité et la sécurité pendant les 60 dernières années, et en dépit des sacrifices nécessaires pendant cette période de crise, il s’est dit convaincu que l’Europe trouvera des solutions à nos problèmes. Il s’est dit particulièrement ravi que Marseille ait été choisie pour être la capitale européenne de la culture en 2013. L’Europe doit rester unie dans les moments difficiles. Sans l’Europe, rien ne serait possible et son défi est de trouver des solutions à la crise actuelle. Le Président du Groupe PPE, le député européen Joseph Daul, a déclaré qu’il était temps d’établir un plan efficace pour l’avenir. Nous avons besoin d’un réel débat pour nous montrer unis, nous rencontrer, discuter et trouver des solutions, ce qui, il l’espère, sera possible lors du Conseil européen de cette semaine. Il a mentionné l’énergie et l’espoir des peuples du printemps arabe et leur désir d’adopter nos valeurs de respect des droits de l’homme, de démocratie et d’État de droit. De droite à gauche: Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, MdPE (Groupe PPE, Grèce), Vice-présidente du Parlement européen, Mario Mauro, MdPE, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE au Parlement européen, et Dominique Vlasto, MdPE (Groupe PPE, France) Wilfried Martens, Président du PPE, a déclaré que l’Union européenne vivait un moment crucial. Le défi réside dans le triomphe des valeurs que sont les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit. Nous devons approcher la culture musulmane d’un nouveau point de vue et une coopération renforcée avec les États-Unis, tant avec le gouvernement qu’avec les ONG, est nécessaire. La politique européenne de voisinage a été un instrument décisif pour les changements apportés par le printemps arabe. L’Union européenne a besoin d’une nouvelle politique de visas améliorée. Nous avons besoin d’une politique de visas commune plus libérale pour les étudiants, les chercheurs, ainsi que les hommes et les femmes d’affaires. Le député européen Jean-Pierre Audy, Président de la Délégation française (UMP) du Groupe PPE au Parlement européen, a déclaré que la devise de l’UE, «Unie dans la diversité», était le meilleur moyen de nouer une alliance politique et la meilleure voie pour la France en 2012. De droite à gauche: Jerzy Buzek, MdPE (Groupe PPE, Pologne), Président du Parlement européen, Mário David, MdPE (Groupe PPE, Portugal) Vice-président du Parti Populaire Européen, Salvatore Iacolino, MdPE (Groupe PPE, Italie), Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, et Simon Busuttil, MdPE (Malte), Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures 1 4 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 4 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Les orientations futures du processus d’intégration euro-méditerranéen dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée devoir est de respecter l’issue des élections démocratiques tenues en Tunisie et en Égypte. La situation en Syrie est inquiétante. La chute du régime libyen a eu de nombreuses répercussions dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, comme le retour d’un grand nombre de travailleurs migrants au Mali, en Mauritanie et au Niger. La population touareg pourrait mettre en avant son désir d’indépendance, la prolifération d’armes lourdes et les armes légères et de petit calibre dans la région, etc. Le député européen Ioannis Kasoulides, Vice-président du Groupe PPE au PE et responsable du groupe de travail «Affaires étrangères», a présidé la première séance des journées d’étude du Groupe PPE à Marseille, en présentant le premier sujet consacré aux orientations futures du processus d’intégration euro-méditerranéen. «Nous avons assisté à une transformation complète de la Méditerranée. La jeunesse des pays arabes nous a montré que les règles de la démocratie sont universelles. Cela s’applique aux côtes du nord et du sud de la Méditerranée. À ce jour, nous avons vécu une série d’élections démocratiques dans la région. Notre devoir est d’aider nos voisins du Sud sans interférer dans leurs affaires intérieures. Aujourd’hui, nous discuterons des moyens d’y parvenir.» Le député Arnaud Danjean, Président de la sous-commission «Sécurité et défense» du Parlement européen, a déclaré que l’UE avait un rôle majeur à jouer. L’UE doit faire preuve de volonté. La politique étrangère de l’Union dans la région devrait encourager la stabilité régionale et promouvoir la liberté religieuse. Youssef Amrani, Secrétaire Général de l’Union pour la Méditerranée, a ouvert le débat en déclarant que l’UE doit s’engager dans des partenariats avec les partis nouvellement élus dans les pays arabes, sur la base de valeurs universelles communes. La poussée des partis islamistes dans la région ne doit pas empêcher les partis européens de dialoguer avec eux. Le Parlement européen est, en vertu du traité de Lisbonne, un acteur clé dans la politique étrangère. Il a également mentionné le rôle de la jeunesse. Les jeunes ont lancé le printemps arabe, mus par le désir d’une vie meilleure. À cet égard, une réforme du marché du travail est nécessaire. La création d’emplois devrait être une priorité majeure aux fins de la stabilité sociale. Le député européen Elmar Brok, Coordinateur du Groupe PPE au sein de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, a souligné que l’UE devait tisser des liens avec les groupes musulmans modérés dans le monde arabe. En outre, l’UE doit suivre la position des minorités religieuses dans le nouvel environnement politique. Par exemple, les minorités chrétiennes étaient autrefois protégées en Égypte et en Syrie. Il a également déclaré que les fonds de l’UE doivent être dépensés sur le terrain. Dans le passé, trop d’argent a été utilisé pour la réalisation d’études par des entreprises européennes. Le deuxième intervenant est Paulo Sacadura Cabral Portas, Ministre portugais des affaires étrangères. Il a déclaré que le printemps arabe constituait une défaite claire des mouvements terroristes comme Al-Qaida. Al-Qaida n’a joué aucun rôle dans le printemps arabe. Selon lui, les événements dans le monde arabe sont aussi importants que la chute du mur de Berlin. Ils ont changé le monde et ont, dans le même temps, offert une possibilité d’instaurer un nouveau partenariat entre l’UE et les pays arabes. L’UE a trop longtemps considéré les régimes dictatoriaux d’Afrique du Nord comme des alliés dans la guerre contre le terrorisme. Dans le nouveau partenariat, l’UE doit être consciente de l’hétérogénéité de la région. Le Maroc n’a pas beaucoup en commun avec l’Égypte; la situation en Libye n’est pas la même qu’en Syrie. L’UE doit éviter de tenter d’exporter le modèle démocratique européen au sud de la mer Méditerranée. La société arabe est spirituellement très forte et très différente de la société européenne. L’UE doit définir des groupes politiques modérés sur la base du concept politique turc. L’ancien Ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, a souligné l’importance de la confiance mutuelle. L’idée d’une «forteresse européenne» n’est pas dans l’intérêt de l’Europe. Mais une stratégie ouverte ne peut fonctionner sans en dessiner les grandes lignes: les droits de l’homme, l’État de droit et la liberté religieuse. L’UE ne peut fermer les yeux sur la possible émergence de groupes extrémistes. L’UE, et tout particulièrement le Groupe PPE, a une responsabilité spéciale dans la protection des minorités chrétiennes au Moyen-Orient. La députée européenne Tokia Saïfi, Présidente de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée, a déclaré soutenir la position de M. Amrani. Notre 1 4 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le député européen José Salafranca, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, et Président du Groupe de suivi sur la situation au sud de la Méditerranée, a appelé à faire de l’autocritique et à en tirer des enseignements. Le printemps arabe a surpris l’Europe. Les partis islamiques sont ressortis renforcés des élections; jadis l’UE a soutenu les régimes autocratiques. I. Accompagner le printemps arabe en renforçant la confiance La députée européenne Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, Vice-présidente du Parlement européen et Présidente du groupe de travail EMUNI, a souhaité la bienvenue aux intervenants et déclaré que le printemps arabe était une occasion historique pour la coopération entre l’UE et les pays de la région du Sud de la Méditerranée. Nizar Baraka, Ministre chargé de l’économie et des affaires générales du Royaume du Maroc, a rappelé les défis économiques majeurs qui doivent être relevés. Par exemple, le chômage des jeunes représente actuellement entre 24 et 40 % dans les pays de la région et l’évolution démographique exercera une pression d’autant plus forte sur les marchés de l’emploi. Pour relever ces défis, il est nécessaire de renforcer l’intégration régionale, puisqu’à elle seule, celle-ci peut entraîner une augmentation de 2 % de la croissance économique annuelle. Le Président de l’Association tunisienne des jeunes avocats, Dhya Mourou, a indiqué que lorsque la révolution a éclaté en Tunisie, elle était en grande partie due à la pauvreté, au chômage et aux conditions de vie précaires. Alors qu’il existe un vaste consensus sur la transition vers la démocratie et le respect de la liberté et des droits civiques, un changement durable ne peut survenir que dans le contexte d’un développement économique de tous les secteurs. L’aide de l’Europe est cruciale à la réussite de ce processus. 1 4 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Le député européen Mario Mauro a souligné que le renforcement des capacités institutionnelles et l’adoption de nouvelles constitutions dans la région du Sud de la Méditerranée relèvent de la responsabilité de chaque État souverain, mais que l’Union européenne devrait être un interlocuteur crédible et actif dan ce processus. La Turquie est rapidement devenue un acteur diplomatique de poids dans la zone; l’UE – et la famille politique du PPE en particulier – devrait être au moins aussi active. Les opérations militaires seront ici inopérantes: le chemin de la liberté et de la démocratie passe par la compréhension réciproque, dans l’intérêt de tous. Dominique Vlasto, députée européenne, a déclaré que l’un des principaux défis à relever est la création d’emplois, mais pas uniquement d’emplois destinés aux personnes ayant un diplôme universitaire. Les emplois pour les personnes les moins qualifiées doivent également être une priorité, et par conséquent relancer l’activité dans le secteur de la construction est un objectif capital sur le plan stratégique. Une autre tâche extrêmement importante consiste à promouvoir le dialogue entre le secteur de l’éducation (écoles et universités) et les marchés du travail (entreprises) pour que les générations futures disposent d’une éducation et d’une formation qui corresponde aux emplois disponibles. Elle a souligné que l’Union pour la Méditerranée était un excellent outil pour la coopération et l’échange nécessaires entre l’UE et les pays de la région, et qu’il doit être pleinement exploité. Par ailleurs, le Parlement européen devrait être bien plus largement associé lorsque des situations d’urgence se produisent. Il convient aussi de tenir compte de l’aide financière que contrôle la Commission européenne. II. Soutenir le Printemps arabe par l’instauration d’un climat de confiance Sur le thème du Printemps arabe et l’éveil des pays méditerranéens à la démocratie, les députés du Parlement européen ont porté leur attention sur les phénomènes migratoires. Manfred Weber, Vice-président du Groupe PPE, a présenté le sujet en faisant ressortir l’importance politique des flux migratoires. Il a également évoqué les analyses de la situation, lesquelles ont largement progressé. Parmi les points abordés figurent notamment la question des perspectives qu’ont les migrants de séjourner dans un pays et la volonté qu’ont les gouvernements de coopérer en partenariat avec l’Europe. M. Weber a également posé la question de l’impact culturel des migrations. Nadim Gemayel, membre du Parlement libanais, qui a vécu en Europe, a remercié de l’occasion qui lui était donnée d’exprimer son point de vue lors de ces Journées d’études. M. Gemayel travaille sur le problème des migrations au Liban, dans le souci de réduire les statistiques migratoires. Le développement du Printemps arabe doit être soutenu. Les migrations représentent un aspect du problème global qu’est la crise économique mondiale. Les pays arabes perçoivent l’Europe comme une source d’inspiration. Cet aspect ne doit pas être perdu de vue lorsqu’il s’agit d’instaurer un débat franc et ouvert. M. Gemayel a souligné qu’il importait d’identifier les véritables causes des flux migratoires. Les pays arabes souhaitent pour leur part garder leurs concitoyens dans leur propre pays. Une coopération efficace et réaliste permettra de réduire les migrations. À ce titre, les aspects culturels seront primordiaux. Bien que le système libanais présente encore quelques déficits démocratiques, l’orateur a insisté sur l’enrichissement que constitue la prise en compte des droits de l’homme, des arts et de la culture. Les échanges culturels sont vitaux pour des pays arabes sur la voie de la démocratie. La relance de son pays pourrait passer par l’instauration d’une situation politique propice et par le degré de liberté qui y prévaudra. La compréhension réciproque et l’ouverture culturelle seront les meilleurs garants de la marche vers la démocratie. 1 5 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Jean-Dominique Guiliani, Président de la Fondation Robert Schuman à Paris, a indiqué que la question migratoire ne saurait se réduire à un problème quantitatif et qu’il convient d’envisager une réforme de la coopération telle qu’inscrite dans les accords de Schengen et de Dublin, car certains pays sont beaucoup plus affectés que d’autres par les migrations. M. Giuliani a insisté sur la nécessité de conférer aux jeunes souhaitant venir étudier en Europe un statut spécial: entre 60 et 70 % de la population des pays arabes sont en effet des jeunes. Il a déclaré qu’il comprendrait que la transition arabe prenne du temps. M. Giuliani, lui-même démocrate-chrétien, a déclaré: «Le problème n’est pas un problème de religion. Le problème est que la religion est utilisée à des fins politiques». Il estime que l’Europe ne peut transposer son modèle au monde arabe. S’agissant du regard que nous portons sur le rôle des femmes dans la société, le Parlement européen pourrait jouer le rôle d’un défenseur des femmes dans ces pays. Les femmes méditerranéennes jouent un rôle important dans la transmission des valeurs. C’est pourquoi nous nous devons de les protéger, elles et leurs droits. Jaime Mayor Oreja, membre du Parlement européen et Vice-président du Groupe PPE, estime quant à lui que la crise économique a un impact profond sur le monde arabe: rien ne se serait passé dans la société arabe sans la crise économique. Les pays arabes font partie de la crise mondiale, et nous sommes entrés dans une ère nouvelle. La question est: la crise a-t-elle accouché d’un monde nouveau, ou bien est-ce le monde nouveau qui nous a valu la crise ? À ses yeux, il est urgent de s’attaquer à la politique d’immigration car sans une telle politique, il ne peut y avoir de politique de voisinage. Nous devons apporter une réponse commune, avec la mise en place d’une politique de voisinage solide, à plus forte raison dans un contexte marqué par la montée des extrémismes. M. Mario David, membre du Parlement européen et Vice-président du Parti populaire européen, a expliqué l’importance de la solidarité. Les peuples du Printemps arabe ont des rêves. Ils ont aussi besoin de perspectives. Cela n’arrivera pas du jour au lendemain. Selon lui, les espoirs des populations seront déçus: il reste en effet à voir jusqu’où ira le processus démocratique au cours des prochains mois. Salvatore Iacolino, membre du Parlement européen et Vice-président de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, souhaite la mise en œuvre d’accords bilatéraux pour réguler les flux migratoires de façon à prévenir l’immigration clandestine et la criminalité. Le Service européen pour l’action extérieure devrait lui aussi jouer un rôle de premier plan dans l’instauration d’un dialogue politique. M. Iacolino a également évoqué le cadre nécessaire à la promotion de programmes à l’attention de la jeunesse, comme Erasmus, et au renforcement des perspectives d’éducation et d’emploi pour la jeunesse européenne. Les personnes originaires d’Afrique du Nord souhaitant étudier en Europe devront bénéficier d’un soutien. M. Simon Busuttil, député européen de Malte, a expliqué qu’il fallait renforcer la confiance par différentes mesures sur lesquelles les pays arabes et ceux de l’Union européenne devront travailler 1 5 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes de concert. Les deux parties devront prendre des mesures comme celle consistant, pour les pays arabes, à accepter de mettre un terme aux traversées illégales et accepter un chapitre sur l’immigration. Ils devront également adhérer à la Convention de Genève sur les réfugiés. De son côté, l’UE devra procurer davantage de soutien technique aux contrôles frontaliers et accorder une aide financière à la facilitation de l’obtention de visas, laquelle devra être réglementée. «Ce qu’il nous faut, c’est une politique commune en matière d’asile», a déclaré M. Busuttil. Jerzy Buzek, Président du Parlement européen, a conclu que l’Europe dispose, grâce au Service européen pour l’action extérieure, d’une véritable diplomatie indépendante. Le principal est de coopérer avec les partis musulmans, comme dans le cas de la Turquie, et de nouer ce contact non seulement avec les partis politiques mais également avec la société civile: journalistes, ONG, organisations de femmes. Seules la démocratie et la prospérité garantiront la stabilité. Vito Bonsignore, député au Parlement européen, Vice-président du Groupe PPE, a conclu le débat en déclarant que la politique européenne de voisinage devait être réformée en profondeur. Le défi à relever est de soutenir tous les pays et coopérer avec les partis islamistes modérés. Lutte contre la volatilité des prix des matières premières et sécurité alimentaire Corien Wortmann-Kool, Vice-présidente du Groupe PPE, a ouvert la seconde journée de ces Journées d’études du Groupe PPE en consacrant son intervention à la «lutte contre la volatilité des prix des matières premières et la sécurité alimentaire - comment rétablir la valeur réelle sur les marchés». Elle a présenté les différents orateurs: Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat, du tourisme et de l’espace; Michel Barnier, Commissaire chargé du marché intérieur et des services; Dacian Cioloș, Commissaire européen chargé de l’agriculture et du développement rural; Günther H. Oettinger, Commissaire européen en charge de l’énergie, et Michel Dantin, député au Parlement européen, membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen. Le Commissaire Antonio Tajani a souligné, en début d’intervention, l’importance d’une politique européenne des matières premières, afin de soutenir nos industries. «Il est crucial, a-t-il déclaré, d’agir dès maintenant: en effet, ce sont les Chinois qui fixent le prix des matières premières à la Bourse de Londres». Il a présenté la stratégie de la Commission européenne qui repose sur deux piliers: l’action intérieure et extérieure. À titre d’exemple, il a cité la directive relative au secteur minier, qui ouvrira davantage de possibilités pour l’industrie minière européenne tout en respectant l’environnement. M. Tajani a ajouté que les partenariats pour l’innovation, le recyclage et la substitution étaient importants. Il a ensuite présenté les grandes lignes du travail qu’il accomplissait avec les gouvernements suédois et groenlandais sur la question des matières premières. Il a ensuite évoqué le second pilier, lequel consiste pour l’Union à passer et finaliser un certain nombre d’accords et à travailler de concert avec les pays tiers d’Amérique du Sud et d’Afrique. Il a ajouté qu’il avait ouvert un dialogue avec la Russie sur les matières premières. 1 5 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Le Commissaire Antonio Tajani a terminé son intervention en déclarant que «l’Europe a trop longtemps négligé la politique industrielle. Il est temps d’œuvrer à la mise en place d’une politique industrielle moins polluante, plus moderne et plus concurrentielle de l’Union européenne. Je voudrais remercier le Groupe PPE qui a toujours été à mes côtés dans mes travaux de Commissaire européen». Alimentation et produits agricoles Dacian Cioloş, Commissaire en charge de l’agriculture et du développement rural, a expliqué qu’après 2013, la politique agricole commune (PAC) serait simplifiée à la fois pour les administrations et les agriculteurs, tout en garantissant efficacement la sécurité alimentaire, l’utilisation durable des ressources naturelles et un développement équilibré de tout l’espace rural. En Europe, le secteur agricole est le plus important en termes de chiffre d’affaires et d’emploi. «La question fondamentale, a-t-il déclaré, est de savoir ce qu’il faut faire pour que les agriculteurs, qui produisent des denrées alimentaires, puissent vivre de leur travail». M. Ciolos a ajouté que la réforme de la PAC proposait divers mécanismes à cette fin. Le Commissaire Ciolos a également présenté les propositions qui permettront à l’Union européenne de «disposer des instruments nécessaires pour que les interventions sur le marché s’effectuent rapidement lorsque c’est nécessaire, par exemple pour remédier aux conséquences de la volatilité des prix». Enfin, Dacian Cioloş a expliqué que les questions liés à la production agricole et à la sécurité alimentaire ne pouvaient pas être traitées uniquement au niveau de la seule Union européenne: «La réforme de la PAC dotera l’UE des instruments lui permettant de traiter ces questions également au plan international». Sécurité énergétique Günther Oettinger, Commissaire européen chargé de l’énergie, a rappelé aux participants que la dépendance de l’Europe à l’égard des pays tiers augmentera de 70 % au cours des 15 à 20 prochaines années en raison notamment de la baisse de la production de gaz naturel au RoyaumeUni et aux Pays-Bas. Il a également exprimé ses inquiétudes concernant la fourniture d’énergie à certains pays, et ce pour différentes raisons, dont le respect de la démocratie et de l’État de droit. C’est en raison de ces craintes que le Commissaire européen à l’énergie a renforcé son engagement en faveur d’une stratégie énergétique européenne commune, qui est à ses yeux une nécessité. Face aux défis énergétiques actuels et futurs, M. Oettinger a insisté sur l’importance des sources d’énergie indigènes, telles que l’énergie nucléaire et le charbon. À ce titre, les prochains tests de fiabilité et de résistance (stress tests) des centrales nucléaires et l’avenir des technologies CSS (technologies de piégeage et de stockage du dioxyde de carbone) gagnent en importance. 1 5 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes Le Commissaire a appelé à un renforcement de l’efficacité énergétique, notamment celle des bâtiments publics, pour ne citer qu’un exemple. Et, dans la mesure où 90 % du pétrole consommé dans l’Union sont importés, un changement de la motorisation des véhicules pourrait réduire significativement la dépendance de l’UE dans le domaine de l’énergie. Le choix de l’électricité est appelé à jouer un rôle grandissant. L’accent sera mis sur la mise en place d’une palette plurielle de politiques industrielles, alignées sur les politiques suivies par l’UE dans le domaine de l’énergie. En ce qui concerne les énergies renouvelables, M. Oettinger a confirmé que d’ici 2020, 25 % de l’énergie dans l’Union européenne proviendront de sources renouvelables. Cependant, la question du stockage est encore le défi numéro 1 dans ce secteur. Dans le secteur de l’électricité, les solutions font défaut pour ce qui est du stockage de l’énergie provenant de sources renouvelables, et la sécurité des approvisionnements ne peut être garantie. Le Commissaire a également évoqué l’importance de la directive, récemment adoptée, sur les approvisionnements en gaz, aux termes de laquelle les États membres stockeront le gaz naturel en fonction de leur demande nationale pendant 30 jours et s’engageront à mettre en place de nouveaux points d’interconnexion gaziers. Une initiative de ce type dans le secteur de l’électricité serait un pas de géant, surtout si elle prévoit l’interconnexion des réseaux d’électricité. M. Oettinger a enfin appelé l’Europe à parler d’une seule voix face aux principaux pays du tiers monde exportateurs d’énergie. En réponse aux questions posées, M. Oettinger a réaffirmé son engagement en faveur d’une diversification des sources et des voies d’approvisionnement en gaz naturel importé, tout en notant que le gaz de schiste et le GNL pouvaient compléter, mais non remplacer, le gaz naturel dans le mix énergétique de l’Europe. R éunions ex ter nes 3. Université d’été EIN 22-24/09/2011 Bucarest, Roumanie Une vision claire et une grande solidarité sont la voie à suivre pour l’UE L’UE a aujourd’hui besoin d’une vision claire et commune fondée sur certaines idées fondamentales, à savoir l’intégration économique et la liberté de circulation, autour desquelles elle s’est construite. Nous n’avons rien à gagner à jouer la carte nationale, mais tout à perdre si nous oublions que c’est la solidarité qui est à l’origine de l’élargissement et de la prospérité de l’UE. En ces temps de crise économique, qui est aussi dans une large mesure une crise d’identité, il nous faut retourner à nos racines. Tel était le message essentiel de la 10e édition de l’Université d’été du think tank du Groupe PPE, le Réseau Européen d’Idées (EIN), qui s’est tenue à Bucarest. Il est hautement significatif que cette réunion se soit déroulée en Roumanie, alors même que le débat reste ouvert au sujet de l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen suite au veto regrettable de deux États membres. Invoquant le principe de solidarité et le respect des règles communautaires, le Groupe PPE et son Président, Joseph Daul, ont fermement appuyé la demande d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Wilfried Martens, Président du Parti Populaire Européen a annoncé officiellement que le PPE tiendra son prochain congrès statutaire en Roumanie en 2012. Le Congrès adoptera le programme de base du PPE pour la prochaine décennie. La réunion de Bucarest a porté sur les défis auxquels l’Europe est confrontée compte tenu des réalités économiques et sociétales actuelles. Différentes tables rondes ont permis de débattre des sujets suivants: un marché unique compétitif pour une plus grande cohésion sur le continent dans le cadre financier pluriannuel UE 2020, la réglementation du marché financier, la démographie et l’inclusion, l’innovation et la créativité dans la société européenne, le rôle renouvelé de la communauté transatlantique, la défense des valeurs chrétiennes-démocrates et le chemin vers l’UE pour les pays des Balkans. Parmi les orateurs figuraient Jerzy Buzek, député européen, Président du Parlement européen, Traian Basescu, Président de la Roumanie, Emil Boc, Premier ministre de la Roumanie, Yves Leterme, Premier ministre de la Belgique, Vlad Filat, Premier ministre de la République de Moldavie, Tigran Sargsyan, Premier ministre de l’Arménie, Wilfried Martens, Président du Parti Populaire Européen, Antonio Tajani, Vice-président de la Commission européenne en charge de l’industrie et de l’entreprenariat, Dacian Cioloş, Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, Lurie Leanca, Ministre des affaires étrangères de Moldavie, ainsi que de nombreux Ministres et secrétaires d’État de l’actuel gouvernement roumain. 1 5 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 5 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes 4. 14e Dialogue entre les religions, les cultures et le Groupe PPE Session I - Identités. Discerner et transmettre les significations et les valeurs: la mission de la religion dans la société laïque 10-11/11/2011 Esztergom, Hongrie Le premier débat, sous la Présidence du député européen Jaime Mayor Oreja, Vice-président du Groupe PPE, s’est concentré sur la mission de la religion dans une société laïque. Le métropolite Emmanuel a ouvert le débat en affirmant que le dialogue entre l’Église et l’État était essentiel à la réconciliation dans un monde laïc. Le monde doit retrouver le Seigneur. Le député Carlo Casini, Président de la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen et Chef de la Délégation italienne (UDC) du Groupe PPE, a proposé un nouveau concept de laïcité. À ses yeux, la laïcité ne devrait pas être la séparation totale de l’Église et de l’État, mais une coopération entre les croyants et les non-croyants qui vivent et travaillent côte à côte dans l’intérêt commun. Le révérend Rüdiger Noll, Directeur de la Commission Église et société de la Conférence des Églises européennes, a expliqué que les Églises ne devaient pas se limiter à transmettre des valeurs. Elles doivent avoir leur mot à dire sur des thèmes de société tels que la situation des minorités, les problèmes socio-économiques, l’environnement, etc.: «Nous vivons actuellement dans une société post-laïque à la recherche d’un sens et d’une signification.» Le député Bernd Posselt et le Ministre d’État hongrois de l’inclusion sociale, Zoltán Balog, ont également participé au débat. Session I - Approches des acteurs religieux afin de débattre des questions éthiques dans le domaine public Ce thème a été inauguré par Gergely Pröhle, secrétaire d’État adjoint hongrois pour les relations bilatérales avec l’UE et la diplomatie culturelle, qui s’est exprimé en sa qualité de dirigeant de l’Église évangélique de Hongrie. József Szájer, MdPE (Hongrie), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen (orateur), (de gauche à droite) le Cardinal Péter Erdö, Archevêque d’Esztergom-Budapest, Président du Conseil de la Conférence épiscopale européenne, Zsolt Semjén, Vice-premier ministre de la Hongrie, Paolo Licandro, Secrétaire Général adjoint du Groupe PPE, Othmar Karas, MdPE (Autriche), Vice-président du Groupe PPE, et Ján Figel, Vice-premier ministre et Ministre des Transports, Travaux Publics et régionaux de la République slovaque et ancien Commissaire européen 1 5 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le deuxième intervenant, le révérend Piotr Mazurkiewisz, Secrétaire Général de la Commission des Épiscopats de l’Union européenne, a déclaré que le christianisme n’était pas un culte privé à pratiquer chez soi. Il s’agit d’une croyance publique qui doit influencer la société. La foi chrétienne n’est toutefois pas un recueil de lois. Le lien entre la foi et la société, c’est l’éthique. Grâce à l’éthique, les Églises peuvent influencer la société et la politique et rétablir un certain équilibre dans la société actuelle. Les normes éthiques, ce sont des lois naturelles qui peuvent être reconnues par tous, croyants et non-croyants. L’Église ne doit en aucun cas être politisée. Le Premier Rabbin Domán István, professeur à l’université des études juives de Budapest, a prédit de nombreuses catastrophes imminentes - écologiques, militaires, nucléaires, politiques, sociales et économiques - et ne croit que très peu à une renaissance future. Nombre des conditions culturelles, sociales, politiques et économiques que nous croyions durables se morcellent ou ont échoué. Le défi qui nous attend, juifs comme chrétiens, consiste à utiliser la sagesse collective de nos traditions respectives pour avancer vers une société juste, intègre et compatissante. 1 5 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Session II - Relation entre l’Église et l’État vingt ans après la chute du mur de Berlin Le premier débat de l’après-midi a porté sur les relations entre l’Église et l’État. Selon le député László Tőkés, Vice-président du Parlement européen, la Hongrie a dû dans un premier temps gérer l’héritage communiste et la tradition de l’«État-Église». Jadis, l’État essayait d’exercer son influence sur les églises vulnérables d’un point de vue financier, situation qui, heureusement, appartient désormais au passé. M. Tőkés a rappelé l’importance d’une coopération continue dans les relations entre l’État et l’Église vingt ans après la chute du mur de Berlin. Il estime que l’engagement social des églises est d’une importance capitale et invite chaque église à assumer ce noble rôle. Mgr Tadeusz Pieronek, évêque de Cracovie, a brièvement analysé la situation en Pologne et a déclaré que, mis à part quelques infimes exceptions, aucun conflit majeur n’oppose l’État et l’Église. Il existe une «Commission mixte» distincte en Pologne, responsable de ces questions, composée de représentants de l’État et de l’Église et aux attributions très vastes. Dans l’ensemble, il a souligné l’existence de bonnes relations entre l’État polonais et l’Église ainsi que le soutien financier de cette dernière, malgré la crise économique et les problèmes monétaires. Non loin de la Pologne, en République tchèque, les relations entre l’État et l’Église sont également au beau fixe et prospèrent. Selon Pavla Bendová (Directeur du département des Églises du ministère de la culture), il existe 32 églises enregistrées dans son pays, avec lesquelles l’État s’applique à entretenir de bonnes relations. De droite à gauche: Jaime Mayor Oreja, MdPE (Espagne), Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, Le Métropolite Emmanuel, Archevêque de France, représentant du patriarche œcuménique à l’UE et Président de la Conférence des Églises européennes, le Révérend Rüdiger Noll, Directeur de la Commission Église et société de la Conférence des Églises européennes, et Zoltán Balog, Ministre adjoint de l’inclusion sociale, ministère de l’administration publique et de la justice, en Hongrie Bence Rétvári, secrétaire parlementaire hongrois du ministère de l’administration publique et de la justice, a présenté des données officielles qui montrent que l’Église joue un rôle véritablement capital dans la formation de la société. De plus, les communautés religieuses consacrent 84 % de leurs revenus non pas aux dépenses d’ordre religieux, mais plus particulièrement aux services de la communauté. Il a souligné combien il était important que seules les églises qui exercent réellement des activités religieuses obtiennent une contribution de l’État. Le premier objectif commun est le bien-être des citoyens et à cet égard, les églises ont également un rôle à jouer dans la mesure où l’être humain n’est pas qu’une créature matérielle et qu’il aspire au bien-être spirituel. Dans sa conclusion, le député Csaba Sógor a attiré l’attention sur les différences entre les pays et sur les conflits qui, souvent, déchirent aujourd’hui encore l’État et l’Église au sujet des questions du passé, de la propriété ou de l’éducation, notamment. Puisque l’État et l’Église contribuent équitablement au même devoir, à savoir le bien-être des citoyens, il encourage chaque acteur à guider la société entière. La religion dans les médias Lors du deuxième débat de l’après-midi sur la présence de la religion dans les médias, le député Eija-Riitta Korhola a posé deux questions aux participants: quelle image les médias religieux donnent-ils à la société ? Comment ces facteurs spirituels peuvent-ils influencer la société ? Ulrich Ruh, rédacteur en chef de «Herder Korrespondenz», a tenté de mesurer son opinion d’un point de vue catholique et allemand, en tant que responsable d’une maison d’édition privée. Il a expliqué qu’il existait une «position intermédiaire» dans la mesure où ils s’efforcent de 1 5 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 5 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes maintenir des observations permanentes tant sur l’État que sur l’Église. Il estime que les médias allemands sont, dans l’ensemble, particulièrement hostiles à l’égard de l’Église - un constat qui doit changer à l’avenir. aide précieuse à la Hongrie pour surmonter sa crise. Les défis communs ne peuvent être relevés qu’ensemble, au niveau international. L’Union européenne peut également intervenir, par une taxe sur les transactions, par exemple. Pourtant, il semble qu’aucun accord n’aboutisse à cet égard. Balázs Rátkai, Directeur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire catholique hongrois «Uj Ember», pense que la presse catholique hongroise est impuissante et faible. Son journal est en effet confronté à l’esprit de l’époque et tente de préserver son lectorat et d’assurer son autopréservation, dans un contexte de crise économique. Sa mission consiste à transmettre la perspective chrétienne, à trouver des solutions aux problèmes des lecteurs et à faire comprendre leur point de vue. Le député Mario Mauro, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, a demandé si nous pensions réellement que la doctrine sociale de l’Église était la réponse adéquate à la crise ou s’il s’agissait seulement d’un ensemble de jugements moraux. La crise institutionnelle va de pair avec la crise financière. La crise sociale catholique doit également servir à trouver des solutions communes à la crise financière et à renforcer les institutions. Nous sommes désormais tout près d’instaurer une taxation commune dans l’UE - les États-Unis d’Europe. Levi Matusof, rabbin et Directeur du European Jewish Community Centre, s’est exprimé au sujet de la crise d’identité actuelle et a rappelé l’importance de se concentrer sur les valeurs. Il a également évoqué l’importance croissante des médias sociaux en mentionnant le rôle de Twitter. La députée Anna Záborská a conclu en soulignant que, dans ce conflit, il convenait de miser sur les valeurs et que les médias devaient présenter les questions religieuses de manière plus mesurée. Session III - Économie. Économie sociale de marché, crise financière et doctrine sociale de l’Église La session de l’après-midi, présidée par le député Othmar Karas, Vice-président du Groupe PPE, a porté sur l’économie sociale de marché, la crise financière et la doctrine sociale de l’Église. Il s’est demandé si la crise financière aurait éclaté si nous avions eu une économie sociale de marché fonctionnant réellement. Il convient d’établir un marché social non seulement pour répondre à la crise financière, mais également pour prévenir toute menace future. Le traité de Lisbonne a redéfini le marché; il l’a rapproché de la conception chrétienne du marché social. Depuis l’entrée en vigueur du traité, la concurrence n’est pas seulement l’objectif à viser, c’est aussi un instrument pour atteindre le plein emploi ou lutter contre l’exclusion sociale. Le révérend Frank Turner, Directeur Général du bureau européen des jésuites à Bruxelles, a relevé le contraste entre l’économie de marché et une économie libre. Selon Jean-Paul II, l’État doit respecter la subsidiarité. À la question de savoir s’il considère que l’Union européenne est un État, il répond que, pour lui, l’UE n’est pas un État. En unissant la souveraineté des États membres au sein de l’UE, des objectifs peuvent être remplis. Seuls, les États membres n’y arriveront pas. D’autre part, il n’apprécie pas l’utilisation abusive de la position de l’UE dans le commerce international, lorsqu’elle agit en tant qu’État. Selon M. Turner, il ne peut y avoir de solidarité sans subsidiarité. Le débat s’est poursuivi avec un discours du député László Surján. La crise nous donne l’occasion d’agir différemment, car nous avons manifestement commis une erreur. Le temps est venu de proposer un nouveau système, un nouveau domaine. La première crise bancaire a entraîné une perte de confiance et d’assurance. Cette méfiance a eu un effet direct sur les cours et les capitaux. Aujourd’hui, le G20, qui a succédé au G7 au lendemain de la crise financière asiatique en 1997, est en mesure de réunir les grandes économies avancées et émergentes pour stabiliser le marché financier mondial. Le G20 peut uniquement adopter des politiques, pas des lois. Ce changement a marqué le passage de la prise de décision du niveau national au niveau supranational. Le FMI a apporté une 1 6 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 La session s’est achevée sur la conclusion que la subsidiarité et la solidarité ne faisaient qu’un. Tout est une question d’équilibre, l’un ne pouvant exister sans l’autre. Session IV - Défis pour l’avenir Compréhension mutuelle et coopération entre les responsables politiques et les dirigeants religieux La députée Barbara Matera a insisté sur le plus grand défi de l’Union européenne: trouver une harmonie entre le monde politique et la communauté religieuse. Elle a souligné dans son discours l’importance du dialogue entre les parties et a prôné la patience, la tolérance et l’unification. Selon la députée Kinga Gál, indiquer les bonnes directions à nos enfants et aux futures générations est une nécessité, sinon simple, absolue. Les hommes politiques et les parents sont tenus de transmettre les valeurs et traditions les plus essentielles, à savoir le respect, l’amour et la collaboration. Elle a rappelé que nous vivions une «époque charnière» et qu’une orientation politique juste ainsi qu’une éducation appropriée étaient capitales. Le révérend Ferenc Janka, Secrétaire Général adjoint du Conseil des Conférences épiscopales européennes, a expliqué que nos idéaux devaient davantage refléter la réalité. La communauté politique de l’Union européenne ne saurait être indifférente au sort des chrétiens. Au contraire, la compréhension et la sauvegarde des valeurs traditionnelles du christianisme sont l’obligation de tout croyant. Le député Latchezar Toshev, Vice-président du Groupe PPE-CD de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a évoqué les différences actuelles entre le monde politique et le monde religieux en ajoutant que ces différends ne sont pas significatifs. Il a expliqué qu’il était nécessaire de convenir d’une position commune forte au sein du Groupe PPE à l’égard des relations avec l’Église. Selon Toshev, notre plus grand défi consiste à inverser les tendances négatives actuelles, mais il croit en nos engagements à surmonter les difficultés. Máté Botos, doyen de la faculté des lettres à l’université catholique de Pázmány Péter, a déploré la passivité politique et religieuse croissante de la jeune génération. Il observe un processus de laïcisation au sein de la société, de sorte qu’un nouveau langage est nécessaire pour s’adresser aux jeunes. Il importe de transmettre nos valeurs communes aux générations suivantes. C’est pourquoi nous devons surmonter les difficultés émergentes. 1 6 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 R éunions ex ter nes R éunions ex ter nes Le député Mario Mauro, Chef de la Délégation italienne (PDL) du Groupe PPE, a conclu en expliquant que nous devions tirer des leçons de nos erreurs et qu’il ne fallait pas marginaliser les religions. Il pense à des choses toutes simples et réalisables qui ne nécessitent de notre part qu’un engagement et un enthousiasme continu. Le Groupe PPE devrait maintenir ses propres positions, traditions et valeurs et il a également souligné l’importance du dialogue entre l’État et les Églises. Le député András Gyürk, Chef de la Délégation hongroise du Groupe PPE, a évoqué dans sa conclusion générale la crise actuelle et ses solutions ainsi que la relation prospère entre l’État et les Églises. Il est convaincu que nous ne pouvons tirer un trait sur la crise par des mesures conventionnelles. Il ne suffira pas de se prononcer sur un nouveau paquet après l’autre, comme il ne suffira pas non plus d’adopter de nouvelles réglementations et directives; il nous faudra retourner aux fondements mêmes de notre société, à savoir notre identité, nos communautés et nos traditions, et les renforcer. Le Groupe PPE comprend les doctrines sociales des Églises et des communautés religieuses et affiche suffisamment d’expérience pour mener le dialogue. De plus, fonder une coopération est une responsabilité partagée par la société, le bien public et notre propre communauté. Le député Othmar Karas, Vice-président du Groupe PPE responsable du dialogue interreligieux et des affaires religieuses, a transmis sa conviction dans sa conclusion: il ne fait aucun doute que nous viendrons à bout des enjeux qui nous guettent, malgré le peu de temps dont nous disposons. Selon lui, il existe différentes réponses et solutions à la crise actuelle dans l’Union européenne et la réponse simple ne doit pas se borner aux questions d’argent. Nous devons nous respecter et nous écouter les uns les autres afin de parvenir à une position de compréhension, d’aide et d’encouragement mutuels. 1 6 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 6 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires SERVICE TRAVAUX PARLEMENTAIRES 4 > Service Travaux parlementaires Chef du Service: Miguel Papi-Boucher, Secrétaire Général adjoint Le Service Travaux parlementaires conseille les députés européens du Groupe PPE dans leur travail législatif quotidien. Le personnel du groupe utilise son expertise et son expérience pour s’assurer que le Groupe PPE, en tant que plus grand groupe politique au Parlement européen, puisse peser de tout son poids dans tous les dossiers politiques. 2011 a été une année chargée. Les activités législatives au Parlement européen ont atteint leur vitesse de croisière au cours des mois précédant le milieu de l’année. Voici un aperçu des principaux sujets débattus dans les différents groupes de travail. 1 6 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Augmenter l’impact de l’aide au développement offerte par l’UE «Le consensus européen pour le développement nous a été très utile, et demeure à juste titre le point de repère pour les principes, les valeurs et les engagements communs de l’UE en matière de politique de développement.» Andris Piebalgs, Commissaire européen chargé du développement Introduction 1. Groupe de travail permanent «Affaires étrangères» L’Union européenne et ses États membres sont les plus importants donateurs au monde, contribuant à hauteur de 60 % à l’aide au développement, et venant ainsi en aide à des millions de personnes cherchant à sortir de la pauvreté. Mais la question du renforcement de l’impact de cette politique de développement figure en bonne place du programme de la Commission européenne et du Parlement européen. Dans la poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement, qui ont fait l’objet d’un accord en 2000, et en tenant compte du cadre financier pluriannuel, le débat à l’échelle de l’UE se concentre sur une plus grande cohérence des politiques pour le développement, comme le dispose l’article 208 du TFUE, sur la réalisation pour 2015 de l’objectif de 0,7 % du RNB pour l’aide officielle au développement, et sur le renforcement de l’efficacité de l’aide ainsi que de l’obligation de rendre compte. Examen de la politique de développement de l’UE En novembre 2010, la Commission européenne a publié un livre vert sur la politique de développement de l’Union en faveur de la croissance inclusive et d’un développement durable visant à accroître l’impact de la politique européenne de développement et à traiter les causes profondes de la pauvreté. Parallèlement, la Commission a confirmé que l’agenda des OMD et la réduction de la pauvreté comptaient parmi les principales priorités de la politique européenne de développement, soulignant l’importance de la croissance inclusive et d’une politique à fort impact. Il a notamment été souligné que les interventions devraient être sélectionnées sur la base de leur valeur ajoutée et de la possibilité qu’elles mènent à des réformes dans les pays destinataires. En juillet 2011, le Parlement européen a adopté le rapport du député Filip Kaczmarek intitulé Accroître l’impact de la politique de développement de l’UE. Ce rapport a envoyé un signal important à la Commission, en appelant la politique européenne de développement à être plus efficace et à avoir plus d’impact sur les pays en développement. Le rapporteur énumère les éléments les plus importants sur lesquels la politique de développement de l’UE devrait se concentrer, à savoir une attention accrue portée au développement humain, la croissance en faveur des 1 6 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 6 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires pauvres, la participation du secteur privé, la lutte contre le changement climatique, l’amélioration des techniques et des compétences en matière d’agriculture, et la protection de la cohérence des politiques de développement. Du côté de l’UE, il est possible de mettre en place une politique de développement ayant un impact fort, à condition que l’aide au développement offerte par l’UE soit reliée aux critères de l’APD tels que définis dans les lignes directrices de l’OCDE, et que les engagements financiers soient respectés. Du côté des destinataires, il est particulièrement important d’améliorer la gestion des finances publiques, la transparence, la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la participation des parlements nationaux et des organisations de la société civile, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. L’approche en faveur des pauvres devrait se concentrer sur ces derniers afin d’encourager l’augmentation de leur participation à la croissance, et de soutenir la mise en place de systèmes de sécurité sociale ainsi que de systèmes fiscaux équitables. De plus, il est essentiel pour un développement durable d’investir dans l’enfance et la jeunesse ainsi que dans l’accès aux services sociaux de base, notamment en matière de santé et d’éducation. Cela devrait comprendre l’augmentation des investissements du secteur privé, qui créeraient des possibilités d’emploi et un environnement favorables aux PME, stimulant ainsi la création de richesses. Dans ce contexte, il est particulièrement important d’encourager la production agricole durable de petite envergure, ainsi que l’accès à l’énergie, et de s’attaquer aux causes fondamentales de l’insécurité alimentaire et de l’accaparement des terres dans les pays en développement. Débat sur l’efficacité de l’aide Les 50 dernières années de développement à l’échelle mondiale ont connu un processus d’évolution significatif. De nombreuses années durant, les effets de l’aide offerte n’étaient pas satisfaisants, principalement en raison d’une mauvaise coordination des différents pays donateurs, d’objectifs trop ambitieux, du manque d’attention envers les contraintes temporelles et budgétaires, et d’intérêts politiques personnels. Par conséquent, la question de l’efficacité de l’aide a été largement débattue sur la scène internationale, à commencer par le premier forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, tenu à Rome en 2002. Cependant, c’est lors du deuxième forum de haut niveau, tenu à Paris en 2005, que les donateurs et destinataires ont chacun pris des engagements, et ont convenu de se tenir mutuellement responsables de leur respect. Les engagements ont été énoncés dans la déclaration de Paris, qui met en évidence cinq principes fondamentaux visant à rendre l’aide plus efficace, à savoir: S er vice Travaux par lementaires v) redevabilité mutuelle – les donneurs et les partenaires sont responsables des résultats obtenus en matière de développement. En 2008, le troisième forum de haut niveau s’est tenu à Accra. Il a débouché sur l’adoption du programme d’action d’Accra, qui a fait le bilan des progrès réalisés et défini un programme de progression accélérée vers les objectifs de Paris. Des améliorations particulières ont été présentées en matière de prise en charge, de partenariat et de résultats. Cela a permis une amélioration de l’aide internationale, et de nouveaux engagements ont été définis, notamment concernant des principes d’aide efficace pour la coopération Sud-Sud (déclaration de Bogotá), le rôle de la société civile (principes d’Istanbul), et l’aide efficace dans des États fragiles et touchés par les conflits (déclaration de Dili). En prévision du quatrième forum de haut niveau qui se tiendra à Busan en novembre 2011, le député Cristian Preda, rapporteur de la Commission du développement du PPE, a préparé un rapport exprimant la position du Parlement européen sur l’augmentation de l’efficacité de l’aide de l’UE. Selon le rapporteur, l’UE doit adopter une position ambitieuse lors du forum de haut niveau de Busan. Elle doit s’engager de manière forte en faveur d’une aide efficace, avec des objectifs clairs et mesurables, et offrir une approche différenciée (individualisée ?) qui prenne en compte le niveau de développement des pays destinataires ainsi que leurs besoins spécifiques. Par ailleurs, en examinant les défauts de mise en œuvre de la déclaration de Paris et du programme d’action d’Accra, le rapporteur souligne l’importance de la prise en charge du développement suivant une approche par le bas, de la non-fragmentation et de la transparence de l’aide, et d’un engagement plus important au niveau de la mise en œuvre des projets relatifs aux OMD lancés par les gouvernements locaux, les organisations de la société civile et le secteur privé national. Il souligne cependant que l’aide financière ne suffit pas à elle seule à garantir un développement durable. Par conséquent, les pays en développement devraient également mobiliser eux-mêmes les ressources nécessaires, mettre en place des systèmes fiscaux clairs, et impliquer fortement les entreprises privées, comme les PME, afin de favoriser une croissance inclusive et durable ainsi que la création de richesses. Enfin, le rapporteur a argué qu’il est important de poser les fondations d’un partenariat mondial pour le développement plus stable, grâce à une participation plus étroite des donateurs. Sylwia Kosinska Conseillère i) prise en charge – les pays en développement définissent leurs propres stratégies de réduction de la pauvreté, améliorent leurs institutions et luttent contre la corruption; ii) alignement – les pays donneurs s’alignent sur ces objectifs et s’appuient sur les systèmes locaux; iii) harmonisation – les pays donneurs se concertent, simplifient les procédures et partagent l’information pour éviter que leurs efforts ne fassent double emploi; iv) résultats – les pays en développement se concentrent sur les résultats souhaités et leur évaluation; 1 6 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 6 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Activités de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE iv) L’adoption unanime, avec 25 amendements et d’une manière largement conforme à la consigne de vote du PPE, de la résolution urgente sur la sécurité alimentaire Président du PPE: M. Michael Gahler, négociateur du PPE: M. Horst Schnellhardt L’Assemblée parlementaire paritaire: une institution inédite v) L’adoption unanime, avec 3 amendements et d’une manière tout à fait conforme à la consigne de vote du PPE, de la résolution urgente sur les problèmes de sécurité au Sahel: le terrorisme et le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains Présidente du PPE: Mme Mariya Nedelcheva, négociatrice du PPE: Mme Edith Bauer L’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE réunit les représentants élus de l’Union européenne (les députés au Parlement européen) et les représentants élus de 78 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique («pays ACP») signataires de l’accord de Cotonou: c’est la seule assemblée internationale où les représentants de plusieurs pays siègent régulièrement afin d’encourager l’interdépendance et le dialogue Nord-Sud. Il est significatif qu’une partie importante du travail de l’APP est orientée vers l’encouragement des droits de l’homme, de la démocratie, de l’État de droit et de la bonne gouvernance dans les pays ACP, et le Groupe PPE au Parlement européen a toujours été l’un des plus ardents défenseurs de ces principes fondamentaux. Réussites du Groupe PPE au sein de l’APP pendant la période prise en considération i) La 20e session de l’Assemblée parlementaire paritaire, réunie à Kinshasa (RDC) du 30 novembre au 4 décembre 2010 Le Groupe PPE a continué de jouer le rôle moteur du côté de l’Union européenne, obtenant ainsi plusieurs succès. i) L’adoption unanime, avec 6 amendements et d’une manière largement conforme à la consigne de vote du PPE, du rapport sur la liberté et l’indépendance des médias, corapporteurs: M. Jean Rodolphe Joazile (Haïti) et M. Rainer Wieland (Commission des affaires politiques) ii) L’adoption unanime, avec 3 amendements et d’une manière largement conforme à la consigne de vote du PPE, du rapport sur l’après-Copenhague: transfert de technologies, nouvelles technologies et renforcement des capacités techniques dans les pays ACP, corapporteurs: Mme Marlene Malahoo Forte ( Jamaïque) et M. Jo Leinen (S&D) (Commission du développement économique, des finances et du commerce) Rapporteur fictif du Groupe PPE: M. Hans-Peter Mayer, en remplacement de Mme Maria da Graça Carvalho iii) L’adoption à une large majorité, avec 10 amendements et d’une manière largement conforme à la consigne de vote du PPE, du rapport Réaliser les OMD: des réponses innovantes pour relever les défis sociaux et économiques, corapporteurs: M. Odirile Motlhale (Botswana) et Mme Licia Ronzulli (Commission des affaires sociales et de l’environnement). Il était intéressant de constater que les pays ACP ont rejeté le paragraphe relatif à la santé et aux droits en matière de procréation. 1 7 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 vi) L’adoption par acclamation de la déclaration urgente sur la Côte d’Ivoire ii) La 21e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, réunie à Budapest (Hongrie) du 14 au 18 mai 2011 Le Groupe PPE a continué de jouer le rôle moteur du côté de l’Union européenne, obtenant ainsi plusieurs succès. i) L’adoption à l’unanimité, avec deux amendements et en grande partie en conformité avec les consignes de vote du PPE, du rapport sur les défis pour l’avenir de la démocratie et le respect de l’ordre constitutionnel dans les pays ACP et les États membres de l’Union, corapporteurs: M. Olle Schmidt (ALDE, Suède) et M. François Ibovi (République du Congo) (Commission des affaires politiques) Rapporteur fictif du Groupe PPE: Mme Mariya Nedelcheva ii) L’adoption à l’unanimité, avec cinq amendements et en pleine conformité avec les consignes de vote du PPE, du rapport sur l’appui budgétaire en tant que moyen de distribution de l’aide publique au développement (APD) dans les pays ACP, corapporteurs: M. Enrique Guerrero Salom (S&D, Espagne) et M. Mohamed Abdallahi Ould Guelaye (Mauritanie) (Commission du développement économique, des finances et du commerce) Rapporteur fictif du PPE: M. Frank Engel iii) L’adoption à l’unanimité, avec un amendement et en pleine conformité avec les consignes de vote du PPE, du rapport La pollution de l’eau, corapporteurs: M. Bobbo Hamatoukour (Cameroun) et Mme Christa Klass (Commission des affaires sociales et de l’environnement) iv) L’adoption à l’unanimité, pleinement en conformité avec les consignes de vote du PPE, de la résolution urgente sur la situation en Côte d’Ivoire Négociatrices du Groupe PPE: Mme Maria Da Graca Carvalho et Mme Michèle Striffler v) L’adoption à l’unanimité, avec cinq amendements et en pleine conformité avec les consignes de vote du PPE, de la résolution urgente sur les soulèvements démocratiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient: conséquences pour les pays ACP, pour l’Europe et pour le monde Président du PPE: M. Michael Gahler, négociatrice du PPE: Mme Mariya Nedelcheva vi) L’adoption à l’unanimité, en pleine conformité avec les consignes de vote du PPE, des amendements au règlement 1 7 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires vii) L’adoption par acclamation de la déclaration de Budapest sur le IVe Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide de Busan, Corée du Sud, 2011 viii) L’adoption par acclamation de la déclaration de Budapest: S’unir pour assurer un accès universel dans la perspective de la réunion de haut niveau sur le SIDA prévue en juin 2011 ix) L’adoption par les coprésidents d’une déclaration sur Madagascar Carlo Palassof Conseiller S er vice Travaux par lementaires Le Service européen pour l’action extérieure et son rôle dans la politique étrangère et de sécurité commune (SEAE) À la suite de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les fonctions de haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères, et de Vice-président de la Commission responsable des relations extérieures, ont été fusionnées. Aussi la nouvelle HR/VP, Catherine Ashton, est-elle par conséquent devenue entièrement responsable de la cohérence de l’action extérieure de l’UE. Pour assister la HR/VP, l’article 27 du traité de Lisbonne a créé le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), également chargé de la coopération avec les services diplomatiques des États membres. Cela représente en soi une victoire pour le Parlement européen, qui a plaidé à maintes reprises en faveur de l’établissement d’un service diplomatique européen dans le but d’accroître la visibilité de l’Union et sa capacité à agir efficacement sur la scène internationale. Il était évident dès le début que le SEAE ne pouvait ni être intégré à une institution européenne existante ni devenir une nouvelle institution de l’UE au sens traditionnel du terme. Il était donc appelé à devenir une instance sui generis tant d’un point de vue institutionnel que budgétaire. La structure exacte de cette nouvelle entité est devenue un sujet de négociations caractérisé par de forts enjeux politiques. Le Parlement européen, pour sa part, a bien clarifié sa position dès octobre 2009: le SEAE doit être dès le départ soumis au contrôle parlementaire. «C’est la seule possibilité d’assurer une surveillance parlementaire du SEAE et l’empêcher de mener ses affaires en toute autonomie» a déclaré le rapporteur Elmar Brok, un des deux Coordinateurs du PPE à la Commission des affaires étrangères. Bien que le Parlement européen n’ait été formellement consulté que sur l’organisation et le fonctionnement du SEAE, Elmar Brok, Guy Verhofstadt (ALDE) et Roberto Gualtieri (S&D) ont fait habilement usage des pouvoirs du Parlement afin d’adopter une position forte lors des négociations avec les autres institutions, de parvenir à un arrangement et de garantir un certain nombre d’objectifs clés, qui se sont vus concrétisés par l’accord politique quadripartite (entre la Présidence portugaise du Conseil, la HR/VP, la Commission et le PE) conclu à Madrid le 25 juin 2010: (1) Le nouveau SEAE doit être suffisamment fort et autonome pour promouvoir le rôle de l’UE sur la scène internationale. (2) L’identité communautaire du service doit être préservée. Le Collège des Commissaires reste responsable de la programmation de l’aide extérieure et aura le dernier mot concernant le développement et la politique de développement et de voisinage, privilégiant de la sorte la voie communautaire. Par ailleurs, au moins 60 % du personnel du SEAE devra se composer de fonctionnaires permanents de l’UE, mesure qui garantira le caractère communautaire du service, et l’ensemble du personnel jouira de droits égaux, indépendamment de l’origine de ses membres. (3) Le SEAE doit assumer une responsabilité politique et budgétaire devant le Parlement européen. Concrètement, le contrôle politique et budgétaire que le Parlement exerce sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), dont la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), 1 7 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 7 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires se voit largement renforcé, étant reconnu par deux déclarations officielles distinctes de la HR/VP. Le Parlement jouit d’un plein droit de décharge budgétaire sur le SEAE. La Commission budgétaire et la Commission des affaires étrangères du Parlement jouiront de plus importants droits de regard sur les missions de la PESC financées par le budget communautaire que par le passé. Sur le plan politique, il a été convenu que les représentants spéciaux de l’UE, de même que les Chefs des Délégations de l’UE auprès des pays jugés «d’importance stratégique» par le Parlement, se présenteront devant la Commission des affaires étrangères pour exposer leurs vues et leurs positions et répondre aux questions des députés. La HR/VP s’engage à recueillir les opinions du Parlement sur les options politiques pour la PESC et à partager les documents confidentiels avec un groupe spécifique de députés. Ce n’est pas l’accord politique de Madrid toutefois qui a achevé la constitution du SEAE. L’établissement de ce dernier a également demandé une révision des réglementations financières et du statut des fonctionnaires, et dans ce domaine le Parlement européen disposait d’un pouvoir de codécision. Les membres du PPE ont à nouveau joué un rôle déterminant. Un groupe de travail interne du PPE mené par Mario Mauro a ainsi été créé pour en suivre de près les développements et élaborer les positions du PPE. Le Coordinateur du Groupe PPE à la Commission du contrôle budgétaire, Ingeborg Grässle, s’est très vite montré préoccupé par le manque de transparence dans le processus de création du SEAE et le risque que le service ne devienne un 28e service diplomatique au sein de l’Union. Elmar Brok a souligné la nécessité de procéder à la nomination des membres du SEAE strictement sur la base du mérite, tout en plaidant en faveur du respect de la répartition géographique et de l’égalité entre les genres. La question de la répartition géographique a également été l’objet d’une âpre lutte menée par le député Jacek Saryusz-Wolski, rapporteur pour avis de la Commission des affaires étrangères pour le rapport de la Commission des affaires juridiques sur le statut des fonctionnaires. Le Parlement européen a adopté sa position sur les règlements financiers et du personnel le 20 octobre 2010, permettant par là même au SEAE de s’engager dans la dernière ligne droite vers sa création, formalisée le 1er décembre 2010. Comme l’a déclaré Elmar Brok, «établir le SEAD est une chose, mais le faire fonctionner proprement en est une autre». Il est par ailleurs également prématuré d’évaluer le fonctionnement et les atouts du SEAS. Le PPE a joué un rôle majeur dans l’amélioration de son fonctionnement; il n’a pas hésité à critiquer le service, de même que la HR/VP concernant certains dysfonctionnements dans la mise en œuvre des politiques, mais a également proposé des moyens de renforcer la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union. Ce qui apparaît ici clairement est que le PPE s’est révélé le moteur de la création du SEAS et que le résultat constitue une réussite déterminante, pas uniquement pour le PPE, mais également pour le Parlement européen et pour l’ensemble de l’UE. Jesper Haglund Conseiller 1 7 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Évolution de la situation dans la région de la Méditerranée méridionale et au Moyen-Orient Développements dans la région Sud-méditerranéenne et au Proche-Orient L’année 2011 a été celle où les populations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont exprimé leur exaspération à l’égard de leurs dirigeants autoritaires, voire dictatoriaux, et ont décidé d’agir pour le changement. Certains signes étaient palpables avant 2011; l’évènement déclencheur de la «révolution de jasmin» tunisienne s’est d’ailleurs produit le 17 décembre 2010, date à laquelle un chômeur du nom de Mohamed Bouazizi s’est immolé par le feu en signe de désespoir. C’est au cours de l’année 2011, néanmoins, que nous avons assisté à la chute en cascade desdits dirigeants, en commençant par le Président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali, qui a fui le pays le 14 janvier, suivi par le Président égyptien Hosni Moubarak, qui a démissionné le 11 février, et finalement le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui allait tout d’abord s’enfuir de Tripoli pour être finalement tué le 20 octobre. Ce mouvement de protestations ne s’est pas arrêté aux frontières de ces pays, mais a littéralement déferlé sur toute la région. C’est, hélas, également en 2011 que nous avons assisté à la mort de milliers de manifestants dans des pays comme la Syrie et le Yémen, où les dirigeants refusent toujours d’abandonner leur pouvoir. La réponse de l’Europe au Printemps arabe Il est vite devenu clair que les évènements du Printemps arabe allaient entraîner un remodelage total de la géopolitique de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et peut-être encore au-delà, et que l’Union européenne devait consacrer la totalité de sa politique étrangère à la région en question et agir prestement, et avec fermeté, en faveur des populations qui n’avaient que trop longtemps souffert des injustices, et qui proclamaient à présent haut et fort leurs aspirations démocratiques. La question était de savoir si l’UE pouvait, et allait, se saisir de cette occasion. Son action avait été critiquée par le passé tout à la fois de l’intérieur, principalement de la part des ONG, et de l’extérieur, pour être trop concentrée sur la sécurité et la stabilité, laissant à l’arrièreplan les questions des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie. La résolution du Parlement européen sur la Tunisie adoptée le 3 février 2011 le reconnaît d’ailleurs. Elle évoque «l’incapacité de l’Union européenne à développer une véritable politique étrangère cohérente et efficace vis-à-vis de ses partenaires» et appelle donc instamment l’UE «à tirer les leçons de l’exemple tunisien et à revoir sa politique de soutien à la démocratie et aux droits de l’homme». Elle «insiste pour que la révision de la politique de voisinage accorde la priorité aux critères portant sur l’indépendance de la justice, le respect 1 7 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires des libertés fondamentales, le pluralisme et la liberté de la presse et la lutte contre la corruption», et «invite à une meilleure coordination avec les autres politiques menées par l’Union avec ces pays». L’Union européenne a bel et bien saisi l’occasion et a commencé dès le début de l’année 2011 à fournir une aide humanitaire d’urgence à la Tunisie, puis aux autres pays de la région, pour procéder ensuite à un accroissement des fonds et à un renforcement de son assistance afin d’appuyer la transition démocratique, et combiner finalement ces actions au déploiement d’une série de sanctions à l’encontre des dirigeants de régimes autoritaires et de leurs collaborateurs, telles que le gel des avoirs ou les interdictions de voyage. Un certain nombre de visites officielles de haut niveau de l’UE à la région au cours du printemps et de l’été 2011 ont témoigné encore davantage de la détermination de l’UE à offrir son soutien aux transitions démocratiques et à montrer que sa nouvelle politique dans la région sera basée sur la démocratie et le respect des droits de l’homme. La haute représentante Catherine Ashton a mis sur pied un groupe de travail pour la région sud-méditerranéenne, unissant les institutions européennes aux institutions financières internationales, et a également nommé en juillet M. Bernardino Leon au poste de représentant spécial de l’Union européenne pour la région sud-méditerranéenne. Un bureau de l’UE s’est ouvert à Benghazi fin mai pour soutenir le conseil national de transition. En Tunisie, l’UE a offert son soutien à l’élection d’une Assemblée constituante qui s’est déroulée le 23 octobre, et a déployé une mission d’observation électorale de haut niveau sous la direction du député PPE et Président de la Commission des affaires étrangères M. Gabriele Albertini. Le Parlement européen a démontré son dévouement envers cette région de plusieurs manières. Il a envoyé une délégation ad hoc en Tunisie début février, et en Égypte en mars, pour témoigner de son soutien et se rendre compte des défis qui devront être relevés. Il a également mis en place son propre groupe de suivi pour la région sud-méditerranéenne sous la Présidence d’un des deux Coordinateurs PPE à la Commission des affaires étrangères, M. Ignacio Salafranca et M. Panzeri du groupe S&D. Le Parlement, le Groupe PPE en tête, s’est exprimé sur la situation des pays de la région méditerranéenne et du Moyen-Orient à de nombreuses occasions au cours de l’année 2011. Le 7 juillet, le Parlement a adopté une résolution sur la situation en Syrie, au Yémen et à Bahreïn, dans le cadre des évènements qui ont secoué le monde arabe et l’Afrique du Nord. Dans cette résolution, le Parlement condamne fermement l’usage disproportionné de la force par les régimes à l’encontre de manifestants pacifiques, déplore le grand nombre de morts et de blessés et demande de mettre fin au bain de sang et de libérer les détenus. Les gens sont admirés pour le courage dont ils ont fait preuve dans la lutte pacifique pour le changement démocratique. Le Parlement appelle les dirigeants des pays arabes à honorer leurs engagements en ouvrant la voie sans délai ni condition préalable à un dialogue politique ouvert et constructif, destiné à préparer le terrain à la construction d’une véritable démocratie et à la mise en œuvre de réformes institutionnelles, politiques, économiques et sociales ambitieuses et déterminantes, qui s’avèrent essentielles à la stabilité et au développement à long terme de ces pays et de la région dans son ensemble. S er vice Travaux par lementaires représentants de la démocratie; vous portez la voix des citoyens, et représentez les valeurs du débat ouvert et de la liberté d’expression. Beaucoup d’entre vous ne connaissent que trop bien les défis que supposent la construction d’une démocratie, se battre pour des idées et travailler au bénéfice de la population. Vous avez beaucoup à offrir aux populations que j’ai rencontrées dans l’ensemble de la région, qui aspirent ardemment à un dialogue plus large et à l’occasion de rencontrer le plus grand nombre d’entre vous.» Le Moyen-Orient Avec le soutien du PPE, le Parlement européen a adopté une résolution le 29 septembre 2011 sur la situation en Palestine, suite à la demande du Président de l’Autorité nationale palestinienne de reconnaissance d’un État palestinien en tant que nouveau membre des Nations unies. Le Parlement appelle la haute représentante/Vice-présidente et les gouvernements des États membres à poursuivre leurs efforts pour parvenir à une position commune au sein de l’UE en ce qui concerne la demande d’adhésion de l’autorité palestinienne aux Nations unies en tant que nouveau membre, et à éviter les divisions entre États membres. Le Parlement souligne que les moyens pacifiques et non violents constituent l’unique moyen de parvenir à une solution durable dans le conflit israélo-palestinien, et que les négociations directes menant à une solution à deux États entre les Israéliens et les Palestiniens devraient être reprises sans tarder et conformément à l’échéancier préconisé par le Quartet, afin de dépasser cet inacceptable statu quo. Toutes les actions susceptibles de compromettre les perspectives d’un accord négocié devraient être évitées. Conclusion Prochainement, le Parlement européen enverra une délégation ad hoc en Libye afin de rencontrer ses nouveaux dirigeants et produire une évaluation des défis qui se profilent à l’horizon et la contribution qu’y apportera l’UE. L’année 2011 a été celle du Printemps arabe, mais de nouveaux évènements qui, nous l’espérons, propageront la démocratie aux autres pays de la région, sont appelés à se dérouler et, dans ce contexte, le Groupe PPE continuera d’assumer un rôle de premier plan afin d’assurer que le Parlement européen et l’UE dans son ensemble peuvent faire face aux défis à venir. Jesper Haglund et Jan-Willem Vlasman Conseillers La haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/Viceprésidente de la Commission, Mme la Baronne Ashton, s’est exprimée au cours du débat sur la situation dans le monde arabe et en Afrique du Nord qui s’est tenu au Parlement la veille de l’adoption de la résolution. La HR/VP a affirmé que le Parlement a un rôle important à jouer dans le processus de réforme politique des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient: «Vous êtes les 1 7 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 7 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires L’Union européenne et les Nations unies Cet article traite essentiellement de la résolution adoptée le 3 mai 2011 par l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) sur la participation de l’Union européenne (UE) aux travaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Cette résolution a été adoptée par 180 pour, zéro vote contre et 2 abstentions (Syrie et Zimbabwe). L’AGNU a décidé d’adopter les modalités, énoncées dans l’annexe de la résolution, pour la participation des représentants de l’UE, en qualité d’observatrice, à ses sessions et travaux et à ceux de ses Commissions et groupes de travail, aux réunions et conférences internationales organisées sous son égide, ainsi qu’aux conférences des Nations unies. Les représentants de l’Union européenne sont le Président du Conseil européen, la Vice-présidente de la Commission/haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, la Commission européenne et les Délégations de l’Union européenne. En application de cette résolution, les représentants de l’Union européenne peuvent, aux fins de présenter les positions dont l’Union et ses États membres ont convenu: (a) être inscrits sur la liste des orateurs avec les représentants des grands groupes; (b) être invités à participer au débat général de l’AGNU selon l’ordre de préséance découlant de la pratique établie pour les observateurs et le niveau de représentation; (c) demander que leurs communications concernant les sessions et travaux de l’AGNU et les sessions et travaux de toutes les réunions et conférences internationales organisées sous son égide et des conférences des Nations unies soient distribuées directement et sans intermédiaire, comme documents de l’Assemblée ou documents de réunion ou de conférence; (d) présenter oralement des propositions et des amendements convenus par les États membres de l’Union européenne; ces propositions et amendements ne pourront être mis aux voix qu’à la demande d’un État membre; (e) exercer, sur décision du Président, un droit de réponse, limité à une intervention par point de l’ordre du jour, au sujet des positions de l’Union européenne. Les représentants de l’Union européenne peuvent siéger parmi les observateurs. Ils n’ont ni le droit de voter, ni le droit d’être coauteurs de projets de résolutions ou de décisions, ni le droit de présenter des candidats. Dans une déclaration publiée le 3 mai 2011, le Président du Conseil européen, M. Herman van Rompuy, s’est félicité de l’adoption de la résolution par l’AGNU. Selon lui, «grâce à l’adoption, ce jour, de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Union européenne aura sa voix à l’AG» et «grâce à cette résolution, l’UE a obtenu une reconnaissance importante en tant qu’acteur global au sein de l’ONU». La Vice-présidente/haute représentante, la baronne Catherine Ashton, a indiqué, juste après le vote à l’Assemblée générale le 3 mai 2011, que l’adoption de la résolution «permettra à l’Union européenne de parler d’une voix plus claire». S er vice Travaux par lementaires Le Parlement européen a également recommandé au Conseil d’accroître la cohérence et la visibilité de l’Union en tant qu’acteur mondial au sein des Nations unies, d’autoriser la Vice-présidente/ haute représentante à élaborer des lignes de conduite encadrant les consultations régulières entre les ambassadeurs des États membres et les ambassadeurs de l’Union européenne, de donner aux représentants de l’Union européenne un mandat suffisant pour négocier efficacement au nom des États membres, de rechercher une meilleure définition des priorités et de meilleurs canaux de transmission entre l’UE à Bruxelles et la Délégation de l’UE à New York et de s’engager plus avant avec les partenaires stratégiques de l’UE au sein du système de l’ONU. Lors d’un débat au Parlement européen le 11 mai 2011, la baronne Catherine Ashton a déclaré qu’elle avait «recherché, pour l’UE, un statut approprié à l’Assemblée générale des Nations unies», et que «nous l’avons obtenu sans que personne ne s’y oppose». Plusieurs députés du Groupe PPE ont, lors de leur intervention, félicité la baronne Ashton du résultat du vote sur la résolution de l’Assemblée générale. En outre, des membres ont communiqué à la Vice-présidente/hautereprésentante que le renforcement du rôle de l’UE au sein du système des Nations unies restait un point important à l’ordre du jour du Parlement européen. Le 20 juin 2011, le Conseil des affaires étrangères a approuvé les priorités de l’Union européenne pour la 66e session de l’Assemblée générale des Nations unies. L’Union européenne veillera à la mise en œuvre pleine et effective de la résolution de l’Assemblée générale et s’efforcera encore de consolider le système multilatéral, notamment en renforçant la représentativité, la transparence, la responsabilité, le bon fonctionnement et l’efficacité de l’ONU. L’Union européenne participera à la réflexion lancée lors de l’AGNU sur le rôle des Nations unies dans la gouvernance mondiale. Le 22 septembre 2011, le Président du Conseil européen a présenté la déclaration de l’UE dans le cadre du débat général de la 66e session de l’Assemblée générale de l’ONU au cours de laquelle il a également souligné l’importance des Nations Unies. M. van Rompuy a évoqué l’espoir que nous nourrissons, certaines de nos inquiétudes et la responsabilité que l’Union européenne assume dans ce monde fait d’espoir et d’inquiétudes. Jan-Willem Vlasman Conseiller Dans une recommandation à l’attention du Conseil sur la 66e session de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée le 8 juin 2011 avec le soutien du Groupe PPE, le Parlement européen a recommandé au Conseil d’utiliser pleinement les dispositions prévues par la résolution de l’AGNU sur la participation de l’Union européenne aux travaux des Nations unies, prévoyant les mesures nécessaires pour que l’Union puisse participer de manière efficace aux travaux de l’AGNU, de reconfirmer son attachement au fait que les Nations unies se trouvent au cœur de la politique étrangère de l’Union et de réaffirmer que sa participation réelle aux travaux de cette organisation constitue une priorité stratégique de l’Union et s’inscrit également dans la réalisation des objectifs des Nations unies et, de ce fait, correspond aux intérêts de tous ses membres. 1 7 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 7 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Nouvelle politique commerciale dans le cadre de la stratégie Europe 2020 Le 9 novembre 2010, la Commission européenne a présenté une communication intitulée «Commerce, croissance et affaires mondiales», portant sur la stratégie commerciale à venir de l’Union européenne afin d’exposer la dimension extérieure de la stratégie Europe 2020. Cette communication se révèle être, globalement, un prolongement de la stratégie 2006 «Une Europe compétitive dans une économie mondialisée». Dans la mesure où, en 2007, le Parlement s’était prononcé sur cette dernière stratégie sous la forme d’un rapport INI, en l’approuvant dans son ensemble, il semblait approprié qu’il exprime à présent son avis sur la communication «Commerce, croissance et affaires mondiales». Le 26 septembre 2011, le Parlement européen a adopté une résolution basée sur le rapport d’initiative intitulé «Nouvelle politique commerciale pour l’Europe dans le cadre de la stratégie Europe 2020»1. Proposé par le Groupe PPE en Commission INTA, le rapport a été élaboré par le Coordinateur du PPE, Daniel Caspary. Le rapport salue dans l’ensemble la communication «Commerce, croissance et affaires mondiales» de la Commission, publiée à présent que l’Union européenne s’est dotée, depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, de nouvelles compétences, telles que celle de la politique d’investissement. Le fait que la Commission reconnaisse que notre prospérité et notre croissance dépendent fortement du bon fonctionnement du système commercial international est particulièrement appréciable. Au cours de ces dernières années, le monde a considérablement changé, et pas nécessairement à l’avantage de l’Union européenne. Les pays émergents augmentent rapidement leurs performances, tandis que la part relative de l’Union européenne et des États-Unis d’Amérique dans le PIB mondial est en recul. Selon les données d’Eurostat, ce déclin relatif du PIB de l’Union se reflète également dans ses performances commerciales. Grâce à l’OMC et à de nombreuses initiatives multilatérales et bilatérales, le commerce mondial a connu un véritable essor. Pourtant, si l’Union européenne représentait 25 % du PIB mondial lorsque la stratégie de Lisbonne a été lancée en 2000, il est estimé à présent qu’elle ne représentera que 18 % du PIB mondial en 2020. À l’inverse, si les deux pays les plus peuplés, la Chine et l’Inde, ne représentaient que 10 % du PIB mondial en 2000, plusieurs sources leurs prédisent une part de 25 % en 2020. À elle seule, cette évolution suffit à montrer qu’une telle mutation doit également avoir des conséquences sur les politiques de l’UE. En tant qu’élément important de la nouvelle politique industrielle de l’Union, la politique commerciale devrait reposer sur une concurrence mondiale équitable et une réciprocité totale afin de maintenir une base manufacturière saine en Europe. Depuis les années 1990, de plus en plus de pays en développement et de pays émergents se sont intégrés dans le commerce mondial et sont devenus des roues motrices de l’économie mondiale. Cela s’est imposé comme une évidence, notamment pendant la crise des années 2008 et 2009 où ce sont avant tout les pays émergents qui ont joué un rôle de stabilisation de l’économie mondiale. S er vice Travaux par lementaires Compte tenu des estimations démographiques de l’Union, et de leurs conséquences négatives sur les perspectives de croissance, il est primordial d’exploiter le potentiel de croissance qu’offrent l’augmentation de la productivité et le commerce extérieur afin d’en tirer des bénéfices. La part de l’UE et des États-Unis dans les exportations mondiales ne se situe plus en 2009 qu’à 29 % à peine, au lieu de près de 37 % en 1999. La part des BRIC dans les exportations mondiales, à l’inverse, est passée de 9,3 % à 20,4 % en 2009, et la tendance reste à la hausse. Nombreux sont les pays émergents qui présentent une balance commerciale excédentaire, leurs exportations et leur économie connaissent une forte croissance et leur endettement se réduit. Le commerce SudSud, en particulier, prospère, de sorte que la dépendance des pays vis-à-vis de la demande des pays industrialisés a nettement diminué. Une approche multilatérale au sein de l’OMC serait nettement préférable. Les accords de libreéchange (ALE) sont des instruments importants pour accéder aux marchés. Tout nouvel ALE conclu par l’Union doit répondre aux exigences de l’OMC, être inclusif, ambitieux, y compris en matière de développement durable, et équilibré, permettre un accès aux marchés véritable et réciproque, et aller au-delà des engagements multilatéraux en vigueur, comme de ceux qui découleront de la conclusion du cycle de Doha, si celui-ci est couronné de succès. Le Parlement européen demande également instamment que les dialogues de haut niveau avec les grands partenaires commerciaux tels les ÉtatsUnis, la Chine, le Japon et la Russie débouchent sur des résultats plus nombreux et de meilleure qualité. Des emplois sont en jeu, dans la mesure où l’économie de l’Union dépend largement de sa participation à la croissance extérieure. Si l’on considère que 18 % de la population active de l’Union, soit 36 millions d’emplois, dépendent du commerce extérieur à l’heure actuelle, et que 90 % de la croissance économique mondiale sera probablement générée à l’extérieur de l’Union européenne d’ici 2015, nous voyons à quel point il importe de formuler et de mettre en œuvre une politique commerciale extérieure à long terme qui tienne compte de l’évolution du rôle de l’Union européenne au sein de l’économie mondiale. Nous devons tenir compte du fait que la croissance démographique est en recul à l’intérieur de l’Union, mais que la population des pays en développement notamment continue d’augmenter rapidement. Cela aura également des répercussions sur la situation économique des pays. Il est regrettable que la communication de la Commission, bien qu’elle aborde de nombreux sujets pertinents, s’abstienne de présenter une stratégie commerciale et d’investissement orientée vers l’avenir. La communication «Commerce, croissance et affaires mondiales» constitue davantage une introduction à la politique à mener dans les prochains mois qu’une stratégie commerciale d’envergure pour l’Union européenne, confrontée à une économie mondiale en mutation constante et à une modification des équilibres économiques. Le Parlement européen espérait en effet se voir communiquer une véritable stratégie commerciale pour l’avenir, prenant en compte les évolutions à moyen et à long terme et ne reposant pas sur la fausse hypothèse d’un maintien du statu quo sur la scène du commerce mondial. Une stratégie commerciale doit se fonder sur une analyse minutieuse des tendances actuelles du commerce international et du développement intérieur et extérieur de l’Union, ainsi que sur la diversité des entreprises européennes, leur savoir-faire et leurs avancées technologiques. Le Parlement déplore que la communication de la Commission se soit abstenue de livrer un pronostic 1. 2010/2152(INI) 1 8 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 8 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires approfondi d’un état possible du «monde du commerce» dans une perspective de planification politique pour les quinze ou vingt ans qui viennent. Accord d’association UE-Amérique centrale À cet égard, la Commission devrait définir de véritables ambitions pour ses relations commerciales bilatérales au cours de cette période avec, notamment, une stratégie géographique distincte, par exemple par l’élaboration de nouveaux accords ou d’objectifs visant à éliminer les obstacles tarifaires et non tarifaires avec ses principaux partenaires commerciaux. «Je pense qu’il est difficile de trouver deux régions ayant plus de points communs en termes de valeurs et d’intérêts que l’Europe et l’Amérique latine.» Compte tenu de la forte augmentation du potentiel des biens et services dans le commerce international, la compétitivité et la réussite économique de l’Union ne sont pas concevables sans les services et des investissements étrangers directs bien protégés. Parallèlement à cela, il importe de garantir à nos fournisseurs de services un meilleur accès aux pays industrialisés ou aux plus grandes économies émergentes, sachant que le marché intérieur de l’Union est déjà bien ouvert aux fournisseurs de services étrangers. Le rapport rappelle à la Commission de prêter une attention particulière au problème des obstacles non tarifaires et des barrières réglementaires dressés par de nombreux pays, également membres de l’OMC, à l’encontre des exportations européennes, à tout le moins dans la perspective de futurs accords de partenariat commercial. Les micro-entreprises et PME représentent la grande majorité des entreprises dans l’Union, et elles possèdent un immense potentiel en matière de création de nouveaux emplois et d’innovation; les politiques intérieures comme extérieures devraient davantage s’attacher à répondre à leurs besoins spécifiques afin d’améliorer leur compétitivité, et il convient de s’employer plus spécialement à améliorer les fonds de cohésion de l’Union en matière d’accessibilité et de transparence afin de favoriser leur compétitivité. La politique commerciale extérieure doit préserver la capacité de l’Union à maintenir un secteur agricole fort afin d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaires pour près de 500 millions de consommateurs en Europe. Il est essentiel de bénéficier d’un approvisionnement durable et non faussé en matières premières, par le biais d’une stratégie cohérente, durable, complète et transversale dans le dossier des matières premières, dans le but d’empêcher et d’éliminer les pratiques commerciales déloyales. Pour atteindre cet objectif, les fournisseurs de matières premières doivent être diversifiés et des accords bilatéraux à long terme dans ce domaine devront être conclus. Les arguments susmentionnés démontrent clairement que la Commission doit agir rapidement afin de définir une politique commerciale extérieure qui soit véritablement orientée vers l’avenir. L’ouverture au commerce entraîne une hausse de la productivité, contribue à renforcer la compétitivité extérieure et pourrait contribuer de façon immédiate à plus de 1,5 % de la croissance économique directe et bénéficier sensiblement aux consommateurs. Eu égard à ces évolutions, il importe dans un premier temps de procéder à une analyse prospective intégrant les réalités actuelles de l’économie mondiale et la situation présente de l’Union européenne, ainsi que les probables changements futurs. C’est sur cette base que la Commission devrait concevoir une stratégie à long terme, adaptée aux besoins actuels et futurs de l’Union européenne et de ses citoyens. José Ignacio Salafranca, séance plénière du Parlement européen du 20 avril 2010 1. Introduction Au terme de huit tours de négociations ayant débuté en mai 2007, l’accord d’association (AA) Union européenne-Amérique centrale a été conclu à Madrid en mai 2010, à l’occasion du Sommet UE-ALC. Au vu des difficultés persistantes entravant les négociations avec le Mercosur et le succès mitigé des discussions engagées avec la communauté andine (Colombie et Pérou), cet accord revêt une importance historique. Le fait que cet AA soit le premier accord interrégional jamais conclu par l’Union européenne met en exergue la volonté de prendre appui sur les liens traditionnels, culturels, politiques, économiques et sociaux existant entre les parties et de les consolider. 2. Volets «dialogue politique» et «coopération» de l’accord d’association L’accord d’association amène le dialogue politique et la coopération birégionale entre l’UE et l’Amérique centrale à un niveau sans précédent et institutionnalise le dialogue de San José. Le dialogue politique poursuit l’objectif de développer un partenariat politique privilégié fondé sur des valeurs universelles, des principes et des objectifs communs, avec l’engagement de promouvoir et de protéger ces valeurs sur la scène mondiale, et plus particulièrement la démocratie, les droits de l’homme, le développement durable, la bonne gouvernance et l’état de droit. Le dialogue comprend notamment les chapitres du désarmement, de la lutte contre le terrorisme, du financement du développement, des migrations et de l’environnement. Deuxièmement, l’AA vise à consolider la coopération birégionale dans tous les domaines d’intérêt commun pour atteindre un développement social et économique plus durable et plus équitable dans les deux régions. Dans l’optique de mettre en pratique les questions d’intérêt commun, le volet «coopération» comporte une liste non exhaustive de points sous les titres suivants: démocratie; droits de l’homme et bonne gouvernance; justice, liberté et sécurité; développement social et cohésion sociale; migration; environnement; économie et commerce; intégration régionale; culture et sciences (articles 29 à 76). L’accord prévoit en outre la possibilité d’étendre la coopération à des domaines qui ne sont pas encore mentionnés (article 27: clause évolutive). Botond Török-Illyés Conseiller 1 8 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 8 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Pour favoriser un partenariat fort et une mise en œuvre effective, l’accord prévoit un cadre institutionnel comprenant un Conseil d’association au niveau ministériel, assisté par un comité d’association de hauts responsables, chargé d’examiner des questions spécifiques pour le dialogue politique, la coopération et le commerce. Une Commission parlementaire d’association doit également être mise sur pied, réunissant d’une part des membres du Parlement européen, et d’autre part des membres du Parlamento Centroamericano (PARLACEN). La mise en œuvre de cette coopération bénéficiera du document de stratégie régionale (DSR) 2007-2013 arrêté par la Commission pour l’Amérique centrale, qui prévoit un financement total de 105 millions d’euros. 3. Le volet commercial Le chapitre consacré au libre-échange représente un volet important de l’accord et vise à renforcer les liens économiques unissant les deux parties, ainsi que l’intégration économique interne de l’Amérique centrale. Après une longue période de stagnation économique, les économies de la région ont connu un nouvel essor grâce à divers programmes d’aide, couplés à la privatisation de sociétés et de services publics, à l’approfondissement de la coopération économique avec la région et aux accords de libre-échange avec les pays voisins d’Amérique latine et d’ailleurs. Si les importations en provenance d’Amérique centrale ne représentent que 1,4 % des importations totales de l’UE, nous constatons une augmentation substantielle de près de 33 % entre 2006 et 2010, ce qui démontre qu’il existe un potentiel d’importation très important. Ces importations concernent des produits primaires à hauteur de 32 %, le reste étant des produits manufacturés. Les exportations de l’UE vers l’Amérique centrale dépassent ses importations en provenance de cette région: le déficit se chiffre à 5 milliards d’euros environ. Les exportations consistent surtout en des produits manufacturés, principalement des machines et des équipements de transport (45 %), suivis par les produits chimiques (18 %). Les importations en provenance de l’Union européenne représentent 7 % des importations totales des pays d’Amérique centrale. Par rapport aux flux commerciaux entre les États-Unis et l’Amérique centrale, la différence est flagrante: 35 % des exportations de la région sont destinées aux États-Unis, et les importations en provenance de ce pays représentant 20 % des importations totales. Cet écart diminue peu à peu. S er vice Travaux par lementaires les fourrures et les métaux non ferreux. De son côté, l’Amérique centrale libéralisera immédiatement 69 % du commerce existant. Dans les autres secteurs, la libéralisation se fera plus progressivement, sur dix ou quinze années. Dans les secteurs agricoles plus sensibles, chaque partie a fait des concessions, notamment sur le bœuf et les produits laitiers, ce qui a facilité la conclusion de l’accord. De toutes les concessions relatives aux produits agricoles accordées aux pays d’Amérique centrale, celles relatives aux bananes sont probablement les plus importantes, étant donné le poids de ce produit dans les exportations. L’UE va progressivement abaisser ses droits de douane à 75 euros par tonne d’ici à janvier 2020, contre les 114 euros négociés à Genève. Comme d’habitude, cet accord sera accompagné d’un règlement sur une clause de sauvegarde pouvant être adoptée en cas d’augmentations considérables des importations d’un produit spécifique susceptibles de provoquer ou de risquer de provoquer des dommages importants. Pour les bananes, une clause de stabilisation entrera immédiatement en vigueur en cas de dépassement d’un volume de déclenchement fixé dans l’accord. L’accord portera également sur d’autres secteurs importants tels que le commerce des services, l’amélioration des normes de qualité, les entraves techniques au commerce et les droits de propriété intellectuelle, ainsi que des indications géographiques satisfaisant pleinement les deux parties. L’Union européenne a conduit ces négociations avec 6 pays en même temps en vue d’encourager l’intégration économique de la région. À cet égard, le processus d’intégration a commencé voici plus de vingt ans mais il est toujours imparfait, notamment en ce qui concerne l’Union douanière. La libre circulation des marchandises est relativement garantie pour 94 % des produits. L’accord s’efforce de promouvoir cette intégration régionale et prévoit des engagements spécifiques de la part des pays d’Amérique centrale pour l’encourager, dont le remboursement des droits payés sur les marchandises européennes lorsqu’elles sont exportées dans un autre pays d’Amérique centrale, l’utilisation d’un document administratif unique ou de son équivalent électronique aux fins de l’établissement de la déclaration en douane, et, plus généralement, l’harmonisation des législations et des procédures en matière douanière. La consolidation de l’intégration régionale dépendra de la capacité effective et de la volonté des pays d’Amérique centrale de mettre en œuvre dans les délais impartis les engagements pris dans le cadre de cet accord. Les denrées alimentaires et les animaux vivants constituent les principaux produits d’exportation vers l’UE pour le Guatemala (69 %), le Honduras (84 %), le Nicaragua (81 %) et El Salvador (75 %). L’impact global de l’accord devrait être positif pour les deux parties, et en particulier pour les pays d’Amérique centrale, qui pourraient renforcer et diversifier leurs exportations et tirer parti d’autres investissements européens, grâce au climat positif généré par l’accord. Côté européen, le public ne se sent pas encore vraiment concerné par l’accord, étant donné le faible poids du commerce avec l’Amérique centrale. Il a néanmoins jeté les fondements et les conditions réelles d’un futur essor des relations économiques et commerciales. L’accord dispose que 99 % des produits manufacturés importés d’Amérique centrale vers l’UE seront immédiatement libéralisés, l’exception portant sur les médicaments, les produits chimiques, le cuir, Autre donnée impressionnante: les exportations d’Amérique centrale vers l’Union européenne sont dominées par les produits costaricains (près de 60 %), le Nicaragua et El Salvador ne représentant que 5 %. 1 8 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 8 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires 4. Derniers développements Accord commercial UE-Colombie et Pérou Le texte de l’accord a été paraphé à Bruxelles le 22 mars 2011. Le Parlement européen a fait l’objet d’une pré saisine et les débats devraient débuter en décembre. Les États membres devront tous signer le texte et le Parlement européen devra donner son consentement. L’accord devrait être adopté en 2012. «Un bon accord pour la Colombie et le Pérou, un bon accord pour l’Europe et, potentiellement, un bon accord pour la région dans son ensemble.» Position du PPE Pleinement favorable à cet accord depuis le début, le PPE se félicite qu’il comprenne, outre un important volet commercial, des chapitres consacrés au dialogue politique et à la coopération au développement. Il pourra ainsi générer une relation plus intense et plus efficace entre l’Union européenne et les pays d’Amérique centrale. Dans cette optique, l’UE devrait renforcer sa présence dans la région, sans en compromettre la croissance économique. Le PPE estime que l’intégration économique régionale pourra être stimulée et renforcée une fois que cet accord sera entré en vigueur et que tous ses chapitres seront mis en œuvre. L’intégration économique devrait donner les possibilités et les moyens de mettre en place une coopération plus forte et plus étroite dans d’autres domaines sensibles tels que la lutte contre le trafic de drogues, la criminalité et l’insécurité. Le PPE a nommé M. Salafranca rapporteur général de l’accord au sein de la Commission des affaires étrangères, et M. Zalba rapporteur du chapitre commercial de l’accord, ce qui démontre la grande importance de ce dossier pour notre groupe. Ce dernier œuvrera au sein du Parlement européen en faveur de l’adoption rapide d’une décision positive qui préparera l’entrée en vigueur de l’accord. Silke Dalton, Pier Giuseppe Rizza Conseillers Propos du Commissaire Karel de Gucht lors d’un débat au sein de la Commission INTA le 16 mars 2010 Genèse de l’accord Le 15 décembre 2003, l’Union européenne et la Communauté andine ont signé un accord de dialogue politique et de coopération. Trois ans plus tard, il a été décidé à l’occasion du Sommet UE-Amérique latine d’ouvrir des négociations en vue d’un accord d’association régional reposant sur trois piliers: la politique, la coopération et le commerce. Les négociations ont réellement débuté en juin 2007 mais ont été suspendues un an plus tard à la suite de la décision de la Bolivie de se retirer, pour des raisons politiques et économiques. Les négociations ont repris avec les trois autres pays dans le but d’atteindre un accord commercial multipartite en faveur d’une libéralisation commerciale réciproque et progressive. Après deux cycles de négociations commerciales entamées en janvier 2009, l’Équateur s’est lui aussi retiré, probablement pour des raisons politiques et idéologiques également. Les négociations se sont achevées en mai 2010, et l’accord, rebaptisé «accord commercial», a été paraphé le 23 mars 2011 à Bruxelles avec les deux pays restants, la Colombie et le Pérou. Dès lors, l’accord commercial proposé par les deux pays andins n’inclut pas le pilier de la politique ni celui de la coopération. L’on a récemment laissé entendre que l’Équateur pourrait revenir à la table des négociations en vue de signer un accord relativement similaire. Statistiques commerciales En dépit d’une hausse significative ces dix dernières années (près de 70 %), le potentiel commercial n’est pas encore pleinement exploité: les deux pays ne représentent ensemble que 0,6 % du commerce extérieur de l’UE. L’UE a enregistré un déficit commercial de l’ordre de 3,7 milliards d’euros en 2010, principalement dû aux importations de pétrole et de matières premières en provenance de Colombie et du Pérou. En 2010, les importations européennes en provenance de Colombie et du Pérou étaient dominées par les minerais et les combustibles (respectivement 50 et 40 %), suivis par les denrées alimentaires et les animaux vivants (respectivement 25 et 30 %). Le reste était constitué de produits industriels. 1 8 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 8 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Quant à l’Union européenne, elle exporte en Colombie et au Pérou des machines et des équipements de transport principalement (respectivement 44 et 50 %), ainsi que des produits chimiques et des biens industriels. Les denrées alimentaires et les boissons ne représentent qu’une fraction minime. S er vice Travaux par lementaires L’accord prévoit la conformité totale des parties avec les normes essentielles de l’OIT, ainsi qu’avec d’importants engagements environnementaux. Contenu de l’accord La situation des droits de l’homme, très préoccupante autrefois, s’est fortement améliorée, surtout en Colombie, mais les efforts doivent se poursuivre. Même si l’accord ne comporte pas de volet politique, l’AC s’attarde dans une clause à caractère général sur le respect des principes démocratiques, des droits de l’homme fondamentaux et de l’état de droit, ainsi que sur la nonprolifération des armes de destruction massive. À l’entrée en vigueur de l’accord commercial, tous les droits de douane sur les produits industriels et les produits de la pêche importés depuis la Colombie et le Pérou seront supprimés. Le chapitre consacré aux obstacles techniques au commerce (OTC) comporte plusieurs dispositions plus strictes que celles de l’accord OTC de l’OMC, en faveur d’une meilleure communication et d’une meilleure coopération entre les parties dans le domaine des règles techniques, des normes et de l’évaluation de conformité. Les investissements directs étrangers et le commerce de services sont restreints. L’UE bénéficiera de la libéralisation immédiate de ses exportations de produits industriels et de produits de la pêche, à hauteur de 80 % au Pérou et de 65 % en Colombie. Après cinq ans, 18 % de lignes tarifaires supplémentaires seront ramenées à zéro en Colombie, et 6 % au Pérou. Les lignes tarifaires subsistantes seront libéralisées en l’espace de dix ans. À l’instar de l’ALE conclu avec la Corée, l’AC permet aux parties d’imposer des mesures de sauvegarde bilatérales si plusieurs conditions essentielles sont réunies. Concernant l’agriculture, l’UE a obtenu un accord doté d’un degré élevé de libéralisation des principaux intérêts offensifs de l’UE, tandis que la Colombie et le Pérou bénéficieront de fortes améliorations des conditions d’accès au marché d’autres produits prédominants comme les bananes, le sucre et le rhum. Une grande réussite réside dans les contingents à droit tarifaire nul instaurés pour les produits laitiers de l’UE exportés vers la Colombie et le Pérou, tandis que des périodes plus longues ont été fixées pour le démantèlement des droits de douane du lactosérum, de la viande de porc, des vins et des spiritueux, notamment le whisky et la vodka. L’UE ouvrira des contingents à droit nul pour les bananes (avec déclenchement d’une clause de sauvegarde jusqu’en 2020), le sucre, le riz et le bœuf. Une clause de sauvegarde agricole a été prévue, à l’application plutôt simple: elle entrera en vigueur dès que certains plafonds seront dépassés. Une liste d’indications géographiques a été incluse. D’autre part, l’accord contient des dispositions détaillées sur l’application des DPI en vue d’en assurer la mise en œuvre efficace au bénéfice de tous les titulaires. L’article 196 du Traité reconnaît toutefois la nécessité de maintenir un équilibre entre les DPI et l’intérêt du public, en particulier en ce qui concerne l’éducation, la culture, la recherche, la santé publique, la sécurité alimentaire, l’environnement, l’accès à l’information et le transfert des technologies. L’AC contient en outre un chapitre très ambitieux sur les marchés publics, garantissant un accès étendu aux marchés publics des deux pays. Le chapitre consacré au développement durable est probablement le plus novateur de l’AC. Les parties contractantes s’engagent à promouvoir le commerce international de manière à contribuer à l’objectif de développement durable et à œuvrer ensemble à intégrer et à refléter cet objectif dans leur relation commerciale. 1 8 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Évaluation de l’impact de l’accord commercial L’impact de l’accord commercial sur les flux commerciaux mondiaux de l’UE est très limité (croissance de 0,1 % sur les importations et les exportations), alors que l’impact attendu pour la Colombie et le Pérou est bien plus élevé: environ 8 % pour la Colombie et 5,5 % pour le Pérou. Position du PPE Le PPE préconisait fermement une issue favorable de ces négociations entreprises avec les pays andins, qu’il considère comme une étape vitale et fondamentale pour consolider les relations commerciales et économiques entre l’Union européenne et l’Amérique latine, conformément au partenariat stratégique lancé en 2006 à Vienne. Nous sommes donc particulièrement heureux du résultat obtenu et du contenu de cet accord commercial, qui marquera une étape importante dans les relations qui nous unissent à ces pays, en plus de favoriser leur croissance et leur développement. Le PPE est conscient de l’importance de l’intégration régionale tant pour l’Union européenne que pour les pays andins, et déplore dès lors le retrait des négociations de la Bolivie et de l’Équateur, pour des raisons politiques et idéologiques. Cette décision s’est retournée contre ses auteurs puisque les deux autres pays ont, à juste titre, décidé de poursuivre les négociations. L’Équateur a récemment envoyé des signaux laissant entendre qu’il pourrait revenir à la table des négociations, et l’AC a été conçu de manière à permettre l’adhésion des autres pays andins. Le PPE estime que cette démarche aurait un impact positif sur la région, et sur l’économie équatorienne particulièrement, mais il évaluera soigneusement les intentions réelles de ce pays d’accepter la structure de l’accord et, partant, sa volonté de s’unir à l’accord commercial conclu entre l’UE et la Colombie et le Pérou. Le PPE est convaincu qu’au moment du lancement des négociations en vue d’un accord d’association régional en 2007, la Colombie et le Pérou répondaient aux critères requis en termes de respect des droits de l’homme et du travail. La situation s’est encore améliorée au cours des négociations et l’issue positive de l’AC constituera un pas significatif dans la bonne direction. Le récent exposé, 1 8 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires dressé par le représentant des États-Unis au commerce, des avancées réalisées en Colombie concernant les droits du travail - dont certaines découlent du plan d’action lié aux droits du travail convenu par les deux pays - confirme notre position initiale. Étant donné le poids économique et politique de cet accord, le PPE a nommé l’un de ses membres, M. David, rapporteur au sein de la Commission du commerce international, et il mettra tout en œuvre pour accélérer la procédure au Parlement européen afin de permettre à cet accord primordial d’entrer en vigueur dès que possible. Pier Giuseppe Rizza, Silke Dalton Conseillers S er vice Travaux par lementaires Politique européenne en matière d’investissements internationaux: normes communes et renforcement de la protection des investisseurs européens Le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) établit la compétence exclusive de l’Union européenne en matière d’investissements étrangers directs (IED), dans le cadre de la politique commerciale commune (article 207, paragraphe 1, et article 3, paragraphe 1, point e). Cela signifie que désormais seule l’UE peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants dans un domaine où une compétence exclusive est attribuée à l’Union, comme dans le cas des traités bilatéraux sur l’investissement (TBI) qui fournissent, entre autres, des garanties sur les conditions d’investissement dans les États membres et dans des pays tiers, sous la forme d’engagements spécifiques contraignants en vertu du droit international. Cette évolution entraîne des conséquences notables: elle présente un défi pour la Commission européenne qui doit, d’une part, gérer plus de 1 200 TBI déjà conclus par les États membres avant l’entrée en vigueur du TFUE et, d’autre part, faire face aux attentes des investisseurs et des États bénéficiaires, tout en respectant les objectifs de l’action extérieure de l’Union. En l’absence dans le TFUE d’un régime de transition explicite clarifiant le statut des accords existants en matière d’investissements, la Commission européenne a présenté une proposition de règlement établissant des dispositions transitoires pour les accords bilatéraux d’investissement conclus entre des États membres et des pays tiers. Le principal objectif de l’établissement de dispositions transitoires est l’instauration de l’égalité des chances pour tous les investisseurs provenant des États membres de l’UE, afin de leur fournir un environnement juridique sûr et de garantir la sécurité juridique des conditions sous lesquelles ils opèrent. Le 10 mai 2011, le Parlement européen a adopté, en première lecture, une position du PPE sur ce règlement, selon la procédure ordinaire, bien que le rapport ait à l’origine été préparé par le groupe des Verts/Alliance libre européenne, et que d’autres groupes politiques représentés à la Commission INTA avaient ensuite proposé des amendements. Pawel Zalewski, député, Vice-président de la Commission du commerce international (INTA) du Parlement européen, et rapporteur fictif pour le Groupe PPE sur ce dossier, a souligné le fait que la politique de l’UE en matière d’investissements doit se concentrer tant sur la protection juridique des investissements que sur la garantie de l’égalité des chances des investisseurs des différents États membres de l’UE. L’objectif général de cette proposition est d’autoriser la poursuite des accords internationaux concernant les investissements en cours conclus entre des États membres et des pays tiers. Elle vise également à établir des conditions et un cadre procédural relatifs aux négociations et à la conclusion de tels accords par les États membres. Elle a pour effet majeur d’éviter une conséquence très fâcheuse, à savoir l’érosion potentielle des droits et des avantages dont jouissent les investisseurs et les investissements dans le cadre d’accords internationaux d’investissement. 1 9 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 9 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La proposition de règlement établit la procédure et les modalités en vertu desquelles les États membres sont autorisés à maintenir, modifier ou conclure des TBI avec des pays tiers, y compris les dispositions suivantes: a) Les États membres doivent notifier à la Commission tous les TBI conclus ou signés avec des pays tiers avant l’entrée en vigueur du règlement. b) La Commission est tenue de réviser les TBI existants et de retirer l’autorisation si le TBI est incompatible avec la législation européenne, ou s’il empiète sur un accord de l’UE en vigueur avec le pays tiers concerné et si le BIT constitue un obstacle au développement et à la mise en œuvre des politiques européennes en matière d’investissements. c) Les États membres sont autorisés à participer aux négociations pour modifier un TBI existant avec un pays tiers, ou conclure un nouvel accord d’investissement avec un pays tiers. La position adoptée par le Parlement européen propose des amendements à la proposition de règlement, qui visent d’une manière générale à affaiblir le pouvoir qu’a la Commission de réviser les BIT existants et de retirer leur autorisation. Ces amendements portent notamment sur ce qui suit: a) accorder à la Commission un pouvoir discrétionnaire, plutôt qu’un pouvoir conféré par mandat, afin de réviser les BIT notifiés en vertu du règlement; b) l imiter la portée de la révision de la Commission lorsqu’un TBI est incompatible avec la législation européenne, ou constitue un obstacle sérieux à la conclusion d’accords d’investissement futurs avec le pays tiers concerné; c) p lacer des limites similaires à celles mentionnées aux points ci-dessus dans les cas où la Commission devrait retirer l’autorisation pour un TBI existant. Le processus de dialogue sur cette question entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission se terminera très probablement à la fin de l’année et représentera un défi considérable pour la Présidence polonaise. Le présent règlement porte uniquement sur les aspects transitoires de la gestion des nouvelles compétences de l’UE en matière d’investissements. Les objectifs, les critères et le contenu de la nouvelle politique d’investissements de l’UE, qui devront être développés sur la base de la compétence exclusive nouvellement acquise dans le domaine des investissements directs étrangers, ne font pas l’objet du présent règlement et sont abordés dans une communication distincte de la Commission au Parlement européen que le Conseil a adoptée en même temps que la présente proposition de règlement. La future politique européenne en matière d’investissements internationaux: orientations communes Les articles 206 et 207 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) placent les investissements directs à l’étranger (IDE) parmi les compétences exclusives de l’Union européenne. Cette nouvelle situation d’après Lisbonne a des conséquences considérables et pose un double défi, 1 9 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires d’une part pour la gestion des plus de mille traités bilatéraux d’investissement (TBI) conclus par les États membres, et d’autre part pour la définition d’une future politique européenne en matière d’investissements, qui offre d’excellentes perspectives aussi bien aux investisseurs étrangers qu’aux pays bénéficiaires. En vue de relever ce double défi, un rapport sur la future politique européenne en matière d’investissements internationaux a été adopté lors de la session plénière de mars. Ce rapport indique la voie que suivra cette future politique. La situation est loin d’être simple: au niveau bilatéral, près de 3 000 TBI ont été signés depuis 1959 par des États qui sont aujourd’hui membres de l’Union européenne (UE). Conclus le plus souvent entre pays développés et pays en développement, dans l’optique d’assurer une protection juridique et financière aux investisseurs des premiers pays, ces accords sont structurés autour de trois priorités: la non-discrimination, la protection des investisseurs et de leurs investissements, et l’existence d’un mécanisme juridique garantissant le respect de ces principes au moyen de l’arbitrage international. Cependant, l’apparition des premières plaintes dans les années 1990 a révélé plusieurs aspects problématiques, notamment en ce qui concerne le risque de conflit entre intérêts privés et mission régulatrice de la puissance publique. Au niveau multilatéral ou plurilatéral, les négociations sur l’investissement ont échoué au niveau de l’OCDE, où les discussions pour un accord international d’investissement ont buté en 1998 sur la question de la préservation de l’espace d’intervention publique, menacée de ne plus pouvoir intervenir indépendamment des intérêts privés. Relancées ensuite à l’OMC en 2004, les négociations ont, là aussi, été interrompues par l’opposition de pays en développement qui se fondait sur les mêmes motifs. Il convient de garder à l’esprit ces événements passés à chaque étape de la définition de la future politique européenne d’investissement. Il est en grande partie admis que la protection des investisseurs pour tous les investisseurs de l’UE doit rester la priorité des accords d’investissements: la Commission doit dès lors donner une définition claire des investissements à protéger, y compris les IDE et les investissements de portefeuille, tout en garantissant que les formes spéculatives d’investissement ne sont pas protégées. La plupart des TBI conclus par les États membres de l’Union utilisent une définition large du concept d’«investisseur étranger», aussi la Commission doit-elle établir une définition claire du terme «investisseur étranger» fondée sur cette évaluation, ainsi que sur la dernière définition de référence des investissements directs à l’étranger adoptée par l’OCDE. Les futurs accords d’investissement qui seront conclus par l’Union européenne devront reposer sur les bonnes pratiques issues des expériences des États membres et comporter les normes de non-discrimination, de traitement juste et équitable et de protection contre l’expropriation. > La non-discrimination (le traitement national et la nation la plus favorisée) doit faire l’objet d’une formulation plus précise dans la définition, indiquant que les investisseurs étrangers et nationaux doivent opérer «dans des conditions similaires» et prévoyant une certaine flexibilité des clauses de la nation la plus favorisée afin de ne pas entraver les processus d’intégration régionaux dans les pays en développement. > La définition du traitement juste et équitable en fonction du niveau de traitement établi par le droit coutumier international est indispensable. 1 9 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires > Il est également essentiel de donner une définition claire de la protection contre l’expropriation directe et indirecte, qui fixe un équilibre clair et juste entre les objectifs d’intérêt public et les intérêts privés, et en prévoyant une compensation adéquate correspondant au préjudice subi en cas d’expropriation illégale. Les renforcements escomptés aideront également les petites et moyennes entreprises (PME) à investir à l’étranger, aussi les PME doivent-elles avoir la possibilité d’exprimer leur point de vue au cours des négociations. La Commission présentera, dans les meilleurs délais, un règlement sur la manière dont les responsabilités doivent être réparties entre les niveaux européen et national, en particulier sur le plan financier, dans l’hypothèse où l’Union européenne perdrait dans le cadre d’une affaire soumise à l’arbitrage international. Joanna Warchol, Botond Török-Illyés 2. Groupe de travail permanent «Économie et environnement» 1 9 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 9 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Des compétences nouvelles et des emplois Suite à la crise économique de 2008, le secteur primaire et celui de la production ont supprimé plus d’emplois que prévu et la tendance devrait se poursuivre. Environ 2,5 millions d’emplois devraient encore être supprimés d’ici 2020. Le chômage touche actuellement 23,1 millions de personnes, tandis que le chômage chez les jeunes s’élève à 20,4 % et que le chômage de longue durée continue d’augmenter, notamment chez les travailleurs peu diplômés, qui courent le risque de perdre leur emploi. En revanche, les emplois exigeant davantage de qualifications devraient se multiplier. Le Groupe PPE appuie et encourage les initiatives concrètes visant à atteindre l’objectif en matière d’emploi de la stratégie Europe 2020, à savoir un taux d’emploi de 75 % pour le groupe d’âge des 20-64 ans d’ici 2020. Nous sommes conscients que le taux d’emploi est étroitement lié aux résultats économiques, et nous recommandons vivement aux États membres de se conformer aux lignes directrices des politiques pour l’emploi en les assortissant de grandes orientations en matière de politique économique. Nous sommes également favorables à une meilleure coordination des politiques économiques entre les États membres en vue d’éviter la concurrence déloyale et la distorsion du marché, et nous exhortons les États membres à respecter les règles en matière de discipline budgétaire en vue de limiter le risque de connaître un déficit excessif. Associés à l’évolution démographique, les changements constatés dans les chaînes de production impliquent l’adoption de stratégies visant à améliorer l’emploi, l’éducation et l’organisation du travail, si l’on veut optimiser la compétitivité de l’économie européenne, minimiser les pertes en capital humain et créer de nouvelles opportunités d’emplois. L’ensemble du Groupe PPE s’efforce d’accélérer et d’optimiser la transition vers une économie durable. Au cours de l’année écoulée, le Parlement européen a adopté, sous la direction d’un grand nombre de membres du Groupe PPE, plusieurs rapports liés aux politiques en matière d’emploi, comme: une stratégie pour des compétences nouvelles et des emplois, de la députée au PE Regina Bastos; un encouragement de la mobilité des travailleurs dans l’Union européenne, du député au PE Traian Ungureanu; la mobilité et l’inclusion des personnes handicapées et Stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées, du député au PE Ádám Kósa, ou l’Année européenne du vieillissement actif 2012, du député au PE Martin Kastler et d’autres. Comment augmenter la demande de main-d’œuvre et stimuler la création d’emplois ? Des investissements majeurs s’imposent dans l’économie européenne et, à cet égard, il nous faut assurer, dans le cadre de la création d’emplois, une utilisation efficiente des fonds communautaires comme le FSE, le FEDER et le Fonds de cohésion, ainsi que des instruments européens, comme l’instrument de microfinancement, 85 % des emplois dans l’UE étant offerts par des PME. Dans leurs activités quotidiennes, les membres du Groupe PPE au Parlement européen invitent l’ensemble des acteurs concernés aux niveaux national et communautaire à stimuler la création de petites et moyennes entreprises, à leur offrir un environnement réglementaire favorable et à améliorer 1 9 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires leur accès au financement. Nous les invitons également à supprimer les entraves à la création d’entreprises et à leur libre circulation. Parmi les autres objectifs importants, citons la réalisation du marché unique sans entraves et compétitif, en vue de faciliter la libre circulation des travailleurs et la transférabilité de leurs droits et avantages sociaux. Le Groupe PPE condamne le travail non déclaré, qui met en danger la société aussi bien que les travailleurs. Les États membres doivent effectuer des contrôles réguliers et lancer des campagnes d’information afin de sensibiliser les citoyens sur les inconvénients présentés à long terme pour les travailleurs employés dans l’économie souterraine. Nous savons que le secteur des soins de santé et d’autres secteurs des services, comme la vente, la sécurité, le nettoyage, la restauration et les soins, devraient encore assurer l’essentiel de la croissance en matière d’emploi entre aujourd’hui et 2020, et pourraient être les secteurs connaissant la croissance la plus rapide et avoir un rôle important à jouer dans la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020; de plus, compte tenu des changements démographiques, le secteur de la santé et des soins sociaux est un employeur de taille, dont l’importance a des chances d’augmenter. Nous devons offrir à ce secteur les outils dont il a besoin pour développer son expansion au maximum. Comment garantir la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée ? Le Groupe PPE se félicite de l’initiative de la Commission visant à mettre en place un panorama européen des compétences et à réformer le réseau des services européens de l’emploi (EURES), en vue de garantir une transparence accrue pour les demandeurs d’emplois. Nous jugeons important de surveiller la demande future de compétences en Europe, eu égard aux évolutions qui surviennent dans les chaînes de production mondiales, et nous sommes partisans d’une transposition immédiate des observations dans les politiques des États membres en matière d’éducation et d’apprentissage tout au long de la vie afin de pouvoir combler sans attendre les lacunes en matière d’innovation et de compétences. À cet égard, nous saluons la proposition de la Commission de promouvoir les centres d’excellence européens dans de nouvelles spécialisations universitaires pour les emplois durables de demain. Nous luttons pour augmenter les investissements dans la recherche et l’éducation, afin de parvenir à un niveau d’investissement au moins équivalent à celui de nos partenaires et concurrents économiques mondiaux. Nous estimons que le taux de décrochage scolaire demeure élevé. Nous exhortons les États membres à mettre en œuvre des politiques visant à prévenir le décrochage scolaire, et à offrir aux étudiants présentant des difficultés d’apprentissage des alternatives en matière d’apprentissage et de formation, ainsi qu’à intégrer, dans la formation professionnelle et les politiques d’apprentissage tout au long de la vie, les compétences dans les TIC, la formation aux nouvelles technologies de l’information et les compétences transversales fondamentales telles que la communication en langues étrangères, ainsi que l’esprit d’entreprise. Nous étudions également la possibilité d’un double système d’éducation/formation en vue d’intégrer les jeunes sur le marché de l’emploi le plus tôt possible, et de veiller à ce que les stages et autres apprentissages débouchent sur la création de nouveaux emplois. Enfin, le Groupe PPE juge nécessaire d’améliorer la reconnaissance réciproque des compétences, des diplômes et des qualifications au niveau communautaire. La problématique du chômage chez les jeunes est une question prioritaire pour notre famille politique. Nous exhortons la Commission et les États membres à continuer de s’efforcer de 1 9 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires promouvoir l’intégration des jeunes sur le marché du travail, à travers notamment la mise en place de mesures d’incitation destinées aux jeunes et aux employeurs. Dans ce contexte, il est impératif de faciliter la transition entre l’école et l’entreprise, et d’assurer l’anticipation, la valorisation et l’adéquation des compétences. Comment améliorer le fonctionnement du marché du travail ? L’Europe doit tirer pleinement parti de son potentiel en matière de main-d’œuvre! Nous estimons que, compte tenu de la nouvelle conjoncture qui se prête à des changements économiques et sociaux, les quatre volets de la flexisécurité (à savoir des dispositions contractuelles flexibles et fiables, des politiques actives du marché du travail, l’apprentissage tout au long de la vie et des systèmes de sécurité sociale modernes) devraient être réexaminés et renforcés, de même que l’équilibre entre ces quatre composantes. Les dispositions nationales en matière de flexisécurité doivent néanmoins être renforcées et adaptées aux nouveaux contextes socioéconomiques de chaque État membre, en tenant compte de ses besoins spécifiques, en vue de garantir un marché du travail flexible et actif, une formation efficace et des systèmes de protection sociale. Nous ne sommes pas favorables aux solutions universelles et invitons la Commission, les États membres et les partenaires sociaux à s’intéresser plus particulièrement aux travailleurs appartenant à des groupes défavorisés, comme les jeunes, les travailleurs peu qualifiés et les travailleurs handicapés, afin de réduire la segmentation et d’améliorer l’inclusion sur le marché du travail en vue d’augmenter les chances pour les groupes défavorisés d’accéder au marché de l’emploi et d’y progresser. Nous estimons que la réalisation de l’objectif du plein emploi doit s’assortir d’efforts accrus en vue d’améliorer la qualité de l’emploi et les conditions de vie et de travail de tous les salariés. Il convient de promouvoir la qualité de l’emploi en tant que concept pluridimensionnel et couvrant aussi bien les relations de travail que le travail lui-même. Nous ne pouvons fermer les yeux sur le fait que pour beaucoup de travailleurs, l’équilibre entre travail et vie privée est encore difficile à assurer, et nous voulons permettre à tous les parents, et en particulier aux familles monoparentales, de s’intégrer non seulement dans la vie professionnelle, mais aussi dans les processus d’apprentissage tout au long de la vie. Il est fondamental de recourir aux instruments stratégiques appropriés, comme la législation, la coordination stratégique, l’échange de bonnes pratiques et les accords autonomes des partenaires sociaux, si nous voulons atteindre nos objectifs en matière d’emploi. Dans ce contexte, nous sommes d’accord avec l’intention affichée par la Commission de réexaminer l’efficacité de la législation relative à la qualité de l’emploi et des conditions de travail, en tenant dûment compte des dernières évolutions socioéconomiques de l’économie mondiale. Alena Carna Conseillère S er vice Travaux par lementaires Acte pour le marché unique Le marché unique a presque 20 ans et il reste la pierre angulaire de l’intégration européenne et de la croissance durable1. Cependant, ce projet est un processus permanent qui reste inachevé dans certains domaines. Les entreprises et les citoyens ne bénéficient dès lors pas encore de l’ensemble de ses potentialités. La Commission a considéré le marché unique comme un objectif stratégique essentiel pour la nouvelle Commission, la Commission Barroso II, et a estimé que le marché unique nécessite un regain de volonté politique. C’est pour cette raison que la Commission a demandé au professeur Mario Monti de rédiger un rapport proposant des solutions et des recommandations en vue de relancer le marché unique. Le résultat de ce rapport a donné naissance à l’Acte pour le marché unique, une communication de la Commission contenant cinquante mesures visant à doter le marché unique d’une nouvelle stratégie. Cette proposition a fait suite à un appel lancé par le Groupe PPE à la Commission européenne, à l’initiative du Coordinateur du Groupe PPE de la Commission IMCO, Andreas Schwab, en vue de proposer un agenda politique cohérent pour la mise en œuvre des initiatives du professeur Monti. Au sein du Parlement, la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs a décidé de diviser cette communication en trois rapports, en raison de la nette structure du document: le premier chapitre propose des mesures en vue d’atteindre une croissance forte, durable et équitable avec les entreprises; le deuxième chapitre souligne les moyens en vue de retrouver la confiance en plaçant les Européens au cœur du marché unique; et le troisième chapitre développe les concepts de dialogue, de partenariat et d’évaluation comme étant les outils d’une bonne gouvernance du marché unique. Le Groupe PPE a désigné Sandra Kalniete (Lettonie) comme rapporteure sur la gouvernance et le partenariat dans le marché unique. Ce rapport décrit quelles actions doivent être prises au niveau européen afin d’améliorer l’accès à l’information et aux services gouvernementaux pour les entreprises et les consommateurs. Ce rapport traite également des améliorations nécessaires en matière de législation européenne, de l’implication des parlements nationaux et des procédures d’infraction relatives à la mise en œuvre de la législation existante. Le rapport sur un marché unique pour les entreprises et la croissance, dont le rapporteur fictif pour le Groupe PPE était le député Othmar Karas, met en évidence les améliorations nécessaires pour l’environnement des entreprises, en particulier pour stimuler le commerce et la fourniture de services au niveau transfrontalier. Ce rapport invite également la Commission et les États membres à améliorer la confiance des entreprises et des citoyens à l’égard du commerce en ligne, et demande instamment à la Commission de rendre les procédures de marchés publics plus efficaces et moins bureaucratiques. La nécessité de créer des emprunts obligataires dans l’Union européenne afin d’épauler l’innovation sur le long terme et la création d’emplois, et aussi de financer de grands projets d’infrastructure transfrontaliers, en particulier dans les domaines de l’énergie, des transports et des télécommunications, est un message essentiel de ce rapport. 1. Lettre de José Manuel Barroso au professeur Mario Monti 1 9 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 1 9 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Le rapport sur un marché unique pour les Européens porte essentiellement sur les marnières d’améliorer la vie quotidienne des citoyens de l’Union européenne. L’avis de la rapporteure fictive du Groupe PPE, Roza Thun, divergeait considérablement de celui du rapporteur S&D, mais elle est parvenue, avec les rapporteurs fictifs ALDE et ECR, à modifier le ton du rapport et à en faire un texte plus positif et favorable au marché. Ce rapport invite à une meilleure reconnaissance transfrontalière des qualifications professionnelles, et à la création d’un passeport européen des compétences. Il insiste sur l’extension du règlement sur l’itinérance en vigueur, afin de réduire les coûts et de plafonner les prix de la transmission de données en itinérance, sur l’amélioration de la coordination des activités des autorités nationales en matière de surveillance des marchés et sur l’efficacité des contrôles aux frontières sur les marchandises importées de pays tiers. Le rapport invite également à améliorer la transparence et la comparabilité des frais bancaires, et à garantir le plein transfert des droits à pension. Une semaine après l’adoption de ces rapports par le Parlement européen, la Commission européenne a publié un document final, intitulé «Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance», contenant des initiatives prioritaires qu’il convient de mettre en œuvre afin de renforcer le marché intérieur, et reprenant de nombreuses conclusions des trois rapports susmentionnés et des contributions provenant de la consultation des autres parties prenantes. Une fois encore, le PPE a été le chef de file en vue d’assurer la relance du marché unique au profit des consommateurs et des entreprises. Tereza Pinto de Rezende et Janis Birks Conseillers S er vice Travaux par lementaires Itinérance III En juillet 2011, la Commission européenne a présenté une refonte du règlement Itinérance - refonte présentée sous le nom «Roaming III» (il s’agit de la 3e version du règlement après 2007 et 2009). Ce règlement a permis d’établir des règles européennes sur l’utilisation des téléphones portables à l’étranger qu’il s’agisse de services d’itinérance vocale, de messagerie ou de communication de données. En 2009, le marché de détail de l’itinérance a généré un chiffre d’affaire de près de 5 milliards d’euros. Depuis l’origine, le Groupe PPE a été un important défenseur du marché intérieur, en faveur d’une concurrence accrue et de prix plus bas. En dépit de ce soutien à la diminution des prix, le Groupe PPE reste sceptique sur la question d’établir un mécanisme de plafonnement tarifaire et prône plutôt des mesures structurelles qui stimulent véritablement la concurrence. La pratique a en effet montré que les opérateurs fixaient leurs prix juste en dessous des seuils, offrant ainsi des prix plus bas mais sans réelle stimulation de la concurrence, ce qui permettrait à l’inverse aux consommateurs d’avoir un éventail de choix parmi ces opérateurs. De façon générale, Mme Niebler, au nom du Groupe PPE, est plutôt satisfaite du règlement Itinérance III dans la mesure où il combine un régime de limitations des prix avec de nouvelles mesures structurelles visant à introduire plus de concurrence sur le marché international de l’itinérance mobile. Ces mesures structurelles demandées par le Groupe PPE se déclinent de la façon suivante: > À partir de juillet 2012, les opérateurs de téléphonie mobile sans réseaux («MVNO - Mobile Virtual Network Operators») auront le droit d’utiliser le réseau d’opérateurs situés dans d’autres États Membres pour un prix de gros réglementé. Ce bas prix aura pour conséquence l’augmentation du nombre d’opérateurs et de la concurrence sur le marché de l’itinérance. > À partir de juillet 2014, grâce à l’imposition d’un découplage entre les services domestiques et itinérants, les consommateurs auront la possibilité de souscrire un contrat pour obtenir un prix d’itinérance mobile plus avantageux. Ce contrat sera alors distinct de leur contrat avec les services nationaux bien qu’ils conserveront le même numéro de téléphone et la même carte SIM. Les consommateurs pourront donc facilement changer pour un opérateur de services itinérants moins chers, si l’opérateur national ne propose pas d’offres compétitives sur des services internationaux. La Commission européenne estime que les mesures structurelles devraient être en place fin 2016. C’est pourquoi elle présente une extension transitoire de la durée des mécanismes de plafonnement de prix, complétée par une baisse des prix maximum appliqués aux services vocaux, de messagerie ou de communication de données. Si, dans l’intervalle, les indices mettaient à jour un développement suffisant de la concurrence et des prix plus bas, le mécanisme de plafonnement pourrait être supprimé. Le Groupe PPE est d’avis que des efforts supplémentaires pourraient être faits afin d’abaisser encore les prix, en particulier en ce qui concerne les ventes au détail de données. Il s’agit néanmoins de conserver un marché suffisamment concurrentiel et rentable pour les nouveaux entrants qui souhaitent offrir des services d’itinérance. Alfredo Sousa de Jesus Conseiller 2 0 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 0 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires REMIT Le règlement concernant l’intégrité et la transparence du marché de l’énergie (REMIT) constitue une étape cruciale vers la mise en œuvre du marché unique de l’énergie qui établirait une supervision à l’échelle de l’Union de toutes les opérations commerciales dans le domaine de l’énergie. Le fait que le député au PE András Gyürk, rapporteur fictif du PPE sur le règlement, soit parvenu à dégager un accord de compromis en première lecture durant la Présidence hongroise fut une grande réussite pour le groupe. Actuellement, les diverses activités de surveillance des marchés par les États membres ne suffisent plus pour faire face à la nature transfrontalière des différents produits énergétiques. La proposition relative au REMIT vise à mettre en place un système de surveillance à l’échelle de l’Union afin de garder à l’œil les échanges de gaz naturel et d’électricité. Le règlement vise à renforcer la transparence et à empêcher les abus de marché, notamment en ce qui concerne les opérations commerciales transfrontalières. La surveillance à l’échelle de l’Union sera effectuée par l’Agence de coopération des régulateurs d’énergie (ACRE), qui sera chargée de collecter les données, de contrôler les échanges et de coordonner les actions potentielles des États membres. Les autorités nationales de régulation auront accès à la base de données de l’ACRE, effectueront des enquêtes et veilleront à l’application adéquate du règlement. Compte tenu des caractéristiques propres aux émissions de CO2, la surveillance du système d’échange des quotas d’émission (SEQE) sort du cadre de ce règlement. Un accès aux données sur les échanges de quotas d’émission sera néanmoins assuré en vue d’éviter les manipulations entre produits. Sur la base des résultats de la consultation future avec les parties prenantes, la méthode et la forme exactes des rapports seront élaborées par la Commission européenne et approuvées par le Parlement et le Conseil. En outre, le règlement fait progresser de façon considérable la création d’un marché européen unique de l’énergie en instaurant une base de données pour l’ensemble des opérations commerciales dans le domaine de l’énergie et un registre européen pour les négociants en énergie s’il n’existe pas de système d’octroi de licences. Les points saillants de l’accord sont les suivants: 1. Système d’agrément et d’octroi de licences pour les négociants en énergie Il convient de créer un registre européen des négociants en énergie, la définition du contenu du registre en invitant l’ACRE à définir son format et de demander à la Commission d’évaluer le système d’agrément en vue de proposer ultérieurement d’autres instruments visant à assurer des conditions de concurrence équitables pour les acteurs du marché et l’intégrité des marchés. 2. Déclaration sur le système d’échange des quotas d’émission de CO2 Demander à la Commission d’envisager de présenter une proposition visant à faire face aux faiblesses des marchés d’échange de quotas d’émission, et à permettre à l’ACRE d’accéder aux données existantes sur les échanges de quotas d’émission, sans être responsable de la supervision des échanges de quotas d’émission. 2 0 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires 3. Sanctions: harmonisation et normes minimales Dans la déclaration conjointe des trois institutions sur les sanctions, on peut lire que des propositions vont être présentées en ce qui concerne le renforcement du régime de sanctions, sans mentionner de calendrier précis. Sur la base des résultats de sa consultation sur le thème «Renforcer les régimes de sanctions dans le secteur des services financiers», la Commission devrait envisager de présenter une proposition en vue d’harmoniser les normes minimales en matière de sanctions. 4. Clause de réexamen de l’ACRE: personnel et ressources L’on insiste sur le fait que l’ACRE devrait être dotée des ressources financières et humaines nécessaires pour mener à bien ses nouvelles tâches, et que celles-ci doivent être prises en compte dans la procédure budgétaire. 5. Actes délégués et actes d’exécution Dans le cadre du paquet final, il a été convenu que tous les aspects de la collecte de données (y compris la fixation de seuils «de minimis» pour les obligations en matière de déclaration) sont définis par un acte d’exécution et la procédure du comité dans le cadre de la préparation de l’acte d’exécution ne contient rien qui interdise à la Commission d’adopter un projet d’acte d’exécution dans l’hypothèse où le comité ne présenterait pas d’avis. 6. Interdiction des opérations d’initiés Une exemption limitée s’applique pour le gaz et l’électricité du fait que l’acteur du marché ne pourrait, dans le cas contraire, respecter les obligations contractuelles. Une exemption limitée est également applicable dans les cas où une action est entreprise en accord avec les TSO compétents afin d’assurer la sécurité du système. 7. Référentiel central Une disposition a été ajoutée indiquant que la base de données des échanges non sensible de l’ACRE devrait être rendue accessible à des fins scientifiques, ce qui complète l’obligation de rendre les informations disponibles au public et ne déforme pas la concurrence sur les marchés de l’énergie. 8. Exigences minimales applicables aux pratiques commerciales Dans le cadre du rapport annuel de l’ACRE, a été ajoutée une référence selon laquelle l’ACRE évaluera le fonctionnement des différents marchés et pratiques commerciales et la Commission, sur la base de cette analyse, se penchera sur la pertinence d’exigences minimales applicables aux marchés organisés en vue d’en améliorer la transparence. Le texte de compromis est le résultat d’un accord en première lecture dans le cadre de la Présidence hongroise et respecte pleinement la position du PPE. Edina Tóth Conseillère 2 0 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Étiquetage des denrées alimentaires Nouvelles dispositions sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires Effort commun du Parlement et du Conseil À l’issue de longues et âpres négociations, le Parlement européen a finalement pu conclure la seconde lecture du présent règlement sur les futures dispositions. Le Parlement a donc répondu à la pression et aux besoins croissants au moyen de normes claires, équilibrées et réalisables s’appliquant à un pan majeur de la vie quotidienne du citoyen. De cette manière, le Parlement et le Conseil sous la Présidence hongroise sont finalement parvenus en tant que colégislateurs à un équilibre cohérent entre répondre aux besoins des consommateurs sur la possibilité d’effectuer un choix avisé, et offrir à l’industrie des opportunités égales à tous les niveaux du marché au sein de l’Union européenne. À cette fin, la Commission avait déjà procédé en 2003 à une consultation des parties concernées afin d’évaluer la législation en matière d’étiquetage des denrées alimentaires. Il en est ressorti qu’une refonte des dispositions et ajustements aux futurs développements et aux futures attentes était devenue nécessaire. La proposition respective de la Commission pour la reformulation des dispositions sur l’étiquetage des denrées alimentaires a été présentée au terme d’un long et très complexe processus de consultation mené en janvier 2008. Il avait pour objectif de satisfaire aux critères d’une meilleure réglementation, en combinant et en remplaçant sept directives et un règlement. Il a été par ailleurs conçu pour alléger les formalités administratives, offrir aux parties prenantes une plus importante sécurité juridique tout au long de la chaîne alimentaire, améliorer la compétitivité de l’industrie alimentaire européenne, garantir la sécurité alimentaire, assurer que les consommateurs disposent d’une information complète concernant les aliments, et promouvoir une alimentation saine dans le cadre de la stratégie européenne de lutte contre l’obésité. Première lecture: la première étape Au cours de la période préparatoire de l’accord en seconde lecture, il s’est avéré nécessaire, non seulement de procéder à un réexamen approfondi de la proposition originale de la Commission - qui contenait certaines dispositions fondamentales telles que les mentions obligatoires, l’indication et la présentation des valeurs nutritives en plus des possibilités d’adopter ou de maintenir les règles nationales d’étiquetage - mais également de parvenir à un compromis global complet auquel se plieraient tous les groupes politiques, ainsi que le Conseil. Compte tenu des résultats des votes en Commission souvent très serrés, un large consensus s’est dégagé entre tous les groupes politiques, selon lequel tant les consommateurs que l’industrie devaient disposer avant tout d’une position majoritaire au Parlement européen. Or, à l’instar du 2 0 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires vote en Commission, le résultat du premier vote en plénière sur certaines positions controversées, et parfois fortement contestées, au sein du Parlement s’est révélé bien meilleur qu’on aurait pu l’imaginer. Le groupe est parvenu à défendre les bons résultats déjà obtenus en Commission. Le système de signalisation pour l’étiquetage des denrées alimentaires au moyen de feux tricolores a été rejeté à une très large majorité, et les systèmes nationaux d’étiquetage obligatoires ou volontaires doivent encore être exclus. La disposition sur l’évaluation d’impact en matière d’indication de l’origine des produits transformés constitue une réussite parmi d’autres. De manière générale, les futures mesures d’étiquetage sur la face avant des emballages de cinq nutriments dont le gras, les protéines et le sel, ainsi que des calories, ont été jugées utiles afin de donner une chance aux consommateurs d’évaluer de façon cohérente les produits alimentaires sur tout le territoire de l’Union européenne. Par ailleurs, le rapporteur a introduit des références d’étiquetage claires, en indiquant par exemple la quantité de calories pour 100 grammes ou 100 millilitres, permettant ainsi aux citoyens de comprendre et de comparer également les différentes étiquettes des produits alimentaires. La plénière a en outre voté en faveur d’un étiquetage clair des produits d’imitation ou de la viande reconstituée. Compte tenu que le Groupe PPE a remporté des victoires pour la majeure partie de ses priorités, il a suivi les recommandations du rapporteur de voter en faveur de l’ensemble du rapport. Mission accomplie en seconde lecture La première lecture s’étant conclue favorablement en juin 2010, Dr. Renate Sommer (CDU/D), rapporteur en exercice du PPE, s’est ouvertement fixé comme objectif et première priorité d’achever la seconde lecture avant juillet 2011, et d’éviter un processus de conciliation susceptible de ranimer des controverses à forte charge émotionnelle, voire parfois idéologique, sur cette question hautement technique. Cet objectif a été atteint grâce à un effort commun du Parlement et de la Présidence, constituant par la même occasion une victoire politique retentissante caractérisée par l’obtention d’une majorité écrasante en seconde lecture par 606 voix pour, 26 abstentions et seulement 46 voix contre. Sur la base des 402 autres amendements déposés en seconde lecture concernant la position commune du Conseil présentée en février 2011, il a déjà été possible en Commission de sceller au moins trois amendements de compromis sur la lisibilité, l’étiquetage des allergènes et la date de congélation qui avaient été déposés. Le groupe a par ailleurs remporté une victoire avec un amendement consolidé majeur relatif à l’étiquetage sur la face avant exigeant l’étiquetage obligatoire de la valeur énergétique des denrées alimentaires préemballées, tandis qu’il a perdu deux amendements consolidés sur l’indication de l’origine ainsi que, une fois encore, sur l’étiquetage sur la face avant exigeant un étiquetage supplémentaire exprimé en termes de ration ou d’unité de consommation. La Commission a réitéré son souhait d’exiger un étiquetage clair des «imitations», tout en dispensant les denrées alimentaires non préemballées et les aliments de production artisanale des exigences d’étiquetage obligatoire. Son mandat ayant été reconduit par la Commission, le Parlement, le Conseil et la Commission ont alors entamé des négociations dans le but de conclure un accord en seconde lecture. Au terme de longues et difficiles négociations, un paquet de compromis a finalement pu être adopté. 2 0 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires En voici les éléments clés: 1. Étiquetage des allergènes: le Conseil a accepté que soient mis en évidence les allergènes scientifiquement avérés déjà repris dans la liste des ingrédients du produit. Cela permettra aux consommateurs de repérer d’un seul coup d’œil les substances susceptibles de provoquer les allergies les plus répandues. 2. Huiles végétales: le Conseil a consenti à l’étiquetage groupé, suivi d’indications détaillées entre parenthèses d’huiles végétales spécifiques dans la liste des ingrédients. L’indication «les proportions sont susceptibles de varier» peut être ajoutée à la liste, dispensant ainsi les producteurs de coûts supplémentaires et protégeant leurs droits de propriété intellectuelle. 3. Acides gras trans: le Parlement et le Conseil sont parvenus à un compromis en demandant à la Commission de produire dans les 3 ans un rapport sur la quantité de gras trans dans les États membres, qui permettra d’évaluer les possibilités de s’attaquer aux risques potentiels pour la santé liés à la consommation d’acides gras trans. En fonction des résultats, la Commission avancera, s’il y a lieu, des propositions d’étiquetage obligatoire et même l’instauration de valeurs limites dans la teneur en ces substances. S er vice Travaux par lementaires 8. Abattage rituel: compte tenu qu’une quantité considérable de viande exposée sur les marchés provient d’animaux abattus sans étourdissement préalable, le Parlement et le Conseil ont consenti à demander à la Commission de traiter cette question dans le contexte d’une prochaine stratégie concernant le bien-être animal. Aussi un préambule a-t-il été introduit pour solliciter une étude sur les possibilités de tenir informés les consommateurs des différentes mesures d’abattage. D’autre part, la Commission se penchera sur la mise en œuvre de la directive sur l’abattage dans les différents États membres, afin d’éviter que la majeure partie de la viande ne provienne d’animaux abattus selon des rituels. Knut Gölz Conseiller 4. Boissons alcoolisées: le Conseil a accepté d’exclure entièrement les boissons alcoolisées, dont ce que l’on nomme les alcopops, du champ d’application du règlement, notamment en raison du fait que l’alcool ne peut être considéré comme un aliment. La Commission présentera en contrepartie, dans un délai de trois ans, un rapport sur les possibilités d’étiqueter les boissons alcoolisées et de fournir une définition réaliste des alcopops. Le présent rapport pourra être accompagné d’une proposition législative sur l’étiquetage des boissons alcoolisées. 5. Indication du pays d’origine: le Parlement a accepté l’indication obligatoire du pays d’origine uniquement pour la viande fraîche. Néanmoins, la Commission établira dans les deux ans des modalités d’exécution pour les conditions d’étiquetage respectives. Pour toutes les autres catégories de produits initialement prévues par le Parlement, telles que la viande dans les aliments transformés, le lait et les produits laitiers, les produits à un seul ingrédient, etc., la Commission conduira des études d’impact sur la faisabilité et les coûts potentiels sur une base sectorielle dans les trois ans. Pour les aliments transformés, l’étude d’impact devra être réalisée dans un délai de deux ans. La Commission évaluera par ailleurs pour chacune des catégories de viande la faisabilité et les coûts potentiels de l’indication du lieu de naissance, d’élevage et d’abattage de ces animaux. 6. Étiquetage des «produits dits d’imitation»: le Parlement et le Conseil ont convenu d’interdire les informations trompeuses relatives à l’apparence, la description ou la représentation graphique d’un produit alimentaire. Le principal ingrédient utilisé comme substitut d’un autre ingrédient, comme la graisse végétale au lieu de la graisse animale par exemple, doit être étiqueté à la marque, pour une imitation de fromage pour pizza par exemple. La même disposition s’appliquera à d’autres aliments comme la viande agglomérée ou les produits formés faits de viande. 7. Lisibilité: le Parlement et le Conseil se sont accordés sur une définition de lisibilité, et aussi sur le développement par la Commission de critères contraignants. D’autre part, des règles spécifiques s’appliqueront aux petits emballages d’une surface inférieure à 25 centimètres carrés, et notamment une dispense pour la déclaration nutritionnelle obligatoire. Sur les emballages encore inférieurs à 10 centimètres carrés, seul un nombre limité de mentions devront figurer. 2 0 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 0 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La protection des forêts et l’information sur les forêts dans l’Union européenne: préparer les forêts au changement climatique La protection des forêts est l’un des défis majeurs de l’Europe. Ce rapport d’initiative dirigé et initié par la Commission ENVI découle du Livre vert de la Commission intitulé «La protection des forêts et l’information sur les forêts dans l’Union européenne: préparer les forêts au changement climatique». Pour le Groupe PPE, les forêts jouent un rôle essentiel dans le développement socio-économique et contribuent à l’économie par l’intermédiaire des produits et services forestiers ligneux et non ligneux, outre leurs effets sur le changement climatique et les biens publics. Le PPE soutient aussi fermement le système de prévention des incendies de forêt ainsi que le système européen d’information sur les feux de forêt. Mme Jolanta Hibner, rapporteuse fictive du PPE, souligne le fait que les forêts produisent de nombreux avantages. La gestion durable des forêts génèrera non seulement des avantages environnementaux, mais garantira également le développement économique durable et améliorera la qualité de vie des populations. Mme Hibner insiste plus particulièrement sur le principal objectif de l’actuelle politique de protection des forêts: il faut non seulement préparer les forêts au changement climatique et protéger la biodiversité, mais les forêts doivent surtout rester durables afin de maintenir une industrie durable. Il est nécessaire de concilier les exigences de croissance économique avec celles de la protection de l’environnement. Le Groupe PPE accueille favorablement le livre vert de la Commission, mais indique qu’un renforcement du rôle de l’UE dans la gestion des forêts nécessite de prendre en considération le principe de subsidiarité, c’est-à-dire l’ensemble des compétences des États membres dans le domaine de la politique forestière. S er vice Travaux par lementaires Le rapport insiste sur les points suivants: > Forêts de l’Union européenne: état et gouvernance Les forêts de l’Union européenne et les autres surfaces boisées couvrent plus de 42 % du territoire de l’Union. La forêt pourvoit un moyen de subsistance à des millions de salariés, d’entrepreneurs et à 16 millions de propriétaires forestiers. La filière bois totalise plus de deux millions d’emplois, principalement dans des PME, et un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros. La gestion des forêts emploie 350 000 personnes. > Menaces pesant sur les forêts Le Groupe PPE réclame une lutte plus efficace contre les feux de forêt et les invasions de ravageurs. > Perspective pour l’Union Le Groupe PPE souhaite améliorer et protéger l’environnement, développer la compétitivité à long terme et encourager la communication et la coordination concernant le principe de subsidiarité. Le Groupe PPE continuera à contribuer à la protection des forêts européennes et à soutenir le potentiel du secteur forestier dans la lutte contre le changement climatique. La gestion durable des forêts crée des emplois, génère des avantages environnementaux et économiques et favorise le bienêtre, la vitalité et la santé de nos citoyens. Gábor Lejkó Conseiller Le rapport analyse le succès du plan d’action en faveur des forêts et examine la gestion durable des forêts ainsi que l’information sur les forêts, soit les principaux domaines couverts par le livre vert de la Commission. Mme Hibner soutient également les recommandations du rapporteur appelant à des propositions législatives concernant la prévention des feux de forêt et les informations sur les forêts, à l’introduction d’un système de paiement pour les services écosystémiques rendus et au financement du système européen d’information sur les feux de forêt. Le rapport étudie également les aspects spécifiques de la protection des forêts liés au changement climatique, y compris le SEQE et le LULUCF (utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie), et invite la Commission à développer des critères de durabilité pour la biomasse forestière. Enfin, le rapport se penche également sur les aspects de la PAC liés à la protection des forêts. Le rapport sur le Livre vert de la Commission intitulé «La protection des forêts et l’information sur les forêts dans l’Union européenne: préparer les forêts au changement climatique» a été adopté, avec grand succès, sous la direction de la rapporteuse fictive du PPE et avec le soutien du Groupe PPE ainsi que d’autres groupes. 2 0 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 0 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La réforme de la réglementation des marchés financiers en 2011 Introduction Dans le sillage de la crise financière qui a éclaté en 2008, la stabilisation des marchés financiers est devenue une priorité et la réforme du secteur financier un outil essentiel pour y parvenir. Les deux principales tâches consistent à combler les lacunes existant dans la réglementation du secteur financier et à renforcer la surveillance exercée sur ce secteur en Europe. Le Groupe PPE œuvre en faveur d’une politique des services financiers qui crée des marchés stables, sûrs et efficaces et assure la cohérence et l’homogénéité des différentes politiques sectorielles, par exemple dans les domaines des banques, des assurances, des valeurs mobilières et des fonds d’investissement, des infrastructures de marché, des services financiers et de détail ou des systèmes de paiement. Principaux rapports adoptés par le Parlement européen en 2011 Les actes arrêtés en 2011 ont pour objet de compléter et de parfaire les dispositions adoptées depuis l’éclatement de la crise afin de renforcer le secteur financier, comme la conversion des comités de surveillance européens en autorités européennes de surveillance dotées de réels pouvoirs, la directive sur les exigences de fonds propres (CRD III), la directive Solvabilité II s’adressant aux compagnies d’assurance, la réforme de la législation relative aux OPCVM (fonds d’investissement) et le règlement relatif aux gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs («hedge funds»). La crise actuelle rend nécessaire une réforme radicale des marchés financiers. Les dispositions relatives à ces marchés sont adoptées dans l’Union européenne par la voie de la procédure de codécision (connue sous le nom de procédure législative européenne depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne), c’est pourquoi le premier groupe politique au Parlement joue un rôle-clé à cet égard. Directive sur les conglomérats financiers Les conglomérats financiers peuvent inclure des banques, des entreprises d’assurance, des entreprises d’investissement et, éventuellement, des sociétés de gestion de portefeuille. La directive sur les conglomérats financiers complète les directives sectorielles – assurances, banques – afin de remédier aux conséquences involontaires et aux omissions techniques de ces directives. L’objectif de la directive en question (rapport STOLOJAN) consiste à renforcer le cadre de la surveillance complémentaire pour les conglomérats financiers, ce qui devrait se traduire par des incitations et des pratiques plus efficaces en matière de gestion des risques. Cela devrait être bénéfique pour la compétitivité internationale des groupes financiers de l’Union européenne. 2 1 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Gouvernement d’entreprise dans les établissements financiers Le Groupe PPE considère que le renforcement du gouvernement d’entreprise est un élément essentiel de la réforme des marchés financiers et du programme de prévention des crises. Le gouvernement d’entreprise doit tenir compte des intérêts des différentes parties prenantes – déposants, épargnants, détenteurs de police d’assurance... – et de la stabilité du système financier compte tenu du caractère systémique de nombreux acteurs. Des propositions législatives en la matière sont à l’examen et seront adoptées dans le courant de 2012. Agences de notation du crédit Les notations des ANC remplissent plusieurs fonctions utiles: elles centralisent les informations relatives à la qualité de crédit des émetteurs dans un monde globalisé, caractérisé par l’asymétrie de l’information entre les émetteurs et les investisseurs de la dette, en permettant aux émetteurs d’accéder aux marchés mondiaux et nationaux, en réduisant les coûts d’information et en accroissant le nombre potentiel d’investisseurs, apportant ainsi de la liquidité au marché et contribuant à la formation des prix. La crise financière a mis en lumière trois problèmes majeurs: le manque de concurrence, la dépendance excessive vis-à-vis des notations externes dans le cadre réglementaire et l’absence de responsabilité des ANC dans le cadre de leurs notations. Le règlement (CE) n° 1060/2009, qui a constitué la première réaction à la crise financière, traite des aspects les plus urgents en soumettant les ANC à une surveillance et à une réglementation. Toutefois, il ne règle pas tous les problèmes fondamentaux. Le Groupe PPE estime que les principaux défauts des ANC sont le manque de concurrence, l’existence de structures oligopolistiques, ainsi que l’absence d’obligation de rendre des comptes et le manque de transparence. Le modèle de rémunération est un autre problème majeur que posent les agences de notation qui dominent le marché. Le principal inconvénient du système de réglementation réside dans sa dépendance excessive à l’égard des notations de crédit produites par des entités extérieures. Le rapport souligne que l’évolution récente de la crise de l’euro a mis en lumière le rôle important des notations des dettes souveraines, ainsi que le caractère à la fois inconséquent et procyclique de l’usage des notations à des fins réglementaires. À l’heure de la rédaction de la présente note, le Parlement examine les amendements au règlement sur les agences de notation du crédit (rapport GAUZÈS). Règlement sur les produits dérivés (rapport LANGEN) Les dérivés sont des produits financiers dont la valeur est dérivée d’un actif sous-jacent. Les produits dérivés négociés de gré à gré sont des contrats négociés (en privé) directement entre deux parties sans passer en bourse ou par un autre intermédiaire. 2 1 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires En septembre 2009, les dirigeants participant au G20 ont décidé à Pittsburgh que tous les contrats de produits dérivés de gré à gré normalisés devaient être échangés sur des plateformes d’échanges ou via des plateformes de négociation électronique et compensés par des contreparties centrales d’ici la fin 2012 au plus tard et que les contrats de produits dérivés de gré à gré devaient faire l’objet d’une notification aux référentiels centraux («trade repositories»). Avec ce règlement, la Commission tient l’engagement qu’elle a pris d’agir rapidement et avec détermination. À l’heure où la présente note est rédigée, des négociations sont en cours entre le Parlement et le Conseil. Règlement sur la vente à découvert La vente à découvert d’une valeur mobilière consiste, pour une personne physique ou morale, à vendre une valeur qu’elle ne possède pas avec l’intention de racheter ultérieurement une valeur identique. Il s’agit d’une pratique courante sur la plupart des marchés financiers. Il existe deux types de vente à découvert: la vente à découvert couverte, lors de laquelle le vendeur a déjà emprunté la valeur mobilière qu’il vend ou a pris des dispositions pour l’emprunter, et la vente à découvert non couverte («à nu»), au moment de laquelle le vendeur n’a pas emprunté la valeur mobilière, ni pris de disposition pour pouvoir l’emprunter. À la suite de la crise financière, les autorités compétentes de plusieurs États membres de l’Union européenne et des États-Unis ont adopté des mesures d’urgence pour limiter ou interdire la vente à découvert de certaines valeurs mobilières et obligations souveraines, ou de l’ensemble d’entre elles. Les mesures adoptées par les États membres divergeaient, étant donné l’absence de cadre législatif propre à la vente à découvert dans l’Union européenne, d’où la nécessité d’un règlement-cadre de l’Union. S er vice Travaux par lementaires contrebalancer les pertes subies du fait de la faillite d’établissements financiers. Dans ce contexte, le rapport du Parlement demande à la Commission de présenter des propositions pour une directive d’harmonisation transfrontalière portant création d’un cadre transfrontalier cohérent et uniforme pour les RGA dans les États membres. Ce cadre sera adopté en 2012. Dimension internationale Au niveau international, l’Union collabore avec ses partenaires en prenant part activement au G20 et à d’autres instances internationales afin d’améliorer la surveillance financière et la gestion des crises dans le monde. En particulier, la Commission est membre du Conseil de stabilité financière. Elle a également instauré un dialogue sur des questions de réglementation ou autres avec les principaux partenaires commerciaux de l’Union européenne, à savoir les États-Unis (dans le cadre du dialogue UE-États-Unis sur les marchés financiers) et le Japon, sans compter les marchés émergents de services financiers en Chine, en Inde, en Russie et au Brésil. Le Groupe PPE a toujours exigé que des conditions équitables de concurrence avec nos principaux partenaires soient garanties de façon à préserver la compétitivité des centres financiers de l’Union. José Botella Conseiller Le règlement adopté harmonise les obligations relatives à la vente à découvert dans toute l’Union européenne, ainsi que les pouvoirs dont les autorités de régulation disposent en cas de situation exceptionnelle menaçant gravement la stabilité financière ou la confiance des marchés et assure une plus grande coordination et une plus grande cohérence entre les États membres dans ce type de situation. La proposition couvre tous les instruments financiers en prévoyant néanmoins des mesures proportionnées au risque que peut comporter la vente à découvert de chacun des instruments. «Le Parlement s’est battu avec succès pour que des conditions très strictes soient appliquées à la vente à découvert afin d’endiguer une spéculation destructrice. Les nouvelles règles de transparence contribueront à la stabilisation des marchés financiers», a déclaré Markus Ferber, député au Parlement européen et responsable pour le PPE du suivi de ce règlement. Régimes de garantie des assurances La Commission des affaires économiques et monétaires a adopté un rapport d’initiative qui fait suite au Livre blanc présenté par la Commission sur les régimes de garantie des assurances (RGA). La crise financière a démontré que la confiance que les consommateurs accordent au système financier peut rapidement être ébranlée en l’absence de processus d’indemnisation suffisants pour 2 1 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 1 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Le paquet sur la Gouvernance économique Points de division entre les institutions Les événements récents ont montré que le pacte de stabilité et de croissance (PSC) n’avait pas fonctionné aussi bien qu’il aurait dû. En effet, plusieurs États membres (trois faisant partie de la zone euro et trois n’en faisant pas partie) ont souffert de graves problèmes de balance de paiement et se sont trouvés en danger de ne pouvoir honorer leur dette souveraine. Concernant l’origine de la crise, il peut être utile de lire la contribution du même auteur à l’annuaire 2010. Il suffit de rappeler ici que la crise de la dette souveraine s’est muée en une seconde crise bancaire et que les deux ne font qu’amplifier la crise économique en cours. Les répercussions s’en font sentir à l’échelle planétaire, mais les effets les plus dramatiques touchent la zone euro elle-même. Bien que toutes les institutions aient vu la nécessité de prendre des mesures pour éviter de futures crises de la dette souveraine, plusieurs points ont donné lieu à des divisions. De toute évidence, le Conseil était soucieux de ne pas abandonner une partie de sa souveraineté à la Commission. Mais si l’on autorise le Conseil à prendre la majeure partie des décisions, cela pourrait conduire à un marchandage entre États membres qui se traduirait lui-même par un affaiblissement du pacte de stabilité et de croissance, une situation que l’on a pu observer aux alentours de 2004. La Banque centrale européenne a vivement critiqué les premiers accords de principe entre États membres, reflétés par les conclusions du groupe de travail van Rompuy, et s’est prononcée en faveur d’une ligne beaucoup plus stricte. La majorité du Parlement a soutenu la Commission. Le Parlement n’est pas un organe exécutif, de sorte qu’il ne participe pas directement aux divers efforts de sauvetage, d’autant que plusieurs d’entre eux, dont le futur mécanisme européen de stabilité (MES) se fondent sur la méthode intergouvernementale plutôt que sur la méthode communautaire. Mais cela n’empêche pas le PE de jouer un rôle important dans la conception de la future législation. L’objectif est d’éviter la répétition des crises de la dette souveraine. La Commission, dans le cadre d’une action entièrement distincte du sauvetage et de la restructuration des États membres, a présenté six propositions législatives liées visant à modifier et renforcer le pacte de stabilité et de croissance. Elles sont regroupées sous le nom du paquet sur la Gouvernance économique, familièrement, le «six-pack». Ces propositions peuvent être divisées en trois groupes. Premièrement, là où il n’y avait que deux textes dans le pacte de stabilité et de croissance d’origine, qui constituaient le volet préventif et correctif de ce futur pacte de stabilité et de croissance, il y en a désormais un troisième.. Le texte qui a été ajouté concerne l’imposition de sanctions à un stade précoce sous la forme de dépôts et d’amendes. Au Parlement, ces propositions ont été traitées respectivement par les rapports Wortmann-Kool, Feio et Goulard. L’objectif est de renforcer la portée du pacte de stabilité et de croissance, afin qu’il ne se borne pas à l’examen du déficit budgétaire, mais s’étende également à la question de la dette, et d’engager des procédures d’infractions à un stade précoce pour éviter que des mesures correctives ne soient déclenchées quand il est déjà trop tard. Le deuxième groupe définit un système visant à prévenir l’apparition de déséquilibres macroéconomiques. Il a pour but d’identifier et corriger les problèmes à un stade encore plus précoce, bien avant la survenance de répercussions négatives sur les finances du gouvernement. Les déséquilibres commerciaux joueront un grand rôle dans ce mécanisme. La Commission utiliserait un tableau de bord (scoreboard) pour identifier les éventuels déséquilibres. Elle procéderait, en cas de besoin, à un examen approfondi de l’économie d’un État membre. Il serait alors possible d’engager une procédure concernant les déséquilibres excessifs, similaire à la procédure concernant les déficits excessifs déjà prévue par le pacte de stabilité et de croissance. Le non-respect serait sanctionné par des amendes. Au sein du Parlement, la proposition de mise en place du nouveau système a été couverte par le rapport Ferreira et celle sur les amendes par le rapport Haglund. La troisième et dernière catégorie se compose d’une proposition unique venant harmoniser toute une série d’aspects du cadre budgétaire des États membres. Le texte vise principalement à garantir l’efficacité de la procédure de déficit excessif et à assurer la comparabilité des données. Mme Ford était la rapporteure du Parlement européen. 2 1 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Divisions au sein du Parlement et vote en Commission Parmi les dossiers, quatre étaient de nature colégislative et les rapports Feio et Ford relevaient de la procédure de consultation. Il a toutefois été décidé de les traiter comme un seul paquet législatif. Au cours de la rédaction, les rapporteurs se sont rencontrés à de multiples reprises de façon formelle en vue de coordonner leurs positions et ont poursuivi ces rencontres pendant les périodes qui ont précédé les votes en Commission puis en plénière. Il s’est avéré difficile de trouver un terrain d’entente. La gauche et la droite analysent les causes de la crise de la dette souveraine de manière radicalement différente et cela se reflète dans l’approche adoptée dans ces dossiers. Il est rapidement apparu probable que la gauche ne voterait pas en faveur de l’ensemble des rapports. Les groupes S&D, GUE et Verts ont tenté de diluer l’efficacité du pacte de stabilité et de croissance par tous les moyens, en particulier par la création d’exemptions, le relèvement de la limite de 3 % concernant le déficit, la proposition de report de la date d’entrée en vigueur de la nouvelle législation, la volonté de multiplier les étapes prévues au sein des procédures et la diminution du niveau des amendes. La réponse de la gauche aux efforts des groupes PPE, ALDE et ECR en faveur de la réduction des risques de surendettement des États membres était d’augmenter les dépenses d’investissement qui seraient financées par de la dette additionnelle. Au moment des votes en Commission, la gauche ne s’est pas prononcée en faveur de l’ensemble des rapports et les résultats ont été façonnés par une majorité rassemblant les groupes PPE, ALDE et ECR. Il convient toutefois de relever qu’à plusieurs égards, les rapports ont été bien au-delà de la portée initiale des propositions de la Commission; le rapport Goulard illustre cette tendance de la façon la plus évidente. Première série de trilogues En raison de l’urgence du dossier, un accord en première lecture a été recherché. Une série ininterrompue de trilogues s’est tenue entre le Conseil et le PE. Le 15 juin, une séance qui était supposée être la dernière, a commencé à 15 heures pour ne s’achever qu’à trois heures du matin suivant. On était alors à deux doigts d’un accord final, le Conseil et le PE ne divergeant plus que légèrement sur son véritable contenu. 2 1 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Le vote en plénière le 23 juin 2011 s’est bien passé, tous les rapports étant adoptés tandis que tous les amendements déposés par la gauche étaient rejetés. Toutefois, le vote de la résolution législative a été reporté pour permettre de faire les ajustements de dernière minute et d’aligner les positions encore légèrement divergentes du Conseil et du Parlement. Peu après, la Pologne a repris la Présidence du Conseil des mains de la Hongrie et s’est mise à construire sur le socle déjà convenu. Conclusions de la dernière réunion en trilogue En septembre, le Conseil et le PE ont pu parvenir à un accord définitif sur tous les points encore en suspens. Trois difficultés restantes ont été levées. Le vote à la majorité simple inversée a été introduit à un point crucial du rapport Wortmann-Kool. En outre, une clarification a été faite quant à l’approche non symétrique dans la procédure de déficit excessif. En troisième lieu, le principe «applique ou explique» (comply or explain) a été ajouté dans le dialogue économique. Les conclusions du trilogue correspondent aux attentes du PPE. S er vice Travaux par lementaires Entretemps, le semestre européen, qui est un système de surveillance budgétaire accrue et un instrument de coordination des politiques économiques, a été mis en place. Au premier semestre, les Ministres des finances des États membres présentent les grandes lignes de leurs projets de budget, vérifient si ceux-ci risquent d’entraîner un déficit excessif et examinent aussi s’ils sont dans la ligne des grandes orientations de la politique économique et de l’emploi. Au second semestre (le «semestre national»), les procédures budgétaires habituelles suivront leur cours dans les États. Un large débat se tient actuellement sur d’éventuelles modifications aux traités aux fins d’une meilleure gouvernance économique. Christian Scheinert Conseiller Résultats du vote en plénière de septembre 2011 Le vote sur le «six-pack» s’est très bien passé. Le paquet tout entier a été adopté à une confortable majorité malgré l’opposition forcenée de la gauche. Ce fut non seulement une victoire pour le PPE, qui a, en grande partie, imposé son empreinte au paquet, mais aussi, ce qui importe davantage, un pas important pour l’avenir de l’Union, car les fondations d’un système empêchant un retour des crises de la dette souveraine ont été posées. En même temps, davantage de coordination des politiques économiques des États membres ne manquera pas de conduire à une meilleure compétitivité et à une croissance plus forte. Vers de nouvelles avancées législatives: le semestre européen et d’éventuelles modifications au traité Le paquet sur la Gouvernance économique sera complété par d’autres textes législatifs. Le premier, qui sera examiné par le rapporteur du PPE, M. Gauzès, concerne les dispositions visant à accroître la surveillance économique et budgétaire des États membres de la zone euro qui demanderaient ou percevraient une aide financière; le second traitera du suivi des politiques budgétaires nationales dans les États membres de la zone euro soumis à la procédure pour déficit excessif. 2 1 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 1 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Refonte / Eurovignette Plus d’Europe sur rail et route Dans la mesure où ils déterminent la mobilité, les transports revêtent une importance capitale pour les citoyens de l’Union. Ceux-ci sont les bénéficiaires de l’espace européen des transports, en ce sens qu’il leur permet de se déplacer dans toutes les situations de leur vie quotidienne et de profiter ainsi de la libre circulation européenne, tant dans le domaine professionnel que dans la sphère privée. En moyenne, 13,2 % des dépenses des ménages sont consacrés aux biens et services de transport. Celui de voyageurs et de marchandises offre en outre de nombreux emplois aux citoyens européens et concourt à l’achèvement du marché intérieur européen, tant il est vrai qu’il contribue à hauteur de quelque 5 % à la prospérité de l’Union (par rapport au produit intérieur brut) et emploie plus de 10 millions de citoyens européens. Les transports revêtent une importance capitale pour les villes et les régions, dans la mesure où ils permettent non seulement de les relier entre elles mais contribuent également à faire de l’Union européenne un centre de recherche et d’innovation et jouent dès lors un rôle essentiel dans le développement de l’Union européenne et de ses régions, en influant directement sur la cohésion sociale des régions. Parmi les objectifs de la future politique européenne des transports, la création d’un espace européen unique des transports va dès lors de pair avec la politique régionale, environnementale, économique, sociale, et de l’emploi. De par ces liens, le secteur des transports peut apporter une contribution significative à la stratégie Europe 2020. Comme souligné dans le rapport «Feuille de route pour un espace européen unique des transports – Vers un système de transport compétitif et économe en ressources» de Mathieu Grosch (Coordinateur de la Commission TRAN pour le PPE), il est surprenant que les États membres sous-estiment toujours la valeur européenne ajoutée d’une politique des transports et l’entravent en mettant en œuvre des directives de façon incorrecte, ou alors trop tard. Les défis auxquels la politique européenne des transports se trouve confrontée touchent notamment à des problèmes environnementaux. En la matière, il convient de définir des normes européennes propres à promouvoir un espace européen unique des transports. La décarbonisation des transports reste un important objectif politique. Dans cette optique, il convient de définir des normes claires pour tous les transporteurs et de créer des incitations appropriées afin de promouvoir la durabilité, tous modes de transport confondus. L’évaluation de la durabilité des modes de transport doit s’appuyer sur des critères objectifs qui tiennent compte de leur utilisation, mais aussi de leur «empreinte» totale, de la création de l’infrastructure nécessaire au stade de l’élimination. Dans l’optique d’une durabilité des modes de transport passant par la réduction des émissions et des goulets d’étranglement en matière de transport, l’internalisation des coûts externes pourrait apporter une importante contribution, à condition toutefois que cette internalisation s’applique à tous les modes de transport et que les recettes dégagées soient réinvesties dans la durabilité de la mobilité, des transports et des infrastructures. 2 1 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Refonte / Eurovignette Pour ces raisons, le Groupe PPE et sa rapporteure, Corien Wortmann-Kool, ont soutenu l’accord en deuxième lecture sur la directive «Eurovignette» (le 6 juillet 2011) qui contient des nouvelles règles conçues pour trouver le juste équilibre entre les intérêts économiques des pays périphériques de l’Union européenne et les besoins environnementaux. Même s’il est divisé entre les États membres d’Europe méridionale et ceux d’Europe centrale, le Groupe PPE a apporté son soutien au compromis général avec le Conseil, qui répondait aux principales questions du PPE. Les dispositions concernant «l’Eurovignette» abordent, entre autres, le fait que les recettes devraient être réinvesties dans les infrastructures de transport avec au moins 15 % des fonds d’abord affectés au réseau transeuropéen de transport. Les États membres devraient, mais ne doivent pas, affecter les recettes générées par les redevances pour les infrastructures et les coûts externes à des projets dans le secteur du transport. Il existe toutefois une obligation d’affecter les recettes provenant des majorations des redevances pour les infrastructures dans les régions montagneuses, ou de l’utilisation simultanée d’un telle majoration et d’une redevance pour coûts externes pour les véhicules les plus polluants. À l’avenir, les prix des péages routiers pour le secteur du transport devront refléter le coût de la pollution sonore et atmosphérique, ainsi que les coûts d’infrastructure. Les montants des péages dépendront des émissions du véhicule, de la distance parcourue, de la situation et du moment prévu pour l’usage de la voirie. Il est prévu que ce système de péage différencié encourage la transition vers des modèles de transports plus respectueux de l’environnement. La nouvelle législation autorise des dérogations pour les poids lourds de 3,5 à 12 tonnes, à condition que les États membres fournissent une justification appropriée. Afin d’encourager le renouvellement du parc, elle prévoit des exonérations limitées dans le temps pour les poids lourds dotés des moteurs les plus propres (EURO V, VI), y compris dans les zones sensibles comme les régions montagneuses. Le prix des péages peut également varier en fonction du moment de la journée, mais doit rester sans incidence sur les recettes. L’objectif est d’encourager les poids lourds à éviter certains segments de route pendant les heures de pointe sans générer de recettes supplémentaires. À l’avenir, la Commission devra néanmoins examiner l’efficacité de cette mesure, ainsi que la possibilité de l’adapter aux autres formes de pollution et catégories de véhicules. En outre, la Commission est parvenue à une définition claire pour l’interopérabilité des différents appareils de péage. Le Groupe PPE est finalement parvenu à ce que le corridor pour lequel une majoration est autorisée puisse comprendre des tronçons de montagne parallèles et en concurrence directe, situés à une distance raisonnable, sur lesquels le trafic peut être détourné à la suite de l’instauration de la majoration. Espace ferroviaire unique européen Adopté en 2001, le «premier paquet ferroviaire» constituait la première véritable tentative visant à enrayer le déclin du transport ferroviaire et à réformer le cadre réglementaire européen. Il avait 2 1 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires pour objectif d’assurer l’intégration du secteur et d’améliorer son attractivité par rapport aux autres modes de transport. Dix ans plus tard, force est de constater que cette première réforme n’a pas permis d’améliorer de manière significative la situation des chemins de fer. Le transport ferroviaire n’a pas pu rattraper les autres modes de transport. Ainsi, entre 1996 et 2008, la part du fret ferroviaire a décru de près de 2 %, pour se fixer à 10,8 %, tandis que le fret routier a augmenté de 42,1 à 45,9 %. Cette tendance est d’autant plus préoccupante quand on sait que le transport de marchandises gonfle sans discontinuer d’environ 2,3 % chaque année. Le secteur ferroviaire n’a pas pu bénéficier de circonstances par ailleurs favorables. Alors que les camions et les avions traversent les frontières sans encombre, les services ferroviaires transnationaux se heurtent à de nombreux obstacles techniques, juridiques et politiques. Pourtant, le rail affiche encore un potentiel de croissance, contrairement au transport routier en particulier, qui montre de plus en plus de signes de sursaturation. Pour ces raisons, il était indispensable de revoir la législation en vigueur en profondeur, au moyen de la «refonte du premier paquet ferroviaire», pour permettre au secteur ferroviaire de prendre sa juste part dans le transport modal. Cette proposition de directive instituant un espace ferroviaire unique européen fusionne trois directives en vigueur et contient des dispositions concernant le financement approprié et les redevances pour les infrastructures ferroviaires, les conditions de concurrence sur le marché ferroviaire et les réformes organisationnelles qui s’avèrent nécessaires pour garantir une surveillance adéquate du marché. La refonte visait à offrir aux passagers et aux utilisateurs du transport de marchandises des meilleurs services ferroviaires en augmentant la concurrence sur le marché ferroviaire, en renforçant l’autorité et les compétences des organismes de contrôle nationaux et en améliorant le cadre d’investissements dans le secteur ferroviaire. 3. Groupe de travail permanent «Affaires juridiques et intérieures» Le Groupe PPE et son rapporteur, Werner Kuhn (Vice-coordinateur de la Commission TRAN pour le PPE), étaient en faveur d’un financement approprié, transparent et durable des infrastructures, de meilleures prévisions concernant les développements de l’infrastructure et les conditions d’accès, ainsi que d’une compétitivité renforcée des opérateurs ferroviaires par rapport aux autres modes de transport en contribuant à l’internalisation des coûts environnementaux. En ce qui concerne la question principale, le Groupe PPE a demandé la création d’un organe de contrôle fort en renforçant son indépendance, en élargissant ses compétences et en lui allouant des ressources financières supplémentaires. Quant aux résolutions du Parlement européen des 12 juillet 2007 et 11 juin 2010, et à la mise en œuvre de la directive 2001/12, la Commission européenne devrait en outre présenter d’ici fin 2012 une proposition législative sur la séparation entre le gestionnaire d’infrastructures et l’opérateur. Étant donné que le marché ferroviaire n’est, à ce jour, pas entièrement ouvert, la Commission européenne devrait également avancer, pour cette date, une proposition législative sur l’ouverture du marché. Rupert Krietemeyer Conseiller 2 2 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 2 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Évaluation d’impact Améliorer la valeur ajoutée de la législation européenne Introduction Les analyses d’impact représentent un élément-clé du processus législatif. Leurs avantages sont évidents: elles montrent aux législateurs les conséquences potentielles de leurs différentes options stratégiques et appuient le processus décisionnel sans, bien entendu, remplacer le débat politique. Depuis ses premiers rapports «Mieux légiférer», le PE soutient l’objectif visant à améliorer la qualité de la législation en utilisant les analyses d’impact. Le Parlement reconnaît que l’analyse d’impact (AI) est un outil nécessaire à l’amélioration de la qualité de la législation, tout en soulignant les points sur lesquels des améliorations doivent être apportées quant à la qualité des critères, de la vérification, de la transparence et du contrôle indépendant du système. Le Groupe PPE a toujours été le moteur de la demande d’analyses d’impact et a mené une réflexion sur les mesures à envisager pour les rendre plus performantes. En 2005 déjà, les membres du Groupe PPE de la Commission des affaires juridiques s’étaient rendus aux États-Unis dans le cadre d’une mission d’étude sur l’utilisation des analyses d’impact dans le processus réglementaire. La Commission des affaires juridiques est retournée aux États-Unis en septembre 2010. À cette occasion, des conclusions et des solutions envisageables ont été formulées, puis reprises dans divers rapports au fil des ans. Par exemple, dans le cadre des rapports «Mieux légiférer», le PPE préconisait déjà vivement au cours de la précédente législature la réalisation d’une analyse d’impact indépendante. Rapport du Parlement sur la garantie de l’indépendance des analyses d’impact Suite aux débats qui ont eu lieu ces dernières années, la Commission des affaires juridiques du Parlement européen, sur proposition du Groupe PPE, a rédigé un rapport d’initiative sur «la garantie de l’indépendance des analyses d’impact» dont la rapporteure était Angelika Niebler (PPE, DE). Il s’agissait là du premier rapport entièrement consacré à la question des analyses d’impact, adopté à la quasi unanimité en plénière en juin 2011, et qui reflète la position du Groupe PPE, dont les principales propositions ont été retenues. L’idée sous-jacente est que les analyses d’impact sont un outil indispensable pour analyser l’impact concret de la législation. Il ne faut bien entendu pas qu’elles se traduisent par davantage de démarches administratives, ni par des retards inutiles dans la procédure législative. 2 2 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Dans sa résolution de juin 2011, le PE commence par aborder le sujet des analyses d’impact de la Commission. Il appelle cette dernière à réaliser une analyse d’impact pour chaque nouvel acte législatif, à prendre en considération un grand nombre de critères et à adopter une méthodologie claire. Il convient non seulement d’analyser le coût de l’acte législatif en question, mais aussi – notamment – d’autres critères comme l’impact de l’acte sur les PME, les entreprises et l’industrie, l’environnement, la santé, les citoyens et la société. L’une des priorités du PPE à cet égard est l’exigence que la Commission analyse également l’option de l’inaction. Selon nous, la voie législative n’est pas toujours la meilleure solution: parfois, l’inaction est l’option la plus recommandable, et cela doit être pris en considération dans les analyses d’impact de la Commission. Une valeur ajoutée européenne devant être à chaque fois apportée pour justifier la voie législative, cet aspect revêt une importance capitale pour le Groupe PPE. Les rapports soulignent que les AI doivent être actualisées pendant toute la durée du processus législatif, afin de prendre en considération les changements intervenus pendant ce processus, et ne doivent pas uniquement être réalisées ex ante, mais aussi ex post. La Commission est également invitée à assurer un maximum de transparence dans la conduite des AI - PPE a insisté pour qu’elle communique le nom des experts et des parties prenantes impliqués. Le PE critique également le fait que les analyses d’impact de la Commission ne sont pas effectuées en toute indépendance: en effet, les membres du comité d’analyses d’impact (CAI) n’ont qu’une indépendance formelle et reçoivent les instructions du Président de la Commission. Le rapporteur demande donc que les membres du CAI fassent l’objet d’une surveillance minutieuse du PE et du Conseil et qu’ils ne reçoivent plus les ordres du Président de la Commission. Des experts extérieurs à la Commission devraient également participer aux travaux des CAI afin de leur apporter un point de vue objectif. Mais dans sa résolution, et à l’instigation de sa rapporteure PPE, Mme Niebler, le PE réclame aussi la création d’un mécanisme unique intégré d’analyse d’impact au Parlement européen, basé sur un système et une méthodologie communs. Le rapporteur propose une structure autonome qui utiliserait les ressources propres du PE, ainsi que le recours ponctuel à des experts externes, qui seraient responsables devant le PE par le biais d’un comité de surveillance composé de députés. Les Commissions parlementaires devraient pouvoir demander des analyses d’impact à cet organe autonome d’évaluation d’impact. Étapes suivantes Suite à la décision prise en plénière, le Parlement européen commence actuellement à mettre en œuvre les dispositions du rapport Niebler au niveau interne, ainsi qu’à créer sa propre structure autonome d’analyse d’impact. En réaction à la crise économique et pour éviter d’entraîner des coûts supplémentaires pour le contribuable, et conformément aux indications de la rapporteure PPE, cette nouvelle structure d’étude d’impact sera créée sans toucher au budget, en redéployant du personnel et des ressources déjà utilisés. La structure travaillera par ailleurs en étroite synergie avec la bibliothèque du PE. 2 2 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La nouvelle direction chargée des AI, composée de deux unités différentes, est actuellement en cours de création par le Parlement; sa mission sera double: une première unité évaluera automatiquement les analyses d’impact réalisées par la Commission, ainsi que l’impact des initiatives législatives émanant du PE ou de vastes amendements. Tous les rapports d’initiative législative du PE feront systématiquement l’objet d’une évaluation d’impact. Une deuxième unité observera une approche véritablement novatrice: elle se consacrera en effet à évaluer l’option de l’inaction et à analyser la valeur ajoutée européenne. La nouvelle direction sera supervisée par un conseil composé de députés du Parlement européen. La structure de ce conseil et sa composition nominale font actuellement l’objet d’un vaste débat, de même que le mécanisme entraînant la commande d’une analyse d’impact par les Commissions. Conclusion Le Groupe PPE se félicite de l’amélioration déjà apportée par la Commission, grâce à la révision de ses lignes directrices en matière d’analyse d’impact, mais estime néanmoins qu’elle doit poursuivre ses travaux en accordant une attention particulière à l’établissement d’un contrôle indépendant des analyses d’impact. Avec la création de la direction des analyses d’impact du Parlement européen, un projet longuement attendu, voit enfin le jour. Cette nouvelle structure jouera un rôle capital tout au long du cycle législatif, et permettra au Parlement d’évaluer efficacement, en tant que législateur à part entière, l’impact de la législation. Boglarka Bolya Franziska Neher Conseillers S er vice Travaux par lementaires L’espace Schengen La création dans les années 80 et 90 de l’espace Schengen est l’une des plus grandes et des plus importantes réussites de l’Union européenne. Cette année sera celle du 26e anniversaire de sa création. Historique En 1985, il y a 26 ans, les dirigeants français, allemands, belges, luxembourgeois et néerlandais se sont réunis et ont abouti à un accord qui a marqué un tournant dans les relations internationales en créant un territoire intérieur sans frontières. C’est ainsi qu’est né l’espace Schengen. La signature de l’accord de Schengen a donné lieu à la création d’une convention qui sera signée en 1990 et qui entrera en vigueur cinq ans plus tard. L’Union européenne a intégré ces innovations avec la signature du traité d’Amsterdam en 1999 et a entamé un processus d’adaptation de la législation de Schengen au cadre de l’Union, plaçant de facto ce territoire sous le contrôle parlementaire et juridictionnel des institutions de l’UE. Les règles les plus importantes adoptées dans le cadre de l’espace Schengen sont les suivantes: a) suppression des contrôles des personnes aux frontières intérieures, afin de permettre la libre circulation au sein de cet espace; b) intégration de règles communes pour les personnes qui traversent les frontières extérieures des États membres de Schengen, et harmonisation des mesures pour l’obtention des visas de court séjour (création d’une politique commune des visas et du système VIS qui sera mis en œuvre dans les prochains mois); c) amélioration de la coordination policière; d) renforcement de la coopération judiciaire à travers un système d’extradition rapide et une meilleure transmission de l’exécution des condamnations pénales; e) création d’un système informatique pour le contrôle des frontières: le SIS (Système d’information Schengen) est un réseau international permettant d’obtenir des informations sur des marchandises et des personnes auprès des autorités nationales des pays Schengen en matière judiciaire et de contrôle des frontières. Sa version améliorée, le SIS II, est en cours de développement, malgré un certain retard par rapport au calendrier prévu. C’est cet accord qui a donné lieu au fameux espace Schengen, qui compte aujourd’hui 22 pays de l’UE et grâce auquel plus de 1,25 million de voyages touristiques sont effectués chaque année entre les différents pays et peuvent donc permettre de visiter l’Europe entière sans se préoccuper des formalités administratives aux frontières intérieures des pays ayant signé cet accord. Presque tous les pays de l’UE (22 sur 27) ont adhéré à ces mesures. Le Royaume-Uni et l’Irlande ne font pas partie de l’espace Schengen, mais ils coopèrent en matière policière, pénale, dans la lutte contre les stupéfiants et au SIS, respectivement depuis 1999 et 2000. Outre le Royaume-Uni 2 2 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 2 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires et l’Irlande, la Bulgarie, Chypre et la Roumanie sont également en dehors de cet espace. En effet, bien qu’étant membre de l’UE, ces pays ne sont pas membres de plein droit de l’espace Schengen. et, deuxièmement, d’autres États (le Danemark) ont considéré que les contrôles aux frontières intérieures devaient être renforcés pour lutter contre le crime. Par ailleurs, certains pays comme la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein participent à l’application des accords de Schengen, bien qu’ils ne fassent pas partie de l’UE. Pour notre groupe, il est évident que l’Union a besoin d’une politique commune d’asile et d’immigration solide (achever le système d’asile commun pour 2012 semble désormais illusoire), mais il faut par ailleurs ouvrir la voie à une immigration légale accompagnée d’un contrôle efficace aux frontières et d’une politique de retour des immigrants illégaux efficace. Schengen aujourd’hui. La Bulgarie et la Roumanie Chaque élargissement de l’espace Schengen commence par une demande formelle de l’État intéressé. Ensuite, des visites, des vérifications in situ et des procédures d’évaluation sont effectuées afin de vérifier que le pays intéressé respecte bien la législation ou l’acquis Schengen (protection des données, SIS, frontières terrestres, aériennes et maritimes, coopération policière et visas). Dans le cas de la Bulgarie et de la Roumanie, les experts ont constaté que ces deux pays respectaient effectivement les critères demandés et qu’ils pourraient supprimer les frontières techniques. Le Parlement européen a d’ailleurs soutenu cette décision avec le rapport de M. Coelho. C’est maintenant au Conseil qu’il revient de statuer à l’unanimité sur leur intégration dans l’espace Schengen. Deux pays (la Finlande et les Pays-Bas) ont déjà annoncé au mois de septembre qu’ils s’y opposeraient en invoquant le taux important de corruption de ces deux pays. Depuis, la Finlande a retiré son veto, les Pays Pas par conséquent demeurant le seul pays qui bloque la décision. Le PPE considère que si les rapports d’évaluation technique confirment que l’un et l’autre sont prêts à entrer dans l’espace Schengen, le Conseil ne devra pas abuser de son unanimité ou invoquer des arguments qui n’ont pas été appliqués à d’autres États lorsque ceux-ci ont introduit la même demande. Les citoyens roumains et bulgares ont accompli des efforts importants pour se plier aux règles, et il ne faut pas leur imposer de nouveaux critères et remettre à plus tard l’exercice de leurs droits en tant que membres de l’Union. L’avenir La suppression des frontières intérieures suppose une confiance mutuelle entre tous les États qui font partie de cet espace. La sécurité de l’espace Schengen revêt, pour le PPE, une importance capitale et dépend de la rigueur et de l’efficacité avec laquelle chaque État membre effectue les contrôles à ses frontières extérieures ainsi que de la qualité et de la rapidité de la transmission des informations à travers des systèmes tels que le SIS (Système d’information Schengen). Notre groupe, représenté par Carlos Coelho (PT), qui a été et qui reste rapporteur de ce dossier, considère que la libre circulation des individus est l’une des réussites les plus tangibles de l’Union européenne, dont le citoyen bénéficie directement et qu’il convient donc de faire progresser et non reculer. Aujourd’hui, une discussion s’est engagée autour d’une éventuelle modification des politiques de Schengen en ce qui concerne les contrôles aux frontières et la libre circulation. Ce débat est né du fait que, premièrement, plusieurs États membres (l’Italie et la France) ont mis le doigt sur le problème engendré par l’arrivée massive d’immigrants à la suite des révolutions des pays arabes 2 2 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Il est dans l’intérêt de l’Union européenne et de ses citoyens d’accroître la crédibilité de l’application de critères communs à l’avenir. Mais le droit à la libre circulation ne doit pas disparaître à la suite d’une décision unilatérale d’un seul pays. Par ailleurs, il convient de trouver un équilibre et d’offrir aux États une marge de manœuvre pour qu’ils puissent, en quelques heures, face à des événements imprévus, prendre certaines décisions tout en respectant l’application uniforme de l’espace Schengen. L’Union ne doit pas non plus mettre la solidarité de côté et laisser les États, confrontés à des situations extrêmes de pressions migratoires impossibles à gérer au niveau national, se débrouiller seuls. En réponse à ce débat, la Commission européenne a présenté plusieurs communications ainsi qu’un paquet législatif modifiant le mécanisme d’évaluation Schengen et proposant une série de règles pour un éventuel rétablissement des contrôles aux frontières intérieures par un État membre dans des circonstances exceptionnelles. Dans ce cas, la Commission suggère de recourir à une méthode communautaire pour l’éventuelle réintroduction de ces contrôles. Les États continueront à pouvoir prendre des décisions unilatérales, mais à titre exceptionnel et pour une durée maximale de cinq jours (la pratique a démontré que des délais plus longs n’étaient jamais nécessaires). Ces propositions de septembre 2011 s’inscrivent dans la droite ligne de la résolution adoptée par le Parlement européen en juillet de cette même année et notre groupe estime qu’elles constituent une bonne base de négociation avec le Conseil (procédure de codécision). Le Groupe PPE considère que, pour renforcer Schengen, il convient de s’assurer que chaque État membre peut contrôler efficacement ses frontières extérieures. Dans ce cadre, le nouveau mécanisme d’évaluation dont nous commencerons à débattre au Parlement est un pas dans la bonne direction. Les critères d’évaluation doivent être identiques pour tous les États. Les critères ne peuvent être donc différents pour les anciens et pour les nouveaux membres. Le mécanisme d’évaluation doit être un système européen et il faut pouvoir aider les États confrontés à une difficulté (avec l’aide de Frontex par exemple). Le rapporteur, M. Coelho (PT), estime qu’il faudrait appliquer des sanctions au cas où les manquements persisteraient et/ou la sécurité de l’ensemble de l’espace Schengen serait mise en péril. Notre groupe est convaincu que l’espace Schengen est vital pour tout individu vivant en Europe. Notre travail au Parlement européen va dans ce sens. Mercedes Alvargonzalez Conseillère 2 2 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Adhésion de l’UE à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) 2011: un pas de plus vers l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH): L’entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009 constituait un grand pas dans la sauvegarde des droits de l’homme des citoyens européens, car il conférait un caractère contraignant à la Charte européenne des droits fondamentaux et exigeait l’adhésion de l’Union européenne à la CEDH. 2011 marquait une étape importante dans l’adhésion de l’Union européenne à la convention car il s’agissait d’une phase de négociation de l’instrument juridique nécessaire à l’adhésion de l’Union européenne à la CEDH qui requerra un aval unanime du Conseil des Ministres de l’Union européenne après l’approbation du Parlement européen. Arguments en faveur de l’adhésion de l’Union européenne: le principal argument en faveur de l’adhésion est d’améliorer la cohérence de la protection européenne des droits de l’homme et d’offrir aux individus la possibilité d’accéder à la Cour de Strasbourg qui peut contrôler en externe les «actes, mesures ou omissions de l’Union européenne». L’adhésion de l’Union européenne à la convention conférera, entre autres, une plus grande crédibilité à l’Union européenne lorsqu’elle demande à ses voisins d’adhérer à la convention; elle offrira également aux citoyens de l’Union européenne la même protection contre les actions de l’Union européenne que celle que nous avons contre celles des États membres; et elle permettra un développement plus harmonieux de la jurisprudence en matière de droits de l’homme entre les Cours de Luxembourg et de Strasbourg. Le groupe du Parti populaire européen est convaincu des avantages de cette adhésion, comme celle-ci formera la norme minimale des protections des droits de l’homme en Europe, en particulier dans les cas où la protection accordée par l’Union européenne est inférieure à celle offerte en vertu de la CEDH. S er vice Travaux par lementaires > Il y aura un juge élu de l’Union européenne qui occupera les mêmes fonctions et le même statut que les autres juges, et qui participera sur un même pied d’égalité au travail de la Cour. Cela signifie que le travail de ce juge ne se limitera pas aux affaires liées à l’Union européenne. > Pour la procédure d’élection, une Délégation du PE, dans laquelle le PPE sera représenté, participera à l’assemblée avec le même nombre de représentants qu’un État ayant le nombre le plus élevé de représentants, à savoir 18. > Un mécanisme de codéfendeur est prévu (cela signifie que les États membres de l’UE comme l’Union européenne peuvent, lorsqu’ils le souhaitent, demander à être impliqués dans les affaires en tant que partie codéfenderesse plutôt que comme une simple tierce partie). > L’Union européenne participera également au travail du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe et aura des droits de vote. > L’Union européenne financera une partie du budget du mécanisme des droits de l’homme du Conseil de l’Europe. Développements futurs: la Commission européenne a demandé l’avis de la Cour de justice européenne sur l’accord provisoire, sur la base duquel le Conseil des Ministres de l’Union européenne et le PE devront donner leur approbation. Le projet sera ensuite envoyé pour ratification aux 47 États membres du Conseil de l’Europe et aux 27 États membres de l’Union européenne. Cet accord unique implique de nombreux États des deux côtés de la table de négociation, le processus complet peut ainsi prendre plusieurs années. L’accord entrera en vigueur 3 mois après la ratification par tous les États membres du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne. Le PPE poursuivra ses efforts en vue de compléter le processus d’adhésion à la convention comme l’un des composants clés d’une politique globale et renforcée en matière des droits fondamentaux au niveau européen. Ouarda Bensouag Conseillère Quel changement l’adhésion de l’Union européenne apporterait-elle ? Cette adhésion complètera le système de protection des droits fondamentaux et encouragera un dialogue plus ferme et plus approfondi entre les deux Cours européennes. L’adhésion permettra également une meilleure cohérence entre l’Union et les pays faisant partie du Conseil de l’Europe. Pour ces raisons, le PPE a toujours été un fervent partisan de l’adhésion et en a fait l’une de ses priorités politiques. Un progrès qui permet un changement favorable: après un vote sur un mandat de négociations en juin 2010, le Groupe PPE, par le biais de ses membres représentés dans l’équipe de négociation, a suivi avec attention les différentes étapes de la négociation et a largement contribué aux dispositions prises pour mieux impliquer le PE dans le processus. Un accord provisoire sur l’adhésion a été atteint au cours de l’été de cette année. Ce projet a été négocié entre le Comité Directeur pour les droits de l’homme du Conseil de l’Europe (CDDH) et la Commission européenne. Il met les modalités pratiques de l’adhésion en lumière et prévoit notamment: 2 2 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 2 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires L’application de la directive sur la gestion des déchets: Le Groupe PPE prend les préoccupations des citoyens au sérieux S er vice Travaux par lementaires > l’existence de carences au niveau des systèmes de gestion des déchets, de la mise en œuvre et du respect de la législation européenne dans les États membres (DCD1, EIE2, …); > un manque de contrôle aux échelons national, régional et local; > un manque d’informations et de ressources financières ainsi qu’une capacité administrative insuffisante aux échelons national, régional et local; Contexte > une participation active insuffisante et un manque de sensibilisation de la société civile ainsi qu’un engagement trop modeste des parties concernées. La Commission des pétitions reçoit plus de pétitions sur des questions environnementales que sur tout autre sujet. Le nombre de ces pétitions, en particulier celles concernant les déchets et la mauvaise application de la législation européenne, augmente chaque année. Sachant que la mise en œuvre de la législation européenne incombe essentiellement aux États membres, le Groupe PPE est fermement convaincu que l’Union européenne devrait jouer un rôle important lorsqu’il s’agit de veiller au respect de la législation en matière de déchets et de fournir des orientations à cet égard. La Commission des pétitions entend défendre les intérêts des citoyens, notamment lorsqu’il s’agit de l’application de la législation européenne par les États membres, en coopérant avec les autorités compétentes pour trouver des solutions aux problèmes soulevés par les citoyens de l’Union. Une grande majorité des pétitions relatives aux déchets concernent les installations de gestion des déchets, 40 % portant sur la procédure d’autorisation pour les nouveaux sites et 40 % renvoyant au fonctionnement des installations existantes, dont 75 % pour les décharges et 25 % pour les incinérateurs. Au printemps 2011, le Groupe PPE a commandé une étude pour mieux cerner les problèmes auxquels les États membres sont confrontés lorsqu’ils s’efforcent d’appliquer correctement la législation européenne relative aux déchets et de trouver des solutions pour améliorer la situation. L’objectif poursuivi était de mettre en évidence les problèmes communs et de trouver des solutions qui soient valables pour le développement futur du secteur européen des déchets. La Commission des pétitions a également procédé à plusieurs visites d’enquête dans des régions où des infractions au cadre réglementaire auraient été constatées (p.ex. l’Irlande, la France, le RoyaumeUni, l’Italie et l’Espagne). Ces missions ont permis aux députés d’obtenir, directement auprès des parties intéressées, des informations sur les problèmes rencontrés par les communautés locales en matière de déchets. Sous l’angle économique, il y a également lieu de tenir un débat permanent relatif à la question du respect de la hiérarchie de traitement des déchets (prévention, réemploi, recyclage avant incinération et mise en décharge). En effet, l’industrie du recyclage représente un potentiel de création d’emplois pouvant atteindre 500 000 postes, en faisant de l’économie européenne une économie plus verte et en utilisant les déchets comme une possible ressource. C’est la raison pour laquelle le rapport de Carlos Iturgaiz Angulo formule les propositions suivantes: > inviter les États membres à transposer la directive-cadre relative aux déchets et à accélérer l’introduction d’une stratégie avancée de gestion des déchets; > demander à la Commission de fournir des orientations plus spécifiques et de surveiller attentivement la transposition par les États membres des directives de l’Union relatives à la protection de l’environnement ainsi qu’à encourager une prise de conscience de la population aux problèmes liés à l’environnement; > inviter les autorités publiques à reconnaître que des investissements importants sont nécessaires pour établir mettre en place des stratégies, des infrastructures et des installations adéquates de gestion des déchets dans la plupart des États membres; > renforcer l’actuelle Agence européenne pour l’environnement plutôt que de créer nouvelle agence; > encourager une coopération plus étroite aux niveaux local, régional et national afin de contribuer à instaurer la confiance parmi les populations concernées par la mise en œuvre des politiques essentielles en matière de déchets; > encourager une collaboration entre les États membres et la Commission des pétitions, celle-ci offrant une excellente possibilité de favoriser le dialogue entre les autorités compétentes et les communautés locales; > adopter pour le classement des déchets une norme européenne de codage couleur et un système efficace de traçabilité des déchets, notamment des déchets toxiques; Sur la base de toutes ces observations, le rapporteur Carlos Iturgaiz Angulo (PPE, ES) a élaboré un document de travail, puis un rapport d’initiative, dans lequel il recense les principaux problèmes qui se posent dans les États membres, à savoir: > l’absence d’évaluation adéquate des incidences sur l’environnement et de consultations publiques concernant la procédure d’autorisation pour les décharges; 1. Directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives 2. Directive 85/337/CEE du Conseil du 27 juin 1985 concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement 2 3 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 3 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires > imposer des amendes et des pénalités appropriées et dissuasives, conformément au principe du pollueur-payeur, en cas d’élimination illégale des déchets, notamment pour les déchets toxiques et dangereux, en partie pour compenser les dommages environnementaux; Les femmes et la direction des entreprises > mettre en œuvre des mesures efficaces pour lutter contre toute infiltration de la criminalité organisée, de l’industrie ou des autorités publiques dans la gestion des déchets. Les femmes et la direction des entreprises Rapporteure: Mme R. Kratsa (EL), Vice-présidente du PE Vote en Commission Quelque 70 amendements ont été déposés par la Commission des pétitions et des compromis ont été négociés avec tous les groupes, à l’exception du groupe S&D. En effet, peu avant le vote, la rapporteure fictive du groupe S&D, Mme Merkies, a essayé de contourner les compromis du PPE et, sans consulter le rapporteur, de convaincre les autres groupes politiques de se rallier à sa position. Néanmoins, le 3 octobre 2011, lors du vote, les membres du PPE ont voté de façon unie, et la plupart des autres groupes politiques ont suivi le rapporteur. Le rapport a été adopté à l’unanimité. Plénière Le rapport tel qu’approuvé par la Commission des pétitions a été adopté par une large majorité lors de la session plénière du 14 décembre 2011. Le Groupe PPE a ainsi remporté un franc succès. Virginie Remacle et Leo Cox Conseillers Le 6 juillet 2011, le Parlement européen a adopté le rapport de Mme Kratsa intitulé «Les femmes et la direction des entreprises» avec 534 voix pour, 109 voix contre et 29 abstentions. Ce rapport d’initiative a été proposé en 2009 par la rapporteure à la Commission des droits de la femme, et une audition publique a été organisée au mois d’octobre 2010; y ont participé des experts de haut niveau et des personnalités d’organisations internationales et de parlements nationaux, ainsi que d’importants décideurs du domaine de la direction des entreprises. Le rapport souligne la faible participation des femmes aux conseils d’entreprises, ainsi que l’importance de soutenir la présence des femmes à la tête des entreprises, dans une société juste et équitable, ainsi qu’au cœur d’une économie efficace. Le rapport inclut en outre la «Nouvelle stratégie pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2010-2015» publiée en 2010 par la Commission, et au sein de laquelle l’une des priorités thématiques de la feuille de route était «l’équilibre entre les hommes et les femmes dans la prise de décision», dans la mesure où les femmes ne représentent qu’un membre sur dix des conseils d’administration des plus grandes sociétés admises à la cote officielle dans l’Union européenne, et seulement 3 % des Présidents de conseil d’administration. Si 60 % des diplômés universitaires de l’Union européenne sont des femmes, elles ne représentent actuellement que 10 % des membres des conseils d’administration des plus grandes sociétés admises à la cote officielle dans l’UE, et seuls 3 % de ces conseils sont présidés par une femme; ces chiffres s’améliorent lentement, à raison d’un demi point de pourcentage par année. D’après les recherches et études effectuées, comme p.ex. l’étude «Women Matter» publiée en 2010 par McKinsey, il existe une corrélation positive entre la présence des femmes aux postes clés des entreprises et les performances de celles-ci: en fait, les entreprises dont le conseil d’administration compte un nombre plus élevé de femmes ont tendance à être plus performantes, tant sur le plan commercial que sur le plan financier, et s’adaptent mieux aux changements du marché et de l’économie, ce qui est particulièrement important dans le contexte actuel de crise et de changement démographique. Mme Kratsa a souligné que l’Europe ne pouvait pas se permettre de ne pas exploiter tous ses talents, et que la promotion du rôle des femmes dans les conseils d’administration des entreprises n’est pas qu’une question d’éthique et d’égalité, mais est également essentielle à la croissance économique et à un marché intérieur compétitif. Certains États membres (comme la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas) ont tenté de remédier aux faibles taux de participation des femmes aux organes de direction en adoptant des lois, tandis que dans d’autres pays, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, des discussions sont en cours sur ce thème important. Il semble donc indispensable d’examiner la situation au niveau européen. En adoptant le rapport de Mme Kratsa, le Parlement européen a profité de cet important élan politique pour manifester sa détermination et envoyer un message clair à la Commission, aux gouvernements des États membres, aux partenaires sociaux et aux entreprises de l’UE, afin de les 2 3 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 3 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires inciter à prendre leurs responsabilités en vue de lutter contre ce phénomène de sous-représentation des femmes dans les conseils d’entreprise. La dimension européenne du sport Afin d’aider davantage de femmes à accéder à des postes de direction, la Commission et les États membres devraient mettre en œuvre de nouvelles politiques et fixer des objectifs spécifiques, quantifiables et réalisables, tout en prenant en considération la situation actuelle de l’accès des femmes aux hauts postes dans les États membres, les différentes spécificités économiques, juridiques et régionales des États membres ainsi que la diversité qui existe dans ce domaine dans toute l’Europe, tant au niveau de la structure des entreprises qu’au niveau des secteurs professionnels et économiques. En vue de refléter l’importance du sport, le Parlement européen a produit plusieurs propositions de résolution au cours de la dernière législature, à savoir «L’avenir du football professionnel en Europe», «Le rôle du sport dans l’éducation» et «Le Livre blanc sur le sport» (mis en œuvre par la Commission en 2007). Il est important de souligner que les rapporteurs pour tous ces rapports appartenaient au Groupe PPE (Ivo Belet, B; Pal Schmitt, HU et Manolis Mavrommatis, GR). Parallèlement, les États membres devraient prendre des dispositions spécifiques en vue de fournir des services de haute qualité à prix démocratique, comme par exemple des infrastructures d’accueil des enfants, des incitations fiscales pour les entreprises ou d’autres types de compensations, afin d’aider les femmes à mieux concilier vie familiale et engagements professionnels. Les entreprises sont également encouragées à adopter et à mettre en œuvre des codes de gouvernement d’entreprise pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans les conseils d’administration. Le rapport insiste toutefois sur le fait que le recrutement aux postes au sein des instances dirigeantes des entreprises doit se fonder sur les compétences, les qualifications et l’expérience requises, et observer les mêmes conditions salariales que pour les hommes, afin de lutter contre le phénomène d’écart de rémunération entre hommes et femmes. Le rapport rédigé par Mme Kratsa accueille favorablement et soutient l’engagement pris par la Vice-présidente de la Commission, Mme Reding, en vue de permettre à davantage de femmes d’occuper de hauts postes décisionnels, ainsi que son annonce visant à proposer des actions ciblées en 2012 si les entreprises ne parviennent pas à atteindre par des mesures volontaires le seuil critique de 30 % de femmes dans les instances dirigeantes d’ici 2015, et de 40 % d’ici 2020. À cet égard, et afin de disposer d’un panorama complet de la situation dans l’UE, le rapport invite la Commission à présenter un état des lieux complet sur la représentation des femmes au sein des entreprises dans l’Union européenne, quelle que soit leur forme, ainsi que les mesures prises par le secteur économique et les mesures récemment adoptées par les États membres afin d’accroître la représentation des femmes dans les organes de direction des entreprises. Le rapport encourage par ailleurs la Commission à créer un site dédié aux bonnes pratiques dans ce domaine, destiné à la diffusion et à l’échange des meilleures pratiques, et souligne l’importance de mettre en place une stratégie de communication visant à attirer effectivement l’attention de l’opinion publique et des partenaires sociaux sur l’importance de ces mesures et de ces objectifs. Michela Laera et Anne Vahl Conseillères 2 3 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 M. Santiago Fisas Ayxela (PPE, ES) a été nommé rapporteur pour le rapport d’initiative «La dimension européenne du sport» en mars 2011. Son rapport a été adopté en Commission en novembre et en plénière en décembre 2011. Ce rapport est une réaction du Parlement européen à la communication de la Commission européenne sur le sport du 18 janvier 2011 intitulée «Développer la dimension européenne du sport» (COM (2011)0012 final), qui constitue la première tentative de définition de nouvelles compétences communautaires en matière de sport. La position du Groupe PPE tient compte des aspects suivants: > respect du principe de subsidiarité; > fonction sociale (participation active des citoyens européens à la société et inclusion sociale); > mode de vie sain (le manque d’activité physique a des conséquences négatives sur le budget de la santé et l’économie en général des États membres); > lutte contre le dopage, la violence et l’intolérance (une approche européenne plus active s’impose en matière de lutte contre le dopage et en vue de réduire le risque associé à la violence et à l’intolérance dans le sport); > impact économique (3,7 % du PIB de l’UE et 15 millions d’emplois); > amélioration de la gouvernance dans le sport (libre circulation des citoyens, nationalité des sportifs, transparence dans le transfert de joueurs, intégrité des compétitions sportives). Le Groupe PPE est plus précisément convaincu que le sport peut contribuer aux objectifs stratégiques de l’Union européenne, compte tenu de sa valeur éducative et culturelle (les programmes éducatifs des États membres doivent être coordonnées de façon à permettre aux athlètes de conjuguer apprentissage et entraînements sportifs). Beaucoup de choses doivent être faites pour garantir l’accès au sport à l’ensemble des citoyens, indépendamment de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion, de leur âge, de leur nationalité et de leur statut social, ainsi que pour renforcer la représentation des femmes dans les organes décisionnels des organisations sportives. Dans leurs programmes d’enseignement supérieur, les États membres doivent tenir compte de l’expérience d’anciens athlètes et valoriser les activités bénévoles au sein du sport. Les États membres doivent en outre promouvoir les bienfaits du sport sur la santé. Au niveau de l’UE, l’accent doit être mis sur les problèmes plus importants, comme le dopage, la traite de personnes, la mobilité des athlètes, le racisme et la violence, et la lutte contre les activités criminelles, comme le blanchiment d’argent, le trucage des matchs, la traite des êtres humains et l’exploitation des mineurs. 2 3 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Si l’on veut garantir des normes de bonne gouvernance dans le sport, il y a lieu de promouvoir les bonnes pratiques et d’harmoniser la législation des États membres en matière de vente des droits audiovisuels, afin d’éviter les situations qui ne profitent qu’aux grandes associations (voir la décision de la Cour de justice européenne sur les droits audiovisuels pour les matchs de première division anglaise). En ce qui concerne les agents sportifs, le Groupe PPE estime qu’à l’instar de toute activité professionnelle réglementée, les agents sportifs doivent être soumis à des critères minimums et recommande dès lors la création d’un registre des agents des joueurs européens, qui contienne les noms des athlètes avec qui ils travaillent de même que leurs salaires, à des fins de protection des mineurs et de transparence. Il faut assurer une juste répartition des revenus entre les clubs sportifs de différentes tailles et entre le sport professionnel et le sport de masse. Le Groupe PPE estime qu’il faut envisager une couverture budgétaire suffisante pour le sport en vue d’un programme futur consacré aux nouvelles compétences. Le sport traditionnel revêt une importance énorme dans le cadre de notre patrimoine culturel et dans le secteur du tourisme. Le Groupe PPE recommande les actions suivantes en vue de renforcer l’identité européenne par le sport: 4. Groupe de travail permanent «Budget et politiques structurelles» > organiser une «Journée européenne du sport» annuelle, afin de sensibiliser le grand public aux bienfaits du sport (par ex., des conférences et des débats sur le sport, des réductions sur les équipements sportifs dans les magasins et la promotion d’un mode de vie sain); > soutenir la désignation chaque année d’une «capitale européenne du sport», sous l’impulsion de l’ACES (Association des capitales européennes du sport), avec l’appui financier et le contrôle nécessaire; > le drapeau européen doit flotter lors des grandes manifestations sportives organisées sur le territoire de l’Union, et nous suggérons qu’il apparaisse sur le maillot des athlètes des pays membres qui le souhaiteront; > développer un nouveau programme de mobilité pour les jeunes athlètes afin de leur donner la possibilité de s’entraîner avec des équipes étrangères et de renforcer le dialogue interculturel. Le sport faisant partie intégrante du développement humain et social, le Groupe PPE est convaincu que l’Union européenne doit créer un programme spécifique futur sur le sport en vue de définir et de promouvoir une véritable dimension européenne du sport. Roberto Giannella et Véronique Donck Conseillers 2 3 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 3 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Budget 2012 de l’UE: Austérité et investissements pour aider à surmonter la crise Le budget 2012 constitue le deuxième budget de l’UE depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. En vertu dudit traité, de nouvelles compétences et responsabilités ont été octroyées à l’Union européenne, donnant lieu à de nouvelles prérogatives budgétaires pour le Parlement européen, ainsi qu’à des changements dans la procédure budgétaire. Les deux instances de l’autorité budgétaire, le Parlement européen et le Conseil, sont à présent placées sur un pied d’égalité, et ce pour l’ensemble des dépenses. Il y a également une lecture unique du budget de l’UE suivie d’un Comité de conciliation pour conclure un accord sur un texte commun dans un délai de 21 jours. En l’absence d’accord lors de la conciliation, la Commission doit présenter un nouveau projet de budget. Dans ce cas, le budget sera basé sur le budget de l’exercice précédent (ladite «solution 1/12») jusqu’à obtention d’un nouvel accord. C’est à Giovanni La Via (PPE, IT) qu’a été confiée la responsabilité du PPE de s’aligner au plus près de la position du Parlement sur le budget 2012. La rapporteure était Francesca Balzani (S&D, IT). Le rapporteur pour le budget du Parlement européen et des autres institutions était José Manuel Fernandes (PPE, PT). Projet de budget 2012: le Parlement adopte une position ambitieuse mais responsable La Commission a avancé un projet de budget pour 2012 caractérisé par une augmentation de 3,7 % en crédits d’engagement (CE) et de 4,9 % en crédits de paiement (CP) par rapport au budget 2011. Dans sa lecture, le Conseil a opéré des coupes considérables dans le projet de budget, tout particulièrement dans les paiements, et s’est prononcé en faveur d’une augmentation de respectivement 2,91 % et de 2,02 % par rapport au budget 2011. Ce sont la crise et la nécessité pour les États membres et l’UE d’appliquer des mesures d’austérité qui ont été les principales raisons évoquées pour justifier ces restrictions. Loin de nier la nécessité de prendre en compte la situation économique globale et les mesures d’ajustement budgétaire que plusieurs États membres appliquaient déjà à leurs dépenses publiques, le Parlement européen a mis l’accent sur le fait que le budget de l’UE constituait un levier permettant de stimuler les politiques de redressement, et deviendrait également un instrument de renforcement de la croissance et de l’emploi au cours de 2012. Le Parlement a également souligné le fait que le budget de l’UE représente un moyen de répondre collectivement aux objectifs d’une croissance intelligente, durable et inclusive, tels qu’ils ont été exposés dans la stratégie Europe 2020. Dans ce contexte, le PE a défendu le principe d’un budget capable de financer les politiques de l’Union, tout particulièrement dans une situation de crise en Europe. Aussi, pratiquement, toutes les restrictions budgétaires proposées par le Conseil ont-elles été annulées afin de rétablir les chiffres avancés par la Commission. En outre, plusieurs augmentations allant au-delà des niveaux 2 3 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires du projet de budget ont été convenues, afin de davantage financer un certain nombre de priorités du Parlement pour le prochain exercice budgétaire. On retrouve parmi ces dernières certaines politiques directement liées à la stratégie Europe 2020 comme la jeunesse, l’éducation et la mobilité, et tout spécialement les investissements dans des domaines en lien avec le 7e programme-cadre tels que la recherche, l’énergie, la compétitivité et les PME. Toutefois, en réponse à l’appel général à l’austérité lancé par le Conseil, le PPE a suggéré que le budget soit ambitieux, mais néanmoins caractérisé par un certain niveau d’auto-contrainte, en d’autres termes, que les éventuelles augmentations adoptées dépassant le niveau proposé par la Commission soient modérées et, à moins qu’elles ne soient absolument nécessaires, qu’elles n’aillent pas au-delà du plafond fixé par le CFP (comme ça a été le cas pour la stratégie du Parlement au cours des dernières années). Cette ligne de conduite a été retenue tant au sein de la Commission des budgets qu’en séance plénière, et ce malgré la forte opposition du groupe S&D qui envisageait des augmentations bien plus importantes pour le budget 2012. Le Parlement européen s’est prononcé, globalement, pour une augmentation de 3,95 % en engagements, et de 5,23 % en paiements par rapport à 2011, soit un budget de 147,8 milliards d’euros en CE, et de 133,1 milliards d’euros en CP. Programmes à plein rendement Le PPE avait pour priorités d’assurer un degré de financement approprié au budget global, étant donné que la plupart des programmes auront atteint leur vitesse de croisière au cours de l’année 2012, ainsi que de préserver le financement de programmes clés dotés d’une plus-value européenne constituant un levier à même de stimuler la croissance et la création d’emplois, à savoir les actions et programmes relatifs à Europe 2020. En conséquence de quoi, le PPE a proposé de renforcer le 7e programme-cadre, notamment en rejetant tout redéploiement destiné à couvrir les besoins additionnels du projet ITER. Il s’est également fixé comme objectif d’assurer un financement approprié des initiatives phares d’Europe 2020, ainsi que de veiller à ses priorités dans le domaine des affaires extérieures tout en maintenant des programmes clés en matière de ressources naturelles. En ce qui concerne les dépenses administratives, le principe du PPE était de les modérer et de les réduire - si possible - sans porter atteinte à la mise en œuvre des programmes. Tout en acceptant certaines restrictions proposées par le Conseil, le PE s’est essentiellement efforcé de rétablir les chiffres contenus dans le projet de budget, tant au niveau des engagements que des paiements. Dans sa lecture, le Parlement a dépassé les plafonds du CPA: de 30,749 millions d’euros pour la rubrique 1a (compétitivité, croissance, recherche) et de 208 millions d’euros pour la rubrique 4 (relations extérieures). Dans ce dernier cas, cela représente une augmentation d’environ 55 millions d’euros par delà les niveaux du projet de budget, puisque la Commission elle-même avait dépassé les plafonds de la rubrique 4 afin de permettre le financement de besoins extraordinaires récents présentés par la politique de voisinage de l’UE. Concernant la rubrique 1b (politique de cohésion), le Parlement a annulé toutes les coupes dans les paiements opérées par le Conseil. En ce qui concerne la rubrique 2 (agriculture et ressources naturelles), ont été décidés le maintien intégral des programmes au bénéfice des démunis (500 millions d’euros), ainsi qu’une augmentation des provisions de 250 millions d’euros en réponse à la crise du secteur des fruits et légumes faisant 2 3 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires suite à la crise E. Coli (ces deux décisions constituant des priorités du PPE). Quant à la rubrique 3a (liberté, sécurité et justice), le PE, en accord avec les priorités du PPE, a tenté de relever les défis posés par les récents évènements, tout spécialement dans les pays d’Afrique du Nord voisins de l’UE, et par l’extension des tâches de Frontex, et sous la rubrique 3b (citoyenneté) le programme Jeunesse en action a été encouragé et un nouveau projet pilote a été établi sur base d’un partenariat européen pour le sport, deux initiatives faisant partie des priorités du PPE. Enfin, concernant les dépenses administratives, l’actualisation du budget du PE et des autres institutions (exception faite du SEAE) a été réalisée à un niveau inférieur au taux d’inflation, ce qui suppose donc des coupes en termes réels. Conciliation: moment clé des négociations À l’issue de la lecture du Parlement sur le budget de l’UE pour 2012, le comité de conciliation a été convoqué dans le but de conclure un accord dans les 21 jours. En dépit d’un certain nombre de trilogues et de réunions de conciliation qui se sont déroulés au cours de cette période, c’était incontestablement lors de la dernière réunion du 18 novembre que s’est déterminé le véritable tournant des négociations. Après 16 heures de négociations, un accord sur le budget 2012, mais également sur l’avant-projet de budget rectificatif 6/2011, a été véritablement trouvé à 2 h 30 du matin. Les résultats des négociations ont été jugés satisfaisants, compte tenu du climat général d’austérité et de contraintes budgétaires draconiennes qui règne à travers l’UE. Les négociations ont débouché sur un accord sur un niveau de crédits de paiement en augmentation de 1,86 % par rapport à 2011, ainsi que l’avait proposé le Conseil, mais aussi sur une déclaration commune recommandant fortement à la Commission d’avancer des budgets rectificatifs dans le courant de l’année, suivant l’hypothèse plausible où des besoins de paiement plus importants se feraient ressentir. C’est la deuxième année consécutive que le niveau des paiements proposé par le Conseil a été approuvé. Cette question donnera très probablement le ton du budget 2013, étant donné la disparité croissante entre engagements et paiements qui caractérise le budget de l’UE. Il convient également de signaler que, en dépit d’une déclaration commune analogue sur les paiements adoptée dans la foulée du budget UE 2011, le Conseil n’avait pas l’intention d’approuver l’ensemble des paiements supplémentaires proposés par la Commission dans son avant-projet de budget rectificatif 6/2011. En contrepartie aux concessions qu’il a faites concernant les paiements, le Parlement européen est parvenu à défendre la grande majorité de ses priorités en matière de crédits d’engagement (augmentation de 3,54 % par rapport à 2011), et notamment les priorités liées aux rubriques 1a et 4, pour lesquelles le déploiement de l’outil de flexibilité a été requis pour des montants respectifs de 50 et 150 millions d’euros. En accord avec la position du Parlement de séparer les négociations portant sur le budget 2012 du financement des coûts supplémentaires occasionnés par le projet ITER (s’élevant à 1,3 milliard d’euros pour les années 2012-2013), seule une déclaration commune du Conseil et du Parlement a pu être obtenue dans ce domaine, invitant ainsi à conclure un accord avant la fin de l’année. À cet effet, le montant de 100 millions d’euros en engagement, tel que proposé initialement par la Commission 2 4 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires puis restreint par le Parlement européen qui s’opposait alors à toute forme de redéploiement des fonds du septième programme-cadre, a toutefois été rétabli pour le projet ITER. En effet, seuls 8 des 100 millions d’euros sont directement imputables au redéploiement du 7e programme-cadre, tandis que le reste a été principalement financé par la marge dégagée sous la rubrique 1a. En ce qui concerne la rubrique 1a, toutes les priorités du PPE ont été retenues lors de l’accord final (FP7-Capacities destinés aux PME, FP7-People, PIC consacré à l’innovation et à l’esprit d’entreprise, programme d’apprentissage tout au long de la vie, programme Erasmus Mundus), malgré les restrictions supplémentaires qui devaient être opérées afin d’intégrer les 100 millions d’euros additionnels en faveur du projet ITER. La rubrique 1b, pour sa part, a été considérablement touchée par la décision portant sur le niveau de paiement pour l’année 2012. Quant à la rubrique 2, les montants alloués aux programmes au bénéfice des démunis ont été déposés et sont en attente d’un accord formel sur la nouvelle base juridique qui doit être adoptée pour la fin de l’année (2011). Le Parlement a accepté une augmentation de 45 millions d’euros pour répondre à la crise qui frappe les secteurs des fruits et légumes, sous forme d’une augmentation de l’aide aux groupements de producteurs préreconnus, et une déclaration commune a par ailleurs été adoptée afin d’assurer une mobilisation rapide des ressources en cas de crise du marché, en accord avec l’esprit de la proposition de la Commission pour le prochain cadre pluriannuel, dans l’attente d’une proposition de modification du cadre juridique actuel pour les deux années à venir. Pour la rubrique 3a, les augmentations du PE dépassant le projet de budget n’ont été que partiellement prises en compte (9 millions d’euros alloués à l’agence Frontex (au titre de réserve) et 9 millions d’euros pour le Fonds européen pour les réfugiés). Sous la rubrique 3b, toutes les priorités que s’était fixées le Parlement ont été maintenues. Concernant la rubrique 4, la stratégie du PE s’est avérée absolument fructueuse. Après la lecture du Parlement, les crédits d’engagement ont été établis au niveau proposé par la Commission dans son projet de budget et la lettre rectificative 1/2012. Entre les six lignes seulement qui sont passées outre le projet de budget, le PPE est parvenu à faire valoir toutes ses priorités (ICD pour l’Amérique latine, ICD pour l’Asie et soutien financier à la communauté chypriote turque). L’accord global a impliqué des restrictions budgétaires de 53 millions d’euros par rapport au projet de budget, ainsi qu’une augmentation totale dépassant le plafond de 150 millions d’euros pour la politique européenne de voisinage. Il a également été convenu que les montants correspondant aux priorités du PE en ce qui concerne la Palestine (100 millions d’euros en CE) et les mesures d’accompagnement dans le secteur de la banane (13,4 millions d’euros en CE) seraient couverts par une réserve préalable constituée à partir du budget 2011 par l’intermédiaire de l’avant-projet de budget rectificatif 6/2011. Le PE est parvenu à maintenir son propre budget sous le niveau de l’inflation et à intégrer les obligations juridiques relatives à la Croatie et aux nouveaux députés tout en restant sous les niveaux du projet de budget. En conclusion, les budgets des autres institutions ont représenté une victoire totale pour le PE et le PPE. Le Conseil a approuvé la lecture du Parlement et, de surcroît, la lettre rectificative pour la Croatie. Les résultats de la conciliation, soumis à l’approbation du PE et du Conseil dans un délai de 14 jours, ont été adoptés en plénière et par une majorité écrasante ce 1er décembre. Compte tenu que l’accord sur le budget 2012 a impliqué la mobilisation de l’instrument de flexibilité pour les rubriques 1a et 4, un rapport séparé a également été porté aux votes en séance plénière (rapporteur: Reimer Böge). Nicole Wirtz, Fani Zarifopoulou, Anna Kaczmarek, Gonzalo de Mendoza Conseillers 2 4 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La révision du règlement financier de l’Union européenne Le règlement financier de l’Union européenne (UE) fixe les règles concernant la façon dont les fonds du budget de l’UE sont dépensés. Il définit également des orientations sur la manière dont ces fonds devraient être gérés et contrôlés par la Commission européenne, le Parlement européen et les États membres. Ce règlement est essentiel pour les fonctionnaires de la Commission et les administrations nationales, ces derniers étant chargés de garantir que les projets approuvés au titre, par exemple, de la politique agricole commune ou de la politique de cohésion, sont correctement financés et menés. Selon les estimations, 14 000 personnes appliquent quotidiennement le règlement financier. Conformément au traité, le règlement financier doit être mis à jour tous les trois ans. Étant donné la situation économique actuelle, il importe d’autant plus que les mécanismes de mise en œuvre du budget fonctionnent aussi efficacement que possible et facilitent l’exécution des politiques de l’UE tout en garantissant une bonne utilisation de l’argent du contribuable européen. En particulier, il est essentiel que ces mécanismes soient simples et transparents (notamment pour les bénéficiaires finals des fonds européens) et, parallèlement, renforcent la responsabilisation de la Commission en ce qui concerne l’exécution du budget. La révision actuelle tient également compte des changements introduits par le traité de Lisbonne, qui est entré en vigueur en décembre 2009. Pour la première fois, la voix du Parlement pèse le même poids (codécision) que celles des États membres dans l’approbation des modifications du règlement. Les corapporteurs sont Inge Gräßle (BUDG) et Crescenzio Rivellini (CONT), membres du Groupe PPE. La Commission des budgets et la Commission du contrôle budgétaire ont voté sur la proposition de réforme de la Commission de décembre 2010 lors d’une réunion conjointe le 26 septembre 2011. Le vote en plénière a eu lieu le 26 octobre 2011 à Strasbourg. Après l’adoption de la proposition modifiée, le rapport a été renvoyé aux Commissions à la demande des rapporteurs. Par conséquent, la résolution législative n’a pas été mise au vote pour pouvoir obtenir un accord en première lecture. La position du Parlement est désormais clarifiée, et les rapporteurs ont clairement été mandatés lors de la plénière pour poursuivre les négociations dans le cadre du trilogue avec le Conseil et la Commission. Le rapport Gräßle-Rivellini vise à simplifier les règles et à réduire les charges administratives pour les bénéficiaires. L’objectif énoncé des rapporteurs consiste à rendre les règles plus compréhensibles et à accélérer les paiements aux bénéficiaires de l’aide européenne. Le règlement financier modifié par le Parlement européen prévoit une simplification des demandes de subventions européennes. En principe, les fonds déjà approuvés devraient être versés dans un délai d’un mois. Si un rapport doit être soumis avant le versement, le délai est alors de deux mois. Le délai de paiement peut être prolongé à trois mois au total uniquement pour des projets de très grande ampleur. Les procédures d’octroi de subventions sont, elles aussi, grandement simplifiées, comme l’ont longtemps demandé les chercheurs. Dans le but de réduire les contradictions et la complexité, les règles sont harmonisées. Plusieurs amendements défendent le droit de contrôle du Parlement. Les députés européens veulent des contrôles plus rigoureux sur la manière dont les fonds européens sont dépensés afin 2 4 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires d’éviter la mauvaise gestion et la fraude. Ils proposent que les États membres acceptent de fournir à la Commission une déclaration annuelle des «déclarations de gestion nationale», en endossant la responsabilité de garantir que les fonds de l’UE sont dépensés correctement. Le rapport demande l’introduction de contrôles normalisés et de rapports bien plus détaillés afin de réduire la mauvaise gestion. Le Parlement entend que les autorités régionales et nationales chargées des projets financés par l’UE remplissent des déclarations indiquant que les fonds ont été dépensés correctement. Quatre pays (le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni) fournissent déjà de telles déclarations à la Commission. Les rapporteurs souhaitent voir une meilleure transmission d’informations à partir des données dont dispose déjà la Commission. Le PE disposera d’informations supplémentaires sur l’exécution du budget. La procédure de décharge sera accélérée d’un mois. Le rapport apporte des clarifications sur les instruments visant à remédier à l’utilisation irrégulière des fonds de l’Union: corrections financières, suspensions et recouvrements. Le Parlement demande depuis longtemps la budgétisation du FED. Le rapport vise également à moderniser l’administration, et ce en introduisant la gouvernance électronique. À l’avenir, il sera également possible d’introduire une demande de subventions en ligne. Le renforcement de la transparence des dépenses de l’UE est un autre objectif fondamental. Le rapport propose que le «risque d’erreur tolérable» soit utilisé comme un outil de gestion et pour fournir des informations supplémentaires sur l’exécution du budget. Il définit des conditions claires pour la gestion indirecte (par exemple par la BEI). En ce qui concerne les douzièmes provisoires, le rapport propose de les limiter à deux. Il donne également la possibilité de transférer d’une année à l’autre les excédents budgétaires en engagements et en paiements. Certains articles ont été proposés par le Contrôleur de la protection des données et par le Médiateur. Les rapporteurs proposent d’intégrer 20 des 273 articles des modalités d’exécution dans le texte principal du règlement financier, y compris la proposition de la Commission comprenant 12 articles et 8 articles d’initiatives, afin d’améliorer la cohérence, la clarté et la stabilité du droit budgétaire de l’Union. La proposition de la Commission comprend plusieurs innovations, telles que l’introduction des «project bonds», ou emprunts obligataires pour le financement de projets. Sous la rubrique «Instruments financiers», la Commission vise à se doter d’un instrument permettant d’utiliser les fonds européens pour stimuler des financements supplémentaires de la part du secteur privé. La Commission entend que les instruments financiers représentent de 5 à 15 % du budget annuel de l’UE. Les instruments financiers se présenteraient sous diverses formes (par exemple des garanties sur les crédits, des fonds propres), et leur gestion serait déléguée à des tierces parties. Au cours du processus de réforme du règlement financier, le Parlement européen a fixé pour la première fois des règles relatives aux «projet bonds» de l’UE. Ces obligations devraient permettre à l’avenir à l’Union de financer de grands projets d’infrastructure, comme des liaisons routières ou ferroviaires transfrontalières, en partenariat avec des investisseurs privés. Le financement de ces projets via le budget de l’Union ne devrait cependant être possible qu’après l’approbation des projets par le Parlement européen et le Conseil. En ce qui concerne les instruments financiers en général, le rapport du Parlement demande un cadre juridique supplémentaire distinct pour chaque instrument financier, avec la pleine participation 2 4 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires du Parlement. Le rapport du PE demande également un groupe restreint d’entités d’administration, en vue d’éviter que les agences de la BEI et les banques privées ne recourent aux paradis fiscaux, ainsi qu’une limite du montant du financement disponible dans le budget pour les instruments financiers. Dans la mesure où le contribuable, avec son argent liquide, est toujours le premier à subir les pertes, le PE demande des informations régulières, dans le cadre de la procédure budgétaire et de décharge, sur les risques globaux associés aux projets bonds, le niveau de participation du secteur privée (incitation) et les coûts de l’administration des project bonds. Le rapport assure la garantie juridique que le budget de l’UE fournit au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au Mécanisme européen de stabilité (MES) à venir. Les nouvelles dispositions sur les partenariats public-privé (PPP) européens constituent également une innovation. Les rapporteurs du PE soutiennent en principe les dispositions relatives au PPP, mais souhaiteraient conférer davantage de flexibilité à ces partenariats dans l’application des réglementations européennes en matière de budget et de personnel. Cependant, les PPP nationaux se heurtent à de nombreuses règles nationales sur la participation, et donc à des règles de responsabilité, ce qui pourrait entraîner une perte de contrôle potentielle. Dès lors, le rapport ne soutient pas les partenariats public-privé avec la participation de la Commission au titre de la législation nationale. Les nouvelles dispositions relatives aux «fonds fiduciaires multidonateurs» sont un nouvel élément du règlement. À présent, les contributions de la Commission aux fonds fiduciaires de la Banque mondiale et des Nations unies constituent un simple financement, et 7 % du montant total équivaut aux frais d’administration. La proposition de la Commission envisage que la gestion puisse également être effectuée par la BEI, les banques privées et nationales, les PPP et les représentants spéciaux de l’UE pour la politique étrangère; d’après la proposition de la Commission, ces derniers pourraient également établir leurs propres règles financières. Ils recevraient 7 % du montant budgétaire total pour couvrir les frais administratifs. Cette mesure dotera pour la première fois les représentants spéciaux de ressources opérationnelles. Les députés européens craignent que la création de fonds fiduciaires européens ne réduise le pouvoir de contrôle du Parlement. Le rapport Gräßle-Rivellini appelle de ses vœux la transparence concernant les frais administratifs et souhaite que la gestion soit traitée exclusivement par la Commission. Le Parlement regrette également le droit de regard limité dont il bénéficierait sur les décisions de la Commission, les actes délégués ne nécessitant pas son approbation, ou sur les décisions prises par la Commission afin d’adopter des modifications non législatives des lois européennes. Dans l’ensemble, le Parlement est convaincu que l’uniformisation des règles améliorera considérablement la clarté juridique. Sous ses aspects techniques, le règlement financier révisé simplifie les procédures et jette les bases d’une nouvelle gouvernance du budget de l’UE en temps de crise. L’objectif ultime du Parlement est de fournir un ensemble cohérent de règles dans le cadre de la réforme du règlement financier, au profit de tous les bénéficiaires de fonds européens. Balázs Széchy Conseiller 2 4 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Décharge du Parlement européen 2009 L’auditeur externe, la Cour des comptes européenne, vérifie non seulement les comptes de la Commission européenne, mais également ceux des autres institutions européennes. Après cet exercice, la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen prend la relève et entame l’évaluation politique de l’exécution budgétaire. Cette procédure s’étale sur une période de sept mois, pendant laquelle des personnes de premier plan sont invitées aux auditions et des réponses sont apportées aux questions posées par le rapporteur compétent et les membres de la Commission. Même l’exécution du budget du Parlement européen est soumise à cet examen, et pour l’exercice 2009, le membre finlandais du Groupe PPE Ville Itälä était le rapporteur compétent. En 2009, le Parlement européen a enregistré 1,41 milliard d’euros de recettes et comptait plus de 6 000 personnes dans l’organigramme de son personnel. Ainsi, bien qu’il soit plus petit que la Commission européenne, il s’agit d’un organe relativement grand à évaluer. Afin de connaître plus précisément les travaux du Parlement européen, M. Itälä a commencé sa mission en organisant des réunions avec chaque Directeur Général de l’institution. Certaines directions générales, telles que la DG Personnel, représentent des budgets de plusieurs millions d’euros, tandis que d’autres, comme la DG EXPO (politiques extérieures), ont des budgets plus limités. Les discussions avec les Directeurs Généraux ont été suivies par des réunions avec l’auditeur interne du Parlement européen, M. Galvin, le gestionnaire des risques, M. Spindler, et le Secrétaire Général, M. Welle. Parallèlement à ces réunions, d’autres rencontres ont été organisées avec des personnes connaissant bien l’institution, malgré leur position hiérarchique inférieure. Plusieurs réunions ont également eu lieu avec les rapporteurs fictifs des autres groupes politiques. Vers la fin de l’année, tous les membres de la Commission ont été invités à envoyer des questions écrites à l’administration du Parlement, sous la responsabilité de M. Itälä. Même si certaines questions reçues avaient tendance à revêtir une importance budgétaire mineure, et peut-être un intérêt plus politique dans certains États membres, M. Itälä a décidé que le PPE passerait en revue toutes les questions, afin de permettre une décision ouverte et transparente. Le Secrétaire Général, M. Welle, a ensuite assisté à une réunion de la Commission du contrôle budgétaire, au cours de laquelle les réponses de l’administration aux questions des députés européens ont été examinées de façon approfondie. Parmi les questions les plus discutées avant les votes figurait la sécurité du Parlement, un problème mis en évidence par un vol au bureau de poste survenu seulement quelques semaines auparavant. La question du long retard concernant l’ouverture du centre des visiteurs, connu sous le nom de «Parlementarium», a également été posée. La référence aux économies réelles qui pourraient être réalisées si le Parlement disposait d’un seul lieu de travail dans la même localité a elle aussi été fortement débattue. 2 4 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Lorsque le rapport a été présenté à la session de mai à Strasbourg, 518 membres ont suivi la position de M. ITÄLÄ et du PPE consistant à voter en faveur de la décharge du Parlement européen. Jonas Kraft Conseiller S er vice Travaux par lementaires Mise en œuvre des programmes de la politique de cohésion 2007-2013 Rapport Mikolášik (A7-0111/2011) - Mise en œuvre des programmes relevant de la politique de cohésion pour 2007-2013 La politique de cohésion constitue le principal instrument de promotion d’un développement équilibré et harmonieux au sein de l’Union, mais elle renforce également la compétitivité, encourage l’innovation, facilite la restructuration des économies et stimule la croissance de la productivité. Rappel Le rapport Mikolášik sur la mise en œuvre des programmes relevant de la politique de cohésion pour 2007-2013 examine si la législation dans ce domaine est correctement appliquée par les États membres, et analyse la manière dont les États membres et les régions ont compris et suivi les orientations stratégiques de l’Union dans la mise en œuvre de leurs cadres de référence stratégiques nationaux et de leurs programmes opérationnels. Le rapport du Parlement européen est basé sur la communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil et à la Cour des comptes intitulée Politique de cohésion: rapport stratégique 2010 sur la mise en œuvre des programmes 20072013. Les données présentées dans le rapport stratégique reprennent les informations des rapports stratégiques nationaux de 2009. L’exercice d’établissement de rapports stratégiques a été introduit au cours de l’actuelle période de programmation afin d’analyser la mise en œuvre des orientations stratégiques en vue d’accroître le contenu stratégique et de favoriser la transparence de la politique de cohésion. Par conséquent, le rapport Mikolášik examine, en fait, le rapport d’avancement de la mise en œuvre des programmes relevant de la politique de cohésion à un moment très important pour la politique régionale et de cohésion de l’Union, qui précède la publication du cadre financier pluriannuel et de nouvelles propositions de règlements qui couvrent la prochaine période de programmation. Considérations du Parlement européen La politique de cohésion continue à se justifier en ce qu’elle contribue à améliorer la situation socio-économique. En général, les États membres ont adopté de nouvelles dispositions concrètes et progressent dans la réalisation des objectifs de la politique de cohésion, comme le révèlent les faits et chiffres présentés dans les rapports nationaux, bien qu’avec une hétérogénéité intrinsèque au niveau des États et des régions. Néanmoins, la politique de cohésion est un mécanisme à long terme 2 4 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 4 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires et la plupart des résultats sont visibles plus tard au cours de la période de programmation. De fait, le tableau complet de la période 2007-2013 ne sera visible qu’en 2015, deux ans après le deuxième rapport stratégique, car certains pays disposent de deux années après 2013 pour utiliser tous les fonds engagés. Les principales idées formulées dans ce rapport se résument comme suit. 1. Le Parlement européen salue les efforts nationaux qui ont permis l’allocation moyenne des dépenses pour la mise en œuvre de l’agenda de Lisbonne, dépassant les niveaux demandés initialement, tant pour les régions de l’objectif de convergence que pour les régions de l’objectif «compétitivité régionale et emploi», et invite les États membres à continuer d’allouer des ressources aux projets soutenant la stratégie Europe 2020. 2. Il déplore cependant les retards constatés dans la sélection des projets dans des domaines stratégiques tels que le secteur ferroviaire, certains investissements énergétiques et environnementaux, l’économie numérique, l’inclusion sociale, la gouvernance et le développement des capacités, et il est d’avis qu’il y a lieu de prendre rapidement des mesures correctives pour améliorer les faibles résultats dans ces domaines prioritaires. 3. L’efficacité de la sélection et de la mise en œuvre des projets est affectée par le non-respect de conditions préalables pertinentes, comme des procédures de mise en œuvre plus simples au niveau national, des priorités nationales claires dans certains domaines d’intervention, une transposition de la législation de l’Union effectuée en temps voulu, une bureaucratie nationale surdimensionnée, et par des capacités institutionnelles et administratives renforcées. En outre, le retard important de la mise en œuvre tient principalement aux facteurs suivants: conclusion tardive des négociations sur le cadre financier pluriannuel et le paquet législatif pour la politique de cohésion, modifications de la réglementation sur le contrôle financier et des critères d’évaluation imposés au niveau national, chevauchement avec la clôture de la période 2000-2006, et disponibilité limitée des ressources publiques pour le cofinancement dans les États membres. S er vice Travaux par lementaires 7. Les États membres sont encouragés à agir sans retard, à investir davantage dans le développement durable, la croissance intelligente, l’inclusion sociale et l’égalité des genres sur le marché du travail, ainsi qu’à utiliser les fonds plus efficacement. 8. Dans la perspective de la prochaine série de négociations sur la future politique de cohésion, toutes les institutions et les États membre de l’Union sont invités à œuvrer pour une conclusion plus rapide des documents clés, comme le cadre financier pluriannuel et les réglementations, en vue de surmonter les difficultés de démarrage susceptibles d’apparaître au début de la prochaine période de programmation. Conclusion À l’origine de l’un des principaux rapports présentés lors du débat parlementaire prélégislatif sur la future politique de cohésion, le rapporteur, Miroslav Mikolášik, réaffirme que «la politique de cohésion devrait continuer à porter sur toutes les régions européennes et à relever les défis sociétaux, aussi bien en aidant le rattrapage des plus pauvres qu’en générant une croissance intelligente, durable et inclusive». Il est également convaincu que, dans le contexte de la persistance des déséquilibres territoriaux et de la crise, une politique régionale de l’Union forte et adéquatement financée est une condition sine qua non à respecter si l’on veut parvenir à la cohésion sociale, économique et territoriale et renforcer les perspectives de croissance et de compétitivité durables plus fortes de l’Union. Madalina Stojan Conseillère 4. Il estime aussi que les signes de reprise sont fragiles et que, dans les prochaines années, l’Europe devra s’attaquer à ses faiblesses structurelles, également par des interventions dans le cadre de la politique de cohésion et des investissements ciblés, notamment dans la recherche et le développement, l’innovation, l’éducation et les technologies permettant à tous les secteurs de gagner en compétitivité. 5. Une approche stratégique et structurée unique pour les Fonds structurels apporterait une valeur ajoutée pour les politiques concernées et les synergies entre les Fonds structurels et les autres instruments de politique sectorielle, ainsi qu’entre ces instruments et les ressources nationales, régionales et locales, sont essentielles et créent des liens positifs permettant un renforcement mutuel, une mise en œuvre durable des programmes et la réalisation de la cohésion territoriale. 6. Le Parlement européen encourage les États membres à recourir aux indicateurs de base lors de la prochaine phase de l’établissement des rapports stratégiques en 2012-2013, étant donné qu’à l’heure actuelle, seuls 19 États membres ont communiqué des informations sur les indicateurs de base et qu’il est donc impossible d’avoir une première vue d’ensemble claire, à l’échelle de l’Union, de l’impact de la politique sur le terrain. 2 4 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 4 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Cinquième rapport sur la cohésion et stratégie pour la politique de cohésion après 2013 Rapporteur: Markus Pieper (PPE) Numéro de référence du PE: A7-0222/2011, P7_TA(2011)0316 Date d’adoption: le 5 juillet 2011 Le 9 novembre 2010, la Commission européenne a adopté le «Cinquième rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale: l’avenir de la politique de cohésion» (5e rapport sur la cohésion). Ses conclusions ont été présentées simultanément aux autres institutions de l’UE sous la forme d’une communication de la Commission. Le cinquième rapport sur la cohésion décrit plutôt la situation actuelle sur le plan de la cohésion, en présentant relativement peu de recommandations politiques pour la période à venir (après 2013). Le rapport du Parlement européen dont il est question a été élaboré dans le but de formuler de telles recommandations de la manière la plus large et complète possible. Les politiques structurelles et de cohésion jouent un rôle essentiel pour la compétitivité à venir. Les régions et les villes européennes, ainsi que leurs entreprises, sont déjà bien intégrées dans l’économie mondiale, ce qui est lié à l’histoire européenne des différents États. Le tissu économique européen est donc bien plus complexe que les structures asiatiques ou Nord-américaines. Plus de la moitié des relations mondiales entre les entreprises multinationales et leurs filiales sont issues de l’UE. La politique de cohésion doit mieux exploiter l’avantage que présente encore le réseau international, et doit également inciter les petites et moyennes entreprises à pénétrer sur les marchés porteurs internationaux. Outre la composante de la croissance, il est nécessaire de créer un concept de travail orienté vers l’équilibre régional et social. Ce n’est que si l’ensemble des peuples et des régions soutiennent cette politique que les politiques de cohésion et structurelle seront finalement acceptées comme elles doivent l’être pour que leur mise en œuvre soit une réussite. Il convient de souligner tout particulièrement, dans ce contexte, que la politique de cohésion de l’Union européenne, avec ses principes de gouvernance à plusieurs niveaux, nécessite une approche politique unique au monde, dont il importe de poursuivre le développement. À cette fin, et notamment pour faire accepter le budget nécessaire aux Fonds structurels, le rapporteur a décidé d’insister sur la valeur ajoutée européenne, notamment lorsqu’elle fait l’objet d’une définition clarifiée et qu’elle est «vendue» plus agressivement. Placée au cœur de son rapport, cette valeur ajoutée est le fondement sur lequel s’appuient les autres arguments et conclusions. Le rapport souligne la nécessité pour la politique de cohésion de rester intégrée au sein du cadre de financement structurel actuel (comprenant le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion. Il vise par ailleurs à prévenir la «sectorisation» de cette politique au moyen, par exemple, de la création de nouveaux fonds «spécialisés». Le rapport s’efforce d’identifier des priorités européennes des investissements (en plaçant entre autres un accent particulier sur les infrastructures), tout en adhérant au principe consistant à permettre à toutes les régions de bénéficier simultanément de la politique et à prendre parallèlement en considération certains des besoins liés à leurs types particuliers (régions urbaines, rurales, 2 5 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires ultrapériphériques, notamment). Le rapport propose une approche modérée, prudente, en ce qui concerne les stratégies macrorégionales, conformément au principe des «trois nons» suivi par la Commission dans chacun de ses dossiers consacrés à une macrorégion particulière. Le rapport contient certaines propositions spécifiques qui sont orientées vers la situation financière des régions frontalières européennes. Celles-ci devraient recevoir plus de fonds durant la prochaine période de programmation financière. Le rapport propose d’augmenter la part des fonds structurels de 2,5 pour cent actuellement à 7 pour cent à l’avenir. Si le chiffre global des fonds structurels européens devait rester à ses niveaux actuels, les fonds destinés aux régions frontalières passeraient dès lors de 7,8 milliards d’euros (2007-2013) à 21,8 milliards (2014-). Cette augmentation est considérée comme nécessaire, dans la mesure où les infrastructures transfrontalières doivent rattraper leur retard et puisque, dans la situation actuelle, les régions frontalières passent généralement en dernier lieu en ce qui concerne par exemple l’achèvement des réseaux transeuropéens. Les fonds destinés aux régions frontalières devraient donc stimuler l’amélioration de l’accès à ces réseaux, qu’il s’agisse d’autoroutes, de voies de chemin de fer ou de voies d’eau. Les investissements dans les infrastructures énergétiques transfrontalières doivent également être à l’avenir éligibles aux financements de l’Union. La politique de cohésion doit s’orienter davantage vers les résultats. Les moyens de parvenir à cet objectif doivent englober des mesures d’incitation innovantes au sein des instruments financiers (y compris un glissement des subventions vers les prêts et, parallèlement, un rejet des quotas à cet égard), ainsi que certaines conditionnalités (essentiellement limitées au champ de la politique de cohésion elle-même). Un appel a été lancé pour de meilleurs contrôles budgétaires, tout en reconnaissant la récente baisse substantielle du taux d’erreurs financières dans la politique de cohésion. Le rapport appelle également à l’intégration des Fonds de «cohésion externe» (voisinage européen et instrument de partenariat, instrument d’aide de préadhésion) dans le cadre de la politique de cohésion. Bien que les groupes aient atteint un accord en ce qui concerne les principes généraux, notamment la conservation, en général, de l’architecture actuelle de la politique de cohésion (trois objectifs), il ne s’est pas avéré possible de dégager un consensus sur certaines questions. Le niveau de cofinancement proposé, par exemple, n’a pu donner lieu à aucune formulation satisfaisante pour une quelconque majorité au sein de la Commission. La proposition relative à la création d’une «catégorie de régions en soutien transitoire», située «entre» les objectifs actuels de convergence, de compétitivité et d’emploi, est devenue fortement problématique. Cette proposition (portant sur la durée de la prochaine période de programmation financière), qui a valu au rapporteur d’essuyer de virulentes critiques, a finalement été adoptée en Commission. Cela a eu lieu à cause d’une grave division au sein du groupe qui, dans une large mesure, reflète une controverse similaire au sein du Conseil. Une autre de ces questions, concernant cette fois les propositions visant à «rationaliser et à intégrer» le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation au sein des Fonds structurels, a été incluse dans le rapport. Elle pourrait néanmoins faire l’objet d’une motion d’irrecevabilité déposée par la Commission de l’emploi et des affaires sociales (dont de nombreuses propositions, en particulier sur le FSE, ont été adoptées en l’absence d’un vote conforme à l’article 50 du règlement intérieur du Parlement européen). Dernier point, mais non des moindres, une proposition du rapporteur exprimant une préoccupation concernant l’impact possible de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne sur la politique de cohésion a été supprimée par la Commission. 2 5 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Par la suite, trois amendements (neuf à l’origine) ont été déposés et certaines demandes de vote séparé ont été proposées en vue de la plénière par le rapporteur concernant les importantes questions susmentionnées afin d’actualiser et de lisser le rapport suite au vote de la Commission, ainsi que pour prendre en considération la contribution de la Commission EMPL. Parmi ces questions figurent une clarification sur la «catégorie intermédiaire», «l’assainissement et l’intégration» dans le FEAM, la mention des zones péri-urbaines, les communautés roms et l’IPA. Plusieurs demandes supplémentaires de vote séparé ont également été suggérées par d’autres groupes. Les amendements déposés en vue de la plénière, recevables et retenus par l’auteur, ont été soutenus par le groupe. La ligne défendue par le PPE a été suivie avec trois exceptions (les emplois verts, «l’assainissement et l’intégration» dans le FEAM, et les indicateurs de résultats), en raison de leur nature controversée au sein même du groupe. «La catégorie intermédiaire», pour laquelle le groupe a convenu d’un vote libre, a obtenu un vote en sa faveur (avec 416 voix pour, 203 voix contre et 22 abstentions sur le principe lui-même, et par 369 voix pour, 249 voix contre et 25 abstentions sur le fait que cette catégorie remplace les mécanismes d’instauration et de suppression progressives). Le rapport a été adopté par un vote final de 506 voix pour et 48 voix contre (émises principalement par l’ECR et les non-inscrits) et 101 abstentions (principalement de la part des Verts et des communistes). Paweł Kaleta Conseiller S er vice Travaux par lementaires Objectif 3: un défi pour la coopération territoriale – le futur agenda de la coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale Rapporteure: Marie-Thérèse Sanchez-Schmid (PPE) Numéro de référence du PE: A7-0110/2011, P7_TA(2011)0285 Date d’adoption: le 23 juin 2011 Près de 37,5 % de la population européenne vit dans des régions frontalières. En 2007, la coopération territoriale européenne (CTE) est devenue le troisième objectif de la politique de cohésion. Avec un budget de 8,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013, elle ne représente que 2,5 % du budget global de la politique régionale. Avec ses trois volets, coopération transfrontalière, transnationale et interrégionale, elle aide les territoires et les régions à coopérer pour répondre ensemble à leurs défis communs. Le rapport insiste clairement sur la valeur ajoutée de la coopération territoriale et de son potentiel en tant que source de compétitivité. Il propose dès lors d’augmenter son financement pour qu’il représente 7 % du budget global de la politique de cohésion, de maintenir la structure actuelle de l’objectif 3, de même que l’accent mis actuellement sur la composante transfrontalière, qui répond aux besoins locaux des bassins de vie transfrontaliers. Il est également souhaité que des fonds soient affectés à chaque programme de coopération territoriale, sur la base de critères harmonisés, afin de répondre de manière stratégique et intégrée aux besoins et aux particularités de chaque territoire, et que la CTE soit intégrée dans tous les niveaux de planification stratégique, européen, national et régional, liés à la stratégie Europe 2020. Il est également proposé de prendre des mesures incitatives afin d’impliquer les programmes opérationnels régionaux dans des projets prioritaires transfrontaliers ou transnationaux comme les réseaux transeuropéens de transport (RTE), et d’encourager une meilleure coordination entre le volet transnational et les stratégies macrorégionales. La Commission européenne a déjà pris en compte la proposition de simplification de son application en adoptant une réglementation différente. Et enfin, il a également été suggéré de mieux utiliser les groupements européens de coopération territoriale (GECT) et de permettre une meilleure visibilité des programmes de CTE auprès des représentants locaux, des administrations locales et des citoyens. Plusieurs compromis ont été atteints avec d’autres groupes (S&D, ALDE, ECR), ce qui a permis une adoption plutôt aisée en Commission. Les voix contre et les abstentions en Commission ont été exprimées par l’extrême gauche (les communistes) et l’extrême droite. La position défendue par le Groupe PPE a donc été suivie tant en Commission qu’en séance plénière (dans ce dernier cas, avec 612 voix pour, 46 voix contre et 15 abstentions). Paweł Kaleta Conseiller 2 5 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 5 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires La PAC à l’horizon 2020: alimentation, ressources naturelles et territoire - relever les défis de l’avenir Le rapport Dess sur la réforme de la PAC: comment le Parlement voit l’avenir de l’agriculture européenne L’année 2011 aura été une année cruciale dans le processus éminemment ambitieux visant à établir les fondations d’une politique agricole commune (PAC) pour l’après-2013. En octobre, la Commission présentait une proposition d’acte législatif nécessaire à la mise en place d’une nouvelle PAC: il appartient désormais, au titre du traité de Lisbonne, à la fois au Parlement européen et au Conseil de décider ensemble de l’avenir de cette politique commune. Ce sera la première fois dans l’histoire qu’une politique si étroitement liée au mouvement de l’intégration européenne, à savoir la PAC, sera décidée selon une procédure qui, dans la prise de décision, met le Parlement européen sur le même pied que le Conseil des Ministres. Le Parlement européen s’est préparé, avec la contribution fondamentale de son plus grand groupe politique, le PPE, à relever ce défi vertigineux et a tenté d’influer, dès les prémisses, sur les termes du débat sur l’avenir de l’agriculture européenne. En juillet 2010, il adoptait un rapport dans lequel étaient tracées les grandes lignes de sa position de départ. Toutefois, le rapport le plus significatif pour l’avancement de la réforme jusqu’à ce jour est celui qu’il a adopté en juin 2011 et qui a été élaboré par le Coordinateur du Groupe PPE à la Commission de l’agriculture et du développement rural, M. Albert Deß (PPE, D). Le rapport Dess indique à la Commission – au moment même où elle rédige les textes législatifs – ce que le Parlement attend exactement de lire dans ces propositions et ce qu’il ne saurait y accepter. Maintenant que la Commission a présenté ses propositions législatives, ce rapport demeure un document d’importance vitale pour évaluer le paquet législatif de la Commission. Assurer l’adoption du rapport Dess aura été un succès politique des plus grands pour le Groupe PPE, et surtout pour ses membres dans la Commission de l’agriculture et du développement rural. Son adoption en juin 2011 couronnait plusieurs mois d’un travail très intense. En novembre 2010, la Commission a présenté une communication sur la PAC à l’horizon 2020, dans laquelle elle a présenté trois options générales pour la réforme: 1) une option de statu quo amélioré selon laquelle les réformes ciblent les domaines les plus critiqués de la PAC, à savoir la question de l’équité dans la répartition des paiements directs entre les États membres; 2) une option plus radicale qui aborderait la question de la répartition mais qui diviserait les paiements directs destinés aux exploitants en un taux de base servant de soutien au revenu, un soutien complémentaire obligatoire pour mettre en place certains mesures environnementales (une composante «écologique»), un paiement complémentaire et optionnel à l’intention des exploitants des zones soumises à des contraintes naturelles spécifiques, et un paiement couplé optionnel en faveur de certains secteurs et régions; 3) une option très radicale consisterait à supprimer les paiements directs et la plupart des mesures de marché et à les remplacer par des paiements plafonnés pour les biens publics environnementaux. C’est sans nul doute la deuxième option qui avait la préférence de la Commission. 2 5 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Après avoir pesé les réactions aux idées avancées par la Commission dans sa communication et procédé à de larges consultations, M. Albert Deß a présenté au Parlement un projet de rapport sur l’avenir de la PAC. L’extrême importance attachée au dossier se manifeste par le fait que 1 276 amendements ont été déposés en Commission. Au moyen de négociations avec les autres groupes politiques représentés au Parlement, il a été possible, grâce aux efforts dépensés par le rapporteur, de maintenir les priorités du PPE dans le rapport. Tout compte fait, ces efforts ont payé. Tous les amendements ont été remplacés par 85 amendements de compromis, qui ont été acceptés, à l’initiative du PPE, par les autres groupes, et cela a ouvert la voie d’un vote très homogène en Commission, ce qui a entraîné des résultats extrêmement satisfaisants pour le PPE. L’importance accordée par le rapporteur à la nécessité de simplifier la PAC et de réduire la bureaucratie pour les exploitants et les autorités administratives est entièrement reflétée dans le rapport adopté. Les points-clés du rapport, qui a été ensuite soumis au vote de la plénière, étaient les suivants: 1. Aspects généraux de la PAC: une PAC solide et durable, basée sur une structure en deux piliers sera maintenue après 2013 avec pour objectif principal de contribuer à la sécurité alimentaire tout en fournissant un éventail d’autres biens publics et en poursuivant les objectifs de la stratégie Europe 2020; à cette fin, la Commission insistait sur le fait que les montants prévus dans le budget de 2013 pour la PAC devraient représenter le minimum pour l’après-2013. 2. Paiements directs: le rapport soutient des paiements directs découplés (et couplés dans certaines situations) dans le premier pilier, et indique qu’il convient de les répartir plus équitablement en adoptant une approche pragmatique pour la définition de critères objectifs afin de déterminer les montants à allouer; l’idée d’un taux forfaitaire uniforme est rejetée; les références historiques devraient être supprimées progressivement au terme d’une période de transition; chaque État membre devrait recevoir un pourcentage minimal des paiements directs moyens de l’Union, et il convient de fixer un plafond. 3. Simplification: la simplification de la PAC a été définie comme l’un des objectifs-clés de la réforme, et le rapport demande notamment que les règles de conditionnalité soient rationalisées et que leur efficacité soit renforcée. 4. Petites exploitations: la Commission a convenu avec le rapporteur et la Commission qu’un régime de soutien simple et spécifique applicable aux petits exploitants est souhaitable, et qu’il reviendrait aux États membres de décider quelles exploitations remplissent les conditions sur la base de critères établis au niveau européen. 5. Plafonds et dégressivité: la Commission a retenu un amendement de compromis appelant à la mise en place d’un système dégressif pour les paiements directs qui tienne compte de l’emploi et de pratiques durables. 6. Performances environnementales: l’élément de loin le plus controversé dans le rapport concernait la proposition de la Commission d’introduire une «composante écologique» dans la PAC. Après de longues négociations, un compromis était atteint pour soutenir des mesures environnementales supplémentaires dans les États membres, à choisir dans un catalogue de priorités, qui seraient entièrement financées par des fonds européens, mais le compromis ne précisait pas sous quel pilier ces mesures seront menées à bien. Au lieu de cela, la Commission a été invitée à réaliser une analyse d’impact et chargée de faire en sorte qu’un nouveau régime n’entraîne pas un nouveau système de paiements supplémentaires donnant lieu à des systèmes de contrôle et de sanction 2 5 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires additionnels pour l’écologisation, et que les coûts et le revenu auxquels les exploitants ont renoncé en participant à de nouveaux programmes environnementaux soient couverts. 7. Régions défavorisées: conformément à l’approche de la Commission, certains groupes souhaitaient la création d’un système de soutien optionnel dans le premier pilier afin d’assister les zones confrontées à des contraintes naturelles. Cependant, le PPE est parvenu à rejeter cette nouvelle subdivision des paiements directs et à maintenir le soutien en faveur des zones défavorisées sous le second pilier uniquement. 8. Mesures de marché et risques: les grandes lignes du projet de rapport du rapporteur sur les mesures de marché ont été largement intégrées dans les compromis déposés sur ces paragraphes. Selon le rapport adopté, au vu de la volatilité accrue des marchés, les instruments de marché devraient être révisés aux fins d’une efficacité et flexibilité accrues, d’un déploiement plus rapide et de l’extension à d’autres secteurs, et devraient fournir un filet de sécurité plus efficace sans créer de distorsions. Le rapport demande également que les mesures de prévention des risques soient prises de manière plus efficace et accessibles à tous les exploitants, tout en soulignant le rôle que ceux-ci jouent dans la minimisation des risques. 9. Chaîne d’approvisionnement alimentaire: le rapport plaide en faveur de solutions globales en vue de lutter contre la spéculation abusive dans les matière premières agricoles, et de mesures destinées à limiter la volatilité extrême des prix. Il demande en particulier un renforcement de la capacité de gestion des organisations de producteurs et de producteurs primaires, ainsi que de leur pouvoir de négociation vis-à-vis des autres opérateurs économiques dans la chaîne alimentaire. 10. Développement rural: conformément au rapport initial du rapporteur, la Commission a voté pour insister sur le fait que les mesures de développement rural prises en vertu du second pilier devraient bénéficier principalement aux exploitants, et l’importance de soutenir les jeunes exploitants est notamment soulignée. Le développement rural devrait être plus ciblé pour atteindre les objectifs de l’Union, les États membres jouissant d’une grande flexibilité pour prendre des décisions sur les programmes précis. Des taux de cofinancement nationaux réduits pour certaines mesures sont envisagés, tout comme la possibilité d’autoriser un élément de cofinancement du secteur privé. Comme pour le premier pilier, la Commission a demandé l’adoption d’une approche pragmatique pour servir de base aux décisions concernant la répartition des fonds du second pilier entre les États membres, qui devrait être juste, et a rejeté des changements brusques du système d’allocation actuel. S er vice Travaux par lementaires La présentation que la Commission a faite en octobre de ses propositions législatives en vue de réformer la PAC marque le début de la fin dans ce processus. Le PPE continuera de guider le Parlement dans la conception de cette nouvelle législation. Michel Dantin (PPE, F) a été nommé rapporteur pour la proposition sur l’OCM unique – un «paquet géant» qui couvre les règles internes pour toutes les différentes filières de production. Giovanni La Via (PPE, IT) est rapporteur pour la proposition sur le financement de la PAC, qui sera d’une importance cruciale pour les exploitants. Elisabeth Köstinger (PPE, AT) est rapporteuse fictive pour le PPE sur le paquet Développement rural et Mairead McGuinness (PPE, IR) rapporteuse fictive pour le règlement Paiements directs. L’équipe du PPE comprend aussi Mariya Nedelcheva (PPE, BG) et Herbert Dorfmann (PPE, IT), qui sont rapporteurs pour deux autres dossiers liés à la réforme. À partir du socle que le rapport Dess a édifié, l’équipe du PPE ne manquera pas d’œuvrer de toutes ses forces pour qu’une nouvelle PAC puisse être mise en œuvre à partir de janvier 2014. Toutefois, les membres du PPE insistent, d’une seule et même voix, sur l’impossibilité d’un accord définitif en ce domaine en l’absence d’un accord sur le prochain cadre financier pluriannuel pour l’Union européenne. Pour le PPE, il ne s’agit pas de faire, en ce qui concerne la PAC, d’abord les choix politiques, puis de s’entendre ensuite sur leur financement. Il est essentiel de savoir combien d’argent est disponible avant de décider comment le dépenser, au mieux des intérêts des agriculteurs et des populations rurales de l’Europe. Dans le courant de l’année 2012, les débats autour de l’avenir de la PAC et de son financement prendront donc encore plus d’intensité. Alwyn Strange Conseiller Le rapport Dress a finalement été adopté en plénière à une écrasante majorité, le PPE remportant pratiquement tous les votes individuels. Le délicat compromis qui avait été atteint en Commission de l’agriculture et du développement rural a été endossé par l’assemblée toute entière. Les tentatives des socialistes et des libéraux pour introduire la possibilité que les soutiens aux régions défavorisées relèvent aussi du premier pilier ont été déjouées par le PPE. Deux amendements, dont un déposé par le PPE, ont été adoptés pour souligner l’importance d’un bon fonctionnement du secteur laitier. Alors qu’au moment du vote, le bruit courait que des coupes considérables allaient être opérées dans les fonds destinés au deuxième pilier, les membres du PPE ont soutenu, avec enthousiasment, un amendement insistant sur la nécessité de conserver un financement adéquat du développement rural. 2 5 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 5 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Secteur du lait et des produits laitiers: relations contractuelles De 2007 à 2009, des événements exceptionnels ont secoué le secteur du lait et des produits laitiers. Conjugués aux effets de la crise financière et économique, ils ont entraîné un effondrement des prix départ exploitation en 2009. En octobre 2009, au vu de la passe difficile dans laquelle se trouvait le marché du lait, un groupe d’experts de haut niveau («GHN») a été constitué afin d’examiner les mesures nécessaires à long et à moyen terme au secteur du lait. Selon les recommandations du GHN, il convenait notamment d’agir afin d’améliorer la faible concentration de l’offre, qui influence l’équilibre des pouvoirs de négociation entre producteurs et laiteries. Ce déséquilibre mène souvent à des pratiques commerciales déloyales et à un problème de répartition du prix d’un bout à l’autre de la chaîne, qui affecte particulièrement les prix départ exploitation. Sur la base des recommandations du GHN, la Commission a donc identifié quatre éléments clés dans sa proposition législative: le pouvoir de négociation des producteurs, les relations contractuelles, les organisations interprofessionnelles et la transparence. Pour ce dossier législatif, Michel Dantin (F) s’est vu confier la lourde responsabilité de rapporteur fictif du PPE. Il avait pour tâche de coordonner la contribution du PPE et de négocier avec les autres formations politiques pour s’assurer que la vision du Parlement relative au secteur du lait réponde aux exigences de son plus grand groupe, le PPE. Il est évident que le secteur européen du lait connaîtra un changement majeur après l’expiration des quotas en 2015. C’est pourquoi le PPE s’est félicité de la proposition de la Commission, qui constitue une première étape cruciale permettant de faire face aux défis futurs auxquels sera confronté le secteur, notamment en renforçant le pouvoir de négociation des producteurs. Le Groupe PPE a cependant exprimé de profondes réserves quant à savoir si les mesures proposées seront suffisantes pour maintenir la production de lait dans toute l’Europe, particulièrement dans les régions de montagne et les régions les moins favorisées. Au cours de réunions de trilogue très difficiles, M. Dantin a démontré ses excellentes aptitudes de négociation en défendant la position du PPE face au Conseil et à la Commission. La nature et la durée des contrats entre agriculteurs et transformateurs, ainsi que la gestion de l’offre du lait utilisé pour la production de produits de qualité sous AOP (appellations d’origine protégées) et IGP (indications géographiques protégées) se sont avérées être les points les plus controversés. S er vice Travaux par lementaires une disposition autorisant les États membres dont la production est inférieure à 500 000 tonnes à augmenter ce pourcentage (ce qui concerne le Luxembourg, Chypre et Malte). De plus, le Groupe PPE reconnaît que les organisations interprofessionnelles jouent un rôle appréciable et essentiel en facilitant le dialogue entre les acteurs de la chaîne d’approvisionnement et en agissant en faveur de la promotion des meilleures pratiques, ainsi que de la transparence du marché. Le PPE a dès lors réservé un accueil favorable à la proposition de la Commission consistant à créer un cadre juridique européen autorisant la constitution d’organisations interprofessionnelles dans le secteur du lait, mais il a proposé un renforcement de leurs prérogatives. Le Groupe PPE est en outre convaincu que la pratique des contrats écrits et formels doit être encouragée, car ils permettraient de mieux responsabiliser les opérateurs de la chaîne d’approvisionnement du secteur du lait, de renforcer leur prise en compte les signaux du marché, d’améliorer la répartition des prix, de favoriser l’adaptation de l’offre à la demande, de faire obstacle aux pratiques commerciales déloyales et donnerait davantage de visibilité économique aux parties prenantes. À ce titre, le Groupe PPE a réussi à améliorer la proposition de la Commission en incluant la possibilité de conclure un contrat qui soit à la fois protecteur pour le producteur, mais aussi adapté aux réalités du marché. Le PPE a également contribué avec succès à élargir, à l’échelon européen, la liste des éléments minimaux que doivent contenir ces contrats (procédures de paiement, modalités de collecte du lait et règles applicables en cas de force majeure, au-delà du volume, de la durée et du prix, proposés par la Commission). Dans la mesure où certaines coopératives laitières peuvent posséder dans leurs statuts ou leurs accords connexes des règles aux effets similaires, le Groupe PPE est convaincu qu’à des fins de simplicité, celles-ci devraient être exemptées de l’obligation contractuelle. Notre groupe a donc fait préciser la base juridique permettant cette exemption. Enfin, le Groupe PPE est parvenu à présenter une disposition spéciale pour les produits laitiers de haute qualité en soulignant le rôle essentiel des AOP et des IGP, notamment en ce qui concerne la création de valeur ajoutée pour les producteurs, le renforcement de la compétitivité du secteur du lait de l’UE et l’amélioration de la santé économique des régions rurales, en particulier des plus vulnérables d’entre elles. Afin de reconnaître, préserver et développer leur rôle, ainsi que de garantir un niveau des prix adéquat, le Groupe PPE estime qu’il est nécessaire de mettre en œuvre des instruments réglementant l’offre et qui relèveraient de la compétence des États membres. Harald Welsch Conseiller Au vu des récentes évolutions, et afin d’assurer la stabilité future du secteur, le Groupe PPE est convaincu qu’il convient de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs, ce qui devrait entraîner une répartition plus équitable de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne. Par conséquent, il convient d’adopter une disposition permettant aux organisations de producteurs de déroger aux règles générales de la concurrence en leur conférant la capacité de négocier collectivement des contrats avec des laiteries, y compris le prix du lait. Le PPE a également obtenu une «clause de flexibilité» afin de permettre aux producteurs d’appartenir à deux organisations distinctes, lorsque leurs unités de production sont situées dans des zones géographiques différentes. Afin de conserver une concurrence efficace dans le secteur du lait, la négociation contractuelle doit néanmoins être soumise à des limites quantitatives appropriées (3,5 % de la production totale de l’Union; 33 % de la production nationale totale). Le Groupe PPE a obtenu un excellent résultat à ce sujet en incluant 2 5 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 5 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Régimes de qualité et normes de commercialisation des produits agricoles La plupart des normes de commercialisation, aujourd’hui inscrites dans les règlementations présentées par la Commission, se sont développées secteur par secteur pour des raisons historiques et forment un corpus législatif exhaustif et stable. Il importe, pour que soient respectées les nouvelles dispositions du traité de Lisbonne, que ce corpus repose sur une seule et même base juridique. L’agriculture européenne fournit une grande variété de denrées alimentaires produites selon des méthodes qui respectent l’environnement et les communautés rurales. La diversité régionale des denrées alimentaires, les méthodes traditionnelles de production, qui datent parfois de plusieurs siècles, ainsi que l’importance accordée à la sécurité et à la protection de l’environnement font que la qualité des produits alimentaires européens est une des plus élevées au monde. Propositions du Groupe PPE Systèmes de qualité applicables aux produits agricoles Dans le cadre de sa politique de qualité des produits alimentaires, l’Union européenne a introduit un certain nombre de labels et de systèmes de qualité, qui prévoient la reconnaissance des propriétés de grande valeur des produits, ainsi que de leur spécificité régionale. Les régimes actuels de qualité sont les suivants: appellations d’origine protégées (AOP), indications géographiques protégées (IGP), spécialités traditionnelles garanties (STG), agriculture biologique et régions ultrapériphériques, chacun ayant son propre logo. Le paquet «qualité» présenté par la Commission vise à améliorer la législation de l’Union en ce qui concerne la qualité et la gestion des systèmes nationaux et privés de certification afin qu’ils soient plus simples, plus transparents, plus aisés à comprendre, plus facilement adaptables à l’innovation et moins contraignants pour les producteurs et les autorités administratives. Il s’agit de deux propositions de règlements – l’un concernant les systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et l’autre les normes de commercialisation – et de deux documents d’orientation – l’un sur les systèmes de certification et l’autre sur l’étiquetage des denrées alimentaires utilisant des AOP et des IGP comme ingrédients. Normes de commercialisation des produits agricoles Les normes de commercialisation établissent les définitions et les catégories des produits, les propriétés minimales requises et certaines obligations d’étiquetage, notamment celle du lieu de la production pour certains produits ou secteurs. Elles sont obligatoires pour la plupart des produits agricoles (lait, produits laitiers, œufs, fruits et légumes, huile d’olive, volaille, vin). Elles garantissent que les produits vendus sur le marché unique sont d’une qualité donnée, répondent aux attentes des consommateurs et permettent de comparer aisément les prix de produits d’une qualité équivalente. À ces normes obligatoires s’ajoutent diverses mentions réservées facultatives, qui complètent les normes de commercialisation en signalant une propriété spéciale conférant au produit une valeur ajoutée supplémentaire. 2 6 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Parlement européen considèrent que, d’une manière générale, la simplification et le renforcement des régimes actuels, ainsi que l’ajout de nouvelles mentions de qualité, susceptibles d’apporter une valeur ajoutée aux meilleurs produits européens, doivent faire partie des priorités. Les Membres du Groupe PPE se sont efforcés d’aider le rapporteur à clarifier et simplifier le texte chaque fois que c’était nécessaire. Il était important à cet égard de préciser davantage les définitions de façon à rendre le texte plus facilement compréhensible à la fois aux producteurs et aux consommateurs. Le Groupe PPE avec ses amendements a demandé que le système de qualité applicable aux spécialités traditionnelles garanties soit étendu aux produits non transformés dans la mesure où certaines méthodes traditionnelles de culture et de production animale ne se limitent pas à une zone géographique spécifique. Il a demandé que soit défini ce qu’il faut entendre par «étape de production» et qu’une définition commune des «groupements» soit arrêtée. Les symboles européens conçus et adoptés pour représenter les AOP et les IPG doivent apparaître clairement dans l’étiquetage et, en outre, le nom enregistré du produit doit figurer immédiatement avant les indications. Le PPE a convenu d’établir un régime pour les produits de l’agriculture de montagne. De larges consultations ont fait apparaître que ce régime est non seulement souhaité par ce secteur d’activité mais qu’il apporterait en outre une valeur ajoutée indéniable aussi bien pour les consommateurs que pour les produits eux-mêmes. Il est aussi demandé à la Commission d’étudier et de présenter rapidement des propositions pour de nouvelles mentions de qualité facultatives, comme «produit des îles» ou «agriculture locale et vente directe». En ce qui concerne le rôle des groupements de producteurs dans les régimes AOP et IGP, pour le PPE, ces groupements ont la possibilité de contribuer à garantir la qualité, la réputation et l’authenticité de leurs produits sur le marché en surveillant l’utilisation de la dénomination dans le commerce et, si nécessaire, en informant les autorités compétentes; d’agir pour assurer la protection juridique adéquate des AOP ou des IGP et des droits de propriété intellectuelle qui leur sont directement liés; de mettre en place des activités d’information et de promotion; de demander à l’État membre dont ils dépendent l’autorisation d’établir un système de gestion de la production, étant entendu que cette gestion ne nuit pas à la concurrence sur le marché intérieur; de lancer des initiatives visant à valoriser les produits et, le cas échéant, de prendre des mesures destinées à empêcher ou à contrecarrer les initiatives affectant ou susceptibles d’affecter l’image des produits. Toutes les normes de commercialisation en vigueur devraient être conservées et relever du règlement OCM unique. Le PPE a assuré que les normes de commercialisation actuelles seraient 2 6 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires préservées et qu’aucune révision ne serait effectuée avant un certain temps. Il en serait de même pour les mentions réservées facultatives. Réforme de la Politique commune de la pêche (PCP) Pour le Groupe PPE, toutes les normes de commercialisation, obligatoires ou facultatives, devraient être regroupées dans un souci de clarté et de simplification tant pour les exploitants que pour les consommateurs. Propositions législatives Le Groupe PPE a été très déterminé sur la décision de retirer les «pratiques œnologiques et le coupage du moût et du vin» du champ d’application des actes délégués. Les normes de commercialisation ne pourraient être révisées que si toutes les parties concernées (agriculteurs, transformateurs, négociants et consommateurs) en tirent parti et que les coûts supplémentaires ne sont pas supportés par les seuls producteurs. Le lieu de production continuerait à être déterminé au cas par cas au niveau géographique pertinent, après réalisation d’une étude d’impact qui tienne compte des coûts et des charges administratives supportés par les opérateurs, ainsi que des bénéfices apportés aux producteurs et au consommateur final. Le paquet législatif relatif à la réforme de la Politique commune de la pêche se compose de documents suivants: une proposition législative relative au règlement de base; une proposition législative relative à la politique de marché; une communication relative à la dimension extérieure de la PCP; un rapport sur le règlement (CE) n° 2371/2002 du Conseil concernant les chapitres Conservation et durabilité et Adaptation de la capacité de pêche, et sur l’article 17, paragraphe 2, relatif à la restriction d’accès des flottes à la zone des douze milles marins. Une proposition relative à un nouvel instrument financier pour la période 2014-2020, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), sera soumise dans le courant de 2011. Pour ce qui est de l’alignement, le PPE estime qu’il y a lieu d’établir un équilibre entre la nécessité pour la Commission d’agir rapidement et efficacement et les pouvoirs qui ont été conférés au Parlement et au Conseil par le traité de Lisbonne en ce qui concerne la procédure législative. 1. Règlement de base Maria Paola De Angelis Objective général: assurer le rendement maximal durable (RMD) - Il convient de faire en sorte que les stocks halieutiques atteignent des niveaux de reconstitution satisfaisants et parviennent à se maintenir à ces niveaux. Les stocks devraient en l’occurrence être exploités à des niveaux permettant d’obtenir le rendement maximal durable. Ces niveaux peuvent être définis comme étant le volume de capture le plus élevé qui peut être réalisé sans danger année après année et permet de maintenir la taille de la population au niveau de productivité maximale. Cet objectif est établi dans la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et a été adopté lors du Sommet mondial de 2002 sur le développement durable en tant qu’objectif mondial à atteindre d’ici 2015. Le Groupe PPE partage l’objective général, qui est également soutenu par le Parlement, comme déclaré dans le rapport d’initiative sur le livre vert (Rapp. Patrao Neves – A7-0014/2010). La plupart des membres estiment toutefois qu’il est important de ne pas s’écarter des objectifs fondamentaux de la PCP figurant dans le traité et rappellent que l’objectif de rendement maximum durable devrait être atteint graduellement et avec souplesse, en fonction de la situation des différents stocks de poissons en Europe. 1.1. Conservation des ressources biologiques de la mer Une gestion sur une base pluriannuelle: Les plans de gestion pluriannuels restent l’instrument privilégié pour un engagement politique à long terme en faveur d’une exploitation durable des ressources. Ces plans remplaceront l’approche actuelle fondée sur des stocks individuels, ce qui permettra à la grande majorité des stocks d’être couverts par des plans de gestion multistocks. 2 6 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 6 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Pour le PPE, même s’il importe de placer la durabilité au cœur de la future PCP, considère qu’il est nécessaire de continuer à garantir un équilibre entre les dimensions économique, sociale et environnementale, pour assurer des ressources de pêche en bon état, gage de la pérennité d’une profession décente et compétitive. La proposition manque de propositions ciblées en ce sens. Interdiction des rejets: Les rejets (pratique qui consiste à rejeter les captures non souhaitées à la mer), qui représentent 23 % de l’ensemble des captures, seront interdits selon le calendrier proposé suivant: à compter du 1er janvier 2013 pour certaines espèces et à compter du 1er janvier 2016 pour les autres espèces. Les poissons trop petits ne pourront pas être vendus pour la consommation humaine. Le PPE partage cet objectif, tel que contenu dans le rapport sur le livre vert, mais il préconise une réduction maximale progressive des rejets et non une élimination pure et simple de ceux-ci, qui n’est tout simplement pas réaliste; une démarche graduelle et non précipitée, pêcherie par pêcherie, associée à des mesures techniques et commerciales praticables. Accès aux ressources Concessions de pêche transférables: Selon le règlement proposé, chaque État membre devra établir un système de concessions de pêche transférables au plus tard le 31 décembre 2013 pour: - tous les navires de pêche d’une longueur hors tout de 12 mètres ou plus; - et tous les navires de pêche d’une longueur hors tout inférieure à 12 mètres équipés d’engins remorqués (donc tous les chalutiers). Il s’agit d’un système de parts de capture transférables. Ces concessions conféreront à leur détenteur une part des possibilités de pêche nationales pour chaque année. Ce nouveau système, selon la Commission, va permettre de réduire la capacité de pêche et d’accroître la viabilité économique sans recourir aux deniers publics, ainsi que l’a démontré l’expérience acquise dans plusieurs États membres et pays tiers. Le Parlement avait demandé, lors de la communication sur le livre vert, que la Commission présente une proposition relative à la gestion des ressources en complément systèmes de TAC et de quotas. Ce point mérite d’être débattu au sein du Groupe PPE. Gestion de la capacité de pêche Politique structurelle: La Commission a l’intention de mener une politique fondamentale de gestion de la flotte au moyen de plafonds globaux de capacité de pêche établis par la Commission pour chaque État membre. Le Parlement, et le PPE, en particulier, a toujours souligné que, alors que l’élimination des aides à la démolition des navires constituera un frein à la réduction de la flotte, celle en faveur de leur modernisation les condamnera à un processus de vieillissement, avec un impact négatif sur la sécurité des personnes embarquées, les entreprises de pêche pouvant difficilement investir de façon autonome dans l’amélioration et l’adaptation des embarcations dans une période de forte crise économique. 2 6 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Pêche artisanale: Les flottes artisanales représentent 77 % de l’ensemble de la flotte de l’UE en nombre de navires, mais 8 % seulement en tonnage (taille des navires) et 32 % en puissance. La pêche artisanale bénéficiera d’un soutien spécifique. Le futur instrument financier pour le secteur de la pêche comprendra des mesures avantageuses pour les pêcheries artisanales et facilitera l’adaptation des économies locales aux modifications apportées. Le PPE juge regrettable que la Commission n’ait pas abouti à une définition, acceptable pour le secteur, de la petite pêche côtière, définition qui garantisse la non-discrimination entre les segments de flottes et les régions de l’UE. Retenir le seul critère des navires de pêche dont la longueur hors tout est inférieure à 12 mètres et qui n’utilisent aucuns engins remorqués n’est pas approprié car ce critère est trop simpliste et mal adapté aux situations régionales. Aquaculture: D’ici 2014, les États membres élaboreront des plans stratégiques nationaux en vue d’éliminer les obstacles administratifs et d’assurer le respect des normes environnementales, sociales et économiques dans le secteur aquacole. Un nouveau conseil consultatif de l’aquaculture sera créé. Pour le PPE, il est important de continuer à doter le nouveau fonds qui remplacera l’actuel FEP en 2013 d’un soutien spécifique à l’aquaculture, visant notamment le renforcement de la communication auprès du consommateur au sujet de l’image, de la qualité et de la traçabilité des produits. Un encouragement vers des formes d’aquaculture traditionnelle portant sur la protection et la valorisation de l’environnement, des ressources naturelles, ainsi que sur la gestion du paysage a aussi un sens significatif en termes de résultats multifonctionnels procurés par l’aquaculture continentale pour la biodiversité. Connaissances scientifiques: La proposition établit les règles auxquelles doivent se soumettre les États membres sur la collecte de données, la gestion, la mise à disposition des données et les dispositions relatives à l’accès de la Commission. Les États membres seront chargés de recueillir, gérer et partager des données scientifiques relatives aux stocks halieutiques et aux incidences de la pêche à l’échelle du bassin maritime. Des programmes de recherche nationaux seront mis en place afin de coordonner cette activité. Décentraliser la gouvernance: La proposition de la Commission précise les rôles et les obligations de chacun des acteurs et prévoit une décentralisation de la prise de décision. La microgestion par Bruxelles sera ainsi abandonnée, le législateur de l’UE se bornant désormais à définir le cadre général, les principes fondamentaux, les objectifs globaux, les indicateurs de performance et les calendriers. Il appartiendra aux États membres de déterminer les mesures d’exécution proprement dites et de coopérer au niveau régional. Un mécanisme de secours est établi afin de permettre à la Commission d’agir dans les cas où les États membres ne parviennent pas à se mettre d’accord ou lorsque les objectifs ne sont pas atteints. Le PPE a souligné que cet aspect de la proposition doit être mieux explicité: à savoir quel sera, par exemple, le rôle de CCR, qui est actuellement purement consultatif ? Le rôle du secteur et des scientifiques sera-t-il renforcé ? 2 6 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Politique de marché vers l’établissement de pratiques de pêche responsables et durables dans les pays partenaires et, ce faisant, d’y lutter contre la pauvreté. La Commission prévoit de moderniser le régime d’intervention (dépenser de l’argent public pour détruire du poisson n’est plus justifiable). Le régime actuel sera remplacé par un mécanisme de stockage simplifié qui permettra aux organisations de producteurs d’acheter des produits de la pêche lorsque les prix chutent en dessous d’un niveau déterminé, et de les stocker pour les commercialiser à une date ultérieure. Par ailleurs, le rôle des organisations de producteurs sera renforcé. Grâce aux nouvelles normes de commercialisation en matière d’étiquetage, de qualité et de traçabilité, les consommateurs seront mieux informés. L’étiquetage des produits comportera certaines mentions obligatoires, qui permettront par exemple de distinguer les produits de la pêche des produits de l’aquaculture, alors que d’autres informations seront facultatives. Instrument financier Pour le Groupe PPE, le secteur attache de l’importance à la promotion, auprès des consommateurs, d’espèces de poisson moins connues, ce qui pourrait conduire à un rééquilibrage des consommations surtout axées aujourd’hui sur certaines espèces dites plus commerciales. L’UE doit garantir des règles équitables pour tous et exiger des pays tiers qu’ils appliquent des normes et standards équivalents à ceux qui sont requis des pêcheurs européens en matière de santé et de sécurité alimentaire, mais aussi au niveau des conditions socio-économiques et environnementales de production. Politique extérieure Dans le cadre des accords de pêche bilatéraux avec des pays tiers, l’UE mettra l’accent sur la durabilité, la bonne gouvernance et les principes de démocratie, de respect des droits de l’homme et de l’État de droit. Les accords de partenariat dans le secteur de la pêche (APP) actuellement en vigueur seront remplacés par des accords de pêche durable (APD), qui permettront de garantir que l’exploitation des ressources halieutiques repose sur des avis scientifiques fiables et ne cible que les ressources excédentaires que les pays partenaires ne peuvent ou ne veulent pêcher eux-mêmes. Dans le cadre des APD, les pays partenaires recevront une compensation en échange de l’accès qu’ils concèdent à leurs ressources halieutiques, ainsi qu’une aide financière aux fins de la mise en œuvre d’une politique de pêche durable. Les actions extérieures de l’UE doivent être cohérentes avec les principes et objectifs de la PCP, à savoir la durabilité et la nécessité de sauvegarder les écosystèmes marins. Les actions menées reposeront sur le développement et l’utilisation des meilleures connaissances scientifiques disponibles, ainsi que sur le renforcement de la coopération afin d’assurer un meilleur respect des règles. La Commission a présenté les nouvelles orientations qui gouverneront la dimension extérieure de la PCP réformée dans une communication distincte. L’UE doit jouer un rôle plus important dans les organisations régionales de gestion des pêches afin de les renforcer. L’aide financière de l’UE sera subordonnée au respect des règles, et ce principe s’appliquera tant aux États membres qu’aux opérateurs. Pour les États membres qui contreviendraient aux règles, l’aide financière de l’UE pourrait être interrompue, suspendue ou corrigée. Quant aux opérateurs qui commettraient de lourdes infractions, ils pourraient se voir privés de l’accès à l’aide financière de l’Union ou être soumis à des corrections financières. En outre, la proposition oblige les États membres, lors de l’octroi d’une aide financière, à tenir compte du comportement récent des opérateurs (notamment l’absence d’infractions graves). Une proposition relative à un nouvel instrument financier pour la période 2014-2020, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), sera soumise dans le courant de 2011. Dans le contexte du cadre financier pluriannuel, la Commission a prévu l’adoption d’une enveloppe budgétaire de 6,7 milliards d’euros pour le FEAMP. Le nouveau fonds couvrira donc tant la pêche que les affaires maritimes, mais la Commission ne donne pas d’indication sur sa répartition entre ces deux politiques, comme le Parlement l’avait demandé. Accès aux eaux La proposition confirme le principe de l’égalité d’accès aux eaux tout en assurant un traitement égal aux navires de pays tiers ayant accès aux eaux de l’Union. La Commission propose de prolonger jusqu’en 2022 les restrictions actuelles relatives au droit de pêche dans la zone des 12 milles marins. La Commission propose d’introduire dans le règlement les restrictions spécifiques s’appliquant à la zone des 100 milles marins autour des Açores, de Madère et des Îles Canaries, qui sont actuellement établies dans le règlement (CE) n° 1954/2003. Mauro Belardinelli Conseiller Le Parlement a invité la Commission à faire en sorte que les intérêts des flottes de pêche communautaires continuent d’être intégrés dans les pays tiers, en encourageant leur accès aux excédents de ressources disponibles dans ces eaux, à travers des accords de réciprocité ou de partenariat, selon les cas, et en permettant le développement d’une activité commerciale orientée 2 6 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 6 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Contribution positive du Groupe PPE au renouvellement des nouveaux protocoles des accords de partenariat dans le secteur de la pêche Le marché européen des produits de la pêche et de l’aquaculture est le premier du monde (12 millions de tonnes et 55 milliards d’euros en 2007), devançant ceux du Japon et des États-Unis, mais dépend fortement des importations provenant de pays tiers, qui couvrent plus de 60 % de ses besoins. Le processus de réforme de la politique commune de la pêche (PCP) a commencé en 2009 et devrait être achevé avant fin 2012. Il porte en grande partie sur la dimension extérieure de cette politique, y compris au travers d’accords de partenariat dans le secteur de la pêche (APP). Le Groupe PPE profite de cette occasion pour poursuivre le débat sur la réforme PCP et trouver des réponses appropriées aux nombreux défis que celle-ci présente concernant l’avenir de nos relations avec nos partenaires, afin de garantir une politique de pêche durable. Dans ce contexte, le Groupe PPE a apporté une contribution utile au renouvellement de certains accords de partenariat stratégiques dans le secteur de la pêche, et a imposé sa voix au sujet des conditions nécessaires pour les accords plus sensibles, comme celui avec la Mauritanie. Dans le cadre des accords en matière de pêche entre l’Union européenne (UE) et les pays tiers, les relations bilatérales revêtent une importance capitale pour l’UE en ce qui concerne l’emploi, l’approvisionnement en produits de la pêche, la participation à la gouvernance mondiale de la gestion des pêches et la contribution aux meilleures pratiques dans les pays tiers. D’après les données de la Commission européenne, 40 % des captures (au poids) de l’UE sont effectués en vertu d’accords avec les pays partenaires, et 20 % supplémentaires ont lieu dans les eaux internationales. Selon les estimations, les accords bilatéraux sont à eux seuls à l’origine de 40 000 emplois directs dans l’UE et de possibilités de pêche pour environ 3 000 navires. Aussi le Groupe PPE est-il particulièrement attentif au suivi des accords conclus avec les pays tiers partenaires, ainsi qu’à leur renouvellement dans l’intérêt des deux parties, à savoir le secteur européen de la pêche et le secteur local concerné. En ce qui concerne l’intérêt pour les pays tiers, bien que les avantages au niveau du transfert de compétences soient difficiles à quantifier, nul doute que la présence de la flotte européenne a eu une incidence positive sur le développement de la pêche, les infrastructures et les capacités d’exportations des pays concernés. Les membres du PPE, par l’intermédiaire de la Délégation officielle mise en place à cet effet, ont eu la possibilité de surveiller cet intérêt réciproque. Il convient également de souligner l’importance du financement européen (en contrepartie de la pêche) dans le PIB des pays tiers, qui, dans certains cas, a atteint 50 % des recettes de ces derniers. Par exemple, sur la base des recommandations du rapporteur du PPE, Alain Cadec, le Parlement européen a approuvé en juin la conclusion d’un nouveau protocole à l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l’UE et la République des Seychelles. Dans le cadre des APP, les relations sont fondées sur l’accès des flottes européennes aux possibilités de pêche excédentaires offertes par les pays tiers en échange d’une compensation financière. Cette compensation est structurée en deux actions différentes: d’une part, une contrepartie en échange de possibilités de pêche, qui représente un poids encore plus important dans la quantité totale, et d’autre part, de contributions financières destinées à améliorer (et dans de nombreux cas, à instaurer) les politiques nationales de gestion des pêches et des systèmes adéquats de contrôle des pêches. Dans le cas présent, le nouveau protocole prévoit une contribution financière totale de 16 800 000 EUR pour la totalité de la période, 2 6 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires c’est-à-dire pour trois ans. En échange de cette somme, le protocole prévoit en outre des autorisations annuelles dans la zone de pêche des Seychelles pour 48 navires à senne coulissante et 12 palangriers. Ces possibilités pourraient être revues à la hausse. Le PPE a pleinement soutenu cet accord, qu’il a estimé mutuellement profitable pour l’UE et les Seychelles: l’accord a entraîné la création de 2 900 emplois aux Seychelles et de 760 emplois induits en Europe dans les filières liées au secteur. Le nouveau protocole a même été érigé en modèle exemplaire de coopération dans l’encouragement d’une politique de pêche durable et d’une exploitation responsable des ressources halieutiques dans la zone de pêche des pays tiers, dans l’intérêt des deux parties. Dans le contexte de la renégociation du nouveau protocole à l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l’UE et la République islamique de Mauritanie, le Groupe PPE s’est montré davantage préoccupé dans une résolution adoptée par le Parlement en février 2011 à l’initiative de Carmen Fraga Esteves (PPE, Espagne). L’accord avec la Mauritanie figure parmi les trois derniers accords mixtes avec les pays tiers et, à cet égard, est essentiel pour différentes flottes européennes. Il revêt une importance capitale pour l’approvisionnement de l’Union en produits de la pêche. Armée des observations formulées lors de la visite en Mauritanie de la Délégation de la Commission PECH en novembre 2011, la Présidente du PPE a insisté pour que la Commission tienne compte, lors des négociations, de la connaissance des possibilités de pêche des pays tiers dans les eaux de Mauritanie, afin de définir la meilleure quantité possible de ressources excédentaires pouvant être mises à la disposition de l’UE. Le Parlement a souligné les dysfonctionnements actuels, et a également invité la Commission à négocier simultanément les possibilités de pêche pour différentes catégories de navires et les mesures techniques à appliquer dans chaque cas, afin d’éviter la fraude et les pertes. Le Parlement a également demandé à la Mauritanie de lui fournir des garanties concernant son interprétation des mesures de contrôle, un des aspects les plus sensibles du protocole actuel. Au vu des questions en jeu, le Groupe PPE a considéré ce protocole comme une partie importante de la dimension extérieure de la PCP, et a dès lors nommé un rapporteur du PPE (M. Mato Adrover, Espagne) chargé de suivre les négociations et d’émettre les recommandations finales en vue de la conclusion du protocole. Quelques autres protocoles sont en cours de négociation, et pour chacun d’entre eux le Groupe PPE apportera sa contribution selon la procédure d’approbation accordée au PE. Le Groupe PPE est convaincu que l’UE doit atteindre les mêmes objectifs de pêche durable pour la dimension intérieure de la PCP que pour la dimension extérieure. Le Groupe PPE soutient le maintien d’accords équilibrés permettant à l’ensemble des parties de tirer profit de ce type de partenariat. Néanmoins, bien que les actions menées dans le cadre de la dimension de développement doivent être cohérente avec les objectifs globaux des exigences européennes, il convient de noter que les accords dans le secteur de la pêche sont soumis aux articles du traité qui renvoient exclusivement à la politique de la pêche, et non à ceux qui définissent les objectifs de la politique de développement et de coopération. Ainsi, même si leur rôle dans la coopération au développement est tout aussi clair et souhaitable, les accords dans le secteur de la pêche sont en eux-mêmes de nature commerciale, et cet aspect ne doit pas être négligé. Du point de vue budgétaire, le Groupe PPE défend la nécessité d’opérer une distinction entre la compensation financière accordée pour chaque possibilité de pêche et le financement accordé au développement du secteur de la pêche du pays concerné, et souligne que le principe de transparence est la règle dans ce contexte. Ouarda Bensouag Conseillère 2 6 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Priorités politiques et budgétaires du Parlement pour le prochain cadre financier pluriannuel Vers un cadre financier pluriannuel (CFP) pour une Europe compétitive, durable et inclusive: le Groupe PPE ouvre la voie Une nouvelle Commission spéciale du PE (SURE) a été mise en place en juillet 2010 avec le mandat annuel d’élaborer la position du Parlement européen sur le cadre financier pluriannuel (CFP) après 2013. Le travail et les conclusions de la Commission SURE ont été inclus dans un rapport unique adopté à la fin du cycle de vie de SURE. L’objectif de ce rapport était d’influencer les propositions législatives de la Commission européenne sur le prochain CFP, qui devaient être adoptées à la fin juin 2011. La position stratégique du rapporteur sur ce rapport a été confiée à Salvador Garriga Polledo (PPE, ES), tandis que le rôle de Coordinateur PPE a été attribué à Reimer Böge (PPE, DE). Au cours de son mandat, la Commission a examiné un certain nombre de sujets en la matière, qu’il s’agisse de sujets horizontaux (valeur ajoutée européenne, stratégie Europe 2020), techniques (structure, durée, flexibilité) ou liés à un secteur (PAC, cohésion, R&D, énergie, transport, relations extérieures, affaires intérieures, administration). Toutes les réunions et tous les débats SURE se sont tenus en la présence des Commissaires responsables. Le rapporteur avait l’ambition d’impliquer l’ensemble de la Commission dans un long dialogue structuré sur les différents sujets examinés en vue de tirer certaines conclusions initiales qui ont été incluses dans son projet de rapport. Ce dernier a été présenté en mars 2011 et a fait l’objet de 1 094 amendements au total. Le PPE, le S&D et l’ADLE ont déposé des amendements au nom du groupe. Sur cette base, le rapporteur a présenté un total de 120 compromis, qui ont fait l’objet de négociations au niveau des Coordinateurs pendant plus d’un mois. Ces compromis constituent l’épine dorsale du rapport tel qu’il a été finalement adopté. Le rapport SURE a été adopté en séance plénière (1er juin) à une majorité écrasante (468 en faveur, 134 contre, 54 abstentions). Le rapport était soutenu par le PPE, le S&D, l’ADLE et les Verts. Le résultat du vote et l’adoption de ce rapport constituent une réussite majeure pour le rapporteur, qui est parvenu à obtenir le soutien de tous les principaux groupes politiques en faveur de ses propositions de compromis, mais aussi pour le Groupe PPE, dont les amendements ont été pour la plus grande partie adoptés dans ce rapport. Principales recommandations du rapport SURE Le rapport reconnaît que la solution à la crise économique et financière actuelle passe davantage par l’Europe. Il met en évidence un certain nombre d’enjeux, que ce soit au niveau de la démographie, du changement climatique ou de l’approvisionnement en énergie, pour lesquels l’Union européenne peut prouver sa valeur ajoutée. Apporter une valeur ajoutée européenne (VAE) et garantir une gestion financière saine devraient plus que jamais constituer les principes de base du budget de l’UE. 2 7 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Le prochain CFP devrait refléter les ambitions de la stratégie Europe 2020, qui ne peut être crédible que si l’on peut garantir la cohérence entre ses objectifs et le financement qui leur est accordé au niveau national et à l’échelon de l’UE. Les recommandations les plus importantes de ce rapport peuvent être résumées comme suit: > Une augmentation d’au moins 5 % pour le prochain CFP par rapport au niveau de 2013; toutefois, même avec une augmentation de 5 %, la contribution apportée à la réalisation des objectifs et des engagements fixés par l’Union ne pourra être que limitée (par exemple, stratégie Europe 2020, augmentation de la part de la R&D de 1,9 % à 3 % du PIB, infrastructures telles que Galileo et ITER, SEAE, élargissements, objectifs du Millénaire pour le développement, ainsi qu’engagements pris à Copenhague et à Cancún pour lutter contre le changement climatique). Par conséquent, le PE rejette l’approche de 5 Chefs d’État et de gouvernement (UK, D, F, NL, FIN) adoptée en décembre 2010, qui consiste à bloquer le prochain CFP au niveau de 2013 et met le Conseil au défi, s’il ne partage pas cette démarche, de définir clairement ses priorités ou projets politiques qui pourraient être abandonnés. > Le niveau de financement des politiques en matière d’agriculture et de cohésion devrait être «au moins maintenu» dans le prochain CFP, tandis qu’il faudrait mettre davantage l’accent sur un certain nombre de domaines politiques clés, tels que la recherche et l’innovation, l’infrastructure des secteurs du transport et de l’énergie, les relations extérieures, la jeunesse et l’éducation. > Une réforme en profondeur des ressources de l’UE avec l’instauration d’une ou plusieurs ressources propres véritables pour remplacer le système fondé sur le RNI et réaligner le financement du budget de l’UE avec les exigences du traité. La réforme a pour finalité la mise en place d’un système de financement autonome, plus juste, plus transparent, plus simple et équitable, sans augmenter la charge fiscale supportée par les citoyens, et dans le respect de la souveraineté fiscale des États membres. Cette réforme entraînera l’élimination des ristournes, dérogations et mécanismes de correction existants. Une étude de faisabilité est nécessaire pour fixer les diverses possibilités concernant la taxation des transactions financières. > Une nouvelle structure globale pour le prochain CFP qui devrait faciliter la continuité et la souplesse de la programmation tout en évitant les lacunes de l’actuel CFP. Toutes les politiques internes sont regroupées dans une seule rubrique intitulée «Europe 2020», comportant quatre sous-rubriques différentes, tandis que deux rubriques supplémentaires sont créées pour les relations extérieures et l’administration. L’établissement de deux marges est proposé: une marge globale inférieure au plafond du CFP qui absorberait les marges inutilisées et les crédits non dépensés de l’année précédente, et une marge de réserve supérieure au plafond du CFP pour offrir les garanties du budget de l’UE au MESF, ainsi que l’aide aux États membres hors zone euro. Le rapport préconise d’isoler les dépenses pour les projets de grande envergure. > Une durée de 7 ans est proposée pour le prochain CFP. Toutefois, le Parlement réitère sa conviction selon laquelle il faut garantir une certaine synchronisation de la programmation financière et du mandat de la Commission et du PE pour accroître la responsabilité et la légitimité démocratiques. Le rapport souligne par conséquent qu’un cycle de / -années fixé jusqu’en 2020 ne doit pas empêcher la possibilité de choisir un cycle de 5 ans ou de 5 + 5 à partir de 2021. > Un certain nombre de propositions solides qui augmenteront la flexibilité dans le prochain CFP, notamment un examen à mi-parcours obligatoire qui doit figurer dans le nouveau règlement sur 2 7 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires le CFP, une procédure simplifiée pour la révision des plafonds du CFP selon un seuil convenu, ainsi que la possibilité de transférer les marges inutilisées, les crédits dégagés et inutilisés (tant les engagements que les paiements) du budget d’une année à une autre. > Une méthode de travail pratique pour le processus de négociation du CFP s’impose entre les trois institutions, comme l’exige le traité de Lisbonne. Il convient d’organiser une conférence de type convention sur le financement futur de l’Union, qui rassemblerait des députés européens et nationaux. Le début de négociations longues et difficiles sur le prochain CFP Suivant l’adoption du rapport SURE et un long processus de consultation avec le Parlement européen, la Commission européenne a publié ses propositions législatives sur le prochain CFP et ses ressources propres à la fin juin 2011. Ces propositions ont été complétées par un ensemble de propositions législatives qui concernent les différentes politiques de l’UE et les programmes pluriannuels correspondants. Tandis que les propositions de la Commission sur le prochain CFP ne semblaient pas répondre entièrement aux attentes du Parlement européen, surtout en termes d’importance globale du budget de l’UE, l’influence du rapport SURE était mise en évidence dans l’ensemble de ces propositions. En tout cas, les propositions de la Commission ont déjà été reconnues tant par le Conseil que le PE comme une solide base pour les négociations. 5. Contributions additionnelles Ainsi que demandé dans le rapport SURE, le Parlement européen a officiellement commencé à participer aux négociations par le biais de sessions d’information spéciales, avant et après la réunion du Conseil «Affaires générales» qui traite de cette question. Les deux Présidences du Conseil européen de 2012, la danoise et la chypriote, se sont déjà engagées dans une implication totale du Parlement européen dans les négociations. De plus, comme demandé par le Parlement européen dans le rapport SURE, une conférence de haut niveau sur le prochain CFP a été organisée les 20 et 21 octobre 2011 par la Présidence polonaise, laquelle réunissait aussi, outre le Conseil et la Commission, les représentants du Parlement européen et des 27 parlements nationaux. La Présidence danoise a annoncé l’organisation d’une conférence similaire au cours de son mandat. À ce jour, le rapport SURE reste le seul mandat que le Parlement européen a dans le cadre des négociations CFP. Fani Zarifopoulou – Nicole Wirtz Conseillères 2 7 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 7 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Programme législatif annuel Dans le courant de l’année 2010, le Parlement européen et la Commission européenne ont négocié et conclu un nouvel accord-cadre organisant leurs relations inter-institutionnelles. L’objectif poursuivi par cet accord est de renforcer la responsabilité et la légitimité politiques de la Commission, d’étendre le dialogue constructif et d’améliorer le flux d’information entre les deux institutions et de perfectionner la coopération quant aux procédures et à la programmation. Le champ d’application de ce nouvel accord-cadre couvre tout naturellement le programme de travail de la Commission, qui constitue pour le Parlement européen un document annuel de programmation essentiel. Chaque année, en octobre, la Commission adopte et présente son programme de travail pour l’année suivante. Il est le résultat de la coopération entre les deux institutions qui s’est déroulée tout au long de l’année. En effet, au sein de ses Commissions parlementaires, le Parlement engage dès le début de l’année et ce jusqu’en mai un dialogue régulier avec la Commission, visant à évaluer la mise en oeuvre du programme de travail de l’année en cours et à préparer celui de l’année suivante. Au cours de ces nombreux échanges entre Commissions parlementaires et Commissaires européens, les députés du Groupe PPE font prévaloir leurs points de vue en interrogeant les Commissaires sur les questions qu’ils estiment prioritaires. La Commission se doit d’expliquer l’état d’avancement de son programme de travail de l’année en cours, de justifier les éventuels retards pouvant intervenir dans sa mise en oeuvre et de présenter ses priorités futures. S er vice Travaux par lementaires Son discours sur l’état de l’Union en séance plénière est doublé par la transmission au Parlement européen d’un document stratégique présentant les grandes priorités de la Commission pour 2012. Ce document constitue une étape préparatoire cruciale pour le programme de travail de la Commission pour 2012 qui est adopté par le Collège au mois d’octobre. Le Parlement européen peut réagir au programme de travail de la Commission par l’adoption d’une résolution en séance plénière en décembre. Pour le Groupe PPE, l’ensemble de l’exercice qui se déroule sur une année complète est très important. Toujours soucieux de répondre aux besoins et aux attentes des citoyens européens, le PPE a cette année mis l’accent sur la résolution de la crise, le retour à la croissance et à la confiance ainsi qu’à la solidarité. Parce qu’il est le plus grand Groupe du Parlement européen, le PPE fait entendre sa voix dans chacune des Commissions parlementaires, affaires économiques, marché intérieur, emploi, industrie et recherche, agriculture, politique régionale, environnement, libertés publiques, commerce international... Le Groupe PPE influence le contenu du programme de travail de la Commission européenne qui représente pour l’année à venir la feuille de route pour l’organisation des travaux parlementaires de l’ensemble du Parlement européen. Géraldine Philibert Conseillère Cet exercice constitue un dialogue ouvert avec l’ensemble des Commissaires et une phase préparatoire essentielle dans la définition des priorités politiques du Groupe PPE pour l’année suivante. Sous la houlette de Jozsef Szajer, Vice-président chargé de la coordination législative, le Groupe PPE organise son propre calendrier visant à tirer les conclusions du dialogue avec la Commission et à définir ainsi ses priorités politiques pour l’année suivante. Fort des échanges qui se sont déroulés jusqu’au mois de mai, le Groupe PPE rédige une résolution, votée au cours de la séance plénière de juillet, dans laquelle sont reprises ses priorités politiques. Pour la première fois depuis le début de la législature en 2009, le Parlement européen a adopté en juillet une résolution commune signée par les principaux groupes politiques, à l’exception des Verts, de la GUE et des groupes eurosceptique ECR et souverainiste EFD. La Commission européenne, destinataire de cette résolution, connaît ainsi officiellement les attentes du Parlement européen et prépare la dernière étape préalable à l’adoption de son programme de travail. Le point culminant de l’exercice de programmation se tient au mois de septembre, lorsque le Président de la Commission est invité à participer à un débat en séance plénière sur l’état de l’Union. Ce débat de nature très politique permet à la Commission européenne de présenter les grandes lignes de ses priorités pour l’année suivante et d’entendre les réactions des députés européens. Cette année, le 28 septembre, le Président Barroso, interrogé par le Président du Groupe PPE, Joseph Daul, et les autres Présidents des Groupes politiques du Parlement, a donné priorité absolue à la résolution de la crise économique et sociale que traverse l’Union, en s’appuyant sur la méthode communautaire. 2 7 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 7 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Procédure de codécision Cinq Commissions (INTA, ECON, ENVI, LIBE et IMCO) ont traité 66,6 % des procédures, soit 38 sur 57. La Commission du commerce international (INTA) se classe première avec 10 procédures achevées, devant les Commissions ECON (9) et ENVI (8). La procédure de codécision après Lisbonne: la procédure législative ordinaire La procédure législative ordinaire peut conduire à l’adoption d’un règlement, d’une directive ou d’une décision. L’écrasante majorité des procédures COD ont concerné des règlements: sur la période considérée, quelque 35 dossiers (61,4 %) relevaient de cette catégorie, suivis par les dossiers concernant des directives, au nombre de 17 au total (29,8 %), les cinq dossiers restant portant sur des décisions (8,8 %). En faisant de la procédure de codécision la «procédure législative ordinaire» le traité de Lisbonne (traité UE) et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE) ont introduit un changement majeur: dans la pratique en effet, cette procédure décisionnelle, qui était l’exception, est désormais la règle générale dans la plupart des domaines d’action de l’Union. S’agissant des actes délégués et d’exécution, 24 procédures ont concerné ce type d’actes, dont 16 ont porté à la fois sur des actes délégués et des actes d’exécution. 33 dossiers ne faisaient aucune référence à la comitologie. L’article 294 du traité FUE place la procédure législative ordinaire (COD - abréviation conservée dans l’Observatoire législatif ) au cœur même du système décisionnel de la Communauté. Fondée sur le principe de la parité, elle implique qu’aucune des deux institutions - Parlement européen ou Conseil - ne peut adopter un acte législatif sans l’accord de l’autre. S’agissant de la place de notre groupe, on observe que 21 (36,8 %) des 57 dossiers COD ont été confiés à des rapporteurs ou corapporteurs du PPE. Ce pourcentage est légèrement supérieur à la place actuelle (35,8 %) qu’occupe le Groupe PPE au sein de la plénière. Instituée par le traité de Maastricht, puis étendue et adaptée par le traité d’Amsterdam, qui l’a aussi rendue plus efficace, ainsi que par le traité de Nice, la procédure législative ordinaire englobe désormais plus de 80 domaines législatifs dans le cadre du premier pilier. Botond Török Illyés Conseiller De septembre 2010 à septembre 2011, les procédures législatives ordinaires arrivées à leur terme ont été au nombre de 57. Sur ce total, 86 % (soit 49 dossiers législatifs) ont été conclues en première lecture, cependant que 7 dossiers ont atteint l’étape de la deuxième lecture et qu’un seul dossier (2008/0237 droits des passagers TRAN) a donné lieu à une conciliation - troisième lecture. Les Commissions ENVI, IMCO et TRAN ont traité chacune deux dossiers qui se sont conclus en deuxième lecture, contre un seul pour la Commission BUDG. Dossiers COD par Commission - sept. 2010 - sept. 2011 Autres: 8,8 % (5) PECH: 5,3 % (3) INTA: 17,5 % (10) ITRE: 5,3 % (3) TRAN: 7,0 % (4) JURI: 7,0 % (4) ECON: 15,8 % (9) IMCO: 8,8 % (5) LIBE: 10,5 % (6) ENVI:14,0 % (8) Total des dossiers COD: 57 2 7 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 7 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Unité Stratégie politique L’objectif principal de l’Unité Stratégie politique est double: > assister le travail parlementaire des membres du Groupe en anticipant les débats législatifs, > souligner l’identité politique du Groupe en augmentant le nombre de forums où tenir des débats. En 2011, les principaux domaines d’action à l’appui de l’objectif stratégique du Groupe sont les suivants: > Réunions du Bureau > Journées d’études S er vice Travaux par lementaires > La coopération judiciaire, la lutte contre la criminalité organisée, le blanchiment des capitaux, et le trafic de drogue > La Méditerranée et l’environnement - le rôle de l’Union européenne > une stratégie dans le domaine de l’eau et de la mer > une stratégie dans le domaine de l’énergie WROCLAW - Pologne, 8-9 septembre 2011 (Bureau) Thème I: Redessiner la politique européenne de voisinage > Politique européenne de voisinage: défis et possibilités > Politique européenne de voisinage: la dimension orientale Thème II: Vers une politique européenne cohérente de l’énergie > Vers une politique européenne commune de l’énergie > Vers une meilleure efficacité et une meilleure sécurité de l’énergie > Déjeuner-débat «Food for Thought» > Travaux du Réseau des idées européennes Réunions extérieures en 2011 SOFIA, Bulgarie, 13-14 octobre 2011 (Bureau) La réponse, c’est plus d’Europe et une Europe meilleure pour une croissance durable et inclusive Thème I: Le futur de la politique de cohésion Thème II: Défis pour l’Europe dans un monde en pleine évolution ZAGREB, Croatie, 3-4 mars 2011 (Bureau) MARSEILLE - France, 7-8 décembre 2011 ( Journées d’études) «La Croatie: Un nouveau modèle pour l’élargissement» L’adhésion de la Croatie à l’UE: défis et attentes: > Réforme judicaire et la lutte contre la corruption > Impact économique de l’accession à l’UE Défendre nos citoyens, nos économies et nos valeurs: la réponse c’est plus d’Europe Perspectives de l’Europe du sud-est: > Coopération régionale > Responsabilités de l’UE dans la région PALERME, Italie, 4-6 mai 2011 ( Journées d’études) > Partenariat euro-méditerranéen: quelles perspectives > L’agriculture et la pêche dans la Méditerranée: les perspectives de la réforme de la PAC et de la PCP > Les PME et les services: tissu social de la Méditerranée > La Méditerranée et la sécurité: le rôle de l’Union européenne > migrations et dialogue en Méditerranée 2 7 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 L’UE et l’éveil démocratique en Méditerranée: accompagner le Printemps arabe en accroissant l’aide aux jeunes démocraties en gestation > Les orientations futures du processus d’intégration euro-méditerranéen dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’UPM Accompagner le Printemps arabe en renforçant la confiance: > Répondre à l’aspiration des populations à une croissance forte et globale > Développer les investissements économiques > Vers une gestion des flux migratoires et des politiques d’intégration > Renforcement des échanges interculturels Lutte contre la volatilité des prix des matières premières et sécurité alimentaire redonner des valeurs saines aux marchés: > Matières premières industrielles > Aliments et produits agricoles > Énergie > Répondre à la volatilité des prix en régulant et en rendant plus transparents les marchés financiers 2 7 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Suite à chaque réunion extérieure, une publication est éditée qui reprend tous les discours des orateurs, les présentations qui ont servi de base à ses discussions ainsi que les conclusions rédigées durant la réunion, et est publiée sur son site web: http://www.eppgroup.eu/activities/en/publica.asp Déjeuners débats «- Food for Thought» Déjeuner-débat «Food for Thought», Bruxelles, 8 novembre 2011 La réforme de la PAC et son financement Déjeuner-débat «Food for Thought», Bruxelles, 29 novembre 2011 La politique de cohésion comme réponse à la crise Le Réseau européens d’Idées Le Réseau Européen d’Idées est une initiative du Groupe PPE visant à faire en sorte que différents acteurs se rassemblent pour générer des idées de politiques pour le centre-droit européen. Il s’agit d’un réseau de plus de 600 décideurs politiques et faiseurs d’opinion de près de 30 pays se rassemblant pour discuter de la future direction de la politique de l’Union européenne et de ses États membres. Ces membres sont issus de différents horizons: élus politiques, instituts de recherche, fondations politiques, monde universitaire, entreprises et organisations non gouvernementales entre-autres. Ce réseau organise un certain nombre d’activités de différents types afin de créer un forum de discussion dynamique et vivant pour stimuler la pensée nouvelle et des réponses positives aux défis actuels dans un monde changeant rapidement. Petits déjeuners de travail et séminaires des groupes de travail En 2011, le Réseau Européen d’Idées a mis en œuvre un programme actif de petits déjeuners de travail au Parlement européen pour offrir un forum tant aux décideurs politiques élus qu’aux chercheurs dans le domaine politique basés à Bruxelles et leur permettre de discuter de sujets d’intérêt thématique, stimulés par les observations de dirigeants dans leur domaine. Tout au long de l’année, des séminaires ont également été organisés par les groupes de travail EIN. 2 8 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Les réunions suivantes ont été organisées au cours de l’année 2011: 26 janvier BRUXELLES Petit déjeuner de travail EIN: «Reconstruire l’économie sociale de marché européenne: l’achèvement du marché unique: quelles priorités ?» (GT1) Séminaire EIN: «L’intégration et l’inclusion: les politiques d’intégration ont-elles échoué ? Quel rôle pour l’UE ?» 9 février BRUXELLES Petit déjeuner de travail EIN sur: «L’intégration et l’inclusion: le djihadisme dans l’UE» (GT5) Séminaire EIN sur: «L’intégration et l’inclusion: Quelles sont les politiques envers l’islam ?» (GT5), conjointement avec le CES 17 mars PARIS Séminaire EIN sur: «Budgétisation durable européenne: contrôle des dépenses publiques à travers le continent: Budget de l’UE, national et régional» 21-22 mars MADRID Séminaires sur: 1 / «Reconstruire l’économie de marché européen: la gouvernance économique et l’avenir de l’État-Providence» 2 / «Intégration et inclusion: Révolte dans le monde arabe: défis et opportunités pour une politique commune transatlantique» (GT3), conjointement avec la Fondation FAES 30 mars BRUXELLES Petit déjeuner de travail EIN sur: «L’intégration et l’inclusion: derniers développements dans la région méditerranéenne» 23-24 mai MILAN Séminaire EIN sur: «Reconstruire l’économie sociale de marché européenne: les valeurs européennes et les nouvelles économies de marché sociales: Vers une économie participative» (GT5) 2 8 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires 1er juin BRUXELLES Petit déjeuner de travail EIN sur: «La chute de l’Union soviétique» 13-16 juin WASHINGTON Séminaire EIN sur le «Multilatéralisme efficace: Horizons de la coopération transatlantique» (GT7-9-10), conjointement avec l’IRI 29 juin BRUXELLES Petit-déjeuner de travail EIN sur le «Multilatéralisme efficace: Horizons de la coopération transatlantique. Rapport sur le séminaire de Washington» (GT9) conjointement avec Res Publica, Magna Carta et autres 7 septembre BRUXELLES Petit déjeuner de travail: «Pourquoi les mouvements pro-démocratiques au Moyen-Orient ne parviennent-ils pas à garantir la liberté de religion» 22-24 septembre BUCAREST UNIVERSITÉ D’ÉTÉ «Une réponse du centre-droit à la crise économique et sociale: Un projet pour l’Europe» 19 octobre BRUXELLES Séminaire EIN sur: «Budgétisation durable en Europe: enjeux et instrument de défense européenne» (GT7) 8 novembre BRUXELLES Réunion d’évaluation de l’EIN: Discussion sur le programme 2012 avec les Think-tanks et groupes de travail 9 novembre BRUXELLES Séminaire EIN sur: «Reconstruire l’économie sociale de marché européenne. Un enjeu de santé pour l’Union: la nutrition et l’éducation» (GT4) 2 8 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires 30 novembre BRUXELLES Petit déjeuner de travail EIN sur: «Multilatéralisme efficace: Partenaires pour l’intérêt de l’UE en Afrique sub-saharienne et au Moyen-Orient» (GT7) Université d’été L’apogée du programme annuel du Réseau Européen d’Idées est l’Université d’été. Cette année, cet événement s’est tenu à Bucarest (Roumanie), du 22 au 24 septembre. Le thème de cette année était: «Une réponse du centre-droit à la crise économique et sociale: un projet pour l’Europe». Conclusions de l’Université d’été de l’EIN à Bucarest Une réponse du centre-droit à la crise économique et sociale: un projet pour l’Europe Le réseau EIN (European Ideas Network - Réseau Européen d’Idées) a organisé sa 10e Université d’été du 22 au 24 septembre à Bucarest (Roumanie) sur le thème «Une réponse du centre-droit à la crise économique et sociale: un projet pour l’Europe». La réponse est plus d’Europe, plus de responsabilité et plus de solidarité. L’idéal des États-Unis d’Europe a été relancé: Les priorités issues de la crise économique: vers une Union économique Notre tâche principale est de relancer le Projet européen: nous devons surmonter une crise d’identité, mais aussi une crise de confiance. Cet objectif n’est possible que si nous adoptons une réponse européenne. Des mesures doivent être prises au niveau européen pour éviter la stagnation. Nous devons concevoir un projet capable d’apporter une réponse semblable à celle que représenta le projet du Marché unique en 1992 face à la crise persistante de «l’euro-sclérose» des années 80. L’absence de réponse mènera à un populisme croissant. Les solutions à long terme pourraient conduire à des modifications du traité: la gouvernance économique (âge de la retraite, régimes des pensions, réglementations du marché du travail, etc.). Afin de regagner la confiance des marchés et des investisseurs, nous devons nous concentrer sur la stimulation de l’économie réelle. Notre projet de réforme du marché intérieur fait partie de la réponse visant à stimuler la croissance et l’emploi. De même que l’investissement et le soutien d’une politique industrielle visionnaire. La recherche et le développement, l’innovation liés au secteur industriel doivent être soutenus. Nous devons soutenir l’internationalisation des PME. 2 8 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires Le nouveau populisme politique et la défense des valeurs de la démocratie chrétienne Les racines du populisme ne sont autres que les craintes suscitées par la crise économique et sociale actuelle. Le rôle de la politique consiste à administrer ces craintes et non pas à gouverner par la peur. Le populisme consiste en une distorsion de la vérité et une négation de la vision européenne de la réalité, qui est une vision basée sur la confiance et la prédisposition à découvrir et explorer ce qui est différent et inconnu. Les politiciens doivent se rapprocher des citoyens en adoptant une nouvelle pédagogie politique courageuse qui puisse aider à faire la distinction entre la vérité et le mensonge. Pour surmonter l’impasse actuelle, il est indispensable de compter sur un leadership politique audacieux qui soit capable de rétablir avec détermination la confiance des citoyens envers l’Europe. Il est important de rappeler avec conviction les valeurs de la démocratie chrétienne et de réaffirmer notre pensée pro-européenne formulée à l’origine par nos Pères fondateurs, en réponse à la crise actuelle de confiance dans le projet européen et dans la perspective des États-Unis d’Europe. Un vrai marché unique libre et concurrentiel pour un continent uni au sein d’un cadre multi-financier - UE 2020 Le débat a mis en évidence plusieurs problèmes qui requièrent l’adoption de mesures urgentes: > l’énorme potentiel du marché unique qui n’est pas encore pleinement exploité pour stimuler la croissance et la création d’emplois; > l’importance d’une confiance restaurée dans le marché unique; > la nécessité d’une participation accrue à la mise en œuvre efficace de la configuration du marché unique à tous les niveaux de gouvernement; > l’importance du marché unique en termes de citoyens; > l’harmonisation fiscale; > la simplification de la bureaucratie et l’administration; > des mesures d’incitation mises en œuvre par les gouvernements; Une intervention sur ces questions pourrait donner lieu à une réponse efficace à la crise et contribuer à consolider le marché unique. Europe 2020: vers une société innovatrice et créative L’UE 2020 a adopté une bonne approche, mais a besoin d’argent pour la mettre en œuvre avec efficacité. Par conséquent, il est essentiel d’augmenter le budget de l’UE pour la recherche et le développement, en dépit de la situation de crise, et d’éviter la sur-réglementation. Cela requiert une compréhension interinstitutionnelle commune des avantages des réglementations non contraignantes et de l’évaluation d’impact. Des procédures accélérées doivent être envisagées pour faire face au problème d’une Europe qui se situe derrière d’autres régions et qui ne progresse tout simplement pas assez rapidement. Nous devons éviter les incertitudes inutiles et mieux informer les consommateurs sur les avantages des nouvelles technologies. Par ailleurs, la définition de normes communes a toujours contribué à la compétitivité de l’UE, tandis que la fragmentation du crédit freine le financement efficace. L’innovation doit aller de pair avec un secteur industriel modernisé et dynamique, la recherche doit être convertie en innovation. 2 8 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice Travaux par lementaires Nous devons inverser la tendance d’un environnement d’aversion au risque. Une approche équilibrée combinant à la fois les risques et les préoccupations des consommateurs est nécessaire pour susciter la confiance et attirer les investissements et les talents. Il est impératif de créer une masse critique de talents de haut niveau (compétences) et nous devons être capables de les garder en Europe. La réforme de l’éducation et des universités est nécessaire. L’accent doit être mis sur les compétences en gestion des entreprises et les mesures d’incitation à cet effet. Les partenariats public-privé et le rôle de l’Institut européen de technologie ont une importance capitale. Les fonds structurels doivent jouer un rôle de soutien clé. L’accès des PME aux marchés publics et au financement doit être facilité. Réglementation des marchés financiers: nécessité d’une coordination globale et d’une mise en œuvre cohérente La crise économique récente a mis en évidence la nécessité d’une coordination mondiale des marchés financiers. Par conséquent, l’Union européenne doit jouer un rôle de premier plan dans une réglementation rénovée, plus efficace et d’orientation mondiale des marchés financiers. Afin d’atteindre cet objectif, le consensus entre les États membres est d’une importance vitale. La réponse à cette crise doit aussi passer par une régulation financière qui assure la stabilité du secteur financier. Il doit y avoir un accord global sur l’application des dispositions des règles de Bâle III. La sur-réglementation doit être évitée, car les institutions financières doivent être en mesure de fournir le financement nécessaire à l’économie réelle, en particulier aux PME. Il est dans l’intérêt de tous les États membres de veiller à l’établissement d’un filet de sécurité crédible destiné à nous protéger contre les risques affectant la monnaie commune. La société européenne au XXIe siècle: démographie et intégration Même si l’immigration ne peut pas être assimilée à une solution aux problèmes démographiques, qui exigent des stratégies à long terme basées sur un ensemble de mesures politiques ciblées en faveur de la famille, elle pourrait toutefois être considérée comme un facteur qui contribue à atténuer, à moyen terme, les effets du vieillissement de la population et des faibles taux de fécondité. Par conséquent, davantage d’efforts devraient être réalisés afin de donner aux migrants la possibilité de s’intégrer dans le marché du travail et d’y contribuer. En outre, il est temps de concevoir une organisation plus flexible du travail qui permette de concilier la vie professionnelle et la vie privée et qui améliore l’égalité des sexes en matière d’emploi. Les pays ayant le taux d’emploi le plus élevé parmi les femmes ont également un taux de fécondité très élevé. Il serait également nécessaire de réviser la politique de l’UE en matière de lutte contre la pauvreté, dans le contexte de la stratégie UE 2020, afin de soutenir aussi les familles pauvres. La communauté transatlantique: un acteur mondial renouvelé dans le monde La communauté transatlantique est avant tout une communauté de valeurs. Toutefois, cela n’est pas suffisant pour répondre aux nouveaux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés. L’UE et les États-Unis doivent amorcer un dialogue concret afin d’aborder des questions critiques telles que le processus de paix au Moyen-Orient, le printemps arabe, la crise financière, les relations 2 8 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires avec la Russie et la Chine et l’avenir de l’OTAN. L’idéologie de centre-droit doit conduire à un nouveau modèle de protection sociale, ainsi qu’à la création d’un espace économique commun. Commission CRIS La région des Balkans: sur la voie de l’UE L’Union doit élaborer des stratégies à moyen et long terme visant à assurer une croissance saine et ne peut pas se permettre de ne régler que les questions urgentes. Les solutions apportées aux problèmes urgents doivent s’accompagner de politiques orientées vers le long terme, qui garantissent la prospérité de l’Europe. Nous devons agir de façon responsable et unie, en poursuivant l’intérêt commun, au profit des générations futures et du rôle futur de l’UE dans le monde. Le Groupe PPE reste fortement attaché à la perspective européenne des pays des Balkans et souligne la nécessité des réformes - en particulier dans le domaine du système judiciaire -, d’un accroissement des investissements étrangers, du renforcement des capacités et d’une bonne gouvernance. L’adhésion de la Croatie à l’UE enverra un signal positif aux autres pays des Balkans, même s’il faut tenir compte de la «fatigue» de l’élargissement tant dans l’UE que dans les Balkans. La région de la mer Noire L’importance stratégique et le grand potentiel de la région de la mer Noire ont été réitérés. Une meilleure intégration régionale, une plus grande implication, un pragmatisme accru et une approche stratégique à long terme sont des éléments essentiels si l’on souhaite atteindre l’objectif d’une zone de stabilité, sécurité et prospérité. Dans le domaine de l’énergie, la région de la mer Noire représente une interface stratégique entre les besoins énergétiques de l’Europe et les fournisseurs de l’Europe. Afin de diversifier et d’assurer ses approvisionnements et ses ressources, l’Union européenne devrait mettre davantage l’accent sur les nouveaux corridors. Des résumés des réunions du Réseau des idées européennes sont publiés sur son site web www.ein.eu, ainsi que les articles et les présentations qui ont servi de base à ses discussions. Christine Detourbet Chef d’Unité Le mandat de la Commission spéciale du Parlement européen sur la crise financière, économique et sociale a pris fin en 2011. L’un des objectifs poursuivis par cette Commission spéciale consistait à forger une vision de l’avenir sur la base d’une analyse et d’une interaction avec diverses parties prenantes. Alors que la crise de la dette souveraine en Europe frappe plus fort que jamais, les arguments développés par la Commission n’ont jamais eu autant de pertinence. La Commission a présenté des propositions concernant l’avenir à plus long terme qui doivent aider l’Union à retrouver une croissance durable, et plus encore. Le PPE a initié la majeure partie des propositions et recommandations qui suivent. Il était impératif que le PE soit en mesure d’apporter une réponse consensuelle et globale à la crise. La crédibilité institutionnelle était en jeu. Le PE a bel et bien apporté cette réponse et la balle se trouve à présent dans le camp des autres parties prenantes. Les questions principales que la Commission a soulevées dans son rapport étaient: Gouvernance européenne > Il nous faut plus d’Europe; il est urgent de donner à l’Europe l’impulsion politique et intellectuelle nécessaire pour remettre le projet européen sur la bonne voie; la Commission doit utiliser pleinement son droit d’initiative dans les domaines de compétences partagées; la méthode communautaire doit prévaloir; l’Europe doit recevoir les ressources nécessaires à la concrétisation des ses ambitions; le budget de l’UE doit être stratégiquement orienté. > Il convient d’achever la réalisation du projet de marché intérieur favorable à l’écologie et à la société, qui sous-tend l’Union. > Les mécanismes de gouvernance économique doivent être renforcés au sein de l’Union, en particulier en vue d’améliorer la responsabilité, la gestion des crises ainsi que la coordination des politiques économiques et de l’emploi. > L’un des grands défis de l’UE consiste à faire valoir sa force économique sur la scène planétaire en s’exprimant d’une seule voix. > Il faut une revitalisation de l’économie de marché sociale durable et des valeurs qu’elle défend. 2 8 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 8 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires S er vice Travaux par lementaires Réforme financière Éducation, emploi, solidarité > Le programme de réforme du secteur financier et du cadre de surveillance doit se poursuivre à un rythme soutenu; il convient de trouver des réponses européennes. > L’éducation doit être placée au cœur même de la stratégie économique de l’Union, en vue d’améliorer la qualité globale de tous les niveaux d’éducation et de formation au sein de l’Union. > Nous avons besoin d’un système financier qui soutienne l’économie réelle. > Les stratégies de sortie de crise doivent tenir compte du fait que la création d’emplois est une priorité dans la relance de la croissance durable et la mobilité de la main-d’œuvre doit être améliorée. Fiscalité > Nous devons aussi remodeler les systèmes fiscaux de manière équitable afin de décourager tout recours excessif à l’effet de levier et de promouvoir la justice sociale, l’esprit d’entreprise et l’innovation. > Les politiques budgétaires et monétaires ne peuvent se substituer à une réforme structurelle et la consolidation approfondie n’a pas de caractère facultatif. Petites et moyennes entreprises > La lutte contre la pauvreté et une politique de l’emploi inclusive sont cruciales pour la cohésion sociale. > La promotion de la solidarité intergénérationnelle doit passer par le recours aux seniors potentiellement actifs et le soutien de l’emploi des jeunes. Outre les recommandations d’ordre plus général, les membres du Groupe PPE ont suggéré des mesures concrètes en vue d’une action au niveau européen, afin de restaurer la confiance en Europe, à court comme à long terme. Ces propositions concrètes sont les suivantes: > Les PME sont essentielles pour le développement, la croissance et le bien-être futurs de l’UE, et la compétitivité de l’Union au niveau mondial peut être renforcée en donnant la priorité aux PME et à leur internationalisation. > développer le concept d’un Trésor européen; > La définition actuelle d’une PME dans l’Union doit être revue, et le critère concernant le nombre de salariés doit être abaissé afin de mieux cibler les politiques en faveur des PME. > suivi du train de mesures sur la gouvernance; UE 2020 > la Commission conduira une enquête sur un futur système d’euro-obligations; > La structure de gouvernance de la stratégie Europe 2020 doit être renforcée afin de garantir qu’elle atteindra ses objectifs. > conversion du MES en une agence de la dette européenne; > Pour éviter que les réponses apportées à la crise de l’euro ne se soldent par une interminable période de stagnation économique, l’Union doit, en même temps, mettre en œuvre une stratégie propre à accélérer la mise en place d’une croissance économique durable, ainsi que des réformes visant à restaurer et à améliorer la compétitivité. > un(e) «M. ou Mme Euro», par exemple un Commissaire ou un Vice-président, qui serait chargé de la monnaie commune et du semestre européen (gouvernance économique); > défense d’une représentation unifiée de l’euro au niveau international; > le CERS contrôlera les concentrations au sein des marchés financiers susceptibles de créer des risques systémiques; > demander à la Commission d’analyser, dans le contexte du semestre européen, la résilience fiscale des systèmes fiscaux des États membres afin que leurs réformes fiscales résistent aux fluctuations et ne s’appuient pas forcément sur des bases imposables fortement soumises aux cycles, ou dont on sait qu’elles sont propices aux bulles spéculatives; Politique de cohésion > soutenir les mesures-cadres du G20 visant à réguler les marchés des produits dérivés; > La politique de cohésion est devenue un instrument essentiel du plan européen de relance de l’économie, car il s’agit d’une politique publique qui peut être mise à contribution pour faire face à la crise et stimuler la demande à court terme, tout en investissant dans la croissance à long terme et la compétitivité. > réformer et augmenter les ressources financières du FMI afin d’améliorer sa transparence et sa responsabilité, et de le rendre plus démocratique; > La politique de cohésion doit être considérée comme l’un des piliers de la politique économique de l’Union en ce qu’elle contribue à sa stratégie d’investissement à long terme. > Il faut promouvoir l’efficacité énergétique et les réseaux transeuropéens. 2 8 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 > l’UE devrait avoir un seul représentant au sein du conseil du FMI à moyen terme; > le FMI pourrait faire office de prêteur en dernier ressort à l’échelle mondiale et pourrait contrebalancer la nécessité pour les pays d’accumuler des réserves de devises étrangères; > l’UE doit identifier des priorités politiques et trouver un accord en ce qui concerne le financement d’une coopération euro-méditerranéenne plus étroite, et souligner la nécessité d’étendre les obligations européennes communes aux projets euro-méditerranéens dans les domaines de l’éducation, des transports durables, de l’énergie et de l’éducation, ce qui générerait de la valeur ajoutée sur les deux rives de la Méditerranée; 2 8 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e Travaux par lementaires > poursuivre l’ouverture du secteur européen des services afin de continuer à libérer le potentiel du marché intérieur; > nous reconnaissons qu’il est essentiel de disposer d’un système de transports efficace et interconnecté qui facilite la libre circulation des personnes, des marchandises et des services dans le marché unique et qui promeut la croissance; souligne l’importance des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T) pour générer une valeur ajoutée européenne non négligeable puisqu’ils contribuent à supprimer les goulets d’étranglement; > prendre en considération les objectifs de la stratégie UE 2020 dans la définition du contenu du semestre européen, conformément à une stratégie européenne durable en matière de dépenses; > la consolidation fiscale doit s’accompagner d’objectifs à moyen et long terme comme ceux identifiés par la stratégie Europe 2020. Celle-ci doit comporter des objectifs contraignants élaborés par la Commission, les États membres ayant à respecter des valeurs maximales et minimales concernant certains aspects macroéconomiques de leurs économies. Le non-respect de ces valeurs doit conduire à des procédures d’infraction à l’encontre des États membres; S er vice Travaux par lementaires La crise actuelle de la dette souveraine doit être dûment prise en compte au niveau européen à travers une réponse de l’UE. Porter des accusations inutiles n’est pas une réponse. Il est préférable que la prise de décision intervienne au niveau de l’UE, solution qui bénéficierait aussi du soutien de nos concitoyens, comme le montre le dernier Eurobaromètre. La crise actuelle offre une possibilité de forger une union plus étroite et de galvaniser les jeunes générations en faveur du projet européen. Tout en relevant les défis à court terme, nous devons également nous soucier de l’architecture future de l’Union en nous appuyant sur trois piliers: 1. finances publiques saines, 2. réformes structurelles et, 3. croissance économique et emploi. Catarina Caldeira et Viktor Sata Conseillers > un audit financier strict initié par la Commission, en étroite coopération avec Eurostat, de l’ensemble des États membres afin de déterminer leur situation financière réelle; > contrôle de tous les programmes de financement de l’Union européenne ainsi que des subventions nationales et régionales; > l’attribution de fonds européens sur la base de leur pertinence et de leur efficacité économique, sociale et environnementale; les fonds non utilisés par les États membres pourraient être réaffectés à des investissements publics durables au niveau de l’UE dans le cadre de projets ou de programmes conjoints; > assistance technique destinée à améliorer l’utilisation des fonds et exécution efficace des projets d’investissement; > un rôle accru pour la BEI en ce qui concerne l’amélioration du rôle de catalyseur et de la fonction de levier des Fonds structurels; > l’introduction d’obligations sur projet afin d’exploiter le capital privé dans la perspective de répondre aux besoins en infrastructures de l’Europe; > une définition des PME unique et convenue au niveau européen; > la création d’un programme européen de stages conçu pour intégrer les jeunes dans le marché du travail et encourager la mobilité, à l’image du programme Erasmus, impliquant pleinement le secteur privé; > la création d’une communauté européenne de l’énergie; > mettre en œuvre une politique commune pour l’énergie durable et l’approvisionnement en matières premières; > défend la nécessité d’une Commission européenne plus forte et ayant davantage de comptes à rendre au Parlement, appelée à jouer un rôle majeur dans l’identification de l’intérêt commun européen, et à y tendre pleinement grâce à ses prérogatives d’initiative en matière législative. Invite la Commission à agir de manière résolue en utilisant tous les instruments à sa disposition. 2 9 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 9 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations avec les Par lements nationaux LE GROUPE PPE ET LES PARLEMENTS NATIONAUX L’Union européenne a très tôt admis la nécessité de rapprocher l’UE des citoyens et de garantir un contrôle démocratique de ses activités. C’est pourquoi le traité de Lisbonne a octroyé de nouveaux droits aux parlements nationaux. Le PPE a rapidement reconnu ces changements et a été le premier à développer un réseau de relations structurées entre les députés du Parlement européen et les parlementaires nationaux. Ce réseau offre une tribune qui permet aux députés de débattre des questions politiques actuelles et d’instaurer une meilleure compréhension de l’idéal européen tant au niveau national que local. L’organisation de réunions interparlementaires régulières du PPE permet donc un rapprochement de la coopération à la fois au niveau de l’UE et à l’échelon national. Relations du groupe avec les parlements nationaux - activités organisées en 2011: 5 > Service Relations avec les Parlements nationaux > Sommets des Présidents des groupes du PPE au sein des parlements nationaux de l’Union européenne; > Réunions du réseau des parlementaires nationaux du PPE chargés des affaires européennes et des membres du PPE, députés Parlement européen; > Réseau des jeunes membres du PPE âgés de moins de 35 ans, députés au Parlement européen ou parlementaires nationaux; > Participation active à toutes les réunions parlementaires conjointes et à toutes les réunions conjointes de Commissions après les réunions préparatoires entre le groupe et les parlementaires nationaux, membres du PPE; > Publications et bulletins d’information du service du groupe chargé des relations avec les parlements nationaux. Le groupe publie régulièrement un bulletin d’information sur les activités du service chargé des relations avec les parlements nationaux. En outre, un site internet spécifique informe les députés européens et les députés nationaux des dernières évolutions des activités du groupe dans le cadre de la coopération interparlementaire de l’UE. 2 9 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux 14e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, les 27 et 28 juin 2011 S er vice R elations avec les Par lements nationaux Le 14e Sommet des Présidents des groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE (Bruxelles, du 27 au 28 juin 2011) a étudié les questions du semestre européen et de Schengen. Le Président du Groupe PPE, Joseph Daul MdPE, et Paulo Rangel MdPE, Vice-président du Groupe PPE en charge des relations avec les parlements nationaux, Enikő Győri, Ministre d’État hongrois pour les affaires européennes, et José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, ont présidé conjointement la première journée. Joseph Daul MdPE, Président du Groupe PPE au sein du Parlement européen, a ouvert le 14e Sommet en affirmant que «le ralentissement de l’activité économique, l’incertitude autour de l’euro, la crise grecque, la politique de l’immigration et les questions soulevées dans le pays du sud du bassin méditerranéen - théâtre des événements qualifiés de «printemps arable» - constituent autant de préoccupations essentielles à nos yeux.» Le Vice-président Rangel a accueilli les Présidents membres du PPE en soulignant que «nous devons, en tant que parlementaires élus démocratiquement, prendre conscience que nous portons ensemble l’avenir du processus de démocratisation, comme forces parlementaires communes unies». Christian Jacob député, Président du groupe parlementaire UMP à l’Assemblée nationale française De gauche à droite: Simon Busuttil, MdPE, Coordinateur du Groupe PPE du Comité de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, Manfred Weber, MdPE, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, et Carlos Coelho, député européen, rapporteur sur l’acquis de Schengen 2 9 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Les députés européens et nationaux ont également eu un échange de vues avec le Président José Manuel Barroso. Ce dernier a rappelé, entre autres, que la Commission travaille actuellement à la préparation des perspectives budgétaires et financières pour la période 2014-2020. À ce sujet, la Commission adoptera, le 29 juin, les propositions pour les budgets de l’UE des sept prochaines années. Les recommandations de la Commission aux États membres marquent la clôture du semestre européen de cette année consacré à la coordination des politiques économiques et l’ouverture du «semestre national». En effet, dans les mois à venir, il appartiendra aux États membres de mettre en œuvre ces orientations européennes en les intégrant dans leurs politiques nationales et leurs budgets de 2012. Enfin, le Président Barroso a rappelé que, le 24 juin, tous les Chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro ont réitéré leur engagement à tout mettre en œuvre pour garantir la stabilité financière de l’ensemble de la zone euro. Il prévient que, pour y parvenir, toutes les forces pro-européennes, aussi bien au niveau national qu’au niveau européen, tant au gouvernement que dans l’opposition, doivent prendre leurs responsabilités. Thomas Silberhorn MP (CDU/CSU, DE) a fait remarquer que la situation n’a jamais été aussi difficile qu’aujourd’hui, un an après les différentes mesures prises en vue de stabiliser l’euro. Pierre Lequiller MP (UMP, FR) a soulevé quelques questions à propos des mesures que la Grèce va prendre afin de lutter contre les difficultés financières qu’elle rencontre et s’est demandé si elles suffiront à rassurer les marchés. Maurizio Gasparri MP (PdL, IT) a signalé que les parlements travaillent à une législation qui permette de limiter les dépenses publiques et d’atteindre les objectifs de l’UE. Rafal Trzaskowski MdPE (PPE, PL), a évoqué le processus de création d’un paquet de mesures pour la gouvernance économique et de mise en œuvre du semestre européen, et s’est demandé quels étaient les destinataires des différentes dispositions: les membres de la zone euro, euro+ ou tous les membres ? Markku Markkula (PPE, Comité des régions, FI) s’est intéressé aux pactes territoriaux et aux rôles des universités. Dubravka Šuica MP (HDZ, HR) a signalé la fin des négociations entre la Croatie et l’UE et a remercié chaleureusement la famille du PPE pour l’aide et le soutien apportés. Konstantinos Mousouroulis MP (Nea Demokratia, EL) a plus particulièrement souligné que les économies les plus fortes prêtent de l’argent à celles qui sont plus faibles à un taux d’intérêt très élevé. 2 9 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Au cours de la première session, les orateurs suivants ont pris la parole sur le semestre européen: Alain Lamassoure MdPE, Président de la Commission des budgets au Parlement européen, a proposé aux parlements nationaux, dans un esprit d’ouverture, de collaborer avec les Ministres des finances des États membres puisque les budgets nationaux ont un impact sur le budget de l’UE. Il a ensuite signalé que les États devaient s’assurer que l’argent dépensé au niveau européen ne l’était pas au détriment des budgets des parlements nationaux. Christian Jacob MP, Président du groupe parlementaire de l’UMP à l’Assemblée nationale, a relevé que la manière dont les parlements nationaux traiteront des questions financières actuelles déterminera la confiance des citoyens européens. Selon lui, il est impossible de partager la même devise sans partager les mêmes politiques sociale, budgétaire et financière, qui divergent si souvent à l’heure actuelle. Corien WortmannKool MdPE, Vice-présidente du Groupe PPE au Parlement européen, a traité de l’importance de l’enveloppe budgétaire législative pour le Parlement européen et des origines de la crise économique. Elle a signalé que la situation actuelle découlait du non-respect, par la Grèce, du pacte de stabilité et de croissance. Rafał Trzaskowski MdPE, Vice-président de la Commission des affaires constitutionnelles, s’est intéressé au semestre européen consacré à la coordination des politiques économiques et a expliqué le problème d’un point de vue constitutionnel, et Enikő Győri, Ministre d’État hongrois pour les affaires européennes, a parlé des priorités de la Présidence hongroise. Le «six pack» a été la principale priorité de la Présidence hongroise et les trois institutions la Communauté européenne, la CCL et le Parlement européen - ont coopéré dans l’esprit du nouveau contexte institutionnel établi par le traité de Lisbonne. L’adoption du «six pack» est du plus grand intérêt pour l’Europe. S’il n’y a pas d’accord avant les vacances d’été, l’ensemble des mesures risque de s’effondrer. Enikő Győri a déclaré que, pour la première fois, le semestre européen, qui combine la discipline budgétaire, la création d’emplois et la croissance, a été mené à terme. La politique d’immigration définie pendant la Présidence hongroise tenait compte des conséquences des événements survenus dans les pays du sud du bassin méditerranéen. Il fallait sauvegarder la libre circulation et mieux utiliser les instruments et les outils existants. En attendant, il convenait d’adapter le système de Schengen et la gouvernance à l’évolution de la situation et d’entamer ce que l’on pourrait appeler une révision. Plusieurs députés sont intervenus lors du débat qui a suivi: Markku Markkula (PPE, Comité des régions, FIN) a proposé quelques éléments supplémentaires pour le semestre européen; Elisabeth Svantesson, MP (M, SE) a reconnu la nécessité de réformer la politique de l’Union en matière de gouvernance économique et de finances. Nicola Formichella MP (PdL, IT) a signalé que le nouveau modèle de gouvernance marquait un pas en avant vers la viabilité à long terme des finances publiques. Astrid Lulling MdPE (PPE, LU) a mis l’accent sur la disparité entre les positions adoptées par les députés du PPE et celles des gouvernements nationaux, et a signalé que cette situation concernait le développement puisque la majorité des gouvernements en place sont dirigés par les partis affiliés au PPE. Konstantinos Mousouroulis MP (Nea Demokratia, EL) a demandé aux députés présents de comprendre la situation de son pays. Frank Engel MdPE (PPE, LU) a abordé la situation grecque et les changements considérables auxquels le pays devra faire face. Pierre Lequiller MP (UMP, FR) a expliqué qu’il fallait que l’Europe mette en place un principe de réciprocité, qu’elle aille de l’avant et s’engage plus fermement dans la construction d’une Europe nouvelle. Il a signalé que l’Assemblée nationale avait décidé, à l’unanimité, de soutenir la Grèce. S er vice R elations avec les Par lements nationaux la condition actuelle des immigrants arrivant sur les côtes italiennes, la situation en Tunisie et les élections tunisiennes, ainsi que la question des immigrants en provenance de Libye; Manfred Weber MdPE, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen, a souligné l’importance de l’espace Schengen et a insisté sur la nécessité d’étendre cet espace à la Bulgarie et à la Roumanie. Il s’est ensuite intéressé à l’acquis de Schengen et a considéré les changements qui pourraient être apportés pour tenir compte des conditions et de la situation financière au sein de l’UE; Carlos Coelho MdPE, rapporteur pour l’acquis de Schengen, a expliqué l’aspect vital de Schengen. Ces accords constituent le premier succès de l’Europe des citoyens qui intègre liberté et sécurité; Simon Busuttil MdPE, Coordinateur du groupe PPE à la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, a fait remarquer que, pour la première fois, la question des frontières extérieures était reconnue en tant que préoccupation commune et Tomasz Tomczykiewicz MP, Président du groupe de la Plateforme Civique à la Sejm, a présenté la Présidence polonaise. Au cours du débat, Peter Krings MP (CDU/CSU, DE) a rappelé que le but de l’entrée en vigueur de Schengen était de permettre la libre circulation des citoyens de l’UE. L’instrument n’est pas destiné aux ressortissants de pays non membres de l’UE. Robert del Picchia MP (UMP, FR) a fait remarquer qu’il était nécessaire de tenir compte des préoccupations et de l’avis des citoyens européens et des parlementaires nationaux. Marian-Jean Marinescu MdPE (PPE, RO) a relevé que les obstacles que la Roumanie et la Bulgarie ont rencontrés lors du processus d’adhésion à Schengen étaient dus à des problèmes internes. Il a ensuite déclaré que la Roumanie satisfaisait à toutes les exigences de l’acquis de Schengen et que tout était, en l’occurrence, une question de confiance. Salvatore Iacolino MdPE (PPE, IT) a souligné la nécessité d’améliorer la confiance et la coopération et d’offrir un meilleur niveau de sécurité aux citoyens. Il a, en même temps, affirmé qu’il était nécessaire de garantir durablement la liberté de circulation. Monika Panayotova MP (GERB, BG), a signalé que la question de l’entrée de la Bulgarie dans l’espace Schengen relevait de la solidarité. Teresa JiménezBecerril MdPE (PPE, ES) a déclaré que le Parlement européen croyait fermement à une politique de l’immigration commune mais qu’il fallait se demander comment l’améliorer. Jakob Presečnik MP (SLS, SL) a signalé que la Slovénie comprenait les problèmes de contrôle des frontières et a félicité la Roumanie et la Bulgarie de leur adhésion à l’espace Schengen. Assen Yordanov Agov MP (GERB, BG) était également d’avis que les questions de confiance jouaient un rôle important dans ces discussions. Konstantinos Mousouroulis MP (ND, EL) a admis qu’il était vraiment nécessaire de soutenir l’acquis de Schengen. À la fin du Sommet, les résultats des discussions ont été publiés sous forme de conclusions de la Présidence. Compte tenu des effets conjugués de la crise financière, il a été convenu, à propos de la mise en œuvre du semestre européen, que la clé du succès européen résidait dans la conduite de réformes structurelles. En ce qui concerne la libre circulation des personnes par-delà les frontières en Europe, les députés ont plaidé en faveur d’un renforcement du processus et ont prôné un meilleur mécanisme d’évaluation. Les principaux orateurs de la deuxième journée de discussion sur Schengen étaient les suivants: Maurizio Gasparri MP, Président du groupe parlementaire du PdL au Sénat italien, qui a abordé 2 9 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 9 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux 15e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, le 5 décembre 2011 S er vice R elations avec les Par lements nationaux «Le renforcement de la gouvernance économique européenne» et la question «Quelles réformes faut-il apporter au traité dans le domaine de la gouvernance économique européenne ?» ont été les deux thèmes centraux du 15e Sommet des Présidents des groupes parlementaires du PPE dans l’UE (Bruxelles, le 5 décembre 2011). Le Vice-président du Groupe PPE responsable des relations avec les parlements nationaux, M. Paulo Rangel, député européen, a coprésidé ce Sommet d’une journée avec Mme Marzena OklaDrewnowicz, parlementaire (groupe PO), membre de la Présidence en exercice du Conseil. Dans ses remarques liminaires de la session matinale sur le «Renforcement de la gouvernance économique européenne», M. Rangel a souligné que la crise actuelle était une crise de l’endettement et non pas une crise de l’euro en tant que monnaie. Il a appelé de ses vœux des mesures urgentes visant à asseoir l’Union économique et monétaire sur des fondations solides, crédibles et efficaces. Il a mis en exergue le rôle prédominant que doit jouer la Commission européenne vis-à-vis des États membres et a demandé l’implication pleine et entière du Parlement européen et des parlements nationaux. La première oratrice, Mme Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne, a instamment prié les institutions européennes de coopérer en vue de relever les défis de la crise de façon durable. Parmi les réponses à apporter à la situation actuelle, elle a cité l’analyse annuelle de la croissance de la Commission, les propositions en matière de surveillance budgétaire et l’étude de faisabilité relative aux obligations de stabilité. Elle a exprimé la surprise de la Commission face à la demande anticipée d’une modification du traité alors même que les mesures du traité de Lisbonne doivent encore être épuisées. De gauche à droite: Manfred Weber, MdPE, Vice-président du Groupe PPE et Président du groupe de travail «Affaires juridiques et intérieures», Corien Wortmann-Kool, MdPE, Vice-présidente du Groupe PPE et Présidente du groupe de travail «Économie et environnement», Charlie Flanagan, député, Président du groupe parlementaire Fine Gael dans les maisons irlandaises de l’Oireachtas, Paulo Rangel, MdPE, Vice-président du Groupe PPE chargé des relations avec les parlements nationaux, Béatrice Scarascia-Mugnozza, Chef du Service du Groupe PPE en charge des relations avec les parlements nationaux, Marzena Okla-Drewnowicz, député, Membre de la Présidence, groupe Plate-forme civique à la Diète, et Miguel Seabra AD, Groupe PPE M. Mota Pinto, parlementaire, Président de la Commission des affaires européennes du Parlement portugais, a appelé à la création d’une union fiscale et a souligné que les mesures disciplinaires qui s’imposent concernent tous les États membres et non pas uniquement ceux qui sont actuellement endettés. L’euro doit être préservé à tout prix. M. Sybrand van Haersma Buma, parlementaire, Président du groupe parlementaire CDA, Chambre basse, Pays-Bas, a estimé que le rôle de l’Europe dans les travaux en cours était celui d’un partenaire de premier plan. À ses yeux, garantir l’existence de la monnaie commune et prendre dans le même temps les mesures à long terme pour restaurer la confiance sont les deux faces d’une même médaille. M. Luca Volontè, parlementaire, Président du Groupe PPE au Conseil de l’Europe, déplore l’absence d’harmonisation et de gouvernance commune au sein des pays de la zone euro et partage la vision et les projets italiens consistant à gérer la crise avec le public. M. Francis Delpérée, parlementaire, Président du groupe parlementaire CDH au sein du Sénat belge, a expliqué pourquoi il était nécessaire de limiter le contrôle souverain que les États membres exercent sur leur budget national. Selon lui, le partage des pouvoirs et des compétences est le seul moyen de continuer l’UE. Au cours de la discussion suivante, M. René van der Linden (Sénat, NL), Mme Marianne Thyssen, députée européenne, et M. Jean Bizet (Sénat, FR) ont réfléchi davantage à l’intervention et ont souligné la nécessité d’utiliser la méthode communautaire pour surmonter les problèmes actuels. En présence de M. Janusz Lewandowski, Commissaire chargé de la programmation budgétaire et du budget, M. Alain Lamassoure, député européen, Président de la Commission des budgets, et Mme Kristalina Georgieva, Commissaire chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, ont expliqué leurs positions. M. Lamassoure a proposé 2 9 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 2 9 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux S er vice R elations avec les Par lements nationaux de coordonner les politiques budgétaires non seulement pour assurer la discipline budgétaire, mais aussi pour partager et mutualiser les moyens financiers. Mme Georgieva a rappelé la responsabilité que l’UE doit assumer dans le monde, alors que nombreux sont ceux qui se demandent comment l’Union peut aider des pays tiers si nous ne sommes pas capables de nous entraider. Elle a aussi expliqué son rôle dans le domaine de la préparation et de la gestion des catastrophes en vue d’élaborer une nouvelle législation en matière de protection civile. Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargé de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté Mme Corien Wortmann-Kool, députée européenne, Vice-présidente du Groupe PPE, a donné le coup d’envoi de la session de l’après-midi sur les éventuelles «réformes à apporter au traité dans le domaine de la gouvernance économique européenne». Elle a fait part de son scepticisme vis-à-vis des voix qui appellent à réformer le traité et a expliqué que sa préférence allait à l’utilisation des instruments prévus par les traités en vigueur. À ses yeux, la législation «six-pack» permet d’ores et déjà de contribuer à résoudre les problèmes posés par la crise actuelle. M. Charlie Flanagan, parlementaire, Président du groupe parlementaire Fine Gael, en Irlande, a défendu l’idée d’épuiser d’abord les moyens existants pour rétablir la stabilité de l’euro avant de modifier les traités. À ses yeux, l’objectif principal de tout exercice politique et législatif doit consister à garantir la survie de la zone euro. L’exercice du contrôle démocratique et la présence de l’Union européenne dans les affaires extérieures étaient au centre de l’intervention de M. Manfred Weber, député européen, Vice-président du Groupe PPE. Parmi les exemples cités à l’appui du rapprochement entre l’Union et les citoyens, il a cité la création d’un système électoral européen commun, davantage de mécanismes de contrôle pour la Commission européenne et l’utilisation accrue du vote à la majorité dans les questions liées à la PESC au sein du Conseil. Après les discours, M. Antonio Rodrigues, parlementaire (PT), M. Elco Brinkman (Sénat, NL), M. van der Linden, Mme Thyssen, M. van Haersma Buma, M. Gustav Blix, parlementaire (SE), M. Jean-Pierre Audy, parlementaire, M. Nicola Formichella, parlementaire (IT) et M. Bizet ont pris part à la discussion. Présentant la prochaine Présidence chypriote du Conseil, M. Tasos Mitsopoulos, parlementaire, Président du groupe parlementaire Rassemblement démocratique, a demandé la solidarité au sein de la famille PPE afin de s’attaquer aux questions qui restent en suspens au cours du second semestre de l’année. Il a souligné la volonté chypriote de soutenir toute politique financière capable de contribuer aux objectifs de la stratégie UE 2020. M. Alexander Stubb, Ministre finlandais des affaires européennes et du commerce extérieur, a clos les travaux en disant que l’Europe avait besoin d’action, mais qu’il existait des raisons d’être optimiste, car, à son sentiment, l’Europe peut émerger de la crise à la fois plus renforcée et plus cohérente. Résumant les discussions, les participants ont élaboré une déclaration dans laquelle ils se sont réjouis des actions déjà entreprises, ont prié instamment les États membres de s’attaquer aux origines de la crise dans leurs pays respectifs et appelé les Chefs d’État ou de gouvernement à définir des orientations supplémentaires en ce qui concerne une approche crédible pour surmonter la crise. De gauche à droite: Jean Bizet, député, Vice-président du Comité sur les affaires européennes au Sénat français, Alain Lamassoure, député européen, Président de la Commission des budgets du Parlement européen, et Jean-Pierre Audy, MdPE, Chef de la Délégation française du Groupe PPE et Vice-président de la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen 3 0 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 0 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux S er vice R elations avec les Par lements nationaux Réseau des Affaires européennes du Groupe PPE De gauche à droite: Elco Brinkman, député, Président du groupe parlementaire CDA au sein de la Eerste Kamer der Staten-Generaal néerlandaise, Corien Wortmann-Kool, MdPE, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen et Présidente du groupe de travail «Économie et environnement», et Wim van de Camp, MdPE, Chef de la Délégation néerlandaise du Groupe PPE De gauche à droite: Andrzej Galazewski, député, Vice-président de la Commission des affaires européennes à la Diète polonaise, et Jean-Paul Gauzès, MdPE, Membre du Bureau du Groupe PPE et de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale De gauche à droite: Andrey Kovatchev, MdPE, Chef de la Délégation bulgare au Groupe PPE, Paulo Rangel, MdPE, Vice-président du Groupe PPE responsable des relations avec les parlements nationaux, et Vladimir Toshev, député, membre de la Commission des affaires européennes et de la surveillance des Fonds européens à l’Assemblée nationale bulgare 3 0 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 0 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Le réseau des affaires européennes du Groupe PPE, créé début 2009, rassemble des députés du Parlement européen et des parlements nationaux qui agissent en tant que porte-parole pour les affaires européennes au sein de leurs groupes parlementaires. Ce sont les Présidents ou les Vice-présidents des Commissions parlementaires nationales traitant des affaires européennes, ou les porte-parole des Présidents des groupes parlementaires. Ils se rencontrent régulièrement à Bruxelles. L’objectif est de débattre de questions politiques actuelles de manière plus approfondie afin d’accroître la compréhension mutuelle et d’élaborer des objectifs communs au sein du groupe parlementaire du PPE. S er vice R elations avec les Par lements nationaux Le Parlement européen et les parlements nationaux unis en vue de la démocratisation de l’UE Les efforts du Groupe PPE afin de parvenir au degré de coopération le plus élevé avec les parlements nationaux La 5e réunion du réseau des parlementaires nationaux du PPE chargés des affaires européennes et des députés du Groupe PPE du Parlement européen (Bruxelles, le 28 mars 2011) s’est tenue sous la Présidence du Vice-président Paulo Rangel MdPE, qui, lors de l’ouverture de la séance, a mis en évidence l’occasion offerte à l’Europe de mettre en pratique les compétences et les pouvoirs accrus que l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne a apportés au Parlement européen et aux parlements nationaux. Plusieurs députés nationaux et européens sont intervenus à ce propos. Jean-Paul Gauzès MdPE, membre du bureau du Groupe PPE et de la Commission spéciale du Parlement européen sur la crise financière, économique et sociale, a parlé «des demandes de l’Union». Corien Wortmann-Kool MdPE, Vice-présidente du Groupe PPE, membre de la Commission des affaires économiques et monétaires, a présenté «la stratégie pour la croissance de l’Union européenne Europe 2020». Paulo Mota Pinto MP, Président de la Commission des finances et du budget du parlement portugais a donné son avis sur «le semestre européen et la coordination budgétaire au sein de l’Union européenne». José Manuel Garcia Margallo MdPE, membre du bureau du Groupe PPE, Vice-président de la Commission des affaires économiques et monétaires, a pris la parole sur le «semestre européen» et a expliqué que ce dernier représentait une occasion de construire une coopération interparlementaire privilégiée. Andrzej Galazewski, député de la Sejm polonaise, a fait observer que «contrairement à ce que certains peuvent penser, la Commission n’a pas fourni tous les éléments nécessaires à la mise en œuvre du semestre européen. Il manque, par exemple, des moyens de calculer efficacement la dette publique.» Nikolaos Dendias, député du parlement grec, et Nicola Formichella, député de la Chambre italienne des députés, ont observé que, si le semestre européen, comme les autres mécanismes de coordination des politiques économiques, offrait la possibilité de progresser dans le processus d’intégration européenne, il présentait également, en même temps, le risque d’une marginalisation du rôle des parlements nationaux. Michel Servoz, Secrétaire Général adjoint de la Commission européenne a présenté, au cours de la discussion, le rapport «Analyse annuelle de la croissance». 3 0 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 De gauche à droite: Günther Krichbaum député, Président du Comité pour les affaires européennes au Bundestag, et Monika Panayotova députée, Présidente de la Commission des affaires européennes et de la surveillance des fonds européens à l’Assemblée nationale de la République de Bulgarie 3 0 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux La 6e réunion du réseau des parlementaires nationaux du PPE chargés des affaires européennes et des députés du Groupe PPE du Parlement européen (Bruxelles, le 17 octobre 2011) a porté essentiellement sur les principaux problèmes économiques liés à la crise dans la zone euro. Elle a rassemblé 12 chambres ainsi que plusieurs députés européens (Ioannis Kasoulides, Othmar Karas, Astrid Lulling, Werner Langen, Pablo Zalba, Iliana Ivannova et Albert Dess). Paulo Rangel MdPE a présidé la réunion et souligné, lors de son introduction, que la famille politique PPE était consciente que, s’il fallait réagir de manière plus concertée au développement législatif de l’Europe, l’échange et le partage d’informations pertinentes étaient vitaux. Lors de la première partie de la session I, Jean-Paul Gauzès MdPE, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, a présenté la gouvernance économique et le paquet de mesures que le Parlement européen venait d’approuver, ainsi que l’approche du PPE en la matière. Peter Michael Ikrath MP, Vice-coordinateur de la Commission des affaires financières au Nationalrat autrichien, a proposé des idées sur la limitation constitutionnelle de la dette. Valère Moutarlier, membre du Cabinet d’Algirdas Šemeta, Commissaire européen chargé de la fiscalité et de l’Union douanière, de l’audit et de la lutte antifraude, a expliqué la nouvelle proposition de la Commission européenne en vue d’un régime commun de taxation des transactions financières. Sidonia Elżbieta Jędrzejewska MdPE, membre de la Commission des budgets du Parlement européen, a donné son avis sur les perspectives financières. S er vice R elations avec les Par lements nationaux Réseau des jeunes membres du PPE Dans le cadre des relations avec les groupes frères au sein des parlements nationaux, le PPE continue de développer son «réseau des jeunes membres» créé en 2006. Ce réseau rassemble tous les jeunes membres des parlements nationaux et du Parlement européen, âgés de 36 ans ou moins lors de leur élection. Une réunion du comité Directeur du réseau des jeunes membres du PPE s’est tenue à Strasbourg le 21 juin 2011 en présence du Vice-président Rangel MdPE (PPE, PT), du Coordinateur du réseau des jeunes membres, Andreas Schwab MdPE (PPE, DE), ainsi que de deux Vice-coordinateurs du réseau des jeunes membres - Lara Comi MdPE (PPE, IT) et Petru Luhan MdPE (PPE, RO) -, et Jarosław Leszek Wałęsa MdPE (PPE, PL), dans le but d’organiser la prochaine rencontre annuelle du réseau des jeunes députés en Pologne (à Gdansk). Le conseil du réseau des jeunes membres (Andreas Schwab MdPE, Lara Comi MdPE et Petru Luhan MdPE) et le Vice-président Rangel ont tenu une réunion de coordination à Strasbourg le 16 novembre 2011, afin de présenter les nouveaux plans de travail et l’organisation de la prochaine élection des Coordinateurs du réseau des jeunes membres. Günther Krichbaum MP, Président de la Commission des affaires européennes au Bundestag allemand, a introduit le débat sur la crise dans la zone euro. Il a expliqué sa vision d’une Europe qui incarne une «Union de stabilité». Paulo Mota Pinto MP (PSD, PT), Président de la Commission des affaires européennes de l’Assembleia da República (Portugal), a relevé que nous ne parlions pas de la crise de l’euro en tant que devise. Nicola Formichella MP, porte-parole du PdL, a souligné que seul un «gouvernement économique» approprié de la zone euro qui disposerait de pouvoirs réels pouvait garantir des avancées réelles. Dara Murphy MP, Présidente de la Commission interne du Fine Gael chargée des affaires européennes, des affaires étrangères et du commerce, a fait état d’une amélioration de la situation irlandaise; elle a donné l’exemple d’une croissance soutenue par des exportations nettes et par la compétitivité. Konstantinos Mousouroulis MP (Nea Demokratia, EL), a soulevé le problème des erreurs structurelles liées à l’euro. Un débat a eu lieu avec Francis Delperée MP, Président du groupe CDH au Sénat belge, Monika Panayotova MP (GERB, BG), Présidente de la Commission chargée des affaires européennes et de la surveillance des fonds européens à l’Assemblée nationale bulgare, Christos Stylianides, député du Democratic Rally à la Chambre des représentants de Chypre, Petteri Orpo, député au parlement finlandais, Kathleen Ferrier, députée du CDA au parlement néerlandais. Susanna Haby, membre du Parti du Rassemblement Modéré au parlement suédois, a expliqué l’importance, il y a dix ans, du consensus politique large qui a permis de décider des réformes dont le pays avait besoin. Le Viceprésident du PPE, Ioannis Kasoulides, a fait part de son inquiétude face à l’intention de l’Union européenne de devenir le premier espace économique à introduire une taxe sur les transactions financières. À la fin de la réunion, le Vice-président Rangel a souligné dans sa conclusion qu’il était nécessaire d’arriver à une plus grande intégration européenne et que le PPE, en particulier, devait se préparer à défendre la méthode communautaire. 3 0 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 0 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Le PPE et la coopération interparlementaire au sein de l’UE Réunions parlementaires conjointes Les réunions parlementaires conjointes constituent une forme de coopération interparlementaire entre les députés du Parlement européen et leurs homologues des parlements nationaux de l’Union européenne. Ces réunions permettent des débats et discussions autour des problèmes politiques les plus urgents. En 2011, deux réunions ont été organisées, sous les Présidences hongroise et polonaise: La réunion parlementaire conjointe sur les Balkans occidentaux (Bruxelles, les 13 et 14 avril 2011) organisée par le Parlements européen et hongrois a apporté la question de l’intégration d’autres pays d’Europe à l’agenda européen. Paulo Rangel, Vice-président du Groupe PPE en charge des relations avec les parlements nationaux, László Köver, Président de l’Assemblée nationale hongroise, Luka Bebič, Président du parlement croate, et Györy Schöpflin, membre de la Délégation interparlementaire Albanie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro et Kosovo, ont co-présidé la réunion de la famille PPE qui s’est tenue à la veille de la réunion parlementaire conjointe. Jacques Blanc, Vice-président de la Commission des affaires étrangères et Viceprésident de la Commission des affaires européennes au Sénat français, a souligné que les pays des Balkans occidentaux affichaient une identité européenne claire et que l’intégration de ces pays contribuerait considérablement à la stabilisation de l’Europe. Monica Macovei MdPE (PPE, RO), Présidente de la Délégation interparlementaire UE-Moldavie, a présenté l’exposé d’introduction du premier groupe de travail de la réunion parlementaire conjointe: «Coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures». Dans le cadre du deuxième groupe de travail, «Intégration des citoyens», Mihàly Balla MP (FIDESZ, HU), Président de la Commission des affaires étrangères, a rappelé que la région, particulièrement la Croatie, a connu un développement considérable ces dernières années. S er vice R elations avec les Par lements nationaux a mis l’accent sur l’importance de la culture et de l’éducation dans l’intégration et la construction de la paix, particulièrement lorsque des jeunes enfants et des adolescents étaient impliqués. Lors de la clôture du débat en plénière, le Premier ministre Orban a fait remarquer que la poursuite de l’élargissement et une meilleure intégration, qui se renforcent mutuellement, permettraient de donner plus de vigueur à l’Union européenne. Le Président Barroso a redit avec insistance que l’UE continuerait de soutenir les pays des Balkans occidentaux grâce à la solidarité et à une aide politique, économique et financière. Pendant le débat animé qui a suivi, les députés PPE suivants sont intervenus: Jozefina Topalli MP (PD, AL), Présidente du parlement albanais, Kinga Gál MdPE (PPE, HU), Dumitru Oprea MP (PD-L, RO) et Petru Farago MP (UDMR, RO). Dans son discours de clôture, László Kövér, Président de l’Assemblée nationale hongroise, a déclaré que la réunion avait permis de clarifier les défis futurs qui se présenteront aux pays des Balkans occidentaux. Lors de l’ouverture de l’assemblée plénière, Luka Bebič, Président du parlement croate a prononcé un discours liminaire sur le thème de «l’importance de l’intégration économique». Un débat, avec différents députés du PPE, Richárd Hörcsik MP (FIDESZ, HU), Dubravka Šuica MP (HDZ, HR), Wolfgang Grossruck MP (ÖVP, AT), Constantinos Tzavaras MP (ND, EL), Vladimir Toshev MP (GERB, BG), Doris Pack MdPE (PPE, DE), Kinga Gál MdPE (PPE, HU) et Ewa Kierzknowska MP (PSL, PL), a suivi son allocution. Le groupe de travail I de la réunion parlementaire conjointe, co-présidé par Ewa Kierzknowska MP (PSL, PL), a traité de sujets comme la coopération dans les domaines de la liberté, la justice et les affaires intérieures, la lutte contre le crime organisé, la corruption, l’éducation, et la protection des minorités. Doris Pack MdPE (PPE, DE), rapporteure du Parlement européen du groupe de travail I, a partagé son avis sur la politique d’immigration et d’asile; les efforts et les progrès réalisés dans le cadre des opérations Frontex ont été reconnus, mais la députée a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre de nouvelles mesures afin d’appréhender le problème dans sa globalité. Les discussions au sein du groupe de travail II de la rencontre parlementaire conjointe ont abordé des thèmes comme les minorités, l’éducation et le respect des valeurs de l’UE. Lívia Járóka MdPE (PPE, HU) a parlé de la question des Roms. Lors de la conclusion du débat, le rapporteur Mihàly Balla MP (FIDESZ, HU) 3 0 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Luka Bebic, Président du Parlement croate 3 0 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux S er vice R elations avec les Par lements nationaux László Kover, Président de l’Assemblée nationale hongroise De gauche à droite: Dacian Cioloş, Commissaire chargé de l’agriculture et du développement rural, M. Jerzy Chróścikowski, député, Président du Comité sénatorial de l’agriculture polonaise, et Albert Dess, MdPE, membre de la Commission parlementaire de l’agriculture et du développement rural Michèle Striffler, MdPE, Vice-présidente de la Commission du développement Teresa Jiménez Becerril Barrio, MdPE, membre de la Commission parlementaire des droits de la femme 3 1 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 1 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Réunion parlementaire conjointe «Cohésion sociale et développement démographique dans une Europe durable» 5 et 6 décembre 2011 De gauche à droite: Ana Maria Fernandez Perles AD, Groupe PPE, Edit Bauer MdPE, Coordinateur du Groupe PPE de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen, Pawel Kaleta AD, Groupe PPE, Danuta Hübner, députée européenne, Présidente de la Commission du développement régional du Parlement européen, Edmund Wittbrodt, député, Président de la Commission des affaires européennes du Sénat de la République de Pologne, Marek Ziolkowski, député, Président de la Commission de l’économie nationale du Sénat de la République de la Pologne S er vice R elations avec les Par lements nationaux Les 5 et 6 décembre 2011, le PE et le Parlement polonais (Sejm/Sénat) ont organisé conjointement la réunion parlementaire conjointe intitulée «Cohésion sociale et développement démographique dans une Europe durable». Une réunion préparatoire du PPE a eu lieu avant le début de la réunion parlementaire conjointe. Sidonia Jedrzejewska, députée européenne (PPE, PL), a rencontré les participants avant la réunion préparatoire du PPE et un débat animé a eu lieu sur des questions importantes comme la crise de la dette souveraine, les nouvelles tendances démographiques, les répercussions futures sur les régimes de sécurité sociale. Ont également été évoquées l’importance de s’attaquer aux problèmes de santé à travers la promotion du sport chez les jeunes et l’importance de protéger la santé des femmes enceintes. La réunion préparatoire du PPE était présidée par Danuta Hübner, députée européenne, Présidente de la Commission du développement, et Edmund Wittbrodt, parlementaire, Président de la Commission des affaires de l’Union européenne du Sénat polonais. Marek Ziołkowski, parlementaire (PO, PL), Président de la Commission de l’économie nationale du Sénat polonais, s’est chargé de l’introduction au sein du Panel 1, «Impact économique et budgétaire du changement démographique». Il a souligné que nous traversions un moment crucial; l’UE n’est pas durable au plan démographique et nous sommes donc confrontés à un grand dilemme: nous avons besoin d’augmenter les dépenses publiques destinées aux questions sociales, mais la crise a provoqué des contraintes budgétaires. Marek Ziołkowski (PO, PL) estime que nous devons produire des statistiques réalistes, mener un véritable débat et veiller à une étroite coopération sur les questions sociales. Danuta Hübner, députée européenne (PPE, PL), a assuré la présentation au sein du Panel 2, «Cohésion européenne et développement régional», soulignant que chaque ville est touchée d’une façon différente et que, dans l’UE, tous les niveaux de gouvernement (national, régional et local) doivent examiner soigneusement les actions qu’ils doivent vraiment entreprendre. Au sein du Panel 3, «Aspects sociaux et égalitaires liés à l’emploi et aux tendances démographiques», Edit Bauer, députée européenne (PPE, SK), a expliqué que la politique de cohésion et les fonds sociaux sont étroitement liés et qu’il importe de rendre ces fonds plus favorables aux consommateurs afin d’aider les PME et les nouveaux entrepreneurs. Elle a mentionné deux questions centrales pour les femmes qui travaillent: la réconciliation et le congé de maternité. Un débat a eu lieu entre différents membres du PPE: Mieczysław Augustyn, parlementaire (PO, PL), Président de la Commission de la famille et de la politique sociale au Sénat polonais, a fait remarquer que, compte tenu de la situation démographique de l’UE, nous devons nous abstenir de pratiquer des coupes excessives dans le Fonds de cohésion et le Fonds social, et que l’UE doit renforcer la solidarité intergénérationnelle. Le député Jesmond Mugliett (Parti nationaliste, MT), membre de la Commission des affaires familiales du Parlement maltais, a déclaré que le problème principal était le chômage et que si les jeunes ne pouvaient pas trouver un travail, ils ne pourraient pas avoir d’enfants faute de pouvoir se le permettre. Danuta Jazłowiecka, députée européenne (PPE, PL), fait remarquer que l’UE doit avoir des politiques convenablement coordonnées aux niveaux local, régional et national pour répondre à ces défis. La plénière de la réunion parlementaire conjointe a été ouverte par le Président Buzek et Ewa Kopacz, parlementaire (PO, PL), Présidente de la Sejm. Le Président Buzek a souligné que le Parlement européen et les parlements nationaux étaient liés par le suffrage universel. Le débat s’est déroulé au sein de 3 panels consécutifs consacrés à: l’impact économique et budgétaire du changement démographique, la cohésion sociale et le développement régional, et les aspects sociaux et égalitaires liés à l’emploi et aux tendances démographiques. Au sein du Panel 1, Andrzej Czerwiński, parlementaire (PO, PL), a souligné dans son introduction que l’UE devait mettre en œuvre des politiques sociales de grande envergure afin de trouver des solutions pour les systèmes de durabilité future, au bénéfice des générations futures. Il pense que nous avons encore quelques années pour nous préparer, mais que nous devons commencer dès maintenant. Pendant le débat, Jacques Le Nay, parlementaire (UMP, FR), a déclaré que la France souffrait elle aussi d’un 3 1 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 1 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux grave problème lié au vieillissement de la société. Christos Stylianides, parlementaire (Rassemblement démocratique, CY), a appelé à l’augmentation de l’âge de la retraite. Danuta Jazłowiecka, députée européenne (PPE, PL), a demandé la promotion de politiques d’emploi actives. Marek Ziołkowski, parlementaire (PO, PL), a insisté sur la nécessité d’être solidaires et sur l’importance de promouvoir l’emploi et la croissance, et pas uniquement de diminuer les dépenses sociales. Mieczysław Augustyn, parlementaire (PO, PL), a fait remarquer que l’UE a besoin de politiques couvrant tous les domaines. Le Panel 2 était coprésidé par Danuta Hübner. Les participants du Parti populaire européen étaient largement plus nombreux que ceux des autres familles politiques, et ont introduit dans l’équation des perspectives à la fois européennes et nationales. Jacques le Nay, parlementaire (UMP, FR), a attiré tout particulièrement l’attention sur certains déséquilibres territoriaux créés par les tendances démographiques actuelles. Lambert van Nistelrooij, député européen (PPE, NL), Coordinateur PPE au sein de la Commission du développement régional et corapporteur du règlement général sur les Fonds structurels, a souligné que la cohésion doit rester une véritable politique communautaire. Edmund Wittbrodt, parlementaire (PO, PL), a appelé la stratégie Europe 2020 et la politique de cohésion les «instruments clés» de l’Union européenne. «Nous devons empêcher qu’une Europe à deux vitesses ne se crée dans le contexte du vieillissement», a mis en garde son collègue sénateur Mieczysław Augustyn, parlementaire (PO, PL). «Nous devons aborder la prochaine période de programmation financière, notre futur prévisible et, espérons-le, d’après-crise, d’une façon nouvelle, en prenant en considération les spécificités des différentes régions», a conclu Danuta Hübner, députée européenne (PPE, PL). L’introduction au Panel 3, a été assurée par Mieczysław Augustyn, parlementaire (PO, PL), Président de la Commission de la famille et de la politique sociale du Sénat polonais, qui a expliqué que les défis que nous devons relever sont les suivants: les difficultés à fonder une famille et à nouer des relations, l’augmentation du nombre de personnes handicapées et souffrant de pathologies permanentes, la nécessité de soutenir, d’augmenter et d’utiliser le potentiel des personnes âgées, ainsi que leur intégration, la lutte contre la discrimination fondée sur le sexe ou l’âge pour garantir l’égalité d’accès au marché du travail, y compris l’accès des personnes âgées. Pendant le débat, Nuno Filipe Matias, parlementaire (PSD, PO), s’est réjoui de ce débat pertinent et intervenant en temps opportun et a déclaré qu’il reflétait l’unité et la solidarité qui, en dernier ressort, contribueront à renforcer les valeurs de l’Union européenne. Jean-Louis Lorrain, parlementaire (UMP, FR), a déclaré que la pauvreté augmentait de nouveau, même si l’on s’attendait à sa baisse spectaculaire après 1945. Danuta Jazłowiecka, députée européenne (PPE, PL), s’est dite inquiète parce que les fonds sociaux de l’UE ne seront utilisés que pour aider les personnes souffrant de pauvreté et non pas pour les éduquer. Andrzej Gałażewski, parlementaire (PO, PL), a insisté sur le problème du chômage des jeunes, notamment au Royaume-Uni. Jesmond Mugliett, parlementaire (Parti nationaliste, MT), a souligné la nécessité de créer des emplois et de promouvoir les bonnes pratiques en Europe. Edit Bauer, députée européenne (PPE, SK), a déclaré que l’Europe était confrontée à une crise sociale aussi grave que la crise financière. Andrzej Grzyb, député européen (PPE, PL), a exprimé ses craintes en ce qui concerne les fonds sociaux, comme ceux destinés à l’éducation, qui sont menacés de disparition à cause de la crise financière actuelle. Un débat a eu lieu avec le Ministre polonais du travail et de la politique sociale, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz (PSL, PL), et le Commissaire chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion, László Andor durant la séance de la plénière de clôture. Le Commissaire Andor a déclaré que certains États membres de l’UE, notamment le plus gros, étaient obsédés par la déflation. Il a souligné que si rien ne changeait à cet égard, nous irions au devant de davantage de problèmes. Kosiniak-Kamysz (PSL, PL) a parlé de son souhait d’un accord paneuropéen sur le congé de maternité, le Conseil ayant rejeté une proposition antérieure fixant sa durée à 21 semaines. 3 1 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations avec les Par lements nationaux Réunions conjointes de Commissions et réunions interparlementaires de Commissions Au cours de l’année écoulée, différentes Commissions du PE ont organisé plusieurs réunions conjointes de Commissions sur des thèmes sectoriels spécifiques. Notamment: > réunion interparlementaire «Les femmes en politique au sein de l’Union européenne», Commission FEMM avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 3 mars 2011; > Réunion interparlementaire «Investir dans l’économie réelle: une boîte à outils pour la croissance, l’innovation et la cohésion», Commission CRIS avec les parlements nationaux Bruxelles, le 14 mars 2011; > Réunion interparlementaire «Le semestre européen pour la coordination des politiques économiques», Commissions ECON/CRIS avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 15 mars 2011; > Réunion interparlementaire «Semestre européen 2011: comment coordonner le budget de l’Union européenne et les budgets nationaux ?», Commission BUDG avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 13 avril 2011; > Réunion interparlementaire sur «La mise en œuvre du paquet législatif Énergie/Climat», Commission ENVI avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 19 avril 2011; > Réunion conjointe «Comment améliorer notre approvisionnement énergétique en renforçant la concurrence, rendre nos systèmes énergétiques plus intelligents et développer les infrastructures énergétiques ?» Commission ITRE avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 24 mai 2011; > Réunion interparlementaire sur «La politique agricole commune à l’horizon 2020», Commission AGRI avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 12 juillet 2011; > Réunion interparlementaire sur «La responsabilité démocratique de la stratégie de sécurité intérieure et le rôle d’Europol, d’Eurojust et de Frontex», Commission LIBE avec les parlements nationaux, Bruxelles, les 5 et 6 octobre 2011; > Réunion interparlementaire «La future politique de cohésion à la lumière des nouvelles propositions législatives», Commission REGI avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 6 octobre 2011; > Réunion conjointe «Relancer le marché unique: situation actuelle et défis à relever», Commission IMCO avec les parlements nationaux, Bruxelles, les 10 et 11 octobre 2011; > Réunion interparlementaire «Conditionnalité en matière de droits de l’homme dans la politique de développement», Commissions DEVE/DROI avec les parlements nationaux, Bruxelles, le 11 octobre 2011. Une réunion interparlementaire a été organisée en collaboration avec la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres sur les manières de renforcer la participation des femmes en politique (le 3 mars 2011), cinq jours avant la journée internationale de la femme (le 8 mars). Lors de son allocution d’ouverture de la réunion de la Commission des droits de la 3 1 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux femme à l’occasion du centième anniversaire de la Journée internationale de la femme, le Président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a réaffirmé son soutien en faveur des quotas. Sirpa Pietikäinen MdPE (PPE, FI), qui a rédigé un rapport sur les femmes en politique, a fait remarquer que la participation des femmes aux décisions de haut niveau est une question liée aux droits fondamentaux et à l’égalité. La Vice-présidente de la Commission des droits de la femme, Elisabeth Morin-Chartier MdPE (PPE, FR), a souligné que la lutte pour l’égalité de sexes est un enjeu collectif de société. La Vice-présidente de la Commission des droits de la femme, Lívia Járóka MdPE (PPE, HU), a fait remarquer que le savoir-faire des femmes était aussi important au niveau de la base qu’à celui de l’élite. Maria Kollia-Tsaroucha MP (Nea Demokratia, EL) a exposé la situation en Grèce et Teresa Jimenez-Becerril MdpE (PPE, ES) a signalé que le nombre de femmes qui s’engageaient en politique n’était pas très élevé et que, dans ce domaine, il restait de nombreux défis à relever. Lena Kolarska-Bobińska MdPE (PPE, PL) a soulevé la question de l’importance de l’égalité des salaires. Csilla-Maria Petö MP (UDMR, RO) a signalé qu’en Roumanie aucune loi ne définissait le rôle de la femme. Une réunion interparlementaire de Commissions s’est tenue le 14 mars 2011, sous l’égide de la Commission spéciale du Parlement européen sur la crise financière, économique et sociale. Son objectif était d’étudier la nécessité d’investissements capables de générer de la croissance. Lors de la première session consacrée aux investissements stratégiques à long terme de l’UE pour la croissance et l’emploi, Jozef Ekes MP (Fidesz, HU) a donné un aperçu des priorités de la Présidence hongroise; il a évoqué des questions comme l’amélioration de la compétitivité, la recherche de solutions pour résoudre les déséquilibres et augmenter l’emploi. Kazimierz Kleina, MP (Plateforme civique, PL) a fait remarquer que la situation devenait de plus en plus compliquée en termes d’économie, de finances et de politique. Diogo Feio MdPE (PPE, PT) a fait observer que des mesures d’austérité ne pouvaient pas résoudre la crise, et que des solutions nationales devaient accompagner celles de l’UE. En même temps, Frank Engel MdPE (PPE, LU) a plaidé pour une plus grande intégration, pour la poursuite de la coordination du financement européen dans le domaine de la R&D et a ajouté qu’à l’avenir, il pourrait être nécessaire de disposer d’un nouveau modèle de redistribution. Iliana Ivanova MdPE (PPE, BG) a déclaré, à propos du dernier rapport de la Commission CRIS, que le travail de cet organisme se centrait principalement sur les causes et les effets de la crise. Durant la session qui traitait de l’investissement comme un outil qui garantit la mise en œuvre des objectifs Europe 2020, Kazimierz Kleina MP (Plateforme civique, PL) et Gunter Stummvoll MP (ÖVP, AT), ont plaidé pour des investissements dans les infrastructures, l’éducation et la compétitivité. En outre, Jessica Rosencrantz MP (Parti du Rassemblement Modéré, SE) s’est intéressée à l’achèvement du marché unique et à la modernisation du budget de l’UE. Danuta Hübner MdPE (PPE, PL), Présidente de la Commission du développement régional, a signalé que les investisseurs ne cherchaient pas à accéder aux mécanismes de financements nouveaux et novateurs parce que, entre autres, le cadre réglementaire était souvent trop compliqué. La réunion interparlementaire de Commissions organisée par la Commission des affaires économiques et monétaires le 15 mars 2011 s’est intéressée aux derniers développements dans le cadre du semestre européen. A cet égard, le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé que l’Union sortait progressivement de la crise économique. José Manuel GarcíaMargallo MdPE (PPE, ES), Vice-président de la Commission des affaires économiques et monétaires, 3 1 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations avec les Par lements nationaux a suggéré qu’il serait raisonnable, lors du calcul d’exigences de fonds propres, de regarder les différentes caractéristiques des dettes publiques. Kazimierz Kleina MP (Plateforme civique, PL) et Gunter Stummvoll MP (ÖVP, AT) ont fait valoir qu’il était déjà évident qu’il serait difficile d’atteindre certains objectifs de la stratégie Europe 2020. Pedro Duarte MP (PSD, PT), a précisé qu’il était préférable, dans le cadre du pacte de stabilité, de permettre à chaque pays de déterminer les méthodes de mise en œuvre qu’ils veulent utiliser, et non de leur imposer des mécanismes déterminés d’avance. Diogo Feio MdPE (PPE, PT), a déclaré que le semestre européen jouera un rôle essentiel dans l’élaboration de nouvelles dispositions en nous aidant à nous concentrer sur les objectifs et non sur les moyens. Grâce à la réunion interparlementaire de Commissions sur le semestre européen, le 13 avril 2011, la Commission des budgets du Parlement européen a offert aux parlementaires nationaux la possibilité d’échanger leurs points de vue avec les députés et les représentants du Parlement européen, de la Commission et du Conseil. Lors de l’allocution d’ouverture, Alain Lamassoure MdPE (PPE, FR), Président de la Commission des budgets, a souligné que, dans la situation actuelle qui exige des restrictions budgétaires à l’échelon national et européen, il fallait s’efforcer d’éviter les doubles dépenses aux niveaux national et européen, par une utilisation plus efficace des ressources disponibles limitées. Afin d’arriver à des budgets nationaux harmonisés, Pawel Arndt MP (Plateforme civique, PL), a reconnu qu’une méthodologie commune partagée par les États membres devrait être créée pour permettre une meilleure coordination des différents budgets. Pendant la discussion sur les ressources propres de l’UE, Göran Petterson MP (Parti du Rassemblement Modéré, SE) et Alicja Olechowska MP (Plateforme civique, PL) ont reconnu que l’UE avait évolué vers un système basé, de plus en plus, sur les contributions nationales au budget européen, et que le débat s’était peu à peu déplacé de la structure du budget vers les montants des contributions de chaque État membre. Dans sa conclusion, Alain Lamassoure MdPE (PPE, FR) a encouragé des contacts permanents entre les participants et entre les parlements qu’ils représentaient. Le 19 avril 2011, la réunion interparlementaire de Commissions sur le changement climatique a rassemblé des députés de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen et 29 députés représentant 17 Chambres des parlements nationaux de l’UE. La réunion s’est structurée en deux parties: durant la première partie sur la mise en œuvre du paquet législatif Énergie/Climat; Connie Hedegaard, Commissaire européenne à l’action pour le climat, a établi que l’utilisation du mécanisme du marché était la meilleure façon de mettre en œuvre le système des droits d’émission ETS. De plus, pour ce qui est de l’initiative de partage de l’effort basé sur des objectifs d’émission contraignants (2013-2020), les États membres sont en état de rencontrer leurs objectifs en matière d’émissions de CO2 et d’efficacité en énergie renouvelable. Cependant, tous les États membres n’atteignent pas les objectifs en matière d’efficacité énergétique. Les parlements nationaux ont un rôle important à jouer en vue d’encourager l’innovation et la croissance dans la recherche sur l’efficacité énergétique. L’énergie nucléaire et les énergies renouvelables ont été les sujets les plus discutés. Lors de la session II sur les négociations internationales sur le climat intitulée: Les priorités de l’UE pour la conférence COP 17, les questions principales soulevées avaient trait à la réduction de 30 % des émissions, avec ou sans 3 1 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux les États-Unis ? - Une deuxième période d’engagement après Kyoto, la Présidence des négociations, le rôle de l’Afrique du Sud, le leadership de l’UE. Tous se sont accordés pour dire que l’UE devait retrouver son rôle prépondérant sur le chemin qui mène vers la conférence COP 17. Le 24 mai, le Parlement européen et l’Assemblée nationale hongroise ont organisé une réunion conjointe de Commissions sur «le renforcement de la concurrence et l’amélioration de l’approvisionnement énergétique par le développement de systèmes énergétiques plus intelligents et de corridors énergétiques». La réunion conjointe de Commissions s’est articulée autour de trois parties principales: trois discours liminaires par un haut fonctionnaire de la Commission européenne, un député de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) et un député de l’Assemblée nationale hongroise; un débat sur les corridors énergétiques; et un débat sur des systèmes énergétiques plus intelligents y compris le chauffage et le refroidissement urbains. Un discours de bienvenue du Président du Parlement européen, Jerzy Buzek, et une allocution introductive par le Président de la Commission ITRE, Herbert Reul MdPE (PPE, DE), ont précédé les débats. Lors de son intervention, le Président Buzek a expliqué que la Communauté européenne de l’énergie avait pour fonction première de favoriser la coordination et la coopération. Il a souligné qu’il ne s’agissait ni d’augmenter la bureaucratie ni de créer de nouvelles structures. Pál Kovacs, secrétaire d’État adjoint chargé de l’énergie au sein du gouvernement hongrois, représentant de la Présidence hongroise du Conseil de l’Europe, a informé l’assistance des réalisations de la Présidence hongroise. Antal Rogán MP (Fidesz, HU) Président de la Commission économie et informatique de l’Assemblée nationale hongroise, a rappelé qu’avant l’expérience de la pénurie de gaz en provenance de la Russie, l’Union européenne n’avait pas conscience de l’importance de la question de l’interconnexion de notre approvisionnement énergétique. Francesco Casoli MP (PPE, IT) a rappelé la nécessité d’une surveillance de la situation des marchés de l’énergie dans les différents pays. Franck Reynier MP (UMP, FR) a insisté sur l’importance vitale de la solidarité entre États membres lorsqu’il s’agissait d’arriver à une meilleure diversification de nos sources d’énergie. Angelika Niebler MdPE (PPE, DE) a critiqué le protectionnisme national lorsqu’il s’agissait du marché commun de l’énergie. Stanislaw Iwan MP (Plateforme civique, PL) a relevé que la dimension d’efficacité des politiques de l’UE offrait l’occasion de prendre des mesures innovantes. Hermann Schultes MP (ÖVP, AT), Marcel Oberweis MP (CSV, LU), Andras Aradszki MP (Fidesz, HU) et Antal Rogán MP (Fidesz, HU), sont également intervenus dans le débat. Jean-Pierre Audy MdPE (PPE, FR) a insisté sur l’importance de disposer d’informations sur les propriétaires des réseaux énergétiques. Une réunion interparlementaire de Commissions sur «La Politique agricole commune à l’horizon 2020», s’est tenue à Bruxelles le 12 juillet 2011. Parmi les orateurs figuraient Jerzy Chróścikowski, Président de la Commission de l’agriculture du Sénat polonais, le Commissaire Dacian Cioloş et Albert Dess MdPE (PPE, DE). Jerzy Chróścikowski MP a souligné la nécessité d’avoir des conditions de concurrence égales pour tous les États membres et tous les agriculteurs. La PAC doit bénéficier tant aux agriculteurs qu’aux consommateurs et aux contribuables. L’intervention d’Albert Dess a traité principalement de la façon de garantir l’approvisionnement en nourriture ainsi que la pérennité de la PAC. Il a également relevé que la croissance de la production agricole de l’UE était plus faible que celle d’autres économies concurrentes, notamment en Asie. 3 1 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations avec les Par lements nationaux Voici les participants de la famille PPE; Fernand Boden MP (CSV, LU), Franc Bogovič MP (SLS, SI), Jean-Paul Emorine MP (UMP, FR), Sándor Font MP (Fidesz, HU), Stelian Fuia MP (PDL, RO), Hervé Gaymard MP (UMP, FR), Ger Koopmans MP (CDA, NL), Leszek Korzeniowski MP (Plateforme civique, PL), Imants Viesturs Lieģis MP (Union civique, LV), Gert Lindemann MP (CDU/CSU, DE), Philip Mifsud MP (PN, MT), Martin Preineder MP (ÖVP, AT), Edmundas Pupinis MP (Union patriotique, LT), Paolo Russo MP (PdL, IT), et Hristina Ivanova Yancheva MP (GERB, BG). La réunion interparlementaire de Commissions de la Commission LIBE sur «La responsabilité démocratique de la Stratégie de sécurité intérieure et le rôle d’Europol, d’Eurojust et de Frontex», (Bruxelles, les 5 et 6 octobre 2011) s’est structurée autour de cinq sessions. Parmi les orateurs figuraient Adam Rapacki MP, Président du comité permanent de sécurité intérieure (COSI), la Commissaire Cecilia Malmström, Rob Wainwright, Directeur d’Europol, Teresa Jimenez-Becerril MdPE (PPE, ES), Aled Williams, Président du Collège d’Eurojust, Ilkka Laitinen, Directeur de Frontex, Simon Busuttil MdPE (PPE, MT) et Carlos Coelho MdPE (PPE, PT). La Commissaire a mis l’accent sur l’importance de la sécurité pour les citoyens de l’Union européenne mais aussi, d’autre part, sur le respect de la vie privée et la protection des données personnelles. Rob Wainwright a parlé du personnel d’Europol et du rôle de l’institution. L’agence de l’UE a pu mener 14 000 enquêtes transfrontalières alors qu’elle ne disposait d’aucun pouvoir coercitif. Teresa Jimenez-Becerril MdPE a expliqué le cadre légal de la création et du travail d’Europol. Aled Williams estimait qu’il n’y avait pas de contrôle opérationnel mais que le contrôle démocratique s’exerçait pleinement. Ilkka Laitinen a exposé le travail fourni par l’agence. Les trois missions principales qui lui sont confiées sont le contrôle de la migration, la lutte contre le crime et la facilitation de contrôles transfrontaliers efficaces. Simon Busuttil MdPE a présenté différentes attitudes adoptées vis-à-vis de Frontex. Carlos Coelho MdPE a souligné que l’Europe était une union de citoyens, source d’un espace de liberté, de sécurité et de justice. Il a mis l’accent sur l’importance d’un contrôle démocratique qui devait s’appliquer aux trois agences. Voici la liste des participants de la famille PPE: Ewa Thalén Finné MP (Mod, SE), Konstantinos Tzavaras MP (Nea Demokratia, EL), Filippo Saltamartini MP (PdL, IT), Hubert Pirker MdPE (PPE, AT) et Günter Kößl MP (ÖVP, AT). Une réunion interparlementaire de Commissions sur la future politique de cohésion à la lumière des nouvelles propositions législatives (Bruxelles, le 6 octobre 2011). Parmi les intervenants à cette réunion interparlementaire de Commissions figuraient Danuta Hübner, députée, Présidente de la Commission REGI, Johannes Hahn, Commissaire européen en charge de la politique régionale, et Elzbieta Bienkowska, Ministre polonaise du développement régional. Danuta Hübner MdPE (PPE, PL) a fait valoir le contexte particulier de l’introduction de «ces nouvelles propositions législatives», ainsi que la nécessité, essentielle pour attirer de nouveaux investisseurs, de disposer d’un paquet de mesures de croissance basé à la fois sur des facteurs de croissance traditionnels et neufs. Le Commissaire Hahn a reconnu la pertinence de la politique de cohésion pour tous les États membres et a signalé que les nouvelles propositions étaient la colonne vertébrale des changements urgents, nécessaires à la politique de cohésion, qui aideront à garder les objectifs de la stratégie de croissance Europe 2020. Elzbieta Bienkowska avait l’impression que les propositions de la Commission étaient équilibrées, reflétaient la situation économique actuelle et constituaient un bon point de départ pour des discussions ultérieures autour de sujets liés à la politique de cohésion. 3 1 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Voici les participants de la famille PPE: Erminia Mazzoni MdPE (PPE, IT), Konrad Steindl MP (ÖVP, AT), Lambert van Nistelrooij MdPE (PPE, NL), Pedro Saraiva MP (PSD, PT), Sean Kelly MdPE (PPE, IE), Kyriakos Hadjiyianni MP (Democratic Rally, CY). La réunion conjointe de Commissions (des 10 et 11 octobre 2011), organisée conjointement par le Parlement européen, la Diète et le Sénat polonais, s’est concentrée sur l’avenir de la politique du marché unique, a procédé à un bilan de la situation en matière de relance du marché unique dans un certain nombre de domaines clés (mobilité des citoyens, protection des consommateurs, marchés publics et marché unique numérique). Elle a également inclus un débat prioritaire sur les aspects touchant à la gouvernance du marché unique. Les principales questions qui ont été débattues lors de cette réunion sont les suivantes: comment faciliter le travail des citoyens européens à l’étranger ? Comment renforcer la confiance des consommateurs à l’égard du marché intérieur ? Comment améliorer la mise en œuvre et le contrôle de la réglementation régissant le marché unique ? Quelles seront les grandes étapes de la modernisation des marchés publics ? Comment continuer la mise en place du marché unique numérique ? Le Président Jerzy Buzek a prononcé le discours d’ouverture. Le Ministre Kovolec (Pologne) et Michel Barnier, Commissaire européen chargé du marché intérieur, les discours liminaires. Jan Wyrowiński MP (PO, PL), Président de la Commission de l’économie nationale au Sénat polonais et Andrzej Czerwiński MP (PO, PL), Vice-président de la Commission économique de la Sejm polonaise, ont co-présidé la réunion conjointe de Commissions. Jan Wyrowiński MP a signalé, lors de son allocution, que le marché unique serait une des priorités de la Présidence polonaise. Lors du débat d’ouverture, Róża Thon und Hohenstein MdPE (PPE, PL) a insisté sur le manque de communication avec les citoyens de l’UE et sur l’importance d’avoir une langue principale de communication. Antoni Mężydło, député MP (PO, PL), a mis en garde contre les tendances protectionnistes qui sont apparues, dans l’UE, après la crise économique. Andrzej Czerwiński a également été rapporteur du débat sur la mobilité des citoyens. Giorgio Bornacin MP (PDL, IT), a souligné que la mobilité était une question clé pour le marché intérieur et a également fait part des problèmes rencontrés par ceux qui travaillaient chaque jour dans un autre État membre. S er vice R elations avec les Par lements nationaux Giorgio Bornacin MP (PdL, IT), Anna Maria Corazza-Bildt MdPE (PPE, SE) et Róża Thon und Hohenstein MdPE (PPE, PL), sont également intervenus dans le débat. Une réunion interparlementaire de Commissions sur la «conditionnalité en matière de droits de l’homme dans la politique de développement», s’est tenue à Bruxelles le 11 octobre 2011. Parmi les orateurs figuraient Michèle Striffler, Vice-présidente de la Commission du développement, et Andris Piebalgs, Commissaire européen pour le développement. Michèle Striffler MdPE (PPE, FR) a partagé son espoir de voir les procédures encourager une meilleure compréhension entre le Parlement européen et les parlements nationaux dans le cadre des questions sur les droits de l’homme. Voici la liste des participants de la famille PPE: Asparuh Stamenov MP (GERB, BG), Filip Kaczmarek MdPE (PPE, PL), Eleni Theocharous MdPE (PPE, CY), Monica Ferro MP (Assembleia da Republica, PT), Jurgen Klimke MP (CDU/CSU, DE), Averof Neofytou MP (Democratic Rally, CY). Lors des réunions interparlementaires susmentionnées, le groupe était bien représenté par des députés européens et des parlementaires nationaux. Les membres de la famille PPE ont considérablement contribué à ces réunions. Ils ont présenté une vision coordonnée du PPE dans l’ensemble de l’Europe, tout en tenant compte des questions sensibles et des besoins réels de leurs pays d’origine. Cette double approche est essentielle au développement d’une meilleure compréhension des sujets abordés et permet de créer une plateforme pour formuler des réponses claires et cohérentes à la plupart des questions en suspens. Le dialogue et les débats autour de ces réunions conjointes de Commissions ont également permis d’approfondir cette meilleure connaissance des sujets. La présence de décideurs d’institutions nationales et européennes permet d’une part d’améliorer la coopération interinstitutionnelle, et d’autre part de créer un cadre qui contribue à diffuser des informations au niveau national et au niveau local. Sandra Kalniete MdPE (PPE, LV), a été rapporteure du débat prioritaire sur la gouvernance du marché unique: direction, partenariat et application. Antoni Mężydło MP (PO, PL), Viceprésident de la Commission des affaires économiques a été rapporteur du débat sur le marché unique numérique. Laure de la Raudière MP (UMP, FR), Vice-présidente de la Commission ECON, a abordé des questions pertinentes comme la neutralité d’internet, la nouvelle génération de réseaux et les fibres optiques. Anna Maria Corazza-Bildt MdPE (PPE, SE), a fait remarquer que le PPE était pleinement conscient de l’importance du marché unique numérique. Pablo Arias MdPE (PPE, ES) a souligné qu’il s’agissait d’un instrument de base pour accroître l’emploi et le commerce, et a conclu que «la sortie de la crise passe par le numérique». Pendant le débat sur les marchés publics, Andreas Schwab MdPE (PPE, DE), Coordinateur PPE de la Commission IMCO, a expliqué que le Collège des Commissaires adopterait, normalement, la révision de la réglementation sur les marchés publics à la fin de l’année 2011. Il a fait valoir qu’il fallait que la réglementation sur les marchés publics garantisse une meilleure utilisation de l’argent du contribuable et a mis l’accent sur la nécessité de créer, dans ce domaine, un environnement positif pour les PME sans pour autant nuire aux entreprises plus importantes actives dans le secteur. 3 2 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 2 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Communiquer avec nos partenaires En 2011, le service chargé des relations avec les parlements nationaux a continué de diffuser des informations structurées à propos du PPE par le biais de publications, de bulletins d’information et de contenus en ligne. Son attention s’est concentrée sur la présentation détaillée des positions du groupe, sur la diffusion rapide de l’information et sur des supports visuels plus performants. Brochures Les brochures publiées par le service chargé des relations avec les parlements nationaux couvrent les travaux des Sommets des Présidents des groupes parlementaires au sein de l’UE. 13e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, 6 et 7 décembre 2010 Le Sommet, qui s’est tenu les 6 et 7 décembre 2010 au Parlement européen à Bruxelles, a abordé, lors de ses deux sessions principales, des thèmes comme «Le financement de la stratégie Europe 2020» et «Quelles perspectives pour la gouvernance économique ?» Au début du Sommet, Joseph Daul MdPE, Président du Groupe PPE, et Paulo Rangel MdPE, Vice-président du Groupe PPE, en charge des relations avec les parlements nationaux, ont tous deux prononcé un discours d’accueil et un exposé liminaire. Francis Delpérée MP, Président du groupe CDH au Sénat belge, Sabine de Bethune MP, Présidente du groupe CD&V au Sénat belge et Servais Verherstraeten MP, Président du groupe CD&V à la Chambre belge, ont présidé la rencontre conjointement. La publication contient les interventions de Jean-Luc Dehaene MdPE, Vice-président de la Commission des budgets au Parlement européen, et d’Anders Borg, Ministre suédois des finances, qui sont intervenus sur le thème du «Financement de la stratégie Europe 2020». Le Premier ministre belge Yves Leterme, et le Ministre polonais des finances, Jan Vincent Rostowski, ainsi que plusieurs rapporteurs, ont pris la parole durant la session consacrée à l’analyse des perspectives à propos de la gouvernance économique. Les rapporteurs étaient: Iñigo Mendez de Vigo MdPE, Président du Collège d’Europe à Bruges, Pierre Lequiller MP, Président de la Commission des affaires européennes à l’Assemblée nationale, et Diogo Feio MdPE, rapporteur pour le rapport du Parlement européen contenant des recommandations à la Commission sur l’amélioration de la gouvernance économique et du cadre de stabilité de l’Union européenne. S er vice R elations avec les Par lements nationaux Vous trouverez également les interventions des députés Hans-Peter Friedrich et Andreas Schockenhoff, du Bundestag allemand, de Konstantinos Tasoulas MP, Président du groupe parlementaire, et de Konstantinos Hatzidakis, député du parlement grec, de Pedro Mota Soares, député du parlement portugais, de Roberto Soravilla, député du parlement espagnol, d’Anna Kinberg Batra MP, Présidente de groupe au parlement suédois, d’Assen Agov, député de la Chambre bulgare, de Carlo Casini MdPE, Président de la Commission AFCO, de Werner Langen MdPE, et de László Tőkés MdPE, Vice-président du Parlement européen. Vous pourrez ainsi vous faire une idée du débat animé qui a eu lieu. 14e Sommet des Présidents des Groupes parlementaires du PPE au sein de l’UE, Bruxelles, les 27 et 28 juin 2011 La publication consacrée au 14e Sommet précise la teneur et les détails de l’événement lors duquel les Présidents des groupes parlementaires du PPE au sein de l’Union européenne se sont rassemblés à Bruxelles pour discuter du semestre européen et de Schengen et avoir un échange de vues avec le Président Barroso. Joseph Daul MdPE, Paulo Rangel MdPE, Vice-président du Groupe PPE en charge des relations avec les parlements nationaux, et Enikő Győri, Ministre d’État hongrois pour les affaires européennes, ont présidé le premier jour de la rencontre. Les principaux intervenants sur le semestre européen ont été: Alain Lamassoure MdPE, Président de la Commission des budgets du Parlement européen, ancien Ministre; Christian Jacob MP, Président du groupe parlementaire UMP en France; Corien Wortmann-Kool MdPE, Vice-présidente du Groupe PPE au Parlement européen; Rafał Trzaskowski MdPE, rapporteur de la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen sur le semestre européen consacré à la coordination des politiques économiques, et Enikő Győri, Ministre d’État hongrois pour les affaires européennes qui a présenté la Présidence hongroise. Les principales interventions sur Schengen furent celles de Maurizio Gasparri MP, Président du groupe parlementaire du PdL au Sénat italien; Manfred Weber MdPE, Vice-président du Groupe PPE au Parlement européen; Carlos Coelho MdPE, rapporteur sur l’acquis de Schengen; Simon Busuttil MdPE, Coordinateur du Groupe PPE à la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, et Tomasz Tomczykiewicz MP, Président du groupe de la Plateforme civique, qui a présenté la Présidence polonaise. La présentation des priorités de la Présidence hongroise par Enikő Győri, Ministre d’État hongrois pour les affaires européennes, fait l’objet d’une section distincte de la publication. 3 2 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 2 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux Brochure du 15e Sommet des Présidents des groupes parlementaires du PPE dans l’UE, Bruxelles, le 5 décembre 2011 Début décembre 2011, le Groupe PPE a invité les Présidents des groupes parlementaires affiliés au PPE dans l’UE au 15e Sommet de ses Présidents. Dans la mesure où la gouvernance économique a été le principal sujet abordé, la publication consacrée à l’événement détaille les contributions qu’ont apportées à ce sujet des parlementaires nationaux, des députés européens et des représentants de la Commission européenne. La première partie présente les déclarations liminaires des deux coprésidents: Paulo Rangel, député européen, Vice-président du Groupe PPE, responsable des relations avec les parlements nationaux, et Marzena Okla-Drewnowicz, parlementaire, membre de la Présidence, groupe de la Plate-forme civique au sein de la Sejm. La section consacrée au premier panel intitulé «Renforcer la gouvernance économique européenne» présente l’intervention de Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. Les conceptions nationales sont exposées dans les discours de parlementaires issus des États membres dont Paulo Mota Pinto, parlementaire, Président de la Commission des affaires européennes du Parlement portugais, Sybrand van Haersma Buma, parlementaire, Président du groupe parlementaire CDA, Chambre basse, Pays-Bas, Luca Volontè, parlementaire, Président du Groupe PPE au Conseil de l’Europe et membre de la Chambre italienne des députés, et Francis Delperée, parlementaire, Président du groupe parlementaire CDH du Sénat belge. S er vice R elations avec les Par lements nationaux Bulletins d’information Les bulletins représentent un outil de communication efficace pour le service. Conçus pour couvrir les contributions du PPE à différentes manifestations et réunions, les trois bulletins sont émis et distribués à la fois en version papier et électronique, par courrier électronique, sur une base régulière. Les lecteurs comprennent généralement des membres du Parlement européen, les Présidents des groupes parlementaires, les membres des Commissions des affaires européennes dans les parlement nationaux, les membres du réseau des jeunes membres, etc. Bulletin d’information général Le service publie et distribue un bulletin d’information général afin de tenir les parlementaires nationaux et les députés européens du PPE au courant des réunions organisées par le groupe et des événements impliquant le groupe. Ils contiennent, par conséquent, des rapports sur les Sommets des Présidents, le réseau des affaires européennes et sur des événements comme les réunions parlementaires conjointes, les réunions conjointes de Commissions, la COSAC, etc. Il contient également une section consacrée particulièrement à l’annonce d’événements à venir. Bulletin d’information n° 19, janvier 2011 Bulletin d’information n° 20, juin 2011 Bulletin d’information n° 21, octobre 2011 À la suite de son intervention, tous les participants ont eu la possibilité de procéder à un échange de vues avec Kristalina Georgieva, Commissaire chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la gestion des crises. Bulletin d’information spécial sur les réunions parlementaires conjointes La publication présente les déclarations des participants ayant pris la parole dans le cadre du second panel, visant à apporter une réponse à cette question: «Quelles réformes faut-il apporter au traité dans le domaine de la gouvernance économique européenne ?» Les orateurs étaient Alexander Stubb, Ministre finlandais des affaires européennes et du commerce extérieur, Corien Wortmann-Kool, députée européenne, Vice-présidente du Groupe PPE, Manfred Weber, député européen, Vice-président du Groupe PPE, et Charlie Flanagan, parlementaire, Président du groupe parlementaire Fine Gael au sein des Chambres irlandaises de l’Oireachtas. Lancé en 2010, ce bulletin d’information est spécialement conçu pour améliorer l’efficacité et la distribution de l’information. Ce nouveau bulletin d’information recherche et communique, le plus vite possible, par voie électronique, les contributions des députés PPE à tous les affiliés et à tous les groupes parlementaires. Ainsi, la contribution du PPE et les résultats des réunions parlementaires conjointes sont diffusés rapidement à tous les membres des groupes parlementaires du Parti Populaire Européen. La présentation de la prochaine Présidence chypriote du Conseil de l’UE fait l’objet d’une section séparée de la publication, qui reprend les informations livrées par Tasos Mitsopoulos, parlementaire, Président du groupe parlementaire Rassemblement démocratique au sein de la Chambre des représentants chypriote. Bulletin d’information spécial sur les réunions parlementaires conjointes des 13 et 14 avril 2011 La Déclaration adoptée par les participants à l’occasion du Sommet, qui souligne l’engagement pris par les Présidents des groupes parlementaires du PPE de mettre en œuvre les réformes nécessaires dans le but de lutter contre la crise de façon rapide et efficace, est reproduite à la fin de la publication. 3 2 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 2 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations avec les Par lements nationaux S er vice R elations avec les Par lements nationaux Contenu en ligne En octobre 2010, le service a lancé son nouveau site internet, qui contient des informations à jour et bien structurées sur les activités du service chargé des relations avec les parlements nationaux. Le site fournit des informations détaillées sur les dispositions juridiques entourant la coopération interparlementaire au sein de l’UE, et présente les relations entre les parlements nationaux et la Commission européenne, telles que présentées par la Commission européenne dans ses rapports annuels. Les résultats des réunions organisées par le service et les apports des membres du Groupe PPE lors des réunions parlementaires conjointes, des réunions conjointes de Commissions, des réunions de la COSAC, etc. sont régulièrement mis en ligne. Beatrice Scarascia-Mugnozza Ana Fernandez Perles Sebastian Kuck Cristian Dimitrescu Conseillers 3 2 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 2 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations inter nationales SERVICE RELATIONS INTERNATIONALES 6 > Service Relations internationales Chef du Service: Joanna Jarecka-Gomez Perspectives sur les activités du Service Relations internationales 2011 – Entre continuité et changement 2011 peut se définir comme une année historique dans le domaine des relations internationales. Une vague de changements a déferlé sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Les manifestations de masse ont eu raison de dictatures vieilles de plusieurs décennies en Tunisie, en Égypte et en Libye, et ont secoué l’ensemble de la région depuis le Maroc et l’Algérie jusqu’au Bahreïn et au Yémen, faisant trembler les régimes et redonnant aux populations un espoir de liberté. Les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont avant tout eu un impact fondamental sur nos relations avec la région, et ont de plus entraîné une adaptation de notre politique vis-à-vis de ces pays. Au cours des derniers mois, le Groupe PPE avait encore intensifié ses contacts internationaux grâce au travail des Délégations interparlementaires qui constituent un instrument important de la diplomatie parlementaire, en nous offrant la possibilité de nous engager avec nos homologues partout dans le monde en vue de renforcer la compréhension et la coopération mutuelles. Bien que les nouveaux développements aient certainement remis en question la manière traditionnelle de faire de la politique et des affaires dans le monde entier, ils ont également offert de nouvelles perspectives pour un dialogue renforcé, plus direct et plus efficace. Les activités des Délégations interparlementaires, dans lesquelles les membres de notre groupe ont été fortement impliqués, ont reflété les changements en cours sur la scène internationale en fournissant un forum de 3 2 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales débats intenses, de marques de soutien et de propositions constructives en faveur de changements démocratiques. De la même manière, les crises de l’économie mondiale et de la zone euro ont eu un impact durable sur la politique internationale. La croissance économique et le développement constituent les fondements de notre prospérité et de notre haute qualité de vie en Europe. Une gouvernance économique efficace au niveau européen est essentielle pour maintenir notre croissance et notre prospérité: parallèlement à cela, celle-ci est aussi nécessaire pour encourager les contacts internationaux à collaborer en vue de relever les défis que rencontrent actuellement l’économie mondiale et la zone euro. Encore une fois, les Délégations interparlementaires se sont révélées être un excellent forum de discussion, en particulier depuis qu’elles réunissent des membres compétents, non seulement des Commissions AFET, DEVE ou INTA, mais aussi de l’ensemble du domaine d’expertise du Parlement européen. Dès lors, si l’on examine les activités individuelles des différentes Délégations interparlementaires, l’on peut clairement constater une intensification du niveau des contacts. L’entrée en vigueur du traité de Lisbonne a sans aucun doute accru la pertinence des Délégations. Toutefois, une coopération plus étroite avec le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et les Délégations de l’UE dans les pays tiers doit encore être renforcée. Pour cette seule année, plus de 50 missions des Délégations interparlementaires ont été effectuées jusqu’à la fin octobre. Cela reflète la grande intensité et l’importance des réunions des Délégations interparlementaires. Au cours de ces missions, notre groupe a fait preuve de cohérence en apportant une contribution positive aux développements politiques dans le monde. Notre présence internationale active nous a assuré une plus grande visibilité et nous a permis de plaider en faveur d’une Europe plus forte et plus unie. En cherchant à établir des relations plus étroites avec nos partenaires du monde entier, nous continuons de promouvoir les valeurs qui nous sont chères, telles que la démocratie, les droits de l’homme, la liberté individuelle, la liberté des médias et l’économie de marché sociale. Depuis le début du printemps arabe, notre groupe soutient activement ceux qui luttent pour la paix et la démocratie, qui condamnent la violence et qui réclament le respect des droits de l’homme. Dans ce contexte, les Délégations interparlementaires ont joué, en étroite coopération avec la Commission AFET, un rôle important. En février déjà, quatre membres du PPE ont participé à une délégation ad hoc en Tunisie. Plus tard en février, les membres ont assisté au 6e IPM UE-Oman, et au 4e IPM UE-Émirats arabes unis. En avril, les membres ont pris part au 6e IPM UE-Jordanie, et ont visité Israël et la Cisjordanie. Plus tard ce mois-là, la toute première visite d’une Délégation a eu lieu en Iraq. Au même moment, un IPM se tenait avec le Maroc. En mai, trois membres ont participé au 36e IPM UE-Israël à Jérusalem et Tel Aviv. Le printemps arabe a évidemment eu un impact particulier sur le processus de paix au Moyen-Orient. Les membres ont clairement exprimé qu’il n’existe aucune autre alternative qu’une solution fondée sur la coexistence de deux États par la médiation. Plus tard dans l’année, dans le cadre de la proposition de reconnaissance d’un État palestinien à l’Assemblée générale des Nations unies, les membres ont clairement affirmé qu’une déclaration unilatérale de reconnaissance de l’État ne résoudrait pas les questions difficiles en jeu. En octobre, les membres ont encore respecté leur engagement de soutenir les mouvements démocratiques en envoyant un total de six membres du PPE à la mission d’observation électorale en Tunisie. Début novembre, deux membres ont pris part à l’IPM UE-Algérie en Algérie. 3 3 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice R elations inter nationales Le Groupe PPE s’est toujours engagé à encourager les progrès et les réformes dans son voisinage immédiat. À ce titre, il a également suivi de près, en 2011, les développements en Turquie, dans les Balkans, et à sa frontière orientale, le Caucase du Sud. Lors des nombreuses réunions, les membres ont exprimé les idéaux de démocratie, de respect des droits de l’homme et d’économie de marché sociale du Groupe PPE. Ce dernier a condamné les manquements, comme le procès contre Yulia Tymoshenko en Ukraine, et les élections truquées de décembre 2010 en Biélorussie. De plus, nos membres ont tenté d’assurer une médiation dans la crise politique toujours en cours en Albanie. Tout en émettant des critiques lorsque cela s’avérait nécessaire, le Groupe PPE s’est aussi réjoui des progrès lorsque ceux-ci étaient visibles. En plus de saluer la coopération de la Serbie avec le TPIY, le Groupe PPE a largement salué la conclusion des négociations d’adhésion avec la Croatie en juin. Vu les défis mondiaux actuels, notre groupe a continué à encourager la coopération avec notre allié traditionnel, les États-Unis d’Amérique, et les autres partenaires stratégiques (pays BRIC). Un certain nombre de réunions importantes avec nos homologues américains ont eu lieu en 2011. L’événement marquant a certainement été le 70e dialogue transatlantique des législateurs (DTL), qui s’est tenu à Budapest du 29 juin au 1er juillet. En plus de débattre de l’état actuel de l’économie et des marchés financiers des deux côtés de l’Atlantique, la réunion a tenté d’analyser les manières de promouvoir la croissance économique, de réduire les déficits budgétaires et de créer de nouveaux emplois. La suppression progressive des barrières non tarifaires a été identifiée comme un moyen essentiel d’atteindre ces objectifs, et les membres des deux côtés ont souligné la nécessité de faire un usage optimal du CET (Conseil économique transatlantique), y compris des consultations régulières avec nos organes législatifs. En ce qui concerne les affaires étrangères, tous les membres du DTL ont condamné les violences contre la population en Libye et en Syrie. Ils ont insisté sur l’importance des régimes de sanctions américain et européen à l’encontre de la Syrie et de l’Iran, et réaffirmé la nécessité de mettre en place des mécanismes d’exécution et de supervision stricts afin de garantir l’efficacité de ces mesures. En outre, les membres ont également examiné la situation politique et des droits de l’homme à Cuba, en Biélorussie et en Chine, ainsi que les moyens de vaincre la menace du terrorisme. La Délégation du PE a également eu une série de réunions en 2011 en ce qui concerne nos relations avec la Russie. Outre un groupe de travail qui s’est réuni à Astrakhan en avril, deux CCP ont eu lieu à Sochi en mai et le dernier, le 14e UE-Russie, en septembre à Varsovie, à l’initiative de la Présidence polonaise. Le statut spécial de la région de Kaliningrad, les questions énergétiques et la politique européenne des visas ont notamment été débattues. En raison des prochaines élections Présidentielles lors desquelles le Premier ministre actuel, M. Poutine, se présentera en tant que candidat, la Délégation continuera de suivre de près les développements politiques et socioéconomiques complexes en Russie. Une autre région où le Groupe PPE a été très actif en 2011 est l’Amérique latine. Traditionnellement, le Groupe PPE a les relations avec les pays latino-américains en grande estime, et s’engage fortement en faveur du progrès et du développement sur ce continent. Dans le cadre des Délégations interparlementaires, l’Eurolat parlementaire se présente en 2011 comme un forum extrêmement actif et productif de contact interparlementaire. Les événements majeurs incluent la réunion du bureau exécutif de l’assemblée et celle du groupe de travail «UE-ALC sur les migrations» à Cartagena de Indias (Colombie) les 28 et 29 avril 2011, ainsi que la séance plénière de l’assemblée, qui s’est tenue à Montevideo (Uruguay) du 18 au 20 mai 2011. L’établissement de la Fondation 3 3 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales UE-ALC à Hambourg, qui doit servir d’instrument pour renforcer l’association bi-régionale, stimuler le débat sur les stratégies et actions communes et améliorer sa visibilité, constitue un grand pas en avant dans le domaine des relations bilatérales. En ce qui concerne les relations commerciales bilatérales, deux accords importants sont actuellement en cours de traduction, de signature et d’adoption: un accord de libre-échange multipartite avec la Colombie et le Pérou, et l’accord d’association UE-Amérique centrale. Les négociations de ces deux accords ont été conclues en mai 2010 lors du Sommet UE-ALC. Il est aussi important de noter l’importante réunion interparlementaire de la Délégation pour les relations avec les pays du MERCOSUR qui s’est tenue en avril dernier au Brésil, laquelle a permis d’examiner en profondeur différents aspects de l’accord d’association UE-Mercosur (en cours de négociation) impliquant une grande partie des échanges commerciaux de l’UE avec les partenaires latino-américains. Notre groupe a récemment proposé la création d’une Délégation séparée pour les relations avec le Brésil, en raison de son poids économique et de son impact croissant sur les politiques mondiales. L’Asie continue d’être au centre de notre attention. Par le biais de la Délégation pour les relations avec les pays ANASE, le Groupe PPE a joué un rôle moteur dans le rapprochement et l’intensification des relations avec nos partenaires de cette zone. La Présidence de la Délégation a voyagé à de nombreuses reprises dans la région afin de promouvoir les relations de l’UE et du PE. Du point de vue politique, la région a connu cette année des développements importants. Outre le succès électoral de Yingluck Shinawatra en Thaïlande, les développements en Birmanie, où des signes modestes de réforme sont visibles depuis la libération d’Aung San Suu Kyi et les élections parlementaires de novembre 2010, ont occupé une place prioritaire dans l’ordre du jour. En termes de réunions, un événement clé a été la participation d’une Délégation d’observation du PE à la 32e assemblée interparlementaire ANASE (AIPA) au Cambodge en septembre. D’une manière générale, les réunions avec nos homologues asiatiques figuraient en bonne place dans l’ordre du jour des Délégations interparlementaires. Pendant une série de réunions avec des hommes politiques chinois, le Groupe PPE a tenté d’encourager les relations et de transmettre le message que la Chine doit aussi faire preuve, en conséquence de son importance mondiale croissante, d’une plus grande responsabilité mondiale. Lors du 32e IPM qui a eu lieu à Pékin en septembre, les membres ont encore souligné le potentiel de coopération et insisté sur la nécessité de trouver des réponses communes aux défis mondiaux que la Chine comme l’UE rencontrent. Cette année, nous avons été témoins d’un événement tragique qui s’est produit au Japon. Le séisme du 11 mars, et la catastrophe nucléaire qui s’en est suivi, a eu un impact dévastateur sur le Japon et sa population. Tandis que le séisme, et le tsunami provoqué par celui-ci, ont entraîné la mort de quelque 16 000 personnes, les conséquences de la catastrophe nucléaire se ressentiront au cours des décennies à venir. Pendant cette période difficile, le Groupe PPE a envoyé un message de solidarité et de partenariat fort à ses amis japonais. Les membres du PPE ont transmis ce message lors du 32e IPM UE-Japon qui s’est tenu en mai à Tokyo. S er vice R elations inter nationales UE-RPDC (Corée du Nord) et le 15e IPM UE-ROK ont eu lieu du 28 octobre au 5 novembre 2011. Ces réunions ont été suivies par la 1e réunion du forum des leaders UE-Corée. Ce forum, qui a été introduit par le Président de la Délégation, vise à évaluer l’impact de l’accord de libre-échange UE-ROK et examine la manière dont il peut élargir, et approfondir, la coopération en vue de bénéfices mutuels dans les domaines politique, économique et social. Une autre région qui a également intensifié le dialogue avec l’UE est l’Asie centrale. Grâce à ses importantes ressources naturelles et à sa position stratégique entre la Russie et la Chine, la région possède un énorme potentiel de renforcement de la coopération économique avec l’UE. Outre des réunions à Bruxelles avec des représentants du Tadjikistan et du Kazakhstan, la Délégation a tenu des réunions au Turkménistan, en Mongolie et au Kirghizstan, offrant ainsi l’occasion à nos membres de discuter avec leurs homologues des réformes politiques et économiques nécessaires ainsi que des questions des droits de l’homme. Les relations avec l’Afrique continuent également d’être au cœur de l’ordre du jour du PPE. Un événement marquant a certainement été l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE qui s’est tenue en mai à Budapest. Les membres du Groupe PPE ont été activement impliqués dans l’adoption d’un certain nombre de documents clés qui traitaient de questions telles que: les défis relatifs au futur de la démocratie et au respect de l’ordre constitutionnel dans les pays ACP et européens, le soutien budgétaire comme moyen de fournir l’aide publique au développement (APD) dans les pays ACP, la pollution de l’eau, la situation en Côte d’Ivoire. Le PPE a considérablement contribué à la résolution du conflit en Côte d’Ivoire où, après une période de troubles et de violences, le gagnant des élections démocratiques a finalement pu prendre sa fonction. De plus, les membres du PPE ont été fortement impliqués dans la déclaration pacifique de l’État du Sud-Soudan en juillet. En conclusion, le Groupe PPE a travaillé dur pour orienter les développements dans la bonne direction en prônant des valeurs, en promouvant la démocratie comme les progrès économiques et sociaux au cours d’une année marquée d’une part par la continuité, et d’autre part par une percée historique dans notre voisinage méridional. Par le biais des instruments des Délégations interparlementaires, le PPE s’est montré présent dans le monde entier, en usant de ses compétences diplomatiques, en affichant le véritable engagement de répondre aux défis actuels pendant une période de profonde crise économique et d’incertitude politique, et donc en assumant avec succès son rôle de force politique motrice en Europe. Joanna Jarecka-Gomez Chef du Service «Relations internationales» Les relations avec la République de Corée (ROK) ont encore été renforcées lors du 14e IPM qui a eu lieu à Bruxelles en janvier. Les principaux points de discussion couvraient les développements économiques dans l’UE et en Corée; les perspectives relatives à la ratification de l’accord de libre-échange UE-Corée qui est entré en vigueur le 1er juillet 2011; la situation géostratégique sur la péninsule coréenne et le développement futur du partenariat stratégique UE-Corée. Le 3e IPM 3 3 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 3 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales Printemps arabe: défis et perspectives Les soulèvements populaires massifs qui ont eu lieu dans plusieurs pays du monde arabe depuis décembre 2010 et les événements qui ont suivi en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie et dans d’autres pays ont jalonné l’année 2011. Cette situation a nécessité à la fois une grande réactivité politique de la part des membres du Groupe du Parti Populaire Européen (PPE) des Délégations interparlementaires couvrant les pays du Mashrek et du Maghreb, ainsi qu’un travail de réflexion sur le fond afin de redéfinir la politique européenne vis-à-vis de nos voisins du sud de la Méditerranée. L’Union européenne (UE) a une responsabilité particulière envers ces pays pour des raisons géographiques, historiques et politiques. Avec 11,9 milliards d’euros pour les pays Euromed sur la période 2007-2013, l’UE est le principal bailleur de fonds de la région et a donc un rôle important à jouer afin d’aider ces pays à affronter les défis qui se présentent à eux et de leur proposer des perspectives nouvelles sous la forme d’un partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée. Les nouvelles démocraties doivent faire face à un certain nombre de défis, tels que le retour dans le jeu politique des partis religieux qui avaient été interdits (comme le récent vainqueur des élections tunisiennes du 23 octobre dernier: Ennahda) ou marginalisés par les régimes autoritaires. En effet, si une partie de la population a vu dans ces révolutions une ouverture vers plus de libertés (liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de religion), d’autres souhaitent que la chute des dictateurs ouvre la voie à la mise en place d’un État musulman appliquant la loi islamique, la charia. Une autre grande question à laquelle devront répondre les nouveaux gouvernements élus est la question économique. En effet, à coté des privations de libertés, une des raisons profondes des soulèvements et de la ténacité des manifestants est la mauvaise situation économique dans laquelle une large partie de la population était plongée depuis des années, aggravée par la crise économique. Si les économies de la Tunisie, de l’Égypte et de l’Algérie ne sont pas identiques, un de leurs points communs est l’importance du chômage des jeunes. En Tunisie, c’est un jeune sur cinq qui est sans emploi, un sur quatre en Égypte. À ces disparités économiques et sociales, il faut également ajouter les disparités territoriales. Il faut donc qu’une politique efficace visant à réduire les écarts de richesse, et donc les inégalités, entre les différentes régions soit mise en place. L’exemple de la Tunisie est à cet égard édifiant avec une côte très urbanisée, touristique et dynamique et un centre du pays pauvre et rural. Une certaine dénationalisation des économies du sud de la Méditerranée est également nécessaire afin de créer un maillage de petites et moyennes entreprises faisant vivre une économie privée décentralisée. Cette tendance doit être accompagnée par l’adoption d’un cadre législatif à même d’assurer un climat favorable aux affaires, attractif pour les investissements directs étrangers (fonctionnement indépendant de la justice et lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue). S er vice R elations inter nationales Le Groupe a appelé l’UE à accompagner les processus électoraux et les réformes sans imposer de solutions toute prêtes afin de proposer de nouvelles perspectives. L’arrivée au pouvoir de partis politiques islamiques doit être considérée par l’UE et ses partis politiques avec ouverture mais sans naïveté. Ainsi, la victoire d’Ennahda en Tunisie suite à des élections dont l’exemplarité a été saluée par tous les observateurs internationaux ne doit pas venir ternir le tableau des élections tunisiennes. Le Groupe PPE a entamé un travail de réflexion sur ces alliances politiques en Méditerranée, basé notamment sur la mise en place d’une charte des valeurs de la Méditerranée qui est en cours d’élaboration sous la direction du Président du groupe de travail PPE sur les affaires étrangères, Ioannis Kasoulides. Le groupe de travail EUROMED du Groupe PPE, présidé par le Vice-président du Groupe Vito Bonsignore, a réalisé un travail substantiel au sein de l’Assemblée Parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP UpM), ainsi qu’un travail de rapprochement avec les parlementaires et hommes politiques des pays Euromed dans le but de créer des réseaux de collaboration avec ceux qui partageraient les mêmes valeurs que notre Groupe. Ainsi de la même façon que le Parti pour la justice et le développement turc, l’AKP, s’est imposé comme un parti islamique démocrate avec lequel le Groupe PPE travaille, une convention de coopération a été signée en 2010 entre les groupes parlementaires du parti marocain de l’Istiqlal et le Groupe PPE. Cela doit concrétiser le renforcement du dialogue politique transméditerranéen auquel le groupe souhaite apporter tout son soutien dans le cadre de la redéfinition de la politique de voisinage. Au cœur des valeurs susmentionnées, le Groupe PPE n’oublie pas qu’existent le respect par ses partis frères de la liberté de conscience, des droits de la femme et du combat pour son intégration dans la vie politique, économique et sociale de la société. Le remodelage de la politique de voisinage doit poser les pierres d’une nouvelle relation entre le nord et le sud de la Méditerranée qui passe comme on l’a vu par un renforcement du dialogue politique mais également par une augmentation et une réorientation des aides européennes pour soutenir les pays les plus ambitieux dans leur processus de transition démocratique. C’est en effet grâce à ces processus et à leurs retombées économiques et sociales que la région bénéficiera d’une plus grande stabilité. L’UE doit donc utiliser ses outils financiers de façon plus adéquate. Le Groupe PPE a ainsi soutenu en 2011, dans ses négociations sur le budget 2012, l’augmentation de la ligne du budget consacrée aux relations extérieures de 55 millions d’euros par rapport à la proposition de la Commission et de près de 259 millions d’euros par rapport à la position du Conseil afin de financer les efforts extraordinaires dans le cadre de la politique de voisinage. Il faudra également que ces éléments soient prient en compte dans la négociation du cadre financier pluriannuel 2014-2020. Enfin, il faudra relancer le secteur vital que constitue le tourisme qui, en Tunisie par exemple, a perdu 45 % de son activité au premier trimestre 2011. Mais la question financière ne se pose pas seulement en termes de montant. Ainsi, les aides accordées par l’UE devront l’être de façon plus cohérente et mieux coordonnée afin de mieux combler les lacunes dans le soutien au transition démocratique qu’a révélé le Printemps arabe. Par ailleurs, il appartient à ces pays de relancer l’intégration régionale. Fort de ses valeurs parmi lesquelles l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme, le Groupe PPE s’est engagé tout au long de l’année 2011 pour aider ces pays à gérer l’ensemble de ces défis. Le Groupe PPE soutient fortement une plus grande intégration Sud-Sud afin de dynamiser les échanges commerciaux et créer une zone de prospérité et de croissance. À ce titre, l’accord d’Agadir 3 3 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 3 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales S er vice R elations inter nationales de 2004 qui regroupe actuellement l’Égypte, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie et la Palestine dans une zone de libre-échange est tout à fait exemplaire. Enfin, le Commissaire en charge du commerce international a annoncé son souhait d’obtenir un mandat du Conseil pour ouvrir des négociations de traités de libre-échange avec les pays les plus avancés dans leur processus de transition (Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie). Les relations entre l’UE et le BRICS: vers un partenariat mondial ? Pendant l’année 2011, les députés du Groupe PPE ont souvent regretté la faible visibilité de la Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que les dangers que représentaient pour l’UE l’absence d’une défense européenne pour assurer sa crédibilité sur la scène internationale. Les révolutions arabes ont donc révélé un certain nombre de défis qu’il appartiendra aux nouveaux gouvernements élus d’affronter. Ils auront pour cela à leurs côtés l’UE et également d’autres structures telles que l’AP UpM. Les BRICS: politique étrangère, commerce et questions économiques Les perspectives en termes de développement économique et social de cette région devraient permettre à l’UE aussi de répondre à certains de ses problèmes, notamment en faisant diminuer la pression migratoire grâce à une meilleure sécurisation des frontières méridionales des pays du Sahel (approche inclusive des questions d’immigration en Europe et de sécurité au Sahel) et en assurant une sécurité de l’approvisionnement énergétique. Les membres du Groupe PPE ont été très actifs dans le cadre des Délégations interparlementaires pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (y compris la Libye) et avec les pays du Mashrek. Le dialogue politique est assuré tout au long de l’année par la participation de ces députés aux déplacements dans les pays couverts par ces Délégations. Ainsi au cours de l’année 2011, des réunions ont été tenues en Jordanie (26 au 30 avril), au Maroc (16 au 20 mai) à l’occasion de la deuxième réunion de la Commission parlementaire mixte et en Algérie (2 au 5 novembre). Les membres du Groupe PPE de ces Délégations ont en outre participé aux réunions interparlementaires organisées à Bruxelles au cours de l’année sur la situation en Mauritanie, avec le Conseil national de transition libyen et avec le Parlement libanais, le 11 octobre dernier. Jorge Soutullo Thierry Masson Conseillers Depuis 2001, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, rejoints plus tard par l’Afrique du Sud, sont regroupés dans l’acronyme BRICS (au départ, BRIC pour les quatre premiers pays), afin de représenter les économies en développement les plus importantes du monde. Les BRICS présentent de nombreux points communs (pays de grande taille, population importante, croissance économique rapide, présence au Conseil de sécurité de l’ONU, soutien d’un système multipolaire où la domination du monde est de plus en plus partagée entre plusieurs pays et blocs régionaux, etc.), qui supposent dès lors une importance accrue de ces pays en matière de politique étrangère. Cependant, ils présentent également d’importantes différences en raison de leurs modèles distincts de développement politique et économique. Les diverses opinions vis-à-vis des BRICS et la manière dont nous souhaitons les prendre en considération font partie de la politique européenne adoptée à leur égard. Jusqu’à présent, l’Union européenne n’a pas formellement reconnu les BRICS comme étant un groupe; ces pays n’ont même pas créé d’institution commune. Pour certains dirigeants politiques, les BRICS constituent un groupe informel qui s’unit volontiers afin de démontrer aux États-Unis et à l’Europe la montée des puissances émergentes. Ces dirigeants pensent qu’en raison de leurs nombreuses disparités et différences politiques, il y a peu d’espoir que les BRICS se transforment en un organisme cohérent pour aborder les questions politiques, économiques ou de sécurité. En réalité, l’Union européenne estime qu’outre une approche systémique et coordonnée, elle devrait poursuivre son engagement envers les pays BRICS, y compris de manière bilatérale, ce qui permettra de réaliser des économies d’échelle grâce à des partenariats et de contribuer à la consolidation d’un monde multipolaire fondé sur un équilibre politique et économique entre les économies développées et les économies émergentes. L’Union européenne a conclu des partenariats stratégiques avec les pays BRICS et négocie actuellement de nouveaux accords globaux avec la Russie, l’Inde et la Chine. L’Union européenne et ses États membres continueront, pour le moment, de privilégier les relations bilatérales avec les pays BRICS, en les considérant comme un réseau de pays qui influencent la gouvernance politique et économique. Toutefois, l’Union européenne doit renforcer sa politique étrangère et de sécurité commune (PESC) afin de pouvoir améliorer sa capacité de discuter et d’engager les BRICS à une gouvernance mondiale, une coopération stratégique et la résolution des problèmes d’intérêt mutuel. 3 3 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 3 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales En outre, l’émergence des BRICS en tant que gros exportateurs sur les marchés internationaux est l’un des facteurs déterminants de la perte de parts du marché mondial par les pays industrialisés. La Chine, par exemple, est clairement devenue le plus sérieux concurrent pour la compétitivité industrielle de l’Union. Mais, parallèlement, les BRICS offrent également d’impressionnantes possibilités d’exportation. Une décennie de croissance rapide ne suffit pas aux BRICS pour s’emparer de l’hégémonie économique mondiale des États-Unis et de l’Europe. Le groupe, ou certains de ses membres, ont sans doute étonné le monde par les progrès qu’ils ont accomplis ces dernières années. Toutefois, il faudra une amélioration qualitative et quantitative de la croissance pour consolider ce changement de pouvoir. Les statistiques économiques des cinq pays BRICS sont très impressionnantes: leur population totale représente environ 42 % de la population mondiale et leur PIB combiné près d’un cinquième du PIB mondial. On estime qu’en moins de deux décennies, le PIB combiné des BRICS pourrait dépasser celui du G7. Par ailleurs, grâce à une forte demande intérieure, stimulée notamment par l’ascension des classes moyennes, ces pays constituent un moteur important de la consommation mondiale. Comparativement, leur contribution à la croissance mondiale atteint 30 %, tandis que la participation des pays du G7 s’élève à 40 %. D’après les prévisions de croissance du PIB de ces économies, les BRICS devraient occuper une place prépondérante avec un taux de croissance proche des 8 %, tandis que la croissance du PIB réel du G7 ne devrait pas dépasser un faible taux de 2,5 %. En tant que pays émergents, ils sont également les principaux producteurs et consommateurs d’énergie. Ces prévisions leur donnent un rôle déterminant dans la définition du nouvel ordre économique international ainsi qu’une plus grande responsabilité dans les affaires économiques et financières mondiales. Par conséquent, l’objectif général propre au groupe des BRICS est de redéfinir les règles de la scène internationale, de jouer un rôle déterminant dans les organisations économiques internationales et de devenir de réels représentants des pays émergents au sein du G20 et de l’OMC, où, en étroite collaboration, ils ont défini une stratégie commune qui s’oppose aux demandes et à la vision des pays avancés, créant une sérieuse impasse dans les négociations. Les BRICS étant conscients de leur rôle et de leur force économique, la réforme du système économique mondial est une priorité lors de leurs différents Sommets. D’un point de vue commercial également, les BRICS forment dès lors un groupe de pays développés/ émergents qui unissent leurs forces pour influencer davantage la stratégie mondiale. Par une telle attitude, ce groupe ne fait pas forcément preuve de cohésion ou de cohérence dans ses relations avec le reste du monde, lorsqu’il s’agit de ses intérêts économiques. Si nous analysons les structures économiques de ces pays, elles semblent complémentaires. La Chine et l’Inde sont des fournisseurs mondiaux de produits manufacturés et de services, tandis que le Brésil, la Russie et l’Afrique du Sud sont, dans une moindre mesure, des fournisseurs mondiaux de matières premières. S er vice R elations inter nationales par d’énormes différences sociales et est le seul pays à revenus intermédiaires de la tranche inférieure du groupe. En termes de PIB, la production industrielle de la Chine correspond à 49 % de son PIB, tandis que l’agriculture représente toujours 19 % du PIB de l’Inde. À cet égard, il convient également de noter qu’au cours de la dernière décennie, la Russie a récupéré 45 % de la baisse de son PIB des années 1990. Malgré une structure de pays à revenus intermédiaires, l’Afrique du Sud présente de mauvais indicateurs sociaux, avec une espérance de vie de 52 ans et plus de 40 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Elle affiche, en outre, l’un des taux les plus élevés d’inégalités en matière de revenus. Ces quelques indicateurs généraux montrent les différences internes existant entre ces pays, qui sont en train de créer un front commun au niveau international, mais qui doivent mener des politiques n’allant pas exactement dans la même direction. Dans un futur proche et, en particulier, face aux actuels défis mondiaux, la capacité de ces pays à améliorer la coordination de leurs stratégies et de leurs politiques deviendra plus claire. Quelle que soit l’intégration des pays BRICS, l’Union européenne doit tenir compte de leur nouveau rôle économique dans le monde et adapter sa stratégie au nouveau contexte économique et financier international. Si nous analysons les statistiques, un élément ressort clairement dans les relations commerciales entre l’Union européenne et les BRICS: le déficit commercial enregistré par l’Union avec quatre des cinq pays BRICS. En effet, le déficit avec l’Afrique du Sud est très faible: il s’élevait à 250 milliards en 2008 et à 240 milliards en 2010 (échanges de marchandises). L’Union européenne présente un excédent de 18 milliards (2010) concernant les échanges de services. Le déficit en ce qui concerne les marchandises est principalement dû aux importations de produits manufacturés et de matériel de transport (Chine), de textile et de vêtements (Inde), de pétrole et de produits miniers (Russie) ainsi que de produits agricoles et miniers (Brésil). Par conséquent, l’Union européenne semble présenter un énorme déficit commercial avec les pays qui connaissent une croissance très rapide. Une telle situation devrait conduire l’Union à repenser et à redéfinir sa politique commerciale afin de tirer davantage parti des possibilités offertes par cette énorme croissance. L’Union européenne négocie actuellement des accords de libre-échange avec deux pays BRICS, à savoir le Brésil (dans le cadre de l’accord d’association conclu entre l’UE et le Mercosur) et l’Inde. Bien que les négociations en la matière ne semblent pas des plus faciles, ces accords – s’ils sont conclus – pourraient considérablement élargir notre accès à ces deux marchés. Cependant, d’une manière plus générale, la stratégie européenne devrait se concentrer sur la création des conditions requises pour permettre à nos entreprises, des PME pour la plupart, d’avoir un meilleur accès aux marchés des BRICS, où se concentre la majorité de la croissance économique mondiale, et les aider à adapter leurs produits ou des composants de ceux-ci aux caractéristiques de ces marchés. Par ailleurs, leurs structures économiques s’avèrent réellement différentes. Enfin, il est nécessaire de combiner différentes politiques, en vue d’adopter une stratégie qui tienne compte des défis et des possibilités que renferment ces marchés pour l’industrie européenne, afin que l’Union européenne s’engage dans des relations constructives et orientées vers l’avenir avec les pays BRICS. En réduisant la pauvreté et les disparités, le Brésil acquiert rapidement le statut de pays entièrement développé. Toutefois, son ratio échanges commerciaux/PIB reste très faible (19 %) comparé à celui des autres pays (le ratio des quatre autres pays est supérieur à 40 %). Quant à l’Inde, elle reste caractérisée Giuseppe Luigi Mazza et Pier Rizza Conseillers 3 3 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 3 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales Croatie: le sprint Croatie - six ans après, la fin est en vue La clôture des négociations d’adhésion de la Croatie à l’Union en juin 2011 a marqué la fin d’un processus de six ans au cours duquel le pays s’est transformé afin d’être prêt à assumer les obligations d’une adhésion à l’UE. Pour la Croatie, ces six années ont semblé longues, mais les avantages que le pays tire des réformes récompensent sa patience. En 2011, l’élargissement figurait parmi les priorités de la Présidence hongroise qui a fourni des efforts remarquables, au même titre que d’autres États membres, pour que les négociations d’adhésion de la Croatie soient conclues avant la fin de son mandat. C’est également la priorité de l’actuelle Présidence polonaise, qui a finalisé le traité d’adhésion de la Croatie et qui accueillera la cérémonie de la signature dudit traité. Ces deux pays sont dirigés par des gouvernements du PPE, tout comme la Croatie, ce qui témoigne de l’importance que notre famille politique attache à l’élargissement européen. S er vice R elations inter nationales aux autres candidats à l’UE que les réformes sont payantes et assurent aux citoyens des États membres qu’un pays ne peut devenir membre de l’UE qu’à condition qu’il y soit tout à fait prêt. Pour envoyer un message important au public européen, l’UE continuera de suivre de près les progrès enregistrés par la Croatie jusqu’à l’adhésion afin de veiller à la durabilité des réformes. Dans plusieurs domaines majeurs, la Croatie doit poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre les normes européennes jusqu’à la date de l’adhésion, fixée le 1er juillet 2013. Aucun suivi de postadhésion n’est prévu. Lada Juricka Conseillère S’attardant sur le travail effectué par la Commission parlementaire mixte UE-Croatie (CPM) au cours des six dernières années, il serait juste d’affirmer que la Commission a brillamment œuvré à l’avancement du processus et a fourni un soutien politique précieux à différentes étapes clés du parcours. À cet égard, l’engagement constant du Groupe PPE à transmettre la position du Parlement envers la Croatie a été d’une aide inestimable. Cet engagement a été ressenti lors des deux réunions de la CPM organisées en 2011. La CPM réunit les membres du Parlement européen et du Hrvatski Sabor (Parlement croate). Elle est coprésidée par le député Gunnar Hökmark (SE), Vice-président du Groupe PPE, au nom du Parlement européen, et par Marija Pejčinović Burić (PPE, HDZ), au nom du Parlement croate. La Commission se réunit deux fois pas an pour évaluer où en est la relation entre l’UE et la Croatie et constater régulièrement les progrès réalisés par la Croatie. À de nombreux égards, le chemin parcouru par la Croatie n’a pas été celui emprunté par ses prédécesseurs. Après l’élargissement historique de 2004 et son récit symbolique de la réunification d’un continent divisé, les arguments pour la réunification ont perdu en intensité et la tendance générale autour de l’élargissement est devenue plus conflictuelle. La politique de l’élargissement, la plus grande réussite de l’UE, devait repartir sur de nouvelles bases. Pour qu’elle demeure un important outil de démocratisation, sa crédibilité devait être renforcée grâce à un respect des plus stricts des critères d’adhésion. Dans ce contexte, l’adhésion de la Croatie a joué un rôle capital. La clôture des négociations d’adhésion de la Croatie à l’UE a donné un nouvel élan au processus d’élargissement. La Croatie a inauguré un nouveau modèle d’élargissement qui deviendra un cas d’école. D’un point de vue politique, selon ce nouveau modèle, l’élargissement n’est plus une responsabilité partagée comme ce fut le cas en 2004. Désormais, la «charge de la preuve» incombe exclusivement au pays candidat et la Croatie est considérée comme le premier exemple à suivre. L’adhésion de la Croatie est cruciale pour l’avenir du processus d’élargissement, car elle fait de ce dernier une réalité tangible pour les autres pays de la région. Les conditions strictes appliquées à la Croatie démontrent 3 4 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 4 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales S er vice R elations inter nationales Les pays de la Péninsule arabique le mariage, le divorce et la garde des enfants; le taux de participation des femmes dans le secteur privé; le statut des travailleurs migrants; les droits de l’enfant. Oman Yémen Une Délégation de huit membres du Parlement européen, dirigée par la Présidente Mme Angelika NIEBLER (PPE) et avec la participation des députés PPE Mme Tokïa SAIFI et M. Paul RÜBIG, a visité Oman pendant trois jours, du 20 au 22 février 2011. La Délégation pour les relations avec la Péninsule arabique a pris acte des avancées importantes dans de nombreux domaines, qui résultent du programme de réformes progressives et cohérentes mis en œuvre par le gouvernement omanais. Dans la perspective d’asseoir sur de solides bases le développement durable du pays, Oman mise fortement sur le développement des ressources humaines, l’éducation des jeunes, l’amélioration du secteur de la santé, la protection de l’environnement et la diversification de l’économie. C’est avec beaucoup d’intérêt que les députés européens, et particulièrement les membres du PPE, ont constaté que l’éducation et le développement des ressources humaines constituent des priorités nationales à Oman. L’investissement dans les étudiants et dans la recherche représente un investissement pour l’avenir du pays. La Délégation reconnaît le formidable potentiel d’une coopération plus étroite entre Oman et l’Union européenne dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique. Elle a encouragé le développement de partenariats de recherche concrets et de projets communs pour les futurs échanges d’étudiants et échanges interfacultaires entre Oman et l’UE. Oman participe activement au programme Erasmus Mundus, dont le but est de favoriser les échanges d’étudiants ainsi que les possibilités d’accès au secteur privé pour les femmes. Les députés européens se sont également félicités de la grande importance accordée par le gouvernement omanais à la protection de l’environnement et au changement climatique. En outre, les députés ont reconnu le rôle actif et constructif joué par Oman dans l’intégration régionale de la Péninsule arabique dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ainsi que sa position de médiateur et de stabilisateur dans une région du Golfe caractérisée par l’instabilité. Concernant les relations UE-CCG, les députés ont souhaité que les négociations d’un accord de libre-échange aboutissent rapidement, mais ils restent également convaincus que l’UE devrait mener une politique plus ambitieuse, conclure un partenariat stratégique avec les pays du CCG et investir davantage dans la région, en ouvrant des missions diplomatiques dans les pays du CCG par exemple, afin de contribuer à améliorer l’image de l’UE, d’encourager le dialogue politique et de donner plus d’efficacité et de visibilité aux actions de l’Union dans de nombreux domaines tels que l’enseignement supérieur, la recherche scientifique, la protection de l’environnement, la gestion durable des ressources et les énergies renouvelables. Lors de la réunion, les députés européens ont accordé une attention particulière aux questions relatives au mouvement démocratique à Oman ainsi qu’aux droits des travailleurs: la situation et le rôle des femmes; la liberté de réunion; la confrontation des femmes à une forme de discrimination légale en vertu de la loi sur le statut personnel régissant certaines questions telles que l’héritage, 3 4 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 La Délégation pour les relations avec la Péninsule arabique reste extrêmement préoccupée par les événements au Yémen, après des semaines de violence et d’agitation qui ont causé d’importantes souffrances au peuple yéménite. Au cours de plusieurs réunions en présence des représentants du gouvernement yéménite, les membres PPE de la Délégation ont exprimé leur solidarité avec la population yéménite, salué ses aspirations au changement démocratique dans le pays et soutenu les efforts du Conseil de coopération du Golfe, pour autant qu’ils visent à trouver une solution négociée dans le cadre d’un régime politique plus équitable visant à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la majorité de la population. Dans la résolution adoptée par le Parlement européen le 6 juillet 2011, les membres du PPE ont condamné les récentes attaques armées, notamment celle du 3 juin sur le palais présidentiel, et ont exhorté tous les belligérants à cesser les hostilités, à respecter les normes internationales en matière de droits de l’homme et à respecter un cessez-le-feu permanent dans tout le pays. Ils ont souligné le fait que la violence ne saurait résoudre les problèmes auxquels le Yémen est confronté et ont rendu hommage à la nature essentiellement pacifique des manifestations; ils ont réitéré leur appel aux forces de sécurité afin qu’elles ne fassent pas un usage disproportionné de la force et ont exhorté les autorités à enquêter sur la mort et les blessures infligées aux manifestants et aux prisonniers politiques, à traduire en justice les responsables de ces crimes et à indemniser les victimes et leurs familles. Dans cette même résolution, le Parlement européen a souligné que le Yémen est en crise depuis longtemps, bien avant le début du «Printemps arabe»; il a fait part de ses vives inquiétudes quant au niveau de pauvreté et de chômage et a estimé que seule une initiative régionale et internationale en faveur d’une aide massive et coordonnée permettra le renforcement du contrôle gouvernemental sur les éléments criminels et terroristes et conduira au développement économique et social tant attendu, y compris à davantage de droits pour les femmes. Pour cette raison, il a demandé à l’Union européenne et au Conseil de coopération du Golfe de consentir un effort particulier en matière d’aide financière et technique dès que le Président Saleh aura accepté de laisser la place à un gouvernement démocratiquement établi. Il a plaidé avec insistance pour une accélération des transferts sur la base des promesses faites lors de la conférence des donateurs en 2006, a salué à cet égard les récentes livraisons de pétrole saoudien au Yémen et a demandé instamment que soient étudiés une annulation ou un rééchelonnement de la dette extérieure après la mise en œuvre d’importantes réformes démocratiques. Lors de la dernière réunion de la Délégation pour les relations avec la Péninsule arabique, les membres du PPE ont demandé au Président en exercice, Abd Rabbu Mansour al-Hadi, d’instaurer un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition définitive de la peine de mort. 3 4 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e R elations inter nationales S er vice R elations inter nationales Les députés ont également souligné le fait qu’au-delà de la crise immédiate, l’Union européenne doit mettre en place son approche globale annoncée envers le Yémen, en prévoyant une assistance à moyen et long termes, y compris dans des domaines sensibles tels que les réformes politiques, l’État de droit et la réforme du secteur de la sécurité. Ces mesures doivent bien sûr être prises dans le cadre d’une étroite coordination des politiques, des programmes et des projets existants au niveau de l’Union et des États membres, en tenant compte de l’extrême instabilité du pays. Lors des réunions en présence des représentants du gouvernement de Bahreïn, les membres de la Délégation pour les relations avec la Péninsule arabique ont déclaré qu’en résumé, des mesures sérieuses et concrètes destinées à renforcer la confiance sont nécessaires: cesser immédiatement les poursuites entamées contre les participants aux manifestations pacifiques, libérer sans conditions tous les prisonniers politiques, et rétablir et respecter les libertés fondamentales, notamment le pluralisme des médias et la liberté de réunion. Tout au long de la période d’agitation et d’instabilité qu’a connue le Yémen bien avant le soulèvement populaire de cette année, l’Union européenne a rappelé qu’elle était disposée à accompagner et à soutenir le pays sur le chemin difficile de la transition et des réformes. Le temps est venu de passer aux actions concrètes et «d’étudier toutes les options disponibles», tel que mentionné dans les conclusions du Conseil, avant que le pays ne tombe définitivement dans l’abyme de la désintégration et de l’activité terroriste. Les députés ont souligné le fait que la communauté internationale a déçu le mouvement prodémocratie de Bahreïn au printemps dernier, mais qu’une nouvelle déception cet été serait non seulement moralement condamnable, mais pourrait également avoir des conséquences dangereuses pour Bahreïn, les monarchies voisines et l’ensemble de la région. Un dialogue national global, transparent, sincère et structuré doit être lancé comme prévu et mené avec franchise. L’Union européenne et les États-Unis devraient désormais tenir les promesses qu’ils ont faites pendant le Printemps arabe, en exigeant et en soutenant ce processus politique négocié à Bahreïn. Les voies de communication doivent rester ouvertes pour le gouvernement et les représentants de la société civile de Bahreïn. Bahreïn Le Printemps arabe a atteint Bahreïn en février dernier, inspirant des militants pro-démocratie à reprendre la bataille pour les résultats du référendum de 2001 qui, selon eux, leur ont été volés. Ces manifestations sont loin d’être neuves et sont même plutôt «enracinées» dans la culture politique des Bahreïniens. La majorité chiite du pays est active et représentée dans plusieurs partis politiques, associations et organisations syndicales. Au vu de ces événements tragiques, le Conseil de l’Union européenne a réitéré à plusieurs reprises sa profonde inquiétude concernant la situation à Bahreïn et a appelé à un dialogue rapide et sérieux en vue d’entamer des réformes qui offrent de réelles perspectives pour répondre avec succès aux défis du pays et aux préoccupations légitimes de l’ensemble des Bahreïniens. Toutefois, comme d’autres puissances internationales, à l’exception de l’Iran, le Conseil n’a pas condamné le gouvernement de Bahreïn pour le recours à une violence excessive contre les manifestants. Au sujet des peines de mort prononcées à l’encontre de manifestants, la HR/VP Ashton a déclaré qu’elle était profondément inquiète à propos du risque imminent d’exécution de quatre Bahreïniens condamnés à mort par un tribunal militaire. Arabie saoudite Une Délégation du Parlement européen, dirigée par la Présidente Mme Angelika NIEBLER (PPE) et avec la participation des députés PPE Mme Tokïa SAIFI et M. Paul RÜBIG, visitera l’Arabie saoudite pendant trois jours, du 25 au 29 novembre 2011. De nombreux sujets seront abordés lors des différentes réunions: l’approvisionnement énergétique et les investissements réalisés par le gouvernement saoudien dans les sources d’énergie alternative; la crise financière; l’état d’avancement de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le CCG; la situation des femmes dans la société et les évolutions en ce qui concerne le respect des droits de l’homme. Mauro Belardinelli Conseiller Dans sa résolution du 6 juillet 2011, le Parlement européen a utilisé des termes plus forts et a condamné les actes de violence, a invité instamment les autorités de Bahreïn à respecter leurs engagements en matière de droits de l’homme et a demandé que des enquêtes indépendantes soient menées sur les attaques commises contre les manifestants. Dans la résolution susmentionnée, le Groupe PPE s’est déclaré profondément préoccupé par les lourdes sentences infligées aux Bahreïniens qui ont été arrêtés dans le cadre de manifestations en faveur de la démocratie, à la suite de procès inéquitables devant des tribunaux militaires, a demandé la libération immédiate de toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et a invité instamment les autorités de Bahreïn à diligenter une enquête indépendante sur les allégations de torture. 3 4 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 4 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vice de Presse et des Communications SERVICE DE PRESSE ET DES COMMUNICATIONS 7 > Service de Presse et des Communications Chef du Service: Robert Fitzhenry Le Service de Presse et des Communications du Groupe PPE s’efforce en permanence d’atteindre les divers publics affichant un intérêt pour l’actualité de ses députés au PE et pour les messages politiques du Groupe PPE. Ceci comprend la nécessité d’offrir une combinaison optimale d’outils de communication qui sont en constante évolution dans un environnement en mutation rapide. Rapidité, exactitude et pertinence politique revêtent également une grande importance pour faire entendre la voix du Groupe PPE et de ses députés au PE sur un marché aussi concurrentiel que celui de Bruxelles. Le travail réalisé en 2011 pour réaliser ces objectifs est présenté ci-dessous. 3 4 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e de Presse et des Communications Stratégie et planification de la communication La coordination et la planification sont des éléments clés du service de presse et de communication du Groupe PPE. Elles sont déterminantes pour garantir la transmission la plus rapide possible d’un message clair aux journalistes (et à d’autres parties intéressées) sur les questions législatives les plus importantes. La réussite de toute politique de communication dans la «bulle de Bruxelles» dépend de sa vitesse de réaction et de sa cohérence. En 2011, le courant d’informations entre la presse, le service de communication et le personnel qui travaille sur les dossiers législatifs dans les Commissions parlementaires s’est fluidifié. Au sein du service, la coordination entre les différents canaux de communication a été améliorée, ce qui a permis de multiplier le nombre de plates-formes de diffusion des messages du Groupe PPE. Une politique plus cohérente de publication des messages du Groupe PPE a été développée durant cette année. Pratiquement tous les sujets annoncés aux médias dans les «Priorités» hebdomadaires du Groupe PPE ont été suivis d’un communiqué de presse ou d’un autre matériel multimédia. Les questions les plus importantes étaient couvertes simultanément par la télévision Internet du Groupe, le site Internet, le service photos et les fils d’information des médias sociaux, notre message acquérant ainsi une plus grande portée. Le service de presse et de communication s’efforce en permanence d’améliorer sa planification à long terme en vue de remplir sa promesse d’être l’«élément moteur» de l’Europe. Le principe «moins, c’est plus» (c’est-à-dire moins de sujets mais qui soient disponibles sur toutes les platesformes), un meilleur ciblage des messages et une utilisation plus efficace des médias sociaux sont les principaux principes directeurs. Il s’agit de se focaliser sur la publication d’informations politiques pertinentes au lieu de publier des informations techniques. En 2011, l’impact de la crise économique sur les médias a été fortement ressenti. Moins de journalistes sont venus assister aux sessions plénières de Strasbourg et la réduction du personnel dans les services rédactionnels s’est traduite par une concurrence exacerbée entre le Parlement, d’autres institutions européennes et l’OTAN pour retenir l’attention des médias. S er vice de Presse et des Communications Internet et nouveaux médias Site web En 2011, à la suite d’études menées en interne et en externe pour évaluer les attentes des publics du Groupe a été mise en œuvre une profonde révision du site web. Elle vise à élargir la portée des communications du Groupe PPE en se concentrant davantage sur le contenu thématique et en offrant aux utilisateurs un plus grand choix dans les contenus qu’ils souhaitent recevoir. Le nouveau site contient des pages thématiques que ceux qui recherchent des informations sur un sujet spécifique peuvent sélectionner. Le nouveau site publie également des actualités ajoutées par des sources tierces qui proviennent de quotidiens, de blogs et d’autres contenus utiles tirés de diverses plates-formes de médias sociaux. Le contenu des médias sociaux du Groupe et de ses membres a également été inséré dans le site web et les utilisateurs ont la possibilité d’apporter leurs commentaires via leurs comptes de médias sociaux. L’actuel site web du Groupe PPE reçoit de 30 à 40 000 visites de particuliers chaque mois. Il vise essentiellement les journalistes, les lobbyistes ainsi que d’autres publics basés à Bruxelles. Le nouveau site permettra au public moins spécialisé de trouver plus facilement des informations aisément assimilables sur des sujets qui l’intéressent. Médias sociaux Le service de presse et de communication du Groupe PPE continuera à intensifier ses activités dans les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, Twitter, YouTube et Flickr. Les médias sociaux du Groupe PPE qui remportent le plus de succès sont Facebook et Twitter. Ces deux comptes se concentrent sur des contenus déjà publiés sur le site internet (articles In Focus, communiqués de presse et vidéos). Au long de l’année, d’importants efforts ont été réalisés pour attirer plus de visiteurs et promouvoir l’interaction avec eux. Grâce à deux nouveaux membres, l’équipe Internet et nouveaux médias du Groupe PPE pourra investir dans les campagnes publiées dans les médias sociaux. Le Groupe est également en train d’identifier les outils de suivi de ce type de médias. Une stratégie de médias sociaux, des lignes directrices les concernant et la formation du personnel devraient permettre et encourager tous les membres du personnel, tous les députés et tous les assistants du Groupe PPE à appréhender leur importance et à jouer un rôle actif dans la communication directe avec le public. 3 4 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 4 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 S er vic e de Presse et des Communications TV du Groupe PPE EPP TV, la plate-forme de télévision via l’internet du Groupe PPE, poursuit un double objectif. D’une part, elle se consacre aux messages et réalisations du Groupe PPE auprès d’un public général et, d’autre part, elle propose du matériel aux professionnels des médias (films, interviews et extraits de discours). Les programmes d’actualités disponibles sur le site TV ainsi que sur certaines pages du principal site internet du Groupe tentent d’expliquer de façon compréhensible les décisions adoptées par le Parlement européen et le rôle du Groupe PPE dans le processus décisionnel ainsi que l’impact de la législation européenne sur la vie des citoyens. En partenariat avec Blastmedia, EPP TV offre également des documents de qualité télévisuelle à télécharger sur une plate-forme réservée aux professionnels des médias. En 2011, l’équipe de télévision via l’internet a créé une nouvelle vidéo du Groupe PPE qui explique aux profanes la procédure législative et les travaux du Groupe PPE. Cette vidéo a été coprésentée par Mairead Mc Guinness, députée au PE (PPE, Irlande), et Ivo Belet, député au PE (PPE, Belgique) et a été utilisée lors de la Journée portes ouvertes du Parlement européen ainsi que dans le cadre du programme «Meet Your MEP» (Faites connaissance de votre député) du Groupe PPE. L’équipe de télévision via l’internet propose également dans son studio TV professionnel entièrement équipé un service d’enregistrement et d’édition aux députés au PE du Groupe PPE. Matériel promotionnel Du matériel promotionnel du Groupe PPE est mis à la disposition de tous ses membres pour qu’ils le distribuent aux groupes de visiteurs. Par ailleurs, du matériel promotionnel est adressé à la conférence annuelle du parti de chaque parti membre du PPE et distribué deux fois par an dans les bureaux extérieurs du Groupe PPE ouverts dans les États membres. Du matériel promotionnel est aussi distribué lors des Journées portes ouvertes, à la soirée européenne du PPE et lors d’autres événements auxquels participe le Groupe. Le Groupe PPE a pour principe d’utiliser des matières recyclables et du matériel promotionnel produit en Europe. Les fournisseurs doivent présenter un certificat détaillé attestant que tout le matériel est conforme aux directives sur l’emploi et sur l’environnement. Publications du Groupe PPE S er vice de Presse et des Communications L’objectif est de garantir un processus de production efficace, un message cohérent et conforme aux priorités du Groupe ainsi qu’un bon usage de son identité visuelle tout en conservant la diversité des publications qu’il produit. C’est la raison pour laquelle l’équipe des publications effectue des vérifications systématiques de la langue et des contenus. Une nouvelle charte graphique, élaborée en 2011, devrait davantage renforcer le bon usage de l’identité visuelle du Groupe. Des projets ont été élaborés pour veiller à ce que les publications soient faciles à trouver, à télécharger et à partager. Programme «Meet your MEP» Le programme du Groupe PPE «Meet Your MEP», opérationnel depuis avril 2010, a pour objectif de publier les activités des députés au PE et du Groupe PPE dans son ensemble. Les groupes cibles sont les journalistes régionaux et les jeunes (de 15 à 35 ans), qui sont invités à Bruxelles ou à Strasbourg pour rencontrer un député au PE du Groupe PPE et découvrir les travaux du Parlement européen et d’autres institutions. Une équipe permanente de 3 personnes, renforcée par un quatrième assistant en 2011, dirige le programme Meet Your MEP. En coopération avec l’unité de TI, une nouvelle application en ligne a été créée afin d’assurer le bon déroulement des visites. Occasionnellement, l’équipe Meet Your MEP collabore avec une agence de voyage externe sélectionnée par voie d’appel d’offre. Journées portes ouvertes du Parlement européen Le samedi 7 mai 2011 à Bruxelles et le dimanche 8 mai à Strasbourg, le Parlement européen a ouvert ses portes aux visiteurs. Le Groupe PPE avait installé des stands interactifs dans les deux villes pour se présenter et faire connaître ses priorités. Sur la base de l’expérience acquise, la décision a été prise de limiter le nombre de gadgets et d’expliquer les travaux du Groupe PPE à l’aide de publications ciblées et de stands interactifs. La conception des publications a été modifié afin d’expliquer les réalisations du Groupe de manière compréhensible. Une zone pour enfants a été construite pour permettre aux enfants et à leurs parents d’en savoir plus sur les réalisations et les activités du Groupe PPE. La mascotte des Journées portes ouvertes du Groupe PEE a participé à toutes les communications. À Strasbourg, un nouvel élément est venu orner le stand du Groupe PPE pour promouvoir la page Facebook de son Président. L’événement a été twitté et des photos ont été téléchargées sur Facebook au cours du week-end. Pour garantir la cohérence de toutes les publications du Groupe PPE, une équipe Publications a été spécifiquement créée au sein du Service de Presse et des Communications presse et des communications en mai 2011. Elle regroupe des collègues d’autres services du Groupe. Cette équipe est chargée de la planification, coordination, conception, traduction, distribution et gestion des stocks pour tous les services du Groupe. 3 5 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 5 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Publications en 2011 PUBLICATIONS EN 2011 8 > Publications en 2011 Comme les années précédentes, le Groupe PPE a produit en 2011 une grande variété de publications en vue de tenir informés ses différents intervenants. 3 5 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Publications en 2011 Publications en 2011 Livres * > La Réunification de l’Europe en slovène (Novembre 2011) La Réunification de l’Europe en polonais (Mars 2011) La version originale de ce livre (en anglais) a été publiée en 2009 à la demande des 10 Délégations nationales du Groupe. En 2010, le livre a été produit en allemand, français et roumain. > Alcide De Gasperi Chrétien, Démocrate, Européen (EN, FR, DE, IT, ES) (Mars 2011) EPP Group in the European Parliament Brochures * > Charte des Droits Fondamentaux de l’Union européenne ( Juillet 2011) (EN, FR, DE, IT, ES) > EPP Group Intercultural and Interreligious Dialogue Activity Report 2010 ( Juillet 2011) (EN) YB_2010_cover.indd 1 Published by: Editor: Head of Service: EPPGroupintheEuropeanParliament PresidencyService-Publications Antoine RIPOLL,DeputySecretaryGeneral Coordinator: AngelaKaladjis [email protected] Internet: http://www.eppgroup.eu Photos: MartinLahousse ©: EPPGroupintheEuropeanParliament,2010 YEARBOOK OF THE EPP GROUP > R apport d’Activités du Groupe PPE 2010 + CD-ROM (EN, FR, DE) (Mars 2011) 2010 2010 YEARBOOK OF THE EPP GROUP I N T H E E U R O P E A N PA R L I A M E N T EPP Group in the European Parliament EN, FR, DE PL 17/01/11 15:03 > Dépliant présentant le Groupe PPE avec la carte de l’Europe élargie (EN, FR, DE, IT, PL, ES, ROM, NL) Alfredo Canavero ALCIDE DE GASPERI C H R I S T I A N, D E M O C R AT, E U R O P E A N EPP Group in the European Parliament * Editeur: Service Présidence du Groupe PPE 3 5 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 SL AlcideDeGasperi_170x240.indd 1 EN, FR, DE, IT, ES 04/11/10 10:56 3 5 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Pub cat ons en 2011 Pub cat ons en 2011 van sidium e Het pr CHARTER O F F U N DA M E N TA L R I G H T S OF THE EUROPEAN UNION -Fractie de EVP Brochures i PPE a grupulu Preşedinţi l Grupo PPE La Presidencia de rs pului; orzitte arţin Gru ten vo re care ap rţin Grupului; e ngeslo rlamenta nsignor ctie aa mmissies ördinatoren isiilor pa lamentare care apa ului Popular Karas Vito Bo rzitter co j de fra ii compe co se lor par OMED tid Othmarrzitter Par ro > De bi rlementaire ngesloten s > preşedinţ Ondervoo e Unie, EUR Tijdelijke isii al Eui com t ; ral de de ori rran Ondervoo eester n nat ie aa t, issie Medite ordelijk voor is men retarul gene lamentul European egaţie rdo van pa fract-De gm ie al va mocra Parle cris wo comm gene>racoo Pennin strateg n tische şi sec esele nciële Verant Creştin bij de nicatie let deputaţi în Par mbri dintr-o del taire int aetarisrope na Grupo enop şed , se compone de: De pul emocra pese sie fina de Eu Gru n Commu ele activiteite m ene tio > Grupo pre t mis nd inació de del > co cr sun na me te rle he denom ă ele Com Eur políti la sede 1953n bajo o ro sub num ris ltur paăţii enjunio , dac23 czerwca eendniu el órgan are r.10jako denit n de ean nidad Intercu ullid zij van Założona La Mesa, de ieEu1953rst > przewodniczący komisji parlamentarnych należący va w 1953 frakcja polityczna we op inmu ore la fiec rdeîn de la Comu e ht als Ch g van iun Co 23tera Eur elzit „Grup aFunda lea do or zij leden cooptat ra Asamb Vito Bonsign opgeric adinţa va erint la 23 na de ee la eprime vo enl iuli titulatu encia ge ajuliComună imb su nombre porEuropejskiej memb do Grupy Zgromadzeniu Węgla i Stali es nacionales ó ru inno elke 10elWspólnym Cristia LatoPresid ,cra >Wspólnoty > DeatcrataFonda k Adunt are un cambi în ni 1953 lijke VergÎnfi or preşedinte neană, tij > t) Grupo llij sch Demó ju Vice come as vo in ar acion de CECA, il şi-a 23 din grupp deleg l mo neryddel no) lidAcero, id te rlemen i, Grupu itera o dei Demo lksp Cristia op pe DIGNITY -DeCarbó ală;crata Jefes de las Grupa Othmar Kar Parlamento komisji parlamentarnych należący Vo ştin >del koordynatorzy ion nazwą Grupa Chrześcijańskich Demokratów, Demó > Los 1953 del cratici ca mpar entular Europeo'pod Uniunea Med ea ntes Cre naţ all’inte luluropese (GrupulEurop -Cristi (Grupo te öpte reside ie werd nschap ani il 23 giugno rno aal. On Vicep ru comu Parlam codel dell’As s n es uiPaşi Oţe de y los sembl tru o Popul Vicepreşedin ente aulpatea neszadirecta Partid ean pen ropenel rul EUROMED De fract de Gemee Kolen en St t Eu de rEuEur El Presid eleccio en ge isia opju del>carbo Ee'Grupo am ne della Da do Grupy zmieniła nazwę „Grupa Europejskiej Ludowej ean n de las cad li ” geri el ect Eheeo primeras swą IL BUREAU în neută van ula Comunità ph dir>de Dna ePartii rk bil cu Com financiară in dell’ac Europ he Cărburactiei Pop N se in ie E a Trezorier r en onsa Grupo L europ ciaio, E we or Jo ocasió cep at I tie ias del Europ or ula Ge rd ară en Resp ale ea il con R P ar Grupp bros entar vo con ac ire grü le comunicare U vo Pop 1979, e“Grup miem o ha > ie)pă prime o Popul Fr parlam i de in1979 ndato ter ent comisiones tidulu -Fractdu OE de cambi U Pta in “F pentru criza przewodniczący sekretarz generalny Europejskiej Partii Demokraci)” wlkPPE lipcuest r.,po tuż po pierwszych ululeg et wu R en rzitlam delrle entidjulio par sies wopului Strategia de culturale GPartid del il propri m a entes las are Voo G9. Partito lu1999. nschap rkiezingen ar naamPar dePopol Par e 199 temporară rde die ate raten) oi nome yR en 'Grupo (Chrześcijańscy K t VP Il nc ee ul eo, iuli Burea ivit R oc (E dia we 23. inter pa de în Gru up Europ presid m u, co ) ” act organ E a Europ julio m Los ităţi Jun ime ento ve > en „Gr n cristia ă ha de Ch Ge o politico del Grupp eo”Ludowej, tie9, ză Europejskiego, eos' Activ W Parlam i 1953 in no) nel luglio del (grupp liticbepaaltdo Parlamentu openi alr Eur jeżeli są posłami do-De Parlamentu Europejskiego bezpośrednich wyborach a w1979, lipcu 197 ren Europ . Hu ende r în oentar Demo gia po t nea iesate e Frac fractie iascratico l-ristlich o, comprende: reekse der y Demó coo S T E ristianos) dine i cratas ns ru mo Dau o herdo bros del Grupo subito Ge (Chr,istşi ulterio al Democraţilo(Demó ör Ge ulu parlam missStr n geluc > La miem krapresid me care „Grupa del Parlam se 'Grup V A crata-C me tid iones m1999 olllamar tisc insam rechtst randerde de mocratisch lksEur Jos n co prime ins opj ean r dopo rv Par Vito Bonsignore ento heenza parti las chaftelezio > le dodatkowo poeph jednej osobie na każdych dziesięciu członków nazwę Partii Ludowej vuelve europ ul pe veprzyjęła eriocomis en Ver isii.Europejskiej gen va res ţi) şi ten 20 co Fraktio ni eo er.pu ult oe ri ade rup el Grupo in > dieder ede inado te in “Grup für „Grk 2009, gr ide coord edindirette at n am >mlu gru PreşKoh I Presid in dec > Los ie, di (Demo jucde del Partito FistRenEdeEEuDroO MVoS ac(Crtieeşt . cel we )'er Vicepresidente ). ini-Democra e 20 deicom ct(Chrześcijańscy pese le und Sta sam ones europ cratici rgadDemokraci) we enti Fra ng der 1979 ve rtij” (Chr ers careani) ianos pulenaeas i poder -Cristi fraócrata er elecci -Crist ten Popol latura Vide las ed are Europ delegacji krajowej Europejskich Demokratów”. e ve EUROMED Grupo pului, Eurdelle elam ielar in Demo Direkt t).ctGru entulu rilor în eo (Dem airmb de bros del aan, te rel n de hl in> IlStr E-Fr cra derparlamktionangehören cratici uat äisdeleg Unión Mediterránea, del PPE, che titu Tras miem Europ al ei" wahl des vaeo tate Gru Presid europ mode chenazioni nazionali Fra plenme jos ente,op Popul zenDopo ktio -De ofra ale Par tario Volkspa “Fractie van ten” (EVP-D weer 9 mşi-a aßburg i Vicep denVors luglioeo Comisión e los conse Partid n imnel le entarisch ru Gener ocratis upnul Creştin del del 1999. Europäis reside y el Secre elezio in de bracht ctie Othmar Karas nare ente vanEur sunt predo que luc . presid ni Jul . Kur raGrupo Europ ple europ Daul, > died hW ra Presid itzenden Responsable parala laCrisis Financiera iG197 naam ieist200 2009 r.del powróciła nazwy „Grupa Europejskiej ope ento sto Europ eededel > El isi. ge z nach nti e i Quest ori er enAussc men che Parlam rilordiputa ende eantij ace delFra eo appar 9P fraes Josep alVol inţele 2009 PPE nndel Parlam ” (Gr ihre pu noczerwcu n Parlam ile dos S T A Ł E R U Y R O B O C Z E d ee cţia sue ksp şed il tenen Grupo 1999 in pese democ oz ke radici de oude În” iun ento Vicepresidente Grupp uzi gru n ge stru hr art ti r în hü portav temporal sobre Na kti al sean con ncl op o ente in al ale Grupp de or è (C ar ei“ con te que sse me il on t tornato alle CoLudowej va nome bros pta entJoseph Eur labor o El Presid (Ch doasí como laPartii angehö tate reGrupa ha rd siemp “Gruppor I Presidenti scomm zawsze rist indenpa diez miem hat Daul ă: lich-demo Orejan in „Fr>akt del he ef t rol important în nsabili Tesorero respaldo respoDemokraci)”. in Partit t worealiza (Dem Popular puntón elado econ(Chrześcijańscy die spartij rendenO eaz „Fr ado po cada m zij ion der Eurdi ocrati en Euro en a o ziţi lk ission nd Popol istraci akt coopt rla tie ci-Cris urm Cuent po m na te do i ación parlam un r are admin de Vo eo. ion me kra tiani)” sta ac a Presiden de Strategia polityczna Grupy EPL formułowana jest w ramach Europ e ce diputa rle cum Europ entari yo > ble Un . Il Gruppalo ha I coordinatorop Fr tdeaun eeld. >pă der Eurimop niiliones ento odgrywała > den Vor Estrategia de comunic appartenentinta ute wiodącą rolę w budowaniu rischenA Maeo tische Fraktio 2009 me äische du e äis es Paen el Parlam nella ken" una t, Europy. i nelle Docomis ropese De EV P-înto nacion unddaeur costru sempr idse Za comm sun de .las n issioni parlam sitzendenal Grupp ación zione e grup ean Jaroboczych, ra o usschüsse roespeclave gesp un ma n) terTnEktóre che es interculturales debat deleg ruolo op dell’Eu S cada op sto und en In juni van de Eu una Eu cel rzit de Actividad pa guida de Eur äis N ropa. czterech koordynują prace parlamentarne al E ace ). Grupp entes N Vol entar im ro voo rte che und ie ilor ales Vito Bonsignore kspoed Juli 1999 wenn sie i appar tenen der n delegacione esuiproced nacion De depa"B E Q U A L I T Y “Fractie artei (Ch o OnA tenlan e zaO J O P E Rr M kelas mokekra escu n tegie Aprowadzone Il presid Ge ABJun e de inador RIm preşeds inţ -Fra ct bouw van Eu RE stra Mitglieder tidenan T ngel > nerin achteg w> 20 deElos ente delR U E E estcoord ten e” P I S I D de ale rist ie ral Il Ma Ra VP S Presid ds R ged şi Wiceprzewodniczący “ przez jej posłów komisjach. Ich wnioski O itie ep jefes Grupp sek dem ern P PP ns geä C i ente (E es l los an Pol S 200 te ulo o ro fe G eokr PPE è Joseph Daul. 9formu einale op il Segre des ) ri Ext elopemarco ndert. O S ivi DE kg.as y por n-Je en ter atePa zusätzlich tariorzitGener napresie Eurteropäische retärderEVP la die organi Ldirett ooi,tsGrupu parlam er rk Eur ria n)Grupa hmNe ean buitenl grtaţ Wentari seEgli „Fraktprzedstawiane Unia dla Śródziemnomorza, op twe nation Joseph Daul Ma ru „Aface Europ id en de del PPEde pu ie Frac tie ersrol bij de e , Partit es Eur dervoo ja met deale e de eo luc parla de . he są Grupie, która decyduje o stanowisku, jakie Grupo o Fra se rzit iss ion de ul Mit o On n memb ern Popol de a del Grupo gli de entari l nome Par m el a kti eg voo ilig glie ent ein ri are extprogramma Grupa EPL, w której asesor skład 265 itiche posłów, stanowi pu kk as en eaz Ore laments sin polític del der d je zeh o parlam on wiede Parlam er eo Grupp ă:ve ceriwchodzi egia EUROMED yor kingen ento europ Gru Przewodniczący On groting nationale ropdiscus htenThink rrew el trabaj representad o rEu > rNonch > Com nelle inan e Madel Die coord ing iao comité Avândve265 Betrek din Parlam G che al Parlam voortre urm rk-tank nrec missie un memb d omLauluestrat EVP Jaim ihr roep "Be eidn propio sioni pentru afa n DeWe ma przyjąć naäis posiedzeniu plenarnym Parlamentu Europejskiego. nVolkspa ené alt " Abgeordn we rilepolityczną rkgatio -Fra entoo que cum ro Othmar Karas posee n del entenper actie coopt s de trabaj ensesu Odpowiedzialny za tymczasową leg eo teparlemato ptu europ p politic mis najliczniejszą grupę Parlamencie coord bcom JVIN grupo enVice edin ete de opinió eo. după dre ar Europ inator n hatrtato amaen > Codores Su rtei“(Cstessa Na preş ogni Èktio uur ie m i ine w n.bel de cuatro suppo rar sszdecydowanie > Popul ciascu forma me Einigu iones. EVP-Fr mare gru deleg p estEleGrupo stets dai pentru apă na delle hristdem n missIdeas Wiceprzewodniczący CHRI 22 comis komisję ds. kryzysu finansowego en Struct - que Poniżej przedstawiono obszary pozostające wicăgestii or D I E dieci elingintegr ein civil en lascomm S T Ämemb el> Sub tate şi sprozeszczegółowo is de ment. ission ng com bros e fühón r din Gru egie polit posici Europejskim. sociedadtru bcom ea de on okrazione la deleg miem parlam la isia N D riI GdiEuna Stratn)a twikk securidelle OMS Europ rende Rol azioni y de ate hand de sus gesedecide mico nazionali rappresentater ali poszczególnych > Su elsscual Skarbnik leden - La Red dai acadé pie deputaţilo capiEuropeo. Grupo, entari as, n. peană a Ideil Vie N A R B Egel nale lt. le isia pen aua Euro grup i ich y podervoltar imPeur opera missiea, lastefinanz e tive del Grupp I Gprzewodniczących. com etente nel S et O L ar I D26A5 R I pe T es Y Parle loteNu se dan a conoc RU entoroboczych B E SeCplenar rnatio ul comp n: mărul Strategia informacyjna ITSKRE P IopDReţe o. Parlam >ją:aSub ides Le esigen polític äisI che Tworzy del mundo >deColampolític conclusiones o sono dez L An V O R O P E Rr Arbeitskreise Paulo Ran Sus H RGrupp nal ze de los assolt M ha in het Euro ţio ea. fornis d" des lograr Eias issieelinfin ni dalla es ISE pentru Europ I Bdel rna ei Germania scu Kaso una se enfren ia nges segret edinte en lasesesion Unión ce Fra a,mcon el U M Działalność międzykulturowa lidad la inte din rine koo suppo arse A eria ta mis m preş N aa N Europ ri ktio nsabi rb E Ma adopt rto erţ G N Co Vice rdi toda n ie Grupp n T tele respo Co organ mb > I La de debe nsm nie strategia politica o che zagraniczne” com que os derobocza „Sprawy izzativo e politic > Milos itglieder Mayor parlamen fract 42 me 42Stposłów Niemiec t2ámbit s retos a los que r: Ioan cu ren ructuu zmis n N zij Marian-Jea Oreja A tie die Parlam Joseph Daul 65Grupa nuevo o. Italia del gruppo Die loste ia pentru lidesoSe a zit PFrEac . Relaţiile MiKomisja in continuació Il din a O Vito Bonsignore Grupp frente te Jaime en sou entes tgl den an ri R Por viene Co U di hacer Ka edin g ied presid detall ha E mb quattr > 20 un is preş formu EV > Spraw Zagranicznych ent ernistdie Vo propr ctivos o gruppi di lavoro tin 35 posłów z Włoch Ergebnisselata nn Presiden AR nd Fra naleAusschüs io "Thin sarbei le” te Vice 35 me nell'am IL GRUP PO kti identenaţio de sus uratraba Vicepresidente bito jo y k-Tan FraRnţa Vicepres k",respe t ulder che riunisci uct EVP-Frak parlamentari inte : Ioa sen. incarigeb la on im I P O P U L Bij de "Begro de lucru PPE Rete dinPA de ihre Duitsla str s cati N ri şed e” Eu ol AL Europ LU ce t A di grupo PARL U ep opinio Grup r G R U PA E P L W L A M E N C I E E U R O P E J S K I M E tural mb ie coord ea rop Pre ui Ko liti D Arb P N delle I AMEN > Podkomisja Bezpieczeństwa i Obrony n política ro Ó inare rac a struc dei me tio O T leader I nC Idee, eit àwerde ici Unione mediterranea, Pkg Estrategi ht, die dan le attivit si po prend miss TO an settor äischenP 29 29 posłów zo,Francji EUR E U R42 leden polític role ieweitaus suoi membri nelle 22 comm nienti OPEO Die L PA R tmdai Polonia D E S C RWIer Kasou EUROMED el grupo isprove or Fra arlament nd „Buget si polit „Buogetdell’im n der Fra cont Wlides riPdin de Ideas Ioann rung gscom otPPE ENTUL itoria, much n t Italië ijk O kti i E della ission n GRUPU der gs con M ente: Europea in ihre luc mb O Le stä Responsabile della ui dell’u on es, R Red A i. politic ng loro U eli in > Podkomisja Praw Człowieka rie L E Presid ot Ple de me nivers se rse . conclu ores» rks R l a, ktio TO eli en narsitzung Coità etos Grupo its commissione Exteri sioni sono pu e te rese note 28 posłów Polski ter n sichzusa della ikk Gruzds led P P E t EFrNanEkr ados, el Spania a per società tzt L PA R L A M E N28 > Begr jo «Asun C I TDII NZ PA E N S ' R I G H TG35 SU Pmp ontwikk discutde 264 diput temporanea sulla crisi 42rzit ie begrento civile ri din generalny: tru bugetEuropget ontweo. al beschließ über die Haltung zur Kenntnis Con eretraba dervoo grupp la posizione da adotta Bef mm da iss O en ui ar i mb Europ Mit princi pen Grupo On tutta o, Sekretarz Martin Kamp R lan ale che ugn m > Komisja Rozwoju finanziaria ia pali me " en glie in ores temi ria te m Ka seguit bu au p Parlam on isse eer mis 23 t.Im derl’Unio èl Exteri ga 23 posłów z Hiszpanii at > Co re nella seduta plenar der Fraktio s: roe politic Co del ie regi Rangel n der Arbeits o decid Othmar Karas che ata>ad e Folgenden Paulo >roso ieuibeh de AsuntWeosrkg35 : Martin29 led affron Polen ión ală en pl más nume ne Deeurop ri din Un tru controchiam tare. Comis ia del Parlam iss zzo: sa ausHandlu utschl nOreja Mit ea -Koolun elenco Indiri inidente Segue m >der Komisja Międzynarodowego sind die ymilDefen glie mie en Jaime ento kre en uit iseeo. idad ar General Vicepresidente and misia pen tare region europ je de: 14 memb din România dbouw14 posłów Vicepres rtmann und ihre z Węgier denlan Com Arb skr "Econo e ruralăde Segur dettag n > Co detMayor proce Secret tos dezvol bros ailliert 29hosMit 28 led en uit Span ije voltarmisión Corien Wo Vorsitzend Wiceprzewodniczący > Subco nos aus Italien Ioannis issie europ Sus miem> ENT es con los Parlamen Parlam dez eis„A cu mbri D di lavoro e dei rispet liato dei settoreit Tesoriere pentrun" i di comp E en Huma şi m S lia Relacion M ia Przewodniczący: Kasoulides C ento me tă es glie Adres: R rij ră ga m I E etenz Z usw ar scu edin mis in Derec I 14 ltu der L O se en de rtu a 14 posłów z Rumunii N eo Co led Marine preş dei Co E R ar > > Ausschus ng ärtige tivi presidenti. n aus Fra aufgef grupp vis Vice > de Alema ción: i Strategia polityczna din Po Marian-Jean ienia Joseph Dau > Subcomisión 28 Mitglie Strategia di comunic 23 Zake Ange tru agricu ühr nacional dos uit Ho Direc nkreich lucru Presid mbriParlament sepen t: es Jean M s für aus Adresa: misso E E S PA azione legen Grupp ndia mItalia enië l idente Grupul de mediu” ente: Ioannis Kasou PPE ciaEuropejski 42 diputa > Co dernl aus lamis de Desarrollo Portugalii leden t Roemento Sieć Idei Europejskich Co di ken> Comis cuit e za Vorsitzender Vicepres eo 10 me arian- 10 posłów Attività interculturali >zen ent UROP memb pesForte M Grupa Robocza i Polityki Strukturalne” şi u ión 23 estos Polen „Budżet ri, il grupporcio dos de lides > Unterausschuss wärtige Angelege heiten” aciona Binn ui Parlamugal Europ 8 membri din Gre rue Wiert ds coMa264 ter: Bruxe Intern diputa Mit rinesc 3560, „Economie Grupp ia pentru ean Parliam 14 leden PPE HET E glie en lan z -zit politi Come Grupos de trabajo «Presupu o ia 1047 è op di de Grupa EPL mis di lavoro der N or nhe en gran str ión für I ia J U S T I C E ean più 8 posłów z Grecji Eur Co he p > rt n e” 'Affar nume lunga lles Au Comis > Franc iten nn Vo Sic n-J E Un > aus Sp m I i esteri' roso ilan Po Grupoan ernal14 > Komisja Budżetowa herheit und PPE grupp 14 ri din int seno Maria diputados de o Vito Bonsign > Commissione per oolausschuss y Políticas Estructurales» mb uridisc-6Belgio e : bi Parlam ceriniMaria ien turale ann-Kter ken Pre m RAC T Marin merue nl d glieescu en uit inten n Mit ento EPP Group ls - Belgiu afa + 322 s» artin Ka ia"J2226 stitie n-Jea der a Wiertz Bu 60, - 1047 Bruksela -29 Belgia Tel:de lgaria Il grupp 284 z ,Austrii Corien juşed Polon gli ce si osto ore affariWortm EstrucBudżetowej roep o idiPresid auseo. ente: las -6Bélgic asga Stellvertreten EVP-F esteri> Entwicklung des Menschenrechte Verteidigung Grieke rijBruse >europ Komisja Kontroli ische zaposłów en sse 10 led en Wiert kg 14 upues Un raal: M ynPolític 28 diputados >r da: identa aceri jur è comp Paulo Rangel Wer ommissione per rn membri din Slovacia glietos Vicepres rue uit z -st1047 aie jurid 6lijke posłów vrijhed z Bułgarii „Af soulisausschus jo «PresMit - 1047 Bru en k 60, SzájeSottoc k 6 der ie ru Españ led is-gene traba Mittelmeerun der Vorsitzender Ka iss rtz de ar > de ef la ía n caţ n s luc dos sicure is ar m Au 42 aus zs Wie «Econom Oo km Grupo de zza ke memb s edu diputa er m ssc > Komisja Rozwoju Regionalnego din et 8 nn 10uesto Jó 23Intern e la difesa Rumänie Wiceprzewodniczący 284 2226 ion, EURO huster Hö pul uit + 322 Co Hungría Grupo de trabajo Ioa 60, rue Mits der ommi rzit>terSottoc heden ssione per tură şi ri provenienti s für inte Secr > de Gru ije Jaime Mayor membri http://www.eppgroup.eu zaken" Verantwo MED dalla nele za ze et: http:/ Presup ie burg 6utioposłów n Germ 6 Internet: leden Tél: voorzit iten i diritti dell’u e» On Gunnar rzitter /www Oreja Słowacji tru cul rtlich ania glie Vo 35 memb landse rnational Ondervoo Wsi nioaus PoRolnictwa e Comisión de up.eu Belgia werkzaam derzen miss.eppg Stosunki z parlamentami > rsit Bulgar ije tit i inte 14 diputados > Comm m omo > Komisja roup.e 8 rne ri prove "Bur:I Vicepresidente nichtständige für den entaire issione per lo y Medio Ambient rtugal i Rozwoju pde nienti Comisia pen tru lijk mbri din Mitglieuestar w.eppgro6 dervoo ceridi juridic Adres: ment nía > CoRuma şi afa dall’It en uit Contr Onel eión riften z>Belgii afa beleid ie cons 5 ksu decer Parlem aliaol Presup ak oannisKa en Hand tiţi krajowymi 5 me der nda ch 29he Werkgroe Comis posłów >jus http://ww n aus GriRybołówstwa memb schaps u > Commissione per sviluppo 14 diputados de ijsComisia pen über die Fina n Ausschuss Strategia politica mmiss 6 led en uit Slow/www.eppgroup.e prove > Komisja 6 rollo Regional ri din Ola ţi civriile, nienti nderge 28 Internet: gal verzoe echenlan lides Nabuur EST Marian-Jean Marinescu es Parle > CoPortu Coriensou Wortmann-Kool nzkrise il commercio Arb de Desar Franc le onderw eitaziona ióndalla iaMitglie 5 memb din Suedia der led et: http:/ ona skreisle tru libertă Comis Rete europea delle >uţi intern lgië membri prove d 5 en posłów z>Holandii w en ge nrollo 10 diputados deCommissie Europe Fractie aus Rural EURON „Hausha y Desar 6 Intern de idee Przewodniczący: Marinescu 6 gen Wiceprzewodniczący nienti Presid Wiceprzewodnicząca ltura Österrei Marian-Jean ri uit Be dalla ente: Marian-Jea József Szá België Agricu Comisia pen tru23 Mitglie > jer > Grecia issie cultuur van de vrou detea ceri constit Polon Ha iónlita ltundstr ia ch EVPComis şi ega > eii 5 memb din Irlanda leden t Nederland dern aus n Marinedin 7 diputados de ussel 5ten posłów ze>Szwecji rifem m Grupa Robocza „Budżet Grupa robocza „Gospodarka prove escu pen afa memb te ushaltsaussch Br uk m ia 5 s nienti Grupp tur 6 Bu ri ide ia 47 dalla preş rile ch mis o ui Co Pesca di elle de lga uss lavoro Austr oul Spagn Vice Co mb Mit re > > er ptu ión tară > en rien„Sprawy Wewnętrzne i Prawne” Hamen Kasgen” 'Bilancio e Politic a gliederGrupa en ia > Comis i Polityki Strukturalne” Robocza 4 me 6 diputados de 60 - 10 issie " tru14dremembri prove Web z Irlandii a parla altskontro i środowisko naturalne”IoannisFra 4 posłów heush > Commissione per nienti dall’Ungher aus Slo Strutt 5 led en uit Zwed Activitate> ria heiaerpen 5 Wortm ann-Knool te straat ri din Lituan mis Comm anfred llaussc wa Cobe Mit iţii ri prove ia glie n14petmemb i >eu up.eu Ausschus urali' Corien kei Vicepreşedin „Afaceri Externe” ente» mark 6 diputados de>Bulga enta: Wiertz Komisja Prawna 4 memb din Finlanda der Ambi zaketru ter: M 4 posłów m > Commissione per bilanci z ili Litwy nienti s für region huss y>nMedio aus Be lucru eppgro 5 led en uit Ierland en dalla jo omía 5 «Econ ber Presid orzitquia Eslova Gunnar Hök ri etairiae pen lgi niaglie Weri 10 memb Grupul de Mit > Au mie en en > Paulo Rangel onmis en te de trabaRoma 6 diputados deVo tarios Obywatelskich, mCo ://www. sschus prove Mone > Wolności Sprawiedliwościil controllo dei Grupo 4 memb din Letonia der bilanc > Comm nienti Manfred i s für Lan ale Entwicklung n Komisja 4no posłów micos a ep "Eco Vicepreşedin e :id ausyden 4 led en uit Litouwd Porto ndhe os Econó 5 gallo et: http Vicepresidente ri zoint dos de Bélgic 7 membrigprove ische z Finlandii Asunt diu”dalde şed Seguridad > Comm issione per lo sviluppo region dwirtscha y rla > Fischer Nieade Prege glieder Corien Wortmann-KPolitica de vecinătate Comis Públic lks Intern onom i Spraw Wewnętrznych nientiión ale eiauss 3 memb din Luxemburg 5 diputa are Mit Salud erkgro in ie şi>me Bajos om nte, nden dalla er ft Szájer n aus net posłów Łotwy issione per l'agric Relazioni con i parlame on Países und ländlic Grecia Ambie ool NEST 4 led en uit Finlan erm mode eer,zvo József 4 iale „Ec chuss dos de W şiión 6rues Medio Web Sch ri issie ec3 ub ch Zaken" memb eh Vicepresidente d soc nti nazionali diputa oltura ice mb 5 Mit we i m Vo EURO ri luc re dse e prove Comis me de svilup cer m > glie nd rsit ia he nom nf > de nb lan nienti Comm led n l po afa Entwicklu zende 3 Komisja SprawnenKonstytucyjnych derent ven rurale dall’A Ma puumente 6 afa issione per la pesca Vicepresidente > Co a issie m3ilie posłów n>aus z Luksemburga ară Letla ceririeco ncăustria 4 Gruns rzitterIrla e- en Bin r:Marian Gruppo 4şi Mitnţă ri din Slo ngdi lavoro ntaria 5 diputados de Sueci id alim de mu tario nd m ción del Consumidor Presid prove Alime en uit -Jean Ondervoo nienti glie co mis mburg yKomisja ia pen6tru memb raus forţei Trabajo ura dalla "Juridisch Petycji 3 memb din Malta der Interio p Protec 'Economia e ambient MaParlamen do > Coma edselve3ilighe n> şiBulga posłów zeen Słowenii ente: Corien Wortm Arb roe ria 3 led en uit Luxe ië Merca rinescu > Co licăde ocuparriea 4sig e' Ioannis Kasoulides ión 4 diputados de Irland ri Marian-Jean Marine Werkg tru prove Comis > nienti Mit e markt ism o aue e te pubdalla ann-K eitskreis„Just gLit kenmemb n glieder ia ăta ia pen y Turism elin scu za en vo 2 memb din Cipru Slova >aus Komisja Kultury i Edukacji Grupp ortes rgie intern en to cchia nridd di lavoro 'Economia > ool 5 tru izundInn Transp z er Malty Vicepresidente 3 led en uit Sloven de > Comis Bem memb Rechtsaus ciale ión 4 ădiputados de Lituan mediuri, săn şi ene 3 Vicepresidente Finnla d Weober prove Comis esnd >nienti rilo aredal r missie 2 rvposłów Ceh Social Mit nfre e ambie eres“ osKomisja ato en soisia cet dia pen m ca oe e membri Ma glie sch Asunt > ta Belgio nte' cer y led Finlan bli Comm id gi o sum Co Gruppo di lavoro 'Bilancio de uss 2 der al > Praw Kobiet i Równości Płci trabajo pu rie, er ission dos 5 Emple de ve he > con te n de M Com Grupo > Ausschus e per 2 posłów z Cypru 3 iónţia3 Mit aus > edin 4 diputa ri prove>nienti Energía indust iek ri din Re Comis y nd tec Letntla en en Vicepreş blmb trumemb igació ceri juridice i problemi econo en uit ia missie şi prodai gelegen derzoek mis e Politiche Struttura Invest mici esmone >ul Comm me glie József Szájer «Asuntos Exteriores» Gunnar Hökmark für bütari marca 3 diputados de Leton tria,der ia pen rnă Comis Bassi ission 2 pu 5 memb Indus Przewodniczący: ManfredGrup Weber de lucru „Afa li' de > Com issie2werk e per l’ambiente,> Aussc rgerliche n aus iónPaesi 2 led en uit Cyprus chische Re posłów z Republiki > Co olCzeskiej prove din Dane > ismdalla piaţariinte 3Svezia Luxembu la sanitàhus burgo Wiceprzewodniczący ne” m Vicepresidente Freiheiten Mitglie strie, on ann-Komis inter m pubbl s fürica tur membru sicure ia ia pen led r aus şinienti dos de Luxem 4 tru Tsje du Co rg zza afaceeri la on 1 der Webe memb kon si alimen ort diputa in > ed 3 an , Est de n Co vecindad ri Jus 2 > stit tare prove de 1 poseł z Danii or» nsp ie t Manfr > tm ope Pet Prace parlamentarne tiz und Inn Política nienti utionelle ente: l 2landa Slocos de Interi ru din itionsauss niamiss in the European ynie dall’Ir Presid ul Eur > ilieri Grupa robocza i środowisko naturalne” en ui we ken Comm Mit entParliament Jurídi n Wor pentru tra ri prove Paulo Ran n-Koo Conc issione per Fragen eres n „Gospodarka chuss «Asun 1 memb dertos 3 diputados de Eslove jo glie il mercato > > Com ter:1Corie EURONEST în Par lam n aus 2 led uit Denemar poseł z Estonii> Comisia 4 Comemb Wortman nienti s de2traba Au intern Weber edssc Malta Gospodarcza i Monetarna Grupodalla o ehus Stellvertreten gel t: dos de Malta Manfr dei la sprotez Lituan >osKomisja Mitiaglie zit: 4ă: rien ione r consumatori din Jurídic für Kul osder diputa aa2t ui de Interio ma Vot or de Asunt idente n aus Zyp ión2Finlan forChipr 1 lid uit Estland Ioannis Kasoulides > Au Beziehungen der Vorsitzender y Asuntos Preşedint3 membri provenienti Vicepres e dalla > Comis L > Comm , best 2 pu estede ssc , Justic huss für die tur und Bildung issione per > Komisja Środowiska Naturalnego, Zdrowia luial, dos dia erniaOchrony membri provenienti glieades trabajo B I R O Uwn de ZARZĄD i trasporti de Libert fractie cEuropejskim Wiceprzewodniczący Parlam entoRepúb de Mit Parlamenten zu den nationalen dernCiviles Grupos Checa ión al Gru diputa e ilder lica 1 lid turism Europe dalla ausitucio > Comm oy de Interior» Rechte der Fra o 1Letton der nales va Parlamencie Gesch issione per l'occu «Asuntos ia 3 membri prove > Comis Const Publicznego Żywności Jurídicos Tschechii Bezpieczeństwa Grupa robocza anul politi an 2 diputados de la EAU glieos lechter Asunt deMit u und die pazion ga d aus nienti ersit schenRe orroBir o l, org eiones arca W skład Comis dalión p eou gli > wchodzą: Vo > B UnRe09/07/10 Lusse affari Comm Eu Dä Zarządu, organu politycznego Grupy, Dinam ke to de n social mbur e 1 in ission Dépliant_Charte.indd 1 09:26 ne Gle „Sprawy zagraniczne” T m do 3 a ie l r zen i go Conciliac e ma nes arţ memb Pa pu E per ichstellun l > Komisja lit 1 diputa l'industria, la ricerca der:Man e blik i Ochrony Konsumentów ri provenienti dalla Peticio rk Rynku Wewnętrznego József Szájer H glie deMit PPE ión ; iai care ap g het po Gunnar Hökmark Manfred Weber e l'energiafredWeb Slove ción şedinţia; de Eston nia d aus Est>lan 2 membri prove > Comis entulu Vicepresidente oPresidente: Manfred Webe Arbeit > pre 1 diputado lam > Prezydium d r naţionale Komisja Transportu Turystyki căr, nr. 31, t Bureau, er de iGéner iónE de Cultura y Educa nienti da Malta Wiceprzewodniczący Wiceprzewodniczący s D legaţir ilo epreşedinţii Par idium He la Mujer e Igualdad R V O Rhos Attività parlamentari a Vasile Las 2 membri prove > Comis Grupp şefii de o di lavoro 'Giust r > Au skreis„Wirtscha Strad >er iepres legatieleid > szefowie delegacji krajowych Socjalnych Polityka sąsiedztwa Grupa Robocza „Sprawy Wewnętrzne i Prawne” orzitte S Tde ión de Derec nienti A N>DKomisja Zatrudnienia i Spraw da Cipro > Comis ftund ele şi vic sscIntern n Vo t fract Sector 2 ment hus i' Wir 2 membri prove > Commissione giurid izia e Affari Um pojednawcze şedint EURONEST Den Pa r l e ment mânia > He .eutionale de aangeslo>tepre zij zij > przewodniczący i wiceprzewodniczący Parlamentu lt“ > Komisja Przemysłu, Badań Naukowych i Energii ica nienti tschaf Procedurywe > Ausschus s für pees Repub cties,dalla t Parle ; cureşti, Ro rl.euro pa na > Commissione per 1 membro prove s für Umwe t und Währung t Euro en franiente > De actieDanimblica ceca Przewodnicząca: Corien Wortmann-Kool fractie ers van heGrupului le pa rm należący do Grupy libertà Fr 020492 Bu in he de dalla pubbli uro vo Pj Leb t ltfragen, che, EV lamit > Commissione per 1rlemmemb ens arca en ro prove giustiz ESTI@e Ioannis Kasoulides e gli affari telsiaich > De bi dervoorzitt interniVolksgesund gli affari costitu n is deniente Pa E-BUCUR dall’Es erh de PP > es se t. tonia Au eit le zional Vicepres > ail: heit und Manfred Commissione per sschuss ifür 5 ean idente rope E-m men en on le petizioni Weber ul Europ Binnenma het Eu . Met haar 26 pees Parle Gruppo di lavoro 'Affari e ent . n > > ale Au air en Comm lam va ssc ion ill Vicepres issione per la cultur esteri' rkt und Ver huss für Ver idente naţ plenPar din aties t Euro leden Church n a> e l'istruz r în delegaţii cel mai brauch keh > Commissione per auerGruppo lavoro aanţide ek dep penu nston De 736 tionale deleg fractie in he 736 def de el uta ma ssc ione Aden i diritti dellaAu litice, şi este adchu tz 'GiustiziadieWi s für Beschä r und Fre mdenverkKonrers e powe rt Schu ri n donnahus Cei en actie în gruepuee e l'ugua los Affari > Au Robe Interni' eri en glianzaGa ehr Grupul PPE geen na g de grootst ftig Gunnar Hökmark am sschus ţi,de m zeam ză t di di sp gener ung ento en el que uta e soz Conciliazione . und gena tie ne für organi e De o en un Parlam rle alen opeanpolític Vicepresidente auer cidInd iale Angel 265 Vorsitzen ses Al Grupo PPE dedezodep Eur Patot ust el grupo en verrewe P-Frac pe ul de r n ría, rie, es e, mayo . Ad mayo ent EV aa For clara ege Como k en de:Corie log ad le de ro Cu un alsoo de una Politica di vicinato udlam , fijar l’Hor Konr dinhoPar para s rijs istas nWortma schung und Energie nheiten la şedinţe de de litic n,grup po Pa grupo ge ivgozan en van van het Eu in no nsocial y, os de lon resto act en el partid d led rsa Sa EURONEST que rd nn o mo éé tsv re sel wo sólida -Kool n De în posición más . Esta ai d’O tantes stepă impor e au loc una us eringe sburg plaa inma más par de mintici du Qu 736 posłów do Parlamentu Europejskiego tworzy grupy car I Br ones goza 50 s L ad , n PPE G votaci R lai 19 rg de U te las ean lui i I ha at P e Pa P O P P E ve G R U PA E P L op a y ganarşi la aşa pu n ee me el Grupo PPE Gru nitwEur a polític 1999, in Stra ulu nnet en den” di Membrii IDULU lid va lamva agend lan ee şi cum polityczne, a9nie delegacje krajowe. Grupaan EPL skupiająca ent que, Ioannis Kas preel de erdg, en nauer hecho lul Par din desde maand gaderperio woeonale en Churchill Je Morlog our Ade L PA R T eman d lid fuerza ro de votaciones genar refleja asb AL sette PPE icic 265 Strba Winston en Nice Stellvertreten oulides M Konrad l’Ho mayor núme Gasperi şi rt Schu tul în de unposłów stanowi największą frakcjędewbe Parlamencie i-ver tie ispletsv ă ge G R U PWO PA vangpe lun uman elos GRUPU în hem EN dores de erână e vence R L A M E N C I E E UPA R ORPLEAJM SK I MT O E U R O “m (1999) Alcide De zat mensuales delSalon Rolog en i), Pala Arbeitskreis der Vorsitzender aniair Robert Sch nauer plentre aa tăm tvoerigiun P EinO n de EVP-Fracie en plsăp OPEAN estado ent op rdam sesiones plenarias Come magglon „Aus Oro oiulu Europejskim. ti”,terorg 50 iorulgrupp en las rdt uiini-rle Konrad Ade ses PEO Amste het Parlem Angelegenhe wärtige va wo menque 09.05.19 AR EUR o in seno al Parlam cualquier otro grupo mmiss missnu Parispolitic iesmit il Gruppo(Sa gelijke elehe„m n van iten“ t Pa rsay, della A ENN T O E U R O Elk lid PPE ento europeo, gode ROLPAEM P EO P U L i d’O dintr-o PA taire co ze comM eo.cel puţin Członkowie L rdrage Vandaag is rreinen een Qua or E posizi Europ R en M N ve E ento one do U m di Grupy EPL biorą aktywny udział w trwających domin E Grupo t . Parlam I defini de te ante che . de t şi T s zij xelles parle e par nneconse într-ote que miembros del re l'agenda politica del PE facen NTUL n Mogli glem ntprzez rd door uitgebreid EU-beleidste l PPE permi leaén alvoren Bru . issie. In pu e ottenereJeaun duran FRAC t Re tambi anwente tydzień comiesięcznych sesjach e rica te lecomo ento, ru sup he g R L A MEEN T votazi numé airmb de t dinsGru Sch comm e verslagen aangenomen e deputalg oni piùplenarnych ge,umpositi me ertesito bat Su şifuerza l’Horlo clave en el Parlam impor tanti. Quest E V P - D I N PPA vo3) no de oseri (pelen Rob fractie dez est Salon e van gsproces. RLEM 00 Vo en dal fatto ză puest de ncias, en car rd ze all (2 : en 184 A serie a reside zea Parlamentu Europejskiego w Strasburgu, a także Fie forza che, an ară de una n) rd on er vicep n ani y, tie dal è rg t ent rispec sus 1999, in ov ee ac parlamctieo PPE ocupe ent de ) du Quai d’Orsa chiata en g wo isiipeorgdel Parlam lamcinco en Palais arvan Gaspe groe ento, P-Frisie esBrukseli.il Gruppo PPE disubco com im tw het wetgev rle ratha fra . Aceste rk votazi y vinto mision PEES wa ri m de Par EVcom ru oc Pa oni aderin il t ite nume we de r w minisesjach odbywających się w o O in De uer 1950 n, m encia t rg seno de ro de cm en elo iones magg Adena Alcide de R Presid de en alle mayo bo ve in he tat la mînto 10 de las 22 comis iore er plena mua comreisie U a 9 de en rie che y París, tele las Lissa au en te rap Parlamento van de de-aKonrad Parle n van o deeurop oar uer heeft Adena lungul tra tieakodo (Christto jen Winston Churchill uit bijnsi tengono ogni mesepaalrtn es ET E t Bu vin 184 dede rtijrispet cuestores. Dentr presidencia toa pe g van n. eringe EVP-Frac was, Konrad tener paeo rreinen M sus cinco , he indă a qualsi ple lkszasiada asi altro gruppo politic 84 parti poseł do PE z Grupy przynajmniej IN H lăplînan 84 ium ge t dEurola lor Vobros miem Verdra architect tenprihe Robert Schuman de los alle te să se ext În prezent, este par din Vergad t entari as y de dos deKażdy seEPL de cu aliava 84 chtse forza o. Met het ón óptima La ateposici t presiddet menfina rezastępcą ropenume 265 mitwla mgaran i legislativ 3). t ste t y dhces Eu rleparlam eid op 265van orde vandering, he84 forias, rujest treimi ónntrica Salon deJean Parea tisce aiczłonka de entar jednej komisji idel posicice grijkMonne ntar ering de adot pta membri delde parlam pro ulu şi Nisa, 200 În con di la lanl’Horloge, hepeste două posizi e vaparlamentarnej anele comisiones ho actiredac aneg chiave in în derec vergad înainte n he erga m- enoni t Schum Uninie.seno alwnikliwe m, 1999, ar tij es in Gruppo PPE la coper tura gsbevo ra , el 55 Palais du Rober Quai d’Orsay, de be ru inform lui PPE:PPE kpuasegu les DeşiFra komisji. worg kolejnej Komisje tese prowadzą Parlam lui PPE otros pu eftento pe ydel oo fractiev e plen (Amsterda ces i legislativ 55aire de agendaenva roento, eslissin 55 l Parlam ingopene. –roinclus at)Paryż del Grupo ulu uit cent lksp Eu eb09.05.1950 oul legisla mEur alalsGru ocrm . ie he nt e la Presid ctos attivos Bir tenimpor le . ile Gru ro 5 em Vo ed ct icio de ură proye iun delle iek pro elk ra st ii en enza ia, sta benef n 265 un sue lit fra in-D ced , tantes 55 rul más inţ 264 m se iun op id Vicep o Re va be ór eşt ke naă temat wszystkich pro e sporządzanych ies şed 84 debaty cad re much n 10 delle sprawozdań de sobreeslui, n (Crpresid e te ie Un vó utPre în Eu se po PE l de en rope potelitic 22 comm ean la een ce rreside richtission pul nostru ntu sta şedinţobtien opnze, poelitale , el Grupo uier om de n voor te be Regulameag enza pu olde eaptadidin pr ame va i,laAlcide i ijd e Gru ei sotto Europe en, amareon opge alt Gru erados; que Gasperi ul a nile ula tru-dr a tw allei lid tantes de modo 5 carich de fiecare przez Parlament przed ich ostatecznym przyjęciem na Eurission stiugr oots Pop cenPE 53cualq 264 ereste bijeen Unie erfgen inte er car DePar un , destac i del di quest van dechede versl uluhe bon şi de ise den.comm îna se Par spa, tid ene. lament e 2 op pregătimpor sobrea temas enpu LisaGa ial ni 19 eEu delle Nelle amhede lui (Ad reeklsde lae de cenitru ncias» Konrad Adenauer ecesc i Konrad comm rope oppol pul ore. vragen «pone înt tsttatu spâln ission cipal, Adenauer Fractie rlement is jenale Un in judel de84 sege estas iun,iii Eur Grupp Gru ţii pentru posiedzeniu itice de ge de rtiparlam werkza ru)nde 54geschrevGru n totdella entari Tra ean godon lucee pa gi Alcid do ului. zeplenarnym. cuch actor prin opor membri De en re van de o PPE eniile vie delinrile Pa Jean Monnet be , ată en Eur 54 mbre posizi te foroţele i ns enda in en (mon . 55 Winston Churchill Od er memiglio ge illecinco e per garan ilispunto rdigone rde neş o de Maastricht grupo Parlament De schieden door lamve ol auologio gruputie toate ropees pese Unie calitate de zie în toate dom otro reu ent di oo Salone telo t pr 54op de ag35 rvulu vista cada înSchuman ohe eerstre dell’Or del al în nwsta nt uit PE lita a ndedezi a 55 Posiedzenia Ad tire que desde el Tratad isión con el tea i en Robert suge es ,elegid che Eu proge eci ento gea, trib , de cod ineva 4 esenţi nafmenta queGrupy stan zgodnie z regulaminem Grupy tti i Robert Schuman eo, con legisla Alle184 j, detivi ve 18 punt ota vaEPL: nr fonda eld en masta a ad l verte în Europ narăhaandPar în de Euro an, Ko genEuropeo, rti si-t un erolaltre Palazz endapu eerste inple Parlam ndord ste chiave au ă te ld contro a El ento in 6 at 6 el o cva r pa del li ias de codec 32 tie ag ace rispec 4 ere ee pân . Parlam Quai juc 73 iez ejerce 27 a la ac chi ni del şi 73 e lks d’Orsa gra relazio en put in sp re pa it te viene os) 18 beăţile pro se EPL y, se verk) comparte sta orient ni las competencma tivos, consis in P-laFrUnión eput amen hum ristian o, ge ace adursal tieivit organy (Zgromadzenie Plenarne, Prezydium, 32 Euroând ande înc ties 3,Eu direct segliieVo EV del Grupp finitievLa tarea sufrag eleunive ndob ări grupy affida (Demó Parigi rope tela 195 rt Sccrata-C eo pe Fracact cea rososi ámbitos legisla de pe (1993 , hebben ros est de ent rden de ta 09.05.1ope reb va o: de io l'elabo Europ ne. ad e Pt ro be ar ones ro 26 esso in am 950 32 (înt nume rs iun razion om wo ene Popul decisi en infatti EV he Eu por o zi 5 Ro în casi Eu 54 op de end e ge de op del 736 de años Partid at przed g de Zarząd magg ennume am e eur Minist n questioni del ro eur die deCre de urine nkenlar isesją şi54 m n de sos deteitoma itic grupy zbierają się każdą jo de Grupo enz.) dleg ha tpiù El iore oaredel alcance y ámbito j diestru centro len ean la mo sa cţie Conse pol Eu los aproce to ord erdi relazio ma onderec atsb rti impor sche earop 27 sión centro y de ştenit sobre dens Veiel varobocze) ze gr ra pe k ch tanti de id pa expan ni oep va ergadering,Toate rapoartele27demo te tij pu os con liza crático St sulle 35 rispet de tis do oo e e en de gr Po e, n partid e en to o ana ra i (Trata anos. en ea. a los rk tie t pel en 27 rk ate qualu o n re a wetidulu arha 32 ciudad Parlamentu eta aa sun ent pu sel en nomb reúne litiek Europejskiego, aby przygotować iev sus plenarną we densido testig mocnque altro Europ tivo ert l we rezde la Unión EuropEVP-Frac nuevo Tratad le), usnct re de şi, hore Il Parlam uman, po ande rtrlouPar cada bros dat grupp alte PPE be conSch ea ento e fract nă cu alte suno.t rep 18 r in BrEurop en detodos lem nale n vepu Europ ar wa a Uniuniiso legisla pului diput Gru 4rolu en 2003). Aladas ro eo,t.eletto lospaEstado luiDoor de peñad opţieeeşin zen tio 736 Alcide e, carse miem împreu rez con w ohuun opei, Rob plenair paalt. o deDeNiza się do dec practra związanych zeserci zagadnieniami wpisanymi doeEu nderogni cinqu Gaspe rmalite de32 cuent datţăhapolitică del proce rmd.tapre nsnaadiretto ri e partid ă Partidu lizat al Gru ai Eur anni ee Europ desem surrsale a suffragio oriJean entocar en 1999 y TratadKonrad rende zie urrerello demo e eoide ge,vo opnieu laten ren for die nopropunerl iper jaa il contro ma rdam lă mă unive de 1953 35 europeos. el Parlam ma ru spen:cia en eluerproceso rd fon de ctie be rteie, nal ha2009ación adAdena essesji. lucosició conc en junio dedatAmste Monne în egaón onom we millon fra35 pului,porządku de cratico ingen,oraiele,twee maa dziennego speri.t e en pie de iguald Comp europea, 500 dell'U creaci p27 ecfoa rţin nsnaţio suproce sul 35 ktăr a Gru tra a părinţilor Alcidelment Konrad Adenauer De Ga integrropeanen , apa ar sso ar eeneurop Unea depulain e es socio rgader decisi representan a casi ooit cuestiones powiększania litic Grupa PPEDesde ct âi de un gru y rea mnum narăque per fasespro tpo nanione onale ui cittad de lasświadkiem dirit.ectă(Chrześcijańscy conto nde Ple las ados he n oo partesbył dei alegersilor todas Eu Partiin daLudowej prawodawstwa, się en an uer şi Actua Robert Schum Grupul zia tercera par intid deze ve komt de fraîntbi inicteurop clave even sociale dos lie 736Wszystkie sprawozdania îşi Europejskiej oca jeer,n.de Adunadiput papel . nich ei. mu str te cad cu de Comp atrul r zij para în rad Adena eeinwnoszone ToaDemokraci) Naasr tEurope on, ea. ,kepri osizio tivo ie do poprawki, stamás la actuaălidad. orile Europ fra t ă.hasta sta i odernecentrowe la ework Kon ne: legisla in ean ) s erio val ace _1.asp Un 736 i, lui. he ean de ma Unión Popula op gromadzi i centroprawicowe siły zasięgu procesu legislacyjnego wraz z przyjmowaniem ult er Memb la că în en inicios Winston Churchill ice pu op in pa t e se sus a Eur Partido rij rg ri ocupa ob rat op /howw del m deled eur at se tra ere desde pe Parlam a Gru up/es inne que ons oc bu 500Pop ular invlo Euro sentan lasdem e en el , adetakże ento PPE: Grupo o Eur de sca 54 e m oporządku plaatsv ca europ roup.e circa entados państw punkty dziennego (pytania políticas otră intă rappre eo .eppg au ne ) de Euro iţia finală au locu/gro u-şi încred atei.inla gr repres ori bij de fue w 1999 r. i z Nicei che i milion en-dem crata-Cristianos) de rez os /www Robert Schuman r e crat der cre ind poz uă polityczne prawie wszystkich członkowskich Unii kolejnych traktatów (z Amsterdamu eni Grupo i ien ist di in http:/ t partid rep te car ro ială europ mo do mo op los hr nno e fos nd nuest i ch de soc ar ni, de projekty eur car número nomie zij tivu (Demó j (C di rezolucji itp.), sąbowve Popul Reî e a edtkolejności ştin-Delocatie t ma , del que carpierwszej reuniu PPE: Lisboa ustne, Unl gran Gruppo del Partito reuneşte tiene din 2009, Conleelapă eco o de ste35 ente al Partido ră sun lksparti en eo jest vlo obiec se opean (Cre stas g. Tratad l ace r-o Europejskiej. w 2003 r.). Obecnie Parlament partnerem w procesie igualm ene Vo Europ ïn e Eur ze Sociali . pu r înt ten ecen op los Popola gă do ento llin se t de be săi ă tst lize ula http:/ lis e Gru re perten eur forma ă. lân sistaor l stedem t,grupy atic PPE g, Pop el Parlam cia (Democraticirope ean Pe Cristiani) StrasbourEurope a Progre o ăţenii inşi .eppg heef ocr să reau/gro groo/www de trzecich zagadnień Grupo właściwe EPL, n so tidu menroup.e zeup/it/ s32 3) iată de rcet ámbitos rile pe carel principal arquitecto, Partie valui o político transnaciona Grupo de la Alianz rle derobocze los ponad ea Europ rozpatrywane Alprzez Democraţil legislacyjnym w zakresie dwóch n de Eu alu şi ă 99 pulian S&D: partid si n de Pa iun howw todos r va ide vo (1 itiv op les en Gru prime va Un : ework e tilo el şi objeti p xel pet en es apr isión a el eo, i _1.asp cti PPEsieve all din uen Il 1953 gruczerwcu Bru mcom Europ Utworzona w r. ogrupa odegrała.zasadniczącompetencias de codec ma EPL: Grupa Europejskiej Partii Ludowej ric ă ht rein ea. Todos 27rope a Socialiş następnie zaś przez Zgromadzenie Grupy, które Grupp op uent persig Demó Eu sistecratas ygre Eur del stereurop inflellos aast alte locuri EVP: Fra ată należących do polityki Unii Europejskiej. res ogram Plenarne unanic i Partit în en M r-o iod ng pr og S&D: şi o Pro s ma i înt Popol crática vi e Grupp pr n şi ea. er an re escala nţe ţă, are demo les a o (Chrzescijanscy Demokraci) re europ pe dell'Alleanza progre ist a más Europ rolęţea na Europejskiej, caocrati Cristiani)tworzenia etitiva in ma în ma y etapach etge mani m n de eopolíti ustala jej ostateczne stanowisko. rdpia pul Alia (Dem comp riunis zăwszystkich a leUnii politiek la vida rag va le wde a ce aţilor a de los Demócratas ey Libera ssista dei Socialisti la ci forze politiche del Europ dei Democratici ctie va cel S&D: Gru PPE) es którego más cercan la Alianz influen de ocr lograr ad vauna veea sa de Ra t Ve op itat eo (Grup r şi Dem Grupo una Europ sta centro e del centro dheid od jej początków doadestra dziś. Zgodniear zEurop Traktatem z oLizbony, nasza grupa craten ALDE:lilo di quasi tutti gli Stati S&D: Fra craten Il Parlam eg merca ,voace detitu or he ent zwykle ţii. do, sociali ins ea, que Demo nţei Libera europeo, che dal opgsean del Partido - Popul În cal odbywają mía be metul Eur Europento membri El S&D: Grupa postępowego sojuszu socjalistów i demokratów Poza tymi posiedzeniami, sięecono Grupo dell’U Al do rlektóre de la Unión trattato di Maastricht lenE:en por Europa nione europea.impor ste en demo Grupul Alia była tante głównym architektem, ma prawo dheid condide lament videEurop a, ALDE: egPar al ace eslisl sin ALD Padwamrazybewvo il Parlament Libera anos. de Fonda Grupp to nel giugn potere a o dell'Alleanza (1993) ciudad Bardzo wiele reprezentowanych w grupie EPLfuerza política más ană /Alianza Libre Europe po di codecisione con suslitic ntie dores edeb tatul partii opa w Brukseli lub Strasburgu, roku spotyka opeVerdes ento o 1953, gs din ie van het dei Democratici e ha svolto cu Tra el Parlam współdecydowania weDewszystkich dziedzinach życia te de37 los funda minist eră Eur entutte per l'Europ se Allia lianţa: Grupo il Consiglio dei un ruolonde DieGrupa los riGaspe programu pentru Eur amen in nume ri. rosi Alliant . sur ăm dei Liberali eslissin egen direct influy a epând le tappe nă in ALDE: Grupa Porozumienia Liberałów i Demokratów eîmp ropeGREEN e jednocześnie menta S/EFA Lib de ambiti legisla reuente mă grand należy do Europejskiej Partii Ludowej, Alcide descie fonda 22: le ă, încmás yEuropie. ncia della ALDE: ropa fractie edebna się w innych miejscach terenie Europejskiej. costru uer kr Unii ije Eupul zilor/A iaz 14: influe m Grupo zione Adena la Vr Ver zie el ge d efic tante porta ser 10 europ politycznego w n/ eci ad Al Konra impor ta ben oggi. Eu an, 04/ ea, del processo legisla tivi, ha visto crescere EU una na rzecz Europy e dai suoi21/inizi oene FA: Gru ejerce-un l de cod PPE mare voor pierwszej ponadnarodowej partii politycznej utworzonejRober t Schum eas ptuGrupo tivo con i vari istas Europeos GREENS/EFA: entul, car Europ europ van de (Amst ni dreel eo, într e De GRGrEENS/E ones Reform lam y erdam ento. es de ope ers elecci ne cti , Par las nel Grupp rvador Eur trattati Parlam en rm 93) ope 1999 del Fra o Verde/ o europejską. PPE iştii Eurpolític ECR: en el Europejskiej rvo şi Ref Nizza nel 2003). niul Molti ormConse dei nume que jeste największą na skalę Wszystkie dążą do osiągnięcia celu, Al reiterar su confianza Grupa Partii Ludowej za Libera Europea Heato /EFA: iuniiama progr Parlam strado a/Przymierze Allean rosi astricht (19 sobre rii Attualmente il demo ento alelUn ca dome partiti rappre Europe n en ne/ Grupa Ma i GREENS/EFA: Zielonych / Wolne Europejskie han ia nte partec a / la ve iştr ope ărit Unitar crecie Europ ipa serv ks GREENS rda el de sentat Eur tie al Grupp Min urm processo legislativo te eral de la Izquie ECR: Conse anospolityczną wdue i all’inte ciudad va : Con o PPE apparitengo ir Lin , a l de plenamente jakim jesto bardziej konkurencyjna mode Confed ngii Uni delsiłą terziEuropejskiej, más rvatori e Riform per più dei delle rnos sonUnii islative Grupo de 2009, losrno Conser ECR en demokratyczna no anche al al Stâ questionibezpośrednią es Unita cu Consiliu domenii PPE ha aprovechad GUE/NlGL: desem politiche dell’U Grupo eo s que defiende idei ojców założycieli Partit El leg eo, ilpeña ropese o sPopol a Europejscy Konserwatyści i Reformatorzy isti Europei primo e ideale Europe Confederarda Verde Nórdic ento Europ Europa naEurop społecznej gospodarce rynkowej, arespadkobierczynią partito politic valore ECR: el Parlamoparta ECR: Eu Il trattato di Lisbon Unii – Roberta nione europea. o transnlos Izquie FractieGL: Grupul număr de su scala europea. azionale costitu papel político que Europa bliższa obywatelom. GUE/NGL: Grupp deraleGUE/N Verde Nordică di cui il itoSchumana, Konrada nunca. Adenauera ia, Alcidego De o confederale della principale i d y de la Democracia L: Confe raggiungere l’obiet Tutti i membri sique ațieGUE/NGL: artefice, conferisce nostro Gruppo è stato il SinistrGrupa impegnano per Stânga la Unión Europea. a VerdeZjednoczonej la Liberta deocr Konfederacyjna Lewicy Sinistra Unitaria Europea/ Nordica tivo di un’Europa GUE/NGGroen Links al Parlamento il Gasperiego. tie Lib ții și Dem EFD: Europa codecisione in tutti democratica iinnajbardziej potere di mocra opa ertă Grupa EPL, jako największa wpływowa più competitiva e depul i Europejskiej / Nordycka Zielona Lewica settor Eur un’eco 0:44 Noords en i della nomia 14:1 id vita sociale di : Gru politica europea. piùEuropejskim, EFD: Gruppo Europa 21/0Il4/10 vicina ai suoiwywiera n vrijheEFD Grupp grupa w Parlamencie zaufanie doPartito grupy EPL w wyborach inscritos cittadini.wielki wpływ mercato, un’Europa Potwierdzając swoje o del della Libertà e della ropa va Popolare Europeo ţi No Democrazia filiaNA: forza politicawpiù EFD: Europa Wolności i Demokracji EFD: Eu Cometejmagg na program polityczny instytucji. do Parlamentu Europejskiego 2009 r., tante Europejczycy (Gruppo PPE) è la en: Deputaţi nea impor enNA iore e più influe NA: Non iscritti nell’Unione europ nte gruppo del diretto eschrev europ eo, il Grupp discen i ideały, których grupa tafonda broni, są ea ed è dente dei Parlamento dowiedli, że wartości et-Ing padri o / PPE Parlament, który od czasu traktatu z Maastricht (1993) NA: Niezrzeszeni 09 tori deter / NA: Ni Schum dell’Eu mina in gran parte an, Konrad Adena programma politic .html ns2009 tions20 uer e Alcide De Gasperopa, Rober t o dell’istituzio il bardziej aktualne niż kiedykolwiek. tions2009/en/index_en ive/electio dysponował prawem współdecydowania z ne.Radą ive/elec me nt/arch ri. parliament/archive/elec Rinnovando la loro t/arch rlia opa.eu/ parl.eur Il Gruppo PPE ha ww.euro .eu/pa men http://w fiducia nel Grupp opa Ministrów Unii Europejskiej w wielu dziedzinach tratto vanta o alle elezio u/parlia del 2009, ggio roparl.eur 2010 2010 Prezydium 2011 2010 2011 2010 tie o ze Frac ului nostru estro Grup Struktura GrupyL A M E S A vaSntrounctura Grup Estructura de nu r u u Struttura del Grup t c u r t s po De Die Struk NENTE PERMA U R tu LUC r der Frak S uc tion u e du > Po ca S ra egy Un Wa ch ng br e XXII Sep embre 2011 EN FR DE > Po ca S ra egy Un Wa ch ng br e XXI u e 2011 EN FR La Presidenza del caGrup S ra poegy PPEUn Wa ch ng br e XX u n 2011 EN FR > Po Daca s S ra egy Un Wa ch ng br e XIX Ma 2011 EN FR > Po G oup Ou Ge oup s s uc ue Präsidium der VP-F raktiPPE > ournées d é udes duEGroupe on à Pa erme I a e u n 2011 EN FR DE IT La Pdu > Réun on du Bureau PPE à Zagreb Croa e Avr 2011 EN FR DE és Groupe d > Po ca S ra egy Un ence Wa ch ng br e XVIII Avr 2011 EN FR ThengP br e XVII Mars 2011 EN FR Wa ch es de ncy he EP > A a res é rangères La réponse c es p us do Europe PG o upDE Les Pr or és 2011 du Groupe PPE Févr er 2011 EN FR > Po Grupo PPE ie DE IT EN actFR Othmar Kar as Stellvertreten der Vorsitzen Schatzme der ister Kommunikati ons-Strategie Interkultu relle Beziehun gen > Économ es e env ronnemen La réponse c es p us d Europe Les Pr or és 2011 du Groupe PPE Févr er 2011 EN FR DE pul PPE EPP GruGroup EVP-Fr ca S ra egy Un Grupa EPL Gruppo PPEEVP F ak on G oup e EN > Budge e po ques s ruc ure es La réponse c es p us d Europe Les Pr or és 2011 du Groupe PPE Févr er 2011 EN FR DE PPE EPP ităţii oup e a activG desfăşurar Modul de os ajam trab o Cóm Jak pracujemy l PPE: Gruăpo PPE tie: litic:ă dinGrupa EPL: ortante P-Frac Gtiruepu mar Gruppo PPE: e forţ po más imp ítica t De EV tste fracCe pol ai Główna siła polityczna n rza m e fue a la an m o Il nostro metodo o Prin Parlementul Europe ope cip ale Eur VP o forz ent di lavoro De gro uropeesPa w Parlamencie Europejskim a politica on rla del Parlam E del ParlamentoDeurw in het ope hog po G ouhp K m u op Ab w h n Po t d m pon q k standpun on u eu s pnoliti h Gpouup m Onm po n u opm Comm no po litică n n h nou po Pouzioţia o p n on m n How posición política w w Nuestra o erken Hoe w wij? Marian-Jea n Marinescu Stellvertreten Arbeitskreis der Vorsitzender „Hau und strukturel shalt le Fragen” > A a res ur d ques e n ér eures La réponse c es p us d Europe Les Pr or és 2011 du Groupe PPE Févr er 2011 EN FR DE > Promo ng Grow h and obs or our C zens EPP Group s EU2020 Pr or es Févr er 2011 EN > Po ca S ra egy Un Wa ch ng br e XVI Févr er 2011 EN FR > Po ca S ra egy Un Wa ch ng br e XV anv er 2011 EN FR > Aud on du Groupe PPE sur a po Nasza pozycja polityczna > Po ca S ra egy Un La nostra posizione politica > Po ca S ra egy Un Un po > Réun h que énergé que ex ér eure de UE Novembre 2011 EN Wa ch ng br e XXIII Oc obre 2011 EN FR DE Wa ch ng br e XXIV Novembre 2011 EN FR DE on du Bureau du Groupe PPE à Wroc aw Po ogne Novembre 2011 EN FR DE PL ndpu n > Réun on du Bureau du Groupe PPE à So a Bu gar e EN FR DE BG No po uppo GrupaGr EPL EVPP P EF akG E o PPE npe GrPup ou EPPPPEG Gru ie pul P -Fract http:// EVP p t Euro in he ees www. a.e ww.eu urop ://w rl.e http p_ro.html europa ml s_by_grou hteat ro/s p_nl. al Parlam ento Europe ou w Parlamencie _by_grEuropejskim o nl/seats to Eu ro p e o e n e l Pa r l a m e n Eur ope an lam ent ul în Par ment Pa r l e http://www.europarl.eur opa.eu/parliament/arch ive/elec tions2009/en/index_en http://www.europarl.europa.eu/parliament/archive/elections2009/ .html pl/seats_by_group_pl.html politico che il Parlam dal crescente ruolo ento europeo ha europea. assunto nell’Unione on po Ou p o qu gli europei ni europee ideali che esso difend hanno dimostrato che i valori e gli e sono più mode rni che mai. 06/07/11 16:20 po on oup Leaflet Groupe 500x420 Leaflet Groupe 500x420.indd 1 .indd 1 21/04/10 14:18:48 .indd 1 Leaflet Groupe 500x420 .indd 1 pe 500x420 Leaflet Grou Leaflet Groupe 0.indd 500x42 1 EN FR DE IT POL ES ROM NL * Pub ées par Un é S ra ég e Po que 06/07/11 16:19 356 RAPPORT D ACT V TÉ DU GROUPE PPE 2011 357 RAPPORT D ACT V TÉ DU GROUPE PPE 2011 Publications en 2011 Publications en 2011 G September 2011 July 2011 May 2011 N°22 N°21 N°19 EPP Group Political Strategy Unit EPP Group Political Strategy Unit EPP Group Political Strategy Unit Watching brief Watching brief CONTENTS CONTENTS CONTENTS 4 - 6 May 2011 • POLISH PRESIDENCY (Baptiste Thollon) • CONCLUSIONS OF THE EIN SUMMER UNIVERSITY IN BUCHAREST A CENTRE-RIGHT ANSWER TO THE ECONOMIC AND SOCIAL CRISIS: A PROJECT FOR EUROPE • STUDY DAYS OF THE EPP GROUP IN THE EUROPEAN PARLIAMENT PALERMO, Italy / 4-6 May 2011 - CONCLUSIONS • EU BUDGET NEEDS FUNDAMENTAL REFORM (Lada Jurica) • STRATEGIC ANALYSIS CENTRE SYMPOSIUM TOMORROW’S ECONOMIC GROWTH (Juan Salafranca, Paolo Licandro, Adriaan Bastiaansen, Kai Wynands, Oliver Dreute) • WHICH RESPONSE TO THE CONTAGION OF POPULISM IN EUROPE? POST-2013 MULTIANNUAL FINANCIAL FRAMEWORK (Lada Jurica) (Baptiste Thollon) (Christine Detourbet) • THE FUTURE OF SCHENGEN AND THE THREAT OF POPULISM IN THE EU • EPP GROUP SYMPOSIUM EUROPE’S ENERGY IN 2050 - A LONG TERM PERSPECTIVE FOR ENERGY POLICY IN EUROPE (Baptiste Thollon) • EUROPE’S THREE RESPONSES TO THE CRISIS: ACCOUNTABILITY, SOLIDARITY AND CONFIDENCE (Baptiste Thollon, Vittoria Venezia) • THE FUTURE OF SCHENGEN (Vittoria Venezia) • CAN EUROPE AVOID AUSTERITY? (Baptiste Thollon) • PERSONAL DATA PROTECTION ON INTERNET: WHERE ARE WE? (Vittoria Venezia) (Vittoria Venezia) • CONCLUSIONS OF THE MEETING OF THE EPP GROUP BUREAU Wroclaw 8 September 2011 • «POPULISM: THE FATAL SLOPE» (Baptiste Thollon) • THE IMPACT OF FINANCIAL CRISIS ON EUROPEAN DEFENCE BUDGETS: AN OPPORTUNITY FOR POOLING AND SHARING (Faniry Solofoson, Emmanuel Roux) (Juan Salafranca, Edyta Tarczynska, Kai Wynands, Edina Toth) • FONDATIONS NEWS • FONDATIONS NEWS • FONDATIONS NEWS - Watching brief STUDY DAYS OF THE EPP GROUP PALERMO - CES Newsletter The Robert Schuman Foundation French and English versions available A German version will be available soon EN 1 EPP Group in the European Parliament REBUILDING A STRONG PARTNERSHIP IN THE MEDITERRANEAN: AN ANSWER TO THE CRISIS IN THE ARAB WORLD EN - CES Newsletter - The Robert Schuman Foundation (György Hölvényi) AND NORTH AFRICA EN EN 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR, DE - EIN Newsletter (Baptiste Thollon) EIN Newsletter The Robert Schuman Foundation EN, FR 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR, DE EN, FR G June 2011 April 2011 March 2011 N°20 N°18 N°17 EPP Group Political Strategy Unit EPP Group Political Strategy Unit EPP Group Political Strategy Unit Watching brief Watching brief Watching brief MEETING OF THE EPP GROUP BUREAU 3 - 4 March 2011 ZAGREB CONTENTS CONTENTS • THE AGEING CHALLENGES (Christine Detourbet) • MAKING FAMILY POLICY A EUROPEAN ISSUE (Vittoria Venezia) • 2010 REPORT ON DEMOGRAPHY IN THE EU EUROPEAN COMMISSION (Emmanuel Roux) • LATEST DEVELOPMENTS IN THE MEDITERRANEAN AND THE ARAB WORLD - Challenges ahead ? (Faniry Solofoson) -Migrationflows:conjectureorreality?(Vittoria Venezia) • Croatia: a new model of enlargement Conclusions of the EPP Group Bureau in Zagreb, 3 & 4 March 2011 • «FISCHLER:CAPSHOULDGOBACKTOFOODPRODUCTION» • Rebuilding a strong partnership in the Mediterranean: An answer to the crisis in the Arab world and North Africa - internal note (Lada Jurica) (Juan Salafranca, Faniry Solofoson, Thierry Masson) • RAW MATERIALS : AVOIDING A “RESOURCES WAR” (Faniry Solofoson) • FONDATIONS NEWS • THE FIRST EUROPEAN SEMESTER (Baptiste Thollon) • FONDATIONS NEWS - EINNewsletter(Baptiste Thollon) - EIN : - Agenda of the Seminar in Paris, 17 March 2011 - Agenda of the Seminar in Madrid, 21&22 March 2011 -CESNewsletter • FONDATIONS NEWS - CONTENTS CROATIA: A NEW MODEL OF ENLARGEMENT EIN Newsletter The Robert Schuman Foundation - CES Newsletter • Croatian EU accession: Challenges and expectations • European perspectives of South-East Europe EN EN 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR 3 5 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 EN, FR, DE EN 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR EN 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR 3 5 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Publications en 2011 Publications en 2011 February 2011 N°16 More Europe is the answer EPP Group Political Strategy Unit FOREIGN AFFAIRS EPP GROUP’S PRIORITIES FOR 2011 Watching brief CONTENTS More Europe is the answer Economy & EnvironmEnt • Eurobonds - One Word, Many Concepts, Expectations - Some Facts (Christian Scheinert) Boundless • EPP Group’s positions for the EU 2020 Strategy (Baptiste Thollon) • Main Conclusions of the European Council on 4th February 2011 (Géraldine Philibert) EPP GroUP’S PRIORITIES FOR 2011 Promoting growth and Jobs for our Citizens • G20: French presidency and european ambitions? (Baptiste Thollon) • FONDATIONS NEWS - CES Newsletter EPP GROUP’S EU2020 PRIORITIES EN EN En 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR, DE EN, FR, DE EN EN, FR January 2011 EN N°15 More Europe is the answer LEGAL & HOME AFFAIrS EPP Group Political Strategy Unit Watching brief EPP Group Public Hearing EPP GrOUP’S PRIORITIES FOR 2011 CONTENTS on Building European Energy Diplomacy: External Dimension of Energy Security for Europe • What type of Economic Government may be allowed under the Lisbon Treaty ? (Franck Debié) • Some institutional elements on the current debate on the Economic Governance (Baptiste Thollon) More Europe is the answer BUDGET & STRUCTURAL POLICIES Thursday 10 November 2011 9.00 - 13.00 Building European Energy Diplomacy: Room JAN 6Q2 External Dimension of Energy Security for Europe European Parliament Brussels EPP Group Public Hearing EPP GROUP’S PRIORITIES FOR 2011 EN EN Fr EN, FR, DE 3 6 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 EN, FR, DE Thursday 10 November 2011 European Parliament - Brussels 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR EN 3 6 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Publications en 2011 Publications en 2011 October 2011 November 2011 N°23 N°24 EPP Group Political Strategy Unit EPP Group Political Strategy Unit Watching brief Watching brief CONTENTS CONTENTS • SPEECH BY JOSÉ MANUEL BARROSO ON THE STATE OF THE UNION ON 28 SEPTEMBER 2011: THE THINK-TANKS’ POSITION - KONRAD ADENAUER FOUNDATION : Comments on the State of the Union address 2011given by the President of the European Commission, José Manuel Barroso, on 28 September 2011 • CLIMATE CHANGE - COP-17 Conference, Durban, South Africa (28 November - 9 December 2011) (Hans-Gert Poettering MEP, former President of the European Parliament, Chairman of the Konrad Adenauer Foundation) - (Amarylli Gersony) ROBERT SCHUMAN FOUNDATION : How Germany and France can save the euro ? (Jean-Dominique Giuliani, Chairman of the Robert Schuman Foundation) • EPP CONGRESS IN MARSEILLE: TOWARD A BETTER DEALING OF MIGRATORY FLOWS AND INTEGRATION POLICIES CES : CES’ Opinion on José Manuel Barroso’s State of the Union Address 2011 (Tomi Huhtanen, CES Director) (Vittoria Venezia) FAREFUTURO : The people’s Europe has to be built on its demos (Federico Eichberg, Director of Internationals Relations) • ‘EPP GROUP FOOD FOR THOUGHT LUNCH’ The proposed reform of the Common Agriculture Policy and its financing FONDAZIONE RESPUBLICA : Project bonds for EU competitiveness (Jeroen Kohls) (Stefano Riela, Scientific Director) NOTRE EUROPE’S VIEWPOINT President Barroso’s Road Map (Jacques Delors, former President of the European Commission, founding President of ‘Notre Europe’ ; António Vitorino, former Member of the European Commission, President of ‘Notre Europe’) • FONDATIONS NEWS CONFRONTATION EUROPE : The unachieved parliamentary debate on the State of the Union (Carole Ulmer, Director of International Relations) • CONCLUSIONS OF THE MEETING OF THE EPP GROUP BUREAU SOFIA /13-14 October 2011 (Political Strategy Unit) - EIN Newsletter - CES Newsletter - The Robert Schuman Foundation • THE COPT QUESTION: tension in the community and political destabilisation (Faniry Solofoson) • SEPTEMBER PLENARY SESSIONS 2011: VOTE ON THE FRONTEX DOSSIER (Vittoria Venezia) • RIGHT-WING POPULIST PARTIES IN EUROPE (Vittoria Venezia) • FONDATIONS NEWS - CES Newsletter French and English versions available. A German version will be available soon EN EN 1 EPP Group in the European Parliament 1 EPP Group in the European Parliament EN, FR, DE EN, FR, DE TI TI Meeting of the EPP Group Bureau MEETING OF THE EPP GROUP BUREAU 8-9 SEPTEMBER 2011 Wrocław - POLAND 13-14 October 2011 Sofia - Bulgaria • Redesigning the European Neighbourhood Policy • Towards a coherent European Energy Policy • The Future of EU Cohesion policy • Challenges for the EU in the changing world EN EN EN, FR, DE, PL 3 6 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 EN, FR, DE, BG 3 6 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) LE PARTI POPULAIRE EUROPÉEN (PPE) À propos de nous Le Parti Populaire Européen (PPE) est la famille politique du centre-droit, qui puise ses racines dans les profondeurs de l’histoire et de la civilisation du continent européen et qui est à l’origine du projet européen depuis son lancement. Dans le sillage des pères fondateurs de l’Europe – Robert Schuman, Alcide De Gasperi et Konrad Adenauer – le PPE défend l’idée d’une Europe forte, fondée sur un modèle fédéral qui repose sur le principe de subsidiarité. 9 > Le Parti Populaire Européen (PPE) Fondé en 1976, le PPE se bat pour une Europe démocratique, transparente, efficace, qui soit proche de ses citoyens. Notre parti veut une Europe prospère, qui favorise une économie de marché libre pourvue d’une conscience sociale. Le PPE est la plus grande organisation politique d’Europe, elle comporte 74 partis membres issus de 39 pays, 22 Chefs d’État et de gouvernement, 13 Commissaires européens (dont le Président de la Commission) et le plus grand groupe au sein du Parlement européen, avec 271 membres. Le PPE est régi par le règlement de 2003 relatif «au statut et au financement des partis politiques au niveau européen». Ce règlement a été révisé à la fin de 2007 de manière à permettre à tous les partis politiques d’échelle européenne de participer à la campagne pour les élections européennes. Suivant ces dispositions, le PPE a mené, en coopération étroite avec ses partis membres nationaux, sa première campagne d’envergure européenne à l’occasion des élections de juin 2009, et a renforcé sa position dominante au Parlement. Les formations politiques du centre-droit remontent au début des années 1920. À la différence des socialistes, la coopération paneuropéenne des démocrates-chrétiens et des conservateurs a été engendrée par les partis nationaux et dérive d’une tradition fédéraliste. Les expériences de la Première Guerre mondiale et la menace fasciste ont donné aux dirigeants politiques la conviction que le dépassement des nationalismes était la condition sine qua non de la préservation de la paix. La première tentative de coopération entre des démocrates-chrétiens partageant les mêmes valeurs date de 1926, avec la fondation du Secrétariat International des Partis Démocratiques d’Inspiration Chrétienne (SIPDIC). Cependant, le fascisme a accru les tensions entre gouvernements, et l’esprit revanchard, associé à l’obsession du pouvoir des dictateurs, ont mis un terme à la coopération entre les partis démocrates-chrétiens, et ont finalement mené à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Les leçons tirées de la coopération de 1925 à 1939 ont été d’une aide précieuse lorsque les Chefs des partis démocrates-chrétiens d’Europe rétablis ou nouvellement fondés ont formé, en 1946, les Nouvelles Équipes Internationales (NEI). Les éléments œcuméniques furent décisifs: la reconstruction et la réconciliation naquirent entre les décombres des États nationaux, tout comme émergea la vision d’un continent uni pour l’avenir. Les partis démocrates-chrétiens furent interdits en Europe centrale et orientale avec l’imposition du communisme. En juillet 1950, les représentants exilés de ces partis créèrent l’Union Démocrate-Chrétienne d’Europe centrale (UCDEC). Leurs activités, d’ordre politique, journalistique et de pression, se concentraient surtout sur la lutte contre le communisme, l’affrontement contre l’Union soviétique et la libération et la démocratisation de leurs pays. 3 6 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Des réfugiés politiques en Amérique latine contribuèrent à établir un réseau intercontinental. À partir du milieu des années 1950, les NEI perdirent de leur importance. Avec l’union du charbon et de l’acier et la fondation de la Communauté économique européenne (CEE), la coopération pratique entre les démocrates-chrétiens vint peu à peu s’inscrire dans le cadre que proposaient l’Assemblée commune et le Parlement européen. L’organisation prit un nouveau souffle en adoptant le nom d’Union européenne des Démocrates-Chrétiens (UEDC) et en revoyant ses objectifs clés. L’UEDC se rapprocha du groupe parlementaire des démocrates-chrétiens d’Europe et des partis membres nationaux, et sa vision de l’Europe devint de plus en plus ambitieuse. Lorsqu’il fut décidé d’organiser des élections européennes au suffrage direct en 1979, il fallait dès lors de toute évidence fonder un véritable parti au niveau européen. La fondation officielle du Parti Populaire Européen (PPE) eut lieu à Luxembourg en 1976, avec les partis membres issus des pays suivants de la CEE: Belgique, Allemagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg et Pays-Bas. L’entité résultait d’un consensus considérable et exprimait l’intention commune de favoriser l’intégration dans le contexte de la Communauté européenne, en vue d’une union politique dotée d’institutions fédérales et démocratiques. Après la fondation du PPE, les partis de l’UEDC des pays non membres de la Communauté européenne exercèrent une certaine pression pour créer des liens protocolaires entre les groupes démocrates-chrétiens et conservateurs. Cependant, comme le PPE insistait fortement sur l’importance d’un modèle fédéral d’intégration européenne, une organisation paneuropéenne plus vaste fut formée, l’Union Démocratique Européenne (UDE). Désormais, trois organisations politiques parallèles de démocrates-chrétiens et de conservateurs coexistaient. Mais bien vite, le PPE l’emporta sur l’UEDC, et les adhérents de l’une qui étaient en même temps membres de l’autre concentrèrent de plus en plus leur travail sur le PPE. L’idée de faire fusionner les deux organisations refit surface lorsque l’Espagne et le Portugal rejoignirent la Communauté européenne, en 1986, mais les événements révolutionnaires qui se produisaient alors à Moscou et dans d’autres capitales d’Europe de l’Est retardèrent la formation d’un «grand» PPE. De plus, la structure plus souple de l’UEDC convenait mieux à la situation politique confuse de l’Europe de l’Est. Cette organisation eut alors un rôle important de soutien de la démocratisation et de formation du paysage politique dans les pays postcommunistes. Les bouleversements politiques de 1989 obligèrent à repenser et à reformuler les positions prises antérieurement par le PPE. Le contexte international avait été transformé par la chute du mur de Berlin et la fin du conflit idéologique Est-Ouest. Il apparaissait clairement que la population de la République démocratique d’Allemagne souhaitait parvenir à l’unification avec la République fédérale et renouer avec la démocratie. Pendant ce temps-là, l’opinion publique s’était modifiée: le changement inscrit dans le traité de Maastricht impliquait une redéfinition politique de l’Europe. En avril 1991, les Chefs de partis et de gouvernements membres du PPE décidèrent que celui-ci s’ouvrirait aux partis conservateurs britannique et nordique mais que la Démocratie chrétienne resterait la clé de voûte de l’identité du PPE. Il fallait que le parti populaire absorbe des groupes partageant les mêmes valeurs pour pouvoir obtenir la majorité nécessaire à la concrétisation des idées et des concepts. La Nea Dimokratia grecque avait déjà été admise en 1983, et au début des années 1990, les partis d’Espagne et des pays nordiques furent inclus sous la Présidence de Wilfried Martens. 3 6 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Dans la perspective d’une adhésion des pays d’Europe centrale et orientale à l’Union européenne (UE), les arguments qui pesaient précédemment en faveur de l’UEDC devinrent insignifiants: l’UEDC fusionna donc avec le PPE en 1999. Et comme le PPE avait accepté la plupart des partis conservateurs de l’UE et du reste de l’Europe, l’UDE perdit également de l’importance, ce qui aboutit à sa fusion avec le PPE en 2002. L’évolution du PPE allait de pair avec celle de l’UE: l’inclusion des partis du centre-droit des nouveaux États membres d’Europe centrale et orientale fut particulièrement réussie. Les nouveaux membres apportèrent une nouvelle dimension au PPE et le consolidèrent en tant que force européenne dominante du centre-droit. En 2009, le PPE avait intégré 72 partis membres issus de 39 pays de l’UE et hors de l’UE. Structure Le Parti Populaire Européen participe horizontalement aux principales institutions de l’Union européenne – Conseil européen, Commission européenne et Parlement européen – et possède des groupes non seulement au Parlement mais aussi au Comité des régions, au Conseil de l’Europe, à l’OSCE, à l’OTAN, etc. Aussi le PPE comporte-t-il, au sein de sa structure, trois niveaux de prise de décision: la Présidence, l’Assemblée politique et le Congrès. Les Chefs d’État et de gouvernement membres du PPE peuvent donner des recommandations politiques au niveau du Sommet du PPE, tandis que les groupes de travail exécutent les tâches préparatoires des travaux politiques. Présidence du PPE Le PPE est dirigé par sa Présidence, organe exécutif du parti. Elle fixe les orientations politiques générales et préside l’assemblée politique. La Présidence est composée: 1) du Président du PPE, 2) du Président de la Commission européenne, du Président du Conseil européen, du Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, du Président du Parlement européen (dans la mesure où ces personnes sont membres du PPE), 3) du Président du Groupe PPE au Parlement européen, 4) du (ou des) Président(s) honoraire(s), 5) de dix Vice-présidents, 6) du trésorier, 7) du Secrétaire Général 3 6 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Le 10 décembre 2009, la Présidence était composée comme suit: Président Wilfried Martens Pays: Belgique Affiliation: CD&V Jyrki Katainen Pays: Finlande Affiliation: KOK Secrétaire Général Enda Kenny Pays: Irlande Affiliation: FG Antonio López-Istúriz Pays: Espagne Affiliation: PP Peter Hintze Pays: Allemagne Affiliation: CDU Vice-présidents ex officio Mario David Pays: Portugal Affiliation: PSD José Manuel Durão Barroso Pays: Portugal Affiliation: PSD Herman Van Rompuy Pays: Belgique Affiliation: CD&V Jerzy Buzek Pays: Pologne Affiliation: PO Joseph Daul Pays: France Affiliation: UMP Vice-présidents Michel Barnier Pays: France Affiliation: UMP Antonio Tajani Pays: Italie Affiliation: PdL Viktor Orbán Pays: Hongrie Affiliation: FIDESZ Jacek Saryusz-Wolski Pays: Pologne Affiliation: PO Corien Wortmann-Kool Pays: Pays-Bas Affiliation: CDA Rumiana Jeleva Pays: Bulgarie Affiliation: GERB Trésorier Ingo Friedrich Pays: Allemagne Affiliation: CSU Présidents honoraires Sauli Niinistö Pays: Finlande Affiliation: KOK Leo Tindemans Pays: Belgique Affiliation: CD&V Le Par ti Populaire Européen (PPE) Assemblée politique L’Assemblée politique définit les positions politiques du parti entre chaque Congrès, elle se prononce sur les demandes d’adhésion et sur les orientations politiques finales. L’Assemblée politique arrête également le budget et assure la présence politique du PPE entre les réunions du Congrès. L’Assemblée politique est composée de délégués désignés parmi les membres du PPE, les partis membres associés, les associations et les groupes affiliés. Le nombre de délégués de chaque parti est fonction du résultat aux dernières élections européennes de sorte que les partis sont représentés proportionnellement à leur poids. Ainsi, les décisions peuvent être prises à la majorité. L’Assemblée politique se réunit de trois à cinq fois par an. Elle fixe les tâches des groupes de travail qui préparent les documents politiques du parti et les recommandations. Tous les membres du PPE et les partis membres associés, associations et groupes affiliés ainsi que les membres du Groupe PPE au Parlement européen peuvent participer aux groupes de travail. Congrès Le Congrès est le plus haut organe décisionnel du parti. Il est composé de délégués désignés parmi les membres du PPE, les partis membres associés, les associations et les groupes affiliés. Le Congrès du PPE se réunit une fois tous les trois ans. Il élit la Présidence du PPE, se prononce sur les principaux documents politiques et les programmes électoraux et sert de lieu de rencontre pour les Chefs de gouvernements membres du PPE et les dirigeants de partis. Le PPE a organisé au total 20 Congrès > 1978: Le Ier Congrès, réuni à Bruxelles, adopte le programme politique du PPE. > 1979: Le IIe Congrès, à Bruxelles également, définit le programme électoral pour les premières élections directes au Parlement européen. > 1980: Le IIIe Congrès, à Cologne, mène un débat sur le thème général: «Les démocrates-chrétiens dans les années quatre-vingts – sauvegarde de la liberté et atteinte de la paix en Europe». > 1982: Le IVe Congrès a lieu à Paris sous le titre: «Établissement de la paix protection de la liberté - unification de l’Europe». > 1984: Le Ve Congrès, à Rome, formule le plan d’action du PPE. > 1986: Le VIe Congrès, à La Haye, se concentre sur le développement économique et les problèmes environnementaux. > 1988: Le VIIe Congrès, à Luxembourg, prépare les nouvelles élections européennes et approuve le document «Du côté des citoyens». 3 6 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 6 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) > 1990: Le VIIIe Congrès, à Dublin, confronté à un nouveau paysage politique, publie «Une constitution fédérale et démocratique pour l’Union européenne». > 1992: Le IXe Congrès, à Athènes, discute, rédige et approuve le programme fondamental du PPE. > 1993: Le Xe Congrès se réunit à Bruxelles et adopte le plan d’action «Europe 2000 - L’unité dans la diversité». Le Par ti Populaire Européen (PPE) Chefs d’État ou de gouvernement PPE de l’UE Président Andrius Kubilius Pays: Lituanie Affiliation: TS-LKD > 1995: Le XIe Congrès, à Madrid, porte le slogan thématique «Le PPE – Force de l’Union». Nicolas Sarkozy Pays: France Affiliation: UMP > 1997: Le XII Congrès, à Toulouse, approuve le document «Nous faisons tous partie d’un même monde». Chancellier Viktor Orban Pays: Hongrie Affiliation: FIDESZ > 1999: Le XIIIe Congrès, à Bruxelles, définit sa nouvelle vision pour l’Europe: «En route vers le XXIe siècle». Fusion officielle de l’UEDC avec le PPE. Angela Merkel Pays: Allemagne Affiliation: CDU Pedro Passos Coelho Pays: Portugal Affiliation: PSD e > 2001: Le XIVe Congrès, à Berlin, revoie les fondements du parti et adopte le document de travail «Une Union de valeurs». > 2002: Le XVe Congrès, à Estoril, prépare le processus de la Constitution et déclare que l’UE a besoin d’«une Constitution pour une Europe forte». Fusion officielle de l’UDE avec le PPE. > 2001: Le XVI Congrès, à Bruxelles, a pour objectif principal la préparation des élections européennes. Le plan d’action 2004-2009 est approuvé. e > 2006: Le XVIIe Congrès, à Rome, approuve le «Manifeste de Rome». > 2009: Le XVIIIe Congrès, à Varsovie, approuve le manifeste électoral du PPE intitulé «Fort pour les citoyens». Il choisit José Manuel Durão Barroso comme candidat PPE pour un deuxième mandat à la Présidence de la Commission. > 2009: Le XIXe Congrès, à Bonn, approuve le document «L’économie sociale de marché dans un monde globalisé». > 2011: Le XX Congrès à Marseille, France Premiers ministres Emil Boc Pays: Roumanie Affiliation: PD-L Boyko Borisov Pays: Bulgarie Affiliation: GERB Valdis Dombrovskis Pays: Lettonie Affiliation: NE Lawrence Gonzi Pays: Malte Affiliation: PN Iveta Radicová Pays: Slovaquie Affiliation: SDKÚ-DS Mariano Rajoy Pays: Espagne Affiliation: PP Fredrik Reinfeldt Pays: Suède Affiliation: MOD Donald Tusk Pays: Pologne Affiliation: PO Jean-Claude Juncker Pays: Luxembourg Affiliation: CSV Jyrki Katainen Pays: Finlande Affiliation: KOK Enda Kenny Pays: Irlande Affiliation: FG 3 7 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 7 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Le Par ti Populaire Européen (PPE) Autres Chefs de gouvernement Activités Président Les Sommets Mikheil Saakashvili Pays: Géorgie Affiliation: UNM Premiers ministres Jadranka Kosor Pays: Croatie Affiliation: Hrvatska Demikratska Zajednica Nikola Gruevski Pays: FYROM Affiliation: VMRO-DPMNE Recep Tayyip Erdogan Pays: Turquie Affiliation: AKP Sali Berisha Pays: Albanie Affiliation: PDSH Vlad Filat Pays: Moldavie Affiliation: PDLM Les Sommets rassemblent les Chefs d’État ou de gouvernements du PPE, les dirigeants de partis en cas de gouvernements de coalition et/ou d’opposition, la Présidence du PPE et les Présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et du Parlement européen, en vue des Sommets du Conseil de l’Union européenne. Ces sessions au rôle essentiel donnent aux dirigeants du PPE un cadre informel et confidentiel où exposer leurs divergences et chercher un consensus au sein de la famille PPE, afin d’établir des positions communes pour le Conseil européen. Les Réunions ministérielles En 2007, le PPE a inauguré un nouveau processus politique, avec sa première réunion des Ministres PPE des affaires étrangères. Ces réunions se sont répétées en 2008 et 2009 sous la direction du Ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, et du député européen allemand Elmar Brok. L’objet de la réunion était – et continue d’être – de débattre, dans un cadre privé et informel, sur l’éventail des priorités en matière de politique étrangère figurant sur l’agenda des Ministres de l’UE, par exemple les Balkans occidentaux, le processus de paix au Moyen-Orient, le processus d’élargissement et bien d’autres situations de crise de par le monde. Dans le sillage de ces réunions particulièrement réussies, à la veille de la crise économique et financière qui a frappé d’abord les États-Unis puis l’UE, le PPE a décidé de lancer également des réunions informelles des Ministres PPE EcoFin, en février 2008, sous la Présidence du Viceprésident du PPE Jyrki Katainen. Cette initiative politique du PPE est vite devenue un mécanisme de coordination précieux pour ses Ministres, en particulier en pleine crise financière. Les sujets de discussion comprenaient la réforme de la structure financière internationale, le renflouement des banques européennes et enfin la réforme du système banquier européen. En 2010, le PPE a encore multiplié ses réunions ministérielles, voyant que celles-ci fournissaient une instance de coordination pour la famille politique du PPE en vue des différentes réunions du Conseil. Ainsi, les réunions des Ministres des transports sont maintenant coprésidées par Antonio Tajani, Vice-président du PPE et de la Commission européenne, et Camiel Eurlings, Ministre hollandais des transports, tandis que les réunions des Ministres de l’énergie sont présidées par le Vice-président du PPE Jacek Saryusz-Wolski. Par ailleurs, le Vice-président du PPE Enda Kenny et le Ministre italien du travail Maurizio Sacconi Président les réunions des Ministres de l’emploi. 3 7 2 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 7 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Voici la liste complète des réunions ministérielles du PPE > Affaires étrangères > Économie et finances (EcoFin) > Emploi et affaires sociales > Industrie > Défense > Agriculture > Environnement > Justice et affaires intérieures > Transports > Énergie Les groupes de travail Les groupes de travail sont la colonne vertébrale des travaux politiques du PPE. Des représentants de grande notoriété issus des partis membres du PPE élaborent des positions et stratégies communes relatives aux principaux domaines politiques et émettent des recommandations spécifiques à l’Assemblée politique en vue d’une approbation finale. Un groupe de travail peut recevoir une mission particulière pour la préparation d’un Sommet ou d’un Congrès du PPE. Les groupes de travail sont également chargés d’organiser des conférences, tables rondes, débats et autres événements d’importance. Gestion de campagne Le Par ti Populaire Européen (PPE) Adhésion au PPE Présidé par Corien Wortmann-Kool, ce groupe de travail est chargé de promouvoir et faciliter l’intégration des nouveaux membres du PPE, des membres associés et des observateurs sur l’ensemble du continent. Lorsqu’un parti est accepté au sein du PPE, ses représentants élus rejoignent automatiquement le Groupe PPE du Parlement européen et tous les autres groupes et organisations du PPE. Affaires européennes Présidé par Wilfried Martens et Peter Hintze, ce groupe de travail a pour tâche de préparer les documents politiques fondamentaux du PPE et les documents de Congrès ayant trait aux affaires européennes. Séminaires Le PPE organise régulièrement des séminaires et conférences sur des thèmes ayant trait à son agenda politique en cours. Ainsi, durant la campagne pour les élections européennes, le PPE a organisé des conférences autour de ses cinq axes politiques principaux inscrits dans son manifeste électoral «Fort pour les citoyens»: l’économie ou comment affronter la crise actuelle; le changement climatique; la parade au problème de changement démographique; la sécurité (y compris l’immigration, la sécurité alimentaire et la menace terroriste) et le rôle de l’Europe dans le monde. Ce comité est principalement voué à la coordination des personnes en charge des campagnes électorales dans les QG des différents partis membres. L’échange d’expériences concernant les campagnes électorales récentes, la préparation à long terme des thèmes européens et la campagne pour les élections au Parlement européen donnent une valeur ajoutée aux partis membres et au PPE. Politique économique et sociale Ce groupe de travail, coprésidé par Gunnar Hökmark et Rumiana Jeleva, traite de l’actuelle crise économique et financière, du processus de Lisbonne, de problèmes démographiques et de la recherche et du développement. 3 7 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 3 7 5 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Associations Jeunes du Parti Populaire Européen (YEPP) YEPP, dirigée par son Président Laurent Schouteten, est l’organisation de jeunesse officielle du PPE, autonome, avec ses propres statuts, son programme politique et ses représentants élus. Les membres du YEPP sont des organisations de jeunesse nationales rattachées à des partis politiques. L’objet du YEPP et de ses 51 organisations membres est de procurer aux jeunes un moyen d’influencer l’évolution de leurs sociétés en suivant des méthodes démocratiques et correspondant aux idées du centre-droit, des partis démocrates-chrétiens et conservateurs. Avec ses organisations membres, le YEPP rassemble de 1 à 2 millions de jeunes de 38 pays d’Europe. Ceci fait de YEPP la plus grande organisation de jeunesse des partis politiques d’Europe. Le Par ti Populaire Européen (PPE) Union des dirigeants de Petites et Moyennes Entreprises (SME UNION) La SME Union est un réseau de partis et hommes politiques, d’orientation démocrate-chrétienne, conservatrice et libérale, qui défend le développement et l’esprit d’entreprise. Son but premier est d’orienter les politiques européennes en faveur des PME, grâce à une coopération étroite au sein des partis membres du PPE du cercle PME du Groupe PPE au Parlement européen, de la DG Entreprise et des membres de la SME Union. La SME Union se démarque dans ses actions du fait qu’elle considère les PME comme un vecteur déterminant de l’emploi durable, de la croissance et de la prospérité. Sa toute première priorité est de réformer le cadre juridique des PME dans l’Europe entière et de promouvoir et défendre les intérêts des petites et moyennes entreprises qui, grâce à leur propension aux prises de risques et de responsabilités, sont le moteur de l’économie européenne. En 2009, Peter Jungen a été réélu Président de la SME Union. Étudiants Démocrates Européens (EDS) Union européenne des Travailleurs Démocrates-Chrétiens (UETDC) EDS est l’organisation estudiantine officielle du PPE. Depuis sa fondation en 1961, EDS rassemble des étudiants et jeunes leaders politiques de toute l’Europe afin de favoriser un échange politique pro-européen. Bien qu’étant une organisation estudiantine et donc particulièrement tournée vers des sujets comme le processus de Bologne, l’organisation est hautement sensibilisée à l’importance de la promotion de valeurs telles que la liberté, la démocratie et les droits de l’Homme. Présidée par Bence Bauer, la structure compte 40 organisations membres, qui rassemblent près de 500 000 étudiants sur le continent. EDS est actuellement représentée dans 31 pays, dont certains hors de l’UE tels que le Belarus et la Géorgie. L’UETDC est l’organisation des travailleurs du PPE, qui regroupe 24 organisations membres issues de 18 pays différents. Association syndicale officielle du PPE, l’UETDC est dirigée par Elmar Brok, député européen, et poursuit les objectifs suivants: faire progresser l’unification politique d’une Europe démocratique; soutenir le développement du PPE à partir de la doctrine sociale chrétienne; représenter et défendre les intérêts des travailleurs au niveau politique en Europe; traduire dans les faits les principes des programmes chrétiens-sociaux dans le cadre des mouvements de travailleurs en Europe; approfondir la coopération avec les travailleurs et leurs représentants afin de réaliser pas à pas le modèle social européen. Ces dernières années, l’UETDC a déployé en ce sens des efforts considérables pour influencer les politiques de l’emploi et défendre une Europe unie dans la justice sociale. EDS n’est pas une organisation centralisée mais une «organisation d’organisations», une structure en réseau dont l’objectif général est de rallier les forces de différents membres afin de donner du poids aux jeunes et aux étudiants. Chaque année, l’organisation accueille une université d’été et d’hiver et plusieurs séminaires, elle publie la revue semestrielle «Bullseye» et défend par différents moyens les intérêts des jeunes. Union Européenne des Seniors (UES) Fondée à Madrid en 1995 et dirigée par son Président Bernhard Worms, l’UES est la plus grande union politique de Seniors d’Europe. L’UES est représentée dans 26 États, rassemble 45 organisations et environ 500 000 membres. Elle se consacre à la défense des droits des citoyens seniors en Europe et de leur implication dans la société. Les champs d’action de l’UES sont la mise en avant du rôle des personnes âgées dans les sociétés européennes vieillissantes, la lutte contre la discrimination des seniors, les systèmes de retraite européens, les seniors et le bénévolat, les relations intergénérationnelles et la participation. 3 7 6 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Femmes du Parti Populaire Européen (Femmes PPE) Femmes PPE est reconnue par le Parti populaire européen comme association officielle de femmes issues de tous les partis politiques d’esprit analogue en Europe. Femmes PPE compte plus de 40 organisations membres dans les États de l’Union européenne et en dehors de l’Union. Toutes les organisations membres sont des groupes de femmes des partis membres du PPE. Femmes PPE, dirigée par la Présidente Doris Pack, députée européenne, a pour vocation de promouvoir la participation des femmes à la vie politique dans toute l’Europe et de travailler sur les questions importantes ayant trait aux femmes. 3 7 7 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Groupes de réflexion, Fondations Centre d’Études Européennes (CES) Le Centre d’études européennes est un institut politique qui, incarnant un état d’esprit paneuropéen, représente une nouvelle phase de la politique européenne en matière de formation et de recherche. Fondé en 2007, le CES est le groupe de réflexion officiel du PPE et sert notamment de cadre commun au niveau européen pour les fondations nationales et les groupes de réflexion reconnus par les partis membres du PPE. Le CES est régi par le règlement révisé de 2007 relatif «au statut et au financement des partis politiques au niveau européen». Les activités essentielles du centre sont ses projets de recherche et d’étude, complétés et étayés par des conférences, séminaires, ateliers et publications, dont beaucoup sont réalisés en collaboration avec ses organisations membres. L’objectif de l’institut est de contribuer à la fois à informer les citoyens européens sur les progrès de l’intégration européenne et d’aider les décideurs et les meneurs d’opinion, tels que les Chefs d’État ou de gouvernement membres du PPE et les dirigeants de partis du PPE, à formuler de nouvelles idées pour des politiques pertinentes. Son rôle est de rassembler les fondations, groupes de réflexion, universitaires, experts et décideurs de même orientation politique de toute l’Europe pour des débats et des échanges de vues et d’idées, et de diffuser les résultats de ses activités auprès du public et des décideurs. Les membres ordinaires du centre sont des membres individuels, des fondations politiques et des groupes de réflexion. Pour pouvoir devenir membre ordinaire du centre, toute fondation politique ou tout groupe de réflexion doit d’abord être reconnu par le parti membre du PPE correspondant et être impliqué dans la diffusion de l’information et des débats politiques, mais aussi dans la défense de l’intégration européenne. Tous les membres doivent s’engager à poursuivre les objectifs et buts du centre. En bref, le centre est une plate-forme européenne qui rassemble des individus inspirants et des recherches novatrices de manière à créer un environnement propre à faire naître de nouvelles idées et associations. En tant que laboratoire d’idées officiel du PPE, le Centre d’études européennes est destiné à observer, analyser et contribuer au débat sur les priorités politiques de l’UE. Réseau Européen d’Idées (EIN) Le Réseau Européen d’Idées (EIN) est une organisation paneuropéenne vouée à favoriser l’émergence de nouvelles idées relatives aux principaux problèmes politiques auxquels sont confrontés l’Union européenne et ses États membres. Lancé en 2002 par le Groupe PPE-DE de l’époque avec le soutien actif du PPE, le réseau s’est vite développé pour devenir un lieu de rencontre important et un carrefour intellectuel du centre-droit pour la politique européenne. Comptant pour membres actifs environ 600 décideurs et guides d’opinion à travers l’UE, l’EIN rassemble des hommes politiques, hommes d’affaires, universitaires, conseillers politiques, membres de groupes de réflexion, journalistes, et invite des experts et commentateurs non membres du partis intéressés par les questions examinées. 3 7 8 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) L’EIN dispose à l’heure actuelle de 12 groupes de travail qui traitent des sujets fondamentaux de politique intérieure et internationale. Fonctionnant sur un cycle annuel, ces groupes entreprennent des recherches et élaborent de nouvelles idées afin d’apporter de la matière aux rencontres annuelles de l’université d’été. Ils se dotent d’experts politiques de renom en tant que Présidents et rapporteurs. Institut Robert Schuman L’«Union de l’Institut Robert Schuman pour le développement de la démocratie en Europe centrale et orientale» (RSI) opère sous les auspices du PPE avec un champ d’activités étendu depuis 1995. Le RSI organise des cours internationaux pour les jeunes dirigeants en devenir, les membres de partis et les agents des partis apparentés et coopérant avec le PPE dans les démocraties émergentes de la région, comprenant des formations à la fois théoriques et pratiques. Depuis l’élargissement de l’UE de 2004, l’institut se concentre surtout sur les pays d’Europe de l’Est et du Sud-Est. En 2007, Othmar Karas a été nommé Président du RSI. Centre de Formation Politique et Parlementaire (CET) Le centre de formation politique et parlementaire du PPE (CET) a été créé en 2002. Son but est de contribuer aux réalisations du Groupe PPE au Parlement européen en organisant des activités de formation: ateliers, séminaires, conférences et réunions spéciales. Fondation Robert Schuman La Fondation Robert Schuman pour la coopération entre démocrates-chrétiens en Europe, fondée en 1989, est une institution du Groupe PPE au Parlement européen, enregistrée au Grand-duché du Luxembourg. Depuis sa création, la fondation a offert des stages d’un mois au Parlement européen à plus de 500 jeunes, provenant en majorité d’Europe de l’Est mais aussi d’Amérique latine, de Russie et du Caucase du Sud. La plupart des stagiaires qui suivent les programmes de la fondation restent fidèles aux lignes politiques et valeurs qu’ils ont adoptées auparavant. Une fois tous les deux ans, la fondation organise des rencontres d’anciens stagiaires sous forme de séminaires politiques. 3 7 9 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Le Par ti Populaire Européen (PPE) Le Par ti Populaire Européen (PPE) Secrétariat Général Antonio López-Istúriz Secrétaire Général, député européen Christian Kremer Secrétaire Général adjoint Luc Vandeputte Secrétaire Général adjoint Kostas Sasmatzoglou Porte-parole Nicolas Briec Secrétaire aux Relations extérieures Emanuela Farris Conseiller politique Javier Jimenez Attaché de presse Galina Fomenchenko Conseiller politique Melanie Dursin Conseiller politique 3 8 0 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Siège du PPE Rue du Commerce 10, 1000 Bruxelles, Belgique Téléphone: +32-2-2854140 Fax: +32-2-2854141 E-mail: [email protected] 3 8 1 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Contenu du CD -R OM CONTENU DU CD-ROM 10 > Contenu du CD-ROM 3 8 3 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Contenu du CD -R OM > Rapport d’Activités 2011 (EN, FR, DE) > La Réunification de l’Europe (SL, PL) > Alcide De Gasperi Chrétien, Démocrate, Européen (EN, FR, DE, IT, ES) > Affaires étrangères - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > Économie et environnement - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > Budget et politiques structurelles - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > Affaires juridiques et intérieures - La réponse, c’est plus d’Europe Les Priorités 2011 du Groupe PPE (EN, FR, DE) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Zagreb, Croatie (EN, FR, DE) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Sofia, Bulgarie (EN, FR, DE, BG) > Réunion du Bureau du Groupe PPE à Wrocław, Pologne (EN, FR, DE, PL) > Journées d’études du Groupe PPE à Palerme, Italie (EN, FR, DE, IT) 3 8 4 / R A P P O R T D ’A C T I V I T É S D U G R O U P E P P E / 2 0 1 1 Groupe PPE au Parlement européen Publié par: Groupe PPE au Parlement européen Service de Presse et des Communications L‘Équipe Publications Chef du Service: Robert A. FITZHENRY Coordinatrice: Angela Kaladjis [email protected] Internet: http://www.eppgroup.eu Photos: Martin Lahousse ©: Groupe PPE au Parlement européen, 2011 Date de la clôture du Yearbook: décembre 2011