40 ans du Conservatoire botanique
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40 ans du Conservatoire botanique
Dossier s e l ns− Fêtospécial ! e l b m e ens 1975 - 2015 rétrospective édito EXPOSITIONS PORTESAujourd'hui OUVERTES Conception 3 4 www.cbnbrest.fr 10 ET demain VISITES 18 LeS conservatoires botaniques nationaux une expertise et une mission de service public reconnues • 11 conservatoires agrées • + de 300 salariés • 91 départements couverts • + de 20 millions de données sur la flore de France © FCBN (Anaïs Just) 2 Conservatoire botanique agréé (CBN) siège délégation, antenne ou relais Conservatoire botanique (CB) en cours de création ou d'agrément édito 40 ans déjà que le Conservatoire botanique national de Brest s’engage au service de la biodiversité végétale, notre patrimoine commun, élément fondamental des grands équilibres globaux, ressource précieuse aux vertus encore largement méconnues. Nous devons cette idée originale de Conservatoire botanique à un esprit visionnaire, celui de JeanYves Lesouëf. Partant du constat de l’érosion de notre biodiversité végétale, il propose de constituer une équipe et des équipements spécialisés dans la conservation des plantes les plus menacées. Une première mondiale qui verra le jour à Brest, sur un terreau favorable, nourri des compétences universitaires et associatives locales et soutenu par l’engagement de Brest métropole. Le nid sera un vallon, celui du StangAlar, lieu abrité, non loin de la mer et favorable à la culture de plantes d’origines très diverses ; un ancien site de carrière qui sera totalement réhabilité en centre spécialisé de conservation de la flore du monde combiné à un parc urbain, lien entre le public et les spécialistes, encore une idée originale. 40 ans plus tard l’intérêt de ce projet est plus que confirmé. Le Conservatoire botanique, devenu entre temps "national" grâce à sa reconnaissance par l’Etat est engagé dans la plupart des politiques structurantes du patrimoine naturel de l’ouest de la France et de plus en plus présent dans les hauts lieux mondiaux de biodiversité. Il est aujourd’hui le principal centre de ressources botaniques de nos régions grâce à la technicité de ses équipes, à leur connaissance intime de la flore et des milieux naturels ; grâce aussi aux outils performants qu’il a su développer : bases de données géographiques spécialisées, biotechnologies appliquées à la conservation, télédétection, réseau documentaire… Il rayonne toujours au niveau international en accompagnant le développement des compétences et des outils au plus près des enjeux et en portant haut le concept de Conservatoire botanique. Il est désormais référent dans son domaine et, malgré les difficultés du temps présent, se projette avec enthousiasme vers demain, pourvoyeur insatiable de projets, au service de tous. Eric Guellec, président du Conservatoire botanique national de Brest 1975 - 2015 Dossier spécial pour les 40 ans du Conservatoire botanique national de Brest Tiré à 2 000 exemplaires avec le soutien de Brest métropole, Département du Finistère, Région Bretagne, DREAL Bretagne et Carrières Lagadec Directeur de la publication Dominique Dhervé Rédaction, maquette Charlotte Dissez Photographies CBN de Brest sauf mentions spéciales Illustration de couverture D'une idée l'autre - Brest (29) Impression Cloître imprimeurs - Saint Thonan (29) sur papier PEFC avec encres à base végétale Téléchargeable sur www.cbnbrest.fr © septembre 2015 | Conservatoire botanique national de Brest Contact Conservatoire botanique national de Brest Siège, jardin, antenne Bretagne, service international, service éducatif 52, allée du Bot - 29 200 Brest Tél. 02 98 41 88 95 [email protected] Antenne de Basse-Normandie Parc Estuaire Entreprise Route de Caen - 14 310 Villers-Bocage Tél. 02 31 96 77 56 [email protected] Scolopendre (Asplenium scolopendrium) © Loïc Delassus, exposition "Portraits de plantes" 2015 Antenne des Pays de la Loire 28 bis, rue Baboneau - 44 100 Nantes Tél. 02 40 69 70 55 [email protected] 3 rétrospective le Conservatoire botanique de 1975 à 2015 4 En 40 ans, le Conservatoire est devenu un établissement public, scientifique et technique de référence pour l’étude et la préservation des plantes sauvages et des milieux naturels des régions Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire et des hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il est aussi un merveilleux jardin de 30 hectares, équipement majeur de découverte du monde végétal accueillant chaque année près de 350 000 visiteurs. Quarante ans, c’est l’âge mûr. C’est l’occasion de mettre en avant les étapes et les dates clefs qui ont marqué son histoire. Même si l’équipe, les actions, les territoires d’intervention et les partenaires ont largement évolué depuis ces quatre décennies, l’ambition reste la même : contribuer à la préservation et défendre le patrimoine végétal riche et diversifié. 5 © La Bretagne à Paris, 28 juillet 1976 rétrospective 1975 - 1984 " le temps des pionniers " Dates clés 1975 Réalisation des études préalables 1976 Lancement des travaux 1977 Une équipe de 4 spécialistes de la conservation et 10 jardiniers Mise en banque de graines du Cylindrocline lorencei de l’île Maurice 1978 Ouverture du jardin botanique de conservation au public et des locaux administratifs et scientifiques 1980 Lancement de l’inventaire de 240 plantes menacées du Massif armoricain Fr a n le ( po ro En quelques années, il est déjà considéré comme à la pointe des efforts internationaux dans le domaine de la conservation de la flore. En 1984, il a réussi à regrouper plus de 800 espèces végétales menacées, dont une cinquantaine considérées par l’UICN - Union internationale pour la conservation de la nature - comme éteintes dans la nature. Elles constituent dès lors la plus importante collection au monde de plantes menacées des îles océaniques. c k B ét e r m in ) Les premiers équipements du Conservatoire sont la banque de graines et le jardin botanique de conservation également ouvert au public. Le Conservatoire mène de nombreuses missions de sauvetage à l’étranger et se préoccupe dès le début des plantes sauvages menacées de Bretagne et du Massif armoricain. ét 6 L’aventure commence en 1975 avec Jean-Yves Lesouëf, promoteur du projet, Bretagne vivante, Brest métropole et le ministère de l’Ecologie. Il s’agit de trouver un lieu qui puisse accueillir le futur jardin botanique de conservation. Une lettre circulaire est envoyée à 300 municipalités côtières de Bretagne en raison de la douceur de leur climat, favorable à la culture de plantes originaires de diverses régions du monde. Après étude des candidatures et des localisations, c’est le Vallon du Stang-Alar à Brest qui est retenu. Cette ancienne zone de pâturage, exploitée comme carrière jusqu’en 1966 puis laissée à l’abandon, est acquise par la métropole qui envisage de la réhabiliter en grand espace vert périurbain et qui est donc en mesure de s’investir fortement dans le projet. Le site réunit des conditions favorables à la culture : présence du ruisseau, pentes escarpées et hautes falaises. Il est divisé en deux zones : au nord "le parc public" et au sud "le Conservatoire botanique". re ©B st m Une idée avant-gardiste née à Brest…... "A l’époque, je n’ai ni formation universitaire ni diplôme. Je suis pépiniériste chez mon père. Je m’intéresse beaucoup aux animaux et aux plantes, je passe beaucoup de temps à lire, à les étudier et les observer. Je voyage… Et c’est en voyageant en Espagne, dans les Mascareignes, aux Seychelles que je rencontre malheureusement des plantes qui me semblent en danger de disparition immédiate. Certaines n’existant que dans un seul site de la planète, je m’interroge pour savoir ce qu’il faut entreprendre. Perdre une plante sauvage, c’est perdre des millions d’années d’évolution et c’est irrémédiable… Le projet débute alors dans les années 70 avec l’idée de créer le premier jardin botanique mondial dédié à la conservation de plantes en danger" Jean-Yves Lesouëf, fondateur rétrospective 1985 - 1994 " l'envol " Le Conservatoire est de plus en plus sollicité pour des expertises du local à l’international auprès des pouvoirs publics, d’organismes scientifiques ou professionnels : suivi scientifique, fourniture de matériel végétal, publication de listes départementales d’espèces menacées, mise en culture de plantes au bord de l’extinction... Il se positionne comme un instrument de service public à la pointe du progrès scientifique dédié à la préservation de la diversité et du matériel génétique des plantes sauvages. Ses objectifs sont d’empêcher leur extinction par des actions de protection directement dans les espaces naturels, par la culture et de par la mise en banque de graines. Il développe ses activités à l’international et certaines espèces conservées en culture font déjà l’objet de réintroduction dans leur milieu et pays d’origine. C’est le cas aussi sur le territoire français avec le Ruizia cordata à la Réunion et le Ciste de Landerneau en Finistère. L’inventaire des plantes menacées est généralisé à toute la flore du Massif armoricain avec la création d’un vaste réseau d’observateurs bénévoles. A Brest, le service éducatif voit le jour afin de sensibiliser les scolaires à la préservation de la nature et offrir une médiation entre les scientifiques, les botanistes et le grand public. ... qui a essaimé en France Quelques années après celui de Brest, les Conservatoires botaniques de Porquerolles et de Nancy voient le jour. La base du réseau national est en cours d’organisation. En 1988, le ministère de l’Ecologie élabore un décret définissant leurs missions - connaissance, conservation, expertise, information - et les labellise « Conservatoire botanique national » pour un territoire défini sur une durée de cinq ans renouvelables. L’idée de Conservatoire botanique se répand largement puisqu’on compte aujourd’hui 11 organismes couvrant la France métropolitaine et une partie des régions d’Outre-mer. Dates clés 1987 Le Conservatoire botanique devient un syndicat mixte 1989 Réintroduction du Ciste de Landerneau 1992 Edition du premier numéro de la revue E.R.I.C.A. Publication de la liste des plantes protégées en Bretagne Ouverture des serres tropicales au public 1993 Publication de la première liste rouge des plantes menacées du Massif armoricain Organisation du premier colloque Plantes sauvages menacées de France à Brest 1988 Première réintroduction au monde d’une plante disparue, le Ruizia cordata sur l’île de la Réunion 1990 Première obtention du label Conservatoire botanique national pour les régions Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire Reproduction par féminisation du Dombeya mauritiana originaire de l’île Maurice 1994 Lancement des premiers plans de conservation pour les plantes armoricaines Préparation de la réintroduction d’Andromeda polifolia dans les landes de Lessay en Manche 7 rétrospective 1995 - 2004 " l'ère des explorations et des partenariats " 8 Pour être au plus près des acteurs locaux, le Conservatoire botanique créé, en collaboration avec le ministère de l’Ecologie, les régions et les départements, trois antennes régionales : à Brest l’antenne Bretagne, à Villers-Bocage l’antenne Basse-Normandie et à Nantes l’antenne Pays de la Loire. L’équipe du Conservatoire grandit pour atteindre une trentaine de personnes. Les explorations biotechnologiques se poursuivent avec le cas du Cylindrocline lorencei, une plante qui avait disparu de l’île Maurice, régénérée à partir de cultures d'embryons. De toutes ses études et inventaires sur le terrain, le Conservatoire collecte des données qu’il intègre désormais à sa nouvelle base d’informations géographiques Calluna. La synthèse et l’analyse de ces données lui permettent de renforcer son expertise auprès des acteurs du territoire : publications de rapports d'études, cartes de répartition affinées... La préservation des plantes passe aussi par des plans de conservation, plusieurs partenaires travaillent avec le Conservatoire pour les mettre en œuvre : gestionnaires de sites Natura 2000, parcs naturels régionaux, réserves naturelles, établissements publics… Le réseau partenarial s’enrichit. Dates clés 1996 Inventaire des populations finistériennes de Limonium humile et plan d’action pour sa conservation 1999 Création de l’antenne Pays de la Loire 2000 Création de l’antenne BasseNormandie Etat de référence de la flore et des milieux naturels du littoral de Bretagne et des Pays de la Loire (Erika) 2001 Création du Système d’Information Géographique Calluna dédié aux plantes vasculaires de l’ouest de la France 2002 Travaux de recherche sur la biologie et l’écologie d’une fougère rare et protégée, Trichomanes speciosum 2003 Première floraison en France de l’Arum titan à Brest 2004 Plan de conservation pour l’Angélique des estuaires en LoireAtlantique Décret national étendant les missions des CBN aux milieux naturels Bapteme du feu pour l'antenne Pays de la Loire En 2000, l'antenne Pays de la Loire est rapidement confrontée à la dégradation des milieux naturels littoraux causée par la marée noire de l'Erika. Avec l'antenne Bretagne, elle apporte une expertise auprès des pouvoirs publics dans le cadre des plans de dépollution pour garantir la prise en compte du patrimoine floristique dans les mesures de nettoyage. Faisant le constat de lacunes importantes dans la connaissance, la réalisation d'un état de référence de la flore et des milieux naturels du littoral des deux régions est proposée au ministère de l'écologie. L'objectif est de fournir des informations précises sur la localisation des plantes et des habitats les plus vulnérables. Cette expérience, intense et formatrice, permet le positionnement des antennes en régions. rétrospective 2005 - 2014 " investissement pour l'avenir " Un syndicat mixte En 2010, le Département du Finistère et la Région Bretagne adhèrent au syndicat mixte du Conservatoire botanique national de Brest aux côtés de Brest métropole et de l’Université de Bretagne Occidentale. Depuis 2014, son président est Eric Guellec, également viceprésident de Brest métropole. De par l’étendue de son territoire d’intervention dans l’ouest de la France et sa mission de service public pour la préservation du patrimoine végétal local, le Conservatoire botanique a vocation à intégrer les Départements et les Régions de Basse-Normandie et des Pays de la Loire. Cette période est marquée par la consolidation statutaire de l’établissement et l’affirmation de la place des collectivités territoriales, indispensables dans la mise en œuvre de sa mission de service public. Elle est une période majeure de renforcement des compétences avec l’installation de deux directions scientifiques (actions régionales et actions internationales) et deux pôles (flore sauvage et milieux naturels), la rénovation du centre de documentation, la structuration des actions de communication… L'équipe atteint 40 personnes. Les outils techniques et scientifiques sont modernisés pour exploiter au mieux les connaissances acquises et en faire profiter le plus grand nombre. Pour mieux préserver, il faut aussi mieux informer. Cette période est ainsi celle de la diffusion des savoirs et des savoir-faire avec l’édition de sept Atlas floristiques départementaux, la mise en ligne de l’application eCalluna, le lancement de la collection Les cahiers scientifiques et techniques du CBN de Brest ou les interventions dans les formations universitaires et techniques. Le Conservatoire est impliqué dans la plupart des politiques structurantes de la biodiversité. Il concourt avec les Conservatoires botaniques à une compétence nationale unique dans son domaine. A l’international, il accompagne les acteurs locaux au plus près des enjeux. Dates clés 2005 Exposition Plantes menacées, Cité des Sciences à Paris Edition du 1er volume de la collection Atlas floristiques de Bretagne 2006 Publication de la liste des plantes les plus menacées d’Europe 2007 Programmes de coopération avec Madagascar 2009 Multiplication in vitro du Cylindrocline lorencei de l’île Maurice Mise en place du pôle interrégional sur les habitats 2009 Obtention du label Jardin remarquable 2010 Organisation du colloque international consacré au centenaire de la phytosociologie 2011 Plan national d’action en faveur d’Eryngium viviparum, plante menacée du Morbihan Life+ Zelkov@ zione pour sauver Zelkova sicula en Sicile 2012 Liste des plantes menacées de Guyane Signature du premier partenariat avec un gouvernement étranger (Maurice) 2013 Programme pour sauver le Genévrier d’Ekman et la flore d’Haïti Mise en ligne de l’application eCalluna 2014 Lancement de la collection Les cahiers scientifiques et techniques du CBN de Brest 9 Territoires Aujourd'hui 6 zones d’intervention dans le monde 12 départements en France* > soit 76 879 km² > et 4 588 communes * dont la Sarthe depuis 2015 le Conservatoire botanique, un centre de ressources, une référence 10 De part ses études, ses bases de données, ses compétences pluridisciplinaires, sa collection végétale et ses équipements spécialisés, le Conservatoire botanique est identifié comme le centre de ressources de référence sur la flore sauvage et les milieux naturels de ses régions d’intervention. L’ensemble de ses connaissances et de ses savoir-faire est mobilisable par les acteurs de l’aménagement du territoire, les gestionnaires d’espaces naturels, les associations naturalistes, les universités, les établissements scolaires afin d’agir pour la préservation de la nature, source de vie et de biodiversité. Organisation 1 comité syndical 1 conseil scientifique un budget annuel d'environ 2 millions d’euros Partenariats 50 partenariats annuels 650 observateurs bénévoles 1 association de soutien Equipe* 28 spécialistes de la botanique et de la conservation 5 administratifs 4 informaticiens 2 documentaliste ETP 2 animateurs scientifiques * ainsi que 10 jardiniers salariés à Brest métropole Données collectées 4,5 millions d'observations floristiques 10 000 relevés phytosociologiques 60 000 références bibliographiques Collection végétale 30 hectares de jardin 1 000 m² de serres tropicales 500 m² de serres techniques 1 hectare de pépinière 1 banque de graines avec 2 000 espèces Expertise Février 2015 Mesnage Cécile 2 222 plantes observées 67 plans de conservation 3 listes régionales de plantes rares et menacées 3 listes régionales de plantes invasives 70 typologies d'habitats 100 études par an avec la collaboration de gautier Catherine Contribution à la mise en œuvre des mesures prévues dans 17 plans de conservation de plantes à forte valeur patrimoniale en région Pays de la Loire Année 2014 11 Information 7 Atlas floristiques départementaux 28 numéros de la revue E.R.I.C.A 2 Cahiers scientifiques et techniques 1 site Internet avec l’application eCalluna Tourisme et sensibilisation 14 millions de visiteurs 500 000 visiteurs au cœur des expositions 100 000 visiteurs dans les serres tropicales Aujourd'hui étudier la flore et les milieux naturels Prospections sur le terrain, dépouillement de publications botaniques, validation, stockage et analyse des données, élaboration de listes d’espèces, réalisation de cartographies..., l'étude des plantes sauvages et des milieux naturels constitue le socle de l’action du Conservatoire dans l’ouest de la France. 12 L’ensemble des informations collectées, intégrées dans des bases de données, permet de mieux connaître leur répartition, leur état de conservation et leur évolution et ainsi d’identifier les éléments les plus rares et les plus menacés. Le réseau des observateurs bénévoles, un appui irremplaçable En Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, botanistes, curieux de nature, enseignants, agriculteurs, gestionnaires d’espaces naturels constituent une force et une richesse pour le Conservatoire. Sur les 77 000 km² que couvre ce territoire, ils démultiplient les prospections et la veille sur le patrimoine végétal, rare, menacé ou invasif, en appui des botanistes salariés. Le Conservatoire organise aussi des réunions annuelles régionales, anime des sorties botaniques et édite la revue E.R.I.C.A. pour les accompagner. En confiant les données qu’ils récoltent et en utilisant les cadres méthodologiques communs, ils garantissent la mutualisation des informations recueillies, point d’ancrage de toute action de recherche, d'expertise environnementale et de transmission durable de la connaissance aux générations à venir. Au total, 650 observateurs bénévoles alimentent 50% des informations saisies dans les bases de données du Conservatoire ! Les atlas floristiques départementaux, grandes synthèses de référence Grâce à un fort investissement ou une aide technique du Conservatoire, sept atlas floristiques ont vu le jour depuis 15 ans : • Loire-Atlantique et Vendée (2001), • Ille-et-Vilaine (2005), • Côtes-d’Armor (2006), • Morbihan (2007), • Finistère (2008), • Mayenne (2009), • Maine-et-Loire (2015). Ils synthétisent les données recueillies par le Conservatoire et son réseau d’observateurs et fournissent ainsi une mine d’informations pour ap- préhender la flore locale, mener des programmes pédagogiques et de sensibilisation et renforcer les actions de préservation de la biodiversité. Le dernier né fait état d’un niveau de connaissances rarement atteint avec 650 000 observations collectées sur les 2 211 plantes signalées en Anjou depuis le 18e siècle. Coordonné par le Conservatoire, avec le soutien du Département de Maineet-Loire, de la Région des Pays de la Loire, de l’Etat et de l’Europe, il n’aurait pu voir le jour sans l’enga- gement record de la communauté des botanistes autour du Conservatoire : 515 personnes et 15 structures naturalistes ! Le saviez-vous ? Les botanistes ont recensé* : • 1 601 plantes en Basse-Normandie • 1 774 plantes en Bretagne • 1 990 plantes en Pays de la Loire * parmi les plantes vasculaires (ni mousse, ni algue) Aujourd'hui préserver les éléments les plus menacés Pour préserver les plantes sauvages et les milieux naturels les plus rares et les plus menacés, le Conservatoire travaille en étroite collaboration avec de nombreux organismes concernés par le patrimoine naturel, des exploitations agricoles aux services de l’Etat en passant par les parcs naturels régionaux ou les réserves naturelles. Il élabore des plans d’action à différentes échelles territoriales, met en œuvre des suivis scientifiques, établit des expertises, fournit des conseils de gestion, sauvegarde des espèces en pépinière ou en congélateur... Un plan national d'action pour sauver le Panicault vivipare Certaines plantes possèdent de grandes capacités d’adaptation et peuvent se développer très facilement, c’est le cas de la Fougère aigle que l’on peut retrouver en abondance dans des milieux très variés. A l’opposé, certaines plantes ne peuvent se développer que dans des conditions très particulières. Le Panicaut vivipare (Eryngium viviparum) est une des plantes les plus menacées du monde. On la trouve en France uniquement dans le Morbihan à Belz où elle pousse dans une pelouse humide pâturée par des bovins. Identifiée comme une priorité par l’Etat français, elle fait désormais l’objet d’un plan national d’action, porté par le Conservatoire, dont la réussite repose sur l’implication la plus large possible des acteurs locaux : Bretagne vivante, agriculteurs, opérateurs des sites Natura 2000, Département du Morbihan, DREAL, Région Bretagne… Des plantes du Parc Normandie-Maine sous le feu des protecteurs Le territoire du Parc naturel régional NormandieMaine présente plusieurs microclimats à tendance montagnarde et héberge des espèces rares et menacés du Massif armoricain telles l’Hyménophylle de Tunbridge (Hymenophyllum tunbrigense) ou le Lycopode en massue (Lycopodium clavatum). Leurs populations dans le Parc Normandie Maine constituent un foyer important à préserver. La déclinaison de plans d’action pour chacune de ces espèces à l’échelle du Parc, et également d’autres emblématiques du territoire, permet de réaliser un bon état des lieux des connaissances actuelles, d’évaluer l’état des populations et de rassembler les gestionnaires, les propriétaires et les collectivités territoriales autour d’un programme d’actions opérationnelles en faveur des espèces et de leur milieu de vie. 13 Aujourd'hui Accompagner la mise en place de structures de conservation A l’international, dans les zones riches en diversité végétale désireuses de créer des structures de conservation, le Conservatoire joue le rôle de catalyseur destiné à promouvoir des politiques de projets de coopération et d’assistance pour le développement local de compétences. 14 Il aide à mettre en place les bases d’outils adaptés et autonomes comme des pépinières et des jardins conservatoires et collabore avec les partenaires locaux tels que les institutions nationales et régionales, les ministères de l’environnement, les universités, les organisations non gouvernementales… La réintroduction de plantes menacées à l’île Maurice Essentiellement constituée dans les années 70 et 80, la très importante collection de végétaux présente à Brest a permis de préserver de l’extinction de nombreuses espèces mauriciennes. Certaines d’entre elles ont nécessité le développement de protocoles biotechnologiques innovants en matière de conservation. Grâce à un partenariat scellé avec le gouvernement mauricien, le Conservatoire a lancé un important programme de rapatriement et de réintroduction d’une trentaine d’espèces éteintes ou menacées de disparition. Elles regagnent dé- sormais leur terre natale avec la bienveillance du National Park Conservation Service et du Conservatoire qui échangent savoir-faire et conseils techniques afin de garantir la réussite des opérations d’acclimatation et de réintroduction. La création de pépinières forestières à Madagascar L’île de Madagascar, haut lieu de la biodiversité mondiale pour sa flore et sa faune, subit une déforestation importante due à l’utilisation du bois et à la culture sur brûlis. Le Conservatoire botanique accompagne des projets de conservation, de développement et d’écotourisme dans diverses régions malgaches - Diana, Sava, Analanjirofo - afin de développer des outils locaux efficaces pour enrayer la perte de la diversité végétale malgache. Plusieurs pépinières forestières, récemment créées, produisent des essences locales pour reforester des zones dégradées et améliorer le quotidien des populations. Le Conservatoire accompagne également la création de centres botaniques, la réalisation de sentiers d’interprétation et l’élaboration de plans d’action pour la conservation d’espèces végétales les plus menacées. Ces projets reçoivent le soutien de la coopération décentralisée du Département du Finistère et de la Région Bretagne. Aujourd'hui Sensibiliser à la préservation de la biodiversité Afin de donner à chacun les clefs de compréhension pour préserver le patrimoine naturel, le Conservatoire botanique forme des professionnels, des étudiants et des observateurs bénévoles, il édite des ouvrages et met en ligne des informations à destination du grand public et de spécialistes. Il accueille aussi tous les curieux de nature à Brest au cœur de son jardin, de ses serres tropicales et de ses expositions. Le Jardin du Conservatoire botanique à Brest, lieu dédié à la sensibilisation aux plantes menacées de disparition Accueillant 350 000 visiteurs chaque année, le Jardin du Conservatoire botanique est un équipement majeur de découverte du monde végétal. Son jardin conservatoire offre un tour du monde en 30 hectares et les serres tropicales invitent à la découverte d’une concentration unique en France de plantes menacées de disparition. Ses collections végétales constituent ainsi une remarquable ressource pour faire prendre conscience aux jeunes générations de l’intérêt de préserver la biodiversité. Le Conservatoire y assure des actions d’éducation et de sensibilisation en contribuant aux projets pédagogiques des écoles primaires jusqu’aux universités. Ils veillent sur LES collectionS eCalluna, une application pour connaître la répartition des plantes sauvages Accessible sur www.cbnbrest.fr/ecalluna, eCalluna propose d’accéder à une information de synthèse issue de plus de 4,5 millions de données sur la répartition des plantes sauvages de l’ouest de la France. L’information, restituée sous forme de cartes et de listes d’espèces, permet aux in- ternautes d’interroger une région, un département ou une commune et d’obtenir la liste des plantes observées sur le territoire en question. Cette récente application constitue une référence pour aider les élus et les professionnels à prendre en compte la préservation de la diversité végé- 15 En s’appuyant sur des histoires étonnantes, ses visites guidées évoquent les principales fonctions biologiques des plantes, les causes d’extinction des espèces, l’importance des plantes pour l’homme… tale sauvage. Elle fournit une information utile aux botanistes qui y trouvent matière à développer leur propre connaissance. Elle s’adresse également aux citoyens, enseignants, curieux de nature avec de nombreuses informations pour mieux appréhender la flore qui les entoure. La Direction des espaces verts de Brest métropole assure la gestion et l'entretien des 2 800 espèces cultivées dans le jardin conservatoire, les serres et les pépinières. 10 jardiniers travaillent ainsi en collaboration étroite avec les spécialistes et les botanistes du Conservatoire. Aujourd'hui l'équipe du Conservatoire Direction et administration générales trombinoscope Dominique Dhervé Directeur général Gwenaëlle Copy Romain Ogor Brest Brest Brest Responsable Administration générale Conservation ex situ Communication Documentation éducation Catherine Gautier Charlotte Dissez Claire Laroche Patrick Péron Loïc Ruellan Brest Brest Brest Brest Brest Responsable de service Responsable de service Responsable de service Comptable Administration générale Animateur scientifique Secrétariat, logistique, documentation Animateur scientifique Informatique Dominique Guyader Olivier Brindejonc Yann Guérin Vanessa Sellin Brest Brest Brest Brest Responsable Analyste programmeur Analyste programmeur Géomaticienne Actions internationales © Brest métropole (Ivan Breton) 16 Katia Goëttel Brest Stéphane Buord Directeur scientifique Actions internationales Brest Fanch Le Hir Bruno Bordenave Sarah Cardinal Brest Brest Brest Chargé de projets Chargé de projets Chargée de projets Actions interrégionales Sylvie Magnanon Julien Geslin Loïc Delassus Christophe Bougault Brest Nantes Brest Brest Catherine Zambettakis Maïthé Levavasseur Thomas Bousquet Marie Goret Cédric Juhel Juliette Waymel Villers-Bocage Villers-Bocage Villers-Bocage Villers-Bocage Villers-Bocage Directrice scientifique Actions interrégionales Référent interrégional flore et chargé d'études Référent interrégional ha- Référent interrégional bitats et chargé d'études SIG et chargé d'études Antenne Basse-Normandie Déléguée régionale Secrétariat, documentation Chargé d’études Villers-Bocage Antenne Bretagne Chargée d’études Chargé d’études Chargée d’études Antenne Pays de la Loire 17 Marion Hardegen Vincent Colasse Erwan Glemarec Pascal Lacroix Christine Averty Fabien Dortel Brest Brest Brest Nantes Nantes Nantes Déléguée régionale Chargé d’études Chargé d’études Délégué régional Secrétariat, documentation Chargé d’études élise Laurent Agnès Lieurade Gaëtan Masson Hermann Guitton Cécile Mesnage Jean Le Bail Brest Brest Brest Nantes Nantes Nantes Chargée d’études Chargée d’études Chargé d’études Chargé d’études Emmanuel Quéré Guillaume Thomassin Brest Nantes Chargé d’études Chargé d’études Chargée d’études Chargé d’études ET DEMAIN le Conservatoire botanique ET LES ENJEUX DE DEMAIN 18 A l’heure où les enjeux de préservation de la biodiversité sont de plus en plus pressants, le rôle du Conservatoire botanique se révèle d’autant plus crucial : observer l’évolution du patrimoine végétal et accompagner les acteurs de la gestion des territoires pour encore mieux le préserver. Il s’adapte ainsi aux évolutions de la société et de la nature, en renforçant ou en explorant de nouveaux champs d’action comme les biotechnologies, la télédétection, les relations entre biodiversité et agriculture ou encore l’étude des mousses et des lichens. Sa mission d’information et de sensibilisation se révèle également fondamentale afin de partager ses connaissances et ses savoirfaire avec le plus grand nombre. 19 ET DEMAIN Innover et expérimenter Les biotechnologies au service des plantes menacées ou disparues 20 Pour sauver certaines plantes de l’extinction, le Conservatoire fait appel aux biotechnologies : féminisation de fleurs mâles pour reproduire de nouveaux individus, régénération d’une plante disparue à partir de graines conservées en congélateur, multiplication par propagation in vitro pour produire des centaines de sujets… Plus récemment, il a mis au point un protocole scientifique afin d’explo- rer les potentialités germinatives des graines du Banksia de La Pérouse, retrouvées 220 ans après leur naufrage. Même si les graines ne contiennent finalement aucune présence de vie, le protocole ouvre la voie à un projet de recherche original : régénérer des plantes disparues à partir de graines d’herbiers ou de banques du sol. Des études sont actuellement menées en Roumanie et en Grèce en partenariat avec l’Institut Klorane et demain au Chili, sur l'Archipel Robinson Crusoé et peut être sur la mythique Île de Pâques... Ces différentes expérimentations, en collaboration avec les laboratoires et instituts de recherche des pays partenaires, placent le Conservatoire comme un acteur majeur dans l’innovation et l’expérimentation au service de la préservation du patrimoine végétal sauvage. Les grands types de végétation vus du ciel En Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, le Conservatoire poursuit un programme novateur centré sur la télédétection : cartographier au 1/25 000 des grands types de végétation à partir de photographies aériennes et satellitaires couplées avec des validations sur le terrain. Forêts de feuillus, landes, dunes et zones humides ont été passées au crible sur des zones tests en collaboration avec les laboratoires de recherche des universités de Brest, de Rennes et de Nantes afin de mettre au point les procédures de traitement des images. La méthode est en cours de développement sur le territoire du Parc naturel régional d’Armorique, et a vocation à être élargie ensuite à d'autres territoires. Concourant aux politiques de préservation de la biodiversité, elle aidera à l’identification et à la gestion des milieux naturels de l’ouest de la France. ET DEMAIN Une agriculture durable en faveur de la biodiversité Les pratiques agricoles déterminent en grande partie la composition floristique des prairies, des bords de champ, des talus et des haies : les différentes espèces végétales qui composent ces milieux sont en effet indicatrices des conditions de gestion auxquelles elles sont soumises (labour, fauche, pâturage, drainage…). Plus que l’espèce en elle-même, la combi- naison des espèces est encore plus informative pour comprendre les végétations et leurs relations dans l’espace et le temps. Leur maintien et leur gestion contribuent à une plus grande diversité de paysages, de milieux et d’espèces. A travers sa participation au Concours général des prairies fleuries, au programme des Fermes de référence, au Plan natio- nal d’action en faveur des plantes messicoles, le Conservatoire positionne l’agriculture comme un enjeu majeur. Il souhaite ainsi constituer un socle de connaissances relatives à ces milieux, partager des résultats scientifiques avec la profession agricole et développer les synergies entre la préservation de la biodiversité et le maintien d’une agriculture durable. Place à la charologie, la lichénologie et la bryologie ! Le Massif armoricain, avec son climat atlantique et sa grande variété de milieux, du littoral aux terres intérieures, offre un terrain particulièrement propice aux algues d’eau douce, aux lichens et aux mousses. Des charologues, des lichénologues et des bryologues du monde entier viennent y prospecter, et pourtant, cette partie du monde végétal reste encore largement méconnue. Reconnaissant l’intérêt de ces espèces pour mieux comprendre les milieux, identifier les sites à forte valeur patrimoniale, mutualiser et mettre à disposition les connaissances, le Conservatoire met en place un programme scientifique de collecte et de partage de données sur leur répartition géographique. Le programme CoLiBry (Connaissance des charophytes, des Lichens et des Bryophytes de l’Ouest de la France) vise à réunir, pour les régions Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, toutes les informations permettant de cerner les enjeux de préservation de ce monde végétal, pour ensuite engager des mesures de gestion, de suivi et de conservation. 21 ET DEMAIN Partager et fédérer Une collection de cahiers scientifiques et techniques en plein essor 22 Fort de ses 40 années d’expertise, le Conservatoire rassemble une somme considérable d’informations sur la répartition, la rareté et l’évolution de chaque plante et de chaque milieu naturel : données de terrain, anciennes publications, herbiers, photographies… La centaine d’études qu’il produit chaque année et ses 4,5 millions d’observa- tions informatisées lui permettent de caractériser les plantes et les milieux, de mesurer leur état et d’analyser leur évolution. Avec sa toute jeune collection Les cahiers scientifiques et techniques du CBN de Brest, il met à disposition des professionnels et acteurs de l’environnement (collectivités territoriales, services de l’Etat, établissements publics, ges- tionnaires, associations naturalistes, botanistes…) les résultats de grands travaux d’analyse et de synthèse. Cette collection est une véritable boîte à outils dans laquelle ils peuvent piocher méthodes, références et fiches techniques pour mener à bien leurs missions d’inventaire, d’aménagement, de gestion et de protection du patrimoine naturel. Près de 60 000 références documentaires à disposition des spécialistes Le centre de documentation du Conservatoire est dans son domaine l’un des plus importants dans l’ouest de la France. Implanté à Brest, Nantes et Villers-Bocage, il rassemble un précieux fonds documentaire scientifique et technique dont 5 500 livres, 40 000 articles et 2 700 rapports d’études, 350 périodiques et de nombreux herbiers. Principalement dédié à la botanique et à la phytosociologie, il s’ouvre également à la gestion des sites naturels, à la conservation, aux sciences écologiques et biologiques et à la culture. Pour répondre aux missions du Conservatoire, aux besoins de l’équipe salariée, du réseau des observateurs bénévoles et des partenaires institutionnels, techniques ou scientifiques, il continue de se développer par l’acquisition, la donation ou l’échange de documentation. Il est également accessible sur rendezvous aux spécialistes extérieurs. ET DEMAIN Un projet de redéploiement pour le siège... Ces 40 années de développement scientifique et technique ont positionné le Conservatoire comme un centre de ressources incontournable. Son dimensionnement atteint désormais un seuil critique qui impose d’envisager un redéploiement immobilier. Il permettra de doter le siège d'outils modernes nécessaires à l’expression pleine et entière de ses compétences : bâtiments scientifiques, bâtiments dédiés à la culture de plantes menacées, centre de documentation ouvert au public… De la sensibilisation à la formation professionnelle Le Conservatoire offre au public de multiples occasions de découvrir la diversité végétale et d’adhérer à sa préservation : publication d’ouvrages, visite des serres et des collections végétales, découverte de sites naturels préservés par ses partenaires, sorties botaniques, conférences, expositions… Dans son jardin à Brest, il travaille à la réalisation à moyen terme d’un espace ludique dédié à la découverte des plantes locales et à l’apprentissage de la botanique. Plus largement, il s’investit dans la formation des générations futures de l’école maternelle jusqu’à l’université. Il concourt également à la transmission de méthodes scientifiques et de connaissances pointues auprès d’organismes professionnels, d’agents de collectivités territoriales, de gestionnaires d’espaces naturels. Auprès de ce large panel de publics, il s’engage à diffuser des informations, des ressources, des compétences afin de faire prendre conscience de l’incroyable biodiversité qui nous entoure et de participer ensemble, à son niveau, à sa préservation. Le modèle de Conservatoire botanique s’exporte Les 11 Conservatoires botaniques nationaux constituent une initiative française pionnière face à la perte de biodiversité mondiale. Ils sont nés d’initiatives locales et de volonté de l’État de créer un réseau d’établissements complémentaires, couvrant le territoire national, et assurant la connaissance et la préservation de la flore et des habitats menacés. Ces établissements à caractère scientifique et technique sont agréés par le ministère chargé de l’Ecologie pour une durée de cinq ans renouvelable et pour un territoire donné. Tout premier Conservatoire botanique né en 1975, celui de Brest est spécialisé sur le Massif armoricain et les hauts lieux de biodiversité mondiaux. Il est devenu une référence au niveau international et est sollicité régulièrement par de nombreuses institutions et organismes de diverses régions du monde. Actuellement, il accompagne le ministère de l’environnement du Chili vers un projet de création de Conservatoire botanique afin de freiner la perte de biodiversité et de valoriser le patrimoine végétal de l’archipel Juan Fernandez, incroyable joyau de la nature. 23 A Nos cotés parmi nos partenaires actuels Syndicat mixte du Conservatoire botanique national de Brest Brest métropole Département du Finistère Région Bretagne Université de Bretagne Occidentale L'état et ses services Ministère de l'Ecologie Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement - DREAL DEAL Guyane Directions départementales des territoires et de la mer - DDTM Collectivités territoriales Région Basse-Normandie Région Pays de la Loire Département du Calvados Département des Côtes-d'Armor Département d'Ille-et-Vilaine Département de Loire-Atlantique Département de Maine-et-Loire Département de la Manche Département du Morbihan Département de l'Orne Département de la Sarthe Angers Loire métropole Caen métropole Morlaix communauté Nantes métropole Communauté de communes de La Hague Mairies : Belz, Saint-Brieuc... Parcs naturels régionaux Armorique Brière Golfe du Morbihan Loire-Anjou-Touraine Marais du Cotentin et du Bessin Marais Poitevin Normandie-Maine Perche Chambres d'agriculture Bretagne Calvados Finistère Loire-Atlantique Pays de la Loire Organismes naturalistes, scientifiques et techniques Agences de l'eau Agrocampus Ouest Andra Bretagne vivante Centres permanents d'initivatives à l'environnement - CPIE Conservatoires des espaces naturels - CEN Conservatoire du littoral Forum des marais atlantiques GEOPAL GIP Bretagne environnement Groupe d'études des invertébrés armoricain - GRETIA Institut national de la recherche agronomique - INRA Institut de recherche pour le développement - IRD Jardin botanique de Nantes L'Arche aux Plantes Ligues pour la protection des oiseaux - LPO Mayenne nature environnement Muséum national d'histoire naturelle Office national de la chasse et de la faune sauvage - ONCFS Office national des forêts - ONF Parcs botaniques de France Parcs et jardins de Bretagne Réserves naturelles régionales et nationales Société botanique de France Société botanique du Centre-Ouest Société française de phytosociologie Université catholique de l'ouest Université d'Antsiranana Université d'Angers Université de Caen Université de Cluj Université de Montpellier Université de Nantes Université de Patras Université de Rennes Université de Targoviste Vegenov... Réseaux nationaux Fédération des Conservatoires botaniques nationaux Jardins botaniques de France et des pays francophones... Institutions et organismes internationaux ou étrangers Botanic gardens conservation international - BGCI Centre thématique européen sur la diversité biologique Critical Ecosystem Partnership Fund Jardin botanique de Bogor Ministère chilien de l'environnement Ministère mauricien de l'agroindustrie ONG Helvetas ONG Fanamby Région de Sicile Union internationale pour la conservation de la nature - UICN Union européenne - FEDER, FEADER... Organismes touristiques Brest terres océanes Comité régional de tourisme de Bretagne Finistère tourisme Loisirs en Finistère Office du tourisme de Brest métropole... Entreprises Carrières Lagadec EDF Institut Klorane