ImmoStreet – La côte vaudoise conserve toute son
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ImmoStreet – La côte vaudoise conserve toute son
REPORTAGE la sélection ImmoStreet.ch L’intérêt de la clientèle pour cette région ne faiblit pas. En revanche, les prix de vente de l’immobilier résidentiel sont à la baisse. La rareté et la cherté des biens ont élargi le marché vers les communes des hauteurs. © Grégoire Chappuis LA CÔTE VAUDOISE CONSERVE TOUTE SON ATTRACTIVITÉ De Versoix jusqu’à Gland, en passant par Nyon, puis jusqu’à Morges, la Côte est l’une des régions les plus attractives et dynamiques de Suisse. Et ce tant au niveau de la revente que de la construction. Très prisées, parce qu’à la fois proches et à distance du centre-ville de Genève, près de Lausanne, de l’autoroute, des gares et de l’aéroport international, les communes de la région réunissent des atouts considérables dans un paysage lacustre et traversé par un beau vignoble. Pas étonnant que La Côte vive un marché immobilier des plus florissants. L’envolée constante des prix, ces dernières années n’est toutefois plus d’actualité. Si la demande demeure forte, les prix de vente de l’immobilier résidentiel connaissent en revanche une accalmie, pour ne pas dire une baisse certaine. « Ces derniers mois, le marché a marqué une pause, » résume bien Nicolas Sabater, directeur de l’agence Naef de Nyon. De fait, le marché immobilier sur la Côte affiche une stabilisation des prix. Les prix sur le segment des reventes a subi une baisse de l’ordre de 10 à 15%. « Si les banques et les futurs acquéreurs en ont conscience, reconnaît Nicolas Sabater, certains vendeurs ne sont pas tous prêts à entendre cette baisse. Le rapport de force immostreet.ch entre acteurs est donc partiellement redistribué en raison du plus grand choix d’objets disponibles sur le marché. Par conséquent, la possibilité de négocier les valeurs des biens entraîne un écart entre prix offerts et prix des transactions. » Dans ce contexte, sur le marché des promotions, les objets neufs nouvellement proposés intègrent parfaitement l’ajustement des prix et trouvent ainsi plus facilement preneurs. En revanche, certaines promotions, lancées il y a presqu’une année, peinent à vendre les derniers appartements. « Début 2012, les prix ont commencé à baisser, explique Marc Schmid, administrateur, avec son frère Raoul, de la Régie Schmid SA. Un bien acheté il y a deux ou trois ans se vend aujourd’hui le même prix, ou moins cher si le prix payé à l’époque était trop élevé. » Et de préciser : ce sont bien les prix affichés qui ont baissé un peu et non les prix de vente réels. Simplement, le différentiel entre les prix affichés et le prix de vente réels a eu tendance à augmenter dès 2010 déjà. Tendance qui a commencé à s’inverser début 2012. » 10 Ci-dessus : © DR REPORTAGE Raymond Schnegg, propriétaire de home + n’en souligne pas moins les atouts inchangés de la région : « Le marché n’est pas ce qu’il était il y a douze mois. Mais il n’en reste pas moins bon, comme au niveau des années 2008 et 2009. Nous pouvons rester positifs. Un bon marché n’est pas un marché qui flambe.» A mi-chemin entre Lausanne et Genève, où l’offre est rare et les biens très chers, La Côte dispose encore d’une réserve de terrains et de biens disponibles. Mais il faut parfois aller les chercher dans les hauteurs, où si le lac n’est pas au bout de la rue, il n’en offre pas moins ses charmes à la vue des résidents. Arzier est souvent citée comme une commune de plus en plus prisée. « Il devient difficile d’y trouver une villa jumelle, affirme Marc Schmid. Le prix du terrain se situe désormais dans une fourchette oscillant entre 450 francs et 800 francs le mètre carré. » Raymond Schnegg estime qu’à Arzier, « une villa de 200 mètres carrés peut se négocier à 1,5 million de francs. » Gimel, et ses infrastructures très développées, figure aussi au rang des communes qui connaissent un bon développement du marché résidentiel. Il faut dire également que l’arrière-pays de La Côte présente l’avantage de préserver ses habitants des nuisances dues au fort trafic de l’Arc lémanique. En réalité, « comme partout, c’est l’emplacement qui compte plus que la commune, » indique encore Raymond Schnegg. Ci-dessus : © DR Haut de page : © DR Dans cette région, où le prix de vente varie du simple au double en fonction de la situation particulière du bien, il n’est pas aisé d’établir une moyenne des prix de vente PPE, car la fourchette reste relativement large en fonction de l’année de construction, de la situation. A Nyon, Naef estime la fourchette allant de 8000 à 10000 francs le mètre carré construit. A Rolle, les prix vont de 7000 francs à 8500 francs. Sans surprise, les PPE représentent 70% du marché de La Côte. « Tous les types de bien sont recherchés, explique Nicolas Sabater. Les petits appartements sont prisés par les jeunes, dans le cadre d’une première acquisition, ou par des investisseurs. Les grands appartements et les villas sont prisés par les familles». Fait remarquable, les centres urbains n’ont pas épuisé leur potentiel de développement, loin s’en faut. « Plusieurs communes bénéficient d’un potentiel de développement pour les années à venir, explique Nicolas Sabater : la commune de Nyon avec le quartier de la petite Prairie, la commune de Gland avec le futur quartier vers la gare et la commune de Coppet avec divers projets de logements neufs. » Bien entendu, en plus du district de Nyon, les communes de Terre-Sainte ont la palme de l’intérêt auprès de la clientèle. La proximité immédiate de Genève, le charme et la tranquillité des villages confèrent à cette zone un caractère d’exception. Il faut ainsi des moyens pour accéder au rêve. Pour acquérir une villa de standing en Terre-Sainte, il faut compter entre 2,5 et 3,2 millions de francs, tandis que pour une villa standard, à Arzier, comptez entre 1,7 et 2 millions de francs. Et qu’en est-il des grands projets routiers, censés soulager les villes de la région ? Le contournement de Nyon, ou celui de Morges, depuis longtemps dans les tiroirs, aura certainement un jour une influence sur le marché. « Mais c’est trop tôt pour dire, explique Marc Schmid. Personne n’a intérêt à acheter sur la seule base de potentielles annonces de développement faites par les communes. » Ci-dessus : © Grégoire Chappuis 11