40 ans du Conservatoire botanique

Transcription

40 ans du Conservatoire botanique
Dossier
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1975 - 2015
rétrospective
édito
EXPOSITIONS
PORTESAujourd'hui
OUVERTES
Conception
3
4
www.cbnbrest.fr
10
ET demain
VISITES
18
LeS conservatoires botaniques nationaux
une expertise et une mission de service public reconnues
• 11 conservatoires agrées
• + de 300 salariés
• 91 départements couverts
• + de 20 millions de données
sur la flore de France
© FCBN (Anaïs Just)
2
Conservatoire botanique agréé (CBN)
siège
délégation, antenne ou relais
Conservatoire botanique (CB)
en cours de création ou d'agrément
édito
40 ans déjà que le Conservatoire
botanique national de Brest s’engage
au service de la biodiversité végétale,
notre patrimoine commun, élément
fondamental des grands équilibres
globaux, ressource précieuse aux
vertus encore largement méconnues.
Nous devons cette idée originale
de Conservatoire botanique à un
esprit visionnaire, celui de JeanYves Lesouëf. Partant du constat de
l’érosion de notre biodiversité végétale,
il propose de constituer une équipe et
des équipements spécialisés dans
la conservation des plantes les plus
menacées. Une première mondiale
qui verra le jour à Brest, sur un terreau
favorable, nourri des compétences
universitaires et associatives locales
et soutenu par l’engagement de Brest
métropole.
Le nid sera un vallon, celui du StangAlar, lieu abrité, non loin de la mer
et favorable à la culture de plantes
d’origines très diverses ; un ancien
site de carrière qui sera totalement
réhabilité en centre spécialisé de
conservation de la flore du monde
combiné à un parc urbain, lien entre le
public et les spécialistes, encore une
idée originale.
40 ans plus tard l’intérêt de ce
projet est plus que confirmé. Le
Conservatoire botanique, devenu
entre temps "national" grâce à sa
reconnaissance par l’Etat est engagé
dans la plupart des politiques
structurantes du patrimoine naturel
de l’ouest de la France et de plus
en plus présent dans les hauts
lieux mondiaux de biodiversité. Il
est aujourd’hui le principal centre
de ressources botaniques de nos
régions grâce à la technicité de ses
équipes, à leur connaissance intime
de la flore et des milieux naturels ;
grâce aussi aux outils performants
qu’il a su développer : bases de
données géographiques spécialisées,
biotechnologies appliquées à la
conservation, télédétection, réseau
documentaire… Il rayonne toujours au
niveau international en accompagnant
le développement des compétences
et des outils au plus près des enjeux
et en portant haut le concept de
Conservatoire botanique.
Il est désormais référent dans son
domaine et, malgré les difficultés
du temps présent, se projette
avec enthousiasme vers demain,
pourvoyeur insatiable de projets, au
service de tous.
Eric Guellec, président
du Conservatoire botanique
national de Brest
1975 - 2015
Dossier spécial pour les 40 ans
du Conservatoire botanique
national de Brest
Tiré à 2 000 exemplaires avec le soutien
de Brest métropole, Département du
Finistère, Région Bretagne, DREAL
Bretagne et Carrières Lagadec
Directeur de la publication
Dominique Dhervé
Rédaction, maquette
Charlotte Dissez
Photographies
CBN de Brest sauf mentions spéciales
Illustration de couverture
D'une idée l'autre - Brest (29)
Impression
Cloître imprimeurs - Saint Thonan (29)
sur papier PEFC avec encres à base
végétale
Téléchargeable sur www.cbnbrest.fr
© septembre 2015 | Conservatoire
botanique national de Brest
Contact
Conservatoire botanique
national de Brest
Siège, jardin, antenne Bretagne,
service international, service éducatif
52, allée du Bot - 29 200 Brest
Tél. 02 98 41 88 95
[email protected]
Antenne de Basse-Normandie
Parc Estuaire Entreprise
Route de Caen - 14 310 Villers-Bocage
Tél. 02 31 96 77 56
[email protected]
Scolopendre (Asplenium scolopendrium)
© Loïc Delassus, exposition "Portraits de plantes" 2015
Antenne des Pays de la Loire
28 bis, rue Baboneau - 44 100 Nantes
Tél. 02 40 69 70 55
[email protected]
3
rétrospective
le Conservatoire
botanique
de 1975 à 2015
4
En 40 ans, le Conservatoire est devenu
un établissement public, scientifique et
technique de référence pour l’étude et la
préservation des plantes sauvages et des
milieux naturels des régions Bretagne,
Basse-Normandie, Pays de la Loire et
des hauts lieux de biodiversité mondiaux.
Il est aussi un merveilleux jardin de
30 hectares, équipement majeur de
découverte du monde végétal accueillant
chaque année près de 350 000 visiteurs.
Quarante ans, c’est l’âge mûr. C’est
l’occasion de mettre en avant les étapes
et les dates clefs qui ont marqué son
histoire. Même si l’équipe, les actions,
les territoires d’intervention et les
partenaires ont largement évolué depuis
ces quatre décennies, l’ambition reste la
même : contribuer à la préservation et
défendre le patrimoine végétal riche et
diversifié.
5
© La Bretagne à Paris, 28 juillet 1976
rétrospective
1975 - 1984
" le temps des pionniers "
Dates clés
1975
Réalisation des
études préalables
1976
Lancement des
travaux
1977
Une équipe de
4 spécialistes de
la conservation et
10 jardiniers
Mise en banque
de graines du
Cylindrocline
lorencei de l’île
Maurice
1978
Ouverture du
jardin botanique
de conservation
au public et
des locaux
administratifs et
scientifiques
1980
Lancement de
l’inventaire de
240 plantes
menacées du
Massif armoricain
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po
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En quelques années, il est déjà
considéré comme à la pointe des
efforts internationaux dans le domaine
de la conservation de la flore. En 1984,
il a réussi à regrouper plus de 800
espèces végétales menacées, dont
une cinquantaine considérées par
l’UICN - Union internationale pour la
conservation de la nature - comme
éteintes dans la nature. Elles constituent
dès lors la plus importante collection au
monde de plantes menacées des îles
océaniques.
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Les premiers équipements du Conservatoire sont la banque de graines et le
jardin botanique de conservation également ouvert au public. Le Conservatoire mène de nombreuses missions de
sauvetage à l’étranger et se préoccupe
dès le début des plantes sauvages menacées de Bretagne et du Massif armoricain.
ét
6
L’aventure commence en 1975 avec
Jean-Yves Lesouëf, promoteur du projet, Bretagne vivante, Brest métropole
et le ministère de l’Ecologie. Il s’agit
de trouver un lieu qui puisse accueillir
le futur jardin botanique de conservation. Une lettre circulaire est envoyée à
300 municipalités côtières de Bretagne
en raison de la douceur de leur climat,
favorable à la culture de plantes originaires de diverses régions du monde.
Après étude des candidatures et des localisations, c’est le Vallon du Stang-Alar
à Brest qui est retenu. Cette ancienne
zone de pâturage, exploitée comme
carrière jusqu’en 1966 puis laissée à
l’abandon, est acquise par la métropole
qui envisage de la réhabiliter en grand
espace vert périurbain et qui est donc
en mesure de s’investir fortement dans
le projet. Le site réunit des conditions
favorables à la culture : présence du
ruisseau, pentes escarpées et hautes
falaises. Il est divisé en deux zones :
au nord "le parc public" et au sud "le
Conservatoire botanique".
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Une idée avant-gardiste
née à Brest…...
"A l’époque, je n’ai ni formation
universitaire ni diplôme. Je suis
pépiniériste chez mon père.
Je m’intéresse beaucoup aux
animaux et aux plantes, je passe
beaucoup de temps à lire, à les
étudier et les observer.
Je voyage…
Et c’est en voyageant en Espagne,
dans les Mascareignes, aux
Seychelles que je rencontre
malheureusement des plantes
qui me semblent en danger de
disparition immédiate. Certaines
n’existant que dans un seul site
de la planète, je m’interroge pour
savoir ce qu’il faut entreprendre.
Perdre une plante sauvage, c’est
perdre des millions d’années
d’évolution et c’est irrémédiable…
Le projet débute alors dans les
années 70 avec l’idée de créer le
premier jardin botanique mondial
dédié à la conservation de
plantes en danger"
Jean-Yves Lesouëf, fondateur
rétrospective
1985 - 1994
" l'envol "
Le Conservatoire est de plus en plus
sollicité pour des expertises du local
à l’international auprès des pouvoirs
publics, d’organismes scientifiques ou
professionnels : suivi scientifique, fourniture de matériel végétal, publication
de listes départementales d’espèces
menacées, mise en culture de plantes
au bord de l’extinction... Il se positionne
comme un instrument de service public
à la pointe du progrès scientifique dédié à la préservation de la diversité et
du matériel génétique des plantes sauvages. Ses objectifs sont d’empêcher
leur extinction par des actions de protection directement dans les espaces
naturels, par la culture et de par la mise
en banque de graines.
Il développe ses activités à l’international et certaines espèces conservées en
culture font déjà l’objet de réintroduction dans leur milieu et pays d’origine.
C’est le cas aussi sur le territoire français avec le Ruizia cordata à la Réunion
et le Ciste de Landerneau en Finistère.
L’inventaire des plantes menacées est
généralisé à toute la flore du Massif armoricain avec la création d’un vaste réseau d’observateurs bénévoles. A Brest,
le service éducatif voit le jour afin de
sensibiliser les scolaires à la préservation de la nature et offrir une médiation
entre les scientifiques, les botanistes et
le grand public.
... qui a essaimé en
France
Quelques années après celui
de Brest, les Conservatoires
botaniques de Porquerolles et de
Nancy voient le jour.
La base du réseau national est en
cours d’organisation. En 1988, le
ministère de l’Ecologie élabore un
décret définissant leurs missions
- connaissance, conservation,
expertise, information - et
les labellise « Conservatoire
botanique national » pour un
territoire défini sur une durée de
cinq ans renouvelables. L’idée
de Conservatoire botanique se
répand largement puisqu’on
compte aujourd’hui
11 organismes couvrant la
France métropolitaine et une
partie des régions d’Outre-mer.
Dates clés
1987
Le Conservatoire
botanique devient
un syndicat mixte
1989
Réintroduction
du Ciste de
Landerneau
1992
Edition du premier
numéro de la
revue E.R.I.C.A.
Publication de la
liste des plantes
protégées en
Bretagne
Ouverture des
serres tropicales
au public
1993
Publication de
la première liste
rouge des plantes
menacées du
Massif armoricain
Organisation du
premier colloque
Plantes sauvages
menacées de
France à Brest
1988
Première
réintroduction
au monde d’une
plante disparue, le
Ruizia cordata sur
l’île de la Réunion
1990
Première
obtention du label
Conservatoire
botanique national
pour les régions
Basse-Normandie,
Bretagne et Pays
de la Loire
Reproduction
par féminisation
du Dombeya
mauritiana
originaire de l’île
Maurice
1994
Lancement des
premiers plans
de conservation
pour les plantes
armoricaines
Préparation de
la réintroduction
d’Andromeda
polifolia dans les
landes de Lessay
en Manche
7
rétrospective
1995 - 2004
" l'ère des explorations
et des partenariats "
8
Pour être au plus près des acteurs locaux, le Conservatoire botanique créé,
en collaboration avec le ministère de
l’Ecologie, les régions et les départements, trois antennes régionales : à
Brest l’antenne Bretagne, à Villers-Bocage l’antenne Basse-Normandie et
à Nantes l’antenne Pays de la Loire.
L’équipe du Conservatoire grandit pour
atteindre une trentaine de personnes.
Les explorations biotechnologiques se
poursuivent avec le cas du Cylindrocline
lorencei, une plante qui avait disparu
de l’île Maurice, régénérée à partir de
cultures d'embryons.
De toutes ses études et inventaires sur
le terrain, le Conservatoire collecte des
données qu’il intègre désormais à sa
nouvelle base d’informations géographiques Calluna. La synthèse et l’analyse de ces données lui permettent de
renforcer son expertise auprès des
acteurs du territoire : publications de
rapports d'études, cartes de répartition
affinées... La préservation des plantes
passe aussi par des plans de conservation, plusieurs partenaires travaillent
avec le Conservatoire pour les mettre
en œuvre : gestionnaires de sites Natura 2000, parcs naturels régionaux,
réserves naturelles, établissements publics… Le réseau partenarial s’enrichit.
Dates clés
1996
Inventaire des
populations
finistériennes de
Limonium humile
et plan d’action
pour sa conservation
1999
Création de
l’antenne Pays de
la Loire
2000
Création de
l’antenne BasseNormandie
Etat de référence
de la flore et des
milieux naturels du
littoral de Bretagne
et des Pays de la
Loire (Erika)
2001
Création du
Système
d’Information
Géographique
Calluna dédié aux
plantes vasculaires
de l’ouest de la
France
2002
Travaux de
recherche sur la
biologie et l’écologie
d’une fougère
rare et protégée,
Trichomanes
speciosum
2003
Première floraison
en France de l’Arum
titan à Brest
2004
Plan de
conservation pour
l’Angélique des
estuaires en LoireAtlantique
Décret national
étendant les
missions des CBN
aux milieux naturels
Bapteme du feu
pour l'antenne
Pays de la Loire
En 2000, l'antenne Pays de la Loire
est rapidement confrontée à la
dégradation des milieux naturels
littoraux causée par la marée noire
de l'Erika. Avec l'antenne Bretagne, elle apporte une expertise
auprès des pouvoirs publics dans
le cadre des plans de dépollution
pour garantir la prise en compte
du patrimoine floristique dans les
mesures de nettoyage. Faisant le
constat de lacunes importantes
dans la connaissance, la réalisation d'un état de référence de la
flore et des milieux naturels du
littoral des deux régions est proposée au ministère de l'écologie.
L'objectif est de fournir des informations précises sur la localisation des plantes et des habitats les
plus vulnérables. Cette expérience,
intense et formatrice, permet le
positionnement des antennes en
régions.
rétrospective
2005 - 2014
" investissement pour l'avenir "
Un syndicat mixte
En 2010, le Département du
Finistère et la Région Bretagne
adhèrent au syndicat mixte
du Conservatoire botanique
national de Brest aux côtés de
Brest métropole et de l’Université
de Bretagne Occidentale.
Depuis 2014, son président est
Eric Guellec, également viceprésident de Brest métropole.
De par l’étendue de son territoire
d’intervention dans l’ouest de la
France et sa mission de service
public pour la préservation
du patrimoine végétal local,
le Conservatoire botanique
a vocation à intégrer les
Départements et les Régions de
Basse-Normandie et des Pays de
la Loire.
Cette période est marquée par
la
consolidation
statutaire
de
l’établissement et l’affirmation de la
place des collectivités territoriales,
indispensables dans la mise en œuvre
de sa mission de service public. Elle est
une période majeure de renforcement
des compétences avec l’installation de
deux directions scientifiques (actions
régionales et actions internationales)
et deux pôles (flore sauvage et milieux
naturels), la rénovation du centre
de documentation, la structuration
des actions de communication…
L'équipe atteint 40 personnes. Les
outils techniques et scientifiques sont
modernisés pour exploiter au mieux
les connaissances acquises et en faire
profiter le plus grand nombre.
Pour mieux préserver, il faut aussi
mieux informer. Cette période est ainsi
celle de la diffusion des savoirs et des
savoir-faire avec l’édition de sept Atlas
floristiques départementaux, la mise
en ligne de l’application eCalluna, le
lancement de la collection Les cahiers
scientifiques et techniques du CBN
de Brest ou les interventions dans les
formations universitaires et techniques.
Le Conservatoire est impliqué dans la
plupart des politiques structurantes
de la biodiversité. Il concourt avec
les Conservatoires botaniques à une
compétence nationale unique dans
son domaine. A l’international, il
accompagne les acteurs locaux au plus
près des enjeux.
Dates clés
2005
Exposition Plantes
menacées, Cité
des Sciences à
Paris
Edition du 1er
volume de la
collection Atlas
floristiques de
Bretagne
2006
Publication de la
liste des plantes
les plus menacées
d’Europe
2007
Programmes de
coopération avec
Madagascar
2009
Multiplication
in vitro du
Cylindrocline
lorencei de l’île
Maurice
Mise en place du
pôle interrégional
sur les habitats
2009
Obtention du
label Jardin
remarquable
2010
Organisation
du colloque
international
consacré au
centenaire de la
phytosociologie
2011
Plan national
d’action en faveur
d’Eryngium
viviparum, plante
menacée du
Morbihan
Life+ Zelkov@
zione pour sauver
Zelkova sicula en
Sicile
2012
Liste des plantes
menacées de
Guyane
Signature
du premier
partenariat avec
un gouvernement
étranger (Maurice)
2013
Programme
pour sauver
le Genévrier
d’Ekman et la flore
d’Haïti
Mise en ligne
de l’application
eCalluna
2014
Lancement de
la collection
Les cahiers
scientifiques et
techniques du
CBN de Brest
9
Territoires
Aujourd'hui
6 zones d’intervention dans le monde
12 départements en France*
> soit 76 879 km²
> et 4 588 communes
* dont la Sarthe depuis 2015
le Conservatoire
botanique,
un centre de
ressources,
une référence
10
De part ses études, ses bases de données, ses compétences pluridisciplinaires, sa collection végétale et ses équipements spécialisés, le Conservatoire
botanique est identifié comme le centre
de ressources de référence sur la flore
sauvage et les milieux naturels de ses
régions d’intervention.
L’ensemble de ses connaissances et de
ses savoir-faire est mobilisable par les
acteurs de l’aménagement du territoire,
les gestionnaires d’espaces naturels, les
associations naturalistes, les universités,
les établissements scolaires afin d’agir
pour la préservation de la nature, source
de vie et de biodiversité.
Organisation
1 comité syndical
1 conseil scientifique
un budget annuel
d'environ 2 millions
d’euros
Partenariats
50 partenariats
annuels
650 observateurs
bénévoles
1 association
de soutien
Equipe*
28 spécialistes de la botanique et
de la conservation
5 administratifs
4 informaticiens
2 documentaliste ETP
2 animateurs scientifiques
* ainsi que 10 jardiniers
salariés à Brest métropole
Données collectées
4,5 millions d'observations floristiques
10 000 relevés phytosociologiques
60 000 références bibliographiques
Collection végétale
30 hectares de jardin
1 000 m² de serres tropicales
500 m² de serres techniques
1 hectare de pépinière
1 banque de graines avec 2 000 espèces
Expertise
Février 2015
Mesnage Cécile
2 222 plantes observées
67 plans de conservation
3 listes régionales de plantes
rares et menacées
3 listes régionales de plantes
invasives
70 typologies d'habitats
100 études par an
avec la collaboration
de gautier Catherine
Contribution
à la mise en œuvre des mesures
prévues dans 17 plans de conservation
de plantes à forte valeur patrimoniale
en région Pays de la Loire
Année 2014
11
Information
7 Atlas floristiques départementaux
28 numéros de la revue E.R.I.C.A
2 Cahiers scientifiques et techniques
1 site Internet avec l’application
eCalluna
Tourisme et sensibilisation
14 millions de visiteurs
500 000 visiteurs au cœur des expositions
100 000 visiteurs dans les serres tropicales
Aujourd'hui
étudier
la flore
et les milieux
naturels
Prospections sur le terrain,
dépouillement de publications
botaniques, validation, stockage et analyse des données,
élaboration de listes d’espèces,
réalisation de cartographies...,
l'étude des plantes sauvages
et des milieux naturels constitue le socle de l’action du
Conservatoire dans l’ouest de
la France.
12
L’ensemble des informations
collectées, intégrées dans des
bases de données, permet de
mieux connaître leur répartition, leur état de conservation
et leur évolution et ainsi d’identifier les éléments les plus
rares et les plus menacés.
Le réseau des observateurs bénévoles, un appui irremplaçable
En Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire,
botanistes, curieux de nature, enseignants, agriculteurs, gestionnaires d’espaces naturels constituent
une force et une richesse
pour le Conservatoire. Sur
les 77 000 km² que couvre
ce territoire, ils démultiplient les prospections et
la veille sur le patrimoine
végétal, rare, menacé
ou invasif, en appui des
botanistes salariés. Le
Conservatoire
organise
aussi des réunions annuelles régionales, anime
des sorties botaniques
et édite la revue E.R.I.C.A.
pour les accompagner. En
confiant les données qu’ils
récoltent et en utilisant les
cadres méthodologiques
communs, ils garantissent
la mutualisation des informations recueillies, point
d’ancrage de toute action
de recherche, d'expertise
environnementale et de
transmission durable de la
connaissance aux générations à venir.
Au total, 650 observateurs
bénévoles alimentent 50%
des informations saisies
dans les bases de données du Conservatoire !
Les atlas floristiques départementaux, grandes synthèses de référence
Grâce à un fort investissement ou une aide technique du Conservatoire,
sept atlas floristiques ont
vu le jour depuis 15 ans :
• Loire-Atlantique et
Vendée (2001),
• Ille-et-Vilaine (2005),
• Côtes-d’Armor (2006),
• Morbihan (2007),
• Finistère (2008),
• Mayenne (2009),
• Maine-et-Loire (2015).
Ils synthétisent les données recueillies par le
Conservatoire et son réseau
d’observateurs et fournissent ainsi une mine
d’informations pour ap-
préhender la flore locale,
mener des programmes
pédagogiques et de sensibilisation et renforcer les
actions de préservation
de la biodiversité.
Le dernier né fait état d’un
niveau de connaissances
rarement atteint avec
650 000 observations
collectées sur les 2 211
plantes signalées en Anjou depuis le 18e siècle.
Coordonné par le Conservatoire, avec le soutien du
Département de Maineet-Loire, de la Région des
Pays de la Loire, de l’Etat
et de l’Europe, il n’aurait
pu voir le jour sans l’enga-
gement record de la communauté des botanistes
autour du Conservatoire :
515 personnes et 15
structures naturalistes !
Le saviez-vous ?
Les botanistes ont recensé* :
• 1 601 plantes
en Basse-Normandie
• 1 774 plantes
en Bretagne
• 1 990 plantes
en Pays de la Loire
* parmi les plantes vasculaires
(ni mousse, ni algue)
Aujourd'hui
préserver
les éléments
les plus
menacés
Pour préserver les plantes sauvages et les milieux naturels les
plus rares et les plus menacés,
le Conservatoire travaille en
étroite collaboration avec de
nombreux organismes concernés par le patrimoine naturel,
des exploitations agricoles aux
services de l’Etat en passant
par les parcs naturels régionaux ou les réserves naturelles.
Il élabore des plans d’action à
différentes échelles territoriales,
met en œuvre des suivis scientifiques, établit des expertises,
fournit des conseils de gestion,
sauvegarde des espèces en pépinière ou en congélateur...
Un plan national d'action pour sauver le Panicault vivipare
Certaines plantes possèdent de grandes capacités d’adaptation et
peuvent se développer
très facilement, c’est le
cas de la Fougère aigle
que l’on peut retrouver
en abondance dans des
milieux très variés. A l’opposé, certaines plantes
ne peuvent se développer
que dans des conditions
très particulières. Le Panicaut vivipare (Eryngium
viviparum) est une des
plantes les plus menacées du monde. On la
trouve en France uniquement dans le Morbihan à
Belz où elle pousse dans
une pelouse humide pâturée par des bovins.
Identifiée comme une
priorité par l’Etat français,
elle fait désormais l’objet
d’un plan national d’action, porté par le Conservatoire, dont la réussite
repose sur l’implication
la plus large possible des
acteurs locaux : Bretagne
vivante,
agriculteurs,
opérateurs des sites Natura 2000, Département
du Morbihan, DREAL, Région Bretagne…
Des plantes du Parc Normandie-Maine
sous le feu des protecteurs
Le territoire du Parc naturel régional NormandieMaine présente plusieurs
microclimats à tendance
montagnarde et héberge
des espèces rares et menacés du Massif armoricain telles l’Hyménophylle
de Tunbridge (Hymenophyllum tunbrigense) ou
le Lycopode en massue
(Lycopodium clavatum).
Leurs populations dans
le Parc Normandie Maine
constituent un foyer important à préserver.
La déclinaison de plans
d’action pour chacune de
ces espèces à l’échelle
du Parc, et également
d’autres emblématiques
du territoire, permet de
réaliser un bon état des
lieux des connaissances
actuelles, d’évaluer l’état
des populations et de rassembler les gestionnaires,
les propriétaires et les
collectivités territoriales
autour d’un programme
d’actions opérationnelles
en faveur des espèces et
de leur milieu de vie.
13
Aujourd'hui
Accompagner la mise en place
de structures de conservation
A l’international, dans les zones
riches en diversité végétale désireuses de créer des
structures de conservation, le
Conservatoire joue le rôle de
catalyseur destiné à promouvoir des politiques de projets
de coopération et d’assistance
pour le développement local
de compétences.
14
Il aide à mettre en place les
bases d’outils adaptés et autonomes comme des pépinières
et des jardins conservatoires et
collabore avec les partenaires
locaux tels que les institutions
nationales et régionales, les
ministères de l’environnement,
les universités, les organisations non gouvernementales…
La réintroduction de plantes menacées à l’île Maurice
Essentiellement constituée dans les années 70 et
80, la très importante collection de végétaux présente à Brest a permis de
préserver de l’extinction
de nombreuses espèces
mauriciennes. Certaines
d’entre elles ont nécessité
le développement de protocoles biotechnologiques
innovants en matière de
conservation. Grâce à un
partenariat scellé avec le
gouvernement mauricien,
le Conservatoire a lancé
un important programme
de rapatriement et de
réintroduction d’une trentaine d’espèces éteintes
ou menacées de disparition. Elles regagnent dé-
sormais leur terre natale
avec la bienveillance du
National Park Conservation Service et du Conservatoire qui échangent
savoir-faire et conseils
techniques afin de garantir la réussite des opérations d’acclimatation et
de réintroduction.
La création de pépinières forestières à Madagascar
L’île de Madagascar, haut
lieu de la biodiversité
mondiale pour sa flore et
sa faune, subit une déforestation importante due
à l’utilisation du bois et
à la culture sur brûlis. Le
Conservatoire botanique
accompagne des projets
de conservation, de développement et d’écotourisme dans diverses régions malgaches - Diana,
Sava, Analanjirofo - afin
de développer des outils
locaux efficaces pour enrayer la perte de la diversité végétale malgache.
Plusieurs pépinières forestières,
récemment
créées, produisent des
essences locales pour
reforester des zones dégradées et améliorer le
quotidien des populations. Le Conservatoire
accompagne également
la création de centres botaniques, la réalisation de
sentiers d’interprétation
et l’élaboration de plans
d’action pour la conservation d’espèces végétales les plus menacées.
Ces projets reçoivent le
soutien de la coopération
décentralisée du Département du Finistère et de la
Région Bretagne.
Aujourd'hui
Sensibiliser à la
préservation de
la biodiversité
Afin de donner à chacun les
clefs de compréhension pour
préserver le patrimoine naturel, le Conservatoire botanique
forme des professionnels, des
étudiants et des observateurs
bénévoles, il édite des ouvrages
et met en ligne des informations à destination du grand
public et de spécialistes. Il accueille aussi tous les curieux de
nature à Brest au cœur de son
jardin, de ses serres tropicales
et de ses expositions.
Le Jardin du Conservatoire botanique à Brest,
lieu dédié à la sensibilisation aux plantes menacées de disparition
Accueillant 350 000 visiteurs chaque année, le
Jardin du Conservatoire
botanique est un équipement majeur de découverte du monde végétal.
Son jardin conservatoire
offre un tour du monde
en 30 hectares et les
serres tropicales invitent
à la découverte d’une
concentration unique en
France de plantes menacées de disparition.
Ses collections végétales constituent ainsi
une remarquable ressource pour faire prendre
conscience aux jeunes
générations de l’intérêt de
préserver la biodiversité.
Le Conservatoire y assure
des actions d’éducation
et de sensibilisation en
contribuant aux projets
pédagogiques des écoles
primaires jusqu’aux universités.
Ils veillent sur
LES collectionS
eCalluna, une application
pour connaître la répartition des plantes sauvages
Accessible sur www.cbnbrest.fr/ecalluna, eCalluna propose d’accéder à
une information de synthèse issue de plus de 4,5
millions de données sur
la répartition des plantes
sauvages de l’ouest de
la France. L’information,
restituée sous forme de
cartes et de listes d’espèces, permet aux in-
ternautes
d’interroger
une région, un département ou une commune
et d’obtenir la liste des
plantes observées sur
le territoire en question.
Cette récente application
constitue une référence
pour aider les élus et les
professionnels à prendre
en compte la préservation de la diversité végé-
15
En s’appuyant sur des
histoires étonnantes, ses
visites guidées évoquent
les principales fonctions
biologiques des plantes,
les causes d’extinction
des espèces, l’importance des plantes pour
l’homme…
tale sauvage. Elle fournit
une information utile aux
botanistes qui y trouvent
matière à développer leur
propre connaissance. Elle
s’adresse également aux
citoyens,
enseignants,
curieux de nature avec
de nombreuses informations pour mieux appréhender la flore qui les
entoure.
La Direction des espaces
verts de Brest métropole
assure la gestion et l'entretien
des 2 800 espèces cultivées
dans le jardin conservatoire,
les serres et les pépinières.
10 jardiniers travaillent
ainsi en collaboration étroite
avec les spécialistes et les
botanistes du Conservatoire.
Aujourd'hui
l'équipe du
Conservatoire
Direction et administration générales
trombinoscope
Dominique Dhervé
Directeur général
Gwenaëlle Copy
Romain Ogor
Brest
Brest
Brest
Responsable
Administration générale
Conservation
ex situ
Communication
Documentation
éducation
Catherine Gautier
Charlotte Dissez
Claire Laroche
Patrick Péron
Loïc Ruellan
Brest
Brest
Brest
Brest
Brest
Responsable de service
Responsable de service
Responsable de service
Comptable
Administration générale
Animateur scientifique
Secrétariat, logistique,
documentation
Animateur scientifique
Informatique
Dominique Guyader
Olivier Brindejonc
Yann Guérin
Vanessa Sellin
Brest
Brest
Brest
Brest
Responsable
Analyste programmeur
Analyste programmeur
Géomaticienne
Actions internationales
© Brest métropole (Ivan Breton)
16
Katia Goëttel
Brest
Stéphane Buord
Directeur scientifique
Actions internationales
Brest
Fanch Le Hir
Bruno Bordenave
Sarah Cardinal
Brest
Brest
Brest
Chargé de projets
Chargé de projets
Chargée de projets
Actions interrégionales
Sylvie Magnanon
Julien Geslin
Loïc Delassus
Christophe Bougault
Brest
Nantes
Brest
Brest
Catherine Zambettakis Maïthé Levavasseur
Thomas Bousquet
Marie Goret
Cédric Juhel
Juliette Waymel
Villers-Bocage
Villers-Bocage
Villers-Bocage
Villers-Bocage
Villers-Bocage
Directrice scientifique
Actions interrégionales
Référent interrégional
flore et chargé d'études
Référent interrégional ha- Référent interrégional
bitats et chargé d'études SIG et chargé d'études
Antenne Basse-Normandie
Déléguée régionale
Secrétariat, documentation Chargé d’études
Villers-Bocage
Antenne Bretagne
Chargée d’études
Chargé d’études
Chargée d’études
Antenne Pays de la Loire
17
Marion Hardegen
Vincent Colasse
Erwan Glemarec
Pascal Lacroix
Christine Averty
Fabien Dortel
Brest
Brest
Brest
Nantes
Nantes
Nantes
Déléguée régionale
Chargé d’études
Chargé d’études
Délégué régional
Secrétariat, documentation Chargé d’études
élise Laurent
Agnès Lieurade
Gaëtan Masson
Hermann Guitton
Cécile Mesnage
Jean Le Bail
Brest
Brest
Brest
Nantes
Nantes
Nantes
Chargée d’études
Chargée d’études
Chargé d’études
Chargé d’études
Emmanuel Quéré
Guillaume Thomassin
Brest
Nantes
Chargé d’études
Chargé d’études
Chargée d’études
Chargé d’études
ET DEMAIN
le Conservatoire
botanique
ET LES ENJEUX
DE DEMAIN
18
A l’heure où les enjeux de préservation
de la biodiversité sont de plus en plus
pressants, le rôle du Conservatoire botanique se révèle d’autant plus crucial :
observer l’évolution du patrimoine végétal et accompagner les acteurs de la
gestion des territoires pour encore mieux
le préserver.
Il s’adapte ainsi aux évolutions de la société et de la nature, en renforçant ou en
explorant de nouveaux champs d’action comme les biotechnologies, la télédétection, les relations entre biodiversité et agriculture ou encore l’étude des
mousses et des lichens. Sa mission d’information et de sensibilisation se révèle
également fondamentale afin de partager ses connaissances et ses savoirfaire avec le plus grand nombre.
19
ET DEMAIN
Innover
et expérimenter
Les biotechnologies au service des plantes menacées ou disparues
20
Pour sauver certaines
plantes de l’extinction,
le Conservatoire fait appel aux biotechnologies :
féminisation de fleurs
mâles pour reproduire de
nouveaux individus, régénération d’une plante disparue à partir de graines
conservées en congélateur, multiplication par
propagation in vitro pour
produire des centaines de
sujets…
Plus récemment, il a mis
au point un protocole
scientifique afin d’explo-
rer les potentialités germinatives des graines
du Banksia de La Pérouse, retrouvées 220
ans après leur naufrage.
Même si les graines ne
contiennent finalement
aucune présence de vie,
le protocole ouvre la voie
à un projet de recherche
original : régénérer des
plantes disparues à partir
de graines d’herbiers ou
de banques du sol. Des
études sont actuellement
menées en Roumanie et
en Grèce en partenariat
avec l’Institut Klorane et
demain au Chili, sur l'Archipel Robinson Crusoé
et peut être sur la mythique Île de Pâques...
Ces différentes expérimentations, en collaboration avec les laboratoires
et instituts de recherche
des pays partenaires,
placent le Conservatoire
comme un acteur majeur
dans l’innovation et l’expérimentation au service
de la préservation du patrimoine végétal sauvage.
Les grands types de végétation vus du ciel
En
Basse-Normandie,
Bretagne et Pays de la
Loire, le Conservatoire
poursuit un programme
novateur centré sur la
télédétection : cartographier au 1/25 000 des
grands types de végétation à partir de photographies aériennes et satellitaires couplées avec des
validations sur le terrain.
Forêts de feuillus, landes,
dunes et zones humides
ont été passées au crible
sur des zones tests en
collaboration avec les laboratoires de recherche
des universités de Brest,
de Rennes et de Nantes
afin de mettre au point
les procédures de traitement des images. La
méthode est en cours
de développement sur le
territoire du Parc naturel
régional d’Armorique, et
a vocation à être élargie
ensuite à d'autres territoires. Concourant aux
politiques de préservation de la biodiversité, elle
aidera à l’identification et
à la gestion des milieux
naturels de l’ouest de la
France.
ET DEMAIN
Une agriculture durable en faveur de la biodiversité
Les pratiques agricoles
déterminent en grande
partie la composition floristique des prairies, des
bords de champ, des talus et des haies : les différentes espèces végétales
qui composent ces milieux sont en effet indicatrices des conditions de
gestion auxquelles elles
sont soumises (labour,
fauche, pâturage, drainage…). Plus que l’espèce
en elle-même, la combi-
naison des espèces est
encore plus informative
pour comprendre les végétations et leurs relations dans l’espace et le
temps. Leur maintien et
leur gestion contribuent
à une plus grande diversité de paysages, de
milieux et d’espèces. A
travers sa participation
au Concours général des
prairies fleuries, au programme des Fermes de
référence, au Plan natio-
nal d’action en faveur des
plantes messicoles, le
Conservatoire positionne
l’agriculture comme un
enjeu majeur. Il souhaite
ainsi constituer un socle
de connaissances relatives à ces milieux, partager des résultats scientifiques avec la profession
agricole et développer les
synergies entre la préservation de la biodiversité
et le maintien d’une agriculture durable.
Place à la charologie, la lichénologie et la bryologie !
Le Massif armoricain,
avec son climat atlantique et sa grande variété
de milieux, du littoral aux
terres intérieures, offre un
terrain particulièrement
propice aux algues d’eau
douce, aux lichens et aux
mousses. Des charologues, des lichénologues
et des bryologues du
monde entier viennent y
prospecter, et pourtant,
cette partie du monde
végétal reste encore largement méconnue.
Reconnaissant
l’intérêt de ces espèces pour
mieux comprendre les
milieux, identifier les sites
à forte valeur patrimoniale, mutualiser et mettre
à disposition les connaissances, le Conservatoire
met en place un programme scientifique de
collecte et de partage
de données sur leur répartition géographique.
Le programme CoLiBry
(Connaissance des charophytes, des Lichens
et des Bryophytes de
l’Ouest de la France) vise
à réunir, pour les régions
Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire,
toutes les informations
permettant de cerner les
enjeux de préservation de
ce monde végétal, pour
ensuite engager des mesures de gestion, de suivi
et de conservation.
21
ET DEMAIN
Partager
et fédérer
Une collection de cahiers scientifiques et techniques en plein essor
22
Fort de ses 40 années
d’expertise, le Conservatoire rassemble une
somme
considérable
d’informations sur la répartition, la rareté et l’évolution de chaque plante
et de chaque milieu naturel : données de terrain,
anciennes
publications,
herbiers, photographies…
La centaine d’études qu’il
produit chaque année et
ses 4,5 millions d’observa-
tions informatisées lui permettent de caractériser les
plantes et les milieux, de
mesurer leur état et d’analyser leur évolution. Avec
sa toute jeune collection
Les cahiers scientifiques
et techniques du CBN de
Brest, il met à disposition
des professionnels et acteurs de l’environnement
(collectivités territoriales,
services de l’Etat, établissements publics, ges-
tionnaires, associations
naturalistes, botanistes…)
les résultats de grands travaux d’analyse et de synthèse. Cette collection est
une véritable boîte à outils
dans laquelle ils peuvent
piocher méthodes, références et fiches techniques pour mener à bien
leurs missions d’inventaire, d’aménagement, de
gestion et de protection du
patrimoine naturel.
Près de 60 000 références documentaires à
disposition des spécialistes
Le centre de documentation du Conservatoire
est dans son domaine
l’un des plus importants dans l’ouest de la
France. Implanté à Brest,
Nantes et Villers-Bocage,
il rassemble un précieux
fonds
documentaire
scientifique et technique
dont 5 500 livres, 40 000
articles et 2 700 rapports
d’études, 350 périodiques
et de nombreux herbiers.
Principalement dédié à
la botanique et à la phytosociologie, il s’ouvre
également à la gestion des sites naturels,
à la conservation, aux
sciences écologiques et
biologiques et à la culture.
Pour répondre aux missions du Conservatoire,
aux besoins de l’équipe
salariée, du réseau des
observateurs bénévoles
et des partenaires institutionnels, techniques ou
scientifiques, il continue
de se développer par l’acquisition, la donation ou
l’échange de documentation. Il est également
accessible sur rendezvous aux spécialistes extérieurs.
ET DEMAIN
Un projet
de redéploiement
pour le siège...
Ces 40 années de développement
scientifique et technique ont
positionné le Conservatoire comme un
centre de ressources incontournable.
Son dimensionnement atteint
désormais un seuil critique qui
impose d’envisager un redéploiement
immobilier.
Il permettra de doter le siège
d'outils modernes nécessaires
à l’expression pleine et entière
de ses compétences : bâtiments
scientifiques, bâtiments dédiés à la
culture de plantes menacées, centre
de documentation ouvert au public…
De la sensibilisation à la formation professionnelle
Le Conservatoire offre au
public de multiples occasions de découvrir la
diversité végétale et d’adhérer à sa préservation :
publication d’ouvrages,
visite des serres et des
collections
végétales,
découverte de sites naturels préservés par ses
partenaires, sorties botaniques,
conférences,
expositions… Dans son
jardin à Brest, il travaille
à la réalisation à moyen
terme d’un espace ludique dédié à la découverte des plantes locales
et à l’apprentissage de
la botanique. Plus largement, il s’investit dans
la formation des générations futures de l’école
maternelle jusqu’à l’université. Il concourt également à la transmission de
méthodes scientifiques
et de connaissances
pointues auprès d’organismes professionnels,
d’agents de collectivités
territoriales, de gestionnaires d’espaces naturels. Auprès de ce large
panel de publics, il s’engage à diffuser des informations, des ressources,
des compétences afin de
faire prendre conscience
de l’incroyable biodiversité qui nous entoure et
de participer ensemble, à
son niveau, à sa préservation.
Le modèle de Conservatoire botanique s’exporte
Les 11 Conservatoires
botaniques
nationaux
constituent une initiative
française pionnière face
à la perte de biodiversité
mondiale. Ils sont nés
d’initiatives locales et de
volonté de l’État de créer
un réseau d’établissements complémentaires,
couvrant le territoire
national, et assurant la
connaissance et la préservation de la flore et
des habitats menacés.
Ces établissements à
caractère scientifique et
technique sont agréés
par le ministère chargé
de l’Ecologie pour une
durée de cinq ans renouvelable et pour un
territoire donné. Tout premier Conservatoire botanique né en 1975, celui
de Brest est spécialisé
sur le Massif armoricain
et les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il est
devenu une référence au
niveau international et
est sollicité régulièrement
par de nombreuses institutions et organismes
de diverses régions du
monde. Actuellement, il
accompagne le ministère de l’environnement
du Chili vers un projet de
création de Conservatoire
botanique afin de freiner
la perte de biodiversité et
de valoriser le patrimoine
végétal de l’archipel Juan
Fernandez,
incroyable
joyau de la nature.
23
A Nos cotés
parmi nos partenaires actuels
Syndicat mixte du Conservatoire botanique national de Brest
Brest métropole
Département du Finistère
Région Bretagne
Université de Bretagne Occidentale
L'état et ses services
Ministère de l'Ecologie
Directions régionales de
l'environnement, de l'aménagement
et du logement - DREAL
DEAL Guyane
Directions départementales des
territoires et de la mer - DDTM
Collectivités territoriales
Région Basse-Normandie
Région Pays de la Loire
Département du Calvados
Département des Côtes-d'Armor
Département d'Ille-et-Vilaine
Département de Loire-Atlantique
Département de Maine-et-Loire
Département de la Manche
Département du Morbihan
Département de l'Orne
Département de la Sarthe
Angers Loire métropole
Caen métropole
Morlaix communauté
Nantes métropole
Communauté de communes de
La Hague
Mairies : Belz, Saint-Brieuc...
Parcs naturels régionaux
Armorique
Brière
Golfe du Morbihan
Loire-Anjou-Touraine
Marais du Cotentin et du Bessin
Marais Poitevin
Normandie-Maine
Perche
Chambres d'agriculture
Bretagne
Calvados
Finistère
Loire-Atlantique
Pays de la Loire
Organismes naturalistes,
scientifiques et techniques
Agences de l'eau
Agrocampus Ouest
Andra
Bretagne vivante
Centres permanents d'initivatives à
l'environnement - CPIE
Conservatoires des espaces
naturels - CEN
Conservatoire du littoral
Forum des marais atlantiques
GEOPAL
GIP Bretagne environnement
Groupe d'études des invertébrés
armoricain - GRETIA
Institut national de la recherche
agronomique - INRA
Institut de recherche pour le
développement - IRD
Jardin botanique de Nantes
L'Arche aux Plantes
Ligues pour la protection des
oiseaux - LPO
Mayenne nature environnement
Muséum national d'histoire
naturelle
Office national de la chasse et de la
faune sauvage - ONCFS
Office national des forêts - ONF
Parcs botaniques de France
Parcs et jardins de Bretagne
Réserves naturelles régionales et
nationales
Société botanique de France
Société botanique du Centre-Ouest
Société française de
phytosociologie
Université catholique de l'ouest
Université d'Antsiranana
Université d'Angers
Université de Caen
Université de Cluj
Université de Montpellier
Université de Nantes
Université de Patras
Université de Rennes
Université de Targoviste
Vegenov...
Réseaux nationaux
Fédération des Conservatoires
botaniques nationaux
Jardins botaniques de France et
des pays francophones...
Institutions et organismes
internationaux ou étrangers
Botanic gardens conservation
international - BGCI
Centre thématique européen sur la
diversité biologique
Critical Ecosystem Partnership Fund
Jardin botanique de Bogor
Ministère chilien de l'environnement
Ministère mauricien de l'agroindustrie
ONG Helvetas
ONG Fanamby
Région de Sicile
Union internationale pour la
conservation de la nature - UICN
Union européenne - FEDER, FEADER...
Organismes touristiques
Brest terres océanes
Comité régional de tourisme de
Bretagne
Finistère tourisme
Loisirs en Finistère
Office du tourisme de Brest
métropole...
Entreprises
Carrières Lagadec
EDF
Institut Klorane