Gérard Deschamps
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Gérard Deschamps
Gérard Deschamps Né à Lyon en 1937, vit et travaille à Paris. www.lachatregalerie.com Expositions (sélection) 2008 - Musee des ARTS DECORATIFS Paris 2007 - Galerie de La Châtre, Paris 2006 - Le Safran Amiens 2005 - galerie Gilles Peyroulet Paris - Château d’Ars La Châtre ; Musée des Beaux-Arts d’Orléans 2004 - Musée des Beaux-Arts de Dole 2003 - Musée de l’Hospice Saint Roch, Issoudun 2002 - Galleria Peccolo Livorno ; Galerie de La Châtre, Paris 2001 - Galerie Gilles Peyroulet, Paris 2000 - Galerie de La Châtre, Paris ; Galerie Gilles Peyroulet, Paris Bibliographie - Gérard Deschamps. Rétrospective, Issoudun, Musée de l’hospice Saint-Roch, 2003 Gérard Deschamps. Pneumostructures, Château d’Ars / galerie martinethibaultdelachâtre, 2005 - Gérard Deschamps, Livourne, Galerie Peccolo, 2002 - Le Nouveau Realisme, Musée d’Art Moderne, Paris, 2007 Dès son adolescence Gérard Deschamps peint en autodidacte. A partir de 1955 il abandonne la peinture à l’huile et l’abstraction pour composer des collages dans lesquels il incorpore des photographies d’objets issus du catalogue Manufrance. En 1957, il expose à la Galerie du Haut-Pavé à Paris des tableaux faits de peinture, de collages de chiffons et de plissages. Ces œuvres annoncent le Nouveau Réalisme mais ce n’est qu’en 1960 en rentrant de la guerre d’Algérie qu’il rencontrera Raymond Hains et Jacques de la Villeglé. Ces deux artistes, classés comme affichistes, pillent leur matériau pictural dans la rue : ils décollent des lambeaux d’affiches pour faire des tableaux ou même, s’emparent des panneaux publicitaires lacérés par l’usure et les passants, pour les exposer tels quels sur le principe du ready-made (le « déjà fait » de Marcel Duchamp). Le groupe des Nouveaux réalistes développe un concept qui sera soutenu par le critique d’art Pierre Restany en Europe et aux Etats-Unis où il sera repris par le Pop Art. Ces artistes ont une production artistique multiforme et réagissent tous contre une peinture abstraite esthétisante et muséïfiée : ils déclarent « l’art est dans la rue, dans les objets et les matériaux ordinaires ... et dans la vie quotidienne ». Yves Klein entame un dénie du tableau et du geste pictural en créant des monochromes peints au pistolet avec un pigment industriel pour carrosseries de voitures. Gérard Deschamps transfère l’art du drapé (la tunique mouillée de la Victoire de Samothrace ou celles des Baigneuses de Picasso) pour réaliser des peintures avec des chiffons plissés, ou des sculptures monumentales à partir de métaux froissés et pliés. Par manque de moyens il abandonnera ce travail en volume qui sera repris par César avec ses Compressions (des cubes aléatoires obtenus par l’entassement de carrosseries de voitures ou autres déchets industriels pressés industriellement). Avec humour Gérard Deschamps revient à ses chiffons et plus spécialement aux « dessous féminin » dont il s’approprie les motifs, les couleurs et les matières: Le Rose de la vie, un assemblage de culottes ...gaines et jarretelles, lui vaudra d’être censuré. En 1970, en rupture avec le monde de l’art parisien, Gérard Deschamps s’installe totalement en Berry, à La Châtre, dans la maison de ses grands-parents. Cependant il poursuit son activité créatrice avec des œuvres qui témoignent de la société des loisirs qui est aujourd’hui la notre : il réalise des panoplies faites d’assemblages de maillots de bain, de planches à voile .. des installations de ballons très colorées qui s’apparentent au Pop Art. Aujourd’hui il expose à nouveau. Depuis les années 2000 il écume les grandes surfaces et les bazars du bord de mer pour se procurer bouées, pataugeoires et autres objets gonflables qu’il présente tels quels ou associés à d’autres jouets et qu’il appelle des Pneumostructures. Ces œuvres associent des objets prisés par le Pop Art (ludiques apparentés à la société de consommation) au geste de déplacement du Nouveau Réalisme ( qui puise dans le réel immédiat ses matériaux) et rejoignent la théorie de la « couleur importée » par le choix des couleurs des œuvres inhérentes aux objets même qui les composent. Pneumostructure Pataugeoire Plastique gonflable (300 x 270 x 80 cm), 2004 Pneumostructure Hypocampe Plastique gonflable, (120 x 80 x 30 cm), 2004 Pneumostructure - Quand la bise fut venue Plastique gonflable (300 x 270 x 80 cm), 2004 Plastique gonflable (160 x 90 x 10 cm) Issus du commerce, ces sculptures sont des objets simplement déplacés du magasin dans une galerie d’art, dans un musée ou sur une aire de jeu. Hormis le fait de donner un titre à ses œuvres l’artiste ne fait rien sinon choisir le mode d’accrochage ou d’installation. On retrouve là une posture héritée de Marcel Duchamp et de son urinoir titré Fountain 1913.